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LES PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE Doc. 1 L’élection du président de la République, un temps fort de la vie politique française « L’élection au suffrage universel direct du Président, institution-pivot de la Ve République, rythme la vie politique française. Le choix du chef de l’État est l’occasion de débattre des principaux enjeux nationaux. Promulguée le 4 octobre 1958, la Constitution de la Ve République a fait du chef de l’État la “clef de voûte des institutions”, selon le mot célèbre de Michel Debré. Le président de la République, personnage traditionnellement effacé sous les IIIe et IVe Républiques, devient le principal acteur politique du pays. La personnalité du général de Gaulle comme sa pratique du pouvoir confèrent une importance et une visibilité particulières à la fonction présidentielle. Mais c’est avec la réforme qu’il soumet aux Français en 1962 qu’elle acquiert véritablement une force politique qui dépasse son titulaire : l’élection directe au suffrage universel. L’élection présidentielle devient dès lors le moment fort de la vie politique nationale, à l’occasion duquel sont posées les principales questions et se dessinent les orientations à moyen et long termes. C’est l’élection des grandes alternances, comme celle qui amène la gauche au pouvoir pour la première fois sous la Ve République avec l’élection de François Mitterrand en 1981. C’est aussi l’élection des surprises, de la mise en ballottage du général de Gaulle en 1965, à la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour en 2002. » Site Internet de La Documentation française, www.ladocumentationfrancaise.fr, 2007. Doc. 2 La longue histoire des présidents de la République IIe République • Louis Napoléon Bonaparte (1848-1852) IIIe République • Adolphe Thiers (1871-1873) • Patrice de Mac Mahon (1873-1879) • Jules Grévy (1879-1887) • Marie-François Sadi Carnot (1887-1894) • Jean Casimir-Perier (1894-1895) • Félix Faure (1895-1899) • Émile Loubet (1899-1906) • Armand Fallières (1906-1913) • Raymond Poincaré (1913-1920) • Paul Deschanel (février-septembre 1920) • Alexandre Millerand (1920-1924) • Gaston Doumergue (1924-1931) • Paul Doumer (1931-1932) • Albert Lebrun (1932-1940). Réélu en 1940, mais le maréchal Pétain s’empare du pouvoir jusqu’en 1944. 1 IVe République • Vincent Auriol (1947-1954) • René Coty (1954-1958) Ve République • Charles de Gaulle (1958-1965). • Georges Pompidou (1969-1974) © La Documentation française. Photo : François Pagès / Paris Match Élu au suffrage universel direct en 1965. Seconde présidence : 1966-1969 © La Documentation française. Photo : Jean-Marie Marcel • Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) © Jacques-Henri Lartigue / La Documentation française 22 • François Mitterrand. • Jacques Chirac. Septennat : 1995-2002. Quinquennat : 2002-2007. © La Documentation française. Photo : Bettina Rheims Premier septennat : 1981-1988. Second septennat : 1988-1995 © La Documentation française. Photo : Gisèle Freund Doc. 3 Petites histoires de la photographie présidentielle « Le nouveau président de la République a demandé à Philippe Warrin, photographe réputé de la presse people, d’immortaliser son élection à l’Élysée. L’occasion de rappeler les coulisses de cette coutume – la photo officielle – depuis le général de Gaulle. Il s’agit d’un rite. Républicain. Nicolas Sarkozy s’y est prêté lundi dernier […]. Sur la photographie qui ornera – le don est gratuit pour les municipalités – les 36 664 communes de France, sans compter les commissariats, les écoles, les préfectures et les ambassades, le Président arbore un costume gris anthracite, une chemise bleu ciel à rayures et une cravate sombre. 