l`approche protéomique
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l`approche protéomique
Synthèse Ann Biol Clin 2012 ; 70 (5) : 553-65 Pour une meilleure compréhension de la physiopathologie des cancers mammaires : l’approche protéomique Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Towards a better knowledge of breast cancer physiopathology: the proteomics approach Bechr Hamrita1 Hela Ben Nasr1 Philippe Hammann2 Lauriane Kuhn2 Amel Ben Anes1,3 Saloua Dimassi3 Anouar Chaieb1,4 Hedi Khairi1,4 Karim Chahed1,5 1 Laboratoire d’immuno-oncologie moléculaire, Faculté de médecine de Monastir, Tunisie <[email protected]> 2 Plateforme protéomique, Institut de biologie moléculaire et cellulaire, CNRS, Strasbourg, France 3 Service de physiologie et des explorations fonctionnelles, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 4 Service d’obstétrique et des maladies féminines, Centre hospitalouniversitaire-Farhat-Hached, Sousse, Tunisie 5 Département de biochimie, Faculté des sciences, Université de Sfax, Tunisie doi:10.1684/abc.2012.0741 Article reçu le 19 décembre 2011, accepté le 24 avril 2012 Résumé. Le cancer du sein représente un problème de santé publique majeur. Environ une femme sur dix est susceptible de développer une tumeur maligne du sein au cours de sa vie. A l’heure actuelle, l’attitude la plus efficace pour diminuer la mortalité est de prévenir l’évolution vers une forme invasive ou bien de dépister précocement la maladie. Bien que les marqueurs ACE, MUC-1 et CA15.3 soient utilisés en clinique pour le suivi du cancer du sein, il n’existe à ce jour aucun marqueur protéique ayant une spécificité et une sensibilité suffisantes pour avoir une utilité en clinique et dans le diagnostic précoce des cancers mammaires. Des approches protéomiques sont ainsi nécessaires pour la caractérisation de nouveaux marqueurs moléculaires qui permettraient une meilleure compréhension des mécanismes biologiques du développement tumoral et aideraient à développer de nouveaux outils de diagnostic et de pronostic. Le présent article fait le point sur l’état actuel des connaissances sur les différents marqueurs protéiques décrits dans la pathologie mammaire, en soulignant leurs caractéristiques biologiques et leurs intérêts clinique et thérapeutique. Mots clés : cancer du sein, protéomique, spectrométrie de masse, marqueurs tumoraux Abstract. Breast cancer represents a major public health problem. Approximately one woman in ten is likely to develop a malignant tumor of the breast in their lifetime. The frequency of breast cancer is rising steadily for 20 years and the practical benefits in the diagnosis, prognosis and treatment of this disease are still too limited. Actually, there is no tumor marker with a specificity and sensitivity sufficient to have an utility in clinical and early diagnosis of breast cancer, although, carcinoembryonic antigen (CEA), MUC-1 and CA 15-3 were reported to be useful as markers for monitoring this disease. Thus, proteomics approaches are needed for the discovery and the identification of new protein biomarkers that may allow a better understanding of biological mechanisms of breast tumor development and serve as potential therapeutic targets. This article reviews advances in this field, as well as, the major contribution of these markers in breast pathology, with a focus on their biological characteristics and their clinical and therapeutic involvement. Key words: breast cancer, proteomics, mass spectrometry, tumor markers Le cancer du sein représente un problème de santé publique majeur, à la fois dans les pays développés ou en cours Tirés à part : H. Ben Nasr de développement. Il s’agit d’une maladie multifactorielle impliquant à la fois des facteurs génétiques et des facteurs liés à l’environnement. Des études épidémiologiques ont montré que le tabagisme, l’abus d’alcool, l’imprégnation hormonale, le contact avec certaines substances chimiques, Pour citer cet article : Hamrita B, Ben Nasr H, Hammann P, Kuhn L, Ben Anes A, Dimassi S, Chaieb A, Khairi H, Chahed K. Pour une meilleure compréhension de la physiopathologie des cancers mammaires : l’approche protéomique. Ann Biol Clin 2012 ; 70(5) : 553-65 doi:10.1684/abc.2012.0741 553 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Synthèse l’exposition excessive aux rayonnements solaires peuvent aussi être des facteurs de risque menant au développement de cette maladie [1]. À l’heure actuelle, l’analyse protéomique permet une description dynamique de la régulation de l’expression des gènes, grâce à l’étude des protéines et de leurs modifications post-traductionnelles. Une telle approche devrait permettre une analyse qualitative et quantitative des protéines s’exprimant différentiellement à différents stades de la maladie [2]. De telles protéines, potentiellement utiles en tant qu’antigènes ou marqueurs tumoraux, pourraient, par la suite, être utilisées en tant qu’outils de diagnostic et de pronostic [3]. En pratique, un marqueur protéique tumoral est une molécule présente dans l’environnement tumoral qui peut être utilisée à des fins de diagnostic et de pronostic. De tels marqueurs peuvent être sécrétés ou libérés par les cellules tumorales ou par leur environnement. Ils sont souvent présents dans la tumeur, dans le plasma ou dans les urines en quantités mesurables. La recherche d’un marqueur idéal doit répondre à plusieurs critères, à savoir, la spécificité, la sensibilité et la valeur prédictive positive. Par ailleurs, la concentration de cette molécule devrait montrer une corrélation entre le taux du marqueur, l’agressivité de la tumeur et l’efficacité thérapeutique. À l’heure actuelle, il n’existe pas de marqueurs protéiques tumoraux possédant une spécificité et une sensibilité suffisantes pour avoir une utilité en clinique et notamment dans le diagnostic précoce des cancers mammaires. À titre d’exemple, bien que le marqueur CA 15-3 s’exprime chez 97 % des patientes présentant un cancer du sein, il n’est cependant pas spécifique de cette maladie, puisque des concentrations en CA 15-3 supérieures aux valeurs usuelles ont été observées chez environ 6 % des sujets sains et que diverses affections bénignes ou malignes peuvent être associées à une élévation du taux de cette protéine [4]. Ce marqueur ne peut ainsi être considéré comme moyen efficace de dépistage ou de diagnostic précoce du cancer du sein, compte tenu de sa faible sensibilité et spécificité [5]. Plusieurs travaux de recherche ont ainsi abordé la caractérisation de nouveaux marqueurs protéiques associés au développement des cancers mammaires moyennant une méthodologie couplant l’électrophorèse bidimensionnelle (2-DE) hautement résolutive et la spectrométrie de masse [6, 7]. La 2-DE est une méthode qui permet la séparation des protéines selon deux dimensions perpendiculaires à savoir, l’isoélectrofocalisation (IEF) qui sépare les protéines en fonction de leur point isoélectrique (pI) et l’électrophorèse de type SDS-PAGE qui permet d’analyse les protéines en fonction de leur masse moléculaire. L’analyse des protéines par 2-DE, associée à l’analyse bio-informatique des gels, permettra par la suite de visualiser et de quantifier les variations protéiques entre différents extraits. 