LE BULLETIN - UFC Que Choisir Nouvelle Calédonie

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LE BULLETIN - UFC Que Choisir Nouvelle Calédonie
B.P. 2357 - 98846 Nouméa cedex - Tél. 28 51 20 - www.ufcnouvellecaledonie.nc
GRATUIT - 5 000 ex.
de l’Union Fédérale des Consommateurs
Que Choisir de Nouvelle-Calédonie
N° 25 - 1er quad. 2015
NOUVELLE-CALÉDONIE
LE BULLETIN
Nos enquêtes sur
la valse des étiquettes
P. 2/3
LA COTE D’ALERTE EST DÉPASSÉE !
Éditorial
LA PROTECTION
DU CONSOMMATEUR
De la production à la consommation. Le consommateur est
au bout de la chaîne économique ; rarement confronté directement au producteur , il se
retrouve isolé et vulnérable. La
protection du consommateur
devient une préoccupation du
législateur.
Une loi peut améliorer les pratiques commerciales. Elle peut
donner au consommateur des
droits pour lui permettre de
mieux orienter ses choix : obligations pour le professionnel
d’information sur le prix, la
qualité, la durée de vie du produit. Mais une telle loi n’aura
d’impact sur le consommateur
que si celui-ci n’est pas noyé
sous une montagne de données, quitte finalement à n’en
utiliser aucune !
S’informer régulièrement,
prendre son temps pour choisir, remettre de temps en
temps en question ses modes
de consommation, permet de
lutter contre la pression « marketing » des professionnels et
conduit souvent à réaliser des
économies.
Soyez un consommateur avisé.
Sur notre site, dans notre bulletin, dans nos interventions médiatiques, nous cherchons à décortiquer pour vous la profusion
de renseignements disponibles
et à vous apporter des informations pratiques. Y trouvez-vous
votre compte ? N’hésitez pas à
nous faire part de vos critiques
constructives !
La présidente
Luce Lorenzin
L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE, VOUS EN PENSEZ QUOI ?
nous vous donnons la parole
....................................................................................
• Carte bancaire et paiement à distance
• Médicaments pour personnes âgées :
halte à l’overdose !
• Bien choisir son répulsif corporel
• Nouvelles télés : attention les yeux !
p. 6
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p. 5
NOUVELLE-CALÉDONIE
CARTE BANCAIRE ET NOS ENQUÊTES :
PAIEMENT À DISTANCE
Le paiement par internet se
développe. Beaucoup de Calédoniens passent ainsi des commandes d’objets ou de services
(billets d’avion, hôtels, etc).
A la fin de l’année dernière et
au début de cette année, de
nombreux adhérents nous
ont signalé avoir constaté des
débits frauduleux avec utilisation de leur carte bancaire ;
d’autres ont indiqué avoir des
difficultés pour utiliser leur
carte sur internet. Nous avons
cherché à comprendre les problèmes rencontrés.
D’après le code monétaire et
financier, le banquier doit supprimer une opération de paiement quand son client signale
qu’il ne l’a pas faite. Bien sûr, le
banquier demande ensuite au
destinataire du paiement de
le rembourser. Mais quand le
destinataire (le commerçant
donc) est de bonne foi (il a
effectivement envoyé la commande ou livré le service), il se
trouve victime de la fraude par
usurpation des données de la
carte.
En début d’année, nous
avions signalé les difficultés
de divers adhérents clients
de la Société Générale Calédonienne de Banque. Celle-ci
nous a contactés pour nous
informer de la position qu’elle
avait adoptée : remboursement lorsque le débit frauduleux a été fait à distance sans
contact physique et mise en
place d’une procédure locale
d’information de ses clients
par SMS lors d’achats à distance.
D’autres adhérents clients
d’autres banques nous ont signalé également avoir rencontré des difficultés du
même ordre en cas de débits
frauduleux (lenteur voire refus de rétablir leurs comptes).
Nous avons pu constater
qu’après notre intervention,
leur situation était rétablie.
Mais nous ignorons les mesures de sécurité éventuellement mises en place.
SÉCURISER LE SYSTÈME
Pour développer le commerce
par internet, les groupements
de carte ont cherché à sécu-
RESTER VIGILANTS !
Il est important que les clients
des banques restent vigilants,
suivent les conseils de sécurité (ne pas mettre son code
confidentiel dans la même
pochette que la carte !, cacher
riser les procédures de paiement, comme le protocole 3D
Secure «Verified by visa».
