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JUILLET 2012
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THEME DU MOIS
Banque et finance: Interiman Group affine sa stratégie
L
a crise économique, le scandale Madoff, la fuite d’informations orchestrée par d’anciens traders et le durcissement de la législation ont mis le secteur bancaire helvétique sous pression. Face à un marché fortement contracté,
Interiman Group recentre de fait ses activités sur les sociétés de gérants indépendants.
S’il est convaincu que la Suisse restera
une place financière forte, Thomas
Deburggraeve est conscient des défis
qui restent à relever. «Il y a d’abord
eu la crise, et puis notre pays a vu son
image entachée par la fuite d’informations organisée par d’anciens
traders. La situation s’est encore compliquée lorsque les grandes banques
ont dû transmettre des données relatives à leurs clients. Un ensemble de
facteurs qui explique la contraction
du marché», lance le directeur régional genevois de Interiman Group.
Prévue pour 2013 au plus tôt, la révision partielle de la Loi fédérale sur les
placements collectifs de capitaux
(LPCC) devrait accroître la pression
sur les grands établissements, avec
peut-être de nouvelles restructurations à la clé. De fait, Interiman
Group a choisi d’affiner sa stratégie
dans le secteur de la banque et de
la finance en ciblant les sociétés de
gérants indépendants, qui recèlent
un potentiel de croissance important,
et à qui le groupe entend proposer
sa gamme de services personnalisés. Une stratégie valable à l’échelle
nationale, grâce au développement
de ses activités à Zurich, et mise en
place en Suisse romande par le biais
de l’unité «Banque & Finance», désormais placée sous la responsabilité de
Lucile Séchaud.
A 32 ans, Lucile Séchaud peut se targuer d’une expérience professionnelle
de 12 ans dans le secteur bancaire.
A 20 ans, en effet, elle entreprend
une formation de 18 mois chez UBS,
où elle passe dans plusieurs départe-
Photo: Zürich Tourismus
Responsable issue du milieu bancaire
Interiman Group développe ses activités dans le secteur de la banque et de la finance
non seulement à Genève, mais également à Zurich.
ments, notamment au front office. Par
la suite, elle rejoint la société CITCO,
où elle administre des hedge funds,
avant de devenir assistante de gestion
à HSBC. Son parcours se poursuit à la
banque Syz & Co, au sein de laquelle
elle renoue avec les hedge funds, traitant aussi bien avec la clientèle privée
que la clientèle institutionnelle. «Mon
arrivée chez Interiman Group coïncide
avec le désir que j’avais depuis longtemps d’embrasser la profession de
consultante, dans le cadre de laquelle
je me réjouis de faire profiter les candidats et les clients de mon expertise»,
explique Lucile Séchaud, Business Manager de l’unité «Banque & Finance»
basée à Genève.
Sur le terrain, Lucile Séchaud constate
la fébrilité des opérateurs. «La crise
économique a marqué les esprits. Du
coup, les budgets alloués au recrutement du personnel ont été réduits,
certaines entreprises se mettant en
quête de la perle rare sur Internet.
Elles oublient qu’une agence comme
la nôtre offre un certain nombre
d’avantages, notamment lorsqu’il
s’agit de recruter des profils ultra-spécialisés. Nous disposons aussi d’un important de vivier de candidats, dont
le parcours et les compétences ont
été vérifiés par nos soins. Un must à
l’heure où la fiabilité des informations
disponibles sur Internet laisse souvent
à désirer!»
FOCUS DU MOIS
LPCC: les enjeux d’une révision partielle
A
la suite de l’entrée en vigueur
de la directive européenne AIFM,
la Suisse a entrepris la révision de
la Loi fédérale sur les placements
collectifs de capitaux (LPCC). Une
révision qui fait débat, et dont l’un
des objectifs est de garantir l’accès
au marché européen aux gestionnaires de fortune suisses.
A PROPOS D’INTERIMAN
Interiman Group est spécialisé dans le recrutement et la sélection de candidats pour des postes
stables et des missons temporaires. Sa devise –
«La passion de votre réussite» – se traduit par un
service personnalisé qui se base sur des valeurs
humaines authentiques plutôt que sur un label ou
un système. Le groupe dispose d’une trentaine
de filiales en Suisse romande et alémanique et
emploie une centaine de conseillers. Davantage
d’informations sur: www.interiman-group.ch
Si Interiman Group a l’habitude d’engager des professionnels spécialisés
dans chacun de ses domaines d’activité, cette philosophie prend un sens
particulier dans la banque et de la finance. Ce secteur compte, il est vrai,
un grand nombre de spécialités, d’où
l’intérêt de connaître les arcanes
du métier, en particulier lorsque le
contexte est tendu. «A la suite de la
crise de 2008 et du scandale Madoff,
entre autres, les établissements bancaires ont restructuré leurs activités,
procédé à des licenciements, ou,
dans le meilleur des cas, opté pour
un gel des postes. Certains contrats
fixes sont devenus temporaires, et
certaines missions temporaires ont
été supprimées. Sans parler même
du durcissement de la législation,
notamment en ce qui concerne les
placements collectifs de capitaux»,
confirme Thomas Deburggraeve.
La révision partielle de la Loi fédérale sur les placements collectifs
de capitaux (LPCC) est en effet un
chantier important, dont l’issue sera
l’introduction d’une nouvelle LPCC
au plus tôt en janvier 2013. De quoi
s’agit-il exactement? En Suisse, la
base légale des affaires de fonds est
représentée par la LPCC du 23 juin
2006, entrée en vigueur au 1er janvier
2007. Or, l’application de la directive
européenne AIFM, que les Etats ont
deux ans pour implémenter, soit d’ici
à mi-2013, a contraint la Suisse à revoir le texte, dont la nouvelle version a
été approuvée en juin par le Conseil
des Etats qui a globalement suivi les
recommandations de la Commission
de l’économie et des redevances.
Les principaux objectifs de la révision
sont de protéger les investisseurs, mais
aussi d’assurer la compétitivité dans
le domaine des placements collectifs
de capitaux et de garantir l’accès
au marché européen aux gestionnaires de fortune suisses. Si l’ensemble
des acteurs salue cette révision (qui
offre un régime «light» aux petits
gestionnaires), certains observateurs
critiquent toutefois le zèle du Conseil
fédéral au moment de l’élaboration
du projet final. Le texte sera soumis au
Conseil national en septembre.
Thomas Deburggraeve