3 • Nicolas Sarkozy (2007). © La Documentation française. Photo : Philippe Warrin “Nicolas, précise Philippe Warrin, voulait du classique. Il a posé debout. On voit derrière lui le drapeau français ainsi que celui de l’Union européenne. J’avais suggéré cette innovation. Le Président l’a adoptée. Après les préparatifs d’usage, la séance proprement dite n’aura duré que vingt minutes.” Pour immortaliser son image, Charles de Gaulle avait choisi, en 1958, Jean Marie Marcel qui, en 1945, avait déjà réalisé un portrait de lui, menton haut et cigarette au coin des lèvres. Jean Marie Marcel, en ce temps-là, avait déjà fermé son studio de la place Vendôme, mais il a repris ses objectifs sans barguigner. Le photographe prendra deux clichés du général, le premier en uniforme, le second en civil avec l’Ordre de la Libération autour du cou. C’est celui que Charles de Gaulle choisira. Une photographie académique. Celle de Georges Pompidou le sera également. Mais il est le dernier Président à poser en habit de cérémonie. Après lui, Valéry Giscard d’Estaing bouscule la tradition. Il veut “rénover” l’image républicaine, la rajeunir, la dépoussiérer. VGE fait appel à JacquesHenri Lartigue qui n’est pas, à proprement parler, un portraitiste. Le photographe, une célébrité mondiale, cherche à saisir l’instant, le mouvement, l’éphémère. Dans son journal, Jacques-Henri Lartigue raconte que le vingtième président de la République voulait une “photo gaie”. Elle sera effectivement plus vivante que tous les clichés représentant ses prédécesseurs. Prise sur le perron de l’Élysée, la photographie est très légèrement “bougée” parce que le vent joue avec le drapé du drapeau français. Quant à VGE, il esquisse une ébauche de sourire. C’est une première. Le fait que Jacques-Henri Lartigue ait été rémunéré, également. […] François Mitterrand avait désigné pour cet exercice obligé une vieille dame de 87 ans, Gisèle Freund, qui avait réalisé des clichés de presque tous les écrivains de son temps : Virginia Woolf, James Joyce, Colette, Malraux, Sartre et Simone de Beauvoir, Samuel Beckett également. Assis devant la bibliothèque, François Mitterrand tient un livre entre ses mains : les Essais de Montaigne. Rien dans cette sobre mise en scène n’est laissé au hasard. Tout, depuis la photographe, née en Allemagne en 1908, exilée en France pour fuir le nazisme, puis en Amérique du Sud pendant la guerre, jusqu’à l’ouvrage que le Président a sorti de la bibliothèque, campe le personnage que François Mitterrand souhaite représenter : un lettré, un humaniste. Gisèle Freund restera insatisfaite de son portrait. Trop guindé de son propre aveu. En 1995, Jacques Chirac fera appel à Bettina Rheims. La photographe passe pour sulfureuse avec ses “nus”. Son image est “sexy”. Donc, en principe, moderne. Le Président se veut de son temps. Donc “proche des gens”. […] La photographie officielle du président de la République : image d’un homme ou d’une fonction ? » Extrait de Irina de Chikoff, « Petites histoires de la photographie présidentielle », Le Figaro, 23 mai 2007. 4 Doc. 4 Un président de la République élu au suffrage universel pour 5 ans… mais depuis peu a. L’élection au suffrage universel… une révolution ? * 1962 : la décision du général de Gaulle « Le texte originel de la Constitution française du 4 octobre 1958 avait institué l’élection du président de la République française par un collège électoral composé d’environ 80 000 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux, élus municipaux). Ce principe s’inscrivait dans la tradition française des IIIe et IVe Républiques où le président de la République était élu par le Parlement. Charles de Gaulle était de cette façon devenu le premier président de la Ve République en 1958. L’Assemblée nationale était ainsi la seule instance nationale élue au suffrage universel direct, source forte de légitimité, afin de contrebalancer les pouvoirs élargis dont disposait le président de la République dans la nouvelle Constitution. Pendant la guerre d’Algérie, Charles de Gaulle affirma petit à petit la prééminence du Président dans la vie institutionnelle. Vers la fin de la guerre, il exprima le souhait d’inscrire cette évolution dans la Constitution en instituant l’élection du président de la République au suffrage universel direct plutôt que par un collège de grands électeurs élus. Charles de Gaulle décida de soumettre cette proposition à un référendum sans la soumettre préalablement au Parlement, c’est-à-dire par l’application de l’article 11 de la Constitution (référendums sur les projets de loi ordinaires) et