554 Les protéines différentiellement exprimées pourront par la suite être identifiées par des méthodes telles que la spectrométrie de masse qui se compose d’une source où s’effectuent l’ionisation et la désorption des ions, d’un analyseur où les ions sont séparés en fonction de leur rapport masse sur charge (m/z) et d’un détecteur permettant l’enregistrement et la quantification des ions [8]. Deux modes majeurs d’ionisation sont principalement utilisés pour l’étude des composés peptidiques à savoir, la désorption/ionisation laser assistée par matrice (Maldi-Tof) qui permet de réaliser une empreinte peptidique après digestion protéolytique et la spectrométrie de masse en mode tandem (MS-MS) qui permet d’obtenir une microséquence d’acides aminés. La technologie de type Seldi-Tof (surface enhanced laser desorption ionization time-of-flight) est une autre approche protéomique qui associe deux principes d’analyse des protéines, à savoir la chromatographie d’affinité par rétention et la spectrométrie de masse [9]. Cette technique permet la séparation, la détection et l’analyse des protéines directement à partir d’échantillons biologiques complexes avec une sensibilité de l’ordre de la femtomole et est particulièrement adaptée à l’étude de larges séries cliniques [9, 10]. D’autres méthodes reposant sur les puces à protéines (microarrays) ou les puces tissulaires (tissue microarrays) ont été développées et permettent d’étudier les interactions moléculaires avec divers partenaires moléculaires (protéines, peptides). Le concept de puces à protéines est fondé sur un principe analogue aux puces à acides nucléiques associant une étape d’imprégnation du substrat (anticorps, antigène) sur un support suivie d’une étape de quantification. De telles approches sont très utiles pour l’analyse à haut débit des protéomes et peuvent devenir à terme des outils incontournables dans le domaine médical, en particulier pour le diagnostic et le pronostic des maladies infectieuses, auto-immunes et cancéreuses [11]. À l’heure actuelle, l’approche protéomique demeure une démarche impérative pour la découverte, l’identification et la validation de nouveaux biomarqueurs. Trois voies majeures sont intéressantes en protéomique des cancers. Une première approche consiste à analyser la tumeur, ce qui nécessite plus de préparation et éventuellement une microdissection et des étapes de séparation cellulaires. Une autre méthode, plus exhaustive passe par l’étude des fluides biologiques tels que le plasma et le sérum. L’étude de la réponse auto-immunitaire représente un autre volet important de l’approche protéomique. À terme, ces différentes investigations pourront apporter des informations précieuses sur l’hétérogénéité des tumeurs, sur les relations qui existent entre les tumeurs primaires et leurs métastases et aideraient à mieux déchiffrer les différentes voies de signalisation intracellulaires menant au déclenchement et à la progression de la maladie [6]. Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 Protéomique et cancer du sein Altérations protéiques caractérisées dans le cadre des cancers mammaires Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Altérations affectant le répertoire des protéines cellulaires La protéomique appliquée à des modèles cellulaires est une voie innovatrice car les populations cellulaires sont pures et homogènes. Bien que cette homogénéité représente un atout en recherche fondamentale, elle reste un obstacle majeur en recherche clinique. Cette voie permet néanmoins de décrypter les différentes voies de signalisation cellulaires associées au développement de la maladie et de caractériser des marqueurs cellulaires potentiels pouvant servir dans le diagnostic ou le pronostic. Plusieurs travaux se sont inscrits dans cette thématique de recherche (tableau 1). Une carte protéomique de tissus sains humains qui pourrait, servir comme profil témoin a été établie lors de comparaisons avec des profils issus de tissus tumoraux mammaires [12]. Cette étude a permis, par ailleurs, de différencier des cellules myoépithéliales de cellules luminales mammaires. L’analyse différentielle a permis d’identifier 170 protéines présentes à des taux variables entre les deux tissus [12]. Westley et Rochefort ont détecté dans des lignées cellulaires mammaires une phosphoglycoprotéine de 46 kDa, la cathepsine D, présente à des taux élevés dans les tissus tumoraux mammaires [13]. Cette augmentation serait capable de promouvoir, in vitro, la prolifération des cellules tumorales en activant les formes latentes des facteurs de croissance et pourrait ainsi être associée à une augmentation du risque de développement des métastases. Un autre marqueur appartenant à la famille des protéines du cytosquelette, la tropomyosine 1, a été caractérisé [14]. Cette protéine, réprimée dans les cellules cancéreuses, serait étroitement associée au phénomène métastasique et aurait un rôle de suppresseur de tumeurs [14]. Dans le cadre d’une autre étude, Harbeck a évalué les taux du complexe uPA-PAI-1 et montré que les concentrations plasmatiques de ce complexe augmentent chez des patientes ayant une tumeur mammaire [15, 16]. D’autres altérations affectant les protéines du cytosquelette (vimentine, desmine, laminine) ont été observées sur des lignées cellulaires tumorales (MDA-MB 231) [17]. Ces protéines semblent être impliquées dans le processus tumoral étant