Les régimes matrimoniaux
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Les régimes matrimoniaux
Aperçu des règles relatives au mariage au Japon L’âge minimum légal pour le mariage est de 18 ans pour les hommes et 16 ans pour les femmes (art. 731) Une femme ne peut se remarier dans la période des 6 mois qui suit la dissolution de son mariage précédent (art. 733) Le consentement d’un seul des parents suffit pour le mariage d’un enfant mineur (art. 737 (2) ) La demande d’annulation d’un mariage peut être introduite par l’une des parties, un parent ou le procureur public (art.744) Le nom de l’un ou l’autre des époux peut être choisi par le couple (art.750) Au décès de l’un des époux, le survivant peut reprendre son nom d’usage d’avant le mariage (art.751) Les époux doivent vivre ensemble (art.752) Le mariage homosexuel est prohibé Le régime légal est celui de la séparation des biens – dans les faits, le magistrat en charge du divorce pourra limiter les effets de ce régime lors de la dissolution du mariage. Un contrat de mariage doit être adopté avant le mariage (art.755). Un contrat ne peut porter atteinte aux droits sur les biens dont bénéficierait le successeur de l’un ou l’autre époux sauf si ce changement a été enregistré avant le mariage (art. 756). Etude de divers cas pratiques Deux jeunes français s’installent au Japon et envisagent quelques années plus tard de se marier. Sous quel régime matrimonial les époux seront-ils mariés s’ils n’ont pas établi de contrat de mariage ? Les futurs époux se marient en France puis repartent au Japon où ils sont domiciliés. Selon le droit international privé français c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Mais selon le droit international privé japonais c’est la loi de la nationalité commune des époux qui doit s’appliquer, donc le régime légal français de la communauté de biens réduite aux acquêts. Il y a dans cette hypothèse une nécessité absolue d’établir un contrat de mariage !!! Les futurs époux se marient au Japon devant le Consul de France. Selon le droit international privé français c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Selon le droit international privé japonais c’est la loi de la nationalité commune des époux qui doit s’appliquer, donc le régime légal français de la communauté de biens réduite aux acquêts. Contrairement à une opinion largement répandue, le mariage devant le Consul de France n’entraine pas l’application du régime légal français Le lieu du mariage n’a ici aucune incidence sur le régime matrimonial. Il est indispensable pour ce couple de fixer leur régime matrimonial par l’établissement d’un contrat de mariage. Un jeune français et une jeune japonaise s’installent au Japon et envisagent quelques années plus tard de se marier. Sous quel régime matrimonial les époux seront-ils mariés s’ils n’ont pas établi de contrat de mariage ? Les futurs époux se marient en France puis repartent au Japon où ils sont domiciliés. Selon le droit international privé français c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Selon le droit international privé japonais à défaut de nationalité commune c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Les futurs époux se marient au Japon devant le Consul de France. Selon le droit international privé français c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Selon le droit international privé japonais à défaut de nationalité commune c’est la loi du premier domicile conjugal qui doit s’appliquer, c’est-à-dire la loi japonaise, donc le régime de la séparation de biens. Dans ces deux dernières hypothèses le conflit de système est évité et le régime matrimonial des futurs époux sera déterminé de façon identique en France et au Japon. Bien entendu, afin d’éviter toute incertitude quant au régime matrimonial, mieux vaut le déterminer préalablement par contrat de mariage. Après plusieurs années de vie commune au Japon, le couple décide de retourner en France pour s’y installer de façon durable. Quelles seront les incidences de ce retour en France au regard de leur régime matrimonial ? Il s’agit du retour en France du couple franco-français. A défaut de contrat de mariage préalable et dès lors que les époux se sont mariés après le 1er septembre 1992, à l’expiration d’un délai de dix ans de vie en France les époux se trouveront automatiquement soumis pour l’avenir au régime légal français de la communauté de biens réduite aux acquêts. Pour éviter cet écueil il leur faudra faire une déclaration notariée de régime matrimonial dès leur retour en France pour maintenir le régime matrimonial de la séparation de biens, ou choisir tout autre régime. Il s’agit du retour en France du couple francojaponais. Selon le droit international privé japonais et le droit international français, ce couple est soumis au régime de la séparation de biens. Là encore, à l’expiration d’un délai de dix ans de vie en France les époux se trouveront automatiquement soumis pour l’avenir au régime légal français de la communauté de biens réduite aux acquêts. Ici également pour éviter cet écueil il leur faudra faire une déclaration notariée de régime matrimonial dès leur retour en France pour maintenir le régime matrimonial de la séparation de biens, ou choisir tout autre régime.