Bilan du Racing 2015/2016 à la trève

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Bilan du Racing 2015/2016 à la trève
10/02/2017 21:45
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Bilan du Racing 2015/2016 à la trève
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(0 note)  30/12/2015 05:00  Bilan  Lu 1.162 fois  Par kitl  1 comm.
© Denis Beylet
Que retenir des premiers mois de compétition du RCS ? Le point sur les chiffres, le jeu et quelques
joueurs.
Le bilan statistique
Le RCS n’a jamais marqué plus de deux buts dans un match, reflet d’un championnat peu porté sur l’offensive et du choix
délibéré du staff de privilégier l’hermétisme.
Généralement, le Racing s’est assuré la victoire une fois l’ouverture du score acquise (à 7 reprises). A l’inverse, statistique à la
Furlan, il ne s’est jamais imposé après avoir concédé le premier but : par deux fois, il a su arracher le nul à la Meinau (contre
les Herbiers puis Fréjus), mais fut condamné à la défaite à l’extérieur.
Strasbourg a donc bouclé l'année 2015 invaincu à la Meinau. Mais cette saison, le bilan n'est pas satisfaisant, avec davantage
de résultats nuls que de succès (4 contre 3). Étonnamment, le Racing compte plus de victoire à l'extérieur (4), avec certes deux
matchs de plus disputé hors de ses bases.
Trois séries peuvent être aisément dégagées :
Le début de saison hésitant, rythmé par les résultats nuls frustrants et parfois ennuyeux (avec un point culminant à
Sedan) et forcément plombé par la déroute cher payée de Dunkerque lors de la première journée (fort réalisme nordiste,
blessure de Pouye, expulsion d’Aguemon).
La série d’invincibilité, dont s’est gargarisé le staff, d’autant plus qu’Oukidja est resté invulnérable durant ces sept matchs.
La chance n’a pas abandonné les Bleus durant ce début d’automne, comme en témoigne la sortie aventureuse de
Mensah contre Colmar, la louche pleine de réussite de Douniama face à Boulogne ou l’état de grâce d’Oukidja à
Chambly.
Les trois défaites de décembre à l’extérieur (Luçon, CA Bastia et Amiens), au cours desquelles les failles béantes
longtemps masquées du collectif alsacien ont impitoyablement refait surface.
Les orientations dans le jeu
Ayant terminé la saison dernière avec un 4-4-2 classique à deux ailiers, Jacky Duguépéroux s’est finalement tourné vers un 4-23-1 voisin, avec quelques options immuables : la défense à quatre Marester-Seka-Saad-Ndour ; le duo Grimm-Ndoye à la
récupération ; Jérémy Blayac seul en pointe.
récupération ; Jérémy Blayac seul en pointe.
L’entraîneur a davantage tâtonné pour trouver ses animateurs offensifs, les créateurs supposés ayant tour à tour déçu. On
pensait que le trio Douniama-Blayac-Pouye ferait l’affaire, mais le mois de décembre calamiteux du Racing semble avoir
rebattu les cartes.
Quelques (trop) rares innovations furent ponctuellement testées, comme un milieu renforcé à trois à Epinal, avec
l’incorporation de Kanté, ou un duo d’attaque Blayac-Bahoken face au CA Bastia.
Davantage que les dispositifs tactiques, l’animation est primordiale et celle-ci n’a pas brillé par sa variété depuis le début de
saison. Le taux de réussite des attaquants est moins à blâmer que l’incapacité du Racing à se procurer des occasions.
L’agitation fébrile du début de saison a fait place à une torpeur anesthésiante. Au bout de six mois de vie (au minimum), le
constat est sans appel pour le groupe : très peu d’affinités techniques ont été créées, les acquis de la saison dernière sont très
vite partis en fumée et, pire, certaines incompatibilités d’humeur semblent nuire au rendement global.
Bulletin des joueurs (enfin pas tous)
Jetons un coup d’œil à la rubrique du « Joueur du mois » animée par @amalinho : parmi les lauréats du baromètre Racingstub,
on retrouve Abdallah N'Dour, Alexandre Oukidja et Felipe Saad, soit trois joueurs défensifs dont les prestations ont convaincu.
Parmi les flops figure incontestablement Eric Marester, qui a fini par augmenter son niveau de jeu en décembre, ou plutôt les
performances de l’équipe se sont alignées sur celle de l’arrière droit. Après un début de saison douloureux, Ernest Seka n’a
toujours pas dissipé les craintes des supporters d’avoir perdu le défenseur dominateur de la saison 2014-15.
Outre Oukidja et N'Dour, Mayoro Ndoye est le troisième Racingman ayant joué la totalité des 16 premières journées (en dépit
de ses 7 cartons jaunes). Mais son impact laisse toujours à désirer si l’on se base sur son excellente saison dernière.
Dans le compartiment offensif, Jérémy Blayac a certes ralenti son rythme de croisière mais il n’a pas non plus manqué de but
tout fait, si l’on met de côté son penalty manqué contre Consolat. Le résultat est moins glorieux pour la demi-douzaine de
joueurs chargés de l’alimenter en ballons de but et dont l’apport demeure sujet à caution.
Le bilan du RC Strasbourg à mi-parcours est pour le moins mitigé. Ayant délibérément opté pour un football frileux, Jacky
Duguépéroux a pu boire du petit lait au cours de la série d’invincibilité du Racing, mais les trois défaites ont certainement
rebattu les cartes. Quel est le véritable niveau de Strasbourg, généralement solide mais capable de prestations infamantes
comme ce tour de Coupe de France à Holtzwihr-Wickerschwihr ?
Les deux rencontres face au leader belfortain puis à Orléans devraient nous montrer que la montée en deuxième division ne
sera pas un long fleuve aussi tranquille que prévu, mais ce défi est parfaitement dans les cordes du RCS.
kitl