donné qu’une co-expression de la vimentine et de la kératine serait associée à une augmentation de la motilité et de l’invasion des cellules tumorales mammaires [18]. Bergman a noté une nette augmentation du taux de certaines protéines nucléaires, de protéines intervenant dans les réactions d’oxydoréduction, ainsi que des protéines du cytosquelette dans des tumeurs mammaires [8]. D’autres marqueurs sont également surexprimés au niveau des carcinomes mammaires. À titre d’exemple, on retrouve Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 la protéine disulfide isomérase (PDI), la protéine chaperonne BiP et la calréticuline dont le fragment N-terminal aurait un effet inhibiteur sur l’angiogenèse [19-21]. Cette découverte serait d’une grande importance, car la caractérisation de nouveaux inhibiteurs de l’angiogenèse représente une voie très prometteuse dans la thérapie des cancers mammaires [22]. Par ailleurs, la protéine BiP s’associe avec un grand nombre de protéines néosynthétisées et chaperonne leur maturation et leur translocation à travers le réticulum endoplasmique [23]. Une étude intéressante menée par Reddy a montré qu’un domaine transmembranaire de la protéine BiP s’associe avec la pro-caspase 7, bloquant ainsi son activation en caspase 7 et inhiberait ainsi l’apoptose [24]. Des études récentes ont montré, dans le cadre du cancer du sein, une altération de l’expression d’autres protéines notamment la phosphoglycérate kinase 1, la HSP27, la glyoxalase 1 et les protéines kallicréines 5, 6 et 10 [25, 26]. Les travaux de Imai ont montré, par ailleurs, une surexpression de l’annexine-2 et de la galectine-1 [27]. Une étude récente menée par Liang a permis de révéler une surexpression du facteur TGF, des inhibiteurs de protéases et de la serpine E2 dans des cellules épithéliales tumorales mammaires [28]. Les protéines membranaires sont également susceptibles d’être impliquées dans le processus tumoral. Leur analyse est cependant plus délicate compte tenu de leur hydrophobicité et des difficultés associées à l’isolement des membranes cellulaires. Dans ce contexte, plusieurs protéines membranaires issues de différentes lignées cellulaires tumorales ont été identifiées. Parmi ces protéines on cite le récepteur de la tyrosine kinase (P61-YES) et le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGF) [29]. Un autre exemple est celui du facteur de croissance NGF (nerve growth factor), facteur connu pour son rôle stimulateur de la survie et de la différenciation des neurones. D’une manière inattendue, il a été montré que ce facteur serait exprimé au niveau des cellules néoplasiques mammaires, alors qu’il serait faiblement exprimé au niveau des cellules épithéliales mammaires non tumorales [30]. Altérations affectant le répertoire des protéines plasmatiques La détection précoce d’une tumeur mammaire grâce à des marqueurs présents dans des liquides biologiques faciles d’accès (sérum, plasma, urine), est une voie de recherche très attrayante [31]. Les marqueurs protéiques circulants sont généralement des protéines ou peptides, sécrétés ou libérés par les cellules tumorales ou par leur environnement et seraient plus ou moins spécifiques de celles-ci. La quantité idéale d’un marqueur circulant devrait être un estimateur indirect de la masse tumorale ou de l’agressivité de 555 Synthèse Tableau 1. Protéines différentiellement exprimées dans le cadre des cancers mammaires et caractérisées par différentes approches protéomiques. Marqueurs identifiés Fonction Régulation dans le cancer du sein Méthode d’identification Référence Protéase Cytosquelette Cytosquelette Surexpression Inhibition Surexpression 2-DE 2-DE 2-DE [13] [77] [77] Inhibition HSP27 Annexine-2 Galectine-1 Chaperonne Cytosquelette Apoptose, prolifération Surexpression Surexpression Surexpression Hybridation in situ/ immunofluorescence 2-DE/Maldi-Tof Test d’invasion sur Matrigel 2-DE/micro séquençage Western blot/Elisa/ immunohistochimie 2-DE/Maldi-Tof/Tof-MS/MS FD-LC-MS/MS FD-LC-MS/MS [14] 14-3-3 Vimentine Protéine disulfide isomérase Calréticuline NGF (nerve growth factor) Cytosquelette, suppresseur de tumeurs Suppresseur de tumeurs Cytosquelette Oxydations cellulaires Chaperonne Facteur de croissance Protéolyse, coagulation, angiogenèse Protéolyse Organisation du cytosquelette, signalisation Inhibiteur de protéases Métabolisme lipidique Sérines protéases Recyclages des protéines/dégradation Transport du fer Surexpression Elisa [94, 95] Surexpression Surexpression Elisa Elisa [15, 16] [38] Surexpression inhibition Surexpression Surexpression Surexpression 2-DE/Maldi-Tof-MS 2-DE/Maldi-Tof-MS Puces à protéines (Ciphergen) Seldi-Tof/MS [40] [40] [108] [41] [43] Surexpression Seldi-Tof/MS [43] Suppresseur de tumeurs Métabolisme énergétique Coagulation Oxydations cellulaires Chaperonne, transport des protéines Chaperonne Cytosquelette Prolifération, suppresseur de tumeurs Surexpression Surexpression Surexpression Surexpression Surexpression Surexpression Elisa Serpa Elisa Elisa Elisa compétitive Immunohistochimie [48] [50] [51] [51] [54] [56] Surexpression Surexpression Surexpression Immunohistochimie Serpa Serpa [56] [58] [58] Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Protéines cellulaires Cathepsine D Kératines K5, K6, K7, K17 Kératines K8, K18, K19 Tropomyosine-1 Protéines plasmatiques Tétranectine uPA-PAI-I CD105 (endogline) ␣1-antitrypsine Apolipoprotéine A1 BC1, BC2, BC3 Kallicréines 4,5,10,15 Ubiquitine Ferritine Autoanticorps p53 RS/DJ-1 Cardiolipine -2 glycoprotéine MnSOD (superoxyde dismutase) HSP60 ␣-B-crystalline -tubuline Prohibitine la tumeur, permettant ainsi l’évaluation de la progression tumorale et/ou l’efficacité thérapeutique. À l’heure actuelle, l’utilisation des méthodes de préfractionnement, de précipitation sélective, de chromatographie et de déplétion des protéines majoritaires a fait l’objet de développements considérables afin de mieux caractériser les altérations plasmatiques associées au développement tumoral [32-37]. L’étape de fractionnement consiste 556 Inhibition Surexpression Surexpression Surexpression Surexpression [80] [17] [19] [20] [30] [25, 26] [27] [27] généralement à subdiviser le protéome plasmatique afin d’augmenter la proportion des protéines présentes en faible quantité dans le plasma de départ. À ce