Mais ces procédures sont gérées par des centres en Métropole, ce qui a conduit à des
dysfonctionnements. Quant
aux banques locales, elles ne
communiquent pas toujours
clairement sur ces points… et
leurs « conseillers » sont parfois
aussi peu renseignés que leurs
clients !
de sa main la manœuvre pour
inscrire le code lors de l’utilisation dans les distributeurs
automatiques ou chez les
commerçants, dissimuler le
pictogramme de la carte par
une étiquette, ne pas quitter
sa carte des yeux lorsqu’elle
est remise à un tiers...) et vérifier régulièrement les débits
de carte bancaire pour faire
rapidement opposition en cas
de fraude.
Que Choisir - 1er quadrimestre 2015
Page 2
En septembre 2014, les enquêteurs de l’UFC Que Choisir
Nouvelle-Calédonie ont visité les magasins de la grande
distribution classique (Carrefour, Carrefour Market, Casino
Johnston, Champion N’Géa, Géant, Simply Market, Super U
Kamere, Super U Mageco) pour y relever des prix dans le cadre
de l’enquête nationale menée par la Fédération UFC Que Choisir.
Rappelons d’abord que cette
enquête était « le volet calédonien » d’une enquête nationale.
Le choix des produits et la méthodologie adoptée relèvent
de la décision de la Fédération
UFC Que Choisir.
Il nous paraît important de
préciser un certain nombre de
points :
• La liste des produits enquêtés est confidentielle : elle doit
le rester, c’est une demande
expresse de la Fédération UFC
Que Choisir, afin que les distributeurs ne se livrent pas à des
manipulations opportunistes
des prix de vente au consommateur. Pour la construction de
l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), l’ISEE garde lui
aussi confidentielles la liste des
produits et la liste des lieux de
vente où sont effectués les relevés de prix des produits.
• Le nombre de produits : notre
comparaison s’effectue sur
des produits strictement identiques (mêmes dénomination,
marque,
conditionnement,
grammage,…). Devant la multiplicité des produits proposés
au consommateur dans les
différentes enseignes, il est
plutôt remarquable d’arriver
à effectuer une comparaison
sur 34 produits ! C’est un choix
méthodologique différent de
celui pratiqué par l’ISEE qui
effectue de très nombreux relevés de prix mais les agrège par
variétés de produits (exemple :
« farine avec levure », indépendamment de la marque, du
conditionnement,…).
• Le choix d’effectuer les relevés
uniquement dans les grandes
enseignes : c’est une demande
de la Fédération UFC Que
Choisir. Ces enseignes sont
présentes à la fois sur toute
la métropole et en NouvelleCalédonie, ce qui permet des
comparaisons, et bénéficient
des centrales d’achat de leurs
groupes respectifs.
RELEVER LES PRIX
EST UN DROIT !
Notons qu’à Simply Market,
les vigiles ont expliqué à notre
bénévole qu’il était interdit
de noter les prix et que la
prochaine fois ils lui prendront
sa liste ! Cette attitude anticonsumériste va à l’encontre
de la décision de la Cour de
Cassation d’octobre 2011 qui
reconnaît aux enseignes le
droit de relever les prix chez
leurs concurrents, dans un
cadre de libre détermination
des prix par le jeu de la concurrence.
Le droit de relever les prix
n’étant pas limité aux seules
enseignes, les associations
de consommateurs se voient
confortées dans leur démarche. Il serait bon que les
consignes données aux vigiles
soient revues…
Les types de produits concernés, de marques nationales et
de MDD (marques de distributeurs) se répartissent dans
les différents rayons suivants :
animaux, produits d’entretien,
hygiène/beauté, petit déjeuner, épicerie sucrée, épicerie
salée, liquides (alcool et soda,
eaux, lait), crémerie, frais non
laitier, viande, surgelés et
fruits.
« LE BULLETIN » est édité par l’association UFC QUE CHOISIR NC
8 rue LACAVE-LAPLAGNE, MONT COFFYN — TRIANON, BP 2357 - 98846 Nouméa
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Ouverture : les mardis (de 12h à 16h), mercredis (de 8h à 12h et de 12h30 à 16h)
jeudis (de 15h à 19h) et vendredis (de 8h à 12h)
Directeur de publication : Michel DAVAREND
Coordination : François LEVACHER
Rédaction/rewritting : Bernard VILLECHALANE
Conception : Edit’Publications – Prépresse Pix Graphique
Impression 5 000 exemplaires sur papier recyclé par Artypo
Numéro ISSN : 1956-2888
NOUVELLE-CALÉDONIE
LA COTE D’ALERTE EST DÉPASSÉE !
