m - Notes du mont Royal
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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Ceci est une œuvre tombée dans le domaine public, et hébergée sur « Notes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres "PJPHP»»^^*i»»*B*L i ES ffISTOIRÊS" D'HERODOTE, TRADUITES EN FRANÇOIS, Par M* DU-RYBR , de l'Académie Françoifei Enrichies de Tables Géographiques pour fervir a l'intelligence de ces Hifloires. Troifieme Edition revue & eorrigcev TOME III. A P A R I S ; Cfier MICHIL CLOUSIER-, Quay de Conti'; an bout du Pont neuf, à la Charité. M. DCC AVEC eMiriLEGE XIV. DV ROT. '*e*A ^ \ '- '>! « •LIViRË BEPTîE'ME; I N ï ITV *r L>& '' mtL. XM N I.Ax TT1* * î r e n eut' apporte i i noiivèlkr; de la bdtarfre 'dé Maiathon 1 Darius -,' "ffig _,_ toit déjà anime contre les* Athédrèns à caufe de'1'embraferrient' de Sardîsy il s'anima d'autane^lns'dintre eux', & ft%biMàfplifs' dé%âWH'hàri JàrnaftH .de-' porter la guerre cTaW là Çrece'.vil^envoya faoffi-teft dàni: t'outes les Villes'•d[eTon:bb,ii1lBîcé,'i & commanda de ràire rèn cbaetme des îevées beaucoup plu^3gearïd»s^cWor? ià^h ivd& 1 ïaWdMi i'é'âmmtk'eMM^è A ij * ilBROPOTfk î\Vùr , !>u $ ssiv-sùk. rs>\-v uus euîivssss 3Uv | ux'ASAnk J t et-ste x-VvSvSSx" v rx-ùs »tx ,OUïîïNr>îC «u^ce VV4ï;XU uu mtuiiosxTî troupe-s iVesx.f vH.U.x.Mv?'! rxxs" ahet ex x ¥uxr~k^Ess;v|uù"4A spxsn a u x ^ u x ; x \ t \ \\Û sî<,h-Sv?v 4 XvvlîOH'SS ! ^ sus - k-t i fU~ C'* sY.îfiï*.»: este lu.suv s .;è ïvsrt sjs!i\4)l'S v<.<- «f- i f ^ i i s x , A V.UÏVU les Vx>>x nous t k icùùir vie f usr V: tv-ime 5 «x.xVtx fs vs-o r u s v u TereA-vq,vùP|slX , p ofeir toutes cHeÀ^ pou; ieu vos ux v u s tuxLxs ossttercTss* .xÙMpatf îxxsvru.et < h Hvcuslùu; Hu Rvuvx > e , p x e e qee 1 ise.su: ; L; uCstttv.e es s Viilk> le Rpy eVxo t :se:si>ir: u>o HXvex kxs su vsvxss* *$ Y k x ess stee p xxv Ho s v cernux* i \ t vie* vu-t ets^ ï \ x i « - ur,Kov, si. v-As iks^eu tsoursHk:,; vis Lx kl e vu <..ehsi,xv UpxtiXvvU* 4 seui*-. A vkpuu 'ors wV a r m e n t <s k sv\\uvussu v si v u vi% >x; t u et-ve.e ,utp e t t pA suit t.ssv sk k >suv. I' A .r ees î 1 fSUit.}tvV U p ^ C i e S " A 4 * » ' e ? * i ; X J-i CX * J .» îitxk^okxssiv ss s'e^eps UvU" A t u tvvi ; <\>ïiv xne ik îX\ .teitsu p i ' e! \u\s- txsXsee trêve • A e.sùis- esteisîu sous v k u x e r x ï v :it ùîiptUsUvu: jt«(ieseK>' pets k uivs * sk-n, ee iiex ps-Xv A 4 V K ^ « « ç J vh-.su; p k u vikùx ikkxe vkt es vx v *k P«v?;u> - A j-sxv' ùsÀviSSî ihsùpv euut-xîv-v A l u s k x u p . S 4 0 îv'vîi k-S liOÎTJ<!v - ,* s vletCvU- w'US mmmmmmm^am^^mimf*mmm*^*m 11V-RE SEPTIE*ME. aj le^e^iâns eftoit toujourslc fucceflêur cfcr leur pere.Mais Xexcès difort au contraire qu'il eftoit fikd'Atofle fille de Cyrusquf avoit nais les Perfesen liberté. Darius ne put rendre aucun jugement ûar un procès de cette cùnfequence ; mais comme De^ rnaratefilsd' Arifton,qui s'eftok réfugié àSuze après avoir efté dépouillé dutRoyatt» me de Sparte,eftoit preient à cette difpute,cmdit qu'il alla trouver Xerccs, ScYîVertit d'ajouter, à ce qu'il avoit déjà d i t , ; qu'il eftoit rté de Darius depuis qu'il _eftoit Roy > Qu'Artabazanes eftoit né véritablement de Darius, mais que Darius n'eftoit cncdre qu'homme privé , Se que par confequent il n'eftoit pas jufte qu'un autre que lui fuccedât au Royau' t medeTonpere;'(duerheûue.onm Sparte cette coutume que l'on n'appe1' loir a la fucceflîon du Royaume, que les. enfans qui eftoient nez depuis que leur " père eftoit Roy .Xerccs ayant fait entent • dre à Darius ée»raifons,qui Iûy avoiencefté fuggerées par Dernarate, Darius ju-, gea que la Juftice eftoit de for» coté, & le, > déclara pour fon fucceflêur. Toutefois xVr.-fcj'ay opinion que fans cet avis de Dema- fuCc«rf rateyXercès n'eut pas laiflé d eftre Roy, {*"*. ** dautant qu'Atoflê pouvoir toutes choies, "** iùr L'efprit de Darius, Quand il eutdcA- iij daté Xercès pour fon fucceffètw, {fcrm*tnença à difpofer toutes choies pour ion» »«°£.<r* départ. Mais comme il eftoit p ê t de partir , il mourot un an après la révolte des Egyptiens , ayant régné trentè-iî* -ans accomplis , fans toutefois exécuter , Tentrèprife qu'il avoit faite contre le* Egyptiens Se contre les Athéniens. ftc«deT Xercès lui fucceda au Royaume, & £ nuiiu. fon avènement à la Couronne , il rie .montra pas grande paflion d'aller faite la guerre en Grèce, Se porta tontes fe* penfees du côté de l'Egypte. Mais Mardonius, qui eftoit ion couiînfilsde Gobrias , & de la fœur de Darius, & qui avoit fur fon efprrt plus d'autorité qu'aucun des Perfesjlui parla en ces termes fut M «-»rcefujet: Sire s "dit-il, il ne vous fera pa* coà-1 «*- glorieux1 de laiiîér impunis les Athéniens,. x'!1C-t " 1 m o n t ^a*c a u K P e r u î s t a n t d'injures , d/fai- » & leur ont fairfouffrir de fi grandes pertc 1* » tes. Ne laiflêz pas néanmoins d'achever •nGre-» l'entrepife que vous avez commencée v **• m Mais quand vous vous ferez vangé de „ l'Egypte , Se que vous aurez puny fâ M rébellion, portez vos armes contre Athe-* 4, nés, afin de vous faire craindre, & d'ap„ prendre déformais aux autres à ne vous „ pas déclarer la guerre. Ainfi il perfuada à Xercè* de fk variger des. Athéniens, & mimt LIVRE SEPTIE'ME. j pour l'y obliger plus puiflamment , il ajouta que l'Europe eftoit une région fort belle, qu'elle portoit toutes fortes de bons arbres, & qu elle eftoit digne qu'on fe mît en peine de la conquérir, Se qu'un feul Prince en fût le rnaiftre. Ce discours de Mardonius eftoit ledifeours d'un jeune homme qui ne fouhahoit que les nouveautez, & qui efperoit le Gouvernement de la Grèce\ néanmoins il ne laiftapas de petfuader le Roy, Se fut aide dans fon deftein par les oceafions qui fe prefenterent. En effet, il y eut beaucoup de chofes qui contribuèrent à déterminer Xercès à cette entreprife. Premièrement les Ambaflàdeurs , crue les Alevades, qui eftoientRois deTheflalieJuy envoyèrent pour le folliciter d'entrer dans la-Grece , Iuy promeftoient toutes fortes de devoir* Se d'obéïflance. D'ailleurs les Pifrftratides,qui s'eftoient réfugiez à Suze.luy tinrent les mefmes difeours que les Alevay i des;& davantage ils fe fervirent,pour per* fuader le Roy, d'un Athénien nommé Onomacrite grand Magicien, & fçavànr Ot"0$£ dans l'art des Devinations de Mnfée: Car jicie». ils s'eftoient bien remis enfemble, quoy qu'Onomacrite eut efté chafle d'Athènes par Hipparque fils de Pififtrares, parce qu'il avoit efté furpris par Lafe fils de A ifij 8 HERODOTE, Hemiion, comme il fe fervoitdes charmes de Mufée-, pour faire fubmerger les Ifles qui font proches de Leranos. Onom«x V u't îV.» % V \ ** w x*< i > ix $1 x < x ? t^t 1M>V ?V>î v V; < rSîs q i ^ o llo t -* ~ > < J î ' ^ h U ' ^ i i *N w YîX '< *. v À x- Ivyv l , atv X ! x . A ». 1 j x? ^ft »>v <*. v <. 1 e Ui\ ' u t f < u - , x c u ^ H \ ^ , A <• v «. * x «s x « to s> *- >N , f qtCyxHV45" 'lu. *.' i\ 4 r' x x v!-s \ ' ' \ v }C x x( t ! > < \ «. *> s , q n i>i> p! sx x\. _vusr « >t e i vitot "x">-u M>t ' I k L i Y tx x\, n c r tOî^t « * X?, *Sj;xx. as fi r is u<~ •fflxïj N" f Ai:: ««as. t k ' f ? \ « 0 > N >">x » . » \ -, Si lv\ \x <u xîîo'v x\ ! x \ s K x r , , x îca"* x > <i <. N •> ! N x K" !xx .s u t.ixe, Vx < s < x tt> x Vi«xuc ( n > \ s v r x-x ) i)!KiM.xi'Hx * îis X >x,s5 K l XX û x f x <îexx ' x-C X x A-...' V l,xxx-xc ' x * x. l"l: JfX>.xx i X X V x ^ , . x x x - , X % x xx xJxXx x » t," Xi \ X5 î. v > x, x x x, X K jS r . vx J ' xx x U >x ! x> ' x xv \ X x "x' v ,\ )•» $" <N!îxx.x"< >Vx x t x^ x , 0 î x . ,x <> x\ •> " K C * i •> <• t , x il (I x p p Cx x O O , x- \ î , < ( U C > I K 1 I I U q x* V ïAv i W U ' . v f Y x> » > t x s s" t -irt'x ÎH *:•£>'; x Y X x \ x^ "t x X * x x< Hi d » 0 ' x £ Sx *1 , *" <k x x x,; t î 'x , ; xXx'S. , x x LIVR E SEPTIEME. 9 fentimens , & leur communiquer luy- f'*rdf' melrne les defleins. Quand ils forent tion a»* aflèmblez , il leur parla en ces termes. ,a 6rece ' Perfes, dit-il, je ne prétens pas intro- « D,fduire de nouvelles coutumes , je veux « a°xVrfuivre feu'ement celles qui nous ont efté « î"î u " laiflëes. Car comme je l'ay appris des « plus vieux , depuis que nous avons ofté » aux Medes la domination que nous a- « vons , & qu'Alliages en a efté dépouillé « par Cyrus, nous ne fommes jamais de- « meurez oiiîfs ; mais par la conduite d'un m Dieu qui nous infpire , nous n'avons pas « eu moins de bons luccès que nous avons «• fait de defléins. Il n'eft pas befoin de m vous dire les grandes choies que Cyrus, « que Cambyles, & que Darius mon père, m ont exécutées, il ne faut point vous dire • combien ils ont fubjugué de Nations , • puifque vous en avez allez de connoif- « fance. Pour moy depuis que je fuis mon- • té fur ce Trône , je n'ay point eu de plus * grande paillon que de marcher fur les « traces de ceux qui ont joiiy devant moy n de cet honneur , Se d'acquérir aux Perfes u autant de gloire Se de grandeur que mes „' ancêtres leur en ont raillé- Quand je fais „ réflexion fur cela, je trouve que nous ga- „ gnerons non feulement de la gloire , „ mais encore un pais qui n'eft pas moin- „ lé HERODOTE, » dre que celuy que nous venons de re> » couvrer, ouplûtoft qui eft plus fertile Si *• plus abondant en toutes chofes -, & d'ail» leurs nous nous vangerons des injures» qu'on nous a faites. Je vous ay donc fait w aflembler aujourd'huy pour vous-propo»» ferles chofes que j'ay refoltiës. J'ay def- fein de faire bâtir un pont fur l'Hellefy pont, & de mener une armée dans l'Eu»rope pour faire la guerre dans la Grèce * » & punir enfin les injures que les Athe» niens nous ont faites , Se que mon père »en a reçues. Vous fçavez que Darius y avoit defiein de leur allerfaire la guerre, » mais la mort ne hry a pas permis d'exe»cuter fon entreprifé. Il faut que j'àche* »» ve ce qu'il avoit commencé ; & je vous »>,jure que pour vanger mon père &les««.Perfes , je ne quittera^ point les ar»>mes , que je ne me fois rendu maiftre » d'Athènes , Se que je n'aye mis en cen»dre cette Ville audaefeufe & fuperbe. »Vous to'ignorez pas que fes habitans » ont commencé cette guerre -, Ils fe font •joints avecAriftagorasMilefien,qui eftoir »*noftre fujet ; ils ont brûlé avec luy noftre » Ville de Sardis, les Temples & les lieux u confacrez aux Dieux. Qu'ont-ils fait en » fuite contre vous, quand vous eftes en» trez dans leur pais fous la conduite d'A- tlT^E SEPTIE'ME. « • tjçs, ^cd'Artaphefnes l II n'y a perfonne « entre vous qei ne le fçache. Toutes ces • confiderations m'obligent de leur aller « Eure la guerre.Si nous avons auezdecou- •» cage pour les fubjuguer, $c réduire avec « ;çux fousJroftreobéifTànce leurs voifins , •» joui habitent le païs de Pelops Phrygien , « alors la Perfe nous devra cet avantage > •» qu'elle n'aura point d'autres frontières, » çjue le CieL Le Soleil ne verra point de « païs fur h terre quiferve de limites à « noftre Empire, je reduiray toutes ces re- «• gions en une > Et bien que l'Europe foit *• an grand païs je la travcrferay de tous « cotez, & je n'en feray par voftre fecours •• qu'une Province de la Perfe. En effet, je « fuis affûté, par les connoiffances qu'on « m'a données,qu'il n'y a point de villes , » ni de nations fur la terre qui ofent me fâi- « re refîftance. Ainfi les coupables & ceux «t qui n'ont point failly, entreront indiffe- ««remmentdanslafervitude. Si vous voit- « lez donc me plaire, vous vous tiendrez » prefts pour le jour que je vous affigneray ; « & je donneray.à ceux qui m'amèneront « les plus belles troupes tout ce que j'auray « de plus précieux. Voila, mes amis, lare- « folution que j'ay prife; mais afin qu'il ne « femble pas que je veuille parler tout feul" » dans cette anembJée >. & régler toutes- « ri HÉRODOTE, * chofès par ma feule volonté ; je mets'en» « délibération cette affaire* & je vous prie — de m'en dire vos fentimens. Après que Xercès eut parlé,Mardoniusprit la paro* «To^tus " "*' & &* '• Sire>non feulement vous eftev *:to»->le plus grand des Rois qui cuit jufqu'id opi01011, «» régné en Perfe,mais encore le plas grand »» de ceux qui y régneront à Pavenif. Et » certes vous en donnez témoignage , & » qnand vous nous reprefentez des chofes»»;fi utiles & h" véritables, & quand vous « ne voulez pas endurer que les Ioniens — qui font en Europe.fe mocquenr de nous » qui méritons moins qu'eux d'eftre moc«quez. Il feroit auffi honteux, qu'après .«avoir fubjnguéles Saees, les Indiens, les » Ethiopiens, & les peuples do l'a Syrie , «qui n'ont point outragé les Perfes,& que « les Perfes n'ont fubjuguez que pour reçu» 1er leurs frontières Se poner plus loin leur m puiflance, nous nefiflïonspas nos efforts «afin de nous vanger des Grecs, qui nous » ont attaquez par les injures qu'ils nous «ont faites. Que pourrions-nous craindre s» dans cette entrepirfe l QuelFes troupes 3c « quels grands trefors peuvent-ils oppofer à «noftre de/fein ? Nous fçavons'de quelle » façon ils combattent,nous fçavons qu'ils «font foibles ; & déjà les Ioniens,les Do«riens &les Eoliens qui font leurs enfansw ^ ^ Î C J * . 4S , 4S3<* 1 3 ^ i X U 44 1- S^54 i4 t i . 5 C f4(5<3 4 4 P i i ( 4 3 4 > 4 4 \ . } 4 » Ï 4 ' v.3». !<((> C(>44 k * . 4 i 44Îî4 < S 3> K | 4 4 4 ! 34St!0ï\lf 3 4Vî i. 4 4 ( 4 $ Pi 4 4 Pv( 44 4 -t t ( U l „ 4* 4 j ( > j „ (***(* < v 4 > ; 4t „!> ,4; <. t.\ l 4 44 v3 î <4„ i „ >4 si* M l i 4 «Il SJ*} (3 < > * * U 4 4 3iS 4 H < * 4 i ( 4 * 4 4( ï»,* 4 4 4 3 44 4/ iii*4*P*4i \ !\3 5 33 , : 4 4 U 4 3*3 . <* 4 *4 fi^V 4 v i k 44. 4 3 .(t ** * 4 x 4 43 |4*\ * 4 4 4,"(4 ** V \ 4 4 ( >3 3.(3 «S (*4* < ' 4 4 3 * ' * . *(\P>.3 < 4 3 s 4 3 3 4 3 <3iv «44 4 3' 3 , « « 4* i s1 **" 43 n 3 4(( ** 3 3 « 3 ( 3C4v3 V3> t*-'* 3 3 * X 4 * i 4 4 * -< (\ 34.' > * V 4 * « '' 3 * 4 4 H} • > • * « ? <- *3 i 3 ! *• ** 3**4 4 3'*> ( ' ( 3 3 . * c\ 44 <4 ( r 4 4« ( 44 4*4 4 ( 4 3*« 4 * 1 ( 3 44 4 * 3 ! *3*! 1 4Î*4 3 . } *<s>344 ( i 3 *.-3( » 4 £ (*3 4 < 14>Î4 4 ,-i34.i* * i * N 14 4 3 3J334 ' t. 34 4" ,(< 44 4 '44 4!4 4 , 3 j K \ i ' * 4*4 ' 4 '(î» 3'5 ï 4 i3 5 s 4(3 ( (* 3 ! 4 * l-PP. 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Certes1 je rieri-penfepas que les GrecsfaiTentdes'ëntreo'prifesfi hardies: Si toutefois je me rfbrh-: îi pe j Se qu'ils foiént devénusfi téméraires ri' que de combattre contre nous, ils fentj»'ront à leur ruine que nous en fçavonsplus „ qu'eux dans le meftier de lajmerre. En» nn il-sgpt toutmettre en uiage, rien fié' ri s'engendre de fby-mefméirién héTé ûrë-' ri' fente aux hommes defon'pfopre mbuYé„ ment, mais le travail 8c l'expérience leur ri apportent toutes chbfes. Ainfi Mardo„ nius approuva l'opiniort3e Xéiçës ; & "qiïahdir eut cénede parier ^ comrhë'hVs "antres PèrfeS Te taiïbient, Se n^ofôrerni "prbpofer une opinion contraire, Aitaba" nés fils d'Hyftafpés, 8c. oncle de Xercès t " perfohnage prudent &avifé,parla eh cetino?' * t c m : * m € r e : Sire, dic-il, fi l'on ne ,prod'Atta-** pofé dans unCûrdeil dés opinions divèr,Î S e * &»>"*ett ihh'fiffible derecô'nhoitre quelle ^«cès.ri eft' là plus falutaire i 8c c*ëft BBe nécëffifè H dé fuivre celle ^ju'ori 'a projîôféc1 rorrre LIVRE SEPTIE'ME. ij feule. Mais quand on apporte diverfité « d'opinions ,on difcerne la meilleure par ce l'oppofition des autres , comme on re- « cprtnoîtle bon or en le comparant avec le « taux» Javoistâché de perluader au Roy « Darius, voftre père & mon frère, de ne « point faire la guerre aux Scythes , qui » n'ont ai bourgades ni villes ; mais par- « ce qu'il efperoit fubjucuer les Scythes « >Iomades , il ne voulut point écouter <# mes confeils, il entreprit ce Voyage , & « perdit fes meilleures troupes. Mainte- u nant, °£e, vous vous difpofez à faire la et guerre à des peuples qui font beaucoup « plus forts & plus courageux que les Scy- « çhes. Ils font eftimsz fur la tetre & fur la « rner,&il eft jufteque je vous réprefemece « rqu'orïdoit redouter dans cette entreprife. a Vous dires que vous ferez faire des ponts « furl'HeIlefpont,afin de palier dans l'Eu- « t o p e , & mener vos troupes en Grèce > u i l faut donc vous refoudre à vaincre les « .Grecs, ou fur. la mer, ou fur 4a ter-,, t e , ou fur l'un & l'autre Élément : car « enfin on dit que ces peuplés ont beau- M coup de force & de courage. Et certes m vous en avez un argument qu'il eft mal- „ aifede combattre ; car les Athéniens ont tf .défait ces grandes troupes de Perfes qui „ $&.pient entrez dans l'Afrique fous lacon- „ * ttf HERODOTE; »,duite d'Atys & d'Artaphcrncs. Il eft 1 a, craindre qu'ilsne foient encore victorieux 3> fur la mer,qu'ils ne navigent fur l'Hellef.» pont, Se qu'ils ne viennent rompre le M pont que vous y aurez fait bâtir. Je ne »i Fais pas cette conjecture fans raifon , ni » demoy-mefme, je me fonde fur le péril »> où nous nous trouvâmes, lorfque, Darius .»> eut fait faire urinont fur le Bofphore de .n Thrace Se fur le Danube , Se qu'il pafta 3»ï dans le pa'ts des Scythes, qui prièrent les M Ioniens, àqui l'onavoitcommis la garde 33 du pont , de le rompre pour «fnpecher »> Darius de reparler. Certes fi en ce temps.w làHiftiée Prince de Milet eût eftc de l'o. »,pînion des autres,cV; qu'il ne s'y (ùt point .?» oppofé, on ne parleroit plus des Perfes, »ils feraient entièrement défaits. Car en » cette occafion, c'eft une chofe étrange à » dire, roitt l'Etat d'un fi grand Roy dépen» doit de la parole d'un feul homme. Ne »> vous mettez donc pas en ce péril fans y .Veftre contraint par une puiffânte neceffité, »> Se je vous fupplie trcs-humblement de M confiderer mon confeil. Congédiez cette » aflemblée , ck lorfque vous aurez fait là"deflus une plus exacte reflexion, vous » nous commanderez ce que vous jugerez nie meilleur: car pour moy jefuisperVfuadé qu'il eft très - important de bien confultçr, l l V R E SEPTIE'ME. i7 eonfultcr les affaires devant que de les * entreprendre. Au moins fi les évene- « mens font quelquefois contraires aux M plus fages refolutions,ona toujours cette M fatisfaetion d'elprit d'avoir pris debons M Confeils-, & que ce n'eft que le hazard ttf qui a triomphé de la prudence. Mais «*' quand on a fuivr de mauvais confeils, & w que la Fortune les a favorifez , véritable- " ment on a réiiffi dans fon deflein •, mais «' auflî on a cette honte qu'on ne doit fon w avantage qu'au hazard & à- la Fortune. « Ne voyez-vcus pas que les plus grands « animaux font plûtoft touchez de la fou- « die , & que les plus petits en font ordi- «' nairement épargnez > Ne croyez-vous pas « que les plus grandsédifices & que les ar- «•'• bres les plus hauts font frappez les pre- " miets ? car Dieu prend plaifir à abaificr « tout ce qui veut s'élever trop haut. Ainfi « une grande armée eft" foirvent raillée en «* piecesjwr une poignée de monde,quand «' Dieu frappe de la erainre d'un coup de « tonnerre ceux qu'il ne favorifc pas. Ainfi « quelques-uns font tombez dans-dcs mal- ce heurs dont ibfembloirque leur piifïânce '« les dût aifément exempter, parce que« Dieu ne permet pas que d'autre que Juv « s'élève & fe glorifie. D'ailleurs la préci- « citation mirte routes chofes,& n'cngcn- « T»me Ut. & ' xS HERODOTE, » dre que des fautes ; mais la modération? .»» & la patience apportent toutes fortes de » biens;& fi on ne les reçoit de bonne heu- te, oneft toujours allure que le temps les •» amènera. Voila, Sire, mon fentiment & » le confeil que je vous donne. 'Quant à » vous, Mardoniusrceflez de parler fïindi»» gnement des Grecs, ils font en meilleure »> réputation que vous ne dites ; n'engagea •> pas le Roy par les railleries que vous en »» faite à lent aller faire une guerre , que «» vous defrezaveetantdeparfion;&plar» fe au Ciel de s'oppofer à cette entre» prife. La médifance ou la raillerie eftr » une chofe dangereufe, par laquelle deux? « perionnesfont injure a une fëtrie. Celuy » qui médit eft injurieux en ce qu'il accule » un abfent, Se celuy qui le croit eft in» jufte , en ce qu'il ajoute fby aux cho» fes devant que de fçavoir fi elles font » vrayes. Enfin rablênt de qui l'on mé*' dit reçoit une double injure , en ce que » l'on en parle comme d'un rrtéchant, or. i, que l'autre l'eftime tel. Mais s'il eft abs o l u m e n t neceflâire d'aller faire la guer» re aux Grecs , faifons en forte , Mar» donius, que le Roy" demeure en Perfe , » & qu'on retienne auprès de luy nos en„ fans cbmrhè dés gages de nos confeils or » ( des garands de nos paroles. Vous irez L I V R E S E P T I E ' M E , t* ecpendant à cette guerre » avec lesmeil- «* leures troupes que vous-pourrez choifir , « & en aufli grand nombre que vous vou- « drez, & fi les choies réùmilent comme «• fous les avez repreferttées ,.je veux bien «* qu'on me fafl'e mourir & me* enfans avec • moy. Quefîau contraire elles ont le lue- ces que j'ày dit,confentez que Ton tuë le* « vbftres, & qu'on vous falïè mourir vous- « mefme quand vous ferez de retour. Si « vous ne voulez pas accepter cette condi- « tîon , & que vous fouhaitiez avec opi- «« niàtreté de mener en Grèce une armée , ci je ne feindray point d'ailùrer que ceux «e qui demeureront ici > entendront dire «t que Mardonius , après avoir eaufé aux <• Peifes quelque épouvantable calamicé, a « efté dévoré par les chiens &j)ar les en- w féaux dans le païs d'Athenes,ou de Lace- « demone ; lî ce n'eïtque vous confideriez M en chemin à cruels nommes vous avez <« perfuadéaliRoy d'aller déclarer la mier- <• re. Artàbane ayant parlé de la forte, «• Xercès pt'k h pxofe, Se luy répondit eh « colère : • Akabanes:s dit-il , vous avez î" c *î grande obligation a noftre alliance, & fî « en'c"vous n'eftiez frère du-fen Roy mon père ,^. 'F" * je vousferois recevoir larécompenfed'un « b»»J. difeours fi téméraire & fi hardy.Vous en « ' aurez toute/ois la honte, &puifquevous » *o HERODOTE, M montrez fi peu de courage, je vous feray » ce déshonneur de ne vous point mener » en cette guerre, & de vous laifier ici avec n les femmes. Enfin je fçauray bien fansM vous achever mon entreprife. Je ne fétu rois pas fils de Darius, qui a eu pour Ces t» ançeftres Hyftafpes , Arfamis , Ariarar»> mis , Teifpes , Cyrus ,- CamKyfes, Se n Achemenes. Non, non, je ne feroispasMfilsde Darius, fi je ne fçavois me vanger »> des Athéniens. Je fçay bien que fi nous »» demeurons oififs, ilsnenhmaeurerontpas n fans rien faire. Ils entreront dans nos » terres avec une armée, Se nous pouvons»* le conjeéturer par les chofes qu'ils onr « déjà entreprifes, par l'embraiement de« Sardis, & par les courfes qu'ils ont faites « dans l-'AfievC'eft pourquoy il n'eft pas « poflîble aux uns nfaux autres de quitter '»» la partie, Se les uns 5c les autres le doi,» venr refoudre ou à vaincre ou à fournir. » Il faut que toute la Perre foit aux Grecs , « ou que toute la Grèce foit aux Petfes r » car la haine de ces peuples nepeutrece» voir de milieu. Ileftdoncjuftequenous " cherchions à nous vanger de ceux qui " noirs ont oftenfé. Je ferois bien aifede » fçavorr quel péril on peut appréhender ». en combattant' confire les hommes que « Pelops Phrygien qui eftoit variai de mes- mmmmmmmÊm^^^m^^^^mmms LIVRE SEPTlE'rvfï rr ancêtres a fubjuguez, de telle forte que * ces peuples & leur pars feW encore au- „ jourd'fiuy appeliez du nom de ce Con- „ querant. Il ne parla pas davantage, mais „ lorfqu'on fe fut retiré ,•& que la nuit fut venue, il fit réflexion-fur l'opinion d'Ârtabanes ; & comme la nuit donne bienfoUyentconfeil,il jugea qu'il n'eftoit pas à propos d'aller faire la guerre en Grèce, & s'endormit fur cette penfée- Les Perfes difent qu'il luy fembla voir en fonge ioate & un grand homme parfaitement beau, qui Xacè», luy parla en ces termes : Roy des Perfes H« dit-il T as-tu changé de refolutioh d'aller»faire la guerre en Grece,après avoir com- « mandé à tes Capitaines de tenir leurs «• troupes prêtes 1 Tu ne fais pas ce que tu dois de révoquer cette entreprife, & ro« ne trouveras perfonne qui foit de ton» opinion-Marchesdonc fur les voyes que «• tu r*eitois propofées, & prens enfin le chemin que tu avois refolu de prendre le « jour précèdent. Après avoir tenu ce dif-« cours ce fantôme s'évanouit. Auflî-toft que le jour fut venu, Xercès fit aiïtmbler les mefmes perfbnnes que le jour de devant , Si fans avoir égard à" fon fonge il leur parla de la forte. Pardonnez-rnoy , « x ^** mes amis, h jevouspropoleaujourd huy « de fuiune opinion contraire à celle que je pris « ' ^ j ^ f-, V, 0 i* «fTERODOTE, "•'*-*- » hier .Car je vous avoue que je ne fuis pas* acS. » encore arrive a cette paraite prudeuce » qui eft fi requife en un Roy; & d'ailleurs» ceux qui me donnent ce confeil, font » toujours autour de moy , Se ne m'a„ bandorment jamais. Quand Artabanes » me fit entendre fon opinion , il me fur n impoflîble de refifter a ce feu de jeuneilèt » qui m'emporta, & je ne pus m'empêcher „ de parler plus hautement que je ne devois* „ à une perfonne fi confiderable ; maisre„. connoifiant aujourd'huy ma faute, je fui-„ vray fon opinion, &puifque j'ay refolu„ de ne point faire ce voyage, demeurez „ maintenant en repos. Quand lesPerfes» eurent entendu ce changement de refolution , ris en témoignèrent beaucoup dejoye, Se Ce profternerent devant le Roy. La nuit fuivante le mefme fantofme fe prefenta à Xercès comme il eftoit endorfclTk " nry, & luy tînt ce difeours : Fils de Damefmt •> rius , il femble que ra ayes rompu ton s^f.' " voyage, & que tu méprifes mes paroles , mefme» comme fi perfonnenet'avoitparlé.Mais k"^" "fois affliré fi tu ne te refous promptemenc meiu- » à cette expédition, que cemîme en peu de " ' » temps m es devenu grand & confiderable »'ta tomberas en peu de temps de ta gran» deur, Se deviendras le pins petit de tous » les liorrunes. Cette vifion reveilla Xercès LIVRE SÊPTIE'ME. 1* Se lui donna de l'efFroy. Il fe leva auffitoft de ion lit, & envoya querîî Artabanes , à qui il parla de cette forte : Arta- <• banes, je n'eftois pas en mon bon fens quand je memis en co!ere,& que jevous «*• parlay indiferetement au lieu de recon- noître ce bon confeil que vous me don- •» niez ; Mais auffi je m'en repentis bien- <• tort après, & j'avoiïay que je devais foi- re ce que vous m'aviez confeillé. Toute- *• fois ilm'eft impoffibled'exécuterxoftre «• confeil,- encore que j'en aye la volonté : «• car comme j'avois déjà changé de refo- «» iution, & que j'eftois prêt de vous faire •» voir combien j'eftime vos amis,j,'ay eu en <sffe fonge une vifion qui m'a diftùadé de fai- « re ce que j'avois refcrln, & qui me vienr « de menacer d'une calamité inéviofblefi<« je n'allors promptement en Grece.Si c'eft « nn Dieu qui m'a envoyé ce fonge, Se qui « veut que j'aille faire la guerre aux Grecs, « je croy qu'il fe prefentera devant vous •• comme devant moy, & vous fora le mê- c« me commandement. Je m'imagine donc « que nous y devons procéder ainfu Vous « £'* e . vous revêtirez de mes habits royaux , le « yc;it en cet eftat vous vous mettrez fur mon «^«ie Trône, & puis vous irez dormir dans « f«h*ffion lit* Artabanes fupplia d'abord Xer- «roï»ux, ces de l'excufer, &luy dit qu'il ne meri- • p°ui U U . 14 HERODOTE, •oirfile toit pas de fe placer fur le Trône RdyàlV prnntô- mais enfin s'y voyant contraint il obéir, nulrpre. , , 1 1 , tentera après avoir auparavant parle de la lortev devant » c i r e ^ air-il, j'eftime qu'il eu auili glo» deux de fuivre une bonne opinion , que » de la pouvoir prendre de foy rrrcfrne ; " vous pouveir fans doute l'une Se l'autre;, * mais vous vous laiflèz corrompre par les ""confcrencesdesrnéohans.L'on peut dire " de vous ce que l'on ditde la mer, qu'elle *» eft bjpnne de fa nature , & entièrement " utile aux hommes, mais que les vents qui - l'agitent par leurs fouines impétueux, " empêchent qu'on ne profite des avanra> gfi» ges qu'on en pourroit tirer. Pour moy, « S i r e , j'avoue que quand vous m'avez » mal-traité, je n'ay partant déploré ma » condition que la voftre , voyant que »» de deux opinions , l'une pernicieufe Sz " l'autre utile , en ce qu'elle fait voir « qu'il eft? dangereux aux hommes de leur «donner des dêfirs qui ne fe portent - qu'aux excès, vous avez crrpifi la plus » dangereufe ôr à vous & aux Perfes.Quant » à ce que vous dites qu'après vous eftre » rangé à la meilleure opinion, vous avez « eu un fonge envoyé de quelque Dieu H qui vous défend de congédier voftre ar» mée, & qui vous ordonne d'aller en Gre» m ce ; fçachez, mon enfant» qu'il n'y arien de LIVRE SEPTTE'ME. Ij «jrvin en ce forge. Ces fantolmes ne fe « prefentent aux hommes que pour les u tromperie les perdre>& comme j'ay plus « d'âge & plus d'expérience que vous, je «e puis aufli vous donner des fnirructions « fur ce fujet. On fonge bien fouvent de «• nuit aux choies dont on a parlé de jour , « & vous fçavez qu'il y a trois jours qu'on « fie parle d'autre chofe que du voyage de «« 13 Grèce, mais ces longes font ordinaire- « ment trompeurs. Que fi vous ne croyez **• pas que je vous dife la veriré,& que vous «*' penuez au contraire qu'il y ait quelque w chofe de divin dans voftre fonge,je croy ee bue le fantofme que vous avez vu fepre- w sentera à moy comme à vous, Se qu'il me «* prefcrirales mêmes chofes.Mais s'il veut t t encore fe faire voir , je ne croy pas que w pour fe prefenrerà moy,il foie nectflaire** d'eflre plûtoft vêtu de vos habits que des «* ' miens, & de dormir daps voûrelic plû- •* toft que dans le mien : Car enfin ce qui «*: s'eft prefenté à. vous en dormant» n'a pas *• fi peu de connoiflànce qu'il me prenne "• pour vous quand je feray vêtu de vos ha- u bits. Or fi ce fantofme me méprife il ne <* daignera pas fe prefenter devant moy , *• /oit que je fois vêtu de vos habits , fort <* que je fois vêtu des miens, mais il vous * jra infailliblement trouver, Se alors il .y9 Tmt ///, C lS HERODOTE, * faudra avoir égard : car s'il fe prefente » encore à vous , & qu'il revienne bien» fouvent, ]e confeflëray comme vous, » que voftre fonge eft divin. Néanmoins „ fi vous jugez qu'il y faille procéder comte me vous l'avez refolu , je fuis preft de « vous obéir, & d'aller coucher dans voftre « lit. Que ce fantôme feprefente à moy ou «, qu'ilnes'y prefentepas, il n'importe, je y luis allez fatisfait de vous obéïr. Apres ce difcours, Artabanes exécuta ce qui luy eftoit commandé, s'imaginant qu'il feroitvoir àXercès que le fonge qu'il avoif eu n'eftoit qu'une chofe vaine. Ainlî s'étant revêtu des habillemens du Roy , il alla s'alïèoir fur le Trône Royal, Se puis comme il dormoit dans le lit de Xercès » le mefme fantôme fe prefenta devant luy, tr ml- „ Se luy parla en ces termes. N'es-tu pas cem XK?C» y q u i détourne Xercès d'aller faire la piefen- guerre en Grèce, comme fi tu eftois fon uban's„ tuteur l m ne demeureras pas impuny ni endoi- ^ pour le prefent ni pour l'avenir , de te wy M vouloir oppofer à la volonté des Defti» w nées. J'ay fait allez connoiftre à Xercès les calamirez qui l'accableront, s'il n'o" béïtpromptementàmes paroles. Artaba* " nés vit donc en dormant cet homme qui •=' le menrçoit, & il luy ferrrbla qu'il luy 31 •ycu'oitbiûlerlesyeia avec un fer ardeno/ LIVRE SEPTIEME, if De forte que fe réveillant en fui faut , il (ouflà on grand cry, fortit auffi-toft du i t , alla trouver Xercès pour Iuy dire fa vifïon, Se luy fit ce difeours. Sjre, dit-il, » aptes avoir vu de grands Etats renverfez « par de petites forces, jenepôuvois con- « lentir que vous donnaffiez'tout à vos paf- « fions.,' Se £' voftre âge, Cachant bien « qu'il eft dangereux de fôuhàiter beau- « coup de chofes. Je me remettois devant « les yeux l'avanture de Cyràs chez les « Ménagères , l'expédition de Cambyfês « • contre les Ethyopiens , Se le Voyage de « Seythiè, où jeportay les arrhes fous Da- « rios Voftre père. Cbnfidérant toutes ces « chofes, je m'imaginois que vous feriez le « plus heureux de tous les Rois fi vous „ pouviez demeurer en repos. Mais puif- « que vouseflèspouflë par une infpiration K divine , & qcdil fembte que quelque K grande calamité envoyée par quelque « Dieu , doive tomber fur la Grèce, je « rends maintenant les affn.es, Se je change <fx d'opinion. Je fuisdonc d'avis que vous « faflîez fçavoir aux Perfes-ce qu'un Dieu « vous a infpiré, Se qu'ils retiennent prêts „. pour la guerre comme vous l'aviez déjà „, commandé; Mais enfin :;encorè qu'un « Dieu foitTautéur elfe volrre entreprife , « jpuvernez-vt>us de telle forte qu'il ne te Cij { >8 HERODOTE, \ v x;x \n 5\<|\,r v k-» d x v *xc des Vt^rnx**» Apies ; 4\ux ux a u \KV>MS , \nx <sxu~ s. v - X 's\Çs\x|\x u S U f a ^ t a v u k ; „ A? axOs x\ù pxx k UHV k-iY*vxu\x A v i s ; 3- M \ Jos k- k^xVvA* sL-vess \><n&Axu* KUK U\HJ e w n «exvevîtttxvrxt Aiaqpaxs° < - \ x qx. ^ >\ uxtxxntx\ x A y -- bnxxx ?i k>$ »«;;o*A -x -snç V u k s eux-.; ptexld .u.esfxs xAueevA x-e ex eotoxm v r ; e ù-ege egxs A a sxxx-x-axniqiic>xtx> M f p -, & xi»o.«< svexpuAs su- --;->- ;qnev<*n k-nu\*.i-te~ î>-e u.iVn x<>-t* xolvxxv- \0 vlx.-»xv.ès> i,x k -an* \ \ x xq.rok d.>- 4 xavkxuruut vie I x\,**u cqxixvetxc- A saxe hs ax\!xe 4\3* lï\ y! > dxxsxx L> x,x5x\\;x!* ^vitx'xxùnem xn xoxpe Ix t\-..% A >|\;ex-e;x\ Coxuott&x* x\xle-f rx.-»x\v>e ex* un Aduet Ap è$ «u;x ïxtx-ip; -;*- vip ko Meee-v n-us k>e \\-ïx.s*X5X! x\vx%v; ; xiUèï-\iai"S \-xv\>nis,,sl xxk.x vk>iut\ eet «Uix» leuxs WXJNVUXC* ixxi*. ex. A Ai ~ue -AkvAyX dk xx xuiet «"x?*» kk-îx-x'îx- V-î o-sis s du Rov p-.xa: e e q - v k la xx-eou.px -x* x|x-ii avou eîle p c q Ase* AUri-j XX-J x.èx axlcîjîbb vk- r;<u-x-es fosses v • jl s.t \ix.xn vkx. xvus \ k « u w e xiv r o e q s XX •xt* <n« * x ,. A pUxxx,-raea»x auxk-s<x*u v>$-u-ie>.\.< es,-*;* - * -<\. Atpe.Ai XxVXXlXX-vv-X-^"ixk-ilg-s1''-^ ... A »u\u>aqo- ix-î v,xaJk'4s0ïa|-pvXn!xA«j --- ^ eexxv . A ox im k e-.x.?.î „xx xvsaeeo.Co..-.j- - -4ex dx- A 4 nxiv-vXîXxt .x>ex cy*. "xxegax| LIVRE SEPTIEME, i? prodigieufes ; en effet, fon armée était j'on.W* beaucoup plus nombreufe que n'ont ja- £M^ mais elle les plus grandes dontnous ayons oui parler. Ni celle que Darius fit palier contre les Scythes,ni celle queles Scythes mêmes firent entrer dans le pais des Modes en pourfuivantlcs Cimmeriens,cVqui occupa prcfque toute la haute Afie,ee qui firt caufe que Darius leur alla déclarer la guerre, ni celle qu'Agamemnon menai Troye,niceliedesMyfiens&desTroyens qui pafla le Bofphore devant la guerre de Troye, pour fe jetter dans l'Europe, qui fubjugua les Thraces, & qui defcendant vers la mer Ionienne alla du côte du Midy jufqu'au fleuve de Penée-,enfin toutes ce» grandes années, ni toutes 1rs autres jointes enfemble,n*ont pas efté càniiderables en cornparaifon de celle de Xercès. Car t'amsr quelle nation de l'Afiene rnena-t'il pàsen %" X:* % J^ t .-v i •n i in.-ns Grèce avec luy î Quels rameaux Se quel- «™ c-rec« les rivières fuffirent pour donnera boire „ 0 ^ U i r à ces troupes prodigieufes r & quelles fcjuVi* eaux, fi l'on excepte les grands fleuves , ^J""*** n'en furent pas epui fées ? Il avoir efté commandé à de certains peuples de fournir l'équipage de mer,à d'autres des gens? Jepiedï&delaCavalerie.à quelques-uns des vaifléaux pour porteries chevaux,&i si'autres de faire de longs bateaux pour ùxt CiiJ «• HERODOTE, vir de ponts, & de fournir de bleds 8c ctt t ^ „ «M 1 > - <." fi. \ \ ^\ *• < *N » >x t>îl : \ x x X X <\ X x\ \ *\ v. S V s \ ^ *"< \ \ s V - X x \ \ X I X X X ^ X X ^ •> •> X X l x x x* î x X X X \x v x x \ x l x x x x s vs Ai* 3 x 3 x \ H t! i-1 ^ 1 ,N X ,1 v I . * x x x ( s >\> V X * X î < x x x x x v x >< >| X x x o* H r ^ Xx " . ' % v \ t \ x^ x *i 'xx \ \ v X x f x X ' X \* x \ x x xx X1 - X x \ x f* X. x x x x . X X X i x X X x x X V . xx. N V x\ * S V, \ ^ X X XX v. £ p X XX S X < > X >x x X S i ^ 1 X X XN x X x ^ " > x.< X X X-x X S ^ ''t > •* x N N N xfi > NN \ |£ ix t x ' X O i v *XX i 3 •> t Ç \ \ ^ \ s X* ' u t \ X X : » tï x X X ' ", X N, ^ \ x »0*0* >0 ' •* * x ' x N <.! *• \ . x " v < x< X x x \ ' ! x , "î x< >\ V ! x <3 *« Xi i 1 " m I x \ H x5ifiix.fi». v i ifi "s g s »> n» X \- ~fiX *~î» V fi LIVRE S E P T I E M E ; ,i travail eftoit diftribué entre les diverfe* Nations, dont l'armée eftoit compofée, & l'on y procedoit en cette maniere.Premierement on creufoitla terre, en tirant en droite ligne vers la Ville de Sane, Se •puis à mefure que l'on creufoit , ceux qui eftoient au fond donnoient la terre qu'on avoir fouillée , à d'autres qui eftoient au deftus d'eux, & qui la donnoient enfuite demain en main, Se d'efchelleen efchellc, jufqu'à ce qu'elle fût arrivée à ceux d'en haut, qui la tranfportoient, Se l'alloient jetter ailleurs. Mais comme on faifoit ce folle auflî large en pas qu'en haut, il s'éboula aufli-toft, & donna double peine à ceux qui y travailloient , «excepté aux Phéniciens , qui eftoient intelligens en toutes chofes , Si qui montrèrent leur expérience principa*. Jement en cette occafion. Car ils creuferent l'endroit qui leur avoir efté aflîgné , Vie telle forte que l'ouverture du canal eftoit deux fois plus large qu'il ne de* •oit eftre, & à mefure qu'ils creufoienr, ils alloicnt toujours en étrefllff int ; Ainfî quand ils eurent fouillé auflî bas qu'il leur avoit efté preferit, on trouva que leur canal eftoit de la mefure des autres. - Il y avoit en cet endroit une prairie,où ils faifoient leur aflèroblce, & où ilsteC iii> *i HERODOTE, noient leur marché, dans lequel on ap>porroitmefrne de l'Afieunegrande quantité de bleds. Pour moy je m'imagine que Xerccs ne fit faire un folle fi large & fi profond que pour faire parler de Juy , Si pour montrer fa puifiânce , car il pouvoir facilement faire palier fesVaiffeaux par deflus cet Ifthme , Se néanCanal de moins il le fircnaper,&y fitfaireuncanaf Xercès •ù A.-VX de telle largeur , que deux Vaillèaux y **,'^o* pouvoient palier de front fans difficulté. aîuiic Ceux qui rarent/ordonnez pour faire ce *0"'" canal, furent le» mefmcs que l'on employaàfairedespontsfurIcflcuvedeSrry> jnon , où Xercès avoir fait préparer- tov> tes chofes. En effet, iJ y fit tenir des cordages prefts, & tout ce qui eftoit necet faire pour l'entretien de ces ponts ', St donna ordre aux Phéniciens & aux Egypl'crirr tiens d'apporter des vivres dans l'armée , 2ïïi"r a < l n c l u e 1«-"* hommes Se les bêtes que l'o» «; pour faifoit paner en Grèce n'eullent point dé* Iï*.1 neceffité. Car connue il s'eftoit informé de tout le païs , il avoit ordonné qu'on, apportât de chaque Nation ce qu'on y trouvoir plus commodément, & par ce moy entoures lesProvinces de l'Afiefournirent des vivres.Plufieurs en envoyèrent comme il leur avoit efté enjoint fur une stôte de U Thrace qu'on appelle blanche^ Jl* LIVRÉ SEPTIE'ME. jf les uns àTyrodife, qui eft une côte des Perinthiens,d'autres çn Ejone.qui eft fur lefleuveStrymon>& quelques-uns dans la~ Macedoine.Tandisquechacunî'occupoit à exécuter ce qui luy avoit efté ordonné, Xercès fit aflembler toutes fes trempes de terre,iScalors il partitdeCryta!e,quieftoir le rendez-vous de toutes les troupes qui le dévoient fuivre par terre, & prit ion chemin vers Sardis. Mais je ne fçaurois dire lequel de fes Capitaines ayantamenl les plus belles troupes , reçût la récompenfe qui avoit efte propofée par le Roy, parce quejen'ay pu fçavoir comment la chofe fut terminée. Quand l'armée eut iaflé lefleuveHalys, elle alla loger dans a Phrygie, 8c après quelque chemin elle *«u^è alla à Celene, ou l'où voit les four ces du Mean^** fleuve Méandre, & d'un antrefleuvequi *«• n'eft pas moindre,que l'on appelle Cataxaûe,qui a fa fource dans la place mefme des Celenéens, & qui va fe perdre dans ** »«*• le Méandre. La peau du Satyre Marfias, M»rfui qu'Apollon écorcha , s'il en faut croire ?2^J[ les Phrygiens, eft fufpenduë comme fêroit une peau de Bouc, dans la place de cette Ville. Quoiqu'il en (bit, un nom- M " » xné Pythius Lydien fils d'Atys, y reçût 0g,è de magnifiquement Xercès avec toute fon i'»rgtm * armée , & luy fit oftfe de Iny fournir de pour e«J'argent pour cette guerre. Cette offre tut 001 »" f %*mm- 54 HERODOTE, *»« »r- caufe que Xercès demanda aux Perfes qui *rfe' eftoient auprès de lui quel eftoit Py thius, & s'il avoit tant de biens qu'il pût faire «• defigrandes offres. Sire,luy répondirent - les Perfes, ce fut luy qui donna au feu » Roy Darius voftre père le Plane & la Vi* » gne d'or, & c'eft après vous le plus riche » de tous les hommes que nous connoif* fions. Xercès étonné de ces dernières pa* rôles, demanda enfuite luy-mefme à Pythius combien il pouvoir avoir d'argent " comptant. Je ne vous déguiferay rien, " luy dit Pythius,& je ne vous diray point ** que je ne fçsy pas le compte de mon ar* " gent, mais puifque j'en ay connoifiance, " je vous diray la chofe comme elle eft. •' Àuffi-toft que j'eus appris que vous vou* " liez venir en Grèce, comme j'avois en* " vie.de vous donner de l'argent pour cette •» guerre , je voulus fçavoir le compte de » mon bien,& je trouvay que j'avois deux *» mille tàlens d'argent, & quatre millions •» moins fept mille de pièces Dariques d'or. - Je vous donne tous ces trefors , pour ce •* que j'en rire aflez pour vivre du travail » de mes Efclaves Se de mes Fermiers. Ainfi parla Pythius à Xercès, qui fe fen» tant obligé par ces paroles.Mon hôte,luy »» dit-il,3epuis que je fuis party de Perfe je•» n'ay encore trouvé perfonne qui ait vouM lu loger mon armée, Se qui foit Venu au LIVRE SÈPTrE'MË. <•, devant de moy m'ofFrir volontairement * fon bien pour contribuer à cette guerre. * Mais puilque vous avez reçu fi magnifi- «• quementmon armée, & que vous m'avez * offert avec tant de bonne volonté une fi » grande femme d'argent, il eft jufte que je *» vous fafle le mefme traitement que vous « me faites. Je vous reçoy doncpourinon « c î j * hôte & pour mon amy, afin de reconnoî- « dcXe* tre voftre liberaliré;& pour faire en forte « cis g*! qu il ne manque rien a vos quatre mil- « ihïu, lions de pièces Dariques-, je vous donne « ^ftotiT les fept mille qui vous manquent. Poflê- « £» «• dez donc ce que vous avez pofledé juf- - *"* ques ici, mais confervez-moy toujours » l'arFection que vous m'avez témoignée , • & je Feray bien en fotte que vous ne vous • en repentirez jamais. Lorfqu'il eut fait exécuter ce qu'il avoit d i t , il marcha fans difcontinueruScaprèsavoirpafle une Ville de Phrygie appellée Anane , &un " étang où fe fait le fel, il arriva à Colorie qui eft unewutre Ville de Phrygie, où le fleuve Lycus fe cache fous terre , Se en fl t ' e " ' fort cinq ftades plus loin pour s'aller joindre avec le Méandre. L'armée de Xercès partant de cette Ville alla à Cydre, qui eft fur les frontières des Phrygiens & des Lydiens, où Crefus avoit fait planter me colomne gravée de quelques lettre* t$ HERODOTE, qui montroient qu'elle fervoit de boTfie? à ces deux peuples. Mais lorfque de la Phrygie on eut pafle dans la Lydie, on fe trouva en un lieu où il y a deux chemins « donteeluy qui eft à gauche mené dans la Carie, Se celuy qui eft à droit à Sardis, il faut neceflàirementque ceux qui le tiennent- traverfent le Méandre, & palTent Miel'qui auprès de la Ville de Callatebe , où l'onwsa&nr. ^ a ' r du m i e l avec de la fleur de bruyère # Se du bled. Xercès ayant p i s ce chemin > y trouva un plan qui luy fembla fi beau u'il le fît environner d'un cercle d'or,& onna ordre de le garder à l'un de ce* hommes que rcmapp!leimnK>rreis>& le jour d'après il arriva à Sardis. Il n'y fur pas fi-toft arrivé qu'il envoya des He-t x««ê$ rauts en Grèce pour demander la terre St ^ ° ^ „ l ' e a u , Se faire publier dans routes les Vil* jaierrcec les, excepté dans Adrenes, & dans Laces * **"" demone.qu'on péparât àfotiperau Roy. Il s'imaginoit qu'on luy accorderait par crainte ce qu'auparavant on «'avoir pas» voulu accorder au feu Roy Darius foa père, c'eft pourquoy il envoyades Hérauts pour en eftre plus allure. Après cela il fe difpofa de partir,com-' me js'il eût voulu aller à Abyde , tandis que par Ces ordres on faifoit des ponts fur l'Hdlelpont pour pafler de l'Aûe en Eaw 3 XIVRË SEPTIEME «*> %ope.Il y a dans la Gherfonnefe de l'HeU , k iront entre les Villes de Sefte & de M adyte une contrée fort rude ; qui s'étend jufqu'à la mer, & qui regarde Àbyde, c4 quelque temps après cette guerre, lors que Xantippe fais d'Ariphron eftoit Capitaine des Athéniens, ils prirent Artaryétes Perfan, qui eftoit Gouverneur de Sefte, &c le firent empaller , parce qu'il avoit ravy quelques-unes de leurs femmes , & les avoir emmenées â Elonte dans le Temple de Pretefilaus,où il avoir fait toutes fortes de crimes & d'exécrations. On cx>rrmîença donc à faire des c*™ff ponts, les Phéniciens avec des cordages, & 4e éc les Egyptiens avec des joncs, depuis m(U Abyde jufqu'à l'autre bord qui en eu féparée par un trajet de fept ftades j mais "" ' an eut faitces ponts, il s'éleva "M «•» e qui ies rompit entièrement, iompt, it en colère à cette trifte nouvelle, & commanda qu'on donnât trois xerrfi cens coups de foiietâ l'HelIefponr, c c ^ £ qù'on jettât dans cette mer deux paires Ufjoat, de ces fortes de fers qu'on met aux pieds des crirm^els«J'aymefme oiiy dire qu'il envoya outre- cda dès fers ardens avec lefquels on les note d'infamie. Au moins ;J eft certain qu'il commandaqu'on don» n l i des {oufflets à l'HelIefponr, en difant *S HERODOTE, t, ces paroles barbares oc extravagantes. O M ameres eaux, le Prince vous a condamt> nées à ce châtiment, parce que vous Ta-» u vez offenfé fans qu'il vous en ait donné M fujet.Mais en dépit deo/ous il paiTera par « deflus vous, Se comme vous eftes trom-» M peufes & ameres , c'eft avec raifon que » perfonne ne vous fait desfacrifices.Xertt fait ces voulut qu'on donnât cette punition ÎStHux * la mer , Se que l'on coupât la tcte eatrepte- aux entrepreneurs de ces ppnts , qui -"ont!. n c u r c n t point d'autre récompenfe de leur travail. On employa d'autres ouvriers qui bâtirent d'autres ponts en cette manière. Ils mirent en travers trois cens foixante Vaiflèaux dont les flânes regardoient le Pont-Euxin, & du côté qui regarde l'Hellefpont, ils en mirent trois* cens qu'ilsdifpoferentenPyramielcs^fin de rompre le courant dé l'eau j & que les • cordages euflent plus, de force pour refifter.Lorfqu'ils eurent difpofctoutes ce* chofes, comme nous venons de dire, ils jetterent dans l'eau de groflès ancres de part Se d'autre , pour affermir tous ces Vaiflèaux contre la violence de. vents } mais du côté de l'Orient ils laiflèrent trois paflages entre les Vaiflèaux , par où de petites barques rmflënt aller au i'ontfuxin Se revenir facilement. Après cela L I V R É SEPTIE'MÈ. JJ> Ils plantèrent des pieux en terre, & y at-' menèrent de gros anneaux , ce avec de» machines faites exprès ils tordirent & bandèrent les cordages de filace, qui eftoient faits à deux cordons, & ceux de rofeaux qui eftoient faits à quatre. Mai» comme ceux de filace eftoient beaucoup plus forts, ils eftoient auflxbeaucoup plus pefans,de forte que chaque coudée avoit un talent de pefanteur.Enfin cet ouvrage Ponts fut eftant achevé ils mirent en travers des ^ ^ ' pièces de bois , les attachèrent promptement fur ces cordages bien tendus, mi.» cent fur ces pièces de bois des planches bien jointes qu'ils couvrirent de terre, ce firent des barrières de pan ce d'autre,afin «jue les bêtes ce les chevaux,qui dévoient paiTer par deilus ne s'épouvantaflent pas en voyant la mer. Quand ces ponts furent achevez, & que pour empêcher que la mer ne remplit le canal qu'on avoit fait lé long du Mont Athos, on eut fait des levées & des efciufes à fon embouchure^ Xercès partit au commencement duPrin-tems de Sardis où il avoit hyverné , Se marcha vers Abyde avec toute fon armée. Comme il commençoit à partir, le Soleil Eci;»*, fortit de fon Ciel difparut en un inftant, ^ÀfÛ bien qu'il n'y eût point de nuages, cède xejçjue l'air fût ierainde tous côtez,de forte ^ vieHErtODOTE, u'une nuit inopinée fucceda au jour qdT evoir alors paroîrr.Xercès étonné de ce ptodige,en témoigna beaucoup d'inquiétude j Se ayant demandé aux Mages ce que pouvoit lignifier une chofe il extraordinaire.ilsluy répondiientqueDieu vouloit donner ce preiage de la ruine des Villes Grecques j & alléguèrent pour raifon que le Soleil eftoir le protecteur des Grecs, & la Lune la protectrice des Perles. Xercès content de cette réponfe, continua Ion voyage ;- 6c comme il eftoit déjà en chemin , Pythius épouvanté de ce prodige , Se devenu plus familier avec luy par les faveurs qu'il en avoit reçues, le vint trouver, Se luy • parla en ces termes. Sire , m'accordep rez-vous une chbfe que je fouhaitterois » obtenir } elle vous importe peu, & m'eft de grande confequence. Xercès ne s'ienaginant rien moins que ce qu'il vouloit demander , luy promit de luy donner tout ce qu'il luy demanderait, Se eytbim un/ commanda de parler. Ce commanfùtixa-dcrncnt de Xercès augmenta la çonfian5c»»nds ce de Pythius , qui kiy parla en cette *"i le » manière. Sire , dit-il, j'ay cinq enfans splere- * qui vous fuiventtous dans le voyage de la » Grèce, je vous fupplie très-humblement m d'avoir pitié de ma vieilleflè, Se d'exemptcjr 3 •9P *^îg :>> ,^ ^ ç «v^nar^-sr* IhiîVsVi.v. « • * * i i H r T I i r t W w wm •BS99 4* rTErlODOTE, ' temps il coinTOanckclulorkttîtlflfilsaJtn y,. *" né de Pythiusi qu pn le fendît par le trà*. lien du corps» & qu'oncn mît une m ù k rié à côté droit dnlchernin,par ojàrdevoirl palier l'aimée, l^l'autremoitic^ côté gauche. Auffit-oft qu'on eut fatisfait à ce commandement de Xercès, on ht palV ter toute l'armée par cetendroirjlcbagage marchoit le premier, il eftoit fuivi de troupes compoiées de diveries Nations»' qui marchoient confufément, & qui fai-; eirfrtie (oient plus de la moitié del'atraée.Entre xVrTèjen c c S troupes, &Ie corps où eftoit le Roy, •""»- il y avoit quelque intervale. On voyoit marcher devant luy premièrement mille Cavaliers d'élite tous Perfans , fuivis d'autant d'autres tout de mefme d'élite» qui portoientdesîjavelinés» niais lapoin- • te baillée. Après, marchoient dix grands, chevaux facrez qu'on appelle Nifeens:, à caufe qu'on les tire d'une plaine dé Mer •die, appelléede ce nom, où-l'bn nourrit ces grands'ichcySiuxi; Ces dix chevaux croient huisWâ dujchariot (acre dfejupiter, quieftcittrsiîné par huit cncvaux blar es, que le cocher cbnduifoit à pied » parce qu'il n'eft permis à. perfonne d'y monterOn voyoit après cela Xercès fur un chariot traîné par des chevaux Nifeens , & Xon cocher eflxwt. un Seigneur Perfan af^* m mm LIVRE SEPTIE'ME. 4) nommé Patiramphe,filsd'Ocanes. Xer*.{.<< p b iî , P S \ 4 (.«5 v ^i ^ x x. x-ïj x U4> > x\ t x t>4 k»» fx <4 44 , r ^ x x ' x U x S - x \ kîj.CO d'x-n te» <i ii»-- j xix I î ' fc. d 4. ï f \ \ tOix^t ^ S 4i\ <, lu S^C| 4. <x 5 4.4-UN ^4. i > £» G> « r>4 x* ' 1,11 4.-s . U«4 x> ba> fx«,t»4x tx4." XX XX xV \ vK •\ «.ît i \ 4x î K > \ 1 ( 4>'xM ! t. 4 , f X i \ xS44x 4; » « t 1 ^4^4, i s x x» »Nj| 4^N x H t 4 4, X X 4. i 4 x' X ^ •4 £4 h * xV ^ l4x 4 •£" .44.x 44 X 4"» 4. x, „ \ v - 4 4 XX<54,xX >4 <, x 4 * K Xx X x 4 V U !» x \ 4 M x J x { , ( u J 4 x s * 4. ^ | v \ X »» . ^ <x 4 K ' i ^4 4, 4 V xV v . \ 4 x x ,x O44 O1 X £ "x xix > £ N 4;^ } 4x\ x X r «- î Vx * XX* 4.* i^t-lot Jx'» V.! v 4 ££ 4.4-4 4-v \ r X 4Xx> % s'' >t> » \ *x x* £ 4 * > >4 V \ " u -, ÎN. x x* "pll^ C\,vX x £ "< <i ' •>>. 4".4. » s 4^ f <> b •>, 4, (L X *. \ 4 CSU'V > t \ ' £ ' l | i k i " L } I l V V 4,*» 4jO»t » r i ! t O b u £4 i < V tN » » let^paiN » >!">>•> 454 4<44. p fi. ,4, 4V V Oïlx ï x x' U ' M . v 4C4! S 4.4 A'C 4.4 f * O l \ » x b x 4 4 x k » x ' »s LxUAx p ^ ^ y v Tv\ f ù xx v <K a > <• x * VXXX ^ ,\ >X XX X 4 , 4 4 x4 x x, t X XVx4 x >4 44 HERODOTE,* pagne de Thebes» On paiTa proche d'A-« •dramitte & d'Antandre, Se fuivant à gauche le mont Ida, on entra dans laTroadeLarmée logea aupreddecettemontagne,. & la nuit il fe fit un fi grand tonnerre que >luficurs en furent tuez.On alla loger de à fur les rivages de Scamandre ,• qui n'eut pas alTez d'eau pour fournir à boire à toute l'armée ; Et ce fut la premiereriviere depuis qu'on fut party de Sardfs qui futrm'feàfec parles nommes & par *"<" les bêtes qui en burent. Quand Xerces y «rince de fit arrivé, il monta par curiofité dans le bœuf i ^ > e r 8 a m c a c Priam, pour en voiiries parMinerve ricularitcr: Et lorfqu'il eut contemplé le ^Troyea- Jfeu a Se qu'on luy en eut dit toutes les fingularitez , il fit un facrifice de mille bœufs à Minerve Troyenne •, & les Mages firent des libations en l'honneur des Héros duh'eu.Neanmoins après ce facrifice , une terreur foudaine- fe répandit dans l'armée la nuit fuivante •, Se cela fut caufe qu'on la fit partir auffi-roft que le jour commença à paroîrre. On prit le chemin à gauche de la Ville de Rherée , d'Ophyrnée , & de Dardane , qui eft frontière d'Adyde,& on laifla à ladroite les Gergites Se les Troyens. Loriqu'on fut arrivé dans Abyde , il prit envie à Xercès de voir toutes fei { LIVRE SEPTIEME. * .troupes enfemble. Il monta donc fur un endroit que les Abydeniens avoient fait par fon commandement, de pierre blanche , pour l'y recevoir félon fa dignité , & de-Ià jettant les yeux fur le rivage , il vit en niefme-temps fes troupes de terre , & toute fon armée de mer. Comme il av^ty™* regardoit ce grand amas de gens de guer- p|a>fir re, il voulut avoir le conreijternenc de „"ueenaI voir une bataillenavale, ee qui fut fait ™ie,fc k en meTrne-ternps , & les- Sidoniens de- „£ tmît> meurerent victorieux. Il .prit beaucoup iwfiu"i de plarfir & à voir fes troupes & à voir ee combat naval ; Se voyant que tout l'HelJefponc eftoit couvert de Vaiflèaux, que tous les rivages & toutes les campagnes des Abydeniens eftoient rempl ies de gens de guerre, il fe vanta d'eftre bien-heureux , mais un peu après il répandit des larmes en abondance. Artabanes qui luy avoit d'abordfilibrement confeillé de ne point faire la guerre , le voyant pleurer, luy tint ce difeours. Que vous faites en « peu de temps des ehofes contraires les unes aux autres! Vous difiez toutàl'heu- « re que vous entiez bien-heureux, & main- « tenant vous verfez des larmes. Quand je « confidere, répondit Xercès, combien eil «« courre la vie des hommes,cerres j'en ay de •• lacontpauronaCar enfin de tantde milliers « —-' _.. ^ -<-2m- 4f HERODOTE, pfuîre '" ^ ' n o m r n e s l 1 " l ° n t îci devant mes yeux , & u fu'« il n'y en aura pas un en vie dans cent ans. càt* m Mais, luy répliqua Artabahes , ne fumCon ." mes-nous pas expo fez durant la vie à des yerf». u chofes plus rriftes,&fi j'ofe dire plus, di'xach" S n c s decompaifion quelamortmefme î w'Ar-w Car durant ce peu de temps qu'on eft dans ne *"« le monde, il n'y a point d'homme fi heû»> reux qui n^it fouhaitté* plufieurs fois de » mourir plûtoft que de vivre. En effet les » maladies&lesmalheurstroublentlesplus »» beaux jonrs de la vie,& font caufe qu'en» core qu'elle foitfî comte, elle eft eftimée »• longue & ennuyeufe. Ainfi la mort eft aux » hommes le refuge fouhai table d'une mal»« hcureufe vie ; Et l'on peut dire que Dieu » qui eft immortel,nous traite avec rigueur » en nous donnant la vie à des conditions » fi fâcheufes. Artabanes,réponditXercès, » puifque la condition delà vie efttelleque » vous l'avez reprefentée, je vous prie que - nous n'en parlions pas davantage. Ne » nous entretenons point de chofes u iftes, » tandis que nous en avons devant les yeux » déplusgayes&deplusriantes;Mais di*> tes-moy maintenant fi vous n'aviez vîi fi » manifeftement ce que vous avez vu en *> fonge, perfifteriez-vous dans voftre opi» niou,& me diffuaderiez-vous encore d'al» 1er porter la guerre en Grèce? Ne diffimu- "Btflj>jMi<.^' L I V R E S E P T I E ' M E . 47 lez rien,&parlez-moy librement.Sire,ré- m pondit Artabanes, Dieu veuille que ce « fonge ait le fuccès que nous en fouhaic- «t tons tous deux. Je vous diray toutefois «* , que je crains encore, Se que je me trouve «• îaifi d'unefigrande apprehenfion,que je « ne fuis pas maiftre de moy-mefme. Car « en faifant reflexion fur beaucoup de cho- •« fes , & principalement fur deux qui font * les plus importantes de toutes, je trouve « qu'elles vous font entièrement contrai- res. Quelles font ces deux chofes , dit « Xercès, qui me font, dites-vous, fi con- « traires ? laquelle de ces deux armées, ou » de celle de terre , ou de celle de mer , « vous femble mépri fable pour n'effare pas « allez nombreufc ? Eft-cenoftre armée de « terre ? & penfez-vous que les Grecs puif- « fent nous en oppofer une plus grande ? a Eft-ce noftre armée navale , & croyez- u vous qu'elle fojt moindre que celle des « Grecs? Eft-ce enfin l'une Se l'autre enfem- « bjp? car fi vous, ne croyez pas que nous « foyons.aflez forts, nous pouvons lever a promprement de noqvelles troupes , Se « en fortifier nos armées. Artabanes ré- « pondit à cela : Sire, il n'y a pointd'hom- « 1 me de bon fens qui puiflejnéprifervoftre M armée , ni cette, grande multitude de « Yaiflèaux ) Sefi,Voua y voulez ajouter.de <«. 4* HERODOTE, » nouvel'es troupes, vous vous rendrez îe» » deux chbfes que je dis encore plus ccm-r " traires & plus defavantageufes ; Je veux «dire par ces deux choies la terre & l'eau. « Car je ne crov pas qu'il y ait aucuns ports » ni aucuns havres dans la mer qui ioienc » capables de recevoir vos vaiffêaux, & de « les tenir à l'abry s'il s'élevoit quelque >• tempêre.Cependant vous n'avez pas fetr» lementbefoin d'un porr,mais il eft neceftr faire que voUs en trouviez par toute hr » terre où vous allez. C'eft pourquoy » n'ayant point de ports commodes pour » une iï grande armée,vous devez connde»• rer que les hommes font au pouvoir de la' » fortune,& non pas la fortune au pouvoir » des hommes. Voila ce que j'avois à dire » de fane des chofes qui vous font contrai-" » res, paflbns maintenant à l'autre, c'eft-à«•dire, de Fa mer a la terre. Elle vous fera «-contraire pour beaucoup de raifons, maiY «-elle vous fera d'autant plus contraire que «•vous y- trouverez moins d'obftacles qui j>vovrs" empêchent d'aller plus loin, cariés «• hommes ne font jamais arfouvis des bons » évenemens, & ne fe laffent jamais de fui» vrelabonneForrane.Quandperfonnene » s"oppoferoit à vos entreprifes pouvez-1 «vous conquérir dé grands pars qu'en »beautoupoYtempS?c>:eelong-temps que»' vous L I V R E S'EPTIE'ME 49 vous employerez pour vos conquêtes, ne " peut-il pas apporter la famine dans vôtre '• arméeJCertes c'efttftre véritablement fa- •* ge & courageux que de craindre Se d'exa- M< miner tous les évenemens dans les déli- " berations des affaires, Se de paroître en- " fuite hardy dans l'exécution des entrepri- " {es. Artabanes, répondit Xercès , vous " parlez fans doute avec beaucoup deraifon " Se de connoiffance, néanmoins il ne faut ** pas craindre toutes chofes, ni exam'ner " toutes chofes , avec tant de circonfpec- " non. Car fi en toutes les affaires on vou- n Joit toujours ufer de ces profondes fpecu- " lations,onne feroit jamais d'enrreprifes, " on n'executeroit jamais rien .11 vaut donc «* mieux entreprendre avec quelque con- « fiance, Se fe refendre à fouffrir la moitié « du mal, que d'éviter le travail par l'ap- " préhenfion de toutes chofes. Que fi en « vous oppofant à tout ce qu'on pourra « vous propofer, vous ne peuvt z faire voir « ce qui eft le plus afl'uré,vous faites la me- « me faute que celuy qui vous contredirait » fansraifon. Après tout, je ne penfe pas que « le plus fage de tous les hemmes foit in- « faillible dans fesrefolutions.&qu'ilpuif- « fe dire avec certitude quelles font les meil- « leures voyes dans les affaires humaines. « Ceux qui entreprennenthardiment,& qui «« Tome III. E 50 HERODOTE, » fort tout à leurfantaifie font bien fou« vent favorifi.z de la FortuneuSc ces efprits » circonfpects qui examinent touteschofes, » & à qui toutes chofes font peur.ne réuffifw fent que rarement. Confiderez, je vous » prie,à quel degré de puiflance font enfin « arrivez les Perfes.Les verriez-vousmain>. tenant élevez à cette sgrandeur, fi les Rois •> mes prédecefleurs fe fuflèr.t fervis des « confeilsque vous voulez me donner, ou « s'ils en euffient efté détournez quanti ils » ont voulu les executerîG'eft par le mépris ,, des dangers qu'ils ont agrandy leur Empi„ re,& qu'ils fe font rendus redoutables, & „ c'en: auflî par les grands dangers que l'on M arrive aux grands fuccès.Ainfi pour imin ter nos ancêtres, nous nous fommes mis » en campagne dans la plus belle faifon de „ l'année ; & après avoir fubjugué toute w l'Europe, nous retournerons glorieux en „ Perfe, fans avoir fouffert de famine ni „ aucune trille avanture. Nous menons m allez de vivres avec nous pour n'eftre pas „ attaquez de la faim , Se d'ailleurs nous „ nous faifirons facilement des bleds de » toutes les terres, & de tous les peuples M parjaù nos troupes parleront. Enfin nous „ allons faire la guerre à des Laboureurs, & „ ron pas à des Nomades qui laifTènt en „fiiciî£ leurpaïs. Puifque vous n'appré- LIVRE SEPTIE'ME. Jï hendez aucune chofe , dit Artabanes au « Roy, & que vous avez unefinoble con- « fiance , je vous prie au moins de ne pas « refufer de m'entendre , car quand on * parle de beaucoup d'affaires enfemble, « il eft neceffaire d'y employer beaucoup « de difcours.Cyms fils de Cambyfesren- « dit autrefois toute l'Ionie tributaire des « Perfes , fi l'on en excepte la Ville d'A- « thenes, c'eft pourquoy je vous cbnfeil- te le de ne pas mener les Ioniens contre « leurs pères, car nous pouvons aifément " fans eux triompher de Pennemy. Etcer- " tes où ils paraîtront lâches & méchans, tc s'ils veulent réduire en fervitudela prin- « cipale Ville de leur Patrie , où ils fe *« montreront juftes & véritablement ge- « ncreux , s'ils veulent faire leurs efforts « pour défendre fa liberté. Que s'ils fe K montrent lâches , ils ne nous peuvent «*" beaucoup fervir, & s'ils fe montrent ge- t c nereux ils pourront beaucoup nuire à tt voftre armée. Sire, faites donc reflexion cc fur cette vieille parole qui fera toujours tc véritable , qu'on ne void pas l'iffùc des «*• chofes lorfqu'on en void le commence- "• ment. Artabanes,répliquaXercès,vous *• vous trompez principalement dansl'opi- M nion que vous avez, en craignant que les ** loniem changent de party .N'avons nous ** .Eij 5* HERODOTE, « pas fait expérience de leur fidélité t Se » vous-mefme n'avez-vous pas efté témoin »» avec tous les autres Capitaines qui ont H combattu fous Darius contre les Scythes, » qu'il eftoit en leur puifiance ou de perdre » ou de fauver les troupes des Perfes, Se »' que néanmoins ils nous ont confervé leur » foy , Se qu'ils ne l'ont jamais violée ? » D'ailleurs, puifqu'ils ont laide dan sles *• terres de mon obéïdance Se leurs biens,& » leurs enfans, Se leurs femmes, il me fem» ble qu'il n'y a pas de raifon de les foup» çonner d'infidélité, Se de vouloir entre« prendre quelques nouveautez. Ne crai*» gnez donc rien de ce côté-là, montrez »>au contraire du courage , & difpofez» vous maintenant d'aller prendrel'admi» niftration de ma maifon & de mon Etat : » Car c'eft à vous feulement à qui j'aban» , » donne mes affaires , & à qui je confie renvoya» ma Couronne. Après ce difeours Xercès Aruba- renvoya Artabanes à Sufe, &fituneau«pouf trefuis adembler les plus Grands Sei«voii fein g n e u i s j e s p er f es i qa{ \\ parla en ces me en „ termes. Mes amis, leur dit-il, je vous nab fICllCC. " „ ay fait adembler afin de vous exciter à vous montrer gens de cœur , Se a ne pas démentir les grandes actions que les Perfes ont frites jufcu'ici. Que chacun de vpus faj]c dpnç éclater fa joyc, puifr - r Ti—^-*8*^ L I V R E SEPT.IÊ'MÊ. «j que nous faifons une euoxqnife ça»' ne « feau-toir réùj'lir q«'à l'utilùè commune, -•< J'a? crû posïrtanr. qu'il eâoit à propos de « •v«>«5sverrkdeAumorrercourcSéasc;ï;eKt « les cravarix ck les périls de eetre pqetnx -.• Car j'ay eu avis que nous allions coroban- « tre courre des hommes qui ne manquent « pus de cooragejék h nous envenons.Uxjnr., « BOUS ce trousxrons plus d'armées qui" « ioient cspeblesdenoasreiiheiu Cotums « clone après la victoire > elle nous attend « de j'aurre côte de la .snct> que noxfs pâlie- « rons m Sèment après avoir adrelîè nos » prières au a Dieux mrelaires de la Perle. w Oniédilpolakrîïeiuie pur à palier le Joopsv lendunoin, ce. en amendant que le Soleil Cjdu*"1 Far levé > on répandit fur ces ponts rorn- «»< .«,••>« res forces de bonnes odems, &r l'on fema b^bl,'•%* root le chemin de branches de Myrrhe, *«»«* >• .