jour, parmi les marqueurs plasmatiques surexprimés chez des patientes souffrant d’un cancer mammaire on retrouve l’endogline (CD105). Cette protéine représente le récepteur du facteur de croissance tumoral (TGF), régulateur de la néovascularisation [38, 39]. Li et al. ont Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Protéomique et cancer du sein montré que l’endogline serait une protéine indispensable au déroulement de l’angiogenèse. Ils ont observé chez des patientes souffrant d’un cancer mammaire métastasique, un fort taux d’expression de cette protéine [38]. Un taux très faible a été observé chez des patientes saines ainsi que chez des malades ne présentant pas de métastases. À la suite d’une chimiothérapie, la concentration plasmatique de l’endogline chute fortement suggérant que cette protéine pourrait être utile en tant que marqueur sérique thérapeutique. Dans le même cadre, Vejda et al. ont procédé à une analyse comparative par 2-DE afin de rechercher les altérations accompagnant le processus néoplasique. Ces chercheurs ont montré que le plasma de patientes atteintes d’un cancer du sein présente une altération de plusieurs marqueurs protéiques capables d’interférer avec l’induction de l’apoptose [40]. Ces facteurs anti-apoptotiques peuvent inhiber sélectivement l’apoptose induite par Fas et par la staurosporine. Ces chercheurs notent un niveau plasmatique élevé de la chaîne ␥ de la laminine, de l’␣1-acide glycoprotéine, de l’␣1-antitrypsine, de l’␣1antichymotrypsine, de l’antiplasmine, de l’haptoglobine et du fibrinogène ␥. D’autres protéines voient, cependant, leur concentration diminuer : l’albumine, la prealbumine et l’apolipoprotéine A1. L’implication de telles protéines dans la carcinogenèse mammaire a été cependant fortement critiquée en raison de leur abondance et de leur faible spécificité et sensibilité. Dans le cadre d’autres études, une expression différentielle du taux des kallicréines 4, 5, 10,11 et 15 et des protéines HSP27 et 14-3-3 sigma a été observée dans le sérum de patientes atteintes d’un cancer mammaire [41, 42]. Récemment, plusieurs études ont appliqué la chromatographie d’affinité de surface dans le but de caractériser des marqueurs qui seraient utiles dans le diagnostic et le pronostic du cancer du sein [43]. Gonçalves et al., ont mené une analyse, par Seldi-Tof/MS et ont montré une expression différentielle de l’haptoglobine et du fragment C3a du complément [44]. Dans une étude récente, la protéine chitinase 3-Like-1 (CHI3L1) a été caractérisée en tant que marqueur sérique potentiel du cancer du sein dont les taux corrèlent avec le mauvais pronostic et avec une courte durée de survie [45]. Altérations affectant le répertoire des autoanticorps Bien que la détection d’autoanticorps soit une approche encore nouvelle en cancérologie, elle représente aujourd’hui une voie de recherche très attrayante et une stratégie innovatrice ayant des applications potentielles dans le diagnostic et le pronostic des cancers mammaires [46]. De nos jours, les mécanismes moléculaires par lesquels les antigènes secrétés ou libérés par les cellules tumorales Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 engendrent la formation d’anticorps demeurent inconnus. Plusieurs travaux réalisés dans ce contexte suggèrent néanmoins que le niveau d’expression protéique, la localisation anormale de certaines protéines et surtout les modifications post-traductionnelles peuvent représenter des facteurs majeurs responsables du déclenchement d’une telle réponse immunitaire [47]. Plusieurs travaux se sont inscrits dans cette thématique de recherche (tableau 1). À titre d’exemple, les autoanticorps anti-p53 ont été décrits comme étant surexprimés dans de nombreux cancers, dont les cancers mammaires et les cancers colorectaux [48]. Une altération de la concentration sérique des anticorps anti-p53 a été généralement associée à une surexpression de la protéine p53 au sein de la tumeur [49]. La protéine RS/DJ1 serait également impliquée dans le déclenchement d’une réaction auto-immunitaire ainsi qu’à la production d’autoanticorps anti-RS/DJ1 [50]. Zimmermann et al. ont montré l’existence d’autoanticorps anti-cardiolipine et anti-bêta2 glycoproteine-1 dans le cadre des cancers mammaires [51]. Les mécanismes précis gouvernant l’apparition d’une telle auto-immunité ne sont pas encore élucidés. D’autres études rétrospectives ont souligné l’importance des autoanticorps dirigés contre les peroxyredoxines comme étant des marqueurs potentiels de diagnostic, de pronostic et seraient utiles dans la prévention de la maladie. Une étude immuno-protéomique réalisée dans le cadre du cancer du poumon, a montré, en effet, que les autoanticorps anti-peroxyredoxine 1 existent chez 47 % des malades alors que leur fréquence est de 8 % chez les témoins [52]. Fujita et al. ont montré, par ailleurs, que la peroxyredoxine VI se comporterait comme un marqueur de bon pronostic chez les sujets atteints d’un cancer de l’œsophage [53]. La présence d’autoanticorps dirigés contre la manganèse superoxyde dismutase (Mn-SOD) et la protéine disulfide isomérase (PDI) a été également rapportée dans le cadre des cancers mammaires [54]. D’une manière analogue aux peroxyredoxines, de telles protéines sont également exprimées dans diverses conditions de stress oxydatif et au cours du processus de la carcinogenèse. Bien que les mécanismes impliqués dans le développement de ces anticorps demeurent inconnus, leur présence a été reliée à leur taux d’expression élevé au niveau des tissus tumoraux [55]. Les protéines chaperonnes HSP 60 et alpha -crystalline sont deux autres marqueurs protéiques immunoréactifs observés dans le cadre du cancer du sein. Des résultats récents laissent penser que l’alpha -crystalline pourrait constituer une cible de choix pour le contrôle des voies de l’apoptose et une cible moléculaire intéressante pour explorer l’évolution et l’origine des tumeurs mammaires [56]. La protéine HSP60 pourrait également servir comme marqueur de pronostic d’autant plus que son expression 557 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Synthèse corrèle avec la présence de métastases ganglionnaires [57]. Ces résultats laissent penser que les altérations moléculaires menant à une réaction immunitaire dirigée contre des antigènes du système de repliement