Suite de la page 2
COMPARAISON AVEC LA
MÉTROPOLE (SEPTEMBRE 2014)
En Nouvelle-Calédonie, de
nombreux produits « métropolitains » ne sont pas
disponibles ou souvent en
rupture de stock, et/ou sous
des marques locales. Parmi
la totalité de la liste de produits à relever (80 produits de
marques nationales et MDD),
moins de 37 ont été trouvés
dans chacun des magasins
enquêtés.
Sur ces produits de marques
nationales et MDD pour lesquels la comparaison est possible, le panier en NouvelleCalédonie est 126 % plus
cher que le panier en métropole, soit un coût multiplié
par 2,26.
Et l’écart avec le panier
moyen en Métropole se
creuse :
• Novembre 2010 : + 81 %
(MDD) et + 96 % (marques
nationales)
• Septembre 2011 : + 104 %
(marques nationales)
• Septembre 2012 : + 117 %
(MDD et marques nationales)
• Septembre 2014 : + 126 %
(MDD et marques nationales)
COMPARAISON PAR MAGASIN
La comparaison avec la métropole, pour chaque magasin, a
été effectuée sur les produits
« métropolitains » présents
dans le magasin.
TOUJOURS PLUS CHER…
Les relevés que nos bénévoles
ont réalisés confirment une
fois de plus les niveaux très
élevés des prix. Certes, ce
panier, très métropolitain
pour les besoins de
la comparaison,
reflète mal la
consommation
locale.
Néanmoins,
pour certains
produits,
notamment au
rayon hygiène,
consommation calédoniennes
et achat en métropole) de
-30,8%, soit un surcoût en
Nouvelle-Calédonie de 44%.
Notre enquête de prix en
2010 (relevés sur des produits)
gravante, la restauration des
marges des groupes par la
pratique de prix plus élevés à
l’exportation.
Or cette hausse de l’écart
de prix est déjà observée en
2011, et non depuis un ou
deux ans seulement. De plus,
il serait intéressant de
connaître l’écart dans
les prix pratiqués à
l’exportation par les
centrales d’achat : de
combien sont-ils
supérieurs à ceux
pratiqués intramétropole ?
les Calédoniens n’ont pas le
choix.
En octobre 2012, le CEROM
publie une étude comparative
des prix entre la NouvelleCalédonie et la Métropole, sur
la base d’une enquête réalisée
en 2010. L’écart de prix pour
les produits alimentaires
sur le panier métropolitain
(habitudes de consommation
métropolitaines et achat
en Nouvelle-Calédonie) est
de 89,3%, et sur le panier
calédonien (habitudes de
indiquait un surcoût de
81% pour les marques de
distributeurs et de 96% pour
les marques nationales : nos
résultats sont du même ordre
de grandeur que ceux publiés
par le CEROM.
Les importateurs – distributeurs nous expliquent que la
hausse de l’écart de prix est
due à la baisse des tarifs métropolitains liés à la guerre
économique que se livrent
les enseignes depuis un an
ou deux, et, circonstance ag-
Est-ce également à dire qu’il n’y
a pas de « guerre économique »
des groupes en NouvelleCalédonie qui inciterait à une
baisse des prix, dans un marché
captif et dans lequel deux
enseignes dominent ?
L’ explication des surcoûts nécessite une analyse approfondie pour en identifier l’origine.
C’est une recommandation déjà
émise en 2012 par l’Autorité de
la concurrence dans un de ses
rapports concernant la Nouvelle-Calédonie. Cette analyse
n’a, à notre connaissance, pas
été menée.
Rien n’empêche aujourd’hui
les importateurs et les distributeurs - mieux au fait que nous
de la consommation calédonienne - de faire leur propre
liste de produits, de la rendre
publique, d’en donner le coût
en Métropole et sur le Territoire,
y compris en relevant les prix
chez leurs concurrents, puis de
nous en expliquer précisément
les différences.
Cela permettrait de comprendre
POURQUOI les produits sont
plus chers et d’en reconnaître
LE JUSTE PRIX, compte tenu de
la situation calédonienne.