non pas de l’article 89 (relatif à la révision de la Constitution). Ce choix déclencha des protestations très vives de la part de la plupart des parlementaires et une motion de censure fut déposée contre le gouvernement de Georges Pompidou par l’ensemble des partis politiques de l’Assemblée nationale (à l’exception du mouvement gaulliste) et adoptée le 5 octobre 1962. Le président de la République prit la décision de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives après le référendum. Le Conseil constitutionnel, saisi par Gaston Monnerville, président du Sénat, s’est estimé par la suite incompétent pour juger de la conformité constitutionnelle d’une loi adoptée directement par le peuple français, légitimant ainsi la procédure employée. » Extrait de l’article, « Référendum sur l’élection au suffrage universel du président de la République », site Internet de Wikipedia (fr.wikipedia.org), 2007. * L’impact sur les institutions : une « Constitution bis » ? « L’élection du président de la République au suffrage universel direct, organisée pour la première fois les 5 et 19 décembre 1965, a profondément modifié l’équilibre institutionnel de la Ve République. Elle conforte en effet la prééminence du chef de l’État, tant au sein de l’exécutif qu’à l’égard du pouvoir législatif, qui n’est plus la seule institution représentant directement le peuple. Ainsi, le président de la République devient le représentant direct de la Nation, car il est élu directement par elle, alors que le Premier ministre n’en est que le représentant indirect. De plus, la légitimité du président de la République est désormais supérieure à celle des députés. En effet, le chef de l’État est élu par l’ensemble des citoyens, ce qui n’est pas le cas des députés élus dans le cadre de circonscriptions limitées. Critiquée à l’origine par la plupart des formations politiques du fait de sa non-conformité à la tradition républicaine, l’élection du président de la République au suffrage universel direct s’est aujourd’hui imposée comme un élément incontournable de notre système institutionnel. » Extrait de l’article « L’élection du président de la République au suffrage universel », site Internet de la vie publique, www.vie-publique.fr, 2007. 5 * Un risque ou une chance ? la cohabitation. La cohabitation désigne la situation où le Président de la République et le Premier ministre (nommé par le Président parmi la majorité à l’Assemblée nationale) appartiennent à des groupes politiques opposés. Cette situation apparaît pour la première fois en 1986. Jacques Chirac devient Premier ministre de droite, d’un Président de gauche. Cette situation s’est présentée à nouveau en 1993 (avec un Président de gauche) et en 1997 (avec un Président de droite). « Vous avez élu dimanche une majorité nouvelle de députés à l’Assemblée nationale. Je mesure l’importance du changement qu’implique dans notre démocratie l’arrivée aux responsabilités d’une majorité politique dont les choix diffèrent sur des points essentiels de ceux du président de la République. Il n’y a de réponse à cette question que dans le respect scrupuleux de nos institutions et la volonté commune de placer au-dessus de tout l’intérêt national. » François Mitterrand, allocution du 17 mars 1986. * Questions à Christian Bigaut, ma tre de conférences à l’Université René Descartes (Paris V). Entretien réalisé en avril 2001. « La cohabitation fait l’objet de nombreuses critiques chez les responsables politiques. Néanmoins, depuis 1986, la France a connu plus de sept ans de cohabitation. Quelles sont les critiques adressées à la cohabitation ? Les critiques à l’égard de la cohabitation proviennent presque exclusivement du monde politique. L’opinion publique, en revanche, semble s’en accommoder, sinon l’approuver : comme c’est un système de partage de pouvoirs, tous les courants de pensée participent à ce titre à la vie politique. Les critiques s’expriment d’abord en termes d’efficacité gouvernementale. Avant de prendre une décision de quelque importance, le gouvernement doit anticiper d’éventuelles critiques du président de la République, soigner la présentation qu’il en fera dans les médias : tout cela retarde la décision, et peut en atténuer la portée. Ainsi, on est conduit à différer les réformes de fond, qui engendreraient des mécontentements. On a plutôt tendance à privilégier la décision à court terme, moins conflictuelle et, bien sûr, électoralement porteuse. L’apparence consensuelle au sommet de l’État est certainement un des facteurs de l’accord de l’opinion publique à la cohabitation. » Site Internet de La Documentation française, www.ladocumentationfrancaise.fr, 2007. b. Un Président élu pour 5 ans, depuis 2002 * Les faits « C’est en 1873 que le septennat devient la durée officielle du mandat de président de la République. Débattue depuis le début des années 1970, la question de la réduction de ce mandat resurgit en mai 2000 à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing qui dépose à l’Assemblée nationale une proposition de loi en faveur du quinquennat. Dès lors, les événements se précipitent : le 5 juin 2000 le Président Chirac se prononce en faveur du quinquennat au nom des “exigences modernes de la démocratie”, mais exclut toute autre réforme institutionnelle. Le Premier ministre Lionel Jospin rappelle qu’il a toujours été en faveur de cette réforme et que c’est effectivement le moment d’agir. Le référendum constitutionnel se déroule le 24 septembre 2000. Marqué par une forte abstention, il donne une large majorité pour la réduction de la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans, qui s’appliquera pour l’élection présidentielle d’avril-mai 2002. » Site Internet de La Documentation française, www.ladocumentationfrancaise.fr, 2007. 6 * Les conséquences du quinquennat « Le principal bénéfice qu’il est sans doute possible d’attendre d’une telle réforme, si il y a simultanéité entre la date de l’élection présidentielle et des élections législatives, est la co ncidence des majorités et donc la fin des périodes de cohabitation. Dans cette hypothèse, que les majorités soient de droite ou de gauche, le président de la République pourrait retrouver son rôle traditionnel de véritable chef du gouvernement et de la majorité parlementaire. Au cas où la majorité présidentielle et la majorité parlementaire ne seraient pas orientées de la même manière et où les élections auraient lieu dans un laps de temps très réduit (deux mois), la situation deviendrait inédite avec de réels risques de crise, sauf renoncement implicite ou explicite du président de la République à jouer un véritable rôle politique de premier plan et à considérer que le mandat confié par les Français consiste à présider et non à gouverner. Le quinquennat constitue, aux yeux de ses partisans, une solution simple pour conforter l’interprétation présidentielle traditionnelle de la Ve République. » Site Internet de La Documentation française, www.ladocumentationfrancaise.fr, 2007. Doc. 5 Le président de la République a-t-il trop de pouvoir ? a. Il faut changer la Constitution pour réduire le pouvoir du président de la République « Pour en finir avec l’absurde coexistence d’un Premier ministre et d’un président de la République ayant l’un et l’autre les moyens de se neutraliser, les pouvoirs et le statut du président de la République doivent être profondément modifiés, pour permettre au Premier ministre de jouer véritablement son rôle de chef de l’action gouvernementale, sous le contrôle du Parlement. L’objectif est de faire du scrutin législatif le moment démocratique majeur du pays et du président de la République une personnalité consensuelle, qui n’interfère pas dans la vie politique du pays, en rendant au débat d’idées son dynamisme et sa dimension collective et en dépersonnalisant les enjeux de la conquête du pouvoir. Pour cela, il faut restituer l’ensemble du pouvoir exécutif au gouvernement, sous la seule autorité du Premier ministre, issu de la majorité élue à l’Assemblée nationale et responsable devant elle seule. Le président de la République, qui n’est pas soumis au contrôle du Parlement, ne doit être qu’un garant de l’équilibre constitutionnel et du bon fonctionnement des institutions, et non un acteur quotidien de l’action gouvernementale. Les pouvoirs et le statut du président