des protéines peuvent être des marqueurs importants du développement des tumeurs mammaires. D’une manière analogue aux protéines chaperonnes, une immunoréactivité importante a été également observée contre des protéines du cytosquelette. Une réponse humorale dirigée contre la  tubuline a été ainsi décrite chez des patientes tunisiennes souffrant d’un cancer du sein invasif [58]. Une étude menée par Jalbout et al. a signalé également la présence d’autoanticorps dirigés contre cette protéine et a suggéré que de tels autoanticorps peuvent servir comme marqueurs sérologiques importants dans le diagnostic des carcinomes nasopharyngés en Tunisie [59]. Les cytokératines 8 et 18 sont deux autres composantes majeures du cytosquelette et des cibles privilégiées du système immunitaire [58, 60]. Des anticorps dirigés contre les cytokératines 8 et 18 ont été également rapportés dans le sérum de patientes atteintes de cancers mammaires ainsi que chez des sujets sains [58, 61]. Plusieurs travaux laissent penser dans ce contexte, que la présence de tels autoanticorps chez des sujets sains serait un phénomène normal [61]. Bien que le mécanisme responsable de cette immunoréactivité chez les sujets normaux reste à déterminer, cette production d’autoanticorps est probablement due à une mauvaise réorganisation des cytokératines qui peut se produire durant l’apoptose. Il a été suggéré en outre que les antigènes immunodominants du cytosquelette peuvent être la première cible du système immunitaire en présence ou non d’une pathologie maligne [62]. D’autres protéines, participant aux défenses antioxydatives et jouant un rôle crucial dans l’assemblage des composants de la chaîne respiratoire mitochondriale, seraient également à l’origine d’une réponse auto-immunitaire [63]. La prohibitine en est un cas typique et serait impliquée dans le contrôle du cycle cellulaire, dans la différenciation et dans la suppression de la progression tumorale. Elle est, par ailleurs, connue pour ses interactions avec les protéines intervenant dans la régulation du cycle cellulaire tels que Rb/E2F et p53 [63]. Nos travaux ont montré, dans ce cadre, la présence d’autoanticorps dirigés contre cette protéine chez des patientes atteintes d’un cancer du sein [58]. Les protéines hnRNP K et A2/B1 sont deux autres marqueurs protéiques associés, également, à une réponse humorale chez des patientes atteintes de cancers mammaires. Ces protéines sont impliquées dans l’apoptose, l’épissage et le transport des ARNm, ainsi que dans l’activation de c-Myc [64]. Bien que les mécanismes associés au développement de cette immunogénicité ne soient pas encore élucidés, il est probable que des altérations affectant les protéines impliquées dans les voies de 558 l’apoptose soient les éléments responsables du développement de cette réponse humorale [65]. Les sous-types moléculaires des cancers du sein et les marqueurs associés Avec le développement de nouveaux outils biologiques, et notamment l’utilisation de techniques à haut débit, il a été possible d’ajouter à la classification histologique une classification moléculaire des différents types de cancers du sein. Cinq sous-types majeurs ont ainsi été identifiés sur la base de l’expression différentielle d’environ 500 marqueurs à savoir, luminal A, luminal B, basal, ERBB2 et normal [66]. Ces différentes catégories moléculaires présentent des pronostics différents, ce qui apporte un intérêt majeur dans la thérapeutique des cancers mammaires. Le sous-type luminal A correspond à des cancers exprimant les récepteurs aux estrogènes et présente un pronostic plus favorable que le type luminal B (ER+). Le profil protéique du groupe luminal (A, B) est caractérisé par l’expression des cytokératines 8, 18 et 19 avec des formes histologiques particulières (lobulaire, mucineux, carcinome canalaire infiltrant de grades I et II). Le niveau d’expression du marqueur KI67 permet de différencier entre les sous types A et B. Il faut noter que les carcinomes présentant les mutations héréditaires BRCA2 appartiennent à ce groupe moléculaire. D’une manière analogue aux cancers mammaires triple négatifs (RE- RP- HER2-), les cancers basaux n’expriment ni les récepteurs hormonaux ni HER2. Ils surexpriment cependant les régulateurs du cycle cellulaire, notamment les cyclines, la P-cadhérine et CD44 [67]. Les tumeurs de type basal expriment également des marqueurs protéiques tels que l’actine et les cytokératines 5, 6, 14, l’intégrine 4 et MMP-7. Par ailleurs, il est possible de subdiviser le soustype basal en A et B [68]. Le sous-type basal B peut être déterminé par l’expression de marqueurs protéiques tels que la vimentine. Les carcinomes de type basal regroupent les carcinomes de type médullaire, les carcinomes liés à une mutation de BRCA1, les carcinomes canalaires infiltrants (grade 3) et les carcinomes métaplasiques [69]. Le sous type ERBB2 se caractérise par une forte expression de HER2 et l’absence de récepteurs aux estrogènes. Il peut être la cible d’anticorps qui inhibent la voie HER2 tel que le trastuzumab (Herceptin® ) ou un inhibiteur de tyrosines kinases tel que le lapatinib [70]. En pratique clinique, ce type moléculaire correspond aux carcinomes infiltrants de grades 2 et 3. Le sous-type normal présente une expression protéique et génique proche de celle du tissu mammaire normal. Actuellement, il est bien établi que les cancers du sein inflammatoires contiennent les cinq sous-types moléculaires avec une prédominance des cancers basaux et ERBB2 [71, 72]. Les cancers du sein médullaires sont Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Protéomique et cancer du sein exclusivement basaux, alors que les cancers du sein lobulaires seraient de deux types luminal et normal [73]. Bien que d’importants efforts aient été employés afin de caractériser les marqueurs protéiques associés à chaque sous-classe, il reste 10 à 15 % de tumeurs non classées qui n’appartiennent à aucun des groupes précédemment décrits. Des analyses plus approfondies sont ainsi nécessaires afin d’améliorer cette classification moléculaire des cancers mammaires. À terme, l’intégration conjointe de la classification histologique et de la classification moléculaire devrait permettre une meilleure approche des traitements, de la prise en charge des patientes et de la prédiction de la