m - Notes du mont Royal

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m - Notes du mont Royal
Notes du mont Royal
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"PJPHP»»^^*i»»*B*L
i ES
ffISTOIRÊS"
D'HERODOTE,
TRADUITES EN FRANÇOIS,
Par M* DU-RYBR , de l'Académie Françoifei
Enrichies de Tables Géographiques pour fervir
a l'intelligence de ces Hifloires.
Troifieme Edition revue & eorrigcev
TOME
III.
A
P A R I S ;
Cfier MICHIL CLOUSIER-, Quay de Conti';
an bout du Pont neuf, à la Charité.
M.
DCC
AVEC eMiriLEGE
XIV.
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noiivèlkr; de la bdtarfre 'dé
Maiathon 1 Darius -,' "ffig
_,_ toit déjà anime contre les*
Athédrèns à caufe de'1'embraferrient' de
Sardîsy il s'anima d'autane^lns'dintre
eux', & ft%biMàfplifs' dé%âWH'hàri
JàrnaftH .de-' porter la guerre cTaW là
Çrece'.vil^envoya faoffi-teft dàni: t'outes
les Villes'•d[eTon:bb,ii1lBîcé,'i & commanda de ràire rèn cbaetme des îevées
beaucoup plu^3gearïd»s^cWor? ià^h ivd&
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mmmmmmm^am^^mimf*mmm*^*m
11V-RE
SEPTIE*ME.
aj
le^e^iâns eftoit toujourslc fucceflêur cfcr
leur pere.Mais Xexcès difort au contraire
qu'il eftoit fikd'Atofle fille de Cyrusquf
avoit nais les Perfesen liberté. Darius ne
put rendre aucun jugement ûar un procès
de cette cùnfequence ; mais comme De^ rnaratefilsd' Arifton,qui s'eftok réfugié àSuze après avoir efté dépouillé dutRoyatt»
me de Sparte,eftoit preient à cette difpute,cmdit qu'il alla trouver Xerccs, ScYîVertit d'ajouter, à ce qu'il avoit déjà d i t ,
; qu'il eftoit rté de Darius depuis qu'il
_eftoit Roy > Qu'Artabazanes eftoit né
véritablement de Darius, mais que Darius n'eftoit cncdre qu'homme privé , Se
que par confequent il n'eftoit pas jufte
qu'un autre que lui fuccedât au Royau'
t medeTonpere;'(duerheûue.onm
Sparte cette coutume que l'on n'appe1'
loir a la fucceflîon du Royaume, que les.
enfans qui eftoient nez depuis que leur
" père eftoit Roy .Xerccs ayant fait entent •
dre à Darius ée»raifons,qui Iûy avoiencefté fuggerées par Dernarate, Darius ju-,
gea que la Juftice eftoit de for» coté, & le,
> déclara pour fon fucceflêur. Toutefois xVr.-fcj'ay opinion que fans cet avis de Dema- fuCc«rf
rateyXercès n'eut pas laiflé d eftre Roy, {*"*. **
dautant qu'Atoflê pouvoir toutes choies, "**
iùr L'efprit de Darius, Quand il eutdcA- iij
daté Xercès pour fon fucceffètw, {fcrm*tnença à difpofer toutes choies pour ion»
»«°£.<r* départ. Mais comme il eftoit p ê t de
partir , il mourot un an après la révolte
des Egyptiens , ayant régné trentè-iî*
-ans accomplis , fans toutefois exécuter
, Tentrèprife qu'il avoit faite contre le*
Egyptiens Se contre les Athéniens.
ftc«deT Xercès lui fucceda au Royaume, & £
nuiiu. fon avènement à la Couronne , il rie
.montra pas grande paflion d'aller faite
la guerre en Grèce, Se porta tontes fe*
penfees du côté de l'Egypte. Mais Mardonius, qui eftoit ion couiînfilsde Gobrias , & de la fœur de Darius, & qui
avoit fur fon efprrt plus d'autorité qu'aucun des Perfesjlui parla en ces termes fut
M
«-»rcefujet: Sire s "dit-il, il ne vous fera pa*
coà-1 «*- glorieux1 de laiiîér impunis les Athéniens,.
x'!1C-t " 1 m o n t ^a*c a u K P e r u î s t a n t d'injures ,
d/fai- » & leur ont fairfouffrir de fi grandes pertc
1* » tes. Ne laiflêz pas néanmoins d'achever
•nGre-» l'entrepife que vous avez commencée v
**• m Mais quand vous vous ferez vangé de
„ l'Egypte , Se que vous aurez puny fâ
M rébellion, portez vos armes contre Athe-*
4, nés, afin de vous faire craindre, & d'ap„ prendre déformais aux autres à ne vous
„ pas déclarer la guerre. Ainfi il perfuada
à Xercè* de fk variger des. Athéniens, &
mimt
LIVRE SEPTIE'ME.
j
pour l'y obliger plus puiflamment , il
ajouta que l'Europe eftoit une région
fort belle, qu'elle portoit toutes fortes de
bons arbres, & qu elle eftoit digne qu'on
fe mît en peine de la conquérir, Se qu'un
feul Prince en fût le rnaiftre. Ce discours de Mardonius eftoit ledifeours
d'un jeune homme qui ne fouhahoit que
les nouveautez, & qui efperoit le Gouvernement de la Grèce\ néanmoins il ne
laiftapas de petfuader le Roy, Se fut aide
dans fon deftein par les oceafions qui fe
prefenterent. En effet, il y eut beaucoup
de chofes qui contribuèrent à déterminer
Xercès à cette entreprife. Premièrement
les Ambaflàdeurs , crue les Alevades, qui
eftoientRois deTheflalieJuy envoyèrent
pour le folliciter d'entrer dans la-Grece ,
Iuy promeftoient toutes fortes de devoir*
Se d'obéïflance. D'ailleurs les Pifrftratides,qui s'eftoient réfugiez à Suze.luy tinrent les mefmes difeours que les Alevay
i
des;& davantage ils fe fervirent,pour per*
fuader le Roy, d'un Athénien nommé
Onomacrite grand Magicien, & fçavànr Ot"0$£
dans l'art des Devinations de Mnfée: Car jicie».
ils s'eftoient bien remis enfemble, quoy
qu'Onomacrite eut efté chafle d'Athènes
par Hipparque fils de Pififtrares, parce
qu'il avoit efté furpris par Lafe fils de
A ifij
8
HERODOTE,
Hemiion, comme il fe fervoitdes charmes de Mufée-, pour faire fubmerger les
Ifles qui font proches de Leranos. Onom«x
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LIVR E SEPTIEME.
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fentimens , & leur communiquer luy- f'*rdf'
melrne les defleins. Quand ils forent tion a»*
aflèmblez , il leur parla en ces termes. ,a 6rece '
Perfes, dit-il, je ne prétens pas intro- « D,fduire de nouvelles coutumes , je veux « a°xVrfuivre feu'ement celles qui nous ont efté « î"î u "
laiflëes. Car comme je l'ay appris des «
plus vieux , depuis que nous avons ofté »
aux Medes la domination que nous a- «
vons , & qu'Alliages en a efté dépouillé «
par Cyrus, nous ne fommes jamais de- «
meurez oiiîfs ; mais par la conduite d'un m
Dieu qui nous infpire , nous n'avons pas «
eu moins de bons luccès que nous avons «•
fait de defléins. Il n'eft pas befoin de m
vous dire les grandes choies que Cyrus, «
que Cambyles, & que Darius mon père, m
ont exécutées, il ne faut point vous dire •
combien ils ont fubjugué de Nations , •
puifque vous en avez allez de connoif- «
fance. Pour moy depuis que je fuis mon- •
té fur ce Trône , je n'ay point eu de plus *
grande paillon que de marcher fur les «
traces de ceux qui ont joiiy devant moy n
de cet honneur , Se d'acquérir aux Perfes u
autant de gloire Se de grandeur que mes „'
ancêtres leur en ont raillé- Quand je fais „
réflexion fur cela, je trouve que nous ga- „
gnerons non feulement de la gloire , „
mais encore un pais qui n'eft pas moin- „
lé
HERODOTE,
» dre que celuy que nous venons de re>
» couvrer, ouplûtoft qui eft plus fertile Si
*• plus abondant en toutes chofes -, & d'ail» leurs nous nous vangerons des injures» qu'on nous a faites. Je vous ay donc fait
w aflembler aujourd'huy pour vous-propo»» ferles chofes que j'ay refoltiës. J'ay def- fein de faire bâtir un pont fur l'Hellefy pont, & de mener une armée dans l'Eu»rope pour faire la guerre dans la Grèce *
» & punir enfin les injures que les Athe» niens nous ont faites , Se que mon père
»en a reçues. Vous fçavez que Darius
y avoit defiein de leur allerfaire la guerre,
» mais la mort ne hry a pas permis d'exe»cuter fon entreprifé. Il faut que j'àche*
»» ve ce qu'il avoit commencé ; & je vous
»>,jure que pour vanger mon père &les««.Perfes , je ne quittera^ point les ar»>mes , que je ne me fois rendu maiftre
» d'Athènes , Se que je n'aye mis en cen»dre cette Ville audaefeufe & fuperbe.
»Vous to'ignorez pas que fes habitans
» ont commencé cette guerre -, Ils fe font
•joints avecAriftagorasMilefien,qui eftoir
»*noftre fujet ; ils ont brûlé avec luy noftre
» Ville de Sardis, les Temples & les lieux
u confacrez aux Dieux. Qu'ont-ils fait en
» fuite contre vous, quand vous eftes en» trez dans leur pais fous la conduite d'A-
tlT^E
SEPTIE'ME.
«
• tjçs, ^cd'Artaphefnes l II n'y a perfonne «
entre vous qei ne le fçache. Toutes ces •
confiderations m'obligent de leur aller «
Eure la guerre.Si nous avons auezdecou- •»
cage pour les fubjuguer, $c réduire avec «
;çux fousJroftreobéifTànce leurs voifins , •»
joui habitent le païs de Pelops Phrygien , «
alors la Perfe nous devra cet avantage > •»
qu'elle n'aura point d'autres frontières, »
çjue le CieL Le Soleil ne verra point de «
païs fur h terre quiferve de limites à «
noftre Empire, je reduiray toutes ces re- «•
gions en une > Et bien que l'Europe foit *•
an grand païs je la travcrferay de tous «
cotez, & je n'en feray par voftre fecours ••
qu'une Province de la Perfe. En effet, je «
fuis affûté, par les connoiffances qu'on «
m'a données,qu'il n'y a point de villes , »
ni de nations fur la terre qui ofent me fâi- «
re refîftance. Ainfi les coupables & ceux «t
qui n'ont point failly, entreront indiffe- ««remmentdanslafervitude. Si vous voit- «
lez donc me plaire, vous vous tiendrez »
prefts pour le jour que je vous affigneray ; «
& je donneray.à ceux qui m'amèneront «
les plus belles troupes tout ce que j'auray «
de plus précieux. Voila, mes amis, lare- «
folution que j'ay prife; mais afin qu'il ne «
femble pas que je veuille parler tout feul" »
dans cette anembJée >. & régler toutes- «
ri
HÉRODOTE,
* chofès par ma feule volonté ; je mets'en»
« délibération cette affaire* & je vous prie
— de m'en dire vos fentimens. Après que
Xercès eut parlé,Mardoniusprit la paro*
«To^tus " "*' & &* '• Sire>non feulement vous eftev
*:to»->le plus grand des Rois qui cuit jufqu'id
opi01011, «» régné en Perfe,mais encore le plas grand
»» de ceux qui y régneront à Pavenif. Et
» certes vous en donnez témoignage , &
» qnand vous nous reprefentez des chofes»»;fi utiles & h" véritables, & quand vous
« ne voulez pas endurer que les Ioniens
— qui font en Europe.fe mocquenr de nous
» qui méritons moins qu'eux d'eftre moc«quez. Il feroit auffi honteux, qu'après
.«avoir fubjnguéles Saees, les Indiens, les
» Ethiopiens, & les peuples do l'a Syrie ,
«qui n'ont point outragé les Perfes,& que
« les Perfes n'ont fubjuguez que pour reçu» 1er leurs frontières Se poner plus loin leur
m puiflance, nous nefiflïonspas nos efforts
«afin de nous vanger des Grecs, qui nous
» ont attaquez par les injures qu'ils nous
«ont faites. Que pourrions-nous craindre
s» dans cette entrepirfe l QuelFes troupes 3c
« quels grands trefors peuvent-ils oppofer à
«noftre de/fein ? Nous fçavons'de quelle
» façon ils combattent,nous fçavons qu'ils
«font foibles ; & déjà les Ioniens,les Do«riens &les Eoliens qui font leurs enfansw
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HERODOTE,7
»• rnauvaife difcipline, les Grecs n'oferenr0 jamais m'attaquer, & je ne pus jamais les1
« attirer au combat, lorfqueje fus entra
w dans la Macédoine. Si donc ils n'ont
M-pas eu-la hardieflë de (d préfenter dëvanfci
»moy ,penfe-t'on* Sire, qu'ils fepréfeni, tent devant vous , quand vous irez leur
ri faire la guerre avec toutes les forces 8c
* tous les vaiûeaux de l'Ane ? Certes1 je rieri-penfepas que les GrecsfaiTentdes'ëntreo'prifesfi hardies: Si toutefois je me rfbrh-:
îi pe j Se qu'ils foiént devénusfi téméraires
ri' que de combattre contre nous, ils fentj»'ront à leur ruine que nous en fçavonsplus
„ qu'eux dans le meftier de lajmerre. En» nn il-sgpt toutmettre en uiage, rien fié'
ri s'engendre de fby-mefméirién héTé ûrë-'
ri' fente aux hommes defon'pfopre mbuYé„ ment, mais le travail 8c l'expérience leur
ri apportent toutes chbfes. Ainfi Mardo„ nius approuva l'opiniort3e Xéiçës ; &
"qiïahdir eut cénede parier ^ comrhë'hVs
"antres PèrfeS Te taiïbient, Se n^ofôrerni
"prbpofer une opinion contraire, Aitaba" nés fils d'Hyftafpés, 8c. oncle de Xercès t
" perfohnage prudent &avifé,parla eh cetino?' * t c m : * m € r e : Sire, dic-il, fi l'on ne ,prod'Atta-** pofé dans unCûrdeil dés opinions divèr,Î S e * &»>"*ett ihh'fiffible derecô'nhoitre quelle
^«cès.ri eft' là plus falutaire i 8c c*ëft BBe nécëffifè
H dé fuivre celle ^ju'ori 'a projîôféc1 rorrre
LIVRE SEPTIE'ME.
ij
feule. Mais quand on apporte diverfité «
d'opinions ,on difcerne la meilleure par ce
l'oppofition des autres , comme on re- «
cprtnoîtle bon or en le comparant avec le «
taux» Javoistâché de perluader au Roy «
Darius, voftre père & mon frère, de ne «
point faire la guerre aux Scythes , qui »
n'ont ai bourgades ni villes ; mais par- «
ce qu'il efperoit fubjucuer les Scythes «
>Iomades , il ne voulut point écouter <#
mes confeils, il entreprit ce Voyage , & «
perdit fes meilleures troupes. Mainte- u
nant, °£e, vous vous difpofez à faire la et
guerre à des peuples qui font beaucoup «
plus forts & plus courageux que les Scy- «
çhes. Ils font eftimsz fur la tetre & fur la «
rner,&il eft jufteque je vous réprefemece «
rqu'orïdoit redouter dans cette entreprife. a
Vous dires que vous ferez faire des ponts «
furl'HeIlefpont,afin de palier dans l'Eu- «
t o p e , & mener vos troupes en Grèce > u
i l faut donc vous refoudre à vaincre les «
.Grecs, ou fur. la mer, ou fur 4a ter-,,
t e , ou fur l'un & l'autre Élément : car «
enfin on dit que ces peuplés ont beau- M
coup de force & de courage. Et certes m
vous en avez un argument qu'il eft mal- „
aifede combattre ; car les Athéniens ont tf
.défait ces grandes troupes de Perfes qui „
$&.pient entrez dans l'Afrique fous lacon- „
*
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HERODOTE;
»,duite d'Atys & d'Artaphcrncs. Il eft 1
a, craindre qu'ilsne foient encore victorieux
3> fur la mer,qu'ils ne navigent fur l'Hellef.» pont, Se qu'ils ne viennent rompre le
M pont que vous y aurez fait bâtir. Je ne
»i Fais pas cette conjecture fans raifon , ni
» demoy-mefme, je me fonde fur le péril
»> où nous nous trouvâmes, lorfque, Darius
.»> eut fait faire urinont fur le Bofphore de
.n Thrace Se fur le Danube , Se qu'il pafta
3»ï dans le pa'ts des Scythes, qui prièrent les
M Ioniens, àqui l'onavoitcommis la garde
33 du pont , de le rompre pour «fnpecher
»> Darius de reparler. Certes fi en ce temps.w làHiftiée Prince de Milet eût eftc de l'o. »,pînion des autres,cV; qu'il ne s'y (ùt point
.?» oppofé, on ne parleroit plus des Perfes,
»ils feraient entièrement défaits. Car en
» cette occafion, c'eft une chofe étrange à
» dire, roitt l'Etat d'un fi grand Roy dépen» doit de la parole d'un feul homme. Ne
»> vous mettez donc pas en ce péril fans y
.Veftre contraint par une puiffânte neceffité,
»> Se je vous fupplie trcs-humblement de
M confiderer mon confeil. Congédiez cette
» aflemblée , ck lorfque vous aurez fait là"deflus une plus exacte reflexion, vous
» nous commanderez ce que vous jugerez
nie meilleur: car pour moy jefuisperVfuadé qu'il eft très - important de bien
confultçr,
l l V R E SEPTIE'ME.
i7
eonfultcr les affaires devant que de les *
entreprendre. Au moins fi les évene- «
mens font quelquefois contraires aux M
plus fages refolutions,ona toujours cette M
fatisfaetion d'elprit d'avoir pris debons M
Confeils-, & que ce n'eft que le hazard ttf
qui a triomphé de la prudence. Mais «*'
quand on a fuivr de mauvais confeils, & w
que la Fortune les a favorifez , véritable- "
ment on a réiiffi dans fon deflein •, mais «'
auflî on a cette honte qu'on ne doit fon w
avantage qu'au hazard & à- la Fortune. «
Ne voyez-vcus pas que les plus grands «
animaux font plûtoft touchez de la fou- «
die , & que les plus petits en font ordi- «'
nairement épargnez > Ne croyez-vous pas «
que les plus grandsédifices & que les ar- «•'•
bres les plus hauts font frappez les pre- "
miets ? car Dieu prend plaifir à abaificr «
tout ce qui veut s'élever trop haut. Ainfi «
une grande armée eft" foirvent raillée en «*
piecesjwr une poignée de monde,quand «'
Dieu frappe de la erainre d'un coup de «
tonnerre ceux qu'il ne favorifc pas. Ainfi «
quelques-uns font tombez dans-dcs mal- ce
heurs dont ibfembloirque leur piifïânce '«
les dût aifément exempter, parce que«
Dieu ne permet pas que d'autre que Juv «
s'élève & fe glorifie. D'ailleurs la préci- «
citation mirte routes chofes,& n'cngcn- «
T»me Ut.
&
'
xS
HERODOTE,
» dre que des fautes ; mais la modération?
.»» & la patience apportent toutes fortes de
» biens;& fi on ne les reçoit de bonne heu- te, oneft toujours allure que le temps les
•» amènera. Voila, Sire, mon fentiment &
» le confeil que je vous donne. 'Quant à
» vous, Mardoniusrceflez de parler fïindi»» gnement des Grecs, ils font en meilleure
»> réputation que vous ne dites ; n'engagea
•> pas le Roy par les railleries que vous en
»» faite à lent aller faire une guerre , que
«» vous defrezaveetantdeparfion;&plar» fe au Ciel de s'oppofer à cette entre» prife. La médifance ou la raillerie eftr
» une chofe dangereufe, par laquelle deux?
« perionnesfont injure a une fëtrie. Celuy
» qui médit eft injurieux en ce qu'il accule
» un abfent, Se celuy qui le croit eft in» jufte , en ce qu'il ajoute fby aux cho» fes devant que de fçavoir fi elles font
» vrayes. Enfin rablênt de qui l'on mé*' dit reçoit une double injure , en ce que
» l'on en parle comme d'un rrtéchant, or.
i, que l'autre l'eftime tel. Mais s'il eft abs o l u m e n t neceflâire d'aller faire la guer» re aux Grecs , faifons en forte , Mar» donius, que le Roy" demeure en Perfe ,
» & qu'on retienne auprès de luy nos en„ fans cbmrhè dés gages de nos confeils or
»
( des garands de nos paroles. Vous irez
L I V R E S E P T I E ' M E , t*
ecpendant à cette guerre » avec lesmeil- «*
leures troupes que vous-pourrez choifir , «
& en aufli grand nombre que vous vou- «
drez, & fi les choies réùmilent comme «•
fous les avez repreferttées ,.je veux bien «*
qu'on me fafl'e mourir & me* enfans avec •
moy. Quefîau contraire elles ont le lue- ces que j'ày dit,confentez que Ton tuë le* «
vbftres, & qu'on vous falïè mourir vous- «
mefme quand vous ferez de retour. Si «
vous ne voulez pas accepter cette condi- «
tîon , & que vous fouhaitiez avec opi- ««
niàtreté de mener en Grèce une armée , ci
je ne feindray point d'ailùrer que ceux «e
qui demeureront ici > entendront dire «t
que Mardonius , après avoir eaufé aux <•
Peifes quelque épouvantable calamicé, a «
efté dévoré par les chiens &j)ar les en- w
féaux dans le païs d'Athenes,ou de Lace- «
demone ; lî ce n'eïtque vous confideriez M
en chemin à cruels nommes vous avez <«
perfuadéaliRoy d'aller déclarer la mier- <•
re. Artàbane ayant parlé de la forte, «•
Xercès pt'k h pxofe, Se luy répondit eh «
colère : • Akabanes:s dit-il , vous avez î" c *î
grande obligation a noftre alliance, & fî « en'c"vous n'eftiez frère du-fen Roy mon père ,^. 'F" *
je vousferois recevoir larécompenfed'un « b»»J.
difeours fi téméraire & fi hardy.Vous en « '
aurez toute/ois la honte, &puifquevous »
*o
HERODOTE,
M montrez fi peu de courage, je vous feray
» ce déshonneur de ne vous point mener
» en cette guerre, & de vous laifier ici avec
n les femmes. Enfin je fçauray bien fansM vous achever mon entreprife. Je ne fétu rois pas fils de Darius, qui a eu pour Ces
t» ançeftres Hyftafpes , Arfamis , Ariarar»> mis , Teifpes , Cyrus ,- CamKyfes, Se
n Achemenes. Non, non, je ne feroispasMfilsde Darius, fi je ne fçavois me vanger
»> des Athéniens. Je fçay bien que fi nous
»» demeurons oififs, ilsnenhmaeurerontpas
n fans rien faire. Ils entreront dans nos
» terres avec une armée, Se nous pouvons»* le conjeéturer par les chofes qu'ils onr
« déjà entreprifes, par l'embraiement de« Sardis, & par les courfes qu'ils ont faites
« dans l-'AfievC'eft pourquoy il n'eft pas
« poflîble aux uns nfaux autres de quitter
'»» la partie, Se les uns 5c les autres le doi,» venr refoudre ou à vaincre ou à fournir.
» Il faut que toute la Perre foit aux Grecs ,
« ou que toute la Grèce foit aux Petfes r
» car la haine de ces peuples nepeutrece» voir de milieu. Ileftdoncjuftequenous
" cherchions à nous vanger de ceux qui
" noirs ont oftenfé. Je ferois bien aifede
» fçavorr quel péril on peut appréhender
». en combattant' confire les hommes que
« Pelops Phrygien qui eftoit variai de mes-
mmmmmmmÊm^^^m^^^^mmms
LIVRE SEPTlE'rvfï
rr
ancêtres a fubjuguez, de telle forte que *
ces peuples & leur pars feW encore au- „
jourd'fiuy appeliez du nom de ce Con- „
querant. Il ne parla pas davantage, mais „
lorfqu'on fe fut retiré ,•& que la nuit fut
venue, il fit réflexion-fur l'opinion d'Ârtabanes ; & comme la nuit donne bienfoUyentconfeil,il jugea qu'il n'eftoit pas
à propos d'aller faire la guerre en Grèce,
& s'endormit fur cette penfée- Les Perfes difent qu'il luy fembla voir en fonge ioate &
un grand homme parfaitement beau, qui Xacè»,
luy parla en ces termes : Roy des Perfes H«
dit-il T as-tu changé de refolutioh d'aller»faire la guerre en Grece,après avoir com- «
mandé à tes Capitaines de tenir leurs «•
troupes prêtes 1 Tu ne fais pas ce que tu dois de révoquer cette entreprife, & ro«
ne trouveras perfonne qui foit de ton»
opinion-Marchesdonc fur les voyes que «•
tu r*eitois propofées, & prens enfin le chemin que tu avois refolu de prendre le «
jour précèdent. Après avoir tenu ce dif-«
cours ce fantôme s'évanouit. Auflî-toft
que le jour fut venu, Xercès fit aiïtmbler
les mefmes perfbnnes que le jour de devant , Si fans avoir égard à" fon fonge il
leur parla de la forte. Pardonnez-rnoy , « x ^**
mes amis, h jevouspropoleaujourd huy « de fuiune opinion contraire à celle que je pris « ' ^ j ^
f-,
V,
0
i*
«fTERODOTE,
"•'*-*- » hier .Car je vous avoue que je ne fuis pas*
acS. » encore arrive a cette paraite prudeuce
» qui eft fi requife en un Roy; & d'ailleurs» ceux qui me donnent ce confeil, font
» toujours autour de moy , Se ne m'a„ bandorment jamais. Quand Artabanes
» me fit entendre fon opinion , il me fur
n impoflîble de refifter a ce feu de jeuneilèt
» qui m'emporta, & je ne pus m'empêcher
„ de parler plus hautement que je ne devois*
„ à une perfonne fi confiderable ; maisre„. connoifiant aujourd'huy ma faute, je fui-„ vray fon opinion, &puifque j'ay refolu„ de ne point faire ce voyage, demeurez
„ maintenant en repos. Quand lesPerfes»
eurent entendu ce changement de refolution , ris en témoignèrent beaucoup dejoye, Se Ce profternerent devant le Roy.
La nuit fuivante le mefme fantofme fe
prefenta à Xercès comme il eftoit endorfclTk " nry, & luy tînt ce difeours : Fils de Damefmt •> rius , il femble que ra ayes rompu ton
s^f.' " voyage, & que tu méprifes mes paroles ,
mefme» comme fi perfonnenet'avoitparlé.Mais
k"^" "fois affliré fi tu ne te refous promptemenc
meiu- » à cette expédition, que cemîme en peu de
" ' » temps m es devenu grand & confiderable
»'ta tomberas en peu de temps de ta gran» deur, Se deviendras le pins petit de tous
» les liorrunes. Cette vifion reveilla Xercès
LIVRE SÊPTIE'ME.
1*
Se lui donna de l'efFroy. Il fe leva auffitoft de ion lit, & envoya querîî Artabanes , à qui il parla de cette forte : Arta- <•
banes, je n'eftois pas en mon bon fens quand je memis en co!ere,& que jevous «*•
parlay indiferetement au lieu de recon- noître ce bon confeil que vous me don- •»
niez ; Mais auffi je m'en repentis bien- <•
tort après, & j'avoiïay que je devais foi- re ce que vous m'aviez confeillé. Toute- *•
fois ilm'eft impoffibled'exécuterxoftre «•
confeil,- encore que j'en aye la volonté : «•
car comme j'avois déjà changé de refo- «»
iution, & que j'eftois prêt de vous faire •»
voir combien j'eftime vos amis,j,'ay eu en <sffe
fonge une vifion qui m'a diftùadé de fai- «
re ce que j'avois refcrln, & qui me vienr «
de menacer d'une calamité inéviofblefi<«
je n'allors promptement en Grece.Si c'eft «
nn Dieu qui m'a envoyé ce fonge, Se qui «
veut que j'aille faire la guerre aux Grecs, «
je croy qu'il fe prefentera devant vous ••
comme devant moy, & vous fora le mê- c«
me commandement. Je m'imagine donc «
que nous y devons procéder ainfu Vous « £'* e .
vous revêtirez de mes habits royaux , le « yc;it
en cet eftat vous vous mettrez fur mon «^«ie
Trône, & puis vous irez dormir dans « f«h*ffion lit* Artabanes fupplia d'abord Xer- «roï»ux,
ces de l'excufer, &luy dit qu'il ne meri- • p°ui
U U .
14
HERODOTE,
•oirfile toit pas de fe placer fur le Trône RdyàlV
prnntô- mais enfin s'y voyant contraint il obéir,
nulrpre.
,
,
1
1
,
tentera après avoir auparavant parle de la lortev
devant » c i r e ^ air-il, j'eftime qu'il eu auili glo» deux de fuivre une bonne opinion , que
» de la pouvoir prendre de foy rrrcfrne ;
" vous pouveir fans doute l'une Se l'autre;,
* mais vous vous laiflèz corrompre par les
""confcrencesdesrnéohans.L'on peut dire
" de vous ce que l'on ditde la mer, qu'elle
*» eft bjpnne de fa nature , & entièrement
" utile aux hommes, mais que les vents qui
- l'agitent par leurs fouines impétueux,
" empêchent qu'on ne profite des avanra>
gfi» ges qu'on en pourroit tirer. Pour moy,
« S i r e , j'avoue que quand vous m'avez
» mal-traité, je n'ay partant déploré ma
» condition que la voftre , voyant que
»» de deux opinions , l'une pernicieufe Sz
" l'autre utile , en ce qu'elle fait voir
« qu'il eft? dangereux aux hommes de leur
«donner des dêfirs qui ne fe portent
- qu'aux excès, vous avez crrpifi la plus
» dangereufe ôr à vous & aux Perfes.Quant
» à ce que vous dites qu'après vous eftre
» rangé à la meilleure opinion, vous avez
« eu un fonge envoyé de quelque Dieu
H qui vous défend de congédier voftre ar» mée, & qui vous ordonne d'aller en Gre»
m ce ; fçachez, mon enfant» qu'il n'y arien
de
LIVRE SEPTTE'ME.
Ij
«jrvin en ce forge. Ces fantolmes ne fe «
prefentent aux hommes que pour les u
tromperie les perdre>& comme j'ay plus «
d'âge & plus d'expérience que vous, je «e
puis aufli vous donner des fnirructions «
fur ce fujet. On fonge bien fouvent de «•
nuit aux choies dont on a parlé de jour , «
& vous fçavez qu'il y a trois jours qu'on «
fie parle d'autre chofe que du voyage de ««
13 Grèce, mais ces longes font ordinaire- «
ment trompeurs. Que fi vous ne croyez **•
pas que je vous dife la veriré,& que vous «*'
penuez au contraire qu'il y ait quelque w
chofe de divin dans voftre fonge,je croy ee
bue le fantofme que vous avez vu fepre- w
sentera à moy comme à vous, Se qu'il me «*
prefcrirales mêmes chofes.Mais s'il veut t t
encore fe faire voir , je ne croy pas que w
pour fe prefenrerà moy,il foie nectflaire**
d'eflre plûtoft vêtu de vos habits que des «* '
miens, & de dormir daps voûrelic plû- •*
toft que dans le mien : Car enfin ce qui «*:
s'eft prefenté à. vous en dormant» n'a pas *•
fi peu de connoiflànce qu'il me prenne "•
pour vous quand je feray vêtu de vos ha- u
bits. Or fi ce fantofme me méprife il ne <*
daignera pas fe prefenter devant moy , *•
/oit que je fois vêtu de vos habits , fort <*
que je fois vêtu des miens, mais il vous *
jra infailliblement trouver, Se alors il .y9
Tmt ///,
C
lS
HERODOTE,
* faudra avoir égard : car s'il fe prefente
» encore à vous , & qu'il revienne bien» fouvent, ]e confeflëray comme vous,
» que voftre fonge eft divin. Néanmoins
„ fi vous jugez qu'il y faille procéder comte me vous l'avez refolu , je fuis preft de
« vous obéir, & d'aller coucher dans voftre
« lit. Que ce fantôme feprefente à moy ou
«, qu'ilnes'y prefentepas, il n'importe, je
y luis allez fatisfait de vous obéïr. Apres
ce difcours, Artabanes exécuta ce qui luy
eftoit commandé, s'imaginant qu'il feroitvoir àXercès que le fonge qu'il avoif
eu n'eftoit qu'une chofe vaine. Ainlî s'étant revêtu des habillemens du Roy , il
alla s'alïèoir fur le Trône Royal, Se puis
comme il dormoit dans le lit de Xercès »
le mefme fantôme fe prefenta devant luy,
tr ml- „ Se luy parla en ces termes. N'es-tu pas
cem
XK?C»
y q u i détourne Xercès d'aller faire la
piefen- guerre en Grèce, comme fi tu eftois fon
uban's„ tuteur l m ne demeureras pas impuny ni
endoi- ^ pour le prefent ni pour l'avenir , de te
wy
M vouloir oppofer à la volonté des Defti»
w nées. J'ay fait allez connoiftre à Xercès
les calamirez qui l'accableront, s'il n'o" béïtpromptementàmes paroles. Artaba*
" nés vit donc en dormant cet homme qui
•=' le menrçoit, & il luy ferrrbla qu'il luy
31
•ycu'oitbiûlerlesyeia avec un fer ardeno/
LIVRE SEPTIEME,
if
De forte que fe réveillant en fui faut , il
(ouflà on grand cry, fortit auffi-toft du
i t , alla trouver Xercès pour Iuy dire fa
vifïon, Se luy fit ce difeours. Sjre, dit-il, »
aptes avoir vu de grands Etats renverfez «
par de petites forces, jenepôuvois con- «
lentir que vous donnaffiez'tout à vos paf- «
fions.,' Se £' voftre âge, Cachant bien «
qu'il eft dangereux de fôuhàiter beau- «
coup de chofes. Je me remettois devant «
les yeux l'avanture de Cyràs chez les «
Ménagères , l'expédition de Cambyfês « •
contre les Ethyopiens , Se le Voyage de «
Seythiè, où jeportay les arrhes fous Da- «
rios Voftre père. Cbnfidérant toutes ces «
chofes, je m'imaginois que vous feriez le «
plus heureux de tous les Rois fi vous „
pouviez demeurer en repos. Mais puif- «
que vouseflèspouflë par une infpiration K
divine , & qcdil fembte que quelque K
grande calamité envoyée par quelque «
Dieu , doive tomber fur la Grèce, je «
rends maintenant les affn.es, Se je change <fx
d'opinion. Je fuisdonc d'avis que vous «
faflîez fçavoir aux Perfes-ce qu'un Dieu «
vous a infpiré, Se qu'ils retiennent prêts „.
pour la guerre comme vous l'aviez déjà „,
commandé; Mais enfin :;encorè qu'un «
Dieu foitTautéur elfe volrre entreprife , «
jpuvernez-vt>us de telle forte qu'il ne te
Cij
{
>8
HERODOTE,
\ v x;x \n 5\<|\,r v k-» d x v *xc des Vt^rnx**»
Apies ; 4\ux ux a u \KV>MS , \nx <sxu~
s. v - X 's\Çs\x|\x u S U f a ^ t a v u k ; „ A?
axOs x\ù pxx k UHV k-iY*vxu\x A v i s ;
3- M \ Jos k- k^xVvA* sL-vess \><n&Axu*
KUK U\HJ e w n «exvevîtttxvrxt Aiaqpaxs° < - \ x qx. ^ >\ uxtxxntx\ x A y -- bnxxx ?i k>$
»«;;o*A -x -snç V u k s eux-.; ptexld .u.esfxs xAueevA x-e ex eotoxm v r ; e ù-ege egxs
A a sxxx-x-axniqiic>xtx> M f p -, & xi»o.«<
svexpuAs su- --;->- ;qnev<*n k-nu\*.i-te~
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i,x k -an* \ \ x xq.rok d.>- 4 xavkxuruut
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xn xoxpe Ix t\-..% A >|\;ex-e;x\ Coxuott&x*
x\xle-f rx.-»x\v>e ex* un Aduet Ap è$
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LIVRE SEPTIEME,
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prodigieufes ; en effet, fon armée était j'on.W*
beaucoup plus nombreufe que n'ont ja- £M^
mais elle les plus grandes dontnous ayons
oui parler. Ni celle que Darius fit palier
contre les Scythes,ni celle queles Scythes
mêmes firent entrer dans le pais des Modes en pourfuivantlcs Cimmeriens,cVqui
occupa prcfque toute la haute Afie,ee qui
firt caufe que Darius leur alla déclarer la
guerre, ni celle qu'Agamemnon menai
Troye,niceliedesMyfiens&desTroyens
qui pafla le Bofphore devant la guerre de
Troye, pour fe jetter dans l'Europe, qui
fubjugua les Thraces, & qui defcendant
vers la mer Ionienne alla du côte du Midy
jufqu'au fleuve de Penée-,enfin toutes ce»
grandes années, ni toutes 1rs autres jointes enfemble,n*ont pas efté càniiderables
en cornparaifon de celle de Xercès. Car t'amsr
quelle nation de l'Afiene rnena-t'il
pàsen %" X:*
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Grèce avec luy î Quels rameaux Se quel- «™ c-rec«
les rivières fuffirent pour donnera boire „ 0 ^ U i r
à ces troupes prodigieufes r & quelles fcjuVi*
eaux, fi l'on excepte les grands fleuves , ^J""***
n'en furent pas epui fées ? Il avoir efté
commandé à de certains peuples de fournir l'équipage de mer,à d'autres des gens?
Jepiedï&delaCavalerie.à quelques-uns
des vaifléaux pour porteries chevaux,&i
si'autres de faire de longs bateaux pour ùxt
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vir de ponts, & de fournir de bleds 8c ctt
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travail eftoit diftribué entre les diverfe*
Nations, dont l'armée eftoit compofée,
& l'on y procedoit en cette maniere.Premierement on creufoitla terre, en tirant
en droite ligne vers la Ville de Sane, Se
•puis à mefure que l'on creufoit , ceux
qui eftoient au fond donnoient la terre
qu'on avoir fouillée , à d'autres qui
eftoient au deftus d'eux, & qui la donnoient enfuite demain en main, Se d'efchelleen efchellc, jufqu'à ce qu'elle fût
arrivée à ceux d'en haut, qui la tranfportoient, Se l'alloient jetter ailleurs. Mais
comme on faifoit ce folle auflî large en
pas qu'en haut, il s'éboula aufli-toft, &
donna double peine à ceux qui y travailloient , «excepté aux Phéniciens , qui
eftoient intelligens en toutes chofes , Si
qui montrèrent leur expérience principa*.
Jement en cette occafion. Car ils creuferent l'endroit qui leur avoir efté aflîgné ,
Vie telle forte que l'ouverture du canal
eftoit deux fois plus large qu'il ne de*
•oit eftre, & à mefure qu'ils creufoienr,
ils alloicnt toujours en étrefllff int ; Ainfî
quand ils eurent fouillé auflî bas qu'il
leur avoit efté preferit, on trouva que
leur canal eftoit de la mefure des autres.
- Il y avoit en cet endroit une prairie,où ils
faifoient leur aflèroblce, & où ilsteC iii>
*i
HERODOTE,
noient leur marché, dans lequel on ap>porroitmefrne de l'Afieunegrande quantité de bleds. Pour moy je m'imagine
que Xerccs ne fit faire un folle fi large
& fi profond que pour faire parler de
Juy , Si pour montrer fa puifiânce , car il
pouvoir facilement faire palier fesVaiffeaux par deflus cet Ifthme , Se néanCanal de moins il le fircnaper,&y fitfaireuncanaf
Xercès
•ù A.-VX de telle largeur , que deux Vaillèaux y
**,'^o* pouvoient palier de front fans difficulté.
aîuiic Ceux qui rarent/ordonnez pour faire ce
*0"'" canal, furent le» mefmcs que l'on employaàfairedespontsfurIcflcuvedeSrry>
jnon , où Xercès avoir fait préparer- tov>
tes chofes. En effet, iJ y fit tenir des cordages prefts, & tout ce qui eftoit necet
faire pour l'entretien de ces ponts ', St
donna ordre aux Phéniciens & aux Egypl'crirr tiens d'apporter des vivres dans l'armée ,
2ïïi"r a < l n c l u e 1«-"* hommes Se les bêtes que l'o»
«; pour faifoit paner en Grèce n'eullent point dé*
Iï*.1 neceffité. Car connue il s'eftoit informé
de tout le païs , il avoit ordonné qu'on,
apportât de chaque Nation ce qu'on y
trouvoir plus commodément, & par ce
moy entoures lesProvinces de l'Afiefournirent des vivres.Plufieurs en envoyèrent
comme il leur avoit efté enjoint fur une
stôte de U Thrace qu'on appelle blanche^
Jl*
LIVRÉ SEPTIE'ME.
jf
les uns àTyrodife, qui eft une côte des
Perinthiens,d'autres çn Ejone.qui eft fur
lefleuveStrymon>& quelques-uns dans la~
Macedoine.Tandisquechacunî'occupoit
à exécuter ce qui luy avoit efté ordonné,
Xercès fit aflembler toutes fes trempes de
terre,iScalors il partitdeCryta!e,quieftoir
le rendez-vous de toutes les troupes qui
le dévoient fuivre par terre, & prit ion
chemin vers Sardis. Mais je ne fçaurois
dire lequel de fes Capitaines ayantamenl
les plus belles troupes , reçût la récompenfe qui avoit efte propofée par le Roy,
parce quejen'ay pu fçavoir comment la
chofe fut terminée. Quand l'armée eut
iaflé lefleuveHalys, elle alla loger dans
a Phrygie, 8c après quelque chemin elle *«u^è
alla à Celene, ou l'où voit les four ces du Mean^**
fleuve Méandre, & d'un antrefleuvequi *«•
n'eft pas moindre,que l'on appelle Cataxaûe,qui a fa fource dans la place mefme
des Celenéens, & qui va fe perdre dans ** »«*•
le Méandre. La peau du Satyre Marfias, M»rfui
qu'Apollon écorcha , s'il en faut croire ?2^J[
les Phrygiens, eft fufpenduë comme fêroit une peau de Bouc, dans la place de
cette Ville. Quoiqu'il en (bit, un nom- M " »
xné Pythius Lydien fils d'Atys, y reçût 0g,è de
magnifiquement Xercès avec toute fon i'»rgtm *
armée , & luy fit oftfe de Iny fournir de pour e«J'argent pour cette guerre. Cette offre tut 001 »"
f
%*mm-
54
HERODOTE,
*»« »r- caufe que Xercès demanda aux Perfes qui
*rfe' eftoient auprès de lui quel eftoit Py thius,
& s'il avoit tant de biens qu'il pût faire
«• defigrandes offres. Sire,luy répondirent
- les Perfes, ce fut luy qui donna au feu
» Roy Darius voftre père le Plane & la Vi*
» gne d'or, & c'eft après vous le plus riche
» de tous les hommes que nous connoif*
fions. Xercès étonné de ces dernières pa*
rôles, demanda enfuite luy-mefme à Pythius combien il pouvoir avoir d'argent
" comptant. Je ne vous déguiferay rien,
" luy dit Pythius,& je ne vous diray point
** que je ne fçsy pas le compte de mon ar*
" gent, mais puifque j'en ay connoifiance,
" je vous diray la chofe comme elle eft.
•' Àuffi-toft que j'eus appris que vous vou*
" liez venir en Grèce, comme j'avois en*
" vie.de vous donner de l'argent pour cette
•» guerre , je voulus fçavoir le compte de
» mon bien,& je trouvay que j'avois deux
*» mille tàlens d'argent, & quatre millions
•» moins fept mille de pièces Dariques d'or.
- Je vous donne tous ces trefors , pour ce
•* que j'en rire aflez pour vivre du travail
» de mes Efclaves Se de mes Fermiers.
Ainfi parla Pythius à Xercès, qui fe fen» tant obligé par ces paroles.Mon hôte,luy
»» dit-il,3epuis que je fuis party de Perfe je•» n'ay encore trouvé perfonne qui ait vouM lu loger mon armée, Se qui foit Venu au
LIVRE
SÈPTrE'MË.
<•,
devant de moy m'ofFrir volontairement *
fon bien pour contribuer à cette guerre. *
Mais puilque vous avez reçu fi magnifi- «•
quementmon armée, & que vous m'avez *
offert avec tant de bonne volonté une fi »
grande femme d'argent, il eft jufte que je *»
vous fafle le mefme traitement que vous «
me faites. Je vous reçoy doncpourinon « c î j *
hôte & pour mon amy, afin de reconnoî- « dcXe*
tre voftre liberaliré;& pour faire en forte « cis g*!
qu il ne manque rien a vos quatre mil- « ihïu,
lions de pièces Dariques-, je vous donne « ^ftotiT
les fept mille qui vous manquent. Poflê- « £» «•
dez donc ce que vous avez pofledé juf- - *"*
ques ici, mais confervez-moy toujours »
l'arFection que vous m'avez témoignée , •
& je Feray bien en fotte que vous ne vous •
en repentirez jamais. Lorfqu'il eut fait
exécuter ce qu'il avoit d i t , il marcha
fans difcontinueruScaprèsavoirpafle une
Ville de Phrygie appellée Anane , &un
" étang où fe fait le fel, il arriva à Colorie
qui eft unewutre Ville de Phrygie, où le
fleuve Lycus fe cache fous terre , Se en fl t ' e " '
fort cinq ftades plus loin pour s'aller
joindre avec le Méandre. L'armée de Xercès partant de cette Ville alla à Cydre,
qui eft fur les frontières des Phrygiens &
des Lydiens, où Crefus avoit fait planter
me colomne gravée de quelques lettre*
t$
HERODOTE,
qui montroient qu'elle fervoit de boTfie?
à ces deux peuples. Mais lorfque de la
Phrygie on eut pafle dans la Lydie, on fe
trouva en un lieu où il y a deux chemins «
donteeluy qui eft à gauche mené dans la
Carie, Se celuy qui eft à droit à Sardis, il
faut neceflàirementque ceux qui le tiennent- traverfent le Méandre, & palTent
Miel'qui auprès de la Ville de Callatebe , où l'onwsa&nr. ^ a ' r du m i e l avec de la fleur de bruyère #
Se du bled. Xercès ayant p i s ce chemin >
y trouva un plan qui luy fembla fi beau
u'il le fît environner d'un cercle d'or,&
onna ordre de le garder à l'un de ce*
hommes que rcmapp!leimnK>rreis>& le
jour d'après il arriva à Sardis. Il n'y fur
pas fi-toft arrivé qu'il envoya des He-t
x««ê$ rauts en Grèce pour demander la terre St
^ ° ^ „ l ' e a u , Se faire publier dans routes les Vil*
jaierrcec les, excepté dans Adrenes, & dans Laces
* **"" demone.qu'on péparât àfotiperau Roy.
Il s'imaginoit qu'on luy accorderait par
crainte ce qu'auparavant on «'avoir pas»
voulu accorder au feu Roy Darius foa père, c'eft pourquoy il envoyades Hérauts
pour en eftre plus allure.
Après cela il fe difpofa de partir,com-'
me js'il eût voulu aller à Abyde , tandis
que par Ces ordres on faifoit des ponts fur
l'Hdlelpont pour pafler de l'Aûe en Eaw
3
XIVRË SEPTIEME
«*>
%ope.Il y a dans la Gherfonnefe de l'HeU ,
k iront entre les Villes de Sefte & de M adyte une contrée fort rude ; qui s'étend
jufqu'à la mer, & qui regarde Àbyde,
c4 quelque temps après cette guerre, lors
que Xantippe fais d'Ariphron eftoit Capitaine des Athéniens, ils prirent Artaryétes Perfan, qui eftoit Gouverneur de
Sefte, &c le firent empaller , parce qu'il
avoit ravy quelques-unes de leurs femmes , & les avoir emmenées â Elonte
dans le Temple de Pretefilaus,où il avoir
fait toutes fortes de crimes & d'exécrations. On cx>rrmîença donc à faire des c*™ff
ponts, les Phéniciens avec des cordages, & 4e
éc les Egyptiens avec des joncs, depuis m(U
Abyde jufqu'à l'autre bord qui en eu féparée par un trajet de fept ftades j mais
""
' an eut faitces ponts, il s'éleva "M «•»
e qui ies rompit entièrement, iompt,
it en colère à cette trifte nouvelle, & commanda qu'on donnât trois xerrfi
cens coups de foiietâ l'HelIefponr, c c ^ £
qù'on jettât dans cette mer deux paires Ufjoat,
de ces fortes de fers qu'on met aux pieds
des crirm^els«J'aymefme oiiy dire qu'il
envoya outre- cda dès fers ardens avec
lefquels on les note d'infamie. Au moins
;J eft certain qu'il commandaqu'on don»
n l i des {oufflets à l'HelIefponr, en difant
*S
HERODOTE,
t, ces paroles barbares oc extravagantes. O
M ameres eaux, le Prince vous a condamt> nées à ce châtiment, parce que vous Ta-»
u vez offenfé fans qu'il vous en ait donné
M fujet.Mais en dépit deo/ous il paiTera par
« deflus vous, Se comme vous eftes trom-»
M peufes & ameres , c'eft avec raifon que
» perfonne ne vous fait desfacrifices.Xertt fait ces voulut qu'on donnât cette punition
ÎStHux * la mer , Se que l'on coupât la tcte
eatrepte- aux entrepreneurs de ces ppnts , qui
-"ont!. n c u r c n t point d'autre récompenfe de
leur travail. On employa d'autres ouvriers qui bâtirent d'autres ponts en cette
manière. Ils mirent en travers trois cens
foixante Vaiflèaux dont les flânes regardoient le Pont-Euxin, & du côté qui regarde l'Hellefpont, ils en mirent trois*
cens qu'ilsdifpoferentenPyramielcs^fin
de rompre le courant dé l'eau j & que les •
cordages euflent plus, de force pour refifter.Lorfqu'ils eurent difpofctoutes ce*
chofes, comme nous venons de dire, ils
jetterent dans l'eau de groflès ancres de
part Se d'autre , pour affermir tous ces
Vaiflèaux contre la violence de. vents }
mais du côté de l'Orient ils laiflèrent
trois paflages entre les Vaiflèaux , par où
de petites barques rmflënt aller au i'ontfuxin Se revenir facilement. Après cela
L I V R É SEPTIE'MÈ.
JJ>
Ils plantèrent des pieux en terre, & y at-'
menèrent de gros anneaux , ce avec de»
machines faites exprès ils tordirent &
bandèrent les cordages de filace, qui
eftoient faits à deux cordons, & ceux de
rofeaux qui eftoient faits à quatre. Mai»
comme ceux de filace eftoient beaucoup
plus forts, ils eftoient auflxbeaucoup plus
pefans,de forte que chaque coudée avoit
un talent de pefanteur.Enfin cet ouvrage Ponts fut
eftant achevé ils mirent en travers des ^ ^ '
pièces de bois , les attachèrent promptement fur ces cordages bien tendus, mi.»
cent fur ces pièces de bois des planches
bien jointes qu'ils couvrirent de terre, ce
firent des barrières de pan ce d'autre,afin
«jue les bêtes ce les chevaux,qui dévoient
paiTer par deilus ne s'épouvantaflent pas
en voyant la mer. Quand ces ponts furent
achevez, & que pour empêcher que la
mer ne remplit le canal qu'on avoit fait lé
long du Mont Athos, on eut fait des levées & des efciufes à fon embouchure^
Xercès partit au commencement duPrin-tems de Sardis où il avoit hyverné , Se
marcha vers Abyde avec toute fon armée.
Comme il commençoit à partir, le Soleil Eci;»*,
fortit de fon Ciel difparut en un inftant, ^ÀfÛ
bien qu'il n'y eût point de nuages, cède xejçjue l'air fût ierainde tous côtez,de forte ^
vieHErtODOTE,
u'une nuit inopinée fucceda au jour qdT
evoir alors paroîrr.Xercès étonné de ce
ptodige,en témoigna beaucoup d'inquiétude j Se ayant demandé aux Mages ce
que pouvoit lignifier une chofe il extraordinaire.ilsluy répondiientqueDieu
vouloit donner ce preiage de la ruine des
Villes Grecques j & alléguèrent pour
raifon que le Soleil eftoir le protecteur
des Grecs, & la Lune la protectrice des
Perles. Xercès content de cette réponfe, continua Ion voyage ;- 6c comme il
eftoit déjà en chemin , Pythius épouvanté de ce prodige , Se devenu plus
familier avec luy par les faveurs qu'il
en avoit reçues, le vint trouver, Se luy
• parla en ces termes. Sire , m'accordep rez-vous une chbfe que je fouhaitterois
» obtenir } elle vous importe peu, & m'eft
de grande confequence. Xercès ne s'ienaginant rien moins que ce qu'il vouloit demander , luy promit de luy donner tout ce qu'il luy demanderait, Se
eytbim un/ commanda de parler. Ce commanfùtixa-dcrncnt de Xercès augmenta la çonfian5c»»nds ce de Pythius , qui kiy parla en cette
*"i le » manière. Sire , dit-il, j'ay cinq enfans
splere- * qui vous fuiventtous dans le voyage de la
» Grèce, je vous fupplie très-humblement
m d'avoir pitié de ma vieilleflè, Se d'exemptcjr
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temps il coinTOanckclulorkttîtlflfilsaJtn
y,. *" né de Pythiusi qu pn le fendît par le trà*.
lien du corps» & qu'oncn mît une m ù k
rié à côté droit dnlchernin,par ojàrdevoirl
palier l'aimée, l^l'autremoitic^ côté
gauche. Auffit-oft qu'on eut fatisfait à
ce commandement de Xercès, on ht palV
ter toute l'armée par cetendroirjlcbagage marchoit le premier, il eftoit fuivi de
troupes compoiées de diveries Nations»'
qui marchoient confufément, & qui fai-;
eirfrtie (oient plus de la moitié del'atraée.Entre
xVrTèjen c c S troupes, &Ie corps où eftoit le Roy,
•""»- il y avoit quelque intervale. On voyoit
marcher devant luy premièrement mille
Cavaliers d'élite tous Perfans , fuivis
d'autant d'autres tout de mefme d'élite»
qui portoientdesîjavelinés» niais lapoin- •
te baillée. Après, marchoient dix grands,
chevaux facrez qu'on appelle Nifeens:, à
caufe qu'on les tire d'une plaine dé Mer
•die, appelléede ce nom, où-l'bn nourrit
ces grands'ichcySiuxi; Ces dix chevaux
croient huisWâ dujchariot (acre dfejupiter, quieftcittrsiîné par huit cncvaux blar es,
que le cocher cbnduifoit à pied » parce
qu'il n'eft permis à. perfonne d'y monterOn voyoit après cela Xercès fur un chariot traîné par des chevaux Nifeens , &
Xon cocher eflxwt. un Seigneur Perfan
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LIVRE SEPTIE'ME. 4)
nommé Patiramphe,filsd'Ocanes. Xer*.{.<< p b iî , P S \
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HERODOTE,*
pagne de Thebes» On paiTa proche d'A-«
•dramitte & d'Antandre, Se fuivant à gauche le mont Ida, on entra dans laTroadeLarmée logea aupreddecettemontagne,.
& la nuit il fe fit un fi grand tonnerre que
>luficurs en furent tuez.On alla loger de
à fur les rivages de Scamandre ,• qui
n'eut pas alTez d'eau pour fournir à boire
à toute l'armée ; Et ce fut la premiereriviere depuis qu'on fut party de Sardfs
qui futrm'feàfec parles nommes & par
*"<" les bêtes qui en burent. Quand Xerces y
«rince de fit arrivé, il monta par curiofité dans le
bœuf i ^ > e r 8 a m c a c Priam, pour en voiiries parMinerve ricularitcr: Et lorfqu'il eut contemplé le
^Troyea- Jfeu a Se qu'on luy en eut dit toutes les
fingularitez , il fit un facrifice de mille
bœufs à Minerve Troyenne •, & les Mages firent des libations en l'honneur des
Héros duh'eu.Neanmoins après ce facrifice , une terreur foudaine- fe répandit
dans l'armée la nuit fuivante •, Se cela fut
caufe qu'on la fit partir auffi-roft que le
jour commença à paroîrre. On prit le
chemin à gauche de la Ville de Rherée ,
d'Ophyrnée , & de Dardane , qui eft
frontière d'Adyde,& on laifla à ladroite
les Gergites Se les Troyens.
Loriqu'on fut arrivé dans Abyde , il
prit envie à Xercès de voir toutes fei
{
LIVRE SEPTIEME.
*
.troupes enfemble. Il monta donc fur un
endroit que les Abydeniens avoient fait
par fon commandement, de pierre blanche , pour l'y recevoir félon fa dignité ,
& de-Ià jettant les yeux fur le rivage , il
vit en niefme-temps fes troupes de terre ,
& toute fon armée de mer. Comme il av^ty™*
regardoit ce grand amas de gens de guer- p|a>fir
re, il voulut avoir le conreijternenc de „"ueenaI
voir une bataillenavale, ee qui fut fait ™ie,fc k
en meTrne-ternps , & les- Sidoniens de- „£ tmît>
meurerent victorieux. Il .prit beaucoup iwfiu"i
de plarfir & à voir fes troupes & à voir ee
combat naval ; Se voyant que tout l'HelJefponc eftoit couvert de Vaiflèaux, que
tous les rivages & toutes les campagnes
des Abydeniens eftoient rempl ies de gens
de guerre, il fe vanta d'eftre bien-heureux , mais un peu après il répandit des
larmes en abondance. Artabanes qui luy
avoit d'abordfilibrement confeillé de ne
point faire la guerre , le voyant pleurer,
luy tint ce difeours. Que vous faites en «
peu de temps des ehofes contraires les unes aux autres! Vous difiez toutàl'heu- «
re que vous entiez bien-heureux, & main- «
tenant vous verfez des larmes. Quand je «
confidere, répondit Xercès, combien eil ««
courre la vie des hommes,cerres j'en ay de ••
lacontpauronaCar enfin de tantde milliers «
—-' _.. ^ -<-2m-
4f
HERODOTE,
pfuîre '" ^ ' n o m r n e s l 1 " l ° n t îci devant mes yeux ,
& u fu'« il n'y en aura pas un en vie dans cent ans.
càt* m Mais, luy répliqua Artabahes , ne fumCon ." mes-nous pas expo fez durant la vie à des
yerf». u chofes plus rriftes,&fi j'ofe dire plus, di'xach" S n c s decompaifion quelamortmefme î
w'Ar-w Car durant ce peu de temps qu'on eft dans
ne
*"« le monde, il n'y a point d'homme fi heû»> reux qui n^it fouhaitté* plufieurs fois de
» mourir plûtoft que de vivre. En effet les
» maladies&lesmalheurstroublentlesplus
»» beaux jonrs de la vie,& font caufe qu'en» core qu'elle foitfî comte, elle eft eftimée
»• longue & ennuyeufe. Ainfi la mort eft aux
» hommes le refuge fouhai table d'une mal»« hcureufe vie ; Et l'on peut dire que Dieu
» qui eft immortel,nous traite avec rigueur
» en nous donnant la vie à des conditions
» fi fâcheufes. Artabanes,réponditXercès,
» puifque la condition delà vie efttelleque
» vous l'avez reprefentée, je vous prie que
- nous n'en parlions pas davantage. Ne
» nous entretenons point de chofes u iftes,
» tandis que nous en avons devant les yeux
» déplusgayes&deplusriantes;Mais di*> tes-moy maintenant fi vous n'aviez vîi fi
» manifeftement ce que vous avez vu en
*> fonge, perfifteriez-vous dans voftre opi» niou,& me diffuaderiez-vous encore d'al» 1er porter la guerre en Grèce? Ne diffimu-
"Btflj>jMi<.^'
L I V R E S E P T I E ' M E . 47
lez rien,&parlez-moy librement.Sire,ré- m
pondit Artabanes, Dieu veuille que ce «
fonge ait le fuccès que nous en fouhaic- «t
tons tous deux. Je vous diray toutefois «*
, que je crains encore, Se que je me trouve «•
îaifi d'unefigrande apprehenfion,que je «
ne fuis pas maiftre de moy-mefme. Car «
en faifant reflexion fur beaucoup de cho- •«
fes , & principalement fur deux qui font *
les plus importantes de toutes, je trouve «
qu'elles vous font entièrement contrai- res. Quelles font ces deux chofes , dit «
Xercès, qui me font, dites-vous, fi con- «
traires ? laquelle de ces deux armées, ou »
de celle de terre , ou de celle de mer , «
vous femble mépri fable pour n'effare pas «
allez nombreufc ? Eft-cenoftre armée de «
terre ? & penfez-vous que les Grecs puif- «
fent nous en oppofer une plus grande ? a
Eft-ce noftre armée navale , & croyez- u
vous qu'elle fojt moindre que celle des «
Grecs? Eft-ce enfin l'une Se l'autre enfem- «
bjp? car fi vous, ne croyez pas que nous «
foyons.aflez forts, nous pouvons lever a
promprement de noqvelles troupes , Se «
en fortifier nos armées. Artabanes ré- «
pondit à cela : Sire, il n'y a pointd'hom- «
1
me de bon fens qui puiflejnéprifervoftre M
armée , ni cette, grande multitude de «
Yaiflèaux ) Sefi,Voua y voulez ajouter.de <«.
4*
HERODOTE,
» nouvel'es troupes, vous vous rendrez îe»
» deux chbfes que je dis encore plus ccm-r
" traires & plus defavantageufes ; Je veux
«dire par ces deux choies la terre & l'eau.
« Car je ne crov pas qu'il y ait aucuns ports
» ni aucuns havres dans la mer qui ioienc
» capables de recevoir vos vaiffêaux, & de
« les tenir à l'abry s'il s'élevoit quelque
>• tempêre.Cependant vous n'avez pas fetr» lementbefoin d'un porr,mais il eft neceftr faire que voUs en trouviez par toute hr
» terre où vous allez. C'eft pourquoy
» n'ayant point de ports commodes pour
» une iï grande armée,vous devez connde»• rer que les hommes font au pouvoir de la'
» fortune,& non pas la fortune au pouvoir
» des hommes. Voila ce que j'avois à dire
» de fane des chofes qui vous font contrai-"
» res, paflbns maintenant à l'autre, c'eft-à«•dire, de Fa mer a la terre. Elle vous fera
«-contraire pour beaucoup de raifons, maiY
«-elle vous fera d'autant plus contraire que
«•vous y- trouverez moins d'obftacles qui
j>vovrs" empêchent d'aller plus loin, cariés
«• hommes ne font jamais arfouvis des bons
» évenemens, & ne fe laffent jamais de fui» vrelabonneForrane.Quandperfonnene
» s"oppoferoit à vos entreprifes pouvez-1
«vous conquérir dé grands pars qu'en
»beautoupoYtempS?c>:eelong-temps que»'
vous
L I V R E S'EPTIE'ME
49
vous employerez pour vos conquêtes, ne "
peut-il pas apporter la famine dans vôtre '•
arméeJCertes c'efttftre véritablement fa- •*
ge & courageux que de craindre Se d'exa- M<
miner tous les évenemens dans les déli- "
berations des affaires, Se de paroître en- "
fuite hardy dans l'exécution des entrepri- "
{es. Artabanes, répondit Xercès , vous "
parlez fans doute avec beaucoup deraifon "
Se de connoiffance, néanmoins il ne faut **
pas craindre toutes chofes, ni exam'ner "
toutes chofes , avec tant de circonfpec- "
non. Car fi en toutes les affaires on vou- n
Joit toujours ufer de ces profondes fpecu- "
lations,onne feroit jamais d'enrreprifes, "
on n'executeroit jamais rien .11 vaut donc «*
mieux entreprendre avec quelque con- «
fiance, Se fe refendre à fouffrir la moitié «
du mal, que d'éviter le travail par l'ap- "
préhenfion de toutes chofes. Que fi en «
vous oppofant à tout ce qu'on pourra «
vous propofer, vous ne peuvt z faire voir «
ce qui eft le plus afl'uré,vous faites la me- «
me faute que celuy qui vous contredirait »
fansraifon. Après tout, je ne penfe pas que «
le plus fage de tous les hemmes foit in- «
faillible dans fesrefolutions.&qu'ilpuif- «
fe dire avec certitude quelles font les meil- «
leures voyes dans les affaires humaines. «
Ceux qui entreprennenthardiment,& qui ««
Tome III.
E
50
HERODOTE,
» fort tout à leurfantaifie font bien fou« vent favorifi.z de la FortuneuSc ces efprits
» circonfpects qui examinent touteschofes,
» & à qui toutes chofes font peur.ne réuffifw fent que rarement. Confiderez, je vous
» prie,à quel degré de puiflance font enfin
« arrivez les Perfes.Les verriez-vousmain>. tenant élevez à cette sgrandeur, fi les Rois
•> mes prédecefleurs fe fuflèr.t fervis des
« confeilsque vous voulez me donner, ou
« s'ils en euffient efté détournez quanti ils
» ont voulu les executerîG'eft par le mépris
,, des dangers qu'ils ont agrandy leur Empi„ re,& qu'ils fe font rendus redoutables, &
„ c'en: auflî par les grands dangers que l'on
M arrive aux grands fuccès.Ainfi pour imin ter nos ancêtres, nous nous fommes mis
» en campagne dans la plus belle faifon de
„ l'année ; & après avoir fubjugué toute
w l'Europe, nous retournerons glorieux en
„ Perfe, fans avoir fouffert de famine ni
„ aucune trille avanture. Nous menons
m allez de vivres avec nous pour n'eftre pas
„ attaquez de la faim , Se d'ailleurs nous
„ nous faifirons facilement des bleds de
» toutes les terres, & de tous les peuples
M parjaù nos troupes parleront. Enfin nous
„ allons faire la guerre à des Laboureurs, &
„ ron pas à des Nomades qui laifTènt en
„fiiciî£ leurpaïs. Puifque vous n'appré-
LIVRE SEPTIE'ME.
Jï
hendez aucune chofe , dit Artabanes au «
Roy, & que vous avez unefinoble con- «
fiance , je vous prie au moins de ne pas «
refufer de m'entendre , car quand on *
parle de beaucoup d'affaires enfemble, «
il eft neceffaire d'y employer beaucoup «
de difcours.Cyms fils de Cambyfesren- «
dit autrefois toute l'Ionie tributaire des «
Perfes , fi l'on en excepte la Ville d'A- «
thenes, c'eft pourquoy je vous cbnfeil- te
le de ne pas mener les Ioniens contre «
leurs pères, car nous pouvons aifément "
fans eux triompher de Pennemy. Etcer- "
tes où ils paraîtront lâches & méchans, tc
s'ils veulent réduire en fervitudela prin- «
cipale Ville de leur Patrie , où ils fe *«
montreront juftes & véritablement ge- «
ncreux , s'ils veulent faire leurs efforts «
pour défendre fa liberté. Que s'ils fe K
montrent lâches , ils ne nous peuvent «*"
beaucoup fervir, & s'ils fe montrent ge- t c
nereux ils pourront beaucoup nuire à tt
voftre armée. Sire, faites donc reflexion cc
fur cette vieille parole qui fera toujours tc
véritable , qu'on ne void pas l'iffùc des «*•
chofes lorfqu'on en void le commence- "•
ment. Artabanes,répliquaXercès,vous *•
vous trompez principalement dansl'opi- M
nion que vous avez, en craignant que les **
loniem changent de party .N'avons nous **
.Eij
5*
HERODOTE,
« pas fait expérience de leur fidélité t Se
» vous-mefme n'avez-vous pas efté témoin
»» avec tous les autres Capitaines qui ont
H combattu fous Darius contre les Scythes,
» qu'il eftoit en leur puifiance ou de perdre
» ou de fauver les troupes des Perfes, Se
»' que néanmoins ils nous ont confervé leur
» foy , Se qu'ils ne l'ont jamais violée ?
» D'ailleurs, puifqu'ils ont laide dan sles
*• terres de mon obéïdance Se leurs biens,&
» leurs enfans, Se leurs femmes, il me fem» ble qu'il n'y a pas de raifon de les foup» çonner d'infidélité, Se de vouloir entre« prendre quelques nouveautez. Ne crai*» gnez donc rien de ce côté-là, montrez
»>au contraire du courage , & difpofez» vous maintenant d'aller prendrel'admi» niftration de ma maifon & de mon Etat :
» Car c'eft à vous feulement à qui j'aban»
, » donne mes affaires , & à qui je confie
renvoya» ma Couronne. Après ce difeours Xercès
Aruba- renvoya Artabanes à Sufe, &fituneau«pouf trefuis adembler les plus Grands Sei«voii fein g n e u i s j e s p er f es i qa{ \\ parla en ces
me en „ termes. Mes amis, leur dit-il, je vous
nab
fICllCC.
" „ ay fait adembler afin de vous exciter à
vous montrer gens de cœur , Se a ne pas
démentir les grandes actions que les Perfes ont frites jufcu'ici. Que chacun de
vpus faj]c dpnç éclater fa joyc, puifr
- r Ti—^-*8*^
L I V R E SEPT.IÊ'MÊ. «j
que nous faifons une euoxqnife ça»' ne «
feau-toir réùj'lir q«'à l'utilùè commune, -•<
J'a? crû posïrtanr. qu'il eâoit à propos de «
•v«>«5sverrkdeAumorrercourcSéasc;ï;eKt «
les cravarix ck les périls de eetre pqetnx -.•
Car j'ay eu avis que nous allions coroban- «
tre courre des hommes qui ne manquent «
pus de cooragejék h nous envenons.Uxjnr., «
BOUS ce trousxrons plus d'armées qui" «
ioient cspeblesdenoasreiiheiu Cotums «
clone après la victoire > elle nous attend «
de j'aurre côte de la .snct> que noxfs pâlie- «
rons m Sèment après avoir adrelîè nos »
prières au a Dieux mrelaires de la Perle. w
Oniédilpolakrîïeiuie pur à palier le Joopsv
lendunoin, ce. en amendant que le Soleil Cjdu*"1
Far levé > on répandit fur ces ponts rorn- «»< .«,••>«
res forces de bonnes odems, &r l'on fema b^bl,'•%*
root le chemin de branches de Myrrhe, *«»«* >•
.Ànilktoil qu'il iw iourXercèsht des libations dans lu trier avec une- phîoie d'eau
ck pria le Soleil de détourner les obrU»
des qui le poarroienî empêcher de fab*
juguer toute PEurotxe, avant qu'il iîu ar*
rivé juiqu'i les dernières exrrêmiteav
Qtsand 11 cur fait cerre prière , il jerta
dans rilelicipont cette phlole , avec
wnecoape d'or, ck une épèe de îkxfe »
que l'on appelle cimeterre. Je ne içaeo
rois due adèurémenr s': voulou raste ira
£ Sir
54
HERODOTE,
facrificeau Soleil, en jettant toutes ces
chofes dans la mer, ou fi fe repentant
d'avoir fait fuftiger l'Hellefpont, il luy
fit ces offrandes, comme pour réparation
Xcrcès de l'injure qu'il luy avoit faite. Apres
fc" FeV c e t t e cérémonie on fit paner fur le Pont
iwape». qui regardoir le Pont-Euxin, toutes les
troupes, tant de pied que de cheval, &
par l'autre qui regardoit la mer Egée ,
toutes les bêtes, tous les valets, & tout le
bagage.Les premiers qui paflerent furent
dix mille Perfes, tous couronnez, qui
eftoient fuivis par des troupes compofées de toutes fortes de Nations. Il n'en
pafla pas davantage ce jour-là, le lendemain ceux qui parlèrent les premiers, furent ces gens de cheval, qui portoient
leurs javelines renverfées, & qui eftoient
auffi couronnez. On voyoit marcher
après eux les chevaux facrez , le chariot
facré de Jupiter , & Xercès luy-mefme ,
encore que j'aye oui dire qu'il pafla le
dernier. Il eftoit fuiyi de les Archers ,
de dix mille hommes de cheval, de tout
le refte de l'armée. Et en mefme-tempj
on fit pafler les Vaiflêaux de l'autre côte
de la mer. Quand Xercès fut en Europe,
jl regarda pafler l'armée qu'on faifoit
marcher à coups de bâton ;•& qui fut fept
jours Se fept nuits à pailèr, fans difeon-
iMMMMHll
L I V R E S E ' P T I Ë ' M E . <_<
tinuer d'un moment. Comme ce Prîn e f ( t X e ^'
eut traverfé l'Hellefpont, on dit qu'il y po ir j,V
eut un homme du païs, qui s'écria : O ! " F,MfJupiter , pourquoy fous la forme d'un c«
Perfan, & ayant pris le nom de Xerccs w
au lieu du tien > viens-tu renverfer la "
Grèce, avec tous les peuples de la terre, "
puifque fans tout cet appareil, tu peux de "
tes feules forces exécuter cette entrepri feîM
Mais quand tout le monde fut paire,
& que l'on fut en chemin , il arriva une
choie prodigieufe » & dont Xercès ne fit
point d'état, encore qu'elle méritât bien
d'eftre confiderée. Une cavale fit un lié- Une«vre au lieu d'un poulain, d'où l'on pour- J*^ "Ja
voit conjecturer, que comme Xercès h:™
menoit en Grèce une puiilante armée
avec beaucoup de bruit & magnificence,
il retourneroit bien-toft , & s'enfuïroit
comme le lièvre au mefme lieu d'où il
eftoit parti. Pendant qu'il eftoit encore
à Sardis il arriva un autre prodige ', une
mule engendra un poulain qui avoit les
deux natures,dont celle de mâle eftoit au
deilus. Néanmoins Xerccs ne s'arrêta
point à toutes ces chofes, Se ne laifla pasde continuer fon voyage avec fes troupes
de terre, tandis que l'armée de mer navigeoit fur l'Hellefpont, & côtoyoit le
rivage tournant le dos à celle de terre :
E ih'i
5 «f
HERODOTE,
car elle alloit vers le Couchant, au Promontoire de Sarpedon, où elle avoit ordre d'attendre quand elle feroit arrivée ;
& au contraire l'armée de terre marchoit
du côté du Levant, par la Cherfonnefe.
Elle avoit à droit la fepulture de Helles,
fille d'Athâmas, & à gauche la Ville de
Cardie. Elle pafla par une Ville nommée
Agora, & de-là elle fe détourna vers le
Golphe appelle Noir , Se un fleuve du
mef'me nom, qui ne pût fuftire pour tou>te l'armée, & qui en fut bientoft épuifé.
Après avoir paflè ce fleuve,on tourna du
côté de l'Occident, on pafla proche d'Enus, Ville Eoliene, & du lac Stendoride,
& enfin l'on arriva à Dorifque. Or le
lieu qu'on appelle Dorifque , eft un rivage, Seront enfembie une campagne de
la Thrace qui eft arrofée de l'Hebre, &
dans laquelle eft bâtie une Ville, qui eft
àufliappelléé Dorifque, où Darius avoit
mis aurrefo is une garni fon de Perfesslors
qu'il fiifoit la guerre aux Scythes. Xer->:„•$, € i s voyant cette campagne , la jugea
«ombre- propre pour faire la-revue Se le denorn;.";m tle brement defonarmée; c'eftpburquoy il
rote. commandaqu on hit venir a la rade tous
les Vaifleaux qui eftoient arrivez de ce
côté-là. Tous les Pilotes ne manquèrent
pas de fe rendre avec leurs Vàiflèaux au
LIVRE SEPTIE'ME.
57
rivagoproche de Dorifque, où les Villes
de Sale & de Zone eftoient bâties , Se
dont l'extrémité eft appellée Serrhie Promontoire renommé, qui eftoit autrefois
aux Cicones. Quand toute la flotte fut
arrivée en cet endroit, ceux qui avoienr
eu le foin de lafaire venir àbord,reprirent
haleine, & fe repoferent durant que Xercès faifoit la revûë de l'armée dans la
plaine de Dorifque. Véritablement je ne
fçaurois dire combien chaque Nation
fournit de gens de guerre, parce que perfonne n'en a jamais parléjmais il eft conf- Di»-fe»t
tant qu'il y avoit dix-fept cens rnille™^™'!"
hommes dans cette armée. On trouva mes dam.
cette invention pour les nombrer. On fiVdYxer,
aflèmbler dix mille hommes en mien-ces.
droit, Se quand on les eût fait ferrer tout
autant qu'il fut poflîble, on traça un cercle tout àl'entour, & après les avoir renvoyez , on fit une hayeà la hauteur de ta
ceinture fur le cercle qu'on avoit tracé»
Alors on yfitentrer dixautresmille hommes , & l'on continua de la forte jufqu'i
ce qu'on eût nombre toute l'armée.
