Pages spéciales Ille-et-Vilaine

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Pages spéciales Ille-et-Vilaine
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ESSENTIEL
santé
MAGAZINE
01_COUV_ILLE ET VILAINE_N2
SOCIÉTÉ
Faut-il manger bio ?
SANTÉ
Apprivoiser
son sommeil
PRÉVENTION
NOV. 2007 - Nº2
Vieillir à domicile :
être aidé pour mieux vivre
PAGES SPÉCIALES ILLE-ET-VILAINE
02_SOMMAIRE_N2
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MUTUELLE › 25
SANTÉ › 13
SOCIÉTÉ › 7
SOMMAIRE›
7
Manger bio
apporte-t-il
vraiment un
bénéfice ?
3
‹ ACTUALITÉS
7
NUTRITION : FAUT-IL MANGER BIO?
Les aliments bio sont-ils meilleurs pour
la santé ? Le point sur la question.
10
ADOLESCENCE : DUR, DUR?
Vivre l’adolescence aujourd’hui.
12
MÉDICAMENTS : ATTENTION CONTREFAÇON
Les « faux » médicaments peuvent
se révéler dangereux.
13
MIEUX VIVRE : BIEN VIEILLIR À DOMICILE
Pour être conseillé et aidé quand, petit
à petit, on perd son indépendance.
18
SANTÉ SUR INTERNET :
SURFER BIEN INFORMÉ
Comment savoir identifier
les sources d’information fiables ?
10
Les frontières
de l’adolescence
varient d’une
personne à l’autre.
13
Continuer
à profiter
pleinement de
chaque instant
de la vie.
20
SCINTIGRAPHIE
Elle sert à visualiser les
dysfonctionnements du corps.
22
APPRIVOISER LE SOMMEIL
Pour retrouver le sommeil,
il suffit parfois de lui ménager
une bonne place dans
sa vie quotidienne.
25
VOTRE MUTUELLE, PAGES SPÉCIALES
De la page 25 à la page 32, pages
spéciales, actualité, conseils pratiques
sur les garanties proposées par votre
mutuelle, les services mis à votre
disposition.
20
La scintigraphie
est une branche
de la radiologie.
Contact lecteurs : [email protected]
Magazine bimestriel paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de la
mutualité). Siret : 479 834 012 000 11. Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél. : 02 23 25 24 00 Directeur
de la publication : Guy Herry Directrice presse-rédactrice en chef : Anne-Marie Guimbretière Assistante de direction : Armelle
Collouard Rédactrices en chef adjointes pages spéciales : Marie-France Lacour, Brigitte Imber “Essentiel Santé Magazine” est
sous copyright Tirage : 1 898 000 exemplaires Le numéro : 0,49 € L’abonnement : 2,45 € Publication membre de l’ANPCM,
Paris Photo de couverture : Michel Gaillard/REA Impression :
du SPS et de la FNPS Conception-réalisation :
Presses de Bretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex N° Commission paritaire : 0912 M 08162
ISSN : 1771-2718 Dépôt légal : à parution.
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03 Actualite_ESM N2
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›
ÉDITO
ACTUALITÉ
Le gouvernement prévoit
d’instaurer de nouvelles
franchises en 2008. Chaque
année, 850 millions d’euros
supplémentaires seront
directement à votre charge.
Car, à l’heure où j’écris, le projet
du gouvernement interdit
aux mutuelles de rembourser
ces franchises sous peine d’être
lourdement taxées fiscalement.
Ce qui entraînerait une
augmentation des cotisations
de 10 %.
Certes, il faut de l’argent pour
répondre aux besoins de santé.
Mais en toute franchise,
trouvez-vous admissible que
les personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer contribuent
elles-mêmes à financer le futur
plan Alzheimer à raison de
50 centimes pour chaque boîte
de médicaments que leur état
nécessite, de 50 centimes par
acte paramédical, ou de 2 euros
par transport sanitaire ?
Certes, il faut responsabiliser.
Mais pas seulement les patients.
Car tous les acteurs sont
concernés : les assurés,
les professionnels de santé,
les gestionnaires de l’assurance
maladie et, enfin, l’État !
Pour nous, mutuelles
d’Harmonie Mutuelles, mettre
les malades à contribution
est inadmissible car nous
défendons la solidarité entre
malades et bien portants,
et notre conception de la
responsabilité n’est pas fondée
sur la pénalisation répétée
des patients.
Nos engagements à votre égard
resteront fidèles à ces valeurs.
Guy Herry
Président d’Harmonie Mutuelles
GETTY IMAGES/CLANDESTINI
En toute
franchise !
Assurance maladie :
les malades à nouveau
mis à contribution
Les malades vont devoir payer davantage pour financer
les dépenses de santé. Le gouvernement a en effet confirmé,
le 24 septembre dernier, l’instauration de trois nouvelles
franchises médicales, sur le médicament, les transports
sanitaires et les actes paramédicaux.
Mises en place début 2008, les franchises sont censées financer les “grands
chantiers prioritaires”, à savoir le cancer, la maladie d’Alzheimer, et les soins
palliatifs. Cet “effort de solidarité” se
traduira par le non-remboursement de
50 centimes d’euro par boîte de médicament et par acte médical, et de 2 euros
par transport sanitaire, avec un plafond
de 50 euros par an et par patient. Seuls
en seront exonérés : les bénéficiaires de
la couverture maladie universelle (CMU),
les femmes enceintes et les enfants
mineurs. Mais pas les malades en affections de longue durée (ALD), ni les accidentés du travail ou les personnes souffrant d’une maladie professionnelle.
Question : ces franchises pourront-elles
être remboursées par les mutuelles? En
pratique, non. En effet, si les mutuelles
les remboursent, le gouvernement
devrait taxer les cotisations de leurs
adhérents, ce qui entraînera une augmentation très importante de leur montant. Jean-Pierre Davant, président de
la Mutualité Française, déplore cette
nouvelle mesure qu’il juge profondé-
ment injuste : “Ce dispositif, à la seule
charge des assurés, tend à exonérer les
professionnels de santé de leurs responsabilités. Et dorénavant, ce ne sont
plus les bien portants qui sont solidaires
des patients. Ce sont les malades qui
paient pour les malades.” ●
Priorité santé mutualiste
Priorité santé mutualiste (PSM), tel est le nom
définitif du “parcours de santé mutualiste”
prochainement mis en place par la Mutualité
Française. Rappelons que ce “bouquet” de
services permettra aux adhérents mutualistes
d’être mieux informés, mieux orientés
et mieux accompagnés, soit directement
à partir de chez eux par l’intermédiaire
d’un centre de contact téléphonique, soit
dans le cadre de services accessibles à
proximité de leur domicile. “PSM” sera rodé
début 2008 en Bretagne et en LanguedocRoussillon. Il sera
donc accessible aux
adhérents de ces
deux régions, avant
d’être généralisé
à la France entière
en 2009.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
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ACTUALITÉ
SUR INTERNET
Simuler sa retraite
Le site www.marel.fr permet
de calculer sa future retraite
en ligne quel que soit son âge.
Valable pour la quasi-totalité
des régimes de base et
complémentaires, le site
permet de simuler son âge
de départ à la retraite à taux
plein, le montant de sa
pension selon différentes
hypothèses d’évolution de
ses revenus, ou encore les
incidences en cas de départ
anticipé ou retardé.
INPES/AGE
NCELEG
“Choisir sa contraception”
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) mène, depuis septembre, une campagne d’information (visuel ci-dessus) intitulée “La meilleure contraception, c’est celle que l’on choisit”. L’idée centrale est que, pour être bien acceptée et suivie,
la méthode doit être adaptée à chaque femme, et choisie par elle, en fonction de sa réalité
quotidienne. Outre un film largement diffusé à la télé et au cinéma, le dispositif comprend
un site internet, www.choisirsacontraception.fr, et un numéro anonyme et gratuit depuis
un poste fixe, joignable 7 jours sur 7 de 8 heures à minuit : le 0 800 235 236.
SOS Amitié en ligne
L’association SOS Amitié
propose un nouveau service
d’écoute… sur internet.
Prenant la forme d’un
“chat” (dialogue en direct
par écrit), ce service applique
les mêmes règles que
l’écoute téléphonique,
en particulier l’anonymat
et la confidentialité.
www.sos-amitie-internet.fr
8 millions
d’automobilistes ont un défaut visuel non ou mal corrigé,
soit 20 % des conducteurs en France, prévient
l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav),
qui conseille fortement de consulter un spécialiste en cas de doute.
Documents d’information à télécharger sur www.asnav.org ou à demander
à l’Asnav, 185, rue de Bercy, 75579 Paris Cedex 12.
de se faire vacciner
La grippe peut entraîner des
complications chez les personnes
âgées ou celles qui ont une maladie
cardiaque, pulmonaire, métabolique,
immunologique, ou cancéreuse.
Depuis l’année dernière, la prise
en charge par l’assurance maladie
a été élargie aux vaccins antigrippaux
pour les enfants et pour les adultes
asthmatiques ainsi qu’aux personnes
atteintes d’une broncho-pneumopathie
obstructive. Il est encore temps de se
faire vacciner tout en sachant que la
protection est effective quinze jours
après l’administration du vaccin.
4
Prévenir les jeux
dangereux
Pour prévenir les pratiques violentes
à l’école, le ministère de l’Éducation
nationale diffuse un document qui
informe sur les caractéristiques des
“jeux dangereux”, leurs conséquences
physiques et psychologiques, et les
signes qui doivent alerter les adultes.
Consultable et téléchargeable sur
www.eduscol.education.fr/D0203/jeux_
dangereux.htm
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
La finance
à la portée de tous
DR
Grippe
:
il est encore temps
www.lafinancepourtous.com,
le site de l’Institut pour
l’éducation financière du
public (IEFP), est une bonne
source d’information pour
tous ceux qui veulent en
savoir plus sur la “planète”
finance, sans y être forcément
initié. Il en donne le B.A.BA,
en décrypte les mots, et
éclaire sur certains sujets
d’actualité, tels que le délit
d’initié ou le “paquet fiscal”.