réponse aux différentes thérapies anti-tumorales. Cibles protéiques ayant un impact dans la thérapeutique, le diagnostic et le pronostic des cancers mammaires Autrefois considérées comme des méthodes lourdes, délicates et difficilement reproductibles, les approches protéomiques ont considérablement évolué, ce qui représente un atout capital quant à leur application clinique [74]. Il est aussi fort probable que l’analyse protéomique pourrait se généraliser rapidement en clinique au cours des prochaines années, ce qui pourrait constituer un outil majeur dans le diagnostic des cancers mammaires, le pronostic, le suivi post-thérapeutique et l’appréciation de l’efficacité des traitements. L’application clinique future des biomarqueurs individuels ou regroupés sous forme de panels (profils protéiques) nécessite, cependant, des étapes de validation, de standardisation des variables pré-analytiques et analytiques et de reproductibilité entre les différents travaux [75]. À cela s’ajoutent les obstacles majeurs qu’il faudra résoudre et qui seraient liés à l’hétérogénéité des tumeurs, ainsi qu’à la gestion de l’ensemble des données communes à toutes les analyses. L’identification par des approches protéomiques de marqueurs tumoraux impliqués dans le développement de la pathologie mammaire a permis d’identifier diverses cibles thérapeutiques potentielles pouvant servir à la mise au point de médicaments, dans le diagnostic et le pronostic de cette maladie [76]. Dans ce cadre, Trask et al. ont montré, à la suite d’une étude comparative par 2-DE, que les cellules épithéliales mammaires expriment les kératines K5, K6, K7 et K17, tandis que les cellules tumorales produisent plutôt les kératines K8, K18 et K19 [77]. Une telle altération de l’expression des kératines a été confirmée in vivo sur des masses tumorales mammaires et est actuellement exploitée en histopathologie pour différencier des cellules épithéliales bénignes de cellules épithéliales malignes [77]. L’approche protéomique combinant la 2-DE/Maldi-Tof, a montré aussi une surexpression des protéines du cytosquelette notamment la vimentine, la 5-tubuline et l’actine G Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 dans le cadre des carcinomes canalaires infiltrants mammaires [78]. Ces protéines semblent être impliquées dans l’invasion tumorale et pourraient avoir un rôle dans le pronostic de la maladie. L’annexine-2, la galectine-1 et la tropomyosine-1 semblent aussi avoir un rôle important dans la progression tumorale et seraient potentiellement utiles en tant que cibles thérapeutiques de la maladie [27]. Reddy a montré qu’un domaine transmembranaire de la protéine GRP 78 serait capable de former un complexe avec la pro-caspase 7, bloquant son activation en caspase 7 et inhibant ainsi l’apoptose [24]. La localisation de la protéine cellulaire GRP78 à la surface des cellules cancéreuses offre, par ailleurs, une excellente opportunité pour cibler ce marqueur dans le domaine de la thérapie antitumorale [79]. Une autre étude protéomique, a permis de caractériser la protéine 14-3-3 , comme marqueur précoce de la cancérisation mammaire. La forme 14-3-3 sigma est fortement inhibée dans les carcinomes primaires du sein ainsi que dans des lignées cellulaires tumorales (MCF-7, MDAMB-231). Ces résultats ont permis d’attribuer le rôle de suppresseur de tumeurs à cette protéine [80]. Par ailleurs, Chen et al. [81] ont souligné l’impact thérapeutique de ce marqueur protéique dans la carcinogenèse mammaire. En effet, la protéine 14-3-3 favoriserait l’activation de l’apoptose induite par le célécoxib, inhibiteur de la cyclooxygénase 2. La protéine 14-3-3 , potentiel suppresseur de tumeurs, serait induite à la suite d’une altération de l’ADN de la cellule et son intervention entraînerait un arrêt du cycle cellulaire à la phase G2 [82]. Cette protéine est d’ailleurs inhibée par méthylation dans une grande proportion des carcinomes mammaires suggérant la possibilité d’utiliser cette voie dans le diagnostic et le traitement de la maladie [83]. Une étude réalisée par Han et al. a montré, par ailleurs, que la protéine 14-3-3 représenterait une cible thérapeutique potentielle pouvant affecter l’activité antitumorale de la cisplatine [84]. D’autres études protéomiques ont souligné l’implication des protéines chaperonnes dans la carcinogenèse mammaire. Une étude récente a souligné, dans ce cadre, qu’une surexpression de la protéine HSP90 corrélerait avec une diminution de la survie et serait associée à un statut Her2/neu positif, à la présence de récepteurs ectrogéniques, à une taille tumorale large, un grade SBR élevé et à la présence de métastases ganglionnaires lymphatiques [85]. Par ailleurs, une surexpression de HSP90 au sein des cellules tumorales à la suite d’une induction par le facteur de croissance FGF-2 a été décrite [86]. L’utilisation d’un inhibiteur spécifique de HSP90, la geldanamycine, a montré que l’expression de cette protéine chaperonne serait nécessaire à la stimulation mitogénique des cellules MCF7 par le facteur FGF-2. Ces résultats montrent ainsi le rôle important joué par la HSP90 dans le contrôle de la croissance des cellules tumorales mammaires ouvrant ainsi la voie 559 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Synthèse vers des applications thérapeutiques ciblant cette protéine moyennant des inhibiteurs spécifiques [86]. D’après nos travaux, nous avons noté aussi une surexpression d’autres protéines chaperonnes, notamment la calréticuline dans des carcinomes canalaires infiltrants mammaires [78]. Des travaux récents soulignent dans cette voie que la transfection des cellules tumorales mammaires MCF7 par le gène de la calréticuline et la présentation de cette protéine à la surface des cellules rendaient celles-ci plus susceptibles à l’apoptose immunogénique en comparaison à des cellules témoins [87]. Il est aussi intéressant de noter que des agents cytotoxiques tels que les anthracyclines seraient capables d’induire l’exposition de la calréticuline à la surface des cellules tumorales en voie d’apoptose facilitant ainsi leur phagocytose par les cellules dendritiques [88]. L’activateur du plasminogène de type urokinase (uPA) et son inhibiteur principal (PAI-1) sont également des marqueurs importants dans le cadre de la carcinogenèse mammaire. En effet, le