Quand on eût fait le dénombrement des
troupes, on les difpofa l'une après l'autre par Nations. Et voici celles qui
combattirent dans cette guerre. Prernielement les Perfes portans un habillement
$8
HERODOTE,
de tête, qu'on appelle Tiare, qui eft impénétrable aux coups. Ils eftoient revêtus de jaques d'efcailles de fer de diverfes ^couleurs , faites comme celles des
poiflons, & portaient outre cela des cuiffarts. Ils avoient au lieu de boucliers des
targes faites d'ofier, au-delfous defquelles on voyoit pendre leur carquois, leurs
dards eftoient courts , leurs arcs eftoient
longsdeurs flèches eftoient faites de- cannes , Se leur cimeterre leur pendoit d'un
baudrier fur la cuifle droite^ Se au refte ils
eftoient fous la conduite d'Otanes , père
d'Ameftris, qui eftoit femme de Xercès.
D'où les Les Perfes eftoient autrefois appeliez par
1
yr " k"" les Grecs, Cephenes, bien que leurs
nom, voiflns les appellalTent Artées, & qu'euxmefmes fe donnaflènt ce nom. Mais depuis que Perfée fils de Jupiter & de Danaé, fut venu chez Cephee , Se qu'il eut
époufe Andromède fa fille , dont il eut
un fils appelle Perfée , qu'il lailTa chez
Cephée fon beau-pere , parce qu'il n'avoit point d'enfans mâles, les Perfes furent appeliez Perfes, du nom de ce jeune
Prinee.Les Medesmarchoientenmefme
équipage, car cette fone d'armure dont
je viens de parler, eft des Medes & non
pas des Perfes,& eftoient fous la conduite de Tigranes, de la maifon des Ache-
L I V R E SEPTIE'ME.
$9
•menidcs. On les appelloit autrefois Ar- p'odVifc
rietxss tuais ils dte oppresse de nom lorsi^'P^.,
cpse Medée > iiOe du Roy de Cokhos B«*
fut venue dLMht-ncs s.55 leur pais ; Au
otoins les Modes parlera ssssli du dsaoxreO'teatdek-or ssorn, LesCix1iens:usui axer- A-.«yuis
choiera (bas k sondasse ddÀn..5pha.oesdis ^di'L,,
oVOtanes > peut niera les mefbxes armes è*;«ewtt*
que les Pelles,. &< fraiera veau; de l u ^ ' ^
snelme Porte. i-v-ox; raidis uorreuere: des ;nuà>e
Musses ;;« ueo e.e I satetu Les ï-sytcs-^,
raieras citoierst selli arases cossarsie les
Perles > Ae avolent pour Chef Msûrnso
- ,~ < • J.
< èr /
oee, ont rutoepu-sboxîrernetsrdeiisbyloue. Pour les Ad Prier; s qui allèrent era.
cette g«esxes Ils pcouoient des caitpses de
enivre > frits «Perse façon toure extraordinaire , mais IrnpsTiettrfrlex sas coups.
Leurs rlpéeSj leurs bsradsers êk ktitx dards
eboienr. remis! soles; à t e-xr. des Fls>y ptieos.
Ils porrolenrotître cela cle;: îria0ùësres'ôtstes de pointes de ies's de avouera' des
culraOès faire" eh sue t. errai ne efpecede
Lois. Ils fora sosxaks fx-riens par les AMys»*Crées.. & par les Saibare.s, Adynkra.x. PspepRf
avouent avec eux les Chsldéens „ Ri les fr;J"s
oas Ar les autres dbrbent cotxsrxiandeK pas
Borafbss, fils tfArtuchrko Les Bacttktxs,
postok-ut an hâbfdenaenr de tête > fort
iérxibUbic- à eelu? des Merles , mais ils
*•
HERODOTE,
portoient à la mode de leur païs des afcs
faits de cannes, & des dards qui eftoient
j _ B S a c e , fort courts. Les Saces, qui fontproprefonc scy- ment Scythes , avoient en tête des tur*"' bans qui alloient en pointe , & eftoient
vêtus de hauts dcchaufles ; Ils eftoient
équipez d'arcs Si d'épécs à la mode du?
païs, & outre cela ils portoient des haches & des befaguês. Bien qu'ils foienr
Scythes Amyrgiens, les Perles les appellent Saces , parce qu'ils appellent Saces
tous les Scy thes.LesBactriens & les Sace*
eftoient commandez par Hyftapes,fils deDarius & d'Atofle fille de Cyrus. Le*
Indiens eftoient vêtus d'un habillement
fait d'un certain bois, & portoient desarcs faits de cannes & desflèchestout de
mefme, qui eftoient ferrez par le bout i
& en cet équipage ils marchoient fous la
conduite de Pharmafathres , fils d'Arta»
banes. Les Arriens avoient des arcs comme les Medes , & quant au refte , ils
eftoient équippez comme les Bactriens ,
& eftoient fous la conduite de Sifamnes,
fils d'Hydarnes. Les ParthesJes Chorafmiens, lesSogdes, les Gandariens, Se les
Dadices , portoient les mefmes arme*
que les Bactriens. Artabaze fils de Pharnaces commandoit les Farthes & les
Chorafiniens; Azanesfils d'Artie les Sog-
LIVRE SEPTIE'ME.
et
des ; & Artyphée fils d'Artabanes, les
Gandariens & les Dadices. Les Cafpiens
eftoient revêtus d'un gros faye fait de
)ûil de chèvre, portoient à(la mode de
eur païs des arcs faits de cannes, & des
cimeterres , & avoient pour Chef Ariomarde, frère de Dartyphus.il faifoitbeau
voir les Saranges avec des habifemens de
diverfes couleurs, & chauliez de botines
garnies de petits doux de fer, qui leur
montoient jufqu'au genoiiil. Ils portoient des arcs & des lances à la Medoife , & marchoient fous la conduite de
Pherendates fils de Megabyfe. Les Pactyes portoient auffi des fayes faits de
poil de chèvre, des arcs & des épées à la
mole de leur païs, & eftoient conduits
par Artagyntes fils d'Jftramites. Les
Utiens, les Micois, Se les Paricaniens
eftoient armez comme les Pactyes ; les
Utiens & les Micois avoient pour Chef
Arfamene,fil*de Darius, & les Pericaniens, Siromitre fils d'Ebafe. Les Arabes portoient une forte d'habit qui eftoit
ceint par le milieu du corps, & tenoient
des arcs recourbez par le milieu, dont ils
fe fervoient adroitement.Les Ethiopiens
eftoient couverts de peaux de Léopard &
de Lion, & portoient des arcs faits de
fcois de palme, qui n'avoient pas moins
J
1ÊttÊms^ti
•fi
HERODOTE,
de quatre coudées de long, & des flèches
fortlongues faites de cannes,au bout defquelles au lieu de fer,ils mettent des pierres femblables à. celles où ils impriment
leurs cachets,mais pointues & bien aiguiCées. Ils portent outre cela des javelots
ferrez de cornes de chevreuil, auffi pointues que le fer d'une lance,& des maflùcs
revêtues de fer. Quand ces peuples vont
au combat,ils fe blanchiiTent avec du plâtre la moitié du corps , & ferougiflenc
l'autre moitié avec du vermillon.Les Arabes & les Ethiopiens qui font au-deflus
de L'Egypte , cftoient conduits par Arfames fils de Darius Scd'Artyftone fille de
Cyrus,que Darius avoit aimée fur toutes
fes autres femmes, & dont il avoit fait
statue faire une ftatuc d'or maflIf.Arfames comîot "Pôt mandoit donc les Arabes & les Ethiopiens
apiSf. quihabitenfaudeflusdel'Egypte-,Maislcs
Ethiopiens qui font plus Orientaux, car
il y en avoit de deux fortes dans l'armée,
raarchoient avec les Indiens, & n'en
eftoient difFerens que par leur accent,
&par leur chevelure. Gar les Ethiopiens
Orientaux portent les cheveux longs Se
dats, mais les Ethiopiens de l'Affrique,
es portent plus frifez que pas un peuple
de la terre. Les Ethiopiens de l'Afie étpient armes à la façon des Indiens , &
t
^SSS-§S;#SSS!iwS
LIVRE SEPTIEME.
<f$
port ot cm en gaffe de cah.pre «ne peass de
tête de cheval, avec les oseilles êls le crin»
qui leur serro-b de pennacbes M les oreiliesdacheral denseie-oient droites furieux'
elfe; usais <ui relie ils avcdeor <les boncliers couverts «le peaux de Grues. Les
Affnqtuios edoient yêntrM rhidnlleutens
faits de cuirs, ponnienrdes p;sul»r.s brûlez pat le bout , ce snardubeisr. fous h
conduite de Mafletges., bisd .Aorile. Les
Fapldaeonknspottole.urdess'2fipcsrcj>
„
t
V-'
i
t
kuccs,de pedrsèees.des pierres sud tfés
.. •
* s . * > -,
roK'îttpas longues,dt outre ce ta ttesdarcts,
Gslkpek,ék:avo!etu des bottinesqtdmousoient pdiptA la tuoi de <le la jambe. Les
LygieosJes Maricnes, les MssisrAins:&
les Syriens que les Petfo appellent Cappadooiens , pottoleot lesntettnesattnes
snteles beeoitfap^
& les Manettes efkbcnr ions la tbauye de
Dorus fïkdcMefpdtde.ék: iesMsnandhns,
les Lyejeos ék les Syriens tous celle de
Gdhnax fais de Darius 6V. â'ôryilone. Les
Phrygiens dkuem arête?:d'eue façon qui
tfell pas beaucoup dldèreute de celle des t-sry.
brygiens,^
t. es udens ils onreité
papbbtgonieuSvS'il
enappelle?,
faut croire
les Ma- f i a ;
t i r ou'ils ont demeuré dans TEurooe^
vodlns slcs Macédoniens, tuais depuis 0
qu'ils ont pa-Té en Aile, ils eut changé do
f
irwmniig^Mitiaàfli
1
«4
HERODOTE,
nom en changeant de païs,& ont efté appeliez Phrygiens. Les Allyriens comme
colonie des Phrygiens portoient auffi les
mefmes armes , & les uns 8c les autres étoient commandez par Artochmes, qui
avoir époufé une fille de Darius. Les Lydiens eftoient peu s'en falloir armez à la
Grecque. Ils eftoient autrefois appeliez
Meoniens; &dunomdeLydusfilsd'Atys,ils ont efté nommez Lydiens. Les Mytiens, qui font fortis des Lydiens^ & qui
ont efté appeliez Olympiens du mont
Olympe, portoient des heaumes à la mode du païs,de petits boucliers,& des javelots brûlez par le bout. Les uns & les autres eftoient fous le commandementd'Artaphernes fils d'Artaphernes , qui avoit
combattu avec Datis dahs la jouf née de
Marathon. Les Thraces avoient des habillèmens de tête faits de peaux de Renards , des veftes , éV par dtflus de petits
fayes bigarez , des brodequins faits de
nerfs,qui ne montoient pas plus haut que
lamoitiéde la jambe,&portoientun bouclier en forme de croiffant, des javelots,
8c une efpece de petit cimeterre. Ils ont
efté appeliez Bithyniens depuis qu'ils font
paflezen Afie, ayant efté auparavant appellez,comme ils le rapportent eux-meftnes, Strimoniens, parce qu'ils demeuroient
L I V R E S E P T I E M E . 6%
Éôient fur lefleuveStrymon, d'où ils disent qu'ils furent chaflez par les Troyens
& les Myfiens. Les Thraces qui habitent
dans l'Afie eftoient commandez par Bargafacesfilsd'Artabanes,& eftoient armez
de petits boucliers couverts de peaux de .
bœuf, & chacun de deux efpieux propres pour enferrer des loups. Ils avoient
entête des cafques d'airain » fur lefquels
il y avoit des oreilles & des cornes de
bœuf, qui eftoient faites auflx d'airain
avec des crêtes par deftus, & portoienr
des chaudes rouges. Ils ont chez-eux un
Orac'ede Mars.Les Gabelles Meoniens,
qui font appeliez Lafiniens,portoient les
mefmes armes que les Ciliciens que je
décriray quand jeparleray de cespeuples.
Pour les Miliens ils portoient de petites,
javelines, 8c leurs veftes retrouflees avec
des agrafFes.Qiielques-uns portoient des
arcs à la mode des Lyciens, 8ç des habillemens de tête faits de peaux ; & toutes.:
cesfortesdeNations eftoient fous la conduites deBadres fils d'Hyftanes;LesMofques portoient en têt" une façon de bonnets faits de bois , de petits boucliers,8c
de petites haches dont le bois eftoit forr
long. Les Tibareniens, les Macrons,c<
les Mofyneces, eftoient armez comme
les Mofques, qui eftoient conduits avec
T»mt///.
' F
es
HERODOÎE,
les Tibariens par Ariomarde fils de Darius & de Parmisfillede Smerdis, fils de
Cyrus; &les Macrons &les Mofyneces
cftoient commandez par Artayctes fil*
de Corafme,, qui avoit efté Gouverneur
de Sefte dans î'HelIefpont. Les Mare*
portoient un cafque à la façon de leur
pais, de petits boucliers faits de cuir , &
un javelot en la main.Cettx de Colchos,
avoient un habillement de tête fait de
bois.de petits boucliers de cuir de bœuf,
4V. de petites épées ; & les uns & les autres , les Mares cV ceux de Colchos
cftoient commandez par Pherendates fils
de Theafpes.Les Alarodiens & les Safpires avoient les mefmes armes que ceux
de Colchos , & marehoîent fous la con-~"
duite de Maftftis fils de Sîrometres. Les
Infulaires de la mer rouge qui avoient
fuivi le Roy, & qui eftoient venus de*
Ifles où il avoit accoutumé de reléguer
les exilez , ponoient des habits & de»
armes femblablcs aux armes & aux habits
des Medes,& eftoient conduits par Mardontes fils de Bagée , qui mourut deux
ans après dans la bataille de Mycale.
Voila les peuples dont l'armée de terre
eftoit compofée, & dont les Chefs que
j'ay nommez avoient le commandement.
On les difpofa félon leur ordre après en
LIVRE SEPTIEME,
€y
-avoir fait le dénombrement, & l'on élût
des Capitaines,dont les uns avoient mille hommes fous leur conduite, Se les au*
très dix mille : Car pour ce qui eoncersioit les autres petits Officiers, ces Capitaines de mille & de dix mille hommes 1 es
établirent à leur fanraifie. Mais il y avoie
des Généraux qui commandoient à ceuxlà" & à toute l'armée, comme Maidcnius fils de Gobrias, Tirintatechmes fil*
d'Arrabanes,qui n'avoir pas confeillé de
faire la guerre en Grèce y Smerdones fils
d'Otanes,tousdeuxenfans des frères de
Darius, & des oncles de Xercés, Mafiftes
fils de Darius Se d'AtolTe, Gergis fils
d'Ariafus, Se Megabyfe fils de Zopyre.
Ces Seigneurs eftoient Généraux de toutes les troupes de rerre,excepté de dix m ilIe Perfes d'élite, à qui commandoit Hydarne , fils d'Hydarne, & qui eftoient
nommez immortels, parce que fi quel- fnù^
qu'un mourroitdemaladieouautrement, i^moion en mettoit en mefme-temps un autre '*'*"
en fa place,°& il n'y en avoir jamaismoin*
ni plus de dix mille. Ils eftoient les plus
Ieftes, comme ils eftoient les plus courageux de l'armée, fis eftoient tout éclattans d'or, Se menoient avec eux des chariots pleins de concubines avec un grandSi bel équipage- Ils avoient menue
F ij
éi
HERODOTE,
des chameaux & d'autres bêtes de fomrntf
>articulierementpour eux, qui portoienr
eurs vivres. Véritablement toutes ces
Nations font capables de montera cheval , mais toutes n'avoientpas amenéde?
la Cavalerie à cette guerre ; il n'y a voit
que celle dont je vay parler ; les Perfes ,
qui n'eftoient pas armezd'une autre façon que leurs gens de pied, ft ce n'eft
que quelques-uns portoient en tête des
pots de cuivre ou de fer. H y eut auflî des
Nomades appeliez Sagartiens, qui font
Perfes de nation & de fangage, mais qui
portent des habits à demy Perfans, Se à
demy Padtiens , qui contribuèrent à cette guerre de huit mille chevaux. Ils ne fe
fervent point d'armes ou dé cuivre ou de
fer, excepté du c'mrterre, & quand ils
vont dans le combat ils portent avec eux
des rets, dont ils attirent à eux- ou les
hommes ou les chevaux qu'ils ont attrapez , & les font mourir dans ces rets. La
Cavalerie des Medes portoirles mefines
armes que fon Infanterie ; celle desCifiiens tout de mefme; & celle des Indiens
n'eftoit pas auflî armée d'une autre façon
que fes gens de pied. Au refte , ils menaient auflî des chevaux qui n'eftoient
pointdomptez,&des chariots traînezpat
des chevaux & par des ânes fauvages.Lcs
f
JSxrs MTtt.
«ii-nr**lb«
LIVRE SEPTIEME,
êj
Cens de cheval des Bactriens eftoientar- Nowfcie
mez comme leurs gens de pied,& les Caf- Vjie*je
piens tout de mefme. Les Lybiens por- *» Pe*"
toientaufii les mefme- armes que leur In- M'
fanterie , mais ils eftoient montez fur
des chariots. LesCafpiens&lesPaticaniens paroifibient aufiî dans le mefme
équipage que leurs gens de pied ; Se les
Arabe s, armez comme leur Infanterie ,
eftoient mortez fur des chameaux , qui'
n'eftoient pas moins viftes que des chevaux. Il n'y avoit que ces Nations qui'
fcfientà cheval, & leur nombre eftoit de
quatre-vingt mille chevaux, fans y comprendre les chameaux Se les chariots^
Toute cette Cavalerie eftoitdiftr ibuée par
efeadrons. Mais les Arabes eftoient à la
queue de l'armée, afin que les chevaux ,
qui ne peuvent foufFrir les chameaux ne
s'épouvanta fient point en les voyant.
Les Chefs de cette Cavalerie eftoient
L-'armamithres & Tithée , fils de Oatis.
l'our le troifiéme appelle Pharnuches , iî
eftoit demeuré malade à Sardis,par un accident qui luy arriva comme il fortoit de
la Ville. Son cheval s'épouvanta d'un
chien qui pafti entre fes jambes; de forte
que s'eftant'evé fur les pieds, iljetra fon
maître par terre, qui commença aufti-roft
à vomir le fang,& enfin iltombadansun*
7o
HERODOTE,
maladie qui fe convertit en une extrême'
langueur. Quant au cheval, les ferviteurs
de Pharnuches firent ce qu'il leur avoir,
commandées le menèrent au cnefme lieu
où il l'avoit fait tomber,& luy coupèrent
les jarets. Ainfi Pharnuches ne put faire
la charge qui luy avoit eue donnée.
J[™t'~ Au refte, quand on eut fait la revu?
m« 4e de l'armée de mer,elle'fe trouva de mille
4eixceiis a ' e a x c e n s ^ P 1 vaiflêaux, qui avoient efté
ftpt vaif- fournis par les peuples dont nous allons
^*ux' parler. Les Phéniciens & les Syriens qui
habitent dans la Paleftine,en avoientdonné trois cens , & ceux qui les montoient
étoientarmezen cette manière .Ils avoient
en tête des cafques qui reflembloient à
ceux des Grecs,ils eftoient vêtus de toile,
& portoient des dards cV des bouclier»
qui n'étoient point relevez par les bords.
Ces Phéniciens, comme ils le difent eux^
mefmes, habitoient autrefois fur les rivages de la mer rouge ; & ay ans quitté cette
habitationùls s'allèrent établir fur les côtes maritimes de la Syrie , dont toute la
contrée, & tour le pais qui s'étend jufqu'en Egypte, eft appelle Palefti ne. Les
Egyptiens fournirent pour cette guerre
deux cens vaifleaux,dont les foldats portoient des cafques faits en tenaille, des
boucliers qui s'enftoient enboflepar le
LIVRE SEPTIEME,
fi
milieu, & qui eftoient relevez parles
bords, & des armes propres pour combattre fur la mer. Us avoientauffi des marteaux d'armes,& la plupart eftoient revêtus de corcelets & portoient de longues
épées. Les Cypriens avoient donné cent
cinquante vaifteaux, & eftoient vêtus en
cette forte. Leurs Rois avoient des Mitre*fur la tête,lesfoIdatsporroientdeshoquetons, & quant au refte ils eftoient armex
comme les Grecs.Les peuples de Chypre,
s'il en faut croire les Cypriens, font defcendus en partie de l'Arcadie, de Salamine , 8c d'Athènes , 8c en partie de
Cithne, de Phenicie & d'Ethyopie. Les
Ciliciens amenèrent cent vaifteaux , &
portoient des armes à la mode de leur
pais, 8c au lieu de boucliers , des rarges
couvertes de peau de bccuf. Leurs habits
eftoient de laine, & chacun portoit deux
javelots, avec une épée qui reffembloit &
celle des Egyptiens. Ils eftoient autrefois y<& fct
appeliez Hyppachéens,& ont pris le nom ^"™
de Ciliciens , de Gilix Phénicien , filsieuinwn*
d'Agenor.- Les Pamphiliens defcendus
de ceux qui fe retirèrent de Troye avec
Amphiloque &Calchas donnèrent trente
raiflèaux,& eftoient armez à la Grecque.
Les Lyciens fournirent cinquante vaiffeaux, & eftoient armez de corcelets, de-
7*
HERODOTF,
euiflàrts, d'arcs, de javelots & de flccfiej:
faites de canne, fans eftre empennées. H
leur pendoit de l'épaule des peaux de
chevres.leurs habillemens de tête étoiene
couverts & garnis de plumes; & davantage , ils portoient des épées & des faux.
Ces peuples tirent deCrete leur origine ;
on les appelloit autrefois Termites, mais
du nom de Lycus Athénien fils de Pandion, ils ont efté appeliez Lyciens. Les
Doriens qui font en Afie contribuèrent
de cent voiles,& portoient des armes à la
Grecque.comme errant venus du Peloponefe. Les Cariens amenèrent foixante Se
dix vailTeaux, & portoientla faux & le
poignard, & au refte ils eftoient armez
comme les Grecs. J'ay dit dans les Livres
précedens , de quel nom ils s'appelloient
devant que d'eftre appeliez Cariens. LesIoniens fournirent cent vaifleaux, & portoient les mefmes armes que les Grecs.
Tandis qu'ils-demeurèrent au PeloponeCe dans la contrée qu'on-appelle Achaïe,
devant que Danaiis & Xuthe y arrivaifent, les Grecs difent qu'ils s'appelloient
^elafgiens, Si que Xuthefilsd'Ion , leur
donna le nom d'Ioniens. Les Infulaires
ne donnèrent que dix-fept vailTeaux, &
eftoient armez comme les Grecs ; aulfi
eftoient-ils'de la Nation Pelafgienne»qui
fur
_ i : ^ * ^ . '-^f-
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LIVRE
iLrriï^MF
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liVi \ k U\iVp$kïlea3k\\î3:>\vkT>rve lesvle-k
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uîeievespsa les Athéniens. I - s l o L e a s
doiîïvfî.»; feexaau WkiL ,!ij\,:b$S\\v3u
»s?<.ee ilsK<Usqae\i\ anaelie-is. se-iv$ee
*lj.vrsr !$•> 1k su.,, "A e à e k m appel Le TcIskrkns* I x- A k.kkvm;;?"-, i k - w a w .
pkdkxie »es Ak)kv iikîis, v0.i „$OXm ordre d k K o r le JcîisC'sJî i deus k m paie
0Pm Cp.$\k'î ICS pv«US > ek km ptTpk,* sl«
i\s$k-F«^.p iejui;i;ua s eem YaJdLroîA
c<<s55î$vlAdÏ!3:eiit(k'{<.$ tumsms iotm r*
èk dî s Fiiks..Os<iîs i iïi4ct t \x ms. S ; v curse
les vï.i\v, il s. e s o t ï s k s $pjkek u;cae,
Te; Lk.k \ l m k p A, S u e s „ „;.e u? epp. vie
vf v YmlKeev <k-m les fin r-km $$$, A, ^ mUd eueceus de MkvXi ^vokr; .'es*:m v$s
$v^ m p$> A, les mes p o u m peu- ! a pm î $e. i, v \ i , ^ ; e° koepes ;\ w>c<< e$ le èwîj.
$!>!$, ! < o>v.(v ee $s ,(ilv>.ve$ e u 1;$
u ; p u vk; O q moum v \ îem p e , Pont
je $v xsùiaeiemy p i s 5 <k«: les m-rm x
p-ueequeeek; JîVU p e s m e r l l i a e À Vl ki v i s e v ee ep$e tories a. s èkr-'oos $u>
vea'îîî posm de Csr:îa.î3ts de e. omnoV
un-mu mo ski iSs^\\nrfneusev]u\ $ï par e
d u<w A p l i k-u , V v ee.oït ^ a a n : de
s.' q\'-o vesui t m v t r K ï t v m qov thaque
dvitiofi evojt de Yip.es.. V : i k i $e eidùs
a m e r e pas eou-me i. • is-f v?%:
I.S
74
HERODOTE,
» ou vaf- mais comme Efclaves *des Perfes/dç nuV
&ux
" me que les autres quf furent rrtèn ez W
cette guerre. Ceft1 aflefc que j'aye parlé:
dèspuffe^qûfavoientlëtômmancfement'
comme Prmcës des Natibits , & que je?
les aye fait connoître. Quatit aux trou-;'
pes navales , elles eftoient commandées
par Ariabigncs fils de Danus, par PféJ
xafpes fils d'Artaphines, -par MegabaFeJ
fils de MègabanVtSc pafi Acrremèites1 fils
de DariuS. tti ïbnjerri:i.K les CufiehJ
èftoientcômmandezparftrfab'i^ci:SfIls!cîe?
Darius & de lafilledé GobrJasylèS Egyptiens par Achemenes fiçrede .Xercè$, 8c
le refte de l'armée par les deux autres:.
i«moin- Au refte, il eft certain que lès moindrei
rtnuxVa'f' Vaifleaux, comme les barques & lésbficomme -gantinsdes frégates & Ceux qui fervoiené
Jcs Bar- Y
,
1
i?
7
ques, U» a porter les chevaux, montoient au nomfregate». bre de trois mille. Ceux qui eftoient en
qui"" plus grande confideration dans l'armée)
voient à navale, après les Capitaines que j'ây riomî
chév"ux mez, eftoient Tètramnefte Sidonién, fils
«Ç^f*'d'Allefus,Maxefi deTyt.filsdbSironis ,
«aille. Nerbal d'Ai'idie fils d'Arbai', Sj-ehnefis
Cilicienfifs d'Oromedon, Cybernifque
de Lyciefilsde Sicas,Gorrus filsdeCherfis , & Timonax fils de Timagoras, roui
deux Cypriens : Er les plus eftimez des
Cariens eftoient Hiftiée fils de Tynjnis,
LIVRE SEPTIEME.
>j
Pigres de Seldome, Se Damafithirne fïli
de Candaules. Je rie feray point mentiori
des autres, parce que je né juge pas cela
néceffâire. Mais j'admire principalement Arremife
Artemlfe, cette Reine genereufe , qui da"* Kir"
après la mort de fon mary, & durant x";*.!
qu'elle eftoit Régente du Royaume de
•Ionfils,marchacontre la Grèce avec Xerdès, fans y eftre engagée par aucune ne"ceffité, mais feulement pour monrrer fon
courage & fa vertu. Cette Reine eftoit
fille de Lygdamis, & venoit d'Halicarinaflè du côté de fon père , & du côté de
fa meré, de Crète. Elle avoir la domination fouveraine des Halicarnàffiens', des
peuples de Coos , des Nifyrien* &ç dés
Calydniens ; & vint trouver Xercèsavec
cinq vaiflèanx équipez de toutes chofes,
& les plus beaux de tous, après les Vaiffeaux de Sidon. Elle donna mefmé'àà
Roy de meilleurs cdnféils que pas uri
de fes alliez. Au refté ; je demeure' d'accord que lès Nattons quelle menoit à là
guerre, & que j'ay dit eftre dé fa domination, eftôient Doriehes, mais ceux d'Hàlicarnafle eftôient Trezeniens, & les autres EpidaririenS.1 C'eft, affèz parler de
l'armée de hier.
' Xercès ayant Fait Je dénombrement dé
fort armée, fit mettre Ces gens en batailG ir
^M^^^^MW^^^^^^^^^M^MÊ
7»?
HERODOTE,
l e , & voulut luy-xnefme en faire la re*
veuc. Ainfieftant monté fur un chariot,
il vifîta toutes les Nations, Leur demanda
leur nom > de quoy chacun faifoit particulièrement proftflion, fit écrire par un
i
Xerc s Secrétaire ce qu'on luy répondoit, & fit
fait u te- la revue de la Cavalerie comme il l'avoit
otai'e.fa fc"1 des gens de pied. Après qu'il fe fut
«•
donné cette fatisraétion, & que les Vaiffeaux fe fuflent mis en mer, il defeendit
de fon chariot, & monta fur un Vaifleau
Sidonien > où il eftoit affis fous un pavil11 fait la Ion tout éclattant d'or , ôcen partant auî^tmée' P r c s des Vaifléaux, il demandoit les mefdemer. mes choies qu'à l'armée de terre, & les
faifoit mettre par écrit.Les Pilotes Scies
Capitaines desVaifleaux les avoient tirez
à cent toifes du rivage ou environ ,
avoient tourné les proues dfl côté de la
terre, les avo/ent difpofez fur une mefnîe ligne , & avuient fait prendre les armes à tous les foldatSjCpmme fi l'on eût
c&é prêt à donner batadfle ; Et Xercès,
qui navigeoit entre la terre Accès proues,
en faifoit ainfi la revue. Quand il eut
vu toute l'armée de ( mer, 8c qu'il fut de
retour, à' terre , /l manda Demarate. fils
d'Afiitoh, qu'il menoit avec luy dans le
ven/age, de la Grèce, & luy pada de la
«porte. Pemarate , cHt-il,. comme vous;
*.-,
LIVRE SEPTIE'ME.
77
eftçsGrec , & que j'ay appris de vous 8c « c™;
dçs autres Grecs qui me font venus trou- « don de
ver, que vous eftes d'une Ville qui n'tft "D^™^
jas la plus petite ni la moins puiflantede « dtxer.
a Grece.il faut que je vous demande une « ce>*
chofe. Dites-moy donc Demarate fi les «
Grecs auront allez de courage pour nous a
faire refiitance î Car je croy que quand «
tous les Grecs,& mefme tout le refte des «
peuples, qui habitent l'Occident fe fe-«
roientauemblezenfemble.ilsnenous fe- «
roientpas encoreégaux,&n'attendroient «
pas que nous les allaflîons attaquer. Je «
Voudrais donc fçavoir voftre fentiment «
fur ce fujet. Sire, luy répondit Demara- *
t e , comment voulez-vous que je vous «c
parle î vous diray-je la vérité, du vous A
.parlcray-je feulement pour Vous donner «
élu plaifir? Le Roy luy commanda de luy A
:dire la vérité, & l'aflura qu'il ne l'en ai- '
meroit pas moins qu'auparavant.Quand
Demarate eut entehdu cette parole , il
parla au Roy en ces termes. Sire, puif- *
que vous voulez que je vous difiela véri- rA
.té, jeTOUSdiray des chdfes que perfdh- '«•
ne ne pourra jamais contredire fans vous «
dire' des faufletez. La Grèce a toujours'*
honore la pauvreté , qui a eue fa mère «
nourrice. Elle a cultivé la Vertu, qu'el- «
Je a fait venir chez elle par la fageftè A
G iij
E
ci E R ' O D O T E ,
78
» & pat la bonne difcipline -, & pat ce
m moyen elle conferve avec fa pauvreté, Ja
» domination Se la puiftançe. Ainfi je loue
» tous les Grecs qui habitent dans lesVilles
» Dorienes, Se aux environs de ces Villes >
r> toutefois je ne vousparleray pas de tous,
s» mais feulement des Lacedemoniens. Je
» vous diray premièrement qu'ils n'écoute» ront jamais des propositions qui leuran» noncent la fervitude ', & après cela je ne
» doute poîntqu'ils ne viennent au devant
» de vous pour défendre leur liberté,quand
a» tout le refte des Grecs les auroit abandon» nez , & auroit pris voftre party. .Il ne
» faut pas que vous demandiez combien ils
» font pour exécuter ce que je dis, car fi
!» leur armée n'eftoit compofée que de mille
*» hommes, ou mefme de moins, ils ne iaif«• feroient pas de paroître,& de donner ba>«• taille contre vous. Xercès ayant entendu
ce difeours de Demarate,luy dit en riant:
» Que me dites-vous, Demarate ? Quoy
«» mille hommes feulement auroient là tèr
» mérité de combattre contre unefi puif» fante armée ? Dites-moy je vous, prie,
f» vous qui eftes leur Roy, voudriez-vous
." combattre feul contre dix hommes? Qiie
" fi yps fujets font tels que vous dites ,
*• certes vous qui eftes leut Roy , vous def vez-, fuivant vosloix & vos inftitutions,
f IVRE 5>FP?tnWîF.
»«
i i iïïî is.OÏJ OOîs W l k i O M** *" î p ih 0 - P S04ÎV
k î K K Jils ck J4JKA 4>Ofin <C S 4iKi.K4-54.nciS "
1 4
ï-O-nî cHOiS-SOis' lïjUîr -4 >nss p Ail Oi- 04s OOSiS i\;sn<; vssv^t. ois? i»>o.}4<! vsSi oust «.cnbi
fo Oi.li iie , -vki.i oh Vov.-- Msu o- -Si \
^nns voo\ pn-Y? ne ion1 eoj a V n .a ; o
se Koo noun n: pee. ïv04oie opn s on m
4s\ Oi;i\ ,4 î!s îl's l O - \ , 04.44. oVoO lOOC 4 0 . 4..o
ti\ v OV- s< OOiOi ." 0 O | 04 s 4 îii'*VK4.>iïS\>Y>.04»
4s\ O O X s O i s OOS44SN04 0440044 4-OOn . s 0 s .. Os x -
.no?; ou 0^ !oîK4'iV'^S;?:4wo4i u.- o- o,
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SO VOi. pSii-SVS 04.5. 4.4;îY. s 04.1/ *--) Os ,
I.OS >!!' iit ?! n s ^ n n e n ?40\ si - 4 - YIi > 4 Ssi^s 044 44404S4SO O 0 Ssi.v.i s 0 0 h - v U ?
iiMsk,: -,i op. «su so, Y on; iN54î t<ni ne
|.<4\4.nOi4 cep , Kv|ïi£}'orc r>cnss\ro < u:
i o « ! (.OliSSOS vi
SOLîk sS-OSit =is40s".<OS4-
§?<?s £i însi.ïo. on ; C „•- iob- t \ u n ' ><r
ÎS400 pls£ s iliOi5ilc OsOO 0 40 > soi'»? > ' O ' *
seosn h"Xi ' i /«-psi-roik ennojrn'èv - om
Îi4v540ol n v S-Ois S4t COÎ43S4S4T le* sveo*; s sois*
I Vinn'è?nov ai-n 1ns-- l<s ciointe Unir
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vasurms - Oin oosiiTAs 04'iv ;? sis? pi m t\>iv>
fesr par h force . pos Ln nie <sios ée. mo
ko pinsni, iko'ks liMs.ksrse Ov.Oi-£0 £i£i
pksepSOO. M/.Ol4\\iiiV0 -k kn-noook
èser & egssisA * sh £4r nroiiikon! j v n !
<|ïS OïS lo-iooxssooipiie j oÀ tse o-<.<• i.oivî. s
**
I I ! R€>î>OTf >
*< fxuur ue îxsnupjvu IXauexuxv ï\T- cotre
s* orip!ouolïi<Pt\PiUH: pu. i-ùïoî i> ioïooî"
p èpous iUSOOiSsho Pts ikulCÀ ù? reso s osiiypuo;ouï t>u: Usduniies'iC de coOitvcue
j»o>\.uV«\ I ; OOs ÎPs e u p u vou< JÙOiJo
s* ku;r oou ..ce sue ù ï< nu. ! £vpu ! ..ox i\uV-ï KJSV èV * sue o ne tv ;. .nu^nxceM e n \ r t
JS ptîi ku'«\ xr o. J ' o.- île--l\ i n r s ;nv si s $.
t . P o i s spi sxnnli.imvîeet vh«iox> u o <t
•
s- V . O s i . Opsst VOUS |i<e k .* ù .VA ! ! p " u f i »
" îiX UW-.5U 0 p i e v v U " <d XX\ / f l ^ ' l ' v *n£
-<M<\:K uur-.uru.pu. dVuu* f x p . n C -
y os*. !u>e <ï<-!i'o d^bv'Pl >p* '.* s» t e r no
» vous r l s o v ù p.u , in.îù p v n pu voiuv
-» nYuuu.>- o o b î p n u ok vern ux Jure, 1« VOUS
« >iV :0p> *\u'O ce «.tu" i p <.p >m ces eiie»
*«Vli! pi o d c k o i --kvOOU V»Uî ÎÇSi'O'X
W olCUpiH VN O'.p P.P XVOÎU-i'isKU di "Vttîot
» ù Isnn px ;• m e a POU î ir-'neu- d>!vmf:è
55
Si. OOiS H.XS s\ Je U UKïUluAU le UïUU
s* peu «.V ndiXvnundnKluue domoooivx
s« Venu il, 'v-v m Àuxu dio cemlxeu dey
« dToNupmon " xo fenBev voll'Tfc r.onl
* s n d i u o è ù hojeuvhbunfi'ï s du C|Uî ^ dp
*x donne ds v inolion ; de des rem.. Il idett
» , i w tue viiv Puèouhle q.dnri hurmee
»» <pù o do U piu i u u - do pu UûTàU y>n3
si ù) utxvnu. > n u p . p p i ^ tiseuH esde u
ss î(Oik v . Pi b a i d<suî n» euvior \i -tuon»ïKnn ! \..ee. d;i rode y e r ù ù s o s i p pxr-
•s«^Nwï«'.«"VC*v
LIVRE SEPTIE'ME.
ti
femptaeuz ,- & fi téméraire que je vou- «
luife me prefenter pour «nubattre contre *
dix, ni «refîne contre deux, puifque fans *
-neceiîïté je ne voudrais pas combattre «
contre un feul. Mais fi cela cirait necef- faire,& qu'il fallût mefme s'expofer à" un <ft
péril plus apparent , je combattrais li- brement contre un de ces hommes, qui t'eftimtnt capables de combattre cha- «
euh troixGrecs. Quand il s'agit de com- «
battre feul à feul, les-Lacedemoniens ne «•
font pas moindres que les antres ; Si quand il faut qu'ils combattent prêtiez & en corps d'armée , ils font les meilleurs «
hommes de la terre. Car encore qu'ils «
foient libres , ils veulent bien toutefois «
ne l'eftre pas en toutes chofes ; la Loy eft *
leur fouveràine ', Se ils luy rendentobéît M
fance avec plus de foin Se de paflion que n
les voftresne vous obéïflent.llsfunt donc «
toutes les chofes à quoy elle les oblige , H .
Se elle les oblige toujours à la mefme «
choie. Bile leur défend roujours de fuît «
de la bataille , quelque grand nombre «
qu'ils ayent A.combattre , & leur* com- «
mande de tenir ferme , Se de vaincre ou •»
de mourir. S'il vous femble que j'en par- ««
le trop > avamageufement, & que je ne ««
vous entretiens que de uhofes vaines, je «•
veux bien, garder, le fikaacè, & n'en pas-»
9i
HERODOTE,..
» dire davantage. Je me tairay, dune manir
«tenant, & vous fouhaiceles fuccès que
w vous vous fouhaitez vous-rnefme. Xcr• ces trouva dans ce di (cours plus, de ma>
tiere de rire que de fe fâcher ^ & fit ci|. vilement retirer Demarate. Après cène
converfation , & avoir mis pour Gouverneur dans Dorifque , Marcaocs fils
de Megadoftes,en la place de celuy qu'il
., en ôta , & que Darius y avoit mis , H fit
. marcher fon armée par la Tliracepour
aller en Grèce. Xerces envoyoit tous tes
ans des prefens à Mafcanes , comme au
< ptes fidelle des Gouverneurs qui avoient
efté établis par luy ouparfonperej&après
... la mon Artaxercèsfils déXercèSjfitknretme honneur à fes defeendans. Et certes
tous les Gouverneurs qui avoienreftémii
devant cène expédition en Thrace,& pat
tout dans l'Hellefpont, en furent chaflèz
par les Grecs après cette guerre ,. excepté
,. celuy de Dorifque, En effet.y.quelques
grands efforts. qu'ils piuiènc fifre pour
en chaffer Mafcanes, il leur fur impouî^
ble d'en venir à bout. C'eft pamquoy lé
Roy de Perfe l'hqnore tous les axis de Ces
prefens & de fes libéralité*. Au refte ,
< Xercès die tout haut qu'aucun de ceS
Gouverneurs<qùi avoient efté chaffez ne
..dévoie eftre çftùmé hornoie decœur, ex-
SHJP
LIVRE SEPTIE'ME.
»j
eepté Boges Gouverneur d'Ejone, à qui G»a»i
jl donnoit éternellement des louanges j a°B«|e>,
& mefme il fit à Tes enfans, qui eftoient
demeurez en Perfe , tous les honneurs
que l'on peut s'imaginer. Auflï Boges
avoir mérité qu'on le loiiât, car eftant affiegépar les Athéniens & parCimon fils
de Miltiades, & pouvant fortir à comlofition, & fe retirer en Aile, il ne vouut pas néanmoins accepter les conditions
qu'on luy propofoit,depeur qu'il ne fem-blât au Roy qu'il fe fût confervé par
crainte, mais il demeura dans cette Ville
jufqu'à la dernière extrémité; Se quand il
n'eut plus de vivres, il fit allumer un
grand bûcher, fit mourir fes enfans , fa
femme, fes concubines, Se fous Ces domeftiques, Se les fit mettre dans le feu.
Il fit jetter enfuite dans lefleuvede Strymon tout l'or Se tout l'argent qui eftoit
dans la Ville, Se quand il eut fait toutes
ceschofes, il fe jetta luy-mefme dans le
fern Aïnfi ce Capitaine a mérité jufqu'à
-noftre temps d'élire célébré parlesPerfes , Se desrevivre par leurs éloges.
Xercès allant de Dorifque en Grèce, x«ç*«
contraignit tous les peuples qu il trouva tou, \a
fur fa marche de prendre les armes, & de p«>pi«
de fuivre dans cette guerre. Car comme y/g?, 4e
jj'ay. déjà dit, tuait le païs jtrfqu'en.Thcf- !«*•*
{
*~
-
-~*
84
HERODOTE,
k* »r- falieavoitefté réduit fous robéiflânce dtt
r*"" Roy , & luy avoit efté rendu tributaire
par Megabafe , Se depuis par Mardonius. Quand il fut party de Dorifque ,
ilpaffa premièrement auprès d'une Ville
de Samothrace , qui eft la dernière du
païs du côté de l'Occident. On l'appelle
Mefambrie ; elle a pour voifine une autre
VilIedesThafiens nommée Su yme,& entre les deux coule la rivière de Lifte , qui
ne pût fuffire pour l'armée de Xercès, Se
fut bien-tôt épuifée-On appelloit anciennement ce païs Galajce.on le nommeaujourd'huyBrinntice, cV.il appartientpro>rement aux Cicones. Après avoir paiTe
a Lifle, que l'on avoit mife à fec,Xercès
traverfa ces Villes Grecques , Maronée ,
Dicée , Abdere, Se ces fameux eftangs
qui font à l'enrour, comme Ifrnaris, qui
eft entre Maronée Se Stryme, Se Biftome, proche Dicée, dans lequel ces deux
fleuves Trane Se Comnfate fe vont décharger. Xercès ne paiïa proche d'Abdere aucun lac de confideration, mais feulement le fleuve de Nefte , qui fe va rctter dans la mer. Après avoir traverfé ces
païs,il prit fon chemin du côté des Villes
de la terre ferme, dans l'une defquelles
;
Eftarj appejlécr Pyflïre, il y a un eftang qui a
{
• "' . PAéfquctrenteftadesde circuit • qui eft
"rr*""—
LIVRE SEPTIEME.
8«
fallé & grandement poiiïbnneux, mais il
fut mis à fec par les bêtes 3e fomme de
l'armée de Xercès , qui y arrivèrent feu»
les. Ainfi il pafla toutes ces Villes maritimes de la Grèce, en les côtoyant à main
gauche ; & les Nations de la Thracepar
lefqucl'es il prit fon chemin , font les
Petiens , les Cicones, les Biftons, les
Sapées, les Derfées, les Edons & les Sitrès. Les peuples Maritimes le fuivirenc
dans ce voyage avec'des Vaifleaux ; mais
ceux qui habitent dans la terre ferme, &
dont j'ay déjà parlé , furent tous contraints de le fuivre par terre, excepté les
Satres. Ils font feuls entre tous les peuples dont nous ayons connoiflance, qui
n'ont jamais reconnu de Maître, ni obéï
à perfonne , & font feuls entre les Thraçes qui font toujours demeurez libres jufcju'à noftre remps. Ils habitent fur de
hautes montagnes remplies de neige&de
toutes fortes d'arbres, ils font ujiavans
dans le métier de la guerre, 6c' il y a
chez eux fur les plu? hautes de leurs
montagnes un Oracle de Bacçhus. Ceux
qui y font les divinations font les Beffes, & il y a une Prêtreife qui rend les réponfes de l'Oracle comme à Delphes 6c
prefque là mefme façon.
Après avoir traverfé le pais dont nous
S*
HERODOTE,
venons de parler,Xercès pafla par les Villes des Pietiéns , dont l'une eft appellée
Niphagre, & l'autre Pergame, laifl'ant à
Moat gauche le mont Pangée, qui eft grand
»»»?>• £ tjaut t qUi eft remply de mines d'or
Se d'argent, & qui appartiennent aux
Pieriens Se aux Odomantes, Se principalement aux Satres. Il prit enfui te tort,
chemin par les Nations qui habitent dit
côté du Septentrion , au-de-li du mont
Pangée, comme les* Peones, les Doberes Se les Peoples ; Se tirant vers l'Occident , il arriva enfin fur les rivages de
Strymon, &àlaVilled'Ejone, dontBo-f
ges, de qui nous avons parlé & qui vivortencore,eftoitGouverneur. Ce païs;
qui eft aux environs du mont Pangée ,
eft appelle Phillis , & s'étend de-là vers
l'Occident jufqu'au fleuve Augere , qui
entre dans le Strymon , Se du côté du*
Midy jufqu'au Strymon , où les Magei
jrnmolerent des chevaux blancs. Après
avoir fait cette cérémonie Se beaucoup
d'autres fur cefleuve& fur les neuf vôyes
des Edons ; ils marchèrent vers les ponts
qui font fur cefleuve.Maisquand ils eurent appris que ce lieu s'appelloit les
SMÏBÎ* uèuf voyes , ils y enterrèrent tous vivans
fad'ea- autant déjeunes garçons & de jeunes filp«roVÎCS "*8*àH P 3 " » ca ? C'eftla coutume des Per-
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I I V R E S E P TCE-MF.
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x\d\x< îvxss \ x ifs.* I kstxsrx » v r t epette
la Heuvr tux>;ueïx, i u \ ^ x ïet If .eapa
dxx x^se «ir POtv , P m usxa \ die x u erpise
nxHrraax" *XîV»UC p u «xèrllx p siL* i p w
eurittfx* R kour'fiUf qui xil *»e>l dex,
s.'R ippel tvKixlrx\Oi kiK>xilanî lxx,pix
xraïklxv. le ;>» JHXX «n'ïvd p i x K eu xPusX
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\<»v«- <\i« eu pxdàpxs^\ > uk"iaisa esx~ l x»
iîîiex-' e x rt'vjw? eàs *x\xi i r . <»<. *
SiXXX. E v ' i xU'v -wfUN d e ! î ' ' '
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xhe<s x v ^ » * <;a le V^a.-- »Vt e u " V x - ù
i P x f x P I axUiis euî foex e V > ^ vu sxxx
k S eîf'Uxk'~ de le >eiVe ras » xxa. Axï
«s de 1 v ?Exx>\-x» iviU'loa» R x\ > i«xf„ ?.
E s snR ! «AU A < lovEx x* s; psx v e \ e u »« ._• "S ^
x% » - "^ fxUv« * R vx r- v " v xxx -> 11 xv - «
; x e N dx*v<-i<l>vtarx***el i0<x v'fsxs !Nv ixixviX
,
vp
U-Xi'ivif x-VJk- *e
>xsev\- <l Av xsxslx" y xi isi Rxvx-xx. àXSX> V
8*
HERODOTE,
»f«» Acanthiens qu'il les recevoit entreTes
amis, leur donna l'habit des Me des , &
les loiia de la diligence Se de la prTfion
qu'ils témoignèrent de k luivre en Cette
guerre, & de ce qu'il avoir oui dire que
le canal du mont Athos eftoit achevé.
Comme Xercès eftoit à Acanthe , Artaçhee, qui avoit la conduite del'entrepri4
fe de ce canal,mourut de maladie Jleftoit
en grande confideration auprès dç> Xercès, il defeendoit des Achemenide* « i l
eftoit plus grand de corps que pas un des
Perfes , & il ne s'en faloit que quatre
doigts qu'il n'eut cinq coudées de Roy.
Xercès eut une extrême dépja jiir de cet ac?
cident, Se crut ayeur fait une grande rpfçfcte parlamortdeceptrionnage. Illuy fit
faire desTunerailks magnifiques, il donna melme le feftin des obfeques , toute
l'armée travailla à fa fepulture, 5c fniyant
l'avertiiTement d'un Oracle , ; les Acanr
chiens luy faaifient comme à Ub Héros,
Se invoquent fon nom/dafis, k§ façrifiçes qu'ils luy font. Aiinft Xercès rr?ttioiigna ion reflentiment de la mort d'Afrachée, Se combien il perdoit en ce Capitaine.
Cependant les Grecs,qui eftoiem contraints de recevoir Tarmçff,& de luy donner, des yivres, en, furent fi incommo dez,
Se
LIVRE SEPTIEME.
S9
& tombèrent eri une figrande neceffité
qu'ils en abandonnèrent leurs maifohs.
Mais loffque les Thafiens reçurent les
troupes de Xercès au nom de leurs Villes
ui font dans la terre ferme, Antipatre
1s d'Orgis , homme magnifique & en
grande confideration parmi les fiens, dépenfa pour un repas quatre cens talenS
d'argent. Quand les Gouverneurs & les*
Magiftrats des autres Villes d'alentour ,
furent avertis de ce feftin qui avoitefté
ordonné dès long-temps , ils firent distribuer aux peuples de leur Gouvernement, du bled & de l'orge qai àuroit pu
leur uiffire pour plufieurs mois , afin de
les faire mettre en farine. Outre cela ils
firent grande proviSon de bercail qu'ils
engraiflerent : car ils en noirrrifloient
chez eux de tontes façons. Ils remplirent
leurs cours & leurs eftangs déroutes for-;
tes d'oy féaux de terre &de rivière, & fiV
rent enfin toutes les chofes dont ils fe purent avifer,ann de bien recevoir l'armée.
Usfirentmefme faire d'or Sc'd'argent des
vafes, des coupes, & tout ce qui eft ne-'
ceflàire pour un fervice de table, mais ce
ne fut que pour le Roy & pour ceux qui
mangeoient avec luy , car on fervit a~
l'ordinaire le refte de l'armée. Quand elle1' Man>"rr
devoit loger-en uaiietif-on y dreffoitunï'& lu'i!Terne III.
H
2
}•
ervoir
HERODOTE,
grand pavillon où le,Roy defcendefe
comme en une magnifique nofteilerie, Se
le refte des troupes y demeuroit à découvert-, Et lorfque l'heure du fouper eftoir
venue, toute l'armée prenoit ion repas.
Après avoir paflè la nuit en cet endroit »
le lendemain devant que de -partir, les
ioldats arrachoicnt cepavil!on,prenoient
tout l'équipage & tous les meubles qu'ils
y rrouvoient, & les emportoient avec
eux fans y rien laiiîèr du tout. En ce
paroi: de temps-là Megacreon Abderjte dit une
£££' allez bonne chofexar après qu'il eut perfuadé aux Abderitesdes'aflemblerdans
les Temples pour demander aux Dieux
qu'ils les délivraflent de la moitié des
maux qui leur pouvoient arriver, il leur
confeilla, quant à ceux qu'ils avoient
déjà foufFerts, de remercier les Dieux de
ce que le Roy Xercès ne mangeoir qu'une fois par jour. Car h* les Abderites euffent reçu commandement de préparer un
dîner de mefme que le fouper, il eût fallu ou qu'ils n'euflent pas attendu l'arrivée du Roy, ou qu'ils fe fufl'ent rendus
en l'attendant, les plus pauvres & les
plus malheureux de tous les hommes.
Néanmoins ils ne taillèrent pas d'exécuter, ce qui leur avoit efté commandé, bien
que ce sut avec beaucoup de difficulté.
**tÈi
t î V g j g SHjPTïE'MF.
e»
C«r|Hmsix3ïic X w * h t t pariât d'Acxnehe.
tc-Usi les Capitaine* ds «<e£\ 5%:bu; von>
îîunisiJolatscx'diea><-\ -5 da;u«a7'he"ras:, <st» cil ikxka a V - C e e e \ * ; V " ..r~
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paroc qnJiaycai. eu» duc vKia*.a Jiesnm
t&\>n le |d«s coinc- Àuxesk-dapin» x>o*lt*|xic ;ufqn'à A<aeathc ïi SkKnuoet >-*«• a '»«>>f .511
dis 4 fo» •.•n-nee Je:eivc; «uc l'ai Nct J î ;"vxdVcuuKd's »<axx s , une pa { iem*î\heK ik
h lone J e u r et » A" -Taon- rvïnaeC»».'
« a n qiK 1 a»nNî. a u xe Fa > d u u ».vnnn..i.f.îdêc par MaïdvîîSia» & M.eaQk 5 1 \UM."
«aan. huscp-atk sea ie i\ ï SU? Foas ai chants
de Tuintatecim'Ci **: dx'V»c.:i» X X
tïoii».ç«.c * eip^ »i iii k a. ne» ». »t\ i- X< i»c»
nnuadaîr enne les Jv.ee pun-Jcr-, X'
cûoft ».oixd«;: par en-K^ee-eas Je kjviabilès.
Fs fîtî «"iaaîtd Xnmèe J e »r-<\ c>«r«ïïîtVîa
Xeresk,es»e)radkk essul-j»»».*" u e u f a ù
Janx la raect As ho*., & <.r»J AauaJeni
faivjuJn eohe » ex, û. nt h;;«» k.vY;ke.?
J Aill*» oe INrcae » ee Firexn X de *•- rce Ara ex au'on v cet «"& la*, e,» * a) a
ea»e:.r qa an s evaiuve-. : , <. U c»r<
tu-ue > î ; v v ? pect «»ar au go* *•* 1 ne:naee , X a>ax t mx v ,»v îc k<x ^ d A- *\ h**
ib\Xs\nîîx-ùc J e Kxxvix xFa i'iFakaa
V U;x> C scxcnaos». i cavaaj. lî;!- p a . s cC-
$1
MF R O D O T F,
r a k 5 Vle-:\ !v«-a«-, F; O l yr.rV - <>ù fYx»
pt>c voe-u Je-- x\\.s-s ko rue- xx- =x\utx- X->?ï»
îxeo --R roe > uT-uix- un>xOee ex tho-rue»
O a O -axuexvae J" x m j ^ k ç x O t c h j ux;\
b : x J u v oo O x pk>"e ^ R ï M O A x X-^K«
f x , V ; \ -v--\t k M pa-xî.Yiv -et t-'-x xhxneo.
M-oua - t V t r ^ e V oov ^Vôlkoxx 5: J a v
x\so>k\ <-, f-r^ J o o M Y x ù ï \ oàmx \<pFv xi\ - i u - x L V;MV Nkoxx - Joeas ï"èx\T»osoa-xkr, à. YOU-\ Nk;-ox\ - \ eee >- T nx-tx-v
x \ f V> c
ù>rS! (îîUCN <• vU-\x h F à x-xo. *
Siîïîftoij oon- " e>- CM-.p !. r - : i a \ .sa; es
h \ * , f x- «exe ^P-e. roTT«\\ vX-Yr se sensu- ou r a J x x - x \ a : ; , x^x-t r-x'u XUSï
A x -p n : ,xg- >-\?trç da*;* KTVSFOX p; -xhx-s
xk î x J k e e u R . >îu£o*T« Tkm-ne*- exauma
1 î r « ' \ Cosnoeo--, ^ afo. k > <vi\ Ckrnp
t e , >îmV <\" Fo»e ? i R èj<--' v u x-FVs
CvU'txi? -xosk ,xps\ v C > T \ . A T x Y i k e
«i"l nix-xY»; i n a M i i-x- k o e - P u x x 4sùVTUxauïSY O
ïxu-eu-vjhhY
s e Mtmt'Jx*MxRvvKv-i>eR<YMêxpî X*ïX
ksx a J o An îv* a T i urme où cil? a v e - : os xUx' ex- soo-oso -.a •Xî\Y Peu M S - e J o eYoiv< h A a * a -a os Yr c x k u v
<îU* k-pa-o h î - u ï v • 1 xixpRoo en- > « h \ .
>ù -.a k-euouk -à- x
a;xy-a Ox oM- -or- ! M- 1 k ->-xf f --X- ç-xxses>s , i '. k k k Xv o\ ; I \ Ùx- £ à xn
a k u A a : le R-.-V - i "ajaaee xle x«"s t e
OïXVsïY-Y-!.-*»
L I V.C H'CS Ë O ï t HIVH. j p
tint à d'ahdrte afïezi près. derioéniboû-'
dvurei du r^uve AxteU deia Ville de;
Therme, & des Villes' quiïfant entre-1
deux. . . . ' - . . '
Cependant Xercès partit d'Acanthe
pburaiicrà Therme y tî'prit foni chemin
par leConrinenc avecifon arméede terre.'
Il pana par laPannanie&parCreftone»
au-deilns du fleuve Chidore qui a fa
fûurce dans le pais des Creftoniens , 8c,
qui coulant par les terres de Mygdonie fe
va jetter dans un marais allez proche du
fleuve Axie. Comme Xercès tenoit ce0*»1»»»
ehemin.des'lions fe jertetent furies cha-fu^dt,01
meaux qui portaient lés-vivre» , eftantcl»;m,au»
defeendus de nuit de leurs repaires ordi- «î,1, *£,*"
narres ; & fans toucher à aucun homme »iv"J *»•
m a aucun autre animal,us n attaquèrent
que les chameaux. Certes- je m'étonne de
cet accident, vu que les lions n'ont pas
accoutumé de fe jetter fur les chameaux
quand ilsrencontrentune autre proye «
& d'ailleurs ils n'en avoienr jamais vûi
dansèsette contrée. Il y a dans ce pars
grand nombre de lions & de boeufs fauvages qui ont de fore grandes cornes
qu'on apporte chez les Grecs. Mais ce*
fions ne parlent point lefleuvede Nefte
qui traverfe Abdere.ni l'Acheloisquicorr* par l'Acarnanie.Ëa effet on n'a jamais
44
HERODOTE.
3-3 4« !kxnK-iaxk4,ï un N J V dLstn TS#sups- è&eùse. de iO*teru, «JL$$ ek'-eù us?
i\Xh-.kk« *|a*vs U Kîre kurne » du M^i
ek ? <X«.îvk'C3{ -, Ck etme. il ns Yen uaaNU
ou ensu* <\o s k a jik-m-K
idKnaul \«dk*sVK >*mv«- à T hernie*: ï\
y fît * -m**- i KM* <t* *w£ au* s'«reuJuk vUs
p u * 1 * Vj-k vk'Th* u a n eV. de M*?xî,vl->a « siulpuues. n v k ' e s d e l v d e e & e l l i i - »
Îl-Kev» 3, ek elles Km* L* ieeu-raunds. U
exo-enle . 3e ek k M e idoine t e ku*
deneklu--- » smpeeueSc-s lk*Kesr-vlq.as
40"OBt- \-Yv-lvk' 03 <k« KiOUsY \Bunsii&
pal* * , if si'v --xo que. î<s.<„hî*â*.<îtv\ q*n >"M>
iutlï*- y *\ r-e-at k>î?o A p x en *a: ùux>i*k
rend d sVcAexex .*\»„îr doTheiaKx- le*
mes*::\x "sd*. Tf\ «dix uJlvunce X 0 & *
cp
»3oh,*KXi ix^-okqkafe, 3e
?r*:
in-N qu'il 3 -OV-Sï sut» s le?
ceux m* Ae *ce -qïl? exok p-a a-à *.oaV
k d-noe J e ÎY**ex x «K un ^ - m m ope*
«rcu-l-*!*. - a Tl* dx-nse, si i* v p~« C*NVH ue
le \ K î î r fa* îIK" ëe-as àîk* YostiYmëodV
«Ku\ e -1 - * ^ -i *.ë * ' > *.*,* -: es- OJ e ' <^ A? t.* es
n x k i x e 3.'*.! e-**» !<* 't use -o„ce^-^xin
-,u\ IYx-K A e À pxl * 3 ^ \ e - v k
Y.*x
l e d e \ - o x x s - i oYefeulket-- an V- ^-.--ï
dit q-ic *e <.bct\iX*-i tXK-s* Se eux-. K *.*. *ï
Son skie les ~ vk kà* e es %v\ ,e.\ 3 .l\e
%î eu nsi-kue K\*T-ps- Àsisii &*xle.t*; ead$
^^\\v.NNvyiC*X\.>,v>><>,'>
LI yJtjr SE? T T E<M E.
«
dans le VsJfleau Sydonien , où il avoir
accoutumé de s'embarquer quand ilfaifoit defemblables en treprifes,il donna le
lignai aux autres Vaifleaùx de le fuivre,&
laifla ion armée de terre-Lorfqu'il fut arrivé où il vouloit allecil s'étonna de voir
l'embouchure du Pcnée, ôc fit venir fet.
>
guides à qui il demanda s'il n'y avoir
'
»oint moyen de détourner ce fleuve,&de
e faire entrer dans la mer par un autre endroit. On dit que laTheilalie n'eftoit^J^
autrefois qu'un lac, comme eftant envi-toït au-;
ronnée de tous cotez de hautes monta- £*£
gnes.Car du côté de l'Orient elle eft en- i»c.
fermée de Pelion & d'ôfle , qui fe joignent par le pied j du côté du Septentrion de rOlympejdu côté de l'Occident
du Pinde , & du côté du Midy parle
mont Othrys. Le païs qui eft entre ces «»iq
montagnes eft la Tneflalie , qui eft arro- dansU
fée de quantité defleuves,dont les juin- Theffatt»
cipaux font ces cinq, Penée> Apidane, ^L"*enr
Onochone, Enipée, & Parai fel Ce» cinq £"£££*
fleuves defcendent des montagnes qui
environnent la Theflalie , & après avoir
coulé par le plat païs, ils fe vont jetrerdans la mer par un canal fort étroit où ils
fe joignent tous enfemble, & alors ils ne
font qu'un grand fleuve, qui retient le
nom de Penée. On dit qu'autrefois de-»
1
9€
HERODOTE,
vant que ce canal fût fait, ces fleuves ^
non plus que le lac de Bebejde n'eftoiene
point connus; que néanmoins ils ne lai A
îoienc pas de fe répandre dans le pais, oC
qu'ils y couloient comme aujourd'hny ,mais qu'As faifoient une mer de la The A
lesThef.falie entière. Les ThefTaliens veulent faij j ^ t s re croire que Neprune#nt ce canal par où?
que le c»-pané le Penée , & certes leur fenriment
•S'Mfle n e ^ P aSf ^* ns
rai
f ° n - L^r t o u s c c n x Q, u *
1« Penée eftiment que Neptune fait trembler- la
»« Nm- terre » & 4 n e ' e s ouvertures qui le font
inné, parles tremblemens de terre font des ou• vrages de ce Dieu, n'auront pas grande
peine à croire queNeptune a fait ce canal,
quand ils le verront : Et pour moy je m'imagine que cette réparation de montafnes n'a pu eftre faire que par Un tremlemenr de terre.Xercès voyant ce canal,
demanda aux Guides fi le Penée n'enrroit
point encore dans la mer par d'autres endroits ; & les Guides,qui fçavoientafleurément qu'il n'avoit point d'autre embouchure , Sire, dirent-As, cefleuven'a
point d'autre endroit que celuy-cy par oir
A fe décharge dans la mer,car laTheflalie
eft de tous cotez environnée de montagnes. On dit que Xercès répondit à cela*
que les Theiîaîiensavoient montré beaucoup de fageflê Se de prudence,en ce que
connoiffàns
L I V R E S E P T s F M fk
tf
«osslàns kot propre Mihirile, R qu'il cû:
aiié de fe rondte maître ck leur puïs , ils»
avoieot fur. toutes k s choies oeerduirex
pour le garder. Car il faux feuksoent boucher le canal par où coule ce fk-ove ., &
mdlKoiï route, h T Stella! se sera fubrsîcrsècfsl'oo erKxcepte les nusmat-rks. OC
Xercès parla rie la sotte UesTutJsaiseos.nr
regard des enfuis d M k v e » cjîtidhm do
Theiktlk- s't. fissent rendus les premiers ,
s'irnagioani; que sont le relie du pars les
ûni-croir» eV. ttkdcxxcheroir ion alliance..
Après avoir cesse, re dlfcours . &.' eonk-:
ck-té k-s lîetîl, il Lest retourna à Tirer «
uses, èd séjourna, quelque temps aux environs de l'iak , randisepse la trouiérue
purrie de ion armée cotipoknne trsonragne ck la Macédoine, potsr fairersri chcxoisr à roures ses troupes aflft tl'aîkr aux
Perebes. CepesKianf les Henuts qu'il
avoir envoyé?., par route la Grèce pour domander h sesro & l'eau , le revins'ênr
trouver v Les uns frocs avoir rien fuir, 6e «
les autres apportants la terre ex Lo.uuCcux ^
qui acoordoïêord X m è s ce cpt'il desrsandoit. furent les Thefl;rUer»s,les Dolopel ^
les Estions» kslkrobes s k-s Eoctiens, k-^
Magr;eres> les Mêlions» les Achèens. les
Ehtiores , k s T h e b a i n s , & tour le relie
des Oeoriens excepté, les Theipkns &
T*me KL
''
l
9t
•>
HERODOTE,
ceux de Platée. Néanmoins toutes ces
Nations s'eftoient liguées avec les autres
Grecs pour faire la guerre contre les Barbares , & leur confédération eftoit conçue en ces termes. Tous les Grecs qui fe
rendront auRoy de Perfe fans y eftre contraints par la necefrité, 8c durant que les
affaires feront encore en bon eftat, donneront chacun au Dieu de Delphes la dixième partie de leurs biens.
Xercès n'avoit point envoyé de Hérauts , ni à Sparte , ni à Athènes pour
demander la terre & l'eau, parce que les
Spartiates 8c les Athéniens avoient maltraité ceux que Darius fon père y avoir'
déjà envoyez ; En effetdls les avoient fait'
mettre les uns dans des bâfres folTes, 8c
les autres dans des puits, en leur difant
que de4à ils allaflenc porter à leur Roy la
terre & l'eau. C'eft pourquoy il n'envoya
point de Hérauts à ce»deuxpeuples. Au
refte, je ne puis dire ce qui arriva aux
Athéniens, pour avoit fi mal-traité les
Hérauts de Darius, fi ce n'eft qu'il fut
fait un grand dégât dans leur pais tk dans
leur Ville, bien que je ne penfepas que
ce fut pour leur fujet.Quant aux Lacedemoniens, ils en'relTentirént la colère de
Talthybie qui avoit efté Héraut d'AgarnemnoE. Il y a dans Sparte un Temple
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I es ^pncs-xx-ex L**- \"i tcve-stn; stop-e c n n
xkiîx" >ti;x ,\îetk"s, xsksïsv à h s-nott ,
«sx-siS l e skxxikitC >",nkU t""sx;i4xx'ss"! î , xV
iVv t e a t o U s c n ' s V ; ' i « x î î t x k"i<- x k i ' i i ï s
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xikuhivâas ion t?" À i ix">Sxî\ secn;.Car xX\ïYissx ik ... x»ixrî -x kute x x\ xpy'or les eût
p.x'ts t"te » s 1 o à cane IV: Ikn « >x ut s"s s< x:t
xic !-( vè x .M uitirux. vie I AtV xius. is"s seeise mv;j j(txîuei"vistx ev V n x»t J n. s
xixTxUx'-ixixx ps s Ulxpx--'\ i l s . î X X U X i
\x"xtrix-
x*eixXx5n xi etstiet o t xs i',.Va»" v , î \ s asu
'â-^TinrMiiiiikr"ani
i»S
HERODOTE,
^
» l'amitié du Roy : Car, ditvil, vous pouve*
»» apprendre par monexemple , & par la
» grandeur ou je fuis, que le Roy fçaitho» noref cc'récoinpenfer les hommes genç» reux ; Se que comme il a déjà grande opiM mon de voflre courage, il vous feroitles,
» rnefmçs honneurs, Se vous donneroit à
» chacun le Gouvernement de quelque l'ro*» vince de la Grèce, fi vous vous rende?, à :
» luy- Ils répondirent à cela: Hydarne.les
» raifons du confeil que vous nous donnçz,
» ne font pas les mefmes pour nous que
• » pour vous. Vous nous confeijlez fuivanc
,» voftre condition ,> & non pas fuiyant la
» noftre. Car vous ne connoifièz que la
'" M fervitude, & voirs n'avez jamais appris ce
« que vaut la liberté, Si vous en fçaviez le
» prix, vous nousperfuaderiez de combat.
„ tre pour fa défenfe, non-feulement ayee
w des lances , mais encore avec des ha*
» phes.
, '
,
CM deux Quand ils furent arrivez à Suze, ,Sc
monfens. $?'^s P a i u r e n t devant le Roy, fes gardes
DC vcu:êt les voulurent contraindre de fe-mettre à
5cr"r îV Renoiiil devant luy, Se de l'adorer j mai*
Roy de, bien qu'on leur pefât fur la tête pour les
Pc e
' " obliger de fe bai/Ièr, ils répondirent cou«
rageufement qu'ils n'en feraient rien ,
qu'ils n'avoient pas accoutumé d'adorer
un homme, Se que ce n'eftoit pas UJô,
»r-
il
n Y * £ SEPTit'MF,
>Iï
Sujet ne >utr \. *. t < r e ^p !X ^ av(\x s \>i e, ?
k k ùR-tJu*>> <.hu5a uRov i^ J»k v UïV
0 U k \ d v,!^ <p~k \Uk Uk>Û <k v . ' h i ï
I à . Rv> 1 <• «\»«\ki - *!k> ru *k « k Lu- ><
^ d u t i o r \TN onevc OUA&VO>V> u,c> n» «
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HÉRODOTE,
qui avoienr efté envoyez au Roy pour le
. inefme fujet. L'un s'appelloit Nicolas,**
-entait fik de Bulis, & l'autre qui eftoit
. fils de Sperrhis s'appelloit Anerifte, qui
. avoir pris & dittoufTé fur mer quelques
.. -pefcheurs Thynthiens. Je mé perfuade
donc qu'ils reçurent le traitement qu'on
leur fit par la permiffion & par la colère
de Taltnybie, car comme ces deux perfonnes alloient enambafTade en Aile par
l'ordre des Lacedernoniens,ils furent découverts par Sitalces Roy de Thrace fils
de Tirée, & pris auprès de Byfance qui
eft fur l'Hellefoont, par Nymphodore
/bderite fils de Pitée. Enfin ils furent
menez dans l'Artique, où les Athéniens
les firent mourir, & avec eux Animas
Corinthienfilsd'Adimante. Mais toutes
ces chofes furent faites long-temps après
l'expédition du Roy.
an yonC~ Maintenant pour revenir 1 noftre prei.>!t i mier difcours, oh faifoit en apparence
Grec'",,, cette guerre contre les Athéniens, mais
fcifam u en effet oh avoir dérTein fur toute -la Greau"Â.uie.ce. Bien que les Grecs en euffentefté
sien,, avertis long-temps devant, •neanrnbins
ils n'en témoignèrent pas tous les mefmes
, fentimens. Car ceux qui avoient donné
à Xercès la terre & l'eau, fe promettoient
, que ce Prince .ne leur feroit aucun rnau-
LIVRE S E P T I E M E ,
tôt
Tais traitement *> mais ceux qui ne luy
avoient pas accordé ce qu'il demandoic
eftoient dans une continuelle appréhenilon, vu qu'il n'y avoir pas aiîèz de Vaifiêaux dans toute la Grèce pour s'oppofer
à* l'armée navale qui la venoit attaquer,&
que la plupart refufoient d'aller à la guerr e , & inclinoient facilement à fe ranger
•. du parti des Medes.Mais il faut que je dite mon opinion fur ce fujet \ 6c bien que
-je fçache qu'elle; ne plaira pas à»tout le
'monde, je ne diffimuleray pas toutefois
_ce que jepenfe. Si les Athéniens redou, tans le péril qui les menaçoit euflënt a- Reflexio«
bandonné leur patrie,ou qu'en ne l'aban- a,0n"*" .
donnant pasils fefufient rendus àXercès,
perfonne n'eût voulu faire aucuns efforts
pour s'y oppofer par mer ; 6cfiperfonne
ne s'y fut oppofé fuir la mer,Ia même cho. le fut arrivée fur la terre.Et certes encore
. que les Peloponnefiens enflent fortifié
>ar toute forte de moyens la muraille de
'Ifthme, néanmoins lès Alliez des Lacederooniens les euflënt abandonnez, non ,
pas volontairement, mais parla neceflîté
. delaguerre.quand ils euflënt vu leurs Villes prifes par l'armée navale de l'ennemi.
Ainfi les Lacedemoniens fuflent demeurez feuls ; 6c s'ilsfitflèntdemeurez feuls,
ils fijflënt morts gertereufement dans une
liiij
{
»o4
HERODOTE,
bataille après s'eftre lignalez par des actions immortelles. En efFer,il eût fallu ou
qu'ils euflent eu ce fuccès,ou que voyant
tous les Grecs tenir le parti des Medes,ils
fe fuflent accordez avec Xercès; & par ce
moyen toute la Grèce en gênerai eut efté
réduite fous la puiflance des Perfcs.Car
je ne fçay pas quel avantage on eût pu tirer de la muraille qu'on avoir faite au
travers de l'Ifthme, le Roy eftant maître
de la mer. Maintenant fi on veut dire que
les Athéniens ont efté les libérateurs de
la Grèce, on ne s'éloignera pas de la vérité : car il ne falloir point douter que les
chofës ne dépendiffent d'euxi & qu'elles
n'inclinaflentau parti qu'ils prendroient.
Quand ils ont donc préféré a toutes chofës la liberté de la Grèce, & qu'ils fe font
refolus de la défendre, ils ont reveillé 1e
courage des Grecs, qui ne tenoient pas
pour les Medes ; & l'on peut dire qu'après Dieu , ils ont repouiîë de leur païs
ce Prince ennemi. Au refte, ils ne furent
point perfuadez d'abandonner la Grèce
par les Oracles menaçans Se effroyables
t« **e- qui leur venoîent de Delphes ; au eon«vpou- traire ils en demeurèrent plus fermes, Se
vament refolurent de recevoir l'ennemi qui vepoùr les noit fe jetter dans leurs terres. Et certes
oracles, quand c e u x qu'ils avoient envoyé* à Ddl-
LIVRE SEPTIEME.
IOJ
phes pour confulter l'Oracle, eurent fait
dans le Temple les cérémonies ordinaires , & qu'ils furent entrez dans le fanctuaire, la Pythie appeliée Ariftonice leur
répondit en ces termes.
tour quoi donc attens-tu les fureurs de là
gusrre s
Fuis, peuple malheureux, fuis Au bout de
la terre ,
Abandonne ta Ville,où lafiâmes,r* Mars
Vont femer À l'envi l'horreur de toutes
parts,
Ou de tembrafement les progrès redoutables,
Ne re/pe fièrent pas les Temples vénérables. .
Déjà, déjà letDieux enfiuej de leur rang
JEt de crainte (jr d'horreur en ontfuédm
Enfin retireu-vous, prévoyeXcet orage ,
Et contre de grands maux ayez, un grand
courage.
Ces paroles donnèrent de l'étonnement
aux Athéniens qui eftoienr allez confulter ; Se comme ils faifoient reflexion en>
tr'eux fur une trifte réponfe, Timon fils
d'AndrobuIe , qui eftoit des plus appav
rens de Delphes, leur confeUlade prea-
i^^^^^^^^^^^^^^^^fc
io£
HERODOTE,
dre en main des branches d'olivier, &
d'aller une autrefois confulter l'Oracle
avec toute forte de révérence. Les Athéniens fuivirent fon cûnfeil, & retournèrent à l'Oracle avec ces paroles. O Dieu,
donne à noftre Patrie une réponfe plus
favorable, en Faveur de ces branches d'olivier que nous portons à la main. Autrement nous ne fortirons point de ce lieu,
& nous fommes refolus d'y demeurer
jufqu'à la mort. Après cette prière , la
Preftreflé leur fit cette féconde réponfe.
Ceflen vain que Pallas a crû par U prière
Calmtr de Jupiter l'invincible colère.
