Comparaison des pancréatites canines et félines
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Comparaison des pancréatites canines et félines
Laboratoire IDEXX Alfort Comparaison des pancréatites canines et félines CHIEN C H AT Profil Âge : moyen à âgé Sexe : mâle ou femelle Races prédisposées : Schnauzers, Yorkshire, caniches Âge : âge moyen à âgé Sexe : mâle ou femelle Races prédisposées : peut-être les siamois Poids Souvent obèse Souvent amaigri ou historique de perte de poids Prévalence 1,0 % de 9 342 chiens autopsiés [1] > 90 % des cas non diagnostiqués (résultats d’une étude récente sur autopsies) [2] 0,6 % de 6 504 chats autopsiés [1] 67 % des chats autopsiés (45 % des chats en bonne santé) [3] Facteurs de risque Médicaments : Bromure de potassium, azathioprine, furosémide, tétracycline, aspirine, sulfamide, L-asparaginase, toxicose au zinc Alimentation : Aliments gras; consommation excessive d’aliments Médicaments : Organophosphates Agents infectieux : Toxoplasma gondii, douve pancréatique (Eurytrema procyonis), douve hépatique (Amphimerus pseudofelineus); Virus : PIF, herpesvirus, calicivirus VS Alimentation : Pas de rôle des aliments gras chez le chat Hypertriglycéridémie Hypercalcémie Traumatisme contondant Maladies concomitantes courantes Hyperlipidémie héréditaire chez les schnauzers nains Lipidose hépatique Cholangiohépatite Maladie intestinale inflammatoire Diabète sucré Signes cliniques* Anorexie Vomissements Faiblesse Léthargie Anorexie/diminution de l’appétit Déshydratation Perte de poids Ictère Vomissements Fièvre Douleur abdominale Diarrhée Masse abdominale palpable Hémogramme* Thrombocytopénie Neutrophilie avec déviation à gauche Anémie Biochimie* Augmentation des enzymes hépatiques Urémie Déséquilibres électrolytiques Hyperbilirubinémie Amylasémie et lipasémie Sensible à 55 % [4] Spécifique si la concentration est 2 à 3 fois supérieure à la limite supérieure de l’intervalle de référence. Non spécifiques Identifient une obstruction, la présence de corps étrangers radio-opaques, etc. Clichés radiographiques Non spécifiques Identifient une obstruction, la présence de corps étrangers radio-opaques, etc. Non spécifiques Identifient une obstruction, la présence de corps étrangers radio-opaques, etc. Échographie abdominale Sensible jusqu’à 68 % [6] Spécificité élevée avec un technicien expérimenté Sensible à 24 à 67 % [7,8] Spécifique à 73 % [7] TLI Sensible à 33 % [4] Sensible à 28 % [7] Spécifique à 75 % [7] Lipases spécifiques pancréatiques Spec cPL®/ SNAP® cPL™/Spec fPL™ Sensibles à 82 % [9] Spécifiques à plus de 95 % [10,11] Sensibilité générale de 67% [7] 54 % pour les cas légers 100 % pour les cas graves Spécificité générale de 91% [7] 67 % pour les chats symptomatiques 100 % pour les chats en bonne santé Traitement Fluides et électrolytes: réhydratation, perfusion pancréatique, correction des déséquilibres acidobasiques et électrolytiques Analgésiques : administrer de manière systématique Antiémétiques : contrôlent les vomissements pour permettre un soutien nutritionnel Soutien nutritionnel : levée de l’interdiction « rien par voie orale »; alimentation pauvre en graisses par voie orale ou par sonde. Fluides et électrolytes : réhydratation, perfusion pancréatique, correction des déséquilibres acidobasiques et électrolytiques Analgésiques : administrer de manière systématique. Antiémétiques : contrôlent les vomissements pour permettre un soutien nutritionnel. Soutien nutritionnel : l’interdiction « rien par voie orale » est déconseillée; la teneur en graisses de l’alimentation est secondaire; habituellement, une alimentation par sonde est nécessaire. Plasma: fournit des facteurs de coagulation, des antiprotéases, des α-macroglobulines. Colloïdes : améliorent la pression oncotique pour une meilleure perfusion pancréatique. Anti-acides : en cas de signes d’hémorragie digestive. Antibiotiques : rarement indiqués. Cobalamine (vitamine B12): carence fréquente en cas de maladie gastro-intestinale concomitante. Glucocorticoïdes : supposés bénéfiques, notamment