eglise saint germain
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eglise saint germain
EGLISE SAINT GERMAIN Ses origines, Son évolution à travers les siècles, Du XIIème, XVème, XIXème. Rénovation fin XIXème et XXème siècle. Soyez les Bienvenus, vous qui entrez dans cette église Saint Germain, dont l’histoire et la spiritualité remontent aux époques romanes et gothiques. Merci, à nos ancêtres de nous avoir laissé à ce jour cette richesse… Ce patrimoine… Si ces pierres pouvaient en effet parler de leur Eglise, même modeste, elles diraient que cette maison est une maison habitée ; habitée de tout ceux qui ont vécus avant nous. Des générations à venir. Ce n’est un secret pour personne, cet édifice a connu à travers les siècles des dons pour ces agrandissements et son entretien. LA VIE DE SAINT GERMAIN – PATRON DE L’EGLISE Germain : vient du latin Germanus, signifiant : frère de même race. Dans la seconde moitié du Vème siècle, sombre époque entre les évêques de la Gaule et le crépuscule et l’empire romain, et à l’aurore de l’église du Christ, ils se tiennent en liaison aussi étroite que possible dans cette société troublée et divisée. Leurs actions conjuguées se font sentir par delà les frontières instables esquissées par les états barbares d’Outre Rhin. Par le christianisme, la société vit par eux et grâce à eux. Il n’y a alors qu’un seul pouvoir réel : celui des évêques. Germain d’Auxerre fût parmi leur devancier, l’un de leur plus grand modèle. Né dans cette ville, de famille illustre, vers l’an 380, il fit d’excellentes études en Gaule puis à Rome. Il devient un brillant juriste, un orateur apprécié, puis un haut fonctionnaire de l’empire en résidence à Auxerre. Il avait épousé une femme fort estimable !... Il aurait été ordonné prêtre par Saint Amator, à la mort de cet évêque, en mai 418. Germain devint évêque malgré lui, forcé et contraint par le vœu unanime du clergé et du peuple, en juillet 418. Sa femme devient alors pour lui une sœur !... Dès lors celui-ci, qui dans sa jeunesse avait vécu dans le luxe, se montra tout autre ; après avoir distribué tous ses biens aux pauvres, il s’astreignit aux pratiques de la plus austère pénitence pour sa nourriture et son habillement. Il portait cilice (ceinture de peau de chèvre) et sur lui son reliquaire. Il établit un monastère afin de joindre l’exemple monastique à l’activité du clergé séculier, pour convertir son peuple. Il visite ses clercs et ses moines pour les animer. Par ses brillantes études et par son zèle, il fut requis pour une mission lointaine en Grande Bretagne. L’épiscopat lançait un appel au secours contre le pélagianisme. Doctrine qui prétendait le bien accessible à l’homme dans sa grâce. Par un concile Galois, les évêques d’outre Manche et le Pape Célestin 1er, désignent Saint Germain et Saint Loup, évêque de Troyes, pour aller ranimer la foi et consoler les fidèles où l’hérésie du «Pélage» y faisait grand progrès. Une joute oratoire intense fut écrasante par l’hérésie. Les hourras du peuple saluèrent la clôture de cette querelle. Une guérison miraculeuse confirma cette victoire de Saint Germain. Les pélagiens se montrèrent impuissants à rendre la vue à une fillette aveugle et, Saint Germain appliquant sur les yeux de l’enfant son reliquaire, celle-ci retrouva la vue. Sa mission accomplie, il revient en Gaule où il continue à gouverner son église. Plusieurs années après, l’hérésie pélagienne ayant réapparue en Grande Bretagne, le Pape Léon en 442, re missionne Saint Germain et Sévère, évêque de Trèves, pour la bannir entièrement et empêcher son retour. Il établit à cette occasion des écoles publiques, qui en répandant l’instruction, devait conserver la pureté de la foi. Des députés de l’Armorique en difficulté avec Aétus, représentant de l’empire en Gaulle, qui