Corrigé du sujet de GEOGRAPHIE N°1 : Carte et légende ordonnée

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Corrigé du sujet de GEOGRAPHIE N°1 : Carte et légende ordonnée
Corrigé du sujet de GEOGRAPHIE N°1 : Carte et légende ordonnée (utiliser le fond de carte fourni et présenter la
légende sur une feuille à part) :
La façade atlantique de l’Amérique du Nord, unité, diversité, complémentarité
Le sujet : La carte du cours sert de base. C’est facile. Le plan de la légende doit organiser les informations en fonction du
sujet, d’autres solutions étaient possibles à condition que les grands titres fassent bien le lien avec le sujet, c'est-à-dire que les
termes « unité » et « diversité » et « complémentarité » apparaissent. Il se trouve qu’unité et complémentarité peuvent aller
ensemble parce que l’unité est la conséquence de la complémentarité.
1) la diversité : des Nords, un Sud
un centre (mégalopole, villes mondes, capitale politique) ouvert sur le monde
un centre secondaire (main street, villes)
un arrière pays important (axes de pénétration, villes)
un sud intégré (façade états-unienne du golfe du Mexique)
un sud dépendant (façade mexicaine)
2) une unité dans la complémentarité
des flux de marchandises de capitaux et d’hommes (migrations, tourisme)
des activités complémentaires (centres de décision, hydrocarbure, tourisme, industries de main d’œuvre)
des lieux de contact (interface, région transfrontalière active)
Corrigé du sujet de GEOGRAPHIE N° 2 Carte et légende ordonnée (utiliser le fond de carte fourni et présenter la
légende sur une feuille à part) : Le territoire des Etats-Unis, reflet d’une puissance mondiale.
Le sujet : La carte du cours sert de base. C’est facile. Le plan de la légende doit organiser les informations en fonction du
sujet, d’autres solutions étaient possibles à condition que les grands titres fassent bien le lien avec le sujet, c'est-à-dire que le
lien entre l’organisation du territoire et le caractère mondial de la puissance.
1) Le Nord est : cœur de la puissance mondiale
grands centres décisionnels d’importance mondiale. Mégalopole atlantique, mégalopole des grands lacs,
ouverture sur le monde par l’interface atlantique.
Exportation de produits manufacturés et de capitaux.
Centre d’impulsion économique, politique, intellectuel (technopoles)
Ouverture sur le monde par la région transfrontalière des grands lacs
2) Le croissant périphérique très tourné vers le monde
Métropoles économiques d’importance mondiale (Houston, Seattle, San Francisco)
Rayonnement culturel mondial (LA-cinéma, Las Végas, Floride).
Ouverture commerciale sur le monde par les interfaces du golfe du Mexique et du Pacifique
Ouverture sur le monde par les régions transfrontalières (Pugget Sound, Mexamérique)
Ouverture sur le monde par l’arrivée des migrants (Mexique, Asie)
3) la diagonale intérieure moins liée à la puissance mondiale
Des centres urbains plus rares
Une agriculture exportatrice (grandes plaines) mais dépendantes de la bourse de Chicago (Nord-Est) et du port de la
Nouvelle Orléans (Croissant périphérique)
une bonne carte :
 traite le sujet
 dispose d’une légende ordonnée
 montre bien la hiérarchie (jeu de couleurs et de taille des symboles)
 localise les différents territoires
 nomme avec précision les villes et les ensembles régionaux
ce qui fait gagner des points
 des titres qui insistent sur les trois termes du sujet
 des éléments de vocabulaire géographique (centre périphérie, interface, région transfrontalière)
 une carte lisible, agréable à regarder
ce qui fait perdre des points
 des erreurs grossières de localisation
 des oublis de villes importantes
 une légende qui ne fait aucun lien avec le sujet
 une carte bâclée, illisible ou peu agréable à regarder
corrigé du sujet d’histoire N°1 : La France et le monde de la fin de la seconde guerre mondiale à la fin des années soixante.
