Mutuelle de Vendée - Essentiel Santé Magazine

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Mutuelle de Vendée - Essentiel Santé Magazine
ESSENTIEL
santé
› Nº 4
MAGAZINE
ÉDITION VENDÉE - FÉVRIER 2007
BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES
SOCIÉTÉ
Le volontariat,
un tremplin
pour l’avenir
SANTÉ
La fièvre
chez l’enfant
PRÉVENTION
Perte d’audition, la technologie
au secours de vos oreilles
MUTUELLE › 25
SANTÉ › 13
SOCIÉTÉ › 7
SOMMAIRE›
7
Se mettre au
service des autres
permet de gagner
en maturité.
3
‹ ACTUALITÉS
7
LE VOLONTARIAT, UN TREMPLIN POUR L’AVENIR
Faire l’expérience de la citoyenneté
tout en construisant son avenir.
10
AIDANTS FAMILIAUX : LE COURAGE ENFIN
RECONNU
Reconnaître le rôle indispensable et
difficile des proches.
12
PHARMACIEN D’OFFICINE
Acteur de proximité, le pharmacien
informe et devient parfois un
éducateur santé.
13
PERTE D’AUDITION : LA TECHNOLOGIE AU
SECOURS DE VOS OREILLES
Les nouvelles aides auditives
permettent à beaucoup de retrouver
une bonne écoute avec confort et
discrétion.
18
MALADIES ORPHELINES : COMMENT BRISER
L’ISOLEMENT ?
Les maladies rares, dites orphelines,
touchent plus de trois millions de
personnes en France.
20
L’ÉPREUVE DES TESTS
Les essais thérapeutiques constituent
une étape indispensable dans la mise
au point d’un médicament.
22
LA FIÈVRE CHEZ L’ENFANT
Les gestes à connaître pour faire
baisser la fièvre.
25
LES INFOS DE VOTRE MUTUELLE
Actualité, conseils pratiques sur les
garanties proposées par votre
mutuelle, les services mis à votre
disposition…
10
Apporter de
l’affection jour
après jour à une
personne
dépendante.
13
La perte d’audition
peut survenir
à tout âge.
18
La prise en
charge des
patients atteints
d’une maladie
orpheline
progresse, mais il
reste encore
beaucoup à faire.
Deux éditions comportent un encart “Réunions
adhérents et délégués”. Il s’agit des éditions Morbihan
et Entreprises (uniquement adhérents de la Mutuelle du
Morbihan).
Contact lecteurs : [email protected]
Magazine paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de la mutualité).
Siret: 479834012000 11. Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél.: 0223252400 Directeur de la publication: Guy Herry Directrice presse-rédactrice en chef: Anne-Marie Guimbretière › Assistante de direction: Armelle Collouard ›
Rédactrices en chef adjointes: Marie-France Lacour, Brigitte Imber “Essentiel Santé Magazine” est sous copyright › Tirage toutes
éditions: 1706100 exemplaires Le numéro: 0,49 € › L’abonnement: 2,45 € Publication membre de l’ANPCM, de la FNPS et du
Tél.: 0153233500 Photo de couverture: Dominique Marion/Ekudji Impression:
SPS Conception-réalisation:
Presses de Bretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex Dépôt légal: à parution.
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ACTUALITÉ
Solidarité
Premières
et ouverture rencontres Europe
Guy Herry
Président d’Harmonie Mutuelles
S. BEUCHERIE
Organisées par la Commission
Europe de l’Union Harmonie
Mutuelles, les 1res rencontres
Europe, les 29 et 30 novembre
à Volkrange, près de Thionville
(57), étaient consacrées
notamment à la réflexion sur
les problèmes de transposition
des mesures européennes
dans le domaine de la santé.
“J’ai le rêve d’une Europe qui pourrait
soigner dans tous les pays de l’Union,
dans les meilleures conditions”, tels
étaient les propos de Bertrand Mertz,
vice-président du conseil régional de
Lorraine, lors de ces deux journées,
ouvertes par le président de la Commission Europe, Robert Weidmann.
La députée européenne Nathalie
Griesbeck a poursuivi sur le rôle de
l’Union, qui, au travers de ses directives, a pour mission de rapprocher des
législations dans des domaines spécifiques comme la protection sociale,
les médicaments…
Des intervenants venus de Belgique, de
France et du Luxembourg ont présenté
le fonctionnement de leur système de
santé et de ce qui a été mis en œuvre
pour répondre aux préoccupations
spécifiques que rencontrent les populations transfrontalières en matière d’accès aux soins. “Nous avons eu des
interventions très riches sur les systèmes de santé de plusieurs pays, et des
éléments de comparaison qui nous
amènent à réfléchir sur les meilleurs
moyens pour faire évoluer notre protection sociale”, concluait Daniel Thiriet,
vice-président d’Harmonie Mutuelles.
POINT DE VUE
L’origine et les missions
de la Commission Europe
S. BEUCHERIE
Élu à la présidence d’Union
Harmonie Mutuelles, c’est
avec un très grand plaisir
que je succède à Claude
Hemme, président depuis
la création.
J’aurai à cœur de poursuivre
et d’intensifier son action.
En particulier dans trois
directions, fondamentales
pour le développement
des mutuelles :
– l’accroissement de la
solidarité entre elles au
profit des adhérents,
– le développement de
notre capacité à accueillir
de nouvelles mutuelles,
– et, enfin, la prise en
compte du fait européen qui
se traduit, en particulier, par
une mobilité grandissante
des entreprises et de leurs
salariés, et par l’arrivée
de nouveaux partenaires
et concurrents.
Ces trois objectifs
participeront à l’amélioration
permanente de la qualité
du service rendu par les
mutuelles du Groupe
à leurs trois millions
de bénéficiaires, qu’ils soient
adhérents à titre individuel
ou par le biais de leur
entreprise.
Chacune de nos mutuelles
poursuivra le développement
de sa présence sur le terrain
pour faciliter le contact
avec ses adhérents et leur
apporter des réponses,
y compris au-delà des
garanties, grâce notamment
aux fonds sociaux.
Robert
Weidmann
Président de la
Commission
Europe et
administrateur
d’Harmonie
Mutuelles
Après deux ans
d’existence, les trois
composantes d’Harmonie
Mutuelles (HarmonieMutualité, Prévadiès et
Releya) se sont mobilisées
sur des projets qui
impactent la qualité
du service rendu à nos
adhérents et notamment
les directives
européennes et leur
transposition dans le
domaine de la santé. En
2005, une commission
permanente du Conseil
d’administration,
chargée des questions
européennes et
internationales, a donc été
créée. Parmi ses missions :
le développement des
relations avec les pays
européens en général
et transfrontaliers
en particulier, le
développement d’une
présence à l’étranger
et la défense des valeurs
mutualistes de solidarité.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
3
ACTUALITÉ
EN BREF
Ostéodensitométrie
remboursée
du tiers payant pour
les non-génériques
La loi de financement de la
Sécurité sociale pour 2007
prévoit, notamment, de
réserver le bénéfice du tiers
payant en pharmacie aux
assurés qui acceptent la
délivrance d’un médicament
générique. Dans certains
départements ce mécanisme
est déjà appliqué. Exception
faite des cas où le médecin,
ou le pharmacien, estime que
le patient n’est pas en mesure
de suivre son traitement sous
forme générique.
Dispense d’avance
de frais étendue
Toutes les personnes dont les ressources se situent au maximum 20 % (au
lieu de 15 % en 2006) au-dessus du seuil
de la CMU complémentaire bénéficient
désormais du tiers payant. Comme les
4,8 millions de personnes disposant de
la CMU complémentaire, elles n’ont pas
à avancer d’argent pour se faire soigner.
Pour bénéficier du dispositif, il suffit de
remplir un formulaire disponible sur
www.ameli.fr ou auprès de la caisse de
régime obligatoire. Une attestation est
envoyée dans les deux mois qui suivent
la demande.
ce taux de prescription en DCI – le vrai nom
du médicament – a été dépassé pour la première
fois en France, révèle le baromètre trimestriel de
la prescription en DCI, accessible sur le site
Internet de la Mutualité Française. www.mutualite.fr
10 %
Nouveau droit
de prescription
Un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit de
donner aux opticiens la possibilité de
renouveler les équipements d’optique
des plus de 16 ans sans nouvelle prescription d’un ophtalmologiste. Certaines
conditions doivent être respectées :
renouvellement, absence d’évolution de
l’acuité visuelle, limite de trois ans après
la prescription initiale.
Consultation
de prévention pour les plus
de 70 ans
Le nouveau dispositif de
consultation de prévention
pour les plus de 70 ans permet
de détecter les maladies liées
au vieillissement et de prévoir
les facteurs conduisant à la
dépendance : troubles de
l’équilibre, de la mémoire,
ostéoporose, dénutrition,
isolement, dépression, etc.
DR
4
Essentiel Santé Magazine - février 2007
ALIX/PHANIE
BSIP/CARDOSO
Suspension
L’examen d’ostéodensitométrie, remboursé depuis
le 1er juillet 2006 sur
prescription médicale,
doit répondre à certaines
conditions, notamment
fracture vertébrale sans
traumatisme majeur,
pathologie favorisant
l’ostéoporose, ménopause
avant 40 ans, etc.
Allô addictions
Le 0 825 309 310
(0,15 euro par minute,
de 8 h à 20 h du lundi au
samedi) vous informe sur
les nouvelles interdictions
de fumer. Par ailleurs,
dans le cadre du plan
quinquennal antiaddictions, l’Association
nationale de prévention en
alcoologie et addictologie
et la Mutualité Française
ont conclu un accord-cadre
pour conduire en commun
la prévention et la prise
en charge des addictions
en France.
Sites accessibles
Le guide collaboratif
gratuit des lieux
accessibles et sympas
permet d’identifier les
lieux (cafés, restaurants,
théâtres, etc.) adaptés
aux personnes à mobilité
réduite, en fauteuil ou
avec des béquilles.
La consultation du guide
par moteur de recherche
en ligne est libre et
gratuite, ainsi que
l’inscription de nouveaux
lieux accessibles.
www.jaccede.com
J.-F. HUMBERT/EKUDJI
Création du Groupe Hospitalier
de la Mutualité Française
Le “Groupe Hospitalier de la Mutualité
Française” (GHMF) réunit les 80 établissements de santé gérés par des
mutuelles de la Mutualité Française.
Il constitue le premier réseau national
privé du secteur non lucratif, avec
7 600 lits, 10 000 salariés, 770 millions
de budgets cumulés.
3 cm
Le GHMF s’est donné trois objectifs
majeurs : définir une politique hospitalière commune, notamment dans le
cadre du parcours de santé mutualiste ; améliorer les performances économiques des établissements ; assurer le développement de la couverture
nationale du réseau.
