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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUILLET 2010 N° 129 2€ ILS ONT ENTRE 25 ET 45 ANS… LES NOUVEAUX BARONS DE L’ÉCONOMIE LOCALE p. 24 LEVIER Une famille menacée d’expulsion à Levier D’origine bosniaque, la famille Kabilovic vit aujourd’hui à Levier. Ses demandes d’asile ont été rejetées. Des habitants du village se mobilisent pour éviter leur expulsion de France. L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5 Routes : les chantiers qui empoisonnent l’été L’été venu, Pontarlier se transforme en immense chantier. Mais autant de travaux réalisés en même temps, on a l’impression de ne jamais avoir vu ça. Tour d’horizon. CONSOMMATION p. 11 Vers une pénurie d’eau ? Le niveau des nappes n’a jamais été aussi bas dans la plaine de l’Arlier. Selon la C.C.L., “la situation est critique.” Les élus sont à la recherche de nouveaux puits. Deux d’entre eux doivent fermer car non protégeables. LE DOSSIER en p. 15 à 20 Homme • Jean "KAPORAL" Usé foncé Réf. 49174 105 • Chaussure "LEVIS" Noir Réf. 47428 85 • Chemisette " MCS Marlboro" Rouge Réf. 47258 85 • Polo "SCHOTT" Blanc Réf. 47831 35 • Tee-Shirt "CONVERSE" Blanc Réf. 47464 33 • Pant. Toile "NO EXCESS" Kaki lim Réf. 47488 65 • Bermuda "BLEND" Blanc lim Réf. 47582 39 52,50€ 42,50€ 42,50€ 17,50€ 16,50€ 32,50€ 19,50€ * Femme • Tee-Shirt "LEVIS" Rouge Réf. 47398 29 • Débardeur "KAPORAL" Saumon Réf. 49700 49 ,50 • Basket "CONVERSE" Noir Réf. 48882 65 • Gilet " LOLA ESPELETA" Gris Réf. 47878 45 • Débardeur "ROXY" Nil Réf. 49650 29,50 • Robe "SMASH" Bleu Réf. 48879 45 • Débardeur "LOIS" Rose Réf.47811 47 14,50€ 24,75€ 32,50€ 22,50€ 14,75€ 22,50€ 23,50€ *DU 30 JUIN AU 3 AOUT 2010 28, rue de la République - PONTARLIER Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Éditorial Gros mots Si la France est en émoi depuis la mijuin, ce nʼest pas à cause de lʼélimination prématurée de son équipe nationale dans le Mondial de football. Après tout, la Terre ne tourne pas autour du ballon rond, ce sport nʼest finalement quʼun jeu et vu le niveau lamentable des tricolores depuis quatre ans, cet échec-là nʼest pas une surprise. Non : lʼissue catastrophique de ce Mondial sud-africain pour la France a mis en lumière aux yeux du monde entier les dérives dʼune société tout entière. Et cette équipe de France en est hélas le reflet éclatant. Rendons-nous compte que cʼest un des socles de la République française quʼont fait vaciller les irresponsables jean-foutres tricolores. Cela par plusieurs attitudes : une inadmissible nonchalance sur le terrain, un mépris froid de lʼautorité, une violence verbale que lʼon croyait cantonnée aux banlieues les plus perdues, une suffisance et une morgue effroyables, enfin une impression extraordinaire dʼimperméabilité au drame qui les entouraient, sorte de déshumanisation cristallisée dans la seule image dʼun Anelka, drapé en Dark Vador hilare errant dans les couloirs dʼun aéroport au moment de son renvoi. Estomaquée, la France se rendait compte que son équipe était peutêtre à lʼimage du pays. Et cʼest bien cette image-là qui fait froid dans le dos et qui renvoie à leurs responsabilités les plus hautes instances du pays. On pourra bien trouver des fusibles dans cette mascarade - Domenech, Escalettes et consorts - mais cette descente aux enfers africaine est plus lʼéchec dʼun système français tout entier où les valeurs essentielles ont fondu avec la lente dérive dʼun État qui a érigé en règles le consensus, le laisser-aller, la tolérance de façade, le nombrilisme, lʼindulgence et le laxisme, au nom dʼune liberté ou dʼune supposée émancipation de lʼindividu. Interrogez aujourdʼhui les éducateurs sportifs du Haut-Doubs, eux qui ont reçu en héritage les clés dʼune éducation que dʼaucuns qualifieraient de “dépassée” : ils pleurent de voir que leurs gamins, éblouis ou aveuglés par lʼaura artificielle de leurs idoles multi-millionnaires, sont tentés aujourdʼhui de fouler au pied ces valeurs. Le respect, lʼautorité, lʼhumilité, lʼabnégation, lʼobéissance et même la soumission ne sont pas des gros mots. Osons le réaffirmer… et bon été à tous. ■ Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2010 