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NET
Dépression : en savoir plus pour en sortir
pour en sortir, qui a pour objectif
d’améliorer le dialogue entre le
patient et son médecin. Il peut être
consulté et téléchargé sur le site,
www.info-depression.fr, ou bien commandé par téléphone au 0 821 22 23
24 (0,12 €/min depuis un poste fixe)
jusqu’au 31 décembre 2007.
GETTY IMAGES/A. MORINI
Aujourd’hui en France, près de 8 millions de personnes ont vécu ou vivront
une dépression au cours de leur vie.
Pour mieux faire connaître la maladie
et améliorer sa prise en charge, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a conçu
deux nouveaux outils. Le premier est
un site internet, qui donne des informations pour comprendre les symptômes et accompagner les proches
grâce à de nombreux témoignages. Le
second est un guide complet sur la
maladie, La Dépression, en savoir plus
par an, c’est le rythme d’évolution des dépenses d’assurance maladie, prévu jusqu’en
2015, selon une récente étude de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
Les dépenses de santé passeraient ainsi de 140 milliards d’euros en 2006 à 210 milliards d’euros
en 2015.
5,3 %
Allô
diabète
au 32 60
Médicament : informer les médecins ?
devienne “l’émetteur unique de l’information sur le médicament” et qu’un
“observatoire de la prescription” soit
mis en place.
DR
Si les médecins se disent globalement
bien informés sur le médicament, ils
sont malgré tout très nombreux à faire
état de manques et d’un besoin crucial
d’une information indépendante des
enjeux commerciaux et “visant à la
clarté et à la simplicité”.
C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport, rendu public fin octobre par l’Inspection Générale des Affaires Sociales
(IGAS), et qui met en avant l’influence
des laboratoires dans ce domaine, en
particulier par le biais des visiteurs médicaux. Une situation dénoncée depuis
plusieurs années par la Mutualité Française et par certains médecins qui, déjà,
se forment de façon indépendante.
Le rapport de l’IGAS propose que
la Haute Autorité de Santé (HAS)
“Allô diabète” est un service
téléphonique d’écoute et
d’information pour les personnes
diabétiques et leur entourage. Ce
service non médical est ouvert à
tous. Il emploie deux conseillères
santé, une juriste, une conseillère
sociale et une diététicienne.
Composer le 32 60 et dire “Allô
diabète” (0,15 €/min). Du lundi
au vendredi de 9h30 à 12h30
et de 13h30 à 19h00.
Association française des
diabétiques, 88, rue de la
Roquette, 75544 Paris Cedex 11.
Tél. : 01 40 09 20 30.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
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ACTUALITÉ
Les services
à la personne
en plein essor
MATTON
Les services à la personne ont le vent en poupe. Dix-huit
mois après le lancement du “chèque emploi-service universel” (Cesu), qui simplifie la rémunération de ces services
par les particuliers, un Français sur six y a aujourd’hui
recours pour améliorer sa vie quotidienne. En 2007, 160 000
nouveaux emplois devraient ainsi avoir été créés. Lancée
en septembre dernier, une campagne nationale vise à montrer la diversité des services proposés, à l’encontre de l’idée
selon laquelle ils se limiteraient à l’entretien de la maison,
à la garde d’enfant ou de personnes âgées. Parmi les activités en plein essor : l’assistance informatique, la livraison
des courses à domicile, ou encore le jardinage.
Pour retrouver ces services près de chez soi, ou pour toute
autre information : www.servicesalapersonne.gouv.fr, ou,
par téléphone, composer le 32 11, facturé 0,12 € la minute,
du lundi au vendredi de 8 h à 20 h et le samedi de 8 h à 12 h.
80%
des victimes d’infarctus avant 45 ans sont des fumeurs. C’est ce
qui ressort d’une étude communiquée par la Fédération française
de cardiologie, qui mène actuellement une campagne nationale
de prévention du tabagisme chez les jeunes. www.fedecardio.com
Un nouveau plan
Grande cause nationale en 2007, la maladie
d’Alzheimer fait l’objet d’un nouveau plan
national pour la période 2008-2012. Objectif :
mieux diagnostiquer la maladie et mieux
la prendre en charge en favorisant, en
particulier, le choix du maintien à domicile.
Numéro national d’aide et d’écoute pour
les malades et leurs proches : 0811 112 112
(coût d’un appel local) – www.francealzheimer.org
À noter aussi : la parution d’un guide pratique
qui répond avec simplicité aux interrogations
des malades et de leur entourage. Alzheimer et
les maladies apparentées, par le Dr B. Croisile,
éd. Larousse, 2007. 9,50 €.
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Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
DR
Alzheimer
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A. MASTERSON/GETTY IMAGES
SOCIÉTÉ
Nutrition
Faut-il
manger bio?
Les aliments issus de l’agriculture et de l’élevage biologiques
sont-ils réellement meilleurs pour la santé ? Le point sur la question
avec plusieurs scientifiques.
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SOCIÉTÉ
es aliments biologiques sont
produits selon des pratiques
“respectueuses des équilibres
naturels*”. Peu de pesticides,
pas d’engrais de synthèse pour les
végétaux, interdiction d’utilisation
des OGM ; large accès au plein air,
nourriture biologique, et limitation
des traitements médicamenteux pour
les animaux d’élevage. Pour autant,
les produits bio sont-ils réellement
meilleurs pour la santé ?
En 2003, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a
réalisé une évaluation nutritionnelle
et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique. “Sous l’angle nutritionnel, explique Marie-Hélène Loulergue, directrice adjointe à la direction
de l’évaluation des risques nutritionnels et sanitaires, nous n’avons pas pu
mettre en exergue de différence
notable entre les fruits et légumes produits de façon biologique et ceux qui
sont produits selon d’autres modes. La
teneur des aliments en certains nutriments est tributaire de multiples facteurs indépendants du mode de production, comme leur variété, le fait
qu’ils aient, ou non, été cueillis à matu-
PHOVOIR
L
Les quantités maximales de résidus de
pesticides, admises dans les produits
alimentaires, ne correspondent pas
à des seuils de toxicité mais à des
seuils de sécurité. Ceux-ci sont
calculés pour être cent fois inférieurs
à la dose sans effet.
rité, le type de sol, ou encore le climat. Au sein d’un même type de production, il peut déjà y avoir d’importantes différences.” Des labels non
bio, Label Rouge par exemple, imposent aussi aux producteurs d’élever
leurs animaux en plein air.
En fait, effectuer des comparaisons
scientifiques se révèle difficile, car la
production non bio est elle-même multiforme. Elle peut être “raisonnée”,
lorsque le producteur s’engage à renforcer la sécurité sanitaire, et à réduire
les effets négatifs de ses pratiques sur
l’environnement. Certaines appellations sont aussi un signe de qualité,
comme l’Appellation d’origine contrôlée (AOC).
“Quant aux pesticides, poursuit MarieHélène Loulergue, leur restriction en
production biologique conduit indéniablement à une moindre présence
de résidus dans les aliments. Cependant, il est important de noter qu’aujourd’hui les pesticides autorisés en
agriculture conventionnelle le sont
dans des conditions d’emploi telles
que la limite tolérée dans les aliments
ne présente aucun danger pour le
consommateur.” D’autant que ces pro-
Div
imp
rec
ava
P O U R VO U S A I D E R
› Agriculture biologique :
Un nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique a été adopté
en 2007. Il entrera en application le 1er janvier 2009. Les changements
toucheront surtout l’étiquetage. Comme dans le précédent règlement,
seules les denrées constituées d’au moins 95 % d’ingrédients d’origine bio
pourront être étiquetées comme étant “biologiques”. Mais la catégorie
“70 % à 95 % d’ingrédients biologiques” disparaîtra, et les produits
contenant moins de 95 % d’ingrédients biologiques pourront désormais
faire état de la présence d’éléments bio dans leur composition, mais
uniquement dans la liste de leurs ingrédients.
8
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
J. HURD/REPORDIGITAL- REA
un nouveau règlement
à l’horizon 2009
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POINT DE VUE
DR
Le bio n’est sûrement pas
une assurance santé
Diversifier les aliments est le plus
important. On peut aussi
recommander de laver les fruits
avant de les consommer.
duits font désormais l’objet d’une
réglementation très stricte et qu’un
plan interministériel prévoit notamment de réduire de 50 % les quantités vendues des substances considérées comme les plus dangereuses d’ici
2009. ●
Catherine Janvier
A. SHELLEY/GETTY IMAGES
Dr Jean-Michel
Lecerf,
spécialiste en
endocrinologie
et maladies
métaboliques,
et chef du service
nutrition à l’Institut
Pasteur de Lille
Il est faux de dire que
consommer des produits
non bio est néfaste. Car
toutes les études qui ont
montré les bénéfices d’un
régime alimentaire varié et
équilibré ont été menées
auprès de consommateurs
de produits ordinaires!
Certes, manger bio n’est pas
incompatible avec une
bonne santé, mais ce n’est
sûrement pas une assurance
santé. On sait par exemple
que la qualité nutritionnelle
des œufs ne dépend que de
la nature des aliments
donnés à la poule, maïs
ou lin par exemple, et
pas du tout du fait que
cet aliment soit bio ou
non. Cela étant,
il a été démontré que
les fruits et les légumes
bio ont une densité
nutritionnelle un peu plus
importante du fait d’une
teneur en eau supérieure à
celle des végétaux
conventionnels. Mais au
regard de la quantité
réellement absorbée par le
consommateur, l’intérêt est
relatif. Enfin, si les pesticides
peuvent être dangereux
pour les utilisateurs, c’est-àdire les agriculteurs,
il n’existe aucune preuve
de leur toxicité pour les
consommateurs.
*Règlement européen n° 2092/91 du 24 juin 1991,
complété par un cahier des charges du 28 août 2000,
textes disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture :
http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/alimentation/signes-de-qualite/les-signes-d-identification-de-la-qualite-et-de-l-origine/l-agriculture-biologique/l-agriculture-biologique/
/M
AT
TO
N
Les aliments
biologiques peuvent, tout
comme les autres aliments,
contenir des graisses
butyriques et des graisses
saturées qu’il vaut mieux
éviter de consommer en
trop grande quantité.