de la République doivent donc être profondément modifiés pour en supprimer la dimension ultra-personnalisée, héritée de la tradition bonapartiste et plébiscitaire française. » Extrait du « Projet Vert 2007 » pour les Législatives de juin 2007, site Internet lesverts.fr. b. La pratique du pouvoir par le dernier président de la République, Nicolas Sarkozy « Depuis la victoire de Nicolas Sarkozy, tous les faits et gestes du futur Président témoignent de sa volonté d’une présidentialisation du régime, qui va bien au-delà de ce que faisait le général de Gaulle. [...] Lundi, M. Sarkozy a entamé des entretiens avec les partenaires sociaux, démarche inédite pour un Président non encore investi et qui démontre sa volonté de s’impliquer dans tous les pans de l’action politique de son mandat. Tout cela constitue une première, selon le constitutionnaliste Didier Mauss pour qui “on n’a jamais vu par le passé un président de la République exercer quasiment ses fonctions avant d’être installé”. “Il va au-delà de la pratique de la Ve du général de Gaulle, qui laissait vraiment une autonomie 7 à son Premier ministre Michel Debré, en dehors de la politique étrangère et de défense”, poursuit-il. Pour M. Mauss, Nicolas Sarkozy utilisera “toutes les possibilités institutionnelles, coutumières et politiques pour exercer son autorité”. “Il aura une pratique totalement présidentialisée”, insiste-il. Le futur chef de l’État a toujours répété qu’il serait “un président actif” et “responsable”, promettant de rendre des comptes par le biais de conférences de presse et de déclarations devant le Parlement. De telles déclarations, à la manière du “discours sur l’état de l’Union” des Présidents américains, nécessiteront une révision de la Constitution. […] La volonté de M. Sarkozy de créer auprès de lui un conseil national de sécurité rassemblant, à l’image de celui existant aux Etats-Unis, diplomates, responsables du renseignement et militaires, illustre cette présidentialisation. Actuellement, il existe diverses structures dans ces domaines, rattachées au chef de gouvernement. Là aussi, pour M. Mauss, c’est une première : “Les structures administratives sont communément rattachées au Premier ministre à quelques exceptions près (Conseil de politique nucléaire, Conseil de défense, Conseil de sécurité intérieure)”. “C’est une réforme de fond, une re-présidentialisation des institutions avec l’affirmation de l’exercice direct par le président des responsabilités que la Constitution lui reconna t”, ajoute un spécialiste de la défense. Au-delà, les constitutionnalistes joints par l’AFP s’interrogent sur le rôle du Premier ministre et la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale. “Quelle sera l’existence politique du Premier ministre ?”, demande M. Mauss, qui évoque même “la fiction du Premier ministre”. “Il y a un personnage de trop”, estime quant à lui Denys Pouillard, directeur de l’Observatoire de la vie politique et parlementaire. “Le Premier ministre devient un super-directeur de cabinet”, juge de la même façon Philippe Braud. Il note toutefois que cette évolution était déjà en marche avec l’instauration du quinquennat qui a réduit les risques de cohabitation. » AFP, 14 mai 2007. Doc. 6 La vie à l’Élysée a. Images de la vie quotidienne à l’Élysée Discours du Président Sarkozy lors de son investiture, 16 mai 2007. © AFP Photo / Thomas Coex 8 b. L’agenda du Président (septembre 2006) « Lundi 4 septembre 2006 : – 11 h 00 Entretien avec M. Ahmed Qorei, envoyé du président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas. – 16 h 30 Entretien avec M. Idriss Deby, président du Tchad. Mercredi 6 septembre 2006 : – 10 h 00 Conseil des ministres. – 16 h 30 Entretien avec le président de la Confédération Suisse, M. Moritz Leuenberger. Jeudi 7 septembre 2006 : – Matin Visite à la Direction des applications militaires du Commissariat à l’Énergie atomique à Bruyères-le-Châtel (Essonne). – 17 h 30 Entretien avec M. Faure Essozimna Gnassingbe, président de la République du Togo. Vendredi 8 septembre 2006 : – 09 h 00 Entretien avec M. M.K. Narayanan, Conseiller national pour la sécurité, dans le cadre du dialogue