Ànilktoil qu'il iw iourXercèsht des libations dans lu trier avec une- phîoie d'eau ck pria le Soleil de détourner les obrU» des qui le poarroienî empêcher de fab* juguer toute PEurotxe, avant qu'il iîu ar* rivé juiqu'i les dernières exrrêmiteav Qtsand 11 cur fait cerre prière , il jerta dans rilelicipont cette phlole , avec wnecoape d'or, ck une épèe de îkxfe » que l'on appelle cimeterre. Je ne içaeo rois due adèurémenr s': voulou raste ira £ Sir 54 HERODOTE, facrificeau Soleil, en jettant toutes ces chofes dans la mer, ou fi fe repentant d'avoir fait fuftiger l'Hellefpont, il luy fit ces offrandes, comme pour réparation Xcrcès de l'injure qu'il luy avoit faite. Apres fc" FeV c e t t e cérémonie on fit paner fur le Pont iwape». qui regardoir le Pont-Euxin, toutes les troupes, tant de pied que de cheval, & par l'autre qui regardoit la mer Egée , toutes les bêtes, tous les valets, & tout le bagage.Les premiers qui paflerent furent dix mille Perfes, tous couronnez, qui eftoient fuivis par des troupes compofées de toutes fortes de Nations. Il n'en pafla pas davantage ce jour-là, le lendemain ceux qui parlèrent les premiers, furent ces gens de cheval, qui portoient leurs javelines renverfées, & qui eftoient auffi couronnez. On voyoit marcher après eux les chevaux facrez , le chariot facré de Jupiter , & Xercès luy-mefme , encore que j'aye oui dire qu'il pafla le dernier. Il eftoit fuiyi de les Archers , de dix mille hommes de cheval, de tout le refte de l'armée. Et en mefme-tempj on fit pafler les Vaiflêaux de l'autre côte de la mer. Quand Xercès fut en Europe, jl regarda pafler l'armée qu'on faifoit marcher à coups de bâton ;•& qui fut fept jours Se fept nuits à pailèr, fans difeon- iMMMMHll L I V R E S E ' P T I Ë ' M E . <_< tinuer d'un moment. Comme ce Prîn e f ( t X e ^' eut traverfé l'Hellefpont, on dit qu'il y po ir j,V eut un homme du païs, qui s'écria : O ! " F,MfJupiter , pourquoy fous la forme d'un c« Perfan, & ayant pris le nom de Xerccs w au lieu du tien > viens-tu renverfer la " Grèce, avec tous les peuples de la terre, " puifque fans tout cet appareil, tu peux de " tes feules forces exécuter cette entrepri feîM Mais quand tout le monde fut paire, & que l'on fut en chemin , il arriva une choie prodigieufe » & dont Xercès ne fit point d'état, encore qu'elle méritât bien d'eftre confiderée. Une cavale fit un lié- Une«vre au lieu d'un poulain, d'où l'on pour- J*^ "Ja voit conjecturer, que comme Xercès h:™ menoit en Grèce une puiilante armée avec beaucoup de bruit & magnificence, il retourneroit bien-toft , & s'enfuïroit comme le lièvre au mefme lieu d'où il eftoit parti. Pendant qu'il eftoit encore à Sardis il arriva un autre prodige ', une mule engendra un poulain qui avoit les deux natures,dont celle de mâle eftoit au deilus. Néanmoins Xerccs ne s'arrêta point à toutes ces chofes, Se ne laifla pasde continuer fon voyage avec fes troupes de terre, tandis que l'armée de mer navigeoit fur l'Hellefpont, & côtoyoit le rivage tournant le dos à celle de terre : E ih'i 5 «f HERODOTE, car elle alloit vers le Couchant, au Promontoire de Sarpedon, où elle avoit ordre d'attendre quand elle feroit arrivée ; & au contraire l'armée de terre marchoit du côté du Levant, par la Cherfonnefe. Elle avoit à droit la fepulture de Helles, fille d'Athâmas, & à gauche la Ville de Cardie. Elle pafla par une Ville nommée Agora, & de-là elle fe détourna vers le Golphe appelle Noir , Se un fleuve du mef'me nom, qui ne pût fuftire pour tou>te l'armée, & qui en fut bientoft épuifé. Après avoir paflè ce fleuve,on tourna du côté de l'Occident, on pafla proche d'Enus, Ville Eoliene, & du lac Stendoride, & enfin l'on arriva à Dorifque. Or le lieu qu'on appelle Dorifque , eft un rivage, Seront enfembie une campagne de la Thrace qui eft arrofée de l'Hebre, & dans laquelle eft bâtie une Ville, qui eft àufliappelléé Dorifque, où Darius avoit mis aurrefo is une garni fon de Perfesslors qu'il fiifoit la guerre aux Scythes. Xer->:„•$, € i s voyant cette campagne , la jugea «ombre- propre pour faire la-revue Se le denorn;.";m tle brement defonarmée; c'eftpburquoy il rote. commandaqu on hit venir a la rade tous les Vaifleaux qui eftoient arrivez de ce côté-là. Tous les Pilotes ne manquèrent pas de fe rendre avec leurs Vàiflèaux au LIVRE SEPTIE'ME. 57 rivagoproche de Dorifque, où les Villes de Sale & de Zone eftoient bâties , Se dont l'extrémité eft appellée Serrhie Promontoire renommé, qui eftoit autrefois aux Cicones. Quand toute la flotte fut arrivée en cet endroit, ceux qui avoienr eu le foin de lafaire venir àbord,reprirent haleine, & fe repoferent durant que Xercès faifoit la revûë de l'armée dans la plaine de Dorifque. Véritablement je ne fçaurois dire combien chaque Nation fournit de gens de guerre, parce que perfonne n'en a jamais parléjmais il eft conf- Di»-fe»t tant qu'il y avoit dix-fept cens rnille™^™'!" hommes dans cette armée. On trouva mes dam. cette invention pour les nombrer. On fiVdYxer, aflèmbler dix mille hommes en mien-ces. droit, Se quand on les eût fait ferrer tout autant qu'il fut poflîble, on traça un cercle tout àl'entour, & après les avoir renvoyez , on fit une hayeà la hauteur de ta ceinture fur le cercle qu'on avoit tracé» Alors on yfitentrer dixautresmille hommes , & l'on continua de la forte jufqu'i ce qu'on eût nombre toute l'armée. Quand on eût fait le dénombrement des troupes, on les difpofa l'une après l'autre par Nations. Et voici celles qui combattirent dans cette guerre. Prernielement les Perfes portans un habillement $8 HERODOTE, de tête, qu'on appelle Tiare, qui eft impénétrable aux coups. Ils eftoient revêtus de jaques d'efcailles de fer de diverfes ^couleurs , faites comme celles des poiflons, & portaient outre cela des cuiffarts. Ils avoient au lieu de boucliers des targes faites d'ofier, au-delfous defquelles on voyoit pendre leur carquois, leurs dards eftoient courts , leurs arcs eftoient longsdeurs flèches eftoient faites de- cannes , Se leur cimeterre leur pendoit d'un baudrier fur la cuifle droite^ Se au refte ils eftoient fous la conduite d'Otanes , père d'Ameftris, qui eftoit femme de Xercès. D'où les Les Perfes eftoient autrefois appeliez par 1 yr " k"" les Grecs, Cephenes, bien que leurs nom, voiflns les appellalTent Artées, & qu'euxmefmes fe donnaflènt ce nom. Mais depuis que Perfée fils de Jupiter & de Danaé, fut venu chez Cephee , Se qu'il eut époufe Andromède fa fille , dont il eut un fils appelle Perfée , qu'il lailTa chez Cephée fon beau-pere , parce qu'il n'avoit point d'enfans mâles, les Perfes furent appeliez Perfes, du nom de ce jeune Prinee.Les Medesmarchoientenmefme équipage, car cette fone d'armure dont je viens de parler, eft des Medes & non pas des Perfes,& eftoient fous la conduite de Tigranes, de la maifon des Ache- L I V R E SEPTIE'ME. $9 •menidcs. On les appelloit autrefois Ar- p'odVifc rietxss tuais ils dte oppresse de nom lorsi^'P^., cpse Medée > iiOe du Roy de Cokhos B«* fut venue dLMht-ncs s.55 leur pais ; Au otoins les Modes parlera ssssli du dsaoxreO'teatdek-or ssorn, LesCix1iens:usui axer- A-.«yuis choiera (bas k sondasse ddÀn..5pha.oesdis ^di'L,, oVOtanes > peut niera les mefbxes armes è*;«ewtt* que les Pelles,. &< fraiera veau; de l u ^ ' ^ snelme Porte. i-v-ox; raidis uorreuere: des ;nuà>e Musses ;;« ueo e.e I satetu Les ï-sytcs-^, raieras citoierst selli arases cossarsie les Perles > Ae avolent pour Chef Msûrnso - ,~ < • J. < èr / oee, ont rutoepu-sboxîrernetsrdeiisbyloue. Pour les Ad Prier; s qui allèrent era. cette g«esxes Ils pcouoient des caitpses de enivre > frits «Perse façon toure extraordinaire , mais IrnpsTiettrfrlex sas coups. Leurs rlpéeSj leurs bsradsers êk ktitx dards eboienr. remis! soles; à t e-xr. des Fls>y ptieos. Ils porrolenrotître cela cle;: îria0ùësres'ôtstes de pointes de ies's de avouera' des culraOès faire" eh sue t. errai ne efpecede Lois. Ils fora sosxaks fx-riens par les AMys»*Crées.. & par les Saibare.s, Adynkra.x. PspepRf avouent avec eux les Chsldéens „ Ri les fr;J"s oas Ar les autres dbrbent cotxsrxiandeK pas Borafbss, fils tfArtuchrko Les Bacttktxs, postok-ut an hâbfdenaenr de tête > fort iérxibUbic- à eelu? des Merles , mais ils *• HERODOTE, portoient à la mode de leur païs des afcs faits de cannes, & des dards qui eftoient j _ B S a c e , fort courts. Les Saces, qui fontproprefonc scy- ment Scythes , avoient en tête des tur*"' bans qui alloient en pointe , & eftoient vêtus de hauts dcchaufles ; Ils eftoient équipez d'arcs Si d'épécs à la mode du? païs, & outre cela ils portoient des haches & des befaguês. Bien qu'ils foienr Scythes Amyrgiens, les Perles les appellent Saces , parce qu'ils appellent Saces tous les Scy thes.LesBactriens & les Sace* eftoient commandez par Hyftapes,fils deDarius & d'Atofle fille de Cyrus. Le* Indiens eftoient vêtus d'un habillement fait d'un certain bois, & portoient desarcs faits de cannes & desflèchestout de mefme, qui eftoient ferrez par le bout i & en cet équipage ils marchoient fous la conduite de Pharmafathres , fils d'Arta» banes. Les Arriens avoient des arcs comme les Medes , & quant au refte , ils eftoient équippez comme les Bactriens , & eftoient fous la conduite de Sifamnes, fils d'Hydarnes. Les ParthesJes Chorafmiens, lesSogdes, les Gandariens, Se les Dadices , portoient les mefmes arme* que les Bactriens. Artabaze fils de Pharnaces commandoit les Farthes & les Chorafiniens; Azanesfils d'Artie les Sog- LIVRE SEPTIE'ME. et des ; & Artyphée fils d'Artabanes, les Gandariens & les Dadices. Les Cafpiens eftoient revêtus d'un gros faye fait de )ûil de chèvre, portoient à(la mode de eur païs des arcs faits de cannes, & des cimeterres , & avoient pour Chef Ariomarde, frère de Dartyphus.il faifoitbeau voir les Saranges avec des habifemens de diverfes couleurs, & chauliez de botines garnies de petits doux de fer, qui leur montoient jufqu'au genoiiil. Ils portoient des arcs & des lances à la Medoife , & marchoient fous la conduite de Pherendates fils de Megabyfe. Les Pactyes portoient auffi des fayes faits de poil de chèvre, des arcs & des épées à la mole de leur païs, & eftoient conduits par Artagyntes fils d'Jftramites. Les Utiens, les Micois, Se les Paricaniens eftoient armez comme les Pactyes ; les Utiens & les Micois avoient pour Chef Arfamene,fil*de Darius, & les Pericaniens, Siromitre fils d'Ebafe. Les Arabes portoient une forte d'habit qui eftoit ceint par le milieu du corps, & tenoient des arcs recourbez par le milieu, dont ils fe fervoient adroitement.Les Ethiopiens eftoient couverts de peaux de Léopard & de Lion, & portoient des arcs faits de fcois de palme, qui n'avoient pas moins J 1ÊttÊms^ti •fi HERODOTE, de quatre coudées de long, & des flèches fortlongues faites de cannes,au bout defquelles au lieu de fer,ils mettent des pierres femblables à. celles où ils impriment leurs cachets,mais pointues & bien aiguiCées. Ils portent outre cela des javelots ferrez de cornes de chevreuil, auffi pointues que le fer d'une lance,& des maflùcs revêtues de fer. Quand ces peuples vont au combat,ils fe blanchiiTent avec du plâtre la moitié du corps , & ferougiflenc l'autre moitié avec du vermillon.Les Arabes & les Ethiopiens qui font au-deflus de L'Egypte , cftoient conduits par Arfames fils de Darius Scd'Artyftone fille de Cyrus,que Darius avoit aimée fur toutes fes autres femmes, & dont il avoit fait statue faire une ftatuc d'or maflIf.Arfames comîot "Pôt mandoit donc les Arabes & les Ethiopiens apiSf. quihabitenfaudeflusdel'Egypte-,Maislcs Ethiopiens qui font plus Orientaux, car il y en avoit de deux fortes dans l'armée, raarchoient avec les Indiens, & n'en eftoient difFerens que par leur accent, &par leur chevelure. Gar les Ethiopiens Orientaux portent les cheveux longs Se dats, mais les Ethiopiens de l'Affrique, es portent plus frifez que pas un peuple de la terre. Les Ethiopiens de l'Afie étpient armes à la façon des Indiens , & t ^SSS-§S;#SSS!iwS LIVRE SEPTIEME. <f$ port ot cm en gaffe de cah.pre «ne peass de tête de cheval, avec les oseilles êls le crin» qui leur serro-b de pennacbes M les oreiliesdacheral denseie-oient droites furieux' elfe; usais <ui relie ils avcdeor <les boncliers couverts «le peaux de Grues. Les Affnqtuios edoient yêntrM rhidnlleutens faits de cuirs, ponnienrdes p;sul»r.s brûlez pat le bout , ce snardubeisr. fous h conduite de Mafletges., bisd .Aorile. Les Fapldaeonknspottole.urdess'2fipcsrcj> „ t V-' i t kuccs,de pedrsèees.des pierres sud tfés .. • * s . * > -, roK'îttpas longues,dt outre ce ta ttesdarcts, Gslkpek,ék:avo!etu des bottinesqtdmousoient pdiptA la tuoi de <le la jambe. Les LygieosJes Maricnes, les MssisrAins:& les Syriens que les Petfo appellent Cappadooiens , pottoleot lesntettnesattnes snteles beeoitfap^ & les Manettes efkbcnr ions la tbauye de Dorus fïkdcMefpdtde.ék: iesMsnandhns, les Lyejeos ék les Syriens tous celle de Gdhnax fais de Darius 6V. â'ôryilone. Les Phrygiens dkuem arête?:d'eue façon qui tfell pas beaucoup dldèreute de celle des t-sry. brygiens,^ t. es udens ils onreité papbbtgonieuSvS'il enappelle?, faut croire les Ma- f i a ; t i r ou'ils ont demeuré dans TEurooe^ vodlns slcs Macédoniens, tuais depuis 0 qu'ils ont pa-Té en Aile, ils eut changé do f irwmniig^Mitiaàfli 1 «4 HERODOTE, nom en changeant de païs,& ont efté appeliez Phrygiens. Les Allyriens comme colonie des Phrygiens portoient auffi les mefmes armes , & les uns 8c les autres étoient commandez par Artochmes, qui avoir époufé une fille de Darius. Les Lydiens eftoient peu s'en falloir armez à la Grecque. Ils eftoient autrefois appeliez Meoniens; &dunomdeLydusfilsd'Atys,ils ont efté nommez Lydiens. Les Mytiens, qui font fortis des Lydiens^ & qui ont efté appeliez Olympiens du mont Olympe, portoient des heaumes à la mode du païs,de petits boucliers,& des javelots brûlez par le bout. Les uns & les autres eftoient fous le commandementd'Artaphernes fils d'Artaphernes , qui avoit combattu avec Datis dahs la jouf née de Marathon. Les Thraces avoient des habillèmens de tête faits de peaux de Renards , des veftes , éV par dtflus de petits fayes bigarez , des brodequins faits de nerfs,qui ne montoient pas plus haut que lamoitiéde la jambe,&portoientun bouclier en forme de croiffant, des javelots, 8c une efpece de petit cimeterre. Ils ont efté appeliez Bithyniens depuis qu'ils font paflezen Afie, ayant efté auparavant appellez,comme ils le rapportent eux-meftnes, Strimoniens, parce qu'ils demeuroient L I V R E S E P T I E M E . 6% Éôient fur lefleuveStrymon, d'où ils disent qu'ils furent chaflez par les Troyens & les Myfiens. Les Thraces qui habitent dans l'Afie eftoient commandez par Bargafacesfilsd'Artabanes,& eftoient armez de petits boucliers couverts de peaux de . bœuf, & chacun de deux efpieux propres pour enferrer des loups. Ils avoient entête des cafques d'airain » fur lefquels il y avoit des oreilles & des cornes de bœuf, qui eftoient faites auflx d'airain avec des crêtes par deftus, & portoienr des chaudes rouges. Ils ont chez-eux un Orac'ede Mars.Les Gabelles Meoniens, qui font appeliez Lafiniens,portoient les mefmes armes que les Ciliciens que je décriray quand jeparleray de cespeuples. Pour les Miliens ils portoient de petites, javelines, 8c leurs veftes retrouflees avec des agrafFes.Qiielques-uns portoient des arcs à la mode des Lyciens, 8ç des habillemens de tête faits de peaux ; & toutes.: cesfortesdeNations eftoient fous la conduites deBadres fils d'Hyftanes;LesMofques portoient en têt" une façon de bonnets faits de bois , de petits boucliers,8c de petites haches dont le bois eftoit forr long. Les Tibareniens, les Macrons,c< les Mofyneces, eftoient armez comme les Mofques, qui eftoient conduits avec T»mt///. ' F es HERODOÎE, les Tibariens par Ariomarde fils de Darius & de Parmisfillede Smerdis, fils de Cyrus; &les Macrons &les Mofyneces cftoient commandez par Artayctes fil* de Corafme,, qui avoit efté Gouverneur de Sefte dans î'HelIefpont. Les Mare* portoient un cafque à la façon de leur pais, de petits boucliers faits de cuir , & un javelot en la main.Cettx de Colchos, avoient un habillement de tête fait de bois.de petits boucliers de cuir de bœuf, 4V. de petites épées ; & les uns & les autres , les Mares cV ceux de Colchos cftoient commandez par Pherendates fils de Theafpes.Les Alarodiens & les Safpires avoient les mefmes armes que ceux de Colchos , & marehoîent fous la con-~" duite de Maftftis fils de Sîrometres. Les Infulaires de la mer rouge qui avoient fuivi le Roy, & qui eftoient venus de* Ifles où il avoit accoutumé de reléguer les exilez , ponoient des habits & de» armes femblablcs aux armes & aux habits des Medes,& eftoient conduits par Mardontes fils de Bagée , qui mourut deux ans après dans la bataille de Mycale. Voila les peuples dont l'armée de terre eftoit compofée, & dont les Chefs que j'ay nommez avoient le commandement. On les difpofa félon leur ordre après en LIVRE SEPTIEME, €y -avoir fait le dénombrement, & l'on élût des Capitaines,dont les uns avoient mille hommes fous leur conduite, Se les au* très dix mille : Car pour ce qui eoncersioit les autres petits Officiers, ces Capitaines de mille & de dix mille hommes 1 es établirent à leur fanraifie. Mais il y avoie des Généraux qui commandoient à ceuxlà" & à toute l'armée, comme Maidcnius fils de Gobrias, Tirintatechmes fil* d'Arrabanes,qui n'avoir pas confeillé de faire la guerre en Grèce y Smerdones fils d'Otanes,tousdeuxenfans des frères de Darius, & des oncles de Xercés, Mafiftes fils de Darius Se d'AtolTe, Gergis fils d'Ariafus, Se Megabyfe fils de Zopyre. Ces Seigneurs eftoient Généraux de toutes les troupes de rerre,excepté de dix m ilIe Perfes d'élite, à qui commandoit Hydarne , fils d'Hydarne, & qui eftoient nommez immortels, parce que fi quel- fnù^ qu'un mourroitdemaladieouautrement, i^moion en mettoit en mefme-temps un autre '*'*" en fa place,°& il n'y en avoir jamaismoin* ni plus de dix mille. Ils eftoient les plus Ieftes, comme ils eftoient les plus courageux de l'armée, fis eftoient tout éclattans d'or, Se menoient avec eux des chariots pleins de concubines avec un grandSi bel équipage- Ils avoient menue F ij éi HERODOTE, des chameaux & d'autres bêtes de fomrntf >articulierementpour eux, qui portoienr eurs vivres. Véritablement toutes ces Nations font capables de montera cheval , mais toutes n'avoientpas amenéde? la Cavalerie à cette guerre ; il n'y a voit que celle dont je vay parler ; les Perfes , qui n'eftoient pas armezd'une autre façon que leurs gens de pied, ft ce n'eft que quelques-uns portoient en tête des pots de cuivre ou de fer. H y eut auflî des Nomades appeliez Sagartiens, qui font Perfes de nation & de fangage, mais qui portent des habits à demy Perfans, Se à demy Padtiens , qui contribuèrent à cette guerre de huit mille chevaux. Ils ne fe fervent point d'armes ou dé cuivre ou de fer, excepté du c'mrterre, & quand ils vont dans le combat ils portent avec eux des rets, dont ils attirent à eux- ou les hommes ou les chevaux qu'ils ont attrapez , & les font mourir dans ces rets. La Cavalerie des Medes portoirles mefines armes que fon Infanterie ; celle desCifiiens tout de mefme; & celle des Indiens n'eftoit pas auflî armée d'une autre façon que fes gens de pied. Au refte , ils menaient auflî des chevaux qui n'eftoient pointdomptez,&des chariots traînezpat des chevaux & par des ânes fauvages.Lcs f JSxrs MTtt. «ii-nr**lb« LIVRE SEPTIEME, êj Cens de cheval des Bactriens eftoientar- Nowfcie mez comme leurs gens de pied,& les Caf- Vjie*je piens tout de mefme. Les Lybiens por- *» Pe*" toientaufii les mefme- armes que leur In- M' fanterie , mais ils eftoient montez fur des chariots. LesCafpiens&lesPaticaniens paroifibient aufiî dans le mefme équipage que leurs gens de pied ; Se les Arabe s, armez comme leur Infanterie , eftoient mortez fur des chameaux , qui' n'eftoient pas moins viftes que des chevaux. Il n'y avoit que ces Nations qui' fcfientà cheval, & leur nombre eftoit de quatre-vingt mille chevaux, fans y comprendre les chameaux Se les chariots^ Toute cette Cavalerie eftoitdiftr ibuée par efeadrons. Mais les Arabes eftoient à la queue de l'armée, afin que les chevaux , qui ne peuvent foufFrir les chameaux ne s'épouvanta fient point en les voyant. Les Chefs de cette Cavalerie eftoient L-'armamithres & Tithée , fils de Oatis. l'our le troifiéme appelle Pharnuches , iî eftoit demeuré malade à Sardis,par un accident qui luy arriva comme il fortoit de la Ville. Son cheval s'épouvanta d'un chien qui pafti entre fes jambes; de forte que s'eftant'evé fur les pieds, iljetra fon maître par terre, qui commença aufti-roft à vomir le fang,& enfin iltombadansun* 7o HERODOTE, maladie qui fe convertit en une extrême' langueur. Quant au cheval, les ferviteurs de Pharnuches firent ce qu'il leur avoir, commandées le menèrent au cnefme lieu où il l'avoit fait tomber,& luy coupèrent les jarets. Ainfi Pharnuches ne put faire la charge qui luy avoit eue donnée. J[™t'~ Au refte, quand on eut fait la revu? m« 4e de l'armée de mer,elle'fe trouva de mille 4eixceiis a ' e a x c e n s ^ P 1 vaiflêaux, qui avoient efté ftpt vaif- fournis par les peuples dont nous allons ^*ux' parler. Les Phéniciens & les Syriens qui habitent dans la Paleftine,en avoientdonné trois cens , & ceux qui les montoient étoientarmezen cette manière .Ils avoient en tête des cafques qui reflembloient à ceux des Grecs,ils eftoient vêtus de toile, & portoient des dards cV des bouclier» qui n'étoient point relevez par les bords. Ces Phéniciens, comme ils le difent eux^ mefmes, habitoient autrefois fur les rivages de la mer rouge ; & ay ans quitté cette habitationùls s'allèrent établir fur les côtes maritimes de la Syrie , dont toute la contrée, & tour le pais qui s'étend jufqu'en Egypte, eft appelle Palefti ne. Les Egyptiens fournirent pour cette guerre deux cens vaifleaux,dont les foldats portoient des cafques faits en tenaille, des boucliers qui s'enftoient enboflepar le LIVRE SEPTIEME, fi milieu, & qui eftoient relevez parles bords, & des armes propres pour combattre fur la mer. Us avoientauffi des marteaux d'armes,& la plupart eftoient revêtus de corcelets & portoient de longues épées. Les Cypriens avoient donné cent cinquante vaifteaux, & eftoient vêtus en cette forte. Leurs Rois avoient des Mitre*fur la tête,lesfoIdatsporroientdeshoquetons, & quant au refte ils eftoient armex comme les Grecs.Les peuples de Chypre, s'il en faut croire les Cypriens, font defcendus en partie de l'Arcadie, de Salamine , 8c d'Athènes , 8c en partie de Cithne, de Phenicie & d'Ethyopie. Les Ciliciens amenèrent cent vaifteaux , & portoient des armes à la mode de leur pais, 8c au lieu de boucliers , des rarges couvertes de peau de bccuf. Leurs habits eftoient de laine, & chacun portoit deux javelots, avec une épée qui reffembloit & celle des Egyptiens. Ils eftoient autrefois y<& fct appeliez Hyppachéens,& ont pris le nom ^"™ de Ciliciens , de Gilix Phénicien , filsieuinwn* d'Agenor.- Les Pamphiliens defcendus de ceux qui fe retirèrent de Troye avec Amphiloque &Calchas donnèrent trente raiflèaux,& eftoient armez à la Grecque. Les Lyciens fournirent cinquante vaiffeaux, & eftoient armez de corcelets, de- 7* HERODOTF, euiflàrts, d'arcs, de javelots & de flccfiej: faites de canne, fans eftre empennées. H leur pendoit de l'épaule des peaux de chevres.leurs habillemens de tête étoiene couverts & garnis de plumes; & davantage , ils portoient des épées & des faux. Ces peuples tirent deCrete leur origine ; on les appelloit autrefois Termites, mais du nom de Lycus Athénien fils de Pandion, ils ont efté appeliez Lyciens. Les Doriens qui font en Afie contribuèrent de cent voiles,& portoient des armes à la Grecque.comme errant venus du Peloponefe. Les Cariens amenèrent foixante Se dix vailTeaux, & portoientla faux & le poignard, & au refte ils eftoient armez comme les Grecs. J'ay dit dans les Livres précedens , de quel nom ils s'appelloient devant que d'eftre appeliez Cariens. LesIoniens fournirent cent vaifleaux, & portoient les mefmes armes que les Grecs. Tandis qu'ils-demeurèrent au PeloponeCe dans la contrée qu'on-appelle Achaïe, devant que Danaiis & Xuthe y arrivaifent, les Grecs difent qu'ils s'appelloient ^elafgiens, Si que Xuthefilsd'Ion , leur donna le nom d'Ioniens. Les Infulaires ne donnèrent que dix-fept vailTeaux, & eftoient armez comme les Grecs ; aulfi eftoient-ils'de la Nation Pelafgienne»qui fur _ i : ^ * ^ . '-^f- ^-^:.^jsàESaS2 LIVRE iLrriï^MF -N liVi \ k U\iVp$kïlea3k\\î3:>\vkT>rve lesvle-k ï e Y l i les kkkikkk.kom elle «ppeUsks ^(X~ uîeievespsa les Athéniens. I - s l o L e a s doiîïvfî.»; feexaau WkiL ,!ij\,:b$S\\v3u »s?<.ee ilsK<Usqae\i\ anaelie-is. se-iv$ee *lj.vrsr !$•> 1k su.,, "A e à e k m appel Le TcIskrkns* I x- A k.kkvm;;?"-, i k - w a w . pkdkxie »es Ak)kv iikîis, v0.i „$OXm ordre d k K o r le JcîisC'sJî i deus k m paie 0Pm Cp.$\k'î ICS pv«US > ek km ptTpk,* sl« i\s$k-F«^.p iejui;i;ua s eem YaJdLroîA c<<s55î$vlAdÏ!3:eiit(k'{<.$ tumsms iotm r* èk dî s Fiiks..Os<iîs i iïi4ct t \x ms. S ; v curse les vï.i\v, il s. e s o t ï s k s $pjkek u;cae, Te; Lk.k \ l m k p A, S u e s „ „;.e u? epp. vie vf v YmlKeev <k-m les fin r-km $$$, A, ^ mUd eueceus de MkvXi ^vokr; .'es*:m v$s $v^ m p$> A, les mes p o u m peu- ! a pm î $e. i, v \ i , ^ ; e° koepes ;\ w>c<< e$ le èwîj. $!>!$, ! < o>v.(v ee $s ,(ilv>.ve$ e u 1;$ u ; p u vk; O q moum v \ îem p e , Pont je $v xsùiaeiemy p i s 5 <k«: les m-rm x p-ueequeeek; JîVU p e s m e r l l i a e À Vl ki v i s e v ee ep$e tories a. s èkr-'oos $u> vea'îîî posm de Csr:îa.î3ts de e. omnoV un-mu mo ski iSs^\\nrfneusev]u\ $ï par e d u<w A p l i k-u , V v ee.oït ^ a a n : de s.' q\'-o vesui t m v t r K ï t v m qov thaque dvitiofi evojt de Yip.es.. V : i k i $e eidùs a m e r e pas eou-me i. • is-f v?%: I.S 74 HERODOTE, » ou vaf- mais comme Efclaves *des Perfes/dç nuV &ux " me que les autres quf furent rrtèn ez W cette guerre. Ceft1 aflefc que j'aye parlé: dèspuffe^qûfavoientlëtômmancfement' comme Prmcës des Natibits , & que je? les aye fait connoître. Quatit aux trou-;' pes navales , elles eftoient commandées par Ariabigncs fils de Danus, par PféJ xafpes fils d'Artaphines, -par MegabaFeJ fils de MègabanVtSc pafi Acrremèites1 fils de DariuS. tti ïbnjerri:i.K les CufiehJ èftoientcômmandezparftrfab'i^ci:SfIls!cîe? Darius & de lafilledé GobrJasylèS Egyptiens par Achemenes fiçrede .Xercè$, 8c le refte de l'armée par les deux autres:. i«moin- Au refte, il eft certain que lès moindrei rtnuxVa'f' Vaifleaux, comme les barques & lésbficomme -gantinsdes frégates & Ceux qui fervoiené Jcs Bar- Y , 1 i? 7 ques, U» a porter les chevaux, montoient au nomfregate». bre de trois mille. Ceux qui eftoient en qui"" plus grande confideration dans l'armée) voient à navale, après les Capitaines que j'ây riomî chév"ux mez, eftoient Tètramnefte Sidonién, fils «Ç^f*'d'Allefus,Maxefi deTyt.filsdbSironis , «aille. Nerbal d'Ai'idie fils d'Arbai', Sj-ehnefis Cilicienfifs d'Oromedon, Cybernifque de Lyciefilsde Sicas,Gorrus filsdeCherfis , & Timonax fils de Timagoras, roui deux Cypriens : Er les plus eftimez des Cariens eftoient Hiftiée fils de Tynjnis, LIVRE SEPTIEME. >j Pigres de Seldome, Se Damafithirne fïli de Candaules. Je rie feray point mentiori des autres, parce que je né juge pas cela néceffâire. Mais j'admire principalement Arremife Artemlfe, cette Reine genereufe , qui da"* Kir" après la mort de fon mary, & durant x";*.! qu'elle eftoit Régente du Royaume de •Ionfils,marchacontre la Grèce avec Xerdès, fans y eftre engagée par aucune ne"ceffité, mais feulement pour monrrer fon courage & fa vertu. Cette Reine eftoit fille de Lygdamis, & venoit d'Halicarinaflè du côté de fon père , & du côté de fa meré, de Crète. Elle avoir la domination fouveraine des Halicarnàffiens', des peuples de Coos , des Nifyrien* &ç dés Calydniens ; & vint trouver Xercèsavec cinq vaiflèanx équipez de toutes chofes, & les plus beaux de tous, après les Vaiffeaux de Sidon. Elle donna mefmé'àà Roy de meilleurs cdnféils que pas uri de fes alliez. Au refté ; je demeure' d'accord que lès Nattons quelle menoit à là guerre, & que j'ay dit eftre dé fa domination, eftôient Doriehes, mais ceux d'Hàlicarnafle eftôient Trezeniens, & les autres EpidaririenS.1 C'eft, affèz parler de l'armée de hier. ' Xercès ayant Fait Je dénombrement dé fort armée, fit mettre Ces gens en batailG ir ^M^^^^MW^^^^^^^^^M^MÊ 7»? HERODOTE, l e , & voulut luy-xnefme en faire la re* veuc. Ainfieftant monté fur un chariot, il vifîta toutes les Nations, Leur demanda leur nom > de quoy chacun faifoit particulièrement proftflion, fit écrire par un i Xerc s Secrétaire ce qu'on luy répondoit, & fit fait u te- la revue de la Cavalerie comme il l'avoit otai'e.fa fc"1 des gens de pied. Après qu'il fe fut «• donné cette fatisraétion, & que les Vaiffeaux fe fuflent mis en mer, il defeendit de fon chariot, & monta fur un Vaifleau Sidonien > où il eftoit affis fous un pavil11 fait la Ion tout éclattant d'or , ôcen partant auî^tmée' P r c s des Vaifléaux, il demandoit les mefdemer. mes choies qu'à l'armée de terre, & les faifoit mettre par écrit.Les Pilotes Scies Capitaines desVaifleaux les avoient tirez à cent toifes du rivage ou environ , avoient tourné les proues dfl côté de la terre, les avo/ent difpofez fur une mefnîe ligne , & avuient fait prendre les armes à tous les foldatSjCpmme fi l'on eût c&é prêt à donner batadfle ; Et Xercès, qui navigeoit entre la terre Accès proues, en faifoit ainfi la revue. Quand il eut vu toute l'armée de ( mer, 8c qu'il fut de retour, à' terre , /l manda Demarate. fils d'Afiitoh, qu'il menoit avec luy dans le ven/age, de la Grèce, & luy pada de la «porte. Pemarate , cHt-il,. comme vous; *.-, LIVRE SEPTIE'ME. 77 eftçsGrec , & que j'ay appris de vous 8c « c™; dçs autres Grecs qui me font venus trou- « don de ver, que vous eftes d'une Ville qui n'tft "D^™^ jas la plus petite ni la moins puiflantede « dtxer. a Grece.il faut que je vous demande une « ce>* chofe. Dites-moy donc Demarate fi les « Grecs auront allez de courage pour nous a faire refiitance î Car je croy que quand « tous les Grecs,& mefme tout le refte des « peuples, qui habitent l'Occident fe fe-« roientauemblezenfemble.ilsnenous fe- « roientpas encoreégaux,&n'attendroient « pas que nous les allaflîons attaquer. Je « Voudrais donc fçavoir voftre fentiment « fur ce fujet. Sire, luy répondit Demara- * t e , comment voulez-vous que je vous «c parle î vous diray-je la vérité, du vous A .parlcray-je feulement pour Vous donner « élu plaifir? Le Roy luy commanda de luy A :dire la vérité, & l'aflura qu'il ne l'en ai- ' meroit pas moins qu'auparavant.Quand Demarate eut entehdu cette parole , il parla au Roy en ces termes. Sire, puif- * que vous voulez que je vous difiela véri- rA .té, jeTOUSdiray des chdfes que perfdh- '«• ne ne pourra jamais contredire fans vous « dire' des faufletez. La Grèce a toujours'* honore la pauvreté , qui a eue fa mère « nourrice. Elle a cultivé la Vertu, qu'el- « Je a fait venir chez elle par la fageftè A G iij E ci E R ' O D O T E , 78 » & pat la bonne difcipline -, & pat ce m moyen elle conferve avec fa pauvreté, Ja » domination Se la puiftançe. Ainfi je loue » tous les Grecs qui habitent dans lesVilles » Dorienes, Se aux environs de ces Villes > r> toutefois je ne vousparleray pas de tous, s» mais feulement des Lacedemoniens. Je » vous diray premièrement qu'ils n'écoute» ront jamais des propositions qui leuran» noncent la fervitude ', & après cela je ne » doute poîntqu'ils ne viennent au devant » de vous pour défendre leur liberté,quand a» tout le refte des Grecs les auroit abandon» nez , & auroit pris voftre party. .Il ne » faut pas que vous demandiez combien ils » font pour exécuter ce que je dis, car fi !» leur armée n'eftoit compofée que de mille *» hommes, ou mefme de moins, ils ne iaif«• feroient pas de paroître,& de donner ba>«• taille contre vous. Xercès ayant entendu ce difeours de Demarate,luy dit en riant: » Que me dites-vous, Demarate ? Quoy «» mille hommes feulement auroient là tèr » mérité de combattre contre unefi puif» fante armée ? Dites-moy je vous, prie, f» vous qui eftes leur Roy, voudriez-vous ." combattre feul contre dix hommes? Qiie " fi yps fujets font tels que vous dites , *• certes vous qui eftes leut Roy , vous def vez-, fuivant vosloix & vos inftitutions, f IVRE 5>FP?tnWîF. »« i i iïïî is.OÏJ OOîs W l k i O M** *" î p ih 0 - P S04ÎV k î K K Jils ck J4JKA 4>Ofin <C S 4iKi.K4-54.nciS " 1 4 ï-O-nî cHOiS-SOis' lïjUîr -4 >nss p Ail Oi- 04s OOSiS i\;sn<; vssv^t. ois? i»>o.}4<! vsSi oust «.cnbi fo Oi.li iie , -vki.i oh Vov.-- Msu o- -Si \ ^nns voo\ pn-Y? ne ion1 eoj a V n .a ; o se Koo noun n: pee. ïv04oie opn s on m 4s\ Oi;i\ ,4 î!s îl's l O - \ , 04.44. oVoO lOOC 4 0 . 4..o ti\ v OV- s< OOiOi ." 0 O | 04 s 4 îii'*VK4.>iïS\>Y>.04» 4s\ O O X s O i s OOS44SN04 0440044 4-OOn . s 0 s .. Os x - .no?; ou 0^ !oîK4'iV'^S;?:4wo4i u.- o- o, i ; SO VOi. pSii-SVS 04.5. 4.4;îY. s 04.1/ *--) Os , I.OS >!!' iit ?! n s ^ n n e n ?40\ si - 4 - YIi > 4 Ssi^s 044 44404S4SO O 0 Ssi.v.i s 0 0 h - v U ? iiMsk,: -,i op. «su so, Y on; iN54î t<ni ne |.<4\4.nOi4 cep , Kv|ïi£}'orc r>cnss\ro < u: i o « ! (.OliSSOS vi SOLîk sS-OSit =is40s".<OS4- §?<?s £i însi.ïo. on ; C „•- iob- t \ u n ' ><r ÎS400 pls£ s iliOi5ilc OsOO 0 40 > soi'»? > ' O ' * seosn h"Xi ' i /«-psi-roik ennojrn'èv - om Îi4v540ol n v S-Ois S4t COÎ43S4S4T le* sveo*; s sois* I Vinn'è?nov ai-n 1ns-- l<s ciointe Unir ekxssxesonnkivOisron^ & les s-tnsoôois. ï^iss 'Si ' 4 vasurms - Oin oosiiTAs 04'iv ;? sis? pi m t\>iv> fesr par h force . pos Ln nie <sios ée. mo ko pinsni, iko'ks liMs.ksrse Ov.Oi-£0 £i£i pksepSOO. M/.Ol4\\iiiV0 -k kn-noook èser & egssisA * sh £4r nroiiikon! j v n ! <|ïS OïS lo-iooxssooipiie j oÀ tse o-<.<• i.oivî. s ** I I ! R€>î>OTf > *< fxuur ue îxsnupjvu IXauexuxv ï\T- cotre s* orip!ouolïi<Pt\PiUH: pu. i-ùïoî i> ioïooî" p èpous iUSOOiSsho Pts ikulCÀ ù? reso s osiiypuo;ouï t>u: Usduniies'iC de coOitvcue j»o>\.uV«\ I ; OOs ÎPs e u p u vou< JÙOiJo s* ku;r oou ..ce sue ù ï< nu. ! £vpu ! ..ox i\uV-ï KJSV èV * sue o ne tv ;. .nu^nxceM e n \ r t JS ptîi ku'«\ xr o. J ' o.- île--l\ i n r s ;nv si s $. t . P o i s spi sxnnli.imvîeet vh«iox> u o <t • s- V . O s i . Opsst VOUS |i<e k .* ù .VA ! ! p " u f i » " îiX UW-.5U 0 p i e v v U " <d XX\ / f l ^ ' l ' v *n£ -<M<\:K uur-.uru.pu. dVuu* f x p . n C - y os*. !u>e <ï<-!i'o d^bv'Pl >p* '.* s» t e r no » vous r l s o v ù p.u , in.îù p v n pu voiuv -» nYuuu.>- o o b î p n u ok vern ux Jure, 1« VOUS « >iV :0p> *\u'O ce «.tu" i p <.p >m ces eiie» *«Vli! pi o d c k o i --kvOOU V»Uî ÎÇSi'O'X W olCUpiH VN O'.p P.P XVOÎU-i'isKU di "Vttîot » ù Isnn px ;• m e a POU î ir-'neu- d>!vmf:è 55 Si. OOiS H.XS s\ Je U UKïUluAU le UïUU s* peu «.V ndiXvnundnKluue domoooivx s« Venu il, 'v-v m Àuxu dio cemlxeu dey « dToNupmon " xo fenBev voll'Tfc r.onl * s n d i u o è ù hojeuvhbunfi'ï s du C|Uî ^ dp *x donne ds v inolion ; de des rem.. Il idett » , i w tue viiv Puèouhle q.dnri hurmee »» <pù o do U piu i u u - do pu UûTàU y>n3 si ù) utxvnu. > n u p . p p i ^ tiseuH esde u ss î(Oik v . Pi b a i d<suî n» euvior \i -tuon»ïKnn ! \..ee. d;i rode y e r ù ù s o s i p pxr- •s«^Nwï«'.«"VC*v LIVRE SEPTIE'ME. ti femptaeuz ,- & fi téméraire que je vou- « luife me prefenter pour «nubattre contre * dix, ni «refîne contre deux, puifque fans * -neceiîïté je ne voudrais pas combattre « contre un feul. Mais fi cela cirait necef- faire,& qu'il fallût mefme s'expofer à" un <ft péril plus apparent , je combattrais li- brement contre un de ces hommes, qui t'eftimtnt capables de combattre cha- « euh troixGrecs. Quand il s'agit de com- « battre feul à feul, les-Lacedemoniens ne «• font pas moindres que les antres ; Si quand il faut qu'ils combattent prêtiez & en corps d'armée , ils font les meilleurs « hommes de la terre. Car encore qu'ils « foient libres , ils veulent bien toutefois « ne l'eftre pas en toutes chofes ; la Loy eft * leur fouveràine ', Se ils luy rendentobéît M fance avec plus de foin Se de paflion que n les voftresne vous obéïflent.llsfunt donc « toutes les chofes à quoy elle les oblige , H . Se elle les oblige toujours à la mefme « choie. Bile leur défend roujours de fuît « de la bataille , quelque grand nombre « qu'ils ayent A.combattre , & leur* com- « mande de tenir ferme , Se de vaincre ou •» de mourir. S'il vous femble que j'en par- «« le trop > avamageufement, & que je ne «« vous entretiens que de uhofes vaines, je «• veux bien, garder, le fikaacè, & n'en pas-» 9i HERODOTE,.. » dire davantage. Je me tairay, dune manir «tenant, & vous fouhaiceles fuccès que w vous vous fouhaitez vous-rnefme. Xcr• ces trouva dans ce di (cours plus, de ma> tiere de rire que de fe fâcher ^ & fit ci|. vilement retirer Demarate. Après cène converfation , & avoir mis pour Gouverneur dans Dorifque , Marcaocs fils de Megadoftes,en la place de celuy qu'il ., en ôta , & que Darius y avoit mis , H fit . marcher fon armée par la Tliracepour aller en Grèce. Xerces envoyoit tous tes ans des prefens à Mafcanes , comme au < ptes fidelle des Gouverneurs qui avoient efté établis par luy ouparfonperej&après ... la mon Artaxercèsfils déXercèSjfitknretme honneur à fes defeendans. Et certes tous les Gouverneurs qui avoienreftémii devant cène expédition en Thrace,& pat tout dans l'Hellefpont, en furent chaflèz par les Grecs après cette guerre ,. excepté ,. celuy de Dorifque, En effet.y.quelques grands efforts. qu'ils piuiènc fifre pour en chaffer Mafcanes, il leur fur impouî^ ble d'en venir à bout. C'eft pamquoy lé Roy de Perfe l'hqnore tous les axis de Ces prefens & de fes libéralité*. Au refte , < Xercès die tout haut qu'aucun de ceS Gouverneurs<qùi avoient efté chaffez ne ..dévoie eftre çftùmé hornoie decœur, ex- SHJP LIVRE SEPTIE'ME. »j eepté Boges Gouverneur d'Ejone, à qui G»a»i jl donnoit éternellement des louanges j a°B«|e>, & mefme il fit à Tes enfans, qui eftoient demeurez en Perfe , tous les honneurs que l'on peut s'imaginer. Auflï Boges avoir mérité qu'on le loiiât, car eftant affiegépar les Athéniens & parCimon fils de Miltiades, & pouvant fortir à comlofition, & fe retirer en Aile, il ne vouut pas néanmoins accepter les conditions qu'on luy propofoit,depeur qu'il ne fem-blât au Roy qu'il fe fût confervé par crainte, mais il demeura dans cette Ville jufqu'à la dernière extrémité; Se quand il n'eut plus de vivres, il fit allumer un grand bûcher, fit mourir fes enfans , fa femme, fes concubines, Se fous Ces domeftiques, Se les fit mettre dans le feu. Il fit jetter enfuite dans lefleuvede Strymon tout l'or Se tout l'argent qui eftoit dans la Ville, Se quand il eut fait toutes ceschofes, il fe jetta luy-mefme dans le fern Aïnfi ce Capitaine a mérité jufqu'à -noftre temps d'élire célébré parlesPerfes , Se desrevivre par leurs éloges. Xercès allant de Dorifque en Grèce, x«ç*« contraignit tous les peuples qu il trouva tou, \a fur fa marche de prendre les armes, & de p«>pi« de fuivre dans cette guerre. Car comme y/g?, 4e jj'ay. déjà dit, tuait le païs jtrfqu'en.Thcf- !«*•* { *~ - -~* 84 HERODOTE, k* »r- falieavoitefté réduit fous robéiflânce dtt r*"" Roy , & luy avoit efté rendu tributaire par Megabafe , Se depuis par Mardonius. Quand il fut party de Dorifque , ilpaffa premièrement auprès d'une Ville de Samothrace , qui eft la dernière du païs du côté de l'Occident. On l'appelle Mefambrie ; elle a pour voifine une autre VilIedesThafiens nommée Su yme,& entre les deux coule la rivière de Lifte , qui ne pût fuffire pour l'armée de Xercès, Se fut bien-tôt épuifée-On appelloit anciennement ce païs Galajce.on le nommeaujourd'huyBrinntice, cV.il appartientpro>rement aux Cicones. Après avoir paiTe a Lifle, que l'on avoit mife à fec,Xercès traverfa ces Villes Grecques , Maronée , Dicée , Abdere, Se ces fameux eftangs qui font à l'enrour, comme Ifrnaris, qui eft entre Maronée Se Stryme, Se Biftome, proche Dicée, dans lequel ces deux fleuves Trane Se Comnfate fe vont décharger. Xercès ne paiïa proche d'Abdere aucun lac de confideration, mais feulement le fleuve de Nefte , qui fe va rctter dans la mer. Après avoir traverfé ces païs,il prit fon chemin du côté des Villes de la terre ferme, dans l'une defquelles ; Eftarj appejlécr Pyflïre, il y a un eftang qui a { • "' . PAéfquctrenteftadesde circuit • qui eft "rr*""— LIVRE SEPTIEME. 8« fallé & grandement poiiïbnneux, mais il fut mis à fec par les bêtes 3e fomme de l'armée de Xercès , qui y arrivèrent feu» les. Ainfi il pafla toutes ces Villes maritimes de la Grèce, en les côtoyant à main gauche ; & les Nations de la Thracepar lefqucl'es il prit fon chemin , font les Petiens , les Cicones, les Biftons, les Sapées, les Derfées, les Edons & les Sitrès. Les peuples Maritimes le fuivirenc dans ce voyage avec'des Vaifleaux ; mais ceux qui habitent dans la terre ferme, & dont j'ay déjà parlé , furent tous contraints de le fuivre par terre, excepté les Satres. Ils font feuls entre tous les peuples dont nous ayons connoiflance, qui n'ont jamais reconnu de Maître, ni obéï à perfonne , & font feuls entre les Thraçes qui font toujours demeurez libres jufcju'à noftre remps. Ils habitent fur de hautes montagnes remplies de neige&de toutes fortes d'arbres, ils font ujiavans dans le métier de la guerre, 6c' il y a chez eux fur les plu? hautes de leurs montagnes un Oracle de Bacçhus. Ceux qui y font les divinations font les Beffes, & il y a une Prêtreife qui rend les réponfes de l'Oracle comme à Delphes 6c prefque là mefme façon. Après avoir traverfé le pais dont nous S* HERODOTE, venons de parler,Xercès pafla par les Villes des Pietiéns , dont l'une eft appellée Niphagre, & l'autre Pergame, laifl'ant à Moat gauche le mont Pangée, qui eft grand »»»?>• £ tjaut t qUi eft remply de mines d'or Se d'argent, & qui appartiennent aux Pieriens Se aux Odomantes, Se principalement aux Satres. Il prit enfui te tort, chemin par les Nations qui habitent dit côté du Septentrion , au-de-li du mont Pangée, comme les* Peones, les Doberes Se les Peoples ; Se tirant vers l'Occident , il arriva enfin fur les rivages de Strymon, &àlaVilled'Ejone, dontBo-f ges, de qui nous avons parlé & qui vivortencore,eftoitGouverneur. Ce païs; qui eft aux environs du mont Pangée , eft appelle Phillis , & s'étend de-là vers l'Occident jufqu'au fleuve Augere , qui entre dans le Strymon , Se du côté du* Midy jufqu'au Strymon , où les Magei jrnmolerent des chevaux blancs. Après avoir fait cette cérémonie Se beaucoup d'autres fur cefleuve& fur les neuf vôyes des Edons ; ils marchèrent vers les ponts qui font fur cefleuve.Maisquand ils eurent appris que ce lieu s'appelloit les SMÏBÎ* uèuf voyes , ils y enterrèrent tous vivans fad'ea- autant déjeunes garçons & de jeunes filp«roVÎCS "*8*àH P 3 " » ca ? C'eftla coutume des Per- ÉMin" I I V R E S E P TCE-MF. $? tca dVtitetîct <t>* xxes \x;nxr-x a J wxsxxrx - aV J*< v * ; l xv eus. « m eu"À«xv six ^ lasue.e ut Ses - s , .. > i ^ ** s*vv* i^ïS xv« x e î o r t u^xee-xv ^ la xifxPev - tu k<«*s; n<ï<«££ pxsateicr x^Prx eex ;xxvu ^ x i e ^ » •; * nusieus Ps> Pfxisi -> x ^xe eu. «ski xxncixf s- «x xfnrr m îor« uese uu U-xu * e.u\>x dss * Uo » x\d\x< îvxss \ x ifs.* I kstxsrx » v r t epette la Heuvr tux>;ueïx, i u \ ^ x ïet If .eapa dxx x^se «ir POtv , P m usxa \ die x u erpise nxHrraax" *XîV»UC p u «xèrllx p siL* i p w eurittfx* R kour'fiUf qui xil *»e>l dex, s.'R ippel tvKixlrx\Oi kiK>xilanî lxx,pix xraïklxv. le ;>» JHXX «n'ïvd p i x K eu xPusX i * v x ^ p ! f è<sXxPiXUc-VKfx> x--!? x e n ^ a » » p « kx pUxne P èvlex- s paikxpax \\Yxp iô ViEx'<>k«ux\ ^R xtt x>sxl R rxK* eerjî^nt ax-i\ ,ex îexxxkx iVxspk^uxi'" i*xNU' \<»v«- <\i« eu pxdàpxs^\ > uk"iaisa esx~ l x» iîîiex-' e x rt'vjw? eàs *x\xi i r . <»<. * SiXXX. E v ' i xU'v -wfUN d e ! î ' ' ' >( - pXAk Il v.en kxa^di i t n \ > ' t i e u ï x^ ie - p-e xhe<s x v ^ » * <;a le V^a.-- »Vt e u " V x - ù i P x f x P I axUiis euî foex e V > ^ vu sxxx k S eîf'Uxk'~ de le >eiVe ras » xxa. Axï «s de 1 v ?Exx>\-x» iviU'loa» R x\ > i«xf„ ?. E s snR ! «AU A < lovEx x* s; psx v e \ e u »« ._• "S ^ x% » - "^ fxUv« * R vx r- v " v xxx -> 11 xv - « ; x e N dx*v<-i<l>vtarx***el i0<x v'fsxs !Nv ixixviX , vp U-Xi'ivif x-VJk- *e >xsev\- <l Av xsxslx" y xi isi Rxvx-xx. àXSX> V 8* HERODOTE, »f«» Acanthiens qu'il les recevoit entreTes amis, leur donna l'habit des Me des , & les loiia de la diligence Se de la prTfion qu'ils témoignèrent de k luivre en Cette guerre, & de ce qu'il avoir oui dire que le canal du mont Athos eftoit achevé. Comme Xercès eftoit à Acanthe , Artaçhee, qui avoit la conduite del'entrepri4 fe de ce canal,mourut de maladie Jleftoit en grande confideration auprès dç> Xercès, il defeendoit des Achemenide* « i l eftoit plus grand de corps que pas un des Perfes , & il ne s'en faloit que quatre doigts qu'il n'eut cinq coudées de Roy. Xercès eut une extrême dépja jiir de cet ac? cident, Se crut ayeur fait une grande rpfçfcte parlamortdeceptrionnage. Illuy fit faire desTunerailks magnifiques, il donna melme le feftin des obfeques , toute l'armée travailla à fa fepulture, 5c fniyant l'avertiiTement d'un Oracle , ; les Acanr chiens luy faaifient comme à Ub Héros, Se invoquent fon nom/dafis, k§ façrifiçes qu'ils luy font. Aiinft Xercès rr?ttioiigna ion reflentiment de la mort d'Afrachée, Se combien il perdoit en ce Capitaine. Cependant les Grecs,qui eftoiem contraints de recevoir Tarmçff,& de luy donner, des yivres, en, furent fi incommo dez, Se LIVRE SEPTIEME. S9 & tombèrent eri une figrande neceffité qu'ils en abandonnèrent leurs maifohs. Mais loffque les Thafiens reçurent les troupes de Xercès au nom de leurs Villes ui font dans la terre ferme, Antipatre 1s d'Orgis , homme magnifique & en grande confideration parmi les fiens, dépenfa pour un repas quatre cens talenS d'argent. Quand les Gouverneurs & les* Magiftrats des autres Villes d'alentour , furent avertis de ce feftin qui avoitefté ordonné dès long-temps , ils firent distribuer aux peuples de leur Gouvernement, du bled & de l'orge qai àuroit pu leur uiffire pour plufieurs mois , afin de les faire mettre en farine. Outre cela ils firent grande proviSon de bercail qu'ils engraiflerent : car ils en noirrrifloient chez eux de tontes façons. Ils remplirent leurs cours & leurs eftangs déroutes for-; tes d'oy féaux de terre &de rivière, & fiV rent enfin toutes les chofes dont ils fe purent avifer,ann de bien recevoir l'armée. Usfirentmefme faire d'or Sc'd'argent des vafes, des coupes, & tout ce qui eft ne-' ceflàire pour un fervice de table, mais ce ne fut que pour le Roy & pour ceux qui mangeoient avec luy , car on fervit a~ l'ordinaire le refte de l'armée. Quand elle1' Man>"rr devoit loger-en uaiietif-on y dreffoitunï'& lu'i!Terne III. H 2 }• ervoir HERODOTE, grand pavillon où le,Roy defcendefe comme en une magnifique nofteilerie, Se le refte des troupes y demeuroit à découvert-, Et lorfque l'heure du fouper eftoir venue, toute l'armée prenoit ion repas. Après avoir paflè la nuit en cet endroit » le lendemain devant que de -partir, les ioldats arrachoicnt cepavil!on,prenoient tout l'équipage & tous les meubles qu'ils y rrouvoient, & les emportoient avec eux fans y rien laiiîèr du tout. En ce paroi: de temps-là Megacreon Abderjte dit une £££' allez bonne chofexar après qu'il eut perfuadé aux Abderitesdes'aflemblerdans les Temples pour demander aux Dieux qu'ils les délivraflent de la moitié des maux qui leur pouvoient arriver, il leur confeilla, quant à ceux qu'ils avoient déjà foufFerts, de remercier les Dieux de ce que le Roy Xercès ne mangeoir qu'une fois par jour. Car h* les Abderites euffent reçu commandement de préparer un dîner de mefme que le fouper, il eût fallu ou qu'ils n'euflent pas attendu l'arrivée du Roy, ou qu'ils fe fufl'ent rendus en l'attendant, les plus pauvres & les plus malheureux de tous les hommes. Néanmoins ils ne taillèrent pas d'exécuter, ce qui leur avoit efté commandé, bien que ce sut avec beaucoup de difficulté. **tÈi t î V g j g SHjPTïE'MF. e» C«r|Hmsix3ïic X w * h t t pariât d'Acxnehe. tc-Usi les Capitaine* ds «<e£\ 5%:bu; von> îîunisiJolatscx'diea><-\ -5 da;u«a7'he"ras:, <st» cil ikxka a V - C e e e \ * ; V " ..r~ > >. \ y \ » J k TFcursfe du m m J e t^:n. ^ /Je » paroc qnJiaycai. eu» duc vKia*.a Jiesnm t&\>n le |d«s coinc- Àuxesk-dapin» x>o*lt*|xic ;ufqn'à A<aeathc ïi SkKnuoet >-*«• a '»«>>f .511 dis 4 fo» •.•n-nee Je:eivc; «uc l'ai Nct J î ;"vxdVcuuKd's »<axx s , une pa { iem*î\heK ik h lone J e u r et » A" -Taon- rvïnaeC»».' « a n qiK 1 a»nNî. a u xe Fa > d u u ».vnnn..i.f.îdêc par MaïdvîîSia» & M.eaQk 5 1 \UM." «aan. huscp-atk sea ie i\ ï SU? Foas ai chants de Tuintatecim'Ci **: dx'V»c.:i» X X tïoii».ç«.c * eip^ »i iii k a. ne» ». »t\ i- X< i»c» nnuadaîr enne les Jv.ee pun-Jcr-, X' cûoft ».oixd«;: par en-K^ee-eas Je kjviabilès. Fs fîtî «"iaaîtd Xnmèe J e »r-<\ c>«r«ïïîtVîa Xeresk,es»e)radkk essul-j»»».*" u e u f a ù Janx la raect As ho*., & <.r»J AauaJeni faivjuJn eohe » ex, û. nt h;;«» k.vY;ke.? J Aill*» oe INrcae » ee Firexn X de *•- rce Ara ex au'on v cet «"& la*, e,» * a) a ea»e:.r qa an s evaiuve-. : , <. U c»r< tu-ue > î ; v v ? pect «»ar au go* *•* 1 ne:naee , X a>ax t mx v ,»v îc k<x ^ d A- *\ h** ib\Xs\nîîx-ùc J e Kxxvix xFa i'iFakaa V U;x> C scxcnaos». i cavaaj. lî;!- p a . s cC- $1 MF R O D O T F, r a k 5 Vle-:\ !v«-a«-, F; O l yr.rV - <>ù fYx» pt>c voe-u Je-- x\\.s-s ko rue- xx- =x\utx- X->?ï» îxeo --R roe > uT-uix- un>xOee ex tho-rue» O a O -axuexvae J" x m j ^ k ç x O t c h j ux;\ b : x J u v oo O x pk>"e ^ R ï M O A x X-^K« f x , V ; \ -v--\t k M pa-xî.Yiv -et t-'-x xhxneo. M-oua - t V t r ^ e V oov ^Vôlkoxx 5: J a v x\so>k\ <-, f-r^ J o o M Y x ù ï \ oàmx \<pFv xi\ - i u - x L V;MV Nkoxx - Joeas ï"èx\T»osoa-xkr, à. YOU-\ Nk;-ox\ - \ eee >- T nx-tx-v x \ f V> c ù>rS! (îîUCN <• vU-\x h F à x-xo. * Siîïîftoij oon- " e>- CM-.p !. r - : i a \ .sa; es h \ * , f x- «exe ^P-e. roTT«\\ vX-Yr se sensu- ou r a J x x - x \ a : ; , x^x-t r-x'u XUSï A x -p n : ,xg- >-\?trç da*;* KTVSFOX p; -xhx-s xk î x J k e e u R . >îu£o*T« Tkm-ne*- exauma 1 î r « ' \ Cosnoeo--, ^ afo. k > <vi\ Ckrnp t e , >îmV <\" Fo»e ? i R èj<--' v u x-FVs CvU'txi? -xosk ,xps\ v C > T \ . A T x Y i k e «i"l nix-xY»; i n a M i i-x- k o e - P u x x 4sùVTUxauïSY O ïxu-eu-vjhhY s e Mtmt'Jx*MxRvvKv-i>eR<YMêxpî X*ïX ksx a J o An îv* a T i urme où cil? a v e - : os xUx' ex- soo-oso -.a •Xî\Y Peu M S - e J o eYoiv< h A a * a -a os Yr c x k u v <îU* k-pa-o h î - u ï v • 1 xixpRoo en- > « h \ . >ù -.a k-euouk -à- x a;xy-a Ox oM- -or- ! M- 1 k ->-xf f --X- ç-xxses>s , i '. k k k Xv o\ ; I \ Ùx- £ à xn a k u A a : le R-.-V - i "ajaaee xle x«"s t e OïXVsïY-Y-!.-*» L I V.C H'CS Ë O ï t HIVH. j p tint à d'ahdrte afïezi près. derioéniboû-' dvurei du r^uve AxteU deia Ville de; Therme, & des Villes' quiïfant entre-1 deux. . . . ' - . . ' Cependant Xercès partit d'Acanthe pburaiicrà Therme y tî'prit foni chemin par leConrinenc avecifon arméede terre.' Il pana par laPannanie&parCreftone» au-deilns du fleuve Chidore qui a fa fûurce dans le pais des Creftoniens , 8c, qui coulant par les terres de Mygdonie fe va jetter dans un marais allez proche du fleuve Axie. Comme Xercès tenoit ce0*»1»»» ehemin.des'lions fe jertetent furies cha-fu^dt,01 meaux qui portaient lés-vivre» , eftantcl»;m,au» defeendus de nuit de leurs repaires ordi- «î,1, *£,*" narres ; & fans toucher à aucun homme »iv"J *»• m a aucun autre animal,us n attaquèrent que les chameaux. Certes- je m'étonne de cet accident, vu que les lions n'ont pas accoutumé de fe jetter fur les chameaux quand ilsrencontrentune autre proye « & d'ailleurs ils n'en avoienr jamais vûi dansèsette contrée. Il y a dans ce pars grand nombre de lions & de boeufs fauvages qui ont de fore grandes cornes qu'on apporte chez les Grecs. Mais ce* fions ne parlent point lefleuvede Nefte qui traverfe Abdere.ni l'Acheloisquicorr* par l'Acarnanie.Ëa effet on n'a jamais 44 HERODOTE. 3-3 4« !kxnK-iaxk4,ï un N J V dLstn TS#sups- è&eùse. de iO*teru, «JL$$ ek'-eù us? i\Xh-.kk« *|a*vs U Kîre kurne » du M^i ek ? <X«.îvk'C3{ -, Ck etme. il ns Yen uaaNU ou ensu* <\o s k a jik-m-K idKnaul \«dk*sVK >*mv«- à T hernie*: ï\ y fît * -m**- i KM* <t* *w£ au* s'«reuJuk vUs p u * 1 * Vj-k vk'Th* u a n eV. de M*?xî,vl->a « siulpuues. n v k ' e s d e l v d e e & e l l i i - » Îl-Kev» 3, ek elles Km* L* ieeu-raunds. U exo-enle . 3e ek k M e idoine t e ku* deneklu--- » smpeeueSc-s lk*Kesr-vlq.as 40"OBt- \-Yv-lvk' 03 <k« KiOUsY \Bunsii& pal* * , if si'v --xo que. î<s.<„hî*â*.<îtv\ q*n >"M> iutlï*- y *\ r-e-at k>î?o A p x en *a: ùux>i*k rend d sVcAexex .*\»„îr doTheiaKx- le* mes*::\x "sd*. Tf\ «dix uJlvunce X 0 & * cp »3oh,*KXi ix^-okqkafe, 3e ?r*: in-N qu'il 3 -OV-Sï sut» s le? ceux m* Ae *ce -qïl? exok p-a a-à *.oaV k d-noe J e ÎY**ex x «K un ^ - m m ope* «rcu-l-*!*. - a Tl* dx-nse, si i* v p~« C*NVH ue le \ K î î r fa* îIK" ëe-as àîk* YostiYmëodV «Ku\ e -1 - * ^ -i *.ë * ' > *.*,* -: es- OJ e ' <^ A? t.* es n x k i x e 3.'*.! e-**» !<* 't use -o„ce^-^xin -,u\ IYx-K A e À pxl * 3 ^ \ e - v k Y.*x l e d e \ - o x x s - i oYefeulket-- an V- ^-.--ï dit q-ic *e <.bct\iX*-i tXK-s* Se eux-. K *.*. *ï Son skie les ~ vk kà* e es %v\ ,e.\ 3 .l\e %î eu nsi-kue K\*T-ps- Àsisii &*xle.t*; ead$ ^^\\v.NNvyiC*X\.>,v>><>,'> LI yJtjr SE? T T E<M E. « dans le VsJfleau Sydonien , où il avoir accoutumé de s'embarquer quand ilfaifoit defemblables en treprifes,il donna le lignai aux autres Vaifleaùx de le fuivre,& laifla ion armée de terre-Lorfqu'il fut arrivé où il vouloit allecil s'étonna de voir l'embouchure du Pcnée, ôc fit venir fet. > guides à qui il demanda s'il n'y avoir ' »oint moyen de détourner ce fleuve,&de e faire entrer dans la mer par un autre endroit. On dit que laTheilalie n'eftoit^J^ autrefois qu'un lac, comme eftant envi-toït au-; ronnée de tous cotez de hautes monta- £*£ gnes.Car du côté de l'Orient elle eft en- i»c. fermée de Pelion & d'ôfle , qui fe joignent par le pied j du côté du Septentrion de rOlympejdu côté de l'Occident du Pinde , & du côté du Midy parle mont Othrys. Le païs qui eft entre ces «»iq montagnes eft la Tneflalie , qui eft arro- dansU fée de quantité defleuves,dont les juin- Theffatt» cipaux font ces cinq, Penée> Apidane, ^L"*enr Onochone, Enipée, & Parai fel Ce» cinq £"£££* fleuves defcendent des montagnes qui environnent la Theflalie , & après avoir coulé par le plat païs, ils fe vont jetrerdans la mer par un canal fort étroit où ils fe joignent tous enfemble, & alors ils ne font qu'un grand fleuve, qui retient le nom de Penée. On dit qu'autrefois de-» 1 9€ HERODOTE, vant que ce canal fût fait, ces fleuves ^ non plus que le lac de Bebejde n'eftoiene point connus; que néanmoins ils ne lai A îoienc pas de fe répandre dans le pais, oC qu'ils y couloient comme aujourd'hny ,mais qu'As faifoient une mer de la The A lesThef.falie entière. Les ThefTaliens veulent faij j ^ t s re croire que Neprune#nt ce canal par où? que le c»-pané le Penée , & certes leur fenriment •S'Mfle n e ^ P aSf ^* ns rai f ° n - L^r t o u s c c n x Q, u * 1« Penée eftiment que Neptune fait trembler- la »« Nm- terre » & 4 n e ' e s ouvertures qui le font inné, parles tremblemens de terre font des ou• vrages de ce Dieu, n'auront pas grande peine à croire queNeptune a fait ce canal, quand ils le verront : Et pour moy je m'imagine que cette réparation de montafnes n'a pu eftre faire que par Un tremlemenr de terre.Xercès voyant ce canal, demanda aux Guides fi le Penée n'enrroit point encore dans la mer par d'autres endroits ; & les Guides,qui fçavoientafleurément qu'il n'avoit point d'autre embouchure , Sire, dirent-As, cefleuven'a point d'autre endroit que celuy-cy par oir A fe décharge dans la mer,car laTheflalie eft de tous cotez environnée de montagnes. On dit que Xercès répondit à cela* que les Theiîaîiensavoient montré beaucoup de fageflê Se de prudence,en ce que connoiffàns L I V R E S E P T s F M fk tf «osslàns kot propre Mihirile, R qu'il cû: aiié de fe rondte maître ck leur puïs , ils» avoieot fur. toutes k s choies oeerduirex pour le garder. Car il faux feuksoent boucher le canal par où coule ce fk-ove ., & mdlKoiï route, h T Stella! se sera fubrsîcrsècfsl'oo erKxcepte les nusmat-rks. OC Xercès parla rie la sotte UesTutJsaiseos.nr regard des enfuis d M k v e » cjîtidhm do Theiktlk- s't. fissent rendus les premiers , s'irnagioani; que sont le relie du pars les ûni-croir» eV. ttkdcxxcheroir ion alliance.. Après avoir cesse, re dlfcours . &.' eonk-: ck-té k-s lîetîl, il Lest retourna à Tirer « uses, èd séjourna, quelque temps aux environs de l'iak , randisepse la trouiérue purrie de ion armée cotipoknne trsonragne ck la Macédoine, potsr fairersri chcxoisr à roures ses troupes aflft tl'aîkr aux Perebes. CepesKianf les Henuts qu'il avoir envoyé?., par route la Grèce pour domander h sesro & l'eau , le revins'ênr trouver v Les uns frocs avoir rien fuir, 6e « les autres apportants la terre ex Lo.uuCcux ^ qui acoordoïêord X m è s ce cpt'il desrsandoit. furent les Thefl;rUer»s,les Dolopel ^ les Estions» kslkrobes s k-s Eoctiens, k-^ Magr;eres> les Mêlions» les Achèens. les Ehtiores , k s T h e b a i n s , & tour le relie des Oeoriens excepté, les Theipkns & T*me KL '' l 9t •> HERODOTE, ceux de Platée. Néanmoins toutes ces Nations s'eftoient liguées avec les autres Grecs pour faire la guerre contre les Barbares , & leur confédération eftoit conçue en ces termes. Tous les Grecs qui fe rendront auRoy de Perfe fans y eftre contraints par la necefrité, 8c durant que les affaires feront encore en bon eftat, donneront chacun au Dieu de Delphes la dixième partie de leurs biens. Xercès n'avoit point envoyé de Hérauts , ni à Sparte , ni à Athènes pour demander la terre & l'eau, parce que les Spartiates 8c les Athéniens avoient maltraité ceux que Darius fon père y avoir' déjà envoyez ; En effetdls les avoient fait' mettre les uns dans des bâfres folTes, 8c les autres dans des puits, en leur difant que de4à ils allaflenc porter à leur Roy la terre & l'eau. C'eft pourquoy il n'envoya point de Hérauts à ce»deuxpeuples. Au refte, je ne puis dire ce qui arriva aux Athéniens, pour avoit fi mal-traité les Hérauts de Darius, fi ce n'eft qu'il fut fait un grand dégât dans leur pais tk dans leur Ville, bien que je ne penfepas que ce fut pour leur fujet.Quant aux Lacedemoniens, ils en'relTentirént la colère de Talthybie qui avoit efté Héraut d'AgarnemnoE. Il y a dans Sparte un Temple XlVtiF SïPlll Ml *« en, vite el r vOî xx. e,xVxix(n «.r- ck>a V ! x <È s ? ce tac -as-dx t s c ppx ! . ( 1 > ^ «xiee * «. xp i <> J o i sa px \>ohti » t t "-an... Vs "\scs 1 N ki x e i v p ^ u e . i. xp >v \ s " *\ i i \ xi i U « <S X.tR xC *»,•> i t' t I »i , ( x i I x" V S * t»H 4 « i ' i i i 4i > x k i i i i j i w *eu ux xx. i *• X t*xi s p xs . xilf X s f. xx , i S v I S i Ni k x < S < xi x xilf Xs f x i <X.! XXSsx s e x «M is X *x. > >SS x4 ils , p )vi i CUx ffix ! X» l x ,xSX jx , v x i X l i V XX X"> * X x C e (i s f * V H ""j .>lti x Xv !\ , x \ Cx* » XxXX x ! <»X! x x>\ « 4 5 x3 ' i > x iVx; xxX»» >•> aS i "Ce X xt« I xXX x " w iVs'skî.t'x' ,S x \ ik s n i < *% S » SÎ Xl U s X; îx» Vx<ka;;aksiï»xiit i-x"iu Luixtsis-x p c \ « t tn-u; a >,xkxx'i h k <UV IXx'h-, x ," x su < xki exu-nne xVs H-n-ii-x <v I»"" >> ^ t xpis avens cfxC x <-nvmi\ tait x s s j sv I es ^pncs-xx-ex L**- \"i tcve-stn; stop-e c n n xkiîx" >ti;x ,\îetk"s, xsksïsv à h s-nott , «sx-siS l e skxxikitC >",nkU t""sx;i4xx'ss"! î , xV iVv t e a t o U s c n ' s V ; ' i « x î î t x k"i<- x k i ' i i ï s i. O xikuhivâas ion t?" À i ix">Sxî\ secn;.Car xX\ïYissx ik ... x»ixrî -x kute x x\ xpy'or les eût p.x'ts t"te » s 1 o à cane IV: Ikn « >x ut s"s s< x:t xic !-( vè x .M uitirux. vie I AtV xius. is"s seeise mv;j j(txîuei"vistx ev V n x»t J n. s xixTxUx'-ixixx ps s Ulxpx--'\ i l s . î X X U X i \x"xtrix- x*eixXx5n xi etstiet o t xs i',.Va»" v , î \ s asu 'â-^TinrMiiiiikr"ani i»S HERODOTE, ^ » l'amitié du Roy : Car, ditvil, vous pouve* »» apprendre par monexemple , & par la » grandeur ou je fuis, que le Roy fçaitho» noref cc'récoinpenfer les hommes genç» reux ; Se que comme il a déjà grande opiM mon de voflre courage, il vous feroitles, » rnefmçs honneurs, Se vous donneroit à » chacun le Gouvernement de quelque l'ro*» vince de la Grèce, fi vous vous rende?, à : » luy- Ils répondirent à cela: Hydarne.les » raifons du confeil que vous nous donnçz, » ne font pas les mefmes pour nous que • » pour vous. Vous nous confeijlez fuivanc ,» voftre condition ,> & non pas fuiyant la » noftre. Car vous ne connoifièz que la '" M fervitude, & voirs n'avez jamais appris ce « que vaut la liberté, Si vous en fçaviez le » prix, vous nousperfuaderiez de combat. „ tre pour fa défenfe, non-feulement ayee w des lances , mais encore avec des ha* » phes. , ' , CM deux Quand ils furent arrivez à Suze, ,Sc monfens. $?'^s P a i u r e n t devant le Roy, fes gardes DC vcu:êt les voulurent contraindre de fe-mettre à 5cr"r îV Renoiiil devant luy, Se de l'adorer j mai* Roy de, bien qu'on leur pefât fur la tête pour les Pc e ' " obliger de fe bai/Ièr, ils répondirent cou« rageufement qu'ils n'en feraient rien , qu'ils n'avoient pas accoutumé d'adorer un homme, Se que ce n'eftoit pas UJô, »r- il n Y * £ SEPTit'MF, >Iï Sujet ne >utr \. *. t < r e ^p !X ^ av(\x s \>i e, ? k k ùR-tJu*>> <.hu5a uRov i^ J»k v UïV 0 U k \ d v,!^ <p~k \Uk Uk>Û <k v . ' h i ï I à . Rv> 1 <• «\»«\ki - *!k> ru *k « k Lu- >< ^ d u t i o r \TN onevc OUA&VO>V> u,c> n» « re«^ vu 4 S 3. <ut -K r u ueuiï t i t u i \ < t ï.' * i]3! (j,is I M M *jp u t u r v.ir 3 u ^ ^ » au Ltric>« AUSv.uk. ^r --e-eu "ktler, « r e p ^ u > t> r r k k t k î t c < H s lu<3e-uk<? i p " i."(I:k l l A S î W U \ \ £ , i j ! ~ ' 0 ! U v x %^> v \ J OU t \ > <k.Ux C\i UU t s , k " ' MUi ^ J *k \\)3l4OÎ* 0 3 tU'^ ' î v £, « t > *,«. >. o 3 o« i Atu f *->u v ko * < t f v i > ksfk. p u e otuu oi\ ( x k\n. ^ s U l j _ «î>v< « L k < l uuku>o v> t ' ik < • < \ ^ O tfONi i ^ * 3 ^ ^ ï . • > U N k kj s > . M ' \ J ' i.Ol < lyji o ^ u ^ x k\ , ' ï t <» \ t\A> ^>Ot!U'\ill\ \ \ \ £ i v O*«. ^ <' - k r, * •> ^ iw> V v ftruUo^ïupuivk. M>n<.k\ -vu"» " >. fektr u \ r v o i t t >I \ i ( U ï U rsu s k c o u r e ek * ktt- o v< -< «.«; vh u h <; u " *\uîk\<t» ' 3 e ' u » M » V ; *.nu o * i r u k o ^ e ou il Mt \ > ^ u > o ou< s r 4 ! vn .v t j ^ <• , \ Jv> k v i M l» IO M i L UU£,< y j ,~> ' ! ' N NV W » l «' i ) , , \ " U J i. ^ ! J pu t»o ' ^<ï.k<ttrk k t e , A. w •* >- «la *^*v > Ait» ;» ue L u k ^ A du-V 4 u <\ 1 , Jmmtt <**•*- »oi HÉRODOTE, qui avoienr efté envoyez au Roy pour le . inefme fujet. L'un s'appelloit Nicolas,** -entait fik de Bulis, & l'autre qui eftoit . fils de Sperrhis s'appelloit Anerifte, qui . avoir pris & dittoufTé fur mer quelques .. -pefcheurs Thynthiens. Je mé perfuade donc qu'ils reçurent le traitement qu'on leur fit par la permiffion & par la colère de Taltnybie, car comme ces deux perfonnes alloient enambafTade en Aile par l'ordre des Lacedernoniens,ils furent découverts par Sitalces Roy de Thrace fils de Tirée, & pris auprès de Byfance qui eft fur l'Hellefoont, par Nymphodore /bderite fils de Pitée. Enfin ils furent menez dans l'Artique, où les Athéniens les firent mourir, & avec eux Animas Corinthienfilsd'Adimante. Mais toutes ces chofes furent faites long-temps après l'expédition du Roy. an yonC~ Maintenant pour revenir 1 noftre prei.