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs, Club des collectionneurs du Mont d’Or, Olivier Petit-Laurent, François Verdenet. Jean-Louis Rapy L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets reste aux commandes abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont de la station de Métabief fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les ncien directeur se terminait nʼa pas été renoumois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. dʼOrex, Jean-Louis velé par les élus. Espérons L Loue, les agriculteurs et les scieurs surveillés a Presse Pontissalienne avait fait état dans son précédent numéro de la pollution de La Loue, dossier qui mobilise pêcheurs, politiques et monde économique. Des mesures concrètes ont été prises pour que la rivière retrouve un état sanitaire satisfaisant entre vérification des plans dʼépandage et suppression de barrages. Président du Conseil général du Doubs, Claude Jeannerot dit “ne pas se focaliser uniquement sur cette rivière.” Selon lui, les décisions prises pour sauver le cours dʼeau du désastre sanitaire “seront favorables aux autres rivières que sont le Doubs et plus indirectement le Dessoubre.” On ose le croire car force est dʼadmettre que les autres cours dʼeau sont dans un état quasi similaire. Des poissons meurent dans le Doubs à Goumois. Heureusement, Drugeon, Cusancin et Dessoubre tiennent - encore - le choc. Voici les mesures décidées fin juin concernant la rivière de Gustave Courbet. Reste à savoir si elles porteront leurs fruits. Le Conseil général et le syndicat mixte de la Loue annoncent la démo- lition de 50 barrages entre Rennes-sur-Loue et Ornans, lʼinventaire des zones humides du secteur, le “renforcement” de lʼimplication de lʼAgence de lʼeau ainsi que le syndicat qui vérifiera la mise aux normes des bâtiments et plans dʼépandage. Il désignera un de ses membres pour coordonner ses actions avec la chambre dʼagriculture qui va embaucher un “Monsieur Loue”. La Chambre de commerce et dʼindustrie analysera toutes les données existantes sur les toxiques pour les repérer. La Maison nationale de lʼeau et de la pêche, basée à Ornans, mettra ses compétences à disposition à la population et aux touristes en ouvrant un portail Internet. La fédération de pêche du Doubs apportera ses compétences mais déplore que lʼÉtat veuille lui facturer les interventions de lʼOffice national de lʼeau et des milieux aquatiques (O.N.E.M.A.). La région sensibilisera au fait de “moins désherber.” Elle propose ses diagnostics-rejets aux entreprises et prévoit un inventaire pour les scieries. Bref, agriculteurs et scieurs du bassin-versant seront surveillés de près. ■ A Rapy prend la direction du syndicat mixte du Mont dʼOr qui gère désormais la station de Métabief. Les élus lui ont proposé ce poste. “C’est tout naturellement que j’ai accepté” indique Jean-Louis Rapy en place depuis huit ans. “Il y a une équipe structurée qui a envie d’aller de l’avant. Par ailleurs, le Syndicat mixte a donné un signal fort sur ses engagements et les investissements à venir. Le challenge est intéressant à relever.” À 55 ans, il sera lʼanimateur dʼune équipe des onze salariés qui passent sous la houlette du Syndicat après avoir travaillé pour Orex. Exit donc ce prestataire privé qui gérait la station dont le contrat qui que la stratégie adoptée permettra de dynamiser enfin Métabief. Jean-Louis Rapy a reçu sa feuille de route. “Nous disposons d’un mois pour nous mettre en marche. Les élus ont passé commande. Ils nous demandent d’ici la fin de l’année de leur soumettre un schéma directeur d’aménagement du front de neige pour y développer des activités multi-saisons. L’idée est que les investissements d’été soient réversibles l’hiver.” Jean-Louis Rapy affirme que la mission dont il est investi aujourdʼhui ne sʼinscrit pas dans la rupture mais dans la continuité du travail effectué par Orex ces dernières années. ■ Passation de pouvoir à l’office de tourisme P Philippe Gille passe la main après 12 ans. hilippe Gille passe la main après douze ans de présidence à lʼoffice de tourisme de Pontarlier. Son successeur, Gilbert Pourcelot (ancien chef dʼentreprise), sʼengage pour un mandat de trois