De l antique Cecrops le pais afflige*
Doit ejtroavec horreur ,fjr pris drfaccagf.
Tonte fois Jupiter modérantfismenaces
Js*e l'abandonne pas aux dernières dijgra»
ces,
Et changeant du deflin les rigoureufisloix,
Il accorde à Pallas la muraille de bois ,
gui malgrécent affauts toutefinieimpre*
nable ,
•Doit efire comme à votes aux autres favo. rable.
JV'attendez, pat pourtant comme à l'abry
du fer
Ou les troupes de terre, ou les troupes dk
- mon
LIVRE SEPTIEME.
ioy
Mais parmi vos malheurs & purmi vos allarmes
Si l'ennemi vous fuit, fuyez* devantfis armes
•JDivine Salamis tu perdras tes enfant,
Soit au'en ferre Ceres ,feit au on l'a jette
aux champs.
. Quand les Athéniens eurent mis par
écrit «être réponfe, qui leur fembla plus
douce que l'autre, comme en effet elle
l'eftoit, ils retournèrent à Athènes, 8c
n'y furent pasfi-toftretournez, qu'ils en
firent la lecture au peuple. Chacun en
dit fon opinion, 8c chacun luy donna des
interprétations diverfes > mais quelquesuns des plus vieux eftoient d'un mefme
fentiment, oc difoient qu'il leur fembloit
que le Dieu vouloit apprendre que la fbrterefle de la Ville demeureroit ferme, &
ne feroit point ruinée. Ils apportaient
pour leurs raifons qu'elle avoit efté autrefois environnée»d'une palifïâde faite de
pieux, & que cette paliiTade eftoit le mur
de bois dont parloit l'Oracle. D'autres
difoient qu'il entendoit parler de Vaif. féaux. & que fans s'arnufer à autre chofe,
il en faloit faire promptement. Mais l'opinion de ceux qui interprctoicnt par des
) Yaifièaiixce mur dehors, eftoit entière-
IOS
HERODOTEi
ment détruite par ces deux derniers vétti
que la Pythie avoit prono ncei.
Divine Salamis, m perdras tes enfans ,
Soit qu'on ferrtCeres ,foit qu'on la jets*
aux champs,
Et4'ailleurs les interprètes des Oracles
prenoient ces paroles en ce fen$,qu'il leur
eftoit deftiné d'être vaincus aux environs
de Salamine dans une bataille navale.il r
Thmùf.avoit alors parmi les Athéniens un per•henTen " fonnage nouvellement élevé entre lespreiotint miers de la Ville.qui s'appelloit Thcmiftresfow rocles fils de Neocles. Il foûtint que
ii'OM- ] e s interprètes ne donnoient pas a FOracle fa véritable lignification, 6c difoit
que fi les malheurs qu'il annonçoit regardoient en quelque forte les Athéniens,
le Dieu n'eût pas fait une réponfc fi douce & fi modérée, mais qu'au lieu de dire,
Divine Salamis, il eût dit, Malhéureufe
Salamis , fi (es voifïns euflent dû périr
aux environs de cette Villes & partant
qu'à bien confiderer l'Oracle on dévoie
juger , qu'il avoit efté rendu contre les
enncmis,&non pas contre les Athéniens.
C'eft pourquoy il leur perfuada de fe tenir prêts comme à une bataille,& comme
filesvaiflèauxeuflën^^
*=psn*>-
L I V R Ê S E P T I E ' M E . ioj>
Iemutdebois. Les Athéniens eftimerent
cjueycerteopiniondeThemiitocles devoir
ôftrpplûcoft fuivie que celle des interprètes des Oracles, qui ne confeilloient pas
de idreflèr un équipage de mèr pour une
bataille navale,& qui difoient enfin qu'il
ne fakyt pas prendre les armes contre un
fi pujftam ennemi, mais abandonner le
païs d'Afrique, 8c aller habiter ailleurs.
Themiftocles avoir déjà auparavant propofé une opinion, que le temps avoit fait
trouver faluraire. Car comme il y avoir
dans l'épargne delà Republique d'AtheUesmp* infinité d'e* 8c d'argent du revenu des mines de Laurie, on en voulut fair
re/fauxtciroyens unediftribution de dix Cosfdi
drachmes par-tefte •, & Themiftocles ne „\atcût
confeilla pas aux Athéniens d'exécuter ce lui fut
deflein, niais plûtoft de faire faire de cet Uconfuargent deux cens Vaiflêaux pour la guerre y*",0" <*e
des :Eginétc$, qui fauva fans doute la ""'•**
Grèce, puifqu'fclle contraignit les Atheruens-de. &'infttuire dans la marine. Ajnfi
encore que cette flotte ne fervit pas dans
l'oçcafion pour laquelle elle avoit efté
prépai ée,elie ne laifla pas d'eftre très-util e ^ a Grèce;. EirefterJ comme^esyaiffrâiUceftoj'entdéja tous prêts* 8e qu'il en
frloir. feulenient ajouter ouslquesriinsJes
d*ihteiefts:&jtow»jceAw cWieur^parri » f e -
ne
HERODOTE,
refolurenr, en obcïflànt à l'Oracle, d'at?tendre fur mer leur ennemi. Voila ce mit •
concerne' les Oracles qui furent rendus-*
aux Athéniens.
Quand les Grecs qui avoient le plus
d'amour pour leur païs, & de meilleures
efperances des affaires de la Grèce, fe furent aflemblez , & qu'ils fe furent don^!
nez la foy les uns aux autres,ils fe propo-,
ferent devant toutes chofes,de fe depdiiil-.
1er des haines & des inimitiez particulières. Car alors ils avoient guerre les uns
contre les autres , mais la plus grande
eftoit celle des Athéniens te des Egine-!
t a Athe- tes. Quand ils eurent donc où) dire qu»:
3oyen* Xercès eftoit arrive à Sardisavecune ar*« Am- mée , les Athéniens refolurent de faire
4eurspourpaffer d e efpions en Afie, pourreconavoir du noître les forces &IesentreprifesduRoyy
/_ & d'envoyer en mefme-temps;des Arft-'
' baffadeurs à Àrgos,pour faire liguer les *•
Argiens'avec eux contre les Perles,-Oua
tre cela,comme Gelon frls-de Driômeries,
floriffoir alors en Sicile, &que fes forces
n'eftoient pas moindres que celles des
Grecs , ils trouvèrent bon d'y envoyés}
auiïï bien qu'en1 Corcyre &> en" Cretfei
afin de demander dn fecours, & 3e tfaire
en forte que toute laiGrece fe farhsflaft eri
uh oorps, & que les Grecscohttibuaflènft
LIVRE SEPTIEME.
»i*
tous enfemble à repoufl'er un péril qui les
menaçoit encommun. Quand ils eurent
pris cette refolution , Se qu'ils eurent rétabli l'union & la concorde entr'eux, ils irf^*
envoyèrent d'abord en Afie trois efpions, Jeas p,û
ui allèrent véritablement à Sardis, mais r» '"
s furent "découverts & pris en mefme- xetccj,
temps comme ils confideroiént l'armée
du Roy.On les amena auiîî-toft devant les
Capitaines des gens de pied, qui les corn
damnèrent à mort après leur avoir donné lagehenne,afin de lesfaireparlerîhïais
quand Xercès eût appris cette nouvelle >
il fot fâché de cette; procédure i Se commanda à quelques-uns de fes gardes d'aller prompteroenr empêcher leur mort, Se
de les amener devant luy s'ils eftoient encore vi vans. Les gardes obéirent Se amenèrent devant le Roy ces efpions qu'on
n'avoît pas encore fait mourir. Le Roy x«c«*
ayant appris le fujet pour lequel ils é-4 {"\J0£
toient venus, commanda aux Archers de pi»mtoules mener par toure l'armée, Se de leur fai- ££°° *£
xe voir toutes fes troupes,tant depiedque ki KO.-,
de cheval, Se pui, de les laifler alfer où ils voye '
voudraient, & fans leur faire aucun mal..
Xercès fît ce commandement, parce qu'il,
s'imagina que s'il faifoit mourir ces efpionsJes Grecs ne pourraient fçavoir que.
les forces eftoient encore plus grandes,.
3
*îI
HERODOTE,.
que le bruit qu'on en faifoir, & qu'il nef
ferait pas grand mal aux ennemis quand
il en feroit mourir trois hommes.Mais au
contraireil croyoit que quandils feroient
de retour en Grece,& qu'ils auraient fait
rapport de la grande armée qu'ils avoient
vue , les Grecs luy viendraient faire un
hommage de leurpropre liberté au lieude
lever,'desgens deguerrepour la défendre,
& que pair ce moyen ils le délivreroientde •
la peine de mener contre eux une armée.
Cette opinion de Xercès avoit beaucoup
de rapport avec une penfée qu'il eût autrefois dans Abyde, lorfqu'il eût apperçù quelques Vaifleaux qui tenoient leur
route par l'Hellefpont,& qui portoient
des bleds du Pont-Euxin danjEgine &
dans le Peloponnefe. Car comme fes
gens eurent connu que c'eftoient des
vauTeaux ennemis,& qu'ils n'attendoient
pas, pour «courir après, le commandement du Roy , il leur demanda où allôient ces vaiflèaux ; & quand on luy eut
répondu qu'ils erraient chargez de bled ,
& qu'ils le portoient aux ennemis, il par' Con- „ la ainfi à ces.gens : N'allons-nous pas ,
™"xer.» dit-il, au mefme endroit où vont ces
cjsaveit„ vaifleaux, & avec les autres chofes que
«eTain"j» nous menons, ne portons-nous pas auflï
» des bleds ? En quoy donc nous peuvent-
ils
LIVRE SEPTIEME.
ttt
**s eRrè «xmuaûï* s us. poî-rerfc- des vil
*ws qui f-roiîî- pour ; «outé Au rt-tkvpixC.:
^«K k-s efpioîisdcsOivcs casent vu s\>s.<->ic i-antièe x ik rcpsilbvîît ea kmer-v i &
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HERODOTE;
Il y avoit déjà long-temps que-la) Pfthie avoit fait cette réponie^ Mais enfin
quand les Ambafiadeurs furent arrivez à
Argos , Se qu'ils eurent eltc introduits
dans le Sénat » ils expoferent leurs ordres ; &les Argiens leur répondirent fur
les chofes qu'on leur, demandoir, qu'ilseftoiene prêts défaire uneTréve detrehte
ans avec les Lacedernoniens,à condition
qu'ils partageraient la puiilânce ,• encoreque de droit elle leur appartint toute entière. Ils difent que leur Confeil fit cette
réponfe, fie qu'encore que l'Oracle leur
eût défendocU) fuite ligne avec les Grecs,
néanmoins la crainte que leur donnoit
lîOracle deDelphe», ne les empêcherait
pas de faire rtneTrévede trente ans* Càr
ils faifoient leur compte que durant ce
temps-là leurs enfans deviendroienthommes , Se que fi en cette guerre contre les
Perles ils étoientencore aéfâhÇati moins
il leur refteroit en leurs enfans de la force
Se de la pmfTanceponr empêcher que les
Lacedemonicnsrelesatliqttrilicnt. Les
Ambafladeors de Sparte répondirent à
cela, que pour ce qui concernoit ladoraination,ils avoient charge de répondre
qne les Spartiates avoient deux Rois, Se
que les Argiens n'en avoient qu'nn +
qu'il ne fe pouvoit faite que l'un de ces
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HERODOTE;
repos agréable, & foyez arrûrez que fi
nos entreprifes ont le fuccès que nous atrendonsjil n'y aura point de peuples que
j'eftimeray plus que vous. On dit que
les Argiensfe gouvernèrent félon les paroles de Xercès; que diflrmirlant d'abord
ris ne demandèrent arrcune chofe; & que
quand les autres Grecs les firent fofticiter
d'entrer dans leur ligue, ils deroanderenc
une partie de la domination, pour avoir
un prétexte de nepointprendre tes armes,,
fçachant bien que les Lhcedemoniens neleur accorderoîent jamais leur demande. Cel'a fans dcwe a de la conformité
avec une-cholê qui arriva long-tempsdepuis, s'il en faut croire quelques Grecs-r
Car torfque les Ambafladeurs des Athéniens Calhasfilsd'Hipparque &fes cordpagnons eftoienrà Suze pour une autre
affaire, les Argiens y envoyèrent en même-temps feurs Ambafladeurs > pour demander a Artaxercés fils de Xercès, s'il
vouloir entretenir Taln'ànce qu'ils avoienc eue avec le feu Roy fonpere, ou
s'il les renôit pour fes ennemis; Artaxercls leur répondit qu'il fouhairtoit avec
paffion de continuer cette alliance, &
qu'il n'jr avoir point de Ville dont il eftimât plus l'amitié que celle d'Argos. An
«éfte, je ne fçaureis aflurer fi Xercès es*- *
L I V R E S E P T l E ' M E . 117
Voya dire cela aux Argiens , ou fi les Anv.
bafladeurs qui allèrent à Suze , ltiy demandèrent ion amitié & Ton alliance ; 8t
enfin je ne puis dire autre chofe que ce
que difentles Argiens. Mais je feay avec
certitude que fi tous les hommes avaient :
apporté en même lieu leurs mauxdomefitiques , pour en faire un échange avec
leurs voinnsjls n'auraient pasfi-toftconfîderé les maux étrangers , qu'ils foudroient rapporter chez-eux- ce qu'ils en
auraient apporté; C'eft pourquoy les Angiens ne firent pas une action fî lâche
que Ton rmurroh fe l'imaginer. Mais i l ^ " ^
faut que je difeVce que Tondit, & toute- ioto«.
fois il faut que je fane une proteffarioiï
qui ferve pour toute cette Hiftoire, que
je n'ajoute pas foy à toutes les chofes qui
fe difent. On anure donc auffi que ce u>At.
furent les Argiens , qui de dépit & de Jèm'vedouleur d'avofr perdu une bataille contre •>» *<«»
les Lacedersoniens, firent Yeriir XercèscKM,
en Grèce, aimant mieux toute autre chofe que la fortune où ils fe trouvoienr.
Mais c'eft aflèz parler des ArgrènSr
Cependant plufieurs Ambaffadeurs des G«T»q
Alliez fe rendirent en Sicile chez GeKm, $£5,*
& de la part des Laccdemoniens un
perfonnage nommé Siagre- Gelon avohl
pour ancêtre Ecetor ,- qui eftoit venu d«
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HERODOTE,
l'Iile de Tele, proche de Triopie, & <gnf
demeuroic ordinairement dans Gelé »
dont il ne pût .eftre chafl'é par les Limdiensde Rhode, ni par Antiophemequr
la bâtirent : Et depuis fes delcendans y
d ."meurcrent avec la dignité de Miniftre»
d.-s Dieux Infernaux qu'ils avoient eue
de père enfils, d'un de leurs anceftres y
nommé Telene, qui les y établit par ce
moyen.(Quelques habttans de Gelé ayans
cité mal-traittez dans une fédition, Ce
vinrent retirer dans la Ville de Ma6rorrer
qui eft iîtuée au-deffùs de Gelé ; mais Telene les y remena fans eftre affiftéd'aucunés forces, Se les rétablit par la feule autorité que luy donnoit la charge de Mim'ftre des Dieux Infernaux. Je ne fçaurois dire comment il eut cette dignité ,mais enfin appuyé de l'autorité de cène;
charge, il les rétablit dans la Ville.à condition que fés fùcceflêurs feroientMiniftres de ces Dieux. Véritablement je '
m'étonne comment Telene pût venir à
bout d'une fi gtande entreprife, vu que
de femblables defleins ne font ordinairement exécutez que par des hommes hardis Se courageux, Se que les Siciliens afr
feurent qu'il n'avoir pas ces qualitez, Se
«rue c'eftoit un efféminé qui n'âvoit m*
vertu ni courage. Néanmoins il obtier^
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HERODOTE*,
après avoir regfié autant que fon frère, il
mourut devant la Ville d'Hybla, fanant
Geion la guerre aux Siciliens, Alors Gelon fous
d«T»P"o-Pre'texte d e défendre les deux enfans
minatioa a Hippocrates Euclide & Oeandre,conttxteSt r r e ^ e u r s ïujets vqpi leur refûfoient l'odéfendre bèrflance , s'empara lui-même de la do>de* fon"* mutation des Geloisdorfqu'il eût vaincu
•Mître. Je» rebelles,& en priva lesenfans d'Hipspoer.ues. Après ce foccès que l'onn'artendoit pas, il ramena de la Ville de Cafmene dans Syracufe^uclqnes Sy raciuainsqu'orrappelloit Gamores, qui en avoient
t» ville efté châtié* par la populace, cVpa* leur*
cnfeyfc" "efclaves-, Se 'épgr'ee moyewilfe rendit
donne i -maître de Syracufe. Carcomme iiapprd«don.
* J "" choit de la Ville, le peuple «mràtfdsvanr de luy , 8c Ce donna i Gelon avec
la Ville de Syracufe, Quandil s'y vid ati»
foln, & fa puifïânce établie, il coirnrnfenv
ça i fàirt moins d'étatefe Gefe/dqneil
s'eftoir rendit Prince, lèrr dotutB-k-Gobvernemenr à Hieron fon, frère , è l retint
pour luy Syracufe , qifil èftirnokautahc
que- toutes les autres Villes énfcmrolè.C'eft ce qui fur carafe que cetteVilles'-augtnenta bien-toft, & devîntfiioriTTarrter
car il y fit Venir tous les Carnarinéenr,
leur y; donna droit de Bourgeoiile, après
a»»ii fait rafer Camerine, & y établit
plu»
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». Nous ne doutons point que vous n'aref
M oiii dire qu'un Perfan prépare la guerre
M contre la Grcce > qu'il a fait un pont fur
» rHellcfpont,& qu'il amené avec luy.tooM,tes:les Nations CWentalerde l'Ane, fou»
». prétexte de faire la guerre aux Athéniens,
»>;mais en effet pour subjuguer route la Grè»> ce, Se la réduire fous û puiilànce. Vous
m donc qui avez tant de force Se de puif»• fance , & qui pofledez une grande partie
M de la Grèce cnpouedant la Sicile, donwnez maintenant du fecoucs à ceux qui
»> veulent fauver la Grèce de la fervirude,
» Se joignez-vous avec eux pour luy con»» ferver fa liberté. Quand toute la Grèce
»» fera unie, nous feronsenfemble un corps
» formidable à nos ennemis « & nous ferrons auffi forts que ceux qui-viennent
n
nous attaquer. Que s'il y en ad allez liV
*• ches pour trahir la Patrie, & que d'au*•» ttes foient il peu fenfibles que dene la pas
» fecourir dans le péril qui la menaceyverit
M tablemeht le nombre des gens de bien qui
M la défendront fera'perir, mais âuffi il c*i
*» à craindre que touteh<jWte>HepérifTé.
t» Et certes il nefâutpas que vous penfiez
»» que le Roy de Perfe vous épargne quand
n il nous aura ruinez ; il ne manquera pas
*• de paiîèr jufqo'à vous, pour ajouter vô*
o» ne défaite à la nolhe, C'eik ponrquoy
•ÉU
««•«•••••en^ns:
L l V f t E S E P T I E M E . M*
vous devez ibnger à prévenir ce malheur: *
Et en nous donnant du fecours , vous M
vous eu donnerez vous-mefrne , oc tra- M
vaillerez à voftre propre défenfe. Pen- «
iez-y donc encore une fojs ; le lirccès des «
-entreprifes qui font faites avec prudenV"
eft ordinairement heureux & favorable, «
Tel fut le difeours des Ambafiadeurs,auf~
quels Gelon répondit avec aigreur en cet*
te manière. Je trouve que vous eftes bien «*<,3*"
hardis demeveniriblliciterdefaire allian- « GCL<M.
; ce avec vous contre un barbare, vu que «
Vous m'avez vous-mêmes rcfufé quand je «•
vous ay demandé la même choie contre : une armée de barbares que j'avois alors fur «
les bras. Car durant que j'eftois en guerre *
contre les Carthaginois, que je youlois vanger fur les Egeftans la mort de Doris «
fils d'Anaxandride.oc que même j'offrais *
du fecours pour rendre libres les lieux de •
commerce dont vous tirez de grands pro- «
fits & de grandes commoditez, vous n'a- «
•ez voulu rien entreprendre ni pour me «
fecourir.ni pour vanger la mort de Doris. **
Ainfi il n'a pas tenu à vous que les bar- «
bares ne foient devenus les maîtres de «
routes ces chofes v mais les affaires ont mieux réiiflî, & nous en avons eu des «
Tuccès heureux. Maintenant qu'à voftre «
vour vous eftes menacez de la guerre > -
M
j
1
*Ï4 " H É R O D O T E ,
'
M vous vous eftes avifez de vous fouvehif
„ de Gelon. Toutefois encore que vous
» m'ayez autrefois négligé, je ne veux pas
«tfredu» fuivre vdftre exemple *, au contraire je
recours „gfjiis prêt de vous fecourirde deux cens
Îiô<tu-jï3»alçres"» de vingt mille hommes bien ar*"£''» mez, de deux1 mille chevaux , de deux
rites.0» mille hommes de trait, Se de deux mille
» frondeurs. Outre cela, je vous promets
» de fournir des bleds pour toutes les trou»> pes de la Grèce aum long-temps que la
»> guette durera. Mais je ne vous promets
» toutes ces chofes qu'à condition que je
» feray General des Grecs contre ce Barbaa» re, car autrement je ne paroîtray point
»» en cette guerres Se n'y envoyeray per» fonne. Syagre ne pût fouffrir cette pro*» pofition > ni s'empêcher de s'écrier ! O
» quelles exclamations feroitAgamemnon,
» s'il entendoit dire que les Spartiates ont
•» donné le commandement à Gelon & aux:
*»» Syracufains ! Ne parlez pas davantage de
» cela, maisfivous avez envie de donner
» du fecours à la Grèce, refolvez-vous de
"» marcher fous la conduite des Lacedemo» niens, ou fi vous ne voulez pas qu'ils
» vous commandent> nous ne voulons
«point devoftre fecourr. Quand Gelon
• eût reconnu que les paroles de Syagre
" eftoientfi contraires à fes intentions, et
LIVRE SEPTIEME,
nj.
qu'il vouloit changer de difcours, enfin *
il luy pa,rla de la forte. Les injures qu'on «•
fait aux hommes excitent ordinairement *»
leur çolere , & toutefois celles que vous «*.
me faites par voftre difcours, ne m'obli- «•
gerontpas devons rendre la pareille.Mais *»•
iî vous affectez le commandement avec *
tant de paffion , il me femble que je le puis affecter avec plus de raifon que «»
Vous,ayant plus de force & plus de Vaif- ««
féaux que vousn'en avez.Toutefois puif- «
que vous ne pouvez écouter mes premie-.,«
res propofitions , je veux bien en relà- •»
cher quelque chofe ; fi vous commandez ««
l'armée de terre, je commànderay celle de «*
mer, oufivous jugez plus à* propos pour *•
vous de commander fur la mer, je veux ««
bien commander es troupes.dè terre. Il**,
faut donc que vous vous contentiez.de •>•
l'un ou de Pautre,ou que vous yous en re- ««
tourniez en voftre païs , fans nous avoir*»
pour Alliez. Voilà la conditiohque pro- ••?•
pofa Gelon, à laquelle l'Ambaftàdeur des- ,,
Athéniens ptévenant celuy de Sparte, ré>ondit en ces ternies. Roy de Syracufè, a Grèce nous a envoyez vers vous, non •*.
pour vous demander des Ghefs,mais des «
Soldats. Et cependant comme fi vous «*•
aviezraifon d'affecter lecommandemçnr, •».
vous témoignez que vous ne voulezpoint «
" L ïïj
{
»i*r
HERODOTE,
w envoyer de fecours , fi vous n'eftes Gène- « rai de toutes les troupes de la Grèce.
•» Nous n'avons rien répondu à cette pro» pofition que vous faites de commander a
"toute l'armée , parce que l'Ambafiadear
« de Lacedemone a répondu fur ce fujet
"pour luy & pour nous. Pour ce qui con» cerne lé commandement de l'armée de
» mer que vous demandez, fçachez que
" nous ne vous le donnerions pas quand
» les Lacedemoniens vous l'accorderoient.
" L'honneur de cette Charge nous appar" tient, fi ce n'eftoit que les Lacedemo*» niens la voulurent prendre, car s'ils-vou" loient commander fur mer, nous ne leur
" di fpurerions pas le commandementjmais
*> il n y a perfonne après eux,à qui nous le
« vouriiffions céder. Et certes nous aurions
« en vain plus de Vaiflèaux que tout le refte
«*.des Grecs , fi nous en cédions le corn«'mandement aux SyracufainS , nous qui
'^fôtnmes Athéniens, les plus anciens peu-"
»» pies de la Grèce, & les feuls d'entre les
*> Grecs qui n'avons jamais abandonné nerf tre pais ; nous enfin qui fomrnrs d'une
»» Ville d'où il partit autrefois, comme dit
« Homère , le plus capable de tous les
•«hommes pour ordonner &mettre en barf;raille une armée. G'eft pourquoy nous ne
Jpenfons pas qu'il nous, foit honteux dp
L I V R É $Ei»TrB*MÉ. A *
parier fi avantageufemenr des Athéniens* «
Ainfi, répondit Gelon, vous avez ane»~
de gens qui conujuandent.raais vous n'en. «
ayez-point à qui Ton ptiifiè commandero»
Au refte puilque vous ne voulez rien ce*?"
der,, & que voBs voulez que tonte Ia>«
gloire foie pour vous,tortez au plûtoil de »
ce paît, Se allez dire dans la Grèce que •
L'année n'aura point pour elle de Prin- •*
tems. Il vouloir apprendre( pat ce dif- cours crue comme le, Primeras efi la plus,
agreabfe failbn de l'année , (cm. armée
ertoit la meilleure partie de toutes les
troupes des Grecs, & que la Grèce eftant
rivée de fon alliance, ertoit comparable
une année , dont on auroitôteie Frin*
reras. Après cette réponle de Gelon ,
les Arnbafladeurs des Grecs partirent de
Sicile.
. Cependant Gelon craignant que les
Grecs ne fuiTènt pas aflêz forts contre les
Çarbares,, & s'imaginant d'un autre côté
qu'il Iuy (croit; honteux & infiipportaWei
d'aller au Peloponnefe pour efrre eoth-*.
mandé par les Lacederaoniens , Iny qur
eftoit Prince de Sicile, il prit une antre
refolution. Car aaflï-tcrftqu'il eût appris
que lé Pérfirn avofttraverie L'Hettefponu
|î envoya à Delphes Calrnvjs Coo-îs fils
«Je Scythes » avec trois Vaifièauv charge*
f
L iiïj
*
,
de quantité a"or de d'argent', & taf
' donna ordre d'obferver queîévenemenr
^aufoirla bataille , afin que1-fi le Barbare*
» eftoitvaiftiqiieriri'il Itry-rkefentait dèrNtè-'gem, & ta tenre-Scd'eàu pouf lé pàïidè
îa'dottlinttifjm'4, S? quefiau contraire les '
Grecs eftôfènt victorieux, illuy reporeadtnwtât en Sicile fes trefors.Ce Cadmus ayant
STm'ni- u n P e t t aiqfaràVant 'fuccedéà fon peretioa de '.dànsfedc^madohld^
'"•
rttife enrre-fës Wainsd
pas qu'il y f u t c o n t r a l k ^ l é r n ^
eftat de fes affaires, car il avoir une puiiv
fanée parfaitement bien établie,- mais iV
s'en eflok dépouillé parle feùl rnotîfde
la probité & de la jitftlcep &s'eftc/ft retiré en Sicile,'oii -.vie quelques Sàrnieris iP
Meffi™ bàbitokoarts la Ville de Zarielej'ddnt le;
tpp'iiée n o m a efic changé en çeluy de Merftnev
aaneîe. AihfiGelon qùi'fçâVoit comment Cadirràs eftok venu'en Sicile;, & qui ayotr?
conaflia vertu^^éHbeaacdùpd^pcCâfidtii-^
l^voyflr'tt^;Dèîpties^ ; -'ruais' - entre •'fes}
actions deJjilftiCec^dë'ptdDÎte i cétiè-cy>
fans doute',' ne<aoit pas tenir le dernier1
rang. Car encore qu'il pût détourner les
grands tfefors de: Gelor*Yc*Jen faire fou
ptôfitqmrfqu'il lev âVWÎt>en fepuîlTance,
neanrnofris ? il ne Voulut pas iy toucher s
mais après que les Grecs furèat dernéurcB
t î V R E SEPTIEME.
j%9
sùdksrkm fisr mer, & que Xereès fe. f»î
retire svee fon armée > il tetonins en Si~
«iksvt'crous les « d o r s qui îuy avoknt
sfiré .confies:. Les Siciliens d lient que
Gelon s'eftsnr refollî-debufièr le commandement «ire Lacedenxuùens , car
donné du recours suis; Grecs , il Teriiie
iïh de Cn'nippe > qui ACOIC Gtc ch«iTê
d l i v m e r e , dont 11 efioît Prince, par
ThrronRoy des An-aivunins hkdlàne»
interne > a eCu fair venir rostre Iny ions:
J«cominïted\>rnikïr6isii>l«nîu>nRoy'
de Catthage , trois cens nulle hommes,
Phéniciens* Afi\iqu:m s , Ibetiens , Lirrvcîre s Ehdqms !" Sardine , * éV. C"w Q«<"S«s
mens > Que f e n d e leur pertuacre ne h\y
donner ce U cours par rêPiùmeequ'ilavoit avec erre „ 6V. pntrefpalemrm à >c<mf§
d\Ana.xihs, fils cieCrnmée, Prince de
Rhege , qui donna ù s m i n r e en ôrsfçe s
Amilear, afin de l'obliger de parler en Sicile pour varier soribcuî-pene, car Anssalas avant époufé la fille d e T e r i l k a p pcHée CydippeieVr nue par ce moyen Ge~
lon ne pouvant donner de feeours AUX
Grecsx envoya de l'argent: à Delphes. Les &**<"*
Siemens uuerre oirrecela o n e i e même « s., fc
pi)-; que Golan & Theroo dément en S?- y* *"?;.**
eile Amilcaï, les Grecs demeurèrent vie- '<>---K «
roriare auprès à& Salaminc, y»j inhut '££££*
r*eHERODOTE,
*
oui dire que Amilcar, qui citait CaTtaav
ginois du côté de Ton père, ce du côté de
la mère SyracuCun, Si que fa vertu avoic
fait Roy de Cannage, ayantefté vaincu
dans cette bataille , ne parût jamais de-)
puis en la prefence des hommes , 8c ne
fut trouvé ni vifni mort en aucun endroit
de la terre, bien que Gelon eût envoyé
par tout & l'eût fait chercher de tous c o tez. Mais les Carthaginois qui ont en
grande vénération fon image ai Cent,, que
durant le combat des Barbares & de»
Grecs Siciliens, qui dura depuis le matin
AmSkaf jufqu'au foir, Amilcar eftant demeuré
Amie ^ a n s *e Camp, y faifoit des Sacrifices de
ftu des toutes fortes d'animaux qu'on brûloic
*£"*' ^ dans un grand feu qu'il avoit fait aflumer»
que voyant la déroute & la fuite de»
liens , il fê jerta dans ce fêu comme il
faifoit le Sacrifice ; & qu'ainfi ayant efté
brûlé, il dïfparur des yeux des hommes.
Mais enfin foit qu'il ait difparu s comme
difent les Phéniciens, oucomme l'aflèu*
rem les Carthaginois Scies Syracufains s
tesCit-les Carthaginois font des Sacrifices en
Uyfcw"f ° n nonneur, & ont drefle dès monu»
«les sa- mens a fa gloire , par tout où il y a de
**' ta' leurs Colonies, St principaiemenc dan»
Cartilage. Mais c'eft aiTcz parler de ce
qui concerne U Sicile.
,•
LIVRE SEPTIEME.
151
Quant à ceux de * CorèV re , iïs répon- •c"*»*t
dirent d'une manière aux AmbalTadeurs
des Grecs, & agirent d'une autre façon.
Car comme les mêmes Ambafladcurs qui
avoient' efté en Sicile furent parlez dans
la Corcyre, & qu'ils eurent expofé leur
ordre comme ils ayoient fait en. Sicile >
les Cctrcyréens promirent auffi-roft d'envoyer du fecours , & dirent : Qu'ils n'a- " ^ j . 0 *
voient garde d'abandonner la Grèce qui - «rient
eftoit en fi grand péril î que fi elle eitoit *• j£"J
aftujetciejls ne pourroiem enfuite atten- « >ut Adre autre chofe qu'une foudatne 5c hon- « ^'"^
teufe fervitude , Se qu'ainfi ilseftoient ««*'<"«
obligez de la fecûurir de toutes leurs for- - ***
ces. Ilsfirentcette répon fefpccieufe, 8c
qui montroit de l'affection en apparence j Toutefois quand il falut envoyer ce :
fecoursjcomme ils avoient d'autres vîtes»
ils équipèrent véritablement foixante
Vaifleaux,mais ils ne lesfirentpartir que
fort tard > & les ayant fait entrer dans lé
PeloponnefeJIs les envoyèrent mouiller
l'ancre auprès de Pyle 5c de Tenare, qui
font aux Lacedemoiens.lls y attendirent
le fuccès de la guerre,' defeiperansque les
Grecs pufiênc remporter ta victoire,c< s'imaginant que Xerccs plus fort que le»
Grecs fe rendrait maître de toute la Grèce. C'eft pourquoy ilsfirentdire au Roy
î«*
HERODOTE, .
**£*;» de Perfe : Que les Grecs les avoient folenvoyfc» licitez d'entrer dans la ligue, parce qu'a*
main à " P r " ' e $ Athéniens ils avoient plus de forXeic*».» ces,& un plus grand çquipage de mer que
»» tous les Grecs cnfembfejQue néanmoins
*» ils n'avoient pas voulu fe déclarer contre
*» luy , ni luy donner le moindre lujet de
M mécontentement. Us efperoient en luy
faifant tenir ce difcours , qu'ils gagneroient plus que les autres en cette guerre ;•
& en effet je croy qu'ils ne fe raflent pas
trompezfiXercès eut efté viccorieux.Cependant i's tinrent des excufes preftes
pour fe difculper auprès des Grecs. Car"
comme ils eurent efté blâmez de n'avoir
pas feceriru la Grèce, ils dirent qu'ils £voient fait équiper foixante Vaiflèaux ,
mais que les vents Etefiens les avoient
empêché de pafler Malce; que cela eftok
caufe qu'ils ne s'eftoient pas rendus à Sa-,
lamine ; & qu'il n'y avoit point de leur
faute s'ils ne s'eftoient pas trouvez à la bataille. Ainfi ils fe défendirent contre les,
accufations des Grecs,& crurent en avoir
évité le blâme.
Ceux de Pour ceux de Crete,aprés que les Grecs
«mMier qui avoient ordre de les voir leur eurent
l'Oracle rC p re fenté les neceffitez de la Grèce, ils
de fe jugèrent a propos d envoyer au nom du
g
pqblic à Delphes, afin de fçavoir de 1X>
LIVRE SEPTIE'ME.
tjf
iacle s'il leur eftoit avantageux d'aller à A.1»*1
la défenfe de la Grèce : Et la Pythie leur •*"••
répondit : Infenfex que vous eftes , n e *
vous fouvenez-vous point des larmes que «*
Minos vous a fait répandre pour avoir M
pris la défenfe de MenelaiisJJLes Grecs ne «
daignèrent pas^ranger la mort de Minos t. Mim*
qui mourut à Camique, Se vous les aida- «JÎX£
tes à fe vanger,pour le fujet d'une femme «« *»«
u'un Barbare ravit à Sparte.Quand ceux «d.p,u
de Crète eurent entendu cette réponfe, *"?«* ;
ils perdirent le defTein de donner du fe- i-'ily Vpa
cours aux Grecs. Et certes on dit que r*11***»»
Minos cherchant Dédale , alla auffi en ' ' .
Sicanie qu'on appelle aujourd'huy Sicile , Se qu'il y mourut de mort violente >
Que quelque temps après tous lespeuples
de Crète, excepté les Lolichnitains, &
les Prefiens , parlèrent en Sicanie par l'avertiflfêment d'un Oracle avec une grande arméedemer,Qu'ils demeurerenteinq
ans devant Camique, qui à mon opinion
eft maintenant occupée par les Acragantins -, Qu'enfin ne la pouvant prendre ni
continuer plus long-temps ce fiege, la
faim les contraignit de le retirer ; Que
comme ils tenoient leur route le long des
. Côtes de Japygic, une tempête les pouflà
si terre} Que voyant leurs Vaifleaux rompus, Se qu'il n'y avoit plus d'apparence
tr<4
HERODOTE, '
de rétourner en Grèce, ils demeurèrent
en cet endroit & y bâtirent la Ville d'Hyrie > Qu'au lieu de Cretois ils furent appeliez Japyzes Meflapies, Se peuples de
la terre ferme, au lieu qu'auparavant ils
«traient Infùlaires, & qu'après avoir bâti cette Villedk en bâtirent d'autres, qui
furent long-temps après ruinées par les
Tarentins de Seite. Le carnage qui fut
fait en cette occafion, tant des Tarentins
que de ceux de Rhege,qui vinrent au fecours des Tarentins conduits par Mycithe fus de Cherée, Se dont il en demeura
crois mille fur la place, fut le plus grand
dont on nous ait jamais parlé.Quant aux
Tarentins qui y périrent on n'en a pu apprendre, le nombre. Or Mycithe eftoit
iujet d'Anaxilas, qui l'avoit laine dans
Rhege pour Gouverneur , Se quand il
fut forti de cette Ville il fe retira a Tegée
Ville des Arcades, Se confacra plusieurs
Statues dans Qlympie. Au refte les Préviens difent que quand la Crète eut efté
fendue deferte, d'autres peuples y allèrent habiter,& principalement les Grecs j
' Que Minos mourut environ trois générations avant la guerre de Troye , où
ceux de Crète ne fe montrèrent pas les
moins affectionnez à ladéfenfe de Me4ielaus ', Que cela fut caufe que quand ils
firent -de retour en Crète, ils y moururent de perte ce de faim eux & leur beftailj
Qu'ainfi cette Iile fut dépleuplée pour la
troisième fois > Se qu'elle recommença
pour la troifiéme fois à eftre habitée par
d'autres peuples, & par ceux qui y refteWrït après de fi grandes calamitez. La
Pythie les ayant donc fait reflouvenir de
toutes ces chofes , les détourna du deftein de donner du fecours aux Grecs.
-' Cependant les Theflàliens contraints «Thef^
liens
par la necefllté prirent le parti des Me- •"»«*
des.bîen qîi'ils temoignatTént qu'ils n'ap- iJTiu*
prouvoient pas l'action des Allevades. dt*
Car auffi-toft qu'ils eurent appris que le
Perfan devoir palier en Europe, ils envoyèrent des ÀmbalTadeurs à l'Ifthme ,
toù les Dépurer, dé toutes les Villes de la
Grèce sVftoîent aflémblez pour donner
«ordre aux arfaires;&c quand ils furent arriver ilsparlercnten ces termes dnnscette
aflemblée : Il cft necefTaire de faire gar- «
der le palîâge du mont Olympe, pour«
mettre en arturance non feulement la M
Theflalre,mais encore toute laGrececon- «
tre les armes des Perles. Quant à nous, «
nous femmes prêts 4 le défendre de rou- ,,
tes nos forces.mais vous devez aufli y en- w
voyer de grandes trempes ; & fi vous n'y w
t^voyezpasifçachcrqueneiKietons con- m
l*# .
HEftO;DOT«v:.T
*> craints de faire alliance avec les Perfes.tV
M Certes il n'eft pas jufte qu'eftans expofez
M )és premiers a la rencontre & à la fureur
-»» de nos ennemis comme eltans furies fronr
*> cieres, nous mourions feulspour tous les
» autres.&i vous ne voulez pas nousfecoti.
„ fit, vous ne pouvez nous contraindre de
« refifter , parce que la contrainte ne peut
« rien où il y a de l'impuiflance.C'eft pour». quoi nous tâcherons par quelques moyens
w que-ce foit de nous afleurer,-& de trayjail„ 1er à noftre falut. Airùi parlèrent les Thef. faliensj&furleursremontranceslesGteCS
refolurent d'envoyer en Theflalie une armée de terre pour garder le parTàge de là
" mer.On leva donc des troupes pour ce fu>
jet,qu'on fit embarquetifur l'Euripe ; Et
quandellcs furent arrivées en Achaïe elfes
iortirent des V>ifleaux, allèrent par -terre
leTem- enTheflàIie,& ferendirent auTempé,où
F6* Grc£jeft le parTàge quj conduit de labafle Maenroycnt cedoine dans cettecontréede long du fleuM?rmtye D e n ^ e entre les montagnes d'Olympe
fïrdei|es& d'Ofle. Là campèrent les Grecs qui ér
r^sw- toient environdixmille fous les armes;;
& aflez proche, d'eux la Cavalerie des
Theflaliens. Evenete fils de Carine qui
avoir efté choifi par les Polemarques, enr
cote qu'il ne fut, pas du fang,Royal,conv
. rnandoitles L^œdexnpnicns, Si Themjf3
' " ' tocles
U V RF Sï r T ï î M E .
i,-»
Stock<• hh<U F<>,\i t L i \ A k i / •> k-ss*
ï k î C v V î i O H i t K R (M« F>5ivi t^ï^ ^ x O J-v"
endjOikf-wsu qu'AR'» oi * 0\sv Mv^v Lune- \x î&Amypxx^ 5 ! n « K > n d -.vju'Uk i s t > nLntdk< J «.vïïdepevU3^.11 *u m
ietmcu<»j-m p a i l l e , Filmée -. a ^ e
mi veston L s; k« hit < ssv sse ïcxu axiik
un (e^enru , Os ^ si rnefsve romps o* ^ts.u'p-t.krrV n ufî>u Jce'iiîïoupiîùer, s
H cAdtsA «sSu Oi&«Lverreovi<.t r-o iC>,«
<|us d>ai pj us ns ^ « " C L î ' î dci-us ^r uu
ibcr cor *cd,c\ au^.*.«A-s^uJoeos.s-1 ha s ~
roi £3 Au troène csosert oss<»s •<,& A \ s >
ctreru s iVurr1»*- tfv<o* ossott xhtx eo
ts n po.nr de * ss^ te-s su pe< A» mou q se k
î s si -ro - \4.r 4i moscr s: osss. ek e , <pd \ y
3* o n p. s.'**, ssx-dess*. / i m S i s u - us-sa»
fur pLkpe po^k» sVîcbossdv a i >.-fo U
lus te M\euv»i'e ^ p r - u e ^ Vdl * do
G o n r c » ck as AL- ce h r pas 11. 'aSi a e
«jrso î V u ceersts-s.slan*h Tdrs'k--o Assss?
L \ €sse:> u s ^ a u o t c dksnx kwx V m
is s\ aAr <sk s* te!oan»tuxn; d sts* 4 Lch ue,
VJ4 \k kivxès dss H'.jt>e oui, 4 eut : .. s>
1 3 Sic iCUSi.d vcpuleRuv w - o * k. A3K f ~s irss one , ê\ cjo s) t?ioK du ;» H i t
-Al "s ce l s rk >\ s 7 KH Aslsefo se oov s; t
ah-o" " > ?£.} uh sud* \ ' > \ As sïpk*de Is'Ae' s. ok k *x •> iso <sssi \ k d \ j ,.
& 4i
I T ! H T Si 3:L.sAivri^A a sL p.
7 &&(£*£*
M
*j8
HERODOTE,
qu'il en tira de grands fervices.
Les Grecs eltans de retour à rifrJrrner
tinrent confeil for l'avis qu'ils avoient reçu d*Alexandre,pour fçavoir de quellefaçon ils fe gonverneroienrert cette guerre»
8c en quelsliem ils meneroient Ieurstrou©nie*jje" P es - Enfin l'opinion qu'on fuivit, fut de
fout
t"»4er le garder le paflage des Thermopy les, parce
èhrrtK,- <F,r^ e fi o l t k P^œ étroit cepiusproche
«Bofyiet. d'eux que celuy de#Fhcnalie,& toutefois
les Grecs qui allerew aux Thermopy les
n'en connoilîôient pas le chemin A l'apprirent des Trachiniens. Ils refolurenc
donc de défendre ce panage,pour empêcher l'ennemi d'entrer en Grece,& de faire avancer leur armée navale verslescôtes
d'Iftiote,!ati deflus du Promontoire d'Àe»
temifion, parce que cerendroit n'eft pas
éloigné des Thermopyles, 8c qu'on peut
en peu de temps envoyer de l'un a l'autre.
Au relie Artemiiîon, qui eft asiez large
d*ailleurs,eft rétréfh* 8c reflerréparl* mer
dé Thrace, ce fàif entré llilede Scyathe
ce la Magnene.uhelongueur aflet étroite
qui commence aurivagedu détroit d'Huilée, où il y a un Templed'Artemis,c'eftà-dire,de Diane.Mars le paflage pour entrer dans la Grèce par Trachine, n'a pas
plus dé cinquante pas de largeur , ce
néanmoins ce n'eft pas-là qu'il en a le
^oh
>, easr à sa h? ans. o«p s- **& f t - s n ^ v * «««&«$•
"Viiii&é%®?ïçh)>lhi? a - o p ^ I i i e k i
'«»
F H V J - d s îa Vt le d Aspesse^' cP « J o
U, si y a n pxn J e «# gctvf ga J ïî s Vi. m
iMle? p V? ti<« si i ? être, & sïv-dt ^„ \ ooç
•*« &*» t P?»t; n | } «xiu < e î « V j . ^ d An
shsknïx& ié-i^uqiip.^
t'ieih»( v v
**> p i m p in, s 0,> ! \ » s s k s F f e , n , < p f .
^Ti <nv,£f.ifis» e > afr*,,«anntr J e prc< ift aesopsu << et ^n.J îeîfjiî «,* n-e-m £?,?, & si>v
^ d t e d e , Os,en- e.ièi e - t u r es , & *fe> jvepv
e je " «s,, ^s^fUs ,5 « e & de £snge.ii * A » ^
« ï e* t> J dV d? •> J ,„n, c* V »» a» >tî,s<Vldi J ^ ? ^
foanap^e e « dans "f ,cs pau t, i<x O r< <«*
êc Jwanrage s! -s a ,rî \ s n d c<e"f<K « à
He~*.ttïi."L O,, <dod v,,t «susfoîî 1t, , e
pjf ipc ftnesidias'VakgdeJv s! ? <ve*«t
*ù y pots £*-,«*«*> *s a ^ , e e s ' p | e/!e»t /%/>
i ; « i W c e e n s i au-nenteinepae U ^ n l <v
segnsl en eTvkilLeslsijtrsdsVs.gd A>
hutnrivis,f, de 1 LekvotiddKdH a j \ s, ^*
bdif »îJ hofne, *pOfs <k<iîî?f sd: ^ J V , f
d sucv.eV; tues. t vcarcea esd* *h< n L « un
ee> padages„ adis J'en fasse an sn s,,m J\
,:e« ht. »x bas s eiï&ics pa fa i: snge, ns< ; ?,.ts rouse ehc-ft en sif.igs ,p,> î t , n*pèv ,*5>
se rt<td\ie.v de Uns À n a s i ^ J , s s »
ans ea's/iVerOeeove, ^ u k ' o i . i s i »
M r
~~ig&*^
< plus grande partie ; mais les
jerent à propos de la faire rcbâjmpecher que* h» Barbares tt'en>]
âànslaGrecèipàré^milcdt.il y'
«hemmirn Briargappellé Alpencv
/recs rèfolutent de faire apporter
;s,eornme au lieu qui leur îemblacommode .Gar après avoîrfait de
'.«£%*.s-*-'.^ ^-^...'sreflexfotis, 5ccc*ikfcrée©us le»1
lieux oÛïls pomroiehf'rendre înatilécet»,
rè multitiidé'dé' Barbares, & leur nombreufîe Cavalerie; Hsrefoiuréritd'atreh, dfe dans ce détroit1 cet épouvantable ennemi, qui fe venort jetter dans la Gteee i
Quand ils eurent donc efté atmrsque te*
Perfan eftoîr ëfi -Pierre ; Hs pureirent de*
RftHme^'Plftfanrewe fepoixauittTJœ^
môpy les-'-,eé Tes autres allèrent > £ nateA,
Ow d« mifîon.. Tandrs que les Grecs, feloa
eo«fui'f t Tordre quTls avoienr , accoururent de
roiade routes parts ati-fêromsYceuxdeiDdpher
L3££* rtine/rmnTi&
.teïtmt'Wrâdev &f^ &x ,$C>poto?
i'Oraci< rbutt'IaGfec^
îlleufdûteèfa
*avn* pondu qu'il* sradrdfâfrentâuxYents, de
Yem$ * qu'ils leur rïflenr deSjuieres^pafce'qtt'ils
^jj"u, d^evofenteureTesdcferifèursderaGreceir
Crece. Se luy dormer tour lerecoursq^i!tuylfo»i
fait neréiTaite. Auffi-toft que ceux de
t»*ua £>elpbes eurent renâ^cet Orade^ U«-
--^-fa'^-^rprxs-^^j
L I V R E S E P T I E ' M E . 141
le communiquèrent premièrement aux *.w«ta»
Grecs, qui aimoient la liberté ; & com- *nw*
me on craignpjt de tous cotez l'armée de
Xercèsyil* relevèrent le courage de leurs
Alliez par cette agréable nouvelle. Àinfi
on dreûa un Autel aux Vents dans la
contrée deThyja, à l'endroit oùThyje
Elle de Cephife, d'oùcettecontrce a tiré
ion nom, a un Temple ; & on leur fît
des Sacrifiées. C'eft à caufe de cet Oracle que ceuxdePelphesinvoquent encore anjourd'huy les Vents.
j Cependant l'armé? navale de Xercès
pattit.de la Ville de Therme , & l'on envoya devant dix Vaifleaux les plus viftes
de l'armée à: S.çyathe „ où il y avoir trois
yaifieaux Grecs,pour épier ce qui fepaÊ
fêjseit »i'un eftôit de Trezene , l'autre
d'Egine,&letroiflémed'Athènes. Les \t\Tn»
Barbares les pourrai virent, & prirent ce* ^ ' ™ r
*uy de Trezene., qui eftoit commandé queiVaifpaçj'mxine. Auffi-tort qu'ils eurent pris ^ " ^
es Vaiflëau.ils enfirentvenir fur la proue
lesmcilleurs; Soldats, & les ruèrent. Le
premier & le plus courageux de tous ceux
qui furent pris, & qu'on fit mourir, fut
Un, nomniéXeon, qui tiroit de fon nom
dç la gloire S(, de la force. Pour le Vaif-.
Jeau ûEgine, dont Afonides eftoit Capitaine. *.#. donna beaucoup de peine
i4i
HERODOTE,
aux ennemis , parce qu'un Soldat qui
eftoit dedans nommé Pitheus,.filsd'I£
chenousjnonrra tant de courage en cet ter
occafîon, qu'encore que le Vaiflèau fur
pris, il ne laifla pas de combattre jufqu'i
ce que fbn corps eût efte mis eh pièces ,
ce qu'il fut renverfé par terre. Auffiquancï
Jes Perfes qui avorent pris fort Vaiffeau le
virent tombé , & qu'il n'eftoit pas encore mort, comme Hs furent touchez de
fa valeur , ris crurent auuT beaueoupgagner s'ils pouvoîent luy fauver la vie*
listefirentdonc penferde fe* playes avec
delà Myrrhe, ce fe fétvirenrpour le guefJîftf?"nr ^ e r o u t e s {ottcs fe bandages. Lori*
maa un qu'ils furent de retour aùGarhp ifs mono
frerent
«TUV
ee perfbnnage £ toute l's*mée j.
voienT cromme un butin digne cTétonnement éè
«tl'w ut d'admiration , ce luyfirenttoutes fortes
•y«n de bons traitemens, bien qu'ils ne traie«ndbu- tafj[ènt fes autres qu'ils avoîent p i s dans
V femefmeVaiflëau.craecemrncnemaF;
heureuxefclaves. Ainfa eeedetixVàiueàu»
furent p i s , ce le troifiénre dont Ennui*
Athénien eftoit Capitaine , s'aHa jetter
en furant dans l'embouchure du fltuvePenée , où les Barbares s'en faifirent ,
fans tomefoispr'endre ceu*qui eftotehe
dedans. Car auffi-roft qu'il fut éçhôûé ils
fc jetterentàterre, pii^rw léi» <*esrùc*
LIVRE S E P T I E ' M E .
ra*
par la Theflalie, Se fe rendirent a Atho
nés. Quand les Grecs qui eftoient à Ar-,
temiiion eurent reçu de Seyathe cette
nouvelle, ils en furent £ épouvantex,
qu'ils afférent de-li à Chalcis r pour garder le paflage de k'Euripe, & laiflèrent
des hommes aux lieux les plus.émirien».
d'Eubée » pour y faire le guet de jourDes eesdix Yalteux Barbares il y en eut
trois qui abordèrent auprès d'un éciieil
nommé Myrmex entre Seyatbe, & Magneiîe, où les Barbares plantèrent une eolomne de pierre. Ceux qui eftoient partis de Therme avec toute l'armée navale,
navigerent onze jours durant v Se l'onzième jour après que le Roy fut parti» ils
fè rendirent'en ce lieu conduits par Pammon de l'Iâc de 6cyre. Enfuite ils employèrent tout un jour i: aller de Magnéto? à Sepiasjufqu'au rivage qui eftentre
fa Ville de Caftane,& le Promontoire de
SepiaSr Depuis Sepias jufqu'aux Thermopylesd'armée de Xercès ne rencontra
i
aucun obftaele ; Se comme je pnis le re- l'*™**i
marquer, le nombre des Vaifteaux eftqit 2ei"%e»»
de mil deux cens fepcqui eftoient venus1}*C0Bde 1 Ane. Il y avoit au commencement aille
dans cette armée navale compofée de imJ?H,
toutes les Nations, deux cens quarantefou*a*
& un mille quatre cens hommes, qui fai- **"*• "
S»»^W»*«ai»»
144
HERODOTE,
foient deux cens pour chaque VairTèao i
fans y comprendre les Perfes, les Medes
ou les Saces, qui eftoient encore trente
danschacraeYairfeau,& qui compofoienc
comme une armée de trente-nx mille
deuxcensdixhomrnes.AjofVtezàcesderniers & à ceux dont nous avons auparavant parlé, ceux qui eftoient dans les
Barques , dans les Brigantins Se dans les
autres VaiiTeaux,dans chacun defquels il
y avoit quatre-vingts hommes, Se plutoic
'plus
que moins. Le nombre des Soldats
fcredei
kamnKs eftoit de deux cens quarante mille homuiHb" Irtcs ' Enfin t O B t e ' a r m c c navale qui
eftoit ie avoir efté levée en Afie eftoit compofée
*"?feM* °*e c m c l c e n s dix-fept mille fix cens dix
•iiub hommes. Pour l'armée de terre , l'In%%^ fanterie eftoit d'un million fept cens mille hommes ; Et la Cavalerie dé quatre. vingts raille, aufquels j'ajoute les Arabes qui eftoient fur des chameaux, Se les
Lybiens qui combattoient fur des chav»n»feriors dont je fais monter le nombre à
îtrî^k- vingt mille. Enfin routes ces troupes de
wie é- mer&dereirefaifoienttoutesenfembles
J^iion1"' deux millions trois cens dix-fept mille fix
fept cen, cens dix hommes; Se comme nous avons
put' £ déjà dit elles avbtcnt efté levées en Afie*
j» c»ya- Atrrefte,je n'ay pas entendu comprendre
***••**" dans un nombre fi prodigieux, nides va*
lett
i;iV,R£i S E P T I E M E . 145*
ralets quTlaivoienr, ni ceux qui eftoicnt <i«'«>
employer, à conduire les vîvres.llfaudroit R,;'îi£
ajoutera cette armée celle qui fut levée
en Europe, mais il eft mal-aifé d'en parler autrement qu'en gênerai Se par opinion. Les Grecs qui font dans la Thractf, Se dans les Ifles prochaines fournirentfix-VingtsVaiilèauxfurlefquels il y
avoit trente-quatre mille hommes. Les
Thraces, les I'annoniens,les Eordes, les
Bottiens, les Calcidois, les Brygiens, les
*
Pieres, les Macédoniens , les Perebes ,
les Eniens, les Dolopes, les Magnefiens,
les Achéens, Se ceux qui habitent la côte
maritime de Thrace,donnerent des troupes de terre, qui montoient, comme je
croy,à trois cens mille hommes. Ajoutez
ce nombre aux troupes de l'Aile, cV vous
trouverez que le nombre de tous ces gens
de guerre revenoit environ à deux millions ilx cens quarante-un mille fîx cens
dixhommes^Mais encore que ce nombre Noml,re
foît fi grancK fi prodigieux, je croy tou- â>s gens
tefois quereluy des valets & de ceux qui,entXcrccï
y «m»eftoient dans le bagage, aux vivres , où prenant
dans les Vaifleaux avec les foldats, eftoit & «„"'*
plûtoftplus grand que moindre. Te fup-1"' "e
pôle toutefois qu ils n ayent pas efte da- £» i„
vanrage s Ainfi étant égalez au nombrearmwdes combattans , ils feronrtous ehfem-'
Tome III.
N
?Vé»:.-
14*
HERODOTE,
ble cinq millions deux cens quatre-vingtstrois mille deux* cens vingt hommes que>
Xercès fils de Darius mena à Scpias Se
aux Thermopyles.Voila donc le nombredes troupes de ce Prinee. Pour ce qui eft
de celuy des concubines,des femmes qui
faifoient le pain, & des Eunuques, il n'y
aperfonne qui en puifle rien aflurer, non.
plus que des charettes de bagage , des
bêtes de fomme, ÔC des chiens Indiens
•
qui eftoient dans l'armée.C'eft pourquoi
je ne m'étonne pas que quelques fleuves
n'ayent pu leur fournir aflêz d'eau pour
boire , & qu'ils en ayent efté épuilez ,
mais je m'étonne que tant de milliers
d'hommes ayent pu trouver aflêz de vivres. Car quand on n'eût diftribué par
jour à chaque perfpnne que la valeurd'un
litron de bled, il en eut falu pour chaque, jour cent mille trois cens quarante
mines ou enyiron,fanscompter lanourri-,
ture des femmes , des Eunuques, des»
bêtes de fomme & des chiesfe- Mais bien
Xcrcê, qu'il y eût dans cette armée unefiprodi*
le plus
~.
r
. , ,„
M »
bel hem- gieule quantité d hommes , il n y en
-*'d.e-** avoir toutefois pas un qui pût dn'puter
.' de la bonne mine & de la belle taille;
• avec Xercès,que cela mefine rendoit plus
. digneducommandement&dçlapuiflànce foùvçrainje.
• '>
LIVRE S E P T I E ' M E . 147'
»,<3ùand l'aimée de mer fut arrivée au r a r ?**
PrcxiTiontoire de M.*igtiefie , qui éft entre 4» P«laVilfede Caftanée, & la côteue Sepias ,'••"'» ™
lespremiersvaifleaux ferahgefentle longer; de
de la terre, & les autres fe tinrent à l'an-'*1 5Be*
cre. Et dautant que le rivage n'eftoit pas
allez grand pour contenir tant de Vaifj
feauxdis fe ferrèrent en huit rangs bout à>
bout l'un de l'autre en remontant vers le?
Pont-Euxint, & parlèrent ainfi la nuit.
Le lendemain dès le point du jour,après
un temps ealme & ferain, la mer commença à fe rroubler,& enfin il fe leva une-"
grande tempête , & un vent du côté du TempeNord^ qui eft appelle-par ceux du païs*c*
vent Hellefpontin.Ceux qui prirent garv
de que le vents'àugmentoit>& qui fepurent fervir de l'avantage du lieu où ilseftoient, prévinrent le mal que leur pouvoir faire cette tempête, & fauverent
leursVaifIèaux:ldais de ceux qui eftoient
te pleine mer.,.tesuns furent jettez dans
les gouffres 'du mont Pelion , d'autres
fur'te'rivage., quelques unsà Sepias ,
d'autres àMclibée, & quelques uns furent pouflèz à Caftanée, tant là tempête
eftoir forteôe violente. On rapporte que l « Aîheles Athéniens Msvôquerenr lèvent Boreas-"^ot".
fuivantlarcponfed'unautreOracle, qui | c »--»<
--nt
leuravoirenjointd'invoquer l e f e c o u r s q ^
N i)
r43
HERODOTE/ .!
«royent de leur gendre, car fi l'on, en croidiles
jm: gen- ç r e ç s >; gp C e a s époufa'.une Athénienne*
nommée Orythie qui eftoit fille d'JErycJ
thée » Et les Athéniens, dit-on, conjec'
turerent de ce mariage que Boreas eftoit
leur gendre. De forte que comme ils
eftoient au guet à Chalcis Ville d'Eubée,
«5c qu'ils eurent vu cette, tempête , &
mcfme devant que d'en rien fçavoir ,
ils commencèrent leurs facrifices, invoquèrent à leur fecours Boreas & Orvrhie,
«Se les prièrent de perdre la flotte des ennemis, comme ils avoient fait aupara(
vant aux environs du mont Athos. Pour
moy, je ne fçaurois dire fi leurs prières
furent caufe que le vent Boreas fe leva fi
impetueufement contre l'armée des Barbares Iorfque leurs Vaifleaux eftoient à
l'ancre, mais au moins les Athéniens, difent, que ce vent leur avoit déjà donné
du fecours , Se qu'il les feeourut encore
tcsAthe- € n c e rt e ©ccafion. C'eft pourvjuoy quand
nîfmtuH ils furent de retour dis lùy .bâtirent un
Temyie Temple fiir les rivage? du.fleHve •Uiftel
icieas. Ceux qui parlent de cette perte de Vaiffeaux, & qui en comptent le moins, difent qu'il en périt quatre cens, avec un
nombre prodigieux, d'hommes & de trefors., Cp naufrage pfofir» Heaucoup à
AminbcdcsMagoefieo» filsjdeCrtmncei
LlVWB SfePTlE'ME.
t4b
Cat Comme quelque tems après îlfoiiib'loit 1» terreaux èrivironS dç Sepias ,'il.y
trouva1 quantité d'or 8c d'argent, Se toits
.ws-threfors- des Perfes s de forte que dé Aminé.
pauvre ô\c incommodé qu'il eftoit > il c\è- v'mtdÏÛ
rvint metveilleufernent riche : Toutefois «'"•
tomme il eftoit aftligô'de la mort de feh
enfans » cette favorable ayanturene luy
<donna paibtout'le'Wàîfireju^il en eût pu
recevoir* Mais otr'hê-fijaurdi't dire le
•nombre de' Vàifteaux "chargez de vivres,
-oc des autres quifurenr perdus. Cela fut
caûfe que les Chefs de l'armée navale
craignans qu'après cette infortune les
tTheflàlieAs'ne fe jettafl'ent fur eux, s'efi^braerent-cotmine^'uti rempart avec les
iplanêhes &'les'ais des 'Vaiflcatix quï
.avloîent eftécffiKVfc pat cet orage. Cette eeremôrempêtedura quatre joursentiers,-&'en- n i " d"
c i
•'
i
. »
1/
Maçcid»
tin le quatrième jour les Mages découpe- Pcrit '
fentcertaines bêtes, ufereht de leurs en- P™r "P"
chanrémervs pour- charnier dès vents '-, # • «!«,' &
crifierent à. Tfiétis & aux rêereidés:, fié {/'" c±
appatfèrentda tempête ,;fi ce n eft peut- pi*.
tftre qu'elle s'appai fa d'elle-mefme.- Ot
les Mages facrifierent à Thetis-, parce
qu'ils avoient appris des Ioniens qu'elle
avoit efté enlevée en cet endroit par Pelée , Se que toute cette 'côte de Sepias
«Hoit à ê\t &auxaHuesNèreïdes. 'En*N iij
--Mf^'iTiinr
ut
•• H E R O D O T E ,
fin le vent s'appaifa le quatrième jcoir.
Cependant ceux qui eftoient au guet
fur les lieux les p!us éminens , en partirent , & le fécond jour de ceçe-tempcte,
. ils donnèrent.ayis aux Grecs de. tout ce
qui s'eftoit paflë dans ce naufrage. Après
u'ils eurent reçu cette, nouvelle , ils
rent premièrement de grands faerifices
à Neptune Libérateur, éî auru-tpt ils retournèrent à Anemi/ion , efpfrant qu'ils
"n'y trouveroient pas beaucoup de Vaifiïeaux ennemis. Ainfie"fiantarrivez à Ai.temifion , ils s'arrêtèrent une autrefois
T
e
de J££ .auprès du Temple de Neptune, furnoro«une fit- mêle Libérateur,qui ett un nom qu'ils
uïïbL-)uydonnèrent; ençcçerru^l%,?& qnilriy
\w> efr. demeuré /pfqu'à npwe fieçle. Quanrçî
le vent fw appaifé.., #Tqùc les flots forent abbaifTez , les Barbares levèrent
.
l'ancre , navigerent le long de la terre >
& après avoir,paflé le Promontoire de
WSagncficllffinglerentdrpjtau golfe par
où Vpnya,XPega(pe«. Il y;â unicndrcwt
dans, le golfe de dvïagnefie', où fondit
qu'Hercules/ut abandonné par Jafon &
par (es compagnons,eftapt forti du Vaife
ieau nommé Àrgopour chercher de l'eau.
douce , en attendanr qu'ils parriflent
pour aller àula conquê.te.:de laToifon
jfcor ; car ikn'attgndçieiW q«e de l'eau
S
L l V R S SEFTîE'ME.
ia
douée point Eure voile. Cck; > <!Sr .«>n x a
elle ermte «me ce iko a elle appelle depois* Âphetes. Les YolER-oix «leXercè* .,* ^
eEoient .i Faneteencecendrok;. èk 11 >smkïl
en eue «pi dlcinr partis les derniers > R. t!!-RtVoyeur, à Artemiiom ceux des Grecs, s's- ov , V
mufjr..erenî eme cYlkùent kmrsgeus . eV CRI VV1*
vinrent Ce jettes d'eux-menues es milieu *« • <«.««
do k-nrs ennemis* Le Chef rie ces ipioxe l*™^
Vaiûcaox doppelloîî Samio-xv > Cîonveo- f<r«;-,
neor «V Cornes Ville Ecdk-oc, èv uVEr^T*
ils de ïkaonl.d'k* !>«sins l'avoir arme-r a '"\
Culs condamne" à etlre empallé j îWCK iîMÏ.&WW,
cjo'eCrant des Juges Royaux 11 s eilrns
Idilé. corrompre pse argent, cYavoltren»
do un jugement InjuRcù nom comme on
le menoir. su foppkce, l>.nlus Et u-tk%hm fur ù vie > le s w i t reeeonn. que kt
fervices cp'lS avoir rendus à k Mm'km
Royale ellolentpluvtpmndscîuç fes Cuites , & qu'il Gavée condsrotrésvee plus
de préclpk.us'on egee- de connoifikmx', il
luy donna fa grâce & le délivra, die Ci il
Cvim le Supplice où l'avoir conderemé.
Xkoies > mais eikuu alors rornbè erî:«
les mains «lesCirées , Il lue fus ImpoCnS'e
<k le Sauver. Car anCIÎ «or «ue lès Cuves
emxnr annerçû qu'il-, venoienr 1 rux\ Ar
eju'ils s'dkuem aboi.?. , ils dk-.-ruu au
dey*; s* k les primur £Kîb\meor. AiidaN iiii
1
j&g&£ s *?^
iji
HERODOTE,
lis Prince des Alabandes, peuples de la
Carie,fut pris dans l'un de ces VailTeaux,
«5c Penrhylefilsde Demonous , Capitaine de Paplie, qui en ayant amené douze
& perdu onze par la tempête de Sepias,
fut pris dans celuy qui l«ty eftoit demeuré
commeilalloità Arremifion. Quand les
Grecs eurent appris de ces prifonniers ce
qu'ils vouloient fçavoir de l'armée de
Xercès, ils les envoyèrent à l'Ifthme des
Corinthiens. Le refte de l'armée des
Barbares, excepté les 'quinze, aufquels
j'ay dit que Sandoces commandoit, Ce
rendit à Aphetes. Quant à Xercès, après
avoir marché durant deux jours par la
Theflàlie & par l'Achaïe avec fes troupes
de rerre, enfin le rroifiéme jour il arriva
ch z les Meliens, où comme par un défi',
. il voulut faire courir Ce& cavales, parce
qu'il avoit oui direque les meilleures de
la Grèce fe trouvoienten cetendroit, Se
les tiennes l'emportèrent de beaucoup fut
celles de la Grèce.
TJB des De tous les fleuves delà Theflàlie il n'y
Ç*uVcideclK qu'Onochoe feitl qui n'eût pas aflëz
u a hîf- d'eaux pour fournir à toute l'armée ; c5c
éPuf«tt D ' c n ( î u e l'^pJdame foit le plus grand de
épui
par
par l'at- ceux de l'Achaïe , il n'y put fuffire que
neî i c
*méa
médiocrement. Comme Xercès contiXci.cs.
nuoit fon chemin dans l'Adaaïe, fesgar-
'-—'•'*' —'
«attirer
- r ^ i i \J^ÊÊÊm
L I V R E S E P T I E ' M E . 151
des qui luy vnuloient apprendre toutes
les coutumes Se les antiquité/ des lieux ,
luy comptèrent ce que clifentleshabitans
du païs, du Temple de Jupiter Aphlyf- Ternie
lie; Comment Athamasfilsd'Eole avoit t „ Ap_'*
confpiré avec Ino pour tuer Phryxe; Que rl>iyft'*>
depuis les Achaïens, fuivant la réponfe qUon
" ca
d'un Oracle, avoientimpofécttte peine ««•
à fes defeendans, que le plus vieux de
cette race ne pourroit entrer dans le Prytanée, que les Achaïens appellent Leïte,
& que s'il y entroit il n'en pourroit fortir
que pour eftre immole; Que la crainte en
fit retirer du païs plufieurs qui dévoient
eftre immolc7>Que s'ils revenoient quelue temps après, & qu'on les pût prenre, on les faifoit rentrer dans le Pry tanée où on les couvroit de chapeaux de
fleurs , & qu'enfoite on les faifoit fortir
avec pompe Se magnificence pourles immoler; Que les defeendans de Cytiflore,
fils de Phryxe, eftoient expoftz à cette
peine, parce que comme les Acliaïens
eftoient prêts d'expier le lieu , & que
fuivant la réponfe d'un Oracle , ils alloient pour expiation , immoler Athamas, fils d'Eole, Cytiflore revenant de
la Colchide le délivra, mais que par cette action if attira fur fes defcendansla colère chx Dieu. Après que Xercès eut en-
3
154
HERODOTE,
tendu cette Hiftoire ; Se qu'il fur arrivé
près du bois facré , il n'y voulut point
toucher , défendit à toutes fes troupes
qu'on y touchât•> & eut en vénération le
Temple d'Athamas, Si la maifon de fes
Golfeavdefcendans. Voila ce qu'il fit dans la
£ £ « ^ ThelTalie & dans l'Achaïe, d'où il pafî'a
MdWe, dans la Melide,proche d'un golfe de mer,
fcluoui o u il i"e i ^ i t t o u s 1 " J o U T S u n H ux & r e *
k
' «T"L ^ nx * auprès ^ e c e g°l^e il y a u n e p - e ' n e
rfjj,* forc l a r g e e n quelques endroits, & en
d'autres fort étroite j Se aux enviions de
cette campagne il y a de hautes Se d'inacceflibles montagnes qui environnent toute la Melide, & qu'on appelle Roches
Trachinienes. La Ville qu'on rencontre
fur ce golfe en venant cTAchaïe eft Antia
cyre, auprès de laquelle pjfle le fleuve
Sperchie qui vient des Eniens, Se fe va
Tleure perdre dans la mer. On trouve â vingt
53y.n«t fades de là un autre fleuve appelle Dyiétene ras, qu'on dit eftre forti tout d'un coup
de terre pour donner du fecours à Hercules;, Et à vingt ftades plus loin , on
rencontre un autrefleuveque l'on appelle Mêlas, d'où la Ville de Trachis eft éloignée de cinq ftades. L'endroit le plus
large & le plus fpacieux de cette contrée,
s'étend depuis la mer jufqu' ux montagnes,non loin defquelles la Ville de Tra-
L I V R E S E P T I E M E . 155
chis eft ïîmée -, Se contient vingt-deux
'nulle arpens. Il y a dans la montagne qui
environne la pleine de Trachis au Midy
dé cetteVillesUne quverture pat où coule le Eeuve A (ôpc j Et du côté mefme
ttpe rivière qui n'eft pas fort grande > 8c
'jùe l'on appelle Phénix, defeend dans
'Afopé j des mefmes montagnes. Cette
rivière paûe par l'endroit le plus étroit
delà pleine, en effet il n'a qu'autant de
largeur qu'il en faut pour faire palier une
çharetœ. Depuis le Phénix jufqu'aux
Therrnopyles , il y a un efpace de quinze'uades , Se fut le pau*age une Ville
nommée Anthele , auprès de laquelle
pafle l'Afope, devant que de s'aller jetter
dans la mer.. Aux environs de cette Ville
il y a une campagne affex fpacieufe > où
l'on void un Temple de Cerès Amphio
tyonide, ce dedans ce Temple les lièges
des Amphitryons, & la Chapelle d'Amphitryon mcfme.
. Au re^eXercès s'eftoit campé dans la
Meliade dans le territoire de Trachis > Se
les. Grecs eftoient campe» au paflâge, que
la plus grande partie d'entr'eux appellent
Therrnopyles , mais qui eît feulement
appelle Pyles par ceux du pars & par
leurs voifins. Xercès renqit tout le pais
^ui,srétend du Septentrion jùfqU'à.Tra*
Î
Ï56HERODOTE,
chis, & les Grecs toute la terre ferme dii
Cttctquicôtc du Midy. Des Grecs qui attendi«m xir- i e n c 1" Perfes en cet endroit, il y eut
«s»ux trois cens Spartiate»bien armez, mille
pyie"™0 Tegeates, 6V autant de Mantienes, fixvingts d'Orchomene Ville d'Arcadie, Si
du refte de l'Arcadie, mille : Quatre cens
de Corinrhe, deux cens de Phlius, Si
quatre-vingts de Mycenes.Voila ce qu^f
y avoir du Feloponnefe. Il y avoir des*.
Béotiens, fept censThefpiens, & quatre
cens Thebains, & outre ceux-là on y'
avoit fait venir mille Phocéens, les'Locriens Se les Opontiens avec routes ieati
forces.Les Grecs qui les avoient appelle/
à leurs fecours, leur avèrent fait remonà
rrer par leurs AmbafTadeursqu'ilsallorent'
devant comme pour leur faire le chemîni
qu'ils attendoient de jour en jour l'afliitance de letrrs antres Alliez, 6V qu'ils1
avoient une défenfeaiîurée du côté de la"
mer, qui eftoit gardée par les Athéniens J
iar les Eginetes, 6V. par ceux qui avoient
a conduite de l'armée navale ; Qu'enfin,
il n'y avoit rien qu'ils douent redouter ï
Que ce neftoit pas1 un Dieu , mais un
homme qui apportoïr la guerre en Grèce)
Et qu'au refte il n'y avoit jamais eu
d'homme, 6V qu'il n'y en aurait jamais ,.
qui ne fut fujer à l'empiré de la fortune^
Î
i
U V f t E iEPTîE*M5-
*p
Que les malheurs deshoHmses fe mefu»
rerir paj'les c-oiididomi que plus ils fout
grands- > plus leurs informues ihm grandes ; de qu'en rm eeiny qui k«ï venoic.
f<iire la euerre eilanc homme > pouvoir
tncu ienomper mms les eipenmces , <x
avoir des îueeès contraires sus grandes
choies qu'il sureudoit. Ces peuples fore rjr peifoudix par ces paroles , & alltv
leur au ù*cr»sr* de leurs alliez dans la
contrée deTraehis. Chaquenation avoir , .,
Sots Capitaine, mais eeiny qui avoir ir comm
eossuo.mdemcnt général 3 orque iMniîiïT*
ccsnHderoir par dellus tous les autres >;« x«eiloir Leouidss Cscetlemunieu dis d"A» '"*'
naxuindndc. Il -avoir pour lis ancêtres
l^mn, Euryet&dsvde, Ân-rsamlce „ Eu»
i'ycF.îtet Polydoreu Ales.tnetKS, Tels, des,
Arelvlas » Ageùlss„ Dotyages > Leoborée > Eclsefcraee 5 Megcfis, Eunllhenes ,
Atiflodeme , Aniforrsornie, Cieodèe ,
ï-tiHas, êc rnfos Hercules. Il forfairRay
An .Sparte loifqtbds'y artrsidcdr le moins,
car eoruroe il avoir deux frètes plus âge»
que W s Cieomenes & Doriee» il eiloir bien loin de IbUperance de pouvoir obtenir leRoyrarpie, MaisOeotnenrsestant
rsiorç ëms <utEîrs.s,&Donèeeu Sicile , R»'«as
Ceuraidus monta clins le Trône ;•-car il Laos
droit siraé de Gleombrore» dernier bis
dU\*3«pnrisbde.3 de avoit déjà époule la
X
ççççovérccrctsN
fîERODOTE,
• trnenes.ll alla donc aux Thét*'ec trois cens hommes qu'il
s entre les principaux de Sparent tous des enfans ; Se avoit
vec luy les Thebains , dont
i déjà parlé. Ils eftoient foUs
dats qui la conduite de Leontiades fils d'Euri ma*
avoient
tous des que ; & furent feuls de tous les Grecs que
tptsax.