avait demandé au farouche Gouar, roi des Alains, de punir ces bretons turbulents, demandèrent à Saint Germain d’intervenir auprès de lui. Lorsqu’il était fonctionnaire, Germain avait eu des relations avec la Bretagne. Il accepta d’intervenir pour elle auprès du barbare Goar. Par sa fermeté auprès de lui, et par un geste énergique, le barbare consentit à rebrousser le chemin. L’Armorique fût sauvée de la dévastation après qu’il ait plaidé sa cause auprès de l’empereur Valentinien III à Ravenne. Il fut accueilli avec le plus grand respect. Il lui accorda la grâce qu’il était venu solliciter. Ce fût sa dernière œuvre de charité. Il mourut à Ravenne en 448, après 30 ans d’épiscopat. Son corps fût transporté à Auxerre et déposé à l’oratoire de Saint Maurice. Au IXème siècle, une strophe composée à l’honneur du Saint osa dire que : «depuis les apôtres, nul ne fût plus grand qui lui». Il fut fort honoré après sa mort en Gaule, en Grande Bretagne, en Italie et Outre Rhin. Il existe d’autres églises «Saint Germain» dans le Lot, mais celui-ci est le plus célèbre et le plus honoré. Pourquoi plusieurs paroisses ont-elles adoptées ce patron ? Est-il passé dans notre région ? Il est certain qu’il a beaucoup voyagé dans le monde. L’HISTORIQUE ET LES BIENFAITEURS - En 1289, il est mentionné dans le testament de Monseigneur Raymond de Cornil, Evêque de Cahors, le lègue d’un calice à l’église de Mercuès. - En 1846, l’église est jugée trop petite par le Conseil Municipal – Michel Agar, cousin du Comte de Mosbourg étant probablement maire à cette époque là – décide la construction de la chapelle dite de «la Vierge». - Vers 1880, la famille descendant de Jean Antoine Michel Agar, Comte de Mosbourg, né en 1771 à Mercuès et décédé en 1844 à Paris, fait construire la Chapelle côté ouest, dite du «Comte de Mosbourg». La famille était des plus anciennes et honorablement connue à Mercuès sous la révolution et le second empire. Il y est enterré avec neu des membres de sa famille dans une crypte située sous la Chapelle dite «du Comte de Mosbourg». - En 1888, grâce à Monseigneur Sein, furent réalisés les derniers grands travaux : ° Réalisation des voûtements d’arête de la nef et mise en œuvre de la tribune. ° Percement des baies à remplage du cœur. - cette même année, l’ensemble des vitraux est réalisé par Heri Feur tenant atelier à Bordeaux. Ils sont magnifiques. Les trois vitraux de la baie axiale représentant une crucifixion sont dédicacés par P. Cubaynes, curé – don de Monseigneur !... – et par les Abbés Braudel et Broqui. Les deux vitraux de la baie latérale Est, d’une iconographie incertaine, ont été offerts par la Mairie de l’époque : Mr Pouli. Les deux vitraux de la baie latérale Ouest représentant la nativité furent offerts par les familles : Carayon, Borredon et Lafage. Dans la Chapelle dite «du Comte de Mosbourg», les deux vitraux sont déidés à Saint Michel et à Saint Laurent. Pour la Chapelle de la Vierge, le vitrail représente comme il se doit la Présentation de Marie au Temple. L’HISTORIQUE DE LA FAMILEL DU COMTE DE MOSBOURG UN PEU DE GENEALOGIE AGAR, Comte de MOSBOURG Fils de Pierre Agar et de Marie Guilhou, Jean Antoine Michel Agar, né à Mercuès en 1771, est décédé à Paris en 1844. En 1807, il épouse Alexandrine Sembat, née à Salomé en 1790, fille de Jacques Sembat et Jacquette Murat (sœur de Joachim Murat). Elle décède avec son enfant à Napples le 8 novembre 1811. En 1819, il se remarie avec Alexandrine Andrée Céleste janet, décédé en 1874. De cette union naquirent trois enfants : - Laurence Marie Catherine, en 1822, qui deviendra Comtesse maison, décédée le 1er janvier 1872. - Marie Catherine Françoise Perrine, en 1822, qui épousa François Joseph Marie Adolphe de Nogues de Meyrac. En second mariage, elle épousa sieur Saulnier. Elle