Monsieur le Coordonnateur de la gestion des catastrophes de la

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Monsieur le Coordonnateur de la gestion des catastrophes de la
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3ième réunion de la plateforme régionale sur les
mécanismes de transferts de risques
Discours de Mme Jeannette d’OFFAY, OPL des Seychelles
18 avril, Seychelles
Monsieur
le
Coordonnateur
de
la
gestion
des
catastrophes de la Banque Mondiale dans la région
Afrique,
Madame la représentante du Dispositif mondial de
réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR),
Messieurs et Madame les Représentants du Bureau des
Nations unies pour la Réduction des catastrophes,
Monsieur le Président de la plateforme régionale pour
les mécanismes de transfert des risques liés aux
catastrophes,
Mesdames et messieurs les Représentants des pays
membres,
Mesdames, Messieurs,
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Les évènements des derniers mois dans nos îles de
l’océan Indien mettent en exergue l’importance cruciale
du sujet que nous nous proposons de débattre cette
semaine.
Après les pluies torrentielles ici aux Seychelles, à La
Réunion, aux Comores et tout dernièrement à Maurice,
après le passage des cyclones Felleng et Haruna à
Madagascar, nous sommes amenés à nous poser la
question suivante : «Que planifions-nous dans notre
région
pour
mieux
faire
face
aux
catastrophes
naturelles et réduire les dégâts qui s’ensuivent ? »
Les pertes directes liées aux catastrophes naturelles
dans les cinq pays membres de la Commission de
l’océan Indien représentent près de 2,8 milliards de
dollars ces 30 dernières années. En outre, le sud-ouest
de l’océan Indien est la troisième région du monde la
plus exposée aux catastrophes naturelles. Nos îles sont
vulnérables et la responsabilité des gouvernements est
de plus en plus mise en cause par les populations
quand il est constaté que des mesures adéquates de
prévention et de gestion de crise n’ont pas été prises
lorsque survient une catastrophe.
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Devant
ce
constat,
la
tenue
de
cette
troisième
conférence régionale me rassure. Nous démontrons que
nous avons pris conscience de l’importance de l’enjeu.
Nous voulons rapidement trouver un moyen de mieux
connaitre les dangers qui nous menaceront dans le
futur. Mieux les connaître et surtout mieux prévoir leur
impact économique et social alors que les effets du
changement climatique nous touchent directement, cela
veut dire mieux les combattre, mieux se protéger
contre la destruction et être en mesure de compenser
nos pertes après une catastrophe naturelle. C’est
pourquoi
nous cherchons à mettre en place un
système de transfert de risques.
D’autres régions l’ont déjà fait. Nous nous devons donc
d’apprendre de leurs expériences et de rattraper notre
retard.
C’est dans cette optique que l’UNISDR et le GFDDR se
sont joints à nous aujourd’hui. Cette réunion sera
l’occasion d’amorcer notre collaboration. Au nom de la
COI,
je
tiens
particulièrement
à
remercier
les
représentants de ces deux entités pour l’appui qu’ils
nous ont déjà apporté et pour ce qu’ils vont continuer à
faire à travers cette initiative.
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Cette collaboration se traduira entre autres par un don
de USD 543.000 que l’UNISDR octroiera à la COI. Cette
somme permettra aux différentes équipes qui seront
mises en place dans les pays d’établir ce que l’on
appelle un profil de risques ou une estimation très
précise
et
dommages
détaillée
des
humains,
risques
matériels
naturels
et
et
des
économiques
encourus sur une période d’environ 20 ans. Dans un
deuxième temps, le GFDRR apportera son expertise
pour nous proposer, sur la base des profils pays, les
bases
nécessaires
pour
un
mécanisme
régional
d’assurance.
La COI, pour sa part, s’attelle depuis plusieurs années à
la réduction des risques à travers les actions de
plusieurs projets de coopération régionale entre ses
pays membres :
1) Le projet Risques naturels travaille selon une double
approche : « Aménagement du territoire et gestion des
risques
naturels
».
Il
couvre
l’ensemble
de
ces
problématiques sur trois niveaux : la sensibilisation, la
gestion
et
prévention
des
risques,
interventions post catastrophes.
ainsi
que
les
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2) Le projet Acclimate, terminé il y a 3 mois, a dressé
un profil détaillé des vulnérabilités des pays de la
région face au changement climatique. Il a débouché
en janvier sur la validation, par les Etats membres,
d’une stratégie régionale d’adaptation au changement
climatique, dans laquelle la question de planification
des risques est un axe transversal essentiel.
3) Le projet ISLANDS, qui a mis en place ce Comité
régional d’experts présidé par le Colonel Mamy Nirina
Razakanaivo, cherche à mettre en place, avec nos amis
des organisations internationales des profils précis de
risques à venir et de leurs impacts qui vont nous
permettre
de
considérer
l’établissement
d’un
mécanisme régional de transfert de risques. Ce projet,
financé par l’Union européenne à hauteur de 10 millions
de dollars, a comme objectif général de favoriser le
développement durable dans la région. J’en profite pour
remercier l’Union européenne pour l’appui constant et
actif qu’elle apporte à la COI et pour sa volonté d’aider
nos Etats insulaires à renforcer les capacités face aux
effets
du
changement
climatique,
particulièrement face aux risques naturels
et
plus
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Avec toutes ces ressources, je suis confiante que notre
collaboration nous permettra de trouver le meilleur
moyen
de
catastrophes
faire
face
naturelles
efficacement
et
réduire
les
aux
futures
dégâts
qui
s’ensuivent.
Avant de terminer, j’aimerais rappeler un calcul fait par
la Banque Mondiale : chaque dollar investi dans des
mesures de prévention permet d’économiser quatre
dollars
en
aide
d’urgence
post-catastrophe.
La
prévention n’est pas un coût mais un investissement.
Je suis confiante que nous aurons des débats très
constructifs durant les quatre jours à venir et que notre
collaboration sera un franc succès.
Je vous remercie.

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