Le démarrage est prévu avec 23 établissements de médecine, chirurgie,
et obstétrique. En 2008, les autres
établissements hospitaliers mutualistes rejoindront le groupe, ainsi que
des membres associés, et les nouveaux établissements qui auront été
créés ou repris d’ici là.
perdus ou plus. Vous vous êtes “tassé” de quelques centimètres ?
C’est peut-être un symptôme de l’ostéoporose. Pour savoir si vous courez
ce risque, répondez en une minute au questionnaire de l’Association
des femmes contre l’ostéoporose sur www.afcop.com.
Fiches “Nutrition santé”
La Mutualité Française édite – avec
l’association Consommation, logement et cadre de vie – une série de
neuf fiches pratiques “Nutrition santé”,
qui ont reçu le label du Programme
National Nutrition Santé. Ces outils
pédagogiques fournissent des informations détaillées sur l’alimentation et
la santé. Ils donnent des conseils pratiques pour choisir les produits alimentaires et manger équilibré : comment “lire” les étiquettes, interpréter
les publicités ou faire le tri dans les aliments “santé”. Les fiches peuvent être
utilisées directement par les consommateurs, ou par les parents et les éducateurs qui souhaitent sensibiliser les
jeunes et les personnes âgées à l’importance du “bien manger”…
Pour télécharger les fiches, rendezvous sur http://www.mutualite.fr,
rubrique “Informations santé”, puis
“Nos dépliants nutrition santé”.
Contact : Fédération nationale de la
Mutualité Française, 255, rue de
Vaugirard, 75719 Paris Cedex 15.
Tél. : 01 40 43 30 30.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
5
ACTUALITÉ
2004 LUCASFILM UNDERTAINMENT COMPANY LTD.
Portail santé de
l’Union européenne
Jeu vidéo pour petits malades
La Commission européenne a créé
un site Internet afin de répondre
aux questions des citoyens sur
la santé. Il propose six grandes
rubriques et une quarantaine de
sujets, de la santé des enfants aux
maladies infectieuses, des soins
de longue durée aux vaccinations…
www.ec.europa.eu/healtheu/index_fr.htm
Un Américain, Ben Duskin, atteint d’une leucémie
à l’âge de neuf ans, a conçu un jeu vidéo qui permet
aux enfants de mieux comprendre leur maladie – et
leur traitement – tout en s’amusant ! Le jeu peut être
téléchargé gratuitement sur un site Internet. Le site est
en anglais, mais le jeu comporte une version française.
www.makewish.org/site/pp.asp?c=bdJLITMAE&b=81924 Cliquer
sur “Download”, puis “I agree to the terms”, puis “Download
the game”.
C’est la proportion des consommateurs qui continuent à choisir
systématiquement des produits de grande consommation sur la
promesse d’effets positifs pour la santé. Pourtant, comme le rappelle
l’association professionnelle des annonceurs, de tels produits ne doivent
pas être présentés “comme relevant du domaine médical, notamment en lui attribuant
des propriétés de prévention, traitement et guérison d’une maladie humaine”.
13 %
Solidarité eau
M. KULKA/CORBIS
Si le logement que vous habitez est votre résidence
habituelle, que vous êtes abonné au service de l’eau
et que votre situation financière ne vous permet pas
de régler votre facture, vous pouvez bénéficier de
l’aide du Fonds de solidarité pour le logement de
votre département. Une fiche disponible au Centre
d’information sur l’eau fournit toutes les informations
pour solliciter cette aide et agir si l’aide est refusée.
Centre d’information sur l’eau, BP 5, 75362 Paris
Cedex 08. Tél. : 01 42 56 20 00
www.cieau.com
6
Essentiel Santé Magazine - février 2007
GETTY/SPENCER PLATT
SOCIÉTÉ
Le
volontariat
Un tremplin
pour l’avenir
Ils ont entre 16 et 25 ans et se mettent pendant six mois, au minimum,
au service de l’intérêt général. Ces nouveaux aventuriers de la solidarité font
l’expérience de la citoyenneté tout en construisant leur propre avenir.
›››
Essentiel Santé Magazine - février 2007
7
REA/IAN HANNING – EDITING/PATRICK GRIPE
SOCIÉTÉ
Se mettre au service des autres permet de gagner en maturité.
Un engagement
spécifique
Le volontariat est un
engagement ponctuel mais
à plein-temps dans une
activité d’intérêt général.
Il est différent du salariat
car il ne s’agit pas de
“vendre” sa force de travail.
Et différent du bénévolat :
aussi désintéressé,
il nécessite un statut
protecteur car c’est une
activité principale.
Le volontaire perçoit donc
une indemnité d’un montant
toujours inférieur au Smic.
8
S
andrine a 21 ans, un BTS de
communication visuelle en poche.
Aurore, 20 ans, voulait se donner
une année pour réfléchir et se rendre utile
après son bac. Alexandre, 23 ans, cherche sa voie après avoir été apprenti
boulanger… Ils sont huit à se retrouver,
comme tous les soirs depuis le mois
d’octobre, à la fondation Maison des
Champs, dans le XIXe arrondissement
de Paris, pour s’échanger les impressions de la journée et organiser celle du
lendemain. Leur mission : recréer du lien
avec les personnes âgées et handicapées du quartier. Ils doivent aussi réaliser une campagne de communication
pour AIDES, l’association de lutte contre
le sida, intervenir dans une crèche, organiser l’acheminement de vêtements à
destination de pays pauvres, mener à
bien un projet de développement durable… Comme eux, en France, 640 jeunes de 18 à 25 ans se sont engagés à
temps plein, durant l’année scolaire
2006-2007, dans le “service civil volontaire” à Unis-Cité. Depuis dix ans, cette
association promeut l’engagement des
jeunes de tous milieux, niveaux scolaires
et nationalités au service de la collectivité.
Certains, en rupture avec l’école, ont
déjà enchaîné galères et petits boulots.
D’autres, après le baccalauréat ou des
Essentiel Santé Magazine - février 2007
études supérieures, se donnent un
temps de réflexion pour clarifier leurs
objectifs de formation ou d’insertion.
Tous sont recrutés en fonction de leur
désir de s’investir dans la solidarité de
proximité. Avec 600 euros de bourse
mensuelle, ils choisissent l’école de la
vie pour comprendre l’environnement
dans lequel ils se trouvent et le rôle qu’ils
peuvent y jouer. Effet du bouche à oreille,
les jeunes se pressent à l’entrée d’UnisCité qui n’a pu, cette année, en accepter qu’un sur trois… Mais l’association
compte bien multiplier par dix ses capacités d’accueil. Depuis octobre, en effet,
l’État subventionne à hauteur de 60 %
les frais de fonctionnement de l’association pour qui la formation et l’encadrement d’un jeune reviennent à
15000 euros environ pour une durée de
neuf mois. Cette décision s’inscrit dans
le programme de mise en place du
service civil volontaire voulu par le gouvernement. Une chance pour tous les
jeunes qui ont envie de se mettre à l’épreuve du réel. Les causes citoyennes
ne manquent pas. Et beaucoup d’autres associations, telles que ATD Quart
Monde, l’Arche ou les Compagnons
bâtisseurs, sont prêtes à engager des
volontaires. ●
Corinne Thermes
REA/MARTA NASUMENTO
À l’hôpital ou en maison de retraite, rien ne remplace une présence.
INTERVIEW
DR
C’est une formidable
opportunité !
Aurélie,
21 ans,
volontaire
à Unis-Cité
en Ile-de-France
Pourquoi avez-vous
choisi de vous engager
à Unis-Cité ?
Après avoir obtenu un
BTS pour être assistante
de direction, j’ai eu envie
de me réorienter vers
le social sans bien savoir
quel métier me
correspondrait. Je suis
allée à une réunion
d’information d’Unis-Cité
après en avoir entendu
parler par une amie.
Je me suis sentie très
vite attirée par le projet
car les missions qui
nous sont confiées sont
concrètes et variées.
Elles concernent
aussi bien l’exclusion
et la précarité que
la lutte contre les
discriminations,
l’intergénérationnel,
l’environnement, la santé
publique… En plus,
nous devons souvent
mener des projets de
bout en bout. C’est très
responsabilisant.
En plus d’être utile aux
autres, quel bénéfice en
retirez-vous pour vous ?
À Unis-Cité, nous ne
menons pas seulement
des actions de solidarité.
Un tiers de notre temps
est employé à nous
former. Nous participons
à des journées de
formation citoyenne
(débats, visites
d’entreprises,
d’institutions, de
prisons…). Nous
disposons aussi d’un
accompagnement
individuel pour construire
et préciser notre projet
professionnel et
personnel d’avenir.
J’ai vraiment l’impression
de vivre une année
riche.
Pour en savoir plus
• S’informer sur le service civil
volontaire et choisir une association
dans laquelle s’engager :
www.associations.gouv.fr et
www.volontariats.net
• L’association “Compagnons
bâtisseurs” basée à Tours propose pour
une durée d’un an minimum, au sein
d’un groupe de 20 volontaires sans
critères d’âge ni de diplôme, de
participer à des chantiers de rénovation
avec des familles défavorisées. Courriel :
[email protected]
Tél. : 02 47 61 32 10
• Itinéraire international permet de
réaliser un projet de départ à l’étranger
pour un stage, un emploi ou un service
volontaire européen :
www.itineraire-international.org
Tél. : 01 40 36 38 38
• Unis-Cité, 16, place des Abbesses,
75018 Paris
Tél. : 01 53 41 81 43
www.uniscite.fr (Unis-Cité existe dans
13 villes – Bordeaux, Grenoble, Lens,
Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Paris
et sa région, Saint-Étienne, Strasbourg,
Toulon, Valence et bientôt Toulouse).
Essentiel Santé Magazine - février 2007
9
SOCIÉTÉ
Aidants familiaux :
le courage
enfin reconnu
Les proches remplissent un rôle indispensable,
mais souvent difficile et épuisant, pour le maintien
à domicile des personnes en perte d’autonomie.
Eux aussi ont besoin d’être aidés.
L
es aidants familiaux sont les héros
silencieux de la solidarité familiale
que les hasards de la vie ont
conduits à se dévouer pour accompagner une personne de grand âge ou un
enfant malade. Comme Huguette, qui,
sitôt à la retraite, s’est consacrée durant
cinq années à ses parents devenus
dépendants. Aujourd’hui présidente de
l’Association française des aidants
familiaux, elle s’active à mettre en
lumière le rôle et les difficultés des
aidants. “Ils sont trop souvent isolés, en
proie à une fatigue physique et morale
qu’on ne prend pas assez en compte”,
témoigne-t-elle. En France, deux mil-
lions de personnes, selon l’Union nationale des associations familiales (Unaf),
viennent en aide à une personne de
leur entourage, malade, dépendante ou
handicapée. Ils ne sont pas reconnus
alors qu’ils jouent un rôle précieux. On
estime en effet que plus de 80 % de
l’aide apportée aux personnes handicapées ou aux personnes âgées
dépendantes est délivrée de manière
informelle par des conjoints, des
parents, des voisins et des bénévoles.
