L`élection présidentielle, un enjeu majeur de la vie

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L`élection présidentielle, un enjeu majeur de la vie
corrigé bac 2014
Examen : Bac STMG
Epreuve : Histoire
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RAPPEL DU SUJET
SUJET D'ETUDE : L'élection présidentielle, un enjeu majeur de la vie politique française
Document 1 : L'élection du président de la République française au suffrage universel direct
Source : http://www.vie-publique.fr (4/09/2012)
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Document 2 : Quelques taux de participation (en %) aux élections présidentielles et legislatives depuis la première
élection du président au suffrage universel direct
Source : Ministère de l'intérieur
Questions :
1) Expliquez la phrase : "elle ne figurait pas dans le texte originel de la Constitution de 1958 ", puis indiquez quand et
comment l'élection du président de la République au suffrage universel direct a été instituée.
2) Pourquoi l'élection du président de la République au suffrage universel direct renforce-t-elle la position du chef de
l'Etat dans les institutions de la Ve République?
3) En vous appuyant sur le document 2, justifiez les propos de François Mitterand dans la phrase soulignée.
4) A l'aide des documents et de vos connaissances montrez que l'élection du président de la République au suffrage
universel direct est un enjeu majeur de la vie politique française.
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LE CORRIGÉ
REPONSES AUX QUESTIONS :
1) Effectivement, l’élection du président de la République française n’était pas prévue au départ par la Constitution de la
Ve République de 1958. Le Général de Gaulle, qui revient alors au pouvoir, est choisi à l’époque par les députés et les
sénateurs mais il veut conférer une plus grande légitimité au président de la République. Il considère en effet que ses
successeurs n’auront pas forcément la même légitimité historique que lui.
C’est pourquoi, il propose en 1962 l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct : les Français adoptent ce
projet par référendum à une très large majorité (61,5 % de “oui”).
2) Comme le dit le texte, le “président de la République devient le représentant direct de la nation car il est élu
directement par elle”, ce qui n’est pas le cas de l’autre tête de l’exécutif, le 1er Ministre, qui est choisi par le président et
non pas élu par l’ensemble du peuple.
De plus, sa “légitimité” est “désormais supérieure à celle des députés” de l’Assemblée nationale, car même s’ils sont
eux aussi élus au suffrage universel, ils le sont dans le cadre de circonscriptions limitées, et non pas de tout le territoire
français.
3) François Mitterrand, autrefois farouche adversaire de l’élection du président de la République au suffrage universel
sous de Gaulle, dit en 1992 que le peuple français est désormais très attaché à cette élection. Le document 2 montre
effectivement qu’elle est devenue LE temps fort de la vie politique française, y compris au détriment des élections
législatives, où la participation est moins forte et en déclin continu pendant toute l’histoire de la Ve République.
4) En 1958, la Constitution voulue par de Gaulle renforce le pouvoir exécutif pour mettre fin aux errements qui
caractérisaient le régime précédent, la IVe République (1946-1958).
Mais il estime que l’opinion n’est pas encore prête pour une élection du président de la République au suffrage universel
direct : en 1848, la seule qui avait eu lieu avait vu le triomphe de Louis-Napoléon Bonaparte, qui renversa la République
par un coup d’état moins de 4 ans plus tard. Il attend donc 1962 pour présenter son projet, qui est très critiqué par une
partie de la classe politique : elle craint un affaiblissement du rôle du 1er Ministre et surtout des députés, donc du
pouvoir législatif, devant lequel le président n’est pas responsable alors qu’il possède le droit de dissolution de
l’Assemblée nationale. L’article 16, qui lui donne les pleins pouvoirs provisoires en cas ce crise sérieuse, fait craindre un
pouvoir dictatorial.
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Pour de Gaulle, le président est avant tout au-dessus des partis et rassemble les Français mais certains craignent qu’il
devienne avant tout le chef partisan de la majorité. C’est un risque accru après les présidences du général (1958-1969),
d’autant plus que ses successeurs seront élus beaucoup moins largement et avec un plus grand émiettement des voix.
Mais surtout, ce sont les périodes de cohabitation sous François Mitterrand (1986-1988 et 1993-1995), et encore plus
sous Jacques Chirac (1997-2002) qui vont modifier les choses. On se dirige alors vers un affaiblissement de la fonction
présidentielle : c’est le 1er Ministre qui détient à ces occasions l’essentiel du pouvoir car il peut s’appuyer sur une
majorité, le Président se cantonnant à la diplomatie.
La réforme du quinquennat, votée en 2000, harmonise les mandats du Président et des députés pour limiter les risques
de cohabitation. Mais certains pensent que le septennat voulu par de Gaulle permettait justement au chef de l’Etat
d’être le représentant de tous les Français, au-dessus des contingences quotidiennes de la politique.
Aujourd’hui, des mouvements militent pour une VIe République avec des pouvoirs législatif et exécutif plus équilibrés et
qui revaloriserait le rôle du Parlement.
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