DS°2 ( le 18/09/2010) PB 1 : IMAGES ET NOYAUX ITÉRÉS (d`après
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DS°2 ( le 18/09/2010) PB 1 : IMAGES ET NOYAUX ITÉRÉS (d`après
PSI* 10-11 – DS N°2 – DS°2 ( le 18/09/2010) PB 1 : IMAGES ET NOYAUX ITÉRÉS (d’après INA 1994) Notations valables pour tout le problème : • n désigne un entier supérieur ou égal à 2 et E est un espace vectoriel de dimension n sur R . • f est un endomorphisme de E . • On pose f 0 = IdE (application identique de E ) et, pour tout entier k supérieur ou égal à 1 , on pose f = f ◦ f k−1 . k PARTIE A : Le but de cette partie est de démontrer que, pour tout endomorphisme f de E , il existe un entier p qui vérifie : ¨ 1¶p¶n (1) E = Ker f p ⊕ Im f p 1. Dans cette question, f est un endomorphisme bijectif de E . Donner une valeur de p satisfaisant (1). Justifier la réponse. 2. Exemple 1 : Dans cette question, n = 3 , E est l’espace vectoriel R3 rapporté 4 l’endomorphisme représenté dans cette base par la matrice A = −2 −4 à une base (e1 , e2 , e3 ) et f est −1 5 −1 −1 1 −5 a) Déterminer une base de Ker f et une base de Im f . Peut-on choisir p = 1 ? b) Déterminer une base de Ker f 2 et une base de Im f 2 . Justifier l’égalité E = Ker f 2 ⊕ Im f 2 . 3. Exemple 2 Dans cette question, n = 4 , E est l’espace vectoriel R4 rapporté à une base (e1 , e2 , e 3 , e4 ) , m est un para 0 −1 0 0 0 0 0 m mètre réel et f est l’endomorphisme représenté dans cette base par la matrice Am = 1 0 −m −1 0 1 0 0 a) Déterminer une base de Ker f et une base de Im f . Peut-on choisir p = 1 ? On discutera selon les valeurs de m . b) Déterminer le plus petit entier p vérifiant (1). 4. Étude du cas général Dans cette question, on suppose que l’endomorphisme f n’est pas bijectif. ( Ker f k ⊂ Ker f k+1 a) Soit k un entier naturel, justifier : Im f k ⊃ Im f k+1 b) Pour tout entier naturel k , on note ak la dimension de Ker f k . Montrer que la suite (ak ) est croissante. c) Soit F l’ensemble des entiers naturels k tels que ak = ak+1 . Montrer que F est un ensemble non vide. d) En déduire l’existence d’un entier p , supérieur ou égal à 1, qui vérifie les deux conditions : pour tout entier k vérifiant 0 ¶ k ¶ p − 1 , on a : Ker f k 6= Ker f k+1 et Ker f p = Ker f p+1 . Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 1/5 7 octobre 2010 – DS N°2 – PSI* 10-11 e) Montrer que pour tout entier k supérieur ou égal à p , on a Ker f k = Ker f p . f) Déduire de ce qui précède l’égalité : E = Ker f p ⊕ Im f p . Dans toute la suite du problème, p désigne le plus petit entier vérifiant (1) et on admet que c’est celui qui a été obtenu à la question 4 de la partie A. PARTIE B : Dans cette partie, on étudie deux cas particuliers. 1. a) On suppose p = n . Montrer que f n est l’endomorphisme nul. Quelle est la dimension de Ker f ? b) Un exemple Dans cette question, n = 3 , E est l’espace vectoriel R3 rapporté à une base (e1 , e2 , e3 ) et f est 1 0 −1 l’endomorphisme représenté dans cette base par la matrice −1 −2 3 0 −1 1 f (ǫ1 ) = 0 f (ǫ2 ) = ǫ1 Déterminer une base (ǫ1 , ǫ2 , ǫ3 ) de E telle que : f (ǫ3 ) = ǫ2 Écrire la matrice de f dans cette base et vérifier que p = 3 . 