Taxes, transport aérien ou maritime, manutention portuaire,
grossiste, distributeur : la vie
chère a de multiples explications qui ne sont pas toutes
des justifications !
Les prix moyens pour quelques produits, en France et en Nouvelle-Calédonie :
Page 3 Que Choisir - 1er quadrimestre 2015
NOUVELLE-CALÉDONIE
Médicaments pour personnes âgées :
HALTE À L’OVERDOSE !
Alors que la France reste la championne d’Europe de la
consommation de médicaments, la Fédération UFC – Que
Choisir publie les résultats exclusifs de son analyse de près de
350 ordonnances de personnes âgées (*).
UNE INQUIÉTANTE
« SURPRESCPITION »
Au 2e trimestre 2014, la Fédération UFC – Que Choisir a
sollicité ses bénévoles et ses
lecteurs pour recueillir des
ordonnances de personnes
âgées polymédicamentées (au
moins 5 lignes de prescription).
Au total, ce sont 347 ordonnances de patients de plus
de 75 ans, contenant près de
3000 médicaments, qui ont
été anonymisées puis analysées, dans le but de quantifier
le phénomène de surprescription pour les personnes âgées
et ses dangers.
En moyenne, les ordonnances
collectées dans notre échantillon contenaient 8,6 médicaments, avec un maximum de
21 pour une seule personne !
A ces niveaux de prescription,
les médecins sont-ils encore
en mesure de s’assurer que
chaque médicament est justifié et n’est pas plus dangereux
que bénéfique ? Notre analyse
montre le contraire.
4 ORDONNANCES
SUR 10 EN CAUSE
Les ordonnances collectées
ont été passées au crible de
la liste de Laroche, qui définit
les médicaments potentiellement inappropriés pour les
personnes âgées. Et les résultats sont alarmants, puisque
40 % d’entre elles contiennent
un médicament déconseillé
aux personnes âgées !
Or la juste prescription est
un enjeu particulièrement
important pour les personnes
âgées. En effet, en vieillissant,
l’organisme devient de moins
en moins apte à éliminer les
substances absorbées.
Les médicaments restent
donc en plus grande quantité et plus longtemps dans
un organisme âgé. En outre,
les effets indésirables liés à la
prise d’un médicament sont
souvent plus graves pour les
personnes âgées, plus fragiles.
Que Choisir - 1er quadrimestre 2015
QUELLE SITUATION
EN CALÉDONIE ?
Au-delà des enjeux sanitaires,
la surprescription a un coût
pour notre système de sécurité sociale. Les dépenses de
médicaments ont atteint en
France 33,5 milliards d’euros en
2013, à près de 90 % pour des
médicaments remboursables
par l’assurance maladie. Rappelons que la France demeure un
gros consommateur, avec une
consommation par habitant
22 % supérieure à la moyenne
des grands pays européens.
En Nouvelle-Calédonie, les dépenses pharmaceutiques représentent près de 10 milliards de
francs en 2012, hors part des
ménages. Il est indispensable
que les professionnels de santé
prennent conscience du coût
sanitaire et économique de
cette situation, et commencent
enfin à déprescrire.
En Métropole, devant les résultats inquiétants de son étude,
la Fédération UFC – Que Choisir
presse les Pouvoirs publics d’inscrire la « déprescription » pour
les personnes âgées dans les
indicateurs de rémunération à la
performance des médecins. Par
ailleurs, l’association demande
à la Haute Autorité de Santé de
faire de ce sujet majeur une priorité de travail pour les années à
venir.
En Nouvelle-Calédonie, nous
demandons que les Pouvoirs
publics fassent un point précis
sur ce sujet, études à l’appui.
Une action de la CAFAT vise, en
2015, à analyser des prescriptions comportant au moins 6
lignes de médicaments, mais elle
ne s’attache pas spécifiquement
aux personnes âgées. Il serait
bon d’engager des mesures incitatives à la « déprescription ».
(*) Résultats détaillés dans le numéro 91 de février 2015 de Que
Choisir Santé
TOMATES IMPORT :
ROUGES DE HONTE…
Les prix de vente au consommateur des fruits et légumes
se sont envolés en début d’année, en même temps qu’ils se
faisaient rares (et parfois de piètre qualité) sur les étals en
début d’année.