OL
LO
Y
L’Agence française de sécurité sanitaire
des aliments (Afssa) a publié un rapport
intitulé Évaluation nutritionnelle et
sanitaire des aliments issus de
l’agriculture biologique (juillet 2003),
qui est disponible à l’adresse
internet suivante :
www.afssa.fr/ftp/afssa/basedoc/rapport
agribio290703.pdf
ou envoyé sur demande auprès de
l’Afssa, 27-31, avenue du GénéralLeclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex.
Tél. : 01 49 77 13 50.
R.
J.
M
J. HURD/REPORDIGITAL- REA
Pour en savoir plus
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SOCIÉTÉ
Adolescence :
dur, dur ?
TÉMOIGNAGES
Mes parents ne me font pas
assez confiance. Je sais qu’ils
essayent de me protéger des
dangers de la société. Mais
j’aimerais qu’ils croient plus
en moi, qu’ils me soutiennent
davantage dans mes
initiatives.
Mathilde, 16 ans
Mon père et ma mère
sont hyperstressés par leur
travail. Du coup, ils me mettent
la pression pour que j’aie
de bonnes notes. J’aimerais
bien qu’ils me parlent de
leur métier de manière plus
positive.
Romain, 13 ans
La génération de ma fille
est une génération solidaire.
Quand il y a une difficulté,
les amis sont présents.
Ils se défendent mutuellement
si nécessaire. Je constate une
vraie entraide entre eux.
ujourd’hui décrite comme une
période charnière par les
spécialistes, l’adolescence
désigne à la fois la puberté et
l’accès à une certaine autonomie. Selon
l’Organisation mondiale de la santé
(OMS), elle démarre à 13 ans et s’achève
à 19. Dans les faits, l’adolescence s’exprime dès 9-10 ans, et elle peut s’éterniser au-delà des 20 printemps.
A
Ados : qui sont-ils ?
Les jeunes d’aujourd’hui sont moins
contestataires que leurs aînés au même
âge, mais ils sont capables de descendre dans la rue quand le sujet le nécessite, comme le montrent les manifestations anti-CPE de mars 2006. Très
précoces dans leur besoin d’indépendance, filles et garçons partagent une
même culture issue d’internet et de la
télévision, et maîtrisent pour la plupart les nouvelles technologies de l’information et de la communication
(NTIC). Cela leur donne une nouvelle
autonomie relationnelle (je parle à qui
je veux, quand je veux et où je veux)
avec, en parallèle une plus grande
tyrannie de l’apparence, et parfois une
difficulté à supporter les frustrations
et à faire des compromis.
MATTON
L’adolescent de 2007, plus fragile que ses
prédécesseurs ? Pas sûr, car il se pourrait bien que
la rupture avec l’enfance soit aussi moins brutale.
Dix, treize, ou vingt ans… les frontières de
d’un individu à l’autre.
et co-auteur avec Éric Deschavanne de
Philosophie des âges de la vie (Grasset,
2007). Autrement dit, dans une société
où plus personne ne veut faire son âge
et où les “référents” de l’âge adulte (le
premier salaire, l’installation en couple,
le premier enfant) sont plus tardifs et
réversibles (on peut perdre son emploi,
divorcer), il est plus compliqué pour un
jeune de vivre cette période de mutation qu’est l’adolescence.
“Mais c’est en même temps plus simple
et passionnant car l’adolescence n’est
plus ce choc brutal et inattendu, mais
une phase de transition à laquelle on
Pas plus difficile, simplement
différent
Est-ce plus dur d’être adolescent en
2007 ? “Le processus est aujourd’hui
sans doute plus compliqué car le modèle
d’adulte à imiter est désormais moins
clair”, explique Pierre-Henri Tavoillot,
philosophe, professeur à la Sorbonne
10
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
Les parents ont valeur d’exemple.
M. MALOY/GETTY IMAGES
Joëlle, mère de Julie, 17 ans
l’adolesc
tières de
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POINT DE VUE
Les ados sont confrontés
à des questions essentielles
par rapport à eux-mêmes et
aux autres.
l’adolescence sont floues et varient
s’attend, on se prépare”, ajoute le philosophe. Et, en faisant abstraction des
situations de détresse mais aussi de
certaines maladies psychiques qui
apparaissent à cet âge, comme aime
le préciser le pédopsychiatre Marcel
Ruffo, “si l’adolescence est parfois difficile, elle n’a rien à voir avec la notion
de maladie”.
Les adolescents ne sont pas nécessairement des êtres dépressifs, révoltés
et polémiques. Ne plus les réduire à
cette image stéréotypée, c’est amorcer le dialogue dont ils ont tant
besoin. ●
Patricia Lebouc-Coignard
Pour en savoir plus
www.filsantejeunes.com
Fil santé jeunes : 0 800 235 236,
numéro vert anonyme et gratuit,
disponible tous les jours (y compris
les jours fériés) de 8 h à minuit.
Plutôt qu’un état
de crise, l’adolescence
n’est-elle pas une
construction ?
Pas tout à fait. L’adolescence
est une phase nécessaire
pour poursuivre la
construction de son identité
qui a démarré dès l’enfance
et se prolonge à l’âge adulte.
C’est un moment de rupture,
de décalage, voire de
révolte, avec les modèles
que sont les parents.
À quoi l’ado doit-il
faire face ?
Tout d’abord, et on ne le dit
pas assez, alors que c’est
essentiel, les adolescents
se trouvent confrontés à
des questions majeures
concernant leur propre
corps qui se transforme et
se sexualise. Est-ce que je
suis joli(e)? Est-ce que je
suis trop gros(se), trop
grand(e), trop petit(e), trop
maigre? À cette série de
questionnements à soi se
superpose une autre série
de questionnements
au monde car le regard
des autres devient très
important. Par exemple,
est-ce que je suis aimable
au sens de “digne d’être
aimé(e)”? Quelle place
j’occupe pour l’autre dans
la relation amoureuse?
Pour quelles raisons
certains parents ne font
pas assez confiance
à leurs ados ?
Parce que la notion de
confiance n’est pas la même
pour eux que pour leurs
enfants. Les parents,
craignant qu’il arrive
quelque chose à leurs ados,
ont tendance à limiter leurs
choix et leurs déplacements.
Ce que les jeunes
interprètent comme un
manque de confiance à leur
encontre! Les parents
devraient sans doute
se faire plus confiance
dans ce qu’ils ont transmis
à leurs enfants et accepter
le fait que leurs adolescents
sont capables de prendre
leurs responsabilités.
Joseph Naouri,
pédopsychiatre
À lire
La vie en désordre, par le Pr Marcel
Rufo, éd. Anne Carrière, 2007. 18,50 €.
Philosophie des âges de la vie, par
Pierre-Henri Tavoillot, Éric Deschavanne,
éd. Grasset, 2007. 20,90 €.
Dictionnaire de l’adolescence,
par Joseph Naouri, Presses de la
Renaissance, 2005. 20 €.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
11
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2:13
Page 12
SOCIÉTÉ
GETTY IMAGES/DR
Désormais mondiale,
la contrefaçon de
médicaments est
un phénomène à
prendre très au sérieux.
Fabriqués frauduleusement,
et vendus sans ordonnance,
les “faux” médicaments
peuvent se révéler
dangereux.
Médicaments : attention
aux contrefaçons
a contrefaçon concernerait
aujourd’hui 10 % du marché
mondial des produits pharmaceutiques, selon l’Organisation
mondiale de la santé (OMS). Le phénomène, qui a débuté en Asie, commence
à toucher les pays occidentaux : les
États-Unis, mais aussi l’Europe, et en
particulier le Royaume-Uni et les PaysBas. Si aucun cas de fabrication de
médicaments contrefaits n’a pour l’instant été signalé en France, les douanes
saisissent régulièrement des marchandises y transitant. La dernière en date
concerne 100 000 doses de médicaments en provenance de Chine. “Aujourd’hui, plus de la moitié des produits
circulant sur internet sont contrefaits.
Il nous faut donc mettre les gens en
garde contre la dangerosité de ces produits, ainsi que sur celle des contrefaçons de dispositifs médicaux, les
lentilles de contact par exemple”, explique Stéphane Lange, chef de l’unité
des Enquêtes spéciales à l’Agence fran-
L
12
çaise de sécurité sanitaire des produits
de santé (Afssaps), qui diffuse des
dépliants pour informer le grand public
et les pharmaciens.
Pas un produit
comme les autres
Tranquillisants, stimulants sexuels,
traitements contre le vieillissement…
Les faussaires se concentrent sur des
produits de grande consommation.
Sous-dosés, ces faux médicaments
peuvent se révéler simplement inefficaces. Surdosés, ou intégrant des substances toxiques, ils peuvent être dangereux. Il convient donc d’être vigilant,
y compris lors d’un voyage à l’étranger.
Le mieux étant d’amener ses médicaments pour éviter d’avoir à les acheter
sur place.
D’ici à 2010, un nouveau mode de marquage, assurant une meilleure traçabilité des lots, devrait favoriser la lutte
contre les contrefaçons. À plus long
terme, des officines électroniques
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
dûment réglementées (e-pharmacies)
pourraient être autorisées à vendre des
médicaments sur internet… Le Forum
des droits sur internet* réfléchit à une
réglementation en ce sens. ●
Olivier Sauvy
*Le Forum des droits sur internet est un organisme
parapublic de statut associatif, créé en mai 2001, et
financé à 80 % par des fonds publics. Il a pour objectif d’élaborer les règles et les usages de l’internet.
www.foruminternet.org/
Pour en savoir plus
Télécharger la brochure Médicament et
contrefaçon à l’adresse :
http://afssaps.sante.fr/htm/10/contre_fa
con/depliant_contre_facon.pdf sur le
site de l’Afssaps (Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé).
Si elle n’est pas disponible en
pharmacie, vous pouvez également
demander cette brochure par courrier
au service communication de l’Afssaps,
143-147, bd Anatole-France, 93285
Saint-Denis Cedex.
13_17_Vieillir
20/11/07
2:15
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G
M.