2. On suppose ici que p est supérieur ou égal à 2 et que l’on a de plus : Ker f p = E . a) Montrer que pour tout entier k vérifiant 0 ¶ k ¶ p − 1 , on peut définir un sous-espace vectoriel, non réduit au vecteur nul, supplémentaire de Ker f k dans Ker f k+1 . b) En déduire l’existence d’une base de E dans laquelle f est représentée par une matrice triangulaire supérieure dont tous les termes de la diagonale sont nuls. c) On reprend l’exemple de la question 3 de la partie A, avec m = 0 . Déterminer, par permutation des vecteurs e1 , e2 , e3 et e4 , une base dans laquelle la matrice de l’endomorphisme associé à A0 a les propriétés définies à la question 2.b . PARTIE C : Le but de cette partie est la détermination de p lorsque f vérifie une certaine équation polynômiale. a désigne un réel non nul et f est un endomorphisme de E qui vérifie : f 6= aIdE f n−1 6= 0 (2) n−1 ◦ ( f − aIdE ) = 0 f ∀k ∈ N, (0 ¶ k ¶ n − 2) =⇒ f k ◦ ( f − aIdE ) 6= 0 1. Question réservée aux 5/2 Montrer que 0 et a sont des valeurs propres de f et que ce sont les seules. 2. a) Montrer que pour tout entier naturel k , on a : Ker f k ∩ Ker( f − aIdE ) = {0} . b) En déduire que Ker f n−1 et Ker( f − aIdE ) sont supplémentaires dans E (on pourra considérer leurs dimensions et utiliser l’égalité f n−1 ◦ ( f − aIdE ) = 0 ). 3. On se propose ici de démontrer l’égalité p = n − 1 . a) Supposant vérifiée l’hypothèse p < n − 1 , justifier qu’alors Ker f p et Ker( f − aIdE ) sont supplémentaires dans E . En déduire une contradiction avec (2). b) Montrer que p ne peut être égal à n et conclure. Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 2/5 7 octobre 2010 – DS N°2 – PSI* 10-11 PB 2 : GROUPES MULTIPLICATIFS DE MATRICES (d’après X 1986) Toutes les matrices considérées dans ce problème sont à coefficients réels. On note M n(R) l’algèbre de celles d’entre elles qui sont carrées à n2 éléments (n¾1) et, pour toute matrice A ∈ M n (R) , on identifie A et l’endomorphisme de Rn qu’elle définit dans la base canonique de cet espace, ce qui autorise à considérer l’image Im A et le noyau Ker A de la matrice. Pour tout exposant entier d¾1 on définit Ad par Ad = AAd−1 , avec A0 = In , matrice unité de l’algèbre M n (R) . Pour toute matrice A ∈ M n (R) inversible, c’est-à-dire appartenant au groupe linéaire de GLn (R) , on note A−1 l’inverse de A . Question préliminaire : Démontrer que, si A et B sont deux matrices de M n (R) : rg(AB) ¶ min(rg A, rg B) Que peut-on dire si l’une des matrices A ou B est inversible ? I Dans cette partie, on considère un groupe multiplicatif G non réduit à {0} , et contenu dans M n(R) . On souligne qu’en général G n’est pas un sous-groupe de GLn (R) et peut ainsi contenir des matrices de rang r < n . Cependant toute matrice A ∈ G admet, pour la multiplication des matrices, un inverse dans G ; on notera A′ cet inverse. Autrement dit, il existe dans G un élément neutre E , éventuellement différent de In , et tel que, pour tout A ∈ G , on ait AE = EA = A et AA′ = A′ A = E . 1. Montrer que tous les éléments de G ont le même rang r ¾ 1 . 2. a) Montrer que Rn est la somme directe de Im E et de Ker E . b) Montrer que si r < n , alors E est semblable à une matrice de la forme Ir 0 0 0 où I r est la matrice unité de M r (R) . Que vaut E si r = n ? c) En déduire que, si r < n , toute matrice A ∈ G est semblable à une matrice de la forme A1 0 0 0 où A1 ∈ GLr (R) . Pour chaque entier r ∈ [[1, n]] , caractériser les groupes G de matrices de rang r à l’aide des sousgroupes de GL r (R) . 