décède le 12 mars 1881. - Michel Pierre Antoine Laurent, en 1824, dit Comte de Mosbourg, décédé en 1892, sans alliance. Son cousin par alliance François Agar, Maire de Mercuès, épousa en 1785, MarieCécile de Constans de Douelle, ils eurent cinq filles et deux garçons, devenus prêtres. L’une de leurs filles : Antoinette dite Rosalie, née le 12 novembre 1789, décédée le 21 juillet 1875, épouse en 1810, jean Baptiste Alexandre Fournié. Elle fonda la maison de la miséricorde à Cahors. Dans l’ombre de MURAT Dans le Quercy, combien d’hommes illustres sont parfois restés méconnys, comme Agar, Comte de Mosbourg. Le jeune Michel Agar fait ses études au collège réputé Saint michel à Cahors d’où sortiront de nombreux maréchaux. Il devient l’ami de Joachim Murat. Après des études de droit à Toulouse, il rejoindra ses oncles à Saint Domingue, île moins agitée que la mère patrie en révolution. Vers la fin du XVIIIème, environ 4 000 français sont attirés par la richesse de cette île : le café, l’indigo, le sucre Béghin Say marque de la famille Agar. Cependant des troubles graves éclatent dus aux mesures anti-esclavagistes prises par la Convention. A la demande de certains colons, les anglais interviennent, Agar est fait prisonnier. Il réussit à s’échapper, gagne l’Amérique puis la France en 1795. A partir de cette date, Agar devient avocat à Cahors ; en 1797, professeur de lettres et poète en 1799. il sera élu successivement Conseiller général et Député du lot. Il prend ses mandats très au sérieux. Dans un rapport du Conseil Général, il expose avec netteté et pertinence des arguments qui caractérisent, à sa manière, les charges écrasantes qui pèsent sur la contribution foncière en Quercy. Le rapport transmis en haut lieu est pris en considération par le gouvernement qui abandonne 115 000 francs sur cette taxe. C’est à ce moment que Murat intervient pour la première fois officiellement en faveur de son ami. Il écrit au Ministre de l’intérieur «c’est une homme estimable, plein de talent et propre à être employé aux meilleures places». Le résultat de cette démarche ne se fait pas attendre. Il sera nommé Ministre plénipoten – Tiare en Toscane. Il revient dans le Lot pour être Président du Conseil Général, puis député au corps législatif impérial en 1806. Agar est nommé par Murat, Ministre des finances et des affaires étrangères des deux duchés de Berg et de Clèves, puis Président du Conseil d’Etat en 1808. C’est alors qu’il épouse Alexandrine Andrieu, nièce de Murat et devient ainsi Comte de Mosbourg, confirmé ultérieurement par Louis XVIII en 1816. A la suite, il est nommé Ministre des finances du royaume de Naples, puis à nouveau Député du lot, de 1830 à 1837. Avec l’appui du roi louis Philippe en 1830, il sera élu à nouveau à la tête du Conseil Général du Lot. On lui doit notamment durant ses quatorze ans de présence à ce poste, la construction du pont «Louis Philippe» à Cahors. La modernisation des écluses sur le fleuve permettant le développement des expéditions du vin sur la région de Bordeaux, la première approche d’une loterie nationale, introduisit les taxes sur les timbres. Il divisa les duchés en arrondissements. Il fit rentrer les fonds séculaires des biens ecclésiastiques, supprima les dîmes, étudia les bases du mont de piété, organisa la magistrature et le tribunal de commerce. En 1837, il est reconnu «pair de France» et sera nommé «commandeur de la Légion d’Honneur» en 1840. Agar, grand homme originaire du Lot, l’un des plus grands mais des plus oubliés, ayant participé avec succès aux missions des plus grandes affaires de la France durant plus d’un demi-siècle. Cet homme, ses deux épouses et ses enfants sont inhumés dans la crypte sous la chapelle. LAURENT, Comte de MOSBOURG Michel Pierre Antoine Laurent dit Comte de Mosbourg, né le 