Attention le « et » ne signifie surtout pas qu’il faut traiter la France de 45 à 70 puis le monde de 45 à 70 mais « les relations entre la
France et le monde au cours de cette période. Dans l’introduction il est judicieux de justifier les deux bornes chronologiques. La fin de
la seconde guerre : la France est un vainqueur paradoxal qui obtient grâce à son Empire et à la personnalité de de Gaulle une place
importante parmi les vainqueurs. La fin des années 60 rien d’autre que le départ et la mort de de Gaulle ne justifie cette coupure, de
Gaulle a incarné la France dans le monde avec une telle vigueur qu’on peut supposer qu’après lui ce ne sera plus pareil, pourtant on
peut se demander si c’est vraiment le cas… (dans l’ouverture de la conclusion par exemple). Le plan par période s’impose. Une
charnière est obligatoire : 1958, le changement de République mais d’autres dates peuvent être aussi choisie. 1949 la France dans
l’OTAN : c’est le moment où la France est définitivement ancrée à l’ouest. 1954 : le basculement dans la guerre d’Algérie. 1962 la fin de
la guerre d’Algérie. Dans le but d’équilibrer le devoir en trois parties on choisira 1949.
I.
1944-1949 un vainqueur affaibli
Au sortir de la guerre la France fait parti des vainqueurs mais pas n’est pas présente à Yalta et Potsdam. Cependant elle obtient un siège
au conseil de sécurité de l’ONU (Empire) et contribue à l’occupation de l’Allemagne et au procès de Nuremberg.
Mais déjà elle est confrontée à la remise en cause dans ses colonies (Sétif, Indochine, Madagascar) et apparaît dépendante des EtatsUnis pour sa reconstruction. En acceptant le Plan Marshall et en entrant dans l’OTAN, la IV° République fait clairement le choix de
l’Occident malgré les vives oppositions intérieures (communistes et gaullistes) que cela provoque (cf crises de 1947).
II.
1949-1958 le « repli sur l’Europe ? »
La période est marquée par deux phénomènes : l’inscription de la France dans la construction européenne (CECA, CEE). Ce qui
constitue la perspective d’une alternative à la grandeur par l’Empire, limitée par le refus final de la CED.
Les gouvernements sont confrontés à l’impasse de la « solution » militaire et à la montée en puissance de la revendication
d’indépendance (Bandoeng). Ils consentent à négocier en Indochine sous la pression (défaite de Dien Bien Phu), plus sereinement pour
l’Afrique noire (Loi Cadre Defferre) et en Afrique du Nord (indépendances de la Tunisie et du Maroc) mais s’enlisement dans le conflit
Algérien.
En Algérie les gouvernements français perdent peu à peu le contrôle de la situation en ne parvenant pas à concilier une politique de
répression et une politique de réforme. La bataille d’Alger est le révélateur de cette impasse : succès militaire c’est une catastrophe
diplomatique et politique (dénonciation de la pratique de la torture…).
Humiliée dans l’affaire de Suez, la France est réduite au rang de puissance secondaire. Tout cela contribue à la chute d’une République.
III.
1958-1969 une voix puissante un poids faible
De retour au pouvoir de Gaulle entreprend de redresser l’image de la France dans le monde sans toutefois modifier radicalement sa
situation objective.
Dans un premier temps (58-62) il poursuit la politique de ses prédécesseurs dans l’Empire. Cela aboutit à l’indépendance des colonies
d’Afrique noire (1960-61) et, grâce à la reprise en main de l’armée, à l’engagement d’une énergique politique algérienne alliant réformes
et répression. Celle-ci s’avère cependant aussi inefficace que sous la IV° République et de Gaulle engage alors la France dans le
processus qui mène aux accords d’Evian et à l’indépendance de l’Algérie. De ce renoncement à l’Empire de Gaulle parvient par la
force de son discours à faire un succès personnel qui contribue à donner un certain prestige à la France en Afrique et dans le TiersMonde.
Dans un second temps, s’appuyant sur l’indépendance nucléaire du pays (acquise en 1960 mais voulue par la IV° République), de
Gaulle s’attache à affirmer l’indépendance de la France dans le monde : mise en place de la politique de coopération en Afrique
(Françafrique), relations avec l’URSS, la Chine communiste, opposition à l’allié américain (Phnom Pehn, Québec) qui n’exclu pas la
solidarité en cas de crise (Cuba) mais qui va jusqu’à la sortie du commandement intégré de l’Otan.