Leonidas fit en forte de mener avec luy i
parce qu'il les foupçonnoit d'eftre d'intelligence avec les Medes, C'eft pourv
quoy il les avoit fait foHiciter de venir ai
cette guerre, à delïèin, de fçavoir s'ils
donneroient du fecours aux Grecs, ou
s'ils rénonceroient ouvertement « leur
alliance, mais bien qu'ils eufientune autre intention , ils oc lairTerenr pastd/en-*
voyer du fecours. Or les Spartiates enLes Spar- voyèrent avec Leonidas les principaux de
tiates enleur Ville, afin q«e les autres Alliez des
voyent
arccLeo- Grecs les voyant aller en cette-guerre, nét
nidas les
figent point difficulté départir, &<que (i
principaux de les, affaires ne réurfiflbiené pas, 'ils' ne
leur Vilpriflène pas le parti des .'Medes. Ainfi,'
le.
après avoir célébré la fefte des Carniés >
qui lesoecupoit alors, ils lai lièrent une
garni fort à Sparte » & fe difpoferent avec
toute forte dé diligence d'alleT.fecoUrîr
îa .Grèce Lies autres peuples alliez qui
ivoientpxis'laméfme refolurton, mais
aaui ne s'imaginoient pas que la guêtre
LIVRE SEPTIE'ME.
ifr
preflàt, & qu'il fut befoin de fe rendre
fi-coft aux Thermopyles, y envoyèrent
quelques gens devant eux , parce.que
toutes ces choies eftoient arrivées au
temps qu'on renouvelloit l'Olympiade.
Cependant les Grecs qui eftoient déjà
aux Thermopyles , voyant que l'ennemi approchoit du paflage, commencèrent a craindre, & mirent en délibéra-twGrté»
non de fe retirer'. Les Peloponnefiens " ^ b e eftoient d'avis qu'on retournât au Pelo- *«'><» d«
»onnefe, & qu'on gardât le paflage de a«Th«'Ifthme. Mais Leonidas voyant que les **>irU**
Phocéens Scceux de Locres n'eftoient pas
de cette opinion, fut d'avis qu'on demeurât , & d'envoyer promptement des
Courriers pour tirer du fecours dèsVilles
alliées , comme n'eftans pas aflez forts
pour repoufl'er l'armée des Medes. Tan»
dis qu'ils tenoient confeil, Xercès envoya un Cavalier pour reconnoître les
forces des Grecs,& pour fçavoirce qu'ils
faifoient. Car dès qu'il eftoit en Thefla»lie,il avoit ciii dire que les Grecs avoientTait aflembler de petites troupes , que
leurs Capital nés eftoient Lacedemon iens,
& qu'elles eftoient conduites par Leoni- teenid»
das, qui eftoit de la race d'Hercules. £H* r£J
Mais, quand le Cavalier de Xercès fe futto.
approché-du Camp des Grecs, il ne
f
lie
HERODOTE,
pût voir tous leurs gens de guerre, parce
qu'il y en avoir une partie qui cftoient
aude-là des nuirai llesqu'onavoitrcbâties
de nouveau ; il vid feulement ceux qui
eftoient du côté où il eftoit ; Et ce jour-là
eftoit le jour que les Lacedemoniens dévoient eftre au dehors de cette rnuraille.il
eut donc le temps de lesconfiderer,&vid
que quelques-uns faifoienrles exercices,
& que les autres fe peignoient & s'accommodoient les cheveux. Après avoir
vu toutes ces chofes avec admiration ,
& reconnu le nombre des ennemis, il fe
retira à loifir,car perfonne ne fe fouciade
le fuivre, & l'on témoigna au contraire
le mépris que l'on en faifoit. Lorfque
Xcrccs l'eût oiii parler, il ne pût s'imaginer ce qui eftoit en effet, c'eft-à-dire,
que les Grecs fe préparaiïent à mourir ,
éc à tuer auparavant autant d'ennemis
qu'ils pourraient: Et croyant qu'ils ne
faifoient qu'une refolution ridicule , il
manda Demaratefils d'Arifton,qui eftoit'
dans l'armée , & quand il fut arrivé,
il • l'interrogea fur toutes les chofes
u'oh luy avoit rapportées des Laceemonlens. Sire , répondit Demarate ,
»» je vous parlay des Lacedemoniens, lors
v que vous fûtes prêt de partir pour la
« Grecç,ô|quandie vous disles évenernens
que
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LIVRE 'SÊPTïtfM'E.
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p»\«p'ts -14' - ï h s f s>0sKt8ï». reuiks.s.e, <»
t ..s sf!\>» r v K K i ? r i «.s . î! \t\ tes s-,* ,\ *>
f k s N » K ï R , > f s i s 0 î \ Rr V * e . ï S V S S V V S «s
ho:t sves sV U U<.\,- \ . s , , »t . PVsv.* *
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• quatre jopi$&fisrieufaite» s'integinainï
, que les Lacederoonien* jprefldrôiçnt la»
couJg"- fuite, Enfin le çimniiçme jourrormae \\
de, u- çroyoit qu'il y avoir en eux de l'impriw
«au.0 dence Se de la,térnerjté de demeurer ent
. cet endroit j il fe laifla emporter par J»
. colère >'5f enyoya cqntreewles, Mfides
>, & les Ciffiens;, avecordre. dé les prendre»
. vifs, & de les amener devant luy-: Lest
xvjedes mju-çherent donc avec irnpetuqfi» ri contre les Grecs, mais il en demeurai
. fiir la place un grand nombre 3 & bien
•;. qu'il, furvipt toujours des gens frais pcHW
; » prendre,!** a>lace des nyotts,- .c2 qurii«
» vinifênr enfoule.cpntre Iffii^rec .^neun-l
.. . •.. mfH,ns,ils nereuflirent-pas mieux, tk-Sn
*> renteonBoîneÙ tout le monde-, Scprinq
cipalement au Roy , qu'il avoir .beau*
laMfr- coup d'hommes Se. peu de Soldats. Cs
fxa't^ e o t n b9tf e & en plein) jour i KcRtandlei
lainnt. Meçles i e virent maltmjçetf jls, ceniment
cerent àl fe déferidre plus lâchement» Si
taPo- enfin-ils.fe retirèrent- Les. Rerfes quels
lez "„. Roy appelloit îmrriortels, & jdont Hyy
mcneli darne eftoir Capitaine > prirent leur pla*
•nUsu.ce. > comme s'ils enflèpt dà: facilement
•eaema- mettre en- fuite ..l'ennemi» Toutefois
' >.. quand ils en furent venus Sut* raains avec
les Grecs , ils;ne firent, pas. plus d'effet
que les Medesycç eurent le mefrne fuceè$»
LI3HUB SEPTIrTME. -tff
parce qu'ils portaient des armes'plus longues que celles des Grecs, & qu ils cornbattoient en un Iftu étroit, où l'on ne'
pouvoit tirer avantage du grand nombre.
Certes les Lacedemontens combattirent
en cette occaiîon avec un courage digne
qu'on célèbre éternellement leur gloire i '•
&fe montrèrent grands hommes de guerr e , non feulement/en combattant avec
feicnce contre des apprentifs&des ignorans,maistoutesJesfoisqn'ilsfembloient
faire retraite. Car quand ils fe rctiroient
ils fetenoient toujours ferrez, 8cquand
les Barbares qui les voyoient fuir les-fui*voient avec leurs cris .épouvantables »
alors les Spartiates les voyant proches
d'eux-, tournoientvîfage, éktuoienrutv
grand nombre de leurs ennemis , fans
perdrebeaucoup de leurs gens. Enfin le*
Perfesfieretirèrent voyant qu'ils ne pou-i
toientforcerlepaflâgéi&qrietoutesieurs?
troupes eftoient inutiles. On dit que le»
Pvoy.qui fut fpectateur de ce combat, Cbr-j
rit trois fois du fiege où il eftoit, s'imaginant que fon armée eftoit perdue. Le"
lendemain les Barbares né combattirent*
pas avec plus de bonheur, lis crojroieriri
que comme les Grecs eftoient en périt!
nombre, & que la plupart eftoient bief*
fez/.ls o'auroient pas,aflèz,de force pour?
O i;
»i»nwfi
1*4/ * H E R O D O T E ; '
fe défendre » & fur cette imagtnatron-nV
les allèrent attaquer. Mais les Grecs qui
s'eftoienr rangez en bataille , & qui
eftoient diftribuez pat Nations, excepté
les Phocéens qu'or» avoit mis fur la montagne pour en défendre le partage, foutinrent courageurement leurs efforts. Der
forte que les Pcrfes fe retirèrent une amtrefois, quand ils virent qu'ils ne réuififfoient pas mieux que le jour précèdent;
vonié- Comme le Roy eftoit en doute de ce
couvrtun qu'il feroit, & du confeil qu'il devoir
x « T * F** 101 * » Epiakesfilsd'Eurycteme le vint
nji cen- trouver ; Se par Pefperance d'en obtenir
Thermo- quelque récompenfe fignolée, il luy dé-'
pylei. couvrit un chemin dans la montagne qui
conduifoit a»x Thermopyles, Se fut eau-'
fe par ce moyen que les Grecsquu eftoient
ordonnez pour la garde de cet endroit,
furent défaits par les ennemis. Depuis il
fe retira en Theflàlie, par la crainte qu'il
eut des Eacedemoniens ; Mais res Amphitryons s'eftans affêmblez à. Pyles y
mirent fa .tête à prix, & quelque temps
après s'eftant réfugié dans Anticyre, il y
fut tué par Athenades Trachinien .- Et
bien qu'Athenades l'eût tué pour un autre fujet, comme je le feray voir en-fuite,
toutefois il n'en reçût pas des Lacedetnotiiens une moindre récompenfe. Il y
LIVRE SEPTIEME.
t4f
en a qui rapportent cela d'une autre faç o n , & diîent qu'Onetes de Cariftie fils
de Phanagoras ,i & Corydaîe d'Anticyre
découvrirent au Roy ce chemin, Se qu'ils
furent les guides des Psrfes dans cette
montagne. Mais pour moy je ne fçaurois
croire ce difcours, premièrement par ce
que les députez que les Grecs envoyèrent
à I'aiîemblée des Amphicfyons ne mirenr
pas prix à la tête d'Onetes & de Corydaîe, mais celle d'Epialres-Trachinien,
fçachant bien qu'il eftoit coupable.D'ailleurs nous fçavons cm'Epialtes prit la fuite pour ce rejet; &• enfincomme Onetes
• n'eftoit pas drf pars, il efc à croire qu'il
ne pouvoir fçavoir ce chemin , à moins
que d'avoir demeuré long-temps dans
cette contrée. Ce fut donc Epraltes qui
découvrit ce chemin, & qur-fut le guide
des Perfes, & pour moy je le tiens coupable de ce crime.
- Xercès écouta avec plaiiTr ce que Iuy
promettoit Epialtes il en témoigna une
joye extraordinaire, & en mefrne-temps
il envoya Hydarnes avec les troupes qu'il
commandoir.Hydarnes partît fur le foir,
& entra dans ce chemin que ceux de la
Meliade avoient autrefois découvert, ce
par lequel ilsconduifirent les Therfaliens
contre les Phocéens Jorfqu'ils penfoient
rii-r-r» iiw<a*«f-i
16*
HERODOTE,
T
eftre en feufété , après avoir fait bâtnt
une muraille pour empêcher qu'on ne
leur allât faire la guerre. Depuis ce chemin a efté connu aux Meliens, qui ne
s'en fervoient point auparavant. Il commence au fleuve Afope , qui coule par
l'ouverture de la montagne, & s'appelle
Anopée, du nom de la mefme montagne.
Ce chemin pane par derrière la montagne , & va finir proche dé la Pierie »
qu'on appelle Mclampyge » & non loin
des Loges des Cércopes , & de la Ville
d'Alpene, qui eft la première de ceux de
Locres en venant vers les Meliens. Les
Perfes ayant donc parlé levleuve Afope,
marchèrent tonre la nuit par ce chemin »
ayant à droit les monts Etéens, & à gaule» p«-che ceux de Trachine;.& enfin yersle
tent u poinctdujour,ilsfetrouvetentfiulehain
«outa- de. j a montagne, où comme nous avons
Si'on déjà dit,il y avoir mille Phocéens, autant
TÇBoitauï p 0 u r défendre lent pais , que pour garprie». der le paflage. Car le chemin d'en bas
eftoit gardé par les gens de guerre dont
/'ay parlé, & les Phocéens s'eftoient offerts de leur pi opte mouvement à Leoni?
das pour garderie paflage d'en haut. Or
les Phocéens ne s'apperçûrent que bien
tard que les Ptrfes eftoient montea,parce
que la montagne eft tome couverte de
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H E R O D O T E , '
facrifioit, avoir déjà dk aux Grecs qnr'
eftoient aux ThenTTopylesjCRi'rlseftoiernr
tous enfernble menacez de la mort. D'ailleurs quelques deferteurs de» Pfcrfes vinrent de nuit trouver les Grec», Se leur di-rent que les ennemis eftoient àTentpufdela rnontagnev Et enfin les Grecs en reçurent le troifiérne avis fur le rnatm r
par ceux qui faifoient le gner durant 1er'
jour , & qui eftoient descendus de !arr
Wverfci montagne. Quand ris eurent reçûrcetttr
SesSMcs nouvelle , ils furent dé différentes opik roy&t nions „ les uns eftxjîenrd'avis qne chacun*
fu™^'dérnentât dans fou pofte ,' Se lesaurresFdbb. naaintenoiént avec-ardeffr qu'il fe faloir
retirer. Dans cette dïverfiré d'opinions r
quelques-uns fê retirèrent dans leur.vVil-'
les , Se les autres fe refolurent de de- •
meurer avec Leonidas. Oh dk que Léo-*
nidas mefrne renvoya ceux qui s^enàllé\
renr, afin cpt'oiïhel'jftCiu<at!poihr'd*'a-i
vofrefté caufédelenr perte f"mais- qiiè'
pour luy Se les Spartïatés «jiVt' éftbienr
fous fa coTtduite,CTurentqiiril n'eftîoit pas'
de leur dignité d'abandbnnerun lieu, où*
i ^ î f " i l s avoienr eftéunis pour le garder. De'
quequ-1- moy je crokois pluToft que quandLéoJ
ques-uo$ n |_ t j a s e i l t prjs garde quHes alliez éftoie'né
rooient des lâches, ce qu'ifs eftoient malgré eux'
&&?' dans une expédition ffdaiigereafe,il léur
donna
L I V R E SEPTIE'ME. tSf
donna leur congé > mais que pour luy il <=<">t*'
eftime qu'il luy leroit honteux de fe retirer } que s'il demeuroit en ce lieu, il y acquerroit une gloire immortelle, 6c que la
Ville de Sparte en feroit éternellement
neureùfe. Enfin dès le commencement
de cette guerre, comme les Sparriates1
surent fait confulter l'Oracle, la Pythie*
leur fit réponfe, ou que Sparte feroit détruite par les Barbares, ou que fon Rcy
périrait. Cet Oracle avoit efté rendu eu
ces termes.
Ou Sparte fera rointe
Par le Ferfan viilorieux ,
Ou Sparte pleurera la trifte définie
D'un Roy firti du Sang des Dieux.
• i
Je croirais donc que Leonidas faifant
"réflexion fur cet Oracle, Se voulant que
les Spartiates remportaflènt toute la gloire , aima mieux renvoyer les alliez, que
de les voir contraires dans leurs opinions,
& fe retirer d'eux-mefmes avec tant de
honte & d'infamie. J'en ay fans doute
un grand témoignage, en ce que Leonidas congédia non feulement les Alliez,
mais encore le Devin Megiftias d'Acarne qui avoitfuivi l'armée, 6c qu'on dlioit eftre defeendu de Melampus.Il avoir
Terne III.
P
57»
HERODOTE.
prédit par l'infpection des entrailles des
bêtes ce qui dpyoit arriver, & JLeonidas
le renvoya pour empêcher qu'il ne pérît
avec luy, TourefoisMegiftiasnefe voulut.pas retirer , Se le contenta de renvoyer fan fils unique qui l'avoit fuivi
dans cette guerre. Ain/îles Alliez fe retirèrent ppur obéir à Leenidas ; & les
Thpfpiens (&les Thebains feulement,demeurerent avec les Spartiates ; les Thebains maigre eux, parce que Leonidas
les retenoit comme hôtages, & lesThefpiens de leur propre mouvement. Ils
eftoient conduits par Demophylefilsde
Diadromée, §c dirent qu'ils n'abandon*
neroient point Leonidas, ni ceux qui
eftoient avec luy, & qu'ils vouloient dcr
meurer, Se mourir enfin avec eux.
Cependant après que Xercés eut fait
des libations au point que le Soleil fêle*
voit, & qu'il eut attendu quelque temps
le gtand jour, il décampa, Sefitmarcher
fon armée fuivant l'avis d'Epialtes, carie
bas *de la montagne a moins de chemin
que le tour qu'il faut faire en la monCcmb»t_tant. Les Barbares qui eftoient avec Xer*
Us & des ces commencèrent donc à approcher, Se
l
"uttn -es ^ r c c s <"" accompagnoient Leonidas.
aunThcr,commeeftant difpofezàlamorr, s'avanmo
?^«»-gèrent jufqu'àrçndroitle plus large de ce
î ï V & Ç S b v i 5 M T.
ivlbpg > ,<:
r-*u • c-H sb !\>\
v
p j. l .w^.p!r c pj>k>j«î i <: r d < v c . Assist
sVn-a.'st fv>i> h*5i» 'o'> pa*f j>ica.ckiï*
c u b r v 3«*«s Vs p V irilc. s e* du padùpp*
il* p u u a n s aks> c»n»k»s pisss eïe«r!n**
èk qw^cîte <k r u s s e s v Une m «se/»
i ,rs uMitfne bs^pR 4 xîpîu;»*. r i b u t drs> s <*?-*re* r sY-s -;SNM s o K J S P K i e o u p de bÂ- ! j ;;,;'•
tors, peu- k*b<sre<3^ 5fHC^fï«ikyi<crm-s\ .«brsensubsu, h t "<?* -oit th f e ïM t pke.su ; cV ^ >---1*'
h i U R u p pls-ss. *SR>XC- diseie fotdtr sx
ooo-fvr -neVA v n ^ w r 1 ie-er b< pkxbsVA
r i î c r \ srtjr*-. T sinsi O<« sues V-- d k \ x
usier» u i onrsvuûbss* \ ru'wwjr rv sm
b m»»-* p t ï 3 c « ! c f ' O f î r f ? l , ' * î ^ ^ P ^ v 0 a
ep\ vrx î ormo . *-it ' * trous a p x , k etn
p l o ^ u ' U sosst,crip* s\.s*s>xtt" de ! « K a
«Misse k« k s k t e . v &crn»ïsv )ec«\rk
epe-s rlkïitcr drj souxpsseî•< sh msksit
3 e p v c i k <v,nc-cori. slssuesesn qur-ntisé d' l\\U ^. k o j s s d k si v \ su: ,\ssx<. <.e 5 w s y s
rusrlvt, >?>!<:-> awM fekxM*set< bsbebex >>•««*dsoK'Sp"c«>pvîi«^undî<. d'u'3 gsard
es>ssir>.v< il e isiotrass JVXX b ^ u-tk ersxs.
^p-jid.»c*> ope. t'vy rotsv SM.U sics^eit-s
erirmr«kxsî«eri»3î3'"r'>ïlirdtrs il v c\>>sueurs «esFs dis <M< >ù-s I \ k U sus g s a r i
s v H u e . , etm? J>^ Faipbs sbkbr< <ji:r rks
îîtssv1'? Seigiu r r v ? r « e !cfe^rb-rslùk M;
sssW bits de Doutas, A h serrer <k ? sv> s*>
F ss
17*
HERODOTE,'--*
ranthe, qu'il avoir eps de Phràtagunë
fils d'Atarnes fon frère, & fils d'Hyfr
tafpes, dont le père s'appelloit Arfaméë.
Ararnes en donnant ia fille en mariage i
Darius, luy avoir auffidonné tous Ces
biens, "patte qu'il n'avok que cette filre,
, ;
Deux frères de ;X<*rcès, furent tuer en
combattant fur le corps mort de Leoni- '
das. Enfin l'on fit de grands efforts dt|
côté, des Perfes 8c des Lacedemoniensj
itjGrer.raars les Grecs ayaiw mis^quàrtie fois en
4*mtwtt ffjfa l'ennemi V enlevèrent cdurageufei
âuthamp tasxa le corps de 'Leonidas ^c<*dèma¥it bauij- t e r e n t les maîtres du lieu jufqu'â Parrii
| t .u qu'a . .
. >. ,
J
-1 r, • i '•
i-tnWé: -vcc de ceux qui eftoient avec Epialte».
d
«dt$U" Q. uanc i bs Grecs eurentreçût•cetavis ils
esncœi .^changèrent de contenante,»' allèrent plàr
cet iTéndtawie plus étroit dupa ftkgë,*
s'eftanr retiré» au"de-la de la rtttùiJil!ë,T>i
fererrcrenttow énfernbl*., St montèrent
. tous excepté les Thebains fur une cminence qui eft à l'entrée du paflage ou
l'on voidimaintenant un; Lion, dêpierre,
que l'ony dreffc en'tthônheut dcleoni-.
das. Lorfqu'ii* -furent aflemble» en ce
lieu , ils s'y défendirent ayec les épées
qu'ils avoientde refte, -contreles Barbares qui accouroientde tous'côtez,& qui
: en faifant un brait horrible & des mains
-fc «lé là wix^letcnt abbâftte hrtfiauraifct
• rt
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k i r t s >î i * t>s»bn •?> ï'o** 5. ^ ,x i,t n* j\ur»
f £ k n . i " vht xU i D >x ' \ vOS ï Osx* xkiîKÎ
ricr- i h a i e bi3t'x.p< > <1 u ti< s .. «.souos
à< 'ou c< mws p x? io<î f Uxvo-> i\ p vs. k x
aéï o m . i.xUx qu k UxUxxVi siîsjn m ïaj;e <|\»x*s luv loue, t AN«t LHOS\UXX>
ftîo^ xfxjxU «s Aipfx'o x% y s' -six i?k t ' 0 > .
|>bas<'f', xk ifiix V\TVr'kmxv«.*xivt >iî
î R m u p,uvxk»^k»s,» iuiDnhxtxV Hi-ul
r'Hgttn?ttces, C k fk x<rs ï jrunfiu poi f
£$ûX
qtJx îu i nt t i tx'ixX où. f •? *?< < t.
mon* s. xcx<uà}.sti mo, 0; |\< }x .eumxUixP^S-*JïîS. oiîi s-yw-xînt'e* xx.kva.rn spsrkxtsî*
ixkkt. coosxuxâïkxvAikex?.
*74
"HEftODIOTîVM
Quatre millefoldats finsforts que dit
Liens,
'
Ont ici\rt0écentre trois millions.
. •_)••
; :C«Epitapfeeftôitpoartouscngene-:
wl , mais cçliiy-cy éftoit particulièrement pour les Spartiates.
D « i Sparte,, 6 paffant qu'on nom a vi
^répandre
•
.
Noflrcfang en tes lieux,
Commeftcfdintes loix ordonnent de le rtuù
dre
four mourir glorieux.
- Cet Epfraphe fut donc fait pour les]
Lacedemoniens, acceluy-cypourJcDej.
YinMcgiftia*.
Dans ce Sepulchre renomme*
*
Mcgiflms eft enfermé*.
Mùnquilftmdu Deftin l'arrefi imfvitél
ii- •Etfeo'UoaUxé-feshiem i. ;
flesmamleux mourir d'une morthoHorahli
Jguede quitter lesJtens.
'
-:fCe?ftirént les Ampfcictyons qui nrent
fairei «efc Epitaphes, excepté celuy do
Megiftias que fit Simpnide fils de Lco-5
ES!.-l'_i~*
prepe, à cauie de la grande amitié qu'il
avoir eue avec luy. On dit que de ces
trois cens Spartiates , Euryte Se Arifto*
deme obtinrent de Leonidas la iberté ,
ou de retourner à Sparte d caufe d'un
grand mal d'y eu* qui le» avoir oblige* de
demeurer à Aipene, oit de revenir au
Camp pour mourir avec les antres; Qu'ils
furent long-temps incertains de ce qu'ils
feraient ; Qu'enfin Euryte ayant oui dire
que les Perfes faifoient le tour de la mon- Gnni
tagne*demanda fes armes > Que quand if J*£asr
en fût revêtu il commanda* d un Valet de spatùatc.
le fttivre où l'on combattoir? Se que ce
valet prit la fuite auffî- foft qu'il eut farisfait att commandement de fon Maître ,
qui fût tué dans la mêlée ; Que pour ce
qui concerne Ariftodeme, il manqua de
eourage& demeura dans Aipene. Certes
Sf Ariftodeme eut efté feul incommodé,
Se qu'il eût voulu retourner d Sparte à
caufç de fon mai d'yeux , ou que mefme
sous les deux y fanent retournez, iitm
/emble.que les Lacedemonrens n'enflent
-•
.pas eu rarfon de les maltraiter ; mai» an
contraire , il falok que l'un des deux
eftant mon figenereufement, fes Sparfiatesne fuflent pas fatisfaits de ccloy qui
avoir eu la mefme occafion de mourir
avec gloire y, Se qui ne l'avoir pas voulu
P arîijr
»7*
HERODOTE,
embra/Tér. Quelques-uns difent qu'il retourna fain &fauf à Sparte, fous prétexte que fon mal le rendoit inutile à la guerre. Les autres difent qu'on luy envoya
un homme de l'armée afin de l'y faire revenir , & qu'encore qu'il pût fe trouver
au combat, néanmoins il ne s'y voulut
pas rencontrer, & qu'il fe conferva la vie
pour avoir demeuré long-temps en che*
min, mais que celuy qu'on luy avoit enyoyé revint & mourut dans la bataille.
/ii«oae- Quand Ariftodems fut donc de retour à
<Knu*:> Sparte.on luy fit toutes fortes d'injures,
mi« à & fut noté d'infamie. On luy fit toutes
•u" 'a- fortes, d'injures, en ce qu'il fut ordonné
voirtviic qu'aucun des Spartiates ne luy donnât
Atmou- du feu , & n eut avec luy de lociete }
'cuPè*" & ^ ruC n o t ^ ^ infamie', en ce qu'il fut
M « . appelle Ariftodeme le fugitif. Neanmoins îl*efTaça depuis toute cette honte
oa spar- J a n 5 j a bataille de Platée. On dit encore
».ite le
,
.
.
.,
,
fjn ma»- que de ces trois cens Spartiates, il en de,;t C
ê celjy D 1 € a r a ua autre, vivant, nommé Panti3u'i"»n ras, qui; avoit eftéenvoyé enTheffalie ,
J ilu
,'" Te mais qu'il s'étranglaluy-mefme, voyant
n-eftfe que ce luy eftoit un deshonneur d'eftre
V™T revenu à Sparte. Pour les Thebains dont
4cmbatr Leontiades eftoit Chef, ils furent contraints de combattre contre les troupes
du Roy, tant qu'ils furent avec les Grecs».
LIVRE SEETIÊ'MÊ.
ijj
Mais auffi-toft qu'ils prirent garde que
les Perfes eftoient.vainqueurs, ils abandonnèrent les Grecs qui s'eftôient retirer
fur cette éminence, tendirent les mains
aux Barbares, s'approchèrent d'eux, &
leur dirent une choie nès-veritable,qu'i!s
avoicnt toujours embraflè le parti des
Medes,qu'ils avoient donné les premiers
la terre 5c l'eau, qu'ils-h'eftoient venus
que par force aux Thermop)rles,5c qu'ils
n'eftoient point caufe de la perte que le '•
Roy avoit fouffcrte. Ce difcours qu'ils "•'
firent au Roy les fauva, outre que tous ï
les Theffaliens pourvoient rendre témoignage de ce qu'ils difoient;5c néanmoins
toutes chofes ne leur réuiïirent pas heureufement. Car les Barbares qui les pri- rent, en tuèrent quelques-uns à mefure
qu'ils approehoientd'eux ; 5c parle commandement de Xercès plusieurs furent
marquez des marques Royales, â commencer par Leontiades, de qui le fils appelle Eurymaque Capitaine de quatre
cens Thebains, fur tué depuis par les
Platéens,dontrl avoit pris la Ville. Ainfî
les Grecs foûtinrent- les efforts des Barbares , 5c combattirent aux Thermopyles.
.
Après ce combat Xercès manda Deanarate, 5c luy parla en ces termes. De*
*7*
rtERÔDCrTtf,
^J"**» maÉate, dit-il, je reconnois maintenant
tiondc " par.le témoignage de la vérité que vous
iTot'" e m î Sfr0"3"**de M e n > car toutes chofe*
nuiue.» font arrivées de la mefme façon que vous*
cbmt-" me ' esaviez rcpreientées.Maisdites-mot
•«»• - maintenant combien il y a encore de La» cedemoniens i Se combien il y en a de
>* femblables â ceœt qui viennent de périr î
" Ont-ils tons le mefme courage i Sire ,
- répondit Déniante, ily a une multitude
" infinie de Lacedemoniens, & ils ont une
" quantité de Villes. Mais il faut que je
? vous dife ce que vous defirez apprendre
*» de moy .Il y a dans Sparte,ViIle des-Lace"demoniens, environ huitmille hommes
»qui reflèmblent tous à ceux qui ont corn"battu dans cette occafion.Verttablement
» ceux des autres Villes ne leur ioat pas en» tferernent femblables, mais ils font tous
» hommes de coeur & bons foldats. Dites» n*us donc,dir Xercès, comment nous en
wtmurronsplusfacilementveniribout.caT
- comme vous avez eue* leur Roy, vous fça» vez de quelle façon ils fe gouvernent, et
» où rendent tous leurs ddfêins.Dernarase
M
répondit à cela. Sire, puifque vous mt
"demandez confeil avec tanr de confiait*
»» ce, il eft jufte que je vous dife ce qui me
*» fembie le meilleur Se le plus avantageux.
«Vous exécutent» ce que vous ave» envie
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xxî ï vxx'pgs. ,3 ^
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«^j<x >
sSe
HERODOTE,
T
• fi vous voulez faire ce que je vous ccffl». fei'Ie, Se l'Iftlmic & tout le refte des Vit»»les fe rendront volontairement & fan*
n combat. Après ce difeours Achemene*
frère de Xercès, & General de l'année de
mer, qui avoir efte prefent à cette con-verfation, craignant crue le Roy hefui* n«' ** v "^ e c o n ^ e u ^ Demarate. Sire, dit-il y
wark »'i! femble que vous vous bifirez pecfuaJ atr
»OTU *
P^ un nomme qui porte envieàyos«MC. " » prolperitez, & qui trahit tos' affaires.
,».Car c'en b coutume des Grecs déporter
„ de l'envie au bonheur des autres, &r de
» la haine aux plus gens de biemSi maintem nant que quatre cens de vosVaiiTearrx ont
p.fait naufrage, vous eu envoyez trois
«.cens autres pour vous emparer du Pdo»ponnefe, & que vous divrfiez amfi no*
soi forces, nous rendrons par ce moyen nos
» ennemisaufli forts que nous, & capable*
M de remporter la victoire. Mais fi voftrc
* armée de mer demeure jointe, ce en l'état
» où elle eft maintenant, eue demeurerai
w invincible , nos ennemis demeirreront;
3»fcu'bles, & n-'oferont nous réfuter. En*
M effet, quand l'armée de mer & l'armée de
» terre tiendront un mefme chemin , elle*
» fe donneront du fecours l'une à l'autre, •
»au lieu que fi vous les féparez, vous ne
m pourrez les fecourir, & elles ne pour»;
nsr-
! IVRE S F P T I Ï ' M î M ***
«roi voue donner Cv >n^ i \ï\ qno* «
qtK» > i>no v h vont w i » ? *$! n> v oe «
X" «iv « , MM nio " M ; f n i« otoiuklc- «
o x M Cu M \L% <. o w> « a M M ne d ! nn «
|M>rn q«* U >oro ar enisom en r d < n ««
dsent. enn v p u n d i o M unk, „ on td'r. <*
vo% ^ qtu 4 io ^ on id no i h M i n A i n u *
LA jetnio. >,,>«.&: w ' o a < i *"*" i "<MO *
« H nSvS.M- CM I 1> eV( * M><" e . O R i t >tlh * «
M < « u i k î noiïi <o^«F <.£ n «.O«M e k i *>
t \ s fM>, «K n k . itc-o « q «. \ ti nene > ? i «
L ani-feuii om KM « X » O H nu \ M-"*
ide , « n? d u V i \ M - ono %oni |M ex -.<
u i i o r <nV>t u n - e% ,. Ri I ) M | >V OOA «
>km M««s Lnu< q« w i l s. o u j'Mi «
I en « c m ut ^ ode de XNen" <T O< ^ l i > ' « «
nusnnuMMq. dniedo n e k t o \M t u n i *«
u o t L p'Ms ^I OM <\ > M ro«*r > m « f t *«
ve r u q"> o-> \ > diode « qït'il r k n\<e>• > &. «*
qui in on. u r loniumeu, pu < i M S ok *<
f** t. •, ,e r c i M i t e o o > ..i MM tu] n i *
\ \ < ikr rrdi - nun U J m « » <k ouY -.ùi »•«
nkn <J k i u j LeiiutMo MI un 4. u n i «*
l o r o o . * «.rvKMM v n o i û i ^XMOPV^M *
k s p o ' r u H e u u I m j\r*i «îWIMS-Mu**
* « t - , «M * il " < & e n u r u i ^ > ! hov "me ^
C\ OU il , < v. Oj 1 e it ,li1< r 1 M . i h \ ! ) L *
d n Oî^ d o i oniuekvivn'ei q d î i ^ -**
m^ià n |\a» U ut «te. $Ut% nn^odo >k *»
»,vSt
HERODOTE,
«M un amy fouhaite encore de jrmtrreatxt
»> biens à Ton hofte Se à ion amy, qui jouir
v d'une fortune favorable ; & s'il s'agit de
m le confeiller, il ne luy donne que lescon„ ièds qu'il croit utiles Si glorieux. C'effc
„ pourquoy je vous prie, de n'avoir point
*t de mauvaifes opinions de Demarate mon
M hofte ,2c de n en plus parler û indignew ment. Après que Xerces eut parlé de la
, forte, il paffa parmi les morts, entre lef'**«*• quels eftoit Leonidas ? Et ayant oiii w'ré
wrtcu- que ce Prince eftoit Roy des Lacedemoiieicnem niens, & qu'il les avoic conduits encettie
£o*uui, expédition, il commanda qu'on luy coupât la tête, & que l'on mît Ton corps en
croix. Cela principalement me fait croire .outre beaucoup d'autres témoignages,
queXercès eftoit animéparticulierement
contre Leonidas, autrement il n'eût pas
exercé cette cruauté fur un mort, vu
. que de tous les peuples dont nous ayons
connoiilànce, il n'y en a point qui fanent
. plus d'état que les Perles, des hommes
> courageux , & qui fe fontftgnalezdans
. la guerre. Ceux à qui il avoit fait ce
commandement le mireaten exécution.
-.. Je retourne maintenant à l'endroit de
mon difeours, d'où je m'eftois détourné,
. Les Lacedemoniens eurent les premiers
* h «ouyejle que le Roy vendit en.Grcçxn,
U V M SfPTlE'ME*
i*>
cfeft pourquoy ils envoyèrent à Delphes, où ils teceuxent la réponfe dont j*ay déjà
padé,raai* la façon par laquelle ils apprirent cette nouvelle fut fans doute ex- *
traordinaire.Demarate fik d'Arifton^ii
s'cifoit réfugié chez les Medes, ne voulait pas, comme te penfe, Se comme il
<eft vray-femblable, beaucoup de bien
aux Lacedemoniens i toutefois je laine 1
conjecturer, s'il exécuta ce qu'il fît, ou
pour les favori fer, ou pour fe mocquer
d'eux jCar lorfque Xercès eut refplu d'aller faite la guerre en Grece,& que Demarate qui citait à Sufe.eut appris cette résolution , H crut qu'il en taloit donner*
avis aux Grecs, mais comme iln'en pouvoic trouver les moyensrftarce qu'il eftoit
à craindre qn'jl ne fût découvert, enfin il
s'avifadecefte invention. Il prit des t'a- mm**;
blettes doubles, dont il ôta la cire , &["££gravafiirle bois la refoludondu Roy, & 4em°raft
après cela il le recouvrit de cire.'afin queiau^*
les gardes des partages n'an êraflent point <j£Xe»'- J
celuy qui les portoit. Ainfi l'on apporta
ces tablettes a Sparte , majs les Lacedemoniens n'en purent comprendre le fecret i Et i'ay oiii dire qu'elles euflent
efté inutilement envoyées , fi Gorgo
fille de Cleomenes, & femme de Léo»
nidas,ne l'eût dçvinc, & ne fe fût avifee
i*t
HERODOTE,
de faire lever la cire, s'imaginant qu'on
trouveroit quelque chofe gravé fur le
bois. Les Lacedemoniens la crurent ,
levèrent la cire , firent la lecture de ce
qui eftoit gravé fur le bois de ces tablettes, & les envoyèrent enfuite par tout le
relie de la Grèce:
fin dufif thème Livre
HERODOTE»
HERODOTE;UVRE„HUiTl£ME,:;„
ï » ? 1 l'on 4^ÂaPyfPW«-.««
4?Pf çb^fts/ojeni ïqitetViAU £ £ $ *
j e ^ U ^ Grec$xjui;aye^at!faj rd«1 v»ii~
_•(""*"• À* fournir,des Vai& « Jxu
feau* pour la dgfi nie cemjrfajne.dfi Ja îéfînfe
Grèce:, furent t"<ux dont Je : vay par» j L ^
kr,, Jj.es Atheruer^
ce
^ .gocpe 4?^fffifY^rPT^Ea1S&s^
avec les ^laT^ens.'.quj, s ^ l l c ^ t a j e * ^ , * !•*
avec eus»', c^qui encore qu'ils riç^H^r* -•*
pas foreTçavans dans jansarine ,;nelarf- ";,
Jerent pas d'équiper Ijes; .Yaifléau*. ,des •'"•..
-Afbepiens avec b^aucqpp^de coupage^ ';
4e, diligence, ^ s . 3 Ç ^
,,.
Tu»elll.
^
Ç^J '
**
G £ R o ooïi\
kx Cl\-s!el<k>b on aimetcn: -ïisïlt anranr s
ense kx AuVsdem Issue avdktu psèu*x »
ks Existes, dée-hak « kx hdcye>nuTîS
dextse,, k s L&ssd^mssxskm \L%., cent
dTs\e!,3«sx huit, IrïFteîiJt-ns kpi» k$
ï \ d étions Uvxx ~ le*. Ssy-sens iku& j
cens de ^dîk aurait , avec desx Ckk~
tes y & euh-i ?e* OpoMicm vunesu svx-£
<lh tlderes. T<>nsux Yvùdè^nveduîenî
t\"") <* ànvm&frtujk fak^riîtoHïwkmbkjr
& XV*! tatî<; v «vniprendre kx G usures k*x 8u»
\ > Xvk pastis}* y A, les uture^pmex Y^iXéan's: k
*x»«w- iioaihie de deux cens knxsnee £•; *nnx<*
I es ék*aen,ïxes tsommesvsu ecnn Gueerd
de ex;?* Sîmeu 11myN KK h',%oXui'vch»
de s & hîy donneienrle eoïïv/JV&^tkîasHt
Iduvee dnuuseee que les dik-edr-eUtetwe
«pX» ne kiivTokî. t pomr ks Athetûeus ^
<& oju Yx ^Va fervXsmeTokr.e dits iVavoieut psem GexK'tvd vm Lsxedernssnkxu
Ces SvîpsisiS:s^rc|\i \>n CMIL exv<vu< «> Gixk pnnx ùitc .dif<xeer\or wok dèj : sr-.k
, en dèifbeumen dedmuxee l. , eneb se de
«.,!!, vGïtîî'vri' sure de »srt Atisen>en?. i év les?***c y Athéniens <sp rm tvnuà esse kx.dKtv n \ u
k*s; u erîusenr pse <£.»<. e> «s | , t k w k n t rolonl M!,!>
,x * ï'iîiemcx xhenxhxuxXrxîxee u k i b veu.
™ o ,i* kexst eed.xver k Gî,e-, eent us pse
e-sy<>ienXinnîke>rTUx
iY* xk*nsuok-n;
enyosen - &ku I ^
-> . Jùpnux oe sk pttxkdusiure &due\?nv
L l V f c E HTJITIÊ'MË.
iffz
«undement. Et certes > leur fenriment
eftoit jufte, car autant que la guerre crr
general eft pins peraicieùfc que la paix r
aurant les diviftons inteftines font plus
darrtjcreufes qu'une guerre où ceux du
mefoie parti font en bonne intelligence.
Ainfi Us ne refifterent point à la volonté
des alliez, mais ils crûrent qu'il eftoit d
ropos de céder , tandis qu'ils avoient
cfoin de leurs fecours, comme ils le té,
moignerent depuis. En eftét,après avoir
tepoufle les Perfes, ils commencèrent h
difputer de la prééminence >& fous pré-fente d'exeufer Pàufanias d'eftre un fo>.
perbe & an arrogant »• ils ôtç*efl*Je commandement aux Laeedernôctiens. Marff
cela n'arriva que depuis la guerre de
Xercès,
• .- vu,- j,
Enfin quand les Grecs qui eftoient *•
Artemifion eurent apperçu aux Aphetes
un nombre fi prodigieux de .Vaiôeaux r
que tous les ports & les rivages eftoieru; :
remplis de l'armée ennemie> 8c que le
Barbare avoir un autre fuecès que cejuy >£« Gr»«
qu'ils attendbient, ils commencèrent a ^"^
craindre, ôc mirent en délibération s'ils bttuum
fe reriresoient dans les extrémités;de la [££"*
Gréées tes Eubéens ayant eu avis de cet- ^«"ï '«
te délibération, prièrent EurybiadcS de«r'dTi»
dtaTerçr jiifqu-'ii ce qaik enflent fait reti-;6'"»'
Î
,
iSS
HERODOTE; •
rer leurs enfans. Mais voyant qu'ils-né
pouvoicnt rien gagner fur Eurybiades »
ils s'addrerrêrent à Themiftocles, Capitaine des Atheniens>& par le moyen d'un
prefent de trente ralens, ils obtinrent defuy crue les Grec» demeureroient devantA t e
, ij *" Eubée yufqa'à la bataille navale. Ildonmiiiod * f*a à Eurybiades cinq taleos de cet arjt^f iu S e n t c o m m e "* c'eût efté du fren, & le gaaieai. gna par cet artifice. Il n'y avoir plus:
qu'Adymante fils d'Ocyte Capitaine des:
Corinthiens qui refiftat ; H difoit qu'il:
ne dememeroit point ,.& qu'H partiroit
d'Arteminon, mars Thenuftocles le re-.
tint parafes ternaens, & par Tes paroles t
Non y non-, dit-il, vous- ne nous abandonnerez point y Se je jure de vous faire
de pins grands preiens , que ceux que le.
Roy des MedeSvous pourrait faire, pour
vous obliger d'abandonner vos Alliez..
Et a peine Iuy eut-il parje , qu'il envoya
trois ralens d'argent dans le Vaiflêa» d'A»
dymante. AinficesCapitainesfurenrga' gnez, ainfi l'on gratina les Eubcens ; Et.
Themiftocles profita du refte de eet argent, dont H ne parla point aux autres,
qui s'imaginoienr qu'il eftoit venu d'A-.
t'ienes, fk qu'on l'avoir envoyé pour ce
>n fujet. Les Grecs demeurèrent donc en •
Jv% ' Eubée, Sc donnèrent la bataille > qui
^
! ÏVRE H t n T ï T M F ,
%U
spnnn?r\;< p T t e n e c « „ i ». Les rks . ^ ' ^ J j
b«j>> eit<mt .ssm'et. tuse Aphetcî. Sut 'e ^j*-.»**
point ilsr >os3r<&: vt-pst >.<' qu'ils «s?ysie.r:t
ose 4hc , que 1rs Atec.? eve-seus. à Anestsiîsert un paît nouiLiede Y<uTt\nrï. si
leur ps.tr es, t- te ce les .uuiquet > A' ,1c sicher vicie*, futruendte. Us e leur fttrsKu
p s s l p t o t v s ce k'v^sKiil'li ostxîtiitTct-nr,
de suun J«« % ivt Chcvsf k s s u v itrt ttUiù i
et \ ee f> ilk-rr 1< rta£e,c\ s t S< Utn ,;ih 11
à k A r t ut vk i 11 u t v^r ICAIV Ses viio'ent
pti Uvite? e u s ' x tvLtpervUvpes tu1 St-.i
fsesiiuse de m e , .nsare 1% scieltitvur
Cs0..t.vlknvt>> t t c uxvit ><v jjikkii'Xiik» te
p rstemv.iv;^e,ttikv,,i.s.eorÀcvk Astc.*e
tu ;t J 1 vbtv, Vloi pde C <q t use éV. sir
k.c.eAe - pour s < St,e c*<c t iA de1* es t v
stu , t \ tir lesenJLes. tinitecw? s Unis s
r t , pot» fsisv t s< leste de L* euixtnter *
''s s suitvt.j-ioseus qe -m e c t deux cet <*
V . î l e 13t J ) \ Ai. s.s.<txitStv.UN!x v OUÏ vkr~
ïst e . .strtd.N que k :ed\ ek <srr.ee ie*
urs ot„t\ssr. de froit. Aon* acvs p $**>«•**»*
tsks ti tohsr.vsri i's r k e r r p • m k ' s V . si *w&*~
s ^<!x q < a v i s e r Us^At a . pbui cette r ^**
t uo i p le , iàx s KC k „„ s.v < <tn ij 3ïtki k t \ U i . u cv t^etvt,u x,rs|s:evt"tx
q ' t *\ .t, t <uk<- Ass\ î e r c t r d 1 ubte >
» v dkiit dons e \ i'p.c qa M ekvitnc
<ix, }S \ A \ » x e.* Ht S CUV s. ) OU s tk <K é t u i
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*«nf
HEKODQTIT,
ces Vaiflèaux furent partis, on fît le dénombrement de ceux qui demeurèrent
aux'Aphetes. Il y avoir dans cette armée
Scyliatun certain Scylias Sicyonien, qui eftoir
piongl» krarHIeurplongeorrde fon remps,& qui
«n awot dans-Ie naufrage que firent les Perfes prc~
** 'tet~ die du mont Ptlton leur avoit fauve une
grande partie de leurs trefors.&en avoir
beaucoup- profité. Il defkoicil y avoit
fcngrterrrps de pafler prfny les Grecs, tV
n'en ayant pu trouver l'occafîon jufquesra,enfin comme on eftoir occaipé à comp-1
ter ces Vaiflèaux", il exécuta fon deflêfn
6c fe rendit parmi les Grecs» mais on ne'
fçauroitdire de quelle façon il s'y rendit..
Si ce qu'on dit de luy eft véritable, il y a
certes raifon de s'en étotnser, car onditr
'eftant encré dans-la met aux Aphetes,
n'en fortit point qu'il ne fut arrivé à
Artemiiîon , & fit en nageant quatrevingtsftadesde mer.- Onrapportede ce
. per tonnage St d'un antre, beaucoup de
chofes dont quelques-unes n'ont nulle
apparence de veriréunais pour moy j'êftitne qu'ilalla à Artemifion fur un efquif.
Au refte quand il y fut arrivé, il donna
avis aux Grecs du naufrage qu'avoienr'
fair Jes Perfes , Se àes Vaifteaur qu'on
Délibéra-avoit envoyez à l'entour d'Eubée. Les'
^«effw Grecs tinrent Confeil fur cette nouvelle,
r
LI V f E $ E P T î E*M E. i*f '&parmi les différentes opinions qui fu-VrA***
rem prcpoféer, celk-cy l'emporra^qu'on ^
demeuraoit totale jour en cet endroit,
& qu'on en parciroit furfeminuit, pot» >
aller a» devant de cetteflottequ'on envoyoft pour les enfermer: Mais quand ils la Gtta
virent que perfonne ne Ce préfentort, en- ^ ' X *
fin fur le point du jour ils allèrent contre *»&* •
les Barbares, afin de tenter la fortune , & :
d'apprendre fi fes Perf« eftoient bons
homrnesde gaerre,&s'ilsfitavoient bien
la marine. Les fddatsdc les Capitaines
de cette armée de Xercès, les voyant ve•
nir centre eux avecfipeu de Vaifleaux ,
attribuèrent cette action à une extrême
folie, &femirent en mer avec uneferif* efpéraxice&
'
Maures. Et tettes cette efpemnce eftok
bien fondée , eàr ils Vôyoîent que les
Grecs avoient fortpeu de VaifTeaux, Se
que qnanr à eux ils en avoient f» plus
grand nombre , de «lus- viftes -, Se de
plus arfez à manier.' Xirtfi ils les avoient tarttft*
a mépris, 8te» effet il»ks ehrérmerent gfgjjljV
facilement. Mais quelques-Hns des lo- ! ""*
niens qui coniervoient de la bonne vo- - • ,
lonté pour les Grecs ne combattfrentcon- •
tre eux qu'à regret, cV eftoient fâchez de '
les voir enfermez de tè\k-forte qu'il n'y"
avoir point- d'apparence qtfilea nû*. #
1 :
«••
i*x
HERODOTE;^
échapper un feu! tant leurs affaire» parroilloient defefpcrées. Cependant les
autres Ioniens > qui fail*oient leurs délices de la calamité dont il feasbloit que
les Grecs fullènt menacez -, rravailloicnt
• chacun de Ton côté àqm^rendroît le
premier un Vaifleau Athénien pourenv
receveur ck Roy desrccompenfes:, car o »
ne parloir dans l'armée que des Athéniens , & ils y eftoient en grande eftime*
Quand on eurdpnnéaux. Grecs le lignai *
ils tournèrent premièrement le» proucV
•
de leurs Vaiûeaux du côté des ennemisV»
BiuiHe Se voguèrent contre eu»; Se au-fecondr
lignai ifs mirent la mainà l'ouvrage encore qu'ils le fuifentrenennete? dvftonet
*Jj£the- en unlieuàffesétroitAUprJw
prennent trente V>aiileaHX cksBarbtfes, de Philaotri
îhibotd . f j s d e Gherfis.& frcrcdeGorgis Roy <k»f.
v«f- Salaminiens r.qu* eftok en grande confi-;
fa 7,
"
deration dans cette armée, Lycoraedes*
Athénien fUs d'Efcrée ifut le premier des?
Grecs-qui prit un. Vaifleande*. ennemis,/
Se qui reçut la rueBuieredokanfjte.de l'heureux fuecès de cette entreprile. Ees uns*
& les autres furent tour à-tour victorieux-dans ce combar,& enfin la nuir fépara les
cambatrans. Les Grecs retournèrent aV.
Artemifion , ce les Barbares aux Aph--;.
te** ayant, eu. uct, autre fuecès qu'ils ne .
*
,
l'avaient
bwofcï* èfftté. Si nV ri* demteslei
&re\u«UrS eSfesenrasTe Xersres «ju'AHtidote Lem&icn * qui changea de para
«huant ce combat » & fosu î&ompe» féale ttxre u&àss les dtaeeieus lu? cfoïu
prSMune piees de terre <krfs£aN6kk^ 1 e «tantôt fm donne ertefrrm BU ml»
iîéadeiTâè', fa dmaat tomemsersuk
tpd fèpra les étsx arrrërs* jl romb*
jme pmdrrdcraè p W j du tôt* de j>~
«on H îc iù destf>pp<Tresd^euvî«rjèles.
Les csu§Vdes mom & iesdefHs des Va 'f,
*«aax remuas v rlv«r? poufiwt par k s
ssems aux ApsW$ , de v\u-ftdent heïutvr
durdle forée rentre- les Valus .«s des en*
" e m j $ 5"**^ emperhojVnr tpfbu «e fo
«ftofcïrt *« ëet ««K»ir ara«r rkk toute* £,s,*
ces dxdès, <^5saîes^ewîtà ts'smdre, de ^ t « A - .
emre&r kta-fej se aiîutce quahàiïssdeera;
tpFdt-Y.ïâtJx^c^ler k«x bas aux autres,
C-tr à îHj»w*\saY>î\*nwlstrHà&aij rua«»gç &* de focauptada mont Pdùm f
<|»*on les avssrtruderueereoîv.lîaruiS» &,
qu'après ce combat, h r - W , les toiincri
w & îtJVTwK'ftf fsîfdw* encore I*
gmure. dued & psdètrfu la nuit dstu
«w]wp««cîî«r sppreherisoa t pi*i<ttvk
cjrd avokoteâé envoyas peur ktïe le
L.
.;spSE?«t^^**s?t,
ï*4
HERODOTE,
tuer de VEixbee fmeru lettc-a «a pki««:
mer» eVpmreeïm Mu^ucrdknvewr. Car
dmum eue h pkqe ex, k. tempêie ks.
lurpm daes 1res, ehmiis proche des depeurs d«- i'Edbce^ |e qkiisedokre: em~
pusse?, par les veuu D«s Peuvent ou ih
aikeem > Es aliner-r domtex parmi les
écèVsk le ksrocèac! eC e-k m iaxikit ianx
rku-ee par ;a petendûns <k Dieu » qui
voukde égaies, k muuore des Ymlseaust.
«les Grecs à ceux qui reArmient sus Pesfes » & «Va pas uliTVî davamsge à de 11
pukHas eaanrés. € u u qui Ikreexe-tn.
voyvx |xùùv«e deme de U forre eWrss ie$
détours de ITtuxes O quastdk jour fut
réseau les autres gel e&eueru aux Rpl«r*
tes ne iempest-uï «{u'i cosfeever leurs
VsùrTçaaîf, le aprO avoir ùmaWbit leurs
aCdses » ik eeeurur que c\ureirk\uteoep
faire pour eus que ek nerku faire du
rcer,v CeuumLur. les G&csrecâxem ««
Iscutus de Juquanre Y*ddêar«u& tepik
ruu ue nouveau cmnsge par kxtx am*
vsv, & paria «ouvele qukm îeurup»
porta que ces Jludures qui Esiluket k
ïovr de i'Eubèe vsoxest Pair aauiispUs
uax uum rr«vecre< Auul ks Grxcs eërartr
partie a u r^eUue teu<eq<v te mur pse~
eeda^sauaquescuï ksYaJifeauvdisC. O
udetu» > Lr eut es les «veau c<uxd>acrus <k
LIVRE H U I T ! r » E .
km avoti fe« ro^ï le d<8nmj«e
<H
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u«f H«w pur, | « G hcfi A s Ifo b n fo!
*gw» <p «ne h pet itr «née fc* fift u r f
EUT v* r d e ^*"**« «* «•
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«w«r* en foke les Grecs,
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« te hrcm «atxhef «r,formede erfoG * *K -;
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*** ^ * * » t e ^ W C W ï S C K * ^
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*?<*_
lîBRODOTE»
^srtîï slir-e a k<tresegaks , rar tYtmtns
J «mke navale cte Xesoas eiksb gr^ode »
elle sataYamnsodott elle - mefme par 1*
«ortuJtejn desYasticau*. qui foheurtotervr
les tussks ants.cs , éV ctmHrbkeiksel^k
toit v & stepettsmit fc tefnuokeJ céder »
p t o e qu'il lus Ktnhknthssntsusxdktdre
«tufe en rbîre spar un ûpztk nombre àù
¥<sdlc<ssx,Ccp<'s>*toc)ee<becsperdire8r
beaucottpdlsonmsrs & deYritrettinutsais
les ë^îbares en perdis rtst H» pins p,iu,â
nombre r Ht enfen après «ta combat qui
k s ksrig-temps opiniâtre de part èVeitoi»
«te , les tares ce 1rs autres ie tenrefenr.
Cens ess rltentles mieux tbmet erre journée hrrersr les egjptsens»qcH lebgnde»
tent par beenroap delvles aérions, £<
ptltjcipsknsetït pas iuptiiedeeîtsq Vaik
{e*yx Grecs » qssYs essmumert ;>r «vre
ceux qui Hiettent dedans ; £t d$j ensè des
{ttsxt les Aïisesakyss remportèrent nat
dédits les antres» & «arêtes Athéniens
CbYbtt disd'Akïbiadcs,q«tavoiramté
nn Valileau à Tes dépens , & qui y eembatsk asn c deu* cens hommes, rnfi» les
siens ammes te teritètent de leur propre
tnouvetnetst ; ck blets spte tes Grecs après
ce combat, etstlcrt est h\w podeitton
leurs mers» & lents YaHïèxtits bri fer potstxkok saamtnc ik a*oienr elle tmbsoetïets.
t i V R B H U I T Î E ' M E . %P
& rkindpaieaKrnti.es Arméniens, do-su la
nlupartùes ValiTeavrx eikdent re-tapirs»
ils adreat en déliberarlos s'ils fè retiretoierrc. 4aas k fond 4e h Curer. Maie
Tlumdiloeks s imagina, qu'on poiu-roit,
fudkmeur. défère ex; qui feitotrdes Barfosses, k iort penvoit es séparer les Ioniens & ks Carient» De forte crue eoa>
*ae les krbéem roenofm leur k ffokl 4u
sôtè* 4e la oser, Il ft alfùmfoler les Cfeefs,
& leur éh qu'il içsvoit au moven
pat lequel il efperok rires de fmi «le
Ufer-cès les plus forts de fer. Alliêx. Mab
akits il ne. leur eus découvrit pas davantage, 4? qaartd roceadon fe préfet! ta 4 leur
4 b ou*pour exécuter tè-n <k-4r4a H/ai oie
qu'ih tusileat autant 4e bdfoùl des Eufoéeus <pe cfoacnn«a4efisetofo% A' esta-
4e tlonner ordre à dhacuu de leurs gens
d'allumer est hux, & que pour hn il
aurait: folie es prendre- le temps qu'il
fsgerob le plus propre pour k'dék
pars, afin as les rrmeerr en Créée Dus
pdrik Les Capitaines <pf il avoir fakaffernîîJer approuvèrent ion difeeùrs , ils
firent aJluraer des kur. & coururent en
îaefaîe-ïemps su kfbil, l e s Eufoéen»
st *voieat point fait star iofques4* «V
R lit'
r
*#»
HEmODOTE,
l'Oracle de Bacis, parce qu'ils s'inwgnnoient qu'il ne leur difoit que des fables}
& contins quand on eftr menacé de la
guette ils n'avoientrienmrrfporté autre
part, il n'avoient point fait cher, eux de
Dvinons , eftimanc que les chofes ri'nCoieat d'une autre façon. Cet Oracle de
Bach eftoitconçûen ces termes.
E
, LnrfnuTtnt Prince Bnrbnrt nnrn wtefhtè
l muant»
De cmfhvtr In ntirjtms un jtug dé.jknce ;
DeirivngeidEmbée élttgutn. UstrtupenuX
J&fniffentfm hervngi,Çrami btivtntfit
enux.
- Ceanrne ils n'eurent pofnt d'égard \
ces vert ni par le fendaient des maux
sucres», ni par la crainte de ceux qui devolent tomber sur eux » il eftoit comme
nécessaire que quelque grande calamité
les accablât.
€>petulant il arriva de Trachine uri
cfpion ^carcomtneil yenavoituniÀrtemifidM appelle r>olryas d'Antycire, qui
«voit ordre avec un Vaiuean qu'on tenoit
prêt > d'aller dire à ceux qui eftoient aux
Thermopyles^i l'armée dé mer auroit eu
sruekjste infortune j il y avoit auflî auprès
uk Leonidas un- AdsetUen nomme Abro*
UVR8 Qim^ïPME.
tn
aîqucàe Lp&lve> vpxi revoit ihîtîseed^lles: iUppsia^à tt-uxqssi eiloîooeè Atsemidso>5> s il icrmt arrive tpelque choie I
lassée déterre. Cet Mutosiqee efhiit
ëeticastlvè, feïiljrrçoviïsrl^v^etm-e «le
Xeetsibse. & de for* sisioso'e j & À pels-.o ko,
Cstees d'ÂriemJaous eujvm-îk reçu estrç
snoiiveiie > que chaoon partie eu melne
èuttesiiietlojt. les Cveindsieus les p e Sesm y & les Athemem les -hvmuis.
Theotliloele* «tvaut choit» les Vasîîêstsx
les plus légers des Âïheîuorss , ails de»
v.mt uuveodïosts ou Ikstspssïtbkde i eau
douce » oc y grava fur dos ph-ru s ces pa,»
soles , dons los ksr.ieo'î f roio !»< kèlute
eilsus versos lo iemXurebn à Aseeitdûer,.
looiosss voos ste fakes pus uuc&Ûmti de «
|s5&ke » de eo55ii?ame course vos pores > «
eX de rsray^nîer V5^ixo5efs5uNsÙTt30555Xob «
Grèce ors femmde, Ikiibrallcz doue"
m^toixaest uoitrr passl 5 ou il cela vous w
eô îjisptslliuje » demeures, pour Jeu^UiVs «
35eutres} c\c peless les C ae«Vns de vous itsii- f*
55505% Que il VOUS 55e pUtïVer&îrCm 1*055 <*
yfsi YfiUd SCme vom loves arrache* atîv Fus les- f5it ssîse il pslilîûare ueedïkés epse *
vous oe puMses? qssltter leur pom » ,355 *
pxbos «c vous fesWx pas de toisres vos *
force* y év de roue vofire co-jsrugc» qa3Rc» «
vous lèses; 0^505.55. ses ee^ktrtse coxtttc **
JX s\|l|
wàamm^tm
* ixnià, Rema^e^ia»» r>< ^tnftk# «fsev>Y^ït vïki 4Vv0i4sx »k ntxis » V q t k
* % xiic U k i t »?k k i g a c r » qatt AA-HS
t» A»*U » w» »ra k l F i b* 01 Jb u a y qs»;
ï Vf udaVcx rb vt b. I q\ua s;v> v „ axx*
a» i» qu- il » v *• »<! »*?. i sa: v*ti k * ; pvj'tj'- i
Lt va> r > *ûiive A A R O I » * V i >x ; u k~
U I X A : ùa iO-'in. VïX i b b a i k MU > au.
h ai v a u r a 0 \ tVv s, i ,vo t t a i uuf~
is><0 , f, <ui>» ' VN U»* X ^ S kaWcv», <k
i t à»tvvsf v k i b s a b
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\ : ' v t \ b&v»
S
\ 4&-ro\ i « M V x v t„» &•. ara. pi*êxî »
«A H t »» •• v vS H k j v tari 4V »». t »n ^
«,ux * ta!!» q<tV, f v ' u c w a f h t f ,
btlat p Jv0 qa'' » Il 4Va>»rt»k te A ï~
fv<ra , ; v i \ h tntnt a *, cal» i i- qs*ix f > v\ ( W K v r v v X b \ p f » V a i l i r t
If a v v »x» k ivo : Vxu; <k \ » h i ! v i*iv>
tV Avvv*iïê 0»*x:«*t» ; v V ki* to&
<»110 k SoVI ar 0vt"Aaï0 ! a <î<^txa->
ivAiMv U 0 X* t 1 ^îCCÎJJJwn f>Àtlk<V~
ïïieu.3 f»> \iA rxkv s M m*<vjw sk H
Yeii IbaVr. V * P» k> n Lttïti£p.s
h k V >a s*>x? q j i b k K a isrur; ai itr;ai
4e tcux. V ù'e v \ àC 11 sAsiq «. k p<btk
4c ùsn x x iras*: V abus 4 u ctraikS
«bai » v vO^rt-tx «.' Ex vx»sv •» V u*i »es t a *
sat m uinfrri k» fx n I >r<r. X a i c k v nyovà
s a I V un > * t, au c A <r<>%r, fr- A» *V 4a
*rb»»lx>\ ls Ctiaaaakatc 4s tuîxdaft'b
UVfcE H0ïTrE«MF.
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leMUts qus avok ni elle UK z AijxThs j mo~
p k s e o u o a k e de pue de vmpt uni-* A
K'swtotwiasmrj rkouk p,smWoûès
^uiîfe<ot*vp d c u n e J e khi le*, & J ^ *
«e tombes « >ubn*, ehle, qui cuix nu, <-*«fe*
?e« p o n » , v \ kV C H l,UUM«; ( w i V i
«kcouxm. kku^si k< îI, nut tw i HU»
j«tv » il tir aUttnhkr tostt i\,»»i« } e\&*> paru u i «es rames ; St-;g»u»s qui „
elk-s i ^ Akes s k &, y X u * k doûW
p*to>m-i«n io^kwyjoe k vondw rruv '
4re, «je «:uit:er & e o m r ^ n k f W J i r r 2
J «m *u»xs h«to.vï-yka», ivmem il a ton* «
battu cortïe »k$ terne-,ho. s, oui S h*- o,
aokot triom r h« Je ion ,nm, e. Un ï t "
-,
P l u t ô t lait ee«y erv prcîq«c tons le»
V «{Beaux imu-u: « k v k k , tjnt il v ettt
«fc nionde qui euicmîc d J k t J b r k
a^puk-bawï i\>. VtrtrablcïP.ni tsuaul
««xateaî aux! «crmoovU^&Ximi«inîy
wm aa*-u»u*W.cH» i i W n ï ï
iVlfeer*
*> i»ri«V«'onleRs,y voy»M» ifweqae!»
oajoa #A, m ï,ax,eUuïioïikï-»N o,a onaiw!»
ic fcuy*^kw,x^w. fcîakYF.ès aval*
c«»\tjn«,rç n dru, & vs,reuvt u rem <l &
dom« <kl iuîSocdeXwt-* 5 cVenifRe
c titoK tme^Kue eidîc»!*. que ÙVpnxfer
bine voir knltment nulle morte s ], M f
toi
HEROBOYê;
T
VU" aSV^t 4««3-*i«lîlèî»eiJ«J,ï^îtAS'eXΫS
ues il» les aunes. AitUl toute t t t t e IOIU»
«.** n e s.rop\>see à coi nèeter les si-eee* >
& le 'endos.non les iin* leteunsftentu
I U.nùae Pans 1 suis Ybul&uuSy ? . ! o aunes
îon àeiiï u ' tnemùsay-ceXe{e.ts, Quel»
que* An.klkrsdeiaïïenes le turnent t ent r e norai eux , fom sàibu à gtiuv-tf
Un vie -, 3*. qusr.d on Us eut p» tee-te x
an R;>v , Us ï'i tl> * Us Irtentogitens lut
Ixotuonp de « hofes>eY à y en eue un pat »
t k t d \ i entre î qui leur demanda ce que
f,uù\\nt k s Grecs. Ils tarent répondu
q P; s < eiebtxntrt les Je tx Ol) tv.rtqnes »
« H r t » ? ^ gneX «Albert en eopes iteg^nit-t ks
ht jv* I r a s Clymn-qnes . &. les cous les eie «.lie»
«ws.{>'...v.».. Ce P i i ù n Kut demanda li-ddlas»
*a* s..i. qUiLî j.M,5; eilott ptoîH»îeau* yî&tetieusr»
$«««, & Us Attachées répvmestïert que h je*
eomr-cniè. dt $ e.iînqneii't etle-u uns cou»
sonne d ' O l k u t . àSiucuns Tvpanes u k
ePAik.n.iui s , .rît une chute su. ne? *«fe. &
qo? pailé ueantuoins dans 1 Vf prit elo Rus»
po«{ une VKUI tè.< \.S qttami n eut enren»
an qr< \i eéeempenle e-es vaincaie«rs.n;st|euN(>hmpje-ïv*î 'émitp»s*kPurondeIVrçsrnr, maïs- Vidèrent siveontounewd<Ollvfîe*;ODîes\U'r-iSAUft*.nnc,es,e<«ï.«
«tre quelles gen> rou:; cet? vous re-élui« àu% r|e ùist h srueees » 11 s sse < osirUareeus
UVRE HUITIEME,
as*
pssposu ks ctefor* & pour ks tkheïtVs-, -*
mats il ukaseat peur k vertu. Voila ce «*
que dis: Tygs.srsrs.
As ntefose-remps qtse k Grèce reçut" t«T&*saux Thesmopyks une «* gronde ployé . ^ S # s
les Thelroîteo-* envoverenr un Hetotu m os.
aux. Elsoceee^ac qui rhovoksit toujours
«•ils ennemis , eÈ pnsKÎpa.Vmetn depuis Jeu-r du oies e dés usité. O;- qneï»
«poses otusèes tiers«ï entre eapesls'tion de
Xeteè* s les TkdldsVîss & k u n AHser. s
avec toutes leurs forces jomtes . skdonsfettstsr, <ion« ies tester des ïmsxèeas . en
avaient vite snot-noln » E-' rnk en faire.
Ers effet les imocèerts ay.-î*t efte rrpoefle?. |uCquku srsrsnt îkmsilè, art Devin
4 sEJée * appelle Teilks qui eEcsir oveo
eux s leur conseilla de foire couvrir de
p otre le vskg* k. les termes de rut cens
des plrss bsaves dknrrktssr » de les envoyer de nuit dons formée ckrTkeiïà»
tiensx & de tuer tous ceux qtsi ne fêtaient
pas M.tuelds uttsnne eus, Ce eoafeif rue
en noloseutmps eveesité. Lourde avan- 5.v4v^&
fiée des TlvCslsesssqsisiesoppetçsIrde- a«4d
veustie* ormes, en fut vaoavotjtée » &*'
les prit porsr des fantômes : Er salaire
route tornvk sus e«nrût un H grand ef~
sfss>y> que ksl%oeéem en tuèrent trots
mille *. darse Ils euvoy ereur 0 Àbe poser
»o4
ttERODOTI,
'
offrande la moitié des boucliers, & Fâtfi
tre moitié à Delphes, ilsfirentfaire aufS
de la dixième partie de l'argent qu'ils*
prirent dans cette défaite de grandes
Statues, qu'on void à Delphes vis-à-vis
du Temple à l'entour duTrépier, & en
mirent a Abc de ferarnables. Ainfi les*
Phocéensrraiterent rirnanteriedesTheffaliens qui les affiegeoient, Er par un,
autre mojen qu'ils trouvèrent, ils défirent entièrement leur Cavalerie, quf
fàifoit des courfes dans leurs terres. Car
ils firent fur le partage auprès de la Ville
d'Hiampolis un large forte, où ils cachèrent de grands vafesvuides, & jettecent par de Sus de la terre qu'ils égalèrent
à la plaine, & y attendirent les Thertàliens i de lotte que quand ils vinrent
pour fourrager te païs , ils fé trouvèrent,
engagez dans ces vairteàux où leurs chevaux fe rompirent les ïambes. Ces deux
stratagèmes furent caufe de la haine irréconciliable que les Thertaliens portoient
aux Phocéens, & qu'Hs leur envoyèrent
ter „un Héraut , avec ordre de leur dire r
hita «Phocéens , reconnoirtez maintenant
fc»t M mieux que vous n'avetrjamais fait que
îoPh"» you$ c t t c s BO* inférieurs. Nous l'avons
toujours auparavant emporté par dertiir
<k dememer &méœz aa p^otî <kï Grecs ; *
Et o»as avons «Jjswa*»'^ tans de cm- **
dicaopksdeXefeès, qui! eE ermotre *
»aîfiiB«<kr voas dépodîUer do smike «
i « s * & <** « « » «**"* *° kmnmde, «
Mais e«wre qoe «ousayom Je tmnvou *
<ie voue rainer> « s i * .*»«* nous «# *»*• *
Ions pas noustea»«»ir<k*««i»»ï t ^ * *
wnut nous m feîu* » «e m*» «e **«*•*«
Inns point en tirer <Tawrc ttrpaMtuss » «
Onoft «oevous nom donniez cinquante «
galons. Nous v « s pommons «n «v **
oompenld de détourner de wEm p » «
rems les KJSMKHWS *$«« *<*» menacent* «
â i r i l les T k C d k n * &*** prier anx
yhocéww t natee qu'ils edok-tn teub en
cem- «rtîtrêè* <jaifie««flemps le p t
des Nedes» fans en avoir* comme je
en**, ri'attïïc ration que la k l n e qu'il*
punkent aux TkCEiëns, c*poar mof
je ndim.mloe qa*tkewEer«ti«ivî le paria' des nledes » iï
tesTkemkixœ&m*
emkaifé reky des Grecs. 1. es Phocçeo*
I tnt krmnEtaue TlVrlaiiens qa*:s««
do
, „ ynndroiensfcparti des Modes j man?
d« leur ponte moummrn Es .ne trahisAten* jamais kCrecm Ces proie* ir«uxsnt & relfe IdtteksTlKilaHensoosr*
txc les PkocekRs- s, q k i k menèrent W
jkdkm<s. sussss '«us » & que île k commede TuKhtîîïf » sis paiiêmïc dans k skork
de-,qkkit «.Ses;éttoite en ce les , o r
«lie uk pss plus de quitte mille pss cm
esjyJros de krgenc enree k Melkde & k
pfoescle, qui eitok ammrWs appelles
Ph vo-pide. 0 r cette en-mm-e e& h pekek
pke des Dos sens ek Pelupcmneie* & les*
î?<n huées y e«tn?rcjsr Puss p fore «rurtut
»k>uun.vgo » pssce qu'elle renom le p&rft
des K(evtes«t{iense<|{îçk*TiS<îiMSjens <ms
krmdeos ps> De k Dot ick les forivs*
ses s «tremru: ckus, k Fhoeîek •< tnks sk
t«*e«o- nVùereut pu s astiquer ks Pfocsem^kne
*ss»i ^ quelques-uns s'ededeot retires ihr k s
&fo Sommm du Iknudk < dç?st k cîtneda
^ cure de h Ville de Néon - est appelles
Té-hume > &.' peut corseu» hemeonp de
mof»ik\ AuPs il v en erse pisckues qui
s y tentèrent > mess k plupart le rent»
cher les Croies penpks du purs des Lo~
ères., dum k Yllk-qrd Ci bcués- an mk
Heu. de bpkineclr Crue, Néanmoins
les Barbare* Hreut des coudes pur toute k
Phoelde» fofoun l'istemissu tlesTkellk*
liens qui k» cofouifoient, ce mireut s
foi & à knq usut ce qui fe mneuntra en
kvo chemin. Ils emremrre mefnv dans
les Vibks, ils btûkmn-r k s Temples » hk
L I V R E H U I T I E M E , *»$
«onrutent- le long, Est Suave CcpiSp *
ils dseot p s noua kù-.fp A ik ludtksent
les Villes <k Drytoon » de Ckuadie y
<|T,pocJis?, do Tethronion» d'AtupBleue *
de eieou, ok Pedle» 4e Tirée» dilatée ^
4vHsta».tpoUs » 4e toits k s peupks. ¥»iE»*
4s \k\ rivière, i k akpargnereut p $ U
Vdk4l4be, où si v p uu Teruuk dldpok
Wu > tikbe par les nefors y & pat les oik
fraudes, qui y «ntelté faites» ék où eu ce
tet»es44 nkeeudoit 4sxs Oracles » cora*
me II s'y eu rendeoosre:anjoord1iuy v ek
eu du 4s ndrent le feu dans ee Tetnpk
eptunds ik lV«renr pillé de tous eôtex»
Ik prirenssjujrl quelques Pùucektps. qui k
pniefui virent dans k s UHtntepuet 5 de
tjuolepies femmes moururent par k grand
nombre dduamtnes qui les fotevreot»
Après- avoir ptcooru tune k? rivage » ik *« p
arkvetenr à Ikeopée » où ik k divlliv „,*-;v"
» et :-s en deux eorue> LA meilleure ék la «MX^
plus torse perte marcoa vers Amenés ça»?»»
avec XereèsjçV ptesaurikaelvrainp^rîfcs
Béotiens « elle entra dans lu nais des Or~
ehoutenkns» Tous lus Béotiens ayo-teur
umbrallu le paris vies Medes»& leurs Villes furent- eotderyées fst dzs E*>n:e4o~
okns qu-'dleuandrey avolrtnk » voulant
otivmcwrs: montrer à Vereès que ks
qeu-ttensteuoteuç Ion p r u .