ans maximum. Il était le premier vice-président de lʼoffice. En douze ans, Philippe Gille aura contribué à métamorphoser lʼoffice de tourisme : professionnalisation de la structure qui travaille avec la communauté de communes du Larmont, contrat-cadre avec la communauté de communes Frasne-Drugeon, mise en place dʼune directrice commune avec lʼoffice de tourisme Mont-dʼOr-Deux lacs, développement des partenariats avec Montbenoît et Mouthe… Lʼoffice de tourisme de Pontarlier fêtera cette année ses 100 ans. À cette occasion, la communauté de communes du Larmont investira 150 000 euros dans la rénovation complète des locaux pour “améliorer le confort du personnel et l’accueil des touristes. La façade, elle, ne bougera pas” indique le président sur le départ. Lʼoffice de tourisme de Pontarlier emploie 4,5 équivalents temps plein, “toutes au niveau Bac + 3, souvent trilingues.” ■ PUBLI-INFORMATION UNE EXPOSITION SANITAIRE-CARRELAGE CHEZ COMAFRANC PONTARLIER Comafranc va très bientôt ouvrir sa nouvelle salle d’exposition Aubade. Le choix, la qualité et les services en plus d’un professionnel. n petit coup de neuf. L’espace Aubade dédié au sanitaire et carrelage existait déjà sur le site Comafranc implanté dans la rue de la Libération à Pontarlier. Désormais plus visible et facile d’accès, la nouvelle exposition de 500 m2 comprend deux espaces. L’un est consacré aux carrelages. Il illustre bien l’esprit d’une maison qui a bâti sa Une salle réputation sur le pro2 de 500 m . fessionnalisme et la diversité. “On se situe plutôt dans le segment moyen-haut de gamme. Les personnes qui viennent chez nous privilégient la qualité, le service et ne U recherchent pas coûte que coûte du bon marché, confie le responsable de Comafranc à Pontarlier. On se différencie donc par les gammes, le choix des produits et la confiance en nos fournisseurs historiques. On peut aussi ajouter les compétences de Nadine, chargée d’animer cette salle d’exposition. Elle saura vous conseiller au mieux.” L’autre espace concerne le sanitaire et l’ameublement. On y découvre divers exemples de salles de bains dans tous les styles et de toutes les couleurs. L’embarras du choix. En plus, c’est du solide et du local. “On a fait appel à tous nos clients artisans du secteur pour aménager cette salle d’exposition où l’espace balnéothérapie sera bientôt achevé.” ■ Comafranc, le généraliste régional du négoce Fondée en 1948 près de Belfort, lʼenseigne Comafranc a progressivement élargi sa palette de produits et compte près de 400 points de vente dans toute la France. Cette société familiale franc-comtoise se positionne ainsi en tête du peloton des négociants indépendants français. “Comafranc les matériaux” est installé depuis 15 ans dans la zone industrielle de Pontarlier. “On intervient dans le négoce de matériaux multi-spécialités : gros œuvre, bois, outillages, chauffage, zinguerie…” Comafranc travaille avant tout au service des professionnels du bâtiment. Elle sʼouvre de plus en plus aux particuliers. “On accueille, on guide, on conseille. Au besoin, on peut aider le client à trouver les professionnels pour l’exécution des travaux.” Le dynamisme dʼun négociant passe par sa capacité à répondre aux attentes de son temps comme cʼest le cas rue de la Libération. “On observe une rapide évolution dans les matériaux de construction et d’isolation. Les produits gagnent en performance et en simplicité d’utilisation. On propose par exemple de la laine du bois, du polystyrène, de la mousse de polyuréthane. C’est pareil pour les matériaux de construction.” Le métier a beaucoup évolué. Le personnel - ils sont 14 à Comafranc Pontarlier - fait aussi lʼobjet dʼun plan de formation en interne ou par le biais des fournisseurs. “C’est devenu un volet incontournable. Dans notre métier, la relation directe entre le vendeur et l’artisan reste primordiale.” COMAFRANC R u e d e l a L i b é r a t i o n - PONTARLIER Té l . 