Note sur les travaux

Transcription

Note sur les travaux
Organisation internationale du Travail
Programme des activités sectorielles
TMHCT/1997/14
Note sur les travaux
Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies
sur l'emploi et les conditions de travail
d a n s le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
Genève, 12-16 mai 1997
Bureau international du Travail
Genève
Copyright © Organisation internationale du Travail 1997
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ISBN 92-2-210632-6
Première édition 1997
Photographie de la couverture: BIT/J. Maillard
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Imprimé par le Bureau international du Travail, Genève, Suisse
Table des matières
Introduction
1
Partie 1. Examen de la question à l'ordre du jour
3
Rapport sur la discussion
Introduction
Composition du groupe de travail
Présentation du rapport et discussion générale
Emploi
Formation professionnelle
Conditions de travail
Relations professionnelles
Rôle de TOIT
Examen et adoption par la réunion du projet de rapport et du projet de conclusions
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5
5
5
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Conclusions sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
Considérations d'ordre général
Emploi
Conditions de travail
Formation professionnelle
Relations entre les travailleurs et les employeurs
Rôle de TOIT
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22
22
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23
24
24
Partie 2. Résolutions
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Examen et adoption des projets de résolutions par la réunion
Bureau de la réunion
I.
Projet de résolution concernant la création d'entreprises et d'emplois dans le secteur
de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
II. Projet de résolution concernant les activités futures de l'OIT dans le secteur
de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
III. Projet de résolution concernant l'exploitation sexuelle des enfants
et le travail des enfants
IV. Projet de résolution concernant le développement du tourisme durable
et l'emploi qui en découle
V. Projet de résolution concernant la liberté syndicale dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
Résolution concernant la création d'entreprises et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
Résolution concernant les activités futures de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
Résolution concernant l'exploitation sexuelle des enfants et le travail des enfants
Résolution concernant le développement du tourisme durable et l'emploi qui en découle . . .
Résolution concernant la liberté syndicale dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
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IV
Partie 3. Autres travaux
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Discussions de groupe
Activités de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (HRT) . .
Activités de coopération technique de HOTOUR: expérience et perspectives
Normes du travail: Procédures générales et conditions de travail (hôtels et restaurants)
— Convention n° 172, 1991
Travail des enfants dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme . .
Discussion
Création d'emplois par le tourisme orienté vers la nature: petit tourisme,
tourisme rural et écotourisme
Discussion
Evolution récente de la formation professionnelle dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
Discussion
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39
39
40
40
40
41
42
42
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Discours de clôture
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Partie 4. Questionnaire d'évaluation
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Partie 5. Liste des participants
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Introduction
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme s'est tenue au Bureau
international du Travail, à Genève, du 12 au 16 mai 1997.
Initialement, il était prévu que cette réunion ferait partie du programme des réunions
sectorielles de la période biennale 1994-95, mais elle a été reportée par décision du Conseil
d'administration. En effet, à sa 261' session (novembre 1994), le Conseil d'administration a
décidé d'inclure cette réunion dans le programme des réunions sectorielles de 1996-97.
Le Bureau avait publié un rapport ' destiné à servir de base aux débats de la réunion. Ce
rapport traitait des questions suivantes: tendances et faits nouveaux dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme; effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans les trois sous-secteurs; formation et relations professionnelles.
Le Conseil d'administration avait désigné M. Johannes, représentant du gouvernement de
l'Afrique du Sud au Conseil d'administration, pour le représenter et présider la réunion.
M. Johannes n'a pas pu assister à la réunion pour des raisons imprévues.
Les trois vice-présidents élus par la réunion étaient: Mme Dunkak (Etats-Unis) du groupe
gouvernemental, M. Binder du groupe des employeurs et M. Richardson du groupe des
travailleurs. Conformément aux paragraphes 1 et 5 de l'article 7 du Règlement pour les réunions
sectorielles, les tâches du président ont été réparties entre les trois vice-présidents.
Ont assisté à la réunion les représentants gouvernementaux des pays suivants: Argentine,
Autriche, Brésil, Canada, Chine, Egypte, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon,
Kenya, Malaisie, Maroc, Maurice, Philippines, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie; 26 membres
employeurs et 24 membres travailleurs. Un représentant du gouvernement du Nigeria était
également présent.
Des observateurs des organisations internationales suivantes ont assisté à la réunion:
Commission européenne, Organisation arabe du travail, Organisation de coopération et de
développement économiques.
Des représentants des organisations internationales non gouvernementales suivantes ont
assisté à la réunion en qualité d'observateurs: Confédération internationale des syndicats libres;
Fédération internationale des employés, techniciens et cadres; Association internationale des
hôtels et restaurants; Organisation internationale des employeurs; Fédération internationale des
ouvriers du transport; Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de
l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes; Fédération syndicale mondiale;
Fédération mondiale des travailleurs de l'agriculture et de l'alimentation.
Les trois groupes ont élu leur bureau comme suit:
Groupe gouvernemental:
Présidente:
M"" Di Iorio Andrade (Brésil)
Vice-président: M. Tsunekawa (Japon)
Secrétaire:
M. Veerapen (Maurice)
Groupe des employeurs:
Président:
M. Seiling
1
BIT, Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions de travail
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, Genève, 1997: Les nouvelles technologies et
les conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, 92 pp.
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1
Vice-présidents: M™ Akindeinde-Ogunremi
M. Ali Khan
M. Phillips
M. Tucker
Secrétaire:
M. Dejardin (Organisation internationale des employeurs) (OIE)
assisté de:
M. James (OIE)
Groupe des travailleurs:
Président:
M. Edralin
Vice-président: M. Geneiro
Secrétaire:
M. Dalban-Moreynas (Union internationale des travailleurs de
l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des
branches connexes)
Le secrétaire général de la réunion était M. Ishida, directeur du Département du
développement des entreprises et des coopératives du Bureau international du Travail. Le
secrétaire général adjoint était M. Jennings du Service des activités industrielles
(Département des activités sectorielles) du BIT. Le secrétaire exécutif était M. Belau du
Service de l'hôtellerie et du tourisme, et les experts étaient M. Hofmeijer, M. Howell,
M. Faymann et M. Soumah. La greffière de la réunion était M"" Bezat-Powell.
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Partie 1
Examen de la question
à l'ordre du jour
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3
Rapport sur la discussion1
Introduction
1. La réunion a procédé à l'examen du point à l'ordre du jour. Conformément aux
dispositions de l'article 7 du Règlement pour les réunions sectorielles, la vice-présidente
gouvernementale, M"* Dunkak (Etats-Unis), a présidé la discussion.
2. Le porte-parole du groupe des employeurs était M. Edmonds et le porte-parole du
groupe des travailleurs était M. Edralin.
3. La réunion a tenu cinq séances présidées par M"* Dunkak.
Composition du groupe de travail
4. A sa cinquième séance plénière, conformément aux dispositions du paragraphe 2 de
l'article 13 du Règlement, la réunion a constitué un groupe de travail chargé d'élaborer un projet
de conclusions reflétant les points de vue exprimés au cours de la discussion du rapport. Le
groupe de travail, présidé par la vice-présidente gouvernementale, était composé des membres
suivants:
Membres gouvernementaux:
Brésil:
M"* Di Iorio Andrade
Canada:
M"* Looye
Espagne:
M. Jiménez Fontes
Etats-Unis:
M™ Dunkak
Kenya:
M. Sio (conseiller technique)
Membres employeurs:
M"* Drodskie
M. Edmonds
M. Leacock
M. Pollard
M. Rossi
Membres travailleurs:
M. Edralin
M. Geneiro
M. Khaile
MM Laguerre
M. Schroeter
Présentation du rapport et discussion générale
5. Dans son introduction au rapport, le secrétaire exécutif a dit que, du fait de
l'hétérogénéité du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, et malgré son
importance économique, il avait été difficile d'obtenir et de mettre à disposition des données
quantitatives exhaustives. Néanmoins, de nombreuses sources pertinentes avaient été utilisées,
1
Adopté à l'unanimité.
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5
des experts-conseils s'étaient rendus auprès d'organismes et d'organisations de première
importance, dont des organisations d'employeurs et de travailleurs, et un large éventail
d'interlocuteurs avaient été consultés, dont plusieurs participants à la première session de la
Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (1989). Il a émis l'espoir que le
rapport serait utile non seulement en tant que base de discussion mais également en tant que
document de référence servant à étayer le travail en cours des participants au niveau national,
même si des changements dynamiques et rapides continuent à caractériser cette branche
d'activité.
6. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a félicité les auteurs du rapport. Il a
relevé que les nouvelles technologies ont certes une incidence sur les nouvelles idées en matière
de gestion d'entreprise, mais sont également influencées par ces dernières. Les implications sont
d'une portée considérable pour la direction et les travailleurs dans la mesure où ces nouvelles
technologies mènent à l'organisation apprenante prévue par de nombreux experts.
7. Un observateur, le Secrétaire général de l'Union internationale des travailleurs de
l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes
(UITA), a dit que le succès de l'hôtellerie et de la restauration dépend des capacités et de
l'engagement de ceux qui y travaillent. Par conséquent, il faut que tous ceux qui ont un intérêt
dans ce secteur y mettent du leur pour faire face au changement technologique, ce qui exige que
des consultations et des négociations globales soient tenues avec les syndicats représentant les
travailleurs. Comme n'importe quel autre changement, celui-ci ne sera vraiment couronné de
succès que si les syndicats y participent dès le départ sur un pied d'égalité. Une introduction
brusque et unilatérale de nouvelles technologies ne pourrait qu'accroître le sentiment d'insécurité
de l'emploi qui nuit déjà au développement des ressources humaines et à son efficacité.
L'intervenant a souligné qu'il est important d'établir des relations constructives et positives entre
travailleurs et employeurs afin que tous soient traités de la même manière dans l'intérêt général.
Il a indiqué que les employeurs et les gouvernements ont le devoir essentiel de reconnaître et
d'adopter les normes fondamentales de travail de l'OIT et a souligné que la ratification de la
convention (n° 172) et de la recommandation (n° 179) sur les conditions de travail dans les hôtels
et restaurants, 1991, marquerait aussi la reconnaissance, par les gouvernements, les employeurs
et les syndicats, du rôle fondamental que jouent les travailleurs dans cette branche d'activité. De
trop nombreux employeurs se refusent encore à reconnaître que des organisations de travailleurs
efficaces et engagées apportent beaucoup au développement du secteur; cependant, un récent
accord conclu avec un groupe hôtelier international a montré que les droits, au plein sens du
terme, des travailleurs peuvent être facilement reconnus et respectés.
8. Un membre employeur du Canada a fait remarquer que, d'ici 2005, les voyages et le
tourisme constitueront la branche d'activité la plus importante dans le monde, dont tous
— gouvernements, employeurs et travailleurs — tireront parti. Il a dit que la flexibilité,
souhaitable et nécessaire, est un objectif recherché par beaucoup. Les employeurs ont pour
responsabilité et prérogative d'introduire des changements technologiques afin de répondre à
l'évolution de la situation et de la demande du client. Il a rappelé les objections opposées par le
groupe des employeurs à la convention n° 172.
9. Un membre travailleur des Etats-Unis a répondu que, sous couvert de «flexibilité», de
trop nombreux écarts sont commis, tels que la réduction du nombre d'heures de travail à tel point
que les travailleurs ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille. Ce point de vue a été
partagé par un membre travailleur de l'Australie, qui a dit qu'aussi bien les employeurs que les
travailleurs sont impliqués dans le processus d'introduction de nouvelles technologies, et que
forcer le changement n'est pas la manière la plus efficace de les introduire.
10. Un représentant du gouvernement du Maroc a dit que le changement technologique
varie considérablement selon les pays. De nombreux pays en développement, en particulier
d'Afrique, ont fait l'expérience des effets, souvent néfastes, de l'ajustement structurel. Il s'est
demandé si c'est cela que l'on entend par flexibilité de l'emploi.
6
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11. Le porte-parole du groupe des employeurs a accueilli favorablement le rapport comme
base de la discussion, relevant avec satisfaction que des données très utiles y figurent. Il a dit que
l'objectif de tous est une croissance viable, durable et soutenue, accompagnée des avantages qui
en découlent pour toutes les parties. Cependant, plusieurs questions du rapport préoccupaient
quelque peu son groupe. Tout d'abord, le rapport avait tendance à donner une impression
négative du secteur en ce qui concerne l'introduction de nouvelles technologies. La question
fondamentale n'était pas de savoir s'il fallait introduire de nouvelles technologies mais comment.
Il est convenu qu'il était important de réduire le stress provoqué par un changement
technologique rapide, mais que cela intéressait aussi bien les employeurs que les travailleurs. Des
questions telles que la polyvalence et la combinaison d'emplois devraient être résolues tout en
maintenant la compétitivité et la viabilité des entreprises et en tenant compte des effets de ce
changement sur le bien-être des travailleurs. Deuxièmement, il a souhaité déclarer fermement que
la décision d'introduire une technologie nouvelle est du ressort exclusif des employeurs, qui
doivent répondre à la demande du marché. Naturellement, les personnes directement touchées
devraient être impliquées et consultées, mais il s'est élevé contre toute contrainte d'ordre normatif
visant des décisions légitimement prises par un employeur. Troisièmement, il s'est dit préoccupé
par le fait que tant le rapport que les remarques du Directeur général adjoint faites au début de
la réunion dépeignaient le secteur de manière inexacte et défavorable; son groupe regrettait
également l'apparent manque d'impartialité tant du rapport que des remarques liminaires. Il y
était fait mention de bas salaires, d'une rotation des effectifs élevée, de perspectives de carrière
peu satisfaisantes, de prostitution et du travail des enfants, alors qu'en réalité ce secteur se
caractérise par une croissance remarquable, le développement économique et d'importantes
nouvelles recettes, qui profitent aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs.
L'analyse des statistiques n'a pas débouché sur les bonnes conclusions. Par exemple, il estimait
que l'emploi à temps partiel et la rotation des effectifs traduisent principalement la capacité de
réaction à la demande du client et à la création d'emplois flexibles pour les travailleurs. Le
secteur attire beaucoup de travailleurs non qualifiés qui conservent les compétences qu'ils ont
acquises même s'ils quittent souvent leur emploi et travaillent ensuite pour un autre employeur
ou dans un autre secteur. Quatrièmement, rien ne montre, notamment dans le rapport, que les
nouvelles technologies déplacent les travailleurs. Au contraire, l'introduction de systèmes intégrés
de gestion et de nouvelles techniques informatiques met en évidence les problèmes de productivité
et fait prendre conscience aux employeurs du coût réel élevé de la rotation des effectifs.
L'intervenant a dit que l'information réduit considérablement les différences au sein des
organisations, facilite la collaboration entre employeurs et travailleurs et fait apparaître des
besoins et des possibilités de formation. En conclusion, il a souhaité énoncer deux aspirations
fondamentales du groupe des employeurs. Le premier était d'obtenir de la réunion un engagement
tripartite en faveur de la rentabilité et de la productivité — ce qui est une condition fondamentale
pour la création d'emplois réels; le deuxième était le maintien de leur opposition catégorique à
toute contrainte d'ordre normatif qui vise à entraver leur capacité à répondre rapidement à la
demande du client grâce à l'introduction de nouvelles technologies adaptées aux nouveaux
besoins du marché mondial.
12. Le porte-parole du groupe des travailleurs a dit qu'il se félicitait du consensus qui
s'était dégagé sur deux points importants: tout d'abord, sur le fait que le secteur a enregistré l'un
des taux de croissance les plus élevés et promet de devenir le secteur le plus important dans le
monde au cours de la prochaine décennie; et sur le fait que cette importance ne concorde pas
avec la petite unité du BIT qui est responsable des activités de l'OIT dans ce secteur. Le rapport
constitue une base de discussion intéressante et met par ailleurs en évidence d'autres besoins. Il
s'agit notamment d'améliorer les données disponibles pour établir des comparaisons entre les
pays; d'examiner des facteurs tels que le chômage — qui freine la croissance du tourisme du fait
des contraintes économiques subies par les chômeurs; et de trouver une solution à la précarité
croissante des emplois et à l'absence de planification dans le développement du tourisme, qui
conduit aux effets sociaux et environnementaux néfastes du tourisme de masse. Le rapport est
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7
inégal: il décrit bien l'impact des nouvelles technologies sur les conditions de travail, mais il est
lacunaire en ce qui concerne les questions liées à la santé, à la sécurité, à l'environnement et à
la représentation syndicale. Les nouvelles méthodes de gestion des ressources humaines ont
tendance à court-circuiter l'implication des syndicats. La croissance du tourisme est dans l'intérêt
général. Les employeurs peuvent s'attendre à ce que leurs investissements soient rentables, et les
gouvernements peuvent prévoir une augmentation de leurs recettes. Cependant, les travailleurs
ont un intérêt encore plus grand, étant donné que le tourisme est généralement leur principale
source de moyens de subsistance et que ce secteur est fait, plus que d'autres, de contacts directs
entre personnes, de sorte que la qualité de travail est une des conditions du succès de cette
branche d'activité. Il estimait que, dans une économie mondiale, il appartient aux gouvernements
et aux employeurs de coopérer davantage afin de répondre aux préoccupations communes
pouvant être exprimées dans le cadre de négociations collectives libres. L'OIT a pour tâche: de
s'occuper des aspects négatifs du développement sectoriel; de répondre au besoin d'un tourisme
durable; de reconnaître le rôle des travailleurs dans le processus de prise de décisions concernant
les nouvelles technologies; de prendre en considération la question des travailleurs dans le secteur
non structuré; et de faire adopter au niveau international les normes de coopération qui devraient
exister à l'échelon national et de l'entreprise.