complexe uPA-PAI-1 joue un rôle important dans l’invasion tumorale, la prolifération, l’adhésion, la migration cellulaire et dans la néoangiogenèse tumorale. Ce complexe permet aussi de classer les patientes sans envahissement ganglionnaire et post-ménopausées (ER+, HER-2, grade II) en groupes pronostiques distincts [89]. La valeur pronostique d’uPA-PAI-1 est atteinte avec un niveau de preuve élevé (LOEI). La valeur prédictive de réponse à une chimiothérapie de ce complexe atteint toutefois un niveau intermédiaire (LOEII) et reste à vérifier, notamment avec un suivi des sujets étudiés. Par ailleurs, d’autres études ont montré une corrélation positive entre les concentrations sériques et tissulaires du facteur VEGF et la surexpression de la protéine P53. Bien que des étapes de validation soient nécessaires, ce facteur de croissance pourrait être un marqueur utile à exploiter en parallèle aux standards cliniques, puisqu’il représente l’une des molécules clés de l’angiogenèse [90-92]. Le bévacizumab (Avastin® ), anticorps monoclonal ciblant le facteur VEGF inhiberait, en effet, sa liaison avec son récepteur spécifique (VEGF-R) et entraînerait une régression des vaisseaux sanguins et un arrêt de la croissance tumorale [93]. Hogdall et al. ont signalé, par ailleurs, la surexpression d’une protéine plasmatique, la tétranectine chez des patientes ayant un carcinome de l’ovaire ou un carcinome métastasique du sein. Corrélant avec le taux de survie, la tétranectine serait un bon marqueur qui pourrait être inclus dans de futures études cliniques [94, 95]. D’autres travaux ont noté une surexpression de HER-2/neu chez des patientes atteintes de cancers mammaires qui serait associée à l’agressivité tumorale [96, 97]. Actuellement, un anticorps monoclonal, le trastuzumab (Herceptin® ), est utilisé en thérapie anticancéreuse et permet d’inhiber la fixation de Her2/neu sur son récepteur. Ce traitement 560 est administré en situation adjuvante chez des patientes atteintes de cancers mammaires et permet de diminuer le risque de rechute à deux ans de 36 % mais n’augmente pas, cependant, la survie globale [98, 99]. L’utilisation de l’Herceptin® dans le traitement du cancer du sein métastatique en association avec la chimiothérapie montre une amélioration du taux de survie chez les patientes. Les données disponibles dans la littérature montrent, par ailleurs, que le dosage des concentrations sériques de HER-2/neu devrait prendre une place plus importante à l’avenir dans la surveillance des patientes atteintes de cancers mammaires [100]. D’une manière analogue à HER-2/neu, une surexpression du récepteur d’estrogène (RE) a été également observée dans le cancer du sein [101]. Ce marqueur représente, actuellement, une cible privilégiée de l’hormonothérapie, qui agit soit par arrêt de la sécrétion du ligand ectrogénique, soit par interférence avec l’interaction ligand-récepteur [102]. Cette cible continue de faire l’objet d’intenses recherches visant à inhiber la prolifération tumorale. De même, les récepteurs du facteur de croissance épidermique (R-EGF) peuvent jouer un rôle clé dans le traitement des cancers mammaires. Deux approches thérapeutiques visant spécifiquement les récepteurs d’EGF sont particulièrement intéressantes à savoir les anticorps monoclonaux anti-REGF (Cetuximab® et Theracim® ) et les inhibiteurs des tyrosines kinases [103]. Avec l’avènement des nouveaux outils de la protéomique, notamment les techniques de protéomique à haut débit, il devient aussi possible de déterminer une signature moléculaire d’une tumeur donnée (profil protéomique) associant une combinaison spécifique de marqueurs déterminés. De telles signatures, en association avec les paramètres clinicopathologiques, devraient permettre le dépistage de la maladie à un stade précoce précédant l’apparition des signes cliniques. La caractérisation de tels profils protéiques associant divers marqueurs tumoraux ayant un intérêt dans le pronostic et le diagnostic revêt également un intérêt considérable dans la thérapeutique des cancers mammaires. Ce champ d’investigation est actuellement dominé par la technologie de type Seldi-Tof [104]. De nombreuses études ont utilisé cette approche afin d’identifier des signatures tumorales caractérisant différents types de cancers, notamment les cancers de l’ovaire, du pancréas, du foie, de la prostate et de la vessie [105]. Cette technique présente cependant un handicap majeur qui relève de la difficulté à identifier ultérieurement les protéines constituant les signatures protéomiques. Les premiers succès de cette méthode ont été enregistrés dans le cadre du cancer de l’ovaire et lors de la différentiation du cancer de la prostate de l’hyperplasie prostatique bénigne [106]. Dans le cadre des cancers mammaires, de nombreuses études comparatives ont permis d’identifier des Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Protéomique et cancer du sein profils protéiques sériques ayant une sensibilité variant de 76-96 % et une spécificité de 85-93 % pouvant différencier les patientes atteintes de cancers mammaires et les témoins [107]. Une étude rétrospective sur 169 sérums (103 échantillons issus de patientes ayant un cancer mammaire et 66 extraits de contrôles saines) a montré une surexpression de trois marqueurs sériques : breast cancer protein 1 (BC1 ; 4,3 kDa), breast cancer protein 2 (BC2 ; 8,1 kDa) et breast cancer protein 3 (BC3 ; 8,9 kDa) [108]. En reprenant la même méthodologie, une autre étude réalisée sur 89 sujets (49 patientes et 40 contrôles) a montré, au contraire, la présence d’un seul pic de 8 129 Da pouvant correspondre à BC2, ainsi que la présence de deux autres pics protéiques nommés BC1a (4 286 Da) et BC1b (4 302 Da) [109]. Une seconde étude, portant sur 176 sérums (93 patientes et 83 contrôles) a permis d’identifier le marqueur BC1 comme correspondant au fragment de la chaîne lourde H4 de l’inhibiteur inter-alpha de la trypsine ; les pics BC2 et BC3 dérivent d’une même protéine issue du système du complément, à savoir, la protéine C3a. BC2 représenterait une forme clivée de C3a alors que BC3 serait la protéine C3a, délestée d’une arginine en position C-terminale [110]. Dans le même cadre, Hu et al. ont identifié un panel de 4 marqueurs (17,3, 26,2, 5,7 et 8,9 kDa) à partir d’une série de 132 sérums [111]. Les