stratégique franco-indien. – 11 h 00 Cérémonie collective de remise de décorations. – 16 h 30 Cérémonie de remise de lettres de créance. Dimanche 10 au lundi 11 septembre 2006 : – Déplacement en Finlande à Helsinki à l’occasion du 6e Sommet de Europe-Asie (ASEM). Mardi 12 septembre 2006 : – 11 h 30 Entretien avec le Premier ministre du Koweït, Cheik Nasser Mohammed Al Sabah. – 16 h 30 Entretien avec M. Giorgio Napolitano, président de la République d’Italie. Mercredi 13 septembre 2006 : – 11 h 30 Ouverture de la conférence « Atelier culturel Europe-Méditerranée-Golfe » à l’Élysée. Lundi 18 septembre 2006 : – 08 h 15 Invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Du lundi 18 au mercredi 20 septembre 2006 : – 61e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, à New York. Jeudi 21 septembre 2006 : – 10 h 00 Conseil des ministres. Vendredi 22 septembre 2006 : – 09 h 00 Entretien avec M. Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation. – 17 h 00 Inauguration en compagnie de M. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, du monument au régiment Normandie-Niémen, au Bourget. – 18 h 30 Entretien avec M. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, suivi d’un d ner de travail. 9 Samedi 23 septembre 2006 : – Rencontre tripartite franco-germano-russe avec Mme Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale d’Allemagne et M. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, au château de Compiègne (Oise). Lundi 25 septembre 2006 : – 10 h 30 Installation du Haut Conseil pour la science et la technologie, suivie d’une allocution (Palais de l’Élysée). Mardi 26 septembre 2006 : – 17 h 00 Colonel Ely Ould Mohamed Vall, président de Mauritanie. Mercredi 27 septembre 2006 : – 10 h 00 Conseil des ministres. – Fin de matinée Déplacement en Roumanie. Jeudi 28 au vendredi 29 septembre 2006 : – XIe Sommet de la Francophonie à Bucarest (Roumanie). Vendredi 29 au dimanche 1er octobre 2006 : – Visite d’État en Arménie. » Site Internet de la Présidence de la République, www.elysee.fr, 2007. Doc. 7 L’homme public a. « Ça y est, ils ont découvert la télévision » « En 1953, les Français peuvent suivre l’élection de René Coty sur leur petit écran. Jusqu’au début des années 1950, les balbutiements de la télévision ne suscitent guère l’intérêt des hommes politiques. Média sans public, en raison du coût élevé des récepteurs et de l’insuffisance de la couverture du territoire, elle ne leur appara t pas comme un moyen digne et efficace de propagande. Cependant, le 2 juin 1953, la retransmission en direct du couronnement de la reine Élisabeth II laisse pressentir la puissance potentielle du petit écran. Du côté des politiques, l’intérêt cro t lentement. Les premières images d’hommes publics sont apparues à la télévision en décembre 1952, Des Parisiens regardent l’allocution télévisée du général de Gaulle, lorsque les caméras 20 avril 1963. pénètrent à l’Élysée © Archives / AFP 10 pour diffuser en direct la cérémonie des vœux de nouvel an de Vincent Auriol. Puis, le 12 juillet 1953, Joseph Laniel, nouveau président du Conseil, accorde un entretien exclusif au journal télévisé – inaugurant une pratique politique pérenne. Surtout, en décembre 1953, la télévision couvre l’élection présidentielle de René Coty par le Congrès réuni à Versailles. Un événement, malgré la faiblesse du parc télévisuel qui ne compte encore que 70 000 récepteurs. La réalisation est assurée par Pierre Sabbagh. Trois journalistes commentent ce moment clé de la vie publique : Claude Darget interviewe les délégués, Claude Perrot traque les bruits de couloir, tandis que Roger Debouzy se prête à l’exercice de l’analyse politique. Des caméras sont placées dans la salle même du Congrès, dans la galerie des pas perdus et à l’extérieur du château de Versailles. Les Français suivent au plus près, heure par heure, le déroulement d’une élection pleine d’aléas. L’exploit technique impressionne. La victoire de la télévision est immédiate et totale. D’Élisabeth II à René Coty, 1953 marque la découverte du rôle fondamental que peut jouer la télévision. Lucide et visionnaire, Pierre Sabbagh, témoin des premières loges, en tire