Café associatif du Moulin à Café (Paris 14 ) Réunion sur la création
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Café associatif du Moulin à Café (Paris 14 ) Réunion sur la création
Café associatif du Moulin à Café (Paris 14ème) Réunion sur la création de café associatif Présentation des différents projets de cafés associatifs en construction. Parmi ces porteurs de projet étaient présents : - Café associatif de Montrouge Café associatif de la place des fêtes (ont été accompagnés par une association qui aide à la création de projets : Kfête) Café associatif de Gennevilliers (projet porté par plusieurs associations) Café associatif de Boulogne, qui organise des apéros littéraires qui marchent très bien, mais qui n’a pas encore réussi à avoir de lieu (pas de soutien de la part de la mairie) Différents points ont été soulignés par ces porteurs de projet. En vrac : Importance de la répartition des taches (qui veut faire quoi) Importance de la transparence et du vote Possibilité d’utiliser des outils tels que la plateforme collaborative loomio (https://www.loomio.org/?locale=fr) qui permet de structurer des prises de décision collectives Nécessaire équilibre entre les bénévoles et les salariés Le Moulin à Café Né d’une association déjà existante qui résistait aux promoteurs. Cette association s’attelait à conjuguer urbanisme et démocratie. Le café est soutenu par la Mairie de Paris, la CAF et la fondation Abbé Pierre - - - - Le Conseil d’Administration : s’est réduit et structuré au fil des ans (les statuts ont été réécris afin de formaliser ce changement). Le CA peut désormais être composé de 12 membres maximum. Il est important pour eux d’avoir un CA fort et soudé. La répartition des tâches entre les membres du CA dépend des disponibilités et des charges de travail de chacun. « Qui peut fait ». Le CA se réunissait avant tous les 15 jours, maintenant toutes les 3 semaines. Les salariés : ils sont 5 (3 CDI à 35h et 2 CDD de 35 et 25h) Sont des emplois aidés (CUI CAE, emplois tremplins et 1 service civique). Ils ont fait le choix de ne pas avoir de salariédirecteur. Le CA est le patron. Eddy (le gestionnaire) va cependant devenir responsable, ce qui va permettre au CA de réfléchir autrement. Ils vont fonctionner avec un référent par pôle (nourriture, animation, accompagnement des bénévoles, accompagnement des salariés et évaluation…). Le CA est perçu comme un « contrôleur des objectifs » et ses membres font confiance aux salariés. Les adhérents : au nombre de 1300 par an environ (adhésion sont passées de 10 à 12 euros pour faire face à la baisse de subventions). Environ 200 habitués se rendent régulièrement au café. Le midi, reçoivent tous les publics. Le soir, le public change selon l’animation organisée. On peut manger même s’il on n’est pas adhérent (mais repas plus cher). Importance d’impliquer les adhérents, qui peuvent prendre part à des groupes de travail. Le café associatif communique avec ses adhérents via une newsletter mensuelle, de l’affichage d’informations dans le café et leur site internet. La restauration : marche très bien pour eux : 30 couverts par service (midi et soir). Ils ont une licence 1-2 (petite restauration). Il y a un contrôle d’hygiène assez fort. Dans les cuisines, - - - - besoin d’avoir des employés formés « ACCP » afin de respecter les normes (21h de formation nécessaires). Financement : Budget annuel de 200 000 euros, dont 70 000 euros de subventions (CAF, programme « espace de vie social », financement de 15 000 euros, subvention parlementaire et mairie). Ils sont donc autofinancés à 65%. A leur ouverture, le rapport était inversé et leur budget était composé de subventions à 65% environ. Répondent ponctuellement à des appels à projet (ex cette année : avec la SNCF) mais c’est beaucoup de boulot ! Ils sont présents sur de nombreux événement extérieur, ce qui leur permet de se financer avec la recette des buvettes qu’ils organisent (par exemple durant la fête des associations, vides greniers, etc). La majorité de leurs dépenses va a la masse salariale et le loyer (prix du loyer au début minime puis a augmenté à 1200 euros. Aujourd’hui est redescendu à 666 euros/mois). Ils ont choisi de payer la TVA (mais la récupèrent ensuite) Leur compte de résultat est disponible sur leur site internet. Ils ont fait le choix de n’avoir qu’un seul compte de résultat et un bilan pour la partie restauration et la partie animation, mais si les deux sont séparés il peut être parfois plus facile d’obtenir des subventions Journée type : 9h30 22h30. Bénévoles arrivent le matin pour éplucher les légumes. Ce sont toujours les bénévoles qui font le service (2 bénévoles par service), mais n’ont pas le droit de rentrer en cuisine (réglementation hygiène). Il y a toujours une personne référente présente (café n’est pas laissé aux bénévoles). Les animations sont aussi faites par des bénévoles (donc gratuites). Tout bénévole doit être adhérent. S’ils n’avaient pas de bénévoles, auraient besoin de 2 autres salariés. Besoin de faire de cette asso la leur et d’impliquer les bénévoles. Création de brunch bénévoles pour que se connaissent entre eux. Un planning est dispo en ligne et sur papier Animation/activités : aide aux devoir trois fois par semaine, cours de français langue étrangère. Des résidents de foyers viennent au café. Participation au programme culture à l’hôpital. Partenaires : le café à 40 associations partenaires Différents conseils/remarques ont été donnés. En vrac : - - - - Importance d’obtenir un local et les subventions simultanément (ou presque). S’il on a pas de local rapidement, on n’est très vite moins crédible vis-à-vis des financeurs. Nécessité d’avoir des envies et des valeurs communes. (Le Moulin à Café par exemple est ouvert à tous et l’on peut venir sans consommer). Tous les ans, organisent un séminaire afin de re-poser les valeurs et objectifs de l’association. Les conflits sont toujours d’ordre humain (entre CA/Salariés ou bénévoles/salariés par exemple). Chacun prend le café comme sa création, « son bébé ». Il est donc important de garder en tête l’objectif de l’asso : son croissement, son embellissement. Ils nous ont conseillé de voir ce que fait Coop Coteau à Ivry (c’est une coopérative d’habitants qui travaillent autour de la construction. Pour plus d’infos : http://coopcoteau.overblog.com/) C’est difficile d’ouvrir un café associatif sans salarié : le temps de présence physique dans le café est conséquent si l’on veut être ouvert tous les jours Pour le lancement d’un café, conseillent de faire un appel aux dons et de solliciter des subventions. Le Moulin à café organise d’autres rencontres afin d’échanger autour de la création de café collectifs. Prochains rendez-vous : 19 mai, 15 septembre, et en novembre. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à consulter leur site internet : http://www.moulin-cafe.net/ cela permet aussi d’avoir une idée des activités qu’ils proposent.