8 novembre 1824, décédé en 1892 – sans enfant-, fils de jean Antoine Michel Agar et d’Alexandrine Janet, sa seconde épouse. Il vécu entre ses deux demeures, celle de Mercuès où il y est né, et celle du château des Bouysses où il passa toute son enfance. En 1870, il sera Ministre plénipotentiaire, Secrétaire d’Ambassade à Vienne et Saint Pétersbourg. Il fût bibliophile réputé par ses recherches en conservant avec soin des livres rares et précieux. Il sera le fondateur de l’école libre de filles : Saint Laurent, devenu sur la suite hôtel, et de nos jours : maison de convalescence et de retraite, nommée Beauséjour. Comme toute personne qui revient au pays en vacances il fût de retour pour sa retraite où il passa ses moments de loisirs dans ce Quercy qu’il aimait, après avoir rempli une vie politique intense. LE PATRIMOINE FAMILIAL DES AGAR ET LACOSTE DU MOULIN Au XVIIIème siècle entre Escayrac, Mercuès, Parnac et Douelle, par alliances et dotes, les deux familles originaires de Mercuès agrandissent leur patrimoine. Pierre Lacoste du Moulin en épousant Catherine Agar, en 1735, devient propriétaire du petit château d’Escayrac près de Montcuq. Il possédait déjà certains biens dont trois moulins à eau situés sur les communes de Lescabanes, saint Géry et Mercuès (aujourd’hui usine hydraulique). En 1827, Agar, très attaché à Mercuès, demande à pierre Lacoste, son grand-père, une rarissime transaction prenant la forme d’un échange sans aucun versement de soulte, estimant que leurs biens étaient de même valeur. C’est ainsi que les trois moulins furent échangés contre le château d’Escayrac. De 1731 à 1947, les religieuses de Saint ursule à Cahors ont baillé le droit d’eau à la famille Agar. LES DEMEURES D’AGAR En arrivant de Cahors, à l’entrée de Mercuès, à droite se trouve la maison d’Agar, Comte de Mosbourg. Cette grande bâtisse dont l’escalier à volées droites dessert le niveau principal situé au premier étage, témoigne de la richesse des demeures des notables de l’époque. Ce bâtiment surélevé d’un étage avec combles et avec caves voûtées reflète l’apogée et la renommée des vins de Cahors. Le fils Michel, Pierre, Antoine, Laurent sera le créateur dans cette demeure de l’école libre de filles nommée : école de Saint Laurent, dont l’activité ne cessa qu’en 1950. Le bâtiment sera par la suite transformé en hôtel, et de nos jours, en maison de convalescence et de retraite. LE PRIEURE DES BOUYSSES Situé près du lieu de Mercuès, sur la route de Douelle, s’ouvre à gauche une grande allée de buis, d’où l’origine du nom (buxux en latin – bouisso en patois). Au XVIIIème siècle, dame de Guillemette, seconde abbesse de l’abbaye de Leyme, se passa du droit et du consentement de l’Evêque de Cahors, et grâce à des nombreux dons de chanoines, d’archiprêtes, de clercs et de bourgeois, fonda ce prieuré et y amena les religieuses de son monastère primitif de l’ordre des sisterciennes. Cet établissement devenu un certain temps prieuré régulier servit avec ses maisons, granges, terres, bois, vignes, chevaux… de relais aux pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, et de Refuges pour les pauvres. DOMAINE DES BOUYSSES DU XIIIème au XVIIIème siècle, la prieuré devenu par la suite domaine a toujours appartenu aux hauts dignitaires religieux et aux bourgeois. En 1746, Madame de Guiscard, propriétaire de l’époque, fait bail à Monsieur Antoine sers, marchand à Cahors. A charge pour lui de procéder à la construction d’une grange, de réparer deux chais. L’un pour tenir du vin à l’emplacement de l’ancienne chapelle sistercienne qui sera démolie, l’autre pour tenir les vaisseaux vinaires et un grand grenier sur chaque chais. Le domaine fut administré par les métayers jusqu’à la révolution puis reconnu bien national. Mis aux enchères publiques en 1791, il