>!t i mier difcours, oh faifoit en apparence Grec'",,, cette guerre contre les Athéniens, mais fcifam u en effet oh avoir dérTein fur toute -la Greau"Â.uie.ce. Bien que les Grecs en euffentefté sien,, avertis long-temps devant, •neanrnbins ils n'en témoignèrent pas tous les mefmes , fentimens. Car ceux qui avoient donné à Xercès la terre & l'eau, fe promettoient , que ce Prince .ne leur feroit aucun rnau- LIVRE S E P T I E M E , tôt Tais traitement *> mais ceux qui ne luy avoient pas accordé ce qu'il demandoic eftoient dans une continuelle appréhenilon, vu qu'il n'y avoir pas aiîèz de Vaifiêaux dans toute la Grèce pour s'oppofer à* l'armée navale qui la venoit attaquer,& que la plupart refufoient d'aller à la guerr e , & inclinoient facilement à fe ranger •. du parti des Medes.Mais il faut que je dite mon opinion fur ce fujet \ 6c bien que -je fçache qu'elle; ne plaira pas à»tout le 'monde, je ne diffimuleray pas toutefois _ce que jepenfe. Si les Athéniens redou, tans le péril qui les menaçoit euflënt a- Reflexio« bandonné leur patrie,ou qu'en ne l'aban- a,0n"*" . donnant pasils fefufient rendus àXercès, perfonne n'eût voulu faire aucuns efforts pour s'y oppofer par mer ; 6cfiperfonne ne s'y fut oppofé fuir la mer,Ia même cho. le fut arrivée fur la terre.Et certes encore . que les Peloponnefiens enflent fortifié >ar toute forte de moyens la muraille de 'Ifthme, néanmoins lès Alliez des Lacederooniens les euflënt abandonnez, non , pas volontairement, mais parla neceflîté . delaguerre.quand ils euflënt vu leurs Villes prifes par l'armée navale de l'ennemi. Ainfi les Lacedemoniens fuflent demeurez feuls ; 6c s'ilsfitflèntdemeurez feuls, ils fijflënt morts gertereufement dans une liiij { »o4 HERODOTE, bataille après s'eftre lignalez par des actions immortelles. En efFer,il eût fallu ou qu'ils euflent eu ce fuccès,ou que voyant tous les Grecs tenir le parti des Medes,ils fe fuflent accordez avec Xercès; & par ce moyen toute la Grèce en gênerai eut efté réduite fous la puiflance des Perfcs.Car je ne fçay pas quel avantage on eût pu tirer de la muraille qu'on avoir faite au travers de l'Ifthme, le Roy eftant maître de la mer. Maintenant fi on veut dire que les Athéniens ont efté les libérateurs de la Grèce, on ne s'éloignera pas de la vérité : car il ne falloir point douter que les chofës ne dépendiffent d'euxi & qu'elles n'inclinaflentau parti qu'ils prendroient. Quand ils ont donc préféré a toutes chofës la liberté de la Grèce, & qu'ils fe font refolus de la défendre, ils ont reveillé 1e courage des Grecs, qui ne tenoient pas pour les Medes ; & l'on peut dire qu'après Dieu , ils ont repouiîë de leur païs ce Prince ennemi. Au refte, ils ne furent point perfuadez d'abandonner la Grèce par les Oracles menaçans Se effroyables t« **e- qui leur venoîent de Delphes ; au eon«vpou- traire ils en demeurèrent plus fermes, Se vament refolurent de recevoir l'ennemi qui vepoùr les noit fe jetter dans leurs terres. Et certes oracles, quand c e u x qu'ils avoient envoyé* à Ddl- LIVRE SEPTIEME. IOJ phes pour confulter l'Oracle, eurent fait dans le Temple les cérémonies ordinaires , & qu'ils furent entrez dans le fanctuaire, la Pythie appeliée Ariftonice leur répondit en ces termes. tour quoi donc attens-tu les fureurs de là gusrre s Fuis, peuple malheureux, fuis Au bout de la terre , Abandonne ta Ville,où lafiâmes,r* Mars Vont femer À l'envi l'horreur de toutes parts, Ou de tembrafement les progrès redoutables, Ne re/pe fièrent pas les Temples vénérables. . Déjà, déjà letDieux enfiuej de leur rang JEt de crainte (jr d'horreur en ontfuédm Enfin retireu-vous, prévoyeXcet orage , Et contre de grands maux ayez, un grand courage. Ces paroles donnèrent de l'étonnement aux Athéniens qui eftoienr allez confulter ; Se comme ils faifoient reflexion en> tr'eux fur une trifte réponfe, Timon fils d'AndrobuIe , qui eftoit des plus appav rens de Delphes, leur confeUlade prea- i^^^^^^^^^^^^^^^^fc io£ HERODOTE, dre en main des branches d'olivier, & d'aller une autrefois confulter l'Oracle avec toute forte de révérence. Les Athéniens fuivirent fon cûnfeil, & retournèrent à l'Oracle avec ces paroles. O Dieu, donne à noftre Patrie une réponfe plus favorable, en Faveur de ces branches d'olivier que nous portons à la main. Autrement nous ne fortirons point de ce lieu, & nous fommes refolus d'y demeurer jufqu'à la mort. Après cette prière , la Preftreflé leur fit cette féconde réponfe. Ceflen vain que Pallas a crû par U prière Calmtr de Jupiter l'invincible colère. De l antique Cecrops le pais afflige* Doit ejtroavec horreur ,fjr pris drfaccagf. Tonte fois Jupiter modérantfismenaces Js*e l'abandonne pas aux dernières dijgra» ces, Et changeant du deflin les rigoureufisloix, Il accorde à Pallas la muraille de bois , gui malgrécent affauts toutefinieimpre* nable , •Doit efire comme à votes aux autres favo. rable. JV'attendez, pat pourtant comme à l'abry du fer Ou les troupes de terre, ou les troupes dk - mon LIVRE SEPTIEME. ioy Mais parmi vos malheurs & purmi vos allarmes Si l'ennemi vous fuit, fuyez* devantfis armes •JDivine Salamis tu perdras tes enfant, Soit au'en ferre Ceres ,feit au on l'a jette aux champs. . Quand les Athéniens eurent mis par écrit «être réponfe, qui leur fembla plus douce que l'autre, comme en effet elle l'eftoit, ils retournèrent à Athènes, 8c n'y furent pasfi-toftretournez, qu'ils en firent la lecture au peuple. Chacun en dit fon opinion, 8c chacun luy donna des interprétations diverfes > mais quelquesuns des plus vieux eftoient d'un mefme fentiment, oc difoient qu'il leur fembloit que le Dieu vouloit apprendre que la fbrterefle de la Ville demeureroit ferme, & ne feroit point ruinée. Ils apportaient pour leurs raifons qu'elle avoit efté autrefois environnée»d'une palifïâde faite de pieux, & que cette paliiTade eftoit le mur de bois dont parloit l'Oracle. D'autres difoient qu'il entendoit parler de Vaif. féaux. & que fans s'arnufer à autre chofe, il en faloit faire promptement. Mais l'opinion de ceux qui interprctoicnt par des ) Yaifièaiixce mur dehors, eftoit entière- IOS HERODOTEi ment détruite par ces deux derniers vétti que la Pythie avoit prono ncei. Divine Salamis, m perdras tes enfans , Soit qu'on ferrtCeres ,foit qu'on la jets* aux champs, Et4'ailleurs les interprètes des Oracles prenoient ces paroles en ce fen$,qu'il leur eftoit deftiné d'être vaincus aux environs de Salamine dans une bataille navale.il r Thmùf.avoit alors parmi les Athéniens un per•henTen " fonnage nouvellement élevé entre lespreiotint miers de la Ville.qui s'appelloit Thcmiftresfow rocles fils de Neocles. Il foûtint que ii'OM- ] e s interprètes ne donnoient pas a FOracle fa véritable lignification, 6c difoit que fi les malheurs qu'il annonçoit regardoient en quelque forte les Athéniens, le Dieu n'eût pas fait une réponfc fi douce & fi modérée, mais qu'au lieu de dire, Divine Salamis, il eût dit, Malhéureufe Salamis , fi (es voifïns euflent dû périr aux environs de cette Villes & partant qu'à bien confiderer l'Oracle on dévoie juger , qu'il avoit efté rendu contre les enncmis,&non pas contre les Athéniens. C'eft pourquoy il leur perfuada de fe tenir prêts comme à une bataille,& comme filesvaiflèauxeuflën^^ *=psn*>- L I V R Ê S E P T I E ' M E . ioj> Iemutdebois. Les Athéniens eftimerent cjueycerteopiniondeThemiitocles devoir ôftrpplûcoft fuivie que celle des interprètes des Oracles, qui ne confeilloient pas de idreflèr un équipage de mèr pour une bataille navale,& qui difoient enfin qu'il ne fakyt pas prendre les armes contre un fi pujftam ennemi, mais abandonner le païs d'Afrique, 8c aller habiter ailleurs. Themiftocles avoir déjà auparavant propofé une opinion, que le temps avoit fait trouver faluraire. Car comme il y avoir dans l'épargne delà Republique d'AtheUesmp* infinité d'e* 8c d'argent du revenu des mines de Laurie, on en voulut fair re/fauxtciroyens unediftribution de dix Cosfdi drachmes par-tefte •, & Themiftocles ne „\atcût confeilla pas aux Athéniens d'exécuter ce lui fut deflein, niais plûtoft de faire faire de cet Uconfuargent deux cens Vaiflêaux pour la guerre y*",0" <*e des :Eginétc$, qui fauva fans doute la ""'•** Grèce, puifqu'fclle contraignit les Atheruens-de. &'infttuire dans la marine. Ajnfi encore que cette flotte ne fervit pas dans l'oçcafion pour laquelle elle avoit efté prépai ée,elie ne laifla pas d'eftre très-util e ^ a Grèce;. EirefterJ comme^esyaiffrâiUceftoj'entdéja tous prêts* 8e qu'il en frloir. feulenient ajouter ouslquesriinsJes d*ihteiefts:&jtow»jceAw cWieur^parri » f e - ne HERODOTE, refolurenr, en obcïflànt à l'Oracle, d'at?tendre fur mer leur ennemi. Voila ce mit • concerne' les Oracles qui furent rendus-* aux Athéniens. Quand les Grecs qui avoient le plus d'amour pour leur païs, & de meilleures efperances des affaires de la Grèce, fe furent aflemblez , & qu'ils fe furent don^! nez la foy les uns aux autres,ils fe propo-, ferent devant toutes chofes,de fe depdiiil-. 1er des haines & des inimitiez particulières. Car alors ils avoient guerre les uns contre les autres , mais la plus grande eftoit celle des Athéniens te des Egine-! t a Athe- tes. Quand ils eurent donc où) dire qu»: 3oyen* Xercès eftoit arrive à Sardisavecune ar*« Am- mée , les Athéniens refolurent de faire 4eurspourpaffer d e efpions en Afie, pourreconavoir du noître les forces &IesentreprifesduRoyy /_ & d'envoyer en mefme-temps;des Arft-' ' baffadeurs à Àrgos,pour faire liguer les *• Argiens'avec eux contre les Perles,-Oua tre cela,comme Gelon frls-de Driômeries, floriffoir alors en Sicile, &que fes forces n'eftoient pas moindres que celles des Grecs , ils trouvèrent bon d'y envoyés} auiïï bien qu'en1 Corcyre &> en" Cretfei afin de demander dn fecours, & 3e tfaire en forte que toute laiGrece fe farhsflaft eri uh oorps, & que les Grecscohttibuaflènft LIVRE SEPTIEME. »i* tous enfemble à repoufl'er un péril qui les menaçoit encommun. Quand ils eurent pris cette refolution , Se qu'ils eurent rétabli l'union & la concorde entr'eux, ils irf^* envoyèrent d'abord en Afie trois efpions, Jeas p,û ui allèrent véritablement à Sardis, mais r» '" s furent "découverts & pris en mefme- xetccj, temps comme ils confideroiént l'armée du Roy.On les amena auiîî-toft devant les Capitaines des gens de pied, qui les corn damnèrent à mort après leur avoir donné lagehenne,afin de lesfaireparlerîhïais quand Xercès eût appris cette nouvelle > il fot fâché de cette; procédure i Se commanda à quelques-uns de fes gardes d'aller prompteroenr empêcher leur mort, Se de les amener devant luy s'ils eftoient encore vi vans. Les gardes obéirent Se amenèrent devant le Roy ces efpions qu'on n'avoît pas encore fait mourir. Le Roy x«c«* ayant appris le fujet pour lequel ils é-4 {"\J0£ toient venus, commanda aux Archers de pi»mtoules mener par toure l'armée, Se de leur fai- ££°° *£ xe voir toutes fes troupes,tant depiedque ki KO.-, de cheval, Se pui, de les laifler alfer où ils voye ' voudraient, & fans leur faire aucun mal.. Xercès fît ce commandement, parce qu'il, s'imagina que s'il faifoit mourir ces efpionsJes Grecs ne pourraient fçavoir que. les forces eftoient encore plus grandes,. 3 *îI HERODOTE,. que le bruit qu'on en faifoir, & qu'il nef ferait pas grand mal aux ennemis quand il en feroit mourir trois hommes.Mais au contraireil croyoit que quandils feroient de retour en Grece,& qu'ils auraient fait rapport de la grande armée qu'ils avoient vue , les Grecs luy viendraient faire un hommage de leurpropre liberté au lieude lever,'desgens deguerrepour la défendre, & que pair ce moyen ils le délivreroientde • la peine de mener contre eux une armée. Cette opinion de Xercès avoit beaucoup de rapport avec une penfée qu'il eût autrefois dans Abyde, lorfqu'il eût apperçù quelques Vaifleaux qui tenoient leur route par l'Hellefpont,& qui portoient des bleds du Pont-Euxin danjEgine & dans le Peloponnefe. Car comme fes gens eurent connu que c'eftoient des vauTeaux ennemis,& qu'ils n'attendoient pas, pour «courir après, le commandement du Roy , il leur demanda où allôient ces vaiflèaux ; & quand on luy eut répondu qu'ils erraient chargez de bled , & qu'ils le portoient aux ennemis, il par' Con- „ la ainfi à ces.gens : N'allons-nous pas , ™"xer.» dit-il, au mefme endroit où vont ces cjsaveit„ vaifleaux, & avec les autres chofes que «eTain"j» nous menons, ne portons-nous pas auflï » des bleds ? En quoy donc nous peuvent- ils LIVRE SEPTIEME. ttt **s eRrè «xmuaûï* s us. poî-rerfc- des vil *ws qui f-roiîî- pour ; «outé Au rt-tkvpixC.: ^«K k-s efpioîisdcsOivcs casent vu s\>s.<->ic i-antièe x ik rcpsilbvîît ea kmer-v i & otïiiai sk 'M'OKï dv reïom er: GueV , les v..x.sv.H{ xxk< > a i m u c * k n k-k x« >.o « < î î \ > } O „ «. t v H t n >k «.MVv^vk» Auto -Lu v i i \ , \ i < v ^ ^ AïS, *?«<I ' ' a s « u r r u ponts k>u \ , ,01 >u . L U VX e s e u « xUt »• v } , -vu s- >s d u e - i e e 's ,p~ P* rvn~qii» Xv-Uv... *<<« v k ^ f t 1 ! S s Wï» t G ut es , t \ i ] . kf-uun-j <* q v « d s x n p i U i u u r d v V ^ t i u ) u s. lva>, < , ^ H ,j q O M R ^ U I , t. « S i xx *'' î d » Gs<>»*Nx 1\ ViU ' t ! , ' a.IXxp««x«k^>texîx,,x(x«lk,'iO Xx G p -> < V ^ ' - ' l ' . « k U x . ' S t , ii » r ï q i N i u'v s u xi pis kv S j -k ><,ps q x iv > x u ! ïiJO<,kxKx& C k t . x î U S h k î Mi! t. 1! drxsk k ! x «u«.< de t ï ; les 11 s xt- ! e e u s » * R que k l>, >ix,x txt<kse|vux.e i }\m j - î k ; <? 2 *<? « i<x es «>«. xi, s e - , * > i $ x P i » V»w !fkx«> *4 et tay v Li I ' ( > I • < * • < • ^ t s 1 v i,*x?j-x;t i , ( », - i l S x i X«t» k î X»' fx-f X^xxJjxULWx/v?, moment„ , •$•< Y^* » JXfendsfi*tefiefeulement ; ÇaKïliedefendrufe.rèfkevi . 7*tww* ///.' .. •.•:...<, K M-nïiiiiini M4 HERODOTE; Il y avoit déjà long-temps que-la) Pfthie avoit fait cette réponie^ Mais enfin quand les Ambafiadeurs furent arrivez à Argos , Se qu'ils eurent eltc introduits dans le Sénat » ils expoferent leurs ordres ; &les Argiens leur répondirent fur les chofes qu'on leur, demandoir, qu'ilseftoiene prêts défaire uneTréve detrehte ans avec les Lacedernoniens,à condition qu'ils partageraient la puiilânce ,• encoreque de droit elle leur appartint toute entière. Ils difent que leur Confeil fit cette réponfe, fie qu'encore que l'Oracle leur eût défendocU) fuite ligne avec les Grecs, néanmoins la crainte que leur donnoit lîOracle deDelphe», ne les empêcherait pas de faire rtneTrévede trente ans* Càr ils faifoient leur compte que durant ce temps-là leurs enfans deviendroienthommes , Se que fi en cette guerre contre les Perles ils étoientencore aéfâhÇati moins il leur refteroit en leurs enfans de la force Se de la pmfTanceponr empêcher que les Lacedemonicnsrelesatliqttrilicnt. Les Ambafladeors de Sparte répondirent à cela, que pour ce qui concernoit ladoraination,ils avoient charge de répondre qne les Spartiates avoient deux Rois, Se que les Argiens n'en avoient qu'nn + qu'il ne fe pouvoit faite que l'un de ces J i s r r r r $ M r . «-* IVRE «If XSV k»£>,.S gS£ K } 1 »>» <»» «x •> "> > ! <. , >\ v ». ~ poinli» »x, j<i f » K a i " » «\ « p p >«»»>>» ï t V p x x B v J »;»* ! îi r »x K o » <l s j »f / o x n» x.» » i, p ». u »' x, «• ? <. i im <kf Ko x o* \p > \ i , <. o \ , a i-». 1 » < < . » » »"< £ ' » V U J i » ! ff I' » ». s n o "» V V >u», \ t | i n » îV»ï'\ »u o u i 1 » )\»»? e t Kx.» o x x p j J , è » J x ; K xpOxIx U l X. 2!»XXx4.» I». \ \ A rii Ut^^i- 'i»!.' u\i» x». » o \ <»» xL k> *'» x'x \ 1» "X UX» •> »!»»»» ££ »!U »V*v.i, n xouxk , i . « »iir x» ». £ » lî»f < u t r-»\s m w» S.» LliS o \ g » J s »£»».< X»».» X\ »!*»»£!<£ f*» i O X »i»! » ' < ï !<tJ ! t i J i »SX £.11» ( » »> axx-o» » »» \ r i T i 3 U i 1 i \ » x f »xlX 4»Xl»fï »5X f»i p , SO » * f» X l A M , » NobS» •» P L ,'» x » x!( IV . »o. .... » » II» V X» J XC» VxX x £ » i , OOBX '» BîX »! xxi j, „,$», <e 4 i v o t i i i*ilu xl A 0»OX f UîY» h iC i» Cxi <,tnt ù. i ,»>»! k - » VJxfxî £.»£ OX»XBX » , v l \ i £»„,< x ! B» - »iX« <• »'»> »>»kSx.» » tl< » £~ xxx 0 « 1 K » N , : : ri ' *S xxcvo > a »-£ , À»'x;à$» lOB < £ -iAk A**r s „ o \ t„» hl'x »V £ x»£Xv.» A o o <»>»>» ?n»iî » x t x o a x r o k î xv g >5x » x». | •in* * x! î l o i r p ^ x s-s o n ^»M» » M o<>» » ù1 *» r ko Y»k x £» Bt s.^o»xxorx -» 1 » / O » 1 » », m ïX.1» V O »»» «v gux. ot»! X O £*» » 1 Bi »î»î< >!:» Si »0 o< > » rx i \»u **1 ^ k >»< \ »1»àà^_ II6 HERODOTE; repos agréable, & foyez arrûrez que fi nos entreprifes ont le fuccès que nous atrendonsjil n'y aura point de peuples que j'eftimeray plus que vous. On dit que les Argiensfe gouvernèrent félon les paroles de Xercès; que diflrmirlant d'abord ris ne demandèrent arrcune chofe; & que quand les autres Grecs les firent fofticiter d'entrer dans leur ligue, ils deroanderenc une partie de la domination, pour avoir un prétexte de nepointprendre tes armes,, fçachant bien que les Lhcedemoniens neleur accorderoîent jamais leur demande. Cel'a fans dcwe a de la conformité avec une-cholê qui arriva long-tempsdepuis, s'il en faut croire quelques Grecs-r Car torfque les Ambafladeurs des Athéniens Calhasfilsd'Hipparque &fes cordpagnons eftoienrà Suze pour une autre affaire, les Argiens y envoyèrent en même-temps feurs Ambafladeurs > pour demander a Artaxercés fils de Xercès, s'il vouloir entretenir Taln'ànce qu'ils avoienc eue avec le feu Roy fonpere, ou s'il les renôit pour fes ennemis; Artaxercls leur répondit qu'il fouhairtoit avec paffion de continuer cette alliance, & qu'il n'jr avoir point de Ville dont il eftimât plus l'amitié que celle d'Argos. An «éfte, je ne fçaureis aflurer fi Xercès es*- * L I V R E S E P T l E ' M E . 117 Voya dire cela aux Argiens , ou fi les Anv. bafladeurs qui allèrent à Suze , ltiy demandèrent ion amitié & Ton alliance ; 8t enfin je ne puis dire autre chofe que ce que difentles Argiens. Mais je feay avec certitude que fi tous les hommes avaient : apporté en même lieu leurs mauxdomefitiques , pour en faire un échange avec leurs voinnsjls n'auraient pasfi-toftconfîderé les maux étrangers , qu'ils foudroient rapporter chez-eux- ce qu'ils en auraient apporté; C'eft pourquoy les Angiens ne firent pas une action fî lâche que Ton rmurroh fe l'imaginer. Mais i l ^ " ^ faut que je difeVce que Tondit, & toute- ioto«. fois il faut que je fane une proteffarioiï qui ferve pour toute cette Hiftoire, que je n'ajoute pas foy à toutes les chofes qui fe difent. On anure donc auffi que ce u>At. furent les Argiens , qui de dépit & de Jèm'vedouleur d'avofr perdu une bataille contre •>» *<«» les Lacedersoniens, firent Yeriir XercèscKM, en Grèce, aimant mieux toute autre chofe que la fortune où ils fe trouvoienr. Mais c'eft aflèz parler des ArgrènSr Cependant plufieurs Ambaffadeurs des G«T»q Alliez fe rendirent en Sicile chez GeKm, $£5,* & de la part des Laccdemoniens un perfonnage nommé Siagre- Gelon avohl pour ancêtre Ecetor ,- qui eftoit venu d« ;>Sss^\«S^SSSS • g y w •'.!» ni HERODOTE, l'Iile de Tele, proche de Triopie, & <gnf demeuroic ordinairement dans Gelé » dont il ne pût .eftre chafl'é par les Limdiensde Rhode, ni par Antiophemequr la bâtirent : Et depuis fes delcendans y d ."meurcrent avec la dignité de Miniftre» d.-s Dieux Infernaux qu'ils avoient eue de père enfils, d'un de leurs anceftres y nommé Telene, qui les y établit par ce moyen.(Quelques habttans de Gelé ayans cité mal-traittez dans une fédition, Ce vinrent retirer dans la Ville de Ma6rorrer qui eft iîtuée au-deffùs de Gelé ; mais Telene les y remena fans eftre affiftéd'aucunés forces, Se les rétablit par la feule autorité que luy donnoit la charge de Mim'ftre des Dieux Infernaux. Je ne fçaurois dire comment il eut cette dignité ,mais enfin appuyé de l'autorité de cène; charge, il les rétablit dans la Ville.à condition que fés fùcceflêurs feroientMiniftres de ces Dieux. Véritablement je ' m'étonne comment Telene pût venir à bout d'une fi gtande entreprife, vu que de femblables defleins ne font ordinairement exécutez que par des hommes hardis Se courageux, Se que les Siciliens afr feurent qu'il n'avoir pas ces qualitez, Se «rue c'eftoit un efféminé qui n'âvoit m* vertu ni courage. Néanmoins il obtier^ U J «cnïw; «, ,*it,44 i $pt<~ HO P 4 i P 4 î 4 , S, 4 n V l i " i , 4* ^ 4 vXiu Î4 > iii <4 ! 4Sli> '\i.i «f-uk 4 4* 4 44 <luS4,4 < 474' ^ 44*4 4 4 0 N * 40 "l.,,4< , 4X iu 4 4<4 ,! i «S lu | V « U 44 4 * 4 \ 4 4 ! J 44 klS* 4 4 4V 4 44 V4 4 44 1 4 ; iXuu*- i 04 4 0 " 4 4> 4 444,444-4 4>4 ! lx4>4 4 l>>44<til<4 i.4 * , u>\s IU> 4 4 -4<4 4>, !,7 4 "4 , ' | \ îNi« 4-4.4 At 4P , \ 4 K|, > ' 4 4 \ PI 0 4 , 44 4 4 4 K 4 4 U i ' P V 4444 4|>, f U0k~ * 4P il i V >k £ P t< 3u0K , U- lu 1 i 4 4 <f ,4 U4>' .V . ,? 07 44,4 , r4 ,4. * q A \ i H 0 3 0 0 ' 4\><% O 0 4>N 4 4 10* 4P i 0 Si V « t < p » V > *« i i*&\ï 40 t, 4< !. i \ jFïl u f 4-t f £4 iV 4 4 4. ,4 r S <xi4 4.% q e «>ï Ht0p4Xt4v4-> 4-\3t0. A< \> t P X i î C - 4444-4 4 4 (,0< K luïl / u J X « \ i ' > 4 les 4 oo,»qs K ?. *4>r l i . U i r v C t k>q îk k "ïSP 44 pi» p£ 0 4 x 4 Pifc O354 4 <%: « l i t 444 4 J i î v l p S ïl I P ï i u * , . * 4 \ l l ' l 4t<H!4 i£<4 peu"Y* ep-tp t iv \ i p n a , «|44-U*4 i>>0<< l-4p43i5^44P<4 * V 0 3 £3 u «44 p t 1 >qnu t c p u * ' , l , (4 k 1 V i * \ 4 3 U v l 4 V »4 u O ^ i v K ik«.,}urt- vik 44.* F 3514 4 k 4 i . D 5 zi. 4(p £4 ÇJ44, v ^ m t 47 ^4 44 4. X V i. 0 t 04X4 {4 4 kg». Ml ' t . l l k H l <4 0 I S k l ! pluSS. 0 0 4 i 444 , e î4*>t"On 3 4 f . 0 > 0 404 i k i k q » i i , s. 0 0 ïï-iiuu V U v o o 0 i u 0 . V « 104 tu i l ""4*0 „ \ > \ « < Y, 4x\l'<iX>0- deià L 4 •> 4>0îcp,.» i,^.»!!,';,! H.ppwcuutûs ? V '»«> HERODOTE*, après avoir regfié autant que fon frère, il mourut devant la Ville d'Hybla, fanant Geion la guerre aux Siciliens, Alors Gelon fous d«T»P"o-Pre'texte d e défendre les deux enfans minatioa a Hippocrates Euclide & Oeandre,conttxteSt r r e ^ e u r s ïujets vqpi leur refûfoient l'odéfendre bèrflance , s'empara lui-même de la do>de* fon"* mutation des Geloisdorfqu'il eût vaincu •Mître. Je» rebelles,& en priva lesenfans d'Hipspoer.ues. Après ce foccès que l'onn'artendoit pas, il ramena de la Ville de Cafmene dans Syracufe^uclqnes Sy raciuainsqu'orrappelloit Gamores, qui en avoient t» ville efté châtié* par la populace, cVpa* leur* cnfeyfc" "efclaves-, Se 'épgr'ee moyewilfe rendit donne i -maître de Syracufe. Carcomme iiapprd«don. * J "" choit de la Ville, le peuple «mràtfdsvanr de luy , 8c Ce donna i Gelon avec la Ville de Syracufe, Quandil s'y vid ati» foln, & fa puifïânce établie, il coirnrnfenv ça i fàirt moins d'étatefe Gefe/dqneil s'eftoir rendit Prince, lèrr dotutB-k-Gobvernemenr à Hieron fon, frère , è l retint pour luy Syracufe , qifil èftirnokautahc que- toutes les autres Villes énfcmrolè.C'eft ce qui fur carafe que cetteVilles'-augtnenta bien-toft, & devîntfiioriTTarrter car il y fit Venir tous les Carnarinéenr, leur y; donna droit de Bourgeoiile, après a»»ii fait rafer Camerine, & y établit plu» •fi. 1XVRE S F T - T Î F M f . »t f |*1^<. xl* ,»ïn><^n e Oxps t ù ' i i x s p r ^ ï x . si . i W f . t ' Ht <C\> C *>?«,*{. x'xîi>» 1 C t ' x H i C tCS &tcg< Jtxfx*"* v^us >os>t n i>ix. ?x, x \ xx|i3 û aw-f. x i d x g x / » ik kstxPx. tvT-xxix > î Û 4x*ïxr£P?.xixx tl» Uxtr*»x>y<xx\«ix.le- pbsxSjchpts » ^ I t - ph,\» vtpp-.jtx , rMîxitt S A P T x IL h>m y don ^» x'wrvlc î\HUgxxoJ»v x b»».» <.p'ih hn a As- ï i\m «v ptiev e x & qu us x* « n xittixxX î l l A t s ) , ! kx P-Oxl. \i^«x- |HXx tx fxiXrP! t l U X ' n ' XX-Hx. pPPJSx I SSx x xX *, •" Pi l ' p k 4xX.4 ^X £ (X X -X XX- t.X 4|sU xx» X^X'lXXC X XV <H<< «-«««.s- Jxxi£vr!rxî<x.<'<<oxxN xj-Mstie%k'ï x |M,l)(>4x<r , X , l l ' XT i fxixx t x r,x5 \ x>v-jiXUx.Jx * si x r ? Vx«vl x X P P x H xkxx c*x,kx.xx-s Tvii» l e t x<Sx SïXJMSHMSX O X L \% .Ssul < Il n t ^ t k r c t i tu s M s-Ai-» bt?e >x x^ns > ^rsï , si 4 il s >>>. ixat. dx? xtxxiX. SJxx, „ ' p>, S}x< £ C x . x x U US x<< d-x x x?£ es tsxn A - v t - j A x p u e «. .ni.*. *,, L*. >.. xXXXx,Sp<-Vx xx|>' i x i i . x P H " S X ] "'«x v.C SVx-YiSSÎvi txx P V .'t? XiJ'xx- S V p u W i ? , i\. A kx xCSixlS £(.' J£ d-5 £i< 1 pxv'xx-. P x S.» Q u . s«ii Ix <> 4t^xxxxxWts<"îx de x CL \ \ * « - xj, Jx ï tk S< X-xxxS-X-CvX. xt x-xrxJxSÎ X X 4x\ < < X x ' \ e t a s UA txlUtx xtx^xxx, v ^ v,x- ïuv Pxsikipas x ^ i f s u j p - e e t ï - i x i i M , Lx <xj px^n.xp» t \ '"", (xxîkxa, px. <^ f ;;.. K\LSIHX-. ** "'>- O I H à V ' , * e si ' i o i x ; x \ n < x?xx£x%x.s?» p> srJxïiw".- « £.1S , \ 0 1 11 4, « î > xxSK t \ A *> Oxxi V! x4, xl Vxf<4 s es ** >4xxix.s xxSxxi !J<XXX<XV sx^sixai, u » R o \ K - « h îX4X\ «« « i l .' H E R O T 5 0 T E , ' ». Nous ne doutons point que vous n'aref M oiii dire qu'un Perfan prépare la guerre M contre la Grcce > qu'il a fait un pont fur » rHellcfpont,& qu'il amené avec luy.tooM,tes:les Nations CWentalerde l'Ane, fou» ». prétexte de faire la guerre aux Athéniens, »>;mais en effet pour subjuguer route la Grè»> ce, Se la réduire fous û puiilànce. Vous m donc qui avez tant de force Se de puif»• fance , & qui pofledez une grande partie M de la Grèce cnpouedant la Sicile, donwnez maintenant du fecoucs à ceux qui »> veulent fauver la Grèce de la fervirude, » Se joignez-vous avec eux pour luy con»» ferver fa liberté. Quand toute la Grèce »» fera unie, nous feronsenfemble un corps » formidable à nos ennemis « & nous ferrons auffi forts que ceux qui-viennent n nous attaquer. Que s'il y en ad allez liV *• ches pour trahir la Patrie, & que d'au*•» ttes foient il peu fenfibles que dene la pas » fecourir dans le péril qui la menaceyverit M tablemeht le nombre des gens de bien qui M la défendront fera'perir, mais âuffi il c*i *» à craindre que touteh<jWte>HepérifTé. t» Et certes il nefâutpas que vous penfiez »» que le Roy de Perfe vous épargne quand n il nous aura ruinez ; il ne manquera pas *• de paiîèr jufqo'à vous, pour ajouter vô* o» ne défaite à la nolhe, C'eik ponrquoy •ÉU ««•«•••••en^ns: L l V f t E S E P T I E M E . M* vous devez ibnger à prévenir ce malheur: * Et en nous donnant du fecours , vous M vous eu donnerez vous-mefrne , oc tra- M vaillerez à voftre propre défenfe. Pen- « iez-y donc encore une fojs ; le lirccès des « -entreprifes qui font faites avec prudenV" eft ordinairement heureux & favorable, « Tel fut le difeours des Ambafiadeurs,auf~ quels Gelon répondit avec aigreur en cet* te manière. Je trouve que vous eftes bien «*<,3*" hardis demeveniriblliciterdefaire allian- « GCL<M. ; ce avec vous contre un barbare, vu que « Vous m'avez vous-mêmes rcfufé quand je «• vous ay demandé la même choie contre : une armée de barbares que j'avois alors fur « les bras. Car durant que j'eftois en guerre * contre les Carthaginois, que je youlois vanger fur les Egeftans la mort de Doris « fils d'Anaxandride.oc que même j'offrais * du fecours pour rendre libres les lieux de • commerce dont vous tirez de grands pro- « fits & de grandes commoditez, vous n'a- « •ez voulu rien entreprendre ni pour me « fecourir.ni pour vanger la mort de Doris. ** Ainfi il n'a pas tenu à vous que les bar- « bares ne foient devenus les maîtres de « routes ces chofes v mais les affaires ont mieux réiiflî, & nous en avons eu des « Tuccès heureux. Maintenant qu'à voftre « vour vous eftes menacez de la guerre > - M j 1 *Ï4 " H É R O D O T E , ' M vous vous eftes avifez de vous fouvehif „ de Gelon. Toutefois encore que vous » m'ayez autrefois négligé, je ne veux pas «tfredu» fuivre vdftre exemple *, au contraire je recours „gfjiis prêt de vous fecourirde deux cens Îiô<tu-jï3»alçres"» de vingt mille hommes bien ar*"£''» mez, de deux1 mille chevaux , de deux rites.0» mille hommes de trait, Se de deux mille » frondeurs. Outre cela, je vous promets » de fournir des bleds pour toutes les trou»> pes de la Grèce aum long-temps que la »> guette durera. Mais je ne vous promets » toutes ces chofes qu'à condition que je » feray General des Grecs contre ce Barbaa» re, car autrement je ne paroîtray point »» en cette guerres Se n'y envoyeray per» fonne. Syagre ne pût fouffrir cette pro*» pofition > ni s'empêcher de s'écrier ! O » quelles exclamations feroitAgamemnon, » s'il entendoit dire que les Spartiates ont •» donné le commandement à Gelon & aux: *»» Syracufains ! Ne parlez pas davantage de » cela, maisfivous avez envie de donner » du fecours à la Grèce, refolvez-vous de "» marcher fous la conduite des Lacedemo» niens, ou fi vous ne voulez pas qu'ils » vous commandent> nous ne voulons «point devoftre fecourr. Quand Gelon • eût reconnu que les paroles de Syagre " eftoientfi contraires à fes intentions, et LIVRE SEPTIEME, nj. qu'il vouloit changer de difcours, enfin * il luy pa,rla de la forte. Les injures qu'on «• fait aux hommes excitent ordinairement *» leur çolere , & toutefois celles que vous «*. me faites par voftre difcours, ne m'obli- «• gerontpas devons rendre la pareille.Mais *»• iî vous affectez le commandement avec * tant de paffion , il me femble que je le puis affecter avec plus de raifon que «» Vous,ayant plus de force & plus de Vaif- «« féaux que vousn'en avez.Toutefois puif- « que vous ne pouvez écouter mes premie-.,« res propofitions , je veux bien en relà- •» cher quelque chofe ; fi vous commandez «« l'armée de terre, je commànderay celle de «* mer, oufivous jugez plus à* propos pour *• vous de commander fur la mer, je veux «« bien commander es troupes.dè terre. Il**, faut donc que vous vous contentiez.de •>• l'un ou de Pautre,ou que vous yous en re- «« tourniez en voftre païs , fans nous avoir*» pour Alliez. Voilà la conditiohque pro- ••?• pofa Gelon, à laquelle l'Ambaftàdeur des- ,, Athéniens ptévenant celuy de Sparte, ré>ondit en ces ternies. Roy de Syracufè, a Grèce nous a envoyez vers vous, non •*. pour vous demander des Ghefs,mais des « Soldats. Et cependant comme fi vous «*• aviezraifon d'affecter lecommandemçnr, •». vous témoignez que vous ne voulezpoint « " L ïïj { »i*r HERODOTE, w envoyer de fecours , fi vous n'eftes Gène- « rai de toutes les troupes de la Grèce. •» Nous n'avons rien répondu à cette pro» pofition que vous faites de commander a "toute l'armée , parce que l'Ambafiadear « de Lacedemone a répondu fur ce fujet "pour luy & pour nous. Pour ce qui con» cerne lé commandement de l'armée de » mer que vous demandez, fçachez que " nous ne vous le donnerions pas quand » les Lacedemoniens vous l'accorderoient. " L'honneur de cette Charge nous appar" tient, fi ce n'eftoit que les Lacedemo*» niens la voulurent prendre, car s'ils-vou" loient commander fur mer, nous ne leur " di fpurerions pas le commandementjmais *> il n y a perfonne après eux,à qui nous le « vouriiffions céder. Et certes nous aurions « en vain plus de Vaiflèaux que tout le refte «*.des Grecs , fi nous en cédions le corn«'mandement aux SyracufainS , nous qui '^fôtnmes Athéniens, les plus anciens peu-" »» pies de la Grèce, & les feuls d'entre les *> Grecs qui n'avons jamais abandonné nerf tre pais ; nous enfin qui fomrnrs d'une »» Ville d'où il partit autrefois, comme dit « Homère , le plus capable de tous les •«hommes pour ordonner &mettre en barf;raille une armée. G'eft pourquoy nous ne Jpenfons pas qu'il nous, foit honteux dp L I V R É $Ei»TrB*MÉ. A * parier fi avantageufemenr des Athéniens* « Ainfi, répondit Gelon, vous avez ane»~ de gens qui conujuandent.raais vous n'en. « ayez-point à qui Ton ptiifiè commandero» Au refte puilque vous ne voulez rien ce*?" der,, & que voBs voulez que tonte Ia>« gloire foie pour vous,tortez au plûtoil de » ce paît, Se allez dire dans la Grèce que • L'année n'aura point pour elle de Prin- •* tems. Il vouloir apprendre( pat ce dif- cours crue comme le, Primeras efi la plus, agreabfe failbn de l'année , (cm. armée ertoit la meilleure partie de toutes les troupes des Grecs, & que la Grèce eftant rivée de fon alliance, ertoit comparable une année , dont on auroitôteie Frin* reras. Après cette réponle de Gelon , les Arnbafladeurs des Grecs partirent de Sicile. . Cependant Gelon craignant que les Grecs ne fuiTènt pas aflêz forts contre les Çarbares,, & s'imaginant d'un autre côté qu'il Iuy (croit; honteux & infiipportaWei d'aller au Peloponnefe pour efrre eoth-*. mandé par les Lacederaoniens , Iny qur eftoit Prince de Sicile, il prit une antre refolution. Car aaflï-tcrftqu'il eût appris que lé Pérfirn avofttraverie L'Hettefponu |î envoya à Delphes Calrnvjs Coo-îs fils «Je Scythes » avec trois Vaifièauv charge* f L iiïj * , de quantité a"or de d'argent', & taf ' donna ordre d'obferver queîévenemenr ^aufoirla bataille , afin que1-fi le Barbare* » eftoitvaiftiqiieriri'il Itry-rkefentait dèrNtè-'gem, & ta tenre-Scd'eàu pouf lé pàïidè îa'dottlinttifjm'4, S? quefiau contraire les ' Grecs eftôfènt victorieux, illuy reporeadtnwtât en Sicile fes trefors.Ce Cadmus ayant STm'ni- u n P e t t aiqfaràVant 'fuccedéà fon peretioa de '.dànsfedc^madohld^ '"• rttife enrre-fës Wainsd pas qu'il y f u t c o n t r a l k ^ l é r n ^ eftat de fes affaires, car il avoir une puiiv fanée parfaitement bien établie,- mais iV s'en eflok dépouillé parle feùl rnotîfde la probité & de la jitftlcep &s'eftc/ft retiré en Sicile,'oii -.vie quelques Sàrnieris iP Meffi™ bàbitokoarts la Ville de Zarielej'ddnt le; tpp'iiée n o m a efic changé en çeluy de Merftnev aaneîe. AihfiGelon qùi'fçâVoit comment Cadirràs eftok venu'en Sicile;, & qui ayotr? conaflia vertu^^éHbeaacdùpd^pcCâfidtii-^ l^voyflr'tt^;Dèîpties^ ; -'ruais' - entre •'fes} actions deJjilftiCec^dë'ptdDÎte i cétiè-cy> fans doute',' ne<aoit pas tenir le dernier1 rang. Car encore qu'il pût détourner les grands tfefors de: Gelor*Yc*Jen faire fou ptôfitqmrfqu'il lev âVWÎt>en fepuîlTance, neanrnofris ? il ne Voulut pas iy toucher s mais après que les Grecs furèat dernéurcB t î V R E SEPTIEME. j%9 sùdksrkm fisr mer, & que Xereès fe. f»î retire svee fon armée > il tetonins en Si~ «iksvt'crous les « d o r s qui îuy avoknt sfiré .confies:. Les Siciliens d lient que Gelon s'eftsnr refollî-debufièr le commandement «ire Lacedenxuùens , car donné du recours suis; Grecs , il Teriiie iïh de Cn'nippe > qui ACOIC Gtc ch«iTê d l i v m e r e , dont 11 efioît Prince, par ThrronRoy des An-aivunins hkdlàne» interne > a eCu fair venir rostre Iny ions: J«cominïted\>rnikïr6isii>l«nîu>nRoy' de Catthage , trois cens nulle hommes, Phéniciens* Afi\iqu:m s , Ibetiens , Lirrvcîre s Ehdqms !" Sardine , * éV. C"w Q«<"S«s mens > Que f e n d e leur pertuacre ne h\y donner ce U cours par rêPiùmeequ'ilavoit avec erre „ 6V. pntrefpalemrm à >c<mf§ d\Ana.xihs, fils cieCrnmée, Prince de Rhege , qui donna ù s m i n r e en ôrsfçe s Amilear, afin de l'obliger de parler en Sicile pour varier soribcuî-pene, car Anssalas avant époufé la fille d e T e r i l k a p pcHée CydippeieVr nue par ce moyen Ge~ lon ne pouvant donner de feeours AUX Grecsx envoya de l'argent: à Delphes. Les &**<"* Siemens uuerre oirrecela o n e i e même « s., fc pi)-; que Golan & Theroo dément en S?- y* *"?;.** eile Amilcaï, les Grecs demeurèrent vie- '<>---K « roriare auprès à& Salaminc, y»j inhut '££££* r*eHERODOTE, * oui dire que Amilcar, qui citait CaTtaav ginois du côté de Ton père, ce du côté de la mère SyracuCun, Si que fa vertu avoic fait Roy de Cannage, ayantefté vaincu dans cette bataille , ne parût jamais de-) puis en la prefence des hommes , 8c ne fut trouvé ni vifni mort en aucun endroit de la terre, bien que Gelon eût envoyé par tout & l'eût fait chercher de tous c o tez. Mais les Carthaginois qui ont en grande vénération fon image ai Cent,, que durant le combat des Barbares & de» Grecs Siciliens, qui dura depuis le matin AmSkaf jufqu'au foir, Amilcar eftant demeuré Amie ^ a n s *e Camp, y faifoit des Sacrifices de ftu des toutes fortes d'animaux qu'on brûloic *£"*' ^ dans un grand feu qu'il avoit fait aflumer» que voyant la déroute & la fuite de» liens , il fê jerta dans ce fêu comme il faifoit le Sacrifice ; & qu'ainfi ayant efté brûlé, il dïfparur des yeux des hommes. Mais enfin foit qu'il ait difparu s comme difent les Phéniciens, oucomme l'aflèu* rem les Carthaginois Scies Syracufains s tesCit-les Carthaginois font des Sacrifices en Uyfcw"f ° n nonneur, & ont drefle dès monu» «les sa- mens a fa gloire , par tout où il y a de **' ta' leurs Colonies, St principaiemenc dan» Cartilage. Mais c'eft aiTcz parler de ce qui concerne U Sicile. ,• LIVRE SEPTIEME. 151 Quant à ceux de * CorèV re , iïs répon- •c"*»*t dirent d'une manière aux AmbalTadeurs des Grecs, & agirent d'une autre façon. Car comme les mêmes Ambafladcurs qui avoient' efté en Sicile furent parlez dans la Corcyre, & qu'ils eurent expofé leur ordre comme ils ayoient fait en. Sicile > les Cctrcyréens promirent auffi-roft d'envoyer du fecours , & dirent : Qu'ils n'a- " ^ j . 0 * voient garde d'abandonner la Grèce qui - «rient eftoit en fi grand péril î que fi elle eitoit *• j£"J aftujetciejls ne pourroiem enfuite atten- « >ut Adre autre chofe qu'une foudatne 5c hon- « ^'"^ teufe fervitude , Se qu'ainfi ilseftoient ««*'<"« obligez de la fecûurir de toutes leurs for- - *** ces. Ilsfirentcette répon fefpccieufe, 8c qui montroit de l'affection en apparence j Toutefois quand il falut envoyer ce : fecoursjcomme ils avoient d'autres vîtes» ils équipèrent véritablement foixante Vaifleaux,mais ils ne lesfirentpartir que fort tard > & les ayant fait entrer dans lé PeloponnefeJIs les envoyèrent mouiller l'ancre auprès de Pyle 5c de Tenare, qui font aux Lacedemoiens.lls y attendirent le fuccès de la guerre,' defeiperansque les Grecs pufiênc remporter ta victoire,c< s'imaginant que Xerccs plus fort que le» Grecs fe rendrait maître de toute la Grèce. C'eft pourquoy ilsfirentdire au Roy î«* HERODOTE, . **£*;» de Perfe : Que les Grecs les avoient folenvoyfc» licitez d'entrer dans la ligue, parce qu'a* main à " P r " ' e $ Athéniens ils avoient plus de forXeic*».» ces,& un plus grand çquipage de mer que »» tous les Grecs cnfembfejQue néanmoins *» ils n'avoient pas voulu fe déclarer contre *» luy , ni luy donner le moindre lujet de M mécontentement. Us efperoient en luy faifant tenir ce difcours , qu'ils gagneroient plus que les autres en cette guerre ;• & en effet je croy qu'ils ne fe raflent pas trompezfiXercès eut efté viccorieux.Cependant i's tinrent des excufes preftes pour fe difculper auprès des Grecs. Car" comme ils eurent efté blâmez de n'avoir pas feceriru la Grèce, ils dirent qu'ils £voient fait équiper foixante Vaiflèaux , mais que les vents Etefiens les avoient empêché de pafler Malce; que cela eftok caufe qu'ils ne s'eftoient pas rendus à Sa-, lamine ; & qu'il n'y avoit point de leur faute s'ils ne s'eftoient pas trouvez à la bataille. Ainfi ils fe défendirent contre les, accufations des Grecs,& crurent en avoir évité le blâme. Ceux de Pour ceux de Crete,aprés que les Grecs «mMier qui avoient ordre de les voir leur eurent l'Oracle rC p re fenté les neceffitez de la Grèce, ils de fe jugèrent a propos d envoyer au nom du g pqblic à Delphes, afin de fçavoir de 1X> LIVRE SEPTIE'ME. tjf iacle s'il leur eftoit avantageux d'aller à A.1»*1 la défenfe de la Grèce : Et la Pythie leur •*"•• répondit : Infenfex que vous eftes , n e * vous fouvenez-vous point des larmes que «* Minos vous a fait répandre pour avoir M pris la défenfe de MenelaiisJJLes Grecs ne « daignèrent pas^ranger la mort de Minos t. Mim* qui mourut à Camique, Se vous les aida- «JÎX£ tes à fe vanger,pour le fujet d'une femme «« *»« u'un Barbare ravit à Sparte.Quand ceux «d.p,u de Crète eurent entendu cette réponfe, *"?«* ; ils perdirent le defTein de donner du fe- i-'ily Vpa cours aux Grecs. Et certes on dit que r*11***»» Minos cherchant Dédale , alla auffi en ' ' . Sicanie qu'on appelle aujourd'huy Sicile , Se qu'il y mourut de mort violente > Que quelque temps après tous lespeuples de Crète, excepté les Lolichnitains, & les Prefiens , parlèrent en Sicanie par l'avertiflfêment d'un Oracle avec une grande arméedemer,Qu'ils demeurerenteinq ans devant Camique, qui à mon opinion eft maintenant occupée par les Acragantins -, Qu'enfin ne la pouvant prendre ni continuer plus long-temps ce fiege, la faim les contraignit de le retirer ; Que comme ils tenoient leur route le long des . Côtes de Japygic, une tempête les pouflà si terre} Que voyant leurs Vaifleaux rompus, Se qu'il n'y avoit plus d'apparence tr<4 HERODOTE, ' de rétourner en Grèce, ils demeurèrent en cet endroit & y bâtirent la Ville d'Hyrie > Qu'au lieu de Cretois ils furent appeliez Japyzes Meflapies, Se peuples de la terre ferme, au lieu qu'auparavant ils «traient Infùlaires, & qu'après avoir bâti cette Villedk en bâtirent d'autres, qui furent long-temps après ruinées par les Tarentins de Seite. Le carnage qui fut fait en cette occafion, tant des Tarentins que de ceux de Rhege,qui vinrent au fecours des Tarentins conduits par Mycithe fus de Cherée, Se dont il en demeura crois mille fur la place, fut le plus grand dont on nous ait jamais parlé.Quant aux Tarentins qui y périrent on n'en a pu apprendre, le nombre. Or Mycithe eftoit iujet d'Anaxilas, qui l'avoit laine dans Rhege pour Gouverneur , Se quand il fut forti de cette Ville il fe retira a Tegée Ville des Arcades, Se confacra plusieurs Statues dans Qlympie. Au refte les Préviens difent que quand la Crète eut efté fendue deferte, d'autres peuples y allèrent habiter,& principalement les Grecs j ' Que Minos mourut environ trois générations avant la guerre de Troye , où ceux de Crète ne fe montrèrent pas les moins affectionnez à ladéfenfe de Me4ielaus ', Que cela fut caufe que quand ils firent -de retour en Crète, ils y moururent de perte ce de faim eux & leur beftailj Qu'ainfi cette Iile fut dépleuplée pour la troisième fois > Se qu'elle recommença pour la troifiéme fois à eftre habitée par d'autres peuples, & par ceux qui y refteWrït après de fi grandes calamitez. La Pythie les ayant donc fait reflouvenir de toutes ces chofes , les détourna du deftein de donner du fecours aux Grecs. -' Cependant les Theflàliens contraints «Thef^ liens par la necefllté prirent le parti des Me- •"»«* des.bîen qîi'ils temoignatTént qu'ils n'ap- iJTiu* prouvoient pas l'action des Allevades. dt* Car auffi-toft qu'ils eurent appris que le Perfan devoir palier en Europe, ils envoyèrent des ÀmbalTadeurs à l'Ifthme , toù les Dépurer, dé toutes les Villes de la Grèce sVftoîent aflémblez pour donner «ordre aux arfaires;&c quand ils furent arriver ilsparlercnten ces termes dnnscette aflemblée : Il cft necefTaire de faire gar- « der le palîâge du mont Olympe, pour« mettre en arturance non feulement la M Theflalre,mais encore toute laGrececon- « tre les armes des Perles. Quant à nous, « nous femmes prêts 4 le défendre de rou- ,, tes nos forces.mais vous devez aufli y en- w voyer de grandes trempes ; & fi vous n'y w t^voyezpasifçachcrqueneiKietons con- m l*# . HEftO;DOT«v:.T *> craints de faire alliance avec les Perfes.tV M Certes il n'eft pas jufte qu'eftans expofez M )és premiers a la rencontre & à la fureur -»» de nos ennemis comme eltans furies fronr *> cieres, nous mourions feulspour tous les » autres.&i vous ne voulez pas nousfecoti. „ fit, vous ne pouvez nous contraindre de « refifter , parce que la contrainte ne peut « rien où il y a de l'impuiflance.C'eft pour». quoi nous tâcherons par quelques moyens w que-ce foit de nous afleurer,-& de trayjail„ 1er à noftre falut. Airùi parlèrent les Thef. faliensj&furleursremontranceslesGteCS refolurent d'envoyer en Theflalie une armée de terre pour garder le parTàge de là " mer.On leva donc des troupes pour ce fu> jet,qu'on fit embarquetifur l'Euripe ; Et quandellcs furent arrivées en Achaïe elfes iortirent des V>ifleaux, allèrent par -terre leTem- enTheflàIie,& ferendirent auTempé,où F6* Grc£jeft le parTàge quj conduit de labafle Maenroycnt cedoine dans cettecontréede long du fleuM?rmtye D e n ^ e entre les montagnes d'Olympe fïrdei|es& d'Ofle. Là campèrent les Grecs qui ér r^sw- toient environdixmille fous les armes;; & aflez proche, d'eux la Cavalerie des Theflaliens. Evenete fils de Carine qui avoir efté choifi par les Polemarques, enr cote qu'il ne fut, pas du fang,Royal,conv . rnandoitles L^œdexnpnicns, Si Themjf3 ' " ' tocles U V RF Sï r T ï î M E . i,-» Stock<• hh<U F<>,\i t L i \ A k i / •> k-ss* ï k î C v V î i O H i t K R (M« F>5ivi t^ï^ ^ x O J-v" endjOikf-wsu qu'AR'» oi * 0\sv Mv^v Lune- \x î&Amypxx^ 5 ! n « K > n d -.vju'Uk i s t > nLntdk< J «.vïïdepevU3^.11 *u m ietmcu<»j-m p a i l l e , Filmée -. a ^ e mi veston L s; k« hit < ssv sse ïcxu axiik un (e^enru , Os ^ si rnefsve romps o* ^ts.u'p-t.krrV n ufî>u Jce'iiîïoupiîùer, s H cAdtsA «sSu Oi&«Lverreovi<.t r-o iC>,« <|us d>ai pj us ns ^ « " C L î ' î dci-us ^r uu ibcr cor *cd,c\ au^.*.«A-s^uJoeos.s-1 ha s ~ roi £3 Au troène csosert oss<»s •<,& A \ s > ctreru s iVurr1»*- tfv<o* ossott xhtx eo ts n po.nr de * ss^ te-s su pe< A» mou q se k î s si -ro - \4.r 4i moscr s: osss. ek e , <pd \ y 3* o n p. s.'**, ssx-dess*. / i m S i s u - us-sa» fur pLkpe po^k» sVîcbossdv a i >.-fo U lus te M\euv»i'e ^ p r - u e ^ Vdl * do G o n r c » ck as AL- ce h r pas 11. 'aSi a e «jrso î V u ceersts-s.slan*h Tdrs'k--o Assss? L \ €sse:> u s ^ a u o t c dksnx kwx V m is s\ aAr <sk s* te!oan»tuxn; d sts* 4 Lch ue, VJ4 \k kivxès dss H'.jt>e oui, 4 eut : .. s> 1 3 Sic iCUSi.d vcpuleRuv w - o * k. A3K f ~s irss one , ê\ cjo s) t?ioK du ;» H i t -Al "s ce l s rk >\ s 7 KH Aslsefo se oov s; t ah-o" " > ?£.} uh sud* \ ' > \ As sïpk*de Is'Ae' s. ok k *x •> iso <sssi \ k d \ j ,. & 4i I T ! H T Si 3:L.sAivri^A a sL p. 7 &&(£*£* M *j8 HERODOTE, qu'il en tira de grands fervices. Les Grecs eltans de retour à rifrJrrner tinrent confeil for l'avis qu'ils avoient reçu d*Alexandre,pour fçavoir de quellefaçon ils fe gonverneroienrert cette guerre» 8c en quelsliem ils meneroient Ieurstrou©nie*jje" P es - Enfin l'opinion qu'on fuivit, fut de fout t"»4er le garder le paflage des Thermopy les, parce èhrrtK,- <F,r^ e fi o l t k P^œ étroit cepiusproche «Bofyiet. d'eux que celuy de#Fhcnalie,& toutefois les Grecs qui allerew aux Thermopy les n'en connoilîôient pas le chemin A l'apprirent des Trachiniens. Ils refolurenc donc de défendre ce panage,pour empêcher l'ennemi d'entrer en Grece,& de faire avancer leur armée navale verslescôtes d'Iftiote,!ati deflus du Promontoire d'Àe» temifion, parce que cerendroit n'eft pas éloigné des Thermopyles, 8c qu'on peut en peu de temps envoyer de l'un a l'autre. Au relie Artemiiîon, qui eft asiez large d*ailleurs,eft rétréfh* 8c reflerréparl* mer dé Thrace, ce fàif entré llilede Scyathe ce la Magnene.uhelongueur aflet étroite qui commence aurivagedu détroit d'Huilée, où il y a un Templed'Artemis,c'eftà-dire,de Diane.Mars le paflage pour entrer dans la Grèce par Trachine, n'a pas plus dé cinquante pas de largeur , ce néanmoins ce n'eft pas-là qu'il en a le ^oh >, easr à sa h? ans. o«p s- **& f t - s n ^ v * «««&«$• "Viiii&é%®?ïçh)>lhi? a - o p ^ I i i e k i '«» F H V J - d s îa Vt le d Aspesse^' cP « J o U, si y a n pxn J e «# gctvf ga J ïî s Vi. m iMle? p V? ti<« si i ? être, & sïv-dt ^„ \ ooç •*« &*» t P?»t; n | } «xiu < e î « V j . ^ d An shsknïx& ié-i^uqiip.^ t'ieih»( v v **> p i m p in, s 0,> ! \ » s s k s F f e , n , < p f . ^Ti <nv,£f.ifis» e > afr*,,«anntr J e prc< ift aesopsu << et ^n.J îeîfjiî «,* n-e-m £?,?, & si>v ^ d t e d e , Os,en- e.ièi e - t u r es , & *fe> jvepv e je " «s,, ^s^fUs ,5 « e & de £snge.ii * A » ^ « ï e* t> J dV d? •> J ,„n, c* V »» a» >tî,s<Vldi J ^ ? ^ foanap^e e « dans "f ,cs pau t, i<x O r< <«* êc Jwanrage s! -s a ,rî \ s n d c<e"f<K « à He~*.ttïi."L O,, <dod v,,t «susfoîî 1t, , e pjf ipc ftnesidias'VakgdeJv s! ? <ve*«t *ù y pots £*-,«*«*> *s a ^ , e e s ' p | e/!e»t /%/> i ; « i W c e e n s i au-nenteinepae U ^ n l <v segnsl en eTvkilLeslsijtrsdsVs.gd A> hutnrivis,f, de 1 LekvotiddKdH a j \ s, ^* bdif »îJ hofne, *pOfs <k<iîî?f sd: ^ J V , f d sucv.eV; tues. t vcarcea esd* *h< n L « un ee> padages„ adis J'en fasse an sn s,,m J\ ,:e« ht. »x bas s eiï&ics pa fa i: snge, ns< ; ?,.ts rouse ehc-ft en sif.igs ,p,> î t , n*pèv ,*5> se rt<td\ie.v de Uns À n a s i ^ J , s s » ans ea's/iVerOeeove, ^ u k ' o i . i s i » M r ~~ig&*^ < plus grande partie ; mais les jerent à propos de la faire rcbâjmpecher que* h» Barbares tt'en>] âànslaGrecèipàré^milcdt.il y' «hemmirn Briargappellé Alpencv /recs rèfolutent de faire apporter ;s,eornme au lieu qui leur îemblacommode .Gar après avoîrfait de '.«£%*.s-*-'.^ ^-^...'sreflexfotis, 5ccc*ikfcrée©us le»1 lieux oÛïls pomroiehf'rendre înatilécet», rè multitiidé'dé' Barbares, & leur nombreufîe Cavalerie; Hsrefoiuréritd'atreh, dfe dans ce détroit1 cet épouvantable ennemi, qui fe venort jetter dans la Gteee i Quand ils eurent donc efté atmrsque te* Perfan eftoîr ëfi -Pierre ; Hs pureirent de* RftHme^'Plftfanrewe fepoixauittTJœ^ môpy les-'-,eé Tes autres allèrent > £ nateA, Ow d« mifîon.. Tandrs que les Grecs, feloa eo«fui'f t Tordre quTls avoienr , accoururent de roiade routes parts ati-fêromsYceuxdeiDdpher L3££* rtine/rmnTi& .teïtmt'Wrâdev &f^ &x ,$C>poto? i'Oraci< rbutt'IaGfec^ îlleufdûteèfa *avn* pondu qu'il* sradrdfâfrentâuxYents, de Yem$ * qu'ils leur rïflenr deSjuieres^pafce'qtt'ils ^jj"u, d^evofenteureTesdcferifèursderaGreceir Crece. Se luy dormer tour lerecoursq^i!tuylfo»i fait neréiTaite. Auffi-toft que ceux de t»*ua £>elpbes eurent renâ^cet Orade^ U«- --^-fa'^-^rprxs-^^j L I V R E S E P T I E ' M E . 141 le communiquèrent premièrement aux *.w«ta» Grecs, qui aimoient la liberté ; & com- *nw* me on craignpjt de tous cotez l'armée de Xercèsyil* relevèrent le courage de leurs Alliez par cette agréable nouvelle. Àinfi on dreûa un Autel aux Vents dans la contrée deThyja, à l'endroit oùThyje Elle de Cephife, d'oùcettecontrce a tiré ion nom, a un Temple ; & on leur fît des Sacrifiées. C'eft à caufe de cet Oracle que ceuxdePelphesinvoquent encore anjourd'huy les Vents. j Cependant l'armé? navale de Xercès pattit.de la Ville de Therme , & l'on envoya devant dix Vaifleaux les plus viftes de l'armée à: S.çyathe „ où il y avoir trois yaifieaux Grecs,pour épier ce qui fepaÊ fêjseit »i'un eftôit de Trezene , l'autre d'Egine,&letroiflémed'Athènes. Les \t\Tn» Barbares les pourrai virent, & prirent ce* ^ ' ™ r *uy de Trezene., qui eftoit commandé queiVaifpaçj'mxine. Auffi-tort qu'ils eurent pris ^ " ^ es Vaiflëau.ils enfirentvenir fur la proue lesmcilleurs; Soldats, & les ruèrent. Le premier & le plus courageux de tous ceux qui furent pris, & qu'on fit mourir, fut Un, nomniéXeon, qui tiroit de fon nom dç la gloire S(, de la force. Pour le Vaif-. Jeau ûEgine, dont Afonides eftoit Capitaine. *.#. donna beaucoup de peine i4i HERODOTE, aux ennemis , parce qu'un Soldat qui eftoit dedans nommé Pitheus,.filsd'I£ chenousjnonrra tant de courage en cet ter occafîon, qu'encore que le Vaiflèau fur pris, il ne laifla pas de combattre jufqu'i ce que fbn corps eût efte mis eh pièces , ce qu'il fut renverfé par terre. Auffiquancï Jes Perfes qui avorent pris fort Vaiffeau le virent tombé , & qu'il n'eftoit pas encore mort, comme Hs furent touchez de fa valeur , ris crurent auuT beaueoupgagner s'ils pouvoîent luy fauver la vie* listefirentdonc penferde fe* playes avec delà Myrrhe, ce fe fétvirenrpour le guefJîftf?"nr ^ e r o u t e s {ottcs fe bandages. Lori* maa un qu'ils furent de retour aùGarhp ifs mono frerent «TUV ee perfbnnage £ toute l's*mée j. voienT cromme un butin digne cTétonnement éè «tl'w ut d'admiration , ce luyfirenttoutes fortes •y«n de bons traitemens, bien qu'ils ne traie«ndbu- tafj[ènt fes autres qu'ils avoîent p i s dans V femefmeVaiflëau.craecemrncnemaF; heureuxefclaves. Ainfa eeedetixVàiueàu» furent p i s , ce le troifiénre dont Ennui* Athénien eftoit Capitaine , s'aHa jetter en furant dans l'embouchure du fltuvePenée , où les Barbares s'en faifirent , fans tomefoispr'endre ceu*qui eftotehe dedans. Car auffi-roft qu'il fut éçhôûé ils fc jetterentàterre, pii^rw léi» <*esrùc* LIVRE S E P T I E ' M E . ra* par la Theflalie, Se fe rendirent a Atho nés. Quand les Grecs qui eftoient à Ar-, temiiion eurent reçu de Seyathe cette nouvelle, ils en furent £ épouvantex, qu'ils afférent de-li à Chalcis r pour garder le paflage de k'Euripe, & laiflèrent des hommes aux lieux les plus.émirien». d'Eubée » pour y faire le guet de jourDes eesdix Yalteux Barbares il y en eut trois qui abordèrent auprès d'un éciieil nommé Myrmex entre Seyatbe, & Magneiîe, où les Barbares plantèrent une eolomne de pierre. Ceux qui eftoient partis de Therme avec toute l'armée navale, navigerent onze jours durant v Se l'onzième jour après que le Roy fut parti» ils fè rendirent'en ce lieu conduits par Pammon de l'Iâc de 6cyre. Enfuite ils employèrent tout un jour i: aller de Magnéto? à Sepiasjufqu'au rivage qui eftentre fa Ville de Caftane,& le Promontoire de SepiaSr Depuis Sepias jufqu'aux Thermopylesd'armée de Xercès ne rencontra i aucun obftaele ; Se comme je pnis le re- l'*™**i marquer, le nombre des Vaifteaux eftqit 2ei"%e»» de mil deux cens fepcqui eftoient venus1}*C0Bde 1 Ane. Il y avoit au commencement aille dans cette armée navale compofée de imJ?H, toutes les Nations, deux cens quarantefou*a* & un mille quatre cens hommes, qui fai- **"*• " S»»^W»*«ai»» 144 HERODOTE, foient deux cens pour chaque VairTèao i fans y comprendre les Perfes, les Medes ou les Saces, qui eftoient encore trente danschacraeYairfeau,& qui compofoienc comme une armée de trente-nx mille deuxcensdixhomrnes.AjofVtezàcesderniers & à ceux dont nous avons auparavant parlé, ceux qui eftoient dans les Barques , dans les Brigantins Se dans les autres VaiiTeaux,dans chacun defquels il y avoit quatre-vingts hommes, Se plutoic 'plus que moins. Le nombre des Soldats fcredei kamnKs eftoit de deux cens quarante mille homuiHb" Irtcs ' Enfin t O B t e ' a r m c c navale qui eftoit ie avoir efté levée en Afie eftoit compofée *"?feM* °*e c m c l c e n s dix-fept mille fix cens dix •iiub hommes. Pour l'armée de terre , l'In%%^ fanterie eftoit d'un million fept cens mille hommes ; Et la Cavalerie dé quatre. vingts raille, aufquels j'ajoute les Arabes qui eftoient fur des chameaux, Se les Lybiens qui combattoient fur des chav»n»feriors dont je fais monter le nombre à îtrî^k- vingt mille. Enfin routes ces troupes de wie é- mer&dereirefaifoienttoutesenfembles J^iion1"' deux millions trois cens dix-fept mille fix fept cen, cens dix hommes; Se comme nous avons put' £ déjà dit elles avbtcnt efté levées en Afie* j» c»ya- Atrrefte,je n'ay pas entendu comprendre ***••**" dans un nombre fi prodigieux, nides va* lett i;iV,R£i S E P T I E M E . 145* ralets quTlaivoienr, ni ceux qui eftoicnt <i«'«> employer, à conduire les vîvres.llfaudroit R,;'îi£ ajoutera cette armée celle qui fut levée en Europe, mais il eft mal-aifé d'en parler autrement qu'en gênerai Se par opinion. Les Grecs qui font dans la Thractf, Se dans les Ifles prochaines fournirentfix-VingtsVaiilèauxfurlefquels il y avoit trente-quatre mille hommes. Les Thraces, les I'annoniens,les Eordes, les Bottiens, les Calcidois, les Brygiens, les * Pieres, les Macédoniens , les Perebes , les Eniens, les Dolopes, les Magnefiens, les Achéens, Se ceux qui habitent la côte maritime de Thrace,donnerent des troupes de terre, qui montoient, comme je croy,à trois cens mille hommes. Ajoutez ce nombre aux troupes de l'Aile, cV vous trouverez que le nombre de tous ces gens de guerre revenoit environ à deux millions ilx cens quarante-un mille fîx cens dixhommes^Mais encore que ce nombre Noml,re foît fi grancK fi prodigieux, je croy tou- â>s gens tefois quereluy des valets & de ceux qui,entXcrccï y «m»eftoient dans le bagage, aux vivres , où prenant dans les Vaifleaux avec les foldats, eftoit & «„"'* plûtoftplus grand que moindre. Te fup-1"' "e pôle toutefois qu ils n ayent pas efte da- £» i„ vanrage s Ainfi étant égalez au nombrearmwdes combattans , ils feronrtous ehfem-' Tome III. N ?Vé»:.- 14* HERODOTE, ble cinq millions deux cens quatre-vingtstrois mille deux* cens vingt hommes que> Xercès fils de Darius mena à Scpias Se aux Thermopyles.Voila donc le nombredes troupes de ce Prinee. Pour ce qui eft de celuy des concubines,des femmes qui faifoient le pain, & des Eunuques, il n'y aperfonne qui en puifle rien aflurer, non. plus que des charettes de bagage , des bêtes de fomme, ÔC des chiens Indiens • qui eftoient dans l'armée.C'eft pourquoi je ne m'étonne pas que quelques fleuves n'ayent pu leur fournir aflêz d'eau pour boire , & qu'ils en ayent efté épuilez , mais je m'étonne que tant de milliers d'hommes ayent pu trouver aflêz de vivres. Car quand on n'eût diftribué par jour à chaque perfpnne que la valeurd'un litron de bled, il en eut falu pour chaque, jour cent mille trois cens quarante mines ou enyiron,fanscompter lanourri-, ture des femmes , des Eunuques, des» bêtes de fomme & des chiesfe- Mais bien Xcrcê, qu'il y eût dans cette armée unefiprodi* le plus ~. r . , ,„ M » bel hem- gieule quantité d hommes , il n y en -*'d.e-** avoir toutefois pas un qui pût dn'puter .' de la bonne mine & de la belle taille; • avec Xercès,que cela mefine rendoit plus . digneducommandement&dçlapuiflànce foùvçrainje. • '> LIVRE S E P T I E ' M E . 147' »,<3ùand l'aimée de mer fut arrivée au r a r ?** PrcxiTiontoire de M.*igtiefie , qui éft entre 4» P«laVilfede Caftanée, & la côteue Sepias ,'••"'» ™ lespremiersvaifleaux ferahgefentle longer; de de la terre, & les autres fe tinrent à l'an-'*1 5Be* cre. Et dautant que le rivage n'eftoit pas allez grand pour contenir tant de Vaifj feauxdis fe ferrèrent en huit rangs bout à> bout l'un de l'autre en remontant vers le? Pont-Euxint, & parlèrent ainfi la nuit. Le lendemain dès le point du jour,après un temps ealme & ferain, la mer commença à fe rroubler,& enfin il fe leva une-" grande tempête , & un vent du côté du TempeNord^ qui eft appelle-par ceux du païs*c* vent Hellefpontin.Ceux qui prirent garv de que le vents'àugmentoit>& qui fepurent fervir de l'avantage du lieu où ilseftoient, prévinrent le mal que leur pouvoir faire cette tempête, & fauverent leursVaifIèaux:ldais de ceux qui eftoient te pleine mer.,.tesuns furent jettez dans les gouffres 'du mont Pelion , d'autres fur'te'rivage., quelques unsà Sepias , d'autres àMclibée, & quelques uns furent pouflèz à Caftanée, tant là tempête eftoir forteôe violente. On rapporte que l « Aîheles Athéniens Msvôquerenr lèvent Boreas-"^ot". fuivantlarcponfed'unautreOracle, qui | c »--»< --nt leuravoirenjointd'invoquer l e f e c o u r s q ^ N i) r43 HERODOTE/ .! «royent de leur gendre, car fi l'on, en croidiles jm: gen- ç r e ç s >; gp C e a s époufa'.une Athénienne* nommée Orythie qui eftoit fille d'JErycJ thée » Et les Athéniens, dit-on, conjec' turerent de ce mariage que Boreas eftoit leur gendre. De forte que comme ils eftoient au guet à Chalcis Ville d'Eubée, «5c qu'ils eurent vu cette, tempête , & mcfme devant que d'en rien fçavoir , ils commencèrent leurs facrifices, invoquèrent à leur fecours Boreas & Orvrhie, «Se les prièrent de perdre la flotte des ennemis, comme ils avoient fait aupara( vant aux environs du mont Athos. Pour moy, je ne fçaurois dire fi leurs prières furent caufe que le vent Boreas fe leva fi impetueufement contre l'armée des Barbares Iorfque leurs Vaifleaux eftoient à l'ancre, mais au moins les Athéniens, difent, que ce vent leur avoit déjà donné du fecours , Se qu'il les feeourut encore tcsAthe- € n c e rt e ©ccafion. C'eft pourvjuoy quand nîfmtuH ils furent de retour dis lùy .bâtirent un Temyie Temple fiir les rivage? du.fleHve •Uiftel icieas. Ceux qui parlent de cette perte de Vaiffeaux, & qui en comptent le moins, difent qu'il en périt quatre cens, avec un nombre prodigieux, d'hommes & de trefors., Cp naufrage pfofir» Heaucoup à AminbcdcsMagoefieo» filsjdeCrtmncei LlVWB SfePTlE'ME. t4b Cat Comme quelque tems après îlfoiiib'loit 1» terreaux èrivironS dç Sepias ,'il.y trouva1 quantité d'or 8c d'argent, Se toits .ws-threfors- des Perfes s de forte que dé Aminé. pauvre ô\c incommodé qu'il eftoit > il c\è- v'mtdÏÛ rvint metveilleufernent riche : Toutefois «'"• tomme il eftoit aftligô'de la mort de feh enfans » cette favorable ayanturene luy <donna paibtout'le'Wàîfireju^il en eût pu recevoir* Mais otr'hê-fijaurdi't dire le •nombre de' Vàifteaux "chargez de vivres, -oc des autres quifurenr perdus. Cela fut caûfe que les Chefs de l'armée navale craignans qu'après cette infortune les tTheflàlieAs'ne fe jettafl'ent fur eux, s'efi^braerent-cotmine^'uti rempart avec les iplanêhes &'les'ais des 'Vaiflcatix quï .avloîent eftécffiKVfc pat cet orage. Cette eeremôrempêtedura quatre joursentiers,-&'en- n i " d" c i •' i . » 1/ Maçcid» tin le quatrième jour les Mages découpe- Pcrit ' fentcertaines bêtes, ufereht de leurs en- P™r "P" chanrémervs pour- charnier dès vents '-, # • «!«,' & crifierent à. Tfiétis & aux rêereidés:, fié {/'" c± appatfèrentda tempête ,;fi ce n eft peut- pi*. tftre qu'elle s'appai fa d'elle-mefme.- Ot les Mages facrifierent à Thetis-, parce qu'ils avoient appris des Ioniens qu'elle avoit efté enlevée en cet endroit par Pelée , Se que toute cette 'côte de Sepias «Hoit à ê\t &auxaHuesNèreïdes. 'En*N iij --Mf^'iTiinr ut •• H E R O D O T E , fin le vent s'appaifa le quatrième jcoir. Cependant ceux qui eftoient au guet fur les lieux les p!us éminens , en partirent , & le fécond jour de ceçe-tempcte, . ils donnèrent.ayis aux Grecs de. tout ce qui s'eftoit paflë dans ce naufrage. Après u'ils eurent reçu cette, nouvelle , ils rent premièrement de grands faerifices à Neptune Libérateur, éî auru-tpt ils retournèrent à Anemi/ion , efpfrant qu'ils "n'y trouveroient pas beaucoup de Vaifiïeaux ennemis. Ainfie"fiantarrivez à Ai.temifion , ils s'arrêtèrent une autrefois T e de J££ .auprès du Temple de Neptune, furnoro«une fit- mêle Libérateur,qui ett un nom qu'ils uïïbL-)uydonnèrent; ençcçerru^l%,?& qnilriy \w> efr. demeuré /pfqu'à npwe fieçle. Quanrçî le vent fw appaifé.., #Tqùc les flots forent abbaifTez , les Barbares levèrent . l'ancre , navigerent le long de la terre > & après avoir,paflé le Promontoire de WSagncficllffinglerentdrpjtau golfe par où Vpnya,XPega(pe«. Il y;â unicndrcwt dans, le golfe de dvïagnefie', où fondit qu'Hercules/ut abandonné par Jafon & par (es compagnons,eftapt forti du Vaife ieau nommé Àrgopour chercher de l'eau. douce , en attendanr qu'ils parriflent pour aller àula conquê.te.:de laToifon jfcor ; car ikn'attgndçieiW q«e de l'eau S L l V R S SEFTîE'ME. ia douée point Eure voile. Cck; > <!Sr .«>n x a elle ermte «me ce iko a elle appelle depois* Âphetes. Les YolER-oix «leXercè* .,* ^ eEoient .i Faneteencecendrok;. èk 11 >smkïl en eue «pi dlcinr partis les derniers > R. t!!-RtVoyeur, à Artemiiom ceux des Grecs, s's- ov , V mufjr..erenî eme cYlkùent kmrsgeus . eV CRI VV1* vinrent Ce jettes d'eux-menues es milieu *« • <«.«« do k-nrs ennemis* Le Chef rie ces ipioxe l*™^ Vaiûcaox doppelloîî Samio-xv > Cîonveo- f<r«;-, neor «V Cornes Ville Ecdk-oc, èv uVEr^T* ils de ïkaonl.d'k* !>«sins l'avoir arme-r a '"\ Culs condamne" à etlre empallé j îWCK iîMÏ.&WW, cjo'eCrant des Juges Royaux 11 s eilrns Idilé. corrompre pse argent, cYavoltren» do un jugement InjuRcù nom comme on le menoir. su foppkce, l>.nlus Et u-tk%hm fur ù vie > le s w i t reeeonn. que kt fervices cp'lS avoir rendus à k Mm'km Royale ellolentpluvtpmndscîuç fes Cuites , & qu'il Gavée condsrotrésvee plus de préclpk.us'on egee- de connoifikmx', il luy donna fa grâce & le délivra, die Ci il Cvim le Supplice où l'avoir conderemé. Xkoies > mais eikuu alors rornbè erî:« les mains «lesCirées , Il lue fus ImpoCnS'e <k le Sauver. Car anCIÎ «or «ue lès Cuves emxnr annerçû qu'il-, venoienr 1 rux\ Ar eju'ils s'dkuem aboi.?. , ils dk-.-ruu au dey*; s* k les primur £Kîb\meor. AiidaN iiii 1 j&g&£ s *?^ iji HERODOTE, lis Prince des Alabandes, peuples de la Carie,fut pris dans l'un de ces VailTeaux, «5c Penrhylefilsde Demonous , Capitaine de Paplie, qui en ayant amené douze & perdu onze par la tempête de Sepias, fut pris dans celuy qui l«ty eftoit demeuré commeilalloità Arremifion. Quand les Grecs eurent appris de ces prifonniers ce qu'ils vouloient fçavoir de l'armée de Xercès, ils les envoyèrent à l'Ifthme des Corinthiens. Le refte de l'armée des Barbares, excepté les 'quinze, aufquels j'ay dit que Sandoces commandoit, Ce rendit à Aphetes. Quant à Xercès, après avoir marché durant deux jours par la Theflàlie & par l'Achaïe avec fes troupes de rerre, enfin le rroifiéme jour il arriva ch z les Meliens, où comme par un défi', . il voulut faire courir Ce& cavales, parce qu'il avoit oui direque les meilleures de la Grèce fe trouvoienten cetendroit, Se les tiennes l'emportèrent de beaucoup fut celles de la Grèce. TJB des De tous les fleuves delà Theflàlie il n'y Ç*uVcideclK qu'Onochoe feitl qui n'eût pas aflëz u a hîf- d'eaux pour fournir à toute l'armée ; c5c éPuf«tt D ' c n ( î u e l'^pJdame foit le plus grand de épui par par l'at- ceux de l'Achaïe , il n'y put fuffire que neî i c *méa médiocrement. Comme Xercès contiXci.cs. nuoit fon chemin dans l'Adaaïe, fesgar- '-—'•'*' —' «attirer - r ^ i i \J^ÊÊÊm L I V R E S E P T I E ' M E . 151 des qui luy vnuloient apprendre toutes les coutumes Se les antiquité/ des lieux , luy comptèrent ce que clifentleshabitans du païs, du Temple de Jupiter Aphlyf- Ternie lie; Comment Athamasfilsd'Eole avoit t „ Ap_'* confpiré avec Ino pour tuer Phryxe; Que rl>iyft'*> depuis les Achaïens, fuivant la réponfe qUon " ca d'un Oracle, avoientimpofécttte peine ««• à fes defeendans, que le plus vieux de cette race ne pourroit entrer dans le Prytanée, que les Achaïens appellent Leïte, & que s'il y entroit il n'en pourroit fortir que pour eftre immole; Que la crainte en fit retirer du païs plufieurs qui dévoient eftre immolc7>Que s'ils revenoient quelue temps après, & qu'on les pût prenre, on les faifoit rentrer dans le Pry tanée où on les couvroit de chapeaux de fleurs , & qu'enfoite on les faifoit fortir avec pompe Se magnificence pourles immoler; Que les defeendans de Cytiflore, fils de Phryxe, eftoient expoftz à cette peine, parce que comme les Acliaïens eftoient prêts d'expier le lieu , & que fuivant la réponfe d'un Oracle , ils alloient pour expiation , immoler Athamas, fils d'Eole, Cytiflore revenant de la Colchide le délivra, mais que par cette action if attira fur fes defcendansla colère chx Dieu. Après que Xercès eut en- 3 154 HERODOTE, tendu cette Hiftoire ; Se qu'il fur arrivé près du bois facré , il n'y voulut point toucher , défendit à toutes fes troupes qu'on y touchât•> & eut en vénération le Temple d'Athamas, Si la maifon de fes Golfeavdefcendans. Voila ce qu'il fit dans la £ £ « ^ ThelTalie & dans l'Achaïe, d'où il pafî'a MdWe, dans la Melide,proche d'un golfe de mer, fcluoui o u il i"e i ^ i t t o u s 1 " J o U T S u n H ux & r e * k ' «T"L ^ nx * auprès ^ e c e g°l^e il y a u n e p - e ' n e rfjj,* forc l a r g e e n quelques endroits, & en d'autres fort étroite j Se aux enviions de cette campagne il y a de hautes Se d'inacceflibles montagnes qui environnent toute la Melide, & qu'on appelle Roches Trachinienes. La Ville qu'on rencontre fur ce golfe en venant cTAchaïe eft Antia cyre, auprès de laquelle pjfle le fleuve Sperchie qui vient des Eniens, Se fe va Tleure perdre dans la mer. On trouve â vingt 53y.n«t fades de là un autre fleuve appelle Dyiétene ras, qu'on dit eftre forti tout d'un coup de terre pour donner du fecours à Hercules;, Et à vingt ftades plus loin , on rencontre un autrefleuveque l'on appelle Mêlas, d'où la Ville de Trachis eft éloignée de cinq ftades. L'endroit le plus large & le plus fpacieux de cette contrée, s'étend depuis la mer jufqu' ux montagnes,non loin defquelles la Ville de Tra- L I V R E S E P T I E M E . 