Ils se dépensent sur tous les fronts pour
assurer leur confort : soins de toilette,
habillage, repas, soutien moral et affectif, tâches administratives, ménagères…
Seulement voilà, certains en arrivent à
se retrouver sur le pont jour et nuit, jonglant entre obligations professionnelles
et soins à prodiguer. Au point que, parmi
ces derniers, un tiers sont contraints
d’aménager leurs horaires de travail.
D’autres doivent renoncer à leur activité
professionnelle, perdant ainsi leurs droits
à la retraite. Sans compter que beaucoup, épuisés, mettent en péril leur
propre équilibre et leur état de santé,
sans penser à demander de l’aide pour
eux-mêmes. Un tel paradoxe ne pouvait manquer d’alerter des associations
qui, sous l’égide de l’Unaf, ont tiré la
sonnette d’alarme et proposé des
À S AV O I R
L’aidant est celui ou celle qui vient
en aide, à titre non professionnel, pour
partie ou totalement, à une personne
dépendante, de son entourage proche,
pour les activités de la vie quotidienne.
Les aidants sont principalement des
femmes (70 %), âgés de 50 à 79 ans ;
pour la moitié d’entre eux les conjoints
de la personne aidée et pour un tiers
ses enfants. Ce qui explique leur
aspiration à être reconnus et surtout
à bénéficier d’une couverture
sociale.
10
et échanger
Longtemps ignorée, la situation des aidants
familiaux fait aujourd’hui l’objet d’une réflexion
soutenue de l’Unaf qui fédère un collectif
d’associations pour améliorer leur information
au niveau national. Les aidants peuvent aussi
s’adresser aux Maisons départementales des
personnes handicapées et aux Centres locaux
d’information et de coordination (Clic) de leur
région. L’Association des aidants familiaux
organise des conférences débats animés par
une psychologue. Le Café des Aidants n’existe
actuellement qu’en région parisienne mais il
devrait se développer dans toute la France.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
NIE
/BUR
GER
les aidants ?
› Pour s’informer
PHA
› Qui sont
Michèle
GuimelchainBonnet,
DR
psychologue de
l’Association aidants
INTERVIEW
CORBIS/RANDY FARIS
Il faut apprendre à
reconnaître ses limites
solutions pour venir en aide aux aidants
et leur reconnaître un véritable statut.
Appel entendu. Le gouvernement a
annoncé la création d’un congé de soutien familial et son intention de développer l’accompagnement des aidants
ainsi que l’accueil temporaire des personnes dépendantes en institutions.
Ces mesures devraient permettre aux
aidants de mieux accomplir leur tâche,
tout en leur ménageant des temps de
répit, et surtout de valoriser cette solidarité intergénérations, essentielle dans
la prise en compte du vieillissement de
la population. ●
Corinne Thermes
Offrir de
l’affection jour
après jour.
Comment les aidants
vivent-ils leur situation ?
Personne ne choisit d’être
aidant. Ce rôle nous tombe
dessus sans que l’on y soit
préparé. Même lorsque nos
parents vieillissent, nous
avons tendance à négliger
les signes annonciateurs
de leur perte d’autonomie.
En outre, dans certaines
familles, il est inconcevable
de mettre un parent en
maison de retraite. Lorsque
l’on est soumis à une telle
pression, on en oublie de
prendre la mesure de son
engagement.
Qu’est-ce qui a changé par
rapport aux générations
précédentes ?
Nos modes de vie ! Parmi
les aidants, beaucoup sont
des femmes, qui éprouvent
les plus grandes difficultés
à concilier leurs contraintes
professionnelles et
familiales. En outre, nous
vivons à une époque où
il est de bon ton de paraître
jeune le plus longtemps
possible et de profiter de
la vie. Or aider un proche
implique des sacrifices.
Cela n’est pas toujours
valorisé.
Jusqu’où un aidant
accepte-t-il de s’engager
aujourd’hui ?
Jusqu’au cou ! Là est le
piège. Un aidant a rarement
conscience de ses limites,
car il se sentirait coupable
de ne pas être à la hauteur
de son devoir. Il s’autorise
rarement à demander un
soutien pour lui-même,
risquant à terme d’atteindre
le seuil de l’épuisement,
aussi néfaste pour lui que
pour la personne qu’il
accompagne.
Contacts
Association française
des aidants familiaux
› Vers un véritable statut
BP 10336 – 75229 Paris Cedex 05
Tél. : 01 43 26 57 88
www.aidants.fr
des aidants familiaux
Lors de la dernière conférence de la famille, en juillet, des mesures
ont été prises pour les reconnaître et les soutenir. Mesure phare: un
congé de soutien familial permettra (sitôt le décret d’application paru,
début 2007), à tous ceux qui exercent une activité professionnelle de
s’absenter pendant une durée de trois mois, renouvelable dans la
limite d’un an, pour aider un parent dépendant. Ce congé ne sera pas
rémunéré mais garantira le maintien de l’emploi, les droits à la retraite
et la couverture maladie. En outre, des formations seront proposées
et un “carnet de l’aidant” sera mis à disposition de chacun à partir de
février. Ce document unique rassemblera à la fois les informations utiles
(droits de l’aidant, démarches, coordonnées de centres et associations)
et une partie pratique où l’aidant pourra consigner son expérience et les
formations suivies en vue d’une validation des acquis de l’expérience (VAE).
Unaf
(Union nationale des associations
familiales)
28, place Saint-Georges, 75009 Paris
Tél. : 01 49 95 36 00
www.unaf.fr
Maisons départementales
des personnes handicapées
(MDPH)
www.handicap.gouv.fr
Centres locaux d’information
et de coordination
www.personnes-agees.gouv.fr/
dossiers/clic/index.html
Essentiel Santé Magazine - février 2007
11
SOCIÉTÉ
Pharmacien d’officine :
au cœur du système de soins
De plus en plus diversifié, le rôle du pharmacien va bien au-delà
de la vente de médicaments. Acteur de proximité, il informe, conseille
et devient parfois un “éducateur santé”.
GETTY/DEN TARDIFF
erronnées ou incomplètes, de produits non autorisés, de mauvaise qualité ou même contrefaits… Les risques
de ces achats inquiètent les professionnels de santé.
Bien loin du mode de relation anonyme et virtuelle proposé par les
e-pharmacies, l’officine est un lieu
d’échanges d’informations, ouvert
sans rendez-vous à tous les publics.
Explications sur le recours aux médicaments génériques ou le déremboursement, le pharmacien se fait
alors pédagogue. Relais d’information des campagnes de prévention
(sida, tabagisme, diabète, vaccination, etc.) ou promoteur de la DCI
(dénomination commune internationale), nouvelle règle consistant à
désigner le médicament du nom
de son principe actif plutôt que
par sa marque, le pharmacien
devient aussi un “éducateur
santé” en encourageant les
changements de comportements et en facilitant le passage vers de nouvelles pratiques. Un rôle très
noble nécessitant
un gros effort
de formation
continue pour
s’adapter aux
mutations
rapides de ce
métier passionnant. ●
12
Essentiel Santé Magazine - février 2007
O. Sauvy
POINT DE VUE
Carole Ancel,
pharmacienne
mutualiste à
Clermont-Ferrand
DR
M
aillon essentiel de la chaîne
thérapeutique, le pharmacien
d’officine a pour mission première de veiller à la bonne délivrance
des médicaments dans les règles
déontologiques régissant la profession. Aidé par une équipe de préparateurs officiant sous sa responsabilité, le pharmacien doit répondre
aujourd’hui aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante.
Vérification et explication de l’ordonnance, rappel du bon usage des
médicaments, écoute et orientation
vers d’autres professionnels, prévention… Son rôle de conseil est devenu
primordial pour des patients en
recherche d’une relation personnalisée complémentaire à celle
déjà nouée dans le cabinet de leur médecin traitant. L’aménagement
au sein de certaines
officines d’espaces
de confidentialité ou
l’implantation d’équipements d’automesure témoignent
du glissement de
certaines fonctions du médecin
vers le pharmacien.
Avec l’arrivée des
e-pharmacies, les
consommateurs
peuvent désormais se procurer
certains médicaments sur Internet. Mais attention,
on y trouve beaucoup d’informations
Réduire
les risques
d’erreur
“Sans attendre la mise en place
du DMP (dossier médical
personnalisé) qui devrait être
disponible à partir de juillet,
la Mutualité Française vient
de mettre en place un dispositif
informatisé permettant à ses
officines d’accéder au profil
physiologique et pathologique
de ses clients. En fonction
de l’historique des prescriptions,
notre système peut ainsi
déterminer instantanément
les risques d’interaction
médicamenteuse.
À l’heure où l’automédication
devient une pratique de plus
en plus courante, c’est une sécurité
supplémentaire, très appréciable
pour nous comme pour nos clients.
Et d’ailleurs, nous constatons
déjà une diminution des problèmes
résultant de ce type d’erreurs,
parfois très dommageables.”
BURGER/PHANIE
SANTÉ
Perte
d’audition
La technologie au
secours de vos oreilles
Près de 5 millions de Français sont victimes d’une perte d’audition.
Bien qu’elles fassent encore l’objet de réticences, les nouvelles aides
auditives peuvent permettre à beaucoup de retrouver une bonne écoute,
avec efficacité, confort et discrétion.
›››
Essentiel Santé Magazine - février 2007
13
SANTÉ
POINT DE VUE
Franck
Nemni,
DR
médecin
oto-rhinolaryngologiste
à Paris
“L’aide auditive fait encore
l’objet de réticences parce
qu’elle n’est pas réellement
entrée dans les mœurs.
La personne appareillée est
souvent prise pour une
handicapée. Mais je suis
convaincu qu’il deviendra
de plus en plus fréquent de
corriger son déficit auditif
pour son confort. Demain
l’on portera un appareil
aussi naturellement que
l’on porte aujourd’hui
des lunettes.”
14
L’appareillage est devenu “intelligent”. Il est plus simple et plus performant.
S
igne de vieillissement au
même titre que la diminution
de la vision, la perte d’audition
peut tout de même survenir à
tout âge. “Beaucoup de personnes
viennent me voir sur les conseils de
leur entourage, raconte Franck Nemni,
médecin ORL à Paris. Elles pensent
souvent que si elles n’entendent pas
bien, c’est de la faute des autres qui
ne parleraient pas assez fort ou qui
articuleraient mal. Elles n’ont pas
conscience de leur déficience, car la
perte d’audition est souvent progressive et insidieuse. J’ai fréquemment du
mal à les convaincre qu’un petit appareil accroché à leur oreille pourrait leur
être fort utile.”