fut estimé à 60 000 livres. Le premier acquéreur fut François Agar, Maire et négociant à Mercuès. Il obtient le domaine des Bouysses pour la somme de 100 000 livres. En réalité, les conditions et les délais de paiement étalés sur trois ans luis permirent de ne régler par assignats que la somme de 39 241 livres, ne représentant que 39% du montant initial. UN PEU D’histoire de France : QUI EST LE COMTE DE MOSBOURG ? La chapelle dite du Comte de Mosbourg est à gauche de la nef. Selon les recherches, elle fût construite vers 1880 lors de l’agrandissement de l’église par la famille AGAR (Comte de Mosbourg) qui en échange, demanda la concession du caveau. Approchez vous de cette chapelle, regardez les vitraux de Saint Laurent et Saint Michel, ainsi que sa statue (rénovée par l’ARAEM). Ces vitraux sont l’évocation des prénoms de la famille. Dans la crypte sont enterrés : la première femme du Comte, Alexandrine Andrieu et son enfant (décédé à Naples le 8 novembre 1811), le comte en 1844, et sa seconde épouse Alexandrine Janet en 1874, tous deux décédés à Paris et ramenés ensuite à Mercuès. En 2009, lors de la restauration par la Municipalité, furent retrouvés neufs cercueils de cette famille. Il est supposé que les cinq autres cercueils soient leurs autres enfants. Né à Mercuès le 19 décembre 1771, Jean Antoine Michel Agar est le fils de Pierre agar, conseiller de la préfecture du Lot et de Marie Guillou, négociant en vin à Parnac. Cette famille est une de plus connu et honorable de Mercuès dont plusieurs membres furent notaires. Il est fait mention d’un certain Michel Agar, notaire à Mercuès en 1681 et qui fût reçu notaire à Mercuès en 1681 et qui fût reçu notaire royal en 1717. En 1823, cousin du premier acquéreur : monsieur Jean Antoine Michel Agar, Comte de Mosbourg, achète à rosalie Fournié, fille de François Agar, premier acquéreur, le domaine des Bouysses pour la somme de 160 000 francs. Le Comte de Mosbourg fît reconstruire un château sur les voûtes de l’ancien couvent sistercien. Le bâtiment principal est d’une proportion harmonieuse avec un escalier à double révolution. Les écuries furent construites par les chevaux de l’escorte de Napoléon 1er qui devait se rendre à Mercuès. La suite de l’empereur comprenait une centaine de chevaux, d’où l’importance des écuries. L’empereur n’est jamais venu !... QUI EST MONSIEUR REY ? En 1838, le Comte de Mosbourg, étant à cette époque un homme politique (Pair de France), remet à son ami, Jean Etienne Rey, notaire à Saint Denis catus et percepteur à Mercuès, la gérance et l’administration de ses biens situés sur les communes de Mercuès, Espère, Douelle et Caillac. Le compte par de nombreux échanges de courriers fit exécuter nombre de travaux sur le domaine. Il organisa à distance, les ventes et expéditions de vin sur Bordeaux en utilisant les gabarres du Lot. L’EGLISE SAINT GERMAIN Entrant dans la nef, à droite, se trouve la Chapelle Romane, datant du XIIème siècle. L’abside semi circulaire est orientée vers l’Est, selon les principes religieux de l’époque. Elle correspond au chœur primitif de l’édifice. Elle se compose d’une travée en «cul de four», prolongée au-delà d’un arc doubleau, par une travée droite, ouvrant sur la nef par un arc triomphal. La première travée est couverte d’un plancher, tandis que la seconde a conservé sa voûte en berceau. L’abside est ornée de cinq arcatures aveugles reposant sur une banquette de pierre. L’arcature de gauche semble poursuivre derrière le pilier nord, celle de droite au sud est dissimulée par un aménagement reliant les piliers des deux arcs. Les colonnes sont ornées de chapiteaux tronconiques. Les fonds baptismaux en pierre de forme cylindrique, de style archaïques sont fermés par un couvercle en laiton. La façade ouest du mur de la nef conserve