EoTDpEOD
13. Le porte-parole du groupe des travailleurs a proposé que la réunion reprenne les
conclusions de la Commission de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (première session,
décembre 1989) où il avait été convenu qu'une productivité accrue devrait être le résultat d'une
meilleure compréhension du travail et non un moyen de supprimer des emplois. En réponse à la
question de savoir comment anticiper sur les nouvelles technologies, il a estimé qu'il fallait des
informations plus précises sur les emplois, les qualifications des travailleurs et les profils requis;
que la création d'un «observatoire» des nouvelles technologies dans le secteur était nécessaire; et
que les gouvernements, les employeurs et les travailleurs devraient coopérer à ces fins.
14. Le porte-parole du groupe des employeurs était du même avis et a reconnu le caractère
«relations humaines» inhérent au secteur. Il a laissé entendre que, puisque la plupart des
employeurs sont attentifs à la fois à la demande des clients et aux besoins des travailleurs — qu'ils
consultent et dont ils encouragent la participation —, beaucoup de travailleurs ne ressentent peutêtre pas vraiment le besoin d'une protection syndicale. Il a relevé que la transformation d'emplois
à temps partiel en emplois à plein temps conduit non seulement à la suppression de postes mais
exige aussi souvent un profil de compétences différent pour les postes ainsi créés. La demande
d'emplois à temps partiel est intrinsèque à de nombreuses branches du secteur. Il a encouragé
TOIT à continuer ses recherches et à obtenir et diffuser des exemples des meilleures pratiques
en matière de travail occasionnel et de travail à temps partiel. Il a affirmé que les effets des
nouvelles technologies ne seraient entièrement perçus et compris qu'aux niveaux local et de
l'entreprise, où l'employeur concerné devrait décider de l'introduction de nouvelles technologies
et de la formation d'une main-d'œuvre polyvalente pour demeurer compétitif. Il a fait référence
aux préoccupations suscitées par la sous-traitance et l'externalisation du travail, mais a dit que
ces pratiques peuvent être un encouragement pour la création d'emplois dans de petites et
moyennes entreprises en leur permettant de se trouver un créneau sur divers marchés du secteur,
ce qui conduirait à des perspectives d'emplois meilleures et plus nombreuses.
15. Un représentant du gouvernement du Kenya a précisé que l'introduction de nouvelles
technologies est inéluctable. Le défi à relever consiste à gérer leur introduction, et le succès
dépend de la coopération entre employeurs et travailleurs, du suivi, de l'analyse et de la
formation. Il ne s'agit pas seulement d'une question d'ordinateurs et d'équipement. Les hommes
et les femmes qui utilisent ces technologies et sans lesquels celles-ci n'auraient aucune valeur sont
tout aussi importants.
8
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16. Un représentant du gouvernement du Maroc a fait observer que les objectifs yisés dans
ce secteur par les partenaires tripartites sont compatibles. Il est important que les travailleurs
soient considérés comme des acteurs stratégiques et non pas comme un simple facteur de
production. Le fait de combiner des emplois à plein temps et à temps partiel conduit à une
segmentation du travail. Plus d'informations sont nécessaires non seulement sur les technologies
et leur incidence, mais également sur les besoins en matière d'emploi et de formation.
17. Le porte-parole du groupe des travailleurs a invité les gouvernements et les employeurs
à adopter une approche préventive plutôt que correctrice au sujet de la prise de décisions en
matière de nouvelles technologies. La coopération anticipée — qui s'est avérée efficace dans son
propre pays — est nécessaire pour empêcher une prise de décisions reposant sur des informations
lacunaires et éloignées des réalités du terrain. Il était préoccupé par l'introduction de stratégies
«antisyndicales» sous l'apparence de nouvelles technologies.
18. Une représentante du gouvernement de la Chine a souligné la grande importance de
ce secteur pour son pays. Il fallait fournir des emplois à un grand nombre de travailleurs
licenciés. Elle était également préoccupée par le fait que les nouvelles technologies pouvaient tout
aussi bien causer du chômage que créer de nouveaux emplois. Il faut approfondir l'analyse de
la demande et de l'offre de main-d'œuvre ainsi que la prévision des tendances technologiques et
de leur incidence sur l'emploi. Des recherches plus poussées sont nécessaires en tant que base
d'une politique. Les travailleurs doivent être préparés de manière adéquate aux exigences des
nouvelles technologies, et une approche tripartite de l'orientation et de la formation est
nécessaire. Les travailleurs devraient être en mesure de contribuer à l'amélioration des conditions
de travail en utilisant des technologies nouvelles. Par ailleurs, il faut également répondre aux
besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises en tant que créateurs d'emplois. Il serait
judicieux de créer des services de l'emploi et des centres de formation et de fournir une
orientation aux PME pour assurer une activité touristique plus efficace grâce à des travailleurs
plus efficients.
19. Un membre travailleur des Etats-Unis a dit que le terme «tiers» mentionné par le porteparole du groupe des employeurs est un mot de code pour «antisyndical» et que c'est une insulte
pour le groupe des travailleurs. Il a laissé entendre que les employeurs choisissent souvent des
travailleurs occasionnels, à temps partiel et à court terme pour éviter d'avoir à fournir des
prestations sociales telles que l'assurance maladie. Il a exprimé l'espoir de voir les syndicats
considérés comme des partenaires à part entière dans la recherche de réponses équitables et
valables à l'évolution technologique, et il a expliqué que ces problèmes ont été résolus par la
négociation collective dans de nombreuses entreprises.
20. Le porte-parole du groupe des employeurs a réitéré que la décision de l'introduction
ou non de nouvelles technologies ainsi que du choix de ces technologies doit revenir à
l'employeur. Les employeurs reconnaissent cependant la nécessité de discussions et de
consultations préalables avec les travailleurs et leurs organisations. Une fois la décision prise,
d'autres discussions sont nécessaires pour assurer un changement en douceur et pour minimiser
tout impact négatif. Ces discussions devraient, si possible, avoir lieu au niveau local. Il ne doutait
aucunement de la valeur des représentants des travailleurs, et il n'y avait aucune intention
«antisyndicale» dans ses propos.
21. Le porte-parole du groupe des travailleurs a reconnu la prérogative des employeurs de
décider ou non d'introduire de nouvelles technologies. La question clé est de savoir comment
paver la voie et faciliter le changement pour tous les intéressés. Il n'est pas étonnant que les
syndicats réagissent négativement si on ne les consulte que lorsque les décisions essentielles ont
été prises. La consultation devrait avoir lieu le plus tôt possible et avant qu'une décision soit
prise.
22. Evoquant le rôle des organisations d'employeurs et de travailleurs dans le cadre de la
préparation de la main-d'œuvre au changement (point 2 de la discussion du rapport), le porteparole du groupe des employeurs a dit qu'il fallait encourager une formation fondée sur les
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9
compétences et répondant aux besoins définis par l'industrie. Les syndicats ont également un rôle
important à jouer dans la formation et l'éducation de leurs membres puisqu'ils leur permettent
ainsi d'accroître leurs connaissances.
23. Un membre employeur de l'Autriche a attiré l'attention de la réunion sur le fait que
nombre d'emplois du secteur sont offerts par de petites et moyennes entreprises. Ce facteur est
très important pour la détermination des relations au sein des entreprises, en particulier dans la
mesure où il a un impact sur l'adhésion aux syndicats puisque les travailleurs ont un contact
quotidien immédiat avec leur employeur, plutôt que par le biais d'un syndicat.
24. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a indiqué que cette question ne relève
pas de la négociation collective. Il s'agit plutôt d'une question d'évolution des attitudes et des
comportements. La mission de la réunion était de trouver le moyen de rapprocher les employeurs
et les travailleurs pour leur permettre d'avancer dans la même direction et d'être tous deux
gagnants.
25. Le porte-parole du groupe des travailleurs s'est déclaré d'accord sur le fait que de
nombreuses entreprises du secteur sont petites; néanmoins, des normes ou des accords collectifs
sont nécessaires pour aider à préserver leur compétitivité grâce à des compétences et un service
améliorés, plutôt que par le biais de l'exploitation. Les syndicats peuvent aider à atteindre cet
objectif.
Formation professionnelle
26. Le porte-parole du groupe des employeurs a indiqué que, depuis la réunion de 1989,
des progrès considérables ont été réalisés dans de nombreux pays pour l'élaboration de
programmes de formation professionnelle sur une base tripartite. Les employeurs et les
travailleurs ont intérêt à promouvoir les qualifications nécessaires dans un secteur dynamique et
en croissance. Les employeurs s'étaient engagés en faveur des accords tripartites car il est dans
leur intérêt d'obtenir des travailleurs qualifiés pour le bien du secteur. Les organisations de
travailleurs qui peuvent jouer un rôle constructif dans l'ensemble du processus de formation ont
intérêt à s'assurer que leurs membres aient des qualifications leur permettant de trouver un
emploi. Quant aux gouvernements, ils devraient faciliter la formation et fournir une orientation.
27. Un membre employeur du Canada a décrit des accords de formation spécifiques
portant, entre autres, sur la définition des besoins et la détermination des compétences
nécessaires. Il s'est référé au livre The end ofwork (Rifkind) qui souligne la nécessité d'accorder
autant d'importance à l'économie sociale qu'à l'économie de marché. Il prévoyait une
transformation du secteur en une économie sociale comme seul moyen viable de canaliser
positivement les efforts de la main-d'œuvre à l'avenir.
28. Le porte-parole du groupe des travailleurs s'est félicité des vues exprimées par les
membres employeurs et a partagé leur avis quant au fait que la formation est une préoccupation
tripartite. Ce principe est fondamental. Le financement de la formation est une question
essentielle. Tous les travailleurs devraient bénéficier d'un accès réel et généreux à des possibilités
de formation choisies en toute liberté. Le rapport souligne que les nouvelles technologies peuvent
avoir une grave incidence sur l'emploi dans les agences de voyage. Une formation de
reconversion permettant l'accès à de nouveaux emplois dans l'ensemble du secteur — organisée
sur une base tripartite — est donc nécessaire. L'évolution technologique peut paraître menaçante
aux travailleurs, et il faut allouer des ressources pour les aider à se familiariser avec ces nouvelles
technologies. Les instituts de formation à l'hôtellerie devraient proposer des programmes de
formation adéquats mis au point conjointement avec les organisations d'employeurs et de
travailleurs à cette fin. Afin d'améliorer la formation pour les petites et moyennes entreprises,
un accord tripartite sur un mode de financement approprié de la formation est nécessaire. Les
problèmes liés à l'absence des travailleurs pendant leur formation peuvent être réglés en
prévoyant des remplacements temporaires adaptés.
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29. Le porte-parole du groupe des employeurs a ajouté qu'une orientation est essentielle
pour réunir les partenaires tripartites aux fins de la promotion de la formation requise. Chacun
des partenaires a un rôle important à jouer dans le processus de formation. Les gouvernements,
par exemple, peuvent collecter et diffuser des statistiques et des informations sur les meilleures
pratiques, identifier les tendances technologiques et fournir les mécanismes et ressources
nécessaires à divers types de formation. Il est important de souligner le fait que, ce secteur
appartenant au secteur tertiaire, il est souvent plus exigeant en matière de compétences
professionnelles et personnelles que ne l'est l'industrie manufacturière, ce qui a des répercussions
sur la formation. Les gouvernements peuvent aider à stimuler un intérêt pour le développement
de carrière dans ce secteur au niveau secondaire, y compris par l'enseignement de compétences
de base relatives à la notion de service et de relations interpersonnelles, et également à surmonter
des préjugés dépassés à rencontre du travail dans ce secteur. Plus ce secteur compterait de
personnes ayant pour but d'y faire une carrière de longue durée, plus il serait facile de surmonter
l'image de «travail occasionnel» auquel le secteur est souvent associé. De nombreux nouveaux
types de formation sont nécessaires, y compris la formation à la gestion, la formation à
l'encadrement, la formation de formateurs et une formation novatrice utilisant les technologies
modernes. Les PME ont des besoins spécifiques, et une formation à la gestion financière, au
marketing et à la compréhension des obligations juridiques du secteur est nécessaire. La
formation devrait être fonction de la demande et être orientée vers l'application de normes
d'efficacité basées sur les compétences et soigneusement prédéterminées. Les gouvernements
devraient fournir des mesures incitatives appropriées aux personnes dont la formation
améliorerait l'ensemble des compétences nationales. Cependant, l'utilisateur final devrait
participer au système, à la méthode et à la qualité de la formation dispensée. C'est grâce à une
approche tripartite que l'on peut accroître la formation pour faire en sorte que la main-d'œuvre
soit hautement qualifiée et bénéficie de bonnes perspectives de carrière.
30. Une représentante du gouvernement du Canada a exposé l'initiative de partenariat
sectoriel visant à encourager la formation mise en œuvre dans son pays de manière concluante.
Les employeurs, les travailleurs, le gouvernement national et les gouvernements locaux ainsi que
les établissements d'éducation et de formation coopèrent pour cerner les besoins de ressources
humaines du secteur. Ils ont élaboré ensemble un plan d'action sectoriel pour promouvoir des
normes de formation reconnues, la formation continue, la mobilité des qualifications et produire
des informations sur le marché du travail du secteur. Le gouvernement ne fournit qu'une aide
financière limitée, cette initiative étant soutenue par le secteur privé, en collaboration avec les
conseils sectoriels. Trente normes générales d'emplois et un programme d'attestation ont été
adoptés dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Une évaluation récente
a montré que, pour la majorité des partenaires, de nombreuses frontières bien établies
disparaissent sous l'influence de cette initiative, les établissements de formation étant davantage
à l'écoute des besoins du secteur.
31. Un représentant du gouvernement du Kenya a dit que, vu le coût élevé de la formation
dans ce secteur, son financement joue un rôle déterminant. Le gouvernement du Kenya prélève
une taxe de formation professionnelle auprès des établissements du secteur, ce qui s'est avéré très
efficace et a permis de couvrir certains coûts. Une véritable reconnaissance des travailleurs
qualifiés dans le secteur contribuerait à lutter contre une rotation des effectifs excessive. En outre,
le plan d'évolution de carrière doit être crédible, et la recherche doit se poursuivre sur des
questions telles que l'évolution des qualifications requises, les besoins de formation et l'analyse
coûts-avantages. Il est primordial de maintenir un dialogue tripartite soutenu, qui comprend des
consultations et des négociations collectives au niveau de l'entreprise. Parmi les nouvelles
qualifications, on compte la formation à la gestion du changement, nécessaire du fait de l'arrivée
des nouvelles technologies. Etant donné leurs effectifs limités, les petites et moyennes entreprises
ont des besoins particuliers, tels que le financement de la formation, les structures et les
spécifications des emplois. Les conditions de travail sont souvent pires que dans les grandes
entreprises, les ressources allouées à la formation sont limitées, la rotation des effectifs est élevée
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et le personnel ne peut pas prendre facilement des congés. Une aide est nécessaire pour résoudre
ces problèmes, que les établissements de formation devraient prendre en considération. De
meilleures conditions de travail, obtenues grâce à des certificats et à une reconnaissance
appropriée de la formation, réduiraient la rotation des effectifs et amélioreraient l'image des
PME.
32. Un représentant du gouvernement de la Chine a dit que l'économie mondiale et les
nouvelles technologies ont un impact considérable sur la taille et la structure du secteur, ses
activités et ses travailleurs. La croissance rapide du marché chinois a provoqué un afflux de
touristes en Chine, ce qui a à la fois des effets positifs et négatifs. La Chine n'a pas hésité à
introduire les technologies les plus récentes intéressant le secteur. En outre, le gouvernement, les
employeurs et les travailleurs collaborent dans un esprit tripartite: le gouvernement fixe des
normes de qualification et en évalue les résultats, les syndicats contribuent à faire en sorte que
les travailleurs bénéficient d'une formation professionnelle, et les entreprises créent des systèmes
de formation correspondant à leurs besoins et les financent. Grâce à cette approche, la Chine a
réussi à offrir une formation de meilleure qualité sur une plus grande échelle, et à contribuer à
fournir les compétences nécessaires pour faire face au changement technologique.
33. La représentante du gouvernement de l'Inde s'est référée à des remarques faites
préalablement au sujet de l'économie sociale, un thème qui revêt un caractère particulièrement
important dans ce secteur, car la viabilité du tourisme est liée au développement durable et à la
protection de l'environnement. Ces aspects importants du tourisme impliquent que les employeurs
et les directeurs doivent également être formés dans ces domaines ainsi que dans des domaines
de compétences traditionnels associés au secteur. Le développement durable est un sujet traité
par les programmes des divers organismes et institutions de formation privés et
gouvernementaux. Il est également important de prêter attention à un vaste pan non classé du
secteur qui prévaut dans les zones rurales. Avec l'aide de l'Union européenne, une formation est
fournie aux PME dans les régions écartées. Cette formation s'est avérée très utile, et
l'intervenante a déclaré qu'elle prévoyait que ce programme servirait de modèle et serait élargi.