ETTY
GAILLARD
IMAGES/R
/AÉA
LTRENDO IMAGES
SANTÉ
Mieux
vivre
Bien vieillir
à domicile
Comment vieillir chez soi quand, petit à petit, on perd son indépendance ?
Comment continuer à profiter de sa maison quand les jambes ont du mal
à suivre ? Le point pour être conseillé et aidé.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
›››
13
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1:53
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SANTÉ
Le rôle de
l’aidant est
fondamental
“Pour les personnes qui ont besoin
d’un accompagnement permanent,
les services d’aide et de soins à
domicile ne peuvent pas répondre
à toutes les sollicitations. C’est
pourquoi le rôle de “l’aidant” est
fondamental*. Il s’agit généralement
d’un proche, conjoint ou enfant.
Sa tâche est prenante, souvent
ingrate, et même parfois difficile
émotionnellement. C’est pourquoi
je conseille de ne pas hésiter à
se faire aider par un psychologue si
l’on en ressent le besoin.”
Docteur Marie-Pierre Hervy,
chef du service gériatrie de l’hôpital
Bicêtre à Paris
*Sur le thème des aidants, se reporter
au numéro d’Essentiel Santé Magazine
paru en février 2007, pages 10-11.
14
elon l’Union nationale de
l’aide, des soins et des services
aux domiciles (UNA), 20 % des
personnes âgées de plus de
75 ans ont besoin d’être aidées et soignées quotidiennement. Parmi elles,
80 % préfèrent rester à domicile. “C’est
leur vœu le plus cher, souligne MariePierre Hervy, chef du service de gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris. Elles
ont ainsi le sentiment d’être encore
pleinement dans leur vie, et cela préserve leur bonne santé physique et
morale le plus longtemps possible.”
Mais comment rester à la maison lorsqu’il devient de plus en plus difficile
d’aller faire ses courses, de monter ses
escaliers, de faire son ménage ou sa
toilette ? Tout simplement en bénéficiant de l’intervention d’un professionnel de l’aide à domicile. Aujourd’hui, plus de 130 000 travailleurs
sociaux interviennent auprès de
1 200 000 personnes âgées.
On trouve ainsi les “aides à domicile” qui
viennent seconder les personnes âgées
au quotidien pour leur ménage, leur
repassage, leurs courses… à raison d’un
certain nombre d’heures par semaine.
Lorsque la dépendance devient plus
importante, et qu’elle nécessite une présence régulière, il est possible de faire
appel à une aide à domicile telle qu’une
auxiliaire de vie, de jour et/ou de nuit,
qui assure, par exemple, les gestes de la
toilette, l’aide aux déplacements…
En plus de ces aides, il est possible,
dans certaines communes, de bénéficier de services complémentaires,
comme le portage de repas à domicile ou encore le transport de personnes. Quant aux soins infirmiers,
ils sont traditionnellement assurés
par des services de soins infirmiers à
domicile sur prescription du médecin
traitant. Ces services sont-ils suffi-
S
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
GETTY IMAGES
POINT DE VUE
Continuer à profiter pleinement de chaque
sants pour réussir son maintien à domicile ? “Non, répond Florence Leduc,
directrice générale de l’UNA. Ces aides
ne peuvent pas être apportées 24 h sur
24, car cela coûterait trop cher aux
familles et à la collectivité. Par ailleurs,
il est important que les personnes âgées
participent à l’élaboration des solutions
favorisant leur autonomie et qu’elles
soient soutenues par leur entourage
quand il existe (famille, proches). Celuici doit adhérer pleinement au projet et
être en capacité de l’assumer, avec
Même avec
une mobilité
restreinte,
la plupart
des personnes
âgées aspirent
à rester chez
elles.
instant d
e chaque
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bilité
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chez
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P. L. HARVEY/GETTY IMAGES
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J. L. PELAEZ INC./GETTY IMAGES
13_17_Vieillir
instant de la vie.
l’aide et l’appui des professionnels.”
Le maintien à domicile est d’autant
mieux réussi qu’il a été pensé bien
avant que surviennent les problèmes
de dépendance. “Il faut garder à l’esprit que la perte d’autonomie n’est pas
normale, quel que soit l’âge. Elle a souvent des causes psychologiques ou
environnementales, remarque MariePierre Hervy, chef du service de gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris. La perte
d’un être cher peut être très mal vécue,
ou bien la présence d’un escalier dans
la maison peut rendre la vie impossible.
Il est important d’en parler et d’agir le
plus tôt possible.”
Avec l’aide des Clic
Les Centres locaux d’information et de
coordination (Clic) ont été créés pour
aider les personnes âgées à prendre les
bonnes décisions. Structures de proximité, ces centres rassemblent les professionnels du maintien à domicile qui
travaillent en concertation pour proposer des solutions sur mesure. “Pour
contacter le Clic le plus proche de chez
soi, il suffit de se renseigner à la mairie, auprès de son médecin traitant,
de sa caisse de retraite ou du conseil
général, indique Aurélie Savidan, directrice du Clic de l’agglomération de Cholet dans le Maine-et-Loire. Nous nous
déplaçons à domicile, afin de rencon-
trer les personnes dans leur lieu de vie.
Nous pouvons ainsi évaluer avec elles
leurs besoins réels et leurs possibilités
de financement. Ensuite, nous organisons l’aide, en veillant notamment à ce
que les temps de présence de chacun
des intervenants soient bien répartis
dans la journée. Notre rôle est également de voir tout ce qui pourrait être
amélioré dans la maison pour faciliter
le maintien des personnes âgées à
domicile.” Les Clic s’adressent également aux proches, auxquels revient
généralement la responsabilité d’organiser cette aide. “Pour répondre aux
questions, et parfois à l’angoisse des
familles, nous proposons régulièrement, au Clic de Cholet, des réunions
baptisées « pauses-café » en présence
d’un professionnel (médecin, psychologue…), ajoute Aurélie Savidan. Ces
moments de dialogue permettent aux
familles d’échanger leurs expériences.
La parole du professionnel apporte une
caution objective à des choix souvent
proposés par les proches à leurs
parents, mais qui ne sont pas toujours
bien acceptés par ces derniers.” Car,
pour réussir à bien vieillir à domicile,
la volonté et le désir de la personne
concernée doivent être au cœur de
toute action. ●
Pour en savoir plus
À lire
Aider nos parents âgés, éd. J’ai lu/
60 millions de consommateurs, 2006.
6,10 € + 1 € de frais de port.
Pour le commander, écrire à
60 millions de consommateurs,
22, rue René-Boulanger, 75010 Paris,
ou téléphoner au 01 55 56 70 40.
Quand nos parents vieillissent,
éd. Autrement, 2007. 20 €.
Témoignages de nombreux professionnels
et de familles. Un cahier pratique donne,
avec précision et exhaustivité, des
informations sur l’aménagement du
domicile, les aides financières possibles,
les soutiens à domicile disponibles
et les démarches à accomplir pour
y avoir accès.
Aménager votre maison pour
éviter les chutes
Une brochure claire et didactique
proposée par l’Institut national
de prévention et d’éducation
pour la santé (Inpes) :
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/
catalogue/pdf/327.pdf
Yves Lusson
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
15
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1:26
Page 16
SANTÉ
Financer le maintien
à domicile
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) permet de financer tout ou partie
de l’aide à domicile. D’autres aides peuvent la compléter.
Près d’un million de personnes
âgées bénéficient de l’APA.
À SAVO I R
L’APA
Où en faire la demande ?
Auprès du centre communal ou
intercommunal d’action sociale
(CCAS, CIAS), ou directement
au conseil général.
de son entourage. Le président
du conseil général dispose d’un délai
de deux mois, à compter du dépôt
du dossier, pour notifier sa décision
au bénéficiaire.
Quelle est la procédure
d’attribution ?
Une équipe médico-sociale,
mandatée par le conseil général,
se rend au domicile du demandeur
afin d’évaluer son “degré de
dépendance” et de lui proposer un
“plan d’aide”. Ce dernier peut être
assisté, s’il le souhaite, de son
médecin traitant et de membres
Quel est son montant mensuel ?
Il est calculé en fonction du degré de
dépendance : GIR 1 (correspondant
à la dépendance la plus lourde),
1 190 euros ; GIR 2, 1 020 euros ;
GIR 3, 765 euros et GIR 4, 510 euros.
Les ressources du demandeur sont
prises en compte pour déterminer
sa participation financière au plan
d’aide.
16
PHOVOIR
R
tion s’échelonne de 510 à 1 190 euros
par mois pour les plus dépendants (lire
encadré). L’APA est cependant rarement
suffisante, et c’est ce qui a conduit les
mutuelles à créer, en complément, des
garanties dépendance pour leurs
adhérents. Il existe également des
aides spécifiques, comme par exemple
l’aide pour l’adaptation du logement,
attribuée aux propriétaires, sur dossier et sous conditions de ressources,
par les associations Pact (Protection,
aménagement, conservation, transformation), ou encore des aides au
transport dans certains départements.
Il faut également savoir que le coût du
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
maintien à domicile est déductible des
impôts à hauteur de 50 % des dépenses
effectuées si vous employez un salarié
à votre domicile et si vous avez fait
appel à des associations ou entreprises
de services à la personne agréées par
l’État. Cependant, si vous avez perçu
des allocations ou des aides financières
au cours de l’année précédente, vous
devez les déduire des dépenses que
vous déclarez.
À noter, pour les personnes dont le
degré de dépendance est jugé trop
faible pour l’APA, une aide peut être
délivrée – sous certaines conditions –
par la plupart des caisses de retraite de
base et/ou complémentaires. ●
Y. L.
M. GAILLARD/RÉA
ester chez soi, oui, mais à
quel prix ? La qualité du maintien à domicile des personnes
âgées est aussi une question
financière. D’où la création de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
en 2001 pour les personnes âgées de
plus de 60 ans. “L’APA a été une révolution, remarque le docteur MariePierre Hervy, chef du service gériatrie
de l’hôpital Bicêtre à Paris. Elle a
développé l’économie de l’aide, et,
comme son nom l’indique, elle participe au financement du maintien à
domicile malgré la dépendance.” Délivrée par le conseil général, l’alloca-
PHOVOIR
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Découvrir internet et ses applications avec l’appui de quelqu’un de plus jeune facilite beaucoup l’apprentissage.