un étroit portail en plein cintre (actuellement muré) ainsi que des vestiges de maçonnerie médiévale. L’étroitesse de ce portail atteste une construction du XIIème siècle. Mais il est difficile d’affirmer que ces vestiges sont contemporains, ou non, de l’abside. La disposition de cette ancienne nef est désaxée par rapport à celle de l’abside. Au XVème siècle, marquant la fin de la guerre de cent ans, la reconstruction est très active. L’église sera agrandie et désorientée pour être axée vers le Nord. De part les moulures de voûtes l’ornement des culots, ainsi le plan trapézoïde permet d’attribuer l’agrandissement de la nef et du chœur à cette époque. On peut penser qu’à cette époque, la nef a acquit ses dimensions actuelles et que l’extension vers le sud, par rapport à la nef Romane, est réalisée. Au XVIIIème siècle, il semble que d’importants travaux soient réalisés : le portail de la nef, les baies de la nef et de l’abside, le clocher et l’appui de communion en bois sculpté (classé au titre des objets mobiliers) Au XIXème siècle, en 1846, le Conseil Municipal trouvant que l’église est trop petite pour les 600 habitants, décide la construction d’une chapelle latérale. Un maire de l’époque : François Agar, cousin du Comte de Mosbourg, aurait favorisé la construction d’une deuxième chapelle. Formant une croix avec la nef, celle de droite «orientale» est dédiée à la Vierge, celle de gauche à l’ouest est dédiée à Saint Michel avec la statue et à saint Laurent. La famille du Comte de Mosbourg ayant participé à la construction et à la décoration obtient la concession du caveau. Lors des travaux de rénovation en 2009, neuf cercueils de la famille du Comte de Mosbourg sont retrouvés dans la crypte. Le clocher comprend un premier niveau appuyé sur les reins de la voûte en berceau de l’abside. Il communique avec les combles de la nef par le biais d’un palier intermédiaire depuis lequel on accède à la chambre des cloches, qui sont au nombre de trois. Deux des cloches sont un don de Michel Agar. L’une s’appelle Laurence, d’un poids de 728 kg. L’autre s’appelait Marie Germaine ; elle fût rebaptisée Jeanne Thérèse après réparation en 1948. L’église est parée de plusieurs statues en plâtre polychrome. Vous pouvez retrouver au long des murs, les statues de : ° Jeanne d’Arc – Saint germain – Saint Antoine de Padoue – le bienheureux Saint Jean-Gabriel Perboyre, originaire du Puech de Montgesty (1802 – 1840), missionnaire Lazariste en Chine, martyrisé et décédé à Ou Tchang Fou. ° Sainte Thérèse – Saint Joseph – La Vierge – Saint Michel – sainte Germaine. Vous qui passez par notre église Saint Germain, levez les yeux pour admirer les quatorze tableaux du chemin de Croix. Les cadres en bois entourent les peintures exécutées sur tôle galvanisée, technique extrêmement rarissime datant du XIXème. PROTECTION ET ENTRETIEN DE L’EGLISE DE 2002 A 2009 Reconnaissance à la municipalité pour les gros travaux de réhabilitation et de restauration de l’édifice. Le programme de remise en valeur s’est traduit par la mise en œuvre d’un procédé d’assèchement par la consolidation du mur de l’angle ouest qui présentait une importante fissure, par la réfection de la charpente et de la couverture de la nef et par la remise en état de la zinguerie du réseau pluvial. Une deuxième phase de travaux réalisée en 2009 a permis de rénover les enduits extérieurs de la chapelle du Comte de Mosbourg, les enduits intérieurs, les peintures polychromes des fresques murales. L’ensemble de la fileterie électrique, inexistance jusqu’alors, a permis de procéder à l’éclairage par l’installation de spots lumineux. L’ARAEM ASSOCIATION POUR LA RESTAURATION ET L’ANIMATION DE L’EGLISE DE MERCUES Créée en octobre 2002 l’Association participe à hauteur de ses moyens à la restauration et l’entretien