155 chis eft ïîmée -, Se contient vingt-deux 'nulle arpens. Il y a dans la montagne qui environne la pleine de Trachis au Midy dé cetteVillesUne quverture pat où coule le Eeuve A (ôpc j Et du côté mefme ttpe rivière qui n'eft pas fort grande > 8c 'jùe l'on appelle Phénix, defeend dans 'Afopé j des mefmes montagnes. Cette rivière paûe par l'endroit le plus étroit delà pleine, en effet il n'a qu'autant de largeur qu'il en faut pour faire palier une çharetœ. Depuis le Phénix jufqu'aux Therrnopyles , il y a un efpace de quinze'uades , Se fut le pau*age une Ville nommée Anthele , auprès de laquelle pafle l'Afope, devant que de s'aller jetter dans la mer.. Aux environs de cette Ville il y a une campagne affex fpacieufe > où l'on void un Temple de Cerès Amphio tyonide, ce dedans ce Temple les lièges des Amphitryons, & la Chapelle d'Amphitryon mcfme. . Au re^eXercès s'eftoit campé dans la Meliade dans le territoire de Trachis > Se les. Grecs eftoient campe» au paflâge, que la plus grande partie d'entr'eux appellent Therrnopyles , mais qui eît feulement appelle Pyles par ceux du pars & par leurs voifins. Xercès renqit tout le pais ^ui,srétend du Septentrion jùfqU'à.Tra* Î Ï56HERODOTE, chis, & les Grecs toute la terre ferme dii Cttctquicôtc du Midy. Des Grecs qui attendi«m xir- i e n c 1" Perfes en cet endroit, il y eut «s»ux trois cens Spartiate»bien armez, mille pyie"™0 Tegeates, 6V autant de Mantienes, fixvingts d'Orchomene Ville d'Arcadie, Si du refte de l'Arcadie, mille : Quatre cens de Corinrhe, deux cens de Phlius, Si quatre-vingts de Mycenes.Voila ce qu^f y avoir du Feloponnefe. Il y avoir des*. Béotiens, fept censThefpiens, & quatre cens Thebains, & outre ceux-là on y' avoit fait venir mille Phocéens, les'Locriens Se les Opontiens avec routes ieati forces.Les Grecs qui les avoient appelle/ à leurs fecours, leur avèrent fait remonà rrer par leurs AmbafTadeursqu'ilsallorent' devant comme pour leur faire le chemîni qu'ils attendoient de jour en jour l'afliitance de letrrs antres Alliez, 6V qu'ils1 avoient une défenfeaiîurée du côté de la" mer, qui eftoit gardée par les Athéniens J iar les Eginetes, 6V. par ceux qui avoient a conduite de l'armée navale ; Qu'enfin, il n'y avoit rien qu'ils douent redouter ï Que ce neftoit pas1 un Dieu , mais un homme qui apportoïr la guerre en Grèce) Et qu'au refte il n'y avoit jamais eu d'homme, 6V qu'il n'y en aurait jamais ,. qui ne fut fujer à l'empiré de la fortune^ Î i U V f t E iEPTîE*M5- *p Que les malheurs deshoHmses fe mefu» rerir paj'les c-oiididomi que plus ils fout grands- > plus leurs informues ihm grandes ; de qu'en rm eeiny qui k«ï venoic. f<iire la euerre eilanc homme > pouvoir tncu ienomper mms les eipenmces , <x avoir des îueeès contraires sus grandes choies qu'il sureudoit. Ces peuples fore rjr peifoudix par ces paroles , & alltv leur au ù*cr»sr* de leurs alliez dans la contrée deTraehis. Chaquenation avoir , ., Sots Capitaine, mais eeiny qui avoir ir comm eossuo.mdemcnt général 3 orque iMniîiïT* ccsnHderoir par dellus tous les autres >;« x«eiloir Leouidss Cscetlemunieu dis d"A» '"*' naxuindndc. Il -avoir pour lis ancêtres l^mn, Euryet&dsvde, Ân-rsamlce „ Eu» i'ycF.îtet Polydoreu Ales.tnetKS, Tels, des, Arelvlas » Ageùlss„ Dotyages > Leoborée > Eclsefcraee 5 Megcfis, Eunllhenes , Atiflodeme , Aniforrsornie, Cieodèe , ï-tiHas, êc rnfos Hercules. Il forfairRay An .Sparte loifqtbds'y artrsidcdr le moins, car eoruroe il avoir deux frètes plus âge» que W s Cieomenes & Doriee» il eiloir bien loin de IbUperance de pouvoir obtenir leRoyrarpie, MaisOeotnenrsestant rsiorç ëms <utEîrs.s,&Donèeeu Sicile , R»'«as Ceuraidus monta clins le Trône ;•-car il Laos droit siraé de Gleombrore» dernier bis dU\*3«pnrisbde.3 de avoit déjà époule la X ççççovérccrctsN fîERODOTE, • trnenes.ll alla donc aux Thét*'ec trois cens hommes qu'il s entre les principaux de Sparent tous des enfans ; Se avoit vec luy les Thebains , dont i déjà parlé. Ils eftoient foUs dats qui la conduite de Leontiades fils d'Euri ma* avoient tous des que ; & furent feuls de tous les Grecs que tptsax. Leonidas fit en forte de mener avec luy i parce qu'il les foupçonnoit d'eftre d'intelligence avec les Medes, C'eft pourv quoy il les avoit fait foHiciter de venir ai cette guerre, à delïèin, de fçavoir s'ils donneroient du fecours aux Grecs, ou s'ils rénonceroient ouvertement « leur alliance, mais bien qu'ils eufientune autre intention , ils oc lairTerenr pastd/en-* voyer du fecours. Or les Spartiates enLes Spar- voyèrent avec Leonidas les principaux de tiates enleur Ville, afin q«e les autres Alliez des voyent arccLeo- Grecs les voyant aller en cette-guerre, nét nidas les figent point difficulté départir, &<que (i principaux de les, affaires ne réurfiflbiené pas, 'ils' ne leur Vilpriflène pas le parti des .'Medes. Ainfi,' le. après avoir célébré la fefte des Carniés > qui lesoecupoit alors, ils lai lièrent une garni fort à Sparte » & fe difpoferent avec toute forte dé diligence d'alleT.fecoUrîr îa .Grèce Lies autres peuples alliez qui ivoientpxis'laméfme refolurton, mais aaui ne s'imaginoient pas que la guêtre LIVRE SEPTIE'ME. ifr preflàt, & qu'il fut befoin de fe rendre fi-coft aux Thermopyles, y envoyèrent quelques gens devant eux , parce.que toutes ces choies eftoient arrivées au temps qu'on renouvelloit l'Olympiade. Cependant les Grecs qui eftoient déjà aux Thermopyles , voyant que l'ennemi approchoit du paflage, commencèrent a craindre, & mirent en délibéra-twGrté» non de fe retirer'. Les Peloponnefiens " ^ b e eftoient d'avis qu'on retournât au Pelo- *«'><» d« »onnefe, & qu'on gardât le paflage de a«Th«'Ifthme. Mais Leonidas voyant que les **>irU** Phocéens Scceux de Locres n'eftoient pas de cette opinion, fut d'avis qu'on demeurât , & d'envoyer promptement des Courriers pour tirer du fecours dèsVilles alliées , comme n'eftans pas aflez forts pour repoufl'er l'armée des Medes. Tan» dis qu'ils tenoient confeil, Xercès envoya un Cavalier pour reconnoître les forces des Grecs,& pour fçavoirce qu'ils faifoient. Car dès qu'il eftoit en Thefla»lie,il avoit ciii dire que les Grecs avoientTait aflembler de petites troupes , que leurs Capital nés eftoient Lacedemon iens, & qu'elles eftoient conduites par Leoni- teenid» das, qui eftoit de la race d'Hercules. £H* r£J Mais, quand le Cavalier de Xercès fe futto. approché-du Camp des Grecs, il ne f lie HERODOTE, pût voir tous leurs gens de guerre, parce qu'il y en avoir une partie qui cftoient aude-là des nuirai llesqu'onavoitrcbâties de nouveau ; il vid feulement ceux qui eftoient du côté où il eftoit ; Et ce jour-là eftoit le jour que les Lacedemoniens dévoient eftre au dehors de cette rnuraille.il eut donc le temps de lesconfiderer,&vid que quelques-uns faifoienrles exercices, & que les autres fe peignoient & s'accommodoient les cheveux. Après avoir vu toutes ces chofes avec admiration , & reconnu le nombre des ennemis, il fe retira à loifir,car perfonne ne fe fouciade le fuivre, & l'on témoigna au contraire le mépris que l'on en faifoit. Lorfque Xcrccs l'eût oiii parler, il ne pût s'imaginer ce qui eftoit en effet, c'eft-à-dire, que les Grecs fe préparaiïent à mourir , éc à tuer auparavant autant d'ennemis qu'ils pourraient: Et croyant qu'ils ne faifoient qu'une refolution ridicule , il manda Demaratefils d'Arifton,qui eftoit' dans l'armée , & quand il fut arrivé, il • l'interrogea fur toutes les chofes u'oh luy avoit rapportées des Laceemonlens. Sire , répondit Demarate , »» je vous parlay des Lacedemoniens, lors v que vous fûtes prêt de partir pour la « Grecç,ô|quandie vous disles évenernens que 3 .rJi LIVRE 'SÊPTïtfM'E. ,<* «|sr i^ r t e v e n s s , s e n * ' ' ^KKn \ s « 4 e '5s\)n eiskt tu*. M ss* iS <•»« s , ,>t <s I «>. y c t v « m,*, <*ï p . , / s ' , \ ^ u i », , { , vec»». <o tse s e l » » p \t**\ û ' » r » i» « o ".•«K)}'"-» J e " \ s v U " » s >»r<0K np « - s sirtiv ( ; \ l iiî>Cl v ; r \ » . >v { v , m s s - <<. iiÊt< |vt« (-jsv s ^ ^ v d s . i \ t>< iî - ** g» » sV s j l . e u <. pi^K t,, v* 8 ! 5s» s8 Aiwa ïî>* i srs> il ke-r». .<i\»,j,e V k * l } \ sf'K \ « s k ï s \ t\slS*< * < S K> * lit si* * , k do..>cnî rr.!,.vs.î AUX ùi^Suai* ihu?-i.~ s- \ m u * <, &. f*à K î» M» pi Mi c K f e 1 mets s.4 ha, i-d d f ISIP Lt .5». <st? «* sTU-lv >l 1 vît sTïSs VOU* fi,. ..Ix».- (.ut 5t v\)5»s « ,,\ k s îX-»n\ i\r sv'Sis..s' ,0-A . es 8* ep»î k \ î ,K -» ° m> tss ' <. »<»* k ^ t t v , a »A .»„ pe»>vtvk< ' n " p»\«p'ts -14' - ï h s f s>0sKt8ï». reuiks.s.e, <» t ..s sf!\>» r v K K i ? r i «.s . î! \t\ tes s-,* ,\ *> f k s N » K ï R , > f s i s 0 î \ Rr V * e . ï S V S S V V S «s ho:t sves sV U U<.\,- \ . s , , »t . PVsv.* * * \ n d *<<*>.«» »J:teori*j"r-% hss p r s k h . v . il ,. M v ' * *' NS>4 k » >:H]55 5. H» UK AsïS*>vV«>;«-»<> m -l se pi oîtcs-n ' ,\,» e p \ < s. ss r a r e * tse-sy, > t.or» A r t s t» ï S N,S»>;.S •» I »s «î».n{K * - T.-»!' ? i,.,*v - i e e o e . P- sss *? t s ». . . . ^» SSSC *\"S 5S 0* t Si- l oe , <r- jyj, , -l Be.m-~0 !s,»s f»v , p \ ^ , » i , v o % j. , . < rt • s " - 1 * t ; e l Y a - e " \ > ; » q . - » * * î î ( r ' ! v ' f - \ i v n s < v Js.itS 5ii>S"v i e ot . »B. t ~ s \» • . < » » < • « ' , ! . , B^ i v - ^ , « "» .» , » » ' , » S " M . , é; \6t I ^ ^ H T O D P T Ï ^ .1 • quatre jopi$&fisrieufaite» s'integinainï , que les Lacederoonien* jprefldrôiçnt la» couJg"- fuite, Enfin le çimniiçme jourrormae \\ de, u- çroyoit qu'il y avoir en eux de l'impriw «au.0 dence Se de la,térnerjté de demeurer ent . cet endroit j il fe laifla emporter par J» . colère >'5f enyoya cqntreewles, Mfides >, & les Ciffiens;, avecordre. dé les prendre» . vifs, & de les amener devant luy-: Lest xvjedes mju-çherent donc avec irnpetuqfi» ri contre les Grecs, mais il en demeurai . fiir la place un grand nombre 3 & bien •;. qu'il, furvipt toujours des gens frais pcHW ; » prendre,!** a>lace des nyotts,- .c2 qurii« » vinifênr enfoule.cpntre Iffii^rec .^neun-l .. . •.. mfH,ns,ils nereuflirent-pas mieux, tk-Sn *> renteonBoîneÙ tout le monde-, Scprinq cipalement au Roy , qu'il avoir .beau* laMfr- coup d'hommes Se. peu de Soldats. Cs fxa't^ e o t n b9tf e & en plein) jour i KcRtandlei lainnt. Meçles i e virent maltmjçetf jls, ceniment cerent àl fe déferidre plus lâchement» Si taPo- enfin-ils.fe retirèrent- Les. Rerfes quels lez "„. Roy appelloit îmrriortels, & jdont Hyy mcneli darne eftoir Capitaine > prirent leur pla* •nUsu.ce. > comme s'ils enflèpt dà: facilement •eaema- mettre en- fuite ..l'ennemi» Toutefois ' >.. quand ils en furent venus Sut* raains avec les Grecs , ils;ne firent, pas. plus d'effet que les Medesycç eurent le mefrne fuceè$» LI3HUB SEPTIrTME. -tff parce qu'ils portaient des armes'plus longues que celles des Grecs, & qu ils cornbattoient en un Iftu étroit, où l'on ne' pouvoit tirer avantage du grand nombre. Certes les Lacedemontens combattirent en cette occaiîon avec un courage digne qu'on célèbre éternellement leur gloire i '• &fe montrèrent grands hommes de guerr e , non feulement/en combattant avec feicnce contre des apprentifs&des ignorans,maistoutesJesfoisqn'ilsfembloient faire retraite. Car quand ils fe rctiroient ils fetenoient toujours ferrez, 8cquand les Barbares qui les voyoient fuir les-fui*voient avec leurs cris .épouvantables » alors les Spartiates les voyant proches d'eux-, tournoientvîfage, éktuoienrutv grand nombre de leurs ennemis , fans perdrebeaucoup de leurs gens. Enfin le* Perfesfieretirèrent voyant qu'ils ne pou-i toientforcerlepaflâgéi&qrietoutesieurs? troupes eftoient inutiles. On dit que le» Pvoy.qui fut fpectateur de ce combat, Cbr-j rit trois fois du fiege où il eftoit, s'imaginant que fon armée eftoit perdue. Le" lendemain les Barbares né combattirent* pas avec plus de bonheur, lis crojroieriri que comme les Grecs eftoient en périt! nombre, & que la plupart eftoient bief* fez/.ls o'auroient pas,aflèz,de force pour? O i; »i»nwfi 1*4/ * H E R O D O T E ; ' fe défendre » & fur cette imagtnatron-nV les allèrent attaquer. Mais les Grecs qui s'eftoienr rangez en bataille , & qui eftoient diftribuez pat Nations, excepté les Phocéens qu'or» avoit mis fur la montagne pour en défendre le partage, foutinrent courageurement leurs efforts. Der forte que les Pcrfes fe retirèrent une amtrefois, quand ils virent qu'ils ne réuififfoient pas mieux que le jour précèdent; vonié- Comme le Roy eftoit en doute de ce couvrtun qu'il feroit, & du confeil qu'il devoir x « T * F** 101 * » Epiakesfilsd'Eurycteme le vint nji cen- trouver ; Se par Pefperance d'en obtenir Thermo- quelque récompenfe fignolée, il luy dé-' pylei. couvrit un chemin dans la montagne qui conduifoit a»x Thermopyles, Se fut eau-' fe par ce moyen que les Grecsquu eftoient ordonnez pour la garde de cet endroit, furent défaits par les ennemis. Depuis il fe retira en Theflàlie, par la crainte qu'il eut des Eacedemoniens ; Mais res Amphitryons s'eftans affêmblez à. Pyles y mirent fa .tête à prix, & quelque temps après s'eftant réfugié dans Anticyre, il y fut tué par Athenades Trachinien .- Et bien qu'Athenades l'eût tué pour un autre fujet, comme je le feray voir en-fuite, toutefois il n'en reçût pas des Lacedetnotiiens une moindre récompenfe. Il y LIVRE SEPTIEME. t4f en a qui rapportent cela d'une autre faç o n , & diîent qu'Onetes de Cariftie fils de Phanagoras ,i & Corydaîe d'Anticyre découvrirent au Roy ce chemin, Se qu'ils furent les guides des Psrfes dans cette montagne. Mais pour moy je ne fçaurois croire ce difcours, premièrement par ce que les députez que les Grecs envoyèrent à I'aiîemblée des Amphicfyons ne mirenr pas prix à la tête d'Onetes & de Corydaîe, mais celle d'Epialres-Trachinien, fçachant bien qu'il eftoit coupable.D'ailleurs nous fçavons cm'Epialtes prit la fuite pour ce rejet; &• enfincomme Onetes • n'eftoit pas drf pars, il efc à croire qu'il ne pouvoir fçavoir ce chemin , à moins que d'avoir demeuré long-temps dans cette contrée. Ce fut donc Epraltes qui découvrit ce chemin, & qur-fut le guide des Perfes, & pour moy je le tiens coupable de ce crime. - Xercès écouta avec plaiiTr ce que Iuy promettoit Epialtes il en témoigna une joye extraordinaire, & en mefrne-temps il envoya Hydarnes avec les troupes qu'il commandoir.Hydarnes partît fur le foir, & entra dans ce chemin que ceux de la Meliade avoient autrefois découvert, ce par lequel ilsconduifirent les Therfaliens contre les Phocéens Jorfqu'ils penfoient rii-r-r» iiw<a*«f-i 16* HERODOTE, T eftre en feufété , après avoir fait bâtnt une muraille pour empêcher qu'on ne leur allât faire la guerre. Depuis ce chemin a efté connu aux Meliens, qui ne s'en fervoient point auparavant. Il commence au fleuve Afope , qui coule par l'ouverture de la montagne, & s'appelle Anopée, du nom de la mefme montagne. Ce chemin pane par derrière la montagne , & va finir proche dé la Pierie » qu'on appelle Mclampyge » & non loin des Loges des Cércopes , & de la Ville d'Alpene, qui eft la première de ceux de Locres en venant vers les Meliens. Les Perfes ayant donc parlé levleuve Afope, marchèrent tonre la nuit par ce chemin » ayant à droit les monts Etéens, & à gaule» p«-che ceux de Trachine;.& enfin yersle tent u poinctdujour,ilsfetrouvetentfiulehain «outa- de. j a montagne, où comme nous avons Si'on déjà dit,il y avoir mille Phocéens, autant TÇBoitauï p 0 u r défendre lent pais , que pour garprie». der le paflage. Car le chemin d'en bas eftoit gardé par les gens de guerre dont /'ay parlé, & les Phocéens s'eftoient offerts de leur pi opte mouvement à Leoni? das pour garderie paflage d'en haut. Or les Phocéens ne s'apperçûrent que bien tard que les Ptrfes eftoient montea,parce que la montagne eft tome couverte de 1 ÏVRF S^ D T i r v r « » ' (ii t *i '5F K.ÏP l t \ > £ > O H V l S> Ht \ . \ U s r ï ï \ i v, A o *<"'c*î «a qi>txt , U"-\vS y 0 \ c m P "CJU io \ l o AM,UA% >t \ \ ! s ^ " A F L «„e ! > *"" *' » t t K u u k S " US* t > „£!<. . : 1 k . > l \ v « i" >o v r j V | i l . \ " l 1 \ l « ^ ' ^ \ k i »1~ h "> •- OUI N O OS S t. t U i * . l O I . S H U S H A ^ U • < • " Il ' t U l i ' I !>\î < . O < - ! , s . , . v < N Js ïkv o u i \ > >. k t'A t A*1 " r < oA s o S-ttltl1 |'| ',!!"!„ v £( < s .ît U? J , i \ on Wi »s1«.<v)u F " A o «•£ , n • u V u r s. V ^ " > $i\ ^ 1 v ' . r . o " K x ^ ' v À »it O' < '< i PF H u " i .'«. ! A Ut 1 H t •* ! ! I t u r os >t i " << Ov n>«- " t * ~ " - ^ s ! ^ a s g * s s s so's. ' n i (i ,. * $> q -'ods' *f! U k A S il , v <! A u ^ o A "U k\ ibu'e, | H I U ' n < t i ï ' o A t o* t o t \ " / i s U A O <"-v" « " "o m t , k sers-tt s s ô > * ! „ v f A k * " 0 " > <"<"< , A VO> , U vp t" *.0K<. O'Uk M ' ? ' s" t v' & *i tvAitiO, fi?H s UN k à v NS< uni <- sV A ù V u ^ t " u s ' J > v «u v «. a > C U» V t *. i ,H i < K nt vvoi. I A> k v ' v ' f h ^ s ' t * p A î " : " K s ' i it s^ t A U s u v . n ~ A ta S f AI !» f s on s.Uv os a o <o »u os s itf8 H E R O D O T E , ' facrifioit, avoir déjà dk aux Grecs qnr' eftoient aux ThenTTopylesjCRi'rlseftoiernr tous enfernble menacez de la mort. D'ailleurs quelques deferteurs de» Pfcrfes vinrent de nuit trouver les Grec», Se leur di-rent que les ennemis eftoient àTentpufdela rnontagnev Et enfin les Grecs en reçurent le troifiérne avis fur le rnatm r par ceux qui faifoient le gner durant 1er' jour , & qui eftoient descendus de !arr Wverfci montagne. Quand ris eurent reçûrcetttr SesSMcs nouvelle , ils furent dé différentes opik roy&t nions „ les uns eftxjîenrd'avis qne chacun* fu™^'dérnentât dans fou pofte ,' Se lesaurresFdbb. naaintenoiént avec-ardeffr qu'il fe faloir retirer. Dans cette dïverfiré d'opinions r quelques-uns fê retirèrent dans leur.vVil-' les , Se les autres fe refolurent de de- • meurer avec Leonidas. Oh dk que Léo-* nidas mefrne renvoya ceux qui s^enàllé\ renr, afin cpt'oiïhel'jftCiu<at!poihr'd*'a-i vofrefté caufédelenr perte f"mais- qiiè' pour luy Se les Spartïatés «jiVt' éftbienr fous fa coTtduite,CTurentqiiril n'eftîoit pas' de leur dignité d'abandbnnerun lieu, où* i ^ î f " i l s avoienr eftéunis pour le garder. De' quequ-1- moy je crokois pluToft que quandLéoJ ques-uo$ n |_ t j a s e i l t prjs garde quHes alliez éftoie'né rooient des lâches, ce qu'ifs eftoient malgré eux' &&?' dans une expédition ffdaiigereafe,il léur donna L I V R E SEPTIE'ME. tSf donna leur congé > mais que pour luy il <=<">t*' eftime qu'il luy leroit honteux de fe retirer } que s'il demeuroit en ce lieu, il y acquerroit une gloire immortelle, 6c que la Ville de Sparte en feroit éternellement neureùfe. Enfin dès le commencement de cette guerre, comme les Sparriates1 surent fait confulter l'Oracle, la Pythie* leur fit réponfe, ou que Sparte feroit détruite par les Barbares, ou que fon Rcy périrait. Cet Oracle avoit efté rendu eu ces termes. Ou Sparte fera rointe Par le Ferfan viilorieux , Ou Sparte pleurera la trifte définie D'un Roy firti du Sang des Dieux. • i Je croirais donc que Leonidas faifant "réflexion fur cet Oracle, Se voulant que les Spartiates remportaflènt toute la gloire , aima mieux renvoyer les alliez, que de les voir contraires dans leurs opinions, & fe retirer d'eux-mefmes avec tant de honte & d'infamie. J'en ay fans doute un grand témoignage, en ce que Leonidas congédia non feulement les Alliez, mais encore le Devin Megiftias d'Acarne qui avoitfuivi l'armée, 6c qu'on dlioit eftre defeendu de Melampus.Il avoir Terne III. P 57» HERODOTE. prédit par l'infpection des entrailles des bêtes ce qui dpyoit arriver, & JLeonidas le renvoya pour empêcher qu'il ne pérît avec luy, TourefoisMegiftiasnefe voulut.pas retirer , Se le contenta de renvoyer fan fils unique qui l'avoit fuivi dans cette guerre. Ain/îles Alliez fe retirèrent ppur obéir à Leenidas ; & les Thpfpiens (&les Thebains feulement,demeurerent avec les Spartiates ; les Thebains maigre eux, parce que Leonidas les retenoit comme hôtages, & lesThefpiens de leur propre mouvement. Ils eftoient conduits par Demophylefilsde Diadromée, §c dirent qu'ils n'abandon* neroient point Leonidas, ni ceux qui eftoient avec luy, & qu'ils vouloient dcr meurer, Se mourir enfin avec eux. Cependant après que Xercés eut fait des libations au point que le Soleil fêle* voit, & qu'il eut attendu quelque temps le gtand jour, il décampa, Sefitmarcher fon armée fuivant l'avis d'Epialtes, carie bas *de la montagne a moins de chemin que le tour qu'il faut faire en la monCcmb»t_tant. Les Barbares qui eftoient avec Xer* Us & des ces commencèrent donc à approcher, Se l "uttn -es ^ r c c s <"" accompagnoient Leonidas. aunThcr,commeeftant difpofezàlamorr, s'avanmo ?^«»-gèrent jufqu'àrçndroitle plus large de ce î ï V & Ç S b v i 5 M T. ivlbpg > ,<: r-*u • c-H sb !\>\ v p j. l .w^.p!r c pj>k>j«î i <: r d < v c . Assist sVn-a.'st fv>i> h*5i» 'o'> pa*f j>ica.ckiï* c u b r v 3«*«s Vs p V irilc. s e* du padùpp* il* p u u a n s aks> c»n»k»s pisss eïe«r!n** èk qw^cîte <k r u s s e s v Une m «se/» i ,rs uMitfne bs^pR 4 xîpîu;»*. r i b u t drs> s <*?-*re* r sY-s -;SNM s o K J S P K i e o u p de bÂ- ! j ;;,;'• tors, peu- k*b<sre<3^ 5fHC^fï«ikyi<crm-s\ .«brsensubsu, h t "<?* -oit th f e ïM t pke.su ; cV ^ >---1*' h i U R u p pls-ss. *SR>XC- diseie fotdtr sx ooo-fvr -neVA v n ^ w r 1 ie-er b< pkxbsVA r i î c r \ srtjr*-. T sinsi O<« sues V-- d k \ x usier» u i onrsvuûbss* \ ru'wwjr rv sm b m»»-* p t ï 3 c « ! c f ' O f î r f ? l , ' * î ^ ^ P ^ v 0 a ep\ vrx î ormo . *-it ' * trous a p x , k etn p l o ^ u ' U sosst,crip* s\.s*s>xtt" de ! « K a «Misse k« k s k t e . v &crn»ïsv )ec«\rk epe-s rlkïitcr drj souxpsseî•< sh msksit 3 e p v c i k <v,nc-cori. slssuesesn qur-ntisé d' l\\U ^. k o j s s d k si v \ su: ,\ssx<. <.e 5 w s y s rusrlvt, >?>!<:-> awM fekxM*set< bsbebex >>•««*dsoK'Sp"c«>pvîi«^undî<. d'u'3 gsard es>ssir>.v< il e isiotrass JVXX b ^ u-tk ersxs. ^p-jid.»c*> ope. t'vy rotsv SM.U sics^eit-s erirmr«kxsî«eri»3î3'"r'>ïlirdtrs il v c\>>sueurs «esFs dis <M< >ù-s I \ k U sus g s a r i s v H u e . , etm? J>^ Faipbs sbkbr< <ji:r rks îîtssv1'? Seigiu r r v ? r « e !cfe^rb-rslùk M; sssW bits de Doutas, A h serrer <k ? sv> s*> F ss 17* HERODOTE,'--* ranthe, qu'il avoir eps de Phràtagunë fils d'Atarnes fon frère, & fils d'Hyfr tafpes, dont le père s'appelloit Arfaméë. Ararnes en donnant ia fille en mariage i Darius, luy avoir auffidonné tous Ces biens, "patte qu'il n'avok que cette filre, , ; Deux frères de ;X<*rcès, furent tuer en combattant fur le corps mort de Leoni- ' das. Enfin l'on fit de grands efforts dt| côté, des Perfes 8c des Lacedemoniensj itjGrer.raars les Grecs ayaiw mis^quàrtie fois en 4*mtwtt ffjfa l'ennemi V enlevèrent cdurageufei âuthamp tasxa le corps de 'Leonidas ^c<*dèma¥it bauij- t e r e n t les maîtres du lieu jufqu'â Parrii | t .u qu'a . . . >. , J -1 r, • i '• i-tnWé: -vcc de ceux qui eftoient avec Epialte». d «dt$U" Q. uanc i bs Grecs eurentreçût•cetavis ils esncœi .^changèrent de contenante,»' allèrent plàr cet iTéndtawie plus étroit dupa ftkgë,* s'eftanr retiré» au"de-la de la rtttùiJil!ë,T>i fererrcrenttow énfernbl*., St montèrent . tous excepté les Thebains fur une cminence qui eft à l'entrée du paflage ou l'on voidimaintenant un; Lion, dêpierre, que l'ony dreffc en'tthônheut dcleoni-. das. Lorfqu'ii* -furent aflemble» en ce lieu , ils s'y défendirent ayec les épées qu'ils avoientde refte, -contreles Barbares qui accouroientde tous'côtez,& qui : en faifant un brait horrible & des mains -fc «lé là wix^letcnt abbâftte hrtfiauraifct • rt V '* . t«*$ î î Y R f S*'PTïPMF. I o n t xr>< i \ <o. xi xOsOi'^o'opps? 0* x> V <., li.* IMx S x ' X x K S. S \ l A ! h xi > i i U O t5*« *. S kx iKvlp»^"} 4.>.ïkn «*<«< uà 1 i lî" xix k» xx >\ xix t v ï 0' C , xUixK }P » - trpm v <-, s J > p \ m bg'xtm"». v k isP- i ï } P (R -S. «s. x.<xx ?K s !>U vk^ Us Î-Ox :• \ s W un. rxm.» vx oXk,V\,,opu.v ai Vi»».bitx'n »S> xvt x*'tv'x.x. A esi\* xV «t'iciett x > o o t nxsnbix?-ou ^ •< cH<o< s»t ( e VMx.xi pij > q\ tthc xks il* Xx X <?Ofî x £Ux. 0>X X t x V >0x s. Tx ! ï Ûxvït t- i.£x<S l x ' x x\ SxxiiUsPx x '" f i O "- x'i > i \ i xxilxî xk x'otre r^nk* xkk, ^ n u ' k < p pOi O t v - i i V ' O TOUVi Sx P ^ S , . x]xO i> k * M < <<,*<• v H k s > x r s - k i>o ! 0x il xOîr-x k i r t s >î i * t>s»bn •?> ï'o** 5. ^ ,x i,t n* j\ur» f £ k n . i " vht xU i D >x ' \ vOS ï Osx* xkiîKÎ ricr- i h a i e bi3t'x.p< > <1 u ti< s .. «.souos à< 'ou c< mws p x? io<î f Uxvo-> i\ p vs. k x aéï o m . i.xUx qu k UxUxxVi siîsjn m ïaj;e <|\»x*s luv loue, t AN«t LHOS\UXX> ftîo^ xfxjxU «s Aipfx'o x% y s' -six i?k t ' 0 > . |>bas<'f', xk ifiix V\TVr'kmxv«.*xivt >iî î R m u p,uvxk»^k»s,» iuiDnhxtxV Hi-ul r'Hgttn?ttces, C k fk x<rs ï jrunfiu poi f £$ûX qtJx îu i nt t i tx'ixX où. f •? *?< < t. mon* s. xcx<uà}.sti mo, 0; |\< }x .eumxUixP^S-*JïîS. oiîi s-yw-xînt'e* xx.kva.rn spsrkxtsî* ixkkt. coosxuxâïkxvAikex?. *74 "HEftODIOTîVM Quatre millefoldats finsforts que dit Liens, ' Ont ici\rt0écentre trois millions. . •_)•• ; :C«Epitapfeeftôitpoartouscngene-: wl , mais cçliiy-cy éftoit particulièrement pour les Spartiates. D « i Sparte,, 6 paffant qu'on nom a vi ^répandre • . Noflrcfang en tes lieux, Commeftcfdintes loix ordonnent de le rtuù dre four mourir glorieux. - Cet Epfraphe fut donc fait pour les] Lacedemoniens, acceluy-cypourJcDej. YinMcgiftia*. Dans ce Sepulchre renomme* * Mcgiflms eft enfermé*. Mùnquilftmdu Deftin l'arrefi imfvitél ii- •Etfeo'UoaUxé-feshiem i. ; flesmamleux mourir d'une morthoHorahli Jguede quitter lesJtens. ' -:fCe?ftirént les Ampfcictyons qui nrent fairei «efc Epitaphes, excepté celuy do Megiftias que fit Simpnide fils de Lco-5 ES!.-l'_i~* prepe, à cauie de la grande amitié qu'il avoir eue avec luy. On dit que de ces trois cens Spartiates , Euryte Se Arifto* deme obtinrent de Leonidas la iberté , ou de retourner à Sparte d caufe d'un grand mal d'y eu* qui le» avoir oblige* de demeurer à Aipene, oit de revenir au Camp pour mourir avec les antres; Qu'ils furent long-temps incertains de ce qu'ils feraient ; Qu'enfin Euryte ayant oui dire que les Perfes faifoient le tour de la mon- Gnni tagne*demanda fes armes > Que quand if J*£asr en fût revêtu il commanda* d un Valet de spatùatc. le fttivre où l'on combattoir? Se que ce valet prit la fuite auffî- foft qu'il eut farisfait att commandement de fon Maître , qui fût tué dans la mêlée ; Que pour ce qui concerne Ariftodeme, il manqua de eourage& demeura dans Aipene. Certes Sf Ariftodeme eut efté feul incommodé, Se qu'il eût voulu retourner d Sparte à caufç de fon mai d'yeux , ou que mefme sous les deux y fanent retournez, iitm /emble.que les Lacedemonrens n'enflent -• .pas eu rarfon de les maltraiter ; mai» an contraire , il falok que l'un des deux eftant mon figenereufement, fes Sparfiatesne fuflent pas fatisfaits de ccloy qui avoir eu la mefme occafion de mourir avec gloire y, Se qui ne l'avoir pas voulu P arîijr »7* HERODOTE, embra/Tér. Quelques-uns difent qu'il retourna fain &fauf à Sparte, fous prétexte que fon mal le rendoit inutile à la guerre. Les autres difent qu'on luy envoya un homme de l'armée afin de l'y faire revenir , & qu'encore qu'il pût fe trouver au combat, néanmoins il ne s'y voulut pas rencontrer, & qu'il fe conferva la vie pour avoir demeuré long-temps en che* min, mais que celuy qu'on luy avoit enyoyé revint & mourut dans la bataille. /ii«oae- Quand Ariftodems fut donc de retour à <Knu*:> Sparte.on luy fit toutes fortes d'injures, mi« à & fut noté d'infamie. On luy fit toutes •u" 'a- fortes, d'injures, en ce qu'il fut ordonné voirtviic qu'aucun des Spartiates ne luy donnât Atmou- du feu , & n eut avec luy de lociete } 'cuPè*" & ^ ruC n o t ^ ^ infamie', en ce qu'il fut M « . appelle Ariftodeme le fugitif. Neanmoins îl*efTaça depuis toute cette honte oa spar- J a n 5 j a bataille de Platée. On dit encore ».ite le , . . ., , fjn ma»- que de ces trois cens Spartiates, il en de,;t C ê celjy D 1 € a r a ua autre, vivant, nommé Panti3u'i"»n ras, qui; avoit eftéenvoyé enTheffalie , J ilu ,'" Te mais qu'il s'étranglaluy-mefme, voyant n-eftfe que ce luy eftoit un deshonneur d'eftre V™T revenu à Sparte. Pour les Thebains dont 4cmbatr Leontiades eftoit Chef, ils furent contraints de combattre contre les troupes du Roy, tant qu'ils furent avec les Grecs». LIVRE SEETIÊ'MÊ. ijj Mais auffi-toft qu'ils prirent garde que les Perfes eftoient.vainqueurs, ils abandonnèrent les Grecs qui s'eftôient retirer fur cette éminence, tendirent les mains aux Barbares, s'approchèrent d'eux, & leur dirent une choie nès-veritable,qu'i!s avoicnt toujours embraflè le parti des Medes,qu'ils avoient donné les premiers la terre 5c l'eau, qu'ils-h'eftoient venus que par force aux Thermop)rles,5c qu'ils n'eftoient point caufe de la perte que le '• Roy avoit fouffcrte. Ce difcours qu'ils "•' firent au Roy les fauva, outre que tous ï les Theffaliens pourvoient rendre témoignage de ce qu'ils difoient;5c néanmoins toutes chofes ne leur réuiïirent pas heureufement. Car les Barbares qui les pri- rent, en tuèrent quelques-uns à mefure qu'ils approehoientd'eux ; 5c parle commandement de Xercès plusieurs furent marquez des marques Royales, â commencer par Leontiades, de qui le fils appelle Eurymaque Capitaine de quatre cens Thebains, fur tué depuis par les Platéens,dontrl avoit pris la Ville. Ainfî les Grecs foûtinrent- les efforts des Barbares , 5c combattirent aux Thermopyles. . Après ce combat Xercès manda Deanarate, 5c luy parla en ces termes. De* *7* rtERÔDCrTtf, ^J"**» maÉate, dit-il, je reconnois maintenant tiondc " par.le témoignage de la vérité que vous iTot'" e m î Sfr0"3"**de M e n > car toutes chofe* nuiue.» font arrivées de la mefme façon que vous* cbmt-" me ' esaviez rcpreientées.Maisdites-mot •«»• - maintenant combien il y a encore de La» cedemoniens i Se combien il y en a de >* femblables â ceœt qui viennent de périr î " Ont-ils tons le mefme courage i Sire , - répondit Déniante, ily a une multitude " infinie de Lacedemoniens, & ils ont une " quantité de Villes. Mais il faut que je ? vous dife ce que vous defirez apprendre *» de moy .Il y a dans Sparte,ViIle des-Lace"demoniens, environ huitmille hommes »qui reflèmblent tous à ceux qui ont corn"battu dans cette occafion.Verttablement » ceux des autres Villes ne leur ioat pas en» tferernent femblables, mais ils font tous » hommes de coeur & bons foldats. Dites» n*us donc,dir Xercès, comment nous en wtmurronsplusfacilementveniribout.caT - comme vous avez eue* leur Roy, vous fça» vez de quelle façon ils fe gouvernent, et » où rendent tous leurs ddfêins.Dernarase M répondit à cela. Sire, puifque vous mt "demandez confeil avec tanr de confiait* »» ce, il eft jufte que je vous dife ce qui me *» fembie le meilleur Se le plus avantageux. «Vous exécutent» ce que vous ave» envie <k i s u e j ii \>>it*s?n\ ï U ^ I >^<< » c»<x V N i » mm t U v i a < I > \ «p ^ x»Cx i v>k u « « t$iviï*n Hxp^xfx'xîv. ^!<V!xx. ( « a l î i ** * » L vU*« k P »> x k iSi, x î ' Û ! ix xN>x Tx U p l u 4 ÎMMU k t ' ! a N "* N ' x|xî < l k iX <x>XxX. p v^^riit. t bjW? <>v^ x pxxlxx U x ' ^ o . t a k l x ^ : x xx x Cx xi x|x < V <\ I x," <* 4 x. *o bL^'xt *• * >x>x\ î>îl>px fx. i*x< >, X<ix! , ï >ix,t-, p 5î x',;' I ' t < < ; vHs, vos.» v u \ r ; xxV-V<3)t.\x V ^ î k C <,fïvlx'>t.X xSUj'x- i\ scixxxt: j x pgK Te \ -iix'ïR ~x ^ r>X>,!xkx4S~ 'X N t W {/ < xîlxJtK x-x ,S <.! ix X, VX *x. J XÎX !îî\-xf,<x I 4, XÎX > xk* <« x-' tx<x< :x!xxLx- ï ix x -xx>x>r> t,"» < o t ï n i * «X «k fo xv m *nstpz.m x>x-,x-px,<- i *<< ot?ieji *», X!K-X.X V Î ^ ' X ^ C * ^ j k X4 }?>x«x,x,xtvfxj},r p ? S *x x?<jx, pv.^x.cex x ôc r c xio^rcrxjîxx. .x^*, <k, fj., ** S£>a<N x; h C i u t , lx>rixpîx % -> N ^ | ^ ^ . ^ SXZ x l W C xxr^lx-ç ax-jxxx,ffx p c q»in.xl ysas. xx4s.rx.g i^h^^ix. fï*» , ^ m **, x* Joux !<. j-e^j »* *k* 15 tjxxx-c^Wxxxx- i:xïx>».b-<<H x p ^ t c t mx'-ve'xx X* k*g Tx.3<xxxkvtx: ^ J J ï O ï x, x »|xx; xxxt< » 0 x t p x ^ x l e ? *V iTx>xtx- «i «.'«t sS-xxXmxx xQrjx. I x-fxjxjj > p v <x Jf vlfCx'tlC'i tX;,<< xljx f 5. ^x, Jx x ^iX x," | v-V '^îxSx- SV rc* <p<. x.x,x\x<>.i.x>vxx? it-i'it-JR. V y ' i x ' x ï ^ I e « lV<xp!x ) J Î S (x P u k*?UÏK \>!.x x.î!£>xî , Osl< x* x*OU*J i< "* Px O ' X fHKSx^Xx j , ^ k &. xH? r<* P r 4 hli > x^x- x S*? OV >x?« xxj < ..(Mis xk-x. h t x xV x* |Xxx5x<- &*&& c&mbzzï. xxî ï vxx'pgs. ,3 ^ v> «^j<x > sSe HERODOTE, T • fi vous voulez faire ce que je vous ccffl». fei'Ie, Se l'Iftlmic & tout le refte des Vit»»les fe rendront volontairement & fan* n combat. Après ce difeours Achemene* frère de Xercès, & General de l'année de mer, qui avoir efte prefent à cette con-verfation, craignant crue le Roy hefui* n«' ** v "^ e c o n ^ e u ^ Demarate. Sire, dit-il y wark »'i! femble que vous vous bifirez pecfuaJ atr »OTU * P^ un nomme qui porte envieàyos«MC. " » prolperitez, & qui trahit tos' affaires. ,».Car c'en b coutume des Grecs déporter „ de l'envie au bonheur des autres, &r de » la haine aux plus gens de biemSi maintem nant que quatre cens de vosVaiiTearrx ont p.fait naufrage, vous eu envoyez trois «.cens autres pour vous emparer du Pdo»ponnefe, & que vous divrfiez amfi no* soi forces, nous rendrons par ce moyen nos » ennemisaufli forts que nous, & capable* M de remporter la victoire. Mais fi voftrc * armée de mer demeure jointe, ce en l'état » où elle eft maintenant, eue demeurerai w invincible , nos ennemis demeirreront; 3»fcu'bles, & n-'oferont nous réfuter. En* M effet, quand l'armée de mer & l'armée de » terre tiendront un mefme chemin , elle* » fe donneront du fecours l'une à l'autre, • »au lieu que fi vous les féparez, vous ne m pourrez les fecourir, & elles ne pour»; nsr- ! IVRE S F P T I Ï ' M î M *** «roi voue donner Cv >n^ i \ï\ qno* « qtK» > i>no v h vont w i » ? *$! n> v oe « X" «iv « , MM nio " M ; f n i« otoiuklc- « o x M Cu M \L% <. o w> « a M M ne d ! nn « |M>rn q«* U >oro ar enisom en r d < n «« dsent. enn v p u n d i o M unk, „ on td'r. <* vo% ^ qtu 4 io ^ on id no i h M i n A i n u * LA jetnio. >,,>«.&: w ' o a < i *"*" i "<MO * « H nSvS.M- CM I 1> eV( * M><" e . O R i t >tlh * « M < « u i k î noiïi <o^«F <.£ n «.O«M e k i *> t \ s fM>, «K n k . itc-o « q «. \ ti nene > ? i « L ani-feuii om KM « X » O H nu \ M-"* ide , « n? d u V i \ M - ono %oni |M ex -.< u i i o r <nV>t u n - e% ,. Ri I ) M | >V OOA « >km M««s Lnu< q« w i l s. o u j'Mi « I en « c m ut ^ ode de XNen" <T O< ^ l i > ' « « nusnnuMMq. dniedo n e k t o \M t u n i *« u o t L p'Ms ^I OM <\ > M ro«*r > m « f t *« ve r u q"> o-> \ > diode « qït'il r k n\<e>• > &. «* qui in on. u r loniumeu, pu < i M S ok *< f** t. •, ,e r c i M i t e o o > ..i MM tu] n i * \ \ < ikr rrdi - nun U J m « » <k ouY -.ùi »•« nkn <J k i u j LeiiutMo MI un 4. u n i «* l o r o o . * «.rvKMM v n o i û i ^XMOPV^M * k s p o ' r u H e u u I m j\r*i «îWIMS-Mu** * « t - , «M * il " < & e n u r u i ^ > ! hov "me ^ C\ OU il , < v. Oj 1 e it ,li1< r 1 M . i h \ ! ) L * d n Oî^ d o i oniuekvivn'ei q d î i ^ -** m^ià n |\a» U ut «te. $Ut% nn^odo >k *» »,vSt HERODOTE, «M un amy fouhaite encore de jrmtrreatxt »> biens à Ton hofte Se à ion amy, qui jouir v d'une fortune favorable ; & s'il s'agit de m le confeiller, il ne luy donne que lescon„ ièds qu'il croit utiles Si glorieux. C'effc „ pourquoy je vous prie, de n'avoir point *t de mauvaifes opinions de Demarate mon M hofte ,2c de n en plus parler û indignew ment. Après que Xerces eut parlé de la , forte, il paffa parmi les morts, entre lef'**«*• quels eftoit Leonidas ? Et ayant oiii w'ré wrtcu- que ce Prince eftoit Roy des Lacedemoiieicnem niens, & qu'il les avoic conduits encettie £o*uui, expédition, il commanda qu'on luy coupât la tête, & que l'on mît Ton corps en croix. Cela principalement me fait croire .outre beaucoup d'autres témoignages, queXercès eftoit animéparticulierement contre Leonidas, autrement il n'eût pas exercé cette cruauté fur un mort, vu . que de tous les peuples dont nous ayons connoiilànce, il n'y en a point qui fanent . plus d'état que les Perles, des hommes > courageux , & qui fe fontftgnalezdans . la guerre. Ceux à qui il avoit fait ce commandement le mireaten exécution. -.. Je retourne maintenant à l'endroit de mon difeours, d'où je m'eftois détourné, . Les Lacedemoniens eurent les premiers * h «ouyejle que le Roy vendit en.Grcçxn, U V M SfPTlE'ME* i*> cfeft pourquoy ils envoyèrent à Delphes, où ils teceuxent la réponfe dont j*ay déjà padé,raai* la façon par laquelle ils apprirent cette nouvelle fut fans doute ex- * traordinaire.Demarate fik d'Arifton^ii s'cifoit réfugié chez les Medes, ne voulait pas, comme te penfe, Se comme il <eft vray-femblable, beaucoup de bien aux Lacedemoniens i toutefois je laine 1 conjecturer, s'il exécuta ce qu'il fît, ou pour les favori fer, ou pour fe mocquer d'eux jCar lorfque Xercès eut refplu d'aller faite la guerre en Grece,& que Demarate qui citait à Sufe.eut appris cette résolution , H crut qu'il en taloit donner* avis aux Grecs, mais comme iln'en pouvoic trouver les moyensrftarce qu'il eftoit à craindre qn'jl ne fût découvert, enfin il s'avifadecefte invention. Il prit des t'a- mm**; blettes doubles, dont il ôta la cire , &["££gravafiirle bois la refoludondu Roy, & 4em°raft après cela il le recouvrit de cire.'afin queiau^* les gardes des partages n'an êraflent point <j£Xe»'- J celuy qui les portoit. Ainfi l'on apporta ces tablettes a Sparte , majs les Lacedemoniens n'en purent comprendre le fecret i Et i'ay oiii dire qu'elles euflent efté inutilement envoyées , fi Gorgo fille de Cleomenes, & femme de Léo» nidas,ne l'eût dçvinc, & ne fe fût avifee i*t HERODOTE, de faire lever la cire, s'imaginant qu'on trouveroit quelque chofe gravé fur le bois. Les Lacedemoniens la crurent , levèrent la cire , firent la lecture de ce qui eftoit gravé fur le bois de ces tablettes, & les envoyèrent enfuite par tout le relie de la Grèce: fin dufif thème Livre HERODOTE» HERODOTE;UVRE„HUiTl£ME,:;„ ï » ? 1 l'on 4^ÂaPyfPW«-.«« 4?Pf çb^fts/ojeni ïqitetViAU £ £ $ * j e ^ U ^ Grec$xjui;aye^at!faj rd«1 v»ii~ _•(""*"• À* fournir,des Vai& « Jxu feau* pour la dgfi nie cemjrfajne.dfi Ja îéfînfe Grèce:, furent t"<ux dont Je : vay par» j L ^ kr,, Jj.es Atheruer^ ce ^ .gocpe 4?^fffifY^rPT^Ea1S&s^ avec les ^laT^ens.'.quj, s ^ l l c ^ t a j e * ^ , * !•* avec eus»', c^qui encore qu'ils riç^H^r* -•* pas foreTçavans dans jansarine ,;nelarf- ";, Jerent pas d'équiper Ijes; .Yaifléau*. ,des •'"•.. -Afbepiens avec b^aucqpp^de coupage^ '; 4e, diligence, ^ s . 3 Ç ^ ,,. Tu»elll. ^ Ç^J ' ** G £ R o ooïi\ kx Cl\-s!el<k>b on aimetcn: -ïisïlt anranr s ense kx AuVsdem Issue avdktu psèu*x » ks Existes, dée-hak « kx hdcye>nuTîS dextse,, k s L&ssd^mssxskm \L%., cent dTs\e!,3«sx huit, IrïFteîiJt-ns kpi» k$ ï \ d étions Uvxx ~ le*. Ssy-sens iku& j cens de ^dîk aurait , avec desx Ckk~ tes y & euh-i ?e* OpoMicm vunesu svx-£ <lh tlderes. T<>nsux Yvùdè^nveduîenî t\"") <* ànvm&frtujk fak^riîtoHïwkmbkjr & XV*! tatî<; v «vniprendre kx G usures k*x 8u» \ > Xvk pastis}* y A, les uture^pmex Y^iXéan's: k *x»«w- iioaihie de deux cens knxsnee £•; *nnx<* I es ék*aen,ïxes tsommesvsu ecnn Gueerd de ex;?* Sîmeu 11myN KK h',%oXui'vch» de s & hîy donneienrle eoïïv/JV&^tkîasHt Iduvee dnuuseee que les dik-edr-eUtetwe «pX» ne kiivTokî. t pomr ks Athetûeus ^ <& oju Yx ^Va fervXsmeTokr.e dits iVavoieut psem GexK'tvd vm Lsxedernssnkxu Ces SvîpsisiS:s^rc|\i \>n CMIL exv<vu< «> Gixk pnnx ùitc .dif<xeer\or wok dèj : sr-.k , en dèifbeumen dedmuxee l. , eneb se de «.,!!, vGïtîî'vri' sure de »srt Atisen>en?. i év les?***c y Athéniens <sp rm tvnuà esse kx.dKtv n \ u k*s; u erîusenr pse <£.»<. e> «s | , t k w k n t rolonl M!,!> ,x * ï'iîiemcx xhenxhxuxXrxîxee u k i b veu. ™ o ,i* kexst eed.xver k Gî,e-, eent us pse e-sy<>ienXinnîke>rTUx iY* xk*nsuok-n; enyosen - &ku I ^ -> . Jùpnux oe sk pttxkdusiure &due\?nv L l V f c E HTJITIÊ'MË. iffz «undement. Et certes > leur fenriment eftoit jufte, car autant que la guerre crr general eft pins peraicieùfc que la paix r aurant les diviftons inteftines font plus darrtjcreufes qu'une guerre où ceux du mefoie parti font en bonne intelligence. Ainfi Us ne refifterent point à la volonté des alliez, mais ils crûrent qu'il eftoit d ropos de céder , tandis qu'ils avoient cfoin de leurs fecours, comme ils le té, moignerent depuis. En eftét,après avoir tepoufle les Perfes, ils commencèrent h difputer de la prééminence >& fous pré-fente d'exeufer Pàufanias d'eftre un fo>. perbe & an arrogant »• ils ôtç*efl*Je commandement aux Laeedernôctiens. Marff cela n'arriva que depuis la guerre de Xercès, • .- vu,- j, Enfin quand les Grecs qui eftoient *• Artemifion eurent apperçu aux Aphetes un nombre fi prodigieux de .Vaiôeaux r que tous les ports & les rivages eftoieru; : remplis de l'armée ennemie> 8c que le Barbare avoir un autre fuecès que cejuy >£« Gr»« qu'ils attendbient, ils commencèrent a ^"^ craindre, ôc mirent en délibération s'ils bttuum fe reriresoient dans les extrémités;de la [££"* Gréées tes Eubéens ayant eu avis de cet- ^«"ï '« te délibération, prièrent EurybiadcS de«r'dTi» dtaTerçr jiifqu-'ii ce qaik enflent fait reti-;6'"»' Î , iSS HERODOTE; • rer leurs enfans. Mais voyant qu'ils-né pouvoicnt rien gagner fur Eurybiades » ils s'addrerrêrent à Themiftocles, Capitaine des Atheniens>& par le moyen d'un prefent de trente ralens, ils obtinrent defuy crue les Grec» demeureroient devantA t e , ij *" Eubée yufqa'à la bataille navale. Ildonmiiiod * f*a à Eurybiades cinq taleos de cet arjt^f iu S e n t c o m m e "* c'eût efté du fren, & le gaaieai. gna par cet artifice. Il n'y avoir plus: qu'Adymante fils d'Ocyte Capitaine des: Corinthiens qui refiftat ; H difoit qu'il: ne dememeroit point ,.& qu'H partiroit d'Arteminon, mars Thenuftocles le re-. tint parafes ternaens, & par Tes paroles t Non y non-, dit-il, vous- ne nous abandonnerez point y Se je jure de vous faire de pins grands preiens , que ceux que le. Roy des MedeSvous pourrait faire, pour vous obliger d'abandonner vos Alliez.. Et a peine Iuy eut-il parje , qu'il envoya trois ralens d'argent dans le Vaiflêa» d'A» dymante. AinficesCapitainesfurenrga' gnez, ainfi l'on gratina les Eubcens ; Et. Themiftocles profita du refte de eet argent, dont H ne parla point aux autres, qui s'imaginoienr qu'il eftoit venu d'A-. t'ienes, fk qu'on l'avoir envoyé pour ce >n fujet. Les Grecs demeurèrent donc en • Jv% ' Eubée, Sc donnèrent la bataille > qui ^ ! ÏVRE H t n T ï T M F , %U spnnn?r\;< p T t e n e c « „ i ». Les rks . ^ ' ^ J j b«j>> eit<mt .ssm'et. tuse Aphetcî. Sut 'e ^j*-.»** point ilsr >os3r<&: vt-pst >.<' qu'ils «s?ysie.r:t ose 4hc , que 1rs Atec.? eve-seus. à Anestsiîsert un paît nouiLiede Y<uTt\nrï. si leur ps.tr es, t- te ce les .uuiquet > A' ,1c sicher vicie*, futruendte. Us e leur fttrsKu p s s l p t o t v s ce k'v^sKiil'li ostxîtiitTct-nr, de suun J«« % ivt Chcvsf k s s u v itrt ttUiù i et \ ee f> ilk-rr 1< rta£e,c\ s t S< Utn ,;ih 11 à k A r t ut vk i 11 u t v^r ICAIV Ses viio'ent pti Uvite? e u s ' x tvLtpervUvpes tu1 St-.i fsesiiuse de m e , .nsare 1% scieltitvur Cs0..t.vlknvt>> t t c uxvit ><v jjikkii'Xiik» te p rstemv.iv;^e,ttikv,,i.s.eorÀcvk Astc.*e tu ;t J 1 vbtv, Vloi pde C <q t use éV. sir k.c.eAe - pour s < St,e c*<c t iA de1* es t v stu , t \ tir lesenJLes. tinitecw? s Unis s r t , pot» fsisv t s< leste de L* euixtnter * ''s s suitvt.j-ioseus qe -m e c t deux cet <* V . î l e 13t J ) \ Ai. s.s.<txitStv.UN!x v OUÏ vkr~ ïst e . .strtd.N que k :ed\ ek <srr.ee ie* urs ot„t\ssr. de froit. Aon* acvs p $**>«•**»* tsks ti tohsr.vsri i's r k e r r p • m k ' s V . si *w&*~ s ^<!x q < a v i s e r Us^At a . pbui cette r ^** t uo i p le , iàx s KC k „„ s.v < <tn ij 3ïtki k t \ U i . u cv t^etvt,u x,rs|s:evt"tx q ' t *\ .t, t <uk<- Ass\ î e r c t r d 1 ubte > » v dkiit dons e \ i'p.c qa M ekvitnc <ix, }S \ A \ » x e.* Ht S CUV s. ) OU s tk <K é t u i ,+ *«nf HEKODQTIT, ces Vaiflèaux furent partis, on fît le dénombrement de ceux qui demeurèrent aux'Aphetes. Il y avoir dans cette armée Scyliatun certain Scylias Sicyonien, qui eftoir piongl» krarHIeurplongeorrde fon remps,& qui «n awot dans-Ie naufrage que firent les Perfes prc~ ** 'tet~ die du mont Ptlton leur avoit fauve une grande partie de leurs trefors.&en avoir beaucoup- profité. Il defkoicil y avoit fcngrterrrps de pafler prfny les Grecs, tV n'en ayant pu trouver l'occafîon jufquesra,enfin comme on eftoir occaipé à comp-1 ter ces Vaiflèaux", il exécuta fon deflêfn 6c fe rendit parmi les Grecs» mais on ne' fçauroitdire de quelle façon il s'y rendit.. Si ce qu'on dit de luy eft véritable, il y a certes raifon de s'en étotnser, car onditr 'eftant encré dans-la met aux Aphetes, n'en fortit point qu'il ne fut arrivé à Artemiiîon , & fit en nageant quatrevingtsftadesde mer.- Onrapportede ce . per tonnage St d'un antre, beaucoup de chofes dont quelques-unes n'ont nulle apparence de veriréunais pour moy j'êftitne qu'ilalla à Artemifion fur un efquif. Au refte quand il y fut arrivé, il donna avis aux Grecs du naufrage qu'avoienr' fair Jes Perfes , Se àes Vaifteaur qu'on Délibéra-avoit envoyez à l'entour d'Eubée. Les' ^«effw Grecs tinrent Confeil fur cette nouvelle, r LI V f E $ E P T î E*M E. i*f '&parmi les différentes opinions qui fu-VrA*** rem prcpoféer, celk-cy l'emporra^qu'on ^ demeuraoit totale jour en cet endroit, & qu'on en parciroit furfeminuit, pot» > aller a» devant de cetteflottequ'on envoyoft pour les enfermer: Mais quand ils la Gtta virent que perfonne ne Ce préfentort, en- ^ ' X * fin fur le point du jour ils allèrent contre *»&* • les Barbares, afin de tenter la fortune , & : d'apprendre fi fes Perf« eftoient bons homrnesde gaerre,&s'ilsfitavoient bien la marine. Les fddatsdc les Capitaines de cette armée de Xercès, les voyant ve• nir centre eux avecfipeu de Vaifleaux , attribuèrent cette action à une extrême folie, &femirent en mer avec uneferif* efpéraxice& ' Maures. Et tettes cette efpemnce eftok bien fondée , eàr ils Vôyoîent que les Grecs avoient fortpeu de VaifTeaux, Se que qnanr à eux ils en avoient f» plus grand nombre , de «lus- viftes -, Se de plus arfez à manier.' Xirtfi ils les avoient tarttft* a mépris, 8te» effet il»ks ehrérmerent gfgjjljV facilement. Mais quelques-Hns des lo- ! ""* niens qui coniervoient de la bonne vo- - • , lonté pour les Grecs ne combattfrentcon- • tre eux qu'à regret, cV eftoient fâchez de ' les voir enfermez de tè\k-forte qu'il n'y" avoir point- d'apparence qtfilea nû*. # 1 : «•• i*x HERODOTE;^ échapper un feu! tant leurs affaire» parroilloient defefpcrées. Cependant les autres Ioniens > qui fail*oient leurs délices de la calamité dont il feasbloit que les Grecs fullènt menacez -, rravailloicnt • chacun de Ton côté àqm^rendroît le premier un Vaifleau Athénien pourenv receveur ck Roy desrccompenfes:, car o » ne parloir dans l'armée que des Athéniens , & ils y eftoient en grande eftime* Quand on eurdpnnéaux. Grecs le lignai * ils tournèrent premièrement le» proucV • de leurs Vaiûeaux du côté des ennemisV» BiuiHe Se voguèrent contre eu»; Se au-fecondr lignai ifs mirent la mainà l'ouvrage encore qu'ils le fuifentrenennete? dvftonet *Jj£the- en unlieuàffesétroitAUprJw prennent trente V>aiileaHX cksBarbtfes, de Philaotri îhibotd . f j s d e Gherfis.& frcrcdeGorgis Roy <k»f. v«f- Salaminiens r.qu* eftok en grande confi-; fa 7, " deration dans cette armée, Lycoraedes* Athénien fUs d'Efcrée ifut le premier des? Grecs-qui prit un. Vaifleande*. ennemis,/ Se qui reçut la rueBuieredokanfjte.de l'heureux fuecès de cette entreprile. Ees uns* & les autres furent tour à-tour victorieux-dans ce combar,& enfin la nuir fépara les cambatrans. Les Grecs retournèrent aV. Artemifion , ce les Barbares aux Aph--;. te** ayant, eu. uct, autre fuecès qu'ils ne . * , l'avaient bwofcï* èfftté. Si nV ri* demteslei &re\u«UrS eSfesenrasTe Xersres «ju'AHtidote Lem&icn * qui changea de para «huant ce combat » & fosu î&ompe» féale ttxre u&àss les dtaeeieus lu? cfoïu prSMune piees de terre <krfs£aN6kk^ 1 e «tantôt fm donne ertefrrm BU ml» iîéadeiTâè', fa dmaat tomemsersuk tpd fèpra les étsx arrrërs* jl romb* jme pmdrrdcraè p W j du tôt* de j>~ «on H îc iù destf>pp<Tresd^euvî«rjèles. Les csu§Vdes mom & iesdefHs des Va 'f, *«aax remuas v rlv«r? poufiwt par k s ssems aux ApsW$ , de v\u-ftdent heïutvr durdle forée rentre- les Valus .«s des en* " e m j $ 5"**^ emperhojVnr tpfbu «e fo «ftofcïrt *« ëet ««K»ir ara«r rkk toute* £,s,* ces dxdès, <^5saîes^ewîtà ts'smdre, de ^ t « A - . emre&r kta-fej se aiîutce quahàiïssdeera; tpFdt-Y.ïâtJx^c^ler k«x bas aux autres, C-tr à îHj»w*\saY>î\*nwlstrHà&aij rua«»gç &* de focauptada mont Pdùm f <|»*on les avssrtruderueereoîv.lîaruiS» &, qu'après ce combat, h r - W , les toiincri w & îtJVTwK'ftf fsîfdw* encore I* gmure. dued & psdètrfu la nuit dstu «w]wp««cîî«r sppreherisoa t pi*i<ttvk cjrd avokoteâé envoyas peur ktïe le L. .;spSE?«t^^**s?t, ï*4 HERODOTE, tuer de VEixbee fmeru lettc-a «a pki««: mer» eVpmreeïm Mu^ucrdknvewr. Car dmum eue h pkqe ex, k. tempêie ks. lurpm daes 1res, ehmiis proche des depeurs d«- i'Edbce^ |e qkiisedokre: em~ pusse?, par les veuu D«s Peuvent ou ih aikeem > Es aliner-r domtex parmi les écèVsk le ksrocèac! eC e-k m iaxikit ianx rku-ee par ;a petendûns <k Dieu » qui voukde égaies, k muuore des Ymlseaust. «les Grecs à ceux qui reArmient sus Pesfes » & «Va pas uliTVî davamsge à de 11 pukHas eaanrés. € u u qui Ikreexe-tn. voyvx |xùùv«e deme de U forre eWrss ie$ détours de ITtuxes O quastdk jour fut réseau les autres gel e&eueru aux Rpl«r* tes ne iempest-uï «{u'i cosfeever leurs VsùrTçaaîf, le aprO avoir ùmaWbit leurs aCdses » ik eeeurur que c\ureirk\uteoep faire pour eus que ek nerku faire du rcer,v CeuumLur. les G&csrecâxem «« Iscutus de Juquanre Y*ddêar«u& tepik ruu ue nouveau cmnsge par kxtx am* vsv, & paria «ouvele qukm îeurup» porta que ces Jludures qui Esiluket k ïovr de i'Eubèe vsoxest Pair aauiispUs uax uum rr«vecre< Auul ks Grxcs eërartr partie a u r^eUue teu<eq<v te mur pse~ eeda^sauaquescuï ksYaJifeauvdisC. O udetu» > Lr eut es les «veau c<uxd>acrus <k LIVRE H U I T ! r » E . km avoti fe« ro^ï le d<8nmj«e <H tJv u«f H«w pur, | « G hcfi A s Ifo b n fo! *gw» <p «ne h pet itr «née fc* fift u r f EUT v* r d e ^*"**« «* «• te*«'W^ ^ « « . ^ p s ^ a ^ ^ ! .. «M«^* »focomme OR e o n ^ ^ , n i o * , e> ce*» qm n%^m r & a>n. fe res «w«r* en foke les Grecs, foforeE «anitws d« peffage. C^nd les Cftefcdttîferf»^ '*•£ « ^ * k « m é e de «erenb«,«t V r * « te hrcm «atxhef «r,formede erfoG * *K -; f? ***? *»*™**r les Grecs cms dfofom ? " '" a s Z et f ^^^» ^«lfok. *** ^ * * » t e ^ W C W ï S C K * ^ R sI » *?<*_ lîBRODOTE» ^srtîï slir-e a k<tresegaks , rar tYtmtns J «mke navale cte Xesoas eiksb gr^ode » elle sataYamnsodott elle - mefme par 1* «ortuJtejn desYasticau*. qui foheurtotervr les tussks ants.cs , éV ctmHrbkeiksel^k toit v & stepettsmit fc tefnuokeJ céder » p t o e qu'il lus Ktnhknthssntsusxdktdre «tufe en rbîre spar un ûpztk nombre àù ¥<sdlc<ssx,Ccp<'s>*toc)ee<becsperdire8r beaucottpdlsonmsrs & deYritrettinutsais les ë^îbares en perdis rtst H» pins p,iu,â nombre r Ht enfen après «ta combat qui k s ksrig-temps opiniâtre de part èVeitoi» «te , les tares ce 1rs autres ie tenrefenr. Cens ess rltentles mieux tbmet erre journée hrrersr les egjptsens»qcH lebgnde» tent par beenroap delvles aérions, £< ptltjcipsknsetït pas iuptiiedeeîtsq Vaik {e*yx Grecs » qssYs essmumert ;>r «vre ceux qui Hiettent dedans ; £t d$j ensè des {ttsxt les Aïisesakyss remportèrent nat dédits les antres» & «arêtes Athéniens CbYbtt disd'Akïbiadcs,q«tavoiramté nn Valileau à Tes dépens , & qui y eembatsk asn c deu* cens hommes, rnfi» les siens ammes te teritètent de leur propre tnouvetnetst ; ck blets spte tes Grecs après ce combat, etstlcrt est h\w podeitton leurs mers» & lents YaHïèxtits bri fer potstxkok saamtnc ik a*oienr elle tmbsoetïets. t i V R B H U I T Î E ' M E . %P & rkindpaieaKrnti.es Arméniens, do-su la nlupartùes ValiTeavrx eikdent re-tapirs» ils adreat en déliberarlos s'ils fè retiretoierrc. 4aas k fond 4e h Curer. Maie Tlumdiloeks s imagina, qu'on poiu-roit, fudkmeur. défère ex; qui feitotrdes Barfosses, k iort penvoit es séparer les Ioniens & ks Carient» De forte crue eoa> *ae les krbéem roenofm leur k ffokl 4u sôtè* 4e la oser, Il ft alfùmfoler les Cfeefs, & leur éh qu'il içsvoit au moven pat lequel il efperok rires de fmi «le Ufer-cès les plus forts de fer. Alliêx. Mab akits il ne. leur eus découvrit pas davantage, 4? qaartd roceadon fe préfet! ta 4 leur 4 b ou*pour exécuter tè-n <k-4r4a H/ai oie qu'ih tusileat autant 4e bdfoùl des Eufoéeus <pe cfoacnn«a4efisetofo% A' esta- 4e tlonner ordre à dhacuu de leurs gens d'allumer est hux, & que pour hn il aurait: folie es prendre- le temps qu'il fsgerob le plus propre pour k'dék pars, afin as les rrmeerr en Créée Dus pdrik Les Capitaines <pf il avoir fakaffernîîJer approuvèrent ion difeeùrs , ils firent aJluraer des kur. & coururent en îaefaîe-ïemps su kfbil, l e s Eufoéen» st *voieat point fait star iofques4* «V R lit' r *#» HEmODOTE, l'Oracle de Bacis, parce qu'ils s'inwgnnoient qu'il ne leur difoit que des fables} & contins quand on eftr menacé de la guette ils n'avoientrienmrrfporté autre part, il n'avoient point fait cher, eux de Dvinons , eftimanc que les chofes ri'nCoieat d'une autre façon. Cet Oracle de Bach eftoitconçûen ces termes. E , LnrfnuTtnt Prince Bnrbnrt nnrn wtefhtè l muant» De cmfhvtr In ntirjtms un jtug dé.jknce ; DeirivngeidEmbée élttgutn. UstrtupenuX J&fniffentfm hervngi,Çrami btivtntfit enux. - Ceanrne ils n'eurent pofnt d'égard \ ces vert ni par le fendaient des maux sucres», ni par la crainte de ceux qui devolent tomber sur eux » il eftoit comme nécessaire que quelque grande calamité les accablât. €>petulant il arriva de Trachine uri cfpion ^carcomtneil yenavoituniÀrtemifidM appelle r>olryas d'Antycire, qui «voit ordre avec un Vaiuean qu'on tenoit prêt > d'aller dire à ceux qui eftoient aux Thermopyles^i l'armée dé mer auroit eu sruekjste infortune j il y avoit auflî auprès uk Leonidas un- AdsetUen nomme Abro* UVR8 Qim^ïPME. tn aîqucàe Lp&lve> vpxi revoit ihîtîseed^lles: iUppsia^à tt-uxqssi eiloîooeè Atsemidso>5> s il icrmt arrive tpelque choie I lassée déterre. Cet Mutosiqee efhiit ëeticastlvè, feïiljrrçoviïsrl^v^etm-e «le Xeetsibse. & de for* sisioso'e j & À pels-.o ko, Cstees d'ÂriemJaous eujvm-îk reçu estrç snoiiveiie > que chaoon partie eu melne èuttesiiietlojt. les Cveindsieus les p e Sesm y & les Athemem les -hvmuis. Theotliloele* «tvaut choit» les Vasîîêstsx les plus légers des Âïheîuorss , ails de» v.mt uuveodïosts ou Ikstspssïtbkde i eau douce » oc y grava fur dos ph-ru s ces pa,» soles , dons los ksr.ieo'î f roio !»< kèlute eilsus versos lo iemXurebn à Aseeitdûer,. looiosss voos ste fakes pus uuc&Ûmti de « |s5&ke » de eo55ii?ame course vos pores > « eX de rsray^nîer V5^ixo5efs5uNsÙTt30555Xob « Grèce ors femmde, Ikiibrallcz doue" m^toixaest uoitrr passl 5 ou il cela vous w eô îjisptslliuje » demeures, pour Jeu^UiVs « 35eutres} c\c peless les C ae«Vns de vous itsii- f* 55505% Que il VOUS 55e pUtïVer&îrCm 1*055 <* yfsi YfiUd SCme vom loves arrache* atîv Fus les- f5it ssîse il pslilîûare ueedïkés epse * vous oe puMses? qssltter leur pom » ,355 * pxbos «c vous fesWx pas de toisres vos * force* y év de roue vofire co-jsrugc» qa3Rc» « vous lèses; 0^505.55. ses ee^ktrtse coxtttc ** JX s\|l| wàamm^tm * ixnià, Rema^e^ia»» r>< ^tnftk# «fsev>Y^ït vïki 4Vv0i4sx »k ntxis » V q t k * % xiic U k i t »?k k i g a c r » qatt AA-HS t» A»*U » w» »ra k l F i b* 01 Jb u a y qs»; ï Vf udaVcx rb vt b. I q\ua s;v> v „ axx* a» i» qu- il » v *• »<! »*?. i sa: v*ti k * ; pvj'tj'- i Lt va> r > *ûiive A A R O I » * V i >x ; u k~ U I X A : ùa iO-'in. VïX i b b a i k MU > au. h ai v a u r a 0 \ tVv s, i ,vo t t a i uuf~ is><0 , f, <ui>» ' VN U»* X ^ S kaWcv», <k i t à»tvvsf v k i b s a b v \ : ' v t \ b&v» S \ 4&-ro\ i « M V x v t„» &•. ara. pi*êxî » «A H t »» •• v vS H k j v tari 4V »». t »n ^ «,ux * ta!!» q<tV, f v ' u c w a f h t f , btlat p Jv0 qa'' » Il 4Va>»rt»k te A ï~ fv<ra , ; v i \ h tntnt a *, cal» i i- qs*ix f > v\ ( W K v r v v X b \ p f » V a i l i r t If a v v »x» k ivo : Vxu; <k \ » h i ! v i*iv> tV Avvv*iïê 0»*x:«*t» ; v V ki* to& <»110 k SoVI ar 0vt"Aaï0 ! a <î<^txa-> ivAiMv U 0 X* t 1 ^îCCÎJJJwn f>Àtlk<V~ ïïieu.3 f»> \iA rxkv s M m*<vjw sk H Yeii IbaVr. V * P» k> n Lttïti£p.s h k V >a s*>x? q j i b k K a isrur; ai itr;ai 4e tcux. V ù'e v \ àC 11 sAsiq «. k p<btk 4c ùsn x x iras*: V abus 4 u ctraikS «bai » v vO^rt-tx «.' Ex vx»sv •» V u*i »es t a * sat m uinfrri k» fx n I >r<r. X a i c k v nyovà s a I V un > * t, au c A <r<>%r, fr- A» *V 4a *rb»»lx>\ ls Ctiaaaakatc 4s tuîxdaft'b UVfcE H0ïTrE«MF. Wf leMUts qus avok ni elle UK z AijxThs j mo~ p k s e o u o a k e de pue de vmpt uni-* A K'swtotwiasmrj rkouk p,smWoûès ^uiîfe<ot*vp d c u n e J e khi le*, & J ^ * «e tombes « >ubn*, ehle, qui cuix nu, <-*«fe* ?e« p o n » , v \ kV C H l,UUM«; ( w i V i «kcouxm. kku^si k< îI, nut tw i HU» j«tv » il tir aUttnhkr tostt i\,»»i« } e\&*> paru u i «es rames ; St-;g»u»s qui „ elk-s i ^ Akes s k &, y X u * k doûW p*to>m-i«n io^kwyjoe k vondw rruv ' 4re, «je «:uit:er & e o m r ^ n k f W J i r r 2 J «m *u»xs h«to.vï-yka», ivmem il a ton* « battu cortïe »k$ terne-,ho. s, oui S h*- o, aokot triom r h« Je ion ,nm, e. Un ï t " -, P l u t ô t lait ee«y erv prcîq«c tons le» V «{Beaux imu-u: « k v k k , tjnt il v ettt «fc nionde qui euicmîc d J k t J b r k a^puk-bawï i\>. VtrtrablcïP.ni tsuaul ««xateaî aux! «crmoovU^&Ximi«inîy wm aa*-u»u*W.cH» i i W n ï ï iVlfeer* *> i»ri«V«'onleRs,y voy»M» ifweqae!» oajoa #A, m ï,ax,eUuïioïikï-»N o,a onaiw!» ic fcuy*^kw,x^w. fcîakYF.ès aval* c«»\tjn«,rç n dru, & vs,reuvt u rem <l & dom« <kl iuîSocdeXwt-* 5 cVenifRe c titoK tme^Kue eidîc»!*. que ÙVpnxfer bine voir knltment nulle morte s ], M f toi HEROBOYê; T VU" aSV^t 4««3-*i«lîlèî»eiJ«J,ï^îtAS'eXΫS ues il» les aunes. AitUl toute t t t t e IOIU» «.** n e s.rop\>see à coi nèeter les si-eee* > & le 'endos.non les iin* leteunsftentu I U.nùae Pans 1 suis Ybul&uuSy ? . ! o aunes îon àeiiï u ' tnemùsay-ceXe{e.ts, Quel» que* An.klkrsdeiaïïenes le turnent t ent r e norai eux , fom sàibu à gtiuv-tf Un vie -, 3*. qusr.d on Us eut p» tee-te x an R;>v , Us ï'i tl> * Us Irtentogitens lut Ixotuonp de « hofes>eY à y en eue un pat » t k t d \ i entre î qui leur demanda ce que f,uù\\nt k s Grecs. Ils tarent répondu q P; s < eiebtxntrt les Je tx Ol) tv.rtqnes » « H r t » ? ^ gneX «Albert en eopes iteg^nit-t ks ht jv* I r a s Clymn-qnes . &. les cous les eie «.lie» «ws.{>'...v.».. Ce P i i ù n Kut demanda li-ddlas» *a* s..i. qUiLî j.M,5; eilott ptoîH»îeau* yî&tetieusr» $«««, & Us Attachées répvmestïert que h je* eomr-cniè. dt $ e.iînqneii't etle-u uns cou» sonne d ' O l k u t . àSiucuns Tvpanes u k ePAik.n.iui s , .rît une chute su. ne? *«fe. & qo? pailé ueantuoins dans 1 Vf prit elo Rus» po«{ une VKUI tè.< \.S qttami n eut enren» an qr< \i eéeempenle e-es vaincaie«rs.n;st|euN(>hmpje-ïv*î 'émitp»s*kPurondeIVrçsrnr, maïs- Vidèrent siveontounewd<Ollvfîe*;ODîes\U'r-iSAUft*.nnc,es,e<«ï.« «tre quelles gen> rou:; cet? vous re-élui« àu% r|e ùist h srueees » 11 s sse < osirUareeus UVRE HUITIEME, as* pssposu ks ctefor* & pour ks tkheïtVs-, -* mats il ukaseat peur k vertu. Voila ce «* que dis: Tygs.srsrs. As ntefose-remps qtse k Grèce reçut" t«T&*saux Thesmopyks une «* gronde ployé . ^ S # s les Thelroîteo-* envoverenr un Hetotu m os. aux. Elsoceee^ac qui rhovoksit toujours «•ils ennemis , eÈ pnsKÎpa.Vmetn depuis Jeu-r du oies e dés usité. O;- qneï» «poses otusèes tiers«ï entre eapesls'tion de Xeteè* s les TkdldsVîss & k u n AHser. s avec toutes leurs forces jomtes . skdonsfettstsr, <ion« ies tester des ïmsxèeas . en avaient vite snot-noln » E-' rnk en faire. Ers effet les imocèerts ay.-î*t efte rrpoefle?. |uCquku srsrsnt îkmsilè, art Devin 4 sEJée * appelle Teilks qui eEcsir oveo eux s leur conseilla de foire couvrir de p otre le vskg* k. les termes de rut cens des plrss bsaves dknrrktssr » de les envoyer de nuit dons formée ckrTkeiïà» tiensx & de tuer tous ceux qtsi ne fêtaient pas M.tuelds uttsnne eus, Ce eoafeif rue en noloseutmps eveesité. Lourde avan- 5.v4v^& fiée des TlvCslsesssqsisiesoppetçsIrde- a«4d veustie* ormes, en fut vaoavotjtée » &*' les prit porsr des fantômes : Er salaire route tornvk sus e«nrût un H grand ef~ sfss>y> que ksl%oeéem en tuèrent trots mille *. darse Ils euvoy ereur 0 Àbe poser »o4 ttERODOTI, ' offrande la moitié des boucliers, & Fâtfi tre moitié à Delphes, ilsfirentfaire aufS de la dixième partie de l'argent qu'ils* prirent dans cette défaite de grandes Statues, qu'on void à Delphes vis-à-vis du Temple à l'entour duTrépier, & en mirent a Abc de ferarnables. Ainfi les* Phocéensrraiterent rirnanteriedesTheffaliens qui les affiegeoient, Er par un, autre mojen qu'ils trouvèrent, ils défirent entièrement leur Cavalerie, quf fàifoit des courfes dans leurs terres. Car ils firent fur le partage auprès de la Ville d'Hiampolis un large forte, où ils cachèrent de grands vafesvuides, & jettecent par de Sus de la terre qu'ils égalèrent à la plaine, & y attendirent les Thertàliens i de lotte que quand ils vinrent pour fourrager te païs , ils fé trouvèrent, engagez dans ces vairteàux où leurs chevaux fe rompirent les ïambes. Ces deux stratagèmes furent caufe de la haine irréconciliable que les Thertaliens portoient aux Phocéens, & qu'Hs leur envoyèrent ter „un Héraut , avec ordre de leur dire r hita «Phocéens , reconnoirtez maintenant fc»t M mieux que vous n'avetrjamais fait que îoPh"» you$ c t t c s BO* inférieurs. Nous l'avons toujours auparavant emporté par dertiir <k dememer &méœz aa p^otî <kï Grecs ; * Et o»as avons «Jjswa*»'^ tans de cm- ** dicaopksdeXefeès, qui! eE ermotre * »aîfiiB«<kr voas dépodîUer do smike « i « s * & <** « « » «**"* *° kmnmde, « Mais e«wre qoe «ousayom Je tmnvou * <ie voue rainer> « s i * .*»«* nous «# *»*• * Ions pas noustea»«»ir<k*««i»»ï t ^ * * wnut nous m feîu* » «e m*» «e **«*•*« Inns point en tirer <Tawrc ttrpaMtuss » « Onoft «oevous nom donniez cinquante « galons. Nous v « s pommons «n «v ** oompenld de détourner de wEm p » « rems les KJSMKHWS *$«« *<*» menacent* « â i r i l les T k C d k n * &*** prier anx yhocéww t natee qu'ils edok-tn teub en cem- «rtîtrêè* <jaifie««flemps le p t des Nedes» fans en avoir* comme je en**, ri'attïïc ration que la k l n e qu'il* punkent aux TkCEiëns, c*poar mof je ndim.mloe qa*tkewEer«ti«ivî le paria' des nledes » iï tesTkemkixœ&m* emkaifé reky des Grecs. 1. es Phocçeo* I tnt krmnEtaue TlVrlaiiens qa*:s«« do , „ ynndroiensfcparti des Modes j man? d« leur ponte moummrn Es .ne trahisAten* jamais kCrecm Ces proie* ir«uxsnt & relfe IdtteksTlKilaHensoosr* txc les PkocekRs- s, q k i k menèrent W jkdkm<s. sussss '«us » & que île k commede TuKhtîîïf » sis paiiêmïc dans k skork de-,qkkit «.Ses;éttoite en ce les , o r «lie uk pss plus de quitte mille pss cm esjyJros de krgenc enree k Melkde & k pfoescle, qui eitok ammrWs appelles Ph vo-pide. 0 r cette en-mm-e e& h pekek pke des Dos sens ek Pelupcmneie* & les* î?<n huées y e«tn?rcjsr Puss p fore «rurtut »k>uun.vgo » pssce qu'elle renom le p&rft des K(evtes«t{iense<|{îçk*TiS<îiMSjens <ms krmdeos ps> De k Dot ick les forivs* ses s «tremru: ckus, k Fhoeîek •< tnks sk t«*e«o- nVùereut pu s astiquer ks Pfocsem^kne *ss»i ^ quelques-uns s'ededeot retires ihr k s &fo Sommm du Iknudk < dç?st k cîtneda ^ cure de h Ville de Néon - est appelles Té-hume > &.' peut corseu» hemeonp de mof»ik\ AuPs il v en erse pisckues qui s y tentèrent > mess k plupart le rent» cher les Croies penpks du purs des Lo~ ères., dum k Yllk-qrd Ci bcués- an mk Heu. de bpkineclr Crue, Néanmoins les Barbare* Hreut des coudes pur toute k Phoelde» fofoun l'istemissu tlesTkellk* liens qui k» cofouifoient, ce mireut s foi & à knq usut ce qui fe mneuntra en kvo chemin. Ils emremrre mefnv dans les Vibks, ils btûkmn-r k s Temples » hk L I V R E H U I T I E M E , *»$ «onrutent- le long, Est Suave CcpiSp * ils dseot p s noua kù-.fp A ik ludtksent les Villes <k Drytoon » de Ckuadie y <|T,pocJis?, do Tethronion» d'AtupBleue * de eieou, ok Pedle» 4e Tirée» dilatée ^ 4vHsta».tpoUs » 4e toits k s peupks. ¥»iE»* 4s \k\ rivière, i k akpargnereut p $ U Vdk4l4be, où si v p uu Teruuk dldpok Wu > tikbe par les nefors y & pat les oik fraudes, qui y «ntelté faites» ék où eu ce tet»es44 nkeeudoit 4sxs Oracles » cora* me II s'y eu rendeoosre:anjoord1iuy v ek eu du 4s ndrent le feu dans ee Tetnpk eptunds ik lV«renr pillé de tous eôtex» Ik prirenssjujrl quelques Pùucektps. qui k pniefui virent dans k s UHtntepuet 5 de tjuolepies femmes moururent par k grand nombre dduamtnes qui les fotevreot» Après- avoir ptcooru tune k? rivage » ik *« p arkvetenr à Ikeopée » où ik k divlliv „,*-;v" » et :-s en deux eorue> LA meilleure ék la «MX^ plus torse perte marcoa vers Amenés ça»?»» avec XereèsjçV ptesaurikaelvrainp^rîfcs Béotiens « elle entra dans lu nais des Or~ ehoutenkns» Tous lus Béotiens ayo-teur umbrallu le paris vies Medes»& leurs Villes furent- eotderyées fst dzs E*>n:e4o~ okns qu-'dleuandrey avolrtnk » voulant otivmcwrs: montrer à Vereès que ks qeu-ttensteuoteuç Ion p r u . ./-iriiir^iii'^-^^^ ^ Voila le chemin que fjst tme ps&ikdes fnksrciî. Qxunt à (\mte pesta» in s \umee» aptes ,a«uir côteydH decn avec et us. qtJt h condtalôien* » le reemt Pai*. ij.dk . die ait* as Tvmrk de Hsipht*, gâta eu patîmctowro»; les tvttes uVclle tt tKoatxade h dependa«<\»*k*l^Ml<kn% & mù k iVo daus les Vdks des Petto. féVas, des Dédions & des hodem, Os ces îkitkim skftat'ent fepu». j? des >-.um x sr-«v*s Ôc eo ojens prisée chosotn ukn de ailier le £« « Yufttpk» de Delphes „ dVo p reîèi*t« les *.. r«.»*rrcM\ à Xeecês, qui fevsv-edr amllhVn fklll » c ^ m m 8 I e ^ v ^ ^ ^ <^« * nxn ce *> ou «u'tlv ssspst denKwoi aMe& de pirckox ^îv dam t e Temple, que ce <.m'iï as edt la ;Pe dît» idn Paiass, i. ir une fo Suite de pe* Juanes le? aveisem fakrassport déroutes- ks chutes epti v cikd-eor »'& anadaaJe-wot d^s vtdkmdes qnc Csefk*. dis cm <Sf ^ ^v-xtcs. v *v«î- &kt s I a nouvelle $»*%».