En Inde, la branche de l'hôtellerie emploie au moins 20 millions de personnes, directement ou
indirectement. Une forte croissance est attendue et le développement des ressources humaines est
indispensable pour permettre cette progression. Il faut à cette fin exploiter pleinement de
nouvelles formes de technologie de la formation et les rendre disponibles à tous les niveaux du
secteur.
34. Un représentant du gouvernement du Maroc a indiqué que la formation est la clé de
la compétitivité du secteur. Savoir satisfaire les clients, grâce à un service de qualité, tel est le
fondement d'un secteur du tourisme prospère. La recherche et l'investissement dans les
ressources humaines permettent d'assurer l'adaptabilité des programmes de formation aux besoins
du secteur. Son pays possède un réseau d'établissements de formation professionnelle hôtelière
et touristique d'une capacité permettant d'accueillir 3 060 stagiaires, y compris de cadres
supérieurs. Ce réseau de formation a pu former en 1995-96 plus de 13 000 candidats dont
environ 10 pour cent provenaient de pays arabes, africains et asiatiques. Le gouvernement est
préoccupé par le fait qu'un grand nombre de personnes formées dans le cadre de ces programmes
quittent le secteur. La formation dans ce secteur devrait reposer sur une coopération active entre
employeurs, travailleurs, organismes de formation et gouvernements afin de définir les types
d'emploi et déterminer ainsi avec précision les besoins en formation.
35. La représentante du gouvernement de l'Argentine a dit qu'elle était également d'avis
que le développement durable du tourisme est essentiel au développement fructueux du secteur.
En Argentine, les PME représentent 93 pour cent du secteur du tourisme et elles sont essentielles
à son développement. La coopération tripartite au niveau municipal dans le pays tout entier joue
un rôle important en aidant les PME à être plus compétitives. L'intervenante a évoqué
l'importance des femmes dans le développement du secteur du tourisme. Souvent, lorsque
l'économie locale est déprimée, ce sont les femmes — dont les aptitudes et les qualifications sont
plus orientées vers les services et les contacts avec les personnes — qui trouvent un emploi.
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L'intervenante a souligné l'importance des questions de santé en plus des questions de formation
et d'éducation.
36. Un représentant du gouvernement de l'Espagne a déclaré qu'il était du même avis
quant à l'importance d'un tourisme durable contribuant à préserver l'environnement. Il est
essentiel pour l'avenir du tourisme d'assurer sa qualité et de créer une culture sociale adéquate.
Les employeurs et les travailleurs doivent déployer leurs activités en étroite coopération car ils
partagent un même intérêt à voir ce secteur s'épanouir. Les motivations du stagiaire — qui
s'intéresse aux résultats — sont aussi importantes que la formation même. Le simple fait de
fournir une formation ne garantit pas son succès. Employeurs et travailleurs devraient convenir
de questions telles que celle du lieu et du moment de la formation. La réunion devrait donner une
orientation claire quant aux mesures pratiques nécessaires pour une formation tant à long terme
qu'à court terme. L'introduction de nouvelles technologies ne devrait poser aucun problème à
des personnes fortement motivées. Il est important d'améliorer l'image de marque du secteur
pour ne pas perdre des travailleurs formés et pour attirer les profils voulus. L'intervenant a attiré
l'attention sur trois domaines qui nécessitent une formation non liée aux nouvelles technologies,
à savoir l'hygiène alimentaire et les compétences sociales et linguistiques.
37. Une représentante du gouvernement de l'Italie a dit que le tourisme apporte une
contribution importante à la balance des paiements. Dans son pays, l'Etat propose des
programmes de formation professionnelle qui débouchent sur l'acquisition de compétences et de
qualifications professionnelles. Ces programmes devraient être fondés sur une recherche
appropriée, qui prenne en considération le développement rapide des nouvelles technologies.
38. Le porte-parole du groupe des employeurs a appuyé ce qui avait été dit sur
l'écotourisme et le développement durable. Si l'on ne se préoccupe pas de la viabilité du point
de vue environnemental, l'avenir du tourisme sera compromis. Des initiatives ont déjà été prises
pour travailler en accord avec, et non pas contre, la nature et pour recycler les déchets. Cette
question concerne les employeurs dans chaque secteur, mais elle joue un rôle central dans le
secteur du tourisme. Il estimait que cette question souligne l'importance d'un enseignement de
haut niveau permettant aux cadres moyens, aux cadres supérieurs et au personnel d'être mieux
formés.
39. Un représentant du gouvernement de l'Autriche a rappelé l'importance économique du
secteur. Le type de formation qui mêle enseignement scolaire et travail professionnel est bien
établi dans son pays. C'est le travailleur qui est la clé du succès et il doit posséder toutes les
compétences nécessaires pour être mobile sur le plan professionnel. A cette fin, il faut que
l'acquisition des qualifications et leur homologation se fassent de manière transparente et soient
acceptées par l'ensemble du secteur. Il a souligné que les nouvelles technologies ne sont utiles
que si elles améliorent le service qui est fourni par des personnes.
Conditions de travail
40. Le porte-parole du groupe des travailleurs a dit que les conditions de travail ne peuvent
pas être améliorées si les principes syndicaux au niveau de l'entreprise ainsi qu'aux niveaux
national et international ne sont pas reconnus. Il a rappelé la définition de la représentation des
travailleurs telle qu'elle a été établie par la convention (n° 135) concernant les représentants des
travailleurs, 1971, et a dénoncé le soutien accordé par certains employeurs d'Amérique latine à
des formes de syndicalisme internes telles que le «solidarismo». Le groupe des travailleurs a lancé
un appel pour que les droits syndicaux établis dans les conventions nra 87, 98 et 135 soient
respectés et que la convention n° 172 soit ratifiée. Pour qu'il y ait de meilleures conditions de
travail, il faut entamer des négociations collectives et conclure des conventions collectives sur les
conséquences de l'introduction de nouvelles technologies pour l'emploi, les conditions de travail,
la formation, les qualifications, la sécurité de l'emploi, la santé, la sécurité au travail et les droits
syndicaux. Ces accords devraient préciser clairement quelles sont les limites de la flexibilité en
matière de durée du travail et de conditions de travail. Toute mesure visant à améliorer les
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conditions de travail devrait tenir compte de la question du travail des femmes. L'intervenant a
appelé l'attention sur le contenu de la résolution n" 4 adoptée par la Commission de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme (1989), qui avait demandé instamment au Conseil
d'administration du BIT, entre autres, d'encourager la ratification de la convention (n° 100) sur
l'égalité de rémunération, 1951, la convention (n° 111) concernant la discrimination (emploi et
profession), 1958, la convention (n° 156) sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales,
1981, et la convention (n° 158) sur le licenciement, 1982, auxquelles le groupe des travailleurs
a ajouté la convention (n° 171) sur le travail de nuit, 1990. Par ailleurs, il avait été demandé au
Bureau d'élaborer des études sur la situation des femmes employées dans le secteur. Le groupe
des travailleurs a également insisté pour que soit ratifiée la convention n° 172. Les organisations
de travailleurs devraient recevoir toutes les informations disponibles sur les nouveaux
équipements et les nouvelles techniques et devraient contribuer à informer et à former les
travailleurs concernés par ces nouvelles technologies. Ces organisations devraient pouvoir
intervenir pour appeler l'attention sur les risques du travail et, en cas de besoin, demander la
suppression ou le remplacement des équipements qui pourraient exposer le travailleur à des
risques connus. Les nouvelles technologies ne doivent pas être utilisées pour intensifier la
surveillance exercée sur le personnel, mais pour améliorer les normes de sécurité du travail, en
particulier dans les cas où un employé est obligé de travailler seul. Des efforts doivent être
déployés pour que le progrès technologique ne nuise pas à l'environnement.
41. Un membre travailleur des Etats-Unis a déclaré que seuls des syndicats libres peuvent
améliorer les conditions de travail; les gouvernements devraient encourager la constitution de tels
syndicats et réglementer et légiférer dans l'intérêt des travailleurs jusqu'à ce que ceux-ci soient
suffisamment représentés par des organisations fortes.
42. Le porte-parole du groupe des employeurs, se référant à des observations antérieures
sur le taux de rotation de la main-d'œuvre prétendument élevé dans ce secteur, a souligné que,
dans une large mesure, il est prévu ou voulu car les travailleurs sont souvent recrutés pour des
circonstances particulières ou des périodes librement choisies. Du fait de la prédominance des
PME, les travailleurs organisent leur carrière en passant d'un employeur à l'autre ou en obtenant
un emploi à plein temps après avoir acquis des qualifications de base grâce au travail occasionnel
ou à temps partiel. Ces facteurs contribuent au taux de rotation élevé dans ce secteur qui demeure
néanmoins inférieur à celui de nombreux autres secteurs. Les employeurs considèrent la
formation comme le facteur le plus important pour retenir les travailleurs dans ce secteur et leur
permettre d'évoluer dans leur carrière. Les travailleurs formés bénéficient de perspectives
d'emploi plus sûres, en cas de changement technologique, de rationalisation et de restructuration,
leurs compétences sont facilement transférables à d'autres branches du secteur ou à d'autres
secteurs. Des horaires de travail flexibles répondent aux besoins de personnes qui, autrement,
ne pourraient pas travailler à plein temps, en particulier les femmes, les jeunes et les travailleurs
plus âgés. Des arrangements de travail flexibles sont essentiels pour fournir de bons services à
la clientèle et ouvrent des voies à des personnes qui ne peuvent travailler que les week-ends ou
lorsque leurs enfants sont à l'école. Des discussions franches et ouvertes, des consultations et
l'élimination des obstacles sont un moyen évident d'améliorer les conditions de travail et de
s'assurer le concours d'un personnel qualifié. De plus en plus d'organisations de qualité
s'engagent à fournir de bons services à la clientèle. Les organisations hiérarchiques traditionnelles
disparaissent plus rapidement dans ce secteur que dans d'autres, et de nouvelles structures se
créent grâce aux systèmes d'information, à la technologie et aux différents systèmes de
communication; les travailleurs deviennent de précieux «détenteurs de connaissances». Le groupe
des employeurs adhère aux principes de la liberté syndicale et n'a aucune intention de miner le
rôle des syndicats, puisque les représentants des travailleurs jouent un rôle important dans un
dialogue ouvert. Le groupe des employeurs n'apporte pas son soutien aux activités antisyndicales
évoquées précédemment. Les travailleurs devraient être aussi libres de ne pas se syndiquer que
de se syndiquer, et les relations entre le personnel et la direction dans les PME devraient avoir
un degré de flexibilité adapté à ces entreprises. L'orateur s'est aussi déclaré d'avis que les
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conventions collectives sont un mécanisme utile pour améliorer les conditions de travail. Elles
ont fourni un moyen flexible de traiter ces questions au niveau de l'entreprise. Quant au statut
et à l'emploi des femmes, les faits parlent d'eux-mêmes. Les femmes ont réalisé des progrès
significatifs et elles deviennent une force très dynamique et importante dans ce secteur. Le groupe
des employeurs souscrit à une politique non discriminatoire permettant aux femmes de lutter à
armes égales avec les hommes pour obtenir un salaire et des conditions de travail meilleurs.
Cependant, il faut admettre que les besoins spécifiques des femmes peuvent conduire à un partage
de l'emploi, à du travail à temps partiel ou occasionnel. Cela ne signifie pas que les femmes font
l'objet d'une discrimination quelconque.
43. Le porte-parole du groupe des travailleurs a déclaré que les employeurs ne devraient
pas prendre de décisions unilatérales sur l'amélioration de la sécurité de l'emploi et l'organisation
des carrières. Les licenciements devraient faire l'objet de procédures strictes obligeant les
employeurs à justifier leurs décisions et à proposer des solutions pour le réemploi des travailleurs
concernés. La sécurité de l'emploi dépend de la fourniture d'une formation professionnelle et
d'une formation continue adaptées permettant aux travailleurs d'accroître leurs possibilités de
retrouver un emploi. Les restructurations et les pertes d'emploi causées par l'introduction des
nouvelles technologies frappent en premier lieu les femmes. Evoquant les moyens pour les
dirigeants de mieux se préparer à l'introduction de technologies modernes tout en tenant compte
des intérêts, des droits et des responsabilités du personnel, le groupe des travailleurs a estimé que
les dirigeants devraient être mieux formés aux relations humaines et montrer plus de respect visà-vis des syndicats libres.
44. Un membre travailleur des Etats-Unis a souligné que le travail à temps partiel a
tendance à faire baisser les salaires et les prestations sociales et n'incitait pas les travailleurs à
demeurer dans ce secteur. La liberté de ne pas se syndiquer se transforme souvent en pression
de ne pas se syndiquer. Les femmes font toujours l'objet de discrimination et elles ont les emplois
les moins prestigieux et les moins rémunérateurs.
45. Un membre employeur du Canada a répondu qu'aux Etats-Unis et au Canada il y a
beaucoup de femmes occupant des postes de direction qui bénéficient de possibilités de
promotion.
46. Un membre travailleur a réaffirmé qu'à la Barbade et aux Caraïbes en général seul un
nombre restreint de femmes parviennent à des postes de direction. En matière de sécurité de
l'emploi et d'organisation des carrières, il a souligné qu'un protocole tripartite sur la sécurité de
l'emploi a récemment été signé à la Barbade pour discuter de solutions permettant d'éviter des
licenciements, et lorsqu'une réduction des effectifs se révèle nécessaire de la traiter avec
diligence.
47. Un membre employeur du Nigeria a relevé qu'il ne s'agit pas d'empêcher les femmes
d'être des cadres supérieurs parce qu'elles sont des femmes mais d'exiger d'elles des
qualifications et une expérience égales à celles des hommes.
48. Un représentant du gouvernement du Maroc a indiqué que, dans son pays, les
conditions de travail sont réglementées et que les travailleurs sont, en principe, protégés par la
législation, y compris lors de fermetures définitives d'hôtels. L'introduction de nouvelles
technologies et la nécessaire restructuration du secteur pourraient augmenter le recours des
formes d'emploi flexibles. Le marketing social pourrait améliorer l'image de marque du secteur,
attirer des jeunes formés et fidéliser ceux qui travaillent déjà dans des entreprises HRT.
49. Le porte-parole du groupe des employeurs, se référant au statut des femmes et aux
possibilités qui leur sont offertes, a rappelé que la situation évolue. S'il n'existe aucun obstacle
institutionnel à l'ascension des femmes à des postes de direction cela prend néanmoins du temps.
L'expérience montre qu'un grand nombre de femmes réussissent à se frayer un chemin vers le
haut de l'échelle. C'est une question d'engagement personnel envers un secteur caractérisé par
des horaires incommodes et irréguliers. Les travailleuses sont encouragées et soutenues et on leur
offre des possibilités de formation, mais il est tout aussi difficile de convaincre des femmes que
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des hommes d'accepter des postes à responsabilités accrues, et tant les hommes que les femmes
ont de plus en plus tendance, de nos jours, à faire des choix basés sur le mode de vie et à
renoncer à toute promotion. La formation polyvalente est un autre moyen de permettre aux
travailleurs d'avoir plus de chances de trouver un emploi et d'accroître la sécurité de l'emploi,
mais il est essentiel, lors de l'élaboration des programmes de formation pertinents, de chercher
d'abord à les rendre opérationnels et non pas de répartir les avantages avant d'avoir obtenu des
résultats.
50. Un membre travailleur du Canada a dit que la question de l'égalité des chances entre
hommes et femmes ne se limite pas à connaître le nombre de femmes occupant un poste de
direction. Ce qui compte, c'est de savoir si elles peuvent subvenir aux besoins de leur famille et
compter sur la sécurité de leur emploi. Selon une étude récente effectuée au Canada, l'emploi à
temps partiel est au cœur de la question du travail non structuré, et l'emploi à temps partiel non
volontaire augmente plus rapidement que l'emploi à temps partiel total. En outre, la plupart des
femmes souhaitent travailler plus longtemps et bénéficier d'une sécurité de l'emploi plus grande.
Toujours selon cette étude, les conditions de travail dans le secteur sont mauvaises.
L'intervenante a lancé un appel pour que l'on s'engage à nouveau en faveur de la négociation
collective et pour que l'on reconnaisse la nécessité d'instruments tels que la convention n° 175
sur le travail à temps partiel, qui accordent l'égalité de traitement aux travailleurs à temps partiel
en ce qui concerne la cessation de la relation de travail, les congés annuels payés et les congés
de maladie. Le travail à domicile est également en train de devenir une question importante dans
le secteur.
51. Un membre travailleur de l'Egypte a estimé que, à cause du travail temporaire, il est
plus difficile d'obtenir un emploi stable. Un travail à temps partiel donne généralement droit à
des prestations sociales moindres, et cela encourage les employeurs à proposer des emplois
temporaires. Il a relevé qu'en Egypte les travailleuses ayant droit à des avantages sociaux
spéciaux, certaines entreprises refusent dorénavant d'employer des femmes.