Pourtant, dans bien des cas, l’aide
auditive s’avère la seule solution pour
retrouver une écoute acceptable permettant notamment de rester en
contact avec l’entourage. En effet, la
plupart des surdités sont dues à la
perte de cellules sensorielles situées
dans l’oreille interne. Ni la chirurgie, ni
les médicaments ne peuvent les régénérer. L’appareil auditif intervient alors
pour transformer le son de telle sorte
que, sous sa nouvelle forme, il soit à
Essentiel Santé Magazine - février 2007
nouveau entendu et compris. “Généralement, un malentendant ne perçoit
plus les sons aigus, précise Franck
Nemni. Du coup, il comprend beaucoup moins bien les mots et confond
par exemple le « s » avec le « f ».
L’appareil va alors amplifier les sons
aigus sans toucher aux graves et
médiums.”
Malgré les réels bénéfices des appareils auditifs, on constate qu’en
France, seuls 20 % des malentendants en sont équipés. Les audioprothésistes (les spécialistes de l’audition
qui conseillent sur les appareils auditifs) y voient plusieurs raisons. “Les
personnes craignent souvent d’être
prises pour des infirmes, regrette
Philippe Metzger, audioprothésiste à
Paris. Elles ne sont pas toujours prêtes
à y mettre le prix, bien que celui-ci
baisse régulièrement (compter entre
800 et 1 800 euros avec un remboursement par la Sécurité sociale et les
mutuelles variable suivant le niveau
de garantie et dépassant rarement
800 euros). Enfin, l’intérêt d’un appareil n’est pas toujours bien perçu et les
personnes les plus âgées ont parfois
des réticences à utiliser un appareil
BSIP/LEMOINE
Il deviendra
naturel d’en
porter
À S AV O I R
Un plus grand confort
Ils peuvent par exemple baisser automatiquement le son en cas de bruit
désagréable ou bien amplifier en priorité la parole. De même, les anciens
modèles qui provoquaient un son
métallique gênant ou qui bouchaient
les oreilles sont remplacés par la technologie dite « ouverte » : les conduits
auditifs sont laissés à l’air libre,
et seules quelques fréquences sonores sont amplifiées, permettant ainsi
une écoute naturelle
des autres sons.
De l’avis des spécialistes, l’aide auditive
devrait ainsi fortement
se développer dans les
années à venir. “C’est en
tout cas l’intérêt des pouvoirs publics que de la
promouvoir, affirme
Franck Nemni, car
elle évite l’isolement
social dû à la perte
de communication,
prévenant ainsi les nombreux – et
forts coûteux – problèmes de santé
associés.”
Même lorsque ces aides ne suffisent
plus, d’autres procédés peuvent
prendre le relais. Pour les patients
atteints de surdité profonde, il existe
aujourd’hui une technologie prometteuse : l’implantation cochléaire.
Pratiquée dans un grand nombre
d’hôpitaux, cette intervention chirurgicale consiste à installer des électrodes au contact du nerf auditif, remplaçant ainsi la cochlée, l’organe
déficient censé transformer le son en
impulsions électriques pour le cerveau.
Cette démarche concerne désormais
plusieurs milliers de patients en France
et elle commence à être appliquée
auprès de nourrissons nés sourds profonds. Dans le domaine des techniques de l’audition,
on n’arrête pas le
progrès. ●
Yves
Lusson
PHANIE/VOISIN
dont elles auraient entendu dire qu’il
est compliqué et gênant.”
Toutefois, grâce à l’évolution technologique, les nouveaux appareils sont
aujourd’hui à même de lever beaucoup de ces freins. De plus en plus
miniaturisés, esthétiques, ils se font
discrets et gagnent en efficacité et
confort. “Avec l’avènement du numérique il y a une dizaine d’années, ces
appareils sont devenus beaucoup plus
intelligents”, explique Philippe Metzger.
Les différents
appareils auditifs
Il existe deux grandes familles d’appareils
auditifs : les contours d’oreille, placés
derrière l’oreille et qui en épousent
la forme (80 % des cas), et les intraauriculaires, cachés dans le conduit auditif,
principalement pour des raisons esthétiques.
L’appareil à contour
d’oreille est relié à
l’intérieur de l’oreille par
un tube terminé par un
« embout », pièce de
plastique qui maintient le
tube dans le conduit et
sert à éviter l’effet
Larsen (un sifflement
strident indésiré).
L’appareil intraauriculaire* “intraconque” est placé à
l’entrée du conduit auditif.
L’appareil à contour
d’oreille dit “ouvert”,
c’est-à-dire sans embout,
est adapté aux
presbyacousies (légères
surdités). Le tube est très
fin et laisse passer les
sons naturels, en
amplifiant uniquement
les sons aigus.
L’appareil intraauriculaire* “intraconduit” est enfoncé
dans le conduit auditif.
L’aide auditive
permet de
retrouver
une écoute
acceptable pour
rester en contact
avec l’entourage.
*La coque d’un appareil intra-auriculaire
épouse la forme exacte du conduit auriculaire
du patient. La forme de la coque est ensuite
réalisée par ordinateur après prise d’empreinte
du conduit. Des ouvertures permettent de
laisser passer l’air et les sons naturels.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
15
SANTÉ
Un dépistage recommandé
“A
utant il est facile de se
rendre compte que notre
vue baisse, autant la perte
auditive est difficile à évaluer, car elle
est progressive et insidieuse. Seul un
test auditif permet de le savoir avec
certitude.” Le dépistage est donc fortement conseillé à tous ceux qui
auraient des doutes. Et il est d’autant
plus important qu’il est pratiqué le plus
tôt possible.
Une récente étude de l’Union nationale
des syndicats d’audioprothésistes
français a en effet montré que 80 %
des personnes appareillées à 60 ans
portaient leur appareil auditif en permanence, contre seulement 14 % à
80 ans. “Lorsque l’on est atteint de
surdité, le cerveau perd sa fonction
de décodage et de compréhension
des mots, explique Franck Nemni,
médecin ORL. Plus on attend, moins
il a la capacité à se remettre à fonctionner convenablement.”
Au moindre doute, il est conseillé d’aller voir son médecin traitant qui orientera son patient vers le médecin ORL
qui réalisera un audiogramme. Ce test
prend quelques minutes et permet de
déterminer avec précision les niveaux
d’intensité sonores qu’il est capable
d’entendre dans les différentes fréquences du son audible. Il est également possible de faire ce test chez
les audioprothésistes. Si nécessaire,
ils réorientent les personnes vers un
médecin (généraliste ou ORL), seul
autorisé à prescrire médicalement le
port d’un appareil auditif.
De même le dépistage chez l’enfant
est de plus en plus conseillé, même
s’il n’est pas obligatoire. Il faut savoir
que la surdité atteint plus d’un nouveau-né sur mille, et a des conséquences sérieuses sur l’acquisition du
langage et la scolarité. Plus la prise en
charge d’un enfant sourd est précoce,
plus grandes sont ses chances de
parler correctement et de suivre une
scolarité normale. Bien que le dépistage à la naissance ne soit pas encore
systématique, il est pratiqué de plus
en plus souvent. Il est même conseillé
de le demander. De même, tout enfant
Prendre quelques minutes pour
gagner en qualité de vie.
qui ne dit rien à 18 mois, qui ne prononce pas de petites phrases à 2 ans
et demi, ou qui est difficile à comprendre à 4 ans, doit bénéficier d’un
examen auditif. ●
Y. L.
À S AV O I R
Prenez soin de votre capital auditif
La perte d’audition n’est pas
qu’une fatalité liée à la vieillesse :
elle peut souvent être évitée !
Selon l’association JNA*, près de
40 % des malentendants ont
moins de 55 ans et pour beaucoup
d’entre eux, ce problème auditif
est dû à des expositions à de
hauts niveaux sonores au cours
de leur vie, et en particulier
durant leur jeunesse. Bien que
des réglementations imposent
16
désormais de limiter les niveaux
sonores des concerts,
discothèques et autres baladeurs,
beaucoup de jeunes éprouvent
encore de façon temporaire des
troubles auditifs, ou en sont
définitivement atteints. Depuis
quelques années, les campagnes
d’information relayées par les
associations et les professionnels
ont toutefois fini par les
sensibiliser : oui, on peut et on doit
Essentiel Santé Magazine - février 2007
baisser le volume des baladeurs
sans pour autant renoncer à
assister à un concert de rock
ou arrêter de fréquenter les
discothèques ! Le mieux est
d’éviter les niveaux trop élevés,
d’utiliser si on le peut des
protections auditives, et de rester
quelques heures dans le calme
après les concerts.
*Association pour l’information et la
prévention dans le domaine de l’audition.
PHANIE/ALIX
Fortement conseillé à partir de 60 ans, le dépistage de la perte auditive peut
être réalisé facilement par votre médecin ORL ou un audioprothésiste.
Pour en savoir plus
La Journée nationale de
l’audition aura lieu cette année
le 15 mars. Elle est l’occasion de faire
tester son audition gratuitement
par les professionnels. La JNA est
organisée par l’Association pour
l’information et la prévention dans
le domaine de l’audition et est
notamment relayée par les
audioprothésistes mutualistes.
À lire
“Nos oreilles, on y tient”
Plus la prise en charge d’un enfant sourd est précoce, plus grandes sont ses
chances de parler correctement.
LIFRE.REA/ANDRÉAS TEICHMANN
Un miniguide d’information et de
prévention réalisé par l’association
JNA. Des témoignages de jeunes,
des conseils et infos sur les limites
du système auditif, l’évaluation
de la nocivité et comment réduire
le risque auditif.
JNA – 69292 Lyon Cedex 02.
Tél. : 04 72 41 88 50
Retrouvez la JNA ainsi que
de nombreuses informations
sur www.audition-infos.org
Mutuelles à vos côtés
Priorité à l’information et au dépistage
“Protéger ses oreilles du
bruit” : c’est le principal
message de prévention des
mutuelles dans le domaine
de l’audition. Dans de
nombreuses régions, des
campagnes d’information
sont organisées auprès
des jeunes pour expliquer
les méfaits de la musique
“amplifiée”. Ainsi par
exemple, dans les régions
Centre, Bretagne et Pays de
Loire, les Unions régionales
proposent régulièrement des
concerts pédagogiques dans
les collèges et lycées avec
l’aide de musiciens et de
comédiens professionnels.
Les mutuelles ont également
à cœur de sensibiliser les
jeunes qui se préparent à des
métiers confrontés au bruit,
directement sur leur lieu de
formation. C’est le cas de la
Mutualité du Puy-de-Dôme
qui sillonne les lycées
professionnels du
département pour inciter
notamment au port de
casques antibruit.