Il faut savoir que les prix de ballés, et du prix de vente au
vente des fruits et légumes consommateur est obligatoire
d’origine importée, pour ce qui sur les lieux de vente au détail
concerne les laitues, citrons/ de ces produits.
limes, courgettes, oignons, ca- Pour les produits importés, le
rottes, tomates sont plafonnés. prix d’achat au producteur est
le coût de revient licite (prix
FAITES LE CALCUL !
d’achat plus des frais accesLes prix plafonds s’obtiennent soires d’achat énumérés limide la manière suivante :
tativement).
• par l’application d’un coeffi- Il est donc possible, pour un
cient multiplicateur maximal consommateur vigilant, de
de marge commerciale de 1,25 vérifier dans les rayons que la
pour les détaillants dont la su- règlementation est bien resperficie est inférieure à 300 m2, pectée.
• par l’application d’un coefficient multiplicateur maximal DE MULTIPLES
de marge commerciale de 1,20 INFRACTIONS…
pour les grossistes/importa- Un de nos adhérents relève
teurs et les détaillants dont le prix au kilo des tomates,
la superficie est supérieure à oignons et carottes, d’origine
importée, les 6, 17, 20, 25 et
300m2.
Exemple : pour un prix import 30 mars, 4 et 5 avril 2015, dans
de 100 CFP le kilo, le prix maxi- le supermarché Carrefour Marmum pratiqué par le grossiste ket - Champion Magenta. Le 6
ne peut excéder 120 CFP. Dans mars, notre adhérent signale
une surface de vente supérieure l’infraction à la Direction des
à 300 m2, le prix de vente maxi- Affaires Economiques, qui lui
mum pratiqué par le distribu- indiquera avoir procédé à un
teur ne peut excéder 144 CFP.
contrôle. Le 17 mars et le 1er
Pour les fruits et légumes, un avril, l’infraction est à nouveau
affichage simultané en CFP du signalée à la Direction des Afprix d’achat par kilogramme faires Economiques.
ou à l’unité au producteur des Le 4 avril, constatant sur les tofruits et légumes frais reven- mates que le prix est toujours
dus en l’état, en vrac ou préem- trop élevé, notre adhérent
Page 4
le signale au responsable du
magasin : en 5 minutes, le prix
est corrigé et passe de 595 à
414 CFP le kg.
Les prix des oignons et carottes ne sont pas modifiés,
au motif qu’ils font l’objet
d’accords interprofessionnels.
Notre adhérent fait remarquer
que ces accords (dont notre
association conteste l’intérêt
pour le consommateur ) sont
arrivés à échéance le 31 décembre 2014…
Les multiples infractions, du
ou des grossistes et des détaillants, sont punies d’une
peine d’amende prévue pour
les contraventions de 5ème
classe, soit 1500 Euros.
Mais elles peuvent aussi donner lieu à des transactions avec
l’administration.
Force est de constater que,
lorsque l’infraction est constatée, la sanction n’est nullement
dissuasive : la contravention
(ou la transaction) est sans
doute d’un montant trop
faible pour qu’il reste rentable,
pour le distributeur, de continuer, en toute connaissance
de cause, à pratiquer un prix
de vente contraire à la règlementation.
Ce comportement relève
d’une pratique commerciale
déloyale envers le consommateur. Peut-on qualifier ce comportement autrement ?
NOUVELLE-CALÉDONIE
BIEN CHOISIR SON RÉPULSIF CORPOREL
La protection individuelle
contre les moustiques peut
nécessiter l’emploi de répulsifs
corporels, produits chimiques
dont l’utilisation demande
quelques précautions.
La substance active du produit (parfois un mélange) et sa
concentration devraient être
indiquées sur l’emballage, avec
les recommandations et précautions d’emploi en français
- ce qui est loin d’être toujours
le cas, les informations inscrites
sur l’emballage étant souvent
en anglais, la traduction très
approximative apposée via une
étiquette papier pouvant s’effacer rapidement après utilisation.
La multiplicité des appellations,
pour une même substance
chimique, et des unités utilisées pour la concentration (g/l,
g/g, %) ne facilite pas la compréhension. Aussi, prenez le temps
de vous renseigner pour faire
un choix éclairé. En pharmacie,
interrogez précisément le professionnel qui doit pouvoir vous
renseigner.
