Exploiter la vidéo en classe... pourquoi pas avec le téléphone

Exploiter la vidéo en classe... pourquoi Formateur :
pas avec le téléphone ?
Emmanuel LE CLAINCHE
1. Introduction :
La vidéo est un support intéressant mais dont l'exploitation en classe est souvent bien
au dessous des possibilités réelles. Un des freins aux usages peut être l'absence de matériel
ou la complexité de celui-ci en particulier pour la prise de vue et pour la récupération des
fichiers. Dans ce contexte le contexte évolue très vite et il serait sans doute dommage de
passer à côté de nouvelles opportunités offertes par les fonctions de caméscopes des
nouveaux téléphones portables. En effet certains modèles sont aujourd'hui capable de
réaliser des vidéos de qualités tout à fait satisfaisante en terme de rendu et il serait sans
doute dommage de ne pas saisir cette occasion d'introduire le potentiel de la video dans les
médias utilisables en cours.
2. Le matériel :
Il est souvent très présent dans l'établissement mais on ne pense pas à l'utiliser et
portant c'est une solution simple à mettre en œuvre pour un résultat prometteur. Voici un
petit exemple proposé en illustration.
Un téléphone portable et son
câble de liaison USB.
Un ordinateur (fixe ou
portable), dans le cas présent,
j'ai fait l'expérience avec un
notebook.
Un vidéoprojecteur.
3. La capture de la vidéo :
Pour cette illustration, nous allons utiliser la webcam et la fonction caméscope du
téléphone. Pour le détail je vous invite à consulter la notice d'utilisation de votre téléphone.
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La webcam.
Application caméscope.
Sur le modèle de téléphone utilisé c'est une
petite boule de commande qui permet de démarrer la
prise de vue et de la stopper.
4. Le transfert :
Quand la vidéo est prise, il est possible de la transférer sur l'ordinateur grâce au câble
de liaison USB. Là aussi, je vous invite à consulter la notice de votre appareil pour savoir
comment il faut procéder. Avec le modèle utilisé pour l'expérience lorsque vous reliez le
téléphone à l'ordinateur plusieurs choix vous sont proposés, il vous suffit de choisir l'option
qui permettra à votre téléphone d'être reconnu comme une clé USB.
Vous trouverez un exemple de guide sur la page suivante, c'est le guide associé au
téléphone utilisé pour la démonstration.
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Voici quelques captures d'écrans rencontrées pendant et après le transfert.
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Formateur :
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Ce qu'affiche votre ordinateur lorsque votre
téléphone portable est reconnu comme
périphérique de stockage (exemple avec
Windows 7).
On retrouve aussi le téléphone en passant par
l'exploration du poste de travail.
C'est souvent le dossier « DCIM » qui contient
les photos et les vidéos, c'est donc dans ce
dossier qu'il faut rechercher votre bout de film.
Quand vous avez repéré la ressource vous
pouvez la transférer sur votre ordinateur.
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Dès que le transfert est terminé vous pouvez déconnecter votre téléphone portable
mais je vous conseille de le faire en respecter la procédure préconisée pour éviter les
mauvaises surprises.
Pour cela, vous devez demander à déconnecter le lecteur sur votre PC.
Normalement, si vous avez plusieurs périphériques de stockage de branchés, vous ne
devriez pas avoir trop de mal à identifier votre téléphone dans la liste.
5. Le montage du film :
Cerise sur le gâteau... si vous êtes perfectionniste et que vous souhaitez améliorer
votre filme en sélectionnant les parties à conserver et en y ajoutant un titre et des
commentaires vous devriez pouvoir le faire sans trop de difficultés. Dans le cas présent j'ai
utilisé l'outil de montage de Microsoft présent sur le notebook pour faire ce travail et ça
fonctionne plutôt bien.
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Si vous préférez, vous pouvez aussi vous passer de cette étape de montage et
exploiter votre vidéo telle quelle.
6. Quelques applications possibles :
Il est difficile de faire le tour des possibilités ici, les limites seront celles de votre
créativité, de votre imagination et du cadre juridique lié à la prise de vue. Voici cependant
quelques exemples possibles d'exploitation :
•
Réaliser la vidéo d'une expérience en sciences ou en technologie.
•
Filmer des scènes en EPS pour pouvoir les repasser et les exploiter ensuite.
•
Raconter une histoire, filmer un dialogue...
7. Oui mais... et la charte informatique dans tout ça ?
C'est une très bonne question en effet, il ne s'agit bien sûr pas ici de se mettre en
infraction par rapport à la charte de l'établissement mais peut-être plutôt de réfléchir à la
charte et de redéfinir son contenu pour que de telles applications soient possibles dans une
perspective éducative.
On notera au passage que le positionnement des acteurs du système éducatif n'est pas
facile quand ces derniers se retrouvent entre la logique du Sénat qui interdit l'usage du
téléphone portable en classe alors que pendant le même temps le ministre de l'éducation
propose un concours aux collégiens qui sont invités à réaliser une vidéo à l'aide de leur
téléphone portable.
La question essentielle est sans doute de savoir ce qui sera le plus productif pour
l'éducation des jeunes à l'usage de nouveaux médias entre une interdiction absolue et un
accompagnement de l'utilisation dans le cadre scolaire.
On notera aussi que ce type d'usages encadrés entre dans la logique d'une éducation
aux usages responsables des médias et est donc tout à fait dans la lignée de
recommandations officielles.
(Voir ce qu'en dit le site Educnet : http://www.educnet.education.fr/dossier/education-auxmedias/interet-educatif/recommandations-france )
Doc : Emmanuel LE CLAINCHE – Isfec de Bretagne - 2nd degré – janvier 2011 – Page 6/6