Contacts
Mutuelles à vos côtés
• Agence nationale des services
à la personne :
3, square Desaix
75015 Paris.
Tél. : 01 44 49 84 60
http://www.servicesalapersonne.gouv.fr/
M. GAILLARD/RÉA
Proposer des services
d’aide de qualité
Les mutuelles
privilégient d’abord
la prévention.
C’est pourquoi elles
proposent à leurs
adhérents toute une
série d’ateliers pour
inciter les personnes
âgées à adopter
des comportements
leur permettant
de rester autonomes
le plus longtemps
possible : ateliers
“Mémoire”, ateliers
“Gym/mémoire” –
associant l’activité
physique et exercices
intellectuels –, ou
encore ateliers “Santé,
équilibre et plaisir”.
Certaines mutuelles
proposent également
des ateliers tels que :
“Alimentation et
nutrition”, “Aide à la
mobilité”, “Prévention
des chutes”, ou encore
“Amélioration de
l’habitat”. D’autres
accompagnent ellesmêmes l’effort de
maintien à domicile
des personnes âgées
en leur proposant
des services de soins
infirmiers à domicile,
des prestations
spécifiques (aides
à domicile, auxiliaires
de vie, portage de
médicaments, etc.),
ou encore des services
de téléassistance.
Enfin, les adhérents
des mutuelles de
la Mutualité Française
bénéficient aujourd’hui
d’une plate-forme
de services à domicile
mise en place en
partenariat avec l’Union
nationale de l’aide, des
soins et des services
aux domiciles (Una) et
l’Union nationale des
centres communaux
d’action sociale
(Unccas). Baptisée
France domicile*, elle
propose une grande
palette de prestations,
et en particulier des
services d’assistance
aux personnes âgées
ou handicapées.
• Le site portail des Clic (Centre local
d’information et de coordination)
pour trouver le Clic le plus proche de
chez soi, par exemple.
http://clic-info.personnes-agees.gouv.fr
• Institut national de prévention et
d’éducation pour la santé
42, boulevard de la Libération
93203 Saint-Denis Cedex.
Tél. : 01 43 33 22 22
Pour la prévention des chutes,
par exemple, de nombreux documents
sont consultables sur
http://www.inpes.fr
• Pour s’informer sur l’APA,
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/,
rubrique “Personnes âgées”, puis
“Zoom sur l’APA”.
• Allô service public au 39 39
(0,12 €/min). Lundi-vendredi 9 h-18 h.
*France domicile au
0 826 27 15 15 de 8 h à
20 h (0,15 € TTC/min).
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17
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SANTÉ
Santé sur internet : surfer
bien informé
Faire des recherches sur des pathologies ou des médicaments,
participer à des groupes de soutien… c’est possible sur internet.
Encore faut-il savoir identifier les sources d’information fiables.
Vers plus
de transparence
En prolongement de la loi du
4 mars 2002, encadrant les droits
des malades et la qualité du
système de santé, le législateur
a confié à la Haute Autorité de santé
(HAS) la mission de certification
des sites internet français dédiés
à la santé. Une mission difficile
au vu des flux très importants
d’informations à vérifier.
Ce vaste chantier se décline
en trois volets :
• une recommandation générale
pour les internautes, avec des
conseils d’utilisation,
• une collaboration avec la
fondation suisse Health on the Net
(HON), pour la certification
(www.hon.ch), associée à un travail
avec le moteur de recherche Google
Health, en cours d’expérimentation,
pour favoriser le référencement des
sites certifiés**,
• une action pédagogique auprès
des professionnels de santé pour les
aider à utiliser internet à bon escient
dans la relation avec leurs patients.
**Le nouveau logo HONcode devrait apparaître sur les premiers sites certifiés avant
la fin 2007, faisant de la France un pays précurseur en la matière.
18
lus de la moitié des internautes* auraient déjà utilisé
internet pour y chercher des
informations santé, pour euxmêmes ou leurs proches. Il faut être
attentif car la probabilité de lire des
informations erronées ou fausses est
importante. Au contraire des magazines papier, dont l’éditeur, le directeur de publication et la date de parution sont toujours mentionnés pour
respecter une obligation légale, les
auteurs des sites internet ne sont pas
toujours identifiables. Et il est parfois
difficile de déterminer le niveau de
fiabilité des informations données. Il
faut donc rester prudent et ne jamais
se limiter à une seule source ou se
contenter d’un seul avis.
Quelques règles simples peuvent également aider à identifier la nature des
sites visités, à commencer par la lecture attentive, dès la page d’accueil,
de la rubrique “Qui sommes-nous?”. De
même, la rubrique “Contacts” doit clairement faire apparaître l’auteur ou le
responsable du site, ainsi que ses
adresses électronique et postale. Il faut
également faire attention à repérer les
partenariats et les soutiens financiers.
Cela permet de mieux comprendre les
liens commerciaux susceptibles de
“biaiser” l’information diffusée.
Pendant la lecture, il faut acquérir de
nouveaux réflexes, comme celui de
regarder systématiquement les dates
de publication, ou de mise à jour des
P
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
informations. Il est également important de se méfier des liens hypertextes
susceptibles d’aiguiller le lecteur vers
d’autres sites, surtout lorsqu’ils ont un
caractère commercial. Ultime précaution et non des moindres :
toute proposition de diagnostic,
de traitement, ou d’achat de
médicaments doit être systématiquement repoussée.
Même pour un patient bien
informé, les décisions
importantes concernant sa santé doivent toujours se
prendre en accord
avec le médecin
traitant. ●
Olivier Sauvy
*Premiers résultats
d’une étude de l’Institut national de
la santé et de la
recherche médicale (Inserm) en
cours.
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9:57
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POINT DE VUE
Garder une
lecture critique
“En allant sur internet, les patients
cherchent à mieux comprendre leurs
maladies et à améliorer leur qualité
de vie. Cela va dans le bon sens,
à condition toutefois de garder
une lecture critique.”
Étienne Caniard, président
Toujours
apprécier la
crédibilité d’une
information selon
sa provenance :
organisme public
ou laboratoire
privé, par
exemple.
de la commission de la “qualité et
de la diffusion de l’information médicale”
à la Haute Autorité de santé (HAS).
Pour en savoir plus
Sites institutionnels
www.sante.fr : ce portail fédère des
organismes sous tutelle du ministère
de la Santé. Il accueille notamment
l’espace santé du ministère de la Santé,
de la Jeunesse et des Sports
(www.sante.gouv.fr), l’Institut national
de prévention et d’éducation pour
la santé (www.inpes.sante.fr),
(www.sante-environnement-travail.fr),
la Haute Autorité de santé (www.hassante.fr), l’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (www.afssa.fr),
l’Agence française de sécurité sanitaire
de l’environnement et du travail
(www.afsse.fr), l’Agence française
de sécurité sanitaire des produits de
santé (http://afssaps.sante.fr).
www.sante.gouv.fr : le ministère
propose un dossier “Informations
de santé sur internet” téléchargeable sur
le lien suivant : www.sante.gouv.fr/htm/
pointsur/qualite/criteres_qual.htm
Sites internationaux
Le portail “santé” de l’Union européenne
(http://ec.europa.eu/healtheu/index_fr.htm), l’Organisation
mondiale de la santé (OMS)
(www.who.int/fr/), et le premier portail
européen sur l’alcool, les drogues et les
addictions (www.addictionsinfo.eu).
Sites spécialisés
S
AGE
Y IM
ETT
N/G
RSO
A
E
.P
www.chu-rouen.fr/cismefp : index
des sites médicaux francophones
à destination des patients et de leurs
familles.
www.orpha.net : serveur d’information
sur les maladies rares et les
médicaments orphelins.
M
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
19
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2:04
Page 20
SANTÉ
Scintigraphie
Visualiser les
dysfonctionnements
du corps
Inoffensive et indolore, la scintigraphie permet
de visualiser l’activité de l’organisme et de faire
ressortir ses éventuels dysfonctionnements.
LEXIQUE
TRACEUR RADIOACTIF :
substance radioactive
décelable par le rayonnement
nucléaire qu'elle émet.
GANGLION :
petit renflement réparti le long
des vaisseaux lymphatiques
20
e corps humain est une “machine”
extraordinairement complexe où
s’échangent constamment toutes
sortes de substances. La scintigraphie permet de visualiser cette activité. Bien plus qu’une technique d’imagerie anatomique, elle permet de voir si un
organe ne fonctionne pas correctement,
même s’il n’est apparemment pas
atteint.
Son principe consiste à injecter une
molécule spécifique dans la zone que
l’on souhaite étudier. Pour qu’elle soit
visualisable, on a préalablement fixé à
cette molécule un “traceur radioactif”.
Celui-ci émet continuellement des radiations, captées par une caméra spéciale,
la “gamma caméra”. Ainsi, en étudiant
avec précision la localisation de ces
molécules, on peut détecter d’éventuelles anomalies dans le fonctionnement de l’organisme. Lorsque l’on veut
connaître, par exemple, la gravité d’une
fracture osseuse, on injecte une molécule traceuse qui va venir s’accumuler
dans la zone de la fracture.
Aujourd’hui, il existe une grande variété
de molécules qui permettent d’analyser
de plus en plus de dysfonctionnements.
Outre les principaux organes comme le
L
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
cœur, les reins, ou le foie, la scintigraphie permet désormais d’étudier avec
précision l’activité de la thyroïde, celle
du cerveau (détection de la maladie
d’Alzheimer, par exemple) ou du poumon (diagnostic des embolies). Elle permet même de déceler certains cancers,
ou encore des infections, grâce au marquage des globules blancs. ●
Pierre Helion
Scintigraphie
et cancer du sein :
traquer le ganglion
“sentinelle”
La scintigraphie a amélioré le traitement du
cancer du sein. Auparavant, les patientes
devaient subir l’ablation de tous les ganglions
susceptibles de servir de relais à la tumeur
pour se disséminer et créer des métastases.