52. Un représentant gouvernemental de l'Espagne a fait remarquer que la question de
l'emploi des femmes doit être envisagée en la confrontant aux faits. Bien qu'une étude récente
ait montré que les employeurs estiment que les femmes sont plus capables que les hommes, les
entreprises privées préfèrent encore engager principalement des hommes. L'étude propose des
incitations favorisant le recrutement des femmes.
53. Le porte-parole du groupe des employeurs a mis en avant que les employeurs doivent
prendre des décisions de nature commerciale. Le coût de la rotation de la main-d'œuvre est très
élevé du fait des coûts engendrés par la formation et le remplacement et de la baisse de la
productivité. Reconnaissant que la rotation de la main-d'œuvre est plus élevée pour l'emploi à
temps partiel et l'emploi occasionnel, les employeurs proposent des contrats temporaires
uniquement parce que l'activité de leur entreprise répond à une demande ponctuelle. L'unique
solution viable consiste à introduire des qualifications polyvalentes, ce qui nécessite le soutien des
organisations de travailleurs.
54. Plusieurs membres travailleurs ont mentionné la prédominance du travail à temps
partiel dans les chaînes de restauration rapide et dans certains hôtels, parce que des employeurs
n'étaient pas tenus de verser des avantages sociaux aux travailleurs à temps partiel.
55. Le porte-parole du groupe des employeurs a répondu qu'il conviendrait de résoudre
ces questions par une convention collective conforme aux conditions locales. De nombreux jeunes
choisissent de travailler pour une chaîne de restauration rapide et acquièrent ainsi une expérience
de travail valable pour leur vie professionnelle future.
56. Un représentant gouvernemental de l'Espagne a fait remarquer que l'emploi à court
terme est considéré dans son pays comme un moyen de remédier au chômage élevé, mais cette
situation est devenue extrêmement préoccupante, car la législation du travail garantit une
indemnité élevée en cas de licenciement d'une personne ayant occupé un emploi pendant une
longue durée. Il pourrait être possible d'améliorer la situation en limitant les droits des
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travailleurs dans une certaine mesure, en échange d'encouragements à l'emploi durable, comme
le prévoit un accord récent conclu entre les employeurs et les travailleurs.
57. Un membre travailleur de la France avait cru comprendre que le porte-parole des
employeurs affirmait que les contrats à durée déterminée servaient uniquement à des fins
commerciales, afin de satisfaire les besoins du client. Dans ce cas, il devrait être possible de
convenir d'un texte qui préciserait que le recours à des contrats de courte durée n'était possible
que si la demande de la clientèle l'exige, à l'exclusion de tout autre cas. En outre, si les
conventions collectives pouvaient réduire la précarité, toutes les parties concernées devraient
convenir de la nécessité de promouvoir la négociation collective.
58. Un membre travailleur de l'Australie a dit que les résultats d'une enquête montraient
que la plupart des employés occasionnels ou à temps partiel interrogés préféraient un emploi à
temps complet, tandis que les travailleurs employés à temps complet cherchaient la sécurité de
l'emploi. Les employeurs devraient faire plus pour offrir des emplois à temps complet et
conserver les travailleurs qu'ils forment. Cependant, il n'était pas convaincu que la polyvalence
aboutissait nécessairement à un emploi plus stable.
59. Le porte-parole du groupe des employeurs a mentionné le succès de la polyvalence en
Australie. Il a souligné néanmoins que, même si un nombre important d'employés à temps partiel
préféreraient un travail à temps complet, nombreux étaient ceux qui préféraient des postes
occasionnels. Le fait est que, dans ce secteur, il y a un nombre limité d'emplois disponibles et
qu'il appartient à chacun de choisir d'y travailler de la manière dont il peut et quand il le peut.
Relations professionnelles
60. Le porte-parole du groupe des travailleurs a souligné que les travailleurs et leurs
syndicats devraient être informés et consultés avant l'introduction de nouvelles technologies. Au
niveau de l'entreprise, des comités bipartites pourraient être créés en vue d'établir une liste des
effets de ces nouvelles technologies et de proposer des mesures appropriées pour y faire face. De
nombreux comités de ce type existent déjà dans toute l'Europe. Des accords devraient être
conclus sur l'introduction de nouvelles technologies et ses effets sur l'emploi, les conditions de
travail, la formation, les qualifications, les salaires, la sécurité de l'emploi, la santé et la sécurité
au travail et les droits syndicaux.
61. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit que, quelle que soit la taille de
l'entreprise ou de l'organisation, une communication ouverte et franche est essentielle. Il ne
devrait pas y avoir de restrictions d'ordre normatif à cet égard. Les exigences des PME sont
totalement différentes de celles des grandes entreprises, mais non moins importantes. Le dialogue
pourrait dépendre de la situation, du type et de la croissance de chaque entreprise; il est dans
l'intérêt de toutes les parties de faire en sorte que tous ceux qui sont directement concernés soient
impliqués dans le processus de prise de décisions et de mise en œuvre. Le succès de
l'introduction de nouvelles technologies dépend de l'acceptation et du soutien de tous. Son groupe
s'associait à l'engagement pris par les travailleurs à cet égard.
62. Un membre travailleur du Japon a souligné que l'introduction de nouvelles technologies
dans le secteur des agences de voyage exerce une influence considérable sur l'emploi. Les
particuliers peuvent faire directement des réservations depuis leur bureau ou leur ordinateur; il
y aurait ainsi moins de travail pour les agences de voyage, qui devraient par conséquent fournir
des services spécialisés de haute qualité pour attirer et fidéliser les clients. Ces services
exigeraient des investissements et des techniques et qualifications spécifiques. Les sociétés
devraient veiller à donner la formation adéquate à leurs travailleurs. Les fruits de ces efforts
devraient être partagés par les employeurs et les travailleurs sur la base de négociations. Là où
main-d'œuvre et direction travaillent ensemble et de bonne foi des résultats positifs peuvent être
obtenus.
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63. Le porte-parole du groupe des travailleurs a souligné que, pour améliorer les relations
entre la main-d'œuvre et la direction, les discussions devraient porter sur le transfert de
technologies non seulement des grandes aux petites entreprises, mais également à destination des
entreprises des pays en développement.
64. Un membre travailleur de l'Allemagne a réaffirmé qu'avec la communication et un
dialogue ouvert entre toutes les parties il serait possible de résoudre les problèmes qui pourraient
découler de l'introduction de nouvelles technologies. L'orateur s'est dit satisfait que les
employeurs aient reconnu que les syndicats doivent prendre part à ce processus.
65. Le porte-parole du groupe des employeurs a réitéré l'engagement de son groupe en
faveur d'une consultation avec toutes les personnes directement concernées par les questions de
relations professionnelles comprenant, entre autres, le droit des travailleurs à ne pas être
représentés par des syndicats. Les travailleurs ayant tendance à être plus instruits et plus qualifiés,
un grand nombre d'entre eux sont bien armés pour défendre leurs intérêts dans les négociations.
Les interactions entre employeurs et travailleurs étant essentiellement quotidiennes et directes,
il est important que les actions clés soient fondées sur une relation mûre. Lorsque ce processus
ne fonctionne plus, les représentants des travailleurs externes à l'entreprise ont un rôle important
à jouer, comme c'était le cas partout où l'exigent la pratique, la coutume ou le besoin.
66. Un membre travailleur des Etats-Unis a indiqué que cette approche ne tient pas compte
de la position dominante de l'employeur dans la relation de travail qui implique que chaque
travailleur peut facilement être exploité, à moins que ses intérêts ne soient représentés de manière
adéquate par un syndicat puissant ou par une direction attentive.
67. Le porte-parole du groupe des employeurs a été d'avis que les travailleurs sont de plus
en plus aptes et armés pour protéger leurs intérêts. Il a cité une récente enquête réalisée au
Danemark montrant que les travailleurs à plein temps cherchent à diminuer leur temps de travail
même si leurs revenus s'en voient réduits, ainsi qu'une enquête récente en Australie qui indique
la volonté des travailleurs à temps partiel de travailler à plein temps. D est clair que les conditions
et les attentes varient selon le pays, ce qui explique pourquoi les employeurs sont peu disposés
à imposer des solutions normatives. La situation est encore plus complexe lorsque les lois
exigent, comme c'est le cas en Australie, une conversion de l'emploi temporaire en emploi
permanent à partir d'un certain plafond horaire. Ces travailleurs temporaires doivent alors
renoncer à leur prime de 25 pour cent qui remplace habituellement les prestations sociales, choix
qu'ils préféraient souvent ne pas faire.
Rôle de l'OIT
68. Le porte-parole du groupe des employeurs a indiqué que tout au long de son histoire
l'OIT avait fourni des services consultatifs et de coopération technique au secteur. Cette activité
sert mieux la croissance de ce secteur que ne le font les activités normatives. L'OIT devrait
encourager la flexibilité et aider ainsi le secteur à s'épanouir. L'OIT peut également apporter sa
contribution en améliorant l'accès à des données sur le secteur, lacune qui a été soulignée dans
le rapport. L'OIT devrait participer à la réunion de 1998 de l'Organisation mondiale du tourisme
sur les statistiques du tourisme mondial. A l'ère de l'information, des données fiables sont
essentielles pour aider les gouvernements à mesurer l'impact du secteur, à détecter les tendances
et à répondre aux besoins d'emplois de ce secteur en expansion rapide. Finalement, concernant
la convention n° 172, les employeurs ne l'appuient pas plus aujourd'hui qu'à l'époque de son
adoption par la Conférence internationale du Travail. Seuls sept pays ont ratifié cet instrument
et l'OIT ne devrait pas promouvoir l'obtention de nouvelles ratifications car les coutumes, les
pratiques et les conditions locales doivent être respectées.
69. Le porte-parole du groupe des travailleurs a déclaré que l'un des rôles clés de l'OIT
est de veiller à la ratification des conventions. Leur formulation et leur adoption nécessitent des
efforts considérables et cela représente l'activité centrale de l'Organisation. Les partenaires
18
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sociaux devraient exercer des pressions pour la ratification de ces instruments, sinon ils
donneraient l'impression de ne pas vouloir réellement améliorer les conditions de travail dans
l'industrie et obtenir des emplois productifs durables et bien rémunérés. L'OIT peut jouer un plus
grand rôle pour aider à faire face aux conséquences des nouvelles technologies en insistant plus
auprès des Etats Membres pour qu'ils ratifient les conventions. Il a fait référence plus
particulièrement aux conventions liées à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical;
à l'application des principes du droit d'organisation et de négociation collective; à l'égalité de
rémunération; à la discrimination; aux travailleurs ayant des responsabilités familiales; à la
cessation de la relation de travail et à la négociation collective. Il a indiqué que l'OIT devrait
consacrer une attention toute particulière à la ratification de la convention n" 172 et, entre autres,
fournir des informations aux partenaires sociaux sur les actions à entreprendre pour promouvoir
la convention au niveau national. Il s'est dit étonné que le rapport n'ait pas consacré plus
d'attention à cette question. Par ailleurs, il faudrait tenir compte des conclusions des réunions
tripartites et préparer des rapports de suivi. L'OIT devrait intensifier ses efforts de recherche,
de coopération technique et de collecte d'informations sur l'évolution technologique dans ce
secteur.
70. Un membre travailleur des Etats-Unis a déclaré qu'il fallait s'occuper d'urgence de la
question du manque de personnel de l'unité du bureau responsable du secteur. Les effectifs
devraient être augmentés immédiatement et passer de deux professionnels à cinq pour permettre
aux Etats Membres d'avoir accès à l'expérience sectorielle adéquate. Le groupe des employeurs
a appuyé ce point de vue. L'OIT devrait être en mesure de répondre de manière adéquate aux
demandes pressantes du secteur à plus forte croissance dans le monde, qui serait bientôt le
premier.
71. Un membre travailleur de l'Australie s'est étonné du fait que le groupe des employeurs
ne puisse pas appuyer la ratification de la convention n° 172. Elle n'est pourtant pas trop
exigeante. Les articles pertinents (4, 5, 6 et 7) sont formulés de manière très modeste et
conditionnelle, notamment en ce qui concerne les horaires de travail et les droits liés au travail
pendant les jours fériés. Par ailleurs, les droits à une rémunération autre que par les pourboires
et l'interdiction de l'achat ou de la vente d'emplois sont certainement des principes
universellement acceptables. Il a dit qu'il serait consterné si ces dispositions n'étaient pas
considérées comme raisonnables par tous; qu'il ne comprenait pas l'opposition du groupe des
employeurs à la ratification et ne voyait pas pourquoi ce groupe tenait à maintenir sa position de
1991.
72. Un membre travailleur de l'Autriche a trouvé décevant que la convention n" 172 n'ait
été ratifiée que par sept pays. Les employeurs avancent des arguments superflus, et il appartient
au moins aux gouvernements d'œuvrer pour que les conditions de travail se rapprochent des
exigences de base, en particulier dans le contexte des pays en développement.
73. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit qu'il n'était pas d'avis que la
convention n" 172 devait être appliquée de manière universelle. Il a également fait remarquer
qu'elle est renforcée par la recommandation n" 179, qui comprend des dispositions plus détaillées,
alors que les décisions en la matière devraient se fonder sur la pratique et la demande locales.
74. Un représentant du gouvernement du Japon a indiqué que l'OIT devrait encourager les
gouvernements à ratifier la convention n" 172 et devrait examiner les raisons pour lesquelles tant
de gouvernements ne l'ont toujours pas fait. Il a observé que le rapport a été préparé par des
experts-conseils. Si l'OIT est un «centre d'excellence», pourquoi son personnel n'est-il pas
compétent pour élaborer le rapport? Des mesures urgentes devraient être prises pour améliorer
la compétence de l'OIT pour ses travaux internes. Le fait que le Service de l'hôtellerie et du
tourisme soit situé dans le Département du développement des entreprises et des coopératives
reflète l'intention du Bureau de renforcer le lien entre promotion de l'emploi et aspects sectoriels
plutôt que de se concentrer sur les lacunes de l'emploi sectoriel. C'est une bonne initiative qui
pourrait bien être appliquée à d'autres secteurs.
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19
75. Un représentant du gouvernement du Kenya a dit que l'OIT a aussi pour tâche de
promouvoir de bonnes relations de travail pour garantir et améliorer les conditions de travail, tout
en facilitant l'introduction de nouvelles technologies. Les Etats Membres ont besoin d'une
assistance technique, y compris de fonds, de matériel et d'équipements, pour promouvoir la
formation de responsables et de représentants tripartites en matière de relations professionnelles,
d'économie du travail et de questions connexes. En particulier, l'OIT devrait contribuer à mettre
sur pied des programmes destinés à aider les cadres à s'adapter au changement, et apporter son
concours aux partenaires sociaux pour améliorer et évaluer la productivité sectorielle. Il s'est dit
d'accord avec le représentant du Japon que l'OIT devrait examiner les raisons pour lesquelles les
gouvernements semblent éprouver des difficultés à ratifier la convention n° 172.
76. Un représentant du gouvernement du Maroc a dit qu'il est important de promouvoir
les types d'entreprises appropriés, notamment l'entreprise «citoyenne». Il est important que les
employeurs des petites et moyennes entreprises soient sensibilisés à une gestion, à une utilisation
et à un développement plus efficaces de leurs précieuses ressources humaines. En outre, l'OIT
devrait promouvoir l'image du secteur, notamment en entreprenant des études sur sa croissance
et son potentiel d'emploi à long terme. Le secteur a également besoin d'une assistance pour
établir les normes de gestion qui s'imposent.
77. Un membre travailleur du Canada a dit que la ratification des instruments qui
garantissent des normes minima est très importante. Il est abusif de laisser supposer, comme l'a
fait le porte-parole du groupe des employeurs, que les conditions varient autant qu'il l'a suggéré.
L'intervenante ne voit pas de contradiction entre les études effectuées au Danemark et en
Australie auxquelles il a été fait référence. Elle a dit que les employeurs utilisent ce prétexte à
leur avantage. Elle a cité des sources officielles du Canada indiquant que le temps de travail
«normal» est de moins en moins courant, alors qu'il devient de plus en plus fréquent d'avoir des
semaines de travail plus courtes ou plus longues. Paradoxalement, alors que le chômage croît,
certains travaillent plus que jamais.
78. Un membre travailleur de la France s'est élevé contre l'opinion selon laquelle l'OIT
devrait devenir un organisme de conseils avant d'être un organisme normatif. Si cette orientation
avait été donnée par le passé, l'objectif principal de l'OIT aurait changé depuis longtemps.
79. Un membre travailleur des Etats-Unis a souhaité examiner plus en détail le terme de
«flexibilité». En effet, celui-ci peut être défini et compris de plusieurs manières. Il se réfère
habituellement au contenu ou aux horaires de travail. Cependant, les employeurs l'ont utilisé
durant la présente réunion dans un sens beaucoup plus large, qui permet à l'employeur de faire
ce qu'il veut, quel que soit son interlocuteur et quel que soit le moment. Dans ce sens, ce terme
implique l'absence de normes, de protection et de droits et, en fait, représente un retour à la loi
de la jungle dans les relations de travail. Les gouvernements, en particulier, devraient prendre
note que cela impliquerait une absence d'obligations ou de réglementation, y compris dans le
domaine fiscal.