du mobilier. Année par année, en étant partie de rien financièrement, et grâce à la centaine d’adhérents, au travail des bénévoles et de leur temps, aux manifestations, aux lotos, aux marchés de Noël, aux concerts, aux chorales, à une vidéo – projection…, l’Association a réalisé les travaux ou fournitures suivants : - chaises de mariés, restauration du fauteuil du curé, porte de la sacristie en noyer, restauration du confessionnal, des tableaux du chemin de croix, de l’ensemble des statues, des personnages de la crèche (offerts par une adhérente). - fournitures de la structure et éléments constitutifs de la crèche réalisée chaque année par nos adhérents. - fourniture du vitrail de Saint Germain en remplacement de l’œil de bœuf éclairant la tribune. -fourniture d’un ensemble de miroiterie pour fermeture de la Chapelle du Comte de Mosbourg. Décapage et peinture de la grille d’entrée par un adhérent. - réfection d’une porte de tabernacle, confection du socle pour la statue de Jeanne d’Arc, adaptation de l’ancienne chaire transformée en autel dans la Chapelle du Comte de Mosbourg (travaux effectués par un adhérent ébéniste bénévole). - restauration, traitement et mise en peinture du Christ en bois, très belle pièce du XVIIIème siècle. - achat d’une table demi-lune pour desserte dans le chœur. - restauration de la chasse, reliquaire de saint Germain. - argenture et dorure d’un crucifix d’autel, réalisée en Italie. - modification de l’imposte bois sur porte d’entrée par mise en place d’un ensemble double vitrage. - en complément aux travaux réalisés par la Mairie en 2009, l’Association a fourni les cinq convecteurs radiants pour le chauffage – le tapis chauffant pour le sol de l’autel. - restauration et redorure des trois anciens lustres de la nef, de la Chapelle de la Vierge. - les parois verticales du chœur ont été piquées et enduites à la chaux puis ont reçu un badigeonnage ainsi que la voûte et l’arche triomphal. - après découvertes d’anciennes fresques, reprise de celles-ci sur les embrasures des ensembles de vitraux du chœur par application après nettoyage des peintures polychromes. - suite à ces travaux de maçonnerie et de peinture : nettoyage général du mobilier, dépoussiérage des chaises et application de produit xylophène et lasure (travail assuré par une forte équipe de bénévoles). - récupération d’une ancienne porte de placard et rénovation pour mise en place dans la Chapelle romane. - divers petits travaux de menuiseries, d’électricité… Depuis sa création en 2002, l’Association «ARAEM» a financé tous ces travaux et fournitures pour un montant de 53 179 euros. Soucieuse d’assurer la mission qu’elle s’est fixée pour la conservation du patrimoine représenté par cette église Saint Germain, l’association souhaite avoir les moyens financiers nécessaires. D’importants travaux restent à réaliser : - rejointement des murs et plafond de la Chapelle de la vierge, - rejointement des soubassements périphériques des murs de la nef, - nettoyage et remise en peinture des murs et plafond de la nef, - rénovation des murs et plafond de la Chapelle romane, - mise en peinture étoilée du plafond du chœur, - tous autres travaux d’entretien futurs… Ces importantes dépenses, estimées à environ 30 000 euros sont à assurer financièrement et requièrent toutes les aides qui seront les bienvenues. Vous appréciez cette église, Vous appréciez le travail effectué par l’Association et ses bénévoles, N’hésitez pas à les encourager par votre soutien. Ils vous en remercient par avance. Le bureau et son président actuel se tiennent à votre disposition pour toute information utile et réception de vos participations financières. Tout don fera l’objet d’un reçu fiscal. Merci de contacter : Mr J.-M. JARDIN au 05 65 20 05 86 Mr J.-N. PETIT au 05 65 30 22 86