Plus prudent que ses prédécesseurs sur la construction européenne, de Gaulle applique cependant le traité de Rome mais privilégie les
relations bilatérales en constituant (malgré toutes les réticences) le « couple franco-allemand » (traité de 1963) et en s’opposant à l’entrée
de la Grande Bretagne dans la CEE.
Conclusion : Entre 1944 et 1970 la France s’est inscrite dans l’Alliance atlantique, a renoncé à l’Empire et a choisit l’Europe. Ces
orientations ont souvent été dictées par le contexte, la France est devenue une puissance secondaire dans un monde dominé par deux
grands. L’obsession de la perte de grandeur a contribué à l’affirmation de l’indépendance (arme nucléaire) et aussi des hésitations aux
conséquences dramatiques (Suez, Guerre d’Algérie). Une nouvelle période s’ouvre après la démission de de Gaulle en 69 et sa mort en
70 où le « rang de la France » ne sera plus incarné par un homme mais dépendra des actes.
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Un bon devoir
est bien construit (intro qui annonce le sujet et le plan, plan net, conclusion simple qui répond à la question)
découpe 3 parties chronologiques
mobilise des faits précis (pas seulement ceux de la chronologie fournie)
met en scène quelques personnages clés : Mendes France Guy Mollet, Pierre de Gaulle,
aborde les 3 aspects du sujet (alliance atlantique, Europe, décolonisation)
est bien rédigé : des phrases courtes, du vocabulaire précis
Ce qui fait gagner des points :
Une bonne mise en perspective de l'évolution et des charnières chronologiques
Une vision nuancée et critique de la place de la France dans le monde
Une bonne évocation de la guerre d’Algérie et de son impact
Ce qui fait perdre des points
L'absence de plan où un plan
négliger un des évènements incontournables : OTAN, Guerres coloniales, CEE, Suez
un devoir qui se limite à l’énumération des faits
les fautes d'orthographe, les maladresses de rédaction
Corrigé du sujet d’histoire N° 2 : la France des années soixante-dix à nos jours
C’est un sujet de cours. Le problème consiste à réussir la synthèse. Le plan du cours est acceptable mais la période est suffisamment
longue pour permettre un plan en périodes. Très difficile à concevoir dans la mesure où je ne vous l’ai pas présenté ainsi (les copies qui
reposent sur un plan thématique ne sont pas sanctionnées). Dans la mesure où le plan thématique est celui du cours, ce corrigé présente
le plan chronologique.
I de la mort de de Gaulle à l’évènement de Mitterrand
Les années 70 sont placées d’abord dans l’ombre de de Gaulle et de mai 68. Ses successeurs (Pompidou puis Giscard d’Estaing) maintiennent le cap tout en
engageant des réformes pour adapter la loi à la société (citer les réformes de VGE). Ils infléchissent également la politique étrangère (moins d’oppositions aux
EU, davantage d’Europe. Ils ont affaire à une société très politisée ou l’affrontement droite-gauche est très marqué et se retrouve jusque sur la question de la
mémoire de la guerre (la droite cherche à maintenir le consensus résistancialiste, la gauche dénonce les silences sur la collaboration). L’arrivé de la crise
économique au milieu des années 70 contribue à la défaite politique de Giscard en 1981 préparée par la prise en main de la gauche par F Mitterrand depuis la
création du Parti Socialiste et le Programme Commun d’Union de la Gauche.