Aujourd’hui, la scintigraphie permet de
localiser le premier relais ganglionnaire,
entre la tumeur et l’aisselle, dans le système
lymphatique. Il suffit ensuite de prélever
ce ganglion, baptisé “sentinelle”, et de
l’analyser. Si aucune trace de “malignité”
n’est détectée, il est inutile d’enlever
les autres ganglions.
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L’EXAMEN
BURGER/PHANIE
L’examen dure en général moins de 20 minutes, mais
il est parfois obligatoire d’attendre un certain temps
après l’injection du produit radioactif avant d’effectuer
l’examen. Pour les os, 3 heures sont nécessaires, tandis
que la recherche de certaines tumeurs requiert 5 jours
d’attente après l’injection. Le patient peut rentrer chez
lui entre-temps et reprendre ses activités habituelles.
L’INJECTION DU PRODUIT
ALIX/PHANIE
LES DOSES DE TRACEURS RADIOACTIFS
MED.NUC.HPA-VOISIN/PHANIE
Minimes, elles ne sont pas nocives. Une scintigraphie
osseuse expose à moins de deux fois la dose de
radioactivité naturelle que l’on reçoit en un an en France.
SCINTIGRAPHIE DU CŒUR
La TEP (tomographie par émissions de positons) est la
dernière née des méthodes de scintigraphie. Son traceur,
un glucose marqué au fluor 18, évalue l’étendue d’un
cancer sur l’ensemble de l’organisme. Cela permet
non seulement de diagnostiquer la maladie, mais aussi
d’orienter le traitement.
ALIX/PHANIE
TEP CORPS ENTIER
MED.NUC.HPA-VOISIN/PHANIE
Lors d’une scintigraphie cardiaque, les régions
insuffisamment irriguées apparaissent plus sombres.
Il s’agit d’une aide précieuse pour décider d’une
stratégie afin de mieux évaluer l’infarctus.
BSIP/BERANGER
s
Elle ne fait pas plus mal qu’une simple prise de sang.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Seule contreindication : la grossesse.
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0:37
Page 22
SANTÉ
Apprivoiser le sommeil
Un plaisir pour certains, une hantise pour d’autres.
Pour préserver ou retrouver le sommeil, il suffit parfois de lui ménager
une bonne place dans sa vie quotidienne.
POINT DE VUE
Pas
nécessairement
un problème
L’insomnie est considérée comme
pathologique dès lors qu’elle persiste
et qu’elle est source de fatigue.
C’est alors qu’il faut consulter son
médecin traitant. Celui-ci décidera
s’il est à même de soigner son patient,
ou s’il juge préférable de l’adresser
à un confrère qui connaît bien les
problèmes de sommeil (psychiatre,
neurologue, etc.).
Si quelqu’un, malgré un
endormissement difficile et des réveils
multiples, est en pleine forme pendant
la journée, c’est qu’il n’est pas
insomniaque, mais court dormeur :
il a besoin de peu d’heures de sommeil.
Je lui conseille de ne pas chercher
à dormir plus, et de profiter du temps
disponible pour se distraire,
se cultiver… pendant que les autres
dorment!
Docteur Patrick Lemoine,
médecin spécialiste du sommeil à
l’université Claude-Bernard de Lyon
es troubles du sommeil surviennent parce que les conditions pour bien dormir ne sont
pas réunies. “Trop de gens
oublient une règle essentielle : il est
nécessaire de respecter l’espace et le
temps dédié au sommeil, prévient le
docteur Michel Lecendreux, psychiatre
et spécialiste du sommeil à l’hôpital
Robert-Debré à Paris. Il faut savoir
qu’on peut se remettre à bien dormir
simplement en changeant quelques
habitudes.”
Optimiser son environnement, c’est
l’un des premiers conseils des médecins. Ce qui signifie, en clair, faire de
sa chambre un lieu où l’on se sent bien,
au calme, à l’abri des événements extérieurs. Le mieux est qu’elle serve uniquement pour dormir, si possible sans
ordinateur ni télévision.
Ne pas oublier de s’isoler du bruit,
favoriser l’obscurité, et veiller à ce que
la température ne dépasse pas 18 °C.
Dans certains cas, un simple changement de literie peut aider à retrouver
le sommeil.
L
Retrouver
un rythme régulier
L’organisme est rythmé par les cycles
du jour et de la nuit, grâce à son horloge biologique qui régule notamment le niveau d’éveil et la température interne.
Les premières heures de la nuit sont
les plus réparatrices, mais attention,
il s’agit des premières heures habituelles. Mieux vaut donc se coucher à
heures régulières, tôt pour les sujets
du matin, tard pour les sujets du soir,
et se lever quand on se réveille spontanément.
Respecter
son cycle naturel
Un “train de sommeil” passe toutes les
heures et demie et correspond au
début d’un cycle naturel de sommeil.
En dehors, l’endormissement est plus
difficile. C’est pourquoi il est conseillé
de connaître cet horaire – qui varie
d’une personne à l’autre – afin de gérer
au mieux son heure de coucher, tout
en se réservant une certaine sou-
P O U R VO U S A I D E R
› SOMNIFÈRES :
À UTILISER LE MOINS POSSIBLE
Délivrés uniquement sur ordonnance, les hypnotiques (somnifères)
sont des béquilles chimiques que les médecins prescrivent le moins
possible et le moins longtemps possible. En effet, ils induisent des
phénomènes de dépendance, réduisent le sommeil profond (celui-là
même qui est réparateur), et peuvent entraîner des somnolences
indésirables dans la journée.
Ce sont des produits qui ne sont bien tolérés que s’ils sont pris sur une
courte période, dans des circonstances exceptionnelles, pour traiter
une insomnie transitoire, liée par exemple à un événement familial
grave ou à un long voyage.
22
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
16/11/07
0:37
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PLAIN PICTURE/LUCKYPIX
22_23_SANTÉ_ V2N2
Depuis une cinquantaine d’années, le temps de sommeil a diminué de 1 h 30 environ.
plesse. Pour connaître l’heure où
passe “le train du sommeil”, il suffit
de guetter les signes d’endormissement : bâillement, picotement des
yeux, paupières lourdes…
compagnons fréquentables, mais il est
souhaitable de les éteindre au moins
une demi-heure avant d’aller se coucher. Dans tous les cas, l’activité doit
être relaxante.
Se préparer
à s’endormir
En s’inventant des petits rituels, on se
prépare à entrer doucement dans la
nuit. Rien de tel, par exemple, que de
se mettre au lit avec un bon livre pour
laisser derrière soi les préoccupations
de la journée. La télévision et l’ordinateur peuvent également rester des
Retrouver
une bonne hygiène de vie
L’alimentation a aussi une influence
sur le sommeil. Idéalement, il faut
attendre 2 à 3 heures après le dîner
avant d’aller se coucher. Préférer les
sucres lents (pâtes, féculents) qui
apportent l’énergie suffisante pour
traverser la nuit. À bannir dans tous
› DES CENTRES
POUR LES TROUBLES
DU SOMMEIL
Pour en savoir plus
À lire
Insomnie, par le Dr Patrick Lemoine,
Larousse, coll. Guides Santé, 2006.
9,50 €.
Bien dormir enfin !, par le Dr Damien
Léger, First Éditions, 2006. 2,90 €.
Le sommeil, par le Dr Michel
Lecendreux, éditions Solar, 2002.
18,90 €.
Dormir, c’est vivre aussi… Un
dépliant édité par l’Inpes (Institut
national de prévention et d’éducation
pour la santé) pour une meilleure
compréhension du sommeil chez
l’enfant. Il est disponible gratuitement
auprès de l’Inpes, Service diffusion,
42, boulevard de la Libération,
93203 Saint-Denis, et téléchargeable
à l’adresse suivante
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/
catalogue/pdf/1050.pdf
DR
Il existe une quarantaine de “centres du
sommeil” répartis dans toute la France.
Ils permettent de réaliser un diagnostic
précis et de prescrire, le cas échéant, un
traitement médical adapté. Pour connaître
les coordonnées du centre le plus proche :
http://www.sommeilsante.asso.fr/
les cas, et plus particulièrement le soir,
l’alcool et le tabac. L’alcool provoque
de nombreux réveils nocturnes qui
empêchent le sommeil d’être réparateur. Quant à la “cigarette du soir”, la
nicotine qu’elle contient est un stimulant qui réduit la capacité à dormir. ●
Yves Lusson
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23
24_QUIZ_SANTÉ_N2
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23:37
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PURESTOCK
QUIZ
Retrouver le plaisir de dormir
)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
1
our retrouver un bon
sommeil, il est important
de penser à la notion
de plaisir.
Aller se coucher ne doit pas être
une contrainte mais un vrai
plaisir.
C’est d’autant plus vrai pour
les enfants qui s’entendent trop
souvent dire : “Si tu n’es pas sage,
tu vas aller au lit.”
P
Vrai
Faux
IL EST CONSEILLÉ DE METTRE SA TÉLÉ DANS SA
CHAMBRE POUR BIEN DORMIR.
IL FAUT ÉVITER QUE LA TEMPÉRATURE DE LA
CHAMBRE DÉPASSE LES 18 °C.
POUR RETROUVER LE SOMMEIL, IL VAUT MIEUX
SE LEVER TOUS LES MATINS ET SE COUCHER
TOUS LES SOIRS À LA MÊME HEURE.
IL EXISTE 40 CENTRES DU SOMMEIL EN FRANCE.
NOTRE “TRAIN DE SOMMEIL” PASSE TOUTES LES
HEURES.
IL EST PLUTÔT CONSEILLÉ DE MANGER
BEAUCOUP DE VIANDE AU DÎNER.
L’ALCOOL EMPÊCHE LE SOMMEIL D’ÊTRE
RÉPARATEUR.
L’INSOMNIE N’EST PAS TOUJOURS UN PROBLÈME
GRAVE.
LES SOMNIFÈRES SONT LA MEILLEURE SOLUTION
POUR RÉGLER LES TROUBLES CHRONIQUES DU
SOMMEIL.
SI VOUS AVEZ
Moins de six bonnes réponses : attention, vous manquez de concentration, et c’est
peut-être dû à un manque de sommeil. En dormant bien, vous augmenterez vos
capacités cognitives, et notamment votre mémoire.