Pour sa part, la Mutualité
Française a créé en 2000
un vaste réseau
d’audioprothésistes
mutualistes. Quelque
200 centres d’audition
répartis dans toute la France
proposent désormais des
appareils auditifs. Et cela
à des prix raisonnables tout
en faisant bénéficier les
adhérents de l’accord tiers
payant qui permet de ne pas
avancer le montant pris en
charge par la mutuelle. Dans
ces centres, notamment en
Bretagne, Pays de Loire,
Centre et Poitou-Charentes,
toute personne peut passer
gratuitement des tests
de dépistage auditif.
Dans le Finistère et les
Côtes-d’Armor, la mutuelle
Prévadiès propose aussi ces
tests lors de ses assemblées
locales, et en ChampagneArdenne et Lorraine lors
de la Journée nationale
de l’audition.
Enfin, la région Ouest a la
particularité de disposer
d’un grand centre
mutualiste pour personnes
déficientes auditives :
le centre Charlotte-Bouin.
Ouvert en 2001 à Angers,
et géré par la Mutualité
française Anjou-Mayenne,
il accompagne les différents
publics (enfants, adultes,
personnes âgées) en
les aidant à surmonter
leurs difficultés de
communication.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
17
SANTÉ
Maladies orphelines
Comment briser l’isolement?
Les maladies rares dites “orphelines” touchent plus de trois millions
de personnes en France. La prise en charge de ces patients hors du commun
progresse, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Gilles
Boustany,
L
DR
directeur
général de
la Fédération
des maladies
orphelines
es maladies orphelines atteignent moins d’une personne sur
2 000, et dans 80 % des cas,
leur origine est génétique. Elles laissent les patients et leur famille dans
une détresse souvent extrême.
Aujourd’hui, plus de 5 000 pathologies rares sont répertoriées, touchant
plus de 4 millions de personnes en
France, soit de 6 à 8 % de la population. “Nous côtoyons tous des
personnes atteintes d’une maladie
orpheline, parfois sans le savoir”,
raconte Gilles Boustany, directeur
général de la Fédération des maladies
orphelines (FMO). Pourquoi est-ce si
difficile de les diagnostiquer et de les
“La FMO a participé à
l’élaboration du plan national
« maladies rares » 20052008. La mesure la plus
concrète concerne la mise en
place progressive de centres
de références regroupant les
compétences et les moyens
pour chaque type de maladie
orpheline. Labellisés par une
commission d’experts, les
centres constituent une
filière de soins spécialisée
dans la prise en charge de ces
maladies. Le gouvernement
engage un million d’euros par
an et par centre. Mais cette
mesure, bien que très utile,
reste insuffisante pour
répondre à l’insuffisance de la
prise en charge des maladies
orphelines en France.”
18
SIPA/FLORENCE DURAND
Une prise
en charge
insuffisante
soigner ? Tout d’abord, parce que
chacune de ces pathologies a ses
propres symptômes, parfois indécelables. Une étude statistique citée par
la FMO estime à sept ans le temps
moyen nécessaire pour établir un diagnostic. Ce manque de recul du corps
médical diminue cependant d’année
en année, grâce principalement aux
associations qui concentrent les
témoignages et transmettent les informations. “Les laboratoires privés
prennent quelques initiatives, mais diffuses et difficilement chiffrables, précise Gilles Boustany. Leur principal
intérêt est médiatique.” D’où la
responsabilité des pouvoirs publics
dans cette affaire. “Aux États-Unis,
l’État favorise la recherche dans ce
domaine par des incitations fiscales,
souligne le directeur de la FMO. Et ça
marche.” En 2000, un dispositif européen similaire a été mis place. Mais,
comme il n’existe pas de fiscalité
commune à tous les pays, cette initiative est restée lettre morte. En France,
il a fallu attendre 2004 et le plan national “maladies rares” pour voir la situation évoluer…
La recherche fait donc encore beaucoup appel à la générosité des
citoyens, via les associations et leurs
campagnes d’appels aux dons. ●
Stéphanie Delage
Tous contre des milliers de maladies.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
GETTY/JIM CUMMINS
Aucun accident, mais handicapée depuis sa naissance.
Pour en savoir plus
TÉMOIGNAGE
Un courage permanent
La petite Fanny inquiète ses
parents. Elle n’a à peine que
quelques mois quand les premiers
troubles apparaissent : poussées
de fièvre, érythème fessier géant,
aphtes, vulvites… le cauchemar
commence.
Valérie, la maman, raconte :
“Ça a été le début d’un parcours
exténuant qui nous a menés de
spécialiste en spécialiste. Dix ans
ont été nécessaires avant d’arriver
La campagne
des nez rouges
La FMO lutte contre les maladies orphelines
et soutient les personnes qui en souffrent,
grâce à la générosité des Français.
70 % des moyens sont issus de la vente
de nez rouges organisée chaque année
au mois de juin.
Proposé au grand public en échange de
3 euros ou plus, le nez de clown signe
le refus de la fatalité. Il symbolise le pied
de nez adressé à la maladie et témoigne
du combat contre l’indifférence qui entoure
encore trop souvent les maladies rares.
à poser un nom sur la maladie de
notre fille.” Dix années de souffrances
pour la famille : “Jeunes parents,
nous n’avons tout d’abord pas été
pris au sérieux et ensuite suspectés
de maltraitance.” C’est après
la naissance de leurs deux autres
enfants, atteints des mêmes
symptômes, que l’hypothèse d’une
maladie rare d’origine héréditaire se
dessine. Un spécialiste de l’hôpital
Cochin à Paris diagnostiquera une
forme apparentée à la maladie
de Behçet. Une maladie d’origine
inconnue et incurable, qui provoque
notamment des lésions aux yeux,
des aphtes dans la bouche et
sur les parties génitales, des ulcères
digestifs, des problèmes articulaires,
des migraines…
Aujourd’hui, Valérie ne travaille
plus. La journée est rythmée par
la kinésithérapie, l’orthoptie, les
séances de piscine et le réconfort,
car les enfants souffrent. “La prise
en charge du quotidien coûte cher.
Et comme cette maladie n’est pas
reconnue, nous devons nous battre
pour obtenir des indemnités.” ●
www.orpha.net
Ce service Internet permet
d’obtenir de l’information sur les
maladies rares, les consultations
spécialisées et les associations
de malades. Il est également
possible de dialoguer avec
des malades via le forum.
www.alliance-maladiesrares.org
L’Alliance Maladies Rares
rassemble 168 associations de
malades et accueille en son sein
des malades et des familles
isolés, “orphelins” d’associations.
102, rue Didot
75014 Paris
Tél. : 01 56 53 53 40
www.maladiesraresinfo.org/
Plate-forme d’information
proposant un service de
renseignement “Maladies Rares
Infos Service” au 0810 63 19 20
(prix d’un appel local).
102, rue Didot
75014 Paris
www.maladies-orphelines.fr
Fédération des maladies
orphelines (FMO)
5, rue Casimir-Delavigne
75005 Paris
Tél. : 01 43 25 98 00
Essentiel Santé Magazine - février 2007
19
SANTÉ
Essai thérapeutique
L’épreuve des tests
Les essais thérapeutiques constituent une étape indispensable dans la mise
au point d’un médicament. Ils se déroulent selon des règles très précises et
les volontaires sont recherchés en fonction de profils définis.
LEXIQUE
PROTOCOLE
Ce document est élaboré
par des experts et précise :
les objectifs de l’essai,
les critères de sélection
de la population, la durée de
l’essai, le plan expérimental,
les méthodes d’analyse,
la réglementation…
PLACEBO
Il s’agit d’une préparation
dépourvue de tout principe
actif, utilisée dans des essais
afin de différencier la
réponse liée au placebo
(effet psychophysiologique
“placebo”) de la réponse liée
au médicament lui-même.
En pratique, pour permettre
cette appréciation in fine,
ni le médecin ni le participant
ne sont au courant pendant
l’essai de la nature du produit
administré (placebo ou
médicament à l’étude) :
il s’agit là de conditions
en double aveugle.
L
a recherche scientifique travaille
sans relâche pour mettre au
point de nouvelles molécules.
Mais avant d’arriver dans les bacs
des pharmacies, les médicaments
sont soumis à de nombreux tests
pour s’assurer de leur efficacité et de
leur non-dangerosité. Les premiers
essais sont effectués dans les laboratoires, sur des cultures de cellules
et sur des animaux. Ensuite, il est bien
sûr impératif de tester le médicament
directement sur l’homme, en s’appuyant sur des analyses statistiques
appropriées.
C’est l’objectif des essais thérapeutiques, qui se déroulent en quatre
phases successives tout au long du
développement du médicament (voir
ci-contre), et incluent, selon la phase,
des personnes saines ou des patients
atteints de la maladie en question.
Les essais cliniques font l’objet de
règles très strictes qui constituent un
rempart contre des essais mal conçus
ou mal réalisés. Parmi ces règles,
figure la nécessité d’une soumission
préalable du projet d’étude auprès
d’un « comité consultatif pour la protection des personnes qui se prêtent
à des recherches biomédicales »
(CCPPRB). Ce comité vérifie en particulier la pertinence générale du projet et sa rigueur scientifique, ainsi que
la mise en œuvre des dispositions
visant à protéger le patient. Ce dernier
doit recevoir une information précise
et compréhensible sur l’objectif de la
recherche, la méthodologie, les bénéfices attendus et les contraintes ou les
risques prévisibles. Dans le formulaire
d’information, signé avant toute entrée
d’un patient dans une étude, il est
spécifié que ce dernier a le droit de
cesser à tout moment l’essai ou de
retirer son consentement sans encourir aucune responsabilité. ●
Stéphanie Delage
Pour en savoir plus
Si vous souhaitez participer à un essai,
votre médecin traitant est la personne
qui vous conseillera le mieux. Plusieurs
sites Web donnent des renseignements :
• http://afssaps.sante.fr/htm/5/repec/
repec : répertoire des essais cliniques
de médicaments établi par l’Agence
française de sécurité sanitaire des
produits de santé (AFSSAPS). Il recense
sur son site les essais cliniques
de médicaments en France.
• www.afm-france.org : Association
française contre les myopathies
• www.ligue-cancer.net : Ligue contre
le cancer
• www.jesuisvolontaire.fr : se porter
volontaire pour un essai vaccinal
20
VA C C I N S
Des essais contre le sida
L’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) a lancé il y a
quelques mois un appel à volontaires pour tester, non pas un
médicament, mais un vaccin contre le sida. Les essais, qui viennent
de débuter, sont destinés à vérifier la bonne tolérance de vaccins
expérimentaux et leur capacité à susciter une réaction immunitaire.