80. Le porte-parole du groupe des employeurs a dit que la flexibilité n'est pas unilatérale
et que les deux parties ont les mêmes intérêts. Le fait que cette branche d'activité exige souvent
de ses employés qu'ils travaillent à des heures où la plupart des gens sont libres est la
conséquence de l'accroissement du temps que d'autres consacrent aux loisirs, ce qui exige une
culture de service et une capacité d'adaptation de la part de la branche d'activité. Ce type de
travail ne convient pas à tout le monde, mais si la flexibilité devenait une réalité les travailleurs
ou leurs représentants devraient avoir le droit de négocier des termes et des conditions équitables
en vertu desquels ils seraient préparés à fournir le service exigé par le client.
20
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Examen et adoption par la réunion
du projet de rapport et du projet de conclusions
81. Le Groupe de travail sur les conclusions a présenté son projet de conclusions à la
réunion lors de sa sixième séance plénière.
82. A cette même séance, la réunion a adopté à l'unanimité le projet de conclusions et le
présent rapport.
Genève, le 16 mai 1997.
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(Signé) Barbara Dunkak,
Vice-présidente gouvernementale
de la réunion.
21
Conclusions sur les effets des nouvelles technologies
sur l'emploi et les conditions de travail
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, les conclusions suivantes:
Considérations d'ordre général
1. Le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, qui est probablement le plus
dynamique de tous les secteurs économiques, dépend pour assurer sa croissance continue et son
succès des compétences et de l'engagement de tous ceux qui y travaillent. Relever le défi de
l'évolution technologique exige les efforts et l'engagement de tous ceux qui sont concernés par
l'avenir du secteur.
2. L'évolution technologique est inéluctable, et son introduction et son application seront
gérées au mieux grâce à l'action concertée de toutes les parties concernées aux étapes appropriées
du processus. Ainsi, l'emploi, la sécurité de l'emploi, les conditions de travail, la mise en valeur
des ressources humaines et les relations entre les travailleurs et les employeurs peuvent être
améliorés dans l'intérêt de tous.
3. Tous les partenaires faisant partie du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du
tourisme devraient travailler activement de concert pour faire valoir les aspects positifs de ce
secteur auprès des gouvernements, de la communauté dans son ensemble, des nouveaux arrivants
éventuels dans le secteur et de leurs partenaires. Parallèlement, les gouvernements, les
employeurs, les organisations d'employeurs, les travailleurs et les représentants des
travailleurs2 devraient travailler en partenariat pour poursuivre leur examen des problèmes qui
nuisent à l'image du secteur.
Emploi
4. Un secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme bien portant peut créer un
grand nombre d'emplois. Les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs
devraient coopérer à l'analyse de l'évolution technologique touchant au secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme, examiner les considérations devant inspirer l'action concernant
son développement national et international et s'attacher à améliorer les instruments d'analyse
par de meilleures définitions et l'établissement de statistiques fiables.
5. Le meilleur moyen de préparer la main-d'œuvre du secteur de l'hôtellerie, de la
restauration et du tourisme aux nouvelles exigences découlant des nouvelles technologies consiste
pour les employeurs, les travailleurs et leurs représentants à convenir de programmes de
formation adaptés pour les travailleurs, qui leur permettent de développer leurs qualifications et
d'accroître leur mobilité professionnelle conformément aux exigences des nouvelles technologies.
1
Adoptées à l'unanimité.
Le terme «représentants des travailleurs», chaque fois qu'il est utilisé, correspond à la définition donnée
dans la convention (n° 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971.
2
22
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6. Les nouvelles technologies peuvent améliorer les performances des petites, des
moyennes et des grandes entreprises, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en
développement, leur permettant ainsi de rester compétitives aux niveaux national et international
et de demeurer commercialement viables pour augmenter leur capacité d'offrir des emplois
librement choisis, productifs et rémunérateurs, contribuant au plein emploi.
Conditions de travail
7. Un personnel convenablement formé et motivé est un atout essentiel pour le secteur, et
les organisations d'employeurs et de travailleurs devraient œuvrer ensemble au maintien en
fonction de ce personnel, ce qui est particulièrement important en période de changement. Une
organisation flexible du travail convenue avec les représentants des travailleurs peut entraîner une
réduction du taux de rotation de la main-d'œuvre, ce qui est dans l'intérêt de toutes les parties
concernées.
8. L'introduction de nouvelles technologies ne devrait avoir d'effets négatifs ni sur les
conditions de travail ni sur le milieu naturel; elle devrait au contraire conduire à des
améliorations. Les travailleurs et leurs représentants devraient disposer de toutes les informations
pertinentes sur les questions de sécurité et de santé au travail découlant des nouvelles
technologies.
9. La sécurité de l'emploi et l'organisation des carrières dans ce secteur sont étroitement
liées à la formation. Elles peuvent être améliorées lorsqu'il existe une relation constructive,
mutuellement avantageuse et ouverte entre les employeurs, les travailleurs et leurs représentants
par des consultations approfondies tenues au moment approprié du processus de planification.
Etant donné la contribution importante des travailleuses à ce secteur, toute l'attention voulue
devrait être accordée à leurs besoins en la matière.
Formation professionnelle
10. Etant donné l'évolution du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et
l'introduction des technologies nouvelles, ceux qui sont actuellement employés dans ce secteur
ou qui sont à la recherche d'un emploi pourraient devoir posséder des qualifications meilleures,
différentes et/ou supérieures. Par conséquent, la formation professionnelle traditionnellement
axée sur les connaissances techniques de base en usage et sur la maîtrise d'un métier doit être
accompagnée d'une formation à la communication, au service de la clientèle et aux relations
interpersonnelles.
11. La formation professionnelle devrait être dispensée, en tenant compte des besoins de
cette branche d'activité. A cette fin, les gouvernements et les organisations d'employeurs et de
travailleurs devraient examiner conjointement les nouvelles qualifications requises et élaborer et
homologuer des critères de formation fondés si nécessaire sur la compétence et la manière
d'attester les résultats obtenus lors d'une formation. Ils devraient également s'assurer que des
programmes de formation adaptés — institutionnels ou en entreprise — soient disponibles pour
répondre aux besoins du secteur et de ses travailleurs. Les initiatives traditionnelles de formation
axées sur l'offre doivent être remplacées par des initiatives axées sur la demande.
12. Des instances tripartites sectorielles devraient être établies au niveau national pour
identifier les besoins en formation, diffuser l'information et coordonner les normes de travail
appropriées reconnues par le secteur (normes fondées sur la compétence, si nécessaire) ainsi que
la formation dispensée par des formateurs publics et privés. Une attestation et une reconnaissance
adéquates de l'apprentissage préalable dans l'ensemble du secteur peuvent contribuer à améliorer
la productivité, la satisfaction de la clientèle et les conditions de travail.
13. Il faudrait accorder une plus grande attention à la formation des formateurs, des cadres
et des agents de maîtrise notamment au développement durable du secteur, aux préoccupations
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23
environnementales et sanitaires, à la gestion des changements et à la création d'un environnement
permettant aux travailleurs d'utiliser et de profiter au mieux de leurs nouvelles compétences.
14. Il faudrait examiner attentivement la répartition des ressources allouées à la formation
des nouveaux venus et des travailleurs en place. Le recyclage et le perfectionnement des
travailleurs grâce à un processus d'apprentissage tout au long de la vie constituent des moyens
importants de renforcer les liens de ces travailleurs avec le secteur et d'améliorer leurs
perspectives de carrière. Les travailleurs devraient pouvoir bénéficier sans difficulté d'une
formation et devraient être informés des possibilités et des avantages qu'offre la formation.
15. Les petites et moyennes entreprises peuvent avoir des besoins spécifiques, et des efforts
tripartites devraient être réalisés pour trouver des solutions au financement de la formation, à la
formation des cadres et au remplacement temporaire des travailleurs en formation.
Relations entre les travailleurs et les employeurs
16. La communication, la consultation et, si nécessaire, des négociations ouvertes entre les
représentants des employeurs et les représentants des travailleurs sont fondamentales, quelle que
soit la taille de l'entreprise. De telles consultations devraient intervenir à intervalles réguliers et
sur un pied d'égalité.
17. Tout en reconnaissant qu'il appartient tout d'abord aux employeurs de décider de
l'introduction ou non de changements technologiques, de tels investissements dans les nouvelles
technologies, en particulier, seront plus susceptibles de procurer les avantages escomptés si les
travailleurs et leurs représentants sont dûment informés et consultés au moment approprié pour
garantir l'accord et l'engagement de tous.
18. Le cas échéant, des conventions collectives peuvent être nécessaires pour traiter des
systèmes de travail flexible et d'autres questions, telles que les répercussions de l'introduction
de technologies nouvelles ou du transfert de technologie sur l'emploi, les qualifications, les
salaires, la sécurité de l'emploi, la santé et la sécurité au travail et les droits des travailleurs. De
telles conventions peuvent contribuer, en particulier, à améliorer la compétitivité des petites et
moyennes entreprises grâce aux plus hautes qualifications et à la meilleure prestation de leurs
travailleurs.
19. Les comités nationaux tripartites et les consultations bipartites au niveau de l'entreprise
devraient établir la liste des effets des nouvelles technologies et proposer des mesures appropriées
pour y faire face.
Rôle de l'OIT
20. L'OIT devrait veiller à affecter des ressources matérielles et humaines à la mesure de
l'importance du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et des défis auxquels il
est confronté pour mener à bien les activités de suivi découlant de la présente réunion.
21. L'aide attribuée en priorité par l'OIT aux gouvernements, aux employeurs et aux
travailleurs des Etats Membres devrait viser notamment la coopération technique et les services
consultatifs concernant la mise en valeur des ressources humaines, la formation — y compris la
formation à la gestion — et l'accroissement de la productivité. Le Bureau devrait également
mener des recherches sur les relations entre les travailleurs et les employeurs sur le
développement technique du secteur, puis en diffuser les résultats.
22. Les mandants de l'OIT devraient avoir accès à des données précises sur l'emploi et les
conditions de travail dans le secteur, de façon que toutes les parties puissent se préparer à
l'expansion et l'innovation. En outre, l'OIT devrait être le dépositaire incontournable des
statistiques sur l'emploi et les conditions de travail dans le secteur, les analyser et les diffuser.
Par ailleurs, le Bureau devrait, en coopération avec l'Organisation mondiale du tourisme (OMT)
et d'autres organisations internationales, promouvoir l'image du secteur et entreprendre des
24
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études sur son potentiel, puis en diffuser les résultats. L'OIT devrait promouvoir et utiliser les
comptes satellites pour le tourisme proposés pour adoption par l'OMT lors de la collecte des
données qu'elle diffuse et dont il est fait mention ci-dessus.
23. Etant donné l'expansion rapide du secteur, y compris l'augmentation du nombre des
petites et moyennes entreprises, et étant donné l'évolution rapide des procédures techniques et
des méthodes de gestion correspondantes, l'OIT devrait poursuivre ses activités de recherche sur
les conséquences sociales des nouvelles technologies, diffuser des informations sur les «meilleures
pratiques» concernant les responsabilités sociales, consacrer l'attention nécessaire aux relations
de travail dans ses activités de coopération et ses activités consultatives, et tenir compte dans une
plus grande mesure des conclusions et résolutions de ses réunions triparti tes, y compris la
communication d'informations et un suivi adéquat.
24. L'OIT devrait entériner l'utilisation des nouvelles technologies pour élaborer — et
encourager d'autres organismes à le faire — des méthodes novatrices de formation afin d'aider
les employeurs, les organisations d'employeurs, les travailleurs et les représentants des
travailleurs à améliorer les compétences de base des nouveaux venus et des travailleurs en
fonction dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. L'OIT devrait
encourager toutes les parties concernées à mettre les ressources et les infrastructures existantes
à la disposition des utilisateurs à des heures leur convenant.
25. Afin d'utiliser efficacement les ressources de formation limitées, l'OIT devrait appeler
les Etats Membres à appuyer les initiatives visant à améliorer le niveau de qualification des
travailleurs déjà occupés dans ce secteur.
26. Malgré l'opposition initiale et persistante des employeurs à la convention (n° 172) sur
les conditions de travail dans les hôtels et restaurants, 1991, le Bureau devrait, sur demande,
examiner les obstacles à de nouvelles ratifications et suggérer une action appropriée. Il devrait
organiser sur demande des réunions tripartites aux niveaux national et régional pour renseigner
les participants sur la convention et discuter de son contenu dans le contexte des conditions
locales et régionales qui prévalent dans le secteur.
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25
Partie 2
Résolutions
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27
Examen et adoption des projets de résolutions
par la réunion
A sa troisième séance plénière, la réunion a créé un groupe de travail sur les résolutions,
conformément à l'article 13, paragraphe 1, du Règlement.
Le groupe de travail, présidé par la vice-présidente gouvernementale de la réunion, était
composé des membres du bureau et de trois représentants de chacun des groupes. Les membres
du groupe de travail étaient les suivants:
Bureau de la réunion
M™ Dunkak (vice-présidente gouvernementale)
M. Binder (vice-président employeur)
M. Richardson (vice-président travailleur)
Membres gouvernementaux:
Argentine:
M™ Ayala
Espagne:
M. Flores Senti (conseiller)
Philippines: M. Young
Membres employeurs:
M.Costa
M. Seiling
M. Veysset
Membres travailleurs:
M. Carr
M™ Kihlberg
M. Romero Pena
A la sixième séance plénière de la réunion, en l'absence du président du groupe de travail,
et conformément à l'article 14, paragraphe 8, du Règlement, la vice-présidente employeur a
présenté à la réunion les recommandations du groupe de travail relatives aux projets de
résolutions dont il était saisi. Ainsi que l'exigent les mêmes dispositions du Règlement, les autres
vice-présidents avaient été consultés sur le contenu du rapport oral.
Le groupe de travail avait été saisi de six projets de résolutions, dont cinq avaient été
présentés par le groupe des travailleurs; les six résolutions ont été jugées recevables. Le groupe
de travail a examiné les textes en détail et, lorsque cela était nécessaire, les a amendés de façon
qu'ils puissent recueillir l'assentiment unanime. Le groupe de travail a décidé de fusionner deux
projets de résolutions, présentés tous deux par le groupe des travailleurs. Le groupe de travail
a également examiné les quatre résolutions restantes et les a amendées, de manière substantielle
dans certains cas, dans la limite fixée par les membres du bureau. Le groupe de travail a
recommandé à l'unanimité à la réunion plénière d'adopter les textes révisés qui lui étaient soumis.
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29
I.
Projet de résolution concernant la création d'entreprises
et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
La présidente a indiqué que le projet de résolution était fondé sur un texte concernant la
création d'entreprises dans le secteur HRT, présenté à l'origine par le groupe des employeurs.
Le groupe de travail a approuvé les amendements proposés par ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
II.
Projet de résolution concernant les activités futures
de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
La présidente a signalé que le projet de résolution était basé sur deux textes soumis par le
groupe des travailleurs, dont l'un sur les activités futures de l'OIT dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme, et l'autre sur le secteur non structuré dans le secteur de
l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Le groupe de travail avait accepté un texte révisé
après avoir étudié les amendements présentés par ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
III. Projet de résolution concernant
l'exploitation sexuelle des enfants
et le travail des enfants
La présidente a déclaré que le projet de résolution avait été soumis par le groupe des
travailleurs. Le groupe de travail l'avait amendé à la satisfaction générale de ses membres.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
IV. Projet de résolution concernant le développement
du tourisme durable et l'emploi qui en découle
La présidente a indiqué que le projet de résolution était également fondé sur un texte
soumis par le groupe des travailleurs et que le groupe de travail avait approuvé un texte amendé.
Elle a attiré l'attention de la réunion sur une omission dans le texte qui lui était soumis.
La réunion a adopté à l'unanimité le projet de résolution avec la correction indiquée par
la présidente.
V.
Projet de résolution concernant la liberté syndicale
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme
La présidente a signalé que le projet était également fondé sur un texte soumis par le
groupe des travailleurs. Le groupe de travail a approuvé un texte amendé.
La réunion a adopté le projet de résolution à l'unanimité.