3. a) Soit A une matrice non nulle de M n (R) . Établir l’équivalence des cinq propriétés suivantes : (i) A appartient à un groupe multiplicatif G . (ii) A et A2 ont le même rang. (iii) A et A2 ont la même image. (iv) A et A2 ont le même noyau. (v) Rn est somme directe de Im A et Ker A b) Donner, pour n = 2 , un exemple de matrice non nulle n’appartenant à aucun sous-groupe multiplicatif de M2 (R) . c) Prouver que, pour que les cinq propriétés de I.3.a soient vérifiées par A , il faut et il suffit qu’il existe une matrice X ∈ M n(R) telle que : AX = XA , X2 A = X et A2 X = A . d) Établir que dans ce cas la matrice X est unique. Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 3/5 7 octobre 2010 PSI* 10-11 – DS N°2 – ′ e) Comparer X à A′ et en déduire, avec les notations du I.2.c que A est semblable à A−1 0 1 0 0 où A−1 1 est l’inverse de A1 dans GL r (R) . 4. Pour A fixé, A′ dépend-il du groupe G auquel A appartient ? B1 B2 ∈ M n (R) avec B1 ∈ GL r (R) et r < n . Montrer que B appartient à un groupe a) Soit B = 0 0 C1 C2 ′ multiplicatif de matrices et que B est de la forme où on calculera C1 ∈ GL r (R) et C2 en 0 0 fonction de B1 et B2 . 1 2 1 b) Calculer A′ pour A = 2 4 2 ∈ M3 (R) . 1 0 0 II Dans cette partie, on se fixe une matrice A ∈ M n (R) et on cherche les matrices X ∈ M n (R) vérifiant les égalités et X2 A = X AX = XA et telles que, de plus, il existe un entier i ¾ 0 pour lequel Ai+1 X = Ai . 1. a) Établir que pour tout entier ℓ ¾ 0 on a Xℓ+1 Aℓ = X. b) Soit Y une matrice de M n (R) qui commute avec A et qui vérifie les égalités Y2 A = Y et, pour un entier j¾0 convenable, A j+1 Y = A j ; montrer que le produit Xm+1 Am+1 Y est commutatif pour m entier assez grand. En déduire l’unicité de X. c) Quelle est la matrice X dans chacun des deux cas Im A = Rn et Im A = Im A2 6= {0} ? d) Quelle est la matrice X si A est nilpotente ? 2. Dans toute la fin de cette partie II, on suppose que A n’est pas nilpotente et n’appartient pas à GLn (R) . a) Le résultat de cette question est admis : il a été démontré dans le Problème I ! ! Montrer que la suite Im Ak k∈N est stationnaire à partir d’un certain indice k et que Rn est somme directe de Im Ak et de Ker Ak . b) Soit s le rang de Ak . L’entier s peut-il être égal à 0 ou à n ? établir l’existence d’une matrice R ∈ GLn (R) telle que : −1 R C1 AR = 0 0 N1 où C1 ∈ GLs (R) et N1k = 0 . En posant : C C=R 1 0 0 R−1 0 0 0 et N = R R−1 0 N1 calculer CN et NC , comparer A et C + N , ainsi que Im C et Im C2 . c) En déduire l’existence de la matrice X, qu’on notera désormais A′′ , en comparant cette matrice à C′ . La fin du problème est réservée aux 5/2 ! Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 4/5 7 octobre 2010 PSI* 10-11 – DS N°2 – d) Comparer les valeurs propres de A′′ à celles de A . 3. Soit p un polynôme à coefficients réels. a) Quelles valeurs doivent avoir les polynômes matriciels p(C1 ) et p(N1 ) pour que p(A) = A′′ ? b) Soit q1 le polynôme caractéristique de C1 . Montrer qu’il existe deux polynômes u et v d’une variable ξ à coefficients réels tels que u(ξ)q1 (ξ) + v(ξ)ξi+1 = 1 . En déduire à l’aide de v l’expression d’un polynôme p tel que p(A) = A′′ . c) Quelle relation y a-t-il entre q1 et le polynôme caractéristique q de A ? Décrire une méthode de calcul de A′′ = p(A) et appliquer cette méthode au cas de 0 1 A= 0 0 ⋆ ⋆ ⋆ 0 0 1 0 ⋆ ⋆ ⋆ 0 0 0 0 0 −1 1 2 ⋆ ⋆ ⋆ ⋆ Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 5/5 7 octobre 2010