RECOMMANDATIONS
SANITAIRES
Les recommandations sanitaires
pour les voyageurs de l’Institut
de Veille Sanitaire (INVS) sur les
substances actives contenues
dans les répulsifs corporels sont
les suivantes :
(*) restriction d’usage chez l’enfant de moins de 2 ans ; utilisable sur une période courte en cas de risque
élevé de transmission d’une maladie vectorielle, en respectant le nombre d’applications par jour.
Les répulsifs cutanés sont à
appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes,
mais pas sur les mains chez
l’enfant. Les produits en spray
ne doivent pas être pulvérisés
directement sur le visage mais
être appliqués sur les mains,
on frottera le visage ensuite.
Evitez le contact avec les
yeux. N’appliquez pas sur les
muqueuses ou sur des lésions
cutanées étendues.
La durée de protection varie
de 4 à 8 heures. Renouve-
lez l’application après une
baignade. La crème solaire
doit être appliquée avant le
répulsif, avec un délai de 20
minutes entre les deux applications. Chez la femme allaitante, il faut veiller à ne pas
appliquer au niveau du sein
et à se laver les mains avant la
mise au sein.
Il est fortement recommandé
de ne pas utiliser :
• les bracelets anti-insectes,
• les huiles essentielles dont
la durée d’efficacité est géné-
ralement inférieure à 20 minutes,
• les appareils sonores à ultrasons,
• la vitamine B1, l’homéopathie, les rubans, papiers
et autocollants gluants sans
insecticide.
Enfin, porter des vêtements
couvrants et de couleur claire
permet de limiter les piqûres.
Et n’oubliez pas que la lutte anti-moustiques passe d’abord
et avant tout par l’élimination
des gîtes larvaires.
se sont rendus deux fois dans
chaque magasin en précisant
avoir un équipement récent (en
HD). Dans chaque enseigne, un
vendeur sur les deux interrogés
n’a pas conseillé de changer
pour l’UHD, ce qui est sage.
En effet, si l’UHD apporte une
meilleure qualité de l’image,
l’offre de séquences filmées en
UHD est quasi-nulle et aucun
calendrier n’est annoncé. Il est
donc inutile, pour l’instant, de
s’équiper d’une télévision UHD.
Pour les amateurs de DVD enregistrés en mode standard, les
vendeurs ont tous indiqué que
l’image serait meilleure. Pourtant, l’upscaling (le remplissage des 8,30 millions de pixels
à partir des images enregistrées)
n’est pas toujours efficace : les
ingénieurs de Que Choisir ont
même noté que l’image sur un
écran UHD pouvait se dégrader.
Inutile donc de se précipiter !
NOUVEAUX TÉLÉVISEURS
ATTENTION LES YEUX !
En Nouvelle-Calédonie, 96 % des foyers ont au moins une
télévision… et même 39 % en possèdent plusieurs selon
l’Observatoire du Numérique (non daté). Le passage à la
TNT en 2011 a nécessité, pour de nombreux ménages, le
renouvellement de leur équipement pour des téléviseurs en
HD (Haute Définition).
Afin d’animer le marché, les industriels proposent des écrans
toujours plus grands, promeuvent le LED (déclinaison
du LCD) et misent sur des innovations régulières, comme
la 3D (faute de contenu, cette
dernière fonction est, en fait,
très peu utilisée).
Depuis un ou deux ans, c’est
l’UHD (Ultra Haute Définition,
aussi appelée 4K) qui est proposée au consommateur. Les
tests effectués par la revue
Que Choisir sur des scènes fil-
mées dans ce mode montrent
une nouvelle amélioration de
la qualité d’image.
EN HD OU EN UHD ?
Dans son numéro d’avril 2015,
cette revue présente les résultats d’une enquête sur l’offre
et les conseils donnés dans
des grandes surfaces et des
enseignes spécialisées.
Nous avons mené cette enquête en Nouvelle-Calédonie
dans deux enseignes, Conforama et Gitem. Nos bénévoles
Page 5 Que Choisir - 1er quadrimestre 2015
NOUVELLE-CALÉDONIE
L’insécurité routière, vous en pensez quoi ?
Notre association s’est engagée depuis 3 ans dans la lutte
contre l’insécurité routière, considérée comme un véritable
fléau social et de santé publique, qui fait chaque année environ 60 morts, 300 blessés hospitalisés et coûte à la collectivité entre 13 et 15 milliards CFP.
Avec une moyenne de 24 tués pour 100 000 habitants (environ
4 fois le taux de la Métropole), la Nouvelle-Calédonie figure
dans le « Top 30 » des pays où la route est la plus meurtrière.