lui aussi la leçon, dont il fait confidence à Marcel Bluwal : “Ça y est, les hommes politiques ont découvert la télévision. Ils ne vont plus nous lâcher…”. » Agnès Chauveau, « Le président de la République. Gloire et misère. », dans L’Histoire, n° 258, octobre 2001. b. Le rôle du Président Sommet au G8 à Heiligendam, Allemagne 8-10 juin 2007. © AFP Photo : DDP / David Hecker 11 Le Président Sarkozy lors d’un bain de foule à Paris, mai 2007. © AFP Photo : Stephane de Sakutin Conseil des ministres, 7 septembre 2007. © AFP Photo Pool : Eric Feferberg 12 Doc. 8 Les Grands travaux de la République « Depuis l’Égypte des pharaons et même bien avant, les puissants de ce monde ont toujours voulu laisser leur empreinte comme pour s’offrir une part d’immortalité. La finalité des grands chantiers actuels est identique à celle des temps anciens. À l’image de la grande pyramide devenue celle de Kheops lorsque le souverain partit dans l’autre monde, la BNF est devenue la Bibliothèque François Mitterrand, le Centre Beaubourg s’est transformé en Centre Pompidou. Roissy est devenue Roissy-Charles de Gaulle. Parcours express et non exhaustif dans le Paris de ces nouveaux monuments historiques. Décidé en 1971, Beaubourg est l’œuvre de Renzo Piano, Gianfranco Franchini et Richard Rogers. Sa construction s’est achevée en 1977, trois ans après la disparition du Président Georges Pompidou, passionné d’art moderne qui voulait faire de ce centre un carrefour de tous les arts contemporains. Le Musée d’Orsay constitue le trait d’union entre le Louvre et Beaubourg puisqu’il concerne l’art durant la période 1848-1914. C’est en 1977 à l’initiative du Président Giscard d’Estaing qu’il fut décidé de transformer l’ancienne gare d’Orsay en musée du XIXe siècle selon un projet de 1973 de la Direction des Musées de France. Et comme dans une gare, un Président peut en cacher un autre : c’est François Mitterrand qui inaugura le musée d’Orsay en 1986. Presque en face de la Gare d’Orsay, le Louvre bien sûr et dans la cour Napoléon sa fameuse pyramide mais ici point de pharaon, ni de fantôme. La pyramide de plus de 21 mètres de hauteur est l’œuvre de l’architecte Ieoh Ming Pei. François Mitterrand, que certains au PS surnommaient le sphinx, inaugurait la pyramide. Toujours en 1989 et à l’occasion du bicentenaire de la Révolution, le chef de l’État inaugurait la grande arche de la fraternité, plus connue sous le nom de Grande Arche de la Défense ainsi que l’Opéra Bastille. Le Musée du Quai Branly ou des arts premiers est dédié aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Jacques Chirac en est l’initiateur et le musée a été inauguré en juin 2006. » Extrait de l’article de Gérard Conreur, sur le site Internet de Radio France, www.radiofrance.fr, 5 février 2007. © Radio France Multimedia. Gérard Conreur. 2007.www.radiofrance.fr 13 RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES Sites Internet • Le site Vie publique, www.vie-publique.fr et, en particulier, « L’histoire des présidents de la Ve République en image » sur www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/elections-presidentielles-depuis-1958.html. • Le site de l’Élysée http://www.elysee.fr/. • Sur Wikipedia, l’article « président de la République française » : http://fr.wikipedia. org/wiki/Président_de_la_République_française. • Les présidents de la République sur l’INA : http://www.ina.fr/elections/index.php. • Un dossier de l’internaute, www.linternaute.com/actualite/politique/president-de-larepublique/les-photographies-officielles-des-presidents/nicolas-sarkozy.shtml. • Sur le palais de l’Élysée : un dossier de l’internaute, www.linternaute.com/actualite/ politique/palais-de-l-elysee/index.shtml, ainsi que le site suivant pour savoir « combien ça coûte ? » : www.journaldunet.com/economie/business-de/president-de-la-republique-elysee/index.shtml. Livres - Les 22 présidents de la République, Philippe Valode, Éd. de l’Archipel, 2001. - Les Présidents de la Ve République, Yves Marc Ajchenbaum, Éd. J’ai lu, Collection Librio, 2002. - Les Présidents de la République, Jean-Michel Billioud, Gallimard, Collection Les yeux de la découverte, 71 p., 2006. 14