./-iriiir^iii'^-^^^ ^
Voila le chemin que fjst tme ps&ikdes fnksrciî. Qxunt à (\mte pesta» in
s \umee» aptes ,a«uir côteydH decn avec
et us. qtJt h condtalôien* » le reemt Pai*.
ij.dk . die ait* as Tvmrk de Hsipht*,
gâta eu patîmctowro»; les tvttes uVclle
tt tKoatxade h dependa«<\»*k*l^Ml<kn%
& mù k iVo daus les Vdks des Petto.
féVas, des Dédions & des hodem, Os
ces îkitkim skftat'ent fepu». j? des >-.um x
sr-«v*s Ôc eo ojens prisée chosotn ukn de ailier le
£« « Yufttpk» de Delphes „ dVo p reîèi*t« les
*.. r«.»*rrcM\ à Xeecês, qui fevsv-edr amllhVn
fklll » c ^ m m 8 I e ^ v ^ ^ ^ <^« * nxn ce
*> ou «u'tlv ssspst denKwoi aMe& de pirckox
^îv
dam t e Temple, que ce <.m'iï as edt la ;Pe
dît» idn Paiass, i. ir une fo Suite de
pe* Juanes le? aveisem fakrassport déroutes- ks chutes epti v cikd-eor »'& anadaaJe-wot d^s vtdkmdes qnc Csefk*. dis
cm <Sf ^ ^v-xtcs. v *v«î- &kt s I a nouvelle
$»*%».« de leur a s Dec épouvanta <eas delVD
ÏZ.Z **fs c & J>5Î " m u > <Ti"^hcïifca ils cotv
fuïrcît«t le Oteapour fç^voit s'ils ea«
oh noient dan* t m e k* trehn-s Pacte?» ou
t *„« sais les rraoHx)ttcfv<teot «tlktm»? e l)ten
ad, • " ^ defeodhâ » tuacheî-d &s tsekns » èV
u«- - leur dts qtshd seod tÛl-s de ptidlàstee
if«V* riuureoofenvs les <heu?*q«i eiWetît 1
iav.Qiu»d tk curern teçù *.vïte repente .
ils
"*1
t I Y R £ m H T ï b W . » sws*
xhionnncni^K'ïii à fonger à leur propre»
su-»«fe»scui<an>»-»u ialurde lu «& fenssças &
de leun enf«&«sj & pour trader de Iss»
iatrvcr ils les îlsaai parla eu Àchrue»
Pkduurs' allèrent tlsercheï un «style fus
les plus hanses cîraes du Pansasse » eaf
ésn$ lu. caverne de Coryek s &r queiejuss-ims skUeuua cocher daUsAnsphiilë
qui eft une Ville de s Lucres» Enfin rous
les habiu-ms de Delphes akmdounerenr e-'î^'
fe Ville > tutceptrHohame hommes» &: le rUb$.
J>evin.C©««ïieles B*ab»»rcs approche ira r ^ ^
& qu'ils regardaient dé ja le Tejr»f h? pour
le piller» le Dessus qui fe uonruan. Acétates prie q»ude que les anses Ces ex s
cju ït rdeiloit permis ipaa un homme de
toucher > ehsiui avouera aecoùîumé J Y»
tte dans le Tensple ». esi efse-sent dehots
devant la porte s £r alla eu mefrue-u i«ps
avertît de cette merveille, «eux qui ésoiens
scitex lises la Ville» Mais ipîaj«« les barbares furent poclns de la Chapelle dais t ioerw » qui eft au des «ut du Temple »
Il arriva des«hoirsplu» horribles & plus
prodigieufes- Eu certes encore que eu
îbh «ne choix- bien étrange que les «urnea?
de bhifs furent d'eiîesr-nselrues sorties
hors au Tempk » toutefois ce qui fuivtr
se prodige eè digue fur tous les outres?
pradisjes d'admiratioa&d eroeuieuYcns»
Ttme III.
%
m
HERODOTE,
CAS eotntoe les Barbares voulaient entres dxtns is. Chapelle de Minerve, il
s'éleva «netempête dfrovabie , des f«p~
dres tombèrent fur eux> les deux croupes
du Ibîivuilé s'citant détachées de la moutague avecurt brait épouvaurable, en >tc~
csbieret
iesetnda. pias grands? patrie i de melme
on «suit
adii fors h de la Chapelle de Minerve
ceu« & des voix éc des ex? s de î»ve. Toutes ces.
, fojjt'^ choies tudemble donnèrent remtd'épotre
jrande3Sx vsnre aux Barbares «ail* furent cou^
r«fî£S »«»?* de prendre la faire x Et ceux de
Delphes avant fqùqrfiistuvoierit, fore
dreot Aas lieux, où iîs s'eitoieot reiugiex,
fHnirfssvdrem ces Barbares > èc an firent
un jTTïmd carnage* Ceux qui le purent
Murer sVnfnVteor chex les Béotiens, eu
dirent cru outre tons les prodiges dont
fxxv parte > ilsas-oient vu deux hommes
armée ctr beaucoup plus grands-que For«lin&rce, qnî les ptmrfoivoie>rr, $c qcd les
realioient en pièces. Les habmaos de Delphes dirent que ces deux hommes choient
deux Héros du nais appelles: Plu?laque *
Bt Anton oé , à qui Bon xoid des Chapelles contactées; celle de Phv laque le
long du chemin qui eit an détins tic eehe
de Minerve, Bs celle d'Autonoé proche
delà fontaine de C Plaise ions h ctoupe
d'il?auspet\ Les pierres qui tombèrent
\
du Parrskk ûm Aememém i<mc$ cm kv
ïm 44c?kâ:m*ferremps soprèsfe•k C.kcy
pelle 4e M feeree^ mr a f « miroir cm
d k s accaBemœ se* Barbares, epl & t <ti~
ï e m s ï 4 « T ^ s ^ k p ? l k ^ f e t m ^ ^ r ACJm
«voos dite*
Ofemkrse jVmee ftâvakcks Cèeer j ^ * *
«ifem patrie 47uteîfe4os » sanilu as» ,„s.<, <$
pssb 4e Sakmirar i h prière èîaa Àrhev^sk&s, qa« cktrmmleKïm mrejp\t-ee p a r
«voir phs$ 4e moçm de hka ihnît <h
p i s 4Vkti*sp<» leurs c e f e s &rk»r« fcm*
eues* & pour ïefou4re c-mrsetes ce spVik
dvvokkr faire clam uue & pveck eeeHlk
ripe
«roaver rems les ikfe|m»sm4ken Ases
î'Btsbèe ei3 ères 4e s ©ppolêr aire BatIsares , le cearrmsfes jb m- reoeorpesem de» 4e rous es- eaf ib «coiem efpesé. Are commise , In eureur mmvetk
«palis imaàlfekas â krem-n^hme el «ne maraitae , Ce eumewam 4e feeeera
erp, le4e eo«ferverkur p ' n fens fe fem~
«.1er ê& rerk r le fer cela les Àîfemkrn
prkremkm^ Àjlka; 4e skrreiee auprès *k
&Amme>e „ le eu ofedrerem ee «ft-Alls ek*
msadokor. î k rmnnmerseîr <lmr. osa
liw paie cm ib gre«rrmbis>y>cpKrt«$m feapek d terer I* ferme 4ee mAksàe
1%
*u
' HERDDOTÊ;
'
k: toast h refte as ù me. \>» parlesmoyeu* le-. r-h»> oaav«V!N<\vv.]«ïi-ïvi{e»
rv>5tvÀ;nriiAp!«p^s^0va^^sî-s0!O»rî,h5.•mi lie-, a Yreleue,Wï.a$ A £$p"ue & K •<a«tî^-s a Sukïïduev. Kt .. a .s. e s £.\«> .dits, d. r v
*ute n t ^ i l k e pour f o *vîej>t\s. mutet* >
avec ro«te k d d ^ - t n e qe-e'-'on fo peut
ûsaejis.eî,ps!i e qu'on voslo-r ok'ii a Uîï
Û . a d e y eV t ] s ù ^ v oskut envoie pes iiud.tr
fsf«- parsoeaatjeriHkiiJ .-^AeVOer sd ikvs
I , * f V <îy ^ v s ^ks-s k Temple mïîr«r dfr ' r>or U
*" T; S*8* F a * ^ " ; kenexHlr ai. I îYàa,y\ i em*t* >»*~ ^ s il ce qxî î U ^ i a r r e î K ^ c w i i u N c j ' s
mettent tous
IçbmnhàxRtlcYsmplseo'Ai
h ïHHptisjsre à? et- Cerpen:< «aïe vi*rvje
eompolée de rmei. Or mfqu'à ce r^mr$>
k oan'enavoit fcmas-s s s-cn jetrvft'kkkns
k iknaple , 3t aie 4 s! arnvv; qu'on uV
avoît pomt rooehc du tout..ko k tteqoe
ftr ectîdeïJt «.>*.rt uK* dienipae p n la
Psètu-tîê •> les Aisesecs-s oinoijet-t la
I ortcieïïs? avec pîsa de ptoropmude A. de
eb'U^erice, «omtïie ethtre ahand^jaitee i a
I k e a pas qui d i e avo-it te«KUH^kte^«dee > $C avatar Ok cr«h se.prêt tyyt ce
qudk <wokar de pktseherec e-e pteestus
Av f:
p lis alletetn. somme leur -UIïKV nsv.de.
a- t d-v kte^nd îk caret ?apc*ikq-s y Ke * Itoùpesta-Y AtVsm.Ion - k ' q o Y k e O d n s t .usé»
v '«se
d e à. Sàsaïïïiae , tous les s a t u s Qec$ oxe*
•.^•y'
LIVRE H U l T ï E ' M E .
«?
efsoknc (m mst parment de Tsxk ne, &
l^lietcsu k.anire. O r il uvok esté oc»
donné ou»» ksVaii&ara skfenhkroknt
à i>**$îo«, 4**» efl sn note «les T m u u e n s j
& ilVy c» «SOK alîew»bî«r an fias cr-asd
aunècV qae eday. qui avoir eeusbutm à
ÀrietmtioR^uâi un plus grand aotnbrede
4e Villes uvoiem cynu&«é à verarme»
asensdls ekxdm fous h conduite du messe Gc»eu4 qui romraandok â Amxrn»
iw»,e'eit>--dise d'Eaxibyade Ucedemo»t«n » dh d*F.i««lide, qui nkâoK pas
neaanwûrt de 1A *JA*Ù>R Royale, les A»
tWak-as fous aJreȔ ptesdeVukleaus que
îi'S<s^ufes»&k'smeîlk'4»s<le lardée» qrd
edw't conu?«fe ck; «.ne* q&e donateur
, * .,. •». -s
>-.. S-,,, 5 ->-*-..••».•*, V.t»g<saS
Corinrhkussiwwj^'iîseoavwJcntA A*- E J ^ ,
ttsnUknn les Sievonkas quinsse, ks Epi*- ?e »^*,
âiœicmâlxs ksTrefe»itfk$ cinq s crus
d d k ^ k m s o x ù i n & outee- les sens ci*
leurs raïs * ils anKcmni Avec eus une
camnn naiio» Dorienc & MAcetioinene
qui e&ok ve»«e <f£rincv., de Elude » &
*îe bikyopkkxOsies Hecnsunky.s ioo.
PTvuplèse* &" âtrene ueïj^fok cire* pas
Hvcvale , Er pur Us Melik-ns d» PAï*
qa'on »pp<lk efik^utdlïoy lu Dorï4»s\
irsuV::
fk$ vb Pefesoouù* i Mais hs Àtkestsm
e» i\\mtdiCnt &mh eiaquame. Car le?
Idaseeas se fe troa^sçïsc posât obus L*
sWaiîkt de SAlamîse, pvuve <pe cérameks Grecs durât paras 4"Àrïemhton » dsCers dèrotu newot proche <§e Chakis -. Se
defotadherul Pierie , qui eft tme Viîk
de h h\>axk* pcirr asorvadre lasrs ea~
l.?a* dd<usts femmes. Mais madss m.Cds
tmv,ddod m à U cenierv^ïion des bats »
sis futeat «a^tadbesabuadoaîu*.
-JT^JÎ'
î^atsnî que ks Prkkjeas occapoienî
Athcnifs m purs <ns «a nomme asioutd «av k Gtetnéirm &tf > |ç S Atheakas r&desr âj^erka Cm*
atmais» M<sk k m s k ïspîcdVCcefops *
on kn uppefJaCeeeopdksnC £paF.dLrpr->
dke fut parvenu » h Cotmerme , ik
«k-mpereat de nom & feerr aprvrlirts
Athrakus; nuits eaSa ih lurent aoamrrx
• l-oa-ko* du aom efïoa 'cœ Ckpmunc q.»
efkd: nds deXn bas. Pour k$ Mepnren-s
sk donnèrent amant dt t^u^e* epVik enavokar amenf à Anrcrrùfson 5 T es Anrpaïciens vinrent ass feeours avec fepr
VaUTeaux- ; Les I mïcadier^ » epu ededent
de la nation Doreur, & defeendos de
Ceumtfse pâturent OYe£t£m.,,Y,ndL\mx- eu
cette pu ne. Qusm *mx kasnanvs, ks
Pp\mr*s foatmmmtrente voîks. Yetk
tabltmeat dsavo$encd autres YaxîHa.a&,
^cw^t-
I ï V B. E H U I T ! E*M E,
«j
sis les employèrent s garder leur
lMe> tk.ïï'ttt mènerait quetrusTancc si Salamine, mais Ils efkderrr des nserlias-rs
cju? cmnbrcriretjt ers serre accalîon. Les *§>*$**«•
Egineres font- Dot iaîî&sdennenc d'Epidartre > et leur lue eftok auparavant ap~
pellée Enone. Apres eus ceux de Chal«is parurent avec les vingt Vxilteaux
qu'ils avoieru asnenex I ArrernlEoti, &
les Ererrieus avec fepr > ceux de Chio s
qui lotit asp'îl ïonieus, à cassis qu'ils descendent des Athéniens , combattirent;
uwe les tne&its qu'ils avoleacl & ceux
«leHase en donnèrent «ptarredisaYedear
etlé ec-rntne les autres Inluhùresenvoyeaaux Medes parleurs Citoyens , mais els
«ïdprîfereu.t leurs ordres, & fe rangèrent
«kVantdes&eesprlespruatônsde
Dernocme s qui ellott as ors Capitaine
d'un VailleatuSc en grande conEdcratlon
parmi les liens. Cerne,de Naxe font aoJî
Ioniens, ck cfrerit lest origine eïes Àthe»
siens, tes $ryreens donnèrent les mefmes Vaitlt-atrx qu'ils avedenr I Attenddon , tes Cyntlrirns n'en frutrnirenr.
«ju'uo avec une barque > de ces deux peuples iottîDryopldes, t e s S a ioniens,les
S'iphnieus , êi les Meliens prirent parti
parmi k s Grecs j drerroient feols «le"tus*
les l'nfubû-esqutseok^
SïïSîS
a.**
HEaODOTïr
?« U têits Se ikain Tous ces pe«pf«s>
kcbkesit eueie, les T«iu:fproï£S- & le iknver
il'Aekerat.. '-, A: csmtsuè les TPxdpratea
font fîotatfitcs siVs Àtnptaciens 5 & desLencadienSx. Us vissent è«ene pttenc dre
pins loin tare tontes k'Saueecs Nations*
Mais «3e tts«sies.pe«piesc|aiioRC«u-de~
L\les Ctofaonurots. Acnèons d estj-aetjosî»
«Vent leuls qed cotnaarent «e* fccoitfsde h
Citeee «Kmaeèe «Tnn «a rpond périi>& vh\~
le iqui avoir, elle nais Fois vainqueur cars.
Je as Pythiques. Tons les. sua es de reste,
année lossr«tse«t des (Clercs > tnaisks.
Mêlions ^ les isipHniens & les Seripbieus
«tasmen-ot sspek|ues8at\p.sesjesMdkns
qui dépendent de LteedemoïK' deux, Se
les Sipheuens &k*s Seriphiens, «pi font
Ioniens defeerulns des Athéniens f ers
routniteus chacun une. Enfin, tons ces.
ffi*«4 S S Vadleaasc enfen-bk- s fans y comprendre
•Jreee
les Barq-ses 6V ks Briganmins* «nousoient
an nnmbîe de trois cens iép«a«te-hnk„
QyattJ ilsinrenc donc aïïensbkv d S é riertous. les
u. iscux que j, av notsmex *
ininc ue
on tin; euroefstse-teiupsceubcd -, où P.u«Wisîx»'! rybnides pria les Capitaines de dire cirafesS $>vit «:»n U- liera qui iuy iembkùr. le plus pru~
H*v>;>«
pso pour donner «ne bataille navales
eu l'on
« f c i » > CxxxtcsJi ne parloir pins defÀttiqaequ'on
ertintotr
",!,"
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cfs * ion de.Ap«.!»ji o .. è\ 1 \>n esnîukosî
<:«• ..peu: iyoeou i - u s n \ i à o î î e u t u l \ \ - i
«.ou-bum-su « .i p ' o p r t edennn d'usés
que Ton ellir ù ! 1nhn «., d: qno ; or* c < v I V U î î A .;< sono un Iklooonsviin l k ilî s p o . u ; p*iu t,esor. "} que s b\ o k *oiess ps-* un kus (ÎKiti à s slmu-e ,
éX qu'on 1; s , d\p*. eu dun: *.*.no lue * ns
sic pourvut ut epuser ,u:oun feceuss >
UIUUA* qt>* w k t i ' o \ R ; bous;*ù ('{ishnxr i\s -es ou. et: roou'o de **> sotira , de
«>uooi * , \ s x i a un ux>V roinoî (eu**
eevb*
i nunneiost. l - r f s à i ^ M o r o n n d v m
o p r o u o j c u t a n o i s ù ^ r n n : Ad ^onus ,niiVv qsu dû ««0 le iXneuue s d o n d*. a
dois 1 Atnqee s & qu'il ux.;n.ù fo*ît à
fut A A :»«$.<;. f îi rdxï |os unuois enn
i b o n u t e u e e X-oès.. swao! r-jiiir- r i t ' U
H •OMO* spsiA ,*v<us biOué kYbÛedss
Tenquen» eus sbfnuua ïftiHv nous .e
IViOpvJiusido „ s\ k Ville dis Plirèsu-s t
usa-m-em à Àîbeno*-, A. bretn k dé;\ù
pou mus les drus ou efke pileuu,*. ( es
(\olviis mu eu* **rdîs le fi-u l>rs d h u e r
i\ e„j . »Vsi\»„ pu: 00 qu-s's »so:cosréV*A
p i s ,-.es rluixdn» q « e a $ A'; .<%
noi•ienr pas le 'parti des Mcàes. Depuis
.qu'ils eiuertf trayeçfé HHellefpont , de
Tome / / / .
j
i
-wq
MS
HERODOTE,
p'oyerent un mois pour venir jufquei
dans l'Europe, Se trois autres mois, de*
vant1 que d'arriver en Afrique. Enfin ils
y arrivèrent durant que CaiHas eftoit
Souverain Ms^itest d Athènes, prirent
l e j Tn. cette Ville delerte Ife abandonnée, & né
fts dans trouvèrent dans ie Temple- que certains
i eues. jQfgçjgjj t | a t j e u , a^eç iià petit nombre
de pauvres gens * qm^yast fortifié les
avenues du Château avec Une palliflàde
Se quelques pièces de bois, en repoùfferent genereufement ceux qui y von»
loient monter, ils n'eftoient point Sortis
de la Ville pour aller avec les autres à Salamine , parce qu'ils n'avoient pas de
VaiiTeaux ,. Se qu ils ppnfMeht avoir
trouvé le Sens de i-0$acfe-qui àvoit efté
rendu par la Pythie , que le mur de
bois ne povuxoit eftreforcé, s'imaginant
Selon l'interprétation qu'ils donnoient à
l'Oracle , que c'eftoit-kl le refuge Se h
défenSe de la Grèce , i&rnort pas les Vaifc
Seaux qui eftoienc à Stdamine. -les Pei?"
{es Se logèrent vïs-i-vis du Château fut
une cdline que les Athéniens appellent
. l'Aréopage ; & pour les attaquer, ils mirent de l'étoupe à* l'enroor de leur* flèches , Se puis y ayant mislle feu, ils les tiroient contre les dèTénfêS de bois que les
athéniens avoient faites. Bien que le»
LIVRE H U I T I E ' M E . in»
-aclegez fuilènt réduits à la dernière exttêmité , & que leurs définies fuflènt
en feu, ils ne laiflerertt pas de refiuex
courageufement, & ne voulurent point
entendre les paroles de paix, & les Conditions que leur propofoient les Piiîftrajtides. Au contraire , ils mirent toutes chofes en ufage pour fe défendre,
& quand les Batbares penfôient monter
-jufqu'à leurs portes» ils faifoiént rouler
iur eux des meules de moulin qui les ac•cabloient. De forte que Xercès fut long- x-ré»
temps en peine decequ'il feroit voyant*^ '?
u?il ne s'en pouvoir rendre "maître. En- ptcndu
n la difficulté rnefrne ouvrit'tmparTàge«aud'»
aux Barbares; 6ccertes il eitok deftinétUencs,
dnivant la réponfe de l'Oracle, que tout
le pats d'Attaque qui eftdans la terre ferme fût firbjugué par lesTerfés. Il y avoir
donc devant le Château un petit chemin
qui conduifoit en montant derrière les
portes où l'on- ne faifoir point de garde,
parce que l'on ne orovoit pas 'qu'il fut
poffibîedV nmnterici néanmoins encore
qu'il fût fort roide, & qu'il parût inacccfflble, quelques-uns ne laiflerent pas
d'y monter'du côté du Temple d'Aglaure
fille de Cecrops. Les Athéniens voyant
qu'ils ritoient furpris , & l'ennemi dans
le Château, quelques-uns fe jetterent du
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HERODOTE,, * .
haut de la muraille, & fe tuèrent, & les
autres fe retirèrent dans le Temple. Gepcmlantles Perlas qui eftoiencmontez fe
tes P lifaiûient des portes,&lorfqu'iilslescurenc
ns, ni'" ouvertes „ ils tuèrent tous ceux qui s'y
P ,- & .eftpierjt retirez » bien qu'ils leur demancïaéau^ dallent ' a v*c » & quand ils en eurent fak
ct'Aihc- le maflàcre,', ils pillèrent le Temple ,' «5c
ncs
*
mirent le feu dans le Château.
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Xercès s'eftant rendu maire d'Athènes dépêcha un Courrier i Sufev pour
,
apprendre à Artabanes l'heureux fuccè*
de fon entreprift , & l'état prcfêm; des
arfaires. Le lendemaiivqu'il eut fait partir ;ce Courrier,, il fit aflèrhbler tous les
bannis d'Athènes qui eftqient dans fon
armée , & leur commanda de monter
dans le Châtpàu, & d'y faerifier fuivanr
leur? coutumes, "foie qu'ileût eu quelque
fange qui l'y obligeât, foit qu'il fe rer)emîtd'avoirf lit brûler leTemple.Ces
"Athéniens firentaUfTis-toft ce qui leur
.fftoitCQmman^jajaisiifaiu que jedife
potirquoyj'ay parJédecolavllyadansce
EtcaWcvChâteau un Temple d'Erecthée , qu'on
dit avoir efté engendré de la terre',"'&
dans ce Temple on void un-Olivier &
la mer, pour témoignage ( s'il en faut
croire les Athéniens T que Neptune &
)dinerve furent en difptvtepour le païs.
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HERODOTE,
ReWo-, VuUS n ' a v € 2 déjà plus de Patrie pour la-qbWn " quelle vous puiffkz combattre, car chasaia»i-„ c u n retournera en fon pairs : Et Eurybia» des mefrne, ni quelqu'autre que ce foie »
» ne pourra jamais empêcher que les trou-'
m pes ne fe diflîpent>& que les Grecs nepé» riflent faute d'avoir prisunbonconieil.
M Ç'eft pourquoy , s'il vous eft poffible ,
n trouvez quelque moyen de rompre ce
», qui a efté refoluv Retournez à Eurybia» des, & tâchez de le faire changer d'avis ,.
M & de l'obliger de demeurer en cet en.,j droit. Themiftocles reçût volontiers cet
avis , & fans rien répondre a celuy qui
le donnoir , il alla auflî-toft au Vaifféau d'Eurybiades, & liiy dit qu'il avoit
quelque chofe à luy communiquer, qui
regardoit le falut de toute la Grèce. Ainfï
Themiftocles s'eftant aftisauprès de luy,
luy d i t , comme fi c'eût efté de luy-mefme , tout ce qu'il avoit entendu de Mnefiphile, &ry ajouta tant de forte* rai fons, :
qu'il obligea Eurybiades de changer d'à*.
vis,& de fortir de fon Vaiflêatfpour faire
encore affembler le confeil des Capitai* nés. Quand ils furent tous aflemblez ,
& devant qu'Eurybiades leur dît le fujet pour lequel il les mandoit, Themiftocles leuiri remontra par un long difeours ce qu'il ctoyoit le plus Utile & le
L I V R E HtflTïE'ME.
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dus avantageux pour, le &iwr commua sic T;.--mxla C^recc» Maisemsuoc il voulc-k coRts- ï;-1'^''
Jsuer* AsiimaaïcEb d «Ckyre Capiulne^kurdes^Coriralbens l'iiaertoïnpuY. TiumiÈ «»'»,*
zocl.es s fay dk-il, ceux qui le knmm » ^ *
les preznk'ts dans les jmx publics, en «
reçoivent la punition, il t-llvray > répox- «
dis TRcrnsitucies, tïïais ceux qui démon «
xv»£ ouriere *<:s sursvs oc sont ramais «
couronne s. Après avoir iu-iz de "bonne*
gmceceîteîé|sorde3«Cozmîhk« s il fe
tourna vers linvluades > f&n$ toutefois
continues ce diicoors ««'il «voit commence > Que quand on lessut parti de
Ssdaznioe» jea troupes aa urooqueroiera:
de le diiEpet , parce CJSî'IJ oc saovcrk
pas q«idKîs_ Lien-&xm ck- blâmer quelqu'un desMIie* en la prelcneo rie sucs les
aucres» Malu'cpzemuudbdlkxjss for: âifcours •> il p;uk en ces termes ;i. Emvhiudes. I k il maintenu en voitre puislân- „
ce., ««kl, deconlesvez la Grèce, ïi as\mt «
Qazd à S î M opkkm » vous a;mcdcx «se».**,
k-nnrrai en cersodroh psmrkiydonrex êk.,!;'
k-iraiile > û m faite palK T ?ms tmnoer à « <-V£"
ï'iahtne Levant peur-cihd\rm cYd an- « 's
très. Quand veau- aurez en tend» lestai- «
fous de paft éc d\nute-renn%nrrJestoss- <t
ter rnfrmbie &ek;mca ebibùc en lire «
jugement.. H vous combats ex. au pankgc «.
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- H Ë r l Ô ^ Ô T Ë , -1
» de rifthme,. il faudra que vous cofVïBat-''
» tiez en pieirtemer, où'tlhenoaséffjpaS4
» avantageux de" Aà -net bataille, vu quer
»» nos Vaffléauxfont «efans, Se que ribus'
a» fortunes les moins forts pat le nombre. !
>» Mais je veux que nous ayons un boit fuc» ces, vousnepouvez éviter de perdre Sa»» lamine, Mcgare Se Egine. Car vous ne'
» devez.point douter que l'armée de terre :
»• des Barbares n'accompagne celle de fnèV;'
» Que vous n'attiriez toutes les deux- au« Pdoponnefe ', Se que par ce moyen vbirr
»ne mettiezen péril toute la Grèce. Si au'
«contraire 'vous fuivez rhon-dpinion ,
» BoiBentituronscfcbiénVqîPen cbirrbAtf
» o.inten-lieu étroit avec peu'dë; Vaiflebux*
« e o n t e a n gwwd nombre v'riè'us'iefbnaS
» fans doirievictorieiix, s'iP'èfr Wày'Wrïe?
» les bons fuccés de la gueriié déperidetrr
3* quelquefois de la prudence , parce que*
•> c'cftnônxi> avantage defcorribàttreen Ireu'
« étroit, &;qtié,celtiy d*«s enftèrnïs eft de?
ncombatrre^en'pleirmrfltyr. 'Outre cela >'.
«nous conferverons " Salàmine <Vi¥ font;
'»» maintenant nos enfariScc1 nosfemmes','
» mais ce qui eft plus confiierablé que/
» toutes chofes, c'eft qu'en demeurant en!
» cet endroit vous ne combattrez pas moins» portr le Pèloponnefe que pôtirl'Ifthhat}'
»,& partant fr. vous voulez écouter la rai*i
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t v rr do »t o .. cors <» trwn»M>>b >•
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HERODOTE,
Confiril, quand il fe pourroit vanter d'à-»
voit encore une Ville, luy- voulant ainû
reprocher que la Ville d'Athènes eftoit
prife, & qu'elle eftoit en la puiflance dta
'*'?»"rc ennemis. Alors Themiftocles ne fe pût
miftecie empêcher de luy dire des injures, Se aux
* * £ - Corinthiens qui eftoient avec luy, Se fit
voir par. de puiflances raifons qu'il avoir
encore une Patrie, & une Ville beau*
coup plus forte que Corinthe, puifqu'elle fournifFoit pour cette guerre deux cens
Vaifieaux fi bien équippez , qu'il n'y
avoit point d'Eftats dans la Grèce qui
puffent luy faire refiftance quand elle
.voudrait .les attaquer. Après qu'il eue
, parlé de la forte > il s'adreflà à Eurybia>;
: des, & luy parla avec plus de vehemen-.
f, ce qu'il n'avoit fait auparavant. Si *
*tdk-il, vous demeurez.- en cet endroitwvous vous rendrez glorieux cc-illuftre j
?> fi au contraire .vous en partez voua
»? vous -rendre* le > defrracreur «dcJaGre^
, "cb'Car tout le fecoùrsrqufeue peutire*
*» cevqiri de cetrei ignene eft en voûte lad»
"mec de mer. Grqyéz-anoy'doncqevôud
» en conjuré •, on fi vous n'eftes pofnt re" folu de me croire ', aufll-roft: que nous
*> aurons nos enfant 6c nos femmes, nous
» partiront au méfine étarquc'nons (omr>
» mes'ySe prendrons la toute, dé Skis qui
L I V R E HTJITIE*ME.
xif
eft à nous en Italie ( s'il en faut croire «
les deftioées) de que nous devons aller'*
bâtir fuivant la voix des Oracles. Peut-«
eftre que quand vous ferez abandonnez «
par des hommes comme nous, vous vous iouviendrez demes paroles. Ce difcours ** Eurrde Themiftodes mit en peine Eurybia- dunjedê
des , de luy fit changer de fentiment : Et fc»tlpour moy je m imagine qn il changea de racni,
refolution par la crainte qu'il avoit d'être
abandonne des Athéniens, s'il alloit â
rifthme avec fon armée , parce qu'il
fcavoit bien que fi les Athéniens quittcient, il ne feroit pas aflez fon pour
refifter aux Barbares. Il approuva donc
l'opinion de Themiftocles,& refolut que
l'année demeureroir , de qu'on donncroit bataille au mefme endroit où elle
eftoit. Il n'eut pas fi-toft pris cette refolution , que ceux qui avoient contefté
enfemble le difpoferent pour lé combat
4'un commua commencement ; de en mefme-temps le jour fe leva. Mais il Ce fit
avec le jour un mouvement fur la mer ,
qui fut caufe qu'on fut d'avis de faire de»
prières aux Dieux , de d'appeller les Eacides au fecours de la Grèce. On exécuta toutes ces choies comme on les avoit
refolucs; & après avoir faitdes prières à
tous les Dieux , & invoqué Ajax de
vi*.
HERODOTE,
*
.Telamon> .on ehvoyaun Vaiflèaul Êgf-1
»ne , pour invoquer Eacus & les aunes ;
i. vifioç.Eacides. Unrmmrné Dicée banny d'A-'
k S M- tbenes,filsde-Thebcydes, qui eftoit par-»
•M»", mi les Medes en grande confideratiori ,'
. • - • A rapporté que pendant que l'armée de
terre de Xercès pilloit & ravageoit l'At-s
tique abandonnce des Athéniens,il eftoit»
' avec Demarate Lacedemonien dans la!
plaine de Thrius ; Qu'il avoir vu unegrolTe poufliere venant du côté d*Eleufi-;
ne , qui fembloit eftre excitée par une
armée de trente mille hommes, & que
comme ils's'en eftonnoient, & qu'ilseftoient en peine quelles gens faifoient'
cette poudre, ils entendirent en mefmie- '
temps Une voix qui lùy fembla eftre cet-1
le d'Hcchtts Myftique j Scqne Demara-:
te, qui n'avoir point de cohnoiiTànce des '
my itères d'Eleufine, luy ayant demandé *
de qui eftoit la voix qu'il entendent, il»
» ljiy tint là-deflus ce difeours. Demarate, '
» dit-il , il.eft .impoflîble que quelque'
« grand malheur n'arrive pas aux troupesM Hu Roy : Car puifquel'Attiqueeft main-'
«tenant déferre & abandonnée de tout le :
,»mogde, il eft certain que la voix que ;
» vous ave&cntenduëeft celle du Dieu , :
», & qu'il part d'Eleufine pour aller fecou-*
w rir lçs Grecs &leuts Alljez.S'ilivadu cô- :
L l V ^ R E e H U l T r e M E . .'•>#
•té duPeloponneïè, te Ray s&tftfflfcmiée „
.de .terre font.en péril -, 5t s'iJ.toutnevets „
l'armée riayalequi eft à Salaminej le Roy „
-.court fortune .der,perdre". fcn.aïrnée''de «
-mer. Les Athéniens.célèbrent]tous les M '&•
ans cette fête en l'honneur de Gecés .& «fin*1,0**
-.de Proferpine » & quiconque d'entr'eux «
zen des autres Grecs >• yeut «lireJ initié « •
-dans fes myfteresril y eft librement re-r «
,çû < de ; la Voix que Vous entendez eft: «
•éelje de ceuxiqui .celeb:ent;cetmif6te\«
JDkec rapporte ,que Demafaje l'inter, Rompit là-deffiis, & luy dit : Garde le fi- *
Jence:,. ne. parle de ccîa à perfonne 5 carfi«
d'bri,rapr©rt«aoRoy tondifeouts, tu en «
nKm«^irtfaillibWiuer^ pérfonnené «
i e pourra jamais fàuver. : c'ell poiirquoj «
•ga/de -ilfeaé*i jksL/L^eajxàufcmt ibin de «
.cette guerre. Il ditiénfin que Demarate ««
liiy donna cet. (avis y.qu'au refteaprès
eveftr.eitf£adiijo:zTeVw':f il'fcfit defcette
.pouor«jUhiiuageqûi.siéievaem^
, 3t
fut emporté Vers SatamirM^ fur Parrhée " ' --'
.des Gneiqs >ç& qu'il avoir, •appris'par. ce . •:• \
moyen.que l'armëe navale de 'Xércè&deyoit eftre défaite^ voila ceqne Dicée fils
de Theocydes a rappotté, produifant
.pour témoignage de ce qu'il avoir vu
Deln.arate^c beaucoup d'autres. • • •.., '.'
-..Après que les troupesnavales deXe»-
<i
«„.-_
_
*<e
HERODOTE,
ces eurefiC efté vot i Trachincb défaite
eV le carnage des Lacedemoniens, elles
allèrent à Hiftiée, & quand elles y eu,. cent fejoutnc crois jours, elles paflerent
sur l'Eurype, & trois jours après elles ar, rivèrent à Phalere. Au refte , j'eftime
que les croupes de terre & les troupes de
mer qui allèrent i Athènes n'eftoientpas
. enrnoiridrenornr>re que quand elles arri'»
Vcrent i . la Sepiade & aux Thermopyles.
Car je mets t s u b place de ceux qui périrent aux Thermopyles, oc dans les combats qui furent donnez i Artemifion ,
. ceux qui ne fuivoient pas encore Je parti de Xercès, comme les Meliens-, les
Doriexis, les Locres, les Béotiens qui s'y
,. joignirent avec tomes leurs forces, ex>
. ceptéles Theipiens & les Pbtéens. J'y
. mets auffi les Caryftiens, les Andriens,
les Teniens, & tous les autres Infulaires,
excepté les cinq Villes que j'ay auparal « itou- "Vant nommées : Enfin plus se Perfe avancée» <£ -çoit dans la Grèce, & plus fon armée
«^"jmr-fjraffirTbit par les Nations , qui embrafMnt à
.
foient fon parti: Lorfqu'ils furent tous
^•iï". arrivez i Athènes, fle à Phalere, excepté
TMccdiiiej pariens qUj demeurèrent à Cythne ,
' pour y attendre le fuccès de la guerre,
Xercès luy-mefine entra dans les Vaiféeaux, pour conférer avec les gens de
LIVRE HUITIFME.
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ïRaïsnsA'&ssyoJs leurs opîrsions-.Qiîânti . *«&
û eut pns is piste «mas le eorued, Se <*«<? &M ^«^
sous les F* laces , Se les Capirsànes qtf U %R:t! •
aavotr. mande» te .mène«lus > ptemiere- i-»:;:»a*ï
paejvr. le Roy de SI don , aptes î»y eehay s,ïS"
de Tvr> Se eHVtn tons les «u w s félon la
es »ge Se* v âi?tv îé egae \ a u es 'eut: \\oit
donnée , n km ervova dvenasaou pat
Mkdoolus s ils ekuseat davls epAm
<isv s vu b<.î..j!vC i . î , « s on ep\?n ne
tombât peuotlm mes-. \»<srooît as kl*
dota vrtsa I I K I M . op ntoasv v* teni»r<e\ Çv, p H c lies* de Ts s » ee > « à s v û
cîPa a us-an la s a* tses ces* mu m tous .1 a i%
epaùl hkMt eenibst mlormet n*us À;n>
eetk an, v asla et ia lavre. Masess^aasv
dts adle^os* aa.Roye? n^o». non.\* tholes cont je ses.*) sh-ugesn SasV es. s-,<>
put'.]» si vit sa«uake miv je «*n poesm
|>t s, kûne dans 1. s <on h-ît&sp îc-îa-die < ^dJoa t «.? dans *'F»r<6$. v ce<p se je soets aa « (T'<**•
ï^om t par Paes aStaons v ac'kte?. fey *«*««»
4e p«.j<K>« pnan voslio vrs'ue Se poats ..
*Nt epïosie v «i srs* Sa. a bleeefsj ek a<lU s»
ejtie je vasos si fe nxs xesatnnens, R .c «
epse ie<tos- le pats *s- *o. tgoux posas a os*-*
art. s os\ J^ a-osts eesdt fît-dorn o'tpw «
gnes sn un^n utevos V dis as a, R de ne «s
psas.cj cionpfr *\re kaonde raye eesnats'es»
ik* pvUp"es ejeav. ïkmrvïteut utassa? Itass
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i fuie la' avoir toujours eftirné fa vertu, & qtflf!
2a*wAi.Cn a v o ' c re^û dé grands fervices, illùjri
donna de hautes loûanges.Ncanmoins it
fe voulut arrêter à la pluralité des voix ,
& s'imaginant que fes gens avoient mal
combattu à Eubée de dèfiéîn formé ,
»arce-qu*il n'y éitoitpà9 prefçnt, il reu> '
ut de fe trouvera la bataille navale, & ;
d'animer lesfientpar fa prei'ence. On fît
donc marcher l'armée du côté de Salamine, & on la mit en bataille à Ioifùv
Mais parce crue la huitqdffurvittt empêcha qu'on ne combattît, ônfe-préparar
xtrcàtëau combat pour le lendemain. Cependola" dant les Grecs cc^rimencerent a s'étonner,
une ba- Se principalement les Pelc/ponnefiens ,
wîe» **" dautant qu'ils apprehendoient d'efbre
vaincus Se aflïegez dans Salamine , en
combattant en laveur des Athéniens, 8C
qu'enfûire on ne vint attaquer leurpaYY
qu'ils avoient laiiîé fans défehfe. Cette
rhefme rroit l'armée de terre dés Barbares"
:it le chemin du Pelopormeie, bienque
sPelcnjdrmefiens euffenr emploïétoutes
ehofespour empêcher îesi Barbares d'entrer dans là terrefente; Car quand il if
eurent obi dire que Leonïdàs ^drntçirr;
aux Thermbpyles avec les Gétis iihs'af-'
femblerent de 'toutes les Villes poijr défendre l'iuhme, Se prirent pour leur
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luur-e eusuri s,s \ N pxuequ« A iissivc
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u» eps*. pi JEïSS; j i tn '« i >i ocu<<iu-e,
CK x u« c ikuf us p-kxc ses? * po se ce h
p ses se ou de h K i p u >*iiièk b x u e u
d e {fkoi.it, ik ! es? e t sKu tst «ou |<UîSî
ce iuveCiii «kssmt ù fti'k js? <iw«î t «
p i » 1 u Gstci qss* Y i o x k u se * i i l u «H'poa i.iU*îs*ii*.> 11 mexus^exsuisuee
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\ i iUs-Ui - Sis jVki. t , »U> i vUX S
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d *'levée* ot^,- Ause-'k , u i su* S M ! ecii *>us i w t u p x u u x A . , ; > a x < x x u t
pvi**. 1 1 û r u t s v|i s e i \ x xxu ' u^ c *x ixe
iix* i-fiiis e f .C>lcsk î<N pii£Uiek»X5isX?
i en sxicex lv •* ï U X V i s* pexu ,bk n k i v
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t ÎV *• îî'AS ,-\ , r i sUS i \ > > * » •> i4s u n t À V 1 -
hn n>x ,^k>-M ~ k.îniîio» >s* vos u ^ n o n s.» , <&
l s U i U A S \ A t S IkîOOS U5U,K îs s > v , >
p*U tmrs: x fs m e On i \ > s§ 5 , ^ ^ ^ ,
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MiftVrltfr-''[^J^a^Bfc-
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dont» de. grands- biens. Quand il tare
arrive far la Barque parmi les Capitaines
des Mcder; il leur parla en ces termes s
n Le Chef des Athéniens, dit-H, qui tient
n le parti du Roy , & qui aimerorc mieux
rt voir.réiilurheureufer^
>r qne les affaires des Grecs » m'a envoyé •
« vers vonsen fecret» & andefcû;de»aurt très Grecs, pour vous taire tçavoirqu'il»
M craignent, & que cette crainte les a fait
» refondre à prendre la fuite. Si vous vou•n lez donc vous têrvir de l'occafàon, vous
>» avez aujnurd'huy moyen' déifarrelasdus
» belle choie qu'on foioh jamaàpropoVee.
n Car comme ils ne font plus ertboanè th»
» telligmce, ils ne font pas refolns dervou»
w refifter v & enfin Vous reconnaîtrez que
» ceux qui tiennent Yoftté 'parti parmi
» nous «irnbattront eontreceuxqui ne le
* tiennent pas danilnofire armée. En linefl
me-tecnps «ni^ilierra parlé il fit pccèVaiySti.
lesf! Barbares qrd le icrurent,firentpaflèr
datas bne petite ifle /appellée Pfytallée »
entre la-terreferme 5c Sdamtne>un. grand
nombre de Perfes -, & environ fur le milieu de ht nnit,, ilsfirentavancer la poini
BC de -leiiriUiWe-;o^!i«s^fdWt: w t e f s
dedtivetis'Saïamjine afin de l'cnVeloppeh
On ordonna auffîdes.rroupesù'CeosSe
à Cyncdurè qui oddupoient toute -1»
LIVRE HITïTIE'MH.
*w
mes mfcntfi MœmJbk t 3s les. barbaresoiSpoiercnt leurs. Vaille tux on crttr tua»
«ïete> a8n queles Grecs sktiffentsueurï
paddge pour k faavor, &. qtmXereès le»
renanï enfermer dans Sabmimî pût tirer yanpearxe du dcfordre où u Hcsrre
«voit efri trdfe à Attemilkm» On Et
palier des Pesks dans IVytallee. - arm
que comme cette ïfie eft fat les tmnuè»
du lieti ok le devoit donner la bataille ?
3c ejse b mer y pouvait porter après le
combat quantité d'hommes drdeVudféaux briter, Ils y bmralknt ceux de lear
parti t 3t qn ils y nùfient à fondrons les
antres, biais de peur cjoe les Grecs s'en
Ciblent coor.obfrnce > ik Stcur fecreteînent toutes ces rWies , cV nednrnùsent
point pétulant toute h mnt -Ces tes quand
p? ûh reflexion for les fnetes f r u s t e
guerre» ?e n'oftuois blâmer les Orc-nies
comme n'efnutï pat s-erimbier » ni enueprendre de les réfuter, spand ils paient
d clairement.
Larfatt ftx pee? rsas&a/è oV ?*«vt/< **#-* rsr«o«tn
CtHJoindraCjnofureaMX rivet çtArtemis^
Vn jeune audacieux repentirala fiine
D'avoir farté la guerre à la fille d'Athènes
-
***** °- —•' - - --1 ' •
- -——^
' ' •••'•
i+g.
-HERODOTE,
T
Le fer avec, hurleurfrappera fur le fer.
\
Mais rougira o\e fang la face de la mer ,
Et le fis de Saturne, rfr la noble victoire
'Ramèneront aux Grecs lafranchife & la
gloire.
'..
•
. < " i
Cela ayant efté fi clairement annoncé ,
: par l'Oracle de Bacis, certes je n'ay pas la ;
nardiefle de parler contre la croyance i
que l'on ajoute aux Oracles , 6c je ne
lçaurois endurer que les autres les me- ,
prifent.Aurefté.il y eût de grandescon- •
teftations enue les Capitaines qui étpieflt j
à Sabmtnfv devant que d'avqi rapprisu'ils eftoient enfemez par; les Vaifléaux;
es Barbares. Mais quand le jour fut ve- :
n u , .& qu'ils virent les ennemis en ba-?
taille ». ils refulurent de demeurer, J .Et*
comme, ils efioient- encore ;aflechbiez^
dapsle Confeil, Ariftid.esfilsdeSifiçnarî
. que arriva d'Bgjne. Il eftoit véritable^'
ment. Athénien ». pafs. U aypi.t efié en-j
voy é erî exil par le peuple ; Se néanmoins»,
s'il faut croire ce que l'on dit de fa vie,
jqm'imagine qq'il eftoit homrae debiep.
Ariftides eftant à la porte duConfeil, fit
appeler Themiftoçjes encore, qa'il, $t)
Ion ennemi y mais la. grandeur des maux*
p.tefens luifitpublier ïeiir&di^
; haine, Se ne l'empêcha pas de conférer
avec
3
L I V R E H U I T I E ' M E . x+*
avec luy , car il avoit déjà fçû que les Peloponneûens avoient refoiu de fe retirer
au plûtoft a l'Ifthme. Quand Themirb>
clés fut forti , Ariftîdes luy parla en ces
termes : Il eft jufte, dit-il, que nous dif- "^"^
uions toujours enfemble à qui rendra "Are »
la Patrie de plus grands Se de plus fi- « *!}£.
gnalez fervices- C'eft pourquoy je vous " «1MM
viens àflùrer que l'on parle en vain aux " 'a#'1 *
Peloponnefieasdeleur départ, Se je vous "
viens dire ce que j'ay vu. Les Corin- "
tfiiens & Eurybiades raefme ne pour-»
roient fe retirer quand ils en auroient la rt
volonté, parce que nousfommes de tou- «
ces parts enfermez par les ennemis ; ren- «
trez donc dans le Confeil * Se donnez cet «
avis à PafTemblée. Certes, luy répondit «
Ther*iftocles,vous me donnez une com- «
million qui fera fans doute fort utile i Se a
en me venant dire ce que vous avez vu, •
vous me venez dire une chofe que je fou- «
haittois avec paillon. Mais fçàchcz que *
c'eft moy-mefme qui ait engagé les Me- ««
des à s'avancer : car puifque les Grecs «
n'ont pas voulu combattre volontaire- »
ruent, il eftoit necefiaire pour le bien «
de la Patrie qu'ils combattiûent mal- «
gré eux. Cependant puifque vous nous «
apportez de bonnes nouvelles , venez «
voHs-mefme les annoncer. Si je les an. «
r
Ttm lit.
MH'PWlg
X
*4*
HERODOTE,
M nonce moy-mefme , on dira que je les
M invente, & je ne perfuaderay jamais que
M les Barbares foient fi près de nous. Envi trez donc avec ailurance, & venez dire
aa les choies que vous avez vues. Si l'on
» vous croit à la bonne heure, &fil'on ne
» veut pas vous croire , il n'importe , car
» fi nous fomme^,commevousdites,enfer» mez de toutes parts, il ne faut pas crainM dre qu'on prenne la fuite. Ainu Ariftides
>ffi » eftant entré dans le Confeil, fit rapport
Acs'îptic- des mefmes chofes qu'il avoit dites à
£ui"A'n« Themiftocles. Il dit .qu'il cftoit venu
ru.
d'Egine , & que c'eftoit avec peine qu'il
avoit évité les ennemis, parce que î'ar- •
mée navale des Grecs eftoit de toutes
parts enfermée par celle de Xercès ; &
qu'ainfi ils n'avoient point d'autre parti a prendre qu'à fe mettre promptement en eftat de fe défendre. Après ce
difcours il fe retira , mais la difpute
qui eftoit entre les Capitaines ne laina
pas de continuer , parce que la plupart
ne vouloient pas croire cette nouvelle.
Comme ils eftoient en doute dé ce
qu*Ariftides leur avoit dit, il arriva un
Vaifleau fugitif de Teniens , dont Panetius fils de Sofimene eftoit Capitaine,
qui leva tous les doutes, Se apporta des
nouvelles certaines. Cela fut caufe qu'on
LIVRE
uurnrsih.
m
ç\ii%izim k TK'pxvS qiï< b t t,o<vktCviî x
iîdp&es b rora uos 1 « j x m cmso v eux
qui <jws.es. t terni .Mo A ta djXsîo du
IkiKiO. LO Y,sjL,3U Ojlll «îvMVa à hstam ire > cV V«u u etuxulosrNuno.urd-e
s 'kïoo'î'-oa , 3\>o er>.rv V nomiru ocs
ti ws u ON q j ^ m s An se Y<;jk- xt. s d* i tarmet « ' ( ' > \ » , Q I OHO (! n'^ t î J s. n ;, î 0 .
CîSV i r «sous. )î w
t'<ui>bA<
i m n ! s CîUX < I,,,Hî: A «•vît té fox ^u.
r»m|H>x\ Ai s I > ; s csx k r s i e t ses t A <a
h.n&i k x R <ud< u r e tVi v d p r o b e
le povs ]A {orixO^ 11 iA iXiSjv.3. L n o r~
bat^itN T eux hox't<- kiii ier-sessiu <*.
qui ii>o ttapli3NîHt<,ltas,e><^Ux.V; ar\u
.es s. ,Ru< r t s tx b s n dL-c. &. e t / o r m> ..
"Oisoeososc- i t . ^ î x S v soh N I * f î i t a nh
i loSiOJ xOiiN ÎU;<|U*i) S O m . x U , l
-"*sr
io.> R \ \ » «Cho, n S \ i . ( , \ WOSit ''\itl JiO
pouf n u s eue de l'ij'fn % :c, R epsVtXx
boa* k s ss^s do gotiiN j. <l thona t r m .
k'x. <ù O(NS qm A&f^tuicnt do I uu-yll it
do The ^ r c x R. qui lesru ei 13 uvuukx ce v
telk s qs> kes jx>> s o u nr sippoxU s p" s J e
fjosu. Cho*d si oio pm» s' \ x d'uhv! > l d | d s V ' Ûi OX » OU sk < 0 ÎOOx'"1!
p .su ,O>;îN >I> * v ^ . V ^nicv »ri^<i\£~
ptî , f, osu tiloit d e xo - les lOv. des-, <\
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UïKtSiSfe U^ls.]ukk x 5-S OUÏ uT»O...Su à
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144
HERODOTE,
s'ébranler, les Barbares marchèrent contre eux, mais dautaxtt que les Grecs ne.
Te hâtoient pas, & qu'ils n'approchoienc
L-ond-n- que peu à peu, Aminias de Fallene s'am bat«i- y a n c a devant les autres, & alla joindre
un Vaifleauennemi, De forte que comme il s'y eftoit attaché, & qu'il ne s'en,;
pouvoir défaire, tous les autres couru*
rent à fon fecours, Se ainfî l'on commença le combat. Au moins les Athéniens le
rapportent de cette façon,maisles Eginetes difent que le Yaifteau qui eftoit allé
vers les Eacides , commença la bataille,
«n phân» On dit auiîi qu'il leur apparut un phanP t o m e UÏUS i a
forme d'une femme, qui
r I"m'
auxCncles anima d'une voix ft éclatante que
toute l'armée des Grecs l'entendît. Se
que néanmoins il leur fit d'abprd ces re» proches de leur pareiTe : O miferables,
» dit-il, jufqu'à quand marcherez-vous fi
» lentement, Se lailîérez-vous vos rames
ordon-H inutiles ? Auïeite les Phepiciens eftoient
ntnaiu ordonnez, conttt lés Athéniens , car ils
ifeL"" âvoicnt la pointe qui regarde Eleufine
& l'Occident : Et contre les Laeedemoniens on avoit difpofc les Ioniens du côté de l'Orient & de Pirée. Il y eut quelquesjonieps, qui s'eftant laiflcz perfiiaqer par l'éerititre que Themiftocles avoit grayée fut les pierres, combattj-
1 I V R E Ï Î U I T I B M F . tM
m i t 4 skHeiu Usheiueiir, in.us fipiè
§\ur. se ièrs. srexiï sk muses s rus feuces R
ue h simoiiru|;e-.Ec sm tes p'r-snr- mis. JSV> limer un giand uuribïs* du i>uu< Cq\t-3i~
m.s>, qsu au i*j\*C5S53t R qui p. imi: des
VuLk.rm si f<.su sexes rc se uomsseuw
que T L mmr es f:ï. d Audîom.JLis, R
Fh\ ,.qoe fîk<À' 'iîl.'eeejuj elKiient resx
deux su mi eus. }v «c p«iisiaydmicq«3e
de ors deui. presse spee 1 heoTsunsVet fut
ùk PRue-e de ^ ï » pus le* Ps<s Tes» pous"
les les vices ep :! kut reudbesj «-s'iss'oc
eaisen , Repue Yhs leque xyxru s-Re mis
su iiorobte sk ceux qui cioieiU. hLn fers-s h Rey -> reçut pour £s icse<unpfsitebv.iucsiep de biens R vk rerree. Cs-usç
qui «*i.t ssmdsi su Roy de Perlé sp?sîsuii*
î<\ vise llguile, R qui qpt merits dVu
ertfs' «ojifkisuex p.u* quelques beliee
uctious, lotit sue> fkvs sm IVfûti Ores»
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Cs'peud mt Ikrmée iurvule du Rov fn? Vtmlv
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& Muée pxr fer Egisieres > p. s se qu'ils p.nde-f"
seut mxuuuss mibon s<rehe s c\ qu'ils ne
fe UdTeient poiîii; s>r.fonc«r put iV$ R.Jî
Ewces > do qu'-ui centrale les RitE-uiM
«têrxs1buttîx*»s. k.ss oïdie R feus jut?^»'
2ù o |
***?•---=&*?.:
-*v
*4*
HERODOTE,
ment. Auffi en eurent-ils le fuccès que
leur inconfideration avoir mérité c e '
qui eft dû aux imprudens. Il eft vray
qu'ils firent mieux en cette occaûon
qu'ils n'avoient fait à Etrbée ; chacun
s'y erïbrça de faire voir ce qu'il valoit,
parce que chacun redoutoit la prefence
du Roy & qu'il croyoit eneftrevû. Je
ne fçaurois dire avec certitude ce que firent en particulier parmy un fi grand
nombre de combattans, ouïes Barbares!
ou les Grecs , mais au moins Artemife fit une choie dont elle reçût do
Roy plus de louanges qu'elle n'en avoir
A ,B
t e? ^".jamais reçu. Lorfque les Affaires des
rii k n- Perfes furent en defbrdre, Artemifé fi»
ht\I" voyant pourfuivieparrmVaifTeauAtheittSa. nien, & rje {cachant plus où fe retirer ,
parce qu'elle avoit de front un Vaiffeau
de fon parti, & en queue le Vaiflèau
ennemi. Comme elle fuyoit devant ce
Vaiffeau Athénien dont elle eftoit pour. fui vie , elle alla donner contre le Vai ffeau de fon parti, qui eftoit rempli de
Calyndiensj Se qui portoit melmeDamafichyme Roy de Calynde , avec lequel elle avoit eu quelque différend ,
lorfqu'on eftoit dans l'Hellefpont. On
ne fçauroic néanmoins affiner fi elle
alla heurter contre ce Vaiffeau à def-
LIVRE HTJITIE'ME. 147
fein ou par hafard. Quoiqu'il en foit
elle le heurta te le mit i fond en roefme-remps ; te la fortune luy fut fi fa*
vorable en cette, occafion , qu'elle en
profita de deux façons. Car le Capitaine
du Vaifleau Athénien voyant que celuy
d'Artemife avoit mis à. fond un Vaifleau
de Barbares > s'imagina que c'eftoit un
VaiiTeau Grec, ou un Vaifleau qui abanJonnoitXercès, & qui combattoit pour
les Grecs ; & en meime-tempsillaquitta
afin d'en pourfuivre d'autres. Ainfi Arremife évita fa perte, & bien qu'elle fe fût
fauvée par unfimauvais moyen » elle ne
laifla pas d'en eftre loiiee par Xercès. En
effet on rapporte que quand ce Prince eue.
pris gardequè Icvaiffean d'Artem i fe avoir
choqué l'autre , un de ceux qui eftoient
auprès de luy,!uy en parla de cette forte :
Sire, voyez-vous avec combien de cou- •»
rage Ai te mi fe combat, & comment elfe «•
a mis à fond ce Vaifleau ennemi 1 Eft-ce •»
Artemife, demanda le Roy, qui vient de «
-faire cette action. Et les autres qui con- «
noiflbientle pavillon drArtemife,aflurerentque c'eftoit elle, slmaginantqneleVaifleau qu'elle avoir fait perdre eftoir
on Vaifleau ennemi. Mais outre toute*
les choies que nous avons dites qui iuc«derçnt heureusement à cette Ptincefle,
X iiij
-u
*4*
HERODOTE,
elle eut encore cette avantage que de ce
Vaiflèau de Calyndicns , il ne fe fauva
perfonne pour l'accufer. On dit aura* que
cela fut caufe que quand on en parloit à
* Xercès, il difoit ordinairement : Que les
"hommes avoient paru femmes en cette
" occafion & que les femmes avoient ref" femblé à des hommes. Il mourut dans
feVo-îdî" c e t t e bataille quantité de perfonnes conttm en fiderablcs tant des Perfes que desMedess
Ja'ïSéb* & a e s autres allier, & entr'autres le Prinfceiucc p ce Ariabignes fils de Darius & frère de
conridera- Xercès ; mais il y en demeura fort peu du
bit», k côte des Grecs , parce que comme ils
les Grtcs /•
pu.
A
M r r
•
>
lçavoient tous nager, us le lauvoient a
Salamine quand leurs Yaiflèaux avoient
• e(ïé rompus ce mis à fond. Au contraire,
comme la plufpart des Barbares ne fça>voient pas nager , ils périrent & furent
fubmergea dans la mer. Les premiers
Vaifleaux de Barbares qui furent mis en
fuite,furent caufe qu'il y en eut un grand
nombre qui périrent. Car ceux qui
eftoient derrière voulant gagner le det
vant pour montrer au Roy leur courage »
venoient heurter contre ceux de leur
pacty, & fe brifoient par ce moyen. Il y
eut dans ce defordre quelques Phénix
ciens dont lesVaifléaux avoient efté pendus, qui vinrent trouver le Roy » ao
LIVRE HUITIE'ME.
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•JM^^HMritfÉaaaiâiB*
x5o
HERODOTE,
.
de Salamine, & à mefure qu'il voYoïf
faire quelque action remarquable, il d e
jnandoit qui eftoient ceux qui l'avoienC
exécutée , & failbit écrire parfes Secrétaires , leur nom, leur famille, Se leur
Ville. Mais le Roy ne fe contenta pas de
faire mourir ces i'heniciens, il ajouta i
leur fupplice la mort d'Ariamnes Seigneur de Perte, encore qu'il fut fon arfri.
Enfin les Barbares ayant pris la fuite, Si
penfanr Ce fauver à Phalere, les Eginere»
les attendirent en un détroit où ils firent
des actions mémorables. Et certes fi le»
Athéniens maltraitèrent durant le defor4 dre des ennemis tous les Vaifieaux qui
fuyoient Se qui fê prefentoient devant
eux , les Eginetes ne fai forent pas moin*
d'exécution de leur côté,car quand quelque Vailîéau pouvoir fe fauver des Athéniens , il ne manquofr pas de s'aller jetter
locîès'sc*' entre les rmis-s des Ëgiseresu Deux Vai£
i»eiycri- féaux entc'autses fe %nslttmt dan» cette
«•MM* déroute,celui defhemittoclesenpourfui?«r tous vantiinaujrevaifTeau^cîccëliii dePblycrite
les l u fTlsdeCrfusEgînete.enpenantlevairieaH
ttes
Sidpnien , qui s'eftoit rendu maître de
celuy qu'onavoir,envoyés" Scyathe pour1
feconnoître l'ennemi, Se dans lequel
eftoit Pytheas, fils d'ifchene, que le*
fferfèsgardoient par admiration de fa vci>
L I V R E H U I T I E * M E . 151
tu « encore qu'il fût demi mort des playes
qu'il avoit reçues. Ainfi ce VaifTeau Sidonièn fut pris avec lesPerfes qui étoient
Soldats,** par ce moyen Py theas fut fauve 6c ramené en'Egine. Quand Pplyente eut apperçû le VaifTèan Athénien, &
qu'il eut reconnu le Pavillon du General,
il appella Themiitocles, & luy reprocha
enriantqu'il avoir crû que les Eginetes
tenoient le parti des Medes. Pour le»
YaiiTeaux qui eltoient reftez aux Barbares , ils fe retirèrent à Phalere avec leur
armée de terre. Ceux qui acquirent en- ceux «ai
tre les Grecs plus de réputation dans cette ^ fii"*"
bataille navale, furent premièrement les "^v
Eginetes, 6c après eux les Athéniens,fitJ^^ie^
entre les CapitainesPolycrite d'Egine *
Eunienes Athénien, 6c AmmiasdePaJle*
ne qui pourfuivit Artemife , fans route* •
fois la connokre , autrement il n'eût
point çefle de courir après; qu'il ne l'eût
prife, ou qu'il n'eût efté pris luy-mefine.
CarlesCapitaines Athéniens avoientor- ,
dre de la prendre, & l'on avoit propofé
une récomperife de dix mille drachmes à
celuy qui la pourroit amener vive, parce
qu'il lembloii honteux aux Athéniens
qu'une femme fit la guerre eontr'euxr,
mais comme nous» avons déjà dit, elle
fe fauvai avc^e|uejc|uea arjttex VaifTeaux
• •^... -K-. 4,^-_^JHjg!•^O***-*"
*
151
HERODOTE,
qui Te retirèrent à Phalere. Pour ce qui
J concerne Adimante Capitaine des- Co>rmthiens, les- Athéniens dilent qu'il s'é*
tonna du premier choc des Vaifleaux, 8C
ue dèsle commencement du combat, if
t mettre kvorle au venter prit la fuite >
Apfirt- Que les Corinihiens voyant fuïr le Vaifeonn" fe30 de ^ eur Capitaine, firent la mefme/
tWemquichoie, Se que comme Hs furent arrivez1
""""'en fuïant vers les côtes de Salaraine
proche d'un Temple de MinerVe, furnommé Srira», une Barque vint au devant d'eux magni nettement équipée,fans
qu'ilspuffentreconnoitrc par qui elleleur
. avoir efté envoyée ,• Que comme ïïs feavoient bien qu'elle ne venoit pas de leur
armée, ris s'imaginèrent qu'il y rrroit ea
ce|a quelque cfttfed'exttaordïnaireôrde?
divin ; Que quand ils en furent afrês
prés y ceux qui eftoienr dedans parlèrent
^ences termes : Adimante rtuveux trahir
„le* parti des Grecs en faifant détourner
» tesVrilTeaux,&tnrenanttcni-mèrr^
» teunais feache que félon leurs espérances*
«ils feront victorieux de leurs ennemis.'
Qu'Adhnantr ne voûtant pas ajouter de*
fby à leurs paroles,fls recommencèrent ri?
parler, Sc luy dirent qulfs eitoiënt garant
de cette victoire,& qu'ils vouloient eftre*
punis.de mort > £lcs£xeôs-Qô,«ctoieafc
S
LIVRE HUITIEME.
t<$
victorieux de cène guerre ; qu'enfin Adi- ;
mante retourna avec les ûenscomme on.
combattoir encore , & que les Grecs >
ayoient déjà la victoire entre les mains. <
Voila le bruit qui en courut parmi les'
Athéniens , mais les Corinthiens n'en
demeurent pas d'accord, & difent qu'ils
seiîgnalerent les premiers dans cette bataille , & que tout le refte de la Grèce
rend ce témoignage à leur gloire. Quant Ariflide
à Ariftide Athénien, fils de Lyfimaque, 'r"1' *»•
dont nous avons déjà parlé comme d'un grand »f.
homme iiluftre, voyant le defordre qui °£fd*
e.ftoit auprès de SaJarrune., il prit queL
* *
que nombre de gens de guerre Athéniens
qu'on avoir ordonne^.fur le rivage , &
les ayant faitpatfèr dans l'Ifle de Pfyttalée, il fit tailler en pièces tous les Perfes
qui y eftoient. Après cette bataille navale
lps Grecs fe retirèrent à Salamine avec les
'Vaiiîèaux brifez qui leur reftoiect,& d e meurèrent en bataille, «'imaginant que
le Roy fe refoudrpit à combattre une
autrefois avec l'armée de mer qui luy
reftoit.
Au refte, un vent d'Occident pourra
la plupart des Yaiflèaux rompus fur une
côte de l'Attique appellée Colias , de
sorte qu'on yid alors l'accompliflement
de l'Oracle qui avoit eftç rendu long»
m^^^mÊÊktn%\^^\
-
' i
^
154
HERODOTE,
temps devant par Bacis Se par Mufée i
Pififtrates Athénien, fans que les Grecs
en euiTent connoiflance. Il faifoit mention- de ce qui conceruoit la bataille navale , & principalement da débris des
Vaifleaux qui y furent pouffez, Se eftoit
compris en ces termes. VH grand débris des Vaiféaux ; çr des'
rames
De Coïtas feronttrembler les femmes.
xercis Lorfque Xercès eut reconnu qu'il avoit
?u'OT»e P*""1 ** bataille , il craignit que quelromtK les qu'un des Ioniens,ou gagné par les Grecs
fefoutde*°° a e M>n P ro P rc mouvement, n'allât
i» retirer, rompre les ponts qui eftoient fur l'Hellefpont, Se qu'il ne fût enfermé dans
l'Europe, en danger d'y demeurer. C'eft
pourquoy il refolut de partir, Se de faire
en forte que ni les Grecs ni les liens n'en
euiTeat point de connoiflanc?. Il feignit'
donc de vouloir frire une digue jufqu'à
Salami ne , «5cfitattacher enremble tous
les Vaifleaux Marchands des Phéniciens,
comme pour luy fervir de pont & de
rampart ; Se en mefme-temps il prépara
toutes chofes, commes'il eût voulu donner une autre bataille navale. Tous ceux
cjui luy voyoient faite ce grand appareil
L I V R E HUITIE'ME. i<f
renvoient certainement quai avoir, dédié In de demeurer , & qu il (s iibir. travail1er à tous tes préparai ifs > avec lurent io»
de continuer h prier ut*. Mais Mardonius
qui feavoit les fenrimens du FîîîUX- îS'ïgnerok rien de sont ce fecrc-t. Hrs meirooserops que XeTcès Ht faire toutes ces
choies , il envoya des Courriers eu Perle
porter la nonWiiecle l'info mme qui loy
eilolï arrivée. Ou ne fepeutrkst imaginer de pins prompt éV de plus vite que
ces Courtiers 5 éC l'on dit que les Per~
fes les ont ord*r:r.es: en eerre manière. A £!?«-<*
chaque jontnée <le chemin il y a des horn- l^foéV*
mes de dtsthevaux établis pour la cour-?«• &*•
fe d un k<ur entier, que le froid, que la¥<>'''*
J
plsryc > que le chaud ,que la tsuir, & que
tiers enfin nefçaurofr.empechtr de fournir leur carrière avec route ht diligence
que l'on h: pan* imaginer. Le premier
de ces Courriers donne frs ordres au fécond , le fécond a» troidérar, & aiïdî les
lettres paiknt des uns aux autres 5 comme le fanai qu'on fe tienne parmi les
Crées- de main en main en l'honneur de
V u 1 can, Les Perles appellent Anpat its ces
efpeces <le posées ou cour fes de thevah
Aisni' le premier Courrier qui arriva 4
Suie y porta la nouvelle que Xercès s'bU>h rendu maître d'Athènes, & ce fue-
«•£
HERODOTE,
s onna aux
dû"d!!"^ ^
Perh** > <îH » y avoient efté
k ictaice laiflèz, une il grande joye, qu'ils jonche*
cii XC iDet rem * es r u c s ^ c M y r t n e > y brûlèrent des
negran- odeurs, & rirent des facrifices 8c des réferoanon johi'flànces publiques. Mais la féconde
dau u nouvelle mit une li grande confternation
PiBfie
* parmi e u x , qu'ils en déchirèrent leurs
habits , & eh firent des cris & des geTniffemens épouvantables. Ils rejetterent
fur Mardonius toute cette infortune ,
mais ils n'eftoient pas tant en peine pour
l'armée que pour Xercès , & il n'y eut
que fon retour qui pût mettre fin à leur
on «jet-crainte 3c à leurs inquietudes.Cependant <
Manie- Mardonius voyant la perte .que Xercès
nius-cet- avoit faite dans cette bataille navale, Se
u,K*fot" I e doutam bien qu'il" avoit deflèin de fe
retirer d'Athènes, commença à craindre
pour luy-mefme , parce qu'il avoit perfuadé au Roy d'aller faire la guerre en
Grèce. Il crut donc qu'il n'y avoit rien
de plus avantageux pourluy que de tenter le hazard, ou de fubjuguet la Grèce,
ou de mourir glorieufement dans une
glorieufe entreprife. Néanmoins il eftoit
beaucoup plus porté à perfeverer dans le
deflèin de fubjuguer la Grèce qu'à toutes les autres chofes. Et après avoir pris
cette refolution, il parla au Roy en ces
,
fJ^' - termes : Sire, dit-il, ne vous inquiétez
point
t r V R l H U I T ! F M F., jfy
fomi de Élqsjl vtsuseil artsveddc ne vous *•<* M5 \;,
loujo/nei pas avoir kdt aae pet te h corJi- «vLs*f
«érable, l e faeces de verre guerre ne de - upend pus de vos Yuideunv, I! dépend do «
vos chevaux dk dr vos hommes- No vor-s <*
pmu^despss<|uk«rBndece«x qui pesr- «
k m avoir obtenu lu vi&oke . Totte de «
les v'Vdilennvponr s oppedet A vov .s on s, ««
ou qu'il $*s.a trouve dans le pats qui t*
edent ùirectîie. enrrept siê* Si qoelqu'urs *«
cil h hnêl que tic patcune devant \errs à s*
detteia de r-rms & usiet v il en H-oevru lu «
prend len, & fc tvperiJimHuv rei! de H<«
résume- C'e&p.nuqnos dvooslerton-*«
ver .1 pj opos, il ruus ptompteavarst il- K I **
ter «hors le Ikloponnefe» Ce Feùc pus «•
que II vousvoiiirx dsderu', vous ne!?-**poldlex Uns pet 11 > mais eepcfldaru te «
n-Yo Inquiète? poinr s ek ne vo&vLiHler. «••
pus tuïsn «ter par h rriik Ile. Et certes il «*
n\ >r rien uns putttetavoiîieik'S€ïîecs , «
éVv les esepèdrer de vous rendre wsmpte «*
decoqtt'ils Vienne trr de Cite» H de ce**
qu tir er.cUlrquputavaou. EnhtsU n'y a4*
pohe depsddkeet qui foit e.qxtbk de k« «
Unver de les iervïsude on vous pouvez k s *«
icoutte Voikk èhtvmontèmimêntiou ^
ehunîksuiîodîer pïdVnres. Qu*- kuuvm-vS
B'oisrt vvu* .xvez rdolu de vonr m rv- *-'
ïe«to.ct ..vec voltu-amKC > t'sv e x e c u ^
-i eue ///".
* Y
*<*
HERODOTE^
» ea-aus-. 5îre* Pskei e» a u i e que R»s ïVt>
s» sis »e fermât su<MyxfïïC»;s ifesHv.VvC.ir
!« ». uàa >es e sT.» :ci <sV$, Peïfêi a* kust point
s* eu tasav-vûs rîiii s- &YOUS rse tv-tn*»
» MvjiiS .xeullr ko aeu.1 eRVc èpuqpK'^wuT
«.vous . cl d,svi<i*jparaiài.is!Ls.Ois q ^ l s p e
».> oc»\îlii>î5,^i .es PiicwicVïîI.ICS Eyvs>dea<»
Vf kuH vpsjiîïs, & W i H VVns ont meairré
» uV h ili k vré,<1 s>Vn EYir pomr ;cccBk s Iz*
s» Pevi'ci v te» s tte \ n îo^irdepc-sni. Psks
«s quV» oA u\>rt •nr.ublV qts oa «.c peut
«s x sesi rcp-f»iher eux Pet V*, hîtv.. wj vous
s*. fjipp!»e clame csvar. Ss *OTO «lires p «
M roilPu uV tVmuaeî * retcufa 1 * »c»ve \\
va p b i ma«»Vpus*io Ci wù. v i.™ivC. rncK
A* laUk-JMi'tHîïo^ii.tv. veccaCvicen^r" Es
ff hcfitiïtïe* JiVJ«N k i o u u« t » a wi<• Pi ! s
»> rèdum* tOv'tr frtJ^v ;.'«' a V \ s«bt\t». i.mse, X ^ o a*.srt *. et tc-rts» pu*jp< f»
sicm ca témasgu u t 3 jci * vCC-mm». <l m.
fotîbçTTîenr q k o r % usât I.X^OîîC i R i
truui., cl aV s.Pi s >*vint£Sî,m3ev|a;t\J il
eu eeurmc p n V s km t.,oukH v A »i» k
Xertà, Î O j r {kjwa kv VO «.«Ci ï' ht Pot'v UKv^
M»faa *>»« i c i p a k s o n vkvtPtiïeSv $c vais ut
«onfol «a'Aîie.-^ u f \ t <pneUe,d<va<îv:f>Coah\U
ftopofi' perce «p. a UYOC rtc 3 rwas'u? qti sve
ï ? n j i e evaiî (. ki à «V q 1. \s> ,i OH îOUHHHI i c faositîe ce cuu CRCJUC mrtJcct cv ,e phss
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Coaftakn* X" I s f - v à c s , \ h*-* p<sU >»
«,ei utn»t;>- M 4 ik" M* » " »o- k X v »
«kimy-sx U ï x A. dL i o u m » v s x.dTx»i\» »
«vîsîie X îVvOspnsîxe» 1» me *ersot tx\ *
^l'e- k% I k t i o ât. sttiîure .irrce «.4e xx ^e ^
jcTont pi »*,? JUïV>S' o n v i i ^ ^ u o k S\Sî<î«^^ISL
mi ou»* •> A v| *k *>j\ 4 covn^o 't u - «
pxOTtr i , u i p o "p'js.n il a x pi^p^u i ^ »
à? demv.urei,o>it x S m? donnas ? o*<> ixP„ *
mdV homniv* d e.'îC' p o t r x ^ b ^ ^ x i >•
ima» Lt C»ecex xkxk4 r* vsxsctox' «vx *.i\ xx
Ferk i ^ c k* itilo <k r x r ;xrrxk\, Y o ^ X
d o î e en» ax'xv'v? n i«, x f t x t Cx* ~ikxv «»
di ne î>X»'J<î J o i i k yn* x ï* >br *x k , <>
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HEROT>QTtT,\
» d o n s , il ne faiitpoinr douter que cela net
M fe fatlê pour voftre avantage, puifque la*
a» Grèce deviendra voftre fujette ;. & M l'on»
» n'a pas.le fuccès que l'on attend, la perte
- ne fera pas confîderable , pourvu que le •
M RoY&l'cratfoientœruervez.Car tandis
» que le Roy & fes. Etats, demeureront de»* bout, il faudra que les Grecs fe refol» vent fouvent à prendre les armespour fe
» défendre. S'ilarrive que Mardonius -{bit
» défait, cela meime ne fera pas de grande
» importance, & les Grecs ne feronr pas
» victorieux pour avoir vaincu un de vos
M fiijets. Enfui' puifque c'eft avoir exécuté
» voftre entreprife que d'avoir brûlé lâville»-d* Athènes, il me fcmble qu'il ne feauroitr
» vous eftre honteux de vous en retourner
» en Perfe. Xercès approuva ce confeil „
*rcèi parce qu'il eftoit conforme à fon fentittranfea' ment »& en effet, il eftoitfî épouvanté**««- que quand tout le monde luy. eût conm
^
teille de demeurer, H a'eût pas laiflé de
partir. Ainfi.il congédia Arremifeaprès lui;
avoir donné dès louanges ; & cette Prin»
ceffé mena avec elle en Ephefe quelques
bâtards dû Roy qui; Pàccompagnoient
dans ce voyage, & avec lefquels- il envoya Hermontihe Pedafïen, qui eftoit
auprèsde luy. L- plus confidei able de tous
lès. Eunuques. Les Pedauens habitent
fl»
LIVRE
HiriTîE*MË.