Deux cents volontaires âgés de 21 à 54 ans, séronégatifs et en bonne
santé, participent à ces essais. Le directeur de l’ANRS, Jean-François
Delfraissy, a souhaité ne pas rétribuer les participants de façon
à éviter les “volontaires quasi professionnels”. L’ANRS mise sur un
“partenariat chercheurs-citoyens”. Si une réponse immunitaire est
observée chez 90 à 95 % des participants, les vaccins seront validés.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
LA PHASE 1,
réalisée sur des
volontaires sains, permet
de déterminer comment
le médicament est
absorbé, métabolisé et
éliminé par l’organisme.
Elle est aussi essentielle
pour évaluer les effets
secondaires et la dose
maximale tolérée.
DURANT LA PHASE 2,
les effets du médicament sont testés sur un petit
groupe de malades, correspondant à une indication
donnée (par exemple le diabète insulinodépendant),
généralement en comparaison à un placebo.
La dose optimale est alors déterminée
QUI PEUT PARTICIPER À UN ESSAI
THÉRAPEUTIQUE ?
Toute personne majeure et volontaire.
Mais cela ne veut pas dire qu’elle y sera
incluse, car cela dépend des critères
définis par le protocole.
LA PHASE 3
LA PHASE 4
intervient après autorisation de
mise sur le marché du médicament
et durant toute la vie du
médicament. Elle peut conduire à
une extension ou à une restriction
d’indication du produit.
porte sur plusieurs centaines voire plusieurs
milliers de patients. La réaction au médicament
d’un groupe de malades est comparée à la réaction
d’un autre groupe soumis à un traitement de
référence ou à un placebo.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
21
SANTÉ
La fièvre
chez l’enfant :
une question de
température
La fièvre, naturelle et fréquente chez l’enfant,
est souvent sans gravité. Mieux vaut pourtant
la faire baisser, avec ou sans médicament.
L
a fièvre chez l’enfant est fréquente. C’est une réaction naturelle de l’organisme pour l’aider
à lutter contre les infections. Heureusement, elle est le plus souvent sans
gravité et dans beaucoup de cas elle
disparaît sans même qu’il soit nécessaire de donner un médicament. Pour
autant, la fièvre est souvent pénible et
elle peut parfois être dangereuse
lorsqu’elle est forte. Mieux vaut alors
la traiter.
On considère qu’un enfant a de la fièvre dès lors que sa température
dépasse 38 °C. Au-dessus de
38,5 °C, il faut envisager un traitement. Mais avant de donner un médicament, il existe des gestes simples
qui suffisent dans bien des cas à la
faire baisser.
Les premiers gestes simples
à faire
Commencez par faire boire votre
enfant, plus souvent et plus que d’habitude, de préférence des boissons
qu’il accepte facilement. Afin d’éviter
une montée de fièvre trop importante,
À S AV O I R
› Prendre la température
IMA
GE
SO
UR
CE
Le moyen le plus simple et le plus efficace est d’utiliser
un thermomètre classique, ou mieux électronique, et de prendre
la température par voie rectale. Attention, toutefois, à ne pas le faire
trop souvent au risque de provoquer des irritations. Les prises
de température sous le bras ou dans l’oreille avec un appareil spécial
ne sont pas toujours très fiables avec les enfants.
Évitez également la bouche, car il y a un risque que le thermomètre
s’y casse si l’enfant le serre trop fort entre ses dents.
22
Essentiel Santé Magazine - février 2007
Un enfant a de la fièvre au-dessus de 38 °C.
surtout chez les bébés, faites également en sorte qu’il n’ait pas trop
chaud, en laissant la chambre à une
température raisonnable d’environ
18-20 °C.
Supprimez les épaisseurs de vêtements ou de couvertures pour que la
chaleur puisse s’évacuer plus facilement du corps. Agissez toutefois sans
excès en ne retirant pas tous les vêtements au point de provoquer des
frissons. En revanche, évitez de lui
appliquer des serviettes humides ou
des poches de glace comme c’était
GETTY/JACK HOLLINGSWORTH – GETTY/KAZ MORI
Quel médicament administré
Si la fièvre persiste, mieux vaut alors
lui donner un médicament contre la
fièvre (antipyrétique). Choisissez de
préférence le paracétamol, souvent
recommandé par les pédiatres car il
est efficace et peu toxique. Chez certains enfants de plus de trois mois, et
dans certains cas, l’ibuprofène peut
être encore plus efficace et sa durée
d’action est souvent plus longue.
Quant à l’aspirine, elle est à manier
avec précaution, surtout pour les
bébés, car elle est toxique à fortes
doses. Bien qu’encore souvent prescrite, elle est de moins en moins
conseillée. Rappelons enfin que les
antibiotiques n’ont aucun effet sur la
fièvre en cas d’infection virale comme
la grippe ou la rhinopharyngite.
Enfin, si la fièvre persiste malgré le
traitement, n’hésitez pas à amener
votre enfant chez le médecin. ●
Yves Lusson
› La crise de convulsions
Ce n’est que très rarement que peut survenir, au cours de la montée de fièvre,
une crise de convulsions. Elle ne dure que quelques instants mais elle est
très impressionnante. L’enfant perd connaissance, est secoué par de violents
spasmes (il agite ses membres de façon saccadée et involontaire, bien
plus fort que les simples frissons), puis il retrouve assez rapidement, en
quelques minutes, son état normal. Dans la très grande majorité des cas,
la crise est sans conséquence. Cependant, il est important de consulter
rapidement un médecin afin de s’assurer que la fièvre ne résulte pas d’une
autre affection sérieuse.
Docteur
Philippe
Grandsenne,
pédiatre à la
maternité
Saint-Vincentde-Paul à Paris
DR
autrefois conseillé : cela peut même
augmenter son “mal-être”.
Vigilance
avec les bébés
“Si l’on considère que la fièvre
n’est pas toujours suspecte
chez l’enfant, il en est tout
autrement chez les bébés
de moins de trois mois.
En effet, chez le nourrisson,
la moindre hausse de
température peut révéler
un problème réel, qui peut
être grave. Dans ce cas,
commencez par découvrir
votre bébé et reprenez sa
température une heure plus
tard afin de vérifier qu’il ne
s’agit pas d’une simple
surchauffe. Si la fièvre
persiste, la consultation
s’impose pour en
diagnostiquer la cause.”
Essentiel Santé Magazine - février 2007
23
GETTY/KAZ MORI
QUIZ
Faire baisser la fièvre
Vrai
)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
1
L
es médicaments contre la fièvre existent sous de nombreux
noms et sous des formes différentes (par exemple en sirops, en
suppositoires, en sachets…). Dans
tous les cas, vous devez respecter
les doses et les délais entre les prises indiquées par votre médecin ou
votre pharmacien. Généralement, le
délai usuel est toutes les 6 heures,
soit quatre prises par jour. Le cas
échéant, si votre enfant est en crèche, précisez-le à votre médecin. Il
pourra ainsi adapter la posologie en
conséquence. Enfin, pensez à vérifier les contre-indications, les précautions d’emploi et la date de
péremption du médicament avant
de le donner à votre enfant.
Faux
LA FIÈVRE EST UNE RÉACTION NATURELLE
DE L’ORGANISME.
LA FIÈVRE SE TRAITE TOUJOURS
AVEC DES MÉDICAMENTS.
QUAND SA TEMPÉRATURE DÉPASSE 38 °C,
ON CONSIDÈRE QU’UN ENFANT A DE LA FIÈVRE.
IL VAUT MIEUX UTILISER DES POCHES DE GLACE
POUR FAIRE BAISSER LA FIÈVRE.
IL N’EST PAS RECOMMANDÉ DE TROP COUVRIR
UN ENFANT EN CAS DE FIÈVRE.
L’ASPIRINE N’EST PAS TRÈS CONSEILLÉE
POUR LES BÉBÉS.
LA FIÈVRE DES NOURRISSONS PEUT RÉVÉLER
UN PROBLÈME RÉEL.
EN CAS DE CONVULSION APRÈS UNE POUSSÉE DE
FIÈVRE, IL VAUT MIEUX CONSULTER UN MÉDECIN.
LA FIÈVRE CHEZ L’ENFANT EST FRÉQUENTE.
SI VOUS AVEZ
moins de 6 bonnes réponses, réapprenez les bons réflexes en cas de fièvre de
votre enfant. Prenez conscience que les vieilles recettes ne sont pas toujours les
meilleures.
au moins 7 bonnes réponses, vous êtes devenu expert dans l’art de combattre
la fièvre.
Vrai : 1-3-5-6-7-8-9. Faux : 2-4
24
Essentiel Santé Magazine - février 2007
VOTRE MUTUELLE
VENDÉE
Infos
pratiques
Questions-réponses
Comment améliorer sa couverture santé ? Peut-on souscrire une assurance
décès-accident après 60 ans ? Dans quels cas est-il possible de bénéficier
du tiers payant ?… Votre mutuelle répond à vos questions.
›››
Essentiel Santé Magazine - février 2007
25
VOTRE MUTUELLE
Comment faire
pour améliorer
sa couverture
santé ?
Si vous êtes adhérent à titre individuel,
il est possible d’opter pour des garanties
plus adaptées à vos besoins dans
la gamme proposée par la mutuelle. D’une
garantie couvrant les soins courants, un
adhérent peut passer à une autre garantie
remboursant mieux les dépenses optiques et
dentaires, ou choisir une couverture complète
qui va intégrer des prises en charge comme
la chambre particulière ou l’accompagnement
d’enfant en cas de séjour à l’hôpital. Pour
toute modification contractuelle, les conseillers
de la mutuelle sont à la disposition des
adhérents pour les orienter vers la garantie
correspondant le mieux à leurs besoins.
L’autre façon d’améliorer sa couverture
santé consiste à la compléter avec des
garanties de prévoyance. La garantie
“Protection hospitalière” assure par exemple
jusqu’à 45 euros par jour en cas
d’hospitalisation pour régler les frais
supplémentaires (téléphone, télévision,
déplacement et repas des proches…).
D’autres garanties couvrent les risques
décès, décès-accident, l’incapacité
de travail temporaire ou permanente
et la perte d’autonomie.
La mutuelle propose
ainsi une gamme
très complète pour
faire face aux
conséquences
financières des
coups durs de la vie.
Pour en savoir plus,
il suffit là encore
de contacter
un conseiller
mutualiste.
26
Essentiel Santé Magazine - février 2007
Couronnes, bridges…
comment savoir
à l’avance quel sera
le remboursement
de la mutuelle ?
Est-il encore
possible de
souscrire une
assurance décèsaccident après
60 ans ?
Oui, car il n’existe pas
de limite d’âge de
souscription ou
d’assurance pour la
garantie “Décès-Accident”,
qui est, par ailleurs,
accordée sans aucune
visite médicale préalable.