Au moins sept bonnes réponses : le royaume de Morphée n’a plus de secret pour
vous.
Vrai : 2, 3, 4, 7, 8
Faux : 1, 5, 6, 7,9.
24
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12:10
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VOTRE MUTUELLE
S. BEUCHERIE
ILLE-ET-VILAINE
Priorité
santé
Plus de proximité
Les élus de Prévadiès se sont réunis en séminaire, puis en assemblée générale
début octobre, pour réfléchir aux moyens de développer et d’améliorer
les prestations de la mutuelle, en tenant compte des réformes en cours.
›››
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
25
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VOTRE MUTUELLE
Un objectif
commun: la santé
40 administrateurs
élus pour
représenter
les adhérents*
est à plus de 280 délégués
que Daniel Thiriet, président de la mutuelle, a
adressé son message en
ouverture du séminaire. “Nous sommes
réunis aujourd’hui pour réfléchir à notre
environnement économique et social,
pour envisager l’avenir avec un objectif commun : la santé. Nous avons maintenant acquis la taille nécessaire pour
mieux répondre aux enjeux et assurer la
pérennité de notre mutuelle tout en préservant nos racines, notre terroir, et
notre ancrage naturel dans nos sections.
Ce séminaire a pour objectif de nous
donner les moyens de réfléchir ensemble à notre avenir.”
C’
Calvados : Marie-Anne Hottin,
Joseph François
Côtes-d’Armor : Annie Bougeard,
Hervé Patrice
Eure : Jacques Caudron,
Jean-Marc Lévèque
Finistère : Guy Herry, Yvon Tanguy
Haute-Marne : Colette Prévot,
Jean-François Simon
Ille-et-Vilaine : Bernard Jourdan,
Jean-Pierre Prioul
Manche : Nicole Pitron,
Daniel Havet
Marne : Daniel Hannotin,
Driss Medjebeur
Mayenne : Nicole Javaudin,
Yves Duval
Meurthe-et-Moselle : Pierre
Guise, Yvon Mouzon
Meuse : Nicole André,
Jacques Bocciarelli
Morbihan : Lucie Le Port,
Christiane Rannou
Moselle : François Rosso,
Robert Weidmann
Orne : Bernadette Barral,
Christian Poirier
Saône-et-Loire/Var : Jean-Marie
Giroux, Jacques Liebschutz
Sarthe : Christian Breton,
Jean-Louis Richard
Seine-Maritime : Alain Adam,
Dominique Fermé,
Didier Flambard, Daniel Havis
Vosges : René Balland,
Daniel Thiriet
TNS : Jacques Daligault,
Jean Levallois
Répondre aux besoins
Lors de son intervention, Bertrand Garros,
conseiller santé-protection sociale de la
mutuelle, a, pour sa part, rappelé que le
parcours de santé mutualiste, Priorité
santé mutualiste, mis en place au niveau
national, doit permettre de répondre aux
besoins d’information, d’orientation et
d’accompagnement des mutualistes en
matière de santé.
Reconnaissance
La médaille de la Reconnaissance mutualiste
a récompensé Lucie Le Port, présidente
de la section du Morbihan, trésorière
générale de Prévadiès, et Patrice Hervé,
président de la section des Côtes-d’Armor,
pour leur implication dans la vie de la
mutuelle. Ils y ont tous deux associé leurs
collaborateurs et les délégués.
S. BEUCHERIE
*Élus à l’occasion de l’assemblée générale
du 22 juin.
26
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
Priorité santé mutualiste expliqué par
Réfléchir
ensemble à
notre avenir.
Daniel Thiriet,
président
de Prévadiès
De son côté, Rémy Bataillon, directeur
de l’Union régionale des médecins
libéraux de Bretagne (URML), a évoqué un projet en cours d’expérimentation en Bretagne qui doit permettre de
mieux répondre aux besoins des
patients, en particulier par la mise en
place d’un réseau de médecins pour
améliorer la qualité du diagnostic, la
permanence des soins, et la transmission des informations relatives à la
santé des patients…
Au cours de l’assemblée générale qui a
suivi le séminaire, les élus ont validé
la mise en place de la nouvelle offre de
garanties communes pour les contrats
individuels qui sera proposée en 2008.
Action sociale et fonctionnement
des instances
Validé lors de l’assemblée générale du
22 juin, un budget est attribué à l’action sociale, pour venir en aide aux
Bertran
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0:44
Page 27
Bertrand Garros.
adhérents qui ont des difficultés financières. Ils peuvent obtenir un soutien
sur demande, après examen du dossier
par une commission spécialisée qui est
composée de délégués de la section
concernée.
Par ailleurs, pour faciliter le fonctionnement des instances de la mutuelle,
l’assemblée générale a décidé de ramener à quatre le nombre minimum de
délégués requis pour composer un
bureau de conseil de section (article 20
S. BEUCHERIE
des statuts) et à 10 % maximum le
pourcentage de sièges détenu par section au conseil national des sections
(article 22).
De plus, tout délégué titulaire pourra
être présenté par sa section à un poste
d’administrateur (article 29) et les deux
trésoriers adjoints pourront siéger au
titre de leur fonction à la commission
des finances (article 37).
L’engagement de la mutuelle
Prévadiès apporte son soutien à Priorité santé mutualiste, notamment avec
le démarrage des premières expérimentations en Bretagne début 2008.
Parallèlement, elle mène des actions
avec ses partenaires locaux, notamment en Lorraine, avec l’Engagement
mutuel santé, sur les maladies cardiovasculaires, une priorité dans la région.
Daniel Thiriet, président de Prévadiès,
qui a participé à son lancement, souligne que “ce programme est unique,
car il réunit plusieurs mutuelles (Prévadiès, MGEN, LMDE, UGIM) autour d’un
même objectif : proposer aux adhérents lorrains, âgés de 40 à 70 ans un
plan de suivi personnalisé des facteurs
de risque cardiovasculaire”. Cinquante
médecins généralistes ont adhéré au
projet qui a été officiellement lancé en
octobre. ●
Brigitte Imber
Plus proches
Pour contribuer à son amélioration, donneznous votre avis sur le site internet de la
mutuelle, participez à l’enquête en ligne
en vous connectant sur www.prevadies.fr.
Comment accéder à l’espace adhérent ?
C’est simple. Une fois connecté sur
le site www.prevadies.fr, cliquez
dans l’encadré “Espace adhérents”
puis “Demandez votre code”, et complétez
le formulaire. Le code d’accès est envoyé
sous 48 h par courrier.
Plus utiles
Vous êtes adhérent, vous vous posez
des questions sur vos remboursements,
vos prestations ou les actions
de prévention de votre mutuelle, vous
voulez l’informer d’un changement
de situation ou vous avez besoin d’une
attestation, plus de 90 conseillers sont
à votre écoute.
• Normandie : au 0 820 01 8000
(0,118 € TTC/min).
• Bretagne/Mayenne : au 0 821 080 070
(0,118 € TTC/min).
• Autres régions : au 0 820 830 860
(0,118 € TTC/min).
À SAVOIR
Lorsque vous appelez un conseiller
Prévadiès, votre conversation peut être
enregistrée* (1 % des appels) pour
faciliter la formation des conseillers
et améliorer ainsi l’écoute et la qualité
des réponses apportées.
Bien entendu, l’enregistrement
est détruit immédiatement après
l’entretien de formation.
S. BEUCHERIE
qué par
25-27_ILE ET VILAINE_N2
Lancement du programme Engagement mutuel santé en Lorraine.
*Votre mutuelle a choisi de ne pas diffuser
ce message en ligne pour vous faire gagner
du temps. Cependant cette information
est disponible au téléphone en prononçant
le mot “qualité” dès que vous entendez
notre message de bienvenue ou sur
prevadies.fr, rubrique “Politique qualité”.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
27
28_ILLE-ET-VILAINE_N2
8/11/07
3:22
Page 28
VOTRE MUTUELLE
Un accueil très personnalisé
vec trois autres conseillers individuels, Philippe Guillotel assure
le suivi des dossiers des adhérents (particuliers ou professions indépendantes) sur le département de l’Illeet-Vilaine. “Notre rôle est de les
renseigner, de les guider dans leur
choix, mais aussi de leur faire prendre
conscience des conséquences financières liées aux événements de la vie
– par exemple, de vérifier s’il y a bien
un maintien de salaire en cas d’arrêt
de travail. Nous les rencontrons aussi
à leur domicile, sur simple demande.
Ils se confient plus volontiers et nous
pouvons aborder des sujets délicats,
comme le décès, le vieillissement, la
protection complète de l’artisan ou du
commerçant, et mettre ainsi en place
des solutions qui prennent en charge
l’aspect financier de ces événements.”
Renforcer la proximité
EN BREF
Plus de 600 adhérents ont répondu
à l’invitation de la section
départementale de la mutuelle
pour les rencontres d’automne.
Elles ont été l’occasion d’échanger
des informations sur les services
de la mutuelle, les actions de la
Fondation d’entreprise et d’évoquer
le déficit de la Sécurité sociale, ainsi
que le nouveau plan de redressement
DR
A
Pour prendre rendez-vous, contactez
Murielle Hesry, assistante commerciale,
au 0 821 080 070 (0,118 € TTC/min).
Ou rendez-vous dans votre agence Prévadiès :
Rennes : 18, quai Saint-Cast (agence
Matmut) et 23, rue Jules-Simon.
Fougères : 36, rue du Tribunal.
Saint-Grégoire : Centre espace performance, bât. V.
Saint-Malo : 18, avenue Jean-Jaurès.
Nouveau : pour compléter son réseau,
Prévadiès vient d’ouvrir une troisième
agence au 12, avenue de Cucillé
(agence Matmut), dans le quartier
Beauregard à Rennes. ●
Les quatre conseillers (de g. à d.) :
Régis Leray, Philippe Guillotel,
Fabienne Richard et nouvellement
Julien Leray.
Informer les correspondants
prévu par le gouvernement en 2008
et les répercussions sur les
complémentaires santé et les ménages.