3&
sxi délias d'Batieartuile > & Pots dis que
soutes k s ibis. qn*ïl doit arriver quelque
iofbmuse aux Aruphy&iotss oui demeu*
.vent sus environs de la Ville, la FrétretTe t* *•»&
de rVUrtetve devient barbue> ce qui ek b*sd?SSï
arrive: deux fois pas mi eux. fimaontirte b * ; ^
eftoiedortc Pedaflen v le de tous Ses hont-***^.
«ses stonesous ayons ea cortriotuartee» si *£«$«•«»•
«'y ea a psaueis eaqui iè ibir tstieus raiîgç*0*5*
d'une iîq«te.Aprè$ âYC-îrt&épm pus les
ennemis » il fur vendu à Paniom- de VlÛs
de Cniu qui vt voit d'an u abc honteux ëc
infuse. Eu tiret, H faifoit chattertonsles beaux gascons qu'il achfîou , &•
les. vertdoit bien chesement d Ssrdis Ar
à bpneiè,paree que part»! les Pas bares,os
«itisïte plus les Êanuqaes que les autres ,
à essuie de leur Edehté, & de la eonhtmee
ouku pem pumdre en eux pour usâtesdiofes.be forte oue comme Pasione viyost- ce cet s niante commerce , a .ut couper Hetntootine > aioS que; pluimurs autres .- biais Mention «ne oe fat pas ea tout
malheureux, car ayant c-ité mené de Sardes au Roy avec d'astres preièos , il acquit avec k temps- plus de faveur éb d&
ctedir auprès du Roy que pas un des autres Eunuques, Au relie, lo; lune le Roy
Ar. part k les troupes d« Suret k noter aller
a Amenés y Merarsontiae fur envoyé poitr
quelque affaire en un endroit de la Myntrnommé Atanoe, o * il trouva Panione 9qu'il reconnut ; & l'ayant abordé il luy
parla avec toute fone de douceur & detémoignage, d'amitié. Ifc luy dit premieternenr qu'il peûedoit par fon moyens
; tous les biens qui luy enoient.arrivez, Se
'•.." enfui te il luy prorairdesreconnoiflance*dé ce bien fait s'il vouloir anee les fiens.
venir demeurer en fa maifon. Panione fe
lai (Ta perfuader par ce drfcours,& amena
librement fa femme &" Ces enfant chess
Hermonrine ; mais il n'y fût pas fi-toft
arrivé qu'Hermontine luy parla dé lai
" fone.Ole plus méchant de tous lésnorni»
" m e s , qui as jufqu'ici gagné ta vie dm .
*' plus dëtcftable de tous les commerces *.
"quelle injure as-tu reçue*, toy ouceu*
» de ta maiïon, pu de moy, ou de mes paM
rens pourm'avoirréduirencemiferable
"état, que d'homme que j'eftois, je ne
"fuis maintenantnfhomme ni femmev
»»-Pénfois-tu qHe les Dieux ne viflent pasr
»ceque tu faifois alorsïComme ils (onr
" juftes & équitables, infâme-Artifan de
v«- *• malheurs, ils t'ont mis aujourd'huy en
tance »mà puiflânce pour mefûrer ton châtiiHtr-
r
r
T-
et-
é-^
a,
•Mutine" ment par tes mauvaiies actions. Quand
eumin- H e u t fait Ces reproches à ce mifërable-j;
JUK^ il fit amenée devant luy quatseenfans
ÏÏVRE HtflTîFME.
***
*f»'U w^h, X'Iocor.n^j-d delosddrrer ï Fr egeu<d ilcrnoèns, ;1 ekligtvs fc$
enhnus Je couper eux nndnu s ks partie*
*k leur pose. iVko fur h x-ingeanos:
Hiîen«cîsJî><?, Je, folle fk b puuùluu
do rnioore-An <d>eXeroO^-^m donne-,4 ^*<et*
drarge A Aitoxru'iè Je tnener les snùns i bbAsIpkofoj îïîORxb AU:donéus, & lire don- ^ A - l
ru le ekekxek* ru e?-pe% ,<?rs qukl Oùï h k-c , k
moyen J k u \ uem b u ive>k s ou k pivnn t- j f ^ f 4
tok\ & dererJfOtU^k^n^oorlkînios ù *>*u
us. p rades* Ou ne ne ru s unerç e hoil- curant ce joar U * roru enum; b irait lue
*fnî jf - «"s Cîfnuîine* ktenr p.srrr ku 4
VonsOux oV l'kdoîopu k r<Hnrrunds.
mon: de Rov s & i f e r t t u-re tour b
ddger.-a- peu loin t k p d h b k verdi k a
ioj^ort. ,ku degnebrlos pemesrus en
n' Re-y »! v.u'i rutik peur s on -et», ir^or
enpe À\Uukpd1d:usotpuv*b <k Z<Atin
s itnesooensnt ère a-s périt*
fp'UH^roîrei eaùh voi\-eou* en cotre
oo'odknene n\ <• V^uTooni 00 ree t. o.é\>*
i î tes e<unev|u es n enon'unîspp'eeue; v
X on ik ï\ui ut \>rp îe-t«ps etrerù Je- i\u t
èF ubh;a% une»eaknsv nt rtee-r-ue eue
< HOant nr^PsomeîncoIns* é\ roo rus
«lot V.nsïo, nn iktl-rdliosent,X ve>jàc~
;-cr«rr»îît> erdenAJo,
ioifpuo k pm Fut veoiî, ék mt *es
zrf4
HERODOTE,"
Grecs apperçûrent que le* troupes (fc
terre de* ennemis ne sailbientpoint deo
contenancede partirais crurent auflî que?
l'armée demer droit encore à Phalere, Se
que ks ennemis donnereient une fecondeitj Ortcioataille navale» lia & difpoferent donc à
££ffï1' les reeev«'r,.mds^présaVokdécouvert:
• c m i ar-
...
#
»
ii
•
•
*i j?'
mée na- que 1 armée de m « eftoir partie, ils te reaudéi" l f , l u r e n t auflfc toftde la iuivre, & en effer
ils la fuivirent jufqu'ï Andros» Néanmoins comme ils ne purent rencontrer lès?
ennemis, ni en apprendre des nouvelles ,.
ils s'àrréterenr en «etœlxle, & rinrenr
TBemjfcconfèil fur ce qu'ils féroient. Themifto-;
ivlyi/ clés tût d'avis que l'on côtoyât lealiTes,.
<r»'»n qu'on fuivit les ennemis, Se qu'onallât:
J^R^ourclroit à rHellefpont à deflein de rompre^
empêcher l e s ponts. Mais Eurybiades ne fut pas der
l.ennemi
A
J
m
-
»
d< fereti-ce lenumentjcV: remontra eue h on rom*«•
poir ces ponts ,-.ôc qu'on empêchât l'en-;
Eurvbia- nemi de s'en retourner,. il: n'en pouvoir
fcnlinJ'ent arriver que dà mal-heur à la Grèce y- Cuiet
.contraire, fi les Perfes fe voyoient furpris ce contraints de demeurer dans l'Europe,il étoic
à croire qu'ils ne démeureroient pas fansrien faire , parce que quand- ils n'entreprendroient rien „ ils n'avanceraient paspour celaleurs-aftaires, ni ne fe. feraient
pas un chemin pour s'en retourner, maisquela faim feroir entièrement périr leur
armée*
•?;:&£
:l^***j*r--*è*'
s., s. v es. s, u v i À s t si t , S6s
ssemee; Q<i •su eoruraue i; Ce Roy conti*
««oit skiàde b guerre d^»* FEaVc/oe» j |
Çdoir crséndse que routes choies ne loy
iueceda&ttt, parle moyen des Vides, de
dm Nations cpù'l avait s(lh}<mks- > an
«pi ayoienrpsiï auparavant km parti j
rStcpre melme II .ne manquerons- pas de vivras, & qu'il en ùcetoir allés pas* faire
ûîbi'îiîer Ces troupesdes frmrsol des-stoicions de b Grèce v (">oby refte R Iny Cem»
Eloit que Xe-rcès avam elle' vaines lise
mer j .ne s"ané$\Toiï pas tians cl urooe s
&- partant qkil le fuoir Cailler fuir ', oV
tuy C-urepiûîôruss pan? pour s'en eeun-rrtet en. Cou païs; Er qu'enfin ilmloir parier h guerre en Perle i afin de inb/ugues
«• Prince qui avoir penfé les aSui/etr»-.
t^ous les Chefs ck-s Pebponneik-os iujVur rie cette opimoo,mcus TIK milbcks
Voyant qu'il ne pouvoir peGùader à h
p'ïpfK &: taira «dkbsns rfkitelpone .„
s «ddreifà sus Athéniens qui se pouvolent endurer qcforrlaCIlTu: fiq'r Penoenu , & qui utokut dkas-mt-îbesailèx
«tîtpofea à le pourblvre quand tous les
autres l'eudènr reClde> Il leur parb donc, v.
eu m s termes^ Ce n'eli pas h première „ ^ ? | ,
luis que je me vcul remmntréenrfcpareii- «!*'*<•* "
lus occrStnu „ & fay fouvent oui dite 1' *; .af
que des hommes stéduks à. h damiers ne- « <** *^
Tmtllf.
z
*"•*-
Xt6
HERODOTE,
$et XM-„ cefEtë eftans revenus au combat, avoiehr
cei
' ,, répare leur perrepaeuncoupdèdefeipoiiY
», C'eft pourqÛoyi-Mtffieurs.puifqùenous1
» avons trouve les moyens de nous défen» dre,& de repouflër de la Grèce cette ef-'
» froyable nuée de eombattans, nefuivons
« pas davantage des ennemis qui nous
», fuient. Et certes , ce n'eft pas a hoftre ,
w force que nous devons cette victoirejrnaïs1
», aux Dieux & aux Héros qui n'ont pas '
„ voulu permettre qu'un homme feul fût
y» maître de l'Aile & de l'Europe, un homi, me qui eft un impie & un méchant, qui
» ne mettant point de différence entre les
», chofçs faintes & profanes, brûle les unèsr
•i & les autres , détruit les Temples des
» Dieux,& a eu la témérité de faire fuftiger
», Neptune, & de le mettre à la chaîne.
» Cependant après toutes ces chofes, nous
» ne fommes pas ruinez, & nousfommes
» encore debout. C'eft poûrquoy puifque
,, nous avons entièrement repoufTé les Bar», baies, il faut qiie;rrOus demeurions dans
» la Grèce pour donner ordre â nos affaires,
••pour rétablir nos mâifohs , & avoir le
«» temps de'femer la terre. Mais quand lé
»» Printems fera revenu , il faudra que
», nous pafEons dansl'Hellefpont & dans
P.Plonie. Ainfi parlaTheniiftoclés à def-1
fein de fefaire un afile parmi les Perfesy
LIVRE HUITIE'ME.
i6f
Arque s'ilarrivoit quelque infortune chez
les Athéniens, il eût un lieu pour le retirer , comme il arriva depuis. Comme
Themiftocles avoit acquis une grande
considération par fa prudence Se la fagefle de fes confeils, tout le monde fe
repdit à fon avis ; il envoya aufïï-toft fecrettement un de Ces domeftiques appelle Sicine au Roy de Perfe, avec ordre de ne révéler à qui que ce foit qu'à
ce Prince le fm'et de fon voyage, cet
homme eftant arrivé dans l'Afrique, fortit feul de fon Vaifleau , alla trouver le
Roy , Se luy parla de la forte. ThemiA «
tocles fils de Neodes , Capitaine des «
Athéniens , mais le plusfage Se le plus' „
homme de bien de tous lés Alliez, m ' a *
commandé de vous venir dire, que l'en- »
vie cjsfil a de vous rendre fervfce » a1 «
efté caufe qu'il a retenu les Grecs qui'«
vouloient pourfuivre rôftrearrnéehava-1 „
le, Se aller rompre les ponts dé lTiellef> „
pont. C'eft pourquoy il vous- eonféillé «
de vous retirer promptement, tandis qoe «
vous le pouvez. Après qu'il eut expofé Ces ordres, il s'en retourna avec fes
compagnons.'
- Cependant les Grecs ayant refoIu>éïe ne
pas pourfuivre plusavant l'armée ennemie, Ôc de ne point paûcr dans IHelléf-
/
téS
HERODOTE,
pont pour rompre les ponts, afliegerent
Andros avecdefiein de la détruire:car les
Andriens a voient efté lespremiers de tous
les Infulaires qui avoient refufé dé l'ar;ent à Themiftocles. En effet, quand il
eux dit que les Athéniens avoient efté
envoyez chez eux par deux grandes Divinitez , la Puiflance & la Force, & que
cela les devoit obliger de ne pas réfuter
l'argent qu'on leur demandoit, ils répondirent qu'ils ne s'étonnoient pas que
la Ville d'Athènes fut grande & riche ,
puifqu'elle avoir deux Divinitez fi favo. râbles, mais que les Andriens habitoient
une terre pauvre & mal-heureufe, parce .
que deuxperriicicufesDéeflès,laPauvreté Se l'Impuiftance ne l'abandonnoient
jamais , Se y avoient comme établi leur
empire; Que les Andriens eftansfisjetsà
ces deux Divinitez, & prenans d'elles la
loy, ne ppuvoient donner d'aigent, Se
qu'enfin leur impuifiànce eftoit plus forte que toute la puiftance d'Athènes, Us
furent donc affiegez par les Athéniens à
caufe de cette réponfe , & parce qu'ils
n'avoient point voulu donner d'argent.
Quant à Themiftocles qui vouloit amaffer de l'argent de tous cotez , il en envoya demander aux autres Ifles avec des
paroles menaçantes, fe fervant desroei?
Î
L I V R E B t n T ï E ^ î l , t€9
mes paroles & des mentîtes dikescirs dont
il s'eftoir fervi poser en demat^ler asjt
Andncnss Qtren on ne donnent! atstent «•<
qui! demandeur 5 il y menèrent ibrnsèe <••••«•*:
des Grecs, cV. qrPil les raanesolt enriere.
sient. Il rira par ce mon-» «ne grandi
fonnne des Cary i'b'ens & des pasicHS,qus.
ayant «ni dite s qu'en allsetéïoit Pille
d'AndreiS » parce qn'rlk. avoir tenir le
parti des Medcs > & que Thrusiltorles
eiloicctî. grasseie roskuleradors pas mi les
Capkaitses > Kty envoyèrent de l'argent
par la crainte. tukih eu avolenc Je ne
frarsro-is ailetnet s'il y en ad ««très <s«i
su donnèrent que eelies dons nosts avons
patks mais an «soins c'en: mon cnisi.irsn..
Il efl vcay qnc les Cary fil en s ne iè purent
fanver par cette voye i rnai» les pasiens
ayant appailé Them diodes par l'argent
qtsils Inysocsinercnts tmpêdserersr qu'il
«'«menât" Tes trempes e tus rr Vax, AlrJi
Thsrmiitoeles efb.nt parti de l'file d'An»
dror tira deratgenrdeslnkilastas > fans
qne lesautresCapirairiesen ersllènr connoiH,«.ce<
Cependant les troupes de Xercès ayant
féjoutnd an mefrde er.drt.ir s qneksues
jours après la bataillernsvalebemire rent
dansla Iks
t' at ;e : etnc<SKT»-onqrPdque la
les tiroicst; venues... cat
sr n
t
bs
.^.a.iMaiauâlÉkà.
+ja&
X7o
.HERODOTE, '
faifon n'eftoit pas. propre pour faire ia
;uerre, Mardonius avoit efté d'avis que
e Roy partit le premier, qu'on allât paflerl'Hyver dans UTheflaJuc,& que furie
commencement.du Printems on fît un
U
*hù'en<ort
u^nsle Peloponnefe. Auffi-tôt qu'il
fit ici '" fut arrivé en Theflalie, il prit première*
uoupe» ment les dix mille Perfes que l'on appelvuitavoii le immortels, fans toutefois prendre Hy«n Gréa, darne leur Capitaine,qui ne voulut point
quitter le Roy. Il choifit auffi entr'autres
quelques Cuiraffiers, & mille Chevaux >
& prit outre cela des Medes, des Saces,
des BacVriens & des Indiens, tant gens
de pied que de cheval. Il prit un fort pe*
fit nombre des autres Nations alliées, &
n e choifit que ceux qui avoient la meilleure mine, & dont il avoit connu le Courage par les belles actions qu'ils avoient
faites. Mais il prit beaucoup de ces Perfes qui portent des colliers & des braflelets, 6c quantité de Medes qui n'eftoienc
pas moindres en nombre que les Perfes s
mais qui leur eftoient inférieurs par la
force & par le courage. Ainfi en comptant les gens de cheval, il fît les trois
cens mille hommes qu'il demandoit.
Tandis que Mardonius faifoit ce choix
de gens de guerre, & que Xercès féjournoit dans la Theflalie , il vint aux Lace-
Î
L l V R t HtHTlE'ME. î7I
demonienj un Oracle de Delphes qui leur
enjqignrétd'envoyerdemandedriXercis
Urépaxatiob delà mort defLeonidaavifc
de prendre ce qu'or» orFriroir «pour ce fîfaLes Spartiates envoyèrent ocœcendï-^«^""
ligerrce un Héraut quitrouVa encore J'ai- »«y«nt
mée des Barbares dan* la TbetTalie , & f E X
parla au Roy en ces termes. Roy des Me- «i» '<Fades, les Laœdemcauens & les Heraclidvs « Ï "la"
de Sparte,, vous demandent réparation ««"?0"n^
,delarnort de leur Roy,que vous avesttu'é « d £ "
Jorfqu'il combattok poux la défenfe & «
pour la liberté de la Gjcece. Xercès fe prit M
.a rire ices paroles; & après avoir demeuré quelque temps fans faire réponfe:Voi- «
la, dit-il ,.en montrant Marddnius qui <•
.étroit auprès de luv: Voila celuy qui vous M
ft% la réparation que vous demandez. *
Après avoir reçu cette réponfe, le Héraut feretjra, & Xercès ayant laifTé Mardonius en ThelTalie , prit le chemin de
l'Hellefppnn II fit fi grande diligence*
qu'en moins de quarante-cinq jours il
arriva au paflagô, fans avoir avec luy
qkune petite partie de fes troupes, parce
que la plupart s'eftoient écartées pour
prendre des vivres en tous les lieux , 8C
chez tous les peuples par où ils paflbient.
Quand ils ne ttduvoient point de fruits ,
ils fe nourriiToieat de l'herbe que k terre
Z iiij
if*
HERODOTE,'
produit d'elle-mefine, des écorces , éc
des feuilles des arbres fauvages ou cultive» ; Et enfin ilsmangeoient toutes chofcs , tant ils eftoient prefTez de la faim.
Auffi en mourut-il beaucoup de la perte,
te de la diflenterje , que la mauvaife
nourriture avoit caùfée dans l'armée.
Xercès en laifTa quantité de malades
dans les Villes , aufquelles il commanda de les nourrir , & d'en avoir foin
à mefure qu'il en arriveroit. D'autres
reftercnt auffi dans la Thcflalie , 8c
. quelques-uns dans Sire de la Pannonie,
& dans la Macédoine, où il ne trouva
,: point le chariot facré de Jupiter, qu'il y
avoit laifle en allant en Grèce. Les Pan-, noniens l'avoient donné auxThraces; Se
, quand Xercès leur fit demander ce éiiariot, ils firent reponfe que ceux qui habitent, la haute Tnrace aux environs des
fources dufleuveStrymon, l'avoient emmené avec les cavales, comme elles paifcenero- foient.Lâ le Roy desBifaltéens,ek dupais
fité a» j e Creftone,qui eftoitThrace de Nation,
BifLéVs.fitune chofc illuftre & remarquable: Car
il dit genereufementà Xercès.qtie jamais
il ne s'aflujettiroit volontairementfousfa
puiffànce, Se en mefme-temps il-fe retira
fur le fommet du mont Rhodope, & défendit àfixenfans qu'il avoit de prendre
LIVRE HUITIE'ME.
a7j
les armes contre la Grèce. Néanmoins,
foit qu'ils méprifafientla défenfe de leur
père, foit qu'ils euflènt envie de paroître
dans la guerre, ils fuivirent Xercês &
prirent parti dans fon armée. Mais nfiuc
quand ils furent de retour, leur père leur '"*"<!«
fit crever les yeux , pour le fàlaire defa«fon*
leur mépris & de leur defobéïfla n ce.
£ " , $„
Quant aux Perfes , après avoir fait fr"'1'grande diligence ils arrivèrent au paflàge
& traverferent fur desVaiflèaux en Aby aé
de l'autre côté del'Hellefpont : car ils ne
rencontrèrent pas le pont comme ils l'a'
voient laiflc, parce qu'il avoit efté rompu par la tempête. Comme ils trouvèrent D ; m f„
en cet endroit beaucoup plus de vivres opinion»
que par le chemin, ils s'en remplirent de f"^,1"d""
telle forte & avec fi peu de modération, x«c.**>
que cet excès & le changement des eaux,
enfirentmourir un grand nombre de ceux
qui eitoient rèftez;8c les autres arrivèrent
à Sardis av.ec Xereès.On parle aulîï d'une
autre façon de la retraire de ce Prince.
L'on dit qu'il alla d'Athènes au rivage de
Strymon, &que de-là il ne marcha plus
par terre ; mais qu'ayant mis la conduite
de fon armée entre les mains d'Atarnes,
avec ordre de la mener dans l'Hellefpont,
il s'embarqua dans un VaiiTeau Phenicien, afin de paiTer en Afie, Que comme «, pttir
174
HERODOTE,
fur «Mr il cftoit en chemin, il s'éleva une tempête
nrap&e. qui fut d'autant pluspérilleufe que le vaifleau cftoit trop chargé.En effet beaucoup
de Princes qui cftoient dedans avecleRoi
furent contraints de demeurer fur letitlac} Que Xercès épouvanté de cet orage , demanda tout haut au Pilote s'il y
avoit quelque apparence de fe fauver*
Que quand il luy eut répondu qu'il n'y
en avoit point, fi l'on né déchargeoit le
vaiftèau , de quelques-uns de ceux qui
cftoient dedans, le Roy parla delà forte :
•» Mes amis, dit-il, c'eft aujourd'huy que
•» vous pouvez témoigner il vous aimez
» voftre Prince, & iîvous en avez quelque
» foin, car il eft maintenant en voftre puiïl
»• fance de me fauver ; Qji'aufli-toft que
Xercès eut parlé, ils adorèrent le Roy, 8t
fe jetterent tous dans la mer ; Que par ce
moyen le Vaiftèau fut déchargé , & le
Cruauté Roy arriva fans péril en Afie j Qu'il ne
céi?"* I"ut P a s fi-toft à terre, qu'il donna une
couronne d'or Su Pilote pour avoit fauve le Roy , & qu'enfuite il luy fit couper
la tête pour avoir perdu plufieufs Perles.
Ce difcours que l'on fait de la retraite de
Xercèsrieme femble pas vray-femblable
par beaucoup deraifons, & principalement par la mort des Perfes. Car je veux
que le Pilote ait parlé au Roy , comme
•HP
tîVRE HUITIEME.
a7«
nous venons ek «ire , nsasursoins ermmd
on psmrroirconrMuîtemsm ihitnïiem ose
».,-...<
,,,
, . »•
tare scssmue <ie rasîosî&j secsosssnssoa*
pns.s ope le Roy ne lie possss ce que ion
eiir, &r je sne fonde-rois kn serre ralfee*
feuie, ou "on ne kaurok roortsdirgjqu'sl
tûrfaiedereend'.'eanfonddxîVailkaaies
ferlés«pucikdersr. avecli-y <.osunseérasrï
lesnmïnskrsdefaC&tn-, &qubieûs p't>
ter tast setter «ans « mer tans de gens ne
marine qui ciboienc dans es rneftne Vaiffeau en melsie nombre «ne 1er Fériés.
Mais comme nous avons déjà cik » il alla
par terre es» Ai'ic avec k relie de fors armés ; Et noies en avons un grand tetnenf?.naî?.e en es que. ce Prisme échut sssssvs
&
sssr Âiss aiss a Abckre > ou il 1rs alliance
avec les Abderkes, & leur dosîsss an Cirrieteris- d'os > $c uns Galère tours dorée.
I es Andésites ai fer r e-e -bM" d » upeik <•
reren» s mAttr«kt>o m >>,o u u p A'A'U ISS
q u L Kov fis p .e d ? n u v \ , s *\ uc SàSU
i k k p?$nt ib en no s è\ on s! H l e J T k b
leub-tox.ni ^ -m- en? * son o u " , - '.Mv.
< crut t<* vint tr< 1 o-1 G \ s <.v x v A v .
<>\ e'rVr spjochvi cl » e e i p ^ u<k k*
si orv. brus mon 5.«j e eut »„',t\ ors , ou
&-on Xa^vsen» », <qtst
A», t . e , o , < r b s t we-ore^sou >vp«se
on qo <k m ponso'Oin t » udee Ar s'» os, „«*$'*
x76
HEROD.OTE,
«rporeat ils allèrent à Caryfte, & après en avoir
iU u pillé le pais, ils retournèrent à Salamine.
•«**«• Premièrement ils y confacrerent aux
Dieux beaucoup de chofes du butin de
cette guerre , & principalement trois
Vaifleaux Phéniciens, dont l'un fut mis à
l'Ifthme, & y eft demeuré jufqu'à mon
temps, l'autre fut envoyé a Sunion, Se
le troifieme fut confacré à Aiax, & demeura à Salamine. Après cela ils diviferent entr'eux le butin, & en envoyèrent
à Delphes des offrandes, dont on fît une
ftatuëqui futmife»an mefme endroit que
laftatuëd'or d'Alexandre de Macédoine.
Elle tenoit en main les éperons d'un
Vaifleau,& avoir de long douze coudées.
Quand on eut fait à Delphes ce prefent >
on demanda au Dieu au nom du public ,
li on luy avoir fait des offrandes entières,
& qui luy fufïënt agréables. Il répondit â
cela que tous les Grecs l'avoient farisfaic
excepté les Eginetes,de qui il vouloir des
reconnoiflances pourlesgrandesactions,
dont ils s'eftoient fignalez dans la bataille
navàle.LesEginetes ayant eu avis de cette
réponfe, luy confacrerent trois étoiles
d'or fur un mats de cuivre, que l'on void
en un coin proche de la coupe de Crefus.
Après que les Grecs eurent partagé entre
eux le butin, ilsfirentvoile clans l'Iudirne
L I V R E HUITIE'ME. i ? T
pour donner le premier honneur du fuccès de cette guerre à celuy quravjosfc
mieux fervi , & qui l'avoir mieux me*
rire. Et alors chacun des Capitaines T-'****
Grecs apporta par écrit ion opinion lur voit
l'Autel de Nepmne, pour montrer celuy "'">*
qui devoit eftre récompenfé le premier ,«£,"*
& celuy qui devoit eflxereconnu le tVs??""*
cond. Mais comme chacun eftimoit pirP?éi
qu'il avoit mieux fait eh cette guerre Cii?i»»que pas un des autres, chacun s écrivit
aufli le premier dans le billet qu'il donnai
Et la plupart* écrivirent Themiftocles,
cornmecelui qui devoir recevoir la féconde récompenie del'heureux fucçèsde cette guerre. Ainfi chacun s'eftant mis foymefme au premier rang, Themiftocles
eut pour le fécond, la plus grande partie
des opinions ; Et bien que les Grecs par
envie les uns des autres s'en fuflent retournez chacun en fon pars fans vouloir
indiquer celuy à qui l'on devoit le premier honneur i toutefdis Themiftocles
fut eftirné par toute la Grèce, le plus pni^jjjjf*'
dent & le plus fage de tous les Grecs, cftiméic
Mais parce que ceux qui avoient combat-1'" y.£
tu à Salamine,ne lny faifoient pas Thon- »c i« ,
nçur qu'il meritoit, il s'en alla à Lacede- Gw<* '
mpne pour recevoir la gloire qui luy .
çftoit due. Les Lacedemc-niens le re- .
17*
HERODOTE,
çûrent fplendidement, Se luy rendirent"
de grands honneurs ; mais ils donnèrent
à Eurybiades la première louange du bon
fuccès de la guerre, & à Themiftocles le
premier rang pour fa prudence & pour
ion addrefle , Se honorèrent l'un Se
l'autre d'une couronne d'olivier. Outre
cela ils donnèrent à Themiftocles.le plus
beau char quiiut dans Sparte ; & après
avoir dit à fa gloire, tout ce qu'on peut
dire d'un grand homme , ils fefirentreconduire en s'en retournant jufques fur
les bornes des Tegeates par trois cens des
premiers de la Ville que l'on appelle Chevaliers. Il eft feul de tous les nommes,
dont nous ayons connoiflance, à qui les
Spartiates ayeat fait l'honneur de le reconduire. Mais quand il fut revenu de
Sparte a Athenes.Timodene d'Aphidney
qui eftoit fon ennemi, & qui n'eftoit pas
tort confiderable dans la Ville,Iuy reprocha comme un crime fon voyage de Sparte , & dît que les Lacedemoniens luy
avoient rendu de l'honneur, non pas à
caufe de luy,mai s à cauf: des Athéniens :
Et comme il ne pouvoit s'empêcher de
dire les mefmes chofes , & de mal parler de Themiftocles , enfin Themifto» des luy répondit. Certes, dit il , fi j'é» rois Belbinitain je n'aurois pas reçu tant
LIVRE HUITIEME,
xj*
d'hormeur des Spartiates, & ru ne les M
aurois pas reçus quand tu ferois Athe- a
:
nien.
«
Cependant Artabafe fils de Pharnâcéy
qui eftoit déjà recommandabie par Ces
belles actions , & qui s'eftoit rendu plus
illuftre par les choies qu'il avoir faites àV
Platée , reconduifit le Roy avec fdixantë
mille hommes des troupes que MardcH
nius avoir choifies, ôc quand il l'eut accompagné jufqu'aupartage, & qu'il Peut Xercfa
rendu dans l'Afie, il revint camper aux «raflit»
environs de Pallene,parceqneMardonius *c* *>
hyvernoit dans la Theflafie , & dans 1a '
Macédoine, & qu'il ne fe foucioitpas
d'enfermer les autres troupes dans un
Camp.il ne faifoit pas' aurfi grand état de
fubjuguer ceux de Potidée, qui avoient
quitté le parti du Roy : Car auffi-toft que
le Roy fut parlé, & que l'armée navale
desPerfes le fut retirée de Salaminé , ils
abandonnèrent les Barbares auffi-toft que
ceux dé Pallene", qui 'fe révoltèrent en
mefmeMemps. Cela fut csnfe qu'Artaba- A««bdfc
fe mit le fiege devant Potidée , & q«e J^|| e
mefme il affiegea les! Olynthiens fur le
foupçon de quelque révolte. Les Bottiehs'qui avoient efté chafïez par les "Macédoniens: du golfe de Therme , occupaient la Ville cTCnynthe i. Se Artabafe
• ^
iSo
HERODOTE; i
l'ayant prife, lesfitconduire dans urrraarccage où il leur fit couper la gorge, &
donna le gouvernement de la Ville a Cri»
' tobule de Torone, mais Chakidois d'extraction. Après la prife de cette Ville *
Artabafe fit tous fes efforts pour fe rendre
maure, de Potidée } & pour en venir à
bout il traita avec Timoxene qui eftoit
Capitaine des Sicyoniens } je ne fçay pas
de quelle façon Ton commença ce traité»
ÔC mefmeon ne le dit point ,tnaisYoicb
Moyen ce que l'on fit fur la fin. Toutes les fois
a^&n que Timoxene vouloir donner'quelques
êcj'ap- a V i s a Artabafe,ou qu'Artabafe luy voulé'nou- ïoit demander quelque clicmV» ils attaA
veiki. choient leurs,lettres à une flèche ,-de
telle forte que la plume les cachoit, &;tiroient cetteflècheen un endroit dont ils
eiloient entr'eux demeurez d'accord.
Mais enfin on découvrit la trahi fon de
T'moxene. Car comme Artabafe penfoit
tirer au lieu qui avoir efté' convenu, il
manqua fon coup , & bleiîa a l'épaule.
,
.un foldat de Potidée. En mefme-temps,
comme c'eft la coutume dans la guerre,
il accourut beaucoup de monde à l'entour
du bleflë, on arracha la flèche de fon
.-.
corps, & quand on eut reconnu qu'il y
avoir une lettre, on la porta auffi-tôt au»
Capitaines, qui eftoient alors aflêmblez
avec
LIVRE, g U I Î I E ' M E .
lit
avec les Paflenkns leurs Alliez. Mais cet- ;
te lettre-avantem? lûë, & l'auteur de la.
trahifon découvert, les Capitaines qui
vouioierrtxavorrfer laVille de Scyone?ne
furentpas d'avis qu'on fit punù Tirnqxe»,
ne.» depeur que les Scyoniens ne fuflenf ;
à l'avenir confiderez comme des traitées»,
Çuioiqu'il en fort, on reconnut en cette;
manière la trahifon de Tinmxene.Qaant Grande
à Artabafc , après avoir demeuré trois^"nnc**.
mois devant cette Ville>il fe fit parle re- «a'neao»
flus delà mer une inondati©n'cwj;fm fi?clfo*
grande, & qui durafilongTternps, que les
Barbares voyans lesfoflez & les gouffres
que l'eau avoit faits de tous cotez, fe retirèrent vers Pallene. Plufieurs traverferent ces eaux , mais il en demeura trois
fois autant qui les dévoient auffi traverser devant que d'entrer à Pallene : Ec
comme ijs fe difpofoient à pafleryil fe fit,
unfiprodigieux dégorgement de la mer ,
que ceux du païs çonfeiTént qu'il n'en;
eftcdt jamais arrivé de plus grand, bien
qu'il y en arrive d'ordinaire. Ceux qui
ne fçavoient pas nager y péri rent,& ceux
qui fçavoient, nager, furent tuez par ceux,
de Potidée, qui vinrent après dans des.
Yatfleaux. Les Potidéens a/lurent, qno
la caufe de cette inondation & de la perte des Perfes , procedoit de ce qteles
Ttme III.
Aa
i8i
HERODOTE,
" Perfes, qui furent enfevelis dans les eaux
de la mer, avoient fait toutes fortes d'indignitez dans le Temple de Neptune, &
toutes fortes d'injures à fon Simulachre ,
qui eft dans les fauxbourgs de la Ville.
Pourquoi je m'imagine qu'ils ne fe trompent pas, te que ce qu'ils difent fur ce fùjet, eft la véritable caufe de ce prodige.
Artabafe mena enTheflalie à Mardonius>
ceux qui purent fe fauver ; & voila au
refte l'avanture des troupes qui avoienr
reconduit le Roy.
•'Quand l'armée navale qui reftoit à Xercès fut partie de Salamine, & qu'elle fut
arrivée en Afie ; enfin quand le Roy avec'
fès autres troupes fut paflé de la Cherfonneie à Abyde', il alla nyverner à* Cumes V
Se fur le commencement du Primeras ,
cette mefme armée de mer s'aflêmbla à
Samos, où quelques Vaifleaux avoient
pane tout l'Hy ver. La plupart des foldats
eftoient Perfes de Mettes, & ils avoient
pour leurs Chefs Mardontesfilsde Bagée
Se Artayntefilsd'Artachée, avec lefquels
Amytres , oncle du dernier parrageoit le
commandement. Comme ils avoient efté
mal-traitez , ils n'ofoient s'avancer vers
l'Occident; Et bien qu'en comptant les
Vaifleaux Ioniens , ils en euflentplusde
trois cet s, iLs fc renoient à Samos, fous
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HERODOTE,
Maifons Royales,& certes tous ces hommes, excepté les deux que /'as nommé Tes
premiers après luy , avoient efté Rois de
Sparte. Quant aux Athéniens ils avoiênr
pour leur Chef Xantippe fils d'Antiphron. Au refte , lorfque toute l'armée
navale fe fut aflèmblée à Egine,,on y vit
venir les mefines- Ambauadeurs qui
eftoient venus n'agueresprierles Lacedemoniens de délivrer l'Ionie, & entre
eux eftoit Hérodote fils de Bafilide. Us
eftoient fept au commencement, qui
avoient confpiré de tuer Stratte Prince
de Chio ; mais la confpkation ayant efté
depuis découverte par l'un d'eur, les autres fïx fe dérobèrent de Chio, Se vinï ^ ^ r e n t à Sparte, comme alors ils vinrent
cation auffi en Egine pour prier les Grecs de
Î2g™n parler en lonie ; mais à peine les purentce temps- il$ perfuader d'aller léulement iufqu'd
"
Delos. Car tout ce qui eftoit au-de-la ne
leur fembloit pas aûuré, parce qu'ils ne
Tcavoienc pas les chemins , Se qu'ils
croy oient que tout étoit plein d'ennemis,
& qu'il y avoit auffi loin jufqu'â Samos,
ue jufqu'auxscolomnes d'Hercules. Ainfi
aurant que les Barbares n'eurent pas la
hardiefle d'aller vers l'Occident au-de-là
de Samos, & que les Grecs ne voulurent
pas aller à la prière de ceux de Chio au
3
LIVRE H U I T I E ' M E . ife
de-là de Delos vers l'Occident, l'on peut
dire que la feule crainte gardoit tout le
païs qui eftoit entr'eux.
. Tandis que les Grecs allaient à De- Mario.»
Los, Mardonius qui avoir paflé l'Hyver "'^"n.
en Theflalie fe mit en campagne, & en-«"uit«i»
voya aux Oracles un European appelle 0aàm*
Mus, qu'il inftruifit des demandes qu'il
devoir faire. Je n'ay pu fçavoir ce qu'il
luy fit demander , car perfonne n'en a
arlé , mais je croy qu'il ne fit confulter
Oracle que fur les affaires prefentes. AH
refte il eft certain que Mus alla en Lebadie ; qu'ayant gagné un homme du païs,
il defcendit dans l'antre de Trophoniusi
qu'il alla à Abe Ville de la Phocide, ce
que mefme il avoir efté auparavant àThebes; que là il confutta Apollon Ifmenien,
parce qu'il eft permis comme dans Olympie d'y confulter les Oracles; & qu'ayant
gagné par argent, non pas un Thebain, .
mais un Etranger, il dormit au Temple
d'Amphiraus, où il n'eft permis à aucun
Thebain d'y prononcer les Oracles,parce qu'Amphirans leur ayant donné le
choix de le prendre pour leur Devin, ou
bien pour leur allié, les Thebains aimèrent mieux le prendre pour leur allié que
pour leur Devin. S'il faut croire ce que
m'ont dit les Thec*»ins,il arriva alors une
F
IU
HERODOTE,
chofe merveilleufe. Car après que Mu*
eut recherché tous les Oracles -, il alla ait
Temple d'Apollon Ptoien qui appartient
aux Thebains,encore qu'il porte ce nom»
te eft fîtué au defl'us du Palais Copaïde ,
au devant d'une montagne proche de la
Ville d'Acrephie. Mus alla donc en ce
Temple, fuivi de trois hommes que le
public avoit choifis pour mettre pat écrit
ce que luy répondrait l'Oracle ; mais le
Prêtre luyfitréponfe en une langue étrangère. Ceux qu'on avoit envoyez pour
le Cuivre , s'étonnèrent d'entendre le
Prêtre parler cette langue au lieu de la»
Grecque; Et comme ils ne fçavoient ce
qu'ils dévoient faire en cette occasion y
* Mus European prit les tablettes qu'ils*
avoient apportées , y écrivit ce que le
Prêtre avoit répondu ; c'eftoit, dit-on,er*
langue Cariene ; & puis il s'en retourna
Mario- enTheffalie. Mardonius ayant appris,!*
vôyct réponfe des Oracles, envoya à Athènes;
Athènes Alexandre Macédonien, fils d'Amynte r
dtthiîct- parce qu'il avoit pris alliance parmi les
atonie». Perfes, car Gygée fa fœur avoit elle mariée à un Perlan nommé Bubares, qui
en avoit eu en Afie unfilsappelle Amyn-tas , du nom de fon ayeul, a qui le Roy
de Phrygie donna la Ville d'Alabande
pour y habiter > & enfin Mardonius efti-:
L I V R E H U I T I E ' M E . 1I7
nia qu'il le devoit envoyer plûtoft qu'un
autre, parce qu'il eftoit adroit, libéral r
Se capable de conduire une affaire d'importance. Il s'imagina donc qu'avec toutes Ces qualitez, il gagnerait facilement
les Athéniens dont il avoit entendu parler comme d'un peuple nombreux &vaillant,&qui étoit laprincipalecaufedumal
que les Perfes avoient reçu fur la mer.
Il efperoit avec raifon que quand il les
auroit attirez â fon parti,il Ce rendroit facilement maître de la mer. Et comme il
s'rftimoit le plus fort fur la terre , il faifoit fon compte qu'il triompheroit bientoft de toute la Grèce. Peut-eftre qu'il
ctoit averti par les Oracles de-faire alliance avec les Athéniens, & que pour Cztisfaire d cet avertiffement des Dieux, il
avoit envoyé d Athènes Alexandre 5 iuc-î
cefleur de Perdiccas, qui avoit obtenu la
domination des Lacedemoniens en cette
manière. Gavanes, Eropes & Perdiccas ,
tous trois frères defeendus de Temene,
s'enfuirent d'Argos chez les Illyriens, &
des Uly riens ayant parlé par la hâute.Macedoine;ennn ils Ce rendirentdanslaville
de Lebée, où ifs fe lotierent au Roy pour
un prix "dont il fut convenu entr'eux.
L'un avoit foin des chevaux, l'autre des
bœufs, & Perdiccas leplus jeune gardoit
zSt
HERaDOTE,
le menu beftaii. Car autrefois les Roi*
non plus que le peuple n'eftoicnt pas riches en argent, & mefme la Reine paî£$u|^°"tritibit le pain, &le faifoit cuire. Or la
a'cftoient Reine ayant un jour remarqué que tortJJJj"^ tes les fois qu'elle faifoit cuire le pain »
•igtnt. celuy de Perdiccas fe multipliait au dou^ 1 ^ " " DIC" t ^ d i s qu'il eftoit dans le four, en
paûrjffoit avertit fon maty, qui n'eut pas fi- toft apJepam. pn - s c e t t e n o u v e j ] e 3 qu'ji s'imagina que
ce prodige eftoit le préfage'de quelque
chofe de grand. C'efl; pourquoy il fis
appeller ces trois ffères , de leur commanda de fortir de l'étendue de fes terres*
Ils ne renflèrent point à ce commandement ; ils dirent qu'ils eftoient prêt*
d'obéir y 8c qu'il eftoit jufte qu'ils s'en
allaftent pourvu qu'on leur donnât leur
falaire. Le Roy entendant parler de fak i r e , & voyant que le Soleil entroit par.
la cheminée dans la maifon- , leur dit
commes'ilfnrdcvenu furieux, qu'il leur
donnoit le Soleil pour un falaire digne
de leurs fervices. Les deux aînex , Gavanes 8c Erope s'étonnèrent de ce difeours , mais le jeune répondit au Royqu'ils acceptaient ce qu'il leur donnoit •>.
& auffi-toft avec un couteau qu'il avoit,
H traça le tour"du lieu que le Soleil éclairoit, & après l'avoir trois fois comme
caché
L I V RB tfdOTm.ETM E. t*f
caché dans Tes habits* il Te retira avec fe*
frères. On rapporta en meïhie-teriips a«>
Roy, ce que ce jeune homme avoir- fait £
& que fi citant le plus jeûner il avait acq
cepré ce qu'on Iuy avoir dorme, il Pal>
voit fait à deflèin & avec quelquefonte1
de prétention. Le Roy ayant entendu
cela , fe mit en colère, Si envoya après
eux des gens de cheval pour les tuer. H y- a dans cette^contree une rivière iqoilec
defeendans de ces Argiens font des fàcri- -•
ficescomme au Dieu qui les a fauvez, <
car auffi-toft que ces trois freresl'eurent
traverfée, elle s'enfla (èprodigieufemeht
qu'il fut impoffitrle de la parler à ceux qui
les fuiVoient à cheval. Les Temenides *
estant donc pàflèa en un âpre endroit ;
de la Macédoine * allèrent habitée ait- 'près dès jardins qu'on dit avoir eftéi. jirfiat
Midàs » fils de Gordius. Il jr avoir des 2? Mi"
rofes à foixante feuilles qui y croifloienc •
d'ellès-mefmcs, c^quieftoienrjdemeilt •>
leure odeur que. les autres ; Ees'il s'en, faut rapporter aux Macédoniens, Sylc» "
ne fut pris dans ces'jardins"', qui font
plantez au defloEsdumont$ermie,inac> céflible durant l'Hyver. Après que ces- ••
trois frères furent partis de-là, & qu'ils ««
eurent gagné cette contrée , ils fubju- guerenr 1erefte delà Macédoine. Or Aie* •
TtmtJIf.
Bb
»**
• HE1CO D O TTK,V ; !
xartdreeftoit defcendu de Perdiccas tle~
cette façon. Il cftoit fils d'Amyntas , Aeayntas drAlceae, Alcete d'EropevErope de! PlMlippe,' Philippe d'Aicev Se Arée
de Petdiecas ». qui eut afiezde bonnefor- •
tun« pour conquérir le Royaume.
M.xin- Enfin Alexandre eïbnt arrivé à Athefhraes. aes où Mardooius l'avoir envoyé, tint
oûMar-» or difcQurs aux Athéniens : Peuple d'AVïVOU" therje*,>. Mardooius vous fait içavbir
envtyéjj qti'il .Iny eft arrivé des lettres du Roy •
sundif-" e/t ces termes; Je remets, aux Athénien*
««•ts » toutes tes injures: qu'ils m'ont faîtes »
"h-niês.** f*»ivex cet ordre., Mardonius , tendez.
» aux Athéniens leur pais, qu'ils failent
- choixouirecelaide quelqu'autreProvin» ce qu'il leur plaira »&xui?ils joiiiffènr de
» leur liberté. Faites njefme rétablir tous'.
•» leurs Templesque j'ay brûlez, s'ilsveb>r
« lent faire-alliance arec rnoy:il faut même .
». que de ma part je vous diie mon fenti« ment particulier, puifi|ue cet ordre m'a
» eûé\envoyé. il«ftneceffâire que jel'e* xecute.fi vous ne, voulez point vous y :,
» oppofér ; De quel. Aveuglement eftes*-T
» vous frappezjde vouloir foûtenir la gner» rç courre un Roy que vous ne fiirmon*> teréz>J3tnais, 8c à qui vous ne pouvez
,, pas toujours refifter>vous tçavez les for-?
•> ces 8c les viûoiresxfc-Xetcès} vousaveag
•vu . • .
U V R F T I T T î T r n M F . A-J*
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\ p i 4,4. 30 * pO.Ï 40 3,'ài 3 !330C-?M 3X303' ' s <s
334"A 3 3H 4 < O C 3 SK,3Î3 *, ,3330 ÎXV-X }- / ^ç .:5., ,s
X H ' î Ô s 3 4 " : ;V3'"0,o-3 h 4*>evvi43>.0 3s ^
. 3s , 4 3 \ i \ U: 03* 03*30 i* 333 pi.3333 "3 ei-3 , &. 3ï
4 , 4 î f * 4 4" t . 4 {> 4.4Î p 4 Î ? - 4 A l î p X j f y * I4 > t <? ^ I X ' *? '*
' . o . e 3'f, , 3> diSR*. 0(34. s X,: 4*4*3 O ' ^ 3 . Jo V0334; c»j*',yr0 J^aV* 0333 oVioCtr* 4J0 k *>•
c,3*v 4*0,4.4 44.00 pus*,*** 4.4 y ^ ^ïsjtî*. ><Vr 44
4.3^333 vo4>s skiuiex psç Î4>4i! ,^«4 k 0*4 c e "
s k x 34330 r h ^ ; . ; - , : , 3*0*4" X'K*.*., 33'ïî'*
p 4,43 4. v4,lL s ù 4*54£o l4i.;3 3'4.05* 34 5 ùt r 4
,. -i< 4 3-4*4*3443:004 p j * 3F 0 XXSO 4\i}iî<*<*
T3* 4Ï44Î 4*0 * , O i 3 * . g , , ,
..^4,^,
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Q
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30.4,3040 X'XOjr.xM443s tO*.}»',» Ss-sf03>04> *'
du S.033? *'«rî*4*3U 4*34:40*043*4. L", îVSJ* s h a . - * '
***
HERODOTE;'
M mairies j & qu'il a de longues mains, Je
>« crains qae il vous n'acceptez les condi«
„ rions avantageufes que l'on vouspropoH/prilnuyousenarrivedurnah II n'y en
H apoiwpaTmi vos AlUezqui foientfituez'
•»pij^de^AB«^eufenient quevous-, voue
« eftf s fur le paflage des ennemis $ & enfin
» l'affecte de voftre pais eftde telle forte ,
i« que toute la perce tombera toujours fur
•.vous, Laiflèz^veois donc perfuader par
» Jes avantages cui'anu vous prefente, Se
» fongez qu'il veatsimporte, ok qu'il eft de
»- voftre gloire de faire alliance avec unRoy •
» qui, ne remet qu'à vous feuls de tous les'
» peuples de la Grece,les injures qu'on lui a
» fajtesji.4k.qui veutdevenitvoftre amy, 8c
«.entrer dans voftre alliance. Ainfi parla'
; Alexandre.-Mais quand les Lacedemoniens entent appris qu'il alloit à Athènes
. pour perfuader aux Athéniens de faire
.alliance avec les barbares , ils apprehen> dgrefftquéla chofe ne s'exécutât, fe fou-^
i/venant- des Oracles qui les menaçoientd'eftre chaffez du fPeloponnefe- avec le
-jrafte des Détiens, par les Athéniens ck
parles Medes. C'eftpourquoy ils furent
d'avis fans différer plus longtemps d'en,.
j-voyer des Ambaflàdeurs à Athènes, qui
fe trouvèrent par hazard à l'audiancr
qu'on donna à Alexandre, parce que lçt>
.! ;
11V R E HV ÎTI E*M E. ' * #
Athéniens en a voient prolongé le temps/
pour faire fcavoir leur fentimenr aux Lacedemoniens, fe doutant bien cjn'ils" ne
manqueraient pas d'envoyer dire a Athènes , qu'on y eitc-it venu de la parc des
Barbares pour les obliger de faire alliance avec Xercès. Lorfqn'Alexandre eur
fini fon difcours, les Ambafladeurs de
Sparte prirent la parole , Se parlèrent en
ces termes : Meilleurs nous fommes ici «
.de la part dts Lacedemoniens , pour*
;Vous prier en lenr nom de ne rien entre- «
prendre de nouveau au defavantage de la <*
Grèce, & de ne point écouter les paroles «
de vos ennemis ; parce que cela n'eft pas „
jufle ni honorable pour les Grecs , &M
>rincipalement pour vous > comme Vous «
e pouvez connoître par une infinité de «
raifons. Et certes vous avez exciré cette #»
guerre contre noftre volonté : D'ailleurs M
on a combattu d'abord pour maintenir «
feulement voftre puiflance } Se mainte- «
nant vqftre querelle a faicarmer coure „
la Grèce, & e'eft pour toute'la Grèce «
qu'on nous faitaujonrd'huy la guerre, fj
Il n'eft donc pas raifonnable que vorrsM
foyez les auteurs d?un fi grand èmbrafeï M
ment, & que vous noir»y biffiez erga- fi
gez. Il n'eftdonc pas raifonnable que «
vous foyest caufe. descente guerre, Se que «
Bb iij
i
sa*
HERODOTFx
(
M vois* nnbfallie» ki s'évita «e, i \ r-esic!» pxîkwear .m? les Â:hcaa as. et); etc Je*
« rc«t tea-tk î^x?êkailea>^s,le h kh'"kéx-$£
«« qsi'sA 1 ess; ?aak<8î Sîfsdsié „in N -etins.
« appi à«K e-î^'etsK Hf aa et t-x'Wj. îV> K<A î l e
«« h I x \aTvk'^at,rxNi«l<««s.«rï-»rc«« k\r»~
- ax « \ k h \ ? de "«vis to-ae? vtv n nions
^ rs.erx.ik - X que xiX< dawar «.Mtx xires
>^ s e.a a o ; *. -te p- s ;\ £ xk* v\>s 5 - Vxvw; -Se
^ vk % x*s xx\;>Vxa«. > 1 le; pour -i XXîOî taaf.
« xk ; v i \ x « le $ 1 .KedeuvevVie. X i , « ass» t e AihxV V J \ , j e
- k aeiKe ,y i < •. n u ix\
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ke-'oaçtt^xibed* «x» Aie:* sisks?«kXI>it e l k \ f | . ' vasiNn>t t\vctx-nf xW t W ~
l > 5. - b ^ ; fî OxxkSxSxV M>rdon5iïS« H
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»' ksâ ssîx-xîsueaxSsss: ee s-psss ae-sr Làrex e'e.-t
^ a r ester- x]-sî -Jes-ae da 'Xiis;;:.. <l ses ty>' xxii< - JX <ss jj %- --. s-ss- -kieenvis.îkeLi u i -» soss « ; l n-iss iaipo k -sa»ouf-J"h<«v vie si-?
*" r «xi âske ! aarYtre dw-V, pts-fq-tr rests
*- 'c«-if r, pit x^pxilesixC x a«d. ai a k*v r i
* vvtaéJusekkti.tiaksdeî^x i *hjtsftt. X-srs
«qav .es Aa-l-UxLxkxirx xk> epxi;r;itxx «!srrsJ pxSî-le <ieLs lerte x k i At-Veà s*.. ii'~
^ resst -.ems ré?s-srfr 1 Alex «.axitv. N n$
»' rse <ixHît<';i^tsalaïatï?k»sfoiex,!:xxe,i M se
* xk-îx iaHxaicatpxxUsrouc^^aekjx»^
L I V R E Htf'lTIE'ME. t ^
8c il"n'ell pasbefpin de nous le>direi.*
Néanmoins nous fommes rcfolns de dé- *
fendre noftre liberté auffi long - temps «
que nous le pourrons. C'efl pourquoy «
vous n'avez que faire de nous perfuader «
de faire alliance avec les Barbares, puif- «
que nous ne fommes pasrefolus de nous *
iaiiïèr perfuader. Allez donc dire à Mar- «
donius que les Athéniens i'afTurent que «
tandis que le Soleil marchera dans le«
Ciel, nous ne ferons jamais d'aliiance »
avec Xercès, & qu'au contraire nous ta- «
cherons à nous défendre avec l'affilhm-1«
ce des Dieux & des Héros, dont il a brû- ««
lé les Temples & les Simulachrcs. Quant «
à vous ne vous hazardez plus de vous «
faire voir devant les Athéniens avec de «
femblables difeours, & gardez-vous bien «
déformais de nous venir perfuader des *
trahifonscV des perfid.ies,fous prérextede «
nous faire plaifir & de nousremontrerce ««
qui concerne nos intérêts. Au relie, en «.
confiderationque vous elles noftre ami » «
les Athéniens ne veulent pas vous traiter «
indignerrlent, ni vous faire aucunes in- «
jures. Les Athéniensfirentcette féponfe m
à Alexandre^ & répondirent de la forte m
aux AmbaiTadeuts des Spaniatts. Si les *
Lacedemoniens craignent que nous faf- •
irons alliance avec les Barbares,;cela fans «
Bb iiij
mtmtm
ÉP'-'-n - u s f
ajtf : H E R Q D O T E ,
» doute dent de l'homme, & il ne leur eft
*» pas honteux d'eftre venus fur cette crain» te, car ils ne fçavoient pas l'intention des
» Athéniens. Mais au refte, ni toutes le*
» richeilèsde la terre,ni les meilleurs &les
» plus beaux du païs, ne nous pourront ia~
*» mais periuader de prendre le parti ces
m Medes pour mettre la Grèce en fèrvi tudeï
« Et quand nous en aurions envie, nous
* avons quantité de fortes raifons qui nous
» en détournent. La première & la plus
a» confiderable eft, que les Temples des
*• Dieux ont efté brûlez & les Simulacrtres
» renverfcz, & enfevelis fous leurs ruines}
» Et partant/nous devons vanger tant d'in* jures plutôt que de faire alliance avec
» ceux qui les ont commifes. D'ailleurs,
*> nous fommes Grecs, de mefme fang &
M de mefme langue, nous avons les mefme*
•• Temples , & les mefmes myfteres,- nos
*> moeurs & nos coutumes font entièrement
*» fcmbLbles ; & après tout il ne feroit pas
» glorieux aux Athéniens d'abandonner
.m leurmiterable Patrie , & de fe rendre deJ» ferteurs de leur parti. Apprêtiez par ce
.«• difcours que tandis qu'il y aura de refte
J» un Athénien , nous ne ferons jamais
» d'alliance- avec Xercès. Pour ce qui re» garde hes foins que vous avez témoigné
,, de voukur-rrourrifles fenvmes &les eu*
X I V £ ! HTJITIE'MË. î , f
fansd'impeuplemiferablequi fe voit été- *
poiiillé de Ces maifons, nous vous en re- «•
mercions avec toute forte d'affection. Et certes cette offre que vous nons faites *
nbus tient déjà lieu de bien-fair>,& nous •»
en aferons de telle forte que nous nevous *
ferons.point à charge. Cela eftant ainff, "
fongez feulement à mettre vos troupes en *
campagne à la première occafion : car *
nous eftimons que le Barbare ne tardera**
pas long-temps à fe jetter dansnos terres, «*
& nous le verrons auffi-to'ft qu'il aura *
fçû que nous- ne voulons rien faire de **
toute; les chofes qu'il nous demande. •*
C'eft pourquoy devant qu'il entre dans °
l'Attiqùe, ii faut aller au devant de luy *
dans la Beorie, Se en faire par noftre fe- *•
cours le rampart de toute la Grèce.
"
Tm du kfitr/m
Livre,
HERODOTE^
LIVRE NEUVIE'ME,
INTITVLE'
CALLIOPE-.
que les Athéniens
eurent fait cette réponfe, les
Lacedemoniens s'en retournerent à Sparte ; & quand
Mardonius l'eut apprife par Alexandre
il partit de la Thefialie , nt marcher Ces
troupes en diligence du côté d'Athènes,
& par tout où il pafloit fi levoit des
gens de guerre. Les principaux de la
Theffalie fe repentirentfipeu de ce qu'ils
avoient déjà fait, qu'au lieu de détourner les Perfes de la ruine de la Grèce ,
ils les excitoient d'aurant plus à continuer ciertç jçntreprife ; Et un d'entte
eux defca|jijfôappelle Thorax, quiavoh
MirSenius préi
le cht.
min S'Achentj.
PRI'S
LIV3GEON E W T Ê'M E. î » *
en fécret fmf'de Guide à Xercès dans
fa fuite, guidoit alors Mardonhis dans la'
Grèce â la vue de tout le monde. Quand A ris des
l'aririëe dès Perfes fut arrivée dans h ?£*']£
Bebtie , les Thèbains vinrent trouver „;„,.
MârdoniusJuy confeillerent de ne point
palier plus avant, &lay firent voir qu'il
n'y âvoit point de lieu plus commode
pour camper, & que s'il y vouloir demeurer, il fe réndroit aifément le maître
de toute la Grèce fans donner de batailles, & fans répandre de fang. Ils luy remontrèrent que les Grecs eftoient fi forts
quand ils eftoient bien unis enfemblci
qu'il ëftoit impolilble à tout le monde
de les fubjuguer par la force : Et certes î «
difoient-ils;, vous en avez fait expérieni «
ce, mais fi vous fuivez noftre confeii, a
vous viendrez facilement à bout de leurs»
tlus puifianres entreprifes. Envoyez de »
'argent aux premiers Se aux plus confi- »
derablesCitoyens des.Villes ; Ainfi vous »
les gagnerez, ainsi vous mettrez la divl- «
lion par toute la Grèce , Se vous fur- «
monterez aifément ceux qui ne tiennent «
pas voftre parti, & qui oferoht vous re- «
lifter. Les Thèbains donnèrent ce con- iMui,,
feil à Mardonias,mais comme il eftoir w>« .e*"
préfomptueux, & qu'il âVoit «lie extrê- vute^
. me paffion de prendre encore une fois la
Î
|«e
HERODOTE,'
Ville d'Athènes, il ne pût ferefoudrede
le fuivre ; Se s'imagina que par le moyen
des feux qu'il ferait allumer dans leslfles,
il ferait fçavoir au Roy,qui eftoit à $af«lis , qu'il fe ferait rendu maître d'Athe. nés. Il paiîà donc dans l'Attique, où il
ne trouva perfonne en armes, Se ayant
oui dire que la plupart des Athéniens
erraient à Salamine dans l'armée navale,
il prit la Ville deferte, Se que perfonne
ne défendoir, dix mois après que le Roy
y fut entré. AurS-toft qu'il rut dedans il
envoya à Salamine un certain Murichide
de f'Hellefpont, avec lesmefmes ordre»
qu'Alexandre de Macédoine a voit auparavant portez , non pas qu'il ignorât
qu'ils n'a voient pour luy aucune inclination , mais efperant qu'ils perdraient
lenr opiniâtreté comme s'il eût conquis
toute î'Attique,& qu'il l'eût réduite fous
fon obéïflanee. Quand Murichide fut
entré dans le Confeil des Athéniens, Se
qu'il eut expofé (es ordres, un d'entre
^ ^ c u x nommé Licjdasfirt d'avis qu'on repour a- çût (es propoinions , & qu'on en fift
Javis^ ra PP ort aH peuple. Il fut de cette opi«fccouieinion , foit qu'il eût efté gagné par l'ar«ne pio- petit de Mardbnius, ou qu'il crûr cet exia Pcr- pedjent avantageux à la- Grèce ; mais
ï*
auffi-toft que les Athéniens l'eurent en»
tendu parler, & ceux qui eftoient dans le
Confeil, & ceux qui eftoient dehors, indignez de fon di (cours , s'amaflerent i
l'-entoùr de ltiy , & le lapidèrent, fans
toutefois rien faire à Murichide, que de
le renvoyer à Mardonius. Lorfq'ue le i«ft**
bruit de la mort de Lycîdas fe fut répan- "" cn\H
du dans Salamine, & qu'on en eut appris htife£
ie fujet, les femmes des Athéniens s'ani- fenum $
mans les unes les autres coururent en fajj5 *""'
maifoh f & lapidèrent tout de rnefme & '
fis femme & les enfans. Au refte, tandis
que les Athéniens efpererent qu'il leur
Viendroit du fecours du ueloponnefe,iIs
demeurèrent dans l'AttiquejMais quand,
ils virent que leurs Alliez agifloicnt lâchement , & qu'ils eurent appris que
Mardonius étroit déjà dans la Beotie, ils
firent tranlporter à Salamine tous leur*
biens, & s'y tranfporterent eux-mefmès.
De-là ils envoyèrent des Ambafladeiirs à
Lacedemone pour fe plaindre des Lacedemoniens, qui ne fe foucioieht pas que
lé Barbare fut entté dâns^Attiqae;-&
s'eftoient pas joints avee eu* pouf 4Hér «royent
dans la Beotie au devant de eet ennemi j™^"'*
commun. Ils leur firent auflï repiefen-nf&rou»
ter les propofitions avantageufes qu'on%£**
leur ayofrfàitei de la part de Mardoniusd'é»»
pmit ksc«Hger dèpreB(heTon parti, 9c '"
l«
^
HERODOTB,
que H don ne veaois. à k « r leeourïy ïlsv
nouvesoient biOMniv-Jîsslîrcsun a«.«»
4.k|>OUt for tir ck- tant ck niàux.
Ls:< LxKcdsino^iens cckbrojcijt dots
h \ écc. d l F p d n t h c qu'ils ont en gnutàc vénération 5 & d'ailleurs YOUUUS fe
fî-ïiTÏtîer i h ftdfotVnrrxavaîlkt 1 hunurati!c do IliHime qui vu oh dèjs élevée 4 la.
h-auseus qu'on atuùr envie de luv donner.
Quand les AnÀj,d]âduus cks Athéniens
lurent ajn'vexà kaccdoinotio avec ceux
de* Moquasse & de* iCttéensou'ils" rocïKfL'tst asue cas y ih h ntcùmerent devant les F photos > leur parlèrent en « s
w
î£v
"-' » tenues. Le* Athéniens nous ont ende! A- >•> v>')es! ses peur vous vtneqtteie Rovttcs
itn i>„ èxieUffs nous veut rendre norlre pats *
phs;\e' nous secevose uses ton aîinsnre 4 dos
« conditions uvonsoVs & èkdgsscos <kt
M tiompcisV, ot qnVtinc- cela ;l svurajoû** ter à noiue pats une antte Ikos'lru'e »
« dont il nous donnent !e ritssis ; Que
» neamn>>:r,s le ttulutb: cttse nous avons
» pour )e lupin ï des Crocs , cV, U honte ek
» eounnenre tin entste h grand que de tta*» idr h lArtilc , nous ont ruir tc-snfer des
v
• rires fi <;s'<uu-<ruKs > encore que les
« G t r c s nom ahatiJou-neun de nous rra»
** hiiïenr. lit carres bien crue nous torons
» sulius K qu'il nous iluoit plus uule. tic Ut-
LIV^ErNEUVTrTME. . j © r
te ailianceaveclesPeffesquede léurfai- «
re la guerre > toutefois nous ne ferons fa- *
niais alliance avec eux de noftre propre «
mouvement. Voila les devoirs & les bon» «
calices que nous forrimesrefolusderen-M
cU'eaux; Grecs. Mais vous qui aviez tant «
d'apprehenfion que nous ne filions nô- «
ne paix avec les Perfes, depuis que vous «
avez appris que nous avons refolu de ne M
point trahir la Grèce > & que la muraille v«
que vous faifiezfaire fur l'Ifthraeeftoitw
capable de vous défendre > vous ne vous u
eftes pas mis en peine de la> fortune' des1»
Athéniens. Bien que vous foyez.demeu- „
rc z d'accord avec nous d'aller dans la «
Rçotie au devant des. Perfes, vous nous v,
ayez abandonnez , vous avez paru des',«
deferteurs, & vousrievous elles parfou-i»
ciez que le Barbare, foit entré dans l'At-kt
tique. C'eft pourquoy jufques ici les a
Athéniens n'ont pas efté fatisfaits devô- „
tre procédé , ils ont efté fâchez que vous «
Djevou&foyez pas acqrtitez de voftre de- K
voir > Ac aiâirirenant ils vous prient dé «
leur envoyer au plùioft des troupes i „
afin qb'ayant manqué l'ennemi dans la «
Beotie /ilsle reçoivent dans l'Attique , M
cV luy donnent bataille dans la plaine de «
Thria , rqvti eft très-commode pev.ir le «
combattre. Les Ephores difterent juf«>
ijo4
Hè*ôDOTE;
qu'au lendemain de répondre â ce di£
cours ; mais le lendemain ils remirent en- '
Arificcj core au jour fuivant, & ainiî ils remirent
éemc*"" *k J our en J our jusqu'au dixième fans. rendre reponfe.Cependant tous les Pclo- •
. ponnefiens travaillaient fans relâche à la fortification de l'Ifthme, & achevèrent
la muraille qui leur devoit fervir de défenfcs. Au refte, je ne fcaurois dire pourquoy les Lacedernoniens envoyèrent iî
.pviBnMKement â Athènes , pour empêcher les Athéniens de prendre le parti
des Medes quand Alexandre les vint
trouver , fi ce n'eft qu'ils avoienfenvie
d'achever pour leur affiirance la muraille
de l'Ifthme , s'imaginant qu'avec cela ils
n'auroient plus que faire des Athéniens.
Car quand Alexandre les alla trouver'
. dans: l'Attique cette muraille n'eftoit pas
encore achevée , & les Lacedernoniens
avoient une grande apprehenfion de l'armée des Perles. Enfin un jour devant
.qu'on s'aflemblât la dernière fois fur ce!
.fujet» un Tegeate appclié'Chiléé^ qui'
..avoir beaucoup de crédit parmi les Lacedernoniens , ayant appris des Ephores
ce que les Athéniens leur avoient re»
prefènté f leur parla en cette manière,
OjBien que vous ayez fur iTfthme une
npuiûante fortification, ce penfcz pas en tirer
mm
? IVRE NFUVIFXIE.
r
*
tiret degi.ïS3ds*ec<Uî*C<ii*rcor£<3U£k» .<
Aiht fx:en^ m foutu pis en fi prend 3 om> *<
k e osée retts * toac^ioss lYsi^eut, ,ih>nv >*
df-ment & <p ifi pîc»r\»s io p-nn èer <v
M*, des v il m< fina po str dômes foe î on- «
«cm? r e rretsiede givuck pAfivU*e* « vV. **
des f ottes ï o i a ^ a s aitomes, pour lo scr- «
ter».tan,-îePdv>pciîtaefiv Ckftpoamuos w
je tous (.ordesdo fie lc% «to-atis des^Rtx«a'ils psrcnnejît <iV seiolanoas tnn psii «Sens tilie pwr«ùjxNj<îfj esiîxCseise* fies «
Eph>ves avast ctwea. I u«pc«r*aiee d'il
it<x iv.il fie Crxfee v tùont |v.sîît de nuit
eV U tietvîTieut, (Ans er paskt ABA &m~ î h<0 aieexs des Vî ,es , «ret uuSk Spca-"' ,
xxeo* ?ve«. sept ht o u s t\îrv^xrtK Spse- >- .
3. m -eus U i en.h--.xe do îlaiiUuN.s ùh \
1
d e 'voa'bîote. Il < ^1 VIAS» crée- cette M
t h . m „p*Ntr:cneit * H e u u p t tes de ' v*>
lex ; ides v tn<us p.vi£»t<|xi\ielu\t «icore
e»L v,o". do-^no la veuu*ut;\ de ecr stoppes «I iXieîàraOvS fur ettott ton tares s* {x
»"er> eotstssx «.Va (. ,\ orekore fils, efi - W
vvw.ivie &; pr>e fis IVaùx-os-. n t s i v ù
d> s î plus tif-veo., eV e'kds rtxss t yptefigu s
H
-> XîS 3pt<H avoir ««me as: k s troupes ont
tiavwjhoiart lUtouuiutnoudcii'.tbT.e;
hï ASS ufre si iesAv oicrAsnmxiu parce «pie
te-sims? fi «ACiiêo.ipc-vSi taiA.li.et t.\mTe
s a i \ s m s , > i o k i l p e i d û i a jnrasete, &
x J
7 exe JiJ.
Ce
s'cclipfa entièrement. Paufanias choific fois. A.c-a pam ou dirs h cotxk ue de
esta? >ATSCA L u^ra-v fh de VOUA *
«pi t do î se me >t s e m-xUOxttpe luv.
<AA^ Aoaices osaocs Assert pa sac avec
PSîCt >> -s, A le-» W h A^a <£« c cj n *« fç«-»
vo U J txcs do k m d*pan, xA.lkrtrt.tx.vjxJ..v u les Ep «orée Uèc k matsn ss«v tetentictCx de s> cts rcttvtt a .ASA sta-bro f. V îIA A & Aistsd <.% nnim devart eux de le «?
XA t nretst cedsk esta <s Vons s v t s tort K --se
p a r e dedeme n-»r n î S" S,,S * osioett prne
„ >A k W t t . c F u e d r h a a e . V , Au'c-n k t
V
w Vxiùîx t e s pt AIAJîV d o je»tv A\ d t t o-v t~
tslctîïrt*'-, ta'îdss une toc 4À'a? fort
», SH-SAIOSJAA.s- & txxksi ; M .ne tutiu les
„ ÀrderAser"; $•» tapée p x r xvit.e À-faîtcK -xiisst * & t-s*-ste is oî x.orstser. x|s A<rt
,. ^>Av> Sx'JU><; A k t e r n e a'h».^ce«vce»e f l \ a -
, Cet a. oua-Us» ^t tondu s <st use ce fs>a I r
^ x_}svAi\i r o t u assoies uts-ns i'amujix- ot-c
AA r.ei"x » s v t xteev. vosc, Ar s»aei^Mss le-»
A. rm*. comptex errrt k \ Aidée eK Ho, ,
M vo»t nede>T2pA<Artd*>!xAx..:tpK s^t< »e
^ le AAUVAOO.A f>Sx t s t r ou û xoairu r u s
* V î î , , CASHAE t o , & akvs unsc ÎAts sotskas ce
x- AX SAP* VOUS fj; a Aiveia A^pk c-use k <- Âm«
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A, IctdàJeotx e a. esc p . d e A k t EpkotA j :;s s
xi
<• senmc s s t k >.rov(>Aevxi s sa Jes^t xex t
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q\i sis m^thcssent eotiue les- etsmyttr» >
c'e k-ù-dkre «rostre k t B\s thurs s, <ps ' ' I s <spptlkot tsranfxyts» Lts Àrri\j<la»ic^«^«ti
oc eosupru eut rrea stev Jiftsyms, crulesmandetent ! tcsotsarlement', ék qUv<s«d
ik eusesst dlé itîortnvSï s.k k veuvcole
Ikitkite, îh »asnres<s psomttetnemmmv
fitî«| mute keokts «1 * use » eesxrotSe s vie
L^eevlesoetepeet ïtmimheltaufînssvS &.
les iïoupesqa>jicv"îvdt3n'bît. Comme sis
ïesoiemla route sk I nihm<%ies Argutr-s
axant t a sous que PxuUnsatdLxtesnf
et S pas te avec des troupes , «.hou «« su le
n>* lleer Courriel qsts rot t s su eus v ce
i envoyèrent ô Msmioa us > p««,e qu'us
iuv ivo>eut promis & « looèvhv r h s s.r\u estes Oe 1o<tss er » mesoekat «ose
Qu>uui le Cernon? lu; susvt's As >ee<-,
omgmus v vîtes! à Aktvku tas . kv As- <
gue-ns oïVsr tstsese vns v«<es , rotr «
vous Joe qsse toute't emalle vie ikor-,
tk nions* eoetlfettse tt issues f A. qtV !s <
ï» cet f ù s'y oppofet s looetsr s! ee très- (
vous «><»*." tutu etstetse o^onon A«< es,
*-x Oius-nts s! le tttsia. » AY, AlarAeeim
ut , t appris «.vtte oetsvelk m le vtut
p«x- en foistne «kos i Atrsque t C-e si
e y < wnléjoinr-t pirqstet- U y ûm> û te
'me» vkuûsdans V fatss que pour YO:ï
que p*açj presxivOknt i u Asheokns ,
l o t
«>*
- K î R O ' D ' O T E ; < " î .'
& dans l'efperance de les rédnireà trai->
ter avec lui. Mais enfin ayant reconnu
qu'il n'en devoir rienefperer, il décam-'
p* de l'Afrique devant que Paufanias*
fût entré dans l'Ifthrne àvecfes troupes f
Néanmoins il mit auparavant le feu dans
Maide- Athènes » & fit abbattre tout ce qui y
"«"rAt'i- reftoit de murailles , de Temples, Se
3|je Ve* de noaifops privées. Il fe retira de l'Atict Àtbe- tiqtie, parce que cette contrée n'eft pas
•*•
propre pejir la Cavalerie, ce que s'il y
eût perdu unebàtaille, il n'eût pu faire retraite que par des chemins étroits,
que peu de monde pouvoir garder. Il
fe reiblut donc de pafler de-ïà à Thebes , damant que cette Ville eftoit alliée des Perfes , Sz que: le païs eftoit
commode pour la Cavalerie. Comme il
, eftoit en, chemin , un autre Courrier le
., vint; avertir, en diligence que mille au, trf&Xacedemoniens ailoient du coté de
„ Megan?,- & aufli-toft il mit endélibe., ration ccmirnentillespourrôir.furprendré, Ainirii fit tourner fon armée vers
Mega're, Se envoya devant la Cavalerie
pour faire des eourfes dans le païs -, mais
au refte cette armée des Perfes ne paflà
>as plus avant dans l'Europe du côté de
'Occident.. .
Il vint ehfuite nouvelle à Mardpnius>
Î
L I V R E H E U V Ï E ' M E . ,.30?
que Tes Grecs eftoient affemblez dans
ï'Ifthme , & cela fut caufe qu'il retourna
fur Ces pas pas Dtecelée 7 car les Tnebains avoient mandé les peuples voïfrns
d'Afope pour guides $ Néanmoins Mardonius fut auparavant à Sphendàfe ,- 9c
de-là à Tanagre, où il demeura une nuit :
& le lendemain il arriva par des chemins
détournez dans les terres des Thebains.