profils protéomiques établis par Becker ont révélé une signature protéique présentant 107 pics, qui serait caractéristique des patientes porteuses d’une mutation du gène BRCA1 [112]. D’après cette étude, certains pics ayant une masse moléculaire de 4 285 et 4 306 Da pourraient correspondre aux marqueurs BC1a et BC1b retrouvés dans le cadre d’autres travaux [109, 110]. L’approche Seldi-Tof a été appliquée également au pronostic et au suivi thérapeutique. En effet, une étude portant sur 98 patientes atteintes d’un cancer mammaire a pu identifier une signature composée de six pics permettant de prédire l’envahissement ganglionnaire métastatique [113]. Une autre étude protéomique a permis d’identifier un panel protéique complexe formé de 40 pics permettant l’appréciation du pronostic. Parmi les protéines identifiées on retrouve l’haptoglobine, le fragment C3a du complément, la transferrine, les apolipoprotéines C1 et A1 [44]. Une surexpression conjointe de l’ubiquitine et de la chaîne légère de la ferritine au niveau d’extraits cytosoliques pourrait aussi être associée à un bon pronostic dans le cadre des cancers mammaires [43]. acteurs moléculaires associés au développement et à la progression des cancers mammaires. Plusieurs études ont montré cependant que l’impact de marqueurs protéiques individuels dans le diagnostic, le pronostic ou la thérapeutique reste négligeable. Ainsi, il devient de plus en plus évident que l’association de plusieurs marqueurs identifiés par des approches protéomiques ou génomiques dans des panels protéiques puisse avoir un impact meilleur dans le diagnostic, la classification et le suivi des patientes. Une étude menée par Bini et al. a montré, en effet, après comparaison avec les banques de données (Swiss-2D Page), qu’un profil protéique particulier associant divers marqueurs tumoraux (GRP94, GRP78, GRP75, HSP60, calréticuline, PDI, PPIA, aldolase, glycéraldehyde 3P déshydrogénase, thiorédoxine, cytochrome c oxydase, -tubuline, MIF) serait un indicateur d’un état néoplasique mammaire [19]. D’autres travaux ont recherché par l’intermédiaire de puces tissulaires ou tissue microarrays (TMA) l’impact de détecter plusieurs marqueurs protéiques cellulaires à la fois sur le diagnostic et le suivi thérapeutique des patientes ayant un cancer mammaire. A titre d’exemple, Charafe-Jauffret et al. ont étudié l’expression de 8 protéines (E-cadhérine, EGFR, récepteurs hormonaux ER et EP, MIB1, ERBB2, MUC1 et p53) sur une série de 80 tumeurs inflammatoires du sein, qu’ils ont comparé ensuite à une série témoin de 552 tumeurs mammaires non inflammatoires [114]. À la suite d’une analyse multivariée, ils ont établi un phénotype inflammatoire associant cinq marqueurs protéiques incluant l’E-cadhérine, les récepteurs hormonaux, MIB1, HER2 et MUC1, ce qui rend possible le diagnostic du cancer du sein inflammatoire dans 90,5 % des cas. Par ailleurs, l’expression d’un panel de 33 marqueurs protéiques montre qu’une signature protéique associant 9 marqueurs hautement prédictifs du risque métastatique (SHARP-2, STAT1, eIF4E, pmapKAPk-2, pAKT, caveolin, VEGF, FGF-1 et CK2␣) permet de classer 82,32 % [115] des patientes avec une sensibilité de 92,55 % et une spécificité de 81,59 %. Dans le même contexte, Desmetz et al. ont montré que l’étude de la réponse auto-immunitaire en considérant un panel d’antigènes tumoraux augmentait la sensibilité du diagnostic du cancer du sein [116]. Il apparaît d’après cette étude que la combinaison de 5 antigènes tumoraux (PPIA, PRDX2, FKBP52, HSP60 et MUC1) au sein d’un même panel permettait de différencier des patientes présentant des stades non avancés de sujets sains. Intérêt de l’identification de signatures moléculaires (panels protéiques) dans le cadre des cancers mammaires Conclusion À l’heure actuelle, les approches protéomiques en combinaison avec les études immunohistochimiques ont largement contribué à la caractérisation de nouveaux Ann Biol Clin, vol. 70, n◦ 5, septembre-octobre 2012 L’approche protéomique représente actuellement un exploit extraordinaire et occupe une position clé dans la biologie moderne. Les approches protéomiques actuelles présentent cependant certaines limites. En effet, les altérations 561 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 08/02/2017. Synthèse affectant des cibles primaires faiblement abondantes (proou anti-oncogènes, protéines membranaires) sont souvent difficiles à mettre en évidence par les approches actuelles. Une autre limite serait liée aux problèmes de validation, de standardisation des variables, d’hétérogénéité des résultats ainsi qu’à la gestion globale de l’ensemble des données communes à toutes les analyses. En dépit de ces handicaps majeurs et bien que des validations dans des études cliniques futures soient nécessaires, les explorations protéomiques ont abouti ces dernières années à l’émergence de nouveaux acteurs moléculaires susceptibles de mieux prédire le potentiel évolutif de la maladie. La protéomique a également ouvert des perspectives prometteuses aussi bien en recherche fondamentale pour une meilleure connaissance des mécanismes moléculaires contrôlant le cycle cellulaire, qu’en biomédecine pour l’identification de nouveaux marqueurs liés à la cancérogenèse et à la thérapie clinique. Grâce à de tels marqueurs, la recherche de nouvelles voies thérapeutiques ciblées, malgré l’hétérogénéité des tumeurs, viendra sans doute, dans l’avenir, augmenter considérablement les chances de traiter les cancers mammaires. L’utilisation combinée de ces nouvelles approches avec les techniques traditionnelles de diagnostic des cancers mammaires pourrait permettre, à terme, une détection plus précoce des tumeurs et mener à une meilleure prise en charge des patientes. Conflits d’intérêts : 9. Garrisi VM, Abbate I, Quaranta M, Mangia A, Tommasi S, Paradiso A. SELDI-TOF serum proteomics and breast cancer : which perspective ? Expert Rev Proteomics 2008 ; 5 : 779-85. 10. Bakry R, Rainer M, Huck CW, Bonn GK. Protein profiling for cancer biomarker discovery using matrix-assisted laser desorption/ionization time-of-flight mass spectrometry and infrared imaging : a review. Anal Chim Acta 2011 ; 690 : 26-34. 11. Berthier A, Seguin S, Sasco AJ, Bobin JY, De Laroche G, Datchary J, et al. 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