« de leur a s Dec épouvanta <eas delVD ÏZ.Z **fs c & J>5Î " m u > <Ti"^hcïifca ils cotv fuïrcît«t le Oteapour fç^voit s'ils ea« oh noient dan* t m e k* trehn-s Pacte?» ou t *„« sais les rraoHx)ttcfv<teot «tlktm»? e l)ten ad, • " ^ defeodhâ » tuacheî-d &s tsekns » èV u«- - leur dts qtshd seod tÛl-s de ptidlàstee if«V* riuureoofenvs les <heu?*q«i eiWetît 1 iav.Qiu»d tk curern teçù *.vïte repente . ils "*1 t I Y R £ m H T ï b W . » sws* xhionnncni^K'ïii à fonger à leur propre» su-»«fe»scui<an>»-»u ialurde lu «& fenssças & de leun enf«&«sj & pour trader de Iss» iatrvcr ils les îlsaai parla eu Àchrue» Pkduurs' allèrent tlsercheï un «style fus les plus hanses cîraes du Pansasse » eaf ésn$ lu. caverne de Coryek s &r queiejuss-ims skUeuua cocher daUsAnsphiilë qui eft une Ville de s Lucres» Enfin rous les habiu-ms de Delphes akmdounerenr e-'î^' fe Ville > tutceptrHohame hommes» &: le rUb$. J>evin.C©««ïieles B*ab»»rcs approche ira r ^ ^ & qu'ils regardaient dé ja le Tejr»f h? pour le piller» le Dessus qui fe uonruan. Acétates prie q»ude que les anses Ces ex s cju ït rdeiloit permis ipaa un homme de toucher > ehsiui avouera aecoùîumé J Y» tte dans le Tensple ». esi efse-sent dehots devant la porte s £r alla eu mefrue-u i«ps avertît de cette merveille, «eux qui ésoiens scitex lises la Ville» Mais ipîaj«« les barbares furent poclns de la Chapelle dais t ioerw » qui eft au des «ut du Temple » Il arriva des«hoirsplu» horribles & plus prodigieufes- Eu certes encore que eu îbh «ne choix- bien étrange que les «urnea? de bhifs furent d'eiîesr-nselrues sorties hors au Tempk » toutefois ce qui fuivtr se prodige eè digue fur tous les outres? pradisjes d'admiratioa&d eroeuieuYcns» Ttme III. % m HERODOTE, CAS eotntoe les Barbares voulaient entres dxtns is. Chapelle de Minerve, il s'éleva «netempête dfrovabie , des f«p~ dres tombèrent fur eux> les deux croupes du Ibîivuilé s'citant détachées de la moutague avecurt brait épouvaurable, en >tc~ csbieret iesetnda. pias grands? patrie i de melme on «suit adii fors h de la Chapelle de Minerve ceu« & des voix éc des ex? s de î»ve. Toutes ces. , fojjt'^ choies tudemble donnèrent remtd'épotre jrande3Sx vsnre aux Barbares «ail* furent cou^ r«fî£S »«»?* de prendre la faire x Et ceux de Delphes avant fqùqrfiistuvoierit, fore dreot Aas lieux, où iîs s'eitoieot reiugiex, fHnirfssvdrem ces Barbares > èc an firent un jTTïmd carnage* Ceux qui le purent Murer sVnfnVteor chex les Béotiens, eu dirent cru outre tons les prodiges dont fxxv parte > ilsas-oient vu deux hommes armée ctr beaucoup plus grands-que For«lin&rce, qnî les ptmrfoivoie>rr, $c qcd les realioient en pièces. Les habmaos de Delphes dirent que ces deux hommes choient deux Héros du nais appelles: Plu?laque * Bt Anton oé , à qui Bon xoid des Chapelles contactées; celle de Phv laque le long du chemin qui eit an détins tic eehe de Minerve, Bs celle d'Autonoé proche delà fontaine de C Plaise ions h ctoupe d'il?auspet\ Les pierres qui tombèrent \ du Parrskk ûm Aememém i<mc$ cm kv ïm 44c?kâ:m*ferremps soprèsfe•k C.kcy pelle 4e M feeree^ mr a f « miroir cm d k s accaBemœ se* Barbares, epl & t <ti~ ï e m s ï 4 « T ^ s ^ k p ? l k ^ f e t m ^ ^ r ACJm «voos dite* Ofemkrse jVmee ftâvakcks Cèeer j ^ * * «ifem patrie 47uteîfe4os » sanilu as» ,„s.<, <$ pssb 4e Sakmirar i h prière èîaa Àrhev^sk&s, qa« cktrmmleKïm mrejp\t-ee p a r «voir phs$ 4e moçm de hka ihnît <h p i s 4Vkti*sp<» leurs c e f e s &rk»r« fcm* eues* & pour ïefou4re c-mrsetes ce spVik dvvokkr faire clam uue & pveck eeeHlk ripe «roaver rems les ikfe|m»sm4ken Ases î'Btsbèe ei3 ères 4e s ©ppolêr aire BatIsares , le cearrmsfes jb m- reoeorpesem de» 4e rous es- eaf ib «coiem efpesé. Are commise , In eureur mmvetk «palis imaàlfekas â krem-n^hme el «ne maraitae , Ce eumewam 4e feeeera erp, le4e eo«ferverkur p ' n fens fe fem~ «.1er ê& rerk r le fer cela les Àîfemkrn prkremkm^ Àjlka; 4e skrreiee auprès *k &Amme>e „ le eu ofedrerem ee «ft-Alls ek* msadokor. î k rmnnmerseîr <lmr. osa liw paie cm ib gre«rrmbis>y>cpKrt«$m feapek d terer I* ferme 4ee mAksàe 1% *u ' HERDDOTÊ; ' k: toast h refte as ù me. \>» parlesmoyeu* le-. r-h»> oaav«V!N<\vv.]«ïi-ïvi{e» rv>5tvÀ;nriiAp!«p^s^0va^^sî-s0!O»rî,h5.•mi lie-, a Yreleue,Wï.a$ A £$p"ue & K •<a«tî^-s a Sukïïduev. Kt .. a .s. e s £.\«> .dits, d. r v *ute n t ^ i l k e pour f o *vîej>t\s. mutet* > avec ro«te k d d ^ - t n e qe-e'-'on fo peut ûsaejis.eî,ps!i e qu'on voslo-r ok'ii a Uîï Û . a d e y eV t ] s ù ^ v oskut envoie pes iiud.tr fsf«- parsoeaatjeriHkiiJ .-^AeVOer sd ikvs I , * f V <îy ^ v s ^ks-s k Temple mïîr«r dfr ' r>or U *" T; S*8* F a * ^ " ; kenexHlr ai. I îYàa,y\ i em*t* >»*~ ^ s il ce qxî î U ^ i a r r e î K ^ c w i i u N c j ' s mettent tous IçbmnhàxRtlcYsmplseo'Ai h ïHHptisjsre à? et- Cerpen:< «aïe vi*rvje eompolée de rmei. Or mfqu'à ce r^mr$> k oan'enavoit fcmas-s s s-cn jetrvft'kkkns k iknaple , 3t aie 4 s! arnvv; qu'on uV avoît pomt rooehc du tout..ko k tteqoe ftr ectîdeïJt «.>*.rt uK* dienipae p n la Psètu-tîê •> les Aisesecs-s oinoijet-t la I ortcieïïs? avec pîsa de ptoropmude A. de eb'U^erice, «omtïie ethtre ahand^jaitee i a I k e a pas qui d i e avo-it te«KUH^kte^«dee > $C avatar Ok cr«h se.prêt tyyt ce qudk <wokar de pktseherec e-e pteestus Av f: p lis alletetn. somme leur -UIïKV nsv.de. a- t d-v kte^nd îk caret ?apc*ikq-s y Ke * Itoùpesta-Y AtVsm.Ion - k ' q o Y k e O d n s t .usé» v '«se d e à. Sàsaïïïiae , tous les s a t u s Qec$ oxe* •.^•y' LIVRE H U l T ï E ' M E . «? efsoknc (m mst parment de Tsxk ne, & l^lietcsu k.anire. O r il uvok esté oc» donné ou»» ksVaii&ara skfenhkroknt à i>**$îo«, 4**» efl sn note «les T m u u e n s j & ilVy c» «SOK alîew»bî«r an fias cr-asd aunècV qae eday. qui avoir eeusbutm à ÀrietmtioR^uâi un plus grand aotnbrede 4e Villes uvoiem cynu&«é à verarme» asensdls ekxdm fous h conduite du messe Gc»eu4 qui romraandok â Amxrn» iw»,e'eit>--dise d'Eaxibyade Ucedemo»t«n » dh d*F.i««lide, qui nkâoK pas neaanwûrt de 1A *JA*Ù>R Royale, les A» tWak-as fous aJre»î ptesdeVukleaus que îi'S<s^ufes»&k'smeîlk'4»s<le lardée» qrd edw't conu?«fe ck; «.ne* q&e donateur , * .,. •». -s >-.. S-,,, 5 ->-*-..••».•*, V.t»g<saS Corinrhkussiwwj^'iîseoavwJcntA A*- E J ^ , ttsnUknn les Sievonkas quinsse, ks Epi*- ?e »^*, âiœicmâlxs ksTrefe»itfk$ cinq s crus d d k ^ k m s o x ù i n & outee- les sens ci* leurs raïs * ils anKcmni Avec eus une camnn naiio» Dorienc & MAcetioinene qui e&ok ve»«e <f£rincv., de Elude » & *îe bikyopkkxOsies Hecnsunky.s ioo. PTvuplèse* &" âtrene ueïj^fok cire* pas Hvcvale , Er pur Us Melik-ns d» PAï* qa'on »pp<lk efik^utdlïoy lu Dorï4»s\ irsuV:: fk$ vb Pefesoouù* i Mais hs Àtkestsm e» i\\mtdiCnt &mh eiaquame. Car le? Idaseeas se fe troa^sçïsc posât obus L* sWaiîkt de SAlamîse, pvuve <pe cérameks Grecs durât paras 4"Àrïemhton » dsCers dèrotu newot proche <§e Chakis -. Se defotadherul Pierie , qui eft tme Viîk de h h\>axk* pcirr asorvadre lasrs ea~ l.?a* dd<usts femmes. Mais madss m.Cds tmv,ddod m à U cenierv^ïion des bats » sis futeat «a^tadbesabuadoaîu*. -JT^JÎ' î^atsnî que ks Prkkjeas occapoienî Athcnifs m purs <ns «a nomme asioutd «av k Gtetnéirm &tf > |ç S Atheakas r&desr âj^erka Cm* atmais» M<sk k m s k ïspîcdVCcefops * on kn uppefJaCeeeopdksnC £paF.dLrpr-> dke fut parvenu » h Cotmerme , ik «k-mpereat de nom & feerr aprvrlirts Athrakus; nuits eaSa ih lurent aoamrrx • l-oa-ko* du aom efïoa 'cœ Ckpmunc q.» efkd: nds deXn bas. Pour k$ Mepnren-s sk donnèrent amant dt t^u^e* epVik enavokar amenf à Anrcrrùfson 5 T es Anrpaïciens vinrent ass feeours avec fepr VaUTeaux- ; Les I mïcadier^ » epu ededent de la nation Doreur, & defeendos de Ceumtfse pâturent OYe£t£m.,,Y,ndL\mx- eu cette pu ne. Qusm *mx kasnanvs, ks Pp\mr*s foatmmmtrente voîks. Yetk tabltmeat dsavo$encd autres YaxîHa.a&, ^cw^t- I ï V B. E H U I T ! E*M E, «j sis les employèrent s garder leur lMe> tk.ïï'ttt mènerait quetrusTancc si Salamine, mais Ils efkderrr des nserlias-rs cju? cmnbrcriretjt ers serre accalîon. Les *§>*$**«• Egineres font- Dot iaîî&sdennenc d'Epidartre > et leur lue eftok auparavant ap~ pellée Enone. Apres eus ceux de Chal«is parurent avec les vingt Vxilteaux qu'ils avoieru asnenex I ArrernlEoti, & les Ererrieus avec fepr > ceux de Chio s qui lotit asp'îl ïonieus, à cassis qu'ils descendent des Athéniens , combattirent; uwe les tne&its qu'ils avoleacl & ceux «leHase en donnèrent «ptarredisaYedear etlé ec-rntne les autres Inluhùresenvoyeaaux Medes parleurs Citoyens , mais els «ïdprîfereu.t leurs ordres, & fe rangèrent «kVantdes&eesprlespruatônsde Dernocme s qui ellott as ors Capitaine d'un VailleatuSc en grande conEdcratlon parmi les liens. Cerne,de Naxe font aoJî Ioniens, ck cfrerit lest origine eïes Àthe» siens, tes $ryreens donnèrent les mefmes Vaitlt-atrx qu'ils avedenr I Attenddon , tes Cyntlrirns n'en frutrnirenr. «ju'uo avec une barque > de ces deux peuples iottîDryopldes, t e s S a ioniens,les S'iphnieus , êi les Meliens prirent parti parmi k s Grecs j drerroient feols «le"tus* les l'nfubû-esqutseok^ SïïSîS a.** HEaODOTïr ?« U têits Se ikain Tous ces pe«pf«s> kcbkesit eueie, les T«iu:fproï£S- & le iknver il'Aekerat.. '-, A: csmtsuè les TPxdpratea font fîotatfitcs siVs Àtnptaciens 5 & desLencadienSx. Us vissent è«ene pttenc dre pins loin tare tontes k'Saueecs Nations* Mais «3e tts«sies.pe«piesc|aiioRC«u-de~ L\les Ctofaonurots. Acnèons d estj-aetjosî» «Vent leuls qed cotnaarent «e* fccoitfsde h Citeee «Kmaeèe «Tnn «a rpond périi>& vh\~ le iqui avoir, elle nais Fois vainqueur cars. Je as Pythiques. Tons les. sua es de reste, année lossr«tse«t des (Clercs > tnaisks. Mêlions ^ les isipHniens & les Seripbieus «tasmen-ot sspek|ues8at\p.sesjesMdkns qui dépendent de LteedemoïK' deux, Se les Sipheuens &k*s Seriphiens, «pi font Ioniens defeerulns des Athéniens f ers routniteus chacun une. Enfin, tons ces. ffi*«4 S S Vadleaasc enfen-bk- s fans y comprendre •Jreee les Barq-ses 6V ks Briganmins* «nousoient an nnmbîe de trois cens iép«a«te-hnk„ QyattJ ilsinrenc donc aïïensbkv d S é riertous. les u. iscux que j, av notsmex * ininc ue on tin; euroefstse-teiupsceubcd -, où P.u«Wisîx»'! rybnides pria les Capitaines de dire cirafesS $>vit «:»n U- liera qui iuy iembkùr. le plus pru~ H*v>;>« pso pour donner «ne bataille navales eu l'on « f c i » > CxxxtcsJi ne parloir pins defÀttiqaequ'on ertintotr ",!," ^ ^ — ^ ^ i . i ^ i i •• i l V R E ijlMTÎE,Str uf cfs * ion de.Ap«.!»ji o .. è\ 1 \>n esnîukosî <:«• ..peu: iyoeou i - u s n \ i à o î î e u t u l \ \ - i «.ou-bum-su « .i p ' o p r t edennn d'usés que Ton ellir ù ! 1nhn «., d: qno ; or* c < v I V U î î A .;< sono un Iklooonsviin l k ilî s p o . u ; p*iu t,esor. "} que s b\ o k *oiess ps-* un kus (ÎKiti à s slmu-e , éX qu'on 1; s , d\p*. eu dun: *.*.no lue * ns sic pourvut ut epuser ,u:oun feceuss > UIUUA* qt>* w k t i ' o \ R ; bous;*ù ('{ishnxr i\s -es ou. et: roou'o de **> sotira , de «>uooi * , \ s x i a un ux>V roinoî (eu** eevb* i nunneiost. l - r f s à i ^ M o r o n n d v m o p r o u o j c u t a n o i s ù ^ r n n : Ad ^onus ,niiVv qsu dû ««0 le iXneuue s d o n d*. a dois 1 Atnqee s & qu'il ux.;n.ù fo*ît à fut A A :»«$.<;. f îi rdxï |os unuois enn i b o n u t e u e e X-oès.. swao! r-jiiir- r i t ' U H •OMO* spsiA ,*v<us biOué kYbÛedss Tenquen» eus sbfnuua ïftiHv nous .e IViOpvJiusido „ s\ k Ville dis Plirèsu-s t usa-m-em à Àîbeno*-, A. bretn k dé;\ù pou mus les drus ou efke pileuu,*. ( es (\olviis mu eu* **rdîs le fi-u l>rs d h u e r i\ e„j . »Vsi\»„ pu: 00 qu-s's »so:cosréV*A p i s ,-.es rluixdn» q « e a $ A'; .<% noi•ienr pas le 'parti des Mcàes. Depuis .qu'ils eiuertf trayeçfé HHellefpont , de Tome / / / . j i -wq MS HERODOTE, p'oyerent un mois pour venir jufquei dans l'Europe, Se trois autres mois, de* vant1 que d'arriver en Afrique. Enfin ils y arrivèrent durant que CaiHas eftoit Souverain Ms^itest d Athènes, prirent l e j Tn. cette Ville delerte Ife abandonnée, & né fts dans trouvèrent dans ie Temple- que certains i eues. jQfgçjgjj t | a t j e u , a^eç iià petit nombre de pauvres gens * qm^yast fortifié les avenues du Château avec Une palliflàde Se quelques pièces de bois, en repoùfferent genereufement ceux qui y von» loient monter, ils n'eftoient point Sortis de la Ville pour aller avec les autres à Salamine , parce qu'ils n'avoient pas de VaiiTeaux ,. Se qu ils ppnfMeht avoir trouvé le Sens de i-0$acfe-qui àvoit efté rendu par la Pythie , que le mur de bois ne povuxoit eftreforcé, s'imaginant Selon l'interprétation qu'ils donnoient à l'Oracle , que c'eftoit-kl le refuge Se h défenSe de la Grèce , i&rnort pas les Vaifc Seaux qui eftoienc à Stdamine. -les Pei?" {es Se logèrent vïs-i-vis du Château fut une cdline que les Athéniens appellent . l'Aréopage ; & pour les attaquer, ils mirent de l'étoupe à* l'enroor de leur* flèches , Se puis y ayant mislle feu, ils les tiroient contre les dèTénfêS de bois que les athéniens avoient faites. Bien que le» LIVRE H U I T I E ' M E . in» -aclegez fuilènt réduits à la dernière exttêmité , & que leurs définies fuflènt en feu, ils ne laiflerertt pas de refiuex courageufement, & ne voulurent point entendre les paroles de paix, & les Conditions que leur propofoient les Piiîftrajtides. Au contraire , ils mirent toutes chofes en ufage pour fe défendre, & quand les Batbares penfôient monter -jufqu'à leurs portes» ils faifoiént rouler iur eux des meules de moulin qui les ac•cabloient. De forte que Xercès fut long- x-ré» temps en peine decequ'il feroit voyant*^ '? u?il ne s'en pouvoir rendre "maître. En- ptcndu n la difficulté rnefrne ouvrit'tmparTàge«aud'» aux Barbares; 6ccertes il eitok deftinétUencs, dnivant la réponfe de l'Oracle, que tout le pats d'Attaque qui eftdans la terre ferme fût firbjugué par lesTerfés. Il y avoir donc devant le Château un petit chemin qui conduifoit en montant derrière les portes où l'on- ne faifoir point de garde, parce que l'on ne orovoit pas 'qu'il fut poffibîedV nmnterici néanmoins encore qu'il fût fort roide, & qu'il parût inacccfflble, quelques-uns ne laiflerent pas d'y monter'du côté du Temple d'Aglaure fille de Cecrops. Les Athéniens voyant qu'ils ritoient furpris , & l'ennemi dans le Château, quelques-uns fe jetterent du T ij 2 ,\ ! ' I l ^ '\ 1 | i: \ ,*zo HERODOTE,, * . haut de la muraille, & fe tuèrent, & les autres fe retirèrent dans le Temple. Gepcmlantles Perlas qui eftoiencmontez fe tes P lifaiûient des portes,&lorfqu'iilslescurenc ns, ni'" ouvertes „ ils tuèrent tous ceux qui s'y P ,- & .eftpierjt retirez » bien qu'ils leur demancïaéau^ dallent ' a v*c » & quand ils en eurent fak ct'Aihc- le maflàcre,', ils pillèrent le Temple ,' «5c ncs * mirent le feu dans le Château. .> Xercès s'eftant rendu maire d'Athènes dépêcha un Courrier i Sufev pour , apprendre à Artabanes l'heureux fuccè* de fon entreprift , & l'état prcfêm; des arfaires. Le lendemaiivqu'il eut fait partir ;ce Courrier,, il fit aflèrhbler tous les bannis d'Athènes qui eftqient dans fon armée , & leur commanda de monter dans le Châtpàu, & d'y faerifier fuivanr leur? coutumes, "foie qu'ileût eu quelque fange qui l'y obligeât, foit qu'il fe rer)emîtd'avoirf lit brûler leTemple.Ces "Athéniens firentaUfTis-toft ce qui leur .fftoitCQmman^jajaisiifaiu que jedife potirquoyj'ay parJédecolavllyadansce EtcaWcvChâteau un Temple d'Erecthée , qu'on dit avoir efté engendré de la terre',"'& dans ce Temple on void un-Olivier & la mer, pour témoignage ( s'il en faut croire les Athéniens T que Neptune & )dinerve furent en difptvtepour le païs. n v R E vv\ r.r MF 1 ï On*,.*- wt osx< s, v„x O .x'x* * * Oo.**!, x« i u s i , i 2 ' \ » i i ^ > t i o e s fcvx x<\ixH$tiA <<x>xH<xx, U F x t Pi "> ïi *' O S U r x .<> \ 1» 'O.S o, ÎU J Xpii! ,»Ç U î ) t !)> î R i , H 11 P S u *it l P ïx ' K \ lo T> « y i o xi.s y i * ' o s . . . l \ ' i . i ,i^ t x<,n S\x > o, X. , x f t V O-Ui VO't P X x.<*!< * v Pi h S . *,* s e o s vit x<. o<K > >pj o,Sx.,xi£ s <> u n sf „sr.x . Ctl.'îv.' U ' C ' W l ] X \><x. x >A < x. , i \ n i t M J u ' s. 0 * p < x P xi* ! i s x . i l v *„, " u ' A t ' s ' s s . i i x< *i.î.x * UxiO-x» î r U - S i l O I v S K i O * •*' I x S x S O t_ K* ! K , i O i f \ i O pi S « U nx* ' i , t i f £ " x V / ** * X J. lOi-xi U l X \ lO ( P> i *tî x Xi»4- x CX * Sx> x l X 0 P * P X i*« »iSX. * x.pi>is. F CS I ' I X X I M ' I R O * $..iîi i x- XîJ « \ - O x C x x Hxî , j {j'îiyj , vihi. i H 1 li >M l!( X x v x t M, x, 'x n t h x x-xô, i r x «Sr <| * !' . < t \ i 'i . i x x* CO< ii.il XTXX-XXX îxSfxJtîxX yX-SS X V ii <* xti < i t \ i v , x c ' î h pxîf x> L>> * \ * « t X i - I* i X. i!> K 4. il*. > 'x 0 K "*• i \ x" ,* * £ x xp'xK>n xxisr >T-< 0 ' fK>,i> > v p , ixfOP P ,{ i { . J v ' 0 'ix x . 15* i O xR. Xlx VX ., S „ x !<x x, " . x \ | v f OPPi X. tï "xX J , \ , y < Ï51C*P 'fil P'<\0 V , iux I I \ I K ' I v x k L s t v xxy^ \ o o aixtP i u «i HERODOTE, ReWo-, VuUS n ' a v € 2 déjà plus de Patrie pour la-qbWn " quelle vous puiffkz combattre, car chasaia»i-„ c u n retournera en fon pairs : Et Eurybia» des mefrne, ni quelqu'autre que ce foie » » ne pourra jamais empêcher que les trou-' m pes ne fe diflîpent>& que les Grecs nepé» riflent faute d'avoir prisunbonconieil. M Ç'eft pourquoy , s'il vous eft poffible , n trouvez quelque moyen de rompre ce », qui a efté refoluv Retournez à Eurybia» des, & tâchez de le faire changer d'avis ,. M & de l'obliger de demeurer en cet en.,j droit. Themiftocles reçût volontiers cet avis , & fans rien répondre a celuy qui le donnoir , il alla auflî-toft au Vaifféau d'Eurybiades, & liiy dit qu'il avoit quelque chofe à luy communiquer, qui regardoit le falut de toute la Grèce. Ainfï Themiftocles s'eftant aftisauprès de luy, luy d i t , comme fi c'eût efté de luy-mefme , tout ce qu'il avoit entendu de Mnefiphile, &ry ajouta tant de forte* rai fons, : qu'il obligea Eurybiades de changer d'à*. vis,& de fortir de fon Vaiflêatfpour faire encore affembler le confeil des Capitai* nés. Quand ils furent tous aflemblez , & devant qu'Eurybiades leur dît le fujet pour lequel il les mandoit, Themiftocles leuiri remontra par un long difeours ce qu'il ctoyoit le plus Utile & le L I V R E HtflTïE'ME. u$ dus avantageux pour, le &iwr commua sic T;.--mxla C^recc» Maisemsuoc il voulc-k coRts- ï;-1'^'' Jsuer* AsiimaaïcEb d «Ckyre Capiulne^kurdes^Coriralbens l'iiaertoïnpuY. TiumiÈ «»'»,* zocl.es s fay dk-il, ceux qui le knmm » ^ * les preznk'ts dans les jmx publics, en « reçoivent la punition, il t-llvray > répox- « dis TRcrnsitucies, tïïais ceux qui démon « xv»£ ouriere *<:s sursvs oc sont ramais « couronne s. Après avoir iu-iz de "bonne* gmceceîteîé|sorde3«Cozmîhk« s il fe tourna vers linvluades > f&n$ toutefois continues ce diicoors ««'il «voit commence > Que quand on lessut parti de Ssdaznioe» jea troupes aa urooqueroiera: de le diiEpet , parce CJSî'IJ oc saovcrk pas q«idKîs_ Lien-&xm ck- blâmer quelqu'un desMIie* en la prelcneo rie sucs les aucres» Malu'cpzemuudbdlkxjss for: âifcours •> il p;uk en ces termes ;i. Emvhiudes. I k il maintenu en voitre puislân- „ ce., ««kl, deconlesvez la Grèce, ïi as\mt « Qazd à S î M opkkm » vous a;mcdcx «se».**, k-nnrrai en cersodroh psmrkiydonrex êk.,!;' k-iraiile > û m faite palK T ?ms tmnoer à « <-V£" ï'iahtne Levant peur-cihd\rm cYd an- « 's très. Quand veau- aurez en tend» lestai- « fous de paft éc d\nute-renn%nrrJestoss- <t ter rnfrmbie &ek;mca ebibùc en lire « jugement.. H vous combats ex. au pankgc «. T JHj «4 - H Ë r l Ô ^ Ô T Ë , -1 » de rifthme,. il faudra que vous cofVïBat-'' » tiez en pieirtemer, où'tlhenoaséffjpaS4 » avantageux de" Aà -net bataille, vu quer »» nos Vaffléauxfont «efans, Se que ribus' a» fortunes les moins forts pat le nombre. ! >» Mais je veux que nous ayons un boit fuc» ces, vousnepouvez éviter de perdre Sa»» lamine, Mcgare Se Egine. Car vous ne' » devez.point douter que l'armée de terre : »• des Barbares n'accompagne celle de fnèV;' » Que vous n'attiriez toutes les deux- au« Pdoponnefe ', Se que par ce moyen vbirr »ne mettiezen péril toute la Grèce. Si au' «contraire 'vous fuivez rhon-dpinion , » BoiBentituronscfcbiénVqîPen cbirrbAtf » o.inten-lieu étroit avec peu'dë; Vaiflebux* « e o n t e a n gwwd nombre v'riè'us'iefbnaS » fans doirievictorieiix, s'iP'èfr Wày'Wrïe? » les bons fuccés de la gueriié déperidetrr 3* quelquefois de la prudence , parce que* •> c'cftnônxi> avantage defcorribàttreen Ireu' « étroit, &;qtié,celtiy d*«s enftèrnïs eft de? ncombatrre^en'pleirmrfltyr. 'Outre cela >'. «nous conferverons " Salàmine <Vi¥ font; '»» maintenant nos enfariScc1 nosfemmes',' » mais ce qui eft plus confiierablé que/ » toutes chofes, c'eft qu'en demeurant en! » cet endroit vous ne combattrez pas moins» portr le Pèloponnefe que pôtirl'Ifthhat}' »,& partant fr. vous voulez écouter la rai*i z*{^tt îO t i ( n ' ™ k \ , ! *K ' or « t v rr do »t o .. cors <» trwn»M>>b >• * x U>Kn <„ A U 3 0j U M ' \ Un m e e > \O'^"<-nt J e r i't i \ , i i ^ itl ' s ou ; î . ,\ \ ! A r v) KU f ! î 0' O S t^. < C. i U i h ? U u 3 , A- 0 O \ K î < u <. y !> i l . 3,M i d ** u f i o r n e « « \>i.«N!.wi i 'i > i >sc\!«v a i ^ fj% A V s< e i o s v. il -ijvU v s v ' u> ,. H i o, <• Uis KU<sp'nsfo SOîK uv ,< Oï » i ii. O t]f» I 'v. ' iv Uk a Su vu e d s {.OJJ'V J{ 5 M<o5 a i fv.v, 5 < ' se « WK r n " ' O i ' v N ' < ï o u oe s <» î HKVCA,. UiU s o * o ! i ! c a o v^n.? <* s ^ i V u u » ^p * . U ? , M i>o-uciu v u e VUtu s a i s i e o n u <\-\> A u***«v* $,;! 3pt>KhtnCf ï oc fi reneK <ou ^ c »h o d u a> ta a i e u kr\*r% , ! î d r - # K AU de<Au e u \ - a a i i A a e u n : , easot «.onUrtjj aux do »bear or-s las~ , i t O i î » i en •• o 1 1Kc sRsc u o i eut > <! h i o t M \ds ~ a u ' î C o v tpeia }< K u>dk i av, m ,-c1- o* " ni aee* om- fs P M i V 5 U J n 3K\ f i l l ' f i j I U ' Î C O U v . i S M S , p ' b t v <U< i i l <.<.< ' ' * • ' J» r u v v a a î u u v e m o U, s *\»$<<. oi: S , \ >1\ et *U o o> op et OïK A "' a ^ rîvitJtsKs'c pouijun é p i a - drtUs j-o « • t » « , v;Pi «~ ' w f * > PB? M* HERODOTE, Confiril, quand il fe pourroit vanter d'à-» voit encore une Ville, luy- voulant ainû reprocher que la Ville d'Athènes eftoit prife, & qu'elle eftoit en la puiflance dta '*'?»"rc ennemis. Alors Themiftocles ne fe pût miftecie empêcher de luy dire des injures, Se aux * * £ - Corinthiens qui eftoient avec luy, Se fit voir par. de puiflances raifons qu'il avoir encore une Patrie, & une Ville beau* coup plus forte que Corinthe, puifqu'elle fournifFoit pour cette guerre deux cens Vaifieaux fi bien équippez , qu'il n'y avoit point d'Eftats dans la Grèce qui puffent luy faire refiftance quand elle .voudrait .les attaquer. Après qu'il eue , parlé de la forte > il s'adreflà à Eurybia>; : des, & luy parla avec plus de vehemen-. f, ce qu'il n'avoit fait auparavant. Si * *tdk-il, vous demeurez.- en cet endroitwvous vous rendrez glorieux cc-illuftre j ?> fi au contraire .vous en partez voua »? vous -rendre* le > defrracreur «dcJaGre^ , "cb'Car tout le fecoùrsrqufeue peutire* *» cevqiri de cetrei ignene eft en voûte lad» "mec de mer. Grqyéz-anoy'doncqevôud » en conjuré •, on fi vous n'eftes pofnt re" folu de me croire ', aufll-roft: que nous *> aurons nos enfant 6c nos femmes, nous » partiront au méfine étarquc'nons (omr> » mes'ySe prendrons la toute, dé Skis qui L I V R E HTJITIE*ME. xif eft à nous en Italie ( s'il en faut croire « les deftioées) de que nous devons aller'* bâtir fuivant la voix des Oracles. Peut-« eftre que quand vous ferez abandonnez « par des hommes comme nous, vous vous iouviendrez demes paroles. Ce difcours ** Eurrde Themiftodes mit en peine Eurybia- dunjedê des , de luy fit changer de fentiment : Et fc»tlpour moy je m imagine qn il changea de racni, refolution par la crainte qu'il avoit d'être abandonne des Athéniens, s'il alloit â rifthme avec fon armée , parce qu'il fcavoit bien que fi les Athéniens quittcient, il ne feroit pas aflez fon pour refifter aux Barbares. Il approuva donc l'opinion de Themiftocles,& refolut que l'année demeureroir , de qu'on donncroit bataille au mefme endroit où elle eftoit. Il n'eut pas fi-toft pris cette refolution , que ceux qui avoient contefté enfemble le difpoferent pour lé combat 4'un commua commencement ; de en mefme-temps le jour fe leva. Mais il Ce fit avec le jour un mouvement fur la mer , qui fut caufe qu'on fut d'avis de faire de» prières aux Dieux , de d'appeller les Eacides au fecours de la Grèce. On exécuta toutes ces choies comme on les avoit refolucs; & après avoir faitdes prières à tous les Dieux , & invoqué Ajax de vi*. HERODOTE, * .Telamon> .on ehvoyaun Vaiflèaul Êgf-1 »ne , pour invoquer Eacus & les aunes ; i. vifioç.Eacides. Unrmmrné Dicée banny d'A-' k S M- tbenes,filsde-Thebcydes, qui eftoit par-» •M»", mi les Medes en grande confideratiori ,' . • - • A rapporté que pendant que l'armée de terre de Xercès pilloit & ravageoit l'At-s tique abandonnce des Athéniens,il eftoit» ' avec Demarate Lacedemonien dans la! plaine de Thrius ; Qu'il avoir vu unegrolTe poufliere venant du côté d*Eleufi-; ne , qui fembloit eftre excitée par une armée de trente mille hommes, & que comme ils's'en eftonnoient, & qu'ilseftoient en peine quelles gens faifoient' cette poudre, ils entendirent en mefmie- ' temps Une voix qui lùy fembla eftre cet-1 le d'Hcchtts Myftique j Scqne Demara-: te, qui n'avoir point de cohnoiiTànce des ' my itères d'Eleufine, luy ayant demandé * de qui eftoit la voix qu'il entendent, il» » ljiy tint là-deflus ce difeours. Demarate, ' » dit-il , il.eft .impoflîble que quelque' « grand malheur n'arrive pas aux troupesM Hu Roy : Car puifquel'Attiqueeft main-' «tenant déferre & abandonnée de tout le : ,»mogde, il eft certain que la voix que ; » vous ave&cntenduëeft celle du Dieu , : », & qu'il part d'Eleufine pour aller fecou-* w rir lçs Grecs &leuts Alljez.S'ilivadu cô- : L l V ^ R E e H U l T r e M E . .'•># •té duPeloponneïè, te Ray s&tftfflfcmiée „ .de .terre font.en péril -, 5t s'iJ.toutnevets „ l'armée riayalequi eft à Salaminej le Roy „ -.court fortune .der,perdre". fcn.aïrnée''de « -mer. Les Athéniens.célèbrent]tous les M '&• ans cette fête en l'honneur de Gecés .& «fin*1,0** -.de Proferpine » & quiconque d'entr'eux « zen des autres Grecs >• yeut «lireJ initié « • -dans fes myfteresril y eft librement re-r « ,çû < de ; la Voix que Vous entendez eft: « •éelje de ceuxiqui .celeb:ent;cetmif6te\« JDkec rapporte ,que Demafaje l'inter, Rompit là-deffiis, & luy dit : Garde le fi- * Jence:,. ne. parle de ccîa à perfonne 5 carfi« d'bri,rapr©rt«aoRoy tondifeouts, tu en « nKm«^irtfaillibWiuer^ pérfonnené « i e pourra jamais fàuver. : c'ell poiirquoj « •ga/de -ilfeaé*i jksL/L^eajxàufcmt ibin de « .cette guerre. Il ditiénfin que Demarate «« liiy donna cet. (avis y.qu'au refteaprès eveftr.eitf£adiijo:zTeVw':f il'fcfit defcette .pouor«jUhiiuageqûi.siéievaem^ , 3t fut emporté Vers SatamirM^ fur Parrhée " ' --' .des Gneiqs >ç& qu'il avoir, •appris'par. ce . •:• \ moyen.que l'armëe navale de 'Xércè&deyoit eftre défaite^ voila ceqne Dicée fils de Theocydes a rappotté, produifant .pour témoignage de ce qu'il avoir vu Deln.arate^c beaucoup d'autres. • • •.., '.' -..Après que les troupesnavales deXe»- <i «„.-_ _ *<e HERODOTE, ces eurefiC efté vot i Trachincb défaite eV le carnage des Lacedemoniens, elles allèrent à Hiftiée, & quand elles y eu,. cent fejoutnc crois jours, elles paflerent sur l'Eurype, & trois jours après elles ar, rivèrent à Phalere. Au refte , j'eftime que les croupes de terre & les troupes de mer qui allèrent i Athènes n'eftoientpas . enrnoiridrenornr>re que quand elles arri'» Vcrent i . la Sepiade & aux Thermopyles. Car je mets t s u b place de ceux qui périrent aux Thermopyles, oc dans les combats qui furent donnez i Artemifion , . ceux qui ne fuivoient pas encore Je parti de Xercès, comme les Meliens-, les Doriexis, les Locres, les Béotiens qui s'y ,. joignirent avec tomes leurs forces, ex> . ceptéles Theipiens & les Pbtéens. J'y . mets auffi les Caryftiens, les Andriens, les Teniens, & tous les autres Infulaires, excepté les cinq Villes que j'ay auparal « itou- "Vant nommées : Enfin plus se Perfe avancée» <£ -çoit dans la Grèce, & plus fon armée «^"jmr-fjraffirTbit par les Nations , qui embrafMnt à . foient fon parti: Lorfqu'ils furent tous ^•iï". arrivez i Athènes, fle à Phalere, excepté TMccdiiiej pariens qUj demeurèrent à Cythne , ' pour y attendre le fuccès de la guerre, Xercès luy-mefine entra dans les Vaiféeaux, pour conférer avec les gens de LIVRE HUITIFME. i?i ïRaïsnsA'&ssyoJs leurs opîrsions-.Qiîânti . *«& û eut pns is piste «mas le eorued, Se <*«<? &M ^«^ sous les F* laces , Se les Capirsànes qtf U %R:t! • aavotr. mande» te .mène«lus > ptemiere- i-»:;:»a*ï paejvr. le Roy de SI don , aptes î»y eehay s,ïS" de Tvr> Se eHVtn tons les «u w s félon la es »ge Se* v âi?tv îé egae \ a u es 'eut: \\oit donnée , n km ervova dvenasaou pat Mkdoolus s ils ekuseat davls epAm <isv s vu b<.î..j!vC i . î , « s on ep\?n ne tombât peuotlm mes-. \»<srooît as kl* dota vrtsa I I K I M . op ntoasv v* teni»r<e\ Çv, p H c lies* de Ts s » ee > « à s v û cîPa a us-an la s a* tses ces* mu m tous .1 a i% epaùl hkMt eenibst mlormet n*us À;n> eetk an, v asla et ia lavre. Masess^aasv dts adle^os* aa.Roye? n^o». non.\* tholes cont je ses.*) sh-ugesn SasV es. s-,<> put'.]» si vit sa«uake miv je «*n poesm |>t s, kûne dans 1. s <on h-ît&sp îc-îa-die < ^dJoa t «.? dans *'F»r<6$. v ce<p se je soets aa « (T'<**• ï^om t par Paes aStaons v ac'kte?. fey *«*««» 4e p«.j<K>« pnan voslio vrs'ue Se poats .. *Nt epïosie v «i srs* Sa. a bleeefsj ek a<lU s» ejtie je vasos si fe nxs xesatnnens, R .c « epse ie<tos- le pats *s- *o. tgoux posas a os*-* art. s os\ J^ a-osts eesdt fît-dorn o'tpw « gnes sn un^n utevos V dis as a, R de ne «s psas.cj cionpfr *\re kaonde raye eesnats'es» ik* pvUp"es ejeav. ïkmrvïteut utassa? Itass " <N Bx s1 ' i Pi-V^v,* v yiV x> Oif v i > K Xw f.>x m V i >.t* \ U * Xi K XO "Xvv.iluv./ ' <-< » s 1 ! 1 , ^ KK (> , I x x 3 * N \ ! \< ^ i x i \ s ** ^ l V (.' V l i i < j \ v i îOltX. k \^us * v> « t » p ' v . X ^ ! \ p >v> p O * \ 4 3 " X > <~ p \ . % l i S p X \ < '"v> i s P OUv !OU v >». n u •> P - v ' O U ' O I K TnÙt.UvO X XxA, nUnX u 4 ï > h v j . n n » U v iv k x K»*.'** \| put if p M î ï U • pv * . v v ï S-J^JI 1 > kvX* X l U X v iv ! S fX'^X iXX X<>v$! H Si viKw ï, ÎV, VVIV 11 V v XKXtNIp llNl^v» " Jv. Xf. v U i . ' i >\v v v n l U x ' ^ Si "XiMXit X km poU " m ' kx>tîv i l » J-Xx>, > £\ 0> v >v' •> xxxkix v «i i x u \ >à(, N i u ! i K u xHS i< v » < xv i< \ x <» " ~v xi JVIVOV , kXw./ « <vX V.? M k i V XvX«v V pv X \ n i v v , l \ v I XvtlHX v V1 11 f. ' i Jx X l» >v? V il > S V ^v X ^ V w t vv K f X " 1 X 3 X iiX v' ! X 1\ [ \ ' v \ Ul l ' N 'vsvioP|i^!.X I ' n Nvl kîX' - *\ t \\ > N «t v|J\v.<»i>* k ( ' v ||V I X\ < v])ill,i» x > vXÎX^- ! l k i> xX< X { î x X >0 , M X v x f 1 l v V> I ï A js i v X f t v Xi \ i< vN .4*3 «k P N 0 11 S VX w lvv.U. *vp». | 1' \ iX kx v i l «-V* OUX » ! v,H , vX X iX s «Xv vl P <v vj, f^x»x V \ iTjUiv i ikyvxk'a'vviïrxrokv'|nv v 3; ;•.,* ii.. x Xs !\ r 1 mcuïuivî n k tîotîï r o i r £ x > < xx t s. i t s.x p o ! k < A V ' i M sv v «h x- tx x x X \ l x \ , \j. X £} X xi "• £i<- x\| *x x ^ > ^ ! > k U t ] X > <. 0 3t>x u u î t . , j \ \" x N ^ < , x,Hï U h> t v " i | w l ^ e <* x x \f lix X' <, < 't u'\' o . x «£t !<., x « < « l.lixo«i>k « ix/ x|>.i 1 > Ot h\>u ~ fj " « •> \ i > j's. x Ps*J! O >U » v >is k i « v . £ \ , C\ x l v * ki . s x, ,i s v > o<>: k ï v !-> F ; * i y < x x k . i "K W U S V ' U N L P f, Xx x UH1< xi>x x t '! v xX x îiivi fb. x k Cx) * tx X t. X xxi 1 if s * 1% £\ ,x - i» bx M <-* A v v H *> t>i>i f x l n i s , l >< v i u u v o < ^'i 1 ' ») »•< m c I „ * p » «.s i *{ t K ! <, , w t~»hx it~ ÎS. ,x VUXî ï r M / >i sB xi. x .n.i »i t u x^ v ^5 i t ^ l't xl^'ï-xii, xj il X i. X i> i hi< > *, v H > , p >*"<. O Xi<X X1 x k O » . jJ " I l >X l* O *'• <•"•> r 1 x L J ï S < O k u xx 1 ù v x xUi xii > t , «X >\ Xpi< ,, X <.x.»V>ÎU<.x blxx x vV V] 1 x > ' U l ' x l i l . W , x i > , x i „H< <i vil t Cl> x Ixx l i i i.; £ k x x iVl" x i . ^ • > £ x i x x s ^ p *• £>x i b* pi x x d i xxiO K « j x , » x k V SixxXUxi! P x O x i x ,-x xx k < x u «j £ d i i l"î' X xtîil'YSx.xf xxî.xx£ t. i l *> x --•*•- - x c i * x\x' \. x Axk ' jt > i i , KU.xlii {O o N - . xp.xx XX> x k \ t \ i ; X-> k \ l"! X f <? £ U •*, * X xk,! x p r c X x, XU HERÔtoOfÈ, ï i fuie la' avoir toujours eftirné fa vertu, & qtflf! 2a*wAi.Cn a v o ' c re^û dé grands fervices, illùjri donna de hautes loûanges.Ncanmoins it fe voulut arrêter à la pluralité des voix , & s'imaginant que fes gens avoient mal combattu à Eubée de dèfiéîn formé , »arce-qu*il n'y éitoitpà9 prefçnt, il reu> ' ut de fe trouvera la bataille navale, & ; d'animer lesfientpar fa prei'ence. On fît donc marcher l'armée du côté de Salamine, & on la mit en bataille à Ioifùv Mais parce crue la huitqdffurvittt empêcha qu'on ne combattît, ônfe-préparar xtrcàtëau combat pour le lendemain. Cependola" dant les Grecs cc^rimencerent a s'étonner, une ba- Se principalement les Pelc/ponnefiens , wîe» **" dautant qu'ils apprehendoient d'efbre vaincus Se aflïegez dans Salamine , en combattant en laveur des Athéniens, 8C qu'enfûire on ne vint attaquer leurpaYY qu'ils avoient laiiîé fans défehfe. Cette rhefme rroit l'armée de terre dés Barbares" :it le chemin du Pelopormeie, bienque sPelcnjdrmefiens euffenr emploïétoutes ehofespour empêcher îesi Barbares d'entrer dans là terrefente; Car quand il if eurent obi dire que Leonïdàs ^drntçirr; aux Thermbpyles avec les Gétis iihs'af-' femblerent de 'toutes les Villes poijr défendre l'iuhme, Se prirent pour leur Î E l IV E l H U r n f M L su* Ci eti. luve-kou siu si Aruiuno 1 «A* k h u e ùe 1 vous*.* su ïh n y ftutw p~\ i ïcii us?sxv\ i ou su Vx c h é r i t , s s o u ee J>u«*w S s k iv.k<U*5\iîi Ciik X M C< '< it O feiï kcse'eu uexviiu usic^aiixiL i< îs< u u "\ ""i ' «OC l i f t h m e , &. Cil U Ù U t 4X1 |XiX t k s luur-e eusuri s,s \ N pxuequ« A iissivc »«.!»«« d hxxi eux „ si iù> eu e u r c,« u» eps*. pi JEïSS; j i tn '« i >i ocu<<iu-e, CK x u« c ikuf us p-kxc ses? * po se ce h p ses se ou de h K i p u >*iiièk b x u e u d e {fkoi.it, ik ! es? e t sKu tst «ou |<UîSî ce iuveCiii «kssmt ù fti'k js? <iw«î t « p i » 1 u Gstci qss* Y i o x k u se * i i l u «H'poa i.iU*îs*ii*.> 11 mexus^exsuisuee OA vug< uixieex *s< t>ssi\k*u<- X«Xï<XX» kl \ i iUs-Ui - Sis jVki. t , »U> i vUX S Aie •" k«è> iKî's» > isu k « LpiJ.xu if}*» Ie« lk> suiciis» », u - T i i k ^ six s x k u * s: d *'levée* ot^,- Ause-'k , u i su* S M ! ecii *>us i w t u p x u u x A . , ; > a x < x x u t pvi**. 1 1 û r u t s v|i s e i \ x xxu ' u^ c *x ixe iix* i-fiiis e f .C>lcsk î<N pii£Uiek»X5isX? i en sxicex lv •* ï U X V i s* pexu ,bk n k i v -*>-> x x l u i i S «*»sk -«ikji lusk O k u " e «5*. CYu ux Le ÎV tfpcuix k t k u e o c k A kq^lSkx «*•> x,*,w*t û i u i c i k n x , W<* Ame lu es, <e jeu l vxceiseï <*, sui. Usxu: tvAg ss >ivu A l V *i$ j (V Cp Si U *. C îtXU îs. cpt Lxi . K u SsptN r'o n du IMapoi lirfé. <• tx Ov •> ii 54 44 S <~ - i " X\ 3 * n i ' " I l vS4S ^ v <i v vi 3 S e f > ÎX * ,5 ï j « f t ^ i'c-i i„ i V 5 > 0 lv S < Î! v>Ui n v i e 3<3»r< !v< i ~ ,v< % < * 5 ) , J . W i ) i3i:< \ ' ï ^ v* v » ves IV os-.t» - „ t n J. P > N ^ * ^ •« 5 \ « s „ & x s 0 „* itv X50 * 4 \ v,i s i > * i e\D V » 4 M \ V v « i i v à o - I V v> x \ <,f"et- << s «s v t V f ,. , 4 h " \ * e s , ! cv ~ V v*x ' i ' o x 4v "• ! \ U 4 i= j Ig-i [ I « ' ( \ M U > N fsf \> > <4 N v\ 5 V v e v« \ C f vX 5 N «-* \ . n i \ ,> \ i e<i> j ^ v ! v N ^ 4 ^ * i! 13 V x iv». L v<\ jXv Kî K . v j - i f i j i î > <. e >v f>v \ ^ ^ v i - ' \ it s t eii i , v * - V 4 vxx« v4 ex xve t e Xv X v<v Af -!;, , ^ 5< > i „ >-!>>? t,s „ vv „ ^ n v -1 ii s t i 4< ii » 0 vv \ yie i^ i'iî iv 4 s ,> < . P e i , i " v t ti f i V * , v > v i e i ) 4 . ^ i Hv ^~ v V x x v Ni- -si P K < \ f i l s 1 v SiJ U i s vVii vv pv i H v f i v *. p t e i i t A i ] V i v j v »4 x ? > <*• vvt> n rs-jiS ee<. te* vv . V s ,! i v>t txt v.v v p <ki \'b <•< - 4 t v ioi, > IA fust'î 'e4i V *v-t\ <V vi¥vi vViivv 5,1 Vvi V M X v O î N v> t v S «. et» ,*,v <,<< -. V V VV V > v< 5 O vi ,V. V»v^ v s! v i. -V\ ivVjviXt i v4fvï vt t «. O O X J ^1 > liMji 5 v V v p vj1 s >\ ! ! < V V v J V ^ VV!\ v4 : ivfcï n r t T i r MF ->- n w iU.xTms xk î * o . r 4 os-xits n o u v k s lit s &>. 5 \ \ ! n s i vu s \ q*x< v f o v r < M !li'» i Vi k k n s I i\f,n1îU!i£ A l i OA.K A o . î' W O , i l*^i n* £ >\ k » ï'v i *. Vi,^ v \ xKR v SRI} S P^'OfcflV- iVkv ( " A s . . nnnon~ v u ni, us n s m o U i ** f uf" o-. xk 1 iv \ ti U 1 <i. dl u sn> < i •? - v N . ~ 'm k n P s . & n ^ r o r n xi m x s4xx\s*s.o * r sin x. 4 p 4 <r v< ' t " a t i. x1, F. r UiUii- "5 w T h" < i \ ^ L k r * < os i n u k s d t s . r s i u u , , k i s* txnu>3, s « . h î t r i f i u r I A <p> •> "• n « us Ai v s i<- r u si k . o n UxOtnin u l \ k < p ^ t i i M V u m o i i ' K ' {vw u t u u r t u> AS ' K I, "n< À o s - s > ?* ù M k ï s m , sim os* Fsu * c» u n ,ilv^ •,&$. ds-^sn 5 e < ï f U i \ 0?i> s v ï " l^n >K nOus su«,<-*< t.,.iK k<~ **-. eî v >s, k s l Jur o n s x< k s ^s* v\i>i s kn»t. * o xSA-u U t ÎV *• îî'AS ,-\ , r i sUS i \ > > * » •> i4s u n t À V 1 - hn n>x ,^k>-M ~ k.îniîio» >s* vos u ^ n o n s.» , <& l s U i U A S \ A t S IkîOOS U5U,K îs s > v , > p*U tmrs: x fs m e On i \ > s§ 5 , ^ ^ ^ , s A v t \ >4 <s\<\ s A . s 1 r ^ >+ s sic», u i n KI x i s' s h ' i v h n v j < > s s > x s ^ ï O ï > S v M l i 1 ' l k < ,\ l u i ) < s s. l t 5 s< J K S .î*ss*ksx< S a J x x v k s . : , s- m o l . u n k xl- «irtviv (s x\ ,"* s* "t\ u. x,x Sx * î Cs i O ' . " S iî'UK l" *"s xf IJixlO.x'O xxx!.\ Si ksxK,* S l <ls k si s s xK II, xi s>-xA x xi iu Ux Ji k SQjxU ï-tiaÉ...-—^ _V.>. i ~ëm*mÊkÊÈàr-LiA\\ A l A' MiftVrltfr-''[^J^a^Bfc- "=.l II I •«. dont» de. grands- biens. Quand il tare arrive far la Barque parmi les Capitaines des Mcder; il leur parla en ces termes s n Le Chef des Athéniens, dit-H, qui tient n le parti du Roy , & qui aimerorc mieux rt voir.réiilurheureufer^ >r qne les affaires des Grecs » m'a envoyé • « vers vonsen fecret» & andefcû;de»aurt très Grecs, pour vous taire tçavoirqu'il» M craignent, & que cette crainte les a fait » refondre à prendre la fuite. Si vous vou•n lez donc vous têrvir de l'occafàon, vous >» avez aujnurd'huy moyen' déifarrelasdus » belle choie qu'on foioh jamaàpropoVee. n Car comme ils ne font plus ertboanè th» » telligmce, ils ne font pas refolns dervou» w refifter v & enfin Vous reconnaîtrez que » ceux qui tiennent Yoftté 'parti parmi » nous «irnbattront eontreceuxqui ne le * tiennent pas danilnofire armée. En linefl me-tecnps «ni^ilierra parlé il fit pccèVaiySti. lesf! Barbares qrd le icrurent,firentpaflèr datas bne petite ifle /appellée Pfytallée » entre la-terreferme 5c Sdamtne>un. grand nombre de Perfes -, & environ fur le milieu de ht nnit,, ilsfirentavancer la poini BC de -leiiriUiWe-;o^!i«s^fdWt: w t e f s dedtivetis'Saïamjine afin de l'cnVeloppeh On ordonna auffîdes.rroupesù'CeosSe à Cyncdurè qui oddupoient toute -1» LIVRE HITïTIE'MH. *w mes mfcntfi MœmJbk t 3s les. barbaresoiSpoiercnt leurs. Vaille tux on crttr tua» «ïete> a8n queles Grecs sktiffentsueurï paddge pour k faavor, &. qtmXereès le» renanï enfermer dans Sabmimî pût tirer yanpearxe du dcfordre où u Hcsrre «voit efri trdfe à Attemilkm» On Et palier des Pesks dans IVytallee. - arm que comme cette ïfie eft fat les tmnuè» du lieti ok le devoit donner la bataille ? 3c ejse b mer y pouvait porter après le combat quantité d'hommes drdeVudféaux briter, Ils y bmralknt ceux de lear parti t 3t qn ils y nùfient à fondrons les antres, biais de peur cjoe les Grecs s'en Ciblent coor.obfrnce > ik Stcur fecreteînent toutes ces rWies , cV nednrnùsent point pétulant toute h mnt -Ces tes quand p? ûh reflexion for les fnetes f r u s t e guerre» ?e n'oftuois blâmer les Orc-nies comme n'efnutï pat s-erimbier » ni enueprendre de les réfuter, spand ils paient d clairement. Larfatt ftx pee? rsas&a/è oV ?*«vt/< **#-* rsr«o«tn CtHJoindraCjnofureaMX rivet çtArtemis^ Vn jeune audacieux repentirala fiine D'avoir farté la guerre à la fille d'Athènes - ***** °- —•' - - --1 ' • - -——^ ' ' •••'• i+g. -HERODOTE, T Le fer avec, hurleurfrappera fur le fer. \ Mais rougira o\e fang la face de la mer , Et le fis de Saturne, rfr la noble victoire 'Ramèneront aux Grecs lafranchife & la gloire. '.. • . < " i Cela ayant efté fi clairement annoncé , : par l'Oracle de Bacis, certes je n'ay pas la ; nardiefle de parler contre la croyance i que l'on ajoute aux Oracles , 6c je ne lçaurois endurer que les autres les me- , prifent.Aurefté.il y eût de grandescon- • teftations enue les Capitaines qui étpieflt j à Sabmtnfv devant que d'avqi rapprisu'ils eftoient enfemez par; les Vaifléaux; es Barbares. Mais quand le jour fut ve- : n u , .& qu'ils virent les ennemis en ba-? taille ». ils refulurent de demeurer, J .Et* comme, ils efioient- encore ;aflechbiez^ dapsle Confeil, Ariftid.esfilsdeSifiçnarî . que arriva d'Bgjne. Il eftoit véritable^' ment. Athénien ». pafs. U aypi.t efié en-j voy é erî exil par le peuple ; Se néanmoins», s'il faut croire ce que l'on dit de fa vie, jqm'imagine qq'il eftoit homrae debiep. Ariftides eftant à la porte duConfeil, fit appeler Themiftoçjes encore, qa'il, $t) Ion ennemi y mais la. grandeur des maux* p.tefens luifitpublier ïeiir&di^ ; haine, Se ne l'empêcha pas de conférer avec 3 L I V R E H U I T I E ' M E . x+* avec luy , car il avoit déjà fçû que les Peloponneûens avoient refoiu de fe retirer au plûtoft a l'Ifthme. Quand Themirb> clés fut forti , Ariftîdes luy parla en ces termes : Il eft jufte, dit-il, que nous dif- "^"^ uions toujours enfemble à qui rendra "Are » la Patrie de plus grands Se de plus fi- « *!}£. gnalez fervices- C'eft pourquoy je vous " «1MM viens àflùrer que l'on parle en vain aux " 'a#'1 * Peloponnefieasdeleur départ, Se je vous " viens dire ce que j'ay vu. Les Corin- " tfiiens & Eurybiades raefme ne pour-» roient fe retirer quand ils en auroient la rt volonté, parce que nousfommes de tou- « ces parts enfermez par les ennemis ; ren- « trez donc dans le Confeil * Se donnez cet « avis à PafTemblée. Certes, luy répondit « Ther*iftocles,vous me donnez une com- « million qui fera fans doute fort utile i Se a en me venant dire ce que vous avez vu, • vous me venez dire une chofe que je fou- « haittois avec paillon. Mais fçàchcz que * c'eft moy-mefme qui ait engagé les Me- «« des à s'avancer : car puifque les Grecs « n'ont pas voulu combattre volontaire- » ruent, il eftoit necefiaire pour le bien « de la Patrie qu'ils combattiûent mal- « gré eux. Cependant puifque vous nous « apportez de bonnes nouvelles , venez « voHs-mefme les annoncer. Si je les an. « r Ttm lit. MH'PWlg X *4* HERODOTE, M nonce moy-mefme , on dira que je les M invente, & je ne perfuaderay jamais que M les Barbares foient fi près de nous. Envi trez donc avec ailurance, & venez dire aa les choies que vous avez vues. Si l'on » vous croit à la bonne heure, &fil'on ne » veut pas vous croire , il n'importe , car » fi nous fomme^,commevousdites,enfer» mez de toutes parts, il ne faut pas crainM dre qu'on prenne la fuite. Ainu Ariftides >ffi » eftant entré dans le Confeil, fit rapport Acs'îptic- des mefmes chofes qu'il avoit dites à £ui"A'n« Themiftocles. Il dit .qu'il cftoit venu ru. d'Egine , & que c'eftoit avec peine qu'il avoit évité les ennemis, parce que î'ar- • mée navale des Grecs eftoit de toutes parts enfermée par celle de Xercès ; & qu'ainfi ils n'avoient point d'autre parti a prendre qu'à fe mettre promptement en eftat de fe défendre. Après ce difcours il fe retira , mais la difpute qui eftoit entre les Capitaines ne laina pas de continuer , parce que la plupart ne vouloient pas croire cette nouvelle. Comme ils eftoient en doute dé ce qu*Ariftides leur avoit dit, il arriva un Vaifleau fugitif de Teniens , dont Panetius fils de Sofimene eftoit Capitaine, qui leva tous les doutes, Se apporta des nouvelles certaines. Cela fut caufe qu'on LIVRE uurnrsih. m ç\ii%izim k TK'pxvS qiï< b t t,o<vktCviî x iîdp&es b rora uos 1 « j x m cmso v eux qui <jws.es. t terni .Mo A ta djXsîo du IkiKiO. LO Y,sjL,3U Ojlll «îvMVa à hstam ire > cV V«u u etuxulosrNuno.urd-e s 'kïoo'î'-oa , 3\>o er>.rv V nomiru ocs ti ws u ON q j ^ m s An se Y<;jk- xt. s d* i tarmet « ' ( ' > \ » , Q I OHO (! n'^ t î J s. n ;, î 0 . CîSV i r «sous. )î w t'<ui>bA< i m n ! s CîUX < I,,,Hî: A «•vît té fox ^u. r»m|H>x\ Ai s I > ; s csx k r s i e t ses t A <a h.n&i k x R <ud< u r e tVi v d p r o b e le povs ]A {orixO^ 11 iA iXiSjv.3. L n o r~ bat^itN T eux hox't<- kiii ier-sessiu <*. qui ii>o ttapli3NîHt<,ltas,e><^Ux.V; ar\u .es s. ,Ru< r t s tx b s n dL-c. &. e t / o r m> .. "Oisoeososc- i t . ^ î x S v soh N I * f î i t a nh i loSiOJ xOiiN ÎU;<|U*i) S O m . x U , l -"*sr io.> R \ \ » «Cho, n S \ i . ( , \ WOSit ''\itl JiO pouf n u s eue de l'ij'fn % :c, R epsVtXx boa* k s ss^s do gotiiN j. <l thona t r m . k'x. <ù O(NS qm A&f^tuicnt do I uu-yll it do The ^ r c x R. qui lesru ei 13 uvuukx ce v telk s qs> kes jx>> s o u nr sippoxU s p" s J e fjosu. Cho*d si oio pm» s' \ x d'uhv! > l d | d s V ' Ûi OX » OU sk < 0 ÎOOx'"1! p .su ,O>;îN >I> * v ^ . V ^nicv »ri^<i\£~ ptî , f, osu tiloit d e xo - les lOv. des-, <\ R< r t .00 ïcops k s O . e c s ksv exo e* UïKtSiSfe U^ls.]ukk x 5-S OUÏ uT»O...Su à X i) ^^fcn»,. \\\ 1\ <: (•' ; 144 HERODOTE, s'ébranler, les Barbares marchèrent contre eux, mais dautaxtt que les Grecs ne. Te hâtoient pas, & qu'ils n'approchoienc L-ond-n- que peu à peu, Aminias de Fallene s'am bat«i- y a n c a devant les autres, & alla joindre un Vaifleauennemi, De forte que comme il s'y eftoit attaché, & qu'il ne s'en,; pouvoir défaire, tous les autres couru* rent à fon fecours, Se ainfî l'on commença le combat. Au moins les Athéniens le rapportent de cette façon,maisles Eginetes difent que le Yaifteau qui eftoit allé vers les Eacides , commença la bataille, «n phân» On dit auiîi qu'il leur apparut un phanP t o m e UÏUS i a forme d'une femme, qui r I"m' auxCncles anima d'une voix ft éclatante que toute l'armée des Grecs l'entendît. Se que néanmoins il leur fit d'abprd ces re» proches de leur pareiTe : O miferables, » dit-il, jufqu'à quand marcherez-vous fi » lentement, Se lailîérez-vous vos rames ordon-H inutiles ? Auïeite les Phepiciens eftoient ntnaiu ordonnez, conttt lés Athéniens , car ils ifeL"" âvoicnt la pointe qui regarde Eleufine & l'Occident : Et contre les Laeedemoniens on avoit difpofc les Ioniens du côté de l'Orient & de Pirée. Il y eut quelquesjonieps, qui s'eftant laiflcz perfiiaqer par l'éerititre que Themiftocles avoit grayée fut les pierres, combattj- 1 I V R E Ï Î U I T I B M F . tM m i t 4 skHeiu Usheiueiir, in.us fipiè §\ur. se ièrs. srexiï sk muses s rus feuces R ue h simoiiru|;e-.Ec sm tes p'r-snr- mis. JSV> limer un giand uuribïs* du i>uu< Cq\t-3i~ m.s>, qsu au i*j\*C5S53t R qui p. imi: des VuLk.rm si f<.su sexes rc se uomsseuw que T L mmr es f:ï. d Audîom.JLis, R Fh\ ,.qoe fîk<À' 'iîl.'eeejuj elKiient resx deux su mi eus. }v «c p«iisiaydmicq«3e de ors deui. presse spee 1 heoTsunsVet fut ùk PRue-e de ^ ï » pus le* Ps<s Tes» pous" les les vices ep :! kut reudbesj «-s'iss'oc eaisen , Repue Yhs leque xyxru s-Re mis su iiorobte sk ceux qui cioieiU. hLn fers-s h Rey -> reçut pour £s icse<unpfsitebv.iucsiep de biens R vk rerree. Cs-usç qui «*i.t ssmdsi su Roy de Perlé sp?sîsuii* î<\ vise llguile, R qui qpt merits dVu ertfs' «ojifkisuex p.u* quelques beliee uctious, lotit sue> fkvs sm IVfûti Ores» îàtqx, Vosb se Oîtî suueerue ees- deux Opiuixies Cs'peud mt Ikrmée iurvule du Rov fn? Vtmlv feuuuë pesndie de Sslsm.'us'y &' défaite **" . ^ G ; ! < < . , . «U b a t t u * «il putîte fut ks Aîhemens v R eu pu- «•5. & Muée pxr fer Egisieres > p. s se qu'ils p.nde-f" seut mxuuuss mibon s<rehe s c\ qu'ils ne fe UdTeient poiîii; s>r.fonc«r put iV$ R.Jî Ewces > do qu'-ui centrale les RitE-uiM «têrxs1buttîx*»s. k.ss oïdie R feus jut?^»' 2ù o | ***?•---=&*?.: -*v *4* HERODOTE, ment. Auffi en eurent-ils le fuccès que leur inconfideration avoir mérité c e ' qui eft dû aux imprudens. Il eft vray qu'ils firent mieux en cette occaûon qu'ils n'avoient fait à Etrbée ; chacun s'y erïbrça de faire voir ce qu'il valoit, parce que chacun redoutoit la prefence du Roy & qu'il croyoit eneftrevû. Je ne fçaurois dire avec certitude ce que firent en particulier parmy un fi grand nombre de combattans, ouïes Barbares! ou les Grecs , mais au moins Artemife fit une choie dont elle reçût do Roy plus de louanges qu'elle n'en avoir A ,B t e? ^".jamais reçu. Lorfque les Affaires des rii k n- Perfes furent en defbrdre, Artemifé fi» ht\I" voyant pourfuivieparrmVaifTeauAtheittSa. nien, & rje {cachant plus où fe retirer , parce qu'elle avoit de front un Vaiffeau de fon parti, & en queue le Vaiflèau ennemi. Comme elle fuyoit devant ce Vaiffeau Athénien dont elle eftoit pour. fui vie , elle alla donner contre le Vai ffeau de fon parti, qui eftoit rempli de Calyndiensj Se qui portoit melmeDamafichyme Roy de Calynde , avec lequel elle avoit eu quelque différend , lorfqu'on eftoit dans l'Hellefpont. On ne fçauroic néanmoins affiner fi elle alla heurter contre ce Vaiffeau à def- LIVRE HTJITIE'ME. 147 fein ou par hafard. Quoiqu'il en foit elle le heurta te le mit i fond en roefme-remps ; te la fortune luy fut fi fa* vorable en cette, occafion , qu'elle en profita de deux façons. Car le Capitaine du Vaifleau Athénien voyant que celuy d'Artemife avoit mis à. fond un Vaifleau de Barbares > s'imagina que c'eftoit un VaiiTeau Grec, ou un Vaifleau qui abanJonnoitXercès, & qui combattoit pour les Grecs ; & en meime-tempsillaquitta afin d'en pourfuivre d'autres. Ainfi Arremife évita fa perte, & bien qu'elle fe fût fauvée par unfimauvais moyen » elle ne laifla pas d'en eftre loiiee par Xercès. En effet on rapporte que quand ce Prince eue. pris gardequè Icvaiffean d'Artem i fe avoir choqué l'autre , un de ceux qui eftoient auprès de luy,!uy en parla de cette forte : Sire, voyez-vous avec combien de cou- •» rage Ai te mi fe combat, & comment elfe «• a mis à fond ce Vaifleau ennemi 1 Eft-ce •» Artemife, demanda le Roy, qui vient de « -faire cette action. Et les autres qui con- « noiflbientle pavillon drArtemife,aflurerentque c'eftoit elle, slmaginantqneleVaifleau qu'elle avoir fait perdre eftoir on Vaifleau ennemi. Mais outre toute* les choies que nous avons dites qui iuc«derçnt heureusement à cette Ptincefle, X iiij -u *4* HERODOTE, elle eut encore cette avantage que de ce Vaiflèau de Calyndicns , il ne fe fauva perfonne pour l'accufer. On dit aura* que cela fut caufe que quand on en parloit à * Xercès, il difoit ordinairement : Que les "hommes avoient paru femmes en cette " occafion & que les femmes avoient ref" femblé à des hommes. Il mourut dans feVo-îdî" c e t t e bataille quantité de perfonnes conttm en fiderablcs tant des Perfes que desMedess Ja'ïSéb* & a e s autres allier, & entr'autres le Prinfceiucc p ce Ariabignes fils de Darius & frère de conridera- Xercès ; mais il y en demeura fort peu du bit», k côte des Grecs , parce que comme ils les Grtcs /• pu. A M r r • > lçavoient tous nager, us le lauvoient a Salamine quand leurs Yaiflèaux avoient • e(ïé rompus ce mis à fond. Au contraire, comme la plufpart des Barbares ne fça>voient pas nager , ils périrent & furent fubmergea dans la mer. Les premiers Vaifleaux de Barbares qui furent mis en fuite,furent caufe qu'il y en eut un grand nombre qui périrent. Car ceux qui eftoient derrière voulant gagner le det vant pour montrer au Roy leur courage » venoient heurter contre ceux de leur pacty, & fe brifoient par ce moyen. Il y eut dans ce defordre quelques Phénix ciens dont lesVaifléaux avoient efté pendus, qui vinrent trouver le Roy » ao LIVRE HUITIE'ME. i4* i a e A * w ^> l o Ivsiivt)^ <.owtiie 4 o .< u o \ ^k A v* »t> , îk dueur \|t» i ^ \ î ï t H (.vîv, s. >. h vk la TvUa (.V kit s \ - 'kajp X5 ! •> 4 'IïîV; 'ecw o r k 'i^ i ! o ) . i t«, v a u v i Jk ns a s ï ' s v,rr k. uo r a , ^ \ v, qm k\ <. O S J " ^ a <. t *ou s ,s p{ ! ï M '.s 3A<îk >>r ^ u ! I hf. iViU1^ a * . o w M ' ^ î 1 ' . ^ v ^ >><Hïha« ^ ^ ^IOO 1 ! \ I \ M V 0 0 * v t,,1 "> Ul~ k,it! V i ' v 3 OH î' - i AP i , <\ i r ^ « ux. a a -o '\ a i i k X f î o , q <. > i \t i. 4.rln\ >. t \ >v o'U ^ V i n u o<, j_ \ < Sx* <.khvc<A e ' \ ï 3 "> lifù «( h ! •• Î! M> i<>0 >k o 3 t > i s v's u\pi jkÔkloiokktS «k V ÛdU »HH x v d U î k i i u k k l ! • î ^ \ ) u t , s mh o , J o - i , ! h u r î » u vkoii ' ; u * a k s I o V>K S ) k U . Sic v > UX xîTSt, ï W S ' *a Xeu^"** ~k kN3 ! H i ! i h k "". a <x A. <. e leur. o o f , s ^ < " ^ s n < r*k s e "* ^ k o ' \ î a a n s , o\ comrra i c >U K W K ' . . 4» s n » A 3A kakis 1 0 k , 3 « x \ A qaû ~'* f K <*P ^ t rk O U k {N o x A ri i in <~i O \i ' ù u v t ' a A H O f k o a k x S îî-3U.» * i i'l> H: r>!>i> J % î a r o r o a i i l à r s & s o u n x o V tiK^dni^ik wrt»-3slus uua enuaurro «ppàks, iaak>. VJ5.-CÎ, -as •JM^^HMritfÉaaaiâiB* x5o HERODOTE, . de Salamine, & à mefure qu'il voYoïf faire quelque action remarquable, il d e jnandoit qui eftoient ceux qui l'avoienC exécutée , & failbit écrire parfes Secrétaires , leur nom, leur famille, Se leur Ville. Mais le Roy ne fe contenta pas de faire mourir ces i'heniciens, il ajouta i leur fupplice la mort d'Ariamnes Seigneur de Perte, encore qu'il fut fon arfri. Enfin les Barbares ayant pris la fuite, Si penfanr Ce fauver à Phalere, les Eginere» les attendirent en un détroit où ils firent des actions mémorables. Et certes fi le» Athéniens maltraitèrent durant le defor4 dre des ennemis tous les Vaifieaux qui fuyoient Se qui fê prefentoient devant eux , les Eginetes ne fai forent pas moin* d'exécution de leur côté,car quand quelque Vailîéau pouvoir fe fauver des Athéniens , il ne manquofr pas de s'aller jetter locîès'sc*' entre les rmis-s des Ëgiseresu Deux Vai£ i»eiycri- féaux entc'autses fe %nslttmt dan» cette «•MM* déroute,celui defhemittoclesenpourfui?«r tous vantiinaujrevaifTeau^cîccëliii dePblycrite les l u fTlsdeCrfusEgînete.enpenantlevairieaH ttes Sidpnien , qui s'eftoit rendu maître de celuy qu'onavoir,envoyés" Scyathe pour1 feconnoître l'ennemi, Se dans lequel eftoit Pytheas, fils d'ifchene, que le* fferfèsgardoient par admiration de fa vci> L I V R E H U I T I E * M E . 151 tu « encore qu'il fût demi mort des playes qu'il avoit reçues. Ainfi ce VaifTeau Sidonièn fut pris avec lesPerfes qui étoient Soldats,** par ce moyen Py theas fut fauve 6c ramené en'Egine. Quand Pplyente eut apperçû le VaifTèan Athénien, & qu'il eut reconnu le Pavillon du General, il appella Themiitocles, & luy reprocha enriantqu'il avoir crû que les Eginetes tenoient le parti des Medes. Pour le» YaiiTeaux qui eltoient reftez aux Barbares , ils fe retirèrent à Phalere avec leur armée de terre. Ceux qui acquirent en- ceux «ai tre les Grecs plus de réputation dans cette ^ fii"*" bataille navale, furent premièrement les "^v Eginetes, 6c après eux les Athéniens,fitJ^^ie^ entre les CapitainesPolycrite d'Egine * Eunienes Athénien, 6c AmmiasdePaJle* ne qui pourfuivit Artemife , fans route* • fois la connokre , autrement il n'eût point çefle de courir après; qu'il ne l'eût prife, ou qu'il n'eût efté pris luy-mefine. CarlesCapitaines Athéniens avoientor- , dre de la prendre, & l'on avoit propofé une récomperife de dix mille drachmes à celuy qui la pourroit amener vive, parce qu'il lembloii honteux aux Athéniens qu'une femme fit la guerre eontr'euxr, mais comme nous» avons déjà dit, elle fe fauvai avc^e|uejc|uea arjttex VaifTeaux • •^... -K-. 4,^-_^JHjg!•^O***-*" * 151 HERODOTE, qui Te retirèrent à Phalere. Pour ce qui J concerne Adimante Capitaine des- Co>rmthiens, les- Athéniens dilent qu'il s'é* tonna du premier choc des Vaifleaux, 8C ue dèsle commencement du combat, if t mettre kvorle au venter prit la fuite > Apfirt- Que les Corinihiens voyant fuïr le Vaifeonn" fe30 de ^ eur Capitaine, firent la mefme/ tWemquichoie, Se que comme Hs furent arrivez1 """"'en fuïant vers les côtes de Salaraine proche d'un Temple de MinerVe, furnommé Srira», une Barque vint au devant d'eux magni nettement équipée,fans qu'ilspuffentreconnoitrc par qui elleleur . avoir efté envoyée ,• Que comme ïïs feavoient bien qu'elle ne venoit pas de leur armée, ris s'imaginèrent qu'il y rrroit ea ce|a quelque cfttfed'exttaordïnaireôrde? divin ; Que quand ils en furent afrês prés y ceux qui eftoienr dedans parlèrent ^ences termes : Adimante rtuveux trahir „le* parti des Grecs en faifant détourner » tesVrilTeaux,&tnrenanttcni-mèrr^ » teunais feache que félon leurs espérances* «ils feront victorieux de leurs ennemis.' Qu'Adhnantr ne voûtant pas ajouter de* fby à leurs paroles,fls recommencèrent ri? parler, Sc luy dirent qulfs eitoiënt garant de cette victoire,& qu'ils vouloient eftre* punis.de mort > £lcs£xeôs-Qô,«ctoieafc S LIVRE HUITIEME. t<$ victorieux de cène guerre ; qu'enfin Adi- ; mante retourna avec les ûenscomme on. combattoir encore , & que les Grecs > ayoient déjà la victoire entre les mains. < Voila le bruit qui en courut parmi les' Athéniens , mais les Corinthiens n'en demeurent pas d'accord, & difent qu'ils seiîgnalerent les premiers dans cette bataille , & que tout le refte de la Grèce rend ce témoignage à leur gloire. Quant Ariflide à Ariftide Athénien, fils de Lyfimaque, 'r"1' *»• dont nous avons déjà parlé comme d'un grand »f. homme iiluftre, voyant le defordre qui °£fd* e.ftoit auprès de SaJarrune., il prit queL * * que nombre de gens de guerre Athéniens qu'on avoir ordonne^.fur le rivage , & les ayant faitpatfèr dans l'Ifle de Pfyttalée, il fit tailler en pièces tous les Perfes qui y eftoient. Après cette bataille navale lps Grecs fe retirèrent à Salamine avec les 'Vaiiîèaux brifez qui leur reftoiect,& d e meurèrent en bataille, «'imaginant que le Roy fe refoudrpit à combattre une autrefois avec l'armée de mer qui luy reftoit. Au refte, un vent d'Occident pourra la plupart des Yaiflèaux rompus fur une côte de l'Attique appellée Colias , de sorte qu'on yid alors l'accompliflement de l'Oracle qui avoit eftç rendu long» m^^^mÊÊktn%\^^\ - ' i ^ 154 HERODOTE, temps devant par Bacis Se par Mufée i Pififtrates Athénien, fans que les Grecs en euiTent connoiflance. Il faifoit mention- de ce qui conceruoit la bataille navale , & principalement da débris des Vaifleaux qui y furent pouffez, Se eftoit compris en ces termes. VH grand débris des Vaiféaux ; çr des' rames De Coïtas feronttrembler les femmes. xercis Lorfque Xercès eut reconnu qu'il avoit ?u'OT»e P*""1 ** bataille , il craignit que quelromtK les qu'un des Ioniens,ou gagné par les Grecs fefoutde*°° a e M>n P ro P rc mouvement, n'allât i» retirer, rompre les ponts qui eftoient fur l'Hellefpont, Se qu'il ne fût enfermé dans l'Europe, en danger d'y demeurer. C'eft pourquoy il refolut de partir, Se de faire en forte que ni les Grecs ni les liens n'en euiTeat point de connoiflanc?. Il feignit' donc de vouloir frire une digue jufqu'à Salami ne , «5cfitattacher enremble tous les Vaifleaux Marchands des Phéniciens, comme pour luy fervir de pont & de rampart ; Se en mefme-temps il prépara toutes chofes, commes'il eût voulu donner une autre bataille navale. Tous ceux cjui luy voyoient faite ce grand appareil L I V R E HUITIE'ME. i<f renvoient certainement quai avoir, dédié In de demeurer , & qu il (s iibir. travail1er à tous tes préparai ifs > avec lurent io» de continuer h prier ut*. Mais Mardonius qui feavoit les fenrimens du FîîîUX- îS'ïgnerok rien de sont ce fecrc-t. Hrs meirooserops que XeTcès Ht faire toutes ces choies , il envoya des Courriers eu Perle porter la nonWiiecle l'info mme qui loy eilolï arrivée. Ou ne fepeutrkst imaginer de pins prompt éV de plus vite que ces Courtiers 5 éC l'on dit que les Per~ fes les ont ord*r:r.es: en eerre manière. A £!?«-<* chaque jontnée <le chemin il y a des horn- l^foéV* mes de dtsthevaux établis pour la cour-?«• &*• fe d un k<ur entier, que le froid, que la¥<>'''* J plsryc > que le chaud ,que la tsuir, & que tiers enfin nefçaurofr.empechtr de fournir leur carrière avec route ht diligence que l'on h: pan* imaginer. Le premier de ces Courriers donne frs ordres au fécond , le fécond a» troidérar, & aiïdî les lettres paiknt des uns aux autres 5 comme le fanai qu'on fe tienne parmi les Crées- de main en main en l'honneur de V u 1 can, Les Perles appellent Anpat its ces efpeces <le posées ou cour fes de thevah Aisni' le premier Courrier qui arriva 4 Suie y porta la nouvelle que Xercès s'bU>h rendu maître d'Athènes, & ce fue- «•£ HERODOTE, s onna aux dû"d!!"^ ^ Perh** > <îH » y avoient efté k ictaice laiflèz, une il grande joye, qu'ils jonche* cii XC iDet rem * es r u c s ^ c M y r t n e > y brûlèrent des negran- odeurs, & rirent des facrifices 8c des réferoanon johi'flànces publiques. Mais la féconde dau u nouvelle mit une li grande confternation PiBfie * parmi e u x , qu'ils en déchirèrent leurs habits , & eh firent des cris & des geTniffemens épouvantables. Ils rejetterent fur Mardonius toute cette infortune , mais ils n'eftoient pas tant en peine pour l'armée que pour Xercès , & il n'y eut que fon retour qui pût mettre fin à leur on «jet-crainte 3c à leurs inquietudes.Cependant < Manie- Mardonius voyant la perte .que Xercès nius-cet- avoit faite dans cette bataille navale, Se u,K*fot" I e doutam bien qu'il" avoit deflèin de fe retirer d'Athènes, commença à craindre pour luy-mefme , parce qu'il avoit perfuadé au Roy d'aller faire la guerre en Grèce. Il crut donc qu'il n'y avoit rien de plus avantageux pourluy que de tenter le hazard, ou de fubjuguet la Grèce, ou de mourir glorieufement dans une glorieufe entreprife. Néanmoins il eftoit beaucoup plus porté à perfeverer dans le deflèin de fubjuguer la Grèce qu'à toutes les autres chofes. Et après avoir pris cette refolution, il parla au Roy en ces , fJ^' - termes : Sire, dit-il, ne vous inquiétez point t r V R l H U I T ! F M F., jfy fomi de Élqsjl vtsuseil artsveddc ne vous *•<* M5 \;, loujo/nei pas avoir kdt aae pet te h corJi- «vLs*f «érable, l e faeces de verre guerre ne de - upend pus de vos Yuideunv, I! dépend do « vos chevaux dk dr vos hommes- No vor-s <* pmu^despss<|uk«rBndece«x qui pesr- « k m avoir obtenu lu vi&oke . Totte de « les v'Vdilennvponr s oppedet A vov .s on s, «« ou qu'il $*s.a trouve dans le pats qui t* edent ùirectîie. enrrept siê* Si qoelqu'urs *« cil h hnêl que tic patcune devant \errs à s* detteia de r-rms & usiet v il en H-oevru lu « prend len, & fc tvperiJimHuv rei! de H<« résume- C'e&p.nuqnos dvooslerton-*« ver .1 pj opos, il ruus ptompteavarst il- K I ** ter «hors le Ikloponnefe» Ce Feùc pus «• que II vousvoiiirx dsderu', vous ne!?-**poldlex Uns pet 11 > mais eepcfldaru te « n-Yo Inquiète? poinr s ek ne vo&vLiHler. «•• pus tuïsn «ter par h rriik Ile. Et certes il «* n\ >r rien uns putttetavoiîieik'S€ïîecs , « éVv les esepèdrer de vous rendre wsmpte «* decoqtt'ils Vienne trr de Cite» H de ce** qu tir er.cUlrquputavaou. EnhtsU n'y a4* pohe depsddkeet qui foit e.qxtbk de k« « Unver de les iervïsude on vous pouvez k s *« icoutte Voikk èhtvmontèmimêntiou ^ ehunîksuiîodîer pïdVnres. Qu*- kuuvm-vS B'oisrt vvu* .xvez rdolu de vonr m rv- *-' ïe«to.ct ..vec voltu-amKC > t'sv e x e c u ^ -i eue ///". * Y *<* HERODOTE^ » ea-aus-. 5îre* Pskei e» a u i e que R»s ïVt> s» sis »e fermât su<MyxfïïC»;s ifesHv.VvC.ir !« ». uàa >es e sT.» :ci <sV$, Peïfêi a* kust point s* eu tasav-vûs rîiii s- &YOUS rse tv-tn*» » MvjiiS .xeullr ko aeu.1 eRVc èpuqpK'^wuT «.vous . cl d,svi<i*jparaiài.is!Ls.Ois q ^ l s p e ».> oc»\îlii>î5,^i .es PiicwicVïîI.ICS Eyvs>dea<» Vf kuH vpsjiîïs, & W i H VVns ont meairré » uV h ili k vré,<1 s>Vn EYir pomr ;cccBk s Iz* s» Pevi'ci v te» s tte \ n îo^irdepc-sni. Psks «s quV» oA u\>rt •nr.ublV qts oa «.c peut «s x sesi rcp-f»iher eux Pet V*, hîtv.. wj vous s*. fjipp!»e clame csvar. Ss *OTO «lires p « M roilPu uV tVmuaeî * retcufa 1 * »c»ve \\ va p b i ma«»Vpus*io Ci wù. v i.™ivC. rncK A* laUk-JMi'tHîïo^ii.tv. veccaCvicen^r" Es ff hcfitiïtïe* JiVJ«N k i o u u« t » a wi<• Pi ! s »> rèdum* tOv'tr frtJ^v ;.'«' a V \ s«bt\t». i.mse, X ^ o a*.srt *. et tc-rts» pu*jp< f» sicm ca témasgu u t 3 jci * vCC-mm». <l m. fotîbçTTîenr q k o r % usât I.X^OîîC i R i truui., cl aV s.Pi s >*vint£Sî,m3ev|a;t\J il eu eeurmc p n V s km t.,oukH v A »i» k Xertà, Î O j r {kjwa kv VO «.«Ci ï' ht Pot'v UKv^ M»faa *>»« i c i p a k s o n vkvtPtiïeSv $c vais ut «onfol «a'Aîie.-^ u f \ t <pneUe,d<va<îv:f>Coah\U ftopofi' perce «p. a UYOC rtc 3 rwas'u? qti sve ï ? n j i e evaiî (. ki à «V q 1. \s> ,i OH îOUHHHI i c faositîe ce cuu CRCJUC mrtJcct cv ,e phss T A H V l t E HÎMTTEMH. ^« poes Ivv-, A I iï* t\ si <n''e s- \ , tu» eut.tx. * V'îtvk'i hr v v.«s^r r ^ ^ ^ «s x, Coaftakn* X" I s f - v à c s , \ h*-* p<sU >» «,ei utn»t;>- M 4 ik" M* » " »o- k X v » «kimy-sx U ï x A. dL i o u m » v s x.dTx»i\» » «vîsîie X îVvOspnsîxe» 1» me *ersot tx\ * ^l'e- k% I k t i o ât. sttiîure .irrce «.4e xx ^e ^ jcTont pi »*,? JUïV>S' o n v i i ^ ^ u o k S\Sî<î«^^ISL mi ou»* •> A v| *k *>j\ 4 covn^o 't u - « pxOTtr i , u i p o "p'js.n il a x pi^p^u i ^ » à? demv.urei,o>it x S m? donnas ? o*<> ixP„ * mdV homniv* d e.'