Mais bien qu'ils tinflent le parti des Medes, il ne laifTa pas de fourager leur pais »
non pas par haine qu'il leur portât,rnais
par l'extrême neeeffitéoù il le voyoitréduit, car il vonloit fortifier fon camp ,
& y mettre tontes les chofes neceflaires ,
afin que fi lefuccès de la bataille ne répondoit pas à fes intentions)il putavoir
Une retraite affûtée. Son camp commençoit aux Erithréens, jufqu'à Hifîe , &
de lails'étendoit le long du fleuve Afope dans les terres des Tlatéens. Maispour le mieux-fortifier » il le fit fermer
d'une muraille, fans toutefois luy donner un fi grand tour, qu'on pourroit le
l'imaginer pour tant de monde r car il
n'avoit que dix ftades de chaque côté.
Tandis que les Bajjbares eftoient occu- •
pez a ce travail, Attâginus Thebain
fils de Phrynon invita Mardonius de
cinquante des premiers des Perfes à un
»i©
HErlODOTÉ;
•-....
grand feftin qu'il fît à Thebe», où le*
çonviçz ne manquèrent pas de Ce trouver. J'ay appris le refte de iherfandrcqui
eftoit en confideration dansOrchomene. '
Il difoit qu'il avoir eftc convié à ce ferlin
avec cinquante Thebains,que chacun n'y
avoit pas un lit a part, mais qu'il y avoir»
deux perfonnes a chaque l i t , un Thebain & un Perfan i Que quand on eut
bien mangé, & comme on beuvoit encore , le Perfan qui eftoit avec luy dans le
mefme lit, luy demanda en Grec de quel
païs il eftoit, & qu'il Jtry répondit qu'il
eftoit Orchomenien ; Qu'alors ce Perfan
ii«n * luy'du : Puifque nous fommes en mefme
TÎK. " t a
* e n m e m i c lit, je vous veux dire
v»mte" une chofe qui vous faite fouvenJrdemoy»
fwrasv" °^ d'où vous puiffiez tirer quelque avan' " rage pour vous.Voyez-vous tous ces Pcr* fes qui font maintenant 2 ce feftin, Arles
** troupes qu'on à laiflees dans le camp fur
** les rivages d'Afope, vous en verrez dan*
M peu
,
de temps bien peu de refte. Therfandre me dit que le Perfan en proférant ces
paroles Ce prit à pleurer -, que s'étonnant
de fon difcours, il luy demanda s'il ne
feroit pas.à propos d'en avertir Mardonîus & les Perfes qui eftoient après luy:
les plus considérables de l'armée; ce que
ce Perfan luy répliqua : Ce que Dieu a»
LIVRE NEUVIEME. $11
r^kîSv.0'mx>jribte«<\4homïn<.s» iVa{ {>
km ftHi nnt ne 3ent es<sne k « k ' , n «
les um je>w\*?,< inebiia chuic xins. x **
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r t ur pa! r-n k x > b ^ m s s „ n e k pins Uvx, «
u k £ p e »îd \x rx!î5xbf k pkx p n ' l l ^ r , *»
«k vxx y.s 3 vus xi a k s xk eau^n ê\ de «
bun K ^ S X i se «îx<u s J au o n u & .V «
puaxyi", \m x u «ne \ » an nus J e s
Tuixxfc Od >x' s >
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xx xlias xi<x>3*<e, ixoss k s < et,* a «
l'xirbui vjtsrxUaucmVr-Ai, sî.s>kde^x
lx s lo ><•,>< e* t eksti < p s xk maxbxxnnt
»><! ! s ce biJiVJk xkVhiiKs uftp
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t i i ne S*3osnI* 1 s Vides
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HEUairOTE,'
ment, & auffi-toft qu'ils eurent exécutécet ordre , ils virent paraître contr'eux
. toute la Cavalerie. Cela fut caufe qu'il
courut un bruit par l'armée des Grecs qui.
„ tenoient le parti desMedes,,qu'on avoif
envoyé la Cavalerie contre les Phocéens
pour les faire mourir à coups de dards ?•
& comme ce bruit fe fut auflirépandu
.parmi les Phocéens » Harmocy des leur
. Capitaine leur tint ce difeours pour les.
w animer : Mes Compagnons, dit-il, il effc
„ certain que les Barbares nous ontdefti„ nez â la mort,parce queycomrne je penfe,
„ les Thclïâlietts nous ont aceufez devant
„ eux, Se leur ont donné-dé nous quelque:
„ mauvatfe impreffion. Ceft pourquo/je
„ VQUS exhorteàe vous montrer hommes de
„ çceur plûtoft que de nous rendre lâche-"
» ment, & de perdre la vie avec honte ;.
w Faifons donc leatir à* ces Barbares qu'ils
„, peuvent mourirde la main des Grecs »••
t, dont ils onrtefolu'la mort. AiniiHarraocydes exhorta les iîçns , & en-mefine-\
temps la Cavalerie les- enferma de touscotezbrandiflano le dard en main,comme
voulant le lancer contr'eux-, Si quelquesuns mefme en lancèrent. Toutefois lesPhocéens firent ferme , St parce qu'ils»
s'eftoient misen eftat derefifter de toutes,
parts-, cette Cavalerie fe retira. Powçmoy
f>,
L I V R É N E U V I E ' M E . 315
moy je ne fçaurois aflurer fi ces gens de
cheval eftoient venus à la follicitation
des Thelïàliens pour tailler eh pièces les
Phocéens,& qu'après avoir connu qu'ils
s'eftoient mis en défenfe, ils retournèrent fur leurs brifées,«ommepar ,'ordre
de Mardonius , craignans eux-rnefmes
d'eftre.bleflez, ou bien s'ils eftoient feulement venus pour éprouver le courage
des Phocéens. .Après que cette Cavalerie
fe fut recirée, Mardonius leur envoya ùà
Héraut avec ces paroles : Ne craignez n Mariorien Phocéens, & demeurez en afluran- «."âff/rw
c e , car.vous avez donné témoignage „icsPhoque vous eftes hommes decéeur, & que ttc"eas'
vous n'eftes pas tels que l'on nous l'a «
fait entendre. Supportez donc les. tra- te
vaux de cette guerre avec courage,'• &•„
foyez enfin aflurez que vous ne rendrez Cï
jamais au Roy ni à Mardonius tant de „
fervices que vous en, recevrez de recorn.- „
penfes. Voila ce qui concerne lés Pho- „
çéens.
~ <[
Quand les Lacedemoniensfurent arrivez àl'Ifthme ils y plantèrent leur camp,
Se s'y retranchèrent ; Se lorfqu'on eut
apporté cette nouvelle aux autres Peloponnefiens , ceux qui avoient plus de
c œ u r , & qui aimoient la gloire, voyans
que les Spartiates s'eftoient déjà mis
Terne III.
Dd
ji4
HERODOTE,
en campagne, s'imaginèrent qu'il leur feroit honteux que les Lacedemoniens
montrafleht plus de courage qu'eux en,
cette expédition. Amf\ après avoir facrifié avec tous les bons prcfages que I'OJî
fe peutfigureraispartirent tous de l'Ifthme , fe rendirent en Eleufine, &y ayant
fait encore des facrifices qui ne leur promettoient que des profperitez ,* ils conriLe-Atht- nuerent leur voyage. Cependant les.
ni m
f . Athéniens reparlèrent de Salamine, & le
«««du joignirent en Eleufine avec eux;& quand
pdofo- ii s furent arrivez tous enfemble à Erytkre
camper dans la Bcotie, & qu ils eurent appris
v»itu q Ue igs Barbares eftoient campez fur le
des P i » - - T
ses.
,
r
,i
11
rivage d Atope, ils allèrent camper visà-vis des Perles, au pied de la montagne
de Cytheron. Mardonius voyant qu'ils
ne fortoient point de leur Camp , envoya contre eux la Cavalerie qui eftoit
.commandée par Mafiîtie, appelle par les
. Grecs Macine, Capitaine de grande réputation parmi les Perfes-Jl eftoit monté fur un cheval Niféen , dont le frein
eftoit d'or, & le refte de l'équipage fuperbe & magnifique ; 8c en cet eftat ayant
fait approcher des Grecs fa Cavalerie, il
les attaqua par troupes, tantoft les uns,
tantoft les autres, leur caufa de grands
dommages, & leur reprocha en les arca»
L^aaMplwÉ*aaaait^Sai
I I V R E NTU V ï F M :
m
epxuss qu'ils v^OtiD! K^a r o n s poe
elkxî pat Iw/^tiivn an ukkext eu ou.
|seuwss jwit. mette attaques v <k pet ou k
Ovules le po-tuos; t n i w taeuk>uuvrak
Âus-ït en tus eut sis tva -kaoke d'-u\>ui »
c\r ccU tut eau e put *ouvw ils fe vueut
puilex?. JK PUS» yoieut »r Ttoaupute Atts
Capitalisai <k > Ctoçi pus k u. p,n b en ies
tenues : Vîstroars , lasMuxadeoivutts «
resudaue oeakk e.cknkfxisailtxkprs toits «
le« spoutibûtern le» t Boita de I emuttak «•
csivtseoo pu k* uVsert poirtotutn leot «
pesre. o\. qu'ils eetvut u t s l b * es surent «
t i / n x i »<i > sk xt'o-rt p s* teuilo ibn* pat «
ttu <Y u n s K\.acoup de d d i c a k e . i.,k il SVH < p W
i*S iSS-Yak U>VOSC VOtie t e k ' "
en, i vous tx tnfifkv d\nt,us pios v.n «
k,n >i -st?» i!S fou lot • tvsPkiôus At. le t t ' t . o i v\ J\-!\ tk'ot * u (aux entoiles, «
Qsuad i c luusxpetv e n p.-, >e , Ib»iâosas s essor tins ù pac'qut: utss des
otstse» C-Xvs te pttteotstoîf-tn d'euxr^cames pvtee ptetxdk ki plaie des à k q a i u us Mees eussrme ruas 'es suis es emuir
tafu'i- v end", k s Adiesnerspss eoteesto
t'tatpsx de < pue^chooù tses* s u e ans ots
cave-! t „uet Mcpu;e;ts IVSSN L eemèuve Bataille
elX>Ksrsso ou ou* bU de ï amtxo-tx I \ te *"G»«*
\
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s
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y,
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dei
ïïUiCïJ: âe&ie * *<t s été sic tous les u . e t s , Perft».
D d ij
ji*
HERODOTE, :
avec quelques gens de trait qu'ilsavoient
menez avec eux, & après avoir combattu
quelque temps , la bataille eut le fuccès
que nous allons vous faire voir. Comme
la Cavalerie des Barbares faifoit effort
,.JJ[^j|ie contre les Grecs , le cheval de Mafiftic
chefs des qui paroiflbit par>deiius les autres, fut
^£ fi,,ft percé dans le flanc d'un coup de flèche,
8c fe levant fur les pieds p r la douleur
qu'il en reiîentit, il jetta Ion homme par
terre. Il ne fut pas fi-toft tombé que les
Athéniens renfermèrent, & s eftantfaifts
du cheval, ils tuèrent avec peine Mafiftic
qui fe défendait vfillamment.lLeftoit armé d'une cuirafle toute couverte d'écaillés
d'or, & par défias il pqrtoit un hoqueton
rouée, &fiquelqu'un ne fe fût avifé de
. le frapper dans l'oeil, ils n'euflent riea
gagné de porter leurs coups fur fa cuicembat rafle. Ainfi Mafiftie mourut,.mais fa
P™',*" mort ne fut pas fçûë d'abord par les
c«psede fiens , parce qu'ils avoient perdu leur
Mafiftie Chef, mais quand ils eurent fait aire ,
voyant que perfonne ne leur commandoit, ils commencèrent à demander leur
Capitaine, & enfin ayant appris ce qui éroit arrivé, ils s'animèrent les uns les aurres,&tous enfemblepouflèrent Jeurscher
vaux contre l'ennemi pour avoir le corps
de Mafiftie, Quand les trois cens Ather
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les Barbares pleurèrent Malïftie, 8e firent'
fes funérailles fuivantla coutume de leur
païs.
l a Grecs CepewlaM les Grecs qui avoientfcaitefont por-
ta te
«panier
'ier'lîe
corps
monde
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nu & repoufle la Cavalerie ennemie, ,
devinrent d'autant plus hardis, & ayant
fa it mettre fur un chariot le corps de Ma*
fîftie, ils le tuent porter de quattiet en
r
»
i
r IJ
î
Mafiftie. quartier, parce que les loldats par curiosité de le voir accouraient de tous cotez,
«5c abandonnoient leurs quartiers.Et-certes la belle taille ÔC la bonne mine du
mort rendoit ce fpectacle plus considérable. Après cela ils refolurent de defeendre
dans les terres de Platée, parce que c e
païs leur fembloit plus propre pour camper queceluy d'Erythre; & qu'outre p l u sieurs autres raifons, la commodité de
l'eau y eftoit plus grande. Après qu'ils
eurent refolu d'aller camper auprès de là
i«« G«CS f ° n t a i n e de Gargaphe, ils allèrent par l e
dtaroi- bas de Cytheron du côté d'Hyfie, dans
*""•
le païs des Platéens, Se n'y furent pas fitoft arrivez que chaque N a t i o n s'y retrancha dans une plaine proche de là fontaine de Gargaphe, 8e du Temple du H e .D'fjMKeros Endrocrâte. Mais il y eut grande ditAifet^fcs pute entre les Tegeates Se les Athéniens
fcitsTe- pour le département des quarriers:carles
pvuiîci uns de les autres s'eftimoient dignes d'à-
-£k-
L I V R E NETJVIE'ME. 319
Voir l'une ides pointes du Camp » & rap- >*6tn,é"
portoienr fur ce fujet les belles actions
qu'ils avoient faites* tant les vieilles que
lesnouvelles.Nousavons,difoientksTe-<«J^J!™
tjeatesjious avons eftédignes de cet hon-<*|Mtcs
neur par deflus tous nos Alliez, toutes les -*,p^«
fois que les Peloponncfiens ont marché «devant
tous enfernble pour quelque expédition, «-["^j,,
depuis que les Heraclides tâchèrent de «
rentrer dans le Pcloponnefe aprèslamort •«
d'Euiiith'-'e. Nous méritâmes en ce «
rernps-lâ d'obtenir cet honneur * comme *>
pour récompenfe de l'action que nous «
fifrnes. Car lorfque nous vinfmcs au fe- «
cours des Achéens & des Ioniens qui ha- «1
bitoientdans le Peloponnefe,& qu'étant n
arrivez dans l'Ifthme, nous eûmes cam- •«
pé vir-à-vis de ceux qui s'efforçoient d'y *
rentrer , Hyllus remontra qu'il n'eftoit «
point avantageux de mettre en danger les «
deux armées par une bataille générale , «
mais qu'il faloit que les Peloponnefiens «
choifillènt entre eux celuy qu'ils eftime- «
roient le plus vaillant, afin de combattre «
contre luy , & de terminer cette guerre n
par un combatfingulkr. Les Peloponne- «
fiens acceptèrent cette condition, & de- «
meurerent d'accord que fi Hyllus eftoit A
viétorieuxdu Peloponefien qu'on lui op- «
poferoit,les Heraclides rentreroiemdaris •»
D d iii;
*io
HERODOTE,
«l'héritage de leurs Pères, & qu'au cafl» traire iiHyllus eftoit vaincu, les Hera» clides fe retireroient avec leur armée, 8c
» qu'ils ne fongeroient de centans de reve«nir dans le Peloponnefe. Tous les peu*
»p!es alliez qui eftoient venus en cette
» guerre, choinrent pour cette importante
» action Echeme noftre Capitaine &noftte
v Roy, fils d'Erope, & petit-fils de Phev gée, & enfin il tua Hyllns. Cette vic*» toire nous acquit parmi les Peloponner> liens des honneurs dont nous jeiiiflons
» encore aujourd'huy, & nous fit obtenir
» entre autres ehcfes que-toutes' les fois
» qu'on entreprendroit en commun quel» que voyage nous aurions touiours 1 une
a* des pointes de l'armée. Au refte , nous
» ne conteftons pas cet avantage aux Lace» demoniens, au contraire nous leur laif» fons le choix de la pointe qu'ils voudront
» prendre ; Et nous demandons feulement
»» que l'on nous donne l'autre comme nous
» l'avons eue de tout temps. D'ailleurs ,
» quand nous ne voudrions point tirer d'a« vantage de cette action , nous méritons
» mieux cet honneur que les Arheniens,
» par l'heureux fuccès de ces combats.
»> Ainfi il eft jufte 8c raifonnable que nous
»» ayons pi ûtôt la pointe que les Athéniens,
» qui ne fe font point signalez par défigrart-
r-^-A^ '
L I V R E N É U V I E ' M E . 311
des actions que nous, ni dans le pane, ni «
dans le prefent. Voila les raifpns des Te- .*
geatcs > à quoy les Athéniens firent cette "*.'{£*
téponfe.Encore que nous fçachions bien «At&tque toutes ces troupes ne foientpasafièm-, Anicm,
blées poux difputer de la prééminence , *
"mais pour combattre contre les Barbares-, <*
néanmoins puiique les Tegeates ont vou- «
lu faire montre de leurs belles actions , *
tant des anciennes que des nouvelles , ils <*
nous ont réduits à la neceflité de faire *
voir d'où vient que de toure antiquité «
nous fommes en poffeflîon d'être eftimez «
coin ageux,& que nons furpaffions les Ar- »
cades. En effet, nous reçûmes tous feuls «
les Heraclides, dont ils fe vantent d'à- «
voir tué le Capitaine au paffage de l'Ifth- «
me , lorfqu'lls eurent efté chaffèz par «
tous les Grecs, chez qui ils venoient '*
chercher un refuge en fuïant la fervitude *
des Mycéniens. Nous repouflames avec **
eux les injures d'Euryfthée, & nous"
triomphâmes de ceux qui occupoient alors Je Peloponnefe.D'ailleurs,nous prî- »»
mes les armes contre les Cadméens, 5c **
reprîmes les corps des Argiens qui «
eftoient morts* avec Polynice dans la «
guerre de Thebes, & nous leur donna- «
mes fepulture à Elufine dans npftre paiV. «
Nous pourrions auffi nous vanter des *
jiz
HERODOTE,
M grandes actions que nous fifmes contre
» les Amazones , qui partirent autrefois
•»» des rivages du Therroodon , Se Ce vin» rent jctter dans l'Attique ; Et fi l'on
» veut coniîdeter la guerre de Troye, on
m nous y trouvera des premiers parmi les
» grands Héros qui s'y rendirent recom« mandables. Mais il n'eft pas befoin de
» faire mention de toutes ces cfiofes, car
w il Ce peut faire que ceux qui eftoient alors
n en réputation par leur valeur & par leur
» courage > font aujourd'hui méprifables
» par leur lâcheté > Se que ceux qui eftoient
» en ce temps-là méprifez comme des là» ches, font aujourd'huy redoutez comme
K des peuples vaillant Se courageux. Ne
» parlons donc pas davantage des grandes
» chofes que nos ancêtres ont exécutées.
*> Regardons ce que nous valons par nous» mefmes ; Et certes quand nous ne nous
» ferions pas fignalez pardefTiis tous les auJ* très Grecs, par les actions illuftres qui
« nous ont acquis tant de gtoire, le fuc» ces de là bataillé de Marathon nous peut
» bien fairemeriter l'honneur que l'on nous
w contefte , Se beaucoup d'autres chofes
« plus confiderables. En effet nous com» battîmes feuls en cette journée contre les
M Perfes ; Se nous en fortîmes victorieux
m de quarante-fïx Nations. Il ne faut donc
! ÏVRF. K F Ï T \ : F v M r
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HER'ODOtï;
féconder, de quinze mille Tegeates ert
confideration de leur courage , & tow*
Wfpofi. enfemble pour leur faire honneur. On
campdei av<>»t difpofé- après eux cinq mille Codée», rinthiens, & enfuite il y avoit avec Paufanias trois cens Potideates qui eftoient
venus de Pallene. Ils avaient proche
d'eux fix cens Arcades Orchomeniens ,
qui eftoient accompagnez de trois mille
Sicyoniens. Ces derniers eftoient fuivis
de huit cens Epidauriens , Se après eux
on avoit ordonné mille Trefeniens ,
avec deux cens Lepreates ,.qui àvoient à
dos quatre cens Mycéniens & les Tyrinthiens, accompagnez de mille Phlafiens.
On voyoit après eux trois cens Hermioniens, qui eftoient foûtenus de fix cens
Eretriens 5c Styréens, proche defquels il
y avoit quatre cens Chalcidois. Il y avoit
enfuite cinq cens Ampraciates , Se après
eux huit cens Leucadiens & Anadloriens,
qui eftoient fuîvisdedeuxcensPalleniens
de la Cephallenie. Cinq cens Eginetes
marchoient enfuite , & avec eux trois
mille Megaricns, fuivis de fix cens Platéens.. Les Athéniens eftoient les rler-»
niers, & tout enfemble les premiers ,
& tenoieut la pointe gauche au nombre
de huit mille, fous la conduite d'Ariftide fils de Lyfimaque. Or tous ces peu»
LIVIDE N E U Y I E ' M E . j i j
jplcs, fans y comprendre les fept hommes Nombre
qui eftoierit à l'ehtour de chaque Spar- ^éeaê»
tiate,faif©ient trente huit mille fept cens Gie6««
hommes qui eftoient armez de bonnes armes,6<:avoienteHéanemblezpourrepouffer les Bajtbares.^uàntà.ceux qui eftoierit
irmeaàila ltgere, les fept qui eftoient à
.t
l'entour de chaque Spartiate > monroient
tous enfemble au nombre de trente-cinq
mille,& étoient eh état de combattre.Les
foldats armez à la légère des autres Lace-,
demoniens & des Grecs, faifaient trenr
terquatre mille cinqceris hommes, parce
que chaque Grec- & chaque Lacedemonienenavoit unavecluy. Ainfi lenomr
bre des foldats armez à la légère, & qui
eftoient capables de combattre, montoit
à foixante-neuf mille hommes, & toute
l'armée des Grecs qui s'aflemblerent à
Platée , en y comprenant les uns & les
autres , eftoit de cent mille hommes , ait
rnoiris ilries'en faloit que millehuit cens,
qui furent fournis par les Thefpiens ,
qui fe rendirent dans le camp des Grecs,
mais L;ns armes. Enfin tous ces Grecs
dont nous avons parlé , eftoient campez
fur les rivages d'Afope , où ils eftsuent
diftribuezpar quartiers.
Pour les. Barbares qai eftojent avec
Maydonius, après avoir rendu les hou»
fit
HERODOTE;
neurs funèbres à Malîftie , & appris que;
les Grecs eftoient à Platée, ils le rendi-»
rent aufli fur le rivage d'Afope, par les
ordres de Mardonius qui les y fît campes
Bifofi-cn cette manière. Il m mettre vis-à-vis
™£,°. desLacedemonienslesTerfeSjqui eftani
Pcifei. en plus grand nombre s'étendoient jufqu à l'oppolîte des Tegeates. De forte
que les meilleures troupes de l'armée regardoient les Lacedemoniens , 8c les
moindres les Tegeates ; 8c parle confeil
& par l'avis des Thebains les Medes furent mis proche des Perfes pour tenir eri
bride les Corinthiens, les Potideates, les
Orchomeniens,&lesSycionniens. Mardonius ordonna les Bactriens après les
Medes vis-à-vis des Epidauriens, des
Trefeniens, des Lepreates , des Tirynthiens, des Mycniens & des Phlialîens.
Après les Bactriens il difpofa les Indiens
à l'oppolîte des Hermioniens , des Eretriens, des Styréens & des Chalcidois.
Enfuite dés Indiens il oppofa les Saces
aux Ampraciates , aux Ânactoriens, aux
Lucadiens, aux Palleniens & aux Eginetes : Et après les Saces, il ordonna vis-àvis des Athéniens, des Platéens & des
Megariens, les Béotiens, les Locres, les
Meliens, les.Theflaliens, & mille Phocéens. Car tons les Phocéens ne tenoient
LIVRE NEUVIE'ME.
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HERODOTE,
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Mardo- point comptez, perlonne n en a pu lça*•"*• voir le nombre. Néanmoins, il l'on en
peut juger par les conjectures , je cror
qu'ils montoient à cinquante mille. Ainlî
l'on difpola l'Infanterie , cat la Cavalerie fut logée féparémenr, & le lendemain
les uns & les autres firent des facrifices.
Celuy qui facrifia pour les Grecs fut Tifamene fils d'Antioche , qui avoit fuivi
cette armée en qualité de Devin. Il eftoit
Eléen de la race des Iamides , mais les
Lacedemoniens luy avoient donné che?
eux droit de bourgeoifie par cette avantu^
re. Comme il eut confulté l'Oracle pour
fçavoir ce qui devoir luy arriver ; la Pythie luy fit réponfe qu'il remporterait
cinq prix dans les grands jeux -, de forte
que Tifamene , qui n'entendoit pas cet
Oracle s'appliqua entièrement Jux exercices /comme s'il eut dû remporter la
victoire dans les jeux Gymniques ; parut
aux jeux Olympiques, & y difputa un
prix avec Hierome Andrien. Mais les
Lacedemoniens jugeans que la réponfe
de l'Oracle ne devoir pas s'entendre des
'eux Gymniques , mais des combats de
a guerre & des entreprifes militaires,
s'efforcèrent de le gagner par un grand
falaire, afin de le donnpr à leurs Rois
pour
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35©
HERODOTE,
re. Néanmoins bien-toft après ils retournèrent le trouver pour luy donner ce
qu'il luy demandoit , parce que,cette
maladie s'augmentait, & que la plupart1
de leurs femmes enraient devenues farieufes. Alors Melampus les voyant réduits i luy accorder ce qu'il en avoit fouhaité , ne feignit, point de leur en demander davantage, & dit qu'il ne leur
accorderait point ce qu'ils déliraient de
luy, s'ils ne donnoient atiffi à Bias font
frère la troifïérne partie de leur RoyaumeEt enfin les Argiens qui fe voyoient réduits à. l'extrémité furent contraints de
luy accorder toutes chofes. Ainfi dautant que les Spartiates avoient un extrême befoin de Tifamene, ils luy*accordèrent toutes fe$ demahdes;& parcemoyerr
Tiiamene , d'Eléen qu'il curait, ayant
efté fait Spartiate, leur annonça comme
Ut spai- Devin qu'ils dévoient donner cinq
''•ont ii- g r a n ds combats. Au refte , il n'y a jamaiidon- mais eu que ces deux hommes à qui les
de boSr- Spartiates ayent donné droit de bourteeifi» geoifie dans leur Ville. Or le premier de
VÎÏM""5 ces cinq combats fut celuy qui fut donné
lu'ideux ï Platée ; le fécond à Tegée, avec les TeTiSm"' g e a t e s » & l e s Argiens ; le rroificme à Dijie, te K- pée contre tous les Arcades, excepté les
/;«eî°" Mantinéens; le quatrième daus l'Ifthme
L I V R E ;NEUVIETME. JJI
avec les Mifleniens; & le cinquième à
Tanagre avec les Athéniens Se les Argiens.Tifamene fit donc cette prédiction Tifem»aux Grecs qui eftoiçnt fous la conduire "„/£'!«
des Spartiates , que les Sacrifices ne leur «le boas
promettoient que de bons fuccès, pour- ucc "'
Vu qu'ils fe conrenraffent de fe défendre,
& qu'ils ne paflaflènt pas le fleuve Afo*
pe pour aller commencer le combat*
Quant à Mardonius qui avtnt grande;
paflion. de commencer la bataille , il ne
fit que des Sacrifices qui le menaçoient
s'il commençoit la bataille ; car U facrifioit aufïï à la manière des Grecs, &
avoir pour Devin Hegefirtrate Eléen le
plus,renommé des Telliadcs.. Les Spartiates l'ayant pris dans cette expedùioû
. l'avoient fait mettre aux fers pour te punir enfuite de mort, à caufe des injures
& des maux qu'il leur avoir faits. Mais
fe voyant en ce danger,.comme il s'agiffoit de fa vie, & qu'il devoir eftre exr^û;
à de cruelles tortures devant cjuedemburir, ilfit,une chofe qui furpafle la aoyinca. Auffi-toft qu'il fe vid lié pieds Se
mains, il fit fi bien qu'il vint à bout d une partie des fers dont il eftoit attaché,
Se en mefme - temps il s'avifa^d'une
action la plus genereufe , dont on air
Jamais oui parler. Car, après avoir coaEe ij
jji
HERODOTE,
Hfj _Gr fideré comment il fe pourroit fauver r rî
coupe un fe coupa le pied par lequel il tenoit aux
picipour fers• &• a n r c s cela, bien qu'il fut foi-
gneuiement garde, il fit une- ouverture
à la muraille, & marchant feulement de
nuit, il s'enfuit à Tegée où il arriva la
tcoifiéme nuit d'après malgré les Lacedemoniens quf le eherchoient de toutes
parts , s'étonnans de la hardieffe de ce
perfonnage, dont ils avoienr trouvé le
pied fans toutefois le rencontrer. Ainfi
Hegefiftrate s'eftanr échappé des Lacedemoniens , fe réfugia à Tegee, qui n'eftoit
pas en ce temps-là en bonne intelligence
avec les Lacedemoniens ; 6t quand il eiit
efté guéri , s'errant fait faire un pied de
bois , il fe déclara ouvertement ennemi
des Lacedemoniens. Toutefois la haine
qu'il leur porroit ne luy fut pas toujours
profitable : car comme il eftoit dans Zacynrhe, Se qu'il exerçoit la profeffion de
Devin , il fut pris par les Lacedemoniens qui le firent mourir, mais fa mort
n'arriva que depuis l'expédition de Platée.Hegèfîftrate eftant donc alors attaché
à Mardonius par de bons appointemens,
facrifioit avec beaucoup d'ardeur & de
zèle ^par la haine qu'il portoit aux Lacedemoniens , & par le defir du gain.
Mais les entraille* delà victime ne pro-
-,'-.355
L I V R E NETJVIE'ME.
#;
raettoientrien de favorable aux Perfesni
auj Grecs qui eftoient avec eux, & qui
avoient ua Devin appelle Hyppomaque
Leucadien.
«tomme 4e nombre des Grecs s'aug- IMç-IW*
mentpit toujours , & qu'il leur arrivoit «^«n!™
fans cène du feeonrs, TimonegideThe- f°" *•
bain fils d'Hefpies , confeilla à Mardo-jour,
nitis de faire garder le paflage de Cytheron, & l'avertit qu'il arrivoit incenàmment do renfort aux Grées, & qu'il en
avoit furpris un nombre fort confiderable. Il y avoit déjà fept jours que les
Perfes eftoient campez à l'oppofitede
leurs ennemis,lorfque Timogenide donna ce confeil : De forte que Mardonius ,
qui connut bien qu'on le confeilloit fargement, envoya dès la nuit mefme de la
Cavalerie aux partages de Cytheron, qui
eonduifent à Platée ; appeliez par les
Béotiens les trois têtes, Ik par les Athéniens les trois têtes du chêne. Quand
ces gens de cheval y furent arrivez , ifs
reconnurent qu'ils n'avoient pas efté envoyez en vain, car ils furprirent d'abord
un convoy de cinq cens bêtes qui portoient du Peloponnefe des vivres d'ans
l'armée des Grecs , & tuèrent ceux qui
les conduifoient, fans épargner ni bêtes
ni hommes > & lorfqu'ils en curent fait
^
^ - v
3J4
HERODOTE, •
un auflî grand carnage qu'ils voulurent Jils retournèrent dans. le Camp , & prefenterent leur butin à Mardonius. Apres
cette action, on fut deux jours de part &C
d'autre fans faire aucune contenanceade
vouloir combattre : car encore que les
ISJ p«r* Barbares fe fulTentavancez jufques fur les
f'nHe" r i v a S e s d'Afope pour jrriter les Grecs ».
Grecs. & les obliger de commencer le combat >
toutefois les uns & les autres ne voulurent point paner. Mais enfin la Cavale.»
rie deMardopins commença à faire quelques efcarmouches,& travailla beaucoup
les Grecs, parce que les Thebains qui
avoient grande inclination pour les Medes alloient librement au combat, &
s'avançoient à chaque fois fi proche des
Grecs qu'ils pouvoient commencer la bataille. D'ailleurs les Perfes &lesMedes
qui les foûtenoient faifoient toujours
paroître leur courage , & fe fignaloient
toujours par quelque action glorieufe*
Néanmoins on ne nt rien davantage du»
rantdix jours, mais l'onzième jour,après
que les deux Camps eurent eftc plantez
l'un devant l'autre , comme l'armée des
Mirio-Grecs s'augmentoit toujours , Mardo»
eonfei''n,n'us s ' e n n H y a d'eftre fi long-temps fans
avec Ar- rien faire > & tinc confeil avec Artabafe
?»blfe- fils de Pharnace, qui eftoit en grande
L I V R E N E U V I F U E. JJJ
considérationauprès de Xerces, pat l'expérience qu'il avoir faite de ï£vertu. Voii
cy l'opirueth, de l'un Se de l'autre. Artà4> epioiwj
bafceftbit d'avis de faire aflembler toute it^?*"
l'armée» Se delà faire paflér au p'utoft au^rèxdesmurailIesdeThebesjOU l'onpourroit facilement avoir des- vivres pour les
hommes,& pour les chevaux. Ildifoit
que quand on feroit carnpé encet endroit
on, pouropit achever tentreprife faris pei*
ne & fans hazard > qtflon avoir beaucoup
d'or 45i%eatj|cjup d'argent monnoyé &
son mdn^yé**8c qu'il ne le faloit point
épargner en cette occafion, rnais en envoyer aux Grecs ,. &; prinripaïemeét i
ceux qui commandaient dans les Villes,
-&iqui y avoient quelque autorité > &
qu'il ne faloit point douter qu'on ne ht
gagnât, qu'ils ne trâhiflënt leur liberté ,
& que par ce moyen pn ne fe rendît maître des Grecs fans répandre de fang, Se
fans renter le hazard d'une bataille. Les
Thebàins furent du fenriment d'Artabafc, ayant reconnu qu'il ne difoit que des
chofes raifonnables , & qu'il pénétrait
dans les affaires avec beaucoup de lumières Se de prudence. ' Mais l'opinion Opinion
de Mardonius fut plus courageufe,& en tlJ^**
récompenfe plus opiniâtre. Il eftimoit
• que fon arméecftanr plus.forte que celle
«je*
HERODOTE,
des Grecs,'il eftoit plus avantageux de
combattre à la première occafion, que
d'attendre que les Grecs , dont l'armée
groffiftoit de jour en jour , fuflenr em
lus grand nombre qu'ils n'eftoicnt.Pour
: regard des prédictions d'Egififtrate ',
il répondit qu'il nes'y faloit point arrêter ; mais que l'on devait combattre fuivan t la coutume des Perfes. Comme oti
vit quç Mardonius eftoit ferme dans cette refolution , pèrTonne ne vordut luy
contredire ; Se dautant qu'il av«itj|out le
pouvoir, fon opinion l'emporta. Il fie
donc auffi-toft aflembler les principaux
Officiers de l'armée, 8c les Capitaines
des Grecs qui eftoient avec luy , & leur
demanda s'ils avoient oui parler de quelque Oracle qui menaçât les Perfes de périr dans la Grèce. Mais pas un de ceux
qui avoient efté mandez ne répondit à
Mardonius, ou parce qu'ils nefçavoient
point d'Oracles, ou parce qu'il n'y avoit
point d'afturance pour eux de dire ce
qu'ils en fçavoienc. Alors Mardonius
rompit le lilence & parla luy-mefme de
» la forte. Si vous ne fçàvez rien for ce
^ fujet , ou que vous n'ofiez dire ce que
w vous en fçavez, je vous diray une'choie
«• que je fçay avec aflurance. Il y a un.
w Oracle qui annonce que les Perfts.eftant
arrivez
E
„*
vN.
Î . I V R E N H O f i r M ? . sxr
privée e» Grèce doivuxr pilkr V T<.;\. • <•,
t>k tk Ddyk&s , *< pet à cuikte-d <p"ûs «
Ô»:oU«f pillé, FuUCjUC; ÎSOUS savons ~
cette aventures il «e tet puint en:».*-.*
prendre ek k pilkr > ni aller trtcime de «ce côte-là « & par ce moyen nom évite- -<
rons «o-lhx* perte. Que reus-H donc qui «
kuhairuu j * pio{p«lîé des Pes fi\vne>r:- rrem à" k krkraclriorj & de h jove de *•
h vidoisrc cilsrèe qu'ils vonr uttnnouer « * * f '
fm les Grecs, Aptes .avoir parle ekh<xVéb;
ktte $ îi donna oulte que chacun ïcrisf.s' ;****
piêcv\ matr-pot» doniKx bLnaiUeklèju âtd A
jkîîxaxa anmut;*» Carcan i rOîctvk eue
nbulorueus dkcdr u^drvilc tend» cou»
«;T les ÏVtfes * je i~£&? aveeevîtuude»
qu'il tlic rend» eosme les iljyriern, de
les s soupes des Fndteiéens » èA roc pac
cerne kxPerles. As rUre, voie vus escdiCiien que Uàcis avoir, ùk wuri»ast
cure bat iule,
•aet/ês? 0- 7'hermedm verrmt deffkslem-s
bords
DuBarbure&duGreclsscouragèuxefforts.,
Là plufteurs tomberontfous des coups ma- .
gnon/mes ,
Eet*Mort&deM*rsgcnertufts<ùi3imeti
Et. les Aîsderi'tffroy des peuples d'alentour <
Tj/frrontmfrntemluirelturd*rnier:}our+ ...
Tem II f.
Ff
JJ8
HERODOTE/
J'ay appris de Mufée que ces paroles
Se d'autres fernblables rée^rdoient les
Perfes. Pour le fleuve Thttinodon , il
coule entre Tanagre & Glifas.
Après que Mardonius eut parlé des
Oracles, Se que la nuit fut venue, ou alla
Aifïïire pofer les fen ,. rlK>> C p mluriorfque
Ma«dÔi- ' a Bju ' t m t v '^ * b x r * .ttvC«v - que le fine va lence eftok | >r tout. Cl q c *ts armées
de°nuit lembloient > *.<. on m - , Alexandre Roy
la Aihr des Macédoniens , nisd'Amynthe, s'aam>
' vança à cheval jufqu'aux fentinelles des
' Athéniens, & demanda à parler à leurs
Capitaines. La plupart de ceux qui
citaient de garde r>e Kvgs «oot •> Se quelques-uns allèrent „»vmu U «t^ Capitaines , qu'un homr'c- àchev.-l «nti venoit
du Camp des ennemis leur vouloir parler , & qu'il ne kur avoir rien dit autre
chofe. A cette nouvelle les Capitaines
ne manquèrent pas de venir , & Alexan-*
» dre* leur tint cedifeours.Seigneurs Athe». triens / je vous viens djr« un fecret, - à
»» condition que vous ne le communique» rez qu'à Paufanias, de peur que les cho» ies que je vous diray pour voftre bien ,
t-'avis» ne foient caufe de ma ruine. Je ne vous
don'»» " porterais' pas cette parole, fi je n'eftais
aux » moi-même en peine pour le fajut de tout©
Cicc5
' » laGrece,car jefiiisdcfceBdudes Grecs^c
L I V R E N E Ï J V I E ' M E . 3kg
je ferois fâché que la Grèce tombât dans «
la fervicude.C'eft pourquoi je vous viens «
donner avis .qu'on ne peut faire de fa- «
crifices qui foient favorables à Mardo- K
nrus $c à fon armée ; & que s'il eût eu .quelques préfagesd'unbon fuccès, ij y a *
long-temps qu'il vous eût donné la'ba- «c
raille. Mais enfin il a refolude ne feplus «
fouder des Sacrifices, & de vous atta- M
quer aufii-toft que le jour iera venu;'**
craignant, comme je le puis conjecturer, «
que de nouvelles troupes ne fe viennent joindre à voftre armée. Tenez-vous donc «
prêts pour vous défendre ; Et fi Mardo- «
«ius diffère, & qu'il ne vous attaque pas, «
gardez-vous bien de forrir die voftre »
Camp ; car il eft certain qu'il manque de «
vivres, & n'en a que pour peu de jours. «
Au refte,fi cette guerre fuccede félon vos ee
intentions, je vous conjure, pourrécom- «
pénfe de vous avoireonfervé la liberté, '«
de vous fouvenir feulement de moy-,«
qui ay pour l'amour des Grecs entrepris «
une chofe fi périlleufe , que de vous vë- «.
nir découvrir le deflein de Mardonius, «
afin que les Barbares ne vous attaquent «
pas fans que vons foyez préparez à vous ™,
défendre. Adieu, je fui* Alexandre'de «' «
Macédoine.' Après avoir parlé de la far- «
-te ilTCtouma i l'armée & dma-fon*
Ffij
Î40
HERODOTE,
quartier , & les Capitaines Athéniens
,- eftans retournez à La pointe droite de
t leur armée >firentrapportà Paufanias de
. ce qu'ils avoient appris d'Alexandre.
Cela luy fit appréhender les Perfes, 6c le
» fit parler en ces termes fur ce fujet. Puis
» qu'on doit nous attaquer fur la pointe
v»4u jour, il mefemble qu'il eft à propos
t-«« » que les Athéniens faflent tête aux Pers't-pét" fesj&queles Lacedemonicns s'oppofent
pcuiu„ aux Béotiens , & aux Grecs qui font
j,"" " »» dans le parti des Barbares : car les Athe.»» niens connoiiTcnt les Medes, Scieur fa»
»» çon de combattre par la bataille de Ma» rathon. Quant à nous , nous n'avons
, » point de connoiflanee de leur difcipline
»' militaire. parce que les Spartiates ne fe
N font jamais éprouvez contre les Medes ;
» mais nous cpnnoiflbns les Béotiens 8c
» les Theflaliens , & nous nous fommes
*> quelquefois efïàyez contre eux. C'cft
m pourquoy il eft utile pour le bien de nos
?» affaires , que les Athéniens patienta la
» pointe droite, 8c que nous paillons en la
» gauche. Les Athéniens firent cette rém ponfe à Paufanias : Nous avions refolu
v d'abord de vous dire ce que vous nous
>« dites maintenant , quand nous vîmes
.»>.que les Perfes efteient ordonnez contre
'\VC-its, j maisnous appréhendions que nô-
LIVRE NEUVIEME,
ftf
tre avis ne fût pas reçu. Puifque vous.,
en avez donc parle les premiers, & que,»
vous le. jugez à proposa» nous fômirte's..
prêts, d'exécuter redire votonti. €*n*t6«
refolmionayant eftéprife de part&d'aul "
tre, les Lacedemoniens & les Athéniens
changèrent de place, & les Béotiens s'en
e flans apperçûs dès la pointe du fout en'
avertirent Mardonius. Auffirfôft Miar- *
donius fit fes efforts pcour remettre les *
Perfes en tête aux Lacedemoniens;:mâfs'
Paufanias voyant qu'on avoit découvert *
fon deffein , fit repaffer les Spartiates
en la pointe droite, comme Mardonius
avoit remis les liens a l'oppofite dé la
pointe gauche. Enfin chacun ayant repris Ci première place, Mardonius envoya un Héraut aux Spartiates, & leur''
Uni»fit parler en cette manière. Lacedemo- <^
m eiï.
niens, dit-il, vous eftes en réputation û^veus
pardeffus tous les peuples qui fonafïèm- « àùx""*
blez en ce lieu, de ne fuir jamais du«sp»riicombat & de n'abandonner jamais vos 'i'iVl'j,*
rangs. On dit au contraire que vous de- «c fi.»,
meurea toujours fermes, 6c que vous *
avez accoûtuméon de ruer vos ennemis , «
ou d'eitrevous-mefmestuez.Neanmoins *
tout ce bruit n'eft point véritable, puîf-«.
que mefme devant leeômbatnous Vous <*
Voyons déjà fuir, & abandonner voftrc «
Ffiij
^ •^*a«**
94%
HERODOTE,
» pofte, & que laiftant tout le péril au*
" Athéniens,, vous eftes venus vous plan,»> ter à l'oppohte de nos moindres troupes j
M
ce n'eft pas-là une action que les hommes" généreux avent accoutumé de faire.Cer»' tes nous fommes bien trompez dans l'o» pinion que nous avions conçue de voftre- courage, car voftre réputation nous avoit
"fait croire que vous nous déliriez vous•» mefmes,c< que vous ne voudriez pas per» mettre que-d'autres que vous combattif» fent contre les Perles. Mais nous n'avons
» rien trouvé en vous qui répondît à voftre
» réputation,& nous n'y avons rienrencon»
» tré que des cœurs timides Se abbatus par
»Ia crainte. Maintenant puifque vous n é
*> nous avez pas prévenus dans un fi génér e u x défi,nous fommes bienaifes dévores
» prévenir. Comme vous eftes eftimez les
- plus courageux & les plus braves d'en- treles Grecs, Se que nous fommes parmy
" les Barbares en même rcputation,combat*»tons en pareil nombre les uns contre les
r» autres ; Se enûirte fi vous trouvez à pro" pos que tout le refte combatte , qu'il
*» combatte, nous le voulons bien. Que fi
*• vous ne jugez pas cela à propos,& que ce
» foieaftêzquenouscombatrionstout feuls,
*» nous vouions bien combattre tout fétus,
» & que les uns ou les autres qui demeure*
VI
^
LIVRE
N t r v i r M t , ,-4
ter^e t d,cj!C»n h ^ n ; tep te2 s.i » «
q>eu t ek *on.vl i i ' ^ r t ' i î i u ' n Apc* 4
que k> I ikt x u un: p t A q v » e tK u r e r v
du qorfqsi*. ter*pt 1 m Q*K pe •'eusse Y-v
i e|K v eur, ï! 5 ers retourna, cV. <i$t t M e
*$» ruus «.pfntrrrt ï\ ôs>ic t \ 4 v r a l ! u
M \ u ^ Aekteieuits.xrt^rdsraticï^s.et
\k w , ppvf.c, <\ H Y il u tt.npo.rt s pur
h at.vt.t J s"s •sudn c if»si<(»! }><. , s* v« :
e o v o a ik^îiS'O hs G u < * u O > » k s<" __ "
qui s * >hi duoeche dcn ï>. •< u><e a , :V.1ï
s
3V3C <.< iM ^ è \ Us/leJ<(rtfot,f se" «r A ^ "
q>.t.re>r< h i tt*vf , t ^ e n e tr-n .. «,ms
t> >*Y 5v «.tnkstp! t . s v i ^ » r >t &r
d i i i î ^ J ^ t s é V q j ù ' i t l t . l"u mt kuKut
p u Y q e p<u JOUî oô *U<, vwaV t ;<.„,
%lle n ^ h )tt'qt$JA î» i ^ r u n e oY<* »qapher qt . s w r , HoiteV} » « ï v e ^ K i «
ersce o\ -> G r ^ o , Le eot bh ». atteint » r t *
<eV e * ».« a î î d e s epouvosr t* t?t hr<
\ s l l r t v'vo î qn* k"i L .ttdesrsï se s u
q>. éuift'H suptès tk <„ue rot r>ue -, K
* estime le* aœxcs C r&es av^iert ksu
qestr'er en é.',mtrt$ « r o r o m » t < en
e°tottrt p- tP <<u »»«oïre ekupnc? \ e* ;*«
blevntnr.lsrhï<M c'Ajopet*K>»t p*o»A,
KahtkeK-uet t t o u p < a u r s ( r \ ^ »« Juki fo n m e de Gsrppspl e,t*,« i s-1 oac ' « n
* a i m e ennemie lest ktaihoît le J s e r Y
«le U tivieie. Aiud l'année des Csese
1 £ ïkf
«44
HERtfïyOTE, T
n'ayant plus de moyens d'avoir de l'éau j
Se fe voyant en deforckepacles ennemis ,
les Capitainesferendirent engrandaorrp
bre auprès de Papfacdàsen lapomte dre*te,pour délibérer, fur ceifu jet ,.& fur «fad- •
très chofes. Mars encore que leurs affaires fuûent en iî mauvais eftat, ce n'eftoit
pas néanmoins cette fâcheufe avanture
lo^uimibqni les affligeoit davantage, lis eftatitnt
ISKC" tur' tout aitEgez dé voir queies vivres
. commenetuemi leur manquer, & qu'ils
n'en, pouvaient tèéevoit de leurs gens
qu'ils avoicnt envoyez dans le Peloponnefe, parce que la Cavalerie ennemie
eftoit fur les partages -, & les empêchoit
de révenir. Comme on eut donc délibéré fur ce fujet on jugeai propos fî les
Perf^s diffcroienc encore un jour à donner la bataille, d'aller dans une lue qui
*ft éloignée de dixftades du fleuve Afope, Se de. la fontaine de Gargaphe, auprès de kqndle ibavowutplanté lent
Camp. Cette lue regarde la >Ville des
Platéens,dc bien qu!ettéfoit)Ine, dè>
eft néanmoins en terre fermé en cette
manière. Le fleuve en descendant de la
montagne de Cyrberon dans la campagne fe fépare en deux ,< Ôc après avoir
coulé environ l'efpace dé.troisftades il
fe rejoint, é V b terne qui.efl entre ce»
*
ÉÉrrr
t î V R S NEtmE'MË.
j*,*
deqs htas eif. série Ifle «lont sou* parkn.s > elle s appelle O k o è . k eeuv dit«aïs Jifetsï qisVde eu hlle â Aksqx\ 1 ? ««««*•
fut d«s<e-u «pie k-s Cures le px«»p«*>tenl ^. as«le psik-t ajsix «le se poinr ix-saaxqot s. d'e.:ïi ^»*?<*<
x l'avenu, k «pu U Cavulrtk des «r>
neuols ne fui p\:s >ir- «ourfes lut eux.
Ils fuit ne nkvk de punir «le n-uie d
ilieuce qu'on ic'eve les prxunkees ftr.rU
neiks j, «k qu'on en mec dVurses e 33 km
plate, de peur que i enncsMt les vov»ne
pas 3 ;t > 3 e k« fin suivre put fa Cavak r e y
«k ;xe les mifl s 33 «itioitlte «kî3« i«ixi
marche : e* reloluien-t qxie quand ils leroses?; aisive? au Keu , où Oèfoc. nTe
dkCope cî\ enviée née eks eaux qui
rotsdvist «le £, vineiers •> ikentoç«Tokî?r.
de nuit ta snokie-ok kuss trvupiîs* fut Lx
ïr.«»ftt^j3««epoui kùepa-irîlenssgrsisqsi
e|k>;«'33S ailes: aux vi« tes. xk oss v rOoksxr.
euktujex. Apex ester tefoliiriou i k f affermi sont k ?e«t i sbxkrnïr h Cavale-»
*k? des ennemis qyî leur donna beaucoup «le peine .» & qui le serir"* néanmoins Sur le fuir. Quandli.rureon l'en
avoir auèdë de rartlr fut venue, la »lû~
».
>
>
,
'
t
oart ie rendirent avec k»r oai'.aee an
ii«s? qui avoir eik r&r-nè, encore qaIls
iferstlènr pas k\>uco«p d'envie d'y aller.
s k dév&tnpet,
j4*
HERODOTE,
quelques-uns s'enfuirent du côté de 8J4tée pour éviter la Cavalerie des ennemis,'
& te rencontrèrent en fuïant auprès d'iinf
Temple de Junon, qui regarde la Ville y
& qui eft éloigné de vingtftadesde la
fontaine de Gargaphe ; & quand ils furent proche de ce Temple, ils fe dépouillèrent de leurs armes, Se campèrent
tout à Pentour.
Cependant Paufanias qui les vit féparez de l'armée, commanda arrx Lacedemoniensdefuivrelecheminquetenoient
ceux qui marchoient devant, s'imaginant qu'ils alloient où l'on avoit réfolu
d'aller. Mais fut le point que les Lacedemoniens eftoient prêts d'obéir à Paufanias, Amornpharerenlsde Poliades, cjui
conduifoit la cohorte des Pitanettes, dit
hautement qu'il ne fuïroit point devant
Amora- les Barbares, & qu'il ne ferort point cette'
fWe h o m c i Sparte. Il s'étonna mefme de'
qu'il n, cetre façon de décamper , parce qu il
•eytpoiw n'avoir pas affiftc au Confeil qu'on avoît1
tenu auparavant. Mais cette defobéïffàn-'
ce déplût à Paufanias & à Euryanax, &'
d'ailleurs ils eftoient fâchez de laîfler
les Piranettes en danger, â eaufe du refus de leur Capitaine, ce qui devok infailliblement arriver fi on les abandonnait poux exécuter le deflein qu'on avoit*
L I V R E NEîJVîB'ME. ? 4 ?
pris avec tout k t c n e des Grs.es. Cette,
eonliderauon les oblirca de «ksiseuies
sv<\- k$ troupes Lutodeoronienne^pouc
tacher de pe; fuaokrà Arnentpharcte que
pour le bien des affaires il n'eiku'ï tus, .1
propos de îvh'ter à la résolution de rouf
le nxuiùVj eV qu'il rdy avoir que {«y dos
Lacedesnortieris Et «les Tegeares «psi reliHàî » ce qui voulu;: demeurer. Quant
aux Athéniens qui eonnuillusau s efpsis
des Lacedetno-nSe-ns » dont les sérions
kfs? tudûuukerotuHeonuskes aux psro»
les > ils erhtnerent quais su- dévoient
point fonitde.leurqusrner, CV ' » 0 8 t quoy stuli-toft que rikrrnéeeom«>eoea I
déloger , îk envoyèrent un Tremperte
poor reconnome & les Lacedernottiens
faifoknr. contenance de partir >eV lien
effet ils eu aroknr mreni lo« ; &: et.fâi.
pour, feavoir de EauSkrias ce qa il eftolt
neceMûirecle ûhv. Le Trempêtretrouva
hs Lacedemoniens en bataille * & le?
premiers dkmrVos en difpure. O r encore que Qarfanùs & Euryanax euffène
fait tous kuns efforts peur perfunder i
Ânsomphareic de ne pas mettre en péril
ks I.ncedernoniens qui sfemeureroient
fenls â ruade de Im , ils «lavaient pu
néanmoins k perluadetscc ils en eitoient
Venus aux |nj.«ro* lotfque le Trompette
I*l!„
«4*
-
W I» « i — J „
HERODOTE»'
des Athéniens arriva. Comme ils difpiïtoient enfemble, Amompharete prit une
pierre aVec le* deux mains * & la mie
aux pied» de Paufahias, en difant que
c'eftoit-là la marque par laquelle il vouloir faire connoître qo'il ne faloit point
fuir devant des Etrangers-, & des BarPauCi- bares. Paufanias l'appella infenfé, & luy
« / • £ £ * ' ' W11 a v o i t f'r'^ fe R ' M v & P u i s * c
•hirete roomant vers le Ttonipette des AtheikUeBfe.ajens ? ^ demando-rt les chofes qu'il
avoit charge de demander -, il luy répondit qu'il rapportât aux Athéniens l'état
où il voyoit les affaires , & qu'il les
, conjurait de les venir trouver, & de fc
préparer à partir comme faifoieneles Laeedemoniens. Le- Trompette s'en rerourna , & le jour trouva ces Capitaines dans la mefme dispute où ils
avoient efté toute fa nuit. Enfin Paufanias n'ayant poiarvouis partir jufqu'i
• ce temps-là, en d^nua le ;%sàl aux fiens ,
8c conduifit par les montagnes le refte
des Lacedemonrens , que lés Tegeatts fuivoient, s'imaginant qu'Amompharete ne fe réparerait pas des au*« A- très , comme il arriva. Mais les Athenan'cft<"*cns s'eftans rangez-en Bataille, prirent
mnia un autre chemin qne les Lacedemonicns;
ftcoacm ça,, iÇJ La£edemQniensprirentleliatK de
L I V R E NEIJVÎE'ME. , ^
la montagne de crainte des Perfes, & les un aura
Athéniens le bas parla campagne. Alots*»™"
Amompharete, qui avoit eftirné d'abo'rdLaadeque Pauianias n'oferoit pas l'abandon-woni,BA
ner , s'addreua à ceux qui eftoient demeurez , te les conjura rie tenir ferme ,
& de ne point quitter leur porte. Mais
quand il vit que ceux qui eftoient arec
Pauianias fe retirofent, bien qu'il crût
que c'eftoit un artifice pour l'obliger de .
partir, il ne laifla pas de prendre les ar*
mes, & de mener les liens au petit pas
vers l'armée. Elle marcha environ dix
ftades jufqu'aufleuveMoloës, & s'arrêta
en un lieu qu'on appelle Argiopie, où eft.
tin Temple de Gères Eleufine, afin d'attendre la troupe d'Amompharete, &
que fi ce Capitaine Se les liens ne vouloient point abandonner le lieu où ils
avoient efte ordonnez, on pût leur aller,
donner du fecourt. Mais Amompharete
vint trouver, les autres avec les fiens,
voyant que la Cavalerie des ennemis ve.
noit fondre fur luy comme elle avoit accoutumé. En effet, lorfqueles ennemis
eurent apperçû qu'il n'y avoit plus perfonne à l'endroit ptVJes Grecs avoient.
campé les jows précédons-, ils pouffèrent
leurs chevaux contre luy, Se le prefTerent [
. vivement» Mardonius mefme ayant «p» ^
-Ijd
HERODOTE,
perçu que les ennemis s'eftoient retirez
de nuit , tSÈ qU'ik avoient abandonné
• le" lieu de leur Camp, £t appelier Thorax de Larifle, & les frères fùtrypile &
» Trafydie, & leur parla de la forte. Enn fans d'Aleve, dit-il, qu'avez-vous enco» te à dire du courage des Lacedcmoniens,
Mida-utnainrenant que vous voyez qu'ils ont
moque" » abandonné leur Camp? Comme vous
a*î ai eftes leurs voifins, & que vous penfez
'""' >i les bien connoître, vous difiez que ce
» n'eftoitpas leur coutume de fuit du cornai bat, Se qu'ils font les peuples les plus
» belliqueux de la terre. Cependant vous
» avez vu que la crainte lesafaitpreraie» rement changer de place, & que la nuit
.> dernière ils fe font fauvez par la fuite,
w parce qu'il eût fallu neceftàirement qu'ils
„ eufient combattu contre des hommes
u qui ne font pas eftimez fans fnjet les
„ plus-courageux de laterre. Cette action
«donne témoignage qu'entre les Grecs
„ qui ne font pas des gens de grande répu„ tationdes Lacedemoniens font les moins
M confiderables. Au refte , quand vous
H donniez tant de louange à ces peuples
w que Vous connoiflez ; je vous le pardon„ nuis librement, parce que vous ne con,,'hbifliez pas les Perfes. Mais je me fuis
M'éionné du fenriment d'Artabafc qui <•
L I V R E N E U V I E ' M E . «51
redouté les lacedemoniens > & à qui la n
crainte a fait dite lâchement qu'il faloit „
lever k Gamp » 6c Ceretirerà Thebes > w
afin d'y attendre un fiege. Certes le Roy «
apprendra de moy - mefme ce confeil „
d'Artabafe, mais nous parlerons une au- «
trefois de cela. Cependant puifque les n
Grecs montrentfipeu de courage, il faut <*
faire en forte qu'ils ne nous échappent «
pas ; il faut les pourfuivre 6c les prefler <«
jufqu'à ce que nous les ayons châtiez «t
des injures qu'ils ont faites aux Per- M
fes. Après cedifeours il fit parler I'Afb- t,tut,^
pe à fes gens, ôc les envoya contre l'ar- ta pourprée Grecque comme fielle eût pris la fui- î",c"eeH
te, & atteignit feulement les Lacedemo-i
piens ôc les Tegcates. Car comme les
Athéniens avoient pris des chemins de
traverfe par le bas de la montagne , les
Perfes ne les purent appercevohv Tous
les autres Chefs des croupes Barbares voyant marcher ks Perfes pour fuivre
les Grecs, déployèrent leursenfeignes ,
6c coururent après eux confufément cefans ordre 5 & néanmoins ils les fuivi*
rent avec de grands cris , & un bruit
épouvantable, comme s'ils emTent efté
anhrez de les défaire. Cependant Paufahias fefenrant prcfl'é par la Cavalerie:
des ennemis» envoya aux Athéniens » i
tji
HERODOTÎ, ;
v qui il fît parler en ces termes. Seigneur»)
tes u-m Athéniens, «5c vous Se nous nous avons
aieeuet»» efté trahis durant la nuit par nos alliez ,
«royent „ fans u n e occajjon où il s'agit de la liberdes du*» té ou de la fervirade de la Grèce. C'eft
»**"!*• P ° u r c l u o y ^ n o u s 1CIBD'C 4 a * u cft n *tkeaifi.*» ceflàire de joindre nos forces pour noflre
»» défenfe, Se de nous donner les uns aux
M autres toute Taffiftance que nous pourH rons. Et certes flia Cavalerie de Tenne-i
w mi vous eût attaquez les premiers , il
», eût elle de noftre devoir, & du devoir
» des Tegeates , qui font avec nous de» meure/ fidèles à la Grèce , de courir à
». voltre fecoufs. Il eft donc jufte mainte»nant que paifque l'ennemi fait contre
•» nous les efforts, que vous donniez de
wTalfiftance à cette partie de voûxe corps
» qui eft en danger ; Que fi vous eftes
M vous-mefmes en peine, Se que vous ne
,, puiffiez nous affifter, an moins la pafmfionquevous témoignez pour cette guer» re, nous fait efperer que vous nous enn-voyerez quelques-uns de vos gens dé
«trait. Quand les Athéniens eurent en-"
tendu ce difeours, ils fe difpofercnt courageufement à fecourir les Lacedemoniens ; mais comme.ils citaient en chemin, les Grecs qui renoient le parti des
Medcs, Se qu'on avoir ordonnez à l'oppofitc
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ls .s , o » s i » \ o
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$ï> t ' i » \ s k \ ^irv>< „ x v s ! <|»s>t\us,
t s i i'ï.'î\>k'kk J e ' » »>»33 » Iks.' ! i "
H!!i n ÏCl MCX Uif k Ti'tt ?V sV };o-\x»t
ô>3 \ k k v , pti,s csm W\iw *\& r e tus
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I v . t v n » , X «îkl^Et «JOSSHi sut'c-sikî,-l\«k
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HERODOTF,
tecre* - & est snesW-tetïmï «ue P,HUVN
usas est S.?» tes pt fêtes* le, iuerftk\sp>t->
rutestruvoi-ablcsaus. l acedetnorlens.V*
«otdjojOî&vkîise. unpeu.mïé\eomse ks.
Ferks* Qtù tuent iessse dV<ool ùtx le
k-t vu: de teursurcs m ne l ; « i tiédies, l e
prnnîoe eomtW lot «to-uttè proche «!te
Temples t\otv-cr >kcefteetpteecfetara*
f Oît . y|!ff les. Pevks avalent ktîtJc leurs
bots* Ko. *,,& quand I b eut eut oie «tr-hasus*
«.«••*• ^ combat devint pltts prsni & plus m~
feics te de ptcnhe <! un Temple de Cecè? s év
jouffa durs, ntksuu ce que le* Batèetrcs raient
«ilè tepnaiTox ; est ih awlostf te-mptileutt bases c éV Mon que k*. Petk.5, ce
tbllouf puv moindres ce Jetée éVen entesage* iU eilokro îs.t.f armes , *k avo-fer-t
peuoVcpenesceebrs bets-Tte . & » « toient pus ct<mpar,'î4es à lotus ennemis
p,a la prudence & t w ht I u; née utïbsu etc. Emote qu'ils fe tr-tteCse dis * tus
plss on surdos Sus as {<.'\ïi. ivaunsuliss
comme ih uikttettt confit itttncttt & hm
et*ire« Ilseîtokat aH"èt«etst inox pat les
^patriaces» Mak d«coteobM..s4oeins
eemburtoù cmeee îar xsn creva! blanc-,
car eîîxàonne de rnfk Perles d'élite *
reïBXvtm rient clYesionrereiC. Errasehs qu'il fkf .jvaur, les lYsie-s rcttàersutî ? se JNtêtu.:ùeut cu*«.»qeufe«\eerc: $
_f-
fJVitf NBfïVtEW.
Af
At dtmtmt un gusd m.«»bte Je JUeedeseomem* Àkn «fvmd Mards»:!»?. h« M ;'|'
«note ^ e\. que ceux; 4<n dtmem „l rentera- ke VM«
defciy«.mt m d u <!v;km » ,ûm » fs>s.s. k i |,| " ^ f':
ouïtes pCient h u m e deertm ks U a d e - ' " " ^
mordens, c&i k«i r^klllunent \tm ntsi£ok> & si* tomhmou m ûex CI RK* e&n>
m; des i t t a w ^ heu « « « . Ce tell
<m km fd$ h v . ; « p « f do U m»tr d?
écornées retr e\è e de M^tclordn*., fatT^ns tin Oude. emî seek die u ne% ans
Sptttinss t Et txïîîn P,uîCttï;.-5i fsls de
Ck onCnona d rstu f<K <hV,mïkiœse ;
trtporta en ee«e *x ede d. kt rdm gusnde
»
& Lï pls?d!tiil:e v^sKîtît e«t.ïïffssïîsî«
%mde nn Cpnmve. j V / p k - de &$
aacdîe??»p4iku»£drl< nnuîos, o r len
«e JVctse ort en ki r a m « an^tres..
An rdk Mxdoniat fm reé p, r nn kpr*
rt xueetmiree. Amiu ilopen eilok enxn-sm
en tvnkdruunn s <nmijes fsens, & o.trâ
xinekpe m e p p en b péri e de< ASeuks
menait k . V ^ a à s c A - c trois rem I eee<bsr ordres ^ dons, b rondk- <nn fet
dvîîscc «ositif i«<t Md?vîikîie< CHvoiJ
les ibàures t t i m ; cile r»x en hvte s
Pistée pm k\ l sceAmomens ^ ûs îe ft.
îîreietit jfans esvre d<en knr 1. emp, A:
ent<e Imnimaï « dtk>k em'i\ arc eoq
sue es omis use pkiine de T. tfcex, klms.
«**
HKROÔOTE»
cornssc a s &.jiSsWïok aamès- d t»i Tesfa
pie cosfacat ^ Cctês j je- xtx «totmo qu'oc?
n'y vx> eraser p«s au dès Perfes pous f«r
fssvet, èVe que pas us sut fui tue a Tes*
tour \ *< nxutt-fués s! ed certain snddessseunu Ivascaup alaVîxr. Pose moy je
pénis > s des. permis aux hommes de senétret dans le* xuqosness des liions, qas
1s Deedè no les s «usa cas s ecevcsi: > patce qu'ils .-aeden?: htCdc ion Tesuple ssù
cil dam Fleufee. MedsiV-tl dfet evtW
«k? os s esubaq xpâ est le ânx es que sous
svos&dlt<* ^* Caqjcndanr
AttaPaio osa n$$\>k sas
"c
,
fcit Asmkait. approuve d'abus J que le Ros-iardùen
Cstscc Maçonnas» coquin aecut pu cm-*
pêshit do doosvs la me aille pur toutes
les niions qu-davos taooottt e*s •; sapes
à pxopos sic le poevetser sir lu iortvCortxme II n'avoir pus cro-xnm bon tout
ce que olsrckusiss wole ru* -< ce usqraxu
b.en ce qui reedauù <$r cette guêtre >
satulls que h bataiT-e fe doxmoxt II lir
mcxxhet Va ordenn sxce roin (es gesxs etsi
txsitoieni ms en pxsrtt nombre * pmfqn us eSonsu un s s tare xrxlle* èV ic-t *
*xaamenda do •xî,H0nr pu t e s t e s sites
cosuuhonï, ec s a s!* „£ vo.rososr cousu. Apns avvsîs donné ces ouho «us*
As«;u> il Us iït Rtas».lx«i connue s'il osk
s
Ï I V R E N£tfVJE*ME. «j*
vnnk k s mener eu combat > & ayant
p u p n k p n t k s P e t f e s ûivvdenï:, il ne
fjada pas pks long-ierrps il<?*Tfe «pli Smi>s#
avoit t a « pkpee là v & put kpmeime " " ^ a k
k« kiic«% avoe û-N qtuianra mille homtne<u <& i't&j*
non pas 4» «km 1s mtmnsb «vmt des * ^ ^
Pedl\s nUks- rata ailles « k l hehes , ««AïS. «p p
«kjtMsmksPhtxeet.s. avec intention de |Xd«#$
tgagner llteikipont. Tm.« les antres
k a i pis ienmenc k pam deskk\kt
coiisî>Kîrt;reîjîis.<:heîrïesîïn*'"«tî«îi.vc«sîî\îtH
«kdeilem forme, evccpre k& Suitter.* *
<pi i eiktetent longnempsans Aîhs meem
Les îlstbams «pi mne-mut k p a a l e k s
IMeiks k mesurèrent aufli gens «k- créas »
4 daaranr ou- sis &es oslotl «u ras psteiru- saches » i!* cesrarattmmï avec rantr
4">u dent 4 «k ««««stage , rpr trois cens
Jes \ muisua.\4 des pks «bilans d'en-»
nies. > d\r«KTuerr«t, 4' lisent tadkx?
en |*it<cs par les Athéniens. CrsnVsa.
fetsphs avant rfîe misen k i t s rtlùkretif
pas m« me «In «km e« k «curèrent h s Pe?«
tes, 4 cette nrtskksrde de gens <pn rf a.
•s encra point t ombrent, on qri n n oient
point fa;t«i action itpukesmak il. ietetitt.io.ur du eokdc'àhsbc*. Unir ««s ait*
epe 1rs Pej k« «kmnerent k brank à fo«sses ckok-i » 4 cse$Fet«ommr Ls Fat tuses eïiiorî iuic. carde «se ks i\su«x
•*-
kn^senn «a |ïss5n-sïs donnons senASse
slovssss la oaskxst v a; rasts les ^«rres p i *
revu ta fnnsnpnsnd ils les vnsere Aenars *axes n e uscloj-ae C.vvakne - avec ost-Me
«1rs Beotleiss aui iejvk airs rsvars * en ee
akiita skiiacks tossndrs alosacrm - &
Je >kAo«s-« usts* alUest <rp dA r amfnivxsk s
«0$ loseàfessxcteMsoisx ps*$e>ttkv\SiCMk,sî.
gens ile Xs rcèsjoX' s n laslaîopaprïsssss ni*.
5* anà s\«traae JAnnsra ee urmvtt'v an vins
ikss aox Cuas iUÙelXssoniaiî bapiflfa
lot f ^îss an T*rnp> Ae Jsnan-, qae JVn
son k m o k , k s|ne ks pen« da JPsrafarskaekyiertsoin-^nosi!a A eetreS3*s3veiknk>$>
l, e-nnrh-n nsdes Msnxssners, ai las lÂAÈb.aslora p^j j dan fans et Arc J* aksx mïlssens
ps; lot mer,; spnes par an Tan va aesTeinpir Je 1 osi\ „ A: les .ss-suca p-r la p'alnc*
Qn-sr>A taCXvîtoîseThsbaine,\l<«îï A£>
sX'Àas r klsnlo TL*r»anArs:\ rAtais Cotonet»
fes vs>appïachCTcarif\îren:esr X uns arsÀixelIcpkpr: came esa-, As vt'aborJ, edlsr
sr- coaclsvt t'SL «en* par tetren &, mena k d t mr 1er atrref îyfcnt'ib rsan-aerede CT•ikos-s-i- \}:mksM«*vntkn< Adeolshdsailere re. Ites-iS uns gvns A. {Vsen eknr
ernhdosn # .G^iss^sisi: les tYf à s -ktvsn'n
ems. rnnlssnnis s!oks}lv!P'rn«tdfs^rnè
lents îotras iinnsefît- .. a^cuat k «entas As*
te ic*is\; dans- les lèses, devant: su;e Jea>
L I V R E KECTVIFAÎF
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Laccdemr-nîens >*n tveatbrc. An k As :«>
teblhentk xn:t«ac vHi iU partttikoifr', r o
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t u n o h t n v n * ce >sis«v rrknsùlvs > vC <)ï;S
ftit t^usl spe lotos BK«ï hvf pies aipie 5c
|>fas t«vk «soesssl *'\ t e«.-oloro«\nisns a«c«
isvtrfcrt* t ; kcst,^ * ok v^m b vc uvte eks
Âtbtrkns- - non ktfemetn les 8-Sî l^ie*
ftr d é k n J i k i k k rsess As IViaporesetst
petddiimes S eceJ,.«sorîen^<p. s ne Re~
goitn? p n s omoset s n fabit ^kense s des
trônes b s s nuiis in «no b s A'ivoii.nss
rases t w h . î t , vèe*v«e iftratN.hexns"nî
fat 4ttM\i s- A. eek sens p':.\ puiêaïetnsrt
«rpc «levés s. Es tas tôt km soos.kk cet
p r «ses < Oosts Ms'^ss^ asO" t epi* set « ?
Ih fourtvit; les. A ks«sYs A-k Psr H , A
s hVttïï sis. p*.i\age- pes os\ les (net s
«"ntte.cr.r ,lt'»Tv>kettt t g ptreseotbs Uks**
pss m a r s , piUoiisnï b T S M O «le Es skU> f^ ^ s r "
i ses > p.j.em fa» sont I éptnpegt sk tes ï k t à : »
tÀeveas x mi: sitosi «t'aiicnn.» A tkpne
br«; sloere d o Set' «<ni«Juc s «k «e vosineses-t l*o«r •ôif *rbt <rs Tsmp e Ae M b
»s«s\-« A s IV><»r Ie»<«t5i.s «hoies ~\u As
^r,»«. o , c-Pvs ho*iiï »p*\ k t e v.r< stk<
" mi «s.s- o s», ne Aa Ki»v5 nos ««Lu
x" n e »,»k »e
«l« "tit ^ aï ske
t x«\» , k s SM i i i . ^ | \ t t pVs &
k sk ^ , iv. tiv k e vtt< svtst \ oss «•<«• L^sr
3t«ks ,.<k „ ljo< ^ j<; ^iksi^at «.pela. , : a
x4t>
HERODOTEi
p i h promue drreke ds Jetu* p its^es
ttouee*. î» *u; s> iuiskr ^or i»rec<. de ie&
ts-vx.. quv dt tui-so ceor mille K s i m ^ s y
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«<*t»« Vs qrw*. xMv yrmte *<*>. M ^ ' e i s
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*"" \ ' Â i u b lie vut sa twu a > ti ne *> en <?« « sep t
iVs, Cs e«* tio«L*a.Jî:e àt i ' é p a & *fc la tvf;«ar
^~ '•• " de» erio-rve. î» sic d n a e u u far 1A p»ee
*tv"x" Oise qtuiire virgt o.x;x> kavxV^œoii lests
S|VU u>ire<\ sVtrè i \ g?v«C<X y A'etmixiosxïer x n-< si: use \ih\ nies 3 Ci as vît» tureut le mieux
* f 5 * iMunï U* > B v h a s s , his s stiPRs h » p a v
k l . x de 5 >^dk IVsKi -f î mua*, ai atone p>
V-,' ' " 2>aee<x " ^ *txtXK tes C a p s u l a i , Mâr*4~
ï XOA, M .t. <rxra k u k v v o * tes Aute-atea»
A \ . < u fontes t emporte î eut k.tueous>
J e edoue, sk <ep«iJatrck<. ï îw\kme~
îi.v.n S i .isu\t viitubviatage. Vetittetermot tes a,ih^tiks«&lesTi.ge.îte<!Ùeti
s eut root. »x tu qui ie f t ematetex t deva-ir.
s x n . ttviste>.1 ueotenr.» i.sxuss ira s e n . n.
