Le Colisée

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Le Colisée
I Vue panoramique du Colisée
Le Colisée
Spectacula Flavius
Au bout de la via dei Fori Imperiali, entre les collines de l’Esquilin, du Palatin et du
Celius, se trouve l’un des plus grands spectacula de la civilisation romaine : le Colisée.
Bien que très friande de ce genre de spectacle, Rome ne se dota de son premier
amphithéâtre en dur qu’en 29 avant Jésus Christ, sous le règne d'Auguste. Ce premier
édifice fut brûlé en 64 de notre ère, le Colisée était destiné à le remplacer.
Vespasien (empereur romain de 69 à 79 après J.C ; ses fils Titus, puis Domitien lui
succédèrent), commença à l’édifier entre 70 et 72 après Jésus Christ. Plus certainement, on
sait que l’amphithéâtre fût en partie bâtit pour des raisons économiques : Vespasien,
pourtant économe, voulait procurer du travail aux personnes ruinées par les guerres civiles
plutôt que de les nourrir à ne rien faire. Ce monument fut achevé en 80, par son fils cadet
Domitien, sous Titus. A son inauguration, 100 jours de jeux exceptionnels furent organisés,
9 000 bêtes y furent sacrifiées, 5 000 fauves y trouvèrent la mort ainsi que 2 000
gladiateurs.
La construction se fit sur un ancien lac artificiel asséché de la Maison Dorée de Néron. Les
dimensions totales extérieures du Colisée sont de 188 m sur 156, et celles de l’arène, de 80
m sur 54. Le mur extérieur atteignait une hauteur totale de 48,50 m, et encore faut-il y
ajouter celle d’un étage supplémentaire en bois, que l’on élevait, en cas de besoin, au
sommet de la cavea. Des ambulacres y été creusés.
La façade se compose de 3 étages d’arcades et un
haut attique.
L’amphithéâtre était destiné à abriter les
combats
de
gladiateurs.
Ce n’est qu’au Moyen Age que le bâtiment prît son
nom actuel de Colisée, en raison de sa proximité
avec
une
statue
colossale
de
Néron.
Le Colisée pouvait accueillir entre 50 000 et II Image virtuelle : vue générale du Colisée avec le
75 000 personnes. Sans compter les animaux et les velum descendu
décors qui se trouvaient sous le plancher de 2 niveaux de service. Selon les anciens auteurs,
on pouvait faire jaillir de véritables paysages. Il y avait un grand velum de toile manœuvré
par des marins de la flotte romaine. Pour protéger les spectateurs des bonds des fauves, un
grand filet était tendu le long de l’arena : celui-ci était en haut, orné de défenses d’éléphants
et sur la longueur, des rouleaux d’ivoire qui tournaient sur eux-mêmes. Cela empêchait les
animaux de s’y accrocher. Des archers intervenaient en cas de danger et on pouvait toujours
sortir par les vomitoria.
Il servit pendant près de 500 ans principalement pour les combats de gladiateurs,
mai aussi pour d'autres spectacles publics, comme des simulacres de batailles navales (des
naumachies), des exécutions publiques, des chasses d'animaux sauvages, des
reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie.
Le bâtiment a finalement cessé d'être utilisé au cours du haut Moyen Âge. Il a plus tard été
réutilisé pour des buts variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un
ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire chrétien.
Lexique / Lexicon
Spectacula : amphithéâtre et représentations scéniques du théâtre
Cavea : bâtiment en forme d’anneau entourant l’arène de l’amphithéâtre
Ambulacres : couloirs latéraux, creusés dans la cavea permettant la circulation des spectateurs
Velum : bâche attachée à des mâts protégeant les spectateurs du soleil
Arena : le sable
Vomitoria : vomitoires ; portes percées dans la cavea permettant une sortie rapide des spectateurs
Via dei Fori Imperiali : l’avenue des forums Impériaux
Spectacula Flavius : l’amphithéâtre Flavien
III Plan du Colisée