Cette garantie prévoit en
cas de décès mais aussi
d’invalidité absolue et
définitive consécutive
à un accident, le versement
d’un capital allant de
20 000 à 100 000 euros
selon la cotisation choisie
(de 2 à 10 euros par mois).
Pour en connaître le montant,
il faut adresser à la mutuelle
le devis du chirurgiendentiste. Pour toute pose
de prothèse dentaire, le
praticien peut en effet
rédiger un devis comportant
une description précise et
détaillée des travaux et
soins, l’indication du type
de matériau utilisé et le
montant des honoraires.
La mutuelle calcule alors
le montant de la prestation
en fonction de la garantie
souscrite, du tarif de
référence fixé par
l’assurance maladie ainsi
que du taux de
remboursement légal.
Elle adresse ensuite à
l’adhérent, par courrier,
le détail du devis incluant
la prise en charge du
régime obligatoire,
celle de la mutuelle
et l’éventuelle partie
restant à charge.
Comment savoir dans quel cas il est
possible de bénéficier du tiers payant ?
L’application du tiers payant résulte d’un accord entre
la mutuelle et des professionnels de santé. Celui-ci permet
à l’adhérent d’être dispensé de l’avance de certains frais
médicaux. Sur présentation de la carte santé mutualiste,
les professionnels de santé ou les établissements de soins
sont en mesure de dire aux adhérents si une convention
les lie à la mutuelle. Ces derniers peuvent également appeler
la mutuelle ou bien solliciter leur conseiller pour s’assurer
de la signature d’une convention avec les professionnels
de santé qu’ils ont choisis.
Contact
Pour en savoir plus sur les garanties de la Mutuelle de Vendée, vous
pouvez rencontrer un conseiller mutualiste dans l’agence la plus proche de
chez vous (coordonnées en page 30), appeler le centre d’appels relations
adhérents au 0 810 11 12 85 (prix d’un appel local depuis un poste fixe)
ou envoyer un courriel à [email protected]
EN BREF
DR
BILLET
Une mutuelle responsable
Elle va être pleine de bonnes promesses
cette année qui commence !
Des solutions seront-elles apportées aux
problématiques profondes de la Sécurité
sociale et, en premier lieu, de l’assurance
maladie ? L’avenir (proche) nous apportera
peut-être des réponses. La qualité et
l’efficience des soins sont au cœur des
préoccupations des mutuelles, mais nous
le savons, l’allongement de la durée de
la vie et l’évolution des techniques
médicales font que nos dépenses de
santé ne diminueront pas. Cette situation,
complexe, nécessite pour assurer
la pérennité de notre système de soins
l’implication et la responsabilisation de
tous les acteurs : professionnels de santé,
laboratoires pharmaceutiques, patients,
assurance maladie, complémentaires
santé… La Mutuelle de Vendée, au sein
d’Harmonie Mutuelles, s’est depuis
longtemps engagée dans cette voie qui
impose rigueur de gestion, solidarité et
transparence dans l’information diffusée,
avec un point particulier pour la
prévention. Démarche que nous affirmons
à travers notre signature “Plus proches,
plus humains, plus utiles”.
À tous, une très bonne et heureuse
année 2007.
COMPLÉMENTAIRE
SANTÉ
HANDICAP
Accident causé par un tiers
La Mutuelle de Vendée soutient
l’action de sensibilisation au handicap
menée par l’Association des paralysés
de France (APF) auprès des 13-19 ans.
Les bénévoles de l’APF interviennent
en effet dans les établissements
scolaires pour prévenir les situations
de prise de risque au volant (vitesse,
alcool, drogue), changer le regard sur
le handicap et sensibiliser sur l’aide
qui peut être apportée aux personnes
handicapées. Grâce au soutien
financier de la Mutuelle de Vendée,
l’APF compte développer le nombre
Sensibiliser les jeunes
En cas de soins suite à un accident
causé par un tiers (de la circulation,
de la vie scolaire, de la vie privée,
du travail ou du sport), pensez à
communiquer cette information à
la Mutuelle de Vendée en indiquant
la date et les circonstances de
l’événement. Cela permettra à votre
mutuelle d’intervenir en recours
auprès de l’assureur du tiers
responsable.
Eugène Guibert
Président de la Mutuelle de Vendée
de séances de sensibilisation et
former davantage d’intervenants.
HISTOIRE
100 ans d’histoire sociale et
mutualiste
L’ouvrage La force des solidarités
vendéennes, dont le dernier chapitre
est consacré au centenaire de la
Mutualité française Vendée, retrace
la place de la mutualité dans
l’histoire sociale du département.
Ce livre est en vente au prix de
39 euros auprès de Martine Gautron,
tél. : 02 51 44 29 03.
Une trousse de premiers soins personnalisée
L
disposer de cette trousse de premiers
soins permet, dans certains cas, au
médecin de vous préciser, directement en ligne, quels médicaments
utiliser.
N’hésitez donc plus : constituez votre
trousse de premiers soins personnalisée avec les conseils de votre pharmacien. ●
GARO/PHANIE
a Mutuelle de Vendée s’associe
à l’action des pharmaciens vendéens et de l’association des
médecins régulateurs de Vendée pour
inciter les patients à se doter d’une
trousse familiale de premiers soins.
Quand les maladies surviennent brutalement la nuit ou les week-ends, on
ne dispose en effet pas toujours des
médicaments nécessaires. Les pharmaciens vendéens proposent donc
de vous aider à constituer une trousse
de premiers soins adaptée à la composition de votre famille, et notamment à l’âge de vos enfants. À l’intérieur, les médicaments essentiels pour
faire face aux “petits maux” : diarrhée,
mal de ventre, fièvre, nausées, contu-
Les numéros utiles
sions… Mais aussi des fiches conseils
pour vous aider à bien utiliser les médicaments.
Par ailleurs, lorsque vous devez faire
appel au médecin de garde la nuit, les
dimanches ou les jours fériés, le fait de
• La nuit ou le week-end : garde des
médecins au 02 51 44 55 66.
• En cas d’urgence vitale :
composez le 15.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
27
VOTRE MUTUELLE
DR
Prendre goût aux fruits et aux légumes
C
omment faire découvrir le goût d’un
nouveau fruit ou d’un nouveau
légume à un enfant qui refuse de
manger ce qu’il ne connaît pas ? C’est
pour répondre à cette question que la
Mutuelle de Vendée a réalisé, en partenariat avec la Mutualité
française Vendée, le livret
Dis maman, qu’est-ce qu’on
mange ?. Ce petit guide propose des idées de préparation et
de présentation des fruits et légumes et offre toute une palette d’astuces pour permettre aux parents de don-
ner envie aux enfants de goûter de nouveaux aliments. Car avec un peu d’imagination, les enfants se familiarisent petit à
petit aux nouveaux goûts. Un grand nombre de fruits et légumes sont répertoriés par
saison, agrémentés de conseils extraits du
Programme National Nutrition Santé. Le
tout est illustré par les enfants des écoles
qui ont participé au programme nutrition de
la Mutuelle de Vendée en 2005-2006.
Si vous souhaitez vous procurer ce livret,
quelques exemplaires sont disponibles
gratuitement sur simple appel au
02 51 44 29 73. ●
Avantages Harmonie :
tous les partenaires sur Internet
S. BEUCHERIE
En février, vous avez reçu le guide Avantages
2007 qui recense les partenaires participant au
programme Avantages Harmonie, le nouveau service
de votre mutuelle. Retrouvez sur le site Internet de la
Mutuelle de Vendée, www.mutuelle-de-vendee.fr,
rubrique “Avantages Harmonie”, la version
électronique de ce guide, régulièrement mise à jour,
qui intègre les partenaires rejoignant le programme
en cours d’année. Profitez également des opérations
spécifiques et des promotions qui vous seront
proposées ponctuellement. Et n’hésitez pas à faire
part de vos suggestions ou vos remarques en
adressant un mail à [email protected].
“Le cri”: prix Solidarité 2007
L
DR
e prix Solidarité 2007 du Groupe Harmonie
a été attribué à Hervé Baslé pour son
roman Le cri, paru aux éditions J.-C. Lattès.
Sous-titré L’épopée d’une dynastie d’ouvriers,
ce roman évoque l’histoire d’une famille d’ouvriers métallurgistes sur cinq générations, de
1830 à 2005. En ces temps de désarroi industriel, de mondialisation et de disparition progressive de la classe ouvrière, Le cri vient nous
rappeler ce qu’ont été la force et la solidarité dans
l’univers de ces hauts fourneaux, aujourd’hui
pour la plupart éteints. ●
28
Essentiel Santé Magazine - février 2007
L’auteur
D’origine bretonne, Hervé Baslé
a fait des études d’ingénierie maritime
avant de se tourner vers le cinéma.
Réalisateur de nombreuses séries
télévisées souvent primées
(Le champ dolent, Les maîtres
du pain, Entre terre et mer…),
il poursuit parallèlement une carrière
de romancier. Son roman Le cri,
également adapté pour la télévision,
s’est déjà vu décerner le prix du
Roman populaire.
S. BEUCHERIE
Une série de tests permet de déterminer s’il existe une déficience auditive.
L’audioprothésiste,
un spécialiste à votre écoute
En cas de besoin d’aide auditive, l’audioprothésiste est le professionnel
de santé qui vous accompagne dans le choix d’un appareil et vous suit
régulièrement. En toute confiance.
V
ous avez des problèmes d’audition et vous souhaitez vous
faire aider ? L’audioprothésiste
vous permettra d’entendre ou de
réentendre à nouveau en vous proposant un appareillage auditif sur
prescription de votre médecin généraliste ou ORL (voir article pages 13
à 17). C’est en toute confiance que
vous pourrez faire appel à ce véritable professionnel de santé.
Il existe en France environ 2 500 audioprothésistes. Formés en trois ans et
titulaires d’un diplôme d’État obligatoire, ces auxiliaires médicaux ont pour
rôle d’accompagner les patients dans
le choix de leur appareil et de les suivre régulièrement. Parmi eux, plusieurs
centaines exercent leur métier sous
l’enseigne Audition Mutualiste. “Notre
rôle est d’apporter des solutions et
non de vendre à tout prix, remarque
Fabrice Natovova, audioprothésiste
mutualiste à La Roche-sur-Yon en
Vendée. Nous avons avant tout une
fonction de conseil et d’écoute.”
Un appareillage sur mesure
Après une série de tests permettant
de déterminer la nature exacte de la
déficience auditive, plusieurs séances
sont nécessaires pour mettre au point
l’appareillage. À l’issue du premier rendez-vous, le patient repart avec un
appareil à l’essai – généralement gratuit dans les centres mutualistes – pendant une semaine ou deux.