îC' p o t r x ^ b ^ ^ x i >• ima» Lt C»ecex xkxk4 r* vsxsctox' «vx *.i\ xx Ferk i ^ c k* itilo <k r x r ;xrrxk\, Y o ^ X d o î e en» ax'xv'v? n i«, x f t x t Cx* ~ikxv «» di ne î>X»'J<î J o i i k yn* x ï* >br *x k , <> xlitti *x 0 v M f t î,*xiXx n x N e p e * ^ \ x x « £Oftk<k\^ x'x '"xs**^ k<-,x , , ' * x ' t u . " p<;xpxjîclx. x X x f x n < kix. x an v' x - A j-x v'i- x>-,_ ^'k^ x ? fexixi xie XXMJX F o i i x * fi>xrtx.x m? Sx xi .»*, b o n x,r>nki xpx. Vvsxn <ik*~rî » s» x ! xxx-jxxkïxxceixm *-u* a r a * A ex. x v b j r t x ; , si x ^» i^v^lx xH><ixit i O^H'i i txîiix"xCI5X\x>X^XJÎ Sv^ïXxJn'x y|XP Vx>xix. S x ' k v H , Mxx<< X xïki x ( ' i". t\ ^ W x >x »- xs xTrî s x|u «S xX'XJX k«xîxvnx x > ïVJOI< . ' \ o x « fiit^YxjX-'.vîTK l * x t<lilW,n S x cî ^x ( ,{4 1» xs \U X>x giïX-X S* |>S>X x l! i l W x jX-x *x< t , x\. i ^UXxx.kxxXxXttxiiixXilx-XxX'x.kx X-JX-Xii xT^ xx % x ». -mm-j*— >• *.'.U"" x€o HEROT>QTtT,\ » d o n s , il ne faiitpoinr douter que cela net M fe fatlê pour voftre avantage, puifque la* a» Grèce deviendra voftre fujette ;. & M l'on» » n'a pas.le fuccès que l'on attend, la perte - ne fera pas confîderable , pourvu que le • M RoY&l'cratfoientœruervez.Car tandis » que le Roy & fes. Etats, demeureront de»* bout, il faudra que les Grecs fe refol» vent fouvent à prendre les armespour fe » défendre. S'ilarrive que Mardonius -{bit » défait, cela meime ne fera pas de grande » importance, & les Grecs ne feronr pas » victorieux pour avoir vaincu un de vos M fiijets. Enfui' puifque c'eft avoir exécuté » voftre entreprife que d'avoir brûlé lâville»-d* Athènes, il me fcmble qu'il ne feauroitr » vous eftre honteux de vous en retourner » en Perfe. Xercès approuva ce confeil „ *rcèi parce qu'il eftoit conforme à fon fentittranfea' ment »& en effet, il eftoitfî épouvanté**««- que quand tout le monde luy. eût conm ^ teille de demeurer, H a'eût pas laiflé de partir. Ainfi.il congédia Arremifeaprès lui; avoir donné dès louanges ; & cette Prin» ceffé mena avec elle en Ephefe quelques bâtards dû Roy qui; Pàccompagnoient dans ce voyage, & avec lefquels- il envoya Hermontihe Pedafïen, qui eftoit auprèsde luy. L- plus confidei able de tous lès. Eunuques. Les Pedauens habitent fl» LIVRE HiriTîE*MË. 3& sxi délias d'Batieartuile > & Pots dis que soutes k s ibis. qn*ïl doit arriver quelque iofbmuse aux Aruphy&iotss oui demeu* .vent sus environs de la Ville, la FrétretTe t* *•»& de rVUrtetve devient barbue> ce qui ek b*sd?SSï arrive: deux fois pas mi eux. fimaontirte b * ; ^ eftoiedortc Pedaflen v le de tous Ses hont-***^. «ses stonesous ayons ea cortriotuartee» si *£«$«•«»• «'y ea a psaueis eaqui iè ibir tstieus raiîgç*0*5* d'une iîq«te.Aprè$ âYC-îrt&épm pus les ennemis » il fur vendu à Paniom- de VlÛs de Cniu qui vt voit d'an u abc honteux ëc infuse. Eu tiret, H faifoit chattertonsles beaux gascons qu'il achfîou , &• les. vertdoit bien chesement d Ssrdis Ar à bpneiè,paree que part»! les Pas bares,os «itisïte plus les Êanuqaes que les autres , à essuie de leur Edehté, & de la eonhtmee ouku pem pumdre en eux pour usâtesdiofes.be forte oue comme Pasione viyost- ce cet s niante commerce , a .ut couper Hetntootine > aioS que; pluimurs autres .- biais Mention «ne oe fat pas ea tout malheureux, car ayant c-ité mené de Sardes au Roy avec d'astres preièos , il acquit avec k temps- plus de faveur éb d& ctedir auprès du Roy que pas un des autres Eunuques, Au relie, lo; lune le Roy Ar. part k les troupes d« Suret k noter aller a Amenés y Merarsontiae fur envoyé poitr quelque affaire en un endroit de la Myntrnommé Atanoe, o * il trouva Panione 9qu'il reconnut ; & l'ayant abordé il luy parla avec toute fone de douceur & detémoignage, d'amitié. Ifc luy dit premieternenr qu'il peûedoit par fon moyens ; tous les biens qui luy enoient.arrivez, Se '•.." enfui te il luy prorairdesreconnoiflance*dé ce bien fait s'il vouloir anee les fiens. venir demeurer en fa maifon. Panione fe lai (Ta perfuader par ce drfcours,& amena librement fa femme &" Ces enfant chess Hermonrine ; mais il n'y fût pas fi-toft arrivé qu'Hermontine luy parla dé lai " fone.Ole plus méchant de tous lésnorni» " m e s , qui as jufqu'ici gagné ta vie dm . *' plus dëtcftable de tous les commerces *. "quelle injure as-tu reçue*, toy ouceu* » de ta maiïon, pu de moy, ou de mes paM rens pourm'avoirréduirencemiferable "état, que d'homme que j'eftois, je ne "fuis maintenantnfhomme ni femmev »»-Pénfois-tu qHe les Dieux ne viflent pasr »ceque tu faifois alorsïComme ils (onr " juftes & équitables, infâme-Artifan de v«- *• malheurs, ils t'ont mis aujourd'huy en tance »mà puiflânce pour mefûrer ton châtiiHtr- r r T- et- é-^ a, •Mutine" ment par tes mauvaiies actions. Quand eumin- H e u t fait Ces reproches à ce mifërable-j; JUK^ il fit amenée devant luy quatseenfans ÏÏVRE HtflTîFME. *** *f»'U w^h, X'Iocor.n^j-d delosddrrer ï Fr egeu<d ilcrnoèns, ;1 ekligtvs fc$ enhnus Je couper eux nndnu s ks partie* *k leur pose. iVko fur h x-ingeanos: Hiîen«cîsJî><?, Je, folle fk b puuùluu do rnioore-An <d>eXeroO^-^m donne-,4 ^*<et* drarge A Aitoxru'iè Je tnener les snùns i bbAsIpkofoj îïîORxb AU:donéus, & lire don- ^ A - l ru le ekekxek* ru e?-pe% ,<?rs qukl Oùï h k-c , k moyen J k u \ uem b u ive>k s ou k pivnn t- j f ^ f 4 tok\ & dererJfOtU^k^n^oorlkînios ù *>*u us. p rades* Ou ne ne ru s unerç e hoil- curant ce joar U * roru enum; b irait lue *fnî jf - «"s Cîfnuîine* ktenr p.srrr ku 4 VonsOux oV l'kdoîopu k r<Hnrrunds. mon: de Rov s & i f e r t t u-re tour b ddger.-a- peu loin t k p d h b k verdi k a ioj^ort. ,ku degnebrlos pemesrus en n' Re-y »! v.u'i rutik peur s on -et», ir^or enpe À\Uukpd1d:usotpuv*b <k Z<Atin s itnesooensnt ère a-s périt* fp'UH^roîrei eaùh voi\-eou* en cotre oo'odknene n\ <• V^uTooni 00 ree t. o.é\>* i î tes e<unev|u es n enon'unîspp'eeue; v X on ik ï\ui ut \>rp îe-t«ps etrerù Je- i\u t èF ubh;a% une»eaknsv nt rtee-r-ue eue < HOant nr^PsomeîncoIns* é\ roo rus «lot V.nsïo, nn iktl-rdliosent,X ve>jàc~ ;-cr«rr»îît> erdenAJo, ioifpuo k pm Fut veoiî, ék mt *es zrf4 HERODOTE," Grecs apperçûrent que le* troupes (fc terre de* ennemis ne sailbientpoint deo contenancede partirais crurent auflî que? l'armée demer droit encore à Phalere, Se que ks ennemis donnereient une fecondeitj Ortcioataille navale» lia & difpoferent donc à ££ffï1' les reeev«'r,.mds^présaVokdécouvert: • c m i ar- ... # » ii • • *i j?' mée na- que 1 armée de m « eftoir partie, ils te reaudéi" l f , l u r e n t auflfc toftde la iuivre, & en effer ils la fuivirent jufqu'ï Andros» Néanmoins comme ils ne purent rencontrer lès? ennemis, ni en apprendre des nouvelles ,. ils s'àrréterenr en «etœlxle, & rinrenr TBemjfcconfèil fur ce qu'ils féroient. Themifto-; ivlyi/ clés tût d'avis que l'on côtoyât lealiTes,. <r»'»n qu'on fuivit les ennemis, Se qu'onallât: J^R^ourclroit à rHellefpont à deflein de rompre^ empêcher l e s ponts. Mais Eurybiades ne fut pas der l.ennemi A J m - » d< fereti-ce lenumentjcV: remontra eue h on rom*«• poir ces ponts ,-.ôc qu'on empêchât l'en-; Eurvbia- nemi de s'en retourner,. il: n'en pouvoir fcnlinJ'ent arriver que dà mal-heur à la Grèce y- Cuiet .contraire, fi les Perfes fe voyoient furpris ce contraints de demeurer dans l'Europe,il étoic à croire qu'ils ne démeureroient pas fansrien faire , parce que quand- ils n'entreprendroient rien „ ils n'avanceraient paspour celaleurs-aftaires, ni ne fe. feraient pas un chemin pour s'en retourner, maisquela faim feroir entièrement périr leur armée* •?;:&£ :l^***j*r--*è*' s., s. v es. s, u v i À s t si t , S6s ssemee; Q<i •su eoruraue i; Ce Roy conti* ««oit skiàde b guerre d^»* FEaVc/oe» j | Çdoir crséndse que routes choies ne loy iueceda&ttt, parle moyen des Vides, de dm Nations cpù'l avait s(lh}<mks- > an «pi ayoienrpsiï auparavant km parti j rStcpre melme II .ne manquerons- pas de vivras, & qu'il en ùcetoir allés pas* faire ûîbi'îiîer Ces troupesdes frmrsol des-stoicions de b Grèce v (">oby refte R Iny Cem» Eloit que Xe-rcès avam elle' vaines lise mer j .ne s"ané$\Toiï pas tians cl urooe s &- partant qkil le fuoir Cailler fuir ', oV tuy C-urepiûîôruss pan? pour s'en eeun-rrtet en. Cou païs; Er qu'enfin ilmloir parier h guerre en Perle i afin de inb/ugues «• Prince qui avoir penfé les aSui/etr»-. t^ous les Chefs ck-s Pebponneik-os iujVur rie cette opimoo,mcus TIK milbcks Voyant qu'il ne pouvoir peGùader à h p'ïpfK &: taira «dkbsns rfkitelpone .„ s «ddreifà sus Athéniens qui se pouvolent endurer qcforrlaCIlTu: fiq'r Penoenu , & qui utokut dkas-mt-îbesailèx «tîtpofea à le pourblvre quand tous les autres l'eudènr reClde> Il leur parb donc, v. eu m s termes^ Ce n'eli pas h première „ ^ ? | , luis que je me vcul remmntréenrfcpareii- «!*'*<•* " lus occrStnu „ & fay fouvent oui dite 1' *; .af que des hommes stéduks à. h damiers ne- « <** *^ Tmtllf. z *"•*- Xt6 HERODOTE, $et XM-„ cefEtë eftans revenus au combat, avoiehr cei ' ,, répare leur perrepaeuncoupdèdefeipoiiY », C'eft pourqÛoyi-Mtffieurs.puifqùenous1 » avons trouve les moyens de nous défen» dre,& de repouflër de la Grèce cette ef-' » froyable nuée de eombattans, nefuivons « pas davantage des ennemis qui nous », fuient. Et certes , ce n'eft pas a hoftre , w force que nous devons cette victoirejrnaïs1 », aux Dieux & aux Héros qui n'ont pas ' „ voulu permettre qu'un homme feul fût y» maître de l'Aile & de l'Europe, un homi, me qui eft un impie & un méchant, qui » ne mettant point de différence entre les », chofçs faintes & profanes, brûle les unèsr •i & les autres , détruit les Temples des » Dieux,& a eu la témérité de faire fuftiger », Neptune, & de le mettre à la chaîne. » Cependant après toutes ces chofes, nous » ne fommes pas ruinez, & nousfommes » encore debout. C'eft poûrquoy puifque ,, nous avons entièrement repoufTé les Bar», baies, il faut qiie;rrOus demeurions dans » la Grèce pour donner ordre â nos affaires, ••pour rétablir nos mâifohs , & avoir le «» temps de'femer la terre. Mais quand lé »» Printems fera revenu , il faudra que », nous pafEons dansl'Hellefpont & dans P.Plonie. Ainfi parlaTheniiftoclés à def-1 fein de fefaire un afile parmi les Perfesy LIVRE HUITIE'ME. i6f Arque s'ilarrivoit quelque infortune chez les Athéniens, il eût un lieu pour le retirer , comme il arriva depuis. Comme Themiftocles avoit acquis une grande considération par fa prudence Se la fagefle de fes confeils, tout le monde fe repdit à fon avis ; il envoya aufïï-toft fecrettement un de Ces domeftiques appelle Sicine au Roy de Perfe, avec ordre de ne révéler à qui que ce foit qu'à ce Prince le fm'et de fon voyage, cet homme eftant arrivé dans l'Afrique, fortit feul de fon Vaifleau , alla trouver le Roy , Se luy parla de la forte. ThemiA « tocles fils de Neodes , Capitaine des « Athéniens , mais le plusfage Se le plus' „ homme de bien de tous lés Alliez, m ' a * commandé de vous venir dire, que l'en- » vie cjsfil a de vous rendre fervfce » a1 « efté caufe qu'il a retenu les Grecs qui'« vouloient pourfuivre rôftrearrnéehava-1 „ le, Se aller rompre les ponts dé lTiellef> „ pont. C'eft pourquoy il vous- eonféillé « de vous retirer promptement, tandis qoe « vous le pouvez. Après qu'il eut expofé Ces ordres, il s'en retourna avec fes compagnons.' - Cependant les Grecs ayant refoIu>éïe ne pas pourfuivre plusavant l'armée ennemie, Ôc de ne point paûcr dans IHelléf- / téS HERODOTE, pont pour rompre les ponts, afliegerent Andros avecdefiein de la détruire:car les Andriens a voient efté lespremiers de tous les Infulaires qui avoient refufé dé l'ar;ent à Themiftocles. En effet, quand il eux dit que les Athéniens avoient efté envoyez chez eux par deux grandes Divinitez , la Puiflance & la Force, & que cela les devoit obliger de ne pas réfuter l'argent qu'on leur demandoit, ils répondirent qu'ils ne s'étonnoient pas que la Ville d'Athènes fut grande & riche , puifqu'elle avoir deux Divinitez fi favo. râbles, mais que les Andriens habitoient une terre pauvre & mal-heureufe, parce . que deuxperriicicufesDéeflès,laPauvreté Se l'Impuiftance ne l'abandonnoient jamais , Se y avoient comme établi leur empire; Que les Andriens eftansfisjetsà ces deux Divinitez, & prenans d'elles la loy, ne ppuvoient donner d'aigent, Se qu'enfin leur impuifiànce eftoit plus forte que toute la puiftance d'Athènes, Us furent donc affiegez par les Athéniens à caufe de cette réponfe , & parce qu'ils n'avoient point voulu donner d'argent. Quant à Themiftocles qui vouloit amaffer de l'argent de tous cotez , il en envoya demander aux autres Ifles avec des paroles menaçantes, fe fervant desroei? Î L I V R E B t n T ï E ^ î l , t€9 mes paroles & des mentîtes dikescirs dont il s'eftoir fervi poser en demat^ler asjt Andncnss Qtren on ne donnent! atstent «•< qui! demandeur 5 il y menèrent ibrnsèe <••••«•*: des Grecs, cV. qrPil les raanesolt enriere. sient. Il rira par ce mon-» «ne grandi fonnne des Cary i'b'ens & des pasicHS,qus. ayant «ni dite s qu'en allsetéïoit Pille d'AndreiS » parce qn'rlk. avoir tenir le parti des Medcs > & que Thrusiltorles eiloicctî. grasseie roskuleradors pas mi les Capkaitses > Kty envoyèrent de l'argent par la crainte. tukih eu avolenc Je ne frarsro-is ailetnet s'il y en ad ««très <s«i su donnèrent que eelies dons nosts avons patks mais an «soins c'en: mon cnisi.irsn.. Il efl vcay qnc les Cary fil en s ne iè purent fanver par cette voye i rnai» les pasiens ayant appailé Them diodes par l'argent qtsils Inysocsinercnts tmpêdserersr qu'il «'«menât" Tes trempes e tus rr Vax, AlrJi Thsrmiitoeles efb.nt parti de l'file d'An» dror tira deratgenrdeslnkilastas > fans qne lesautresCapirairiesen ersllènr connoiH,«.ce< Cependant les troupes de Xercès ayant féjoutnd an mefrde er.drt.ir s qneksues jours après la bataillernsvalebemire rent dansla Iks t' at ;e : etnc<SKT»-onqrPdque la les tiroicst; venues... cat sr n t bs .^.a.iMaiauâlÉkà. +ja& X7o .HERODOTE, ' faifon n'eftoit pas. propre pour faire ia ;uerre, Mardonius avoit efté d'avis que e Roy partit le premier, qu'on allât paflerl'Hyver dans UTheflaJuc,& que furie commencement.du Printems on fît un U *hù'en<ort u^nsle Peloponnefe. Auffi-tôt qu'il fit ici '" fut arrivé en Theflalie, il prit première* uoupe» ment les dix mille Perfes que l'on appelvuitavoii le immortels, fans toutefois prendre Hy«n Gréa, darne leur Capitaine,qui ne voulut point quitter le Roy. Il choifit auffi entr'autres quelques Cuiraffiers, & mille Chevaux > & prit outre cela des Medes, des Saces, des BacVriens & des Indiens, tant gens de pied que de cheval. Il prit un fort pe* fit nombre des autres Nations alliées, & n e choifit que ceux qui avoient la meilleure mine, & dont il avoit connu le Courage par les belles actions qu'ils avoient faites. Mais il prit beaucoup de ces Perfes qui portent des colliers & des braflelets, 6c quantité de Medes qui n'eftoienc pas moindres en nombre que les Perfes s mais qui leur eftoient inférieurs par la force & par le courage. Ainfi en comptant les gens de cheval, il fît les trois cens mille hommes qu'il demandoit. Tandis que Mardonius faifoit ce choix de gens de guerre, & que Xercès féjournoit dans la Theflalie , il vint aux Lace- Î L l V R t HtHTlE'ME. î7I demonienj un Oracle de Delphes qui leur enjqignrétd'envoyerdemandedriXercis Urépaxatiob delà mort defLeonidaavifc de prendre ce qu'or» orFriroir «pour ce fîfaLes Spartiates envoyèrent ocœcendï-^«^"" ligerrce un Héraut quitrouVa encore J'ai- »«y«nt mée des Barbares dan* la TbetTalie , & f E X parla au Roy en ces termes. Roy des Me- «i» '<Fades, les Laœdemcauens & les Heraclidvs « Ï "la" de Sparte,, vous demandent réparation ««"?0"n^ ,delarnort de leur Roy,que vous avesttu'é « d £ " Jorfqu'il combattok poux la défenfe & « pour la liberté de la Gjcece. Xercès fe prit M .a rire ices paroles; & après avoir demeuré quelque temps fans faire réponfe:Voi- « la, dit-il ,.en montrant Marddnius qui <• .étroit auprès de luv: Voila celuy qui vous M ft% la réparation que vous demandez. * Après avoir reçu cette réponfe, le Héraut feretjra, & Xercès ayant laifTé Mardonius en ThelTalie , prit le chemin de l'Hellefppnn II fit fi grande diligence* qu'en moins de quarante-cinq jours il arriva au paflagô, fans avoir avec luy qkune petite partie de fes troupes, parce que la plupart s'eftoient écartées pour prendre des vivres en tous les lieux , 8C chez tous les peuples par où ils paflbient. Quand ils ne ttduvoient point de fruits , ils fe nourriiToieat de l'herbe que k terre Z iiij if* HERODOTE,' produit d'elle-mefine, des écorces , éc des feuilles des arbres fauvages ou cultive» ; Et enfin ilsmangeoient toutes chofcs , tant ils eftoient prefTez de la faim. Auffi en mourut-il beaucoup de la perte, te de la diflenterje , que la mauvaife nourriture avoit caùfée dans l'armée. Xercès en laifTa quantité de malades dans les Villes , aufquelles il commanda de les nourrir , & d'en avoir foin à mefure qu'il en arriveroit. D'autres reftercnt auffi dans la Thcflalie , 8c . quelques-uns dans Sire de la Pannonie, & dans la Macédoine, où il ne trouva ,: point le chariot facré de Jupiter, qu'il y avoit laifle en allant en Grèce. Les Pan-, noniens l'avoient donné auxThraces; Se , quand Xercès leur fit demander ce éiiariot, ils firent reponfe que ceux qui habitent, la haute Tnrace aux environs des fources dufleuveStrymon, l'avoient emmené avec les cavales, comme elles paifcenero- foient.Lâ le Roy desBifaltéens,ek dupais fité a» j e Creftone,qui eftoitThrace de Nation, BifLéVs.fitune chofc illuftre & remarquable: Car il dit genereufementà Xercès.qtie jamais il ne s'aflujettiroit volontairementfousfa puiffànce, Se en mefme-temps il-fe retira fur le fommet du mont Rhodope, & défendit àfixenfans qu'il avoit de prendre LIVRE HUITIE'ME. a7j les armes contre la Grèce. Néanmoins, foit qu'ils méprifafientla défenfe de leur père, foit qu'ils euflènt envie de paroître dans la guerre, ils fuivirent Xercês & prirent parti dans fon armée. Mais nfiuc quand ils furent de retour, leur père leur '"*"<!« fit crever les yeux , pour le fàlaire defa«fon* leur mépris & de leur defobéïfla n ce. £ " , $„ Quant aux Perfes , après avoir fait fr"'1'grande diligence ils arrivèrent au paflàge & traverferent fur desVaiflèaux en Aby aé de l'autre côté del'Hellefpont : car ils ne rencontrèrent pas le pont comme ils l'a' voient laiflc, parce qu'il avoit efté rompu par la tempête. Comme ils trouvèrent D ; m f„ en cet endroit beaucoup plus de vivres opinion» que par le chemin, ils s'en remplirent de f"^,1"d"" telle forte & avec fi peu de modération, x«c.**> que cet excès & le changement des eaux, enfirentmourir un grand nombre de ceux qui eitoient rèftez;8c les autres arrivèrent à Sardis av.ec Xereès.On parle aulîï d'une autre façon de la retraire de ce Prince. L'on dit qu'il alla d'Athènes au rivage de Strymon, &que de-là il ne marcha plus par terre ; mais qu'ayant mis la conduite de fon armée entre les mains d'Atarnes, avec ordre de la mener dans l'Hellefpont, il s'embarqua dans un VaiiTeau Phenicien, afin de paiTer en Afie, Que comme «, pttir 174 HERODOTE, fur «Mr il cftoit en chemin, il s'éleva une tempête nrap&e. qui fut d'autant pluspérilleufe que le vaifleau cftoit trop chargé.En effet beaucoup de Princes qui cftoient dedans avecleRoi furent contraints de demeurer fur letitlac} Que Xercès épouvanté de cet orage , demanda tout haut au Pilote s'il y avoit quelque apparence de fe fauver* Que quand il luy eut répondu qu'il n'y en avoit point, fi l'on né déchargeoit le vaiftèau , de quelques-uns de ceux qui cftoient dedans, le Roy parla delà forte : •» Mes amis, dit-il, c'eft aujourd'huy que •» vous pouvez témoigner il vous aimez » voftre Prince, & iîvous en avez quelque » foin, car il eft maintenant en voftre puiïl »• fance de me fauver ; Qji'aufli-toft que Xercès eut parlé, ils adorèrent le Roy, 8t fe jetterent tous dans la mer ; Que par ce moyen le Vaiftèau fut déchargé , & le Cruauté Roy arriva fans péril en Afie j Qu'il ne céi?"* I"ut P a s fi-toft à terre, qu'il donna une couronne d'or Su Pilote pour avoit fauve le Roy , & qu'enfuite il luy fit couper la tête pour avoir perdu plufieufs Perles. Ce difcours que l'on fait de la retraite de Xercèsrieme femble pas vray-femblable par beaucoup deraifons, & principalement par la mort des Perfes. Car je veux que le Pilote ait parlé au Roy , comme •HP tîVRE HUITIEME. a7« nous venons ek «ire , nsasursoins ermmd on psmrroirconrMuîtemsm ihitnïiem ose ».,-...< ,,, , . »• tare scssmue <ie rasîosî&j secsosssnssoa* pns.s ope le Roy ne lie possss ce que ion eiir, &r je sne fonde-rois kn serre ralfee* feuie, ou "on ne kaurok roortsdirgjqu'sl tûrfaiedereend'.'eanfonddxîVailkaaies ferlés«pucikdersr. avecli-y <.osunseérasrï lesnmïnskrsdefaC&tn-, &qubieûs p't> ter tast setter «ans « mer tans de gens ne marine qui ciboienc dans es rneftne Vaiffeau en melsie nombre «ne 1er Fériés. Mais comme nous avons déjà cik » il alla par terre es» Ai'ic avec k relie de fors armés ; Et noies en avons un grand tetnenf?.naî?.e en es que. ce Prisme échut sssssvs & sssr Âiss aiss a Abckre > ou il 1rs alliance avec les Abderkes, & leur dosîsss an Cirrieteris- d'os > $c uns Galère tours dorée. I es Andésites ai fer r e-e -bM" d » upeik <• reren» s mAttr«kt>o m >>,o u u p A'A'U ISS q u L Kov fis p .e d ? n u v \ , s *\ uc SàSU i k k p?$nt ib en no s è\ on s! H l e J T k b leub-tox.ni ^ -m- en? * son o u " , - '.Mv. < crut t<* vint tr< 1 o-1 G \ s <.v x v A v . <>\ e'rVr spjochvi cl » e e i p ^ u<k k* si orv. brus mon 5.«j e eut »„',t\ ors , ou &-on Xa^vsen» », <qtst A», t . e , o , < r b s t we-ore^sou >vp«se on qo <k m ponso'Oin t » udee Ar s'» os, „«*$'* x76 HEROD.OTE, «rporeat ils allèrent à Caryfte, & après en avoir iU u pillé le pais, ils retournèrent à Salamine. •«**«• Premièrement ils y confacrerent aux Dieux beaucoup de chofes du butin de cette guerre , & principalement trois Vaifleaux Phéniciens, dont l'un fut mis à l'Ifthme, & y eft demeuré jufqu'à mon temps, l'autre fut envoyé a Sunion, Se le troifieme fut confacré à Aiax, & demeura à Salamine. Après cela ils diviferent entr'eux le butin, & en envoyèrent à Delphes des offrandes, dont on fît une ftatuëqui futmife»an mefme endroit que laftatuëd'or d'Alexandre de Macédoine. Elle tenoit en main les éperons d'un Vaifleau,& avoir de long douze coudées. Quand on eut fait à Delphes ce prefent > on demanda au Dieu au nom du public , li on luy avoir fait des offrandes entières, & qui luy fufïënt agréables. Il répondit â cela que tous les Grecs l'avoient farisfaic excepté les Eginetes,de qui il vouloir des reconnoiflances pourlesgrandesactions, dont ils s'eftoient fignalez dans la bataille navàle.LesEginetes ayant eu avis de cette réponfe, luy confacrerent trois étoiles d'or fur un mats de cuivre, que l'on void en un coin proche de la coupe de Crefus. Après que les Grecs eurent partagé entre eux le butin, ilsfirentvoile clans l'Iudirne L I V R E HUITIE'ME. i ? T pour donner le premier honneur du fuccès de cette guerre à celuy quravjosfc mieux fervi , & qui l'avoir mieux me* rire. Et alors chacun des Capitaines T-'**** Grecs apporta par écrit ion opinion lur voit l'Autel de Nepmne, pour montrer celuy "'">* qui devoit eftre récompenfé le premier ,«£,"* & celuy qui devoit eflxereconnu le tVs??""* cond. Mais comme chacun eftimoit pirP?éi qu'il avoit mieux fait eh cette guerre Cii?i»»que pas un des autres, chacun s écrivit aufli le premier dans le billet qu'il donnai Et la plupart* écrivirent Themiftocles, cornmecelui qui devoir recevoir la féconde récompenie del'heureux fucçèsde cette guerre. Ainfi chacun s'eftant mis foymefme au premier rang, Themiftocles eut pour le fécond, la plus grande partie des opinions ; Et bien que les Grecs par envie les uns des autres s'en fuflent retournez chacun en fon pars fans vouloir indiquer celuy à qui l'on devoit le premier honneur i toutefdis Themiftocles fut eftirné par toute la Grèce, le plus pni^jjjjf*' dent & le plus fage de tous les Grecs, cftiméic Mais parce que ceux qui avoient combat-1'" y.£ tu à Salamine,ne lny faifoient pas Thon- »c i« , nçur qu'il meritoit, il s'en alla à Lacede- Gw<* ' mpne pour recevoir la gloire qui luy . çftoit due. Les Lacedemc-niens le re- . 17* HERODOTE, çûrent fplendidement, Se luy rendirent" de grands honneurs ; mais ils donnèrent à Eurybiades la première louange du bon fuccès de la guerre, & à Themiftocles le premier rang pour fa prudence & pour ion addrefle , Se honorèrent l'un Se l'autre d'une couronne d'olivier. Outre cela ils donnèrent à Themiftocles.le plus beau char quiiut dans Sparte ; & après avoir dit à fa gloire, tout ce qu'on peut dire d'un grand homme , ils fefirentreconduire en s'en retournant jufques fur les bornes des Tegeates par trois cens des premiers de la Ville que l'on appelle Chevaliers. Il eft feul de tous les nommes, dont nous ayons connoiflance, à qui les Spartiates ayeat fait l'honneur de le reconduire. Mais quand il fut revenu de Sparte a Athenes.Timodene d'Aphidney qui eftoit fon ennemi, & qui n'eftoit pas tort confiderable dans la Ville,Iuy reprocha comme un crime fon voyage de Sparte , & dît que les Lacedemoniens luy avoient rendu de l'honneur, non pas à caufe de luy,mai s à cauf: des Athéniens : Et comme il ne pouvoit s'empêcher de dire les mefmes chofes , & de mal parler de Themiftocles , enfin Themifto» des luy répondit. Certes, dit il , fi j'é» rois Belbinitain je n'aurois pas reçu tant LIVRE HUITIEME, xj* d'hormeur des Spartiates, & ru ne les M aurois pas reçus quand tu ferois Athe- a : nien. « Cependant Artabafe fils de Pharnâcéy qui eftoit déjà recommandabie par Ces belles actions , & qui s'eftoit rendu plus illuftre par les choies qu'il avoir faites àV Platée , reconduifit le Roy avec fdixantë mille hommes des troupes que MardcH nius avoir choifies, ôc quand il l'eut accompagné jufqu'aupartage, & qu'il Peut Xercfa rendu dans l'Afie, il revint camper aux «raflit» environs de Pallene,parceqneMardonius *c* *> hyvernoit dans la Theflafie , & dans 1a ' Macédoine, & qu'il ne fe foucioitpas d'enfermer les autres troupes dans un Camp.il ne faifoit pas' aurfi grand état de fubjuguer ceux de Potidée, qui avoient quitté le parti du Roy : Car auffi-toft que le Roy fut parlé, & que l'armée navale desPerfes le fut retirée de Salaminé , ils abandonnèrent les Barbares auffi-toft que ceux dé Pallene", qui 'fe révoltèrent en mefmeMemps. Cela fut csnfe qu'Artaba- A««bdfc fe mit le fiege devant Potidée , & q«e J^|| e mefme il affiegea les! Olynthiens fur le foupçon de quelque révolte. Les Bottiehs'qui avoient efté chafïez par les "Macédoniens: du golfe de Therme , occupaient la Ville cTCnynthe i. Se Artabafe • ^ iSo HERODOTE; i l'ayant prife, lesfitconduire dans urrraarccage où il leur fit couper la gorge, & donna le gouvernement de la Ville a Cri» ' tobule de Torone, mais Chakidois d'extraction. Après la prife de cette Ville * Artabafe fit tous fes efforts pour fe rendre maure, de Potidée } & pour en venir à bout il traita avec Timoxene qui eftoit Capitaine des Sicyoniens } je ne fçay pas de quelle façon Ton commença ce traité» ÔC mefmeon ne le dit point ,tnaisYoicb Moyen ce que l'on fit fur la fin. Toutes les fois a^&n que Timoxene vouloir donner'quelques êcj'ap- a V i s a Artabafe,ou qu'Artabafe luy voulé'nou- ïoit demander quelque clicmV» ils attaA veiki. choient leurs,lettres à une flèche ,-de telle forte que la plume les cachoit, &;tiroient cetteflècheen un endroit dont ils eiloient entr'eux demeurez d'accord. Mais enfin on découvrit la trahi fon de T'moxene. Car comme Artabafe penfoit tirer au lieu qui avoir efté' convenu, il manqua fon coup , & bleiîa a l'épaule. , .un foldat de Potidée. En mefme-temps, comme c'eft la coutume dans la guerre, il accourut beaucoup de monde à l'entour du bleflë, on arracha la flèche de fon .-. corps, & quand on eut reconnu qu'il y avoir une lettre, on la porta auffi-tôt au» Capitaines, qui eftoient alors aflêmblez avec LIVRE, g U I Î I E ' M E . lit avec les Paflenkns leurs Alliez. Mais cet- ; te lettre-avantem? lûë, & l'auteur de la. trahifon découvert, les Capitaines qui vouioierrtxavorrfer laVille de Scyone?ne furentpas d'avis qu'on fit punù Tirnqxe», ne.» depeur que les Scyoniens ne fuflenf ; à l'avenir confiderez comme des traitées», Çuioiqu'il en fort, on reconnut en cette; manière la trahifon de Tinmxene.Qaant Grande à Artabafc , après avoir demeuré trois^"nnc**. mois devant cette Ville>il fe fit parle re- «a'neao» flus delà mer une inondati©n'cwj;fm fi?clfo* grande, & qui durafilongTternps, que les Barbares voyans lesfoflez & les gouffres que l'eau avoit faits de tous cotez, fe retirèrent vers Pallene. Plufieurs traverferent ces eaux , mais il en demeura trois fois autant qui les dévoient auffi traverser devant que d'entrer à Pallene : Ec comme ijs fe difpofoient à pafleryil fe fit, unfiprodigieux dégorgement de la mer , que ceux du païs çonfeiTént qu'il n'en; eftcdt jamais arrivé de plus grand, bien qu'il y en arrive d'ordinaire. Ceux qui ne fçavoient pas nager y péri rent,& ceux qui fçavoient, nager, furent tuez par ceux, de Potidée, qui vinrent après dans des. Yatfleaux. Les Potidéens a/lurent, qno la caufe de cette inondation & de la perte des Perfes , procedoit de ce qteles Ttme III. Aa i8i HERODOTE, " Perfes, qui furent enfevelis dans les eaux de la mer, avoient fait toutes fortes d'indignitez dans le Temple de Neptune, & toutes fortes d'injures à fon Simulachre , qui eft dans les fauxbourgs de la Ville. Pourquoi je m'imagine qu'ils ne fe trompent pas, te que ce qu'ils difent fur ce fùjet, eft la véritable caufe de ce prodige. Artabafe mena enTheflalie à Mardonius> ceux qui purent fe fauver ; & voila au refte l'avanture des troupes qui avoienr reconduit le Roy. •'Quand l'armée navale qui reftoit à Xercès fut partie de Salamine, & qu'elle fut arrivée en Afie ; enfin quand le Roy avec' fès autres troupes fut paflé de la Cherfonneie à Abyde', il alla nyverner à* Cumes V Se fur le commencement du Primeras , cette mefme armée de mer s'aflêmbla à Samos, où quelques Vaifleaux avoient pane tout l'Hy ver. La plupart des foldats eftoient Perfes de Mettes, & ils avoient pour leurs Chefs Mardontesfilsde Bagée Se Artayntefilsd'Artachée, avec lefquels Amytres , oncle du dernier parrageoit le commandement. Comme ils avoient efté mal-traitez , ils n'ofoient s'avancer vers l'Occident; Et bien qu'en comptant les Vaifleaux Ioniens , ils en euflentplusde trois cet s, iLs fc renoient à Samos, fous ^N^\,W^.-^^^ÎS^^s^5i^Si5SsS ^m m ! " \ RF C m F ! E H F , „jf, p,,.na, N a s meXeu ouc I lo- je ; c Se ! ^ v > ^* O» v " > h k (H Uv,<\> <v, f .,;> O, > A ->(**."!,» . \»} & F,.,» 55 v a , es a > ,».t5,i < U W ' , V V \ ic VSM A 4 A V A , A; de ddk \ ;e ,e.i p vs p*u*. en ,N m *ou\ t fva r Uu\s ns IV \-o t-j pî,t m de SA ^ .n , \ AJ > i « .si u c , \ ,cu . v d h ^ i , a v J j i V i r ^ . r SU • , , « î«N h " « H K\ \ ^.IU N >\ , a î f V i A U s * <p 1 a i - l u 4<, %<>e vfc- ' a , Asvi , i -> v ï ï ^ , . A * * q„x> A M "iAAUA i C <. nïu Sca F> s R . 5 ' H . , 1 < V U Cii""!*. 4. 'vO>! t A b iS'<S^ y A* K viK'sd" U{ ( \ s J ( u - N d »{ivO " •> es.k,£ À Si N v l A J s , iN. > - N- ,N<> fU « v ,f ,,, S. ,t V S. \ , r> U < U ,4 i , Ja Pî x T O.t A i ta , tvi, ISK ' 'N AJA 'V!MJ'< e< î t N ic \ k l len o n ( a 1 ~V) , N v \,N ' 11? S S^x d\ .«. u îp \ ; , , « „>.. e d e S ' N i \ k h u n o , > 1 m s v.» w ^ F-kViÎ A v u t , ! ( î *\ N< Xv <" HK ' t £f v} x(, ; 1 > <. •> > ea , , i 0 M i <. , > x r O'S'î. t , A l 0.* * , N ! r< ers \ de v <» X s- F\N N V , '.N , Ai >tl , t } j , F v O . s , \ n v CN , \ l A r , v l . J J l\vA ^ X v d u , V ,s } 'A, \ » T ' H u d , T Vli A *!>, î- ^ , F m <., s\, x k ï x s N! , j 0 („ |^,NvajA ,J< I v , Î U n | , <- n, , V4 < î , , - , x $ **4 HERODOTE, Maifons Royales,& certes tous ces hommes, excepté les deux que /'as nommé Tes premiers après luy , avoient efté Rois de Sparte. Quant aux Athéniens ils avoiênr pour leur Chef Xantippe fils d'Antiphron. Au refte , lorfque toute l'armée navale fe fut aflèmblée à Egine,,on y vit venir les mefines- Ambauadeurs qui eftoient venus n'agueresprierles Lacedemoniens de délivrer l'Ionie, & entre eux eftoit Hérodote fils de Bafilide. Us eftoient fept au commencement, qui avoient confpiré de tuer Stratte Prince de Chio ; mais la confpkation ayant efté depuis découverte par l'un d'eur, les autres fïx fe dérobèrent de Chio, Se vinï ^ ^ r e n t à Sparte, comme alors ils vinrent cation auffi en Egine pour prier les Grecs de Î2g™n parler en lonie ; mais à peine les purentce temps- il$ perfuader d'aller léulement iufqu'd " Delos. Car tout ce qui eftoit au-de-la ne leur fembloit pas aûuré, parce qu'ils ne Tcavoienc pas les chemins , Se qu'ils croy oient que tout étoit plein d'ennemis, & qu'il y avoit auffi loin jufqu'â Samos, ue jufqu'auxscolomnes d'Hercules. Ainfi aurant que les Barbares n'eurent pas la hardiefle d'aller vers l'Occident au-de-là de Samos, & que les Grecs ne voulurent pas aller à la prière de ceux de Chio au 3 LIVRE H U I T I E ' M E . ife de-là de Delos vers l'Occident, l'on peut dire que la feule crainte gardoit tout le païs qui eftoit entr'eux. . Tandis que les Grecs allaient à De- Mario.» Los, Mardonius qui avoir paflé l'Hyver "'^"n. en Theflalie fe mit en campagne, & en-«"uit«i» voya aux Oracles un European appelle 0aàm* Mus, qu'il inftruifit des demandes qu'il devoir faire. Je n'ay pu fçavoir ce qu'il luy fit demander , car perfonne n'en a arlé , mais je croy qu'il ne fit confulter Oracle que fur les affaires prefentes. AH refte il eft certain que Mus alla en Lebadie ; qu'ayant gagné un homme du païs, il defcendit dans l'antre de Trophoniusi qu'il alla à Abe Ville de la Phocide, ce que mefme il avoir efté auparavant àThebes; que là il confutta Apollon Ifmenien, parce qu'il eft permis comme dans Olympie d'y confulter les Oracles; & qu'ayant gagné par argent, non pas un Thebain, . mais un Etranger, il dormit au Temple d'Amphiraus, où il n'eft permis à aucun Thebain d'y prononcer les Oracles,parce qu'Amphirans leur ayant donné le choix de le prendre pour leur Devin, ou bien pour leur allié, les Thebains aimèrent mieux le prendre pour leur allié que pour leur Devin. S'il faut croire ce que m'ont dit les Thec*»ins,il arriva alors une F IU HERODOTE, chofe merveilleufe. Car après que Mu* eut recherché tous les Oracles -, il alla ait Temple d'Apollon Ptoien qui appartient aux Thebains,encore qu'il porte ce nom» te eft fîtué au defl'us du Palais Copaïde , au devant d'une montagne proche de la Ville d'Acrephie. Mus alla donc en ce Temple, fuivi de trois hommes que le public avoit choifis pour mettre pat écrit ce que luy répondrait l'Oracle ; mais le Prêtre luyfitréponfe en une langue étrangère. Ceux qu'on avoit envoyez pour le Cuivre , s'étonnèrent d'entendre le Prêtre parler cette langue au lieu de la» Grecque; Et comme ils ne fçavoient ce qu'ils dévoient faire en cette occasion y * Mus European prit les tablettes qu'ils* avoient apportées , y écrivit ce que le Prêtre avoit répondu ; c'eftoit, dit-on,er* langue Cariene ; & puis il s'en retourna Mario- enTheffalie. Mardonius ayant appris,!* vôyct réponfe des Oracles, envoya à Athènes; Athènes Alexandre Macédonien, fils d'Amynte r dtthiîct- parce qu'il avoit pris alliance parmi les atonie». Perfes, car Gygée fa fœur avoit elle mariée à un Perlan nommé Bubares, qui en avoit eu en Afie unfilsappelle Amyn-tas , du nom de fon ayeul, a qui le Roy de Phrygie donna la Ville d'Alabande pour y habiter > & enfin Mardonius efti-: L I V R E H U I T I E ' M E . 1I7 nia qu'il le devoit envoyer plûtoft qu'un autre, parce qu'il eftoit adroit, libéral r Se capable de conduire une affaire d'importance. Il s'imagina donc qu'avec toutes Ces qualitez, il gagnerait facilement les Athéniens dont il avoit entendu parler comme d'un peuple nombreux &vaillant,&qui étoit laprincipalecaufedumal que les Perfes avoient reçu fur la mer. Il efperoit avec raifon que quand il les auroit attirez â fon parti,il Ce rendroit facilement maître de la mer. Et comme il s'rftimoit le plus fort fur la terre , il faifoit fon compte qu'il triompheroit bientoft de toute la Grèce. Peut-eftre qu'il ctoit averti par les Oracles de-faire alliance avec les Athéniens, & que pour Cztisfaire d cet avertiffement des Dieux, il avoit envoyé d Athènes Alexandre 5 iuc-î cefleur de Perdiccas, qui avoit obtenu la domination des Lacedemoniens en cette manière. Gavanes, Eropes & Perdiccas , tous trois frères defeendus de Temene, s'enfuirent d'Argos chez les Illyriens, & des Uly riens ayant parlé par la hâute.Macedoine;ennn ils Ce rendirentdanslaville de Lebée, où ifs fe lotierent au Roy pour un prix "dont il fut convenu entr'eux. L'un avoit foin des chevaux, l'autre des bœufs, & Perdiccas leplus jeune gardoit zSt HERaDOTE, le menu beftaii. Car autrefois les Roi* non plus que le peuple n'eftoicnt pas riches en argent, & mefme la Reine paî£$u|^°"tritibit le pain, &le faifoit cuire. Or la a'cftoient Reine ayant un jour remarqué que tortJJJj"^ tes les fois qu'elle faifoit cuire le pain » •igtnt. celuy de Perdiccas fe multipliait au dou^ 1 ^ " " DIC" t ^ d i s qu'il eftoit dans le four, en paûrjffoit avertit fon maty, qui n'eut pas fi- toft apJepam. pn - s c e t t e n o u v e j ] e 3 qu'ji s'imagina que ce prodige eftoit le préfage'de quelque chofe de grand. C'efl; pourquoy il fis appeller ces trois ffères , de leur commanda de fortir de l'étendue de fes terres* Ils ne renflèrent point à ce commandement ; ils dirent qu'ils eftoient prêt* d'obéir y 8c qu'il eftoit jufte qu'ils s'en allaftent pourvu qu'on leur donnât leur falaire. Le Roy entendant parler de fak i r e , & voyant que le Soleil entroit par. la cheminée dans la maifon- , leur dit commes'ilfnrdcvenu furieux, qu'il leur donnoit le Soleil pour un falaire digne de leurs fervices. Les deux aînex , Gavanes 8c Erope s'étonnèrent de ce difeours , mais le jeune répondit au Royqu'ils acceptaient ce qu'il leur donnoit •>. & auffi-toft avec un couteau qu'il avoit, H traça le tour"du lieu que le Soleil éclairoit, & après l'avoir trois fois comme caché L I V RB tfdOTm.ETM E. t*f caché dans Tes habits* il Te retira avec fe* frères. On rapporta en meïhie-teriips a«> Roy, ce que ce jeune homme avoir- fait £ & que fi citant le plus jeûner il avait acq cepré ce qu'on Iuy avoir dorme, il Pal> voit fait à deflèin & avec quelquefonte1 de prétention. Le Roy ayant entendu cela , fe mit en colère, Si envoya après eux des gens de cheval pour les tuer. H y- a dans cette^contree une rivière iqoilec defeendans de ces Argiens font des fàcri- -• ficescomme au Dieu qui les a fauvez, < car auffi-toft que ces trois freresl'eurent traverfée, elle s'enfla (èprodigieufemeht qu'il fut impoffitrle de la parler à ceux qui les fuiVoient à cheval. Les Temenides * estant donc pàflèa en un âpre endroit ; de la Macédoine * allèrent habitée ait- 'près dès jardins qu'on dit avoir eftéi. jirfiat Midàs » fils de Gordius. Il jr avoir des 2? Mi" rofes à foixante feuilles qui y croifloienc • d'ellès-mefmcs, c^quieftoienrjdemeilt •> leure odeur que. les autres ; Ees'il s'en, faut rapporter aux Macédoniens, Sylc» " ne fut pris dans ces'jardins"', qui font plantez au defloEsdumont$ermie,inac> céflible durant l'Hyver. Après que ces- •• trois frères furent partis de-là, & qu'ils «« eurent gagné cette contrée , ils fubju- guerenr 1erefte delà Macédoine. Or Aie* • TtmtJIf. Bb »** • HE1CO D O TTK,V ; ! xartdreeftoit defcendu de Perdiccas tle~ cette façon. Il cftoit fils d'Amyntas , Aeayntas drAlceae, Alcete d'EropevErope de! PlMlippe,' Philippe d'Aicev Se Arée de Petdiecas ». qui eut afiezde bonnefor- • tun« pour conquérir le Royaume. M.xin- Enfin Alexandre eïbnt arrivé à Athefhraes. aes où Mardooius l'avoir envoyé, tint oûMar-» or difcQurs aux Athéniens : Peuple d'AVïVOU" therje*,>. Mardooius vous fait içavbir envtyéjj qti'il .Iny eft arrivé des lettres du Roy • sundif-" e/t ces termes; Je remets, aux Athénien* ««•ts » toutes tes injures: qu'ils m'ont faîtes » "h-niês.** f*»ivex cet ordre., Mardonius , tendez. » aux Athéniens leur pais, qu'ils failent - choixouirecelaide quelqu'autreProvin» ce qu'il leur plaira »&xui?ils joiiiffènr de » leur liberté. Faites njefme rétablir tous'. •» leurs Templesque j'ay brûlez, s'ilsveb>r « lent faire-alliance arec rnoy:il faut même . ». que de ma part je vous diie mon fenti« ment particulier, puifi|ue cet ordre m'a » eûé\envoyé. il«ftneceffâire que jel'e* xecute.fi vous ne, voulez point vous y :, » oppofér ; De quel. Aveuglement eftes*-T » vous frappezjde vouloir foûtenir la gner» rç courre un Roy que vous ne fiirmon*> teréz>J3tnais, 8c à qui vous ne pouvez ,, pas toujours refifter>vous tçavez les for-? •> ces 8c les viûoiresxfc-Xetcès} vousaveag •vu . • . U V R F T I T T î T r n M F . A-J* fU, g<lui 3 vk 1 033340 »|3«0 fS « \ T e AVCC « î3IOV > IxttpAîSii voav i ^ . s a - a ^ c k ï c e , «* «* </>K. vvs.x îSV ,Î0=ier j\35 ^fpuv» 4,x{ yX3« vS iv.lv qi.o'qoe r.xio,*, «3iC3Uf«0 | ' k x k>t « tv* v\ Hî4K >:0 3 O ^ ' k j)^ **.- j , ; p ^ 34>3tï\iv 4t 5433 ..X " it 4 4 VOÏ><: *.40>4-3. Xp^iOtiX V e <* 4,0334 4 sV >ï\0 <?osx 3.x i a î î h j y ^ i v l J ' ^ f O « p 33.x .' v \ 4. ,i ,*-\ iSv „x.' s.? v :S: o s o ^ ' o v 44? 4- 4jV»K< > 4 i \ 33 v»3.ïjv 3i)<, J*< *t,i V30 033 4»- W i . f ^ v , i , 0 : Rv.*v .3>04fX0 f i >'ît - '*" CVifvf t 33" J j R ><\j,!\., s J, J-UpV VOS. 3 '* •3V4.4- x Pv t* i X ' k 4*R^v>3< ,k* ViX3*iOS X (i, • < < , , , <1 | " i ; î q x > k k •<• ><.<04 vît: '% *s 4,4.>- '> 3. , r w fte.î-3 444333 h hKtii 0*3 Oi t< w 33,4.1 <* „ \ > ; 3303*4 40:3 3:<>.0 ( 0 Sx, i ,'3 > « \ p i 4,4. 30 * pO.Ï 40 3,'ài 3 !330C-?M 3X303' ' s <s 334"A 3 3H 4 < O C 3 SK,3Î3 *, ,3330 ÎXV-X }- / ^ç .:5., ,s X H ' î Ô s 3 4 " : ;V3'"0,o-3 h 4*>evvi43>.0 3s ^ . 3s , 4 3 \ i \ U: 03* 03*30 i* 333 pi.3333 "3 ei-3 , &. 3ï 4 , 4 î f * 4 4" t . 4 {> 4.4Î p 4 Î ? - 4 A l î p X j f y * I4 > t <? ^ I X ' *? '* ' . o . e 3'f, , 3> diSR*. 0(34. s X,: 4*4*3 O ' ^ 3 . Jo V0334; c»j*',yr0 J^aV* 0333 oVioCtr* 4J0 k *>• c,3*v 4*0,4.4 44.00 pus*,*** 4.4 y ^ ^ïsjtî*. ><Vr 44 4.3^333 vo4>s skiuiex psç Î4>4i! ,^«4 k 0*4 c e " s k x 34330 r h ^ ; . ; - , : , 3*0*4" X'K*.*., 33'ïî'* p 4,43 4. v4,lL s ù 4*54£o l4i.;3 3'4.05* 34 5 ùt r 4 ,. -i< 4 3-4*4*3443:004 p j * 3F 0 XXSO 4\i}iî<*<* T3* 4Ï44Î 4*0 * , O i 3 * . g , , , ..^4,^, ^ ^ ^4,4 Q j _ *.. 30.4,3040 X'XOjr.xM443s tO*.}»',» Ss-sf03>04> *' du S.033? *'«rî*4*3U 4*34:40*043*4. L", îVSJ* s h a . - * ' *** HERODOTE;' M mairies j & qu'il a de longues mains, Je >« crains qae il vous n'acceptez les condi« „ rions avantageufes que l'on vouspropoH/prilnuyousenarrivedurnah II n'y en H apoiwpaTmi vos AlUezqui foientfituez' •»pij^de^AB«^eufenient quevous-, voue « eftf s fur le paflage des ennemis $ & enfin » l'affecte de voftre pais eftde telle forte , i« que toute la perce tombera toujours fur •.vous, Laiflèz^veois donc perfuader par » Jes avantages cui'anu vous prefente, Se » fongez qu'il veatsimporte, ok qu'il eft de »- voftre gloire de faire alliance avec unRoy • » qui, ne remet qu'à vous feuls de tous les' » peuples de la Grece,les injures qu'on lui a » fajtesji.4k.qui veutdevenitvoftre amy, 8c «.entrer dans voftre alliance. Ainfi parla' ; Alexandre.-Mais quand les Lacedemoniens entent appris qu'il alloit à Athènes . pour perfuader aux Athéniens de faire .alliance avec les barbares , ils apprehen> dgrefftquéla chofe ne s'exécutât, fe fou-^ i/venant- des Oracles qui les menaçoientd'eftre chaffez du fPeloponnefe- avec le -jrafte des Détiens, par les Athéniens ck parles Medes. C'eftpourquoy ils furent d'avis fans différer plus longtemps d'en,. j-voyer des Ambaflàdeurs à Athènes, qui fe trouvèrent par hazard à l'audiancr qu'on donna à Alexandre, parce que lçt> .! ; 11V R E HV ÎTI E*M E. ' * # Athéniens en a voient prolongé le temps/ pour faire fcavoir leur fentimenr aux Lacedemoniens, fe doutant bien cjn'ils" ne manqueraient pas d'envoyer dire a Athènes , qu'on y eitc-it venu de la parc des Barbares pour les obliger de faire alliance avec Xercès. Lorfqn'Alexandre eur fini fon difcours, les Ambafladeurs de Sparte prirent la parole , Se parlèrent en ces termes : Meilleurs nous fommes ici « .de la part dts Lacedemoniens , pour* ;Vous prier en lenr nom de ne rien entre- « prendre de nouveau au defavantage de la <* Grèce, & de ne point écouter les paroles « de vos ennemis ; parce que cela n'eft pas „ jufle ni honorable pour les Grecs , &M >rincipalement pour vous > comme Vous « e pouvez connoître par une infinité de « raifons. Et certes vous avez exciré cette #» guerre contre noftre volonté : D'ailleurs M on a combattu d'abord pour maintenir « feulement voftre puiflance } Se mainte- « nant vqftre querelle a faicarmer coure „ la Grèce, & e'eft pour toute'la Grèce « qu'on nous faitaujonrd'huy la guerre, fj Il n'eft donc pas raifonnable que vorrsM foyez les auteurs d?un fi grand èmbrafeï M ment, & que vous noir»y biffiez erga- fi gez. Il n'eftdonc pas raifonnable que « vous foyest caufe. descente guerre, Se que « Bb iij i sa* HERODOTFx ( M vois* nnbfallie» ki s'évita «e, i \ r-esic!» pxîkwear .m? les Â:hcaa as. et); etc Je* « rc«t tea-tk î^x?êkailea>^s,le h kh'"kéx-$£ «« qsi'sA 1 ess; ?aak<8î Sîfsdsié „in N -etins. « appi à«K e-î^'etsK Hf aa et t-x'Wj. îV> K<A î l e «« h I x \aTvk'^at,rxNi«l<««s.«rï-»rc«« k\r»~ - ax « \ k h \ ? de "«vis to-ae? vtv n nions ^ rs.erx.ik - X que xiX< dawar «.Mtx xires >^ s e.a a o ; *. -te p- s ;\ £ xk* v\>s 5 - Vxvw; -Se ^ vk % x*s xx\;>Vxa«. > 1 le; pour -i XXîOî taaf. « xk ; v i \ x « le $ 1 .KedeuvevVie. X i , « ass» t e AihxV V J \ , j e - k aeiKe ,y i < •. n u ix\ » « ' " eXSSxi k t bc'SxkfS. a 'sa x"« -ai a ii'ie (~ ' : e . < ' t <.h-/ vaxis-. t mt -.|-;e a ; \ ' ^ d <' es -* X - v e 11 -,rY~ ke-'oaçtt^xibed* «x» Aie:* sisks?«kXI>it e l k \ f | . ' vasiNn>t t\vctx-nf xW t W ~ l > 5. - b ^ ; fî OxxkSxSxV M>rdon5iïS« H « * x x »' ksâ ssîx-xîsueaxSsss: ee s-psss ae-sr Làrex e'e.-t ^ a r ester- x]-sî -Jes-ae da 'Xiis;;:.. <l ses ty>' xxii< - JX <ss jj %- --. s-ss- -kieenvis.îkeLi u i -» soss « ; l n-iss iaipo k -sa»ouf-J"h<«v vie si-? *" r «xi âske ! aarYtre dw-V, pts-fq-tr rests *- 'c«-if r, pit x^pxilesixC x a«d. ai a k*v r i * vvtaéJusekkti.tiaksdeî^x i *hjtsftt. X-srs «qav .es Aa-l-UxLxkxirx xk> epxi;r;itxx «!srrsJ pxSî-le <ieLs lerte x k i At-Veà s*.. ii'~ ^ resst -.ems ré?s-srfr 1 Alex «.axitv. N n$ »' rse <ixHît<';i^tsalaïatï?k»sfoiex,!:xxe,i M se * xk-îx iaHxaicatpxxUsrouc^^aekjx»^ L I V R E Htf'lTIE'ME. t ^ 8c il"n'ell pasbefpin de nous le>direi.* Néanmoins nous fommes rcfolns de dé- * fendre noftre liberté auffi long - temps « que nous le pourrons. C'efl pourquoy « vous n'avez que faire de nous perfuader « de faire alliance avec les Barbares, puif- « que nous ne fommes pasrefolus de nous * iaiiïèr perfuader. Allez donc dire à Mar- « donius que les Athéniens i'afTurent que « tandis que le Soleil marchera dans le« Ciel, nous ne ferons jamais d'aliiance » avec Xercès, & qu'au contraire nous ta- « cherons à nous défendre avec l'affilhm-1« ce des Dieux & des Héros, dont il a brû- «« lé les Temples & les Simulachrcs. Quant « à vous ne vous hazardez plus de vous « faire voir devant les Athéniens avec de « femblables difeours, & gardez-vous bien « déformais de nous venir perfuader des * trahifonscV des perfid.ies,fous prérextede « nous faire plaifir & de nousremontrerce «« qui concerne nos intérêts. Au relie, en «. confiderationque vous elles noftre ami » « les Athéniens ne veulent pas vous traiter « indignerrlent, ni vous faire aucunes in- « jures. Les Athéniensfirentcette féponfe m à Alexandre^ & répondirent de la forte m aux AmbaiTadeuts des Spaniatts. Si les * Lacedemoniens craignent que nous faf- • irons alliance avec les Barbares,;cela fans « Bb iiij mtmtm ÉP'-'-n - u s f ajtf : H E R Q D O T E , » doute dent de l'homme, & il ne leur eft *» pas honteux d'eftre venus fur cette crain» te, car ils ne fçavoient pas l'intention des » Athéniens. Mais au refte, ni toutes le* » richeilèsde la terre,ni les meilleurs &les » plus beaux du païs, ne nous pourront ia~ *» mais periuader de prendre le parti ces m Medes pour mettre la Grèce en fèrvi tudeï « Et quand nous en aurions envie, nous * avons quantité de fortes raifons qui nous » en détournent. La première & la plus a» confiderable eft, que les Temples des *• Dieux ont efté brûlez & les Simulacrtres » renverfcz, & enfevelis fous leurs ruines} » Et partant/nous devons vanger tant d'in* jures plutôt que de faire alliance avec » ceux qui les ont commifes. D'ailleurs, *> nous fommes Grecs, de mefme fang & M de mefme langue, nous avons les mefme* •• Temples , & les mefmes myfteres,- nos *> moeurs & nos coutumes font entièrement *» fcmbLbles ; & après tout il ne feroit pas » glorieux aux Athéniens d'abandonner .m leurmiterable Patrie , & de fe rendre deJ» ferteurs de leur parti. Apprêtiez par ce .«• difcours que tandis qu'il y aura de refte J» un Athénien , nous ne ferons jamais » d'alliance- avec Xercès. Pour ce qui re» garde hes foins que vous avez témoigné ,, de voukur-rrourrifles fenvmes &les eu* X I V £ ! HTJITIE'MË. î , f fansd'impeuplemiferablequi fe voit été- * poiiillé de Ces maifons, nous vous en re- «• mercions avec toute forte d'affection. Et certes cette offre que vous nons faites * nbus tient déjà lieu de bien-fair>,& nous •» en aferons de telle forte que nous nevous * ferons.point à charge. Cela eftant ainff, " fongez feulement à mettre vos troupes en * campagne à la première occafion : car * nous eftimons que le Barbare ne tardera** pas long-temps à fe jetter dansnos terres, «* & nous le verrons auffi-to'ft qu'il aura * fçû que nous- ne voulons rien faire de ** toute; les chofes qu'il nous demande. •* C'eft pourquoy devant qu'il entre dans ° l'Attiqùe, ii faut aller au devant de luy * dans la Beorie, Se en faire par noftre fe- *• cours le rampart de toute la Grèce. " Tm du kfitr/m Livre, HERODOTE^ LIVRE NEUVIE'ME, INTITVLE' CALLIOPE-. que les Athéniens eurent fait cette réponfe, les Lacedemoniens s'en retournerent à Sparte ; & quand Mardonius l'eut apprife par Alexandre il partit de la Thefialie , nt marcher Ces troupes en diligence du côté d'Athènes, & par tout où il pafloit fi levoit des gens de guerre. Les principaux de la Theffalie fe repentirentfipeu de ce qu'ils avoient déjà fait, qu'au lieu de détourner les Perfes de la ruine de la Grèce , ils les excitoient d'aurant plus à continuer ciertç jçntreprife ; Et un d'entte eux defca|jijfôappelle Thorax, quiavoh MirSenius préi le cht. min S'Achentj. PRI'S LIV3GEON E W T Ê'M E. î » * en fécret fmf'de Guide à Xercès dans fa fuite, guidoit alors Mardonhis dans la' Grèce â la vue de tout le monde. Quand A ris des l'aririëe dès Perfes fut arrivée dans h ?£*']£ Bebtie , les Thèbains vinrent trouver „;„,. MârdoniusJuy confeillerent de ne point palier plus avant, &lay firent voir qu'il n'y âvoit point de lieu plus commode pour camper, & que s'il y vouloir demeurer, il fe réndroit aifément le maître de toute la Grèce fans donner de batailles, & fans répandre de fang. Ils luy remontrèrent que les Grecs eftoient fi forts quand ils eftoient bien unis enfemblci qu'il ëftoit impolilble à tout le monde de les fubjuguer par la force : Et certes î « difoient-ils;, vous en avez fait expérieni « ce, mais fi vous fuivez noftre confeii, a vous viendrez facilement à bout de leurs» tlus puifianres entreprifes. Envoyez de » 'argent aux premiers Se aux plus confi- » derablesCitoyens des.Villes ; Ainfi vous » les gagnerez, ainsi vous mettrez la divl- « lion par toute la Grèce , Se vous fur- « monterez aifément ceux qui ne tiennent « pas voftre parti, & qui oferoht vous re- « lifter. Les Thèbains donnèrent ce con- iMui,, feil à Mardonias,mais comme il eftoir w>« .e*" préfomptueux, & qu'il âVoit «lie extrê- vute^ . me paffion de prendre encore une fois la Î |«e HERODOTE,' Ville d'Athènes, il ne pût ferefoudrede le fuivre ; Se s'imagina que par le moyen des feux qu'il ferait allumer dans leslfles, il ferait fçavoir au Roy,qui eftoit à $af«lis , qu'il fe ferait rendu maître d'Athe. nés. Il paiîà donc dans l'Attique, où il ne trouva perfonne en armes, Se ayant oui dire que la plupart des Athéniens erraient à Salamine dans l'armée navale, il prit la Ville deferte, Se que perfonne ne défendoir, dix mois après que le Roy y fut entré. AurS-toft qu'il rut dedans il envoya à Salamine un certain Murichide de f'Hellefpont, avec lesmefmes ordre» qu'Alexandre de Macédoine a voit auparavant portez , non pas qu'il ignorât qu'ils n'a voient pour luy aucune inclination , mais efperant qu'ils perdraient lenr opiniâtreté comme s'il eût conquis toute î'Attique,& qu'il l'eût réduite fous fon obéïflanee. Quand Murichide fut entré dans le Confeil des Athéniens, Se qu'il eut expofé (es ordres, un d'entre ^ ^ c u x nommé Licjdasfirt d'avis qu'on repour a- çût (es propoinions , & qu'on en fift Javis^ ra PP ort aH peuple. Il fut de cette opi«fccouieinion , foit qu'il eût efté gagné par l'ar«ne pio- petit de Mardbnius, ou qu'il crûr cet exia Pcr- pedjent avantageux à la- Grèce ; mais ï* auffi-toft que les Athéniens l'eurent en» tendu parler, & ceux qui eftoient dans le Confeil, & ceux qui eftoient dehors, indignez de fon di (cours , s'amaflerent i l'-entoùr de ltiy , & le lapidèrent, fans toutefois rien faire à Murichide, que de le renvoyer à Mardonius. Lorfq'ue le i«ft** bruit de la mort de Lycîdas fe fut répan- "" cn\H du dans Salamine, & qu'on en eut appris htife£ ie fujet, les femmes des Athéniens s'ani- fenum $ mans les unes les autres coururent en fajj5 *""' maifoh f & lapidèrent tout de rnefme & ' fis femme & les enfans. Au refte, tandis que les Athéniens efpererent qu'il leur Viendroit du fecours du ueloponnefe,iIs demeurèrent dans l'AttiquejMais quand, ils virent que leurs Alliez agifloicnt lâchement , & qu'ils eurent appris que Mardonius étroit déjà dans la Beotie, ils firent tranlporter à Salamine tous leur* biens, & s'y tranfporterent eux-mefmès. De-là ils envoyèrent des Ambafladeiirs à Lacedemone pour fe plaindre des Lacedemoniens, qui ne fe foucioieht pas que lé Barbare fut entté dâns^Attiqae;-& s'eftoient pas joints avee eu* pouf 4Hér «royent dans la Beotie au devant de eet ennemi j™^"'* commun. Ils leur firent auflï repiefen-nf&rou» ter les propofitions avantageufes qu'on%£** leur ayofrfàitei de la part de Mardoniusd'é»» pmit ksc«Hger dèpreB(heTon parti, 9c '" l« ^ HERODOTB, que H don ne veaois. à k « r leeourïy ïlsv nouvesoient biOMniv-Jîsslîrcsun a«.«» 4.k|>OUt for tir ck- tant ck niàux. Ls:< LxKcdsino^iens cckbrojcijt dots h \ écc. d l F p d n t h c qu'ils ont en gnutàc vénération 5 & d'ailleurs YOUUUS fe fî-ïiTÏtîer i h ftdfotVnrrxavaîlkt 1 hunurati!c do IliHime qui vu oh dèjs élevée 4 la. h-auseus qu'on atuùr envie de luv donner. Quand les AnÀj,d]âduus cks Athéniens lurent ajn'vexà kaccdoinotio avec ceux de* Moquasse & de* iCttéensou'ils" rocïKfL'tst asue cas y ih h ntcùmerent devant les F photos > leur parlèrent en « s w î£v "-' » tenues. Le* Athéniens nous ont ende! A- >•> v>')es! ses peur vous vtneqtteie Rovttcs itn i>„ èxieUffs nous veut rendre norlre pats * phs;\e' nous secevose uses ton aîinsnre 4 dos « conditions uvonsoVs & èkdgsscos <kt M tiompcisV, ot qnVtinc- cela ;l svurajoû** ter à noiue pats une antte Ikos'lru'e » « dont il nous donnent !e ritssis ; Que » neamn>>:r,s le ttulutb: cttse nous avons » pour )e lupin ï des Crocs , cV, U honte ek » eounnenre tin entste h grand que de tta*» idr h lArtilc , nous ont ruir tc-snfer des v • rires fi <;s'<uu-<ruKs > encore que les « G t r c s nom ahatiJou-neun de nous rra» ** hiiïenr. lit carres bien crue nous torons » sulius K qu'il nous iluoit plus uule. tic Ut- LIV^ErNEUVTrTME. . j © r te ailianceaveclesPeffesquede léurfai- « re la guerre > toutefois nous ne ferons fa- * niais alliance avec eux de noftre propre « mouvement. Voila les devoirs & les bon» « calices que nous forrimesrefolusderen-M cU'eaux; Grecs. Mais vous qui aviez tant « d'apprehenfion que nous ne filions nô- « ne paix avec les Perfes, depuis que vous « avez appris que nous avons refolu de ne M point trahir la Grèce > & que la muraille v« que vous faifiezfaire fur l'Ifthraeeftoitw capable de vous défendre > vous ne vous u eftes pas mis en peine de la> fortune' des1» Athéniens. Bien que vous foyez.demeu- „ rc z d'accord avec nous d'aller dans la « Rçotie au devant des. Perfes, vous nous v, ayez abandonnez , vous avez paru des',« deferteurs, & vousrievous elles parfou-i» ciez que le Barbare, foit entré dans l'At-kt tique. C'eft pourquoy jufques ici les a Athéniens n'ont pas efté fatisfaits devô- „ tre procédé , ils ont efté fâchez que vous « Djevou&foyez pas acqrtitez de voftre de- K voir > Ac aiâirirenant ils vous prient dé « leur envoyer au plùioft des troupes i „ afin qb'ayant manqué l'ennemi dans la « Beotie /ilsle reçoivent dans l'Attique , M cV luy donnent bataille dans la plaine de « Thria , rqvti eft très-commode pev.ir le « combattre. Les Ephores difterent juf«> ijo4 Hè*ôDOTE; qu'au lendemain de répondre â ce di£ cours ; mais le lendemain ils remirent en- ' Arificcj core au jour fuivant, & ainiî ils remirent éemc*"" *k J our en J our jusqu'au dixième fans. rendre reponfe.Cependant tous les Pclo- • . ponnefiens travaillaient fans relâche à la fortification de l'Ifthme, & achevèrent la muraille qui leur devoit fervir de défenfcs. Au refte, je ne fcaurois dire pourquoy les Lacedernoniens envoyèrent iî .pviBnMKement â Athènes , pour empêcher les Athéniens de prendre le parti des Medes quand Alexandre les vint trouver , fi ce n'eft qu'ils avoienfenvie d'achever pour leur affiirance la muraille de l'Ifthme , s'imaginant qu'avec cela ils n'auroient plus que faire des Athéniens. Car quand Alexandre les alla trouver' . dans: l'Attique cette muraille n'eftoit pas encore achevée , & les Lacedernoniens avoient une grande apprehenfion de l'armée des Perles. Enfin un jour devant .qu'on s'aflemblât la dernière fois fur ce! .fujet» un Tegeate appclié'Chiléé^ qui' ..avoir beaucoup de crédit parmi les Lacedernoniens , ayant appris des Ephores ce que les Athéniens leur avoient re» prefènté f leur parla en cette manière, OjBien que vous ayez fur iTfthme une npuiûante fortification, ce penfcz pas en tirer mm ? IVRE NFUVIFXIE. r * tiret degi.ïS3ds*ec<Uî*C<ii*rcor£<3U£k» .< Aiht fx:en^ m foutu pis en fi prend 3 om> *< k e osée retts * toac^ioss lYsi^eut, ,ih>nv >* df-ment & <p ifi pîc»r\»s io p-nn èer <v M*, des v il m< fina po str dômes foe î on- « «cm? r e rretsiede givuck pAfivU*e* « vV. ** des f ottes ï o i a ^ a s aitomes, pour lo scr- « ter».tan,-îePdv>pciîtaefiv Ckftpoamuos w je tous (.ordesdo fie lc% «to-atis des^Rtx«a'ils psrcnnejît <iV seiolanoas tnn psii «Sens tilie pwr«ùjxNj<îfj esiîxCseise* fies « Eph>ves avast ctwea. I u«pc«r*aiee d'il it<x iv.il fie Crxfee v tùont |v.sîît de nuit eV U tietvîTieut, (Ans er paskt ABA &m~ î h<0 aieexs des Vî ,es , «ret uuSk Spca-"' , xxeo* ?ve«. sept ht o u s t\îrv^xrtK Spse- >- . 3. m -eus U i en.h--.xe do îlaiiUuN.s ùh \ 1 d e 'voa'bîote. Il < ^1 VIAS» crée- cette M t h . m „p*Ntr:cneit * H e u u p t tes de ' v*> lex ; ides v tn<us p.vi£»t<|xi\ielu\t «icore e»L v,o". do-^no la veuu*ut;\ de ecr stoppes «I iXieîàraOvS fur ettott ton tares s* {x »"er> eotstssx «.Va (. ,\ orekore fils, efi - W vvw.ivie &; pr>e fis IVaùx-os-. n t s i v ù d> s î plus tif-veo., eV e'kds rtxss t yptefigu s H -> XîS 3pt<H avoir ««me as: k s troupes ont tiavwjhoiart lUtouuiutnoudcii'.tbT.e; hï ASS ufre si iesAv oicrAsnmxiu parce «pie te-sims? fi «ACiiêo.ipc-vSi taiA.li.et t.\mTe s a i \ s m s , > i o k i l p e i d û i a jnrasete, & x J 7 exe JiJ. Ce s'cclipfa entièrement. Paufanias choific fois. A.c-a pam ou dirs h cotxk ue de esta? >ATSCA L u^ra-v fh de VOUA * «pi t do î se me >t s e m-xUOxttpe luv. <AA^ Aoaices osaocs Assert pa sac avec PSîCt >> -s, A le-» W h A^a <£« c cj n *« fç«-» vo U J txcs do k m d*pan, xA.lkrtrt.tx.vjxJ..v u les Ep «orée Uèc k matsn ss«v tetentictCx de s> cts rcttvtt a .ASA sta-bro f. V îIA A & Aistsd <.% nnim devart eux de le «? XA t nretst cedsk esta <s Vons s v t s tort K --se p a r e dedeme n-»r n î S" S,,S * osioett prne „ >A k W t t . c F u e d r h a a e . V , Au'c-n k t V w Vxiùîx t e s pt AIAJîV d o je»tv A\ d t t o-v t~ tslctîïrt*'-, ta'îdss une toc 4À'a? fort », SH-SAIOSJAA.s- & txxksi ; M .ne tutiu les „ ÀrderAser"; $•» tapée p x r xvit.e À-faîtcK -xiisst * & t-s*-ste is oî x.orstser. x|s A<rt ,. ^>Av> Sx'JU><; A k t e r n e a'h».^ce«vce»e f l \ a - , Cet a. oua-Us» ^t tondu s <st use ce fs>a I r ^ x_}svAi\i r o t u assoies uts-ns i'amujix- ot-c AA r.ei"x » s v t xteev. vosc, Ar s»aei^Mss le-» A. rm*. comptex errrt k \ Aidée eK Ho, , M vo»t nede>T2pA<Artd*>!xAx..:tpK s^t< »e ^ le AAUVAOO.A f>Sx t s t r ou û xoairu r u s * V î î , , CASHAE t o , & akvs unsc ÎAts sotskas ce x- AX SAP* VOUS fj; a Aiveia A^pk c-use k <- Âm« t. A, IctdàJeotx e a. esc p . d e A k t EpkotA j :;s s xi <• senmc s s t k >.rov(>Aevxi s sa Jes^t xex t 8Î j àc gaese dtoxAtsi at,xA ? OAACASC 5 cv. SxAS SA HVRE imîvirME. pnf q\i sis m^thcssent eotiue les- etsmyttr» > c'e k-ù-dkre «rostre k t B\s thurs s, <ps ' ' I s <spptlkot tsranfxyts» Lts Àrri\j<la»ic^«^«ti oc eosupru eut rrea stev Jiftsyms, crulesmandetent ! tcsotsarlement', ék qUv<s«d ik eusesst dlé itîortnvSï s.k k veuvcole Ikitkite, îh »asnres<s psomttetnemmmv fitî«| mute keokts «1 * use » eesxrotSe s vie L^eevlesoetepeet ïtmimheltaufînssvS &. les iïoupesqa>jicv"îvdt3n'bît. Comme sis ïesoiemla route sk I nihm<%ies Argutr-s axant t a sous que PxuUnsatdLxtesnf et S pas te avec des troupes , «.hou «« su le n>* lleer Courriel qsts rot t s su eus v ce i envoyèrent ô Msmioa us > p««,e qu'us iuv ivo>eut promis & « looèvhv r h s s.r\u estes Oe 1o<tss er » mesoekat «ose Qu>uui le Cernon? lu; susvt's As >ee<-, omgmus v vîtes! à Aktvku tas . kv As- < gue-ns oïVsr tstsese vns v«<es , rotr « vous Joe qsse toute't emalle vie ikor-, tk nions* eoetlfettse tt issues f A. qtV !s < ï» cet f ù s'y oppofet s looetsr s! ee très- ( vous «><»*." tutu etstetse o^onon A«< es, *-x Oius-nts s! le tttsia. » AY, AlarAeeim ut , t appris «.vtte oetsvelk m le vtut p«x- en foistne «kos i Atrsque t C-e si e y < wnléjoinr-t pirqstet- U y ûm> û te 'me» vkuûsdans V fatss que pour YO:ï que p*açj presxivOknt i u Asheokns , l o t «>* - K î R O ' D ' O T E ; < " î .' & dans l'efperance de les rédnireà trai-> ter avec lui. Mais enfin ayant reconnu qu'il n'en devoir rienefperer, il décam-' p* de l'Afrique devant que Paufanias* fût entré dans l'Ifthrne àvecfes troupes f Néanmoins il mit auparavant le feu dans Maide- Athènes » & fit abbattre tout ce qui y "«"rAt'i- reftoit de murailles , de Temples, Se 3|je Ve* de noaifops privées. Il fe retira de l'Atict Àtbe- tiqtie, parce que cette contrée n'eft pas •*• propre pejir la Cavalerie, ce que s'il y eût perdu unebàtaille, il n'eût pu faire retraite que par des chemins étroits, que peu de monde pouvoir garder. Il fe reiblut donc de pafler de-ïà à Thebes , damant que cette Ville eftoit alliée des Perfes , Sz que: le païs eftoit commode pour la Cavalerie. Comme il , eftoit en, chemin , un autre Courrier le ., vint; avertir, en diligence que mille au, trf&Xacedemoniens ailoient du coté de „ Megan?,- & aufli-toft il mit endélibe., ration ccmirnentillespourrôir.furprendré, Ainirii fit tourner fon armée vers Mega're, Se envoya devant la Cavalerie pour faire des eourfes dans le païs -, mais au refte cette armée des Perfes ne paflà >as plus avant dans l'Europe du côté de 'Occident.. . Il vint ehfuite nouvelle à Mardpnius> Î L I V R E H E U V Ï E ' M E . ,.30? que Tes Grecs eftoient affemblez dans ï'Ifthme , & cela fut caufe qu'il retourna fur Ces pas pas Dtecelée 7 car les Tnebains avoient mandé les peuples voïfrns d'Afope pour guides $ Néanmoins Mardonius fut auparavant à Sphendàfe ,- 9c de-là à Tanagre, où il demeura une nuit : & le lendemain il arriva par des chemins détournez dans les terres des Thebains. Mais bien qu'ils tinflent le parti des Medes, il ne laifTa pas de fourager leur pais » non pas par haine qu'il leur portât,rnais par l'extrême neeeffitéoù il le voyoitréduit, car il vonloit fortifier fon camp , & y mettre tontes les chofes neceflaires , afin que fi lefuccès de la bataille ne répondoit pas à fes intentions)il putavoir Une retraite affûtée. Son camp commençoit aux Erithréens, jufqu'à Hifîe , & de lails'étendoit le long du fleuve Afope dans les terres des Tlatéens. Maispour le mieux-fortifier » il le fit fermer d'une muraille, fans toutefois luy donner un fi grand tour, qu'on pourroit le l'imaginer pour tant de monde r car il n'avoit que dix ftades de chaque côté. Tandis que les Bajjbares eftoient occu- • pez a ce travail, Attâginus Thebain fils de Phrynon invita Mardonius de cinquante des premiers des Perfes à un »i© HErlODOTÉ; •-.... grand feftin qu'il fît à Thebe», où le* çonviçz ne manquèrent pas de Ce trouver. J'ay appris le refte de iherfandrcqui eftoit en confideration dansOrchomene. ' Il difoit qu'il avoir eftc convié à ce ferlin avec cinquante Thebains,que chacun n'y avoit pas un lit a part, mais qu'il y avoir» deux perfonnes a chaque l i t , un Thebain & un Perfan i Que quand on eut bien mangé, & comme on beuvoit encore , le Perfan qui eftoit avec luy dans le mefme lit, luy demanda en Grec de quel païs il eftoit, & qu'il Jtry répondit qu'il eftoit Orchomenien ; Qu'alors ce Perfan ii«n * luy'du : Puifque nous fommes en mefme TÎK. " t a * e n m e m i c lit, je vous veux dire v»mte" une chofe qui vous faite fouvenJrdemoy» fwrasv" °^ d'où vous puiffiez tirer quelque avan' " rage pour vous.Voyez-vous tous ces Pcr* fes qui font maintenant 2 ce feftin, Arles ** troupes qu'on à laiflees dans le camp fur ** les rivages d'Afope, vous en verrez dan* M peu , de temps bien peu de refte. Therfandre me dit que le Perfan en proférant ces paroles Ce prit à pleurer -, que s'étonnant de fon difcours, il luy demanda s'il ne feroit pas.