en cas de maladie chronique; ne sont pas contre-indiqués pour traiter les troubles concomitants. Stimulants de l’appétit Traitement des maladies concomitantes (p. ex. fournir de l’insuline en cas de diabète). Hyperlipidémie (p. ex. héréditaire chez les schnauzers nains) Hypercalcémie Hypothyroïdisme Hypercorticisme Traumatisme contondant Douleur abdominale Déshydratation Diarrhée Anémie non régénérative Leucocytose Leucopénie Hypoalbuminémie Hypercholestérolémie Hypoglycémie Hyperglycémie Spécifique à 65 % [4] Plasma : fournit des facteurs de coagulation, des antiprotéases, des α-macroglobulines. Colloïdes : améliorent la pression oncotique pour une meilleure perfusion pancréatique. Anti-acides : en cas de signes d’hémorragie digestive. Antibiotiques: rarement indiqués. Augmentation des enzymes hépatiques Hyperbilirubinémie Hyperglycémie Urémie Déséquilibres électrolytiques Hypocalcémie *Classement des observations par ordre décroissant de fréquence. Pour les signes cliniques chez le chien, consulter la référence [4]. Pour les signes cliniques chez le chat, consulter la référence [12]. Les références sont en page 2. Références 1. Hänichen T, Minkus G. Retrospektive Studie zur Pathologie der Erkrankungen des exokrinen Pankreas bei Hund und Katze. Tierärztl Umschau. 1990;45:363–368. 2. Newman S, Steiner J, Woosley K, et al. Localization of pancreatic inflammation and necrosis in dogs. J Vet Intern Med. 2004;18:488–493. 3. Goosens, MC, Nelson RW, Feldman EC, Griffey SF. Response to insulin treatment and survival in 104 cats with diabetes mellitus (1985–1995). J Vet Intern Med. 1998;12:1–6. 4. Mansfield CS, Jones BR. Plasma and urinary trypsinogen activation peptide in healthy dogs, dogs with pancreatitis and dogs with other systemic diseases. Aust Vet J. 2000;78:416–422. 5. Parent CR, Washabau J, Williams DA, et al. Serum trypsin-like immunoreactivity, amylase, lipase in the diagnosis of feline acute pancreatitis. J Vet Intern Med. 1995;9:194. 6. Hess RS, Saunders HM, Van Winkle TJ, et al. Clinical, clinicopathologic, radiographic, and ultrasonographic abnormalities in dogs with fatal acute pancreatitis: 70 cases (1986–1995). J Am Vet Med Assoc. 1998;213:665–670. 7. Forman MA, Marks SL, De Cock HE, et al. Evaluation of serum feline pancreatic lipase immunoreactivity and helical computed tomography versus conventional testing for the diagnosis of feline pancreatitis. J Vet Intern Med. 2004;18:807–815. 8. Gerhardt A, Steiner J, Williams D, et al. Comparison of the sensitivity of different diagnostic tests for pancreatitis in cats. J Vet Intern Med. 2001;15:329–333. 9. Steiner JM, Broussard J, Mansfield CS, Gumminger SR, Williams DA. Serum canine pancreatic lipase immunoreactivity (cPLI) concentrations in dogs with spontaneous pancreatitis [ACVIM Abstract 10]. J Vet Intern Med. 2001;15:274. 10. Steiner JM, Broussard J, Teague SR, Chandler M, Williams DA. Serum canine pancreatic lipase immunoreactivity (cPLI) concentrations in dogs with gastritis. Proceedings from: 13th ECVIM-CA Congress; September 4–6, 2003; Uppsala, Sweden. 11. Carley S, Robertson JE, Newman SJ, Steiner JM, Kutchmarick D, Relford RL. Specificity of canine pancreas-specific Lipase (Spec cPL) in dogs with a histologically normal pancreas [ACVIM Abstract 150]. J Vet Intern Med. 2008;22:746. 12. Hill RC, Van Winkle TJ. Acute necrotizing pancreatitis and acute suppurative pancreatitis in the cat. A retrospective study of 40 cases (1976–1989). J Vet Intern Med. 1993;7:25–33. L’information comprise dans ce document a été élaborée uniquement dans l’intention de fournir un guide général. De même que pour tout diagnostic et traitement, il est nécessaire d’utiliser toutes les informations résultant de l’examen clinique complet du patient, l’histoire, l’anamnèse, et les résultats de laboratoire. Par respect des programmes de traitement ou de suivis, il est important de se référer aux recommandations des fabricants pour la description complète des posologies, indications, interactions et précautions d’emploi. Laboratoire IDEXX Alfort