Gournay, Marie Le Jars de (1565-1645). L`ombre de la damoiselle
Transcription
Gournay, Marie Le Jars de (1565-1645). L`ombre de la damoiselle
L'ombre de la damoiselle de Gournay , oeuvre composée de meslanges... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Gournay, Marie Le Jars de (1565-1645). L'ombre de la damoiselle de Gournay , oeuvre composée de meslanges.... 1626. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected]. L'OMBR ~R/ 2?F JDJ?<y E. D~JM~~ tun'es es-tu,!e<~eur~ Ien-heureux de ce fexe,qu'on incerdid de point tous les biens l'interdifant de là libercé ouy qu'on incerdid: encore t peu près, de couces les vertus,luy fbuftray~ck en iamoderacion pouuoir, duquel la pluiparë d'elle~ fc forment; afin de luy conftituer pour <eu!e felicice~pour vertus fouueraines & feu. le foc & feruir. Bienheureux Ies,ignorer~fau'e dcreche~qui peux eftre &ge sas crime:ca qualité d'home te cocedant, auc~c qu'on les deféd auxtëmes~toucea~ion~outiugemec~couce credit d'en eftre creu,ou pour parole iuAe~ic le moins cfcoucé. Mais afin de taire pour ce coup les autres griefs de ce iexe de quelle in~btêce fa~on e~-il ordinairemet: traidé,icvous prie aux con feraces, autant qu'ils'y mene.~Ec fuis fi peu~ou pour mieuxdire fort g!oneufc< que ic ne crains pas d'aduoüer, queic ïe~ de ma propre experience. Euuent: les Dames ces puinans de Cameades~i! n'y af argumens auec approbation chetif, qui ne les rembarre de tapÏufparc auec vn dcsauiftas~quand 1 1 L'OMBRE. ~7 < ~< -t~ ou quelque petit branHemenc muecce aura die: C'e(t decc~c~bn éloquence vncrëme qui parle. Tel rebutte pour aygreur du moins pour opiniaftrecc~coudpmeufe~ou déciles contre (on iugemêt, tercSttance pour ou d'àucanc ditcrccce qu'elle (c montre qu'il heurter fa prene croid pas qu'elles puiffent cieufe cefte par autre reffort que celuy de l'ayou parce que (e ~engreur &de l'opiniaftrecé tant au fecret du cœur~mal ayguifé pour le cobât, il faut qu'il trame querelle d'Allemànd, l'inuention ~Snd'e~quiuer. Etn'eftpas trop fur lès 6ns de non receuoir la &tte~d'acrocber rcncocrc de quelques ceruelles qui peuc-eftrc autre s'arreCdebçller.Vn luy feroient peiner à my chemin, foubs coûleur tantpar fbibleue de ne vouloir pas importuner de no< perfonne vi&orieux &:courtois eniem< trerobe~cradit ris (eulement, ble.Vn autre,derechef,'bien qu'il eftin~fivnc &tnnie capable de fbu~enirvnedupucc, ne croira pas que fa bien-feance de luy permette à cet e(prit; d'autat prefenter vn duel légitime qu'il la loge en la bonne opinion du vulgaire, lequel méprife le fexe en ce poin<la,c6me ie di&is. Pourrions-nous eftëdre ces vers d'Ho~ ~ce, iufques au reproche de ceâe espèce de dcur & de craince, d'vne i~deue approbation oureprobanonpopuiairc~ L'OMBRE. jV~/ n'a f~~ redouté e Z~~r~Ar honneur, ou le faux & S'il n'a r~ /w~w~ L e ~S~~ e~ ~?~. Suffifance veut eftre eictaue 3 ne peut&:ne &chetiue,qui que ce qu'il piai~ny agir que ~eion qu'il plaiA, a'vne foule de fots &: de fbux, car ainfi &uc-il bapciferie commun du monde: catherreufe plus checiue cquicc qui ne jfaict raifon à autruy que feton tes propres in' tercfts. C'eft bien loin de mener par le nez vn vulgaire que de raire vanice qu'il nous mené Suiuons.Cepar le nez nous mefines. neanc< tuy-{à difanctrence fottifes,emportera moins le rix, par fa barbe, ou parl~rgueit d'vne prefomptiue.capacicc, que ia comp~ mcfurenc félon fes<com< gnie & luy-mefciie modîtez & fa vogue fans confiderer que elles luy naiucnc bien fouuent d'être plus ou bouffon ou flatteur que tes compagnons, de quelque ou autre vice: vilaine fubminion~ ou de la bonne grace & faueur de celle pcr'fbnne~ qui n'a ccorderoit pas vne place en fon en fa familiarité,à de plus habilesque cœur.ny l'en' fera rrappé luy. Ceftuy-cy qui n'a pas le coup rué d'vne tendement d'apperceuoir main feminine. Et tel autre l'appercoic~q~ RE. L'O~fB hntir l'éluder !'eïudeî'CQ)irn<')<* <M le ~!