Une intervention sur le bon usage
des médicaments, les génériques
et l’automédication a recueilli un vif
succès. Des partenaires, comme
Surf School, les musiciens d’Euphonie
ou la chorale Harmonic, suivant la
localité, y ont également proposé
des animations.
Comme chaque année, les correspondants
d’entreprise de l’Ille-et-Vilaine ont été
invités à une réunion d’information
le 13 septembre sur les nouveaux
services Prévadiès. Au programme :
le panorama de la santé (dépenses,
nouvelles mesures), la loi Fillon. Mais
aussi des interventions sur l’équilibre
alimentaire et la conciliation de la vie
professionnelle et de la vie privée.
dhérents d’Ille-et-Vilaine, Prévadiès vous propose un examen
de prévention bucco-dentaire
entièrement remboursé, pour votre
enfant à partir de 2 ans. Lancé depuis
2005, le programme “Objectif zéro
carie” s’appuie sur une consultation
annuelle, avec apprentissage du brossage des dents, conseils sur l’alimentation, approche orthodontique…,
assurée par le chirurgien-dentiste de
votre choix*.
A
28
Ophélie est maman d’une petite fille
de 3 ans : “Quand j’ai reçu le courrier
de la mutuelle me proposant une visite
de prévention, j’ai réalisé que je n’y
avais jamais pensé avant parce que
Maéva n’a, pour le moment, que des
dents de lait. Je l’ai donc emmenée à
cet examen bucco-dentaire et j’ai, en
plus, appris plein de choses sur l’hygiène dentaire des tout-petits.” ●
*Assurez-vous auprès de lui qu’il a adhéré au dispositif.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
S. BEUCHERIE
Un examen
bucco-dentaire gratuit
La prévention permet à l’enfant
de développer une dentition saine.
29_ILLE ET VILAINE ESM N2
20/11/07
0:48
Page 29
Une offre accessible sur
l’ensemble du département
Pour répondre
aux besoins
de ses adhérents
malentendants d’Illeet-Vilaine, Prévadiès a
conclu un partenariat
avec les magasins
d’audioprothèse
Surdicom, adhérent
au réseau audition
mutualiste.
es problèmes auditifs font souvent l’objet de non-dits et de
tabous, alors que la baisse de
l’audition est le plus souvent un
processus naturel, appelé presbyacousie (baisse naturelle de l’audition due
à l’âge), qui apparaît chez de nombreuses personnes à partir de la cinquantaine. Les personnes concernées
ont alors particulièrement besoin d’être
informées, rassurées et orientées.
La baisse d’audition peut également
être la conséquence de surexpositions
aux bruits du travail ou des loisirs. Elle
concerne des personnes de plus en plus
jeunes qui pour des raisons psychologiques ou financières hésitent à s’informer, alors qu’un simple bilan leur permettrait déjà de mieux comprendre ce
qui leur arrive et comment y faire face.
Il faut savoir qu’il existe aujourd’hui des
aides techniques pour retrouver une vie
normale : appareils auditifs, boucle
magnétique, matériel audiovisuel pour
malentendants (système d’écoute TV,
amplification téléphonique, sonneries
lumineuses…).
DR
L
Une offre réservée
aux adhérents
Dans les magasins Surdicom, les adhérents Prévadiès bénéficient d’une offre
spécialement négociée pour eux par la
mutuelle : un premier diagnostic gratuit à l’issue duquel ils pourront décider de consulter un ORL, un appareillage de qualité à des prix négociés,
et un accompagnement qui comprend
des avantages (carnet de suivi de l’appareillage avec consultations régulières de contrôle, tarifs avantageux
pour assurer l’équipement) et des services (remise gratuite de piles). Et ils
seront accueillis par des professionnels
compétents et disponibles. ●
Brigitte Imber
Magasins Surdicom,
adhérents du réseau
audition mutualiste
• Fougères : 12, rue Anne-Boivent.
Tél. : 02 99 94 86 79.
• Rennes Colombier : 20-21, place MaréchalJuin. Tél. : 02 99 30 87 89.
• Rennes Patton : 177, avenue Général-Patton.
Tél. : 02 23 20 04 10.
• Vitré : 1, place Général-de-Gaulle.
Tél. : 02 99 75 40 00.
• Pour les adhérents de la région de
Saint-Malo, un magasin audition
mutualiste est à votre disposition à Dinan :
centre commercial Leclerc, Dinan-Léhon.
Tél. : 02 96 87 29 90.
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
29
30_ILE ET VILAINE_N2
20/11/07
2:49
Page 30
Dépassements
d’honoraires : s’informer
Les dépassements d’honoraires
représentent près de 2 milliards d’euros.
e dépassement d’honoraires
constitue la différence entre le
tarif conventionnel (ou tarif
opposable), qui sert de base aux
remboursements de l’assurance maladie, et le tarif pratiqué par le médecin.
Ainsi, le tarif de consultation d’un généraliste conventionné en secteur 1 est
fixé à 22 euros. L’assurance maladie rembourse 70 %, du tarif de convention, soit
15,40 euros, moins 1 euro au titre de
la participation forfaitaire. En cas de
dépassement d’honoraires, par exemple
pour une consultation à 30 euros, auprès
d’un médecin généraliste conventionné
secteur 2, l’assurance maladie rembourse
toujours 14,40 euros (70 % du tarif
conventionnel, moins 1 euro). La différence reste à la charge de l’assuré et/ou
de sa mutuelle, selon la garantie souscrite. Pour certains actes, le reste à
charge pour le patient peut représenter
jusqu’à 60 % du coût total.
Ce sont les médecins conventionnés à
honoraires différents (ou libres), classés
en secteur 2 qui pratiquent majoritairement des dépassements d’honoraires.
Plusieurs critères peuvent justifier ces
L
PHANIE BURGER
Les dépassements d’honoraires peuvent laisser aux patients des “restes à
charge” très importants. Il est primordial de s’informer avant toute consultation.
dépassements. Le premier relève de la
notoriété du praticien pratiquant l’acte.
Le deuxième de la nature des soins dispensés, qui peut être liée au temps
passé, et à la complexité de l’examen
clinique ou technique. Le troisième
relève du service rendu, apprécié par le
médecin en son âme et conscience.
Enfin le quatrième critère concerne les
possibilités financières du patient,
autrement dit l’application du principe
“avec tact et mesure”, inscrit dans le
Code de déontologie. La loi impose aux
médecins d’afficher le montant de leurs
honoraires dans leur cabinet de façon
visible. Malheureusement, certains
d’entre eux n’appliquent toujours pas
cette obligation. Il est donc essentiel
de s’informer.
Où s’informer ?
Sur le site internet de l’assurance maladie, www.ameli.fr (rubrique “Assurés”,
puis “Annuaires”, puis “Annuaire des
professionnels de santé”), ou auprès de
sa caisse d’assurance maladie. Les assurés peuvent aussi désormais appeler
leur caisse d’assurance maladie pour
connaître les coordonnées des professionnels de santé les plus proches, et
obtenir des informations sur leurs tarifs
de consultation.
Pour les médecins à honoraires libres,
l’assurance maladie donne une fourchette des tarifs les plus couramment
pratiqués par chacun et le tarif le plus
fréquemment utilisé par l’ensemble de
la profession. ●
De nouvelles mesures
Dans le cadre du projet de loi de financement
de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008,
de nouvelles mesures devraient être
adoptées. Les médecins de secteur 2
devront désormais remettre au patient “une
information écrite préalable précisant le tarif
des actes effectués ainsi que la nature et
le montant des dépassements facturés”.
Cette disposition vise à renforcer l’obligation
d’affichage dans les salles d’attente du
montant des honoraires. Par ailleurs, les
spécialistes du secteur 2 pourraient être
amenés à pratiquer une proportion minimale
d’actes sans dépassement d’honoraires.
Secteur 1, secteur 2 :
en pratique
Le médecin qui s’installe en exercice libéral a
le choix entre deux secteurs conventionnels :
Secteur 1 : les médecins sont “conventionnés”,
c’est-à-dire qu’ils appliquent les tarifs officiels
dits “opposables” fixés dans le cadre d’une
convention avec l’assurance maladie (exemple :
22 euros pour un généraliste depuis le 1er juillet
dernier). Ils ne sont pas autorisés à dépasser
ces tarifs, sauf en cas de circonstances
exceptionnelles, de temps ou de lieu, dues
à une exigence particulière du patient non liée
à un motif médical ou lorsqu’un patient est
hors parcours de soins (dépassement autorisé
uniquement par un médecin spécialiste).
Ces dépassements restent à la charge du
patient et ne sont pas, en général, pris en
charge par les mutuelles.
Secteur 2 : les médecins fixent eux-mêmes
leurs tarifs, ils sont “conventionnés, honoraires
libres”. Ils sont autorisés à pratiquer des
dépassements d’honoraires au-delà des
tarifs conventionnels.
À noter : dans tous les cas, les dépassements
d’honoraires ne sont pas remboursés par
l’assurance maladie.
Sarah Valenti
CONTACT › Prévadiès - Centre Espace Performance - Bât. V - 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél. : 0 821 080 070 (0,118 € TTC/min) ou consultez le site internet : www.prevadies.fr.
Rédactrice en chef adjointe des pages spéciales Côtes-d’Armor, Est, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Normandie, Ouest et Releya : Brigitte Imber. Tél. : 03 83 93 26 06. Courriel :
[email protected]. Comité de rédaction : P. Bordes, R. Boucher, F. Colnot, A. Derché, G. Desbrousses, Ph. Desouches, G. Ducrot, A. Gillot, D. Guerling, M. Guilmin, P. Hervé,
F. Hervo, A. Ily, B. Jourdan, M. Kerjean, F. Kriner, S. Lang, S. Liotet, B. Lorent, C. Le Balc’h, C. Le Fournis, F. Le Jeune, L. Le Port, J.-C. Le Roux, D. Medjebeur, B. Michaud, C. Prévot, C. Rannou,
O. Reno, J.-M. Tabareau, A. Viol.
30
Essentiel Santé Magazine - novembre 2007
P31 EsSanteMag
1/08/07
6:16
Page 1
p32 PUB OPALIA.qxp
15/11/07
23:28
Page 32

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