30
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Résolution concernant la création d'entreprises
et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant le rôle clé que joue le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
en tant que secteur à plus forte croissance en termes d'activité et d'emploi au regard des
perspectives de développement qu'il offre à tous les pays;
Considérant l'importance de politiques visant à promouvoir des entreprises efficaces,
concurrentielles et tournées vers le client dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du
tourisme de manière à fournir des emplois productifs, bien rémunérés et durables;
Considérant en outre que ces politiques devraient créer des conditions donnant des chances
égales aux entreprises de toute taille et de tout type dans ce secteur en matière d'accès au crédit
et aux devises ainsi qu'en matière fiscale;
Soulignant le rôle essentiel de la réussite des entreprises et de la création de richesses pour
l'amélioration des possibilités d'emploi, des taux de rémunération et de la sécurité de l'emploi;
Constatant le besoin en compétences professionnelles et en matière de gestion pour assurer
le succès et le développement du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil
d'administration du Bureau international du Travail à:
1)
demander aux Etats Membres:
a) de créer et/ou rétablir un environnement économique et social adapté à la création
d'entreprises et d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du
tourisme, incluant, entre autres, des politiques budgétaires, monétaires et d'horaires
flexibles adaptées permettant d'assurer la stabilité de l'environnement économique, en
particulier en ce qui concerne l'inflation, les taux d'intérêt, les taux de change et la
fiscalité, de même que l'emploi et la stabilité sociale;
b) de formuler et mettre en œuvre les politiques des ressources humaines et de l'éducation
nécessaires à leurs citoyens pour leur permettre d'utiliser efficacement les technologies
comme outil de création d'un plus grand nombre d'emplois de meilleure qualité et de
forte productivité;
c) d'adopter des mesures visant à développer et à renforcer une culture favorisant
l'initiative individuelle, la création d'entreprises, la productivité, la qualité, de bonnes
relations de travail telles que définies dans la convention (n° 87) sur la liberté syndicale
et la protection du droit syndical, 1948, la convention (n° 98) sur le droit d'organisation
et de négociation collective, 1949, et la convention (n° 135) concernant les
représentants des travailleurs, 1971, de l'OIT et des pratiques sociales équitables;
d) de créer un environnement tenant compte de la nécessité pour toute entreprise d'être
assujettie à des politiquesfiscales,à une législation et à une réglementation équitables,
de manière à être concurrentielle sur les marchés local, national et mondial, et à
fournir des emplois rémunérateurs;
e) de chercher à développer l'esprit d'entreprise au sein de la société, en mettant en
particulier l'accent sur les compétences professionnelles et en matière de gestion;
1
Adoptée à l'unanimité.
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31
2)
demander au Directeur général d'oeuvrer et de coopérer avec l'Organisation mondiale du
tourisme et d'autres organisations internationales chaque fois que cela sera opportun dans
les domaines d'activité suivants:
a) la formation des cadres et des travailleurs dans le secteur de l'hôtellerie, de la
restauration et du tourisme;
b) des études sur la flexibilité de l'emploi dans les entreprises et son incidence sur la
création d'emplois et la qualité des emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la
restauration et du tourisme;
c) des études, des recherches et des statistiques relatives à la création d'entreprises et
d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
d) des séminaires nationaux et sous-régionaux sur la création d'entreprises et les
possibilités d'emploi dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
Résolution concernant les activités futures de l'OIT
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant le développement rapide du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du
tourisme et conbien il est important d'accompagner le développement économique de mesures,
sociales et autres, propres à garantir une évolution harmonieuse;
Rappelant l'importance du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme dans
la création d'emplois;
Considérant que la convention (n° 172) et la recommandation (n° 179) sur les conditions
de travail dans les hôtels et restaurants, 1991, auxquelles les employeurs continuent de s'opposer,
posent des normes qui garantissent des conditions minimales aux travailleurs;
Notant que la situation actuelle du Service de l'hôtellerie et du tourisme (HOTOUR) du
BIT semble indiquer que l'Organisation internationale du Travail n'accorde plus à ce secteur
l'importance politique et les moyens matériels que justifierait son poids économique dans le
monde entier,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil
d'administration du Bureau international du Travail à:
1)
redonner au secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme la place qu'il occupait
auparavant dans l'Organisation, à lui donner suffisamment de moyens matériels et à lui
affecter cinq autres agents expérimentés de la catégorie des services organiques relevant
du programme et budget de l'Organisation internationale du Travail;
2)
inscrire à l'ordre du jour de la prochaine réunion tripartite prévue le point suivant:
«Identification des besoins eu égard à tous les types de formation dans le secteur de
l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme suscités par la mondialisation»;
' Adoptée à l'unanimité.
32
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3)
prier le Directeur général:
a) de faire connaître largement, par l'intermédiaire des Etats Membres et des
organisations de travailleurs et d'employeurs intéressées, les conclusions et résolutions
adoptées par la présente réunion et par les précédentes réunions tripartites;
b) de demander aux gouvernements des Etats Membres, lorsqu'ils enverront des
informations pour les futures réunions tripartites et examineront le suivi des
conclusions et résolutions de la présente réunion, de consulter les organisations
d'employeurs et de travailleurs intéressées;
c) d'encourager la participation des femmes aux activités et réunions organisées par
l'Organisation internationale du Travail;
d) de continuer à coopérer avec les organisations intergouvernementales, les organisations
d'employeurs et les organisations de travailleurs afin de traiter les problèmes relatifs
au secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
e) d'entreprendre une étude sur le secteur non structuré qui comprenne une définition de
ce secteur et rende compte de son incidence sur le secteur de l'hôtellerie, de la
restauration et du tourisme.
Résolution concernant l'exploitation sexuelle des enfants
et le travail des enfants1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant que la prostitution enfantine se développe dans certaines régions du monde;
Soulignant que l'exploitation sexuelle des enfants et la prostitution enfantine sont
provoquées notamment par la pauvreté, les inégalités et la marginalisation accrues dans les
sociétés urbaines économiquement développées, la désintégration des structures familiales,
sociales et d'assistance traditionnelles, ainsi que par l'influence de la criminalité organisée;
Notant que l'exploitation sexuelle des enfants est une des causes de la propagation du
SIDA;
Prenant en considération les débats et conclusions du premier Congrès mondial contre
l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales qui s'est tenu à Stockholm (Suède) du
27 au 31 août 1996;
Considérant que les gouvernements et les organisations de travailleurs et d'employeurs des
entreprises hôtelières, de restauration et de tourisme ont une responsabilité dans la lutte contre
l'exploitation sexuelle des enfants,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil
d'administration du Bureau international du Travail à:
1)
prier le Directeur général de poursuivre et d'améliorer la coopération entre l'OIT et tous
les autres organismes internationaux, en particulier le Comité des droits de l'enfant de
l'ONU, qui œuvrent à prévenir et à lutter contre la prostitution enfantine et le travail des
enfants;
Adoptée à l'unanimité.
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33
2)
lancer un appel aux Etats Membres:
a) pour qu'ils prêtent une attention particulière à cette question et associent les
organisations de travailleurs et d'employeurs aux réflexions et activités visant à faire
disparaître la prostitution enfantine;
b) pour qu'ils aident la branche d'activité à mettre fin à l'exploitation sexuelle des enfants
pratiquée par certaines entreprises du secteur;
c) pour qu'ils apportent leur soutien à l'OIT dans sa lutte contre l'exploitation sexuelle
des enfants et qu'ils appellent les pays donateurs à accroître leur participation à cette
fin, en particulier dans le cadre du Programme international pour l'abolition du travail
des enfants (IPEC);
d) pour qu'ils soient représentés à la session de 1998 de la Conférence internationale du
Travail, à laquelle le sujet principal de l'ordre du jour sera une nouvelle convention
sur le travail des enfants.
Résolution concernant le développement
du tourisme durable et l'emploi qui en découle1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant l'expansion rapide du tourisme dans le monde entier;
Relevant avec inquiétude que les dommages que le tourisme de masse peut causer à
l'environnement naturel menacent l'avenir du tourisme et donc les perspectives d'emploi;
Reconnaissant qu'il appartient en particulier aux partenaires sociaux du secteur de
l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme de fournir des produits de qualité et de préserver
le milieu culturel et naturel dans lequel sont implantés les établissements de tourisme;
Rappelant la résolution (n° 3) concernant le développement du tourisme et des industries
connexes adoptée par la Réunion technique tripartite sur les hôtels, restaurants et établissements
similaires (octobre 1965),
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil
d'administration du Bureau international du Travail à:
1)
encourager les Etats Membres et, le cas échéant, les organisations d'employeurs et de
travailleurs à:
a) promouvoir des politiques de développement du secteur de l'hôtellerie, de la
restauration et du tourisme compatibles avec la protection du milieu culturel et naturel;
b) soutenir les initiatives de développement du tourisme axées sur la nature (comme le
tourisme vert ou l'écotourisme);
c) encourager les entreprises du secteur à élaborer des pratiques en matière de protection
de l'environnement et d'utilisation des ressources naturelles;
d) organiser des activités de sensibilisation et des activités pédagogiques pour les
employeurs et les travailleurs concernés par la protection de l'environnement dans le
secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme;
1
34
Adoptée à l'unanimité.
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2)
prier le Directeur général:
a) de continuer à inclure les questions d'environnement dans les activités de l'OIT en les
coordonnant et en coopérant en tant que de besoin avec d'autres organismes, et de
veiller à ce que ces activités soient compatibles avec l'exigence d'un développement
durable;
b) d'entreprendre des enquêtes sur les relations entre l'environnement, l'emploi et la
formation dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et de stimuler
les échanges d'informations pertinentes entre les mandants de l'OIT;
c) de fournir aux pays en développement des conseils de politique générale, des services
consultatifs et une assistance technique dans les domaines du milieu de travail, du
développement durable et de la formation aux questions d'environnement.
Résolution concernant la liberté syndicale
dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme1
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme,
S'étant réunie à Genève du 12 au 16 mai 1997,
Considérant que certains Etats Membres de l'OIT n'ont pas encore ratifié les conventions
(n" 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, et (n° 98) sur le droit
d'organisation et de négociation collective, 1949, et que de nombreux Etats Membres n'ont pas
encore ratifié la convention (n° 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971;
Considérant que des atteintes aux droits des représentants des travailleurs (tels que définis
à l'article 3 de la convention n° 135) ont encore lieu;
Rappelant la résolution (n° 19) concernant l'application des conventions rf5 87 et 98 adoptée
par la deuxième Réunion technique tripartite pour les hôtels, restaurants et établissements
similaires, la résolution (n* 25) concernant la liberté syndicale adoptée par la troisième Réunion
technique tripartite pour les hôtels, restaurants et établissements similaires, et la résolution (n° 5)
concernant la liberté syndicale et le respect des droits syndicaux dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme adoptée à la première session de la Commission de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme,
Adopte, ce seizième jour de mai 1997, la résolution suivante:
La Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les conditions
de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme invite le Conseil
d'administration du Bureau international du Travail à:
1)
poursuivre et intensifier l'action menée par l'OIT pour promouvoir le principe de la liberté
syndicale;
2)
encourager tous les Etats Membres à ratifier les conventions (n° 87) sur la liberté syndicale
et la protection du droit syndical, 1948, (n° 98) sur le droit d'organisation et de négociation
collective, 1949, et (n° 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971;
3)
prier le Directeur général de réaliser une enquête et de publier un rapport sur l'application
des principes de la liberté syndicale et du droit d'organisation dans le secteur de
l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme et sur la négociation collective;
4)
promouvoir l'application effective de la Déclaration de principes tripartite sur les
entreprises multinationales et la politique sociale, adoptée par le Conseil d'administration
en novembre 1977.
1
Adoptée à l'unanimité.
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35
Partie 3
Autres travaux
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Discussions de groupe
Activités de TOIT dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme (HRT)
Président:
M. Ishida, secrétaire général de la réunion
Intervenants: M. Faymann, expert
M. Picard, chef de la Section des conditions générales de travail, Service de l'application des
normes, Département des normes internationales du travail, BIT, Genève
M. Gust, directeur de programme, Programme international pour l'abolition du travail des
enfants (IPEC), BIT, Genève
Activités de coopération technique de HOTOUR:
expérience et perspectives
M. Faymann a donné une description de la croissance rapide et continue du secteur de
l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme (HRT) en se fondant sur les trente-cinq années
d'expérience que l'OIT a acquises dans le cadre de la coopération technique en réalisant
150 projets dans 120 pays. D'après les prévisions, la croissance de ce secteur devrait se
poursuivre à la même cadence, tout comme l'augmentation des demandes de coopération
technique présentées par des Etats Membres qui deviennent de plus en plus conscients de l'impact
du tourisme sur leur économie nationale, notamment sur la création d'emplois et sur les recettes
en devises. On estime que 700 millions environ d'arrivées internationales seront enregistrées en
l'an 2000, ce qui nécessitera des investissements considérables et conduira à la création de
nouvelles entreprises. Les pays concernés devront élaborer des plans et des programmes de
développement du tourisme appropriés.
Par le passé, les gouvernements et le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) ont sollicité l'assistance de l'OIT pour faire face à la pénurie de travailleurs qualifiés et
de moyens de formation. Des services de consultation technique, des missions d'élaboration de
projets, des travaux de recherche et de documentation, des réunions et des ateliers ont été
organisés pour répondre à ces demandes. Un large éventail de projets ont été mis en œuvre
— études de main-d'œuvre, formation en gestion hôtelière à l'intention des PME, développement
planifié du tourisme, et plus particulièrement mise en valeur des ressources humaines à tous les
niveaux de qualifications et dans tous les domaines d'activité. Quatre-vingt-dix pour cent des
projets ont étéfinancéspar le PNUD; la durée de ces projets était comprise entre deux et cinq ans
ou plus et leur budget entre 5 000 et 5 millions de dollars des Etats-Unis. A l'heure actuelle,
beaucoup de pays disposent de centres de formation qui fonctionnent souvent avec un
financement public. Les formateurs ont toutefois tendance à quitter le service public, car le
secteur privé offre des salaires plus élevés. Les pénuries de formateurs qui en résultent réduisent
la valeur de la formation dispensée, et, par voie de conséquence, les formateurs qui sont recrutés
ne répondent pas toujours aux besoins du marché du travail. Une coopération plus étroite entre
les centres de formation et les entreprises est nécessaire.
Les activités de coopération technique pourraient fléchir sensiblement dans un proche
avenir, car les agences donatrices, y compris le PNUD, accordent une moindre priorité au
secteur HRT. De plus, leur politique de financement est orientée vers des arrangements
bilatéraux, le partage des dépenses avec les pays bénéficiaires, la réalisation de projets par le
gouvernement du pays et des services à court terme. Les ressources des centres de formation
diminuent également et les entreprises préfèrent de plus en plus former leur propre personnel.
Les ressources qui étaient consacrées antérieurement à la formation pourraient permettre de créer
des emplois ou d'utiliser pleinement la mobilité du marché du travail. Il est important que les
organisations d'employeurs et de travailleurs et les centres de formation se consultent à ce sujet,
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39
et les consultations devraient notamment porter sur les certificats professionnels et les autres liens
entre la formation et l'emploi. Les activités futures de l'OIT dépendront des demandes des Etats
Membres et des ressources disponibles; elles seront notamment centrées sur la promotion de
l'emploi, l'encouragement des PME, l'amélioration des conditions de travail, l'élimination du
travail des enfants et la promotion des femmes.
Normes du travail: Procédures générales et conditions de travail
(hôtels et restaurants) — convention n° 172, 1991
M. Picard a présenté les conventions de base de l'OIT et a mis l'accent sur les liens
existant entre les normes internationales du travail et la coopération technique. Il a déclaré que,
à quelques exceptions près, les normes de l'OIT pouvaient ou devraient être appliquées dans le
secteur HRT. La convention n° 172 devrait être considérée comme complétant les normes
générales pour un secteur qui se caractérise par des conditions de travail particulières en ce qui
concerne, par exemple, les horaires de travail, les congés ou les formes de rémunération.
M. Picard a rappelé que la convention n" 172 a été adoptée en 1991 malgré une forte opposition
et que, vu son caractère subsidiaire, l'objectif de la convention était de mettre un terme à
l'exclusion des travailleurs du secteur HRT du champ d'application des normes minimales
adoptées à l'échelon national, telles que les normes relatives à la sécurité sociale. La convention
contenait des clauses flexibles, et le respect de ses dispositions serait considéré comme effectif
si ces dispositions étaient appliquées à la grande majorité des travailleurs par le truchement de
conventions collectives ou par d'autres moyens.
Travail des enfants dans le secteur de l'hôtellerie,
de la restauration et du tourisme
M. Gust a déclaré que, vu les caractéristiques du secteur HRT, les enfants étaient employés
à de multiples tâches, par exemple en tant que serveurs, chasseurs, plongeurs, plagistes, guides
ou danseurs. La prostitution était toutefois la forme d'exploitation des enfants la plus
fréquemment liée à l'industrie du tourisme, encore que son importance réelle demeure inconnue.
Les raisons de l'exploitation des enfants étaient essentiellement économiques et étaient liées à la
pauvreté et aux bas niveaux des revenus. D'autres facteurs résultaient de l'environnement social
et familial, de caractéristiques culturelles et du fait que les autorités compétentes n'assuraient pas
l'application des dispositions légales et les inspections nécessaires. Les conséquences pour les
enfants étaient dramatiques, comprenant aussi bien des maladies et des troubles psychologiques
que l'alcoolisme et la toxicomanie, sans parler de l'absence de toute éducation scolaire. Le coût
social était très élevé. Le secteur HRT devrait se préoccuper de ce problème car il a aussi pour
tâche de contribuer à la lutte contre l'exploitation des enfants. M. Gust a suggéré que les
spécialistes de ce secteur élaborent un code de conduite pour l'industrie du tourisme afin de
combattre l'exploitation sexuelle des enfants. Les organisations de travailleurs et d'employeurs
devraient introduire dans leurs conventions collectives des clauses spéciales interdisant le recours
à de la main-d'œuvre enfantine.