II les années Mitterrand
Les années 80 s’ouvrent par l’alternance politique qui est vécue comme un bouleversement, les réformes sont nombreuses (citer l’abolition de la peine de mort et
la décentratilisation) et la politique de la demande (appuyée sur des réformes économiques –nationalisations- et sociales –retraite à 60 ans…) est en rupture avec
la politique de la droite. Mais l’absence de résultats immédiats implique de nouvelles alternances. La cohabitation est l’occasion de démontrer la solidité des
institutions de la V° République. C’est aussi l’occasion d’un nouveau changement radical de politique économique et sociale. Réélu en 1988 Mitterrand connait
un second mandat également coupé en deux par les élections législatives (1993) qui ouvrent une seconde période de cohabitation. Ces alternances fréquentes ont
pour effet de réduire les différences entre droite et gauche au pouvoir. La société française est frappée par la montée du chômage, des exclusions et des affrontements
qu’elles provoquent. Elle est aussi marquée par la montée des libertés individuelles et des comportements individualistes et la remise en cause de toutes les formes
d’autorité que l’on peut rapprocher de la recherche de davantage de justice et de moins de tolérance quant aux crimes des puissants (évoquer les procès de
collaborateurs). La politique étrangère de Mitterrand est finalement assez peu différente de celle de ses prédécesseurs (alliance atlantique, indépendance nationale
passant par l’arme atomique) La dominante européenne y est cependant affirmée (Maastricht). La chute de l’URSS et du mur de Berlin surprend le président
français qui apparait de plus en plus comme un homme tourné vers le passé.
III la France d’après la guerre froide
Sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkosy (issus de même bord politique), les évolutions de fond de la société
française se renforcent (en citer quelques unes) et avec elle le désengagement des citoyens dans les élections qui se concrétise par la
montée électorale de l’extrême droite (élection présidentielle de 2002) et le développement de formes d’expression politique moins
classiques (écologie politique, engagement associatif…). Le premier mandat de Chirac est marqué par l’échec de la dissolution de 1997
qui entraîne une nouvelle cohabitation (Jospin) et une nouvelle rupture de continuité dans la politique économique et sociale (35 heures,
emplois jeunes…), mais à son tour cette expérience est interrompue par l’élection de 2002. La France conserve son rang de puissance
secondaire dans le monde et continue à affirmer avec plus ou moins de succès son autonomie (discours de Villepin à l’ONU en 2003).
Les réformes constitutionnelles (mandat du président à 5 ans) et le « style » du président Sarkosy contribuent à accentuer la
personnalisation de la vie politique. Son « hyperprésidence » se manifeste jusque dans sa volonté d’orienter la mémoire de la guerre
(« affaire » Guy Moquet…) mais il est à son tour soumis à la pression de l’absence de résultats à court terme de la politique de
désengagement de l’Etat qu’il a engagé…
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Un bon devoir
est bien construit (intro qui annonce le sujet et le plan, plan net, conclusion simple qui répond à la question)
découpe 3 chronologiques ou aborde les évolutions de façon nette dans des parties thématiques
mobilise des faits précis
met en scène quelques personnages clés : Pompidou, VGE ? Mitterrand, Chirac Jospin, Sarkosy)
aborde les 4 aspects du sujet (vie politique, place de la France dans le monde, évolution de société, mémoire de la guerre)
est bien rédigé : des phrases courtes, du vocabulaire précis
Ce qui fait gagner des points :
Un plan équilibré
Une bonne mise en perspective des évolutions
Une vision nuancée et critique des personnages
Ce qui fait perdre des points
L'absence de plan où un plan incohérent
un devoir qui se limite à l’énumération des faits
les fautes d'orthographe, les maladresses de rédaction
Corrigé du sujet N°3 : commentaire d’un dossier de documents : Droite et gauche en France dans les vingt dernières années du
XXe siècle.
Comme toujours avec les sujets de type 3 c’est difficile. Ici les documents apportent beaucoup à qui sait les lire !
1) Quelles sont les différences de principes et de programmes entre la droite et la gauche à la fin du vingtième siècle ?
(documents 1, 2, 3 et 5)
Le document 1 (contexte = alternance de 1981) permet de définir quelques idées de gauche : défiance vis-à-vis du capitalisme,
volonté de faire de l’Etat l’instrument du progrès social et de la croissance économique (nationalisations)
Le document 2 (contexte = troisième cohabitation en 1997) reprend en partie ces thèmes : croissance solidaire, lutte pour
l’emploi, refus des privilèges et rôle de l’Etat (l’impôt est considéré comme un moyen pour établir la justice sociale) et il ajoute la
dimension internationale des solidarités (droit du sol, antiracisme).