.tetoote teat te qu tl v ut-ox: de e'si" ivxt
A Jx ete^Kdtmukte «Lest-1. sux a et t e m u , C--.-SV qui tat te plus -. v \ c t\i>sîit
cas „ n x à mort ai is At tùoxx - v » oui au t u s . . ter avoir t r c à d i H tarte C>- ire» n r u Ji\><r«Ntc«qu>% >k trois--ix" s ôp utu»
^ ( j ix s. I^ïeox -s*v-i\ aysrT^etmepiks'»
u o/iis i t k ieu. s) i s: s\.* 'kui e J« ,. o a*
ttv. tpvCs Jtv - i\^ide-v. v . 1 :i Vs-ott
è : Àmoriqu«ycu Spmci.^ ii«eet.etmtis
belles ^ h u ^ s x i l , Il s s «v que quand *>«
en p^îlcfïï, & qn\m eauvudoit kqivl
au o u le ïckrs. O u u \ r « eux, les Lacexk svcisaT.S qits d&oîCïîï uxuivee eu cent»
b u , sex uruluert cu%AîilK\iejVv. vendant
uuuxxxs xûxnatuxnaiu eus 3?eux As i l s
exunp. pxosxs * A itOvxx- r-ax »\r. x u > U
t^use «?u u <aua ee|U!„v.ïi <Os.ee >
AKUI î<nt qxxaîuro dV.x.bon\ ikxsveixes *
&* e-iaue «îcifiic ici' a s ensuis xlhede*
pemiessàikonxsau *queî s.a ii>olrs|\>
iÛksrixu .veut i\ou t . , < i i \ ! < q u i \ S s a '
qu'il »\ vxx-it | e u u eu K k u e *JV n x*um*
|\u;s tt" \*.*.t xre » tluxa ; nu\:5 ftiu»
x le i que s Via -<- \ a kVlVk f >u V s elebùv^
te. Ou ni <k uiaxVs hx\nrxin:> l ivu$
ceux quinexHqixiericlxrsxi.tiviSetMr» „
xXvxtxiv ^ Axlùoxkne t I q e i l eu ixVn t e
u a c t s , u«xc qxx xi xHOit veu.tïtruxntù
f-oxu le Vpt que ta^ss avons xlxu W l l a
lx» | \ , ' U ! i i u d i xuelîjstai'onqut fïsvuUîîSUî à PbiscîCA fvntce c r i xxxncea
35Cl s l t a e t i s , qxa exkVt le f-Os hu-vx* t
W!i il ssfextv x t At s LesxxieuxoniVnsuv c>s
àc ïT-SSS les axrriCs- Cnecs < Il ta rr-mue
pxx «L m le u ekv, Hx xC«> tomme IVAV
ivnhs ûfxuuxiï i Cd'axals-. iexvàeux<
v\a<x< de tïct ht- xinu le <éVe „ eVie< à p V »
le icnsvjnaùt: da"u û Ta te tarxlt* x|x g
b s annxs tomba pclest > il tén»sîCïU
/ a w ///»
Hk"
I
Ivosaoep de s elles a îrierî Je la mott
^e d <tvo;î re^ne. i~tn eornhaaîîe" * Ib dit
à AimneltePk£ï<n> ou :'! ne le pdalgnoat
pas de rnetnïr pans la Ctoee » mats ds
n «e\nt point la «devant la mes * dkeh'on
tigsodre * qe.1 mrdspne de les- 5», de uns
te otage, Oss en ope etinv dkntxe* les
Aeheokses end pa se davnsnnn: test ho*
p hant s ûh d'I »**< t\Ute, es h T: >hss des
Dectkeee , qui h:es £ aotscle-î» ^ Cd en
last ctçrhr k<s Ashes-sers en £ ehoie<|«î
{eru«crpdkmrm n:ohr«vMe.Oe lot lises
les Tyîtd.<aide<!, o«jeKtnhe'VrsïHs.kr-s%
îhsteateaîsaea dut srAsueet. ,vreekgïas>
eU 3 sso«pe\ x eV. qoMe ek.tïluent les puspks d c l w i anu- seses hJkkvesoîss.. m*
sauvant p u ^ù l'on «e^td'HekneccH
è « ' , les I k-tvle'tT * s A nvusor IVeeke $
qui s île11 tssdîpre de rSîatit-e. ose'on fasfs'ït àThulT^tkejus «sîi-.noiî. v|« on ne
p l a t t«ns k pass des Athenk:^ , Unir
tSeej{Uvtht»î £>HW la vhoiè-. A: les eots»
doiërent à Apbtdne , ope Tïtss-tne i\\\l
elloù dsttîsehsse heu , K\ra en traHaion
au3.i'vndaïidei?.lktu\.cl;c««ekc».8l«'qus
k t De et les r.s ont tosstoos edl - dar.s £pav»
ïeexmspts oV îr&ms îssfqn \j noti^ïen-p?»
êc nrrik ont î« pondère pi see o\of <• lessl*
fetsbWs. Ce prkdege leur a fftê«1ks~
TioUfekment eosdlneéj qsaediasiagac?»
L I V R E N E U V I E M E - «s»
te qui naquit kmg-rtunps epsès entre les
Athctîiensdetesitelopeuteiteos,les Lacedemosdensnatu pillèrent toute l'Attique»
ne toiiclî.eî:etîtpoîftt à Dételée, .Sophane ssr-ivs*
efkot donc imti de ce peuple » & fe il- fo tev
gnala pardtfitss tous les Amenions , mate Aàfo "
on rapporte de deux façons ceo.o'ii ht de bte'*'îiS
gtand ex tlegioneux. ces uns «rient qu'il iC;S>,
potsoir uneanekrede ter attachée à fou
jhatdner» avec une chaîne qu'il jettent su
tk vaut des enjutnte testes les fois qu'ils
approche lent, de peur que leur mipetnohrè celai fa quitter foraau:g;&queo^K)nd
*'s prenotent b fohe il reprruoir. l'on anchreso: .'espoatfuivoît.D'»utresen parlent; d'une façon toute tiifleicxse f ils rlitenr
bien qu'il ponoiame arschre , que toutefois elle n Vifoit pas de fer , ni attachée st
fonbau«lti<-t>rncusqviVitereîtoit àfo.nhoudier dors: ii falloir iucefiàmnsc'nrja rcu'é<
Il ht eueore sue autre action h'tvnalée lorfcuieles Athénienssifiem-otent b.ttfoe.Cate
ti rua Eurybiade Aqrfo.n > oui avoir elle
elnqfoisvcûsquearauxteuxÔteoïpîques»
& qu'il avoir appelle en dwel. Mais enfin
quelque temps aptes eiîanr Capitaine ces
Athéniens avec Leagte hls de Glaueon »
il fst tue à Date pat les Etions, comme II
combat mk pour les reines d'eu:, avec
h? redira? courage qu'il avok moauo
H h ij
#4
HERODOTE,
dans les autres guerres.
fJnep». Après que les Barbares eurent efté dt>
#*«*« fe'ts * Platée, «ne Dame qui eftoit con*
un refuge cubine de pharendarte fils de Theafpes
f?impdei-Grand Seigneur des Perfes,vinr cher*
fiw>. cher un refuge dans le Camp des Grecs .
quand elle eut appris que les Perfes
ayoicnt cité mis en fuite , & que les
Grecs eftoient victorieux. Elle fe rendit
(«ans leur Camp dans un chariot, toute
couverte d'pr, & fes feryantes magnifiquement parées & rfvétups des plus
beaux habits que l'on fe puifte imaginer i
& en cet eftat pompeux elle alla trouver,
les Lacedemonjens qui eftoient encore,
occupez au carnage. Comme elle eut re*
gardé Paufanias, par l'ordre duquel on
agiiîbit en cette pccafion, elle reconnut
ce Capitaine , dont autrefois elle avoir
appris & le nom & la Patrie. Elle fe jet*
ta donc à Ces pieds, & embrafiant Ces ge*
W noux, elle luy parla en ces termes .: Roy
»»de Sparte, dit-elle, délivre7.-moytjeyeus
» prie,de la fervitude où je fuis, Vous m'a•» vez déjà gagnée par la vangeance que
»> vous avez prifedeces peuples Barbares,.
»» qui nerefpeétent ni lesDieux ni les cnfaru
w des Dieux. J'ay pris naiftànce dans Coos,
m je fois fille dlHegctorides, & petite fille
»» (i'Anfagpras, &fj'ajr efté enlevée plefb&j
tlVRE NEUV'IÊ'MË.
&
tce par un Pet tus , uni us'au-ee-tsc loot\ «
rensps , « u ' fey, Netunepto» sien» luy »«
tcpondù P.itsx-r.àss, ptnfq-v V<.HH vent:A ,*
en fepplïano- , él qlv vosts efes tille «
d'Htsgetovidfe, qui cil le met leur an» «
que | s s e e n ex s nnc.uk r« H. Aptes ïîfy «*
svou Sait cet .ivCX-.il il la ti,eosn:-S:,md.t
pour k«s <;tix bokotes qui vtîoier.ï aveu
Ï8v v o. esuo fi. i: donna ordre epi'on \â
n.rondo.bù à Fq.ne où elle voulott aller,
Avùl toi! opit cette D&tv.e fer partie les
A Lu tinceneaitiveieur, nuis» il n'y .ivo:t
p f e ri us à ù n c è L inkîrcalle cliott donr.au Yovant donc qu'ils eftoiert vent»
«top ucx! > ils c$stem qu-Y.s re-oir-nr ù i r
e:t efei une^vtiv'e perte s rrfe* ihdiccn?
ms ils- voYok n? r.iirc vOtniTie «ne réps;ac
*
îion de leur peterie > èL qu'ils n'uveueuî.
pc.s trenteperdu tonte îVecallon d'avoir
i. ix -Icpto part dans la tkfeited.esennemis,
Âivû avant t'en opte les Aiedex avolent
ptis.ja feue, ils lespoîtifnivirent p.tf»
qu'un 1 heitàiro rnslefe les Lucedemo-"1
nien? t nrYs rnrarif retoni net; en lent patssis puni!ert \i o-s Chsfe du harmiîiètr» ruv
Les îbèeus uurmesst après les A tint i*
né- ns s de erutent comme 1rs Alurul"
neens > qu'ils srolenr beaucoup perdre
sic ne s'élire point trouve» dans I i battu!*
k > &. a&à&à ik ferertt de remn tk bernH k Î.CJ
t64
HERODOTE, ?
. mirent aufli leurs Capitaines. CeftaneB!
. parler des Manrinéens Se des Eléens. v
tampon II y avoit à Platée dans le quartier de*
^onne un £ g j n e t t e s parmi les plus confiderables
conftii i d'entr eux, un Seigneur appelle Lampon
ni«."" fik <*e Py thée qui vinr trouver Paufanias,
a, Se Iuy donna un lâche confeil. Fils de
»» Çleornbrote, dit-il, vous avez fans douât te achevé une chofe merveilleufe par fa
•» grandeur Se par fon prix; & certes en dé*, livrant la Grèce de fervitude., vous avez
a» acquis plus de gloire que pas un des Ca« pitaines dont nous ayons connoiflance.
» Toutefois il faut paner plus avant, vous
«• devez donc vous fignoler par quelqu'aun tre fameufe action, Se faire en forte crue
•> déformais les Barbares ne puiuent plus
a» rien entreprendre contre la Grèce. Vous
» fçavez que Xercèsdc Mardoniusontfait
» couper la tête de Leonidas ; qui fur tué
>» aux Then-oopvlés, Se qu'ils Etant mêc~
M tre fon coq>s en croix ; fi vous ïefinrean dez la pareille , ptemietemenï vaxasipn
>i ferez loiié pat tous, les Spartiates i Se en
*> fuite par toBSilesGrecs. Et d'ailleurs en
* faifant mettre en croix Mardonius vous
i, "rangerez voftrefang,vous vangexez Leo«nidas qui eftoir voftre oncle. Ainfi parla
o» Lampon, s'imaginantfaire plaifir à Pau» Cyuas, Se fe mertre en faveur auprès de
LIVTLiE N E t T V T E i M E . j * >
iuy< Mais Paafatnas iav fit a» contrant;
tctr^c^x» >k» Y e ^ vv «
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t u î t i i i b fna'vs, ikt o n o i no p n v o n v
i i c non ont «.V pjo*- honor»vh\t» k t - «s
t x»jlk k c nie venta» en r c pin" n nv» vr »*•
s>o< n e vlv» * or. *k mauya ^ carsu/v ?»
<è>, vto'Tviv ont » r â ^osta Ui„g xiisses*» »*
„ 1» i,>j.
««-*
HERoi3ara/ :
de grâce que de les biner .impunis. L4nv
pon n'eut pasfi-toftentenduxejdifcdurs
qu'il fe retira.
..vji ( >
Cependant Paulàhbsfh'iàtrediéFeH. fe que perfonne ne touchât au butin',
•CeR un & commanda aux * Hilotes, d'apporter
Û7sp«- tout l' or & l'argent qu'ils trouveroient.
liateia». Ainfi eftant allez de tous cote* dans le
iutjvfr. Camp,HY trouvèrent des tentes pleiqès
ÎT'-S" ^' or & d'argent* desmeubfesptexieu*,
d"ô p^. des coupes Se d'autres vaifféllesdtctv Us
r* apjd- apperçûrent me^r» des Itrcaqti'eft hrôlt
neni* " chargez iur des chariots, & dans lefquels
avôi'en ' *' ? a v o " ^ chaudières & des marmites
kbjjgoc. d'or, qui fei éécouvriffericpaBileurdctar.
•.. Outre ceb ils ote«mtrrrim6rts?desbtaC.
„ jfebts,des chaJbies&dBSi^
,, & rie Ce< fouciénenc 'pas dé Icqittlïâ&frs
, : ,qui eftojehrl de cHverfcs faisons.-Neatf,. tnoins-ilsv cachèrent beaucoup de ehofés
. qu'ils vend«entauxEgihetesi&nere, ptefeméfent feulei«enrqde abqu'il&tfe
. pureùr caeheïK £p'eA'«e tètri.* éftéjcâtife
... querb?;Egi»etes^cc|phacbxxxiUTa^
, lers- des la«jdemonieM de jl''*mpdimtih
cuivre, ççpim9rrée!$nt& devenir nôtres.
On fit faiçe de la! dixiémerparriedes ttrà, fors qu'ils ayoieittjatmflez ï>un .wepSer
d'or affis fur- tmi&rpeno.di'atain à trois
. testes j, qu'ib. co^çiereot ;«UJ -Dieu de>
LïV&r KH?v;E"MF.
t*f*
tVlpÎKs» te oui ku ms* aep AaVrA»
t a M ^ 3»f »«. i d « $r A dj % couderc sa
D.<» d'O ; mp<», & t »i K„t>t\i ~c ai. kpf
*.oa4\es <m i* asdV > thème. A r o u U »<a,<**
M l ^ i - a u l v » \ ou <. <u a ' d c x i i . * > »
u " , A * cm A h Y ma »c >. K <. e > «.an !<< x \
«,VS »X\hWi k ^ p ,
r>a*K*Kkf'Jisifs^,
1 m w v p v » 1 . . M< ^ cm *v * : pa r t ce
qca k<t Aeasx t «s p-* t!» ï " i ! a ! a! i et t
»<cumtlt <ïH»*M i t w X . i <otfî<»» de
Ihaue . §u c ai u îvii** s e i'e^ \ m
«A. v »ps ! p a s u c •* p t ^ k p î ï >vi ! *«v->, ^ V *x
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de» t, l a <• » d t s y h »ïU n s. > eV d e reet k- « >»»*»
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O'i i'<t vk>; Xo*< A t \ e T r * *a C seee
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% a. A Ysd >H v \ <. a q a t,£u e r ' i w i V
jap A e n a tAm V nUi>. A censer tm S.
spas.'î p v i xéoeKxpet »<«*§.«** A s&s r t v s
d\ ut pse-p ! > ï ! I 4 W f \ i > ceierne&cvàtl
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ehe M xtikasaa^ <soe emae 1 ils a r a - p
M i u i i k e eoii«*yod\ssvsii ^ Su qskl
em x A k5 > <. Vî m S- Acs«\ r * A \ a t v
r A a k l u i ' u . i V M . ' »ppa c ' As icispre
<qa cm hi\ sva t f - p m , »! • e * r ^ àc
iïq«vïks< a«. ï-'i t.c imsAce-ek p\o»V ( C V ^
$>p£Z der. IJ. A y , & s.CîîJîViftiictsi SHSUJïv L*a<is
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i\S |u s h>nnew) u v m ï r iVn«>e lepx'uu»
îf.. A. 4kdun!> H içav que p-unexus en
t e t û e t u de purs jr-. s euontp^rk-stF .-sut u r e Ion *ït. V u s ;e rùiv pè «c/vcut
su x-m e u h i a V j e-uiptale h û t eV
I >s . t n \ r v t ru ère qrù! ces. s m h u t
que t r lm P v n < t cuùu.ts ï p ê ( j > B .
Quoiop'ùxn iidtu en ut peu s -ut r due
Ov-ver-uige de h hy> tme de Mcuvlonim*
l o r r le15 <<$.£% ,tpjèg ou rA « r u s e p>n- u<n't&t
tv,c le h r ' s u t k u u n trtcrm <or. u u ^ k k ^ !
ù p tetuvît. \ €% ? ceedutroniu-.» rrtSXS"^*
n e u ivpu'tlntiî tkx s Vtm $Unu:err. iextlL&l
F'Ctft» i xnue lelqecrî fmen» Foddoo»«s , ^sTt>n*ph«îieu* > H n l o u e n , A;
1. - Fît f ut-n dans! *ajH'\sSo<irr:î>t<i-i év
tuu<. f u v n e m das \ \ suulunse-1 c . T e *
pu t\ s crut sreu m .tuju k m gros a oatt ,
!t t U:IR users, tut-s h r m r e xhoucs A:
IV VtgastVrsi o. Us rsxiijIjer-iSï-îtseîfc»
rem er un enotoir kass seUars ems
avaient t u é mets pes h i nv&Unv ekst
Pme?» ses susus* Sssoou-rnes atsr Vfn
veît à î u q e u ont t Itc bxtt>$ -, compte se
I ev tjKvù r , p u u r x q u t eurent hnsug
e k r e sVrlst pas» s:orne?«« certpvt - &
q u ' y a m k m n a s n p r a . à , Fss stUmen •?
s o n sut titn N-utqa ou dit t>1ît des Fs?>
m Xts,, oui ne nu dxes'k que eux sr.s après
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HERODOTE,
cette bataille » à la prière des Eginetet'}
par Oeodate Platéen fils d'Autodicus r
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lent de l'argent, donnons leur de l'ar- <
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grue v£tt resu àa pt.Mu ; *At vtsihi r-oo* -v
nV.vo-s ICî u le p.oss des. Modes qu\.se<. «
1? public t £!£<*£* u ek nie; ils i e m de- «
mn-ucnkdvq t? noes les-om < aide qu es >*
JlUgskt cutv Y die . nous veAi-ss ban**
ttoasak^nds-fA-at mnivnelir.v. pour te:-**
rots , i cure qi u e i k \ 1 es } Jicb<\ifS ap- **
p A i î U s t r a ^ piopoistam, kk. t suue{- j^ f J k p*
M\ KO.ps il* tOSOVCieni «« bk S AUl X r-kkv-«
IVsuVia > petxr c-v d m qt.. tktiloar-t Ybcî "•.
icsis de donner k i pciîunss s otton k m i«- >v*
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ÎCiÙl* . slVHÎt Ce 1A Vj'ilc ,i»<UJ, Ins I £W* s>ù & <
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ek J ee.,taxât e v p - m - s p t A Aa q v de*, s»,
e-oYa* r e n {(voient jvsAuheeonsplt «
de t e t v .ps aveieiit r e r u i t pnu des
ivkco. - <, 1 eux ".es «.eues que V*. 1 \ L\dns
«»vardoiirt.t.rt umsirr q«b!s iepui^erosor1 àe leur mme , ou q k J s s'en *v>
eJiet. talc:;: sverde i\ q v s, ev.b a-mml
V teeevast k s fta> e k p - iZuafi comme
il K* dcnKo t do Vu* ut n t eu î; c e gt>
ika "ers k* tlUt ? , k tsnov. k'sïbe-»
bajrs 1 »"Y> 'u;h. « a . à 'es v pueu d»
de w t o Y s e k \ i o \ k s « . . o . 0 o l ' paileicrt.1 P I R K S A . d V : \ f .
inoeridini A-î-il ,nb h'* de Thons v e / p ' ' 1 ^
eu-set IUJ Ut- P.A:« > irtUYA che« i e s ^ .*<
374
HERODOTE,
*hrfu-Th£flàliens> qUj le reçurent; & comme
^"," ils ne fçavoient pas ce qui s'eftoit parle ,
•'
ils luy demandèrent des nouvelles du reftederanmée. Mais dautant qu'il voyoic
bien que s'il ne diffimuloit rien du uiccès
delà bataille,ilfe mettrait avec (es troupes en danger de la vie, & qu'on fe pourrait jetter fur luy quand on fçauroit la
vérité ; enfin confiderant tout cela, comme il n'avoit rien découvert aux Phocéens , il parla alors aux Thefialiens ea
w cette manière. Vous voyez, dit-il, que
„ je fais toute forte de diligence pour arri„ ver au plûtoft dans la Thrace , y ayanc
'. _ « efté envoyé avec cette partie de l'armée
•w pour y traiter d'une grande affaire. Mar„ donius ne manquera pas de nous Tuivre
„ avec foa armée. Je vous prie de le rece» voir, Se de luy témoigner par de bons
w offices l'affection que vous luy portez; Se
M je vous allure que vous n'aurez jamais
m îfi/et de vous en repentir. Après ce difcours, il fit parler (es troupes en hafte par
laTheflalie te par la Macédoine afin d'aller dans la Thrace, & ayant coupé chemin par la terre ferme, enfin il arriva à
fiifance ; mais il lai fia en chemin beaucoup de fes alliez qui furent tuez par les
•' Thraçes,ou qui moururent de faim & de
'. .fatigue. DeBifanceilpaflàfordes Vaif-
L I V R E NETJVIE'ME. jyy
féaux en -,Afie , & s'en retourna par ce Are*».-»
moyen* Le mefme jour que les Perfes'^J^"
combattirent à Platée, comme quelques
Grecs, qui eftbient venus par mer avec
. Leutychide Lacedemonien féjournoienc
à Delos , Lampon fils de Tnrafyclée ,
Athenagoras fils d'Archeftràtide, & Hcgefiftrate fils d'Ariftagoras, y arrivèrent,
y ayant efté envoyez par les Samiens
pour Ambaûadeurs, au defçû des Pertes &deTrteomeftorfilsd'ABdromante,
que les Perfes avoient fait Prince de Samos: Et quand ils furent devant les Capitaines Grecs , Hegefiftrate leur propofa
beaucoup de chofes diverfes, &leur dit
que s'ils vouloient Fuivre leur exemple, ;
ils Ce révolteraient contre les Perfes, ce
qu'il eltoit bien; affuré que les Barbare*
ne les attendraient pas, ou-que s'ils les
vouloient attendre , on n'aurait jamais
d'occafion de faire une plus belle proye.
Davantage, il les conjura par les Dieux
qui leureftoienr communs, que les Grec*?
délivraflent les Grecs ,i & qu'ils fe vân>
geaflent des Barbares. Il leur remontra
que tout cela eftôic faci!e,parce que leurs
Vaifleaux eftoient lourds & pefâns , Se .
qu'ils n'eftoient pas comparables 4 ceux
des Grecs pour lé combat. Enfin il'dk .. , .
que s'ils ranccvpient de luy quelque.
;itê
HEUODOTê;
fioupçon « il eitoicprêtd'entier pour otage dans leurs VauTeaux. Comme le Sa»
mien faifoittous les efforts pour les perfuader, foie que par hazard Leutychides
voulût fç avoir ibnnorn,foitqu'iI fûtpoui- •
(é par quelque infpiration du Ciel, il Iup
demanda cornment il s'appelLoit, & l'ail»,
tre luy répondit qu'il s'appelrott Hegefiftrate. Alors Leutychides interrompant
le dî (cours qu'il avoir peut-eftre corn-j
» mençé. Je prens :, dit-il , Hegefiftrate'
n pour un bon préfage,- Donnez-nous'vô»
u tre foy * & vous & ceux qui font avec
» vous , que les Samiens entreront en nô»
», tre alliance, & puis, remontez dans vos
v Vaifleaux» L'efrerfuivit cette parole, les
Samiens donnèrent-leur fby pour gage
de l'alliance & de i'uriion qu'ils faifoient
avec les Grecs ;& enfuire'Leurychides les
congédia, excepté. Hegénflxate, dont il
avoit prisleinom pour pre/age, qu'il pria
de faire voile avec lui,LesGrecs demeure^
sgne toutlle'jour encet endroit,& lélenw
dernaip ils facrifierent heù'renfement ,>
ayant alors .poif leur Devin Deïphone
de laVille d'ApoUdnfe dans le golfe d'Ionie, fils d'Evene, auquel arriva cette
itowoRi avanrùre. Il y a dans cette Ville dés moiw
fM&£t« torjsconfacrez ati Soleil, qui paiflenr de
*"'° ' ' jour Je long dufleuvequi çoule'dù mont
Laçrnpn,
_.,-
^
\
1 < x -aan , ck p " f v <i s t o \ tv" tv a ». -x
p * ^ V , ( a i . k ^ ï.t,Hix.u S v . N"fV
. i v ' ^ i a 5 v3«> eo Ox i s r a < <. t ^-s»t » s
•ont p t u î <hù% ' t O U ' ! ! ^ ' <a] , . ~
•soc •> k\a av ^i.'-S't i \»>< A .ou> aix. «. ^ ( 5 u
Lmt tics J d\a K<.a^K ? < PV< i»ci-iV.Lx p ï
k i i , T a i ! i k ^ > s u i ^ j u a f d v < [M ^v
i ] \ \ *. à r s P ^ i a
l i c u t i s a . " .'» t ix
,^&t«o*î<j^5iiv** ai-las.'v. 'Ai « u t - * ' , *
Oi»ti. x. Os ? atr c . 5t t sic , . \ i ss a ix.r
fo
s i sida v *r t a <\ ^r J «-r-s t > i ï a t
ou" sa, i \ v f « i j s a ' I c r s a J o . x a*
V M 3 a i e . q . > x.*3 iiv31.is*i'"'^ssosiî a
* tt Qs* »ï f* »' h î t tv.u„fc. <\. oi ». < sa
x! xi. v \ x Sxii\, - n a p
i sa i a - c
xx.a^'sï s t s « ' , i s < \ t > i x ^ i x \ l t t M
sa sa „ sa r v . r.x A -x r \ v tx x.a h
p u ù u i ' M i ' t< at-. rs-. e-.r . \ 35 -O
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. t. -x >K ^ AiixSa, s. s .laa^taxx'x-vàr.v'ax- x s . \ x , ta. H rx.itt sic ^oixapi»ioanis--5xx
x' r > 3 ; xxxHax tsiOx iViiM te qu'as ifsst
x'aix'-x ssx i »"><, xts\ ïVvisas, potst k u r
x! . i des h t iAx Ad. 5C siïxsL 3 A st'p a.d *x! ixî 1 ptoixxL'x < c 4.5 qid-xji , v v ? \
2 x iM 111,
Iî
k
>•
«78
HERODOTE,"
injuftçment crevé les yeux' à Evene y
Qu'ils avoient eux-mefmes" poulie les
loups dans cette caverne*,qu'au refte cette
vangeance ne cell'eroit point qu'ils ne Iujr
enflent fait telle fatisfaction qu'il fouhai-.
teroit ; Se qu'enfin il faloit luy faire vmv
prefent de telle nature que la plupart
des hommes l'eftimafFent bien-heureux'
de lepoflêdcr. Les Apolloniares ne parlèrent point de cette réponfe qui leur fur
rendue; mais ilschoilîrentquelques uns
. de leurs habitans pour exécuter ce qui
leur avoit efté enjoint. Ils allèrent donc
trouver Evene à qui ils parlèrent de beaucoup de chofes ; Se enfin de difeours en
difeours ils tomberent.fur fon malheur ,
Se luy demandèrent qu'elle réparation il
fouhaiteroitqueles Apollonrates luy fiffent. Evene , qui n'avoit point oiii parler de l'Oracle, répondit qu'il fouhaitteroit deux héritages qui appartenoient si
quelques habitans qu'il nomma , les eftrrnant les meilleurs de tous ceux des Apofloniates, Se-qu'outre cela ilvoudroit
avoir la plus belle maifon delà Ville. IIJ •
dit enfin que s'il poflêdoirtoute'scçschofes il ne feplaindroit plusd'âvoireftéoutragé,& qu'il feriendroitcontent de cette fatisfaction. Evene ayant fait cette réponfe, ceux qui eftoknt venus le voir re-
mirent h parole * ci Inv dirent que k'$
twrs p«
pour hsy avoir ê:e la vue. iMck quand:
ii eut aporis <e iV-oc-t >- il fut l&cfeè d's*
voit ode trompé par setastiike. €opcn~
darn les habùausd'Apollonie scknerf-nt
cet hti Stages » & iuv ersfirenton pretl nr.
î^i^seîcinps après il est refpïïrdePi» V
vin»? ion ? èV en acquit une grande eîrime
par tonte la Gu te» DeYpkoso. oitok don?
nls do cet Eveue, & Setvoir de Devire
dans Tarmée des Cotinrhiens. ï! c-rc
vrav que fxy oui dire qu'on krf dr delà peint- en Cirvcc- .. parce qu'il se d?iUr. dis o En-ne , & qs il no IVkok
-.
s.
r Au refte après que les Grées eurent te«e««*
r
facrifié, ils firent partir de Delos leur» %$*£
troupes »;& prirent lai route de Sarrios ?-tenais
èV lorfqu'ils yfiijentarrivez••;••fismouil- M**lts
krent 1 ancrire 'auprès d'un ïerhple dé
Junon r & s^yjffépaiaxentâ tuie bataille
navale. Les Pertes ayanreu nouvelle qu'on venpit à eux, firent approcher de
terre leurs Vaifieaux excepte ceux de*
Phéniciens à qui ilsavoientpettmrdV fe
retirer r car ils n'eftoient pas d'avis de
donner haraille, pice crue leurs forces
»cft©tcittpaségales k celles de l'ennemu»i it
»
*'
s^-^^y%^w\vSSi^^^N>^w^\^-^«»»>w^
^y^^^s^K$S$$S$iïfc^s>^^^^
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VîffflKODOTE; *
O r ih ttavigeoiertt terre 3 terre potrfl
tisse evuuerrr de lesîu p e s u l e p s e d qui
e d e e u t 3 M s e r b - èd s p : v sv^sesse ettc
ksek r f \t Jeu ot>]ee\ de Xeues peirr $33?»
uet * Ke,K\ eu uvudueek ssexusvu miles
sdeevuKs tfesu h leefesjse de 1 serrures. »
ùpu «srpïdest tijui se? Iferlc-s. pur Ls r-etitîc
Us ta . tfes^eequt bsvHeusde. LsssLnkaeùeds
Cet Ce s *
rrcnt à des a s s u r e ruelles des sfeutes re s aies s erse
de Je se sises è sfee,de nVv cru feue les
Vusfeesss - è\ d \ feeeieeerseess Bsvre
«fe fe tvtejvrsrertû'e>e - e v <v seseisfetent
sues he fes TesrspsV ek 5.1\« ure a» i qui esl
«tue? Mveuku us l*ett eetksVuve > uk «se
dresoeb , eus si y a en IdussKk de Crrèe
fefefeme ertse Ifesepr-e aie dv. fuselés rie
k k - r eu eesufesvsïr K d e e rlb de Cs>dsssa, eess VVîUUS. eabèbs erse Cobsbe <i
Mslrt, |K jlses e dusse serss\rfeisï3V,3.rd
k-stiSt s ss vre snferde, v buisesst p»j«r isrut
«.k s user eo&vse ssae dupe? dcpso; se de de
feerusfe\?d\sferses » qssdè eoupsuesucuv»
mes mets} ae rfefeteateee pseas dus? texta ta ré î I ervteiîï de v este k3stsneak>nxesjuss>s-s
ts i<sss uYr. dû Ses u f e p u , de qe Vu eru~
têOitif
' Kss? uù cempoxtrt K* v i e t i ù ? ; eu- upres
itvoîr cuubbeu iiM'tsMK'fe, s's t >
tederu seJesus 1I eue dp d 1 sxsuv f^rresv L-u sb f\s n 3e; css :uosa\ïk vKte ses
i u k u a s eesseeuss se tuer. es§ rené tes-
nù^.'ZZfr,
t I V R E N E U V I E ' M E . j«'r
me, n'en eurent pas moins de reflèntiment quefil'ennemi leur fût échappé, Se
furent en doute de ce qu'ils feroient, s'ilsJ-W t
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Ni* xt I L t ' p o i r .\î , . x * K itrç «
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HERODOTE,
de les abandonner > ou que fi elles ve*
noient jufqu'aux oreilles des Barbares , elles leur rendraient les Grecs fufc
pects. Cet avis ayantefté donné par Leutychides, les Grecs firent approcher leurs
Vaifleaux ,Se fe préparèrent à une bataille^
Comme les- Perse» appereûxent ce qu'ils
failbient , Se qu'ils eurent fçô d'ailleurs
ue les Samiens aveient efte follicitez , :
s les foupçonnerenc d'intelligence avec
les Grecs Se les' deiarmerent. En efFet,
lesSamiens a voient racheté tous les Athéniens- que Xercès'avoit pris dans l'Atti*
que,. Se qui avoirns elle ssïpïïê* en cet'
endroit par k I&tteéss Basâtes, & lesavoienr renvoyé»' î Ataeses avec its vivres. Enfin ib s crtoient rendus iufpedïs,
parce qu'ils, avoienr mis en liberté cinq
cens hommes des ennemis de Xercès.
Outre cda les Ferfes commandèrent aux
Milefiens » comme à ceux qui connorffbienrmieux les lieux» de garder les chemins qui conduifoientauxcimes de Mycale , & les ordonnèrent en cer endroit r
avec intention de les éloigner de l'armée,
ds-diu- AinfilesPerfes s'aflurerent dés Ioniens y
reniViOp». fèmblofent eftre capables d'entre-i
|o«en»-' prendre quelques nouveautez, quand ils
en auraient roecafiori ; &énfuite ilxdïfpoferent de telle forte leur» boucliers-
S
L I V R E N E U V I E ' M E . 58a
cju'ils s'en firent comme un rampart.
Aulîi-toft que les Grecs fe furent mis en
bataille, ils allèrent contre les Barbares,
& comme ils marchoienr en ordonnance,
on vit fur les eaux un Caducée. Il courut u„ ai*
alors un bruit par toute l'armée que lesci<-HGrecs avoient défait dans fa Beotielesî'eau,fia
troupes de Mardonius > eftant certain
que les chofes qui-fé font par une permiflîon divine , ont toujours plufîeurs
lignes qui les manifeftent. Et certes le
mefme jour qu'on défît les Perfes à Platée j& qu'ils dcvoienceftre défaits a M7cale, il s'en répandit un bruit parmi les
Grecs, qui les rendit plus hardis & plus
prompts à fe jctter dans le péril. Il arriva encore un autre accident, qui eft fans
doute confiderable, c'eft que les deux batailles furent données auprès d'un Temple de Cerès. En efFetf, on donna un
combat dans le territoire des Platéens ,
proche du Temple de'Cerès , comme
nous avons déjà dit 5 Se l'on devoit aufiï
ie battre à My cale proche d'un aurreTemplede Cerès. De forte que ce n'eft pas
fans raifdn qu'on a dit que le bruit de la
victoire de Panfanias & des Grecs fe répandit jufqu'i Myeale , car la bataille
de Platée fut donnée au point dit jour-,
& celle de Myeale fur le loir. Au moins
«t4
HERODOTE,
ceux qui écrivirent ces deux bataille}
tique temps après, ont allure quel lèsent données- toutes deux en mrfmc
jour. Au relie, devant que ce bruit fe
fut répandu parmi les Grecs, certainement ils avoient de l'apprehenfion, nonpas tant pour eux que pour la Grèce ?
dont ils craignoient que Mardonius nefe rendît Maître. Mais quand ils eurent
appris- cette nouvelle , ils allèrent au;
tjlialile combat avec plus d'ardeur & de promiti Gréa ptitude. Enfin les Grecs Se les Barbares'
î«b««. marchèrent les-uns contre les autres,avec;
le mefme courage quefiles Mes & l'HdU
lefporit leur enflent efté propofées pjuè
récompenfe.
Les Athéniens & ceux qui marchoientavec eux, c'eft-à-dire, prefque la'moitié
des troupes prirent leur chemin par lexi-:
vage & par la plaine, mais les Lacede-f
moniens, & ceux qui eftoient ordonnez
après eux, allèrent par des cheminspier—
renx , & par les montagnes. Pendant;
qu'ils enfaifoientletour, les Athéniens-combattirent enJ'une des pointes,& tan-:
dis que les boucliers ou les paliflàdes desPerfes demeurèrent debout,. ils-- fe défendirent vaillamment,. & ne cédèrent:
pas ï leurs ennemis. Mais quand lesAthéniens Seceuxqui eftoient avec eu»
*
fe
r
I I V R E N E U . V I E ' M E . jtfç
fe furent avancez après s'eftre encouragez les uns les autres pour avoirla gloire
de cette action , Se ne la pas laiflêr aux
Lacedemoniens, alors les chofes change-1
rent de face, on renverfa la paliffade desPerfes, Se l'on fe jetta en foule fur eux.
Il eft vray qu'ils firent ferme d'abordJ6cy
qu'ils reçurent courageufement leursennemis; mais enfin ils le retirerent"dans
leurs retranchemens, où les Athéniens V
les Corinthiens , les Sicyonniens & les'
Trefeniens entrèrent pelle - méfie avec
eux. Quand les Grecs fe furent rendus L„ Crect
maîtres de leurs murailles , alors lesyiauBarbares ne fe fouvinrent plus de le«rri<:uï'
courage,& fongerent feulement à fe fauver par la fuite, excepté les Perfes , qui
eftans réduits en un petit nombre ne.
laifibient pas de combattre, & de faire
des efforts pour repèmflèr les Grecs qui
entroient inceflamment.DeuxCapitaines
de l'année navale Arrainte & Ithramitre
prirent la fuite; Se Mardonte & Tigranes Capitaines de gens de pied furent
tuez en combattant. Comme les Perles
en eftoient encore aux mains , les Lacedemoniens Se leursalliez arrivèrent, qui
tuèrent ce qu'ils trouvèrent deieftedes
ennemis. Il en mourut aufîi un grand
nombre du parti des Grecs, pn'nci paleTime II/,
K it
$86
HERODOTE,
ment des Sicyonniens, & mefme Perilas*
leur Capitaine. Les Samiens qui eftoiene
dans Parmée des Medes-, & qu'on avoir
dépouillez de leurs armes, voyant que
dès lé commencement du combat la victoire cftoit douteufe » donnèrent aux
Grecs tout le fécours qui leur fut poffil?l.c> Davantage les Ioniens voyant que
l&s Samiens commemçoient à quitter le
parti des Perfes.» l'abandonnèrent tout
de mefme, & fe jerterent fur les Barbares,Pour les Milefiens ils avoicnt eue ordonnez par les Perfes , afin que s'il leur
arrivoit quelque infortune , ils puiTenr
avoir un lieu de feureté fur les montagnes de Mycale, ou ils faifoienteftat que
les Milefiens les conduiraient. Ils les
avoient donc difpofez fur les chemins
pour les raifons que nous avons dites<-Sc
de peur que s'ils fe trotrvoienr à Iabataille
ils ne>jfuffènt caufe de quelque changeaient dans les affaires*;.Toutefois les Mi-*
kfiens firent le contraire de ce qu'on leur
avoitordonné, car ilsremenerentà l'ennemi ks Barbares par d'autres chemins ;
tionie & enfin ils montrèrent plus de fureur Se
î<m°ietei ^ e cruauté que les autres dans le carnage*
re»f«. que l'on eh fit. Ainii l'Ionie fe révolta
pour la féconde fois conrre les Perfes.
2.1 n'y en eut point qui firent mieux a»
'*-*••-ff-' ' m
L I V R E * ' N Ê U * I E ' M E . 3S7;
crue journée que les Athéniens, 6c entre
les Athéniens il n'y! en èucpoint qui fefignalâr davantage qu-'Hetmôlièus fils
d'Euthene. Il avoit autrefois gagne les
prix dans les cinq, jeux de la Grèce , ôr
depuis il fut tué durant la guerre des
Athéniens & des Corinthiens, dans une
bataillé qui fut donnée à^Gyme de Ca-*
riftié , & fut enterré à Gtrefte. Après lés
Athéniens, les Corinthiens, les Tréfe-*
miens & les Sieyonniens remportèrent là
première louange. Au rcfte, les Grecs
ayant tué un grand nombre de Barbares,
eu dans lé combat ou dans''éurfùite mirent le feu daris, leurs Vaiiièatix, brûle*
rent leur Havre, &• apportèrent for le ri*
vage tout le butin , eu il'fé trouva quantité d'argent. Après avoir brûlé les fortifications & les Vaifleaux des Barbares ,
ils firent voile à Samos, où ils tinrent
conf il fur la révolté des Ioniens, '& mirent en délibération! en quel Héu dé la
Greeé,qiii-fût de leur domination, ils les
pourvoient ehvoyèri GàE ils jtigéoierit'
qu'il eftoir prefque impofîible de les cbnferver long temps, & d'ailleurs ils s'irnaginoïént que les Ioniens fe repentiroient
peùt-eftre un jour d'avoir, abandonné le
parti desPerfos. C'eft pburquoy les principaux des Pèloponnefiens forent d'avi»
K x ij
3«
HERODOTE,
qu'on donnât aux Ioniens pour leur habitation, tous les lieux1, de commerce
des Nations Grecques qui avoientfuivi
les Medes. Au contraire les Athéniens
difoient qu'il ne faloir pas faire fortir
les Ioniens de leur païs, & que les Peleponeficns ne dévoient pas i'e mettre en
peine en quel lieu on les envoyèrohv
Dans cette conteftationlesPeloponeilens
le cédèrent aux Athéniens, ©t enmefmetemps ils firent jurer aux Sajniens, à ceux
de Chio, aux Lefbiens, & à tous les
autres Infulâires qui portaient les armes,
pour eux , qu'ils demeureroient fermes
dans leur alliance, & qu'ils n'en fortit«s ctecjrpient jamais. Après avoir donné & r e •{Zï'J- ÇÛ l a foy de part & d'autre, ils p a r a it, rom- rent, afin d'aller rompre les ponts qui
f!Ls"ui eftoient fur l'Hellefpont , s'imaginans
îurl'Hsi- 1 a ' ' ' s ^es trouveraient encore entiers,
kfpont." Cependant les Barbares qui s'eftoient
retirer fur les montagnes de Mycale, allèrent de-là à Sardisen fort petit nombre ; Et conime ils eftoient ,en chemin,
xdafiites fils de Darius qui s'eftpit trouvé
dans la déroute des Perles, fit de grands
reproches à Artainte, & luy dit entre autres chofes , qu'il valoir moins qu'une
femme, d'avoir fait fi mal fa charge de
Capitaine, & qu'il efloit digne de rot*-
L I V R £ N E U V I È M E , JSJ
tes fortes de mauvais traitemens pour
avoir fi mal fervi fon Roy. Onne/çaù- taty
roit faire en Perfe urie plus grande' injure Kl'",m'i
à un homme que de dire qu'il in&ts»'*1»moins qu'une femme. Ceft poùrqtioy
après avoir long-temps fouffert ces reproches , Artainte perdit la patience > & mie
la main à fon cimeterre afin de tuer Mafiftes. Mais Xenagoras d'HaliÇarnaûe fils
. de Praxilas, qui eftoit derrière luy , le
retint par le milieu du corps comme il
alloit donner le coup & le renverfa par
terre ;, & en mefme-temps'Ies Gardés de
Maiifles vinrent à fon fecours. Cette
action de Xenagoras luy acquit la bienveillance & la faveur de Mafiftes , &
mefme de Xercès dont il avoit fauve le
«
frète, & en, eût pour fa récompenfe le)
Gouvernement de toute la Cilicie. Les
Barbares ne firent rien davantage dans
leur chemin, & enfin ils arrivèrent à Sar*
dis , où le Roy avoit pris la fuite , &
, avoit toujours demeuré depuis que fon
entreprifeluy a,voitfimal réuflî contre les
Athéniens.
'.•.
•
Pendant qu'il féjourna I Sardis il de> *•«**•
vint amoureux de la femme de Mafiftes, a££Û-*
laquelle eftoit dans la mefme Ville, Se *«•••* *»
voyant qu'il n'en pouvoitrfen obtenir , d\ "££*
ni par les prefens ni par la forcé dont'10»4'
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K u . s i s R ss ils. j s-eirc ts 33,333 33s 1 0 ^ ^ ^
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L I V R E N E U V I E M E . *?i
ditiMaisme donK£ve7.-vous,dit-èlle,tout «
ce que jevousdcraanderay. Xelcès, qui H
s'imaginaqu i'Ue luy fetoit tout autre demandeque celle qu'elle luy fit, luy jura
de luy donner tout ce.qu'elle auroitfouJiairé. Il n'eut pas fi-toft juré', qu'Antajntè luy demanda la vefte qu'il portoit -, mais il la refufa d'abord, parce
qu'il apprehcndoit qu'Ameftris ne découvrir!: par cemoyeh une pratique dont
elle fe doutoit il y avoit déjà lopg-tcmps;
-Il offrit donc à Artajnte aujiéu de Cette
vefte, del'argent, des Villes & des troupes de foldats, dont elle auroit toute
feule la domination & le commandement. Mais enfin voyant qu'il ne la
pouvoir perfuader de prendre autre chofe , il luy donna la vefte qu'elle luy demandoit j & cette femme ravie d'avoir
obtenu ce prefent, fit vanité de la porter. Quand Ameff ris eût fçû tout ce qui
s'eftoit parle, & qu'elle eut appris qu'Aitajnte avoit cette vefte, elle ne s'en mit
pas en colère contre cette jeune PrincelTë,
mais ellerefolut de fe vanger fur fa me-'
r e , à qui elle attribua toute la fauté, &<qu'elle eftimoit eftre caufe de ce defordre. Ainfi elle attendit le temps que Je
Roy devoir faire le feftin royal, qu'il faffoit tous les ans aujourdefon avene-K K iiij.
5*1
HERODOTE,
F.nin m e t à \A Couronne. Ce feftin eft appeîR^iide lé en langue Perfanne 7VeL«,c'eft-à-dire,
p«r« - parfait & accompli. Le Roy ne porte
font tous r
.
.
, , K.
'
S
y
i« ans i point ce jour-la d ornemens que iur fa
leur av.- t c t e & filt a n x p er f es des prefens.
u Cou- Ameftns ayant donc attendu ce jour,de»*n"«- manda pour prefent au Roy la femme de
Mafiftes y le Roy trouva fort étrange
qu'on luy demandât la femme de fon frcre , qui eftoit mefme innocente de la
chofe pour laquelle il fe doutoit qu'Ameftris la demondoit. Mais enfin s'étant laiflé vaincre par fes prières Se par la
Loy, qui ne permet pas de rien refufer à
celuy qui demande durant ce feftin royal,
il donna malgré hiy à Ameftris la fem1jne de fon frère, St îuy dit qu'elle en fill
ce qu'elle voudroir. En mefme-temps il
manda fon J*ere,à qui il parla en ces ter»
« mes. Mafiftes, dit-il, youseftes fils de
« Darius, & par confequent mon frère, 8c
«outre cela vous eftes grand & généreux.
« C'eft pourquoy je vous prie de ne plus
» voir voftre femme, je vous donneray ma
«s fille en fa place ; Se enfin je ne fuis pas
s» d'avis que vous la teniez plus long-temps
•» avec vous. Seigneur, répondit Mafiftes,
» étonné de ces paroles, Quel difeours me
-» faîtes-vouy ? vouloir que j'époufe voftre
*»fillel me commander de quitter une fera-
L I V R E N E U V I E M E . *«•,
me que j'aime ! une femme dont j'ay des <•
enfans,entre lefquels vous en avez choifi «
unefillepour la donner en mariage à vcV «
tre fils. Certes encore que ce me foit et
beaucoup d'honneur d'époufer voftre fil- «
le , il m'eft toutefois impoffible de vous «
fatisfaire. Je vous fnpplie donc très-hum- «
blement de ne me point fairede violence «
fur ce fujet, vous trouverez pour voftre •«
fille des partis qui ne lui ferontpasmoins «
avantageux , laiflèz-moy vivre en repos «» '
avec la femme que j'ay époufée. Quand «
il eut fait cette reponfe, Xercès luy répliqua en colère. Penfez-vous donc, dit-il, «
qu'on traite aveemoy delà forte î II arri- *«
vera de cela que vous n'épôuferez point «
ma fille, Se que vous ne garderez pas plus $}
long-temps Yoftte femme, afin de vous «
apprendre à recevoir ce qu'on vous offre, i
Mafiftes ayant entendu ces paroles fe ret i r a ^ répondit en s'en allant : Seigneur, <*
vous, ne nous avez pas encore ôtéïa vie. «
Tandis que Xercès eftoit en conférence vanttam.
avec fon frère, Ameftris fit venir des Sa- £jj)£"
tellites , leur commanda de maltraiter ht
femme de Mafiftes , luy fit couper les
mammelles, qu'elle fit jetter aux chiens,
le nez, les oreilles , la langue Se les lé-'
vres, & apiès luy avoir fait un traitement il étrange,ellela renvoya en fa mai-'
]
4,4
HERODOTE,
- fon. Mafiftes, qui n'avoit rien appris Se
tout cela , & qui craignoit néanmoins
qu'on ne luy fift quelque injure, revint
chez-luy le plus promptement qu'il luy
fut poffible : Et quand il vid fa femme fi
indignement outragée , il tint atini confeil avec fes enfans , Se partit avec eux &
avec fes amis pour aller dans la Bactrie
faire foûlever la Province, Se faire au
Roy tout le mal dont il fe pourrait aviser. Pourmoy je penfe qu'il eût exécuté
fon defl'ein s'il eût pu, fe rendre chez les
Baetriens Se chez les Saces, car il eftoit
Gouverneur de la Bactrie, Se eftoit fort
Mortieaimé des peuples. Mais Xercès ayant eu
MtfitU]. n o u v c ] i e d e fonentreprife, envoya contre luy des troupes qui le tuèrent en che, min avec fes enfans, Se qui défirent fon
armée. Ainfi réiitlîrent les amours de Xerccs : Ainfi mourut Mafiftes fon frère. .
Au refte, les Grecs eftans partis de
Mycale pour aller dans l'Hellefpont,s*arrêterent premièrement au Promontoire de Lecton où ih furent pouffez par la
tempête. De-là ils prirent la route d'Abyde ; & quand ils virent que les ponts ,
qui eftoient la caufe de leur voyage, Se
qu'ils crpyoient trouver entiers, eftoient
rompus, ils confulterent enfemble fur ce
qu'ils feroient. Leutychides Se les Lace-
LIVRE N E U V I E ' M E . i9$
derrioniens qui eftoient avec luy eftoient
d'avis que l'on retournât en Grèce, mais
les Athéniens &Xantippe leur General ,
eftoient d'opinion qu'il faloit demeurer
pour faire quelque effort fur h Cherfonnefe. Enfin les Peloponefiens fe retirèrent; &ies Athéniens partirent d'Abyde,
& paflèrent dans la Cherfonnefe , où ils
aifieaerent la Ville de Sefte. Lorfque la toAtfi»,
nouvelle te fut répandue par tout que lesfifgentta
Grecs eftoient dans l'Hellefpont, tous les vJllt<1,
peuples voifins fe rendirent à Sefte,comme au lieu le plus fort de toute la contrée.
Et entre autres il y vint de Cardie un
Capitaine Perfan appelle Ebafe , qui y
avoit fait tranfporter tout l'équipage de
ces Ponts. Les Eoliens du pats tenoient
cette Vifte , où il y avoit quelques troupes de Perfes, avec un grand nombre
d'allier,& le Gouvernement de cette Province eftoit entre les mains d'Arétaïte
Perfan,efprit méchant & cruel, qui avoit
par addreflè obtenu de Xercès lorfqu'il
alloit à Athènes, tous les trefors de Protefilas fils d'Ipficles, qui eftoient dans
Eleonte.Carle fepulchre de Protefilas eft
à Eleonte de la Cherfonnefe , dans un
Temple où il y avoit beaucoup de richeftès, de vafes d'or Se d'argent, quantité de cuivre, d'habillcrnens fuperbes,
•Ma
$96.
HERODOTE, & beaucoup d'autres chofes qu'Arclaïws
emporta après que le Roy luy en eut fait
le don. Aufeftc, il obtint de Xercès par
" cedifcours qu'il luy fit : Sire, dit-il,il y a
* là la maifon d'un Grec, qui s'eftant jette
" dans vos terres avec une armée, en a re" cû pour fa punition la mort qu'il avait
" méritée. Je vous demande fa maifon afin
" quelesautresapprennentànepasporterla
guerre dans les païs de voftre obéïflance.
Ainfi Ardtaïte n'eut pas beaucoup de peine à perfuadetXereès, qui nefedouroit
pas de fa penfée, car Ardtaïte entendoit
queProteulasavoitfaitlaguerredansune
Province du Roy, parce que les Perfe»
s'imaginent que toute l'Ane leur appartient, Se à celuy qui eft leur Roy. Quand
Ardtaïte eut donc obtenu du Roy tous»
ces trefors,il les fit tranfporter d'Eleonce
à Sefte, il fit labourer & femer à l'entour
du Temple,& toutes les fois qu'il alloitd
Eleonte il avoit la compagnie de quelques femmes dans le Sanctuaire.
Atâaïn II fut donc alors aflîegé par les Athe*
cra?ûft H ' e n s lorfqu'il y penfoit Te moins>& fan»
ifEigé qu'il eût fait aucunes provifions des cho^"'ja^Ies neceflaires pour foûtenir un fîege y.
Ache- parce qu'il ne croyoit pas quelesGrecs le
dûfiènc venir attaquer. Tandis que l'on
eftoit occupé à ce fiege on fut furprisd»
L I V R E NEUVIEME, jtf
l^Aûtomne, & alors les Grecs j, qui ne
pouvoient prendre cette Ville, commencèrent à fe lafler d'une guerre qui les tenoit éloignez de leur païs, c'eft pourquoy ils prièrent leurs Capitaines de les
ramener. Mais les Capitaines leur répondirentqu'ilsnelcsremeneroientpoint
qu'ils n'euflent pris cette Ville, ou que la
Republique d'Athènes ne les rappellât,
tant ils avoient de paffion pour le fuccès
de leur entreprife. Cependant ceux qui
étoient dans la Ville avec Arétaïte furent
réduits à unefigrande necefiité,qu'ils firent bouillir les fangles de leurs lits Se les
mangèrent, & quand cette forte de vivres leur eut manqué, les Perfes , Arctaïte Se Eba fortirent de nuit de la Ville,
& fe fauverent par cm endroit des murailles que les ennemis avoient négligé.
Aufli-toft que le jour fut revenu , ceux
de }a Cherfenncfe en avertirent les Athéniens de deflus leurs tours > & leur ouvrirent les portes de la Ville, la plupart
des AthéniensfuivirentlesPerfes, & les
autres entrèrent dans la Ville. Ebafe, qui
s'eftoit fauve en Thrace fut pris par les luTE».
habitans d'Apfinthe ,5e immolé félon la J^™"
coutume des Thraces à Pleflore, qui eft Eb»fe*
up Dieu du païs, Se les autres qui Ie3Jf{£*
fuivoient furent tuez d'une autre/acçn.iijpt
H—i « >
<?t
HERODOTE,
Quant à Arctaïte & aux liens ils s'enfuirent les derniers & furent attrapez au
dciîus de la rivière d'Egbs, ou eftans ré-duîts à un petit nombre, les uns furent
tttez , & les autres furent pris vifs ; &
auirï-tofr. les Grecs les envoyèrent liez à
la Ville de Sefte,avec Arctaïte & ion fils,
Pie*je. q u i fe trouvèrent parmi eux. Ceux de
la Cherfonnefe difent qu'il arriva une
chofe étrange & prodigieafe en ce tempslâ,comrne on faifoit cuire quelques poiffor.s falez : car auflctoft qu'on les eut mis
au feu , ils commencèrent à fauter & à
palpiter comme despoiflons qu'on vien-droit de prendre.Geux qui virent ce pro-'
dige s'en étonnèrent, & Arctaïte qui en
avoit efté témoin , ayant appelle l'Athénien qui faifoit cuire les viandes Juy par- la en ces termes: Mon ami, luy dit-il,
*» vous ne devez pas appréhender -ce pro*• dige, il ne regarde que moy feulement,
« H m'enseigne qu'encore que Protefilas» fbit mtjrt, Se qu'il air efté inhumé dans
- » Elebnte, il a'toutefois le pouvoir de fe» vanger de celny qui luy a fait injure.«» C'eft pourqùoy j'ay refolu pour répa» rér fe tort que je luy ay fait •, Se pour •
» l'argerit que -j'ay .ôté du Temple de ce '
. >> 'Dieu, de liiy donner cerfttalens, &deux :
«cens aux Athéniens > s'ils veulent fauver
L I V R E N EU VIE" ME. »;>
mon fils & moy. Mais toutes ces offres <*
ne purent gagner fur l'cfprit de Xantippe
Capitaine des Atheniens,à qui les Eleontins demandoient Ardaïte pour vanger
Protefilas, & qui d'ailleurs y eftoit porté
de luy-mefme. C'eft pourquoy on le fit
amener fur le rivage à. l'endroit des ponts
que Xerçès avoit fait faire,ou comme les
autres le rapportent > iffut mené fur une ArftaïM
éminence proche de la Ville deMady te ,eftneB4u»
te y fut pendu après qu'on eut lapidé .
fon fils en fa prefence. Lorfque les Athéniens eurent exécuté toutes ces chofcs
ils retournèrent en Grèce , & outre un
grand nombre de trefors & de richeflès
ils y portèrent tout l'équipage des ponts
de Xercès pour les confacrer dans les
Temples. Et l'on ne fit rien davantage
durant cette année.
L'ayeul paternel d'Adaïte que les
Grecs firent pendre s'appelloit Artembares. Ce fut luy qui harangua les Perfes pour les obliger de changer de païs j
te les Perfes qui approuvèrent fon difcours parlèrent à Cyrus en ces termes :
Puifque Jupiter a voulu donner aux Per- **
Ces la domination de la Monarchie , te*
qu'il vous a rendu maître des peuples , * <
après vous avoir fait triompher d'AC-«
tyages » faites-nous quitter cette con»«
4»o
HERODOTE;
» trée qui eft petite Se fàcheufe , pour eh
« aller habiter une meilleure. Nous avons
» quantité de Villes daus noftre voifinage ,
- nous en avons beaucoup qui font éïoi» gnées, Se fi nous pouvons en occuper
•• une feulement nous nous rendrons plus
» redoutables aux autres, & plus dignes
» de leur admiration. Et certes ceux qui
» ont en main la buiftance Se la force,
» fe doivent fignaler par de femblables
» actions. Car enfin quand pourrons-nous
» en avoir une plus belle occaiîon, qu'en
N un temps où nous fommes maîtres d'u» ne quantité de peuples , Se que nous
M avons la domination de toute l'Afie? Cyrusnes'étonnapointàcedifcours.i'lcommanda au contraire que les chofes qu'on
luy dernandoit fiiflent exécutées} mais en
faifant ce commandement il avertit les
Perfes de fe préparer,non plus à commander mais à obéir. Car la nature a établi les chofes de telle forte , que des
pais mois Se efferninez, il ne fort que
des hommes efferninez & mois ; Se que
les terres qui produifent les plus excellens fruits , ne produifent pas les plus
rands courages & les hommes les plus
elliqueux. Enfin les Perfcs fe rendirent
.aux paroles de Cyrus, condamnèrent
J^urrefolutjon, Se aimèrent mieux commander
g
LIVRE N E U V I E M E .
401
mander en demeurant dans, un pais ftèV
rife , que d'eftre fous la fubjetion d'ares
truy, dans des terres fertiles & abvndar*.
tes en toutes chofes.
fin du neuvième tir dernier Livre
d'Heredote*
.
•
„ -
A
.. ^
•t
Tme m.
• "'*
ttJ
/
1 4
\
TABLE
DES
MATIERES
PRINCIPALES;
CONTENUES
EN
E'Hiftoire d'Hercklotc
' Tome 11 L.
r
A Cerato» E*evm,
io*>
A A Achemeiie tué par jnare,.
8
Ajdrrnante Chef des Corinthiens,,
ai* 1y*
Alabandes, peuples de Carie r
Alevades, Rois de Theflalie ,
r
Alezandre,pouranoi envoyéauz Athéniens,!»©
Amilcar- difparoit,
13e»
dispute entre Amomphaeeteee Pauianias,à cauîè des Lacedemoniens,.
347 348
Amphiûe, Vïifc desLoeres,
109
A naphanes Conducteur des CitTiens„
59
Anane & Colofle Villes de Phrygie,
3y
Ahrïdore Lemnien quitte le parti de Xeroès, roys
Antipatte perfonnage magnifique & foit confiderable,,
8>
iAxctaïte obtient de Xercés de-grands trefors.tgr
395. Attaqué par-les Grecs, 3 96. Pendu, 399.
Mort d'Ariabigues frère de Xercès ,
2 48
Meut d'Ariamnes Seigneur de Perle ,
2J0
AtidoliiPrince des Alabandes,,.
1 t>i
DES MATIERES.
Arromatdc fils de Darius,Chef des Mofques, 6<
Ariomarde fiere de Dartyphus, Chef des Cafpiens,
et
Ariftodeme,pourquoinotéd'infamie,i7tf.Effjce
cette honte à la bataille de Platée,//» mtj. £o* 161
A rriens peuples,
<o
defeription de l'Armée de Xercès, 4t. Ç^/uiv,
Arfamenes fils de Darius, Chef des U tien s, 61
Atfames, Chef des A tabès,
6a
Attabanes effrayé par on fonge T
16 17
eonfèil d' rtabanes à Xetcc*,
14,
Artabaze, Chef des Parthes,
éo>
Arbaze en grande confideration aoprés de Xercès, 37 4. Fuit de Platée chez lés Theflalu ns-,,
371 • 174. Mort d'Arrachée ,
88
Artagyntcs fils d'Iftramites,Chef deePactyes,«it
Anaphernes, Chef des Lydiens,
«"4
Artaryefes empallé,
37
Anayctes, Chef des Maerons r
66
éloge d'Artemifè, Reine genoieu/è r
7S
Artemife appellée auconlcil de Xercès, 159
prudence d'Artemifè,
Artochmes, Chef des Aûyttens,.
république d'Athènes fort riche ,
109
Athéniens appeliez Cranajens , '•
ii4>
•defeription du mont Athos , '
30'
fuite d'Artagine,
*7J<
reftin d'Attaginut Thebain,
309
Autonoééc Phylaque, Héros de Delphes y n o Azanes, Chef des Sogdes,
B
B
Adres, Chef des Lafinienr,,
«y
Bains d'eau chaude,
139
ichofe illuttre et remarquable du Rendes Bifal»
...téens,
ajcav
T A B LE
Bifàltie pais ce Grèce ,
??
generoûté de Boges,.
83 8*
JJorcas mary d'Orythie ,
148
ks Bouiens occupent la Ville d'Olynthe, 180.
Admis CcioisperfonnagefinguHetenprobùé&enjuftice ,
118
C
Caillas fouverain Magifttat d'Athènes ,
118
noms des Capitaines conûietables-en l'armée
deXercès,
' 74- &f*iv*
une Cavale engendre un lierre y
f«
Gerès Eleufine,
380
Chariotfacre de Jupîte»,
a7t
Chidore
fleuve,
s*i
CUiciens deCilixïhemekn-,
71
snerofitédeClmiasfilsd'A'ciWades,
i-os" .
abitans de Corcyre répondent d'une façon auc
•Ambaffadeijr.s des Grecs, Se agiflent d'une au>
«e,
*3*
Crefus,
3»
Jaabicans de Crète , povrrquoy perdent le deflèin
de lecourir les Grecs,
133
Çjitobule de Torone e£t fait Gouverneurd'Oiynthepar Artabafe^
a 8»
D
AmauthymepjoydeCalynde^
*4«T
E
D
Darius s'anime 4c témoigne plus de paffion
, que jamais courre la Grece> 3. Contre les Egyptiens , 4. Difpute entre fes enfans touchant la
fuccefficni du Royaume, timtfme. Sa mort, S
jirivilege des D(e*«!éens t .' "! '"
, ' 3«"t.
Deiphone, Devin , ,
,77
JOKCC baniu4'Arhejies^engun4ccf«u^deTatic>n
, paraiikSiVledes»
T** « •s.^C-.-^X.s
a*8
DES
M A T I EU-EST.'
Ikwifque quel lieu en Thrace ,
Douis Chef des Paphlagoniens-,
f*4*
*j
E
E
Bafe pris par les habitansd*Apfinte,
jje/
Egalée,éminence vis-à-vis de SalanainCjUjajo
Egyptiens fignaiezen la guerre contre lcsGrecs,
is«"
eonfeil d'ErwaIresàXercès,i«4,Sa mort»//» mef,
Evenejpcmrquoi condamné à avoir les yeux crevez , 377. eit fan Devin,
J7>
Eurybiade fils d'Eurididcs, élu General par les
Spartiates»
rusI
F
Leuves épuiiez,
Fontaine de Caûalie,.
G
Argaphe fontaine ,
«6* 84 iri
ans
31S jxy
Gelon fe fignalc par de grandes aôions.iit»
donne le Gouvernexnent de Gcle à Hreron,8t
retient cejuy de Syraeufe, u o . Paroles qu'il
eut avec les Ambaffadeuts des Grecs , 1 1». f£
J*rv. Pourquoyil envoyé Cadmus Coois en
Crece,
,
u.7
noms des Généraux de l'armée de Xcrcés, « 7
Gobrias Chef ces Maiiandks,
ê%
avis de Gorgo aux Lacedemoniens y
183
k s Grecs.Pourquov fe dépouiilentdes haines ec
. desinimitkz parriculieres,étant attaquez par
Xercès, no. Font pafler des eipions en Afie,
. pour reconnaître lesfotces-de leurs ennemis^
*c font liguer les Axgiens, avec eux conricles'
1
TABLE
PbtfestUmt/me Ç£ (un. foûtiennent gtneretji
fèmenc les efForrs des Barbares,
\-p.
«fuel ordre chez les Grecs de fournir des Vaiffeaux pour la défenfè de leur pars ,
i8jr
Grecs épouvantez de l'armée ennemie.i^.leura
avantages fut les Perfes, 19.1. reçoivent un
nouveau renfort,
19*,
ceux qui acquirent entre les Grecs plus de repu- '
tation en une bataille navale ,
irr
les Grecs font la guerre, àThebes37i. Poutfuivent fortement les Pertes, 579, Çgjwv,
H
X. Hegeuftrare Devin,? 31. s'échappe des Eace*
demoniens.,
,.s
laviffement d'Helene,
i6x
fepultured'Helles,
Jf f
J
Hellefpontins,doiïdefcen enr,.
73
Helotes nom donné par dérifion ,
3 «8
Heraclides,
„
£rcuj"'
,.
lî.tfO'H
«loge d Hermoheus «
1 s7
Hermontine fait Eimueft» Panie-ae, cormnent
re vangede cetteirsjure,
i* x t6i
«flexion d'Hérodote lut kgrierree/seXercès
falloir en Grèce,
ïo,
Hotafpjcs-fils d'Arâchee,.
ÎSV
«fte A'Hvacinte en grande vénération chez le*
Lacedemoniens,
jol
«ydarne Gouverneur de la côte maritime de
J'Afie,
.
„
Hyppocnaque Devin,
3,5
PJyltapes fils deDirius,Ch«f desBactrienscV des
ÔJcescm-Scftatt^
...
...^eo
DES MATIERES.
Eux Olympiques) 101. Gymniqaajàmtfmet,
3x8
Ioniens autrefois appeliez Pelafgien*,
7t
révolte desioniens,
3 8eJ-
J
L
r"s Lacederrroniens reflènrent l'a colère de
Talthybie, ««.menacez par les Oracles, 15»
actions des Lacedemoniens contraires à leurs
paroles,
V
347
lâche confêil de Eampon à Pàufauias, 3 Se" 3 «7
Léon brave Ibldar,
14 r
mort de Leonidas,
171
Leontiades chef des Thebains-,,
I76"
cxtraction de Leuthychides,
183
Licidas lapidé*,
'
300
Lyciens, d'od defcendus,.
7*
Lycus,
fleuve,
35
Lydiens doLydus,
*"+
M
M
Agnefie, promontoire,
ijro
Mardonius couirn de "Cercès, le perfuadç
\ fiekyaLtigetdts^heaiens^
_
,ri*
divers exploits de Mardonius, ayo*.' £5*/*""'.
mort de Mardonius, ;
35î
Mardontcs , chef des Infulaires de la mer rouge, .
'
- '
«?
Marfyas écorcfaé par Apollon,,...
3y
Mélanges, chef des A&iq^ains,
6%.
Mafcanes Gouverneur de Oorilqae,
8a
tnart de MaiîfWe t C<>mman4ant de la Cavalerie de Mardonius t <• - 31*'
T A B L E
approches de Mandes à A rtainte ,
Maudis chef des Alarodiens ,
Medes, ce nom vient de Medée,
t o n confèil de Megacreon anr Aodcrkni,
Megapanes chef des Hyrcaniens ,
Megiftias d'Acarne, Devin r
defcription de la Melide t
ombre de Meline ,
Miel fait pat aitifîee ,
Mines de Laurie ,
Minerve Troyenne ,
Minerve Aléer
Montons confierez an Soleil,
Mas turopean confulte les Oracles ,
3M
«•
Sa
90
99
167
if 4
131
3 *"
top
44
if 9
3-7*"
a 1%
N
N
Eptuneliberateor,
ïJO
©
defcription de l'Ifle d ' v / groé,
3*4 f
Olympiodorefilsde Lampon,
31 f
Ôtacle de Mars, (,. de Bacis, 19*. a-54.3?T
OtanesMred'Ameftris,
f*
Ozoles,pcnpksd8 pais des L»eres> "> ao«t
P
P
Aliène, autrefois appelléc Phdegra,. . 9a.
Pamphilrensvd*od oefcendaSiPanetiusfilsdeSonmcnc,
mont Pangée,
Pantins s'étrangle foy-mefnae r
?W4U>2bS 4» d'Otançs,,
7*
14*
ad"
IJ4
4»
P«liAtti**
DES-MATIERES.
paufanias accufé de fuperpe Se d'arrogance, pour,
* d'autres fins. '.., ' ' , ' ; . ,
. ,/- 1 '?'
Vic\oire de Padfanfàsw .331. Recommande aujçV
Bphores là fille d'Hegetdtide,
36 c/
defeription du Peloponnefe.
13 c,
Penée fleuve entre Olympe & Ûfla ,
«$-,
Penthyle fils de Demonous ,
J/x
Petféfi fils de Jupiter & de Panaé,
',.
5 * '_
Perfes, d'où vient ce npm tUwefme, Çpuitiirnes"
". des. Perfes d'enterrer "le? pfrfopries vivantes. SS^,
efpefahcé des Perfes en l'armée de Xerces,déçut:*
' »•
„ -:
Pharmafathres chef des Indiens,
ce*
accident arrivé à Pharnuches ,
'
6y
Pheniciensjntelligens en toutes cncjfes». ' \'B il*
Pherendates chef des Safahges ,
*t
Pfierendatesfils,de ^te»/pf*> jfief des Mares, « s
PWUon fils'de Cherfis,
,^'j .
ji;,a*
Pl«nis,.c^el:faïs,,
. ,, ',.,,'....::'.'.,'.""' X i
'Pitheus, généreux foldat,
• . 14a
pirtacus de Mitylene, comment diflùadc Crefus
de continuer la guerre,
xt
journée dé Platée,
369
aflipnsfigna^sdePofidQnfus, t.. ,
. 3^»
Prodiges, l "
35 , 3 7 ; 7 * o » ' ^ . » * < » , a s i X
Pritanée nommé Leîte , . , . . .
tfâV
miirajllfmjffméç Py,Vi'j?« les Cre.es, . . . 13 f
J
Pythie."'
' " •' 103,aJ3, itf'a> »**
Pythâus difgraeié,
• ,, , '
4,0
"' - '
R
'
'
Ois n'eftoient autrefois riches en argent,*
R
. i
S
Amothraces, fort bons bornmes de trait, 149
Scamandre rivière i comment mile à fec par
. l'armée i é Pérfe,
44
"
Ttmelll.
"Mm
A
Jf«
ifeiràs, ïempte : j e Minerve,
' ''
Serthie^Promout,pirerenommé,,' ? . "
Sleriiè, a'orrféïîîqoç de thehlifto^eV/';
*3/
SiroixiitrCjchefdes'Pericarniens^
"
tfr
Siramnes, chef des Arriens ,
60.
gênerofité de Sophanes, 36 ;. fâ mort, la.mefme.\
Spartiates rompent lfc.drojt des gens, "
v,8"
lis Spartiates enVoyèril demander à Xercès la r<-:
' •>p'4rà:ion'de'la m b r t d e Leooï'das,, ' ' \ : i^t' 1 •
Spertis 4V Palis poUrq^iïoV sTarTrenj;vcbbntâiremênx
:''àïa'mdrtV- * ' '
" "'^Ji '" : J ' i ; : " > V
T
T
, .
Althybie, « ' "
. ,
••" . ôj"
Tilthybiades ; cruels ,
' '
U.mtfme.
grand carnage des Tarenrius, 'K/deS'hibjtan'sde.
^nhege,/.
• /s"=:-- y ™ * - ^ « > ] $
Tellias derin d Elee,
' « 3 - " P f l"'* " J ' k o f
temple de Delphes rnenacê,pa>r fô%îaïbâresVi#iy;
-' *°» • -.
. .
'"••'.
?"';:'•';'
îertilfechaiTéd'Hjmerepar^Ther^
iVjr
Therrriftocle, perfonnage notable entre les Athéniens ,
_ . ,,.,'.',' '
1t)X*
Theomeftor & Phyïacpië ,\Sairiilfcii*i" •-'
*4T ;
:
gVlphê ircmirrïe- liiérrriée»
,
7
'«r
defeription de la TheiTa'ie, '. ""•=''"' -;
2e
Thùflaliens contraints"'parte hrfrarrlfôP;^
1
lepànrde^rcès ,
>•...•
'^.;,!îî
t a i n e irréconciliable entre les Thë:rtalKns,ét Pno»
cérns",
.
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^ »04
erbetasenlevée par P r i é e , :
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TiaredesPerfts,
^
' '* "'a*
Tigranes,
*
Urne/me.
conleil.de Tjmenegides aux habitant de Thebçs
:
àflîcgei par les Gfrecs,'''
' ' '" 5 7 1
YimodenetfnphidneennémideThemîrTpele, fi
confeil de J n n o g c n i d e à Mardoniu jfur le reriibrt
':''•((*•• ïttïiSX'
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. 4*»»%^
•
ï>feS MATIERES,
' des Grecs ,
JJJ
«ônléil de Tfmon,£fed'AndrobuIedes plus appareils de Delphes^'aruk Athéniens pour confulrer
1 Oracle ,
1 of
traité de Tnpoxene av c Artabafe,
i8r
T'famene , devin ,
318*
Tittorée, cime du Parnallé du cofté de Néon, 06*
•••'.:
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Erfts, dérenfeurs de la Grèce ,
1 ao
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Vent Hdrefpontin ,
147
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Antippé Capitaine des Athéniens,'
37
Xanrippe fis d'.tntiphron , chef des Athéniens ,
284,
Xenagoras, commentfaviTe la vie à Maurtes; jg«
Xerêès eft déclaré1 iucceiléur de Darius fon père ,
:
& préféra à Artaaa«anes y
• !«
Xèrcès Tuccede à Darius , «; Marché contre les
'..'; ïgyptiens -, ià nicfini. puis contre tes Giees',**.
mejtne. à quelle-fin" il fait attemblér Jes Capitaines des Perles,». &ftr» pourquoi il le me t'en *
colère contre Artabanes, 17. ion armée pTodi• gieufe, 19, Ç$/»iv Envoyé desHérauts eivGreoé
demander h terre <St l'eau.ji fait fouetter l'Hel' left«mr,-}7. pâllH'r^veTâiarftw , 39, pourquoi
ilfe met en colère contre Pvthius,4o.tfait mourir le fî'.s aîné du même Pythius, 4 : . pompeux
équipage de gercés, U-me/me facrifice de mil*
le bœufs- à Minerve Troyenne, 44 Jette des
larmes en abondance contemplant Ion armée ,
& pourquoi^; confolé & confcillé par rtabanes, A,6. ($ fuiv f • jt des libations dans la mer,
& prie le Soleil pour fon arniée,t 5. prend confeil
de Demarate for les affaires prétentes , 76. Ç$
J*rv. Honore Mafcanes,82. Donne des lo'uanges àBoges,sj.D.verlès rencontres en Tes voyages, 84. Regrette la mort d Arrachée,; s.pourM m ij
X
rv,\
TABLE PES : MATr£*ES.
quoy il ne fait pas mourir trois efpions Grecs »
n i. Nombre prodigieux, & comme ineroya..ble de toute ton armée, i 44, 14t. Grand nau-*
frage , 147. Pour Xercès a en vénération Je
temple d A tramas , & la maifon de Tes defeen, .
dans, 1 a- Campe dans la Meliade, 111. Joint
, les Grecs de bien près, 1 $9. Ses armes ne réuffiflent pas bien, 1*1,16». Çf/njv. 171. Plu-'
r iîeurs grands &fignolesperfonnages tueafiîvi _.
171- Animé contre Leonidas, & le traitement
qu'il Jui fait après fa mort, 181. Se rend maître d'Athènes, & avertit Artabanes de l'heureuxfuccès de fon entreprife , 11 R. a 1 9. Ç$ftiv.
Eitime grandement 1 opinion d'Artemife,i33.""
Fait porter en Perfe les nouvelles de fes infortunes, t j f . Tient conteil fur l'état préféra de
fes affaires, ^ 8 Famine , pefte, &c•di^tei;e
;-dansfoo arrrséa, 17a. Saretrajte, >7j.'$/*«*£
. Hiverne à ,Çumes., -18% Grand carnage -de
Parrnée de Xercès,3ej.6,38f jXercès avôît lafffé
fon équipage à Mardonius, 369. Xercès ince. mieux,
389
Xutrrtj fils d'Ion,
7a
Z
Ancle, fon nom changé eq,celui de Melune,
ni
tin de U téklt du treifi/meTç,nm