Discussion
L'expérience que l'OIT a acquise dans le cadre de la coopération technique dans le secteur
HRT démontre qu'au moins un tiers des personnes qualifiées quittent le métier pour lequel elles
ont été formées. Un représentant.du gouvernement du Maroc a relevé que cela représentait un
coût financier considérable sur lequel il faudrait attirer l'attention des employeurs afin qu'ils
cherchent des solutions.
Les participants se sont déclarés très étonnés de ce que sept pays seulement aient ratifié la
convention n" 172. M. Picard a appelé l'attention sur le rôle clé que les gouvernements devraient
jouer à cet égard et sur la tendance mondiale à la déréglementation.
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Un membre travailleur a signalé qu'une chaîne d'établissements de restauration rapide bien
connue employait des enfants parmi les étudiants embauchés régulièrement dans le cadre de la
politique officielle de l'entreprise. Dans ce contexte, il a mis l'accent sur le rôle que les sociétés
multinationales devraient jouer dans la lutte contre le travail des enfants. M. Gust a confirmé que
les activités de l'OIT visant à éliminer le travail des enfants impliquaient l'engagement des
partenaires sociaux et des gouvernements.
Création d'emplois par le tourisme
orienté vers la nature: petit tourisme,
tourisme rural et écotourisme
Président: M. Binder, vice-président employeur de la réunion
Intervenants:
M. Pollard, Hôtel Association of Canada; Association internationale des hôtels et restaurants
M. Dedieu, Fédération des services, Confédération française démocratique du travail (CFDT),
France
Se référant à la croissance rapide de l'industrie du tourisme, M. Pollard a présenté des
statistiques illustrant la prédominance de l'Amérique du Nord et de l'Europe en tant que régions
d'origine des touristes. L'écotourisme est appelé à jouer un rôle important, notamment là où de
nouveaux marchés sont en train d'apparaître car il offre des possibilités nouvelles à la plupart des
pays. Le vieillissement de la population a eu un impact positif sur le nombre de personnes
susceptibles de voyager et de consacrer plus de temps à des activités de loisirs. Pour les groupes
d'âge plus jeunes, les vacances actives sont de plus en plus perçues comme une nécessité, alors
que par le passé les vacances représentaient simplement un repos après un dur travail. Les
services devraient être diversifiés et leur niveau de qualité doit être élevé pour que le secteur soit
compétitif, étant donné la grande mobilité qui résulte de l'évolution démographique et socioéconomique. Un renouveau d'intérêt pour la nature et le goût de l'aventure, ainsi que
l'expérience acquise grâce aux contacts avec les communautés locales offrent des possibilités
supplémentaires dans le domaine de l'écotourisme. Il convient toutefois de veiller à préserver
l'environnement car une exploitation abusive des terres inhabitées, des parcs nationaux, des
réserves d'animaux et d'autres zones pourrait avoir des effets négatifs sur les ressources
naturelles et le mode de vie des populations locales. Les défis associés à la protection de
l'environnement font désormais partie intégrante des politiques commerciales des directeurs
d'hôtels et d'autres professionnels de l'industrie touristique. La création d'emplois exige un effort
concerté des gouvernements, des employeurs et des travailleurs.
Au sujet du tourisme rural, M. Dedieu a dit qu'il s'agissait d'un phénomène plus récent
dû à divers facteurs socio-économiques, à savoir: le besoin des citadins de se détendre dans un
environnement naturel; une tendance à voyager plus souvent, pendant une durée plus courte, vers
des destinations plus proches; un plus grand respect de la nature et du patrimoine culturel des
zones rurales. Ces évolutions sont intervenues à un moment où l'agriculture connaît un profond
processus de restructuration et où les petits agriculteurs et la population rurale de zones
appauvries ont besoin d'activités de remplacement. Pour relever le défi, il faut conserver l'élan
nécessaire au développement rural. Il n'est pas facile actuellement de déterminer le genre
d'emplois pouvant être créés par le tourisme rural, hormis quelques activités périphériques telles
que la vente de souvenirs. Le développement du tourisme rural ne devrait pas avoir d'effets
négatifs sur les activités touristiques existantes d'une zone donnée. Il importe que les
réglementations applicables aux entreprises de tourisme existantes, par exemple les politiques
fiscales, soient également applicables au tourisme rural. M. Dedieu a mentionné, comme exemple
de coopération pour le développement entre les partenaires sociaux du tourisme rural, une
déclaration de principes et des directives pour la préservation et la création d'emplois par le
tourisme dans des zones urbaines adoptées par la Confédération des associations nationales
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d'hôtels et de restaurants de la Communauté européenne (HOTREC) et l'Union internationale des
travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des
branches connexes (UITA). Il faut veiller à ce que les emplois créés par le tourisme rural soient
normalement rémunérés et offrent une stabilité de l'emploi suffisante, et qu'ils soient basés sur
des accords sociaux car ils représentent des activités complémentaires pour certains agriculteurs,
et, pour d'autres, une reconversion totale de leur vie professionnelle.
Discussion
Des participants ont posé des questions sur la viabilité et l'avenir du tourisme rural et de
l'écotourisme. Les intervenants ont expliqué que l'avenir de ce genre de tourisme dépendait de
l'intérêt pour la nature, d'une préoccupation commune pour l'environnement et du prix compétitif
des services qui contribuent au développement de ces activités. Les exemples de l'Argentine, de
l'Australie, de l'Autriche, de la France ou de l'Inde montrent que le développement continu de
l'écotourisme et du tourisme orienté vers la nature était possible. Les orateurs ont préconisé des
mesures de prévention et de contrôle afin de protéger l'environnement contre le tourisme de
masse, qui pose également des problèmes aux autochtones, y compris le genre d'emplois qui leur
sont offerts. La population locale devrait être intégrée dans le développement du tourisme pour
le rendre viable; cette responsabilité ainsi que la préservation de la culture locale incombent aux
autorités locales, aux professionnels du tourisme et aux employeurs.
En conclusion, il a été recommandé que les activités de coopération technique de l'OIT
liées à la formation tiennent compte de ces préoccupations. Des exemples de projets de l'OIT,
futurs ou en cours dans un certain nombre de pays, ont été donnés.
EwoHution récent® d© la foirinniaîDoini professionnelle
dans I© s@ct©yr de l'hôtellerie, d© la restauration
©t do tourisme
Président: M. Richardson, vice-président travailleur de la réunion
Intervenants:
M. Richards, secrétaire général adjoint, Barbados Workers' Union
M. Veysset, vice-président fédéral, Fédération nationale de l'industrie hôtelière, France
M. Richards a préconisé une définition plus large de la formation professionnelle qui
engloberait la formation à la sécurité et à l'hygiène du travail ainsi qu'une formation des
travailleurs et des employeurs, en matière de relations professionnelles et de droits des
travailleurs, l'accent étant mis sur le règlement des problèmes. En ce qui concerne la formation
professionnelle, la Barbade et les autres pays des Caraïbes ont obtenu des résultats satisfaisants,
les capacités de la main-d'œuvre dans le secteur ayant été renforcées à tous les niveaux de
qualifications et de responsabilités. La formation à la sécurité et à l'hygiène du travail et en
matière de relations professionnelles est assurée par les syndicats compétents avec l'appui des
organisations syndicales régionales et de l'OIT.
M. Veysset a passé en revue les faits nouveaux survenus dans le domaine de la formation
professionnelle et a évoqué les nouvelles tendances qui devraient assurer l'application universelle
et durable de certains concepts. Il a lancé un appel aux gouvernements, aux organisations de
travailleurs et d'employeurs ainsi qu'à des organisations internationales telles que l'OIT pour
qu'elles relèvent le défi. Les nouvelles orientations devraient donner la priorité à la formation
d'instructeurs dans des écoles et dans l'entreprise. L'auto-apprentissage devrait être encouragé.
Compte tenu de l'aggravation du chômage et de l'instabilité de l'emploi, la formation devrait être
assurée par solidarité à ceux qui en ont le plus besoin. Il est de plus en plus nécessaire que la
formation professionnelle tienne compte des technologies nouvelles de façon à mieux servir une
clientèle plus exigeante et plus diversifiée. Les partenaires sociaux devraient intervenir à tous les
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stades des activités de formation professionnelle, telles que l'élaboration des programmes
d'études, la construction de l'infrastructure et les orientations à suivre. Dans ce contexte, la
coopération de l'OIT et d'autres organisations internationales est souhaitable.
Discussion
Les participants sont convenus que la formation professionnelle profitait à tous les
partenaires et qu'elle exigeait par conséquent la participation des gouvernements, des
organisations d'employeurs et de travailleurs, mais la question de la répartition des coûts reste
ouverte. Un membre travailleur de Chypre a déclaré que les employeurs étaient les principaux
bénéficiaires des activités de formation et qu'ils devraient par conséquent financer la plus grande
partie des coûts. M. Richardson a cité un cas aux Etats-Unis où le gouvernement fédéral avait
subventionné une société privée avec des fonds publics qui n'avaient pas été utilisés pour
atteindre les objectifs prévus; une telle pratique fausse la concurrence. Plusieurs participants ont
fourni des informations sur les systèmes de formation professionnelle et sur les modes de
financement appliqués dans leur pays (Australie, Egypte, France, Inde, Maroc). Dans la plupart
des cas, les gouvernements et les employeurs coopèrent, et, dans certains cas, une structure
tripartite a été créée.
Répondant à un membre travailleur d'Egypte qui avait demandé si, et dans quelle mesure,
les technologies nouvelles avaient un effet négatif sur l'emploi, M. Veysset a déclaré que les
technologies nouvelles facilitaient les tâches de routine et permettaient aux travailleurs de se
perfectionner. M. Ishida a conclu que la formation était un élément clé pour le développement
et a mentionné dans ce contexte le Centre international de formation de l'OIT à Turin.
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Dosaoïoirs dis ©floto®
Le secrétaire général a remercié les participants de leur coopération spontanée qui avait
permis à la réunion d'arriver à un accord général sur les conclusions et les résolutions relatives
aux normes internationales du travail de base, à la formation, à la mise en valeur des ressources
humaines ou au développement durable des entreprises aux fins d'accroître et d'améliorer les
emplois. Aujourd'hui, tous les partenaires du secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du
tourisme doivent relever un défi: atteindre les objectifs d'efficacité et d'équité dans un contexte
de vive concurrence mondiale, encore accrue par l'introduction de technologies nouvelles.
L'orateur a estimé que ces objectifs pouvaient être atteints, à condition que les partenaires
sociaux, les gouvernements et la communauté internationale tout entière respectent un certain
nombre de valeurs fondamentales. Au nom de l'OIT, le secrétaire général a donné l'assurance
que l'Organisation continuerait à honorer son engagement à faire tout ce qui était en son pouvoir
pour atteindre ce but avec ses mandants. Il était heureux que les participants aient adopté à
l'unanimité une recommandation demandant que les activités de l'OIT soient renforcées et étayées
par un accroissement des ressources financières et humaines disponibles.
Mme Di lorio Andrade (représentante du gouvernement du Brésil, présidente du groupe
gouvernemental) a déclaré que son groupe était très satisfait des résultats des discussions et des
négociations de la réunion, tels qu'ils sont présentés dans les conclusions et résolutions adoptées.
Les évolutions intervenues à l'échelon international ont fait apparaître de nouveaux problèmes,
et la recherche de solutions devait impliquer toutes les parties concernées si l'on voulait que ces
transformations mondiales conduisent à une amélioration de la qualité de vie. A cet effet, les
représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements assistant à la réunion avaient
mis l'accent sur l'importance de l'accès à l'information; grâce à leurs efforts et leurs engagements
communs, le secteur devrait être en mesure de s'assurer un développement durable. Elle a
remercié l'OIT d'avoir fourni un forum international où le dialogue tripartite pouvait avoir lieu
sur des questions essentielles.
M. Binder (vice-président employeur) a relevé les divergences entre les positions des
travailleurs et des employeurs durant la réunion et a estimé que des résultats positifs avaient été
obtenus grâce à l'aide des représentants gouvernementaux. Il était conscient du fait que les
résolutions et les conclusions reflétaient l'issue fructueuse de véritables négociations, qui, de par
leur nature, ne pouvaient satisfaire entièrement aucune des parties. Il a assuré les travailleurs que
les employeurs s'étaient engagés à garantir le bien-être de leur personnel, mais il a admis que les
organisations de travailleurs n'étaient peut-être pas traitées sur un pied d'égalité dans tous les
pays. L'orateur a invité l'OIT à faire en sorte que des points de vue plus équilibrés figurent dans
les rapports destinés aux futures réunions. En conclusion, il a remercié les membres du bureau,
les membres des groupes et le secrétariat de leur contribution aux résultats positifs de la réunion.
M. Richardson (vice-président travailleur) a également relevé les divergences de vues
existant entre les employeurs et les travailleurs sur un certain nombre de questions, notamment
la qualité et l'équilibre du rapport soumis à la réunion. Les points de vue des employeurs sur les
relations professionnelles et sur l'encouragement de l'esprit d'entreprise ne pouvaient pas être
partagés par les travailleurs qui doivent accepter une lourde charge de travail par nécessité, avec
une liberté de choix restreinte. Le groupe des travailleurs a mis l'accent sur la nécessité absolue
de reconnaître les droits syndicaux. L'orateur a émis l'espoir que les résolutions et les
conclusions seraient une aide précieuse pour le secteur HRT dans les pays d'origine des
participants. Dans ce contexte, il a demandé instamment aux représentants des travailleurs, des
employeurs et des gouvernements de faire un effort particulier pour diffuser les conclusions et
les résolutions et pour soutenir leur mise en œuvre. Il a lancé un appel aux représentants des
gouvernements et à l'OIT pour qu'ils se fassent plutôt les défenseurs de la justice sociale que des
experts en productivité et en efficacité. L'orateur a fait valoir que les gouvernements devraient
reconnaître la nécessité d'améliorer le niveau de vie des travailleurs du secteur HRT, qui ont
44
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
besoin de bons emplois leur permettant d'améliorer leurs conditions de vie, et de faire d'eux
plutôt des consommateurs de biens et de services que des bénéficiaires d'aides et de prestations
sociales du gouvernement. Au sujet de la terminologie employée dans les textes adoptés par la
réunion, son groupe estimait que les représentants des travailleurs devraient être appelés
syndicalistes; tous les membres travailleurs qui assistaient à la réunion étaient sans exception des
syndicalistes, et les syndicats libres sont les seuls représentants légitimes des travailleurs. Il a
déclaré close la Réunion tripartite sur les effets des nouvelles technologies sur l'emploi et les
conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
H:\WPWlN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
45
Partie 4
Questionnaire d'évaluation
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
47
Un questionnaire destiné à recueillir l'avis des participants sur les différents aspects de la
réunion a été distribué avant la fin de la réunion: 40,4 pour cent du total des participants ont
répondu au questionnaire. La réunion même, qui a été jugée selon six critères différents, a obtenu
les meilleures notes pour le choix des sujets traités, le choix des points pour la discussion et
l'intérêt de la réunion pour le secteur. En ce qui concerne les trois discussions de groupe, celle
sur les activités de l'OIT a été la mieux notée. Les résultats consolidés sont reproduits ci-après.
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
49
1. Comment jugez-vous la réunion selon les différents critères ci-dessous?
Notes
5
4
3
2
1
Excellent
Bon
Satisfaisant
Médiocre
Insuffisant
Note
moyenne
Choix de la question à l'ordre
du jour (sujets traités)
Choix des points pour discussion
Niveau de la discussion
18
18
7
1
1
4,13
9
22
12
1
0
3,89
8
19
16
3
0
3,70
14
18
7
4
1
3,91
Conclusions
5
20
17
1
1
3,61
Résolutions
8
20
17
0
1
3,74
15
18
3,64
16
3,54
15
3,50
Intérêt de la réunion pour le secteur
Discussion de groupe sur les activités
de TOIT et le secteur HRT
Discussion de groupe sur création d'emplois
grâce au tourisme écologique: tourisme à
petite échelle; tourisme rural; écotourisme
Discussion de groupe sur l'évolution récente
de la formation professionnelle pour le secteur
de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme
14
2. Comment jugez-vous la qualité dû rapport selon les différents critères ci-dessous?
Excellent
Bon
Satisfaisant
Médiocre
Qualité de l'analyse
11
23
7
Objectivité
11
23
6
Portée
12
15
Présentation et clarté
Volume et pertinence de l'information
Insuffisant
Note
moyenne
4
1
3,85
4
0
3,93
17
0
0
3,89
0
4,00
0
3,70
16
16
12
2
6
21
18
1
3. Comment jugez-vous le temps alloué à la discussion?
Trop long
Suffisant
Trop court
1
30
15
Discussions de groupes
9
33
2
Réunions des groupes
4
35
6
Groupe de travail sur les résolutions
0
28
12
Groupe de travail sur les conclusions
1
24
17
Discussion du rapport
4. Comment jugez-vous les dispositions pratiques et administratives?
Excellent
Bon
Satisfaisant
Médiocre
Insuffisant
Note moyenne
28
13
2
0
0
4,60
5. A quel titre avez-vous répondu au questionnaire?
Représentant
gouvernemental
Représentant
employeur
Représentant
travailleur
Observateur
Non identifié
Total
10
" 17
17
1
1
46
(40.4% des participants)
quel titre avez- vous participé à la réunion?