Le document 3 (même contexte que le 2) permet de définir quelques idées de droite : importance de l’initiative individuelle, et de
l’indépendance nationale (héritage gaulliste), importance de « valeurs traditionnelles » : famille, travail… insistance sur les
questions de sécurité qui sont considérées comme le premier devoir de l’Etat.
Le document 5 (contexte = première cohabitation de 1986) permet d’illustrer l’opposition : présentée comme une opposition de
style (Mitterrand en vieux sage - chef indien / Chirac en cow boy prêt à agir) cette couverture énonce les thèmes sur lesquels les
deux s’opposent : impôts (plutôt plus pour la gauche qui les voit comme un instrument de justice sociale et d’efficacité du service
public, plutôt moins pour la droite qui les voit comme un instrument de limitation des libertés et de l’initiative individuelle et de
dépense inconsidérée d’un Etat inefficace) ; emploi et privatisation (évoque la politique de l’offre voulue par la droite et la
politique de la demande voulue par la gauche) ; télévision (en 1986 la droite est favorable à la privatisation de TF1, la gauche au
maintien de TF1 dans le service public).
2) Qu’est ce que l’alternance ? Quelles sont les conséquences de ce phénomène sur les discours de droite et de gauche ?
(documents 1, 2, 3 et 4)
L’alternance politique intervient en France sous la V° République pour la première fois en 1981 : après 23 ans de majorité de
droite à l’assemblée nationale (bleu) et de Présidence de la République de droite (de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing)
l’élection de Mitterrand en 1981 fait accéder à la présidence un homme de gauche puis à l’assemblée nationale une majorité de
gauche (doc 5) Elle devient alors une sorte d’habitude dans la vie politique française : 1981 (D-G), 1986 (G-D) 1988 (D-G) 1993
(G-D) 1997 (D-G) 2002 (G-D). Seule l’élection de 2027 fait exception encore que pour être élu le candidat Sarkozy s’est présenté
comme un candidat d’alternance… Dans un premier temps (doc 1 et 5) l’alternance a provoqué une nette différenciation des
discours : chacun affirmant ses idées et son programme en dénonçant vigoureusement les idées et le programme de l’autre camp
pour offrir un choix tranché aux électeurs. Puis dans un second temps, l’alternance a provoqué un rapprochement des discours, les
hommes au pouvoir se présentant comme « raisonnables » renonçant à bouleverser les équilibres instaurés par leurs prédécesseurs
(doc 2 et 3). Cela a eu pour conséquence l’émergence d’oppositions radicales à l’extrême-droite et à l’extrême gauche ainsi qu’un
certain désengagement des citoyens des élections. Dans un troisième temps (aujourd’hui) gauche et droite sont à la recherche de
discours qui leur permette de réaffirmer leurs différences au-delà des querelles sur les personnes (à gauche) et la personnalité (à
droite).
3) Qu’est ce que la cohabitation, comment ce phénomène politique peut-il s’expliquer ? (documents 2, 4 et 5)
La cohabitation est une conséquence de l’alternance et du système institutionnel français qui veut que le Président de la
République élu au suffrage universel (depuis la réforme de 62 et l’élection de 65) soit indépendant de l’Assemblée tandis que le
Premier Ministre (nommé par le Président) est le chef de la majorité à l’Assemblée nationale. L’élection d’une majorité de droite en
1986 (doc 4) face à un président de gauche élu pour 7 ans en 1981 a imposé au président Mitterrand le choix de démissionner
(comme l’aurait sans doute fait de Gaulle selon sa conception des institutions établies pour lui) ou de demeurer à son poste en
nommant un Premier ministre de droite (doc 5) pour assurer la continuité des institutions (selon sa conception des institutions).
C’est le second choix qu’il a fait et qu’il a répété en 1993. Son successeur J. Chirac a fait le même choix en 1997 (doc 4) quand,
après avoir dissout l’Assemblée nationale il a été confronté à une majorité de gauche emmenée par L. Jospin (doc 2) A
l’explication par le fonctionnement des institutions il faut donc ajouter l’explication par le choix des hommes. Ce choix a été
d’ailleurs confirmé deux fois par les électeurs qui ont réélu Mitterrand en 1988 (après deux ans de cohabitation) et Chirac en 2002
(après 5 ans de cohabitation). Cependant ce phénomène est considéré comme un moindre mal qui affaibli la parole de la France à
l’étranger et empêche les gouvernements de gouverner efficacement, c’est pourquoi la réforme constitutionnelle de 2000 a aligné la
durée du mandat du président sur celui de l’Assemblée nationale rendant peu probable le renouvellement de l’expérience : il
faudrait une dissolution de l’Assemblée nationale ce qu’à moins d’une crise très grave, aucun Président ne fera plus du fait de
l’échec de Chirac en 1997.