<<M courte difcours en ~;<Iou ~our ri~e, bien ou encfcopeccenedecaquec perpétue!, le démord & diuercit ailleurs, &: fe mec & vomir pedentefquement force belles choses ou par fotte ofqu'on ne luy demande pas tencacionl'inrnque&: confond de baSelages logiques croyant o6ufquer~bnantagoniAc les feuls efclairs de fa fuHIfance, de quelpar que biais ou lu&rc qu'il l~eftaie. Telles d'autre parc,c6bien il eitaite de gens ~auenc, faire pro~c de l'orcile des ~pe&aceufs:te~queb te trouuer tres-raremenc pour de iucapables d'vne dispute ger de l'ordre &: de la conduicte & conferance, & de la force des conférant tres-rarement aud, dene s'csbiouir capables pas à Fetclac de cefte vaine fcience que ceuxcomme s'il c~oic quefUon cy crachent de comte rendre de leurs leçons; ne pcuuenc <!e(couurir quapd ces galanceries-la fontfuit. te ouvic~oire. Ainfi pour emporter le prix, il iufEc a ces meffieurs de fuir les coups ,peuuent moiflonner autant de gloire, qu'ib veulent de labeur. Ces trois mots efpargner foient dits fur la conferance, pour la parc fpc< ci~lc des Dames: car de Farc de particulière conferer en général, &: de tes perfeûions&: Elfais en traitent deffaux,les iufques au &~c ce l'excellence. AdiouAons tce difcours, ~o L'OMBRE. des Lettrez le vulgaire feuletnent le fexe feminin, a ce pas, contre mefmcs viuans 6emorH, mais que parmy ceux en nom aux Lettres qui ont acquis quelque voire par fois foubs des robes non:re Secle, âb. l'en ay cogneu ferieufes, qui mefpritbienc ~ans fe daides femmes, ~luemëcles Oeuures à les lire pour f~auoirdequdie gner amufer &~&ns(e vouloir cAo~e elles (bï~ première~ raire euxs'ils en pourraient mène informer, forte de toute meriradenc m~ûnes que qui en verité fort Traia: tes leuffent. femmes à rdcucr félon le goud commode populaire mecde leur fuiRiance l'eciat pour puifque commua en eftime auprès trevn homme du fur tout en la cefte befte a plufieurs ceftes, cetuymcprifc Cour; il fuffit que cêthomme à luy, qu'il iure eAre quant cy &: cecuy-la,&: de cefte pauà l'exemple del monde le ure folle, qui croyoit fe rendre vnexemphinos re de beauté, pour s'en aller crianr par yuës de Paris, les mains fur les cou:cx en belle. Mais iefbuhaicrcrois feulecharité, que ces genseù~cnradioude cettuymène vn autre crai& de <o~ple(tca ~ini< C'eft de nous faire voir que leur mcnnc ce~c pour cefcc celle de ce fe< fance turpaaatt au pis aller, egalla~ celle ou bien tout par xe J.~ !~nr< que non bronche dclc~ r L'OMBRE. r de leurs ~oihns ouy meïmes voifins ail def~bubs du haut eftage. Cela s'ap elle,que nous ne leuilions pas aux ouurages de ceuxde leur in« troupe, qui oienc efcrire, descraduâions Amess~fe mcûenc d'exprimer vn bon Aufoibles &:bafïcs~ s'ils theur, des conceptions de difcourir desentreprennent ouurages eft vh ieger fard quels k feul affaifonnement de langage, fur des macères defrobces glairé d'Œufsbaccuë. A propos dequoy,ie tombay l'autre iour fur vne Epi(tre liminaire de certain du hombre de ceux-là qui perfbnnage~ font pia<îe de ne s'amuser iamais à lire vn Ef. cric dé femme mon Dieu que de diade~mes~ que de gloire que d'Orient; que defplencène lieues deur,que de PaîeïHne~cherchez mon Dieu quede pieds par delà !elburdain/ de mouche païïans pour autant de phenix en l'opinion de leur maigre i & combien font loin des bons ornemens~ccux-là. qui les recherchent. dans l'enfleure ou pompe des niots, notamment en profe? Ceux àqui nat'ïre donne vn ce dicvn bon)corps