Représentant
Représentant
Représentant
gouvernemental
employeur
travailleur
41
50
29
30
Observateur
Non identifié
Total
14
0
114
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
Partie 5
Liste des participants
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
51
Members representing governments
Membres représentant les gouvernements
Miembros representantes de los gobiernos
Argentina Argentine
Sra. Angela Z. Ayala, Directora de Relaciones Nacionales, Secretaría de Turismo, Buenos Aires
Austria Autriche
Ms. Theodora Lechner, Bundesministerium für Arbeit, Gesundheit und Soziales Abteilung,
Vienna
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Michael Renner, Bundesministerium für Wirtschaftliche Angelegenheiten, Vienna
Brazil Brésil Brasil
Sra. María Lucía Di lorio Andrade, Secretaria-Adjunta de Relaçôes do Trabalho, Ministerio do
Trabalho, Rio de Janeiro
Canada Canadá
Ms. Sigrid Looye, Senior Industrial Consultant, Human Resources Partnerships Directorate,
Human Resources Development Canada, Ottawa
China Chine
M. Zhang Wei, Conseiller, Mission permanente de Chine à Genève
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Ms. Liu Yirong, Deputy Director, International Cooperation Department, Ministry of
Labour, Beijing
Ms. Jin Weizhe, Deputy Division Chief, International Cooperation Department, Ministry
of Labour, Beijing
Mr. Li Mingfu, Third Secretary, Permanent Mission of China in Geneva
Egypt Egypte Egipto
Mr. Tarek Awad, Chairman of the Central Directorate for Internal Tourism, Egyptian Tourism
Ministry, Cairo
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Ms. Islah Mohamed Amin, Labour Counsellor, Permanent Mission of Egypt in Geneva
Mr. Hassam Abdel Moneim, Second Secretary, Permanent Mission of Egypt in Geneva
France Francia
M. Michel Radelet, Chargé de mission auprès du Directeur du tourisme, ministère de
l'Equipement, des Transports et du Tourisme, Paris
India Inde
Ms. Chuden Misra, Joint Secretary, Ministry of Tourism, New Delhi
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
53
Italy Italie Italia
M"* Franca Polsinelli, Divisione II, Direzione Generale Rapporti Lavoro, Ministero del Lavoro,
Rome
Adviser and substitute/Conseiller technique et suppléant/Consejera técnica y suplente
M™ Marie G. Esposito, Ministero del Lavoro e Previdenza Sociale, Rome
Japan Japon Japón
Mr. Kenji Tsunekawa, Counsellor, Permanent Mission of Japan in Geneva
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Morihiro Kawata, First Secretary, Permanent Mission of Japan in Geneva
Kenya
Ms. Mary N. Munuhe, Deputy Secretary, Ministry of Tourism and Wildlife, Nairobi
AdvisersIConseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. Mwakai K. Sio, Principal, Kenya Utalii College, Nairobi
Mr. Ephraim Waweru Ngare, Counsellor, Permanent Mission of Kenya in Geneva
Malaysia Malaisie Malasia
Mr. Azlan Yusof, Counsellor Labour Affairs, Permanent Mission of Malaysia in Geneva
Mauritius Maurice Mauricio
Mr. Goornarden P. Veerapen, Principal Assistant Secretary, Ministry of Labour and Industrial
Relations, Port Louis
Advisers/Conseillers techniques/Consejero técnicos
Ms. Usha Dwarka-Canabady, Minister Counsellor, Permanent Mission of Mauritius in
Geneva
Mr. R. Munisamy, Attaché, Permanent Mission of Mauritius in Geneva
Morocco Maroc Marruecos
S.E. M. Nacer Benjelloun Touimi, Ambassadeur, Mission permanente du Maroc à Genève
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
M. Abdelkader Allouch, Premier Secrétaire, Mission permanente du Maroc à Genève
M. Bouchaïb Abdallaoui, enseignant chercheur, Ministère du Tourisme, Institut supérieur
international du tourisme, Tanger
M. Ahmed Bargachi, Directeur pour la Suisse, Office national marocain du tourisme,
Zürich
Philippines Filipinas
Mr. Romeo Young, Regional Director, Department of Labor and Employment, Manila
AdvisersIConseillers techniques/Consejeros técnicas
Ms. Ma. Yolanda Minoría, Supervising Labor and Employment Officer, Department of
Labor and Employment, Manila
Ms. Ma. Elena Hernandez, Executive Assistant IV, Department of Labor and Employment,
Manila
54
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
Spain Espagne España
Sr. Francisco Jiménez Fontes, Jefe Adjunto, Inspección Provincial de Trabajo y Seguridad
Social, Ministerio de Trabajo y Asuntos Sociales, Sevilla
AdviserIConseiller technique/Consejero técnico
Sr. Antonio Flores Sentí, Director, Centro Nacional de Turismo y Hostelería, Marbella
Switzerland Suisse Suiza
M. Daniel Veuve, Chef de la section juridique, Division de la protection des travailleurs (Al),
Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail (OFIAMT), Berne
Thailand Thaïlande Tailandia
Mr. Viraphand Vacharathit, Minister Counsellor, Permanent Mission of Thailand in Geneva
AdviserIConseiller technique/Consejera técnica
Ms. Priabthip Thenanonta, First Secretary, Permanent Mission of Thailand in Geneva
Tunisia Tunisie Túnez
re
M Fatma Blagui, Chef de division "Emploi et perfectionnement", ministère du Tourisme et de
l'Artisanat, Office national du tourisme, Tunis
Turkey Turquie Turquía
Mr. Midhat Seref, Counsellor for Labour and Social Affairs, Permanent Mission of Turkey in
Geneva
United States Etats-Unis Estados Unidos
Ms. Barbara Dunkak, Assistant Director, Office of International Organizations, Bureau of
International Labor Affairs, Department of Labor, Washington, DC
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Nicholas Stigliani, Labor Attaché, Permanent Mission of the United Sates in Geneva
Members representing the employers
Membres représentant les employeurs
Miembros representantes de los empleadores
Mr. Aydin Akbiyik, Secretary General, Employers' Association of Tourism Industry, KabatasIstanbul
Ms. Ronke Akindeinde-Ogunremi, Senior Operations Manager, Lagos
Mr. Bahgat Badawy, Director, Marketing, Promotion and Training, Egyptian Hotels
Organization, Cairo
Mr. Hermann Binder, Vice-President Tourism, Austrian Chamber of Commerce, Innsbruck
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Thomas Wolf, Austrian Chamber of Commerce, Neusiedl/See
Sr. Polo Casanova, Presidente, Federación Nacional de Hoteles de Venezuela, Caracas
Mr. Marinus Cordesius, Vereniging Nederlandse Ondernemingel UNO-NCW, An Woerden,
Netherlands
Sr. Francisco José Costa, Presidente, Asociación de Hoteles, Bares, Restaurantes, Confiterías
y Afines, Bahía Blanca, Argentina
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
55
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Sr. Oscar Alberto Ghezzi, Federación Empresaria Hotelera República Argentina, Buenos
Aires
Sr. Enrique Strega, Consultor Laboral, Federación Empresaria Hotelera Gastronómica,
Buenos Aires
Ms. Margaret Drodskie, Manager, Infrastucture, South African Chamber of Business, Auckland
Park
Mr. Daniel Edmonds, Australian Hotels Association, Hilton Hotels of Australia Pty. Ltd.,
Sydney
Sr. Pedro Garrido, Director Ejecutivo, Asociación Nacional de Hoteles y Restaurantes Inc.,
Santo Domingo
Ms. Margit Heilmann, Association of the Hotel, Restaurant and Tourism Industry of Denmark,
Fredriksberg
Mr. Moazzam Ali Khan, Member, Managing Committee, Employers' Federation of Pakistan,
Avari Towers Hotels, Karachi
Mr. Courtenay Leacock, Personnel and Training Manager, Hilton International Trinidad Ltd.,
PO Box 442, Port-of-Spain
Mr. Dubravko Orlovac, Director, Tourism, Hotel and Catering Industry, Croatian Employers'
Association, Zagreb
M. Mohamed Ould Sid'Ahmed Ould A'idoud, Directeur Agence Unitours, Confédération
générale des employeurs, Nouakchott
Mr. J.S.S. Phillips, Technical Services Manager, British Hospitality Association, London
Mr. Anthony Pollard, President, Hotel Association of Canada, Ottawa
Mr. Gaudenzio Rossi, President, Hotel and Catering Association of Zambia, Lusaka
Mr. Rod Seiling, President, Ontario Hotel and Motel Association, Mississauga, Ontario
Mr. Rabin Raj Sharma, Personnel Officer, Hotel de L'Annapurna, Kathmandu
Mr. Raif Shwayri, Commission for Vocational Training, Association of Lebanese Industrialists,
Al-Kafaât Foundation, Hadath
Mr. Dennis Tucker, Vice-President/General Manager, Sunesta Beach Resort, c/o Bermuda
Employers' Council, Hamilton
Sr. Valentin Ugalde Drove, Secretario General, Federación Española de Hoteles, Madrid
M. Jean-François Veysset, Vice-président fédéral, Fédération nationale de l'industrie hôtelière,
Paris
Mr. Dan Yarden, Chief Economist, Israel Hotel Association, Tel-Aviv
Sr. Rodrigo Zegers Reyes, Director, Consejo Superior del Turismo (CONSETUR), Santiago de
Chile
Members representing the workers
Membres représentant les travailleurs
Miembros representantes de los trabajadores
Mr. Abdul Shukor Rahim, Secretary Penang Branch, National Union of Hotel, Bar and
Restaurant Workers, Penang
Mr. Mohammed Hellal Al-Charkawi, President, General Trade Union for Hotel and Tourism
Workers, Cairo
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
Mr. Mohamed El-Ashiry, International Advisor, General Trade Union for Hotels and
Tourism Workers, Cairo
56
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
Mr. Jeffrey Carr, Joint National Secretary, Australian Liquor, Hospitality and Miscellaneous
Workers Union (ALHMU), Denistone
Mr. Daniel Edralin, Secretary-General, National Union of Workers in Hotel, Restaurant and
Allied Industries (NUWHRAIN-APL-IUF), Malate, Manila
M. Victor Epiney, Union Helvetia, Lausanne, Suisse
Mr. Nikos Epistithiou, General Secretary, Cyprus Hotel Employees' Federation, Nicosia
Sr. Argentino Geneiro, Pro Secretario Gremial, Unión Trabajadores Gastronómicos, Buenos
Aires
Mr. Aage Jensen, Restauration og Bryggeriarbejder Forbund (RBF), Copenhagen
Mr. Setena Khaile, National President, South African Commercial, Catering and Allied Workers'
Union (SACCAWU), Johannesburg
Ms. Birgitta Kihlberg, Vice-President, Hotel and Restaurant Workers Union (HRF), Stockholm
Mr. Alfred Knoll, Sektionssekretär-Stellverteter, Gewerkschaft Hotel, Gastgewerbe, Persönlicher
Dienst (HGPD), Vienna
M. Loukou Konan, Secrétaire général, Fédération nationale des syndicats des industries
alimentaires de l'agriculture et de l'hôtellerie, Abidjan
Mr. Pal Kovács, Vice-President, V.I.SZ. Vendeglátóipari Szakszeruezet, Budapest
Mme Martine Laguerre, membre de la Commission administrative, Fédération générale des
travailleurs de l'alimentation, Aucamville, France
Adviser/Conseiller technique/Consejero técnico
M. Thierry Dedieu, Fédération des services CFDT, Paris
Mr. Laximan Malwanker, President, Federation of All Goa Five Star Hotels Employees' Union,
Goa, India
Sr. Héctor F. Martínez Mora, Secretario General, Sindicato Único de Trabajadores y Empleados
de Hoteles, Moteles, Restaurantes, Bares, Cantinas, Centros Nocturnos y Recreativos de
la Música y Discotecas, Ciudad de México
Mr. Duncan Thuita Mugo, Secretary-General, Kenya Union of Domestic, Hotels, Educational
Institutions, Hospitals and Allied Workers (KUDHEIHA), Nairobi
Mr. Erskine LeVere Richards, Assistant General Secretary, Barbados Workers' Union (BWU),
St. Michael
Mr. Ronald Richardson, Executive Vice-President, Hotel Employees and Restaurant Employees
International Union (HERE), Washington, DC
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. John E. Cullerton, Director of International Affairs, Hotel Employees and Restaurant
Employees International Union, Chicago
Mr. James Stamos, Canadian Director and Vice-President, Hotel Employees and Restaurant
Employees International Union, Montreal
Ms. Laurell Ritchie, National Representative, CAW-Canada, Toronto
Sr. Manuel Romero Peña, Presidente, Federación de Trabajadores Hoteleros y Similares de
Venezuela, Caracas
Mr. Hiroshi Sawada, President, All Japan Federation of Hotel Workers' Unions (Hotel Roren),
Tokyo
Advisers/Conseillers techniques/Consejeros técnicos
Mr. Yasuo Nakanishi, President, Japan Federation of Travel and Air Cargo Agency
Workers' Union, Tokyo
Mr. Hiomi Tatsumi, President, National Council of Hotel and Restaurant Workers' Union,
Osaka
Mr. Klaus Schroeter, Referatsleiter Hotelgewerbe und Tourismus, Gewerkschaft NahrungGenuss-Gaststätten (NGG), Hamburg, Germany
Mr. Buddhi B. Thapa, Secretary, Nepal Tourism and Hotel Workers' Union, Hotel Soaltee
Holiday Inn, Kathmandu
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
57
Others
Autres
Otros
Représentative of a member State présent at the sittings
Représentant d'un Etat Membre présent aux séances
Représentante de un Estado Miembro présente en las sesiones
Nigeria Nigeria
Mr. Abdullah S. Ahmad, Permanent Mission of Nigeria in Geneva
Représentatives of United Nations, specialized agencies
and other officiai international organizations
Représentants des Nations Unies, des institutions spécialisées
et d'autres organisations internationales officielles
Représentantes de las Naciones Unidas, de los organismos
especializados y de otras organizaciones internacionales oficiales
Arab Labour Organization
Organisation arabe du travail
Organizaciôn Arabe del Trabajo
M. Adnan El-Telawi, Chef de la Délégation permanente, Genève
European Commission
Commission européenne
Comisiôn Europea
M. Manuel Ruiz-Sanz, Administrateur principal, Bruxelles
Organization for Economie Co-operation and Development
Organisation de coopération et de développement économiques
Organizaciôn de Cooperaciôn y Desarrollo Econômicos
M. Alain Dupeyras, Administrateur, Paris
Représentatives of non-governmental international organizations
Représentants d'organisations internationales non gouvernementales
Représentantes de organizaciones internacionales no gubernamentales
International Confédération of Free Trade Unions
Confédération internationale des syndicats libres
Confederaciôn Internacional de Organizaciones Sindicales Libres
Mr. Guy Ryder, Director, Geneva
Mr. Dan Cunniah, Deputy Director, Geneva
58
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
International Fédération of Commercial, Clérical,
Professional and Technical Employées
Fédération internationale des employés, techniciens et cadres
Federaciôn Internacional de Empleados, Técnicos y Profesionales
M"* Catherine Sanchez, Secrétaire de la section professionnelle tourisme, Genève
Ms. Karin Retvig, Président, Union of Commercial and Clérical Employées, Copenhagen
International Hôtel and Restaurant Association
Mr. Anthony P. Pollard, Président, Hôtel Association of Canada, Ottawa
International Organization of Employers
Organisation internationale des employeurs
Organizaciôn Internacional de Empleadores
Mr. Jean Dejardin, Deputy Executive Secretary, Geneva
Mr. George James, Executive Secretary, Geneva
International Transport Workers' Fédération
Fédération internationale des ouvriers du transport
Federaciôn Internacional de los Trabajadores del Transporte
Mr. Stuart Howard, Secretary, Tourism Services Section, London
International Union of Food, Agricultural, Hôtel, Restaurant,
Catering, Tobacco and Allied Workers' Associations
Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture,
de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes
Union Internacional de Trabajadores de la Alimentaciôn, Agricolas,
Hoteles, Restaurantes, Tabaco y Afines
Mr. Ron Oswald, General Secretary, Geneva
Mr. Patrick Dalban-Moreynas, Geneva
World Fédération of Agriculture and Food Workers
Fédération mondiale des travailleurs de l'agriculture et de l'alimentation
Federaciôn Mundial de Trabajadores de la Agricultura y la Alimentaciôn
Sr. José Gômez Cerda, Secretario General, Bruselas
World Fédération of Trade Unions
Fédération syndicale mondiale
Federaciôn Sindical Mundial
M. Albert Potapov, Représentant permanent, Genève
H:\WPWIN\WP6WF\MEETINGS\TMHCT\lA-9.F97\v.2
59