à propos d'en avertir Mardonîus & les Perfes qui eftoient après luy: les plus considérables de l'armée; ce que ce Perfan luy répliqua : Ce que Dieu a» LIVRE NEUVIEME. $11 r^kîSv.0'mx>jribte«<\4homïn<.s» iVa{ {> km ftHi nnt ne 3ent es<sne k « k ' , n « les um je>w\*?,< inebiia chuic xins. x ** V b b S <J* x «SX 3 i . 0 0 3 R e > t , « < O i « S M « - «» dobinsxxStnn t r u i f r * s.> duc xun st «s** s-c-n iejît i rai* s | x "t* I «hn x e* «n ns 1- « r t ur pa! r-n k x > b ^ m s s „ n e k pins Uvx, « u k £ p e »îd \x rx!î5xbf k pkx p n ' l l ^ r , *» «k vxx y.s 3 vus xi a k s xk eau^n ê\ de « bun K ^ S X i se «îx<u s J au o n u & .V « puaxyi", \m x u «ne \ » an nus J e s Tuixxfc Od >x' s > • , i)» en k t^"i. 3exk i ,\1 a s»* rxUixj$ii!\xxk,.ux.3: LbxUdlx. tfe kklii\ A x t* > n a j a s x^ne M~ >Ve$as c<ra xx xlias xi<x>3*<e, ixoss k s < et,* a « l'xirbui vjtsrxUaucmVr-Ai, sî.s>kde^x lx s lo ><•,>< e* t eksti < p s xk maxbxxnnt »><! ! s ce biJiVJk xkVhiiKs uftp ?< I Jkbxx» N i % x)>» *}«rk sîb x>sxt p ixpxx.3 t i i ne S*3osnI* 1 s Vides rr**'\?ïr fxUxe xk p x<x », î; ,., Xx . « ^ b ns unn- t'y»»O i u o s s \ \ f l J o lut * x e à l h x 1"ïf r~ IX3j S |3 3 yx,^ .ItttU lt * S<if t « l S J> -,( j a s k i iB\xkn x<.e, * uesfikf j V ^ n<bx< e x| s In tbe'î^rca' <us <« *,, t e fx1-, J<> > ï s s | u n t eus î s ï k k i i *» >*«> k« 4x3 v x xi>\ xx ; a e u X«K1 J4sutfs L a V u u i * a . X. t * u x. ifsïsy »u HEUairOTE,' ment, & auffi-toft qu'ils eurent exécutécet ordre , ils virent paraître contr'eux . toute la Cavalerie. Cela fut caufe qu'il courut un bruit par l'armée des Grecs qui. „ tenoient le parti desMedes,,qu'on avoif envoyé la Cavalerie contre les Phocéens pour les faire mourir à coups de dards ?• & comme ce bruit fe fut auflirépandu .parmi les Phocéens » Harmocy des leur . Capitaine leur tint ce difeours pour les. w animer : Mes Compagnons, dit-il, il effc „ certain que les Barbares nous ontdefti„ nez â la mort,parce queycomrne je penfe, „ les Thclïâlietts nous ont aceufez devant „ eux, Se leur ont donné-dé nous quelque: „ mauvatfe impreffion. Ceft pourquo/je „ VQUS exhorteàe vous montrer hommes de „ çceur plûtoft que de nous rendre lâche-" » ment, & de perdre la vie avec honte ;. w Faifons donc leatir à* ces Barbares qu'ils „, peuvent mourirde la main des Grecs »•• t, dont ils onrtefolu'la mort. AiniiHarraocydes exhorta les iîçns , & en-mefine-\ temps la Cavalerie les- enferma de touscotezbrandiflano le dard en main,comme voulant le lancer contr'eux-, Si quelquesuns mefme en lancèrent. Toutefois lesPhocéens firent ferme , St parce qu'ils» s'eftoient misen eftat derefifter de toutes, parts-, cette Cavalerie fe retira. Powçmoy f>, L I V R É N E U V I E ' M E . 315 moy je ne fçaurois aflurer fi ces gens de cheval eftoient venus à la follicitation des Thelïàliens pour tailler eh pièces les Phocéens,& qu'après avoir connu qu'ils s'eftoient mis en défenfe, ils retournèrent fur leurs brifées,«ommepar ,'ordre de Mardonius , craignans eux-rnefmes d'eftre.bleflez, ou bien s'ils eftoient feulement venus pour éprouver le courage des Phocéens. .Après que cette Cavalerie fe fut recirée, Mardonius leur envoya ùà Héraut avec ces paroles : Ne craignez n Mariorien Phocéens, & demeurez en afluran- «."âff/rw c e , car.vous avez donné témoignage „icsPhoque vous eftes hommes decéeur, & que ttc"eas' vous n'eftes pas tels que l'on nous l'a « fait entendre. Supportez donc les. tra- te vaux de cette guerre avec courage,'• &•„ foyez enfin aflurez que vous ne rendrez Cï jamais au Roy ni à Mardonius tant de „ fervices que vous en, recevrez de recorn.- „ penfes. Voila ce qui concerne lés Pho- „ çéens. ~ <[ Quand les Lacedemoniensfurent arrivez àl'Ifthme ils y plantèrent leur camp, Se s'y retranchèrent ; Se lorfqu'on eut apporté cette nouvelle aux autres Peloponnefiens , ceux qui avoient plus de c œ u r , & qui aimoient la gloire, voyans que les Spartiates s'eftoient déjà mis Terne III. Dd ji4 HERODOTE, en campagne, s'imaginèrent qu'il leur feroit honteux que les Lacedemoniens montrafleht plus de courage qu'eux en, cette expédition. Amf\ après avoir facrifié avec tous les bons prcfages que I'OJî fe peutfigureraispartirent tous de l'Ifthme , fe rendirent en Eleufine, &y ayant fait encore des facrifices qui ne leur promettoient que des profperitez ,* ils conriLe-Atht- nuerent leur voyage. Cependant les. ni m f . Athéniens reparlèrent de Salamine, & le «««du joignirent en Eleufine avec eux;& quand pdofo- ii s furent arrivez tous enfemble à Erytkre camper dans la Bcotie, & qu ils eurent appris v»itu q Ue igs Barbares eftoient campez fur le des P i » - - T ses. , r ,i 11 rivage d Atope, ils allèrent camper visà-vis des Perles, au pied de la montagne de Cytheron. Mardonius voyant qu'ils ne fortoient point de leur Camp , envoya contre eux la Cavalerie qui eftoit .commandée par Mafiîtie, appelle par les . Grecs Macine, Capitaine de grande réputation parmi les Perfes-Jl eftoit monté fur un cheval Niféen , dont le frein eftoit d'or, & le refte de l'équipage fuperbe & magnifique ; 8c en cet eftat ayant fait approcher des Grecs fa Cavalerie, il les attaqua par troupes, tantoft les uns, tantoft les autres, leur caufa de grands dommages, & leur reprocha en les arca» L^aaMplwÉ*aaaait^Sai I I V R E NTU V ï F M : m epxuss qu'ils v^OtiD! K^a r o n s poe elkxî pat Iw/^tiivn an ukkext eu ou. |seuwss jwit. mette attaques v <k pet ou k Ovules le po-tuos; t n i w taeuk>uuvrak Âus-ït en tus eut sis tva -kaoke d'-u\>ui » c\r ccU tut eau e put *ouvw ils fe vueut puilex?. JK PUS» yoieut »r Ttoaupute Atts Capitalisai <k > Ctoçi pus k u. p,n b en ies tenues : Vîstroars , lasMuxadeoivutts « resudaue oeakk e.cknkfxisailtxkprs toits « le« spoutibûtern le» t Boita de I emuttak «• csivtseoo pu k* uVsert poirtotutn leot « pesre. o\. qu'ils eetvut u t s l b * es surent « t i / n x i »<i > sk xt'o-rt p s* teuilo ibn* pat « ttu <Y u n s K\.acoup de d d i c a k e . i.,k il SVH < p W i*S iSS-Yak U>VOSC VOtie t e k ' " en, i vous tx tnfifkv d\nt,us pios v.n « k,n >i -st?» i!S fou lot • tvsPkiôus At. le t t ' t . o i v\ J\-!\ tk'ot * u (aux entoiles, « Qsuad i c luusxpetv e n p.-, >e , Ib»iâosas s essor tins ù pac'qut: utss des otstse» C-Xvs te pttteotstoîf-tn d'euxr^cames pvtee ptetxdk ki plaie des à k q a i u us Mees eussrme ruas 'es suis es emuir tafu'i- v end", k s Adiesnerspss eoteesto t'tatpsx de < pue^chooù tses* s u e ans ots cave-! t „uet Mcpu;e;ts IVSSN L eemèuve Bataille elX>Ksrsso ou ou* bU de ï amtxo-tx I \ te *"G»«* \ . <. s ' i y, fc dei ïïUiCïJ: âe&ie * *<t s été sic tous les u . e t s , Perft». D d ij ji* HERODOTE, : avec quelques gens de trait qu'ilsavoient menez avec eux, & après avoir combattu quelque temps , la bataille eut le fuccès que nous allons vous faire voir. Comme la Cavalerie des Barbares faifoit effort ,.JJ[^j|ie contre les Grecs , le cheval de Mafiftic chefs des qui paroiflbit par>deiius les autres, fut ^£ fi,,ft percé dans le flanc d'un coup de flèche, 8c fe levant fur les pieds p r la douleur qu'il en reiîentit, il jetta Ion homme par terre. Il ne fut pas fi-toft tombé que les Athéniens renfermèrent, & s eftantfaifts du cheval, ils tuèrent avec peine Mafiftic qui fe défendait vfillamment.lLeftoit armé d'une cuirafle toute couverte d'écaillés d'or, & par défias il pqrtoit un hoqueton rouée, &fiquelqu'un ne fe fût avifé de . le frapper dans l'oeil, ils n'euflent riea gagné de porter leurs coups fur fa cuicembat rafle. Ainfi Mafiftie mourut,.mais fa P™',*" mort ne fut pas fçûë d'abord par les c«psede fiens , parce qu'ils avoient perdu leur Mafiftie Chef, mais quand ils eurent fait aire , voyant que perfonne ne leur commandoit, ils commencèrent à demander leur Capitaine, & enfin ayant appris ce qui éroit arrivé, ils s'animèrent les uns les aurres,&tous enfemblepouflèrent Jeurscher vaux contre l'ennemi pour avoir le corps de Mafiftie, Quand les trois cens Ather ITVRF NFTJVÎFMH »r- ^ 4 >>\K a K{ 4555 n . -•>& a*. ^ (. x4 viua v a \t.i-] ap4< s e r x s ^ a^ ^ a a J . ut h nd < 5o ! 4.^ v. u i. tus \ iK pp»,'1 4" ilt^'v^lib 4tîil \ Ï P t ! 4- i te N e »r •• 4 4. ^ il^i i ; i t v . r c . >' t iln f p ^ u p s * u n .ha*- t t - ;' h las: ^ -1 < il K.K.1 b,~ ..ou >ï • t . .h |X<: sjk.4 i .!)' m^T îii , 4SJ ' H i l }<. ii i „U4 > i p 4 x4 H r A •. U ). 4x 4 44 r fi v i ' » 4 a i * i a 4 t î a > \ s n o ' fi î ( 4 I t 4 4. \ \ 44 t 1 " 4 t '»\.4«il, 44X 5544 4' •<£ s £ l 4 S a 4 n " 4 4 P f 4A !> . l. p h \ 5 h 554-, I1 5V ?4s«» ! 5(4 4 4 5 \M5 J4«4, . 4.5 t 4,44Îh mas ne K s 1 <• te •* ( ' tfl 1 ' , <4 > „ 4., 4 4 4 <• 1 M ! IS~ pO . S ,4 55 a 4 554 4 5 4. , A 4t eaeusr le 5 x r t an C T < s .a a V m. a S. a M Ci ftsri? o il'if.f a p i > 44 4 4 4,a l * a • 4 < 4 4i 5 " t N "44JX44* , 4 '», 4 O i 4i , ilX, , 44* i VU X 4 t 4 !.4i e 4 v ^N i i> •> 4i ! l5i l U f îS .. 14 c\ I >f> 4 4 <? a 4 & 4V ÏC4-! 3 44 pO»' il „ 4 f 4 r>*tN Xi'll V44v 4, i. . a><!; «ïVU - ( \ i > f. a . a 4 i ait 4, £ 1*4 a , f, r ! „i J <*« t, 54 4 4< î \ ii K (54,5 , 4, t p n:t 4x5.4.4 4 355p5xa 4 fcR av. M 4, D t 5 S . 4 \ les Barbares pleurèrent Malïftie, 8e firent' fes funérailles fuivantla coutume de leur païs. l a Grecs CepewlaM les Grecs qui avoientfcaitefont por- ta te «panier 'ier'lîe corps monde / in \ *• \ • /• • nu & repoufle la Cavalerie ennemie, , devinrent d'autant plus hardis, & ayant fa it mettre fur un chariot le corps de Ma* fîftie, ils le tuent porter de quattiet en r » i r IJ î Mafiftie. quartier, parce que les loldats par curiosité de le voir accouraient de tous cotez, «5c abandonnoient leurs quartiers.Et-certes la belle taille ÔC la bonne mine du mort rendoit ce fpectacle plus considérable. Après cela ils refolurent de defeendre dans les terres de Platée, parce que c e païs leur fembloit plus propre pour camper queceluy d'Erythre; & qu'outre p l u sieurs autres raifons, la commodité de l'eau y eftoit plus grande. Après qu'ils eurent refolu d'aller camper auprès de là i«« G«CS f ° n t a i n e de Gargaphe, ils allèrent par l e dtaroi- bas de Cytheron du côté d'Hyfie, dans *""• le païs des Platéens, Se n'y furent pas fitoft arrivez que chaque N a t i o n s'y retrancha dans une plaine proche de là fontaine de Gargaphe, 8e du Temple du H e .D'fjMKeros Endrocrâte. Mais il y eut grande ditAifet^fcs pute entre les Tegeates Se les Athéniens fcitsTe- pour le département des quarriers:carles pvuiîci uns de les autres s'eftimoient dignes d'à- -£k- L I V R E NETJVIE'ME. 319 Voir l'une ides pointes du Camp » & rap- >*6tn,é" portoienr fur ce fujet les belles actions qu'ils avoient faites* tant les vieilles que lesnouvelles.Nousavons,difoientksTe-<«J^J!™ tjeatesjious avons eftédignes de cet hon-<*|Mtcs neur par deflus tous nos Alliez, toutes les -*,p^« fois que les Peloponncfiens ont marché «devant tous enfernble pour quelque expédition, «-["^j,, depuis que les Heraclides tâchèrent de « rentrer dans le Pcloponnefe aprèslamort •« d'Euiiith'-'e. Nous méritâmes en ce « rernps-lâ d'obtenir cet honneur * comme *> pour récompenfe de l'action que nous « fifrnes. Car lorfque nous vinfmcs au fe- « cours des Achéens & des Ioniens qui ha- «1 bitoientdans le Peloponnefe,& qu'étant n arrivez dans l'Ifthme, nous eûmes cam- •« pé vir-à-vis de ceux qui s'efforçoient d'y * rentrer , Hyllus remontra qu'il n'eftoit « point avantageux de mettre en danger les « deux armées par une bataille générale , « mais qu'il faloit que les Peloponnefiens « choifillènt entre eux celuy qu'ils eftime- « roient le plus vaillant, afin de combattre « contre luy , & de terminer cette guerre n par un combatfingulkr. Les Peloponne- « fiens acceptèrent cette condition, & de- « meurerent d'accord que fi Hyllus eftoit A viétorieuxdu Peloponefien qu'on lui op- « poferoit,les Heraclides rentreroiemdaris •» D d iii; *io HERODOTE, «l'héritage de leurs Pères, & qu'au cafl» traire iiHyllus eftoit vaincu, les Hera» clides fe retireroient avec leur armée, 8c » qu'ils ne fongeroient de centans de reve«nir dans le Peloponnefe. Tous les peu* »p!es alliez qui eftoient venus en cette » guerre, choinrent pour cette importante » action Echeme noftre Capitaine &noftte v Roy, fils d'Erope, & petit-fils de Phev gée, & enfin il tua Hyllns. Cette vic*» toire nous acquit parmi les Peloponner> liens des honneurs dont nous jeiiiflons » encore aujourd'huy, & nous fit obtenir » entre autres ehcfes que-toutes' les fois » qu'on entreprendroit en commun quel» que voyage nous aurions touiours 1 une a* des pointes de l'armée. Au refte , nous » ne conteftons pas cet avantage aux Lace» demoniens, au contraire nous leur laif» fons le choix de la pointe qu'ils voudront » prendre ; Et nous demandons feulement »» que l'on nous donne l'autre comme nous » l'avons eue de tout temps. D'ailleurs , » quand nous ne voudrions point tirer d'a« vantage de cette action , nous méritons » mieux cet honneur que les Arheniens, » par l'heureux fuccès de ces combats. »> Ainfi il eft jufte 8c raifonnable que nous »» ayons pi ûtôt la pointe que les Athéniens, » qui ne fe font point signalez par défigrart- r-^-A^ ' L I V R E N É U V I E ' M E . 311 des actions que nous, ni dans le pane, ni « dans le prefent. Voila les raifpns des Te- .* geatcs > à quoy les Athéniens firent cette "*.'{£* téponfe.Encore que nous fçachions bien «At&tque toutes ces troupes ne foientpasafièm-, Anicm, blées poux difputer de la prééminence , * "mais pour combattre contre les Barbares-, <* néanmoins puiique les Tegeates ont vou- « lu faire montre de leurs belles actions , * tant des anciennes que des nouvelles , ils <* nous ont réduits à la neceflité de faire * voir d'où vient que de toure antiquité « nous fommes en poffeflîon d'être eftimez « coin ageux,& que nons furpaffions les Ar- » cades. En effet, nous reçûmes tous feuls « les Heraclides, dont ils fe vantent d'à- « voir tué le Capitaine au paffage de l'Ifth- « me , lorfqu'lls eurent efté chaffèz par « tous les Grecs, chez qui ils venoient '* chercher un refuge en fuïant la fervitude * des Mycéniens. Nous repouflames avec ** eux les injures d'Euryfthée, & nous" triomphâmes de ceux qui occupoient alors Je Peloponnefe.D'ailleurs,nous prî- »» mes les armes contre les Cadméens, 5c ** reprîmes les corps des Argiens qui « eftoient morts* avec Polynice dans la « guerre de Thebes, & nous leur donna- « mes fepulture à Elufine dans npftre paiV. « Nous pourrions auffi nous vanter des * jiz HERODOTE, M grandes actions que nous fifmes contre » les Amazones , qui partirent autrefois •»» des rivages du Therroodon , Se Ce vin» rent jctter dans l'Attique ; Et fi l'on » veut coniîdeter la guerre de Troye, on m nous y trouvera des premiers parmi les » grands Héros qui s'y rendirent recom« mandables. Mais il n'eft pas befoin de » faire mention de toutes ces cfiofes, car w il Ce peut faire que ceux qui eftoient alors n en réputation par leur valeur & par leur » courage > font aujourd'hui méprifables » par leur lâcheté > Se que ceux qui eftoient » en ce temps-là méprifez comme des là» ches, font aujourd'huy redoutez comme K des peuples vaillant Se courageux. Ne » parlons donc pas davantage des grandes » chofes que nos ancêtres ont exécutées. *> Regardons ce que nous valons par nous» mefmes ; Et certes quand nous ne nous » ferions pas fignalez pardefTiis tous les auJ* très Grecs, par les actions illuftres qui « nous ont acquis tant de gtoire, le fuc» ces de là bataillé de Marathon nous peut » bien fairemeriter l'honneur que l'on nous w contefte , Se beaucoup d'autres chofes « plus confiderables. En effet nous com» battîmes feuls en cette journée contre les M Perfes ; Se nous en fortîmes victorieux m de quarante-fïx Nations. Il ne faut donc ! ÏVRF. K F Ï T \ : F v M r ^ |ki*siS: x xk8Yx q ï x x.x k ixi.a. < n i ( x<. t >s 5 OS.55 **xk>i 8Six «k 5 <f\-«> Skgx.5q x S 8 \xx xkx8>xx05i- afk-it.xi* \V5JM O l& x 8 « h «,*" k o >x x 8U* *•]<! 55x1 f i a o . OÎ! k H \ - f, 'v. <i'Wî<ï x8 A4. ' p - k i os. i i x< t ^ n j * Cx 8 8 1x8 <. v k px<x >"* * Nx . H ^ 1 8 < o ? k x I 4 Oî X<\> .. gki'i-ï 55x. k O S.V. 8 l\Of ,H 8 <-,,> <. xx8 U'1 8 t •> i 8 IM1 U ,1N1 ' 8 , " CP t. 8 . ! >< v k xx Cî < < << * i. \ ' ' k V * x( "k- x_ ^.ki!*- >P i ! \ i v 1" x 555.88*8 px < k , P 08* 8 8 \\V<\ ! c « ikx* x V M < „ -4 >8tli ( ' t l « xx Ox x US x.5T ! v x'* d» Six v ! v (. K i "" i U x<88x 1 4! j ^ w k À v j k . ' . ^ t K i ' v ' v / p | \ ' M . < i. V S \ *< ^ \ (5iï < xCU US y» 5 s xk 5 'ÎI.NH ( \ ï t > 8-kkVîSx - î. x]8 S. ï i XXxX k \ £x C x8£ x xk 'm t , > , ' Sj* i S 5 ' k K S.ÎPf xx x x g . > v P P xvxix. ** W Px D i 5 55 ! '« } xi- 4smo*kx8s * tixX'iît * ce 5-e rtu< c » do* c 'I v x'* 8 r <• e x] ~*>»x k* * \- iSsa» us 5 8 î e tx<»x.iitx8Ù{:x« u * >-k ' x' q v sr^k** x x** y> <* xixl e N xh 8 58 <•«,*.> -te -x xi x 11 * »' k* x V "*8 k x85< A i - £|* i ixxu>v- 5 ! £( xhxM * * Tï" x , <8*>5«s it 8 k 5" K vkA ! 8 Vii «H 8 xUÎ'8* x\ ï.S <a t x*< x j u fxîx t. c < x * v u ' t 05.55 5> i O O x 8 <ïf\ .«.ï. 8*8x55 U £*58ffî'i4~ |5x>k k -ï \ k 5}v iSS !'S- ;$f.$itt 3i4 HER'ODOtï; féconder, de quinze mille Tegeates ert confideration de leur courage , & tow* Wfpofi. enfemble pour leur faire honneur. On campdei av<>»t difpofé- après eux cinq mille Codée», rinthiens, & enfuite il y avoit avec Paufanias trois cens Potideates qui eftoient venus de Pallene. Ils avaient proche d'eux fix cens Arcades Orchomeniens , qui eftoient accompagnez de trois mille Sicyoniens. Ces derniers eftoient fuivis de huit cens Epidauriens , Se après eux on avoit ordonné mille Trefeniens , avec deux cens Lepreates ,.qui àvoient à dos quatre cens Mycéniens & les Tyrinthiens, accompagnez de mille Phlafiens. On voyoit après eux trois cens Hermioniens, qui eftoient foûtenus de fix cens Eretriens 5c Styréens, proche defquels il y avoit quatre cens Chalcidois. Il y avoit enfuite cinq cens Ampraciates , Se après eux huit cens Leucadiens & Anadloriens, qui eftoient fuîvisdedeuxcensPalleniens de la Cephallenie. Cinq cens Eginetes marchoient enfuite , & avec eux trois mille Megaricns, fuivis de fix cens Platéens.. Les Athéniens eftoient les rler-» niers, & tout enfemble les premiers , & tenoieut la pointe gauche au nombre de huit mille, fous la conduite d'Ariftide fils de Lyfimaque. Or tous ces peu» LIVIDE N E U Y I E ' M E . j i j jplcs, fans y comprendre les fept hommes Nombre qui eftoierit à l'ehtour de chaque Spar- ^éeaê» tiate,faif©ient trente huit mille fept cens Gie6«« hommes qui eftoient armez de bonnes armes,6<:avoienteHéanemblezpourrepouffer les Bajtbares.^uàntà.ceux qui eftoierit irmeaàila ltgere, les fept qui eftoient à .t l'entour de chaque Spartiate > monroient tous enfemble au nombre de trente-cinq mille,& étoient eh état de combattre.Les foldats armez à la légère des autres Lace-, demoniens & des Grecs, faifaient trenr terquatre mille cinqceris hommes, parce que chaque Grec- & chaque Lacedemonienenavoit unavecluy. Ainfi lenomr bre des foldats armez à la légère, & qui eftoient capables de combattre, montoit à foixante-neuf mille hommes, & toute l'armée des Grecs qui s'aflemblerent à Platée , en y comprenant les uns & les autres , eftoit de cent mille hommes , ait rnoiris ilries'en faloit que millehuit cens, qui furent fournis par les Thefpiens , qui fe rendirent dans le camp des Grecs, mais L;ns armes. Enfin tous ces Grecs dont nous avons parlé , eftoient campez fur les rivages d'Afope , où ils eftsuent diftribuezpar quartiers. Pour les. Barbares qai eftojent avec Maydonius, après avoir rendu les hou» fit HERODOTE; neurs funèbres à Malîftie , & appris que; les Grecs eftoient à Platée, ils le rendi-» rent aufli fur le rivage d'Afope, par les ordres de Mardonius qui les y fît campes Bifofi-cn cette manière. Il m mettre vis-à-vis ™£,°. desLacedemonienslesTerfeSjqui eftani Pcifei. en plus grand nombre s'étendoient jufqu à l'oppolîte des Tegeates. De forte que les meilleures troupes de l'armée regardoient les Lacedemoniens , 8c les moindres les Tegeates ; 8c parle confeil & par l'avis des Thebains les Medes furent mis proche des Perfes pour tenir eri bride les Corinthiens, les Potideates, les Orchomeniens,&lesSycionniens. Mardonius ordonna les Bactriens après les Medes vis-à-vis des Epidauriens, des Trefeniens, des Lepreates , des Tirynthiens, des Mycniens & des Phlialîens. Après les Bactriens il difpofa les Indiens à l'oppolîte des Hermioniens , des Eretriens, des Styréens & des Chalcidois. Enfuite dés Indiens il oppofa les Saces aux Ampraciates , aux Ânactoriens, aux Lucadiens, aux Palleniens & aux Eginetes : Et après les Saces, il ordonna vis-àvis des Athéniens, des Platéens & des Megariens, les Béotiens, les Locres, les Meliens, les.Theflaliens, & mille Phocéens. Car tons les Phocéens ne tenoient LIVRE NEUVIE'ME. jz7 |?h s». p « " ï iLs. \ i u o < ». ssjtSs.'oao V s- OUI s j \ i , | , i ' O <.,< s s s.-, j a u \ s ift \ ». (, V»{f s,k j»3» 3 io xii» k | \ U i . ' u s 3s n 3< sss>f»tbs ><> t i " < k s . C ^ M »s.\» . ' S A . <IU s» S f n~ O-s-S h ïm Lv i U . . » \ \ if i I i U « l 3 1 3 - ! Vi»» sis< IKO1» s3s>»^ ' O* s sfkisO 5k'il kV» i v . i s ^ M < U IL* s s »i\ *-0 <,'» 3 s t » p (.s-»», Lisjl Î-Of ç »- 3 3\ 3 s i< S t Si 4> 3 s X i s s * 5 ! i s 3 53 3 S k s As K M» s ^ kJ î! t I II 3 s S,sNl« s . p i s s " s C t «.s hOiilv. S s* ' O n s * f a!U \ w s. < »s r s 1 3 3iS is^ECs. < S s P . - s i i Ex v 3 < ' .03 ' * st k k r u < sî ^s s i»sji S A t«s « s A s , i iv tl»* s». s 3 S { 5 * " 33<X 3 Î5 s» sis -Z r^lL ' \ O 5-1 3 ' » \ , )' \ 3 3. , < i. si 3 3 s» S 1 < O w S» O 3 l ' "Vs s SX s U i A j P t s £ s 3- << s< Vs-> s-*s. Os s . î ' s h i ' s i S s , s k 3 C3' S is»S. lllij>t- s, 3 ?, k » I » 0 » ï 3x3- »îl l> •> Cis >.i i A 3< ' s s ]i !i t S t l l S \ . 3»\" M t "* <U«M if » t v s s 30 i. s > s f ' ( J 1 « ' M ' ^ v ùil» 3 * s \ î * l3 s i ss_ 3 ;;>-<»»<•!? s. 3 -N s. .' 3 s 3 *" C S s N (\ r Xx Ms- 3 3< ' x x X i P< î ^ j{ \< J.3C ! \s< 3. S I x V» p ssf^ts? s f f s \ < f s» 3 l \<b.*-\,<-, C3xm s >•* o ' n î ' v i ^ ' t ' f s< s i Js . si'O *x kïiis .3< s' «3.Î 3 s !3->s.kvs k xfx-Si»* 5 s N i3 vs,«i&t}lilU •> sVEsisss' k s C î : < . 3 . i - . » s S s S ; S>SsSssîsSi jtS HERODOTE, pàuma-de Mardonius , comme ils ne furent" la arec r > * r ' Mardo- point comptez, perlonne n en a pu lça*•"*• voir le nombre. Néanmoins, il l'on en peut juger par les conjectures , je cror qu'ils montoient à cinquante mille. Ainlî l'on difpola l'Infanterie , cat la Cavalerie fut logée féparémenr, & le lendemain les uns & les autres firent des facrifices. Celuy qui facrifia pour les Grecs fut Tifamene fils d'Antioche , qui avoit fuivi cette armée en qualité de Devin. Il eftoit Eléen de la race des Iamides , mais les Lacedemoniens luy avoient donné che? eux droit de bourgeoifie par cette avantu^ re. Comme il eut confulté l'Oracle pour fçavoir ce qui devoir luy arriver ; la Pythie luy fit réponfe qu'il remporterait cinq prix dans les grands jeux -, de forte que Tifamene , qui n'entendoit pas cet Oracle s'appliqua entièrement Jux exercices /comme s'il eut dû remporter la victoire dans les jeux Gymniques ; parut aux jeux Olympiques, & y difputa un prix avec Hierome Andrien. Mais les Lacedemoniens jugeans que la réponfe de l'Oracle ne devoir pas s'entendre des 'eux Gymniques , mais des combats de a guerre & des entreprifes militaires, s'efforcèrent de le gagner par un grand falaire, afin de le donnpr à leurs Rois pour Î t ' \ RR NFÏTVIE'ME. «^ p a t r vo, <. vx t ùa ! u ,il< î.»A » e ,Uv.v'l\ q.^ q . i •s^sjo'- a*- c p *^J P 4* U 4 51 a *^ v PO X>i v N 3 ! i 3 < 4 OU 4 > Kli^pUtuP'Kutl ï« 4 ! k ; > 4 ! - r s m î A ' K Ai.' , U O UU k l o i v . ! î: £. 4.Î.4C îU 1 U i IJ u f 4^ '4 t ! l i > 4 »•» t . | !>)t , 4 P ! VI. Ri». i.\ o u u > » u n 4. k 4I4 < -\! tr 4 4 4 ' 4 4 4\Of4< 4 'i 44 ' ^ tiu< OJUUv V Ol. » < 4 !> >U4 î »\ (.k 4 , 4 4 ! < t\> 4 44 ,,Stv!< " C l w Qî o a j 4. P 44s \ < i f u \U 4 . 4 0 3 ' ! \ \ ^P OU. v ^ * 30 Î U \ i . î : t viK 54 444. P N P i N O i 4 <U k.î 1 - ôV „ ï4U5s *ï S<> !><&.>! k' vO - Uv^ I c a m u o e CpV\5 H i A v U ' -> . î x-xyL» ;v N 3*. > 4 (44 Up X- N U.l x ^ J S.44 4! i UO £ <. 4 , 3 U i \ > 4 >H>^ 4 44 4 41 l 1 1. \ t 4.0 4 t O , 4 Sp !N 4 ! ! >Jtl l 4 | <^ P»t ' 4 ' a ! !I!l l M J l > 4^5. 5 4 4 53; 4j *><; 4 U ,\) a a u i. t ho OU R 4 4 n< 4r4 k o \ * 4> s ,\ 44! 4 vkx £ ' 44X JU'S 4 J! x 1 *4 4 UJ 4Î<4 P 5 5! !P0S!4 44 ! kC« U O >tikli { 4^*4 i-r l ^ io"^ * U , U t 44. O S 5 sUl» v ! 4.X 4 0 \ t l W * l * < „ p i» 4 *>4 4 ! r ^ ' u.' 4 ^<U r * \ S 4 4 CP i i M i P \'jî' 5 4 4 1 ,\ l 41 il , u i > " i 5 i 4I4 * U ' U 4 5' k P 4 f i.4. , 44 \ 0 * 4 4-4 \ J > » ,< l ' \ ' P. 4- 4,>3 .( * 35© HERODOTE, re. Néanmoins bien-toft après ils retournèrent le trouver pour luy donner ce qu'il luy demandoit , parce que,cette maladie s'augmentait, & que la plupart1 de leurs femmes enraient devenues farieufes. Alors Melampus les voyant réduits i luy accorder ce qu'il en avoit fouhaité , ne feignit, point de leur en demander davantage, & dit qu'il ne leur accorderait point ce qu'ils déliraient de luy, s'ils ne donnoient atiffi à Bias font frère la troifïérne partie de leur RoyaumeEt enfin les Argiens qui fe voyoient réduits à. l'extrémité furent contraints de luy accorder toutes chofes. Ainfi dautant que les Spartiates avoient un extrême befoin de Tifamene, ils luy*accordèrent toutes fe$ demahdes;& parcemoyerr Tiiamene , d'Eléen qu'il curait, ayant efté fait Spartiate, leur annonça comme Ut spai- Devin qu'ils dévoient donner cinq ''•ont ii- g r a n ds combats. Au refte , il n'y a jamaiidon- mais eu que ces deux hommes à qui les de boSr- Spartiates ayent donné droit de bourteeifi» geoifie dans leur Ville. Or le premier de VÎÏM""5 ces cinq combats fut celuy qui fut donné lu'ideux ï Platée ; le fécond à Tegée, avec les TeTiSm"' g e a t e s » & l e s Argiens ; le rroificme à Dijie, te K- pée contre tous les Arcades, excepté les /;«eî°" Mantinéens; le quatrième daus l'Ifthme L I V R E ;NEUVIETME. JJI avec les Mifleniens; & le cinquième à Tanagre avec les Athéniens Se les Argiens.Tifamene fit donc cette prédiction Tifem»aux Grecs qui eftoiçnt fous la conduire "„/£'!« des Spartiates , que les Sacrifices ne leur «le boas promettoient que de bons fuccès, pour- ucc "' Vu qu'ils fe conrenraffent de fe défendre, & qu'ils ne paflaflènt pas le fleuve Afo* pe pour aller commencer le combat* Quant à Mardonius qui avtnt grande; paflion. de commencer la bataille , il ne fit que des Sacrifices qui le menaçoient s'il commençoit la bataille ; car U facrifioit aufïï à la manière des Grecs, & avoir pour Devin Hegefirtrate Eléen le plus,renommé des Telliadcs.. Les Spartiates l'ayant pris dans cette expedùioû . l'avoient fait mettre aux fers pour te punir enfuite de mort, à caufe des injures & des maux qu'il leur avoir faits. Mais fe voyant en ce danger,.comme il s'agiffoit de fa vie, & qu'il devoir eftre exr^û; à de cruelles tortures devant cjuedemburir, ilfit,une chofe qui furpafle la aoyinca. Auffi-toft qu'il fe vid lié pieds Se mains, il fit fi bien qu'il vint à bout d une partie des fers dont il eftoit attaché, Se en mefme - temps il s'avifa^d'une action la plus genereufe , dont on air Jamais oui parler. Car, après avoir coaEe ij jji HERODOTE, Hfj _Gr fideré comment il fe pourroit fauver r rî coupe un fe coupa le pied par lequel il tenoit aux picipour fers• &• a n r c s cela, bien qu'il fut foi- gneuiement garde, il fit une- ouverture à la muraille, & marchant feulement de nuit, il s'enfuit à Tegée où il arriva la tcoifiéme nuit d'après malgré les Lacedemoniens quf le eherchoient de toutes parts , s'étonnans de la hardieffe de ce perfonnage, dont ils avoienr trouvé le pied fans toutefois le rencontrer. Ainfi Hegefiftrate s'eftanr échappé des Lacedemoniens , fe réfugia à Tegee, qui n'eftoit pas en ce temps-là en bonne intelligence avec les Lacedemoniens ; 6t quand il eiit efté guéri , s'errant fait faire un pied de bois , il fe déclara ouvertement ennemi des Lacedemoniens. Toutefois la haine qu'il leur porroit ne luy fut pas toujours profitable : car comme il eftoit dans Zacynrhe, Se qu'il exerçoit la profeffion de Devin , il fut pris par les Lacedemoniens qui le firent mourir, mais fa mort n'arriva que depuis l'expédition de Platée.Hegèfîftrate eftant donc alors attaché à Mardonius par de bons appointemens, facrifioit avec beaucoup d'ardeur & de zèle ^par la haine qu'il portoit aux Lacedemoniens , & par le defir du gain. Mais les entraille* delà victime ne pro- -,'-.355 L I V R E NETJVIE'ME. #; raettoientrien de favorable aux Perfesni auj Grecs qui eftoient avec eux, & qui avoient ua Devin appelle Hyppomaque Leucadien. «tomme 4e nombre des Grecs s'aug- IMç-IW* mentpit toujours , & qu'il leur arrivoit «^«n!™ fans cène du feeonrs, TimonegideThe- f°" *• bain fils d'Hefpies , confeilla à Mardo-jour, nitis de faire garder le paflage de Cytheron, & l'avertit qu'il arrivoit incenàmment do renfort aux Grées, & qu'il en avoit furpris un nombre fort confiderable. Il y avoit déjà fept jours que les Perfes eftoient campez à l'oppofitede leurs ennemis,lorfque Timogenide donna ce confeil : De forte que Mardonius , qui connut bien qu'on le confeilloit fargement, envoya dès la nuit mefme de la Cavalerie aux partages de Cytheron, qui eonduifent à Platée ; appeliez par les Béotiens les trois têtes, Ik par les Athéniens les trois têtes du chêne. Quand ces gens de cheval y furent arrivez , ifs reconnurent qu'ils n'avoient pas efté envoyez en vain, car ils furprirent d'abord un convoy de cinq cens bêtes qui portoient du Peloponnefe des vivres d'ans l'armée des Grecs , & tuèrent ceux qui les conduifoient, fans épargner ni bêtes ni hommes > & lorfqu'ils en curent fait ^ ^ - v 3J4 HERODOTE, • un auflî grand carnage qu'ils voulurent Jils retournèrent dans. le Camp , & prefenterent leur butin à Mardonius. Apres cette action, on fut deux jours de part &C d'autre fans faire aucune contenanceade vouloir combattre : car encore que les ISJ p«r* Barbares fe fulTentavancez jufques fur les f'nHe" r i v a S e s d'Afope pour jrriter les Grecs ». Grecs. & les obliger de commencer le combat > toutefois les uns & les autres ne voulurent point paner. Mais enfin la Cavale.» rie deMardopins commença à faire quelques efcarmouches,& travailla beaucoup les Grecs, parce que les Thebains qui avoient grande inclination pour les Medes alloient librement au combat, & s'avançoient à chaque fois fi proche des Grecs qu'ils pouvoient commencer la bataille. D'ailleurs les Perfes &lesMedes qui les foûtenoient faifoient toujours paroître leur courage , & fe fignaloient toujours par quelque action glorieufe* Néanmoins on ne nt rien davantage du» rantdix jours, mais l'onzième jour,après que les deux Camps eurent eftc plantez l'un devant l'autre , comme l'armée des Mirio-Grecs s'augmentoit toujours , Mardo» eonfei''n,n'us s ' e n n H y a d'eftre fi long-temps fans avec Ar- rien faire > & tinc confeil avec Artabafe ?»blfe- fils de Pharnace, qui eftoit en grande L I V R E N E U V I F U E. JJJ considérationauprès de Xerces, pat l'expérience qu'il avoir faite de ï£vertu. Voii cy l'opirueth, de l'un Se de l'autre. Artà4> epioiwj bafceftbit d'avis de faire aflembler toute it^?*" l'armée» Se delà faire paflér au p'utoft au^rèxdesmurailIesdeThebesjOU l'onpourroit facilement avoir des- vivres pour les hommes,& pour les chevaux. Ildifoit que quand on feroit carnpé encet endroit on, pouropit achever tentreprife faris pei* ne & fans hazard > qtflon avoir beaucoup d'or 45i%eatj|cjup d'argent monnoyé & son mdn^yé**8c qu'il ne le faloit point épargner en cette occafion, rnais en envoyer aux Grecs ,. &; prinripaïemeét i ceux qui commandaient dans les Villes, -&iqui y avoient quelque autorité > & qu'il ne faloit point douter qu'on ne ht gagnât, qu'ils ne trâhiflënt leur liberté , & que par ce moyen pn ne fe rendît maître des Grecs fans répandre de fang, Se fans renter le hazard d'une bataille. Les Thebàins furent du fenriment d'Artabafc, ayant reconnu qu'il ne difoit que des chofes raifonnables , & qu'il pénétrait dans les affaires avec beaucoup de lumières Se de prudence. ' Mais l'opinion Opinion de Mardonius fut plus courageufe,& en tlJ^** récompenfe plus opiniâtre. Il eftimoit • que fon arméecftanr plus.forte que celle «je* HERODOTE, des Grecs,'il eftoit plus avantageux de combattre à la première occafion, que d'attendre que les Grecs , dont l'armée groffiftoit de jour en jour , fuflenr em lus grand nombre qu'ils n'eftoicnt.Pour : regard des prédictions d'Egififtrate ', il répondit qu'il nes'y faloit point arrêter ; mais que l'on devait combattre fuivan t la coutume des Perfes. Comme oti vit quç Mardonius eftoit ferme dans cette refolution , pèrTonne ne vordut luy contredire ; Se dautant qu'il av«itj|out le pouvoir, fon opinion l'emporta. Il fie donc auffi-toft aflembler les principaux Officiers de l'armée, 8c les Capitaines des Grecs qui eftoient avec luy , & leur demanda s'ils avoient oui parler de quelque Oracle qui menaçât les Perfes de périr dans la Grèce. Mais pas un de ceux qui avoient efté mandez ne répondit à Mardonius, ou parce qu'ils nefçavoient point d'Oracles, ou parce qu'il n'y avoit point d'afturance pour eux de dire ce qu'ils en fçavoienc. Alors Mardonius rompit le lilence & parla luy-mefme de » la forte. Si vous ne fçàvez rien for ce ^ fujet , ou que vous n'ofiez dire ce que w vous en fçavez, je vous diray une'choie «• que je fçay avec aflurance. Il y a un. w Oracle qui annonce que les Perfts.eftant arrivez E „* vN. Î . I V R E N H O f i r M ? . sxr privée e» Grèce doivuxr pilkr V T<.;\. • <•, t>k tk Ddyk&s , *< pet à cuikte-d <p"ûs « Ô»:oU«f pillé, FuUCjUC; ÎSOUS savons ~ cette aventures il «e tet puint en:».*-.* prendre ek k pilkr > ni aller trtcime de «ce côte-là « & par ce moyen nom évite- -< rons «o-lhx* perte. Que reus-H donc qui « kuhairuu j * pio{p«lîé des Pes fi\vne>r:- rrem à" k krkraclriorj & de h jove de *• h vidoisrc cilsrèe qu'ils vonr uttnnouer « * * f ' fm les Grecs, Aptes .avoir parle ekh<xVéb; ktte $ îi donna oulte que chacun ïcrisf.s' ;**** piêcv\ matr-pot» doniKx bLnaiUeklèju âtd A jkîîxaxa anmut;*» Carcan i rOîctvk eue nbulorueus dkcdr u^drvilc tend» cou» «;T les ÏVtfes * je i~£&? aveeevîtuude» qu'il tlic rend» eosme les iljyriern, de les s soupes des Fndteiéens » èA roc pac cerne kxPerles. As rUre, voie vus escdiCiien que Uàcis avoir, ùk wuri»ast cure bat iule, •aet/ês? 0- 7'hermedm verrmt deffkslem-s bords DuBarbure&duGreclsscouragèuxefforts., Là plufteurs tomberontfous des coups ma- . gnon/mes , Eet*Mort&deM*rsgcnertufts<ùi3imeti Et. les Aîsderi'tffroy des peuples d'alentour < Tj/frrontmfrntemluirelturd*rnier:}our+ ... Tem II f. Ff JJ8 HERODOTE/ J'ay appris de Mufée que ces paroles Se d'autres fernblables rée^rdoient les Perfes. Pour le fleuve Thttinodon , il coule entre Tanagre & Glifas. Après que Mardonius eut parlé des Oracles, Se que la nuit fut venue, ou alla Aifïïire pofer les fen ,. rlK>> C p mluriorfque Ma«dÔi- ' a Bju ' t m t v '^ * b x r * .ttvC«v - que le fine va lence eftok | >r tout. Cl q c *ts armées de°nuit lembloient > *.<. on m - , Alexandre Roy la Aihr des Macédoniens , nisd'Amynthe, s'aam> ' vança à cheval jufqu'aux fentinelles des ' Athéniens, & demanda à parler à leurs Capitaines. La plupart de ceux qui citaient de garde r>e Kvgs «oot •> Se quelques-uns allèrent „»vmu U «t^ Capitaines , qu'un homr'c- àchev.-l «nti venoit du Camp des ennemis leur vouloir parler , & qu'il ne kur avoir rien dit autre chofe. A cette nouvelle les Capitaines ne manquèrent pas de venir , & Alexan-* » dre* leur tint cedifeours.Seigneurs Athe». triens / je vous viens djr« un fecret, - à »» condition que vous ne le communique» rez qu'à Paufanias, de peur que les cho» ies que je vous diray pour voftre bien , t-'avis» ne foient caufe de ma ruine. Je ne vous don'»» " porterais' pas cette parole, fi je n'eftais aux » moi-même en peine pour le fajut de tout© Cicc5 ' » laGrece,car jefiiisdcfceBdudes Grecs^c L I V R E N E Ï J V I E ' M E . 3kg je ferois fâché que la Grèce tombât dans « la fervicude.C'eft pourquoi je vous viens « donner avis .qu'on ne peut faire de fa- « crifices qui foient favorables à Mardo- K nrus $c à fon armée ; & que s'il eût eu .quelques préfagesd'unbon fuccès, ij y a * long-temps qu'il vous eût donné la'ba- «c raille. Mais enfin il a refolude ne feplus « fouder des Sacrifices, & de vous atta- M quer aufii-toft que le jour iera venu;'** craignant, comme je le puis conjecturer, « que de nouvelles troupes ne fe viennent joindre à voftre armée. Tenez-vous donc « prêts pour vous défendre ; Et fi Mardo- « «ius diffère, & qu'il ne vous attaque pas, « gardez-vous bien de forrir die voftre » Camp ; car il eft certain qu'il manque de « vivres, & n'en a que pour peu de jours. « Au refte,fi cette guerre fuccede félon vos ee intentions, je vous conjure, pourrécom- « pénfe de vous avoireonfervé la liberté, '« de vous fouvenir feulement de moy-,« qui ay pour l'amour des Grecs entrepris « une chofe fi périlleufe , que de vous vë- «. nir découvrir le deflein de Mardonius, « afin que les Barbares ne vous attaquent « pas fans que vons foyez préparez à vous ™, défendre. Adieu, je fui* Alexandre'de «' « Macédoine.' Après avoir parlé de la far- « -te ilTCtouma i l'armée & dma-fon* Ffij Î40 HERODOTE, quartier , & les Capitaines Athéniens ,- eftans retournez à La pointe droite de t leur armée >firentrapportà Paufanias de . ce qu'ils avoient appris d'Alexandre. Cela luy fit appréhender les Perfes, 6c le » fit parler en ces termes fur ce fujet. Puis » qu'on doit nous attaquer fur la pointe v»4u jour, il mefemble qu'il eft à propos t-«« » que les Athéniens faflent tête aux Pers't-pét" fesj&queles Lacedemonicns s'oppofent pcuiu„ aux Béotiens , & aux Grecs qui font j,"" " »» dans le parti des Barbares : car les Athe.»» niens connoiiTcnt les Medes, Scieur fa» »» çon de combattre par la bataille de Ma» rathon. Quant à nous , nous n'avons , » point de connoiflanee de leur difcipline »' militaire. parce que les Spartiates ne fe N font jamais éprouvez contre les Medes ; » mais nous cpnnoiflbns les Béotiens 8c » les Theflaliens , & nous nous fommes *> quelquefois efïàyez contre eux. C'cft m pourquoy il eft utile pour le bien de nos ?» affaires , que les Athéniens patienta la » pointe droite, 8c que nous paillons en la » gauche. Les Athéniens firent cette rém ponfe à Paufanias : Nous avions refolu v d'abord de vous dire ce que vous nous >« dites maintenant , quand nous vîmes .»>.que les Perfes efteient ordonnez contre '\VC-its, j maisnous appréhendions que nô- LIVRE NEUVIEME, ftf tre avis ne fût pas reçu. Puifque vous., en avez donc parle les premiers, & que,» vous le. jugez à proposa» nous fômirte's.. prêts, d'exécuter redire votonti. €*n*t6« refolmionayant eftéprife de part&d'aul " tre, les Lacedemoniens & les Athéniens changèrent de place, & les Béotiens s'en e flans apperçûs dès la pointe du fout en' avertirent Mardonius. Auffirfôft Miar- * donius fit fes efforts pcour remettre les * Perfes en tête aux Lacedemoniens;:mâfs' Paufanias voyant qu'on avoit découvert * fon deffein , fit repaffer les Spartiates en la pointe droite, comme Mardonius avoit remis les liens a l'oppofite dé la pointe gauche. Enfin chacun ayant repris Ci première place, Mardonius envoya un Héraut aux Spartiates, & leur'' Uni»fit parler en cette manière. Lacedemo- <^ m eiï. niens, dit-il, vous eftes en réputation û^veus pardeffus tous les peuples qui fonafïèm- « àùx""* blez en ce lieu, de ne fuir jamais du«sp»riicombat & de n'abandonner jamais vos 'i'iVl'j,* rangs. On dit au contraire que vous de- «c fi.», meurea toujours fermes, 6c que vous * avez accoûtuméon de ruer vos ennemis , « ou d'eitrevous-mefmestuez.Neanmoins * tout ce bruit n'eft point véritable, puîf-«. que mefme devant leeômbatnous Vous <* Voyons déjà fuir, & abandonner voftrc « Ffiij ^ •^*a«** 94% HERODOTE, » pofte, & que laiftant tout le péril au* " Athéniens,, vous eftes venus vous plan,»> ter à l'oppohte de nos moindres troupes j M ce n'eft pas-là une action que les hommes" généreux avent accoutumé de faire.Cer»' tes nous fommes bien trompez dans l'o» pinion que nous avions conçue de voftre- courage, car voftre réputation nous avoit "fait croire que vous nous déliriez vous•» mefmes,c< que vous ne voudriez pas per» mettre que-d'autres que vous combattif» fent contre les Perles. Mais nous n'avons » rien trouvé en vous qui répondît à voftre » réputation,& nous n'y avons rienrencon» » tré que des cœurs timides Se abbatus par »Ia crainte. Maintenant puifque vous n é *> nous avez pas prévenus dans un fi génér e u x défi,nous fommes bienaifes dévores » prévenir. Comme vous eftes eftimez les - plus courageux & les plus braves d'en- treles Grecs, Se que nous fommes parmy " les Barbares en même rcputation,combat*»tons en pareil nombre les uns contre les r» autres ; Se enûirte fi vous trouvez à pro" pos que tout le refte combatte , qu'il *» combatte, nous le voulons bien. Que fi *• vous ne jugez pas cela à propos,& que ce » foieaftêzquenouscombatrionstout feuls, *» nous vouions bien combattre tout fétus, » & que les uns ou les autres qui demeure* VI ^ LIVRE N t r v i r M t , ,-4 ter^e t d,cj!C»n h ^ n ; tep te2 s.i » « q>eu t ek *on.vl i i ' ^ r t ' i î i u ' n Apc* 4 que k> I ikt x u un: p t A q v » e tK u r e r v du qorfqsi*. ter*pt 1 m Q*K pe •'eusse Y-v i e|K v eur, ï! 5 ers retourna, cV. <i$t t M e *$» ruus «.pfntrrrt ï\ ôs>ic t \ 4 v r a l ! u M \ u ^ Aekteieuits.xrt^rdsraticï^s.et \k w , ppvf.c, <\ H Y il u tt.npo.rt s pur h at.vt.t J s"s •sudn c if»si<(»! }><. , s* v« : e o v o a ik^îiS'O hs G u < * u O > » k s<" __ " qui s * >hi duoeche dcn ï>. •< u><e a , :V.1ï s 3V3C <.< iM ^ è \ Us/leJ<(rtfot,f se" «r A ^ " q>.t.re>r< h i tt*vf , t ^ e n e tr-n .. «,ms t> >*Y 5v «.tnkstp! t . s v i ^ » r >t &r d i i i î ^ J ^ t s é V q j ù ' i t l t . l"u mt kuKut p u Y q e p<u JOUî oô *U<, vwaV t ;<.„, %lle n ^ h )tt'qt$JA î» i ^ r u n e oY<* »qapher qt . s w r , HoiteV} » « ï v e ^ K i « ersce o\ -> G r ^ o , Le eot bh ». atteint » r t * <eV e * ».« a î î d e s epouvosr t* t?t hr< \ s l l r t v'vo î qn* k"i L .ttdesrsï se s u q>. éuift'H suptès tk <„ue rot r>ue -, K * estime le* aœxcs C r&es av^iert ksu qestr'er en é.',mtrt$ « r o r o m » t < en e°tottrt p- tP <<u »»«oïre ekupnc? \ e* ;*« blevntnr.lsrhï<M c'Ajopet*K>»t p*o»A, KahtkeK-uet t t o u p < a u r s ( r \ ^ »« Juki fo n m e de Gsrppspl e,t*,« i s-1 oac ' « n * a i m e ennemie lest ktaihoît le J s e r Y «le U tivieie. Aiud l'année des Csese 1 £ ïkf «44 HERtfïyOTE, T n'ayant plus de moyens d'avoir de l'éau j Se fe voyant en deforckepacles ennemis , les Capitainesferendirent engrandaorrp bre auprès de Papfacdàsen lapomte dre*te,pour délibérer, fur ceifu jet ,.& fur «fad- • très chofes. Mars encore que leurs affaires fuûent en iî mauvais eftat, ce n'eftoit pas néanmoins cette fâcheufe avanture lo^uimibqni les affligeoit davantage, lis eftatitnt ISKC" tur' tout aitEgez dé voir queies vivres . commenetuemi leur manquer, & qu'ils n'en, pouvaient tèéevoit de leurs gens qu'ils avoicnt envoyez dans le Peloponnefe, parce que la Cavalerie ennemie eftoit fur les partages -, & les empêchoit de révenir. Comme on eut donc délibéré fur ce fujet on jugeai propos fî les Perf^s diffcroienc encore un jour à donner la bataille, d'aller dans une lue qui *ft éloignée de dixftades du fleuve Afope, Se de. la fontaine de Gargaphe, auprès de kqndle ibavowutplanté lent Camp. Cette lue regarde la >Ville des Platéens,dc bien qu!ettéfoit)Ine, dè> eft néanmoins en terre fermé en cette manière. Le fleuve en descendant de la montagne de Cyrberon dans la campagne fe fépare en deux ,< Ôc après avoir coulé environ l'efpace dé.troisftades il fe rejoint, é V b terne qui.efl entre ce» * ÉÉrrr t î V R S NEtmE'MË. j*,* deqs htas eif. série Ifle «lont sou* parkn.s > elle s appelle O k o è . k eeuv dit«aïs Jifetsï qisVde eu hlle â Aksqx\ 1 ? ««««*• fut d«s<e-u «pie k-s Cures le px«»p«*>tenl ^. as«le psik-t ajsix «le se poinr ix-saaxqot s. d'e.:ïi ^»*?<*< x l'avenu, k «pu U Cavulrtk des «r> neuols ne fui p\:s >ir- «ourfes lut eux. Ils fuit ne nkvk de punir «le n-uie d ilieuce qu'on ic'eve les prxunkees ftr.rU neiks j, «k qu'on en mec dVurses e 33 km plate, de peur que i enncsMt les vov»ne pas 3 ;t > 3 e k« fin suivre put fa Cavak r e y «k ;xe les mifl s 33 «itioitlte «kî3« i«ixi marche : e* reloluien-t qxie quand ils leroses?; aisive? au Keu , où Oèfoc. nTe dkCope cî\ enviée née eks eaux qui rotsdvist «le £, vineiers •> ikentoç«Tokî?r. de nuit ta snokie-ok kuss trvupiîs* fut Lx ïr.«»ftt^j3««epoui kùepa-irîlenssgrsisqsi e|k>;«'33S ailes: aux vi« tes. xk oss v rOoksxr. euktujex. Apex ester tefoliiriou i k f affermi sont k ?e«t i sbxkrnïr h Cavale-» *k? des ennemis qyî leur donna beaucoup «le peine .» & qui le serir"* néanmoins Sur le fuir. Quandli.rureon l'en avoir auèdë de rartlr fut venue, la »lû~ ». > > , ' t oart ie rendirent avec k»r oai'.aee an ii«s? qui avoir eik r&r-nè, encore qaIls iferstlènr pas k\>uco«p d'envie d'y aller. s k dév&tnpet, j4* HERODOTE, quelques-uns s'enfuirent du côté de 8J4tée pour éviter la Cavalerie des ennemis,' & te rencontrèrent en fuïant auprès d'iinf Temple de Junon, qui regarde la Ville y & qui eft éloigné de vingtftadesde la fontaine de Gargaphe ; & quand ils furent proche de ce Temple, ils fe dépouillèrent de leurs armes, Se campèrent tout à Pentour. Cependant Paufanias qui les vit féparez de l'armée, commanda arrx Lacedemoniensdefuivrelecheminquetenoient ceux qui marchoient devant, s'imaginant qu'ils alloient où l'on avoit réfolu d'aller. Mais fut le point que les Lacedemoniens eftoient prêts d'obéir à Paufanias, Amornpharerenlsde Poliades, cjui conduifoit la cohorte des Pitanettes, dit hautement qu'il ne fuïroit point devant Amora- les Barbares, & qu'il ne ferort point cette' fWe h o m c i Sparte. Il s'étonna mefme de' qu'il n, cetre façon de décamper , parce qu il •eytpoiw n'avoir pas affiftc au Confeil qu'on avoît1 tenu auparavant. Mais cette defobéïffàn-' ce déplût à Paufanias & à Euryanax, &' d'ailleurs ils eftoient fâchez de laîfler les Piranettes en danger, â eaufe du refus de leur Capitaine, ce qui devok infailliblement arriver fi on les abandonnait poux exécuter le deflein qu'on avoit* L I V R E NEîJVîB'ME. ? 4 ? pris avec tout k t c n e des Grs.es. Cette, eonliderauon les oblirca de «ksiseuies sv<\- k$ troupes Lutodeoronienne^pouc tacher de pe; fuaokrà Arnentpharcte que pour le bien des affaires il n'eiku'ï tus, .1 propos de îvh'ter à la résolution de rouf le nxuiùVj eV qu'il rdy avoir que {«y dos Lacedesnortieris Et «les Tegeares «psi reliHàî » ce qui voulu;: demeurer. Quant aux Athéniens qui eonnuillusau s efpsis des Lacedetno-nSe-ns » dont les sérions kfs? tudûuukerotuHeonuskes aux psro» les > ils erhtnerent quais su- dévoient point fonitde.leurqusrner, CV ' » 0 8 t quoy stuli-toft que rikrrnéeeom«>eoea I déloger , îk envoyèrent un Tremperte poor reconnome & les Lacedernottiens faifoknr. contenance de partir >eV lien effet ils eu aroknr mreni lo« ; &: et.fâi. pour, feavoir de EauSkrias ce qa il eftolt neceMûirecle ûhv. Le Trempêtretrouva hs Lacedemoniens en bataille * & le? premiers dkmrVos en difpure. O r encore que Qarfanùs & Euryanax euffène fait tous kuns efforts peur perfunder i Ânsomphareic de ne pas mettre en péril ks I.ncedernoniens qui sfemeureroient fenls â ruade de Im , ils «lavaient pu néanmoins k perluadetscc ils en eitoient Venus aux |nj.«ro* lotfque le Trompette I*l!„ «4* - W I» « i — J „ HERODOTE»' des Athéniens arriva. Comme ils difpiïtoient enfemble, Amompharete prit une pierre aVec le* deux mains * & la mie aux pied» de Paufahias, en difant que c'eftoit-là la marque par laquelle il vouloir faire connoître qo'il ne faloit point fuir devant des Etrangers-, & des BarPauCi- bares. Paufanias l'appella infenfé, & luy « / • £ £ * ' ' W11 a v o i t f'r'^ fe R ' M v & P u i s * c •hirete roomant vers le Ttonipette des AtheikUeBfe.ajens ? ^ demando-rt les chofes qu'il avoit charge de demander -, il luy répondit qu'il rapportât aux Athéniens l'état où il voyoit les affaires , & qu'il les , conjurait de les venir trouver, & de fc préparer à partir comme faifoieneles Laeedemoniens. Le- Trompette s'en rerourna , & le jour trouva ces Capitaines dans la mefme dispute où ils avoient efté toute fa nuit. Enfin Paufanias n'ayant poiarvouis partir jufqu'i • ce temps-là, en d^nua le ;%sàl aux fiens , 8c conduifit par les montagnes le refte des Lacedemonrens , que lés Tegeatts fuivoient, s'imaginant qu'Amompharete ne fe réparerait pas des au*« A- très , comme il arriva. Mais les Athenan'cft<"*cns s'eftans rangez-en Bataille, prirent mnia un autre chemin qne les Lacedemonicns; ftcoacm ça,, iÇJ La£edemQniensprirentleliatK de L I V R E NEIJVÎE'ME. , ^ la montagne de crainte des Perfes, & les un aura Athéniens le bas parla campagne. Alots*»™" Amompharete, qui avoit eftirné d'abo'rdLaadeque Pauianias n'oferoit pas l'abandon-woni,BA ner , s'addreua à ceux qui eftoient demeurez , te les conjura rie tenir ferme , & de ne point quitter leur porte. Mais quand il vit que ceux qui eftoient arec Pauianias fe retirofent, bien qu'il crût que c'eftoit un artifice pour l'obliger de . partir, il ne laifla pas de prendre les ar* mes, & de mener les liens au petit pas vers l'armée. Elle marcha environ dix ftades jufqu'aufleuveMoloës, & s'arrêta en un lieu qu'on appelle Argiopie, où eft. tin Temple de Gères Eleufine, afin d'attendre la troupe d'Amompharete, & que fi ce Capitaine Se les liens ne vouloient point abandonner le lieu où ils avoient efte ordonnez, on pût leur aller, donner du fecourt. Mais Amompharete vint trouver, les autres avec les fiens, voyant que la Cavalerie des ennemis ve. noit fondre fur luy comme elle avoit accoutumé. En effet, lorfqueles ennemis eurent apperçû qu'il n'y avoit plus perfonne à l'endroit ptVJes Grecs avoient. campé les jows précédons-, ils pouffèrent leurs chevaux contre luy, Se le prefTerent [ . vivement» Mardonius mefme ayant «p» ^ -Ijd HERODOTE, perçu que les ennemis s'eftoient retirez de nuit , tSÈ qU'ik avoient abandonné • le" lieu de leur Camp, £t appelier Thorax de Larifle, & les frères fùtrypile & » Trafydie, & leur parla de la forte. Enn fans d'Aleve, dit-il, qu'avez-vous enco» te à dire du courage des Lacedcmoniens, Mida-utnainrenant que vous voyez qu'ils ont moque" » abandonné leur Camp? Comme vous a*î ai eftes leurs voifins, & que vous penfez '""' >i les bien connoître, vous difiez que ce » n'eftoitpas leur coutume de fuit du cornai bat, Se qu'ils font les peuples les plus » belliqueux de la terre. Cependant vous » avez vu que la crainte lesafaitpreraie» rement changer de place, & que la nuit .> dernière ils fe font fauvez par la fuite, w parce qu'il eût fallu neceftàirement qu'ils „ eufient combattu contre des hommes u qui ne font pas eftimez fans fnjet les „ plus-courageux de laterre. Cette action «donne témoignage qu'entre les Grecs „ qui ne font pas des gens de grande répu„ tationdes Lacedemoniens font les moins M confiderables. Au refte , quand vous H donniez tant de louange à ces peuples w que Vous connoiflez ; je vous le pardon„ nuis librement, parce que vous ne con,,'hbifliez pas les Perfes. Mais je me fuis M'éionné du fenriment d'Artabafc qui <• L I V R E N E U V I E ' M E . «51 redouté les lacedemoniens > & à qui la n crainte a fait dite lâchement qu'il faloit „ lever k Gamp » 6c Ceretirerà Thebes > w afin d'y attendre un fiege. Certes le Roy « apprendra de moy - mefme ce confeil „ d'Artabafe, mais nous parlerons une au- « trefois de cela. Cependant puifque les n Grecs montrentfipeu de courage, il faut <* faire en forte qu'ils ne nous échappent « pas ; il faut les pourfuivre 6c les prefler <« jufqu'à ce que nous les ayons châtiez «t des injures qu'ils ont faites aux Per- M fes. Après cedifeours il fit parler I'Afb- t,tut,^ pe à fes gens, ôc les envoya contre l'ar- ta pourprée Grecque comme fielle eût pris la fui- î",c"eeH te, & atteignit feulement les Lacedemo-i piens ôc les Tegcates. Car comme les Athéniens avoient pris des chemins de traverfe par le bas de la montagne , les Perfes ne les purent appercevohv Tous les autres Chefs des croupes Barbares voyant marcher ks Perfes pour fuivre les Grecs, déployèrent leursenfeignes , 6c coururent après eux confufément cefans ordre 5 & néanmoins ils les fuivi* rent avec de grands cris , & un bruit épouvantable, comme s'ils emTent efté anhrez de les défaire. Cependant Paufahias fefenrant prcfl'é par la Cavalerie: des ennemis» envoya aux Athéniens » i tji HERODOTÎ, ; v qui il fît parler en ces termes. Seigneur») tes u-m Athéniens, «5c vous Se nous nous avons aieeuet»» efté trahis durant la nuit par nos alliez , «royent „ fans u n e occajjon où il s'agit de la liberdes du*» té ou de la fervirade de la Grèce. C'eft »**"!*• P ° u r c l u o y ^ n o u s 1CIBD'C 4 a * u cft n *tkeaifi.*» ceflàire de joindre nos forces pour noflre »» défenfe, Se de nous donner les uns aux M autres toute Taffiftance que nous pourH rons. Et certes flia Cavalerie de Tenne-i w mi vous eût attaquez les premiers , il », eût elle de noftre devoir, & du devoir » des Tegeates , qui font avec nous de» meure/ fidèles à la Grèce , de courir à ». voltre fecoufs. Il eft donc jufte mainte»nant que paifque l'ennemi fait contre •» nous les efforts, que vous donniez de wTalfiftance à cette partie de voûxe corps » qui eft en danger ; Que fi vous eftes M vous-mefmes en peine, Se que vous ne ,, puiffiez nous affifter, an moins la pafmfionquevous témoignez pour cette guer» re, nous fait efperer que vous nous enn-voyerez quelques-uns de vos gens dé «trait. Quand les Athéniens eurent en-" tendu ce difeours, ils fe difpofercnt courageufement à fecourir les Lacedemoniens ; mais comme.ils citaient en chemin, les Grecs qui renoient le parti des Medcs, Se qu'on avoir ordonnez à l'oppofitc f^^m^m î lVH t N F U V ï VU B> 351 Iklïf 1 sks AàvXOO « if» ( ! î k ! « paCV* ti.r*tà\ 2?- L i p ' i ' k ' o la^ètr*»"* iiv " ! tvr<e *<sùk 1,0 f« t * » s.S'>kkè ï p « û î \ K Î J t f ' l i t t O-s »V». A î $ i * S i^sst33~ e npnup-> &. le* l i ^ c r i t * : ^ ^ j.*vc> «vi'.iiFCantv. ^«'îh^r tiTi^oîîîJîÀ^ A,kersk s<\ l e s 1 *\e*k t ïor-is *• ^ t r * ^ tïfr> «îtr <.< x>. q s " elV ^ ' !> t ' ? i « v<;np r r e r t r CTX jis'eit'ai 11 ii b £' Fc a ' o i i i s . e v Sî î'vk , A. ks>Tt\trtvv< q » i>:£ ** p>- m r iar-k v « o » \.>u k ' w r ' "0 s >x" t-av^îon kos* m u . I << x ,3 x \ »trc 1 a L ' ï a ' n i q n n *ss " b s f K ^ u â o ^ r ; »s v <?<. \ \ V\ v><» 4 a t k s e , t <r*s% S3\ s f ?'ii ï\ ~\ t l . k k»îH \«3t i K< \v-\. , ». V» ». ff vO i \ »{»»< 4 ' » SXC k *»Î3- s Jv K S HvH < , o» s »• « u o»r b> a*.' s. oit ai. > i a x v 1^ ^i\ jud o t i ^ t . i >' »> nxvxe ' \ , . I ' - u i f s > y a î » î o «.r»~4s,* ls .s , o » s i » \ o *<»t i.o njrc rsx . x ',»i! Jk kotX l»t.k s-»»'tv» kk v<>^ £$ $ï> t ' i » \ s k \ ^irv>< „ x v s ! <|»s>t\us, t s i i'ï.'î\>k'kk J e ' » »>»33 » Iks.' ! i " H!!i n ÏCl MCX Uif k Ti'tt ?V sV };o-\x»t ô>3 \ k k v , pti,s csm W\iw *\& r e tus t - »s ctîro sKÙs k\: u fsoutiifot otks? ùc v-a 1 f ' , < r ' - * u i k i 00 fe» ekut.»no»s • âX 4 psrivostjtk «sskoe l i pt e»o » que les 1 tj?.»,\ s ' i > I v . t v n » , X «îkl^Et «JOSSHi sut'c-sikî,-l\«k 2 'cm? ,"//» k> s^ HERODOTF, tecre* - & est snesW-tetïmï «ue P,HUVN usas est S.?» tes pt fêtes* le, iuerftk\sp>t-> rutestruvoi-ablcsaus. l acedetnorlens.V* «otdjojOî&vkîise. unpeu.mïé\eomse ks. Ferks* Qtù tuent iessse dV<ool ùtx le k-t vu: de teursurcs m ne l ; « i tiédies, l e prnnîoe eomtW lot «to-uttè proche «!te Temples t\otv-cr >kcefteetpteecfetara* f Oît . y|!ff les. Pevks avalent ktîtJc leurs bots* Ko. *,,& quand I b eut eut oie «tr-hasus* «.«••*• ^ combat devint pltts prsni & plus m~ feics te de ptcnhe <! un Temple de Cecè? s év jouffa durs, ntksuu ce que le* Batèetrcs raient «ilè tepnaiTox ; est ih awlostf te-mptileutt bases c éV Mon que k*. Petk.5, ce tbllouf puv moindres ce Jetée éVen entesage* iU eilokro îs.t.f armes , *k avo-fer-t peuoVcpenesceebrs bets-Tte . & » « toient pus ct<mpar,'î4es à lotus ennemis p,a la prudence & t w ht I u; née utïbsu etc. Emote qu'ils fe tr-tteCse dis * tus plss on surdos Sus as {<.'\ïi. ivaunsuliss comme ih uikttettt confit itttncttt & hm et*ire« Ilseîtokat aH"èt«etst inox pat les ^patriaces» Mak d«coteobM..s4oeins eemburtoù cmeee îar xsn creva! blanc-, car eîîxàonne de rnfk Perles d'élite * reïBXvtm rient clYesionrereiC. Errasehs qu'il fkf .jvaur, les lYsie-s rcttàersutî ? se JNtêtu.:ùeut cu*«.»qeufe«\eerc: $ _f- fJVitf NBfïVtEW. Af At dtmtmt un gusd m.«»bte Je JUeedeseomem* Àkn «fvmd Mards»:!»?. h« M ;'|' «note ^ e\. que ceux; 4<n dtmem „l rentera- ke VM« defciy«.mt m d u <!v;km » ,ûm » fs>s.s. k i |,| " ^ f': ouïtes pCient h u m e deertm ks U a d e - ' " " ^ mordens, c&i k«i r^klllunent \tm ntsi£ok> & si* tomhmou m ûex CI RK* e&n> m; des i t t a w ^ heu « « « . Ce tell <m km fd$ h v . ; « p « f do U m»tr d? écornées retr e\è e de M^tclordn*., fatT^ns tin Oude. emî seek die u ne% ans Sptttinss t Et txïîîn P,uîCttï;.-5i fsls de Ck onCnona d rstu f<K <hV,mïkiœse ; trtporta en ee«e *x ede d. kt rdm gusnde » & Lï pls?d!tiil:e v^sKîtît e«t.ïïffssïîsî« %mde nn Cpnmve. j V / p k - de &$ aacdîe??»p4iku»£drl< nnuîos, o r len «e JVctse ort en ki r a m « an^tres.. An rdk Mxdoniat fm reé p, r nn kpr* rt xueetmiree. Amiu ilopen eilok enxn-sm en tvnkdruunn s <nmijes fsens, & o.trâ xinekpe m e p p en b péri e de< ASeuks menait k . V ^ a à s c A - c trois rem I eee<bsr ordres ^ dons, b rondk- <nn fet dvîîscc «ositif i«<t Md?vîikîie< CHvoiJ les ibàures t t i m ; cile r»x en hvte s Pistée pm k\ l sceAmomens ^ ûs îe ft. îîreietit jfans esvre d<en knr 1. emp, A: ent<e Imnimaï « dtk>k em'i\ arc eoq sue es omis use pkiine de T. tfcex, klms. «** HKROÔOTE» cornssc a s &.jiSsWïok aamès- d t»i Tesfa pie cosfacat ^ Cctês j je- xtx «totmo qu'oc? n'y vx> eraser p«s au dès Perfes pous f«r fssvet, èVe que pas us sut fui tue a Tes* tour \ *< nxutt-fués s! ed certain snddessseunu Ivascaup alaVîxr. Pose moy je pénis > s des. permis aux hommes de senétret dans le* xuqosness des liions, qas 1s Deedè no les s «usa cas s ecevcsi: > patce qu'ils .-aeden?: htCdc ion Tesuple ssù cil dam Fleufee. MedsiV-tl dfet evtW «k? os s esubaq xpâ est le ânx es que sous svos&dlt<* ^* Caqjcndanr AttaPaio osa n$$\>k sas "c , fcit Asmkait. approuve d'abus J que le Ros-iardùen Cstscc Maçonnas» coquin aecut pu cm-* pêshit do doosvs la me aille pur toutes les niions qu-davos taooottt e*s •; sapes à pxopos sic le poevetser sir lu iortvCortxme II n'avoir pus cro-xnm bon tout ce que olsrckusiss wole ru* -< ce usqraxu b.en ce qui reedauù <$r cette guêtre > satulls que h bataiT-e fe doxmoxt II lir mcxxhet Va ordenn sxce roin (es gesxs etsi txsitoieni ms en pxsrtt nombre * pmfqn us eSonsu un s s tare xrxlle* èV ic-t * *xaamenda do •xî,H0nr pu t e s t e s sites cosuuhonï, ec s a s!* „£ vo.rososr cousu. Apns avvsîs donné ces ouho «us* As«;u> il Us iït Rtas».lx«i connue s'il osk s Ï I V R E N£tfVJE*ME. «j* vnnk k s mener eu combat > & ayant p u p n k p n t k s P e t f e s ûivvdenï:, il ne fjada pas pks long-ierrps il<?*Tfe «pli Smi>s# avoit t a « pkpee là v & put kpmeime " " ^ a k k« kiic«% avoe û-N qtuianra mille homtne<u <& i't&j* non pas 4» «km 1s mtmnsb «vmt des * ^ ^ Pedl\s nUks- rata ailles « k l hehes , ««AïS. «p p «kjtMsmksPhtxeet.s. avec intention de |Xd«#$ tgagner llteikipont. Tm.« les antres k a i pis ienmenc k pam deskk\kt coiisî>Kîrt;reîjîis.<:heîrïesîïn*'"«tî«îi.vc«sîî\îtH «kdeilem forme, evccpre k& Suitter.* * <pi i eiktetent longnempsans Aîhs meem Les îlstbams «pi mne-mut k p a a l e k s IMeiks k mesurèrent aufli gens «k- créas » 4 daaranr ou- sis &es oslotl «u ras psteiru- saches » i!* cesrarattmmï avec rantr 4">u dent 4 «k ««««stage , rpr trois cens Jes \ muisua.\4 des pks «bilans d'en-» nies. > d\r«KTuerr«t, 4' lisent tadkx? en |*it<cs par les Athéniens. CrsnVsa. fetsphs avant rfîe misen k i t s rtlùkretif pas m« me «In «km e« k «curèrent h s Pe?« tes, 4 cette nrtskksrde de gens <pn rf a. •s encra point t ombrent, on qri n n oient point fa;t«i action itpukesmak il. ietetitt.io.ur du eokdc'àhsbc*. Unir ««s ait* epe 1rs Pej k« «kmnerent k brank à fo«sses ckok-i » 4 cse$Fet«ommr Ls Fat tuses eïiiorî iuic. carde «se ks i\su«x •*- kn^senn «a |ïss5n-sïs donnons senASse slovssss la oaskxst v a; rasts les ^«rres p i * revu ta fnnsnpnsnd ils les vnsere Aenars *axes n e uscloj-ae C.vvakne - avec ost-Me «1rs Beotleiss aui iejvk airs rsvars * en ee akiita skiiacks tossndrs alosacrm - & Je >kAo«s-« usts* alUest <rp dA r amfnivxsk s «0$ loseàfessxcteMsoisx ps*$e>ttkv\SiCMk,sî. gens ile Xs rcèsjoX' s n laslaîopaprïsssss ni*. 5* anà s\«traae JAnnsra ee urmvtt'v an vins ikss aox Cuas iUÙelXssoniaiî bapiflfa lot f ^îss an T*rnp> Ae Jsnan-, qae JVn son k m o k , k s|ne ks pen« da JPsrafarskaekyiertsoin-^nosi!a A eetreS3*s3veiknk>$> l, e-nnrh-n nsdes Msnxssners, ai las lÂAÈb.aslora p^j j dan fans et Arc J* aksx mïlssens ps; lot mer,; spnes par an Tan va aesTeinpir Je 1 osi\ „ A: les .ss-suca p-r la p'alnc* Qn-sr>A taCXvîtoîseThsbaine,\l<«îï A£> sX'Àas r klsnlo TL*r»anArs:\ rAtais Cotonet» fes vs>appïachCTcarif\îren:esr X uns arsÀixelIcpkpr: came esa-, As vt'aborJ, edlsr sr- coaclsvt t'SL «en* par tetren &, mena k d t mr 1er atrref îyfcnt'ib rsan-aerede CT•ikos-s-i- \}:mksM«*vntkn< Adeolshdsailere re. Ites-iS uns gvns A. {Vsen eknr ernhdosn # .G^iss^sisi: les tYf à s -ktvsn'n ems. rnnlssnnis s!oks}lv!P'rn«tdfs^rnè lents îotras iinnsefît- .. a^cuat k «entas As* te ic*is\; dans- les lèses, devant: su;e Jea> L I V R E KECTVIFAÎF m Laccdemr-nîens >*n tveatbrc. An k As :«> teblhentk xn:t«ac vHi iU partttikoifr', r o i t u n o h t n v n * ce >sis«v rrknsùlvs > vC <)ï;S ftit t^usl spe lotos BK«ï hvf pies aipie 5c |>fas t«vk «soesssl *'\ t e«.-oloro«\nisns a«c« isvtrfcrt* t ; kcst,^ * ok v^m b vc uvte eks Âtbtrkns- - non ktfemetn les 8-Sî l^ie* ftr d é k n J i k i k k rsess As IViaporesetst petddiimes S eceJ,.«sorîen^<p. s ne Re~ goitn? p n s omoset s n fabit ^kense s des trônes b s s nuiis in «no b s A'ivoii.nss rases t w h . î t , vèe*v«e iftratN.hexns"nî fat 4ttM\i s- A. eek sens p':.\ puiêaïetnsrt «rpc «levés s. Es tas tôt km soos.kk cet p r «ses < Oosts Ms'^ss^ asO" t epi* set « ? Ih fourtvit; les. A ks«sYs A-k Psr H , A s hVttïï sis. p*.i\age- pes os\ les (net s «"ntte.cr.r ,lt'»Tv>kettt t g ptreseotbs Uks** pss m a r s , piUoiisnï b T S M O «le Es skU> f^ ^ s r " i ses > p.j.em fa» sont I éptnpegt sk tes ï k t à : » tÀeveas x mi: sitosi «t'aiicnn.» A tkpne br«; sloere d o Set' «<ni«Juc s «k «e vosineses-t l*o«r •ôif *rbt <rs Tsmp e Ae M b »s«s\-« A s IV><»r Ie»<«t5i.s «hoies ~\u As ^r,»«. o , c-Pvs ho*iiï »p*\ k t e v.r< stk< " mi «s.s- o s», ne Aa Ki»v5 nos ««Lu x" n e »,»k »e «l« "tit ^ aï ske t x«\» , k s SM i i i . ^ | \ t t pVs & k sk ^ , iv. tiv k e vtt< svtst \ oss «•<«• L^sr 3t«ks ,.<k „ ljo< ^ j<; ^iksi^at «.pela. , : a x4t> HERODOTEi p i h promue drreke ds Jetu* p its^es ttouee*. î» *u; s> iuiskr ^or i»rec<. de ie& ts-vx.. quv dt tui-so ceor mille K s i m ^ s y iaK.B «K> 4, «<*t»« Vs qrw*. xMv yrmte *<*>. M ^ ' e i s SSKS 4 *"" \ '  i u b lie vut sa twu a > ti ne *> en <?« « sep t iVs, Cs e«* tio«L*a.Jî:e àt i ' é p a & *fc la tvf;«ar ^~ '•• " de» erio-rve. î» sic d n a e u u far 1A p»ee *tv"x" Oise qtuiire virgt o.x;x> kavxV^œoii lests S|VU u>ire<\ sVtrè i \ g?v«C<X y A'etmixiosxïer x n-< si: use \ih\ nies 3 Ci as vît» tureut le mieux * f 5 * iMunï U* > B v h a s s , his s stiPRs h » p a v k l . x de 5 >^dk IVsKi -f î mua*, ai atone p> V-,' ' " 2>aee<x " ^ *txtXK tes C a p s u l a i , Mâr*4~ ï XOA, M .t. <rxra k u k v v o * tes Aute-atea» A \ . < u fontes t emporte î eut k.tueous> J e edoue, sk <ep«iJatrck<. ï îw\kme~ îi.v.n S i .isu\t viitubviatage. Vetittetermot tes a,ih^tiks«&lesTi.ge.îte<!Ùeti s eut root. »x tu qui ie f t ematetex t deva-ir. s x n . ttviste>.1 ueotenr.» i.sxuss ira s e n . n. .tetoote teat te qu tl v ut-ox: de e'si" ivxt A Jx ete^Kdtmukte «Lest-1. sux a et t e m u , C--.-SV qui tat te plus -. v \ c t\i>sîit cas „ n x à mort ai is At tùoxx - v » oui au t u s . . ter avoir t r c à d i H tarte C>- ire» n r u Ji\><r«Ntc«qu>% >k trois--ix" s ôp utu» ^ ( j ix s. I^ïeox -s*v-i\ aysrT^etmepiks'» u o/iis i t k ieu. s) i s: s\.* 'kui e J« ,. o a* ttv. tpvCs Jtv - i\^ide-v. v . 1 :i Vs-ott è : Àmoriqu«ycu Spmci.