Part des informations utiles mobilisée : 0%------------25%----------------50%---------------75%------------100%
Seconde partie. En vous appuyant sur vos réponses aux questions précédentes et sur vos connaissances
rédigez une synthèse argumentée sur le sujet :
Droite et gauche en France dans les vingt dernières années du vingtième siècle ?
La synthèse doit s’appuyer sur les réponses aux questions mais, pour éviter de seulement en répéter le contenu il peut être judicieux
d’adopter un plan différent.
On peut par exemple adopter un plan chronologique :
I.
1981-1988 : Deux camps nettement différenciés :
81-86
la gauche au pouvoir (alliance PS –PC) première alternance sous la V° République, mise en place d’une politique et de
réformes nettement à gauche. La droite d’abord déboussolée réagit en réaffirmant ses « valeurs » par exemple sur la défense de
l’école privée.
86-88
la droite au pouvoir, nouvelle alternance, première cohabitation (définition) privatise et engage des réformes
conformes à un programme nettement à droite. La gauche se réfugie derrière la figure rassurante de Mitterrand qui se pose en arbitre
II.
1988-2002 : des différences estompées :
Alternance et cohabitation se conjuguent pour infléchir les discours qui apparaissent de moins en moins opposés (reprise
des discours sur la solidarité par la droite, reprise des discours sur la sécurité par la gauche) A gauche par ailleurs le déclin
du Parti communiste et l’émergence des verts contribue à déplacer les discours vers le « centre » tandis qu’à droite
l’acceptation de l’Europe par le RPR de J Chirac et la fin du « combat des chefs (Giscard Chirac tend à supprimer la
différence entre droite gaulliste et droite centriste.
Les politiques des gouvernements Juppé (droite) Jospin (gauche) Raffarin + Villepin (droite) sont cependant différentes.
Mais une partie de l’électorat sanctionne ce « rapprochement » en cherchant une alternative à l’extrême droite (2002)
III.
2002-2010 : vers une nouvelle bi-partition
Le choc du second tour de l’élection présidentielle de 2002 (présence du leader antirépublicain et xénophoble Le Pen)
réveille les deux familles politiques qui cherchent à réaffirmer leurs différences. A droite c’est le travail de Sarkosy qui
parvient à incarner une droite décomplexée néolibérale, pro-américaine et sécuritaire tandis qu’à gauche les discours
s’affirment d’une part dans la défense du service public (école hôpital…) sans cependant qu’un leader incontestable
s’impose ce qui a pour effet de favoriser la diversité des propositions à gauche (verts-Europe écologie / NPA / front de
Gauche…). En 2007 l’avance prise par la droite dans cette réaffirmation de son identité permet à son chef d’emporter la
présidentielle face à une candidate dont la féminité est perçue comme une faiblesse...
Un bon devoir
 répond à chaque question de façon précise, claire et juste.
 Cite entre guillemets ou décrit des extraits de documents.
 Utilise 50% au moins des informations utiles présentes dans les documents.
 Mobilise chacun des 5 documents.
 Mobilise des connaissances précises prises hors des documents.
 Est bien rédigé, des phrases courtes, du vocabulaire précis.
Ce qui fait gagner des points
 une réponse claire et nuancée à la question posée par le sujet
 un plan de synthèse qui ne reprend pas l’ordre des questions
 utiliser plus de 75% des informations utiles
C qui fait perdre des points
 l’absence totale ou la rareté des citations des documents
 l’absence totale ou la rareté de faits datés
 utiliser moins de 50% des informations utiles
 un contresens sur une (ou pire plusieurs) question(s)
 les fautes d’orthographe, l’imprécision du vocabulaire, les maladresses de rédaction.