grefle me de haut merice, le groiffent d'ambou~ftftC* <<t~<J/~M<t ~3– reure:&:ceuxdequi t'imaginatio conçoit ync macicre exile ou Seiche l'enflentde paroles. Q~eMe honte encore., que la France voyc fi lou~ ~vn ceil & ~ouble~d'vn iugcmcnc --N-; N~ -2 L'OM B RE. qu clic ayt don: che, le mérite des hicnuains, d'efcrire excellemment à vn ne repucacion Autheur, qui comme le pere de cette Epiftre n'eut iamais qualité recommandable referué anifté de quelque celle de ce fard fcience le le veux tant moins nommer {colaftique~ de ce qu'il eH: mort. Finalement pour redu bien à mon prochain: tourner à fouhaitter auui qu'aucuns de cefle volée de ie deSrerois de ce che~auàns ou E~criuains~mefprifeurs les tif fexe mal mené, cenanenc d'employer lainer à tout le pour nous Imprimeurs s'ils ~aucnc moins en double, compofer vn car ils nous leuent ce doubte, Liure ou non ie cdiSa~s les leurs par le labeur d'aucruy discn dctail & en gros de peur que céc bonles Euais raillent de mefnefte homme~que ne demevicc en lafaifon de leur Autheur, meuraftfans Si ie daignois prencompagnie. dre la peine de proteger les Dames, i'aurois mes féconds en Socraces, bien coitrecouuré Anthiltenes/ PIaron~ Plucarquc~ Sencque~ ou encores, SainR: Bafile Sain<~ Hiero~me, don&: tels esprits :t aufquels ces doreurs nent fi librement le dementy & le fouace, fur tout difîcrçn. quand ils font différence, des ce vmuerfelle aux merices &~ facultez deux fexes. Mais outre auilsfbncanespunis I/O M B R Ë. vJ leur tnr~nn~ff~ de montrer montrer leur bétti~e béftife inconfideree, con1 f~n~ damnàhs lé particulier par le gênerai (accorde qu'en général la fumfance des femmes fuft de leur bejftife aum par l'audace de le iugement de fi grands perfbnnamcfprifer fans parler des modernes, ces que ceux-là, &: decret éternel de Dieu mejfme, qui ne taict feule creation des deux fexes qu'vne &:dc les femmes en fonHifroire fainp!us,honnorc de de tous les dons faueurs qu'il depart aux ainf! que i'ayreprefenre hommes~ plus amd'eux &:d elles 3ils foufL ptement en l'Egalité friront, ~il leur plain: qu'on leur die J que nous ne de défpas s'ils fbnc capables f~auons faire les femmes par lafbuueraineloydcleur bon plaiitr~qui les à FinfufRfance, condamne ûu s'il y a de la gloire pour eux en leurs e6orcs de les effacer par le nous comefpris mais inférieure) gnoifibns plufictirs ïa~ais gloire de fi femmes, qui ne feroient peu de chofe', que de les c&cereux-mefmes~ ie ne dis pase~acer à R bon marché du mefpris~ que par riniurc donc ~s font fi leur foudre, plaifamment ouy bien par merices. ils auront Dauantage~ que la metrne fineHe qu'ils chefchenr dédaigner ce fexe fans il l'ouyr &: fans lire (es Efcrits/ cherche à leur rendre le chahge, parce quH <cs~ouys&:leule~ lcur$. Ils pourront & Nn rcccnif ~4 J~~ < L'OMBRE. l < mot de très-bonne qu'aux plus malde leur fumfance, au furpîusvn dangereux maifbn qu'il n'appartient de viure contents habiles celle d'autruy pardeuusrefpaule: regardans en: mère de présomption. que l'ignorance DE DEFFENCE POE5 IE. GAGE ~t~c ~T~ ET DES DV LAN< PRETES. des Z.o~ de Blaineau. Ous feriez ce difcours LA Marie en I& face de inuoquee foubs le nom d'vnc Mu< ~e~levo!~re,Madame,n'auoicme~ceux qui font capables me fon,entre Poetes que i'ay Certains de vous cognoi~re. entr'aucrcs tes Dames ~comb<iccrc, prennent &: puis qu'il à garand du party qu'ils tiennent eft ainfi, & qu'on fçait que vous auriez autant de fuie<a: de demander pour combien de milon vous comte liers de Dames qu'Antigocomnus auoit de raifon de s~nfbrïper pour à bien de vaiffeaux on le comcoic i'appelle & vo~rc fecours icy voftrc feule authorité re<Ccft peu d'cHre honnorec procedion.