^ ii«eet.etmtis belles ^ h u ^ s x i l , Il s s «v que quand *>« en p^îlcfïï, & qn\m eauvudoit kqivl au o u le ïckrs. O u u \ r « eux, les Lacexk svcisaT.S qits d&oîCïîï uxuivee eu cent» b u , sex uruluert cu%AîilK\iejVv. vendant uuuxxxs xûxnatuxnaiu eus 3?eux As i l s exunp. pxosxs * A itOvxx- r-ax »\r. x u > U t^use «?u u <aua ee|U!„v.ïi <Os.ee > AKUI î<nt qxxaîuro dV.x.bon\ ikxsveixes * &* e-iaue «îcifiic ici' a s ensuis xlhede* pemiessàikonxsau *queî s.a ii>olrs|\> iÛksrixu .veut i\ou t . , < i i \ ! < q u i \ S s a ' qu'il »\ vxx-it | e u u eu K k u e *JV n x*um* |\u;s tt" \*.*.t xre » tluxa ; nu\:5 ftiu» x le i que s Via -<- \ a kVlVk f >u V s elebùv^ te. Ou ni <k uiaxVs hx\nrxin:> l ivu$ ceux quinexHqixiericlxrsxi.tiviSetMr» „ xXvxtxiv ^ Axlùoxkne t I q e i l eu ixVn t e u a c t s , u«xc qxx xi xHOit veu.tïtruxntù f-oxu le Vpt que ta^ss avons xlxu W l l a lx» | \ , ' U ! i i u d i xuelîjstai'onqut fïsvuUîîSUî à PbiscîCA fvntce c r i xxxncea 35Cl s l t a e t i s , qxa exkVt le f-Os hu-vx* t W!i il ssfextv x t At s LesxxieuxoniVnsuv c>s àc ïT-SSS les axrriCs- Cnecs < Il ta rr-mue pxx «L m le u ekv, Hx xC«> tomme IVAV ivnhs ûfxuuxiï i Cd'axals-. iexvàeux< v\a<x< de tïct ht- xinu le <éVe „ eVie< à p V » le icnsvjnaùt: da"u û Ta te tarxlt* x|x g b s annxs tomba pclest > il tén»sîCïU / a w ///» Hk" I Ivosaoep de s elles a îrierî Je la mott ^e d <tvo;î re^ne. i~tn eornhaaîîe" * Ib dit à AimneltePk£ï<n> ou :'! ne le pdalgnoat pas de rnetnïr pans la Ctoee » mats ds n «e\nt point la «devant la mes * dkeh'on tigsodre * qe.1 mrdspne de les- 5», de uns te otage, Oss en ope etinv dkntxe* les Aeheokses end pa se davnsnnn: test ho* p hant s ûh d'I »**< t\Ute, es h T: >hss des Dectkeee , qui h:es £ aotscle-î» ^ Cd en last ctçrhr k<s Ashes-sers en £ ehoie<|«î {eru«crpdkmrm n:ohr«vMe.Oe lot lises les Tyîtd.<aide<!, o«jeKtnhe'VrsïHs.kr-s% îhsteateaîsaea dut srAsueet. ,vreekgïas> eU 3 sso«pe\ x eV. qoMe ek.tïluent les puspks d c l w i anu- seses hJkkvesoîss.. m* sauvant p u ^ù l'on «e^td'HekneccH è « ' , les I k-tvle'tT * s A nvusor IVeeke $ qui s île11 tssdîpre de rSîatit-e. ose'on fasfs'ït àThulT^tkejus «sîi-.noiî. v|« on ne p l a t t«ns k pass des Athenk:^ , Unir tSeej{Uvtht»î £>HW la vhoiè-. A: les eots» doiërent à Apbtdne , ope Tïtss-tne i\\\l elloù dsttîsehsse heu , K\ra en traHaion au3.i'vndaïidei?.lktu\.cl;c««ekc».8l«'qus k t De et les r.s ont tosstoos edl - dar.s £pav» ïeexmspts oV îr&ms îssfqn \j noti^ïen-p?» êc nrrik ont î« pondère pi see o\of <• lessl* fetsbWs. Ce prkdege leur a fftê«1ks~ TioUfekment eosdlneéj qsaediasiagac?» L I V R E N E U V I E M E - «s» te qui naquit kmg-rtunps epsès entre les Athctîiensdetesitelopeuteiteos,les Lacedemosdensnatu pillèrent toute l'Attique» ne toiiclî.eî:etîtpoîftt à Dételée, .Sophane ssr-ivs* efkot donc imti de ce peuple » & fe il- fo tev gnala pardtfitss tous les Amenions , mate Aàfo " on rapporte de deux façons ceo.o'ii ht de bte'*'îiS gtand ex tlegioneux. ces uns «rient qu'il iC;S>, potsoir uneanekrede ter attachée à fou jhatdner» avec une chaîne qu'il jettent su tk vaut des enjutnte testes les fois qu'ils approche lent, de peur que leur mipetnohrè celai fa quitter foraau:g;&queo^K)nd *'s prenotent b fohe il reprruoir. l'on anchreso: .'espoatfuivoît.D'»utresen parlent; d'une façon toute tiifleicxse f ils rlitenr bien qu'il ponoiame arschre , que toutefois elle n Vifoit pas de fer , ni attachée st fonbau«lti<-t>rncusqviVitereîtoit àfo.nhoudier dors: ii falloir iucefiàmnsc'nrja rcu'é< Il ht eueore sue autre action h'tvnalée lorfcuieles Athénienssifiem-otent b.ttfoe.Cate ti rua Eurybiade Aqrfo.n > oui avoir elle elnqfoisvcûsquearauxteuxÔteoïpîques» & qu'il avoir appelle en dwel. Mais enfin quelque temps aptes eiîanr Capitaine ces Athéniens avec Leagte hls de Glaueon » il fst tue à Date pat les Etions, comme II combat mk pour les reines d'eu:, avec h? redira? courage qu'il avok moauo H h ij #4 HERODOTE, dans les autres guerres. fJnep». Après que les Barbares eurent efté dt> #*«*« fe'ts * Platée, «ne Dame qui eftoit con* un refuge cubine de pharendarte fils de Theafpes f?impdei-Grand Seigneur des Perfes,vinr cher* fiw>. cher un refuge dans le Camp des Grecs . quand elle eut appris que les Perfes ayoicnt cité mis en fuite , & que les Grecs eftoient victorieux. Elle fe rendit («ans leur Camp dans un chariot, toute couverte d'pr, & fes feryantes magnifiquement parées & rfvétups des plus beaux habits que l'on fe puifte imaginer i & en cet eftat pompeux elle alla trouver, les Lacedemonjens qui eftoient encore, occupez au carnage. Comme elle eut re* gardé Paufanias, par l'ordre duquel on agiiîbit en cette pccafion, elle reconnut ce Capitaine , dont autrefois elle avoir appris & le nom & la Patrie. Elle fe jet* ta donc à Ces pieds, & embrafiant Ces ge* W noux, elle luy parla en ces termes .: Roy »»de Sparte, dit-elle, délivre7.-moytjeyeus » prie,de la fervitude où je fuis, Vous m'a•» vez déjà gagnée par la vangeance que »> vous avez prifedeces peuples Barbares,. »» qui nerefpeétent ni lesDieux ni les cnfaru w des Dieux. J'ay pris naiftànce dans Coos, m je fois fille dlHegctorides, & petite fille »» (i'Anfagpras, &fj'ajr efté enlevée plefb&j tlVRE NEUV'IÊ'MË. & tce par un Pet tus , uni us'au-ee-tsc loot\ « rensps , « u ' fey, Netunepto» sien» luy »« tcpondù P.itsx-r.àss, ptnfq-v V<.HH vent:A ,* en fepplïano- , él qlv vosts efes tille « d'Htsgetovidfe, qui cil le met leur an» « que | s s e e n ex s nnc.uk r« H. Aptes ïîfy «* svou Sait cet .ivCX-.il il la ti,eosn:-S:,md.t pour k«s <;tix bokotes qui vtîoier.ï aveu Ï8v v o. esuo fi. i: donna ordre epi'on \â n.rondo.bù à Fq.ne où elle voulott aller, Avùl toi! opit cette D&tv.e fer partie les A Lu tinceneaitiveieur, nuis» il n'y .ivo:t p f e ri us à ù n c è L inkîrcalle cliott donr.au Yovant donc qu'ils eftoiert vent» «top ucx! > ils c$stem qu-Y.s re-oir-nr ù i r e:t efei une^vtiv'e perte s rrfe* ihdiccn? ms ils- voYok n? r.iirc vOtniTie «ne réps;ac * îion de leur peterie > èL qu'ils n'uveueuî. pc.s trenteperdu tonte îVecallon d'avoir i. ix -Icpto part dans la tkfeited.esennemis, Âivû avant t'en opte les Aiedex avolent ptis.ja feue, ils lespoîtifnivirent p.tf» qu'un 1 heitàiro rnslefe les Lucedemo-"1 nien? t nrYs rnrarif retoni net; en lent patssis puni!ert \i o-s Chsfe du harmiîiètr» ruv Les îbèeus uurmesst après les A tint i* né- ns s de erutent comme 1rs Alurul" neens > qu'ils srolenr beaucoup perdre sic ne s'élire point trouve» dans I i battu!* k > &. a&à&à ik ferertt de remn tk bernH k Î.CJ t64 HERODOTE, ? . mirent aufli leurs Capitaines. CeftaneB! . parler des Manrinéens Se des Eléens. v tampon II y avoit à Platée dans le quartier de* ^onne un £ g j n e t t e s parmi les plus confiderables conftii i d'entr eux, un Seigneur appelle Lampon ni«."" fik <*e Py thée qui vinr trouver Paufanias, a, Se Iuy donna un lâche confeil. Fils de »» Çleornbrote, dit-il, vous avez fans douât te achevé une chofe merveilleufe par fa •» grandeur Se par fon prix; & certes en dé*, livrant la Grèce de fervitude., vous avez a» acquis plus de gloire que pas un des Ca« pitaines dont nous ayons connoiflance. » Toutefois il faut paner plus avant, vous «• devez donc vous fignoler par quelqu'aun tre fameufe action, Se faire en forte crue •> déformais les Barbares ne puiuent plus a» rien entreprendre contre la Grèce. Vous » fçavez que Xercèsdc Mardoniusontfait » couper la tête de Leonidas ; qui fur tué >» aux Then-oopvlés, Se qu'ils Etant mêc~ M tre fon coq>s en croix ; fi vous ïefinrean dez la pareille , ptemietemenï vaxasipn >i ferez loiié pat tous, les Spartiates i Se en *> fuite par toBSilesGrecs. Et d'ailleurs en * faifant mettre en croix Mardonius vous i, "rangerez voftrefang,vous vangexez Leo«nidas qui eftoir voftre oncle. Ainfi parla o» Lampon, s'imaginantfaire plaifir à Pau» Cyuas, Se fe mertre en faveur auprès de LIVTLiE N E t T V T E i M E . j * > iuy< Mais Paafatnas iav fit a» contrant; tctr^c^x» >k» Y e ^ vv « »i > < soude + v t i*ekv u •v-ort e i i\ v » o \ * ulijfitv^uu t w J o \ R \ s; ? ' y l'ii « ». * no>>on<.sioï"H? > M »k t o n < «p!v.s < v ' . O t h p ! p-u\»5<.\ 1 - " <1 A oc t" i iil 4 OlfA W » *]»<* n i » , . ' U v « i O » 4y i ve < »» S <. » \ !>* 4 1»*, 1 1* w « U St u i ( o <•* k n an - <. î x p». <| *r *,»,<*. o s u K i s } v M»»»»»-» » opa nior î I ^ J s « « *v>*>> * mn nVl v o' "t of r a i * h ' f s s « C\ >i v ^oov !< s. t p~oi h <? i e» ~ m i " «« i. i m u V u , ? ' . f i - ^ i V I HH; on» c ** m vo •• 4 ii» •» »» ,arr- îi1» *»» t i or» f>NVN o c « f „ or» < i -.» K n<o c»N*< t. »»i»i. a> o- « |-fv't v* y* Krn»c u s *> »ok i\ t» >n i » «s A l k b J » O* < O i» t. K \ 0 U » ' l i ' \ , O» s* X S ; o » V o » o i k î \ O i t u i k , 0 <>i « i îuou»U\ esc voss -o»>kioa»N o»o y c Oiot v » \ < ! v?n t <u 11 o n \ s ^ o t < t « -disons o c btriA 1 »» «itR»è,,\ » o * 3- * •l<j>«»;Hti^» atrib I «*n on *, »oio k s n tre.» »» »»»»r ko t rntiStS: no F b«»repv $. s » *,« » * kv a « O T \ rcirt y„M,e? p o k r e t »k « t u î t i i i b fna'vs, ikt o n o i no p n v o n v i i c non ont «.V pjo*- honor»vh\t» k t - «s t x»jlk k c nie venta» en r c pin" n nv» vr »*• s>o< n e vlv» * or. *k mauya ^ carsu/v ?» <è>, vto'Tviv ont » r â ^osta Ui„g xiisses*» »* „ 1» i,>j. ««-* HERoi3ara/ : de grâce que de les biner .impunis. L4nv pon n'eut pasfi-toftentenduxejdifcdurs qu'il fe retira. ..vji ( > Cependant Paulàhbsfh'iàtrediéFeH. fe que perfonne ne touchât au butin', •CeR un & commanda aux * Hilotes, d'apporter Û7sp«- tout l' or & l'argent qu'ils trouveroient. liateia». Ainfi eftant allez de tous cote* dans le iutjvfr. Camp,HY trouvèrent des tentes pleiqès ÎT'-S" ^' or & d'argent* desmeubfesptexieu*, d"ô p^. des coupes Se d'autres vaifféllesdtctv Us r* apjd- apperçûrent me^r» des Itrcaqti'eft hrôlt neni* " chargez iur des chariots, & dans lefquels avôi'en ' *' ? a v o " ^ chaudières & des marmites kbjjgoc. d'or, qui fei éécouvriffericpaBileurdctar. •.. Outre ceb ils ote«mtrrrim6rts?desbtaC. „ jfebts,des chaJbies&dBSi^ ,, & rie Ce< fouciénenc 'pas dé Icqittlïâ&frs , : ,qui eftojehrl de cHverfcs faisons.-Neatf,. tnoins-ilsv cachèrent beaucoup de ehofés . qu'ils vend«entauxEgihetesi&nere, ptefeméfent feulei«enrqde abqu'il&tfe . pureùr caeheïK £p'eA'«e tètri.* éftéjcâtife ... querb?;Egi»etes^cc|phacbxxxiUTa^ , lers- des la«jdemonieM de jl''*mpdimtih cuivre, ççpim9rrée!$nt& devenir nôtres. On fit faiçe de la! dixiémerparriedes ttrà, fors qu'ils ayoieittjatmflez ï>un .wepSer d'or affis fur- tmi&rpeno.di'atain à trois . testes j, qu'ib. co^çiereot ;«UJ -Dieu de> LïV&r KH?v;E"MF. t*f* tVlpÎKs» te oui ku ms* aep AaVrA» t a M ^ 3»f »«. i d « $r A dj % couderc sa D.<» d'O ; mp<», & t »i K„t>t\i ~c ai. kpf *.oa4\es <m i* asdV > thème. A r o u U »<a,<** M l ^ i - a u l v » \ ou <. <u a ' d c x i i . * > » u " , A * cm A h Y ma »c >. K <. e > «.an !<< x \ «,VS »X\hWi k ^ p , r>a*K*Kkf'Jisifs^, 1 m w v p v » 1 . . M< ^ cm *v * : pa r t ce qca k<t Aeasx t «s p-* t!» ï " i ! a ! a! i et t »<cumtlt <ïH»*M i t w X . i <otfî<»» de Ihaue . §u c ai u îvii** s e i'e^ \ m «A. v »ps ! p a s u c •* p t ^ k p î ï >vi ! *«v->, ^ V *x se a "x 1 >»i . >» » :t » a a c m e «\ > t tait.». > <.ha "< \i A i s > a\, <k ^ eK v i , ^ " *_ ® de» t, l a <• » d t s y h »ïU n s. > eV d e reet k- « >»»*» £»»><.>» K i « m O'i i'<t vk>; Xo*< A t \ e T r * *a C seee avo»*. t a A a M^eY*** 'cm ticsfp >p\> s ca 5 eemi-kcm et K <st!\ m i e à e s » «,*& % a. A Ysd >H v \ <. a q a t,£u e r ' i w i V jap A e n a tAm V nUi>. A censer tm S. spas.'î p v i xéoeKxpet »<«*§.«** A s&s r t v s d\ ut pse-p ! > ï ! I 4 W f \ i > ceierne&cvàtl •» ehe M xtikasaa^ <soe emae 1 ils a r a - p M i u i i k e eoii«*yod\ssvsii ^ Su qskl em x A k5 > <. Vî m S- Acs«\ r * A \ a t v r A a k l u i ' u . i V M . ' »ppa c ' As icispre <qa cm hi\ sva t f - p m , »! • e * r ^ àc iïq«vïks< a«. ï-'i t.c imsAce-ek p\o»V ( C V ^ $>p£Z der. IJ. A y , & s.CîîJîViftiictsi SHSUJïv L*a<is f fis et " x- , f» 4 S st.! ! s s v i; s O K ^rs 5| v \ .os , p } a >* Ton- 4 s » C X i , * " ' SsïS'xfs d 5 S ! M" \ Os , * " W s- x x „ S^Sv ! ! o u a K ' l ^ t c ' ^ i T s ^ . ' u-nhkKk i£ tr<sx s\>e ssy *s,s,c*. s» oo ys*!3xtri: •*« K*5is x ^ u ij.^ { *4Î} k î < "isvr"3."» " »xxxt"*,s, *0 î{,3 Osf 1 < t « " 5 0 "stjssj.^ f^ s.>"»x!iX 5 t a l , a . . I > . ^053. S l - î x ï \ 3s s> HH xO ?o*»x \ i H i i i f i » < V e d t S x çt »? s> 1" XlsOÏ £53 ISS? 1 V o k i p XXI *l , & 0X5 » * s 30551 Vf Xx s 0 55 fîO > ?x»ï ( b <' x» X * s> X »»s< < , t s ss>.<X"* Yi\x>f t *s < 3 »„ *> OÎX » COjxiqax* £ "»3 «S »!3 03, ctfsjx ,h^i „ Sx <i s "ixxxxx, s»" *or t c o p i - d c c 5 s v 1s x>3 o s * xx»?o*s r«rn^> < d x s r d : * I J ~ f " ' î > i \ J O W s v V t > , | .. xçj,^ ^xsjs^j O 'ls»x v » „i3 H ' 30 5* 3.1 ~"»05rx x 43 Ï5X<| Is 0 3 0 5 ?5x X"»i ds»5Ts,V ^ \ 1 s Os? i "'5 053.0 » l^» <: xix>xiUt? s-ss sxisss* cV ùM s r o icsrV t sTXiul^v CsS: OOÎE.IÎx <ss î \ îOe-s pOjss x ,j. ^ f » 50x0 ex-5 > s i 5 < a f , m 1 5 ; ï n » r , 2 4S> Sx tf5v1 05M.S-. ^ xOsfS» eït£V0dhs»*3n'-i. OXSXIS 3f?ss-, 130xS55Sx*tsMa?43W t P p «S so X s Pl'fC XI XI"» k l î l Os x 3155KX 515 -SX h "5<X Ulpv> **» ? xksro SXXTX. s -xxt x* k s x'xtois slxlx"-»" »xk, Ur-ï \ s xs s <ss s» sTski p l i s : 1 , f o i - sis» Xs"iX (555sv Xi s Sfsîll ^ 1 , CT {> < ? s » 4 \ 531x"*3s v> gv t s ks?41315 " s \ X sf sx"»f5skvi Qsjxm 1 ' 355 v >•>«•* * sk» x\5 3rd'»i3!us \ e »V x SSîX J po»*»xt le k*»s\x1\~ A xs 5551 iox » Os »ss 5 S > s vpsxs » tàl p5>5 xd51.xS |»3f <5;X5 î» 3Sx>5x e k s « i » î ï V R E KEUVîF'Mt. *** !fVè« 3'- 7 KUUtiOtS > UÎ vliît qm- dût** i\S |u s h>nnew) u v m ï r iVn«>e lepx'uu» îf.. A. 4kdun!> H içav que p-unexus en t e t û e t u de purs jr-. s euontp^rk-stF .-sut u r e Ion *ït. V u s ;e rùiv pè «c/vcut su x-m e u h i a V j e-uiptale h û t eV I >s . t n \ r v t ru ère qrù! ces. s m h u t que t r lm P v n < t cuùu.ts ï p ê ( j > B . Quoiop'ùxn iidtu en ut peu s -ut r due Ov-ver-uige de h hy> tme de Mcuvlonim* l o r r le15 <<$.£% ,tpjèg ou rA « r u s e p>n- u<n't&t tv,c le h r ' s u t k u u n trtcrm <or. u u ^ k k ^ ! ù p tetuvît. \ €% ? ceedutroniu-.» rrtSXS"^* n e u ivpu'tlntiî tkx s Vtm $Unu:err. iextlL&l F'Ctft» i xnue lelqecrî fmen» Foddoo»«s , ^sTt>n*ph«îieu* > H n l o u e n , A; 1. - Fît f ut-n dans! *ajH'\sSo<irr:î>t<i-i év tuu<. f u v n e m das \ \ suulunse-1 c . T e * pu t\ s crut sreu m .tuju k m gros a oatt , !t t U:IR users, tut-s h r m r e xhoucs A: IV VtgastVrsi o. Us rsxiijIjer-iSï-îtseîfc» rem er un enotoir kass seUars ems avaient t u é mets pes h i nv&Unv ekst Pme?» ses susus* Sssoou-rnes atsr Vfn veît à î u q e u ont t Itc bxtt>$ -, compte se I ev tjKvù r , p u u r x q u t eurent hnsug e k r e sVrlst pas» s:orne?«« certpvt - & q u ' y a m k m n a s n p r a . à , Fss stUmen •? s o n sut titn N-utqa ou dit t>1ît des Fs?> m Xts,, oui ne nu dxes'k que eux sr.s après "^^ J7i HERODOTE, cette bataille » à la prière des Eginetet'} par Oeodate Platéen fils d'Autodicus r X*x SX X S «Xx. X xX x x ix\ k X a. XX 4x- 'x X X "S x <\4,x i'.x x x'x v ' K J x s <(i,tx 4 x X°xX X s3xxX X xx; X x x x S x NX 4 X X, x \ 'x- 0 x x X ï x x\ ' x i ' v i t •XX .4 jx S- A x xX x x x - 4 K X < X xX,({,*».ï x X(- X x xx „ x x~.xx S ïX x V ï x X S < 4 x *V ^ jN ~»x \ x x X' V» x\ X" f t xi X j-vx > '«N HXxxi x X X x ' 4 4. x.x,<xxx x. < f xN x SX "V- » I *• X S" X X ix X t I * . s x 4 " 1 N < X x> >X 4 XX x* , ï x <x x X ' X >4 V s i \ •» X fx X < x- xx\ \44ix^ ytxjxxv j. X, 3tX<4tKi "C'X X x. Cii;^ S * xXÏx Xx" Xxsîii-x X il 4* V. x 4* * X k '3 'x X iX 4 ' > 4 x xx >4 x xi u i ' n 1 hh X ! N,x. xiis ' r i-X4srS ><>* | l f l x x v i « W 4s <\ ' U i Ù xx* l ' x t K x x \ s.s]3si<r. v i.x"~ x , 4x i> \ ' \ * *Xx x~x< S i.ixSxi.l'e'V xfi«.£!i x* x ! ' s t \ V S x 1 n x x- k 3 XXX X< XSÎ x StiX X X Xi "s>Xîf x X 4X >> X.X- s> S s ' x i xi!*, r x i 4 4 ^ - '3 x-x'^4. S î XS 4 ^ < K Xi < «• > N X 4 t. XxX> ixXi N f »* x g x s i U 4 sSg Xix 4 Xx ^ x s ' X jM £x!?x «stxx xL i v v i ï u ^ a x r r v x x vUxi&x 43. *.% N N ^ L I V R E NEUYIE'ME. » 7 t/ lent de l'argent, donnons leur de l'ar- < , grue v£tt resu àa pt.Mu ; *At vtsihi r-oo* -v nV.vo-s ICî u le p.oss des. Modes qu\.se<. « 1? public t £!£<*£* u ek nie; ils i e m de- « mn-ucnkdvq t? noes les-om < aide qu es >* JlUgskt cutv Y die . nous veAi-ss ban** ttoasak^nds-fA-at mnivnelir.v. pour te:-** rots , i cure qi u e i k \ 1 es } Jicb<\ifS ap- ** p A i î U s t r a ^ piopoistam, kk. t suue{- j^ f J k p* M\ KO.ps il* tOSOVCieni «« bk S AUl X r-kkv-« IVsuVia > petxr c-v d m qt.. tktiloar-t Ybcî "•. icsis de donner k i pciîunss s otton k m i«- >v* tk<\ îtkKnt, i e.<: - >.n i site «aaoïvîN* Ai- ,.JX,!-;\ ÎCiÙl* . slVHÎt Ce 1A Vj'ilc ,i»<UJ, Ins I £W* s>ù & < în< r- î «; o u v r a a » 1 un t \M > qsu 1m ^„ Ws„ ek J ee.,taxât e v p - m - s p t A Aa q v de*, s», e-oYa* r e n {(voient jvsAuheeonsplt « de t e t v .ps aveieiit r e r u i t pnu des ivkco. - <, 1 eux ".es «.eues que V*. 1 \ L\dns «»vardoiirt.t.rt umsirr q«b!s iepui^erosor1 àe leur mme , ou q k J s s'en *v> eJiet. talc:;: sverde i\ q v s, ev.b a-mml V teeevast k s fta> e k p - iZuafi comme il K* dcnKo t do Vu* ut n t eu î; c e gt> ika "ers k* tlUt ? , k tsnov. k'sïbe-» bajrs 1 »"Y> 'u;h. « a . à 'es v pueu d» de w t o Y s e k \ i o \ k s « . . o . 0 o l ' paileicrt.1 P I R K S A . d V : \ f . inoeridini A-î-il ,nb h'* de Thons v e / p ' ' 1 ^ eu-set IUJ Ut- P.A:« > irtUYA che« i e s ^ .*< 374 HERODOTE, *hrfu-Th£flàliens> qUj le reçurent; & comme ^"," ils ne fçavoient pas ce qui s'eftoit parle , •' ils luy demandèrent des nouvelles du reftederanmée. Mais dautant qu'il voyoic bien que s'il ne diffimuloit rien du uiccès delà bataille,ilfe mettrait avec (es troupes en danger de la vie, & qu'on fe pourrait jetter fur luy quand on fçauroit la vérité ; enfin confiderant tout cela, comme il n'avoit rien découvert aux Phocéens , il parla alors aux Thefialiens ea w cette manière. Vous voyez, dit-il, que „ je fais toute forte de diligence pour arri„ ver au plûtoft dans la Thrace , y ayanc '. _ « efté envoyé avec cette partie de l'armée •w pour y traiter d'une grande affaire. Mar„ donius ne manquera pas de nous Tuivre „ avec foa armée. Je vous prie de le rece» voir, Se de luy témoigner par de bons w offices l'affection que vous luy portez; Se M je vous allure que vous n'aurez jamais m îfi/et de vous en repentir. Après ce difcours, il fit parler (es troupes en hafte par laTheflalie te par la Macédoine afin d'aller dans la Thrace, & ayant coupé chemin par la terre ferme, enfin il arriva à fiifance ; mais il lai fia en chemin beaucoup de fes alliez qui furent tuez par les •' Thraçes,ou qui moururent de faim & de '. .fatigue. DeBifanceilpaflàfordes Vaif- L I V R E NETJVIE'ME. jyy féaux en -,Afie , & s'en retourna par ce Are*».-» moyen* Le mefme jour que les Perfes'^J^" combattirent à Platée, comme quelques Grecs, qui eftbient venus par mer avec . Leutychide Lacedemonien féjournoienc à Delos , Lampon fils de Tnrafyclée , Athenagoras fils d'Archeftràtide, & Hcgefiftrate fils d'Ariftagoras, y arrivèrent, y ayant efté envoyez par les Samiens pour Ambaûadeurs, au defçû des Pertes &deTrteomeftorfilsd'ABdromante, que les Perfes avoient fait Prince de Samos: Et quand ils furent devant les Capitaines Grecs , Hegefiftrate leur propofa beaucoup de chofes diverfes, &leur dit que s'ils vouloient Fuivre leur exemple, ; ils Ce révolteraient contre les Perfes, ce qu'il eltoit bien; affuré que les Barbare* ne les attendraient pas, ou-que s'ils les vouloient attendre , on n'aurait jamais d'occafion de faire une plus belle proye. Davantage, il les conjura par les Dieux qui leureftoienr communs, que les Grec*? délivraflent les Grecs ,i & qu'ils fe vân> geaflent des Barbares. Il leur remontra que tout cela eftôic faci!e,parce que leurs Vaifleaux eftoient lourds & pefâns , Se . qu'ils n'eftoient pas comparables 4 ceux des Grecs pour lé combat. Enfin il'dk .. , . que s'ils ranccvpient de luy quelque. ;itê HEUODOTê; fioupçon « il eitoicprêtd'entier pour otage dans leurs VauTeaux. Comme le Sa» mien faifoittous les efforts pour les perfuader, foie que par hazard Leutychides voulût fç avoir ibnnorn,foitqu'iI fûtpoui- • (é par quelque infpiration du Ciel, il Iup demanda cornment il s'appelLoit, & l'ail», tre luy répondit qu'il s'appelrott Hegefiftrate. Alors Leutychides interrompant le dî (cours qu'il avoir peut-eftre corn-j » mençé. Je prens :, dit-il , Hegefiftrate' n pour un bon préfage,- Donnez-nous'vô» u tre foy * & vous & ceux qui font avec » vous , que les Samiens entreront en nô» », tre alliance, & puis, remontez dans vos v Vaifleaux» L'efrerfuivit cette parole, les Samiens donnèrent-leur fby pour gage de l'alliance & de i'uriion qu'ils faifoient avec les Grecs ;& enfuire'Leurychides les congédia, excepté. Hegénflxate, dont il avoit prisleinom pour pre/age, qu'il pria de faire voile avec lui,LesGrecs demeure^ sgne toutlle'jour encet endroit,& lélenw dernaip ils facrifierent heù'renfement ,> ayant alors .poif leur Devin Deïphone de laVille d'ApoUdnfe dans le golfe d'Ionie, fils d'Evene, auquel arriva cette itowoRi avanrùre. Il y a dans cette Ville dés moiw fM&£t« torjsconfacrez ati Soleil, qui paiflenr de *"'° ' ' jour Je long dufleuvequi çoule'dù mont Laçrnpn, _.,- ^ \ 1 < x -aan , ck p " f v <i s t o \ tv" tv a ». -x p * ^ V , ( a i . k ^ ï.t,Hix.u S v . N"fV . i v ' ^ i a 5 v3«> eo Ox i s r a < <. t ^-s»t » s •ont p t u î <hù% ' t O U ' ! ! ^ ' <a] , . ~ •soc •> k\a av ^i.'-S't i \»>< A .ou> aix. «. ^ ( 5 u Lmt tics J d\a K<.a^K ? < PV< i»ci-iV.Lx p ï k i i , T a i ! i k ^ > s u i ^ j u a f d v < [M ^v i ] \ \ *. à r s P ^ i a l i c u t i s a . " .'» t ix ,^&t«o*î<j^5iiv** ai-las.'v. 'Ai « u t - * ' , * Oi»ti. x. Os ? atr c . 5t t sic , . \ i ss a ix.r fo s i sida v *r t a <\ ^r J «-r-s t > i ï a t ou" sa, i \ v f « i j s a ' I c r s a J o . x a* V M 3 a i e . q . > x.*3 iiv31.is*i'"'^ssosiî a * tt Qs* »ï f* »' h î t tv.u„fc. <\. oi ». < sa x! xi. v \ x Sxii\, - n a p i sa i a - c xx.a^'sï s t s « ' , i s < \ t > i x ^ i x \ l t t M sa sa „ sa r v . r.x A -x r \ v tx x.a h p u ù u i ' M i ' t< at-. rs-. e-.r . \ 35 -O *'"' J X> Apodoixx'xS iV'-x a ^ e s iv'x ix- qtsi n . . s . > » i ' s x x , i i i ( i i i i « j ( t s " >fa ,- x i S l ' x '•>; xs X xi! îxi N r<. x" x i ^txvoKxU l \ t . c aS.tJj.1M 1.ÇX ^ k l Vx'-lt xx.X~ X t . \ Vx. . . -x ,' \*ï x px xx il i s x lit xkaaa .x s a u x > ..x 5 x* j \ x|xi •' taiilBi < d i t . ApixxK lV\x..5 ^ . t. -x >K ^ AiixSa, s. s .laa^taxx'x-vàr.v'ax- x s . \ x , ta. H rx.itt sic ^oixapi»ioanis--5xx x' r > 3 ; xxxHax tsiOx iViiM te qu'as ifsst x'aix'-x ssx i »"><, xts\ ïVvisas, potst k u r x! . i des h t iAx Ad. 5C siïxsL 3 A st'p a.d *x! ixî 1 ptoixxL'x < c 4.5 qid-xji , v v ? \ 2 x iM 111, Iî k >• «78 HERODOTE," injuftçment crevé les yeux' à Evene y Qu'ils avoient eux-mefmes" poulie les loups dans cette caverne*,qu'au refte cette vangeance ne cell'eroit point qu'ils ne Iujr enflent fait telle fatisfaction qu'il fouhai-. teroit ; Se qu'enfin il faloit luy faire vmv prefent de telle nature que la plupart des hommes l'eftimafFent bien-heureux' de lepoflêdcr. Les Apolloniares ne parlèrent point de cette réponfe qui leur fur rendue; mais ilschoilîrentquelques uns . de leurs habitans pour exécuter ce qui leur avoit efté enjoint. Ils allèrent donc trouver Evene à qui ils parlèrent de beaucoup de chofes ; Se enfin de difeours en difeours ils tomberent.fur fon malheur , Se luy demandèrent qu'elle réparation il fouhaiteroitqueles Apollonrates luy fiffent. Evene , qui n'avoit point oiii parler de l'Oracle, répondit qu'il fouhaitteroit deux héritages qui appartenoient si quelques habitans qu'il nomma , les eftrrnant les meilleurs de tous ceux des Apofloniates, Se-qu'outre cela ilvoudroit avoir la plus belle maifon delà Ville. IIJ • dit enfin que s'il poflêdoirtoute'scçschofes il ne feplaindroit plusd'âvoireftéoutragé,& qu'il feriendroitcontent de cette fatisfaction. Evene ayant fait cette réponfe, ceux qui eftoknt venus le voir re- mirent h parole * ci Inv dirent que k'$ twrs p« pour hsy avoir ê:e la vue. iMck quand: ii eut aporis <e iV-oc-t >- il fut l&cfeè d's* voit ode trompé par setastiike. €opcn~ darn les habùausd'Apollonie scknerf-nt cet hti Stages » & iuv ersfirenton pretl nr. î^i^seîcinps après il est refpïïrdePi» V vin»? ion ? èV en acquit une grande eîrime par tonte la Gu te» DeYpkoso. oitok don? nls do cet Eveue, & Setvoir de Devire dans Tarmée des Cotinrhiens. ï! c-rc vrav que fxy oui dire qu'on krf dr delà peint- en Cirvcc- .. parce qu'il se d?iUr. dis o En-ne , & qs il no IVkok -. s. r Au refte après que les Grées eurent te«e««* r facrifié, ils firent partir de Delos leur» %$*£ troupes »;& prirent lai route de Sarrios ?-tenais èV lorfqu'ils yfiijentarrivez••;••fismouil- M**lts krent 1 ancrire 'auprès d'un ïerhple dé Junon r & s^yjffépaiaxentâ tuie bataille navale. Les Pertes ayanreu nouvelle qu'on venpit à eux, firent approcher de terre leurs Vaifieaux excepte ceux de* Phéniciens à qui ilsavoientpettmrdV fe retirer r car ils n'eftoient pas d'avis de donner haraille, pice crue leurs forces »cft©tcittpaségales k celles de l'ennemu»i it » *' s^-^^y%^w\vSSi^^^N>^w^\^-^«»»>w^ ^y^^^s^K$S$$S$iïfc^s>^^^^ g #«• VîffflKODOTE; * O r ih ttavigeoiertt terre 3 terre potrfl tisse evuuerrr de lesîu p e s u l e p s e d qui e d e e u t 3 M s e r b - èd s p : v sv^sesse ettc ksek r f \t Jeu ot>]ee\ de Xeues peirr $33?» uet * Ke,K\ eu uvudueek ssexusvu miles sdeevuKs tfesu h leefesjse de 1 serrures. » ùpu «srpïdest tijui se? Iferlc-s. pur Ls r-etitîc Us ta . tfes^eequt bsvHeusde. LsssLnkaeùeds Cet Ce s * rrcnt à des a s s u r e ruelles des sfeutes re s aies s erse de Je se sises è sfee,de nVv cru feue les Vusfeesss - è\ d \ feeeieeerseess Bsvre «fe fe tvtejvrsrertû'e>e - e v <v seseisfetent sues he fes TesrspsV ek 5.1\« ure a» i qui esl «tue? Mveuku us l*ett eetksVuve > uk «se dresoeb , eus si y a en IdussKk de Crrèe fefefeme ertse Ifesepr-e aie dv. fuselés rie k k - r eu eesufesvsïr K d e e rlb de Cs>dsssa, eess VVîUUS. eabèbs erse Cobsbe <i Mslrt, |K jlses e dusse serss\rfeisï3V,3.rd k-stiSt s ss vre snferde, v buisesst p»j«r isrut «.k s user eo&vse ssae dupe? dcpso; se de de feerusfe\?d\sferses » qssdè eoupsuesucuv» mes mets} ae rfefeteateee pseas dus? texta ta ré î I ervteiîï de v este k3stsneak>nxesjuss>s-s ts i<sss uYr. dû Ses u f e p u , de qe Vu eru~ têOitif ' Kss? uù cempoxtrt K* v i e t i ù ? ; eu- upres itvoîr cuubbeu iiM'tsMK'fe, s's t > tederu seJesus 1I eue dp d 1 sxsuv f^rresv L-u sb f\s n 3e; css :uosa\ïk vKte ses i u k u a s eesseeuss se tuer. es§ rené tes- nù^.'ZZfr, t I V R E N E U V I E ' M E . j«'r me, n'en eurent pas moins de reflèntiment quefil'ennemi leur fût échappé, Se furent en doute de ce qu'ils feroient, s'ilsJ-W t i < P > 5 ' Ï U 11' K * <• | ' V A i ^ o " Ni* xt I L t ' p o i r .\î , . x * K itrç « ic» c | hs\ A p «.pxs ce r ii I* t u'^x-î iviK i < ^ i O t Su 1 w & K Î U A * \ i ï v i ^ f'^-P-» t» <- 0 XX Silx-'X JXX s u » > c K « i l H M . x-O'xt. d <<.tN x H \ 3x x'xi'U *ts Xî^ï f M'\ IMu-A- V x o xx.xx.xj S î $ v i ' ' A Tx ï t\< < .Ï<li\l3\»\ î\xlxantx»rvfx»,t. ! x \n»Jitoon- au-n Oxi" x < ' i s \ < i x x ^ k b x " xx. ^ w " H V <•', XX î X«px3> X ' ^ X1.XX ^X.J. l-i x x J W \ Ixiix^xh^ , ,'î i p > ^ L s txVic x» -- r t V l ! Vt î x'^ lx - x xx. r*t CÎU <-xt V x N " ij x? " x t x n p i t . t I d î i î q x ' i . K i " XX i x> Xxx X X t-Ox J ixllO < xxX'l'jîilf.' S x/xxOÏ- J'ix f i x e u x jx Ox>x x \ x x \ v M y xiix k x , . ' x x x ' j i ^ t O * îpx« l o U > i i \ x>i5 b *iX-> xî it.ix< S x » n r îHx x xxx xx xxx£ X> Xi Vu x <p u Ix-x- x . x. UK XIX I ' | \ i t tt1 ^ O t X' ^ •"»$ O X Xx. t'^ xx t\\ t\ IV' , X '! xnx Xj t. <. x x t , f v, j l jTxhtx Xx ' T X t t f i X Xx <* <* X<t « xtCx> dxxîxx à X4X> x U X<Tt, x xxx- x { "x * x-* x t x i t t t x t x i O X ' X ttxxX SVxXxxXXxX..! t* x X ix XX -s XiX.x; «1 C X XX t x » x k t t t xx X* xxX'x3!<X <• j -tk(x ^ xX \\i\ X< O X.,* X x x %x j X i x t * Sx" xj< xs Xx x | \ x < **>>>, ~<!\ A -{X>.s\ «• X»K fi X X» xx <-ïH> îX Cxi rox>x liX^X-X t **Jx HERODOTE, de les abandonner > ou que fi elles ve* noient jufqu'aux oreilles des Barbares , elles leur rendraient les Grecs fufc pects. Cet avis ayantefté donné par Leutychides, les Grecs firent approcher leurs Vaifleaux ,Se fe préparèrent à une bataille^ Comme les- Perse» appereûxent ce qu'ils failbient , Se qu'ils eurent fçô d'ailleurs ue les Samiens aveient efte follicitez , : s les foupçonnerenc d'intelligence avec les Grecs Se les' deiarmerent. En efFet, lesSamiens a voient racheté tous les Athéniens- que Xercès'avoit pris dans l'Atti* que,. Se qui avoirns elle ssïpïïê* en cet' endroit par k I&tteéss Basâtes, & lesavoienr renvoyé»' î Ataeses avec its vivres. Enfin ib s crtoient rendus iufpedïs, parce qu'ils, avoienr mis en liberté cinq cens hommes des ennemis de Xercès. Outre cda les Ferfes commandèrent aux Milefiens » comme à ceux qui connorffbienrmieux les lieux» de garder les chemins qui conduifoientauxcimes de Mycale , & les ordonnèrent en cer endroit r avec intention de les éloigner de l'armée, ds-diu- AinfilesPerfes s'aflurerent dés Ioniens y reniViOp». fèmblofent eftre capables d'entre-i |o«en»-' prendre quelques nouveautez, quand ils en auraient roecafiori ; &énfuite ilxdïfpoferent de telle forte leur» boucliers- S L I V R E N E U V I E ' M E . 58a cju'ils s'en firent comme un rampart. Aulîi-toft que les Grecs fe furent mis en bataille, ils allèrent contre les Barbares, & comme ils marchoienr en ordonnance, on vit fur les eaux un Caducée. Il courut u„ ai* alors un bruit par toute l'armée que lesci<-HGrecs avoient défait dans fa Beotielesî'eau,fia troupes de Mardonius > eftant certain que les chofes qui-fé font par une permiflîon divine , ont toujours plufîeurs lignes qui les manifeftent. Et certes le mefme jour qu'on défît les Perfes à Platée j& qu'ils dcvoienceftre défaits a M7cale, il s'en répandit un bruit parmi les Grecs, qui les rendit plus hardis & plus prompts à fe jctter dans le péril. Il arriva encore un autre accident, qui eft fans doute confiderable, c'eft que les deux batailles furent données auprès d'un Temple de Cerès. En efFetf, on donna un combat dans le territoire des Platéens , proche du Temple de'Cerès , comme nous avons déjà dit 5 Se l'on devoit aufiï ie battre à My cale proche d'un aurreTemplede Cerès. De forte que ce n'eft pas fans raifdn qu'on a dit que le bruit de la victoire de Panfanias & des Grecs fe répandit jufqu'i Myeale , car la bataille de Platée fut donnée au point dit jour-, & celle de Myeale fur le loir. Au moins «t4 HERODOTE, ceux qui écrivirent ces deux bataille} tique temps après, ont allure quel lèsent données- toutes deux en mrfmc jour. Au relie, devant que ce bruit fe fut répandu parmi les Grecs, certainement ils avoient de l'apprehenfion, nonpas tant pour eux que pour la Grèce ? dont ils craignoient que Mardonius nefe rendît Maître. Mais quand ils eurent appris- cette nouvelle , ils allèrent au; tjlialile combat avec plus d'ardeur & de promiti Gréa ptitude. Enfin les Grecs Se les Barbares' î«b««. marchèrent les-uns contre les autres,avec; le mefme courage quefiles Mes & l'HdU lefporit leur enflent efté propofées pjuè récompenfe. Les Athéniens & ceux qui marchoientavec eux, c'eft-à-dire, prefque la'moitié des troupes prirent leur chemin par lexi-: vage & par la plaine, mais les Lacede-f moniens, & ceux qui eftoient ordonnez après eux, allèrent par des cheminspier— renx , & par les montagnes. Pendant; qu'ils enfaifoientletour, les Athéniens-combattirent enJ'une des pointes,& tan-: dis que les boucliers ou les paliflàdes desPerfes demeurèrent debout,. ils-- fe défendirent vaillamment,. & ne cédèrent: pas ï leurs ennemis. Mais quand lesAthéniens Seceuxqui eftoient avec eu» * fe r I I V R E N E U . V I E ' M E . jtfç fe furent avancez après s'eftre encouragez les uns les autres pour avoirla gloire de cette action , Se ne la pas laiflêr aux Lacedemoniens, alors les chofes change-1 rent de face, on renverfa la paliffade desPerfes, Se l'on fe jetta en foule fur eux. Il eft vray qu'ils firent ferme d'abordJ6cy qu'ils reçurent courageufement leursennemis; mais enfin ils le retirerent"dans leurs retranchemens, où les Athéniens V les Corinthiens , les Sicyonniens & les' Trefeniens entrèrent pelle - méfie avec eux. Quand les Grecs fe furent rendus L„ Crect maîtres de leurs murailles , alors lesyiauBarbares ne fe fouvinrent plus de le«rri<:uï' courage,& fongerent feulement à fe fauver par la fuite, excepté les Perfes , qui eftans réduits en un petit nombre ne. laifibient pas de combattre, & de faire des efforts pour repèmflèr les Grecs qui entroient inceflamment.DeuxCapitaines de l'année navale Arrainte & Ithramitre prirent la fuite; Se Mardonte & Tigranes Capitaines de gens de pied furent tuez en combattant. Comme les Perles en eftoient encore aux mains , les Lacedemoniens Se leursalliez arrivèrent, qui tuèrent ce qu'ils trouvèrent deieftedes ennemis. Il en mourut aufîi un grand nombre du parti des Grecs, pn'nci paleTime II/, K it $86 HERODOTE, ment des Sicyonniens, & mefme Perilas* leur Capitaine. Les Samiens qui eftoiene dans Parmée des Medes-, & qu'on avoir dépouillez de leurs armes, voyant que dès lé commencement du combat la victoire cftoit douteufe » donnèrent aux Grecs tout le fécours qui leur fut poffil?l.c> Davantage les Ioniens voyant que l&s Samiens commemçoient à quitter le parti des Perfes.» l'abandonnèrent tout de mefme, & fe jerterent fur les Barbares,Pour les Milefiens ils avoicnt eue ordonnez par les Perfes , afin que s'il leur arrivoit quelque infortune , ils puiTenr avoir un lieu de feureté fur les montagnes de Mycale, ou ils faifoienteftat que les Milefiens les conduiraient. Ils les avoient donc difpofez fur les chemins pour les raifons que nous avons dites<-Sc de peur que s'ils fe trotrvoienr à Iabataille ils ne>jfuffènt caufe de quelque changeaient dans les affaires*;.Toutefois les Mi-* kfiens firent le contraire de ce qu'on leur avoitordonné, car ilsremenerentà l'ennemi ks Barbares par d'autres chemins ; tionie & enfin ils montrèrent plus de fureur Se î<m°ietei ^ e cruauté que les autres dans le carnage* re»f«. que l'on eh fit. Ainii l'Ionie fe révolta pour la féconde fois conrre les Perfes. 2.1 n'y en eut point qui firent mieux a» '*-*••-ff-' ' m L I V R E * ' N Ê U * I E ' M E . 3S7; crue journée que les Athéniens, 6c entre les Athéniens il n'y! en èucpoint qui fefignalâr davantage qu-'Hetmôlièus fils d'Euthene. Il avoit autrefois gagne les prix dans les cinq, jeux de la Grèce , ôr depuis il fut tué durant la guerre des Athéniens & des Corinthiens, dans une bataillé qui fut donnée à^Gyme de Ca-* riftié , & fut enterré à Gtrefte. Après lés Athéniens, les Corinthiens, les Tréfe-* miens & les Sieyonniens remportèrent là première louange. Au rcfte, les Grecs ayant tué un grand nombre de Barbares, eu dans lé combat ou dans''éurfùite mirent le feu daris, leurs Vaiiièatix, brûle* rent leur Havre, &• apportèrent for le ri* vage tout le butin , eu il'fé trouva quantité d'argent. Après avoir brûlé les fortifications & les Vaifleaux des Barbares , ils firent voile à Samos, où ils tinrent conf il fur la révolté des Ioniens, '& mirent en délibération! en quel Héu dé la Greeé,qiii-fût de leur domination, ils les pourvoient ehvoyèri GàE ils jtigéoierit' qu'il eftoir prefque impofîible de les cbnferver long temps, & d'ailleurs ils s'irnaginoïént que les Ioniens fe repentiroient peùt-eftre un jour d'avoir, abandonné le parti desPerfos. C'eft pburquoy les principaux des Pèloponnefiens forent d'avi» K x ij 3« HERODOTE, qu'on donnât aux Ioniens pour leur habitation, tous les lieux1, de commerce des Nations Grecques qui avoientfuivi les Medes. Au contraire les Athéniens difoient qu'il ne faloir pas faire fortir les Ioniens de leur païs, & que les Peleponeficns ne dévoient pas i'e mettre en peine en quel lieu on les envoyèrohv Dans cette conteftationlesPeloponeilens le cédèrent aux Athéniens, ©t enmefmetemps ils firent jurer aux Sajniens, à ceux de Chio, aux Lefbiens, & à tous les autres Infulâires qui portaient les armes, pour eux , qu'ils demeureroient fermes dans leur alliance, & qu'ils n'en fortit«s ctecjrpient jamais. Après avoir donné & r e •{Zï'J- ÇÛ l a foy de part & d'autre, ils p a r a it, rom- rent, afin d'aller rompre les ponts qui f!Ls"ui eftoient fur l'Hellefpont , s'imaginans îurl'Hsi- 1 a ' ' ' s ^es trouveraient encore entiers, kfpont." Cependant les Barbares qui s'eftoient retirer fur les montagnes de Mycale, allèrent de-là à Sardisen fort petit nombre ; Et conime ils eftoient ,en chemin, xdafiites fils de Darius qui s'eftpit trouvé dans la déroute des Perles, fit de grands reproches à Artainte, & luy dit entre autres chofes , qu'il valoir moins qu'une femme, d'avoir fait fi mal fa charge de Capitaine, & qu'il efloit digne de rot*- L I V R £ N E U V I È M E , JSJ tes fortes de mauvais traitemens pour avoir fi mal fervi fon Roy. Onne/çaù- taty roit faire en Perfe urie plus grande' injure Kl'",m'i à un homme que de dire qu'il in&ts»'*1»moins qu'une femme. Ceft poùrqtioy après avoir long-temps fouffert ces reproches , Artainte perdit la patience > & mie la main à fon cimeterre afin de tuer Mafiftes. Mais Xenagoras d'HaliÇarnaûe fils . de Praxilas, qui eftoit derrière luy , le retint par le milieu du corps comme il alloit donner le coup & le renverfa par terre ;, & en mefme-temps'Ies Gardés de Maiifles vinrent à fon fecours. Cette action de Xenagoras luy acquit la bienveillance & la faveur de Mafiftes , & mefme de Xercès dont il avoit fauve le « frète, & en, eût pour fa récompenfe le) Gouvernement de toute la Cilicie. Les Barbares ne firent rien davantage dans leur chemin, & enfin ils arrivèrent à Sar* dis , où le Roy avoit pris la fuite , & , avoit toujours demeuré depuis que fon entreprifeluy a,voitfimal réuflî contre les Athéniens. '.•. • Pendant qu'il féjourna I Sardis il de> *•«**• vint amoureux de la femme de Mafiftes, a££Û-* laquelle eftoit dans la mefme Ville, Se *«•••* *» voyant qu'il n'en pouvoitrfen obtenir , d\ "££* ni par les prefens ni par la forcé dont'10»4' K t iij. HFR0V)01 r, uo & 4<Uv U si .VFJ 33303 s,U 3 <? k ' ï Ûs "C. 3. •< ï "s yO ' 3 3 V v . 3 .,3 3 i .s3-3 Ru a „ \l. Lu . ^.. v . {> M. 3ÎJ À S .R* i sF 33 tV V ' s\ s" "> sÙsO . v <• ^ s' N j . <Rl\Ss 3N N N V M H s\s N \ ry. 3 ' * ' s* * ' (R s' ..%..> U 3w < *s s ^ s sis. U Ov S 31 V 3 U^ 3 VVK < * <i sN U s S 3 s -1 • s M V s -s, slv.3U>sv "* s*4- ï N s ,3s s3 î sis"- 3 s , . . . *33. 1 . .!,> S.V \ s <i s U C \S ' U s 3sV U s s,j_s ! \ ! < . s "« 3s . " < s " 3 s U \ s*.i > Si" CSÇ s i . . V i s , \ s i 13 L U ss>, O" 3 3s * s J> V ss >\* ! * * s" < ••» . - s>'isei¥iùh vJ3h i' . s . . vjiiu ? . c oi.s xo S 3s-T ' . <iSv U t s U s 3 3, f S y M - S. . n< s " ^ ï <f ^ u \ i >n y* S " i.i~ V v s5^ 3 3.33 v ^ j Os. is s's.iSissU R "" iLis, s3>(ù s» •>, C\ i "Sv> c sSs-We <- s s U ^ S s SV1! Ï 3 F JU 0 P U\ s. 1<. >s 3 3 s! 3 5, , 3 l A \ > . s\ 33 U U V U . f s »" fUi s, \s 5l 33 (• SS 3> Ut» 's s l ' s ' 3 s") 33i3, 3. .1,13,3, 0 , 1 s . sS ss 3t s, !sïi US3 < s p s 's i W sS.3.3 "> s! ' M s s l u s s<sr:s3st3C< t \ i o s : i "s'o.fWM1* îsSs«»T""s«3 v '-. V y i . s <| . J ] U s3i< 133' *Ù ! s l s > t ' 3 i l v v< > s n \ 3.'\<.. <iu> sN s3 1.3 3ss K u . s i s R ss ils. j s-eirc ts 33,333 33s 1 0 ^ ^ ^ \ L I V R E N E U V I E M E . *?i ditiMaisme donK£ve7.-vous,dit-èlle,tout « ce que jevousdcraanderay. Xelcès, qui H s'imaginaqu i'Ue luy fetoit tout autre demandeque celle qu'elle luy fit, luy jura de luy donner tout ce.qu'elle auroitfouJiairé. Il n'eut pas fi-toft juré', qu'Antajntè luy demanda la vefte qu'il portoit -, mais il la refufa d'abord, parce qu'il apprehcndoit qu'Ameftris ne découvrir!: par cemoyeh une pratique dont elle fe doutoit il y avoit déjà lopg-tcmps; -Il offrit donc à Artajnte aujiéu de Cette vefte, del'argent, des Villes & des troupes de foldats, dont elle auroit toute feule la domination & le commandement. Mais enfin voyant qu'il ne la pouvoir perfuader de prendre autre chofe , il luy donna la vefte qu'elle luy demandoit j & cette femme ravie d'avoir obtenu ce prefent, fit vanité de la porter. Quand Ameff ris eût fçû tout ce qui s'eftoit parle, & qu'elle eut appris qu'Aitajnte avoit cette vefte, elle ne s'en mit pas en colère contre cette jeune PrincelTë, mais ellerefolut de fe vanger fur fa me-' r e , à qui elle attribua toute la fauté, &<qu'elle eftimoit eftre caufe de ce defordre. Ainfi elle attendit le temps que Je Roy devoir faire le feftin royal, qu'il faffoit tous les ans aujourdefon avene-K K iiij. 5*1 HERODOTE, F.nin m e t à \A Couronne. Ce feftin eft appeîR^iide lé en langue Perfanne 7VeL«,c'eft-à-dire, p«r« - parfait & accompli. Le Roy ne porte font tous r . . , , K. ' S y i« ans i point ce jour-la d ornemens que iur fa leur av.- t c t e & filt a n x p er f es des prefens. u Cou- Ameftns ayant donc attendu ce jour,de»*n"«- manda pour prefent au Roy la femme de Mafiftes y le Roy trouva fort étrange qu'on luy demandât la femme de fon frcre , qui eftoit mefme innocente de la chofe pour laquelle il fe doutoit qu'Ameftris la demondoit. Mais enfin s'étant laiflé vaincre par fes prières Se par la Loy, qui ne permet pas de rien refufer à celuy qui demande durant ce feftin royal, il donna malgré hiy à Ameftris la fem1jne de fon frère, St îuy dit qu'elle en fill ce qu'elle voudroir. En mefme-temps il manda fon J*ere,à qui il parla en ces ter» « mes. Mafiftes, dit-il, youseftes fils de « Darius, & par confequent mon frère, 8c «outre cela vous eftes grand & généreux. « C'eft pourquoy je vous prie de ne plus » voir voftre femme, je vous donneray ma «s fille en fa place ; Se enfin je ne fuis pas s» d'avis que vous la teniez plus long-temps •» avec vous. Seigneur, répondit Mafiftes, » étonné de ces paroles, Quel difeours me -» faîtes-vouy ? vouloir que j'époufe voftre *»fillel me commander de quitter une fera- L I V R E N E U V I E M E . *«•, me que j'aime ! une femme dont j'ay des <• enfans,entre lefquels vous en avez choifi « unefillepour la donner en mariage à vcV « tre fils. Certes encore que ce me foit et beaucoup d'honneur d'époufer voftre fil- « le , il m'eft toutefois impoffible de vous « fatisfaire. Je vous fnpplie donc très-hum- « blement de ne me point fairede violence « fur ce fujet, vous trouverez pour voftre •« fille des partis qui ne lui ferontpasmoins « avantageux , laiflèz-moy vivre en repos «» ' avec la femme que j'ay époufée. Quand « il eut fait cette reponfe, Xercès luy répliqua en colère. Penfez-vous donc, dit-il, « qu'on traite aveemoy delà forte î II arri- *« vera de cela que vous n'épôuferez point « ma fille, Se que vous ne garderez pas plus $} long-temps Yoftte femme, afin de vous « apprendre à recevoir ce qu'on vous offre, i Mafiftes ayant entendu ces paroles fe ret i r a ^ répondit en s'en allant : Seigneur, <* vous, ne nous avez pas encore ôtéïa vie. « Tandis que Xercès eftoit en conférence vanttam. avec fon frère, Ameftris fit venir des Sa- £jj)£" tellites , leur commanda de maltraiter ht femme de Mafiftes , luy fit couper les mammelles, qu'elle fit jetter aux chiens, le nez, les oreilles , la langue Se les lé-' vres, & apiès luy avoir fait un traitement il étrange,ellela renvoya en fa mai-' ] 4,4 HERODOTE, - fon. Mafiftes, qui n'avoit rien appris Se tout cela , & qui craignoit néanmoins qu'on ne luy fift quelque injure, revint chez-luy le plus promptement qu'il luy fut poffible : Et quand il vid fa femme fi indignement outragée , il tint atini confeil avec fes enfans , Se partit avec eux & avec fes amis pour aller dans la Bactrie faire foûlever la Province, Se faire au Roy tout le mal dont il fe pourrait aviser. Pourmoy je penfe qu'il eût exécuté fon defl'ein s'il eût pu, fe rendre chez les Baetriens Se chez les Saces, car il eftoit Gouverneur de la Bactrie, Se eftoit fort Mortieaimé des peuples. Mais Xercès ayant eu MtfitU]. n o u v c ] i e d e fonentreprife, envoya contre luy des troupes qui le tuèrent en che, min avec fes enfans, Se qui défirent fon armée. Ainfi réiitlîrent les amours de Xerccs : Ainfi mourut Mafiftes fon frère. . Au refte, les Grecs eftans partis de Mycale pour aller dans l'Hellefpont,s*arrêterent premièrement au Promontoire de Lecton où ih furent pouffez par la tempête. De-là ils prirent la route d'Abyde ; & quand ils virent que les ponts , qui eftoient la caufe de leur voyage, Se qu'ils crpyoient trouver entiers, eftoient rompus, ils confulterent enfemble fur ce qu'ils feroient. Leutychides Se les Lace- LIVRE N E U V I E ' M E . i9$ derrioniens qui eftoient avec luy eftoient d'avis que l'on retournât en Grèce, mais les Athéniens &Xantippe leur General , eftoient d'opinion qu'il faloit demeurer pour faire quelque effort fur h Cherfonnefe. Enfin les Peloponefiens fe retirèrent; &ies Athéniens partirent d'Abyde, & paflèrent dans la Cherfonnefe , où ils aifieaerent la Ville de Sefte. Lorfque la toAtfi», nouvelle te fut répandue par tout que lesfifgentta Grecs eftoient dans l'Hellefpont, tous les vJllt<1, peuples voifins fe rendirent à Sefte,comme au lieu le plus fort de toute la contrée. Et entre autres il y vint de Cardie un Capitaine Perfan appelle Ebafe , qui y avoit fait tranfporter tout l'équipage de ces Ponts. Les Eoliens du pats tenoient cette Vifte , où il y avoit quelques troupes de Perfes, avec un grand nombre d'allier,& le Gouvernement de cette Province eftoit entre les mains d'Arétaïte Perfan,efprit méchant & cruel, qui avoit par addreflè obtenu de Xercès lorfqu'il alloit à Athènes, tous les trefors de Protefilas fils d'Ipficles, qui eftoient dans Eleonte.Carle fepulchre de Protefilas eft à Eleonte de la Cherfonnefe , dans un Temple où il y avoit beaucoup de richeftès, de vafes d'or Se d'argent, quantité de cuivre, d'habillcrnens fuperbes, •Ma $96. HERODOTE, & beaucoup d'autres chofes qu'Arclaïws emporta après que le Roy luy en eut fait le don. Aufeftc, il obtint de Xercès par " cedifcours qu'il luy fit : Sire, dit-il,il y a * là la maifon d'un Grec, qui s'eftant jette " dans vos terres avec une armée, en a re" cû pour fa punition la mort qu'il avait " méritée. Je vous demande fa maifon afin " quelesautresapprennentànepasporterla guerre dans les païs de voftre obéïflance. Ainfi Ardtaïte n'eut pas beaucoup de peine à perfuadetXereès, qui nefedouroit pas de fa penfée, car Ardtaïte entendoit queProteulasavoitfaitlaguerredansune Province du Roy, parce que les Perfe» s'imaginent que toute l'Ane leur appartient, Se à celuy qui eft leur Roy. Quand Ardtaïte eut donc obtenu du Roy tous» ces trefors,il les fit tranfporter d'Eleonce à Sefte, il fit labourer & femer à l'entour du Temple,& toutes les fois qu'il alloitd Eleonte il avoit la compagnie de quelques femmes dans le Sanctuaire. Atâaïn II fut donc alors aflîegé par les Athe* cra?ûft H ' e n s lorfqu'il y penfoit Te moins>& fan» ifEigé qu'il eût fait aucunes provifions des cho^"'ja^Ies neceflaires pour foûtenir un fîege y. Ache- parce qu'il ne croyoit pas quelesGrecs le dûfiènc venir attaquer. Tandis que l'on eftoit occupé à ce fiege on fut furprisd» L I V R E NEUVIEME, jtf l^Aûtomne, & alors les Grecs j, qui ne pouvoient prendre cette Ville, commencèrent à fe lafler d'une guerre qui les tenoit éloignez de leur païs, c'eft pourquoy ils prièrent leurs Capitaines de les ramener. Mais les Capitaines leur répondirentqu'ilsnelcsremeneroientpoint qu'ils n'euflent pris cette Ville, ou que la Republique d'Athènes ne les rappellât, tant ils avoient de paffion pour le fuccès de leur entreprife. Cependant ceux qui étoient dans la Ville avec Arétaïte furent réduits à unefigrande necefiité,qu'ils firent bouillir les fangles de leurs lits Se les mangèrent, & quand cette forte de vivres leur eut manqué, les Perfes , Arctaïte Se Eba fortirent de nuit de la Ville, & fe fauverent par cm endroit des murailles que les ennemis avoient négligé. Aufli-toft que le jour fut revenu , ceux de }a Cherfenncfe en avertirent les Athéniens de deflus leurs tours > & leur ouvrirent les portes de la Ville, la plupart des AthéniensfuivirentlesPerfes, & les autres entrèrent dans la Ville. Ebafe, qui s'eftoit fauve en Thrace fut pris par les luTE». habitans d'Apfinthe ,5e immolé félon la J^™" coutume des Thraces à Pleflore, qui eft Eb»fe* up Dieu du païs, Se les autres qui Ie3Jf{£* fuivoient furent tuez d'une autre/acçn.iijpt H—i « > <?t HERODOTE, Quant à Arctaïte & aux liens ils s'enfuirent les derniers & furent attrapez au dciîus de la rivière d'Egbs, ou eftans ré-duîts à un petit nombre, les uns furent tttez , & les autres furent pris vifs ; & auirï-tofr. les Grecs les envoyèrent liez à la Ville de Sefte,avec Arctaïte & ion fils, Pie*je. q u i fe trouvèrent parmi eux. Ceux de la Cherfonnefe difent qu'il arriva une chofe étrange & prodigieafe en ce tempslâ,comrne on faifoit cuire quelques poiffor.s falez : car auflctoft qu'on les eut mis au feu , ils commencèrent à fauter & à palpiter comme despoiflons qu'on vien-droit de prendre.Geux qui virent ce pro-' dige s'en étonnèrent, & Arctaïte qui en avoit efté témoin , ayant appelle l'Athénien qui faifoit cuire les viandes Juy par- la en ces termes: Mon ami, luy dit-il, *» vous ne devez pas appréhender -ce pro*• dige, il ne regarde que moy feulement, « H m'enseigne qu'encore que Protefilas» fbit mtjrt, Se qu'il air efté inhumé dans - » Elebnte, il a'toutefois le pouvoir de fe» vanger de celny qui luy a fait injure.«» C'eft pourqùoy j'ay refolu pour répa» rér fe tort que je luy ay fait •, Se pour • » l'argerit que -j'ay .ôté du Temple de ce ' . >> 'Dieu, de liiy donner cerfttalens, &deux : «cens aux Athéniens > s'ils veulent fauver L I V R E N EU VIE" ME. »;> mon fils & moy. Mais toutes ces offres <* ne purent gagner fur l'cfprit de Xantippe Capitaine des Atheniens,à qui les Eleontins demandoient Ardaïte pour vanger Protefilas, & qui d'ailleurs y eftoit porté de luy-mefme. C'eft pourquoy on le fit amener fur le rivage à. l'endroit des ponts que Xerçès avoit fait faire,ou comme les autres le rapportent > iffut mené fur une ArftaïM éminence proche de la Ville deMady te ,eftneB4u» te y fut pendu après qu'on eut lapidé . fon fils en fa prefence. Lorfque les Athéniens eurent exécuté toutes ces chofcs ils retournèrent en Grèce , & outre un grand nombre de trefors & de richeflès ils y portèrent tout l'équipage des ponts de Xercès pour les confacrer dans les Temples. Et l'on ne fit rien davantage durant cette année. L'ayeul paternel d'Adaïte que les Grecs firent pendre s'appelloit Artembares. Ce fut luy qui harangua les Perfes pour les obliger de changer de païs j te les Perfes qui approuvèrent fon difcours parlèrent à Cyrus en ces termes : Puifque Jupiter a voulu donner aux Per- ** Ces la domination de la Monarchie , te* qu'il vous a rendu maître des peuples , * < après vous avoir fait triompher d'AC-« tyages » faites-nous quitter cette con»« 4»o HERODOTE; » trée qui eft petite Se fàcheufe , pour eh « aller habiter une meilleure. Nous avons » quantité de Villes daus noftre voifinage , - nous en avons beaucoup qui font éïoi» gnées, Se fi nous pouvons en occuper •• une feulement nous nous rendrons plus » redoutables aux autres, & plus dignes » de leur admiration. Et certes ceux qui » ont en main la buiftance Se la force, » fe doivent fignaler par de femblables » actions. Car enfin quand pourrons-nous » en avoir une plus belle occaiîon, qu'en N un temps où nous fommes maîtres d'u» ne quantité de peuples , Se que nous M avons la domination de toute l'Afie? Cyrusnes'étonnapointàcedifcours.i'lcommanda au contraire que les chofes qu'on luy dernandoit fiiflent exécutées} mais en faifant ce commandement il avertit les Perfes de fe préparer,non plus à commander mais à obéir. Car la nature a établi les chofes de telle forte , que des pais mois Se efferninez, il ne fort que des hommes efferninez & mois ; Se que les terres qui produifent les plus excellens fruits , ne produifent pas les plus rands courages & les hommes les plus elliqueux. Enfin les Perfcs fe rendirent .aux paroles de Cyrus, condamnèrent J^urrefolutjon, Se aimèrent mieux commander g LIVRE N E U V I E M E . 401 mander en demeurant dans, un pais ftèV rife , que d'eftre fous la fubjetion d'ares truy, dans des terres fertiles & abvndar*. tes en toutes chofes. fin du neuvième tir dernier Livre d'Heredote* . • „ - A .. ^ •t Tme m. • "'* ttJ / 1 4 \ TABLE DES MATIERES PRINCIPALES; CONTENUES EN E'Hiftoire d'Hercklotc ' Tome 11 L. r A Cerato» E*evm, io*> A A Achemeiie tué par jnare,. 8 Ajdrrnante Chef des Corinthiens,, ai* 1y* Alabandes, peuples de Carie r Alevades, Rois de Theflalie , r Alezandre,pouranoi envoyéauz Athéniens,!»© Amilcar- difparoit, 13e» dispute entre Amomphaeeteee Pauianias,à cauîè des Lacedemoniens,. 347 348 Amphiûe, Vïifc desLoeres, 109 A naphanes Conducteur des CitTiens„ 59 Anane & Colofle Villes de Phrygie, 3y Ahrïdore Lemnien quitte le parti de Xeroès, roys Antipatte perfonnage magnifique & foit confiderable,, 8> iAxctaïte obtient de Xercés de-grands trefors.tgr 395. Attaqué par-les Grecs, 3 96. Pendu, 399. Mort d'Ariabigues frère de Xercès , 2 48 Meut d'Ariamnes Seigneur de Perle , 2J0 AtidoliiPrince des Alabandes,,. 1 t>i DES MATIERES. Arromatdc fils de Darius,Chef des Mofques, 6< Ariomarde fiere de Dartyphus, Chef des Cafpiens, et Ariftodeme,pourquoinotéd'infamie,i7tf.Effjce cette honte à la bataille de Platée,//» mtj. £o* 161 A rriens peuples, <o defeription de l'Armée de Xercès, 4t. Ç^/uiv, Arfamenes fils de Darius, Chef des U tien s, 61 Atfames, Chef des A tabès, 6a Attabanes effrayé par on fonge T 16 17 eonfèil d' rtabanes à Xetcc*, 14, Artabaze, Chef des Parthes, éo> Arbaze en grande confideration aoprés de Xercès, 37 4. Fuit de Platée chez lés Theflalu ns-,, 371 • 174. Mort d'Arrachée , 88 Artagyntcs fils d'Iftramites,Chef deePactyes,«it Anaphernes, Chef des Lydiens, «"4 Artaryefes empallé, 37 Anayctes, Chef des Maerons r 66 éloge d'Artemifè, Reine genoieu/è r 7S Artemife appellée auconlcil de Xercès, 159 prudence d'Artemifè, Artochmes, Chef des Aûyttens,. république d'Athènes fort riche , 109 Athéniens appeliez Cranajens , '• ii4> •defeription du mont Athos , ' 30' fuite d'Artagine, *7J< reftin d'Attaginut Thebain, 309 Autonoééc Phylaque, Héros de Delphes y n o Azanes, Chef des Sogdes, B B Adres, Chef des Lafinienr,, «y Bains d'eau chaude, 139 ichofe illuttre et remarquable du Rendes Bifal» ...téens, ajcav T A B LE Bifàltie pais ce Grèce , ?? generoûté de Boges,. 83 8* JJorcas mary d'Orythie , 148 ks Bouiens occupent la Ville d'Olynthe, 180. Admis CcioisperfonnagefinguHetenprobùé&enjuftice , 118 C Caillas fouverain Magifttat d'Athènes , 118 noms des Capitaines conûietables-en l'armée deXercès, ' 74- &f*iv* une Cavale engendre un lierre y f« Gerès Eleufine, 380 Chariotfacre de Jupîte», a7t Chidore fleuve, s*i CUiciens deCilixïhemekn-, 71 snerofitédeClmiasfilsd'A'ciWades, i-os" . abitans de Corcyre répondent d'une façon auc •Ambaffadeijr.s des Grecs, Se agiflent d'une au> «e, *3* Crefus, 3» Jaabicans de Crète , povrrquoy perdent le deflèin de lecourir les Grecs, 133 Çjitobule de Torone e£t fait Gouverneurd'Oiynthepar Artabafe^ a 8» D AmauthymepjoydeCalynde^ *4«T E D Darius s'anime 4c témoigne plus de paffion , que jamais courre la Grece> 3. Contre les Egyptiens , 4. Difpute entre fes enfans touchant la fuccefficni du Royaume, timtfme. Sa mort, S jirivilege des D(e*«!éens t .' "! '" , ' 3«"t. Deiphone, Devin , , ,77 JOKCC baniu4'Arhejies^engun4ccf«u^deTatic>n , paraiikSiVledes» T** « •s.^C-.-^X.s a*8 DES M A T I EU-EST.' Ikwifque quel lieu en Thrace , Douis Chef des Paphlagoniens-, f*4* *j E E Bafe pris par les habitansd*Apfinte, jje/ Egalée,éminence vis-à-vis de SalanainCjUjajo Egyptiens fignaiezen la guerre contre lcsGrecs, is«" eonfeil d'ErwaIresàXercès,i«4,Sa mort»//» mef, Evenejpcmrquoi condamné à avoir les yeux crevez , 377. eit fan Devin, J7> Eurybiade fils d'Eurididcs, élu General par les Spartiates» rusI F Leuves épuiiez, Fontaine de Caûalie,. G Argaphe fontaine , «6* 84 iri ans 31S jxy Gelon fe fignalc par de grandes aôions.iit» donne le Gouvernexnent de Gcle à Hreron,8t retient cejuy de Syraeufe, u o . Paroles qu'il eut avec les Ambaffadeuts des Grecs , 1 1». f£ J*rv. Pourquoyil envoyé Cadmus Coois en Crece, , u.7 noms des Généraux de l'armée de Xcrcés, « 7 Gobrias Chef ces Maiiandks, ê% avis de Gorgo aux Lacedemoniens y 183 k s Grecs.Pourquov fe dépouiilentdes haines ec . desinimitkz parriculieres,étant attaquez par Xercès, no. Font pafler des eipions en Afie, . pour reconnaître lesfotces-de leurs ennemis^ *c font liguer les Axgiens, avec eux conricles' 1 TABLE PbtfestUmt/me Ç£ (un. foûtiennent gtneretji fèmenc les efForrs des Barbares, \-p. «fuel ordre chez les Grecs de fournir des Vaiffeaux pour la défenfè de leur pars , i8jr Grecs épouvantez de l'armée ennemie.i^.leura avantages fut les Perfes, 19.1. reçoivent un nouveau renfort, 19*, ceux qui acquirent entre les Grecs plus de repu- ' tation en une bataille navale , irr les Grecs font la guerre, àThebes37i. Poutfuivent fortement les Pertes, 579, Çgjwv, H X. Hegeuftrare Devin,? 31. s'échappe des Eace* demoniens., ,.s laviffement d'Helene, i6x fepultured'Helles, Jf f J Hellefpontins,doiïdefcen enr,. 73 Helotes nom donné par dérifion , 3 «8 Heraclides, „ £rcuj"' ,. lî.tfO'H «loge d Hermoheus « 1 s7 Hermontine fait Eimueft» Panie-ae, cormnent re vangede cetteirsjure, i* x t6i «flexion d'Hérodote lut kgrierree/seXercès falloir en Grèce, ïo, Hotafpjcs-fils d'Arâchee,. ÎSV «fte A'Hvacinte en grande vénération chez le* Lacedemoniens, jol «ydarne Gouverneur de la côte maritime de J'Afie, . „ Hyppocnaque Devin, 3,5 PJyltapes fils deDirius,Ch«f desBactrienscV des ÔJcescm-Scftatt^ ... ...^eo DES MATIERES. Eux Olympiques) 101. Gymniqaajàmtfmet, 3x8 Ioniens autrefois appeliez Pelafgien*, 7t révolte desioniens, 3 8eJ- J L r"s Lacederrroniens reflènrent l'a colère de Talthybie, ««.menacez par les Oracles, 15» actions des Lacedemoniens contraires à leurs paroles, V 347 lâche confêil de Eampon à Pàufauias, 3 Se" 3 «7 Léon brave Ibldar, 14 r mort de Leonidas, 171 Leontiades chef des Thebains-,, I76" cxtraction de Leuthychides, 183 Licidas lapidé*, ' 300 Lyciens, d'od defcendus,. 7* Lycus, fleuve, 35 Lydiens doLydus, *"+ M M Agnefie, promontoire, ijro Mardonius couirn de "Cercès, le perfuadç \ fiekyaLtigetdts^heaiens^ _ ,ri* divers exploits de Mardonius, ayo*.' £5*/*""'. mort de Mardonius, ; 35î Mardontcs , chef des Infulaires de la mer rouge, . ' - ' «? Marfyas écorcfaé par Apollon,,... 3y Mélanges, chef des A&iq^ains, 6%. Mafcanes Gouverneur de Oorilqae, 8a tnart de MaiîfWe t C<>mman4ant de la Cavalerie de Mardonius t <• - 31*' T A B L E approches de Mandes à A rtainte , Maudis chef des Alarodiens , Medes, ce nom vient de Medée, t o n confèil de Megacreon anr Aodcrkni, Megapanes chef des Hyrcaniens , Megiftias d'Acarne, Devin r defcription de la Melide t ombre de Meline , Miel fait pat aitifîee , Mines de Laurie , Minerve Troyenne , Minerve Aléer Montons confierez an Soleil, Mas turopean confulte les Oracles , 3M «• Sa 90 99 167 if 4 131 3 *" top 44 if 9 3-7*" a 1% N N Eptuneliberateor, ïJO © defcription de l'Ifle d ' v / groé, 3*4 f Olympiodorefilsde Lampon, 31 f Ôtacle de Mars, (,. de Bacis, 19*. a-54.3?T OtanesMred'Ameftris, f* Ozoles,pcnpksd8 pais des L»eres> "> ao«t P P Aliène, autrefois appelléc Phdegra,. . 9a. Pamphilrensvd*od oefcendaSiPanetiusfilsdeSonmcnc, mont Pangée, Pantins s'étrangle foy-mefnae r ?W4U>2bS 4» d'Otançs,, 7* 14* ad" IJ4 4» P«liAtti** DES-MATIERES. paufanias accufé de fuperpe Se d'arrogance, pour, * d'autres fins. '.., ' ' , ' ; . , . ,/- 1 '?' Vic\oire de Padfanfàsw .331. Recommande aujçV Bphores là fille d'Hegetdtide, 36 c/ defeription du Peloponnefe. 13 c, Penée fleuve entre Olympe & Ûfla , «$-, Penthyle fils de Demonous , J/x Petféfi fils de Jupiter & de Panaé, ',. 5 * '_ Perfes, d'où vient ce npm tUwefme, Çpuitiirnes" ". des. Perfes d'enterrer "le? pfrfopries vivantes. SS^, efpefahcé des Perfes en l'armée de Xerces,déçut:* ' »• „ -: Pharmafathres chef des Indiens, ce* accident arrivé à Pharnuches , ' 6y Pheniciensjntelligens en toutes cncjfes». ' \'B il* Pherendates chef des Safahges , *t Pfierendatesfils,de ^te»/pf*> jfief des Mares, « s PWUon fils'de Cherfis, ,^'j . ji;,a* Pl«nis,.c^el:faïs,, . ,, ',.,,'....::'.'.,'.""' X i 'Pitheus, généreux foldat, • . 14a pirtacus de Mitylene, comment diflùadc Crefus de continuer la guerre, xt journée dé Platée, 369 aflipnsfigna^sdePofidQnfus, t.. , . 3^» Prodiges, l " 35 , 3 7 ; 7 * o » ' ^ . » * < » , a s i X Pritanée nommé Leîte , . , . . . tfâV miirajllfmjffméç Py,Vi'j?« les Cre.es, . . . 13 f J Pythie."' ' " •' 103,aJ3, itf'a> »** Pythâus difgraeié, • ,, , ' 4,0 "' - ' R ' ' Ois n'eftoient autrefois riches en argent,* R . i S Amothraces, fort bons bornmes de trait, 149 Scamandre rivière i comment mile à fec par . l'armée i é Pérfe, 44 " Ttmelll. "Mm A Jf« ifeiràs, ïempte : j e Minerve, ' '' Serthie^Promout,pirerenommé,,' ? . " Sleriiè, a'orrféïîîqoç de thehlifto^eV/'; *3/ SiroixiitrCjchefdes'Pericarniens^ " tfr Siramnes, chef des Arriens , 60. gênerofité de Sophanes, 36 ;. fâ mort, la.mefme.\ Spartiates rompent lfc.drojt des gens, " v,8" lis Spartiates enVoyèril demander à Xercès la r<-: ' •>p'4rà:ion'de'la m b r t d e Leooï'das,, ' ' \ : i^t' 1 • Spertis 4V Palis poUrq^iïoV sTarTrenj;vcbbntâiremênx :''àïa'mdrtV- * ' ' " "'^Ji '" : J ' i ; : " > V T T , . Althybie, « ' " . , ••" . ôj" Tilthybiades ; cruels , ' ' U.mtfme. grand carnage des Tarenrius, 'K/deS'hibjtan'sde. ^nhege,/. • /s"=:-- y ™ * - ^ « > ] $ Tellias derin d Elee, ' « 3 - " P f l"'* " J ' k o f temple de Delphes rnenacê,pa>r fô%îaïbâresVi#iy; -' *°» • -. . . '"••'. ?"';:'•';' îertilfechaiTéd'Hjmerepar^Ther^ iVjr Therrriftocle, perfonnage notable entre les Athéniens , _ . ,,.,'.',' ' 1t)X* Theomeftor & Phyïacpië ,\Sairiilfcii*i" •-' *4T ; : gVlphê ircmirrïe- liiérrriée» , 7 '«r defeription de la TheiTa'ie, '. ""•=''"' -; 2e Thùflaliens contraints"'parte hrfrarrlfôP;^ 1 lepànrde^rcès , >•...• '^.;,!îî t a i n e irréconciliable entre les Thë:rtalKns,ét Pno» cérns", . . " ^ »04 erbetasenlevée par P r i é e , : '/ "14* TiaredesPerfts, ^ ' '* "'a* Tigranes, * Urne/me. conleil.de Tjmenegides aux habitant de Thebçs : àflîcgei par les Gfrecs,''' ' ' '" 5 7 1 YimodenetfnphidneennémideThemîrTpele, fi confeil de J n n o g c n i d e à Mardoniu jfur le reriibrt ':''•((*•• ïttïiSX' • ^"" . 4*»»%^ • ï>feS MATIERES, ' des Grecs , JJJ «ônléil de Tfmon,£fed'AndrobuIedes plus appareils de Delphes^'aruk Athéniens pour confulrer 1 Oracle , 1 of traité de Tnpoxene av c Artabafe, i8r T'famene , devin , 318* Tittorée, cime du Parnallé du cofté de Néon, 06* •••'.: y Erfts, dérenfeurs de la Grèce , 1 ao V Vent Hdrefpontin , 147 'r':''\/ • •• ' • ;'X • ' " Antippé Capitaine des Athéniens,' 37 Xanrippe fis d'.tntiphron , chef des Athéniens , 284, Xenagoras, commentfaviTe la vie à Maurtes; jg« Xerêès eft déclaré1 iucceiléur de Darius fon père , : & préféra à Artaaa«anes y • !« Xèrcès Tuccede à Darius , «; Marché contre les '..'; ïgyptiens -, ià nicfini. puis contre tes Giees',**. mejtne. à quelle-fin" il fait attemblér Jes Capitaines des Perles,». &ftr» pourquoi il le me t'en * colère contre Artabanes, 17. ion armée pTodi• gieufe, 19, Ç$/»iv Envoyé desHérauts eivGreoé demander h terre <St l'eau.ji fait fouetter l'Hel' left«mr,-}7. pâllH'r^veTâiarftw , 39, pourquoi ilfe met en colère contre Pvthius,4o.tfait mourir le fî'.s aîné du même Pythius, 4 : . pompeux équipage de gercés, U-me/me facrifice de mil* le bœufs- à Minerve Troyenne, 44 Jette des larmes en abondance contemplant Ion armée , & pourquoi^; confolé & confcillé par rtabanes, A,6. ($ fuiv f • jt des libations dans la mer, & prie le Soleil pour fon arniée,t 5. prend confeil de Demarate for les affaires prétentes , 76. Ç$ J*rv. Honore Mafcanes,82. Donne des lo'uanges àBoges,sj.D.verlès rencontres en Tes voyages, 84. Regrette la mort d Arrachée,; s.pourM m ij X rv,\ TABLE PES : MATr£*ES. quoy il ne fait pas mourir trois efpions Grecs » n i. Nombre prodigieux, & comme ineroya..ble de toute ton armée, i 44, 14t. Grand nau-* frage , 147. Pour Xercès a en vénération Je temple d A tramas , & la maifon de Tes defeen, . dans, 1 a- Campe dans la Meliade, 111. Joint , les Grecs de bien près, 1 $9. Ses armes ne réuffiflent pas bien, 1*1,16». Çf/njv. 171. Plu-' r iîeurs grands &fignolesperfonnages tueafiîvi _. 171- Animé contre Leonidas, & le traitement qu'il Jui fait après fa mort, 181. Se rend maître d'Athènes, & avertit Artabanes de l'heureuxfuccès de fon entreprife , 11 R. a 1 9. Ç$ftiv. Eitime grandement 1 opinion d'Artemife,i33."" Fait porter en Perfe les nouvelles de fes infortunes, t j f . Tient conteil fur l'état préféra de fes affaires, ^ 8 Famine , pefte, &c•di^tei;e ;-dansfoo arrrséa, 17a. Saretrajte, >7j.'$/*«*£ . Hiverne à ,Çumes., -18% Grand carnage -de Parrnée de Xercès,3ej.6,38f jXercès avôît lafffé fon équipage à Mardonius, 369. Xercès ince. mieux, 389 Xutrrtj fils d'Ion, 7a Z Ancle, fon nom changé eq,celui de Melune, ni tin de U téklt du treifi/meTç,nm