CLASSE DE 6e Le Colisée, grand amphithéâtre de Rome, Ier siècle

CLASSE DE 6e
Le Colisée, grand amphithéâtre de Rome, Ier siècle après J.-C.
Amphithéâtre elliptique en briques et travertin, plaquages de marbre, 524 m de périmètre,
avec des axes de 188 m (L) et de 156 m (l), 48 m de haut, construit à Rome entre 70 et 80
apr. J.-C.
05 : 36 min
Période historique : Antiquité (Ier siècle apr. J.-C.)
Grand domaine artistique : Arts de l’espace
Thématique : Arts, États et pouvoir.
I – Contexte
La fondation du Colisée 00 : 12 min
La construction du Colisée commence en 70 après J.-C. sous l’empereur Vespasien ; il se
dresse sur un emplacement situé entre les collines du Palatin, de l’Esquilin et du Caelius, à
Rome. L’amphithéâtre est inauguré en 80 après J.-C. par l’empereur Titus, fils et successeur
de Vespasien. Cet édifice avait alors pour nom « l’amphithéâtre flavien » car les empereurs
ayant présidé à sa construction appartenaient à la dynastie flavienne. Le nom de « Colisée »
n’apparaît qu’au Moyen Âge en référence à la statue colossale de Néron, baptisée « le
Colosse » et érigée à côté de l’édifice.
La construction de l’amphithéâtre 00 : 54 min
Le Colisée est le plus grand amphithéâtre jamais édifié dans l’Empire romain. Construit en
pierre et en marbre, il reste un des monuments les plus imposants de Rome. Ses
dimensions sont impressionnantes : cette gigantesque construction elliptique mesure
188 mètres de long sur 156 mètres de large. Sa façade s'élève à 48 mètres de hauteur. Les
Romains s’y réunissaient, souvent en présence de l’empereur, pour assister à des
spectacles : combats de gladiateurs ou de fauves, combats navals, reconstitution de
batailles historiques. Le Colisée pouvait accueillir plus de 50 000 spectateurs.
Une création romaine 01 : 31 min
Contrairement au théâtre ou au stade, nés en Grèce, l’amphithéâtre est une construction
spécifiquement romaine. Ce monument était destiné à accueillir des combats de gladiateurs
qui attiraient et fascinaient les spectateurs. L’amphithéâtre est constitué de deux théâtres
semi-circulaires accolés. La forme elliptique de l’arène offrait un avantage : l’absence d’angle
mort aidait les combattants durant leurs affrontements et assurait au public une meilleure
vision du spectacle.
II – Analyse de l’œuvre
La façade 02 : 01 min
La construction du Colisée s'élève sur quatre étages. Les trois premiers étages sont chacun
constitués de 80 arcades encadrées de colonnes appartenant aux trois styles
architecturaux : dorique au premier niveau, ionique au deuxième, et corinthien au troisième.
Le quatrième étage est un mur percé de fenêtres et orné de pilastres, des piliers
rectangulaires incrustés dans le mur. La décoration architecturale donne à l’édifice sa beauté
et lui évite tout aspect massif. Au-dessus étaient fixés les mâts de bois qui servaient à tendre
une grande pièce de tissu, protégeant du soleil l’ensemble des gradins et de l’arène.
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Les gradins 02 : 41 min
Quatre-vingts portes permettaient l’accès à l’amphithéâtre. Les spectateurs suivaient un
ensemble de couloirs qui les guidaient, depuis l’entrée, vers les gradins. Le premier niveau
accueillait les aristocrates ; le second niveau était divisé en deux sections pour les citoyens
riches et les citoyens pauvres. Au sommet de l’amphithéâtre s’asseyaient les femmes
pauvres. Les places d’honneur, près de l’arène, étaient réservées à l’empereur et aux
Romains les plus illustres. Une paroi lisse et continue entourait l’arène. Surmontée d’un
parapet, et parfois de filets de protection, elle protégeait les spectateurs de tout danger.
L’arène 03 : 18 min
L’arène est la partie centrale de l’amphithéâtre. De forme elliptique, elle se composait d’un
plancher de bois recouvert de sable. Elle recouvrait un vaste ensemble de passages et de
salles qui permettait de garder les fauves et d’entreposer les décors ou les équipements. De
l’extérieur de l’amphithéâtre, on accédait directement à ces espaces par des tunnels. Le sol
de l’arène disposait de plusieurs trappes qui communiquaient avec le sous-sol et un système
de monte-charge permettait de faire apparaître gladiateurs, fauves et accessoires au milieu
de l’arène.
III – Portée de l’œuvre
Les combats des gladiateurs 03 : 51 min
Les jeux de l’amphithéâtre constituent l’un des symboles de la civilisation romaine. Les
combats de gladiateurs apparaissent à Rome au IIIe siècle avant J.-C. et se poursuivent
jusqu’au début du Ve siècle après J.-C. Les gladiateurs étaient des esclaves, des prisonniers
de guerre, mais aussi des hommes libres qui choisissaient de combattre dans l’arène. Ils
étaient entraînés dans des casernes impériales ; à Rome, elles étaient situées près du
Colisée. Les combattants choisissaient leurs armes en fonction de leurs aptitudes
physiques : casque, épée, bouclier, filet, jambières, trident.
Les jeux à Rome 04 : 28 min
De nombreux spectacles étaient organisés à Rome pour satisfaire le peuple. L’empereur
était souvent à l’initiative des jeux et les présidait dans les cirques et les amphithéâtres.
Acclamé, il y occupait un emplacement privilégié, avec sa famille, dans la loge impériale. Les
jeux renforçaient le pouvoir de l’empereur. La présence d’animaux exotiques – les tigres
d’Orient, les lions d’Afrique, les ours des Pyrénées – témoignait de l’expansion de son
empire. Les spectacles servaient alors de démonstration de la puissance de l’Empire.
Un moyen de romanisation 04 : 59 min
Partout dans l'Empire romain, le modèle de l’amphithéâtre se répand et chaque ville
d’importance veut en construire un. Cet édifice apparaît comme un puissant moyen de
romanisation pour montrer son appartenance à la civilisation romaine. Toutefois le Colisée
dépasse de très loin tous les amphithéâtres de l’empire par sa monumentalité, la perfection
de sa conception architecturale et sa magnifique façade.
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