Les principaux facteurs mesurés dans les accidents mortels
étaient en 2013 – mais il y a hélas peu de changements d’une
année sur l’autre :
• L’alcool ou les stupéfiants au volant : 59 %
• La vitesse excessive : 49 %
• Le non-port de la ceinture de sécurité : 71 %
• Le défaut de permis de conduire : 28 %.
Fin 2013, un 3ème plan quinquennal de sécurité routière a été
voté par le Congrès. Notre association, qui a contribué à l’élaboration de ce plan, souhaite maintenant continuer à travailler
avec les acteurs publics et associatifs pour parvenir à l’objectif
fixé de réduction de moitié du nombre de victimes de la route
en 2018.
Faites-nous connaître votre opinion sur les priorités d’action
à mener. Merci de répondre nombreux au questionnaire que
vous trouverez sur notre site www.ufcnouvellecaledonie.nc
ASSAINISSEMENT : ELLE SOÛLE PLUS VITE
OÙ EST L’ÉTUDE ?
En août 2010 est lancée une
étude de faisabilité pour la
création d’un organisme partenarial de l’assainissement en
Nouvelle-Calédonie (OPANC).
Cette étude, réalisée par le
groupement Sogreah / OIEau.
IDR après appel d’offres international, a été rendue en août
2011. En mars 2012, suite à
notre demande de communication des conclusions de
l’étude, le gouvernement nous
informe que le rapport, validé
par l’ensemble des maires, les
trois provinces et le gouvernement, en présence de l’Etat,
est sur le bureau du Congrès,
et qu’il nous sera communiqué dès validation par cette
assemblée.
En septembre 2014, sans nouvelles du gouvernement,
nous nous adressons directement au Congrès. Celui-ci
nous répond que le projet de
création de l’OPANC a bien
fait l’objet d’une présentation aux conseillers, mais que
le Congrès n’a pas été destinataire de l’étude de faisabilité en question. Une étude
sur l’assainissement passée à
l’égout ?
UFC NC RECHERCHE DES JURISTES BÉNÉVOLES POUR RENFORCER
SON ÉQUIPE. MERCI DE NOUS CONTACTER RAPIDEMENT.
Références utiles
• DAE (Direction des Affaires Economiques) 7, rue Galliéni,
Nouméa. Tél. 23 22 50 – Fax 23 22 51 – Site : www.dae.gouv.nc
• Contrôle des prix : tél. 23 22 55
• Observatoire des prix : tél. 05 67 89 (numéro vert)
• DAVAR (SIVAP) 2, rue Félix Russeil, Port autonome de
Nouméa, tél. 24 37 45 – fax 25 11 12 – Site : www.davar.gouv.nc
Emballage de luxe pour cette nouvelle bière à 6° d’alcool produite par
la GBNC. Une bière qui, à quantité égale, apporte 50 % d’alcool en plus
à son consommateur. Une bière qui soûle plus vite. Dans un contexte
d’insécurité routière où la conduite sous l’emprise de l’alcool est un
des principaux facteurs des accidents mortels, est-ce acceptable ?
La mise sur le marché s’accompagne d’une nouvelle offensive
publicitaire : double page en
2ème de couverture dans le TELENC distribué à 35 000 exemplaires…
La presse locale est ainsi inondée de ces publicités qui n’ont
qu’un seul but : conforter
les Calédoniens, jeunes et
moins jeunes, dans cette
idée culturellement si
fortement ancrée que
l’abus d’alcool est
un moyen normal de
se détendre et de faire la
fête en famille ou entre amis.
Que peuvent peser les maigres
campagnes de prévention financées par nos impôts face aux
millions investis par nos alcooliers pour conserver leurs parts
de marché ? L’alcoolisme est
un problème majeur de santé
publique en Nouvelle-Calédonie. Quel gouvernement aura
le courage réel de s’y attaquer ?
Et quel membre du Congrès
déposera une proposition de
modification de la délibération
n°79 du 15 juin 2005 relative
à la lutte contre le tabagisme
et l’alcoolisme pour interdire
localement la publicité dans la
presse écrite, dans tous médias,
sur tout support et notamment
inclure dans l’article 13 la notion
de presse écrite imprimée localement ou sur la demande ou au
profit de personnes physiques
ou morales agissant en Nouvelle-Calédonie ?
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Que Choisir - 1er quadrimestre 2015
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