Au cours des deux rendez-vous suivants, l’appareil est adapté à la
morphologie exacte de l’oreille et son
réglage est affiné avec beaucoup de
minutie en fonction des réactions du
patient. Ensuite, un suivi (gratuit) est
mis en place, en moyenne deux fois
par an, pour l’entretien et les réglages.
Le métier d’audioprothésiste demande
de bonnes compétences techniques.
Il requiert aussi et surtout de grandes
qualités relationnelles et psychologiques. “Avec nos patients, nous
menons un travail d’adaptation, voire
même de rééducation, aux nouveaux
sons qu’ils entendent, explique Fabrice
Natovova. Nous travaillons avec eux
sur les voix et les bruits familiers
comme une porte qui grince ou un
frigo qui ronronne.” Un délicat travail
d’écoute et de patience. ●
Yves Lusson
Contact
Les audioprothésistes mutualistes
proposent toute l’année des bilans
auditifs gratuits*. Six centres
Audition Mutualiste sont à votre
disposition en Vendée.
Pour connaître leurs coordonnées,
reportez-vous à la page 30.
*Bilan auditif non médical, sans engagement.
Essentiel Santé Magazine - février 2007
29
CONTACTS
MUTUELLE DE VENDÉE
Centre d’appels
relations adhérents
Tél. : 0 810 11 12 85
Du lundi au vendredi :
8 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 30 - 12 h 30
Agences
Challans
15, rue Bonne-Fontaine
Tél. : 02 28 97 54 02
Mardi au vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 13 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
Chantonnay
30, rue Nationale
Tél. : 02 28 97 54 07
Mardi au vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 13 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
Fontenay-le-Comte
11, rue du Docteur-Audé
Tél. : 02 28 97 54 03
Mardi au vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 13 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
La Roche-sur-Yon
29, boulevard d’Italie
Tél. : 02 28 97 54 01
Lundi au vendredi : 9 h - 18 h
Les Herbiers
6, rue des Halles
Tél. : 02 28 97 54 08
Mardi au vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 13 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
Les Sables-d’Olonne
Place Louis-XI
Tél. : 02 28 97 54 05
Lundi au vendredi : 9 h - 12 h 15
et 13 h 30 - 18 h
Luçon
2, avenue du Pdt-Wilson
Tél. : 02 28 97 54 06
Lundi au vendredi : 9 h - 12 h 15
et 13 h 30 - 18 h
Montaigu
4, avenue Villebois-Mareuil
Tél. : 02 28 97 54 04
Mardi au vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 13 h 30 - 18 h 30
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
Points d’accueil
Aizenay
6, rue du Maréchal-Leclerc
Tél. : 02 51 34 79 27
Lundi, mardi et jeudi :
8 h 45 - 12 h 30 et 13 h 30 18 h 30
Mercredi : 9 h - 12 h 30
et 13 h 15 - 18 h
Vendredi : 8 h 45 - 12 h 30
et 13 h 30 - 18 h 15
Beauvoir-sur-Mer
19, Grand’place
Tél. : 02 51 68 46 78
Mardi : 9 h - 12 h
et 13 h 30 - 16 h 30
Mercredi : 9 h-12 h
et 13 h 30- 17 h
Jeudi et vendredi : 9 h - 12 h
et 13 h 30 - 18 h 30
La Châtaigneraie
5, rue Saint-Jean
Tél. : 02 51 52 63 82
Du mardi au vendredi :
9 h - 12 h 30
Samedi : 9 h - 12 h 15
L’Aiguillon-sur-Mer
55c, av. de l’Amiral-Courbet
Tél. : 02 51 97 01 75
Mardi, jeudi et vendredi :
9 h 30 - 12 h 30 et 14 h - 18 h
Les Essarts
3, rue Georges-Clemenceau
Tél. : 02 51 62 97 15
1er lundi du mois : 9 h - 12 h 30
et 13 h 15 - 17 h
Mardi, jeudi et vendredi :
9 h - 12 h 30 et 13 h 15 - 18 h
Noirmoutier
Place de la Prée-au-Duc
Tél. : 02 51 39 28 55
Mardi, jeudi, vendredi :
8 h 45 - 12 h 30 et 13 h 30 18 h 30
Mercredi : 8 h 45 - 12 h 30 et
13 h 30 - 18 h 15
Pouzauges
5, rue du Docteur-Barbanneau
Tél. : 02 51 57 02 49
Mardi et vendredi : 9 h - 12 h
et 14 h - 18 h
Mercredi et jeudi : 9 h - 12 h
Saint-Georges-deMontaigu
6, place de la Mairie
Tél. : 02 51 46 37 55
Mardi et jeudi : 9 h - 12 h 30
et 13 h 30 - 18 h
Vendredi : 9 h - 12 h 30
et 13 h 30 - 17 h 30
Régime obligatoire
des professions
indépendantes
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
3, rue du Général-de-Gaulle
Tél. : 02 51 26 88 44
La Roche-sur-Yon
29, boulevard d’Italie
Tél. : 02 28 97 54 00
Audition Mutualiste
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
36, boulevard de l’Égalité
Tél. : 02 51 55 58 89
Mardi, mercredi et jeudi :
8 h 45 - 12 h 30 et 13 h 30 18 h 30
Vendredi : 8 h 45 - 12 h 30
et 13 h 30 - 18 h 15
Samedi : 8 h 45 - 12 h 30
MUTUELLES DE VENDÉE
Sainte-Hermine
75 bis, rue GeorgesClemenceau
Tél. : 02 51 28 86 02
Mardi, jeudi, vendredi
et samedi : 9 h 15 - 12 h
Saint-Laurent-sur-Sèvre
4 bis, rue de la Parie
Tél. : 02 51 64 62 52
Lundi : 14 h - 18 h
Mardi et jeudi : 8 h 45 - 12 h 30
et 13 h 30-18 h
Mercredi et vendredi : 8 h 45 12 h 30 et 14 h - 18 h
Permanences
Pour connaître les
horaires, contactez
le 0810 11 12 85
Bouin, mairie
Commequiers, mairie
L’Ile-d’Yeu, Maison des
services publics, salle n° 1
Les Châtelliers-Châteaumur,
mairie
Mareuil-sur-Lay-Dissais,
place des Halles
Saint-Hilaire-des-Loges,
mairie
Accompagnement
social
La Roche-sur-Yon
112, bd d’Italie
Tél. : 02 51 44 29 30
Centres de santé
dentaire mutualistes
La Roche-sur-Yon
112, boulevard d’Italie
Tél. : 02 51 44 29 53
Les Sables-d’Olonne
2, rue Gambetta
Tél. : 02 51 21 68 30
Les Opticiens
Mutualistes
Challans
8, rue Bonne-Fontaine
Tél. : 02 51 35 07 45
Chantonnay
2, rue Travot
Tél. : 02 51 09 24 20
Fontenay-le-Comte
13, rue du Docteur-Audé
Tél. : 02 51 51 07 69
La Roche-sur-Yon
• 110, boulevard d’Italie
Tél. : 02 51 44 29 28
• 2, rue Salvador-Allende
Tél. : 02 51 24 26 60
Les Herbiers
Centre commercial Leclerc
Avenue des Chauvières
Tél. : 02 51 92 99 99
Les Sables-d’Olonne
3, place du Poilu-de-France
Tél. : 02 51 21 68 21
Luçon
34 bis, rue G.-Clemenceau
Tél. : 02 51 29 15 40
Montaigu
4, avenue Villebois-Mareuil
Tél. : 02 51 94 26 36
Noirmoutier
32, place de la République
Tél. : 02 51 93 45 00
Pouzauges
24 bis, rue Joachim-Rouault
Tél. : 02 51 61 62 63
Sur rendez-vous
Challans
8, rue Bonne-Fontaine
Tél. : 02 51 35 64 92
Chantonnay
2, rue Travot
Tél. : 02 51 09 20 80
Fontenay-le-Comte
13, rue du Docteur-Audé
Tél. : 02 51 51 16 37
La Roche-sur-Yon
110, boulevard d’Italie
Tél. : 02 51 44 29 64
Les Sables-d’Olonne
3, place du Poilu-de-France
Tél. : 02 51 21 98 10
Luçon
34 bis, rue G.-Clemenceau
Tél. : 02 51 29 15 49
Matériel médical
Harmonie Médical Service
La Roche-sur-Yon
58, boulevard d’Italie
Tél. : 02 51 62 62 22
Village vacances
“Les Rivières”, Maché
Tél. : 02 51 55 73 98
MATMUT
Challans
15, rue Bonne-Fontaine
Tél. : 02 51 49 14 99
Fontenay-le-Comte
11, rue du Docteur-Audé
Tél. : 02 51 51 14 79
La Roche-sur-Yon
• 29, boulevard d’Italie
Tél. : 02 51 62 77 62
• 2, place de la Résistance
Tél. : 02 51 62 09 68
Les Herbiers
6, rue des Halles
Tél. : 02 51 67 98 67
Les Sables-d’Olonne
Place Louis-XI
Tél. : 02 51 95 44 05
CONTACT > Mutuelle de Vendée : 112, bd d’Italie – 85934 La Roche-sur-Yon Cedex 9. Tél. : 0 810 11 12 85 (prix d’un appel local) ou consultez le site Internet : www.mutuelle-de-vendee.fr.
Rédactrice en chef adjointe des éditions Anjou, Auvergne Mutualiste, Cap Mutuelle, Cher, Indre, Mutinter, Touraine Mutualiste 37-41-86, UMS 63 et Vendée : Marie-France
Lacour. Tél. : 02 41 96 81 78. Courriel : [email protected]. Comité de rédaction : Patrice Avenein, Brigitte Cristini, Aurélia Dessus, Martine Joly, Karine
Le Trocquer, Aurélie Murat, Lucien Paternostré, Marielle Pommier, Alain Sérieys. N° commission paritaire : 0210 M 07166. ISSN : 1779-3998. Tirage : 106 810 exemplaires.
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Essentiel Santé Magazine - février 2007
g&a - RCS 32833071700047-050303 - Crédit photos : Getty Images – PhotoAlto - Bilan non médical, gratuit et sans engagement – Photo non contractuelle.
LA ROCHE SUR YON
MONTAIGU
8, rue Bonne Fontaine
Tél. 02 51 35 64 92
112, boulevard d’Italie - Tél. 02 51 44 29 64
4, avenue Villebois-Mareuil
Tél. 02 51 94 26 23
(ouverture le 21 mars)
LES SABLES D’OLONNE
CHANTONNAY
2, rue Travot - Tél. 02 51 09 20 80
3, place du Poilu-de-France
Tél. 02 51 21 98 10
FONTENAY LE COMTE
LUÇON
13, rue du Docteur Audé
Tél. 02 51 51 16 37
34 bis, rue Clémenceau
Tél. 02 51 29 15 49
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