0 3 8 1 6 9 8 4 5 6 Et aussi sur internet : www.espace.aubade.fr 4 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 LES CHANTIERS DE L’ÉTÉ DANS LE HAUT-DOUBS HAUT-DOUBS Des travaux de voirie essentiellement La multiplication des chantiers en tous genres inquiète toujours les riverains. En mai dernier, le changement de la conduite de gaz passant sous la Rocade à Pontarlier, interdite pour la circonstance à la circulation, a provoqué des bouchons records du côté des Rosiers. Pire qu’en plein mois de février. Sachant l’abondance des réalisations programmées chaque été sur les routes du Haut-Doubs, un tel épisode peut-il se reproduire ? A priori non car la Rocade ne sera pas fermée cet été, ce qui ne signifie pas qu’on n’interviendra pas en amont ou en aval. Restons zen, l’été commence… L’été pontissalien de tous les chantiers La saison des travaux à Pontarlier se concentre sur quelques mois quand les conditions climatiques s’y prêtent. Tour d’horizon. A utant de travaux réalisés simultanément à Pontarlier, on a l’impression de n’avoir jamais vu ça. Fausse impression en volume. “Il n’y a pas plus de programmes qu’auparavant”, assure Gaston Droz-Vincent, l’adjoint pontissalien à la voirie. Mais les programmes en question, de par leur localisation et l’impact sur le trafic routier, sont très visibles, ce qui conforte ce sentiment d’abondance. Il y avait de quoi s’exaspérer en effet entre le centreville et la Rocade. On peut presque parler de traumatisme pour ceux qui ont eu à subir en mai les conséquences de la fermeture de la Rocade bloquée par la mise en place d’une nouvelle canalisation de distribution de gaz naturel. Certains ont mis plus d’1 h 30 pour venir d’Oye-et-Pallet. On frôle les records… À se demander d’ailleurs comme on faisait avant l’aménagement de ce petit contournement pontissalien. C’est là qu’on mesure toute l’évolution du trafic en 25 ans. Les travaux de canalisations ont décalé de trois semaines la matérialisation du nouveau rond-point du Pont des chèvres. “La pose de l’enrobé a été effectuée dans la nuit du 18 juin”, rappelle l’adjoint. On se demande aujourd’hui comment on a pu se passer d’un tel aménagement qui donne maintenant entière satisfaction sur un nœud d’accès important au centre-ville. L’impression de nuisance a été amplifiée par les interventions sur les réseaux d’eau rue de Salins et rue de Besançon. La coupe débordait presque avec la poursuite de la seconde tranche de travaux de la rue de la République. Le chantier le plus spectaculaire et qui suscite aussi le plus de com1 h 30 mentaires parmi la population avance à bon train. “Les entreprises respectent le calendrier. pour venir La troisième tranche va bientôt débuter. La reprid’Oye-et-Pallet. se de la chaussée centrale imposera un ou deux jours de rupture complète de la circulation”, a annoncé le maire aux commerçants lors de l’assemblée générale de Commerce Pontarlier Centre le 8 juin dernier. L’échéance n’a pas changé. À savoir fin des travaux au plus tard le 6 août pour la braderie. Le sens de circulation actuel sera testé jusqu’en octobre. “On se déterminera après avoir consul- La seconde tranche des travaux de la rue de la République s’arrête à l’intersection avec la rue de la Gare. Le chantier doit se terminer fin juillet-début août. L’enrobé du nouveau rond-point du Pont des chèvres a été posé dans la nuit du 18 juin. té les commerçants et les riverains” confie l’élu. L’une des deux places des casernes Marguet, celle en face du Conservatoire, servira de parking jusqu’au bout du chantier. Gaston Droz-Vincent avoue avoir été surpris en bien du comportement des automobilistes. Seul bémol : le stationnement toujours aussi anarchique. C’est plutôt une question de civisme tout simplement. “Si tout le monde y mettait du sien, ça irait mieux”, suggère l’élu. Le montant du programme “voirie 2010” avoisine les 450 000 euros sur la commune, sans compter les travaux de la Grande rue et la réfection des chaussées après l’hiver. D’autres voies seront également rénovées cet été : la rue Claude-Chappe en zone industrielle (vers l’ancien parc D.D.E.), une partie de la rue Bossuet (quartier Bois de Doubs) et la sécurisation de la rue des Granges juste après le pont S.N.C.F. “On va poursuivre la seconde tranche aux Étraches” ajoute M. Droz-Vincent. Le projet le plus complexe à gérer et qui ne se fera probablement pas cet été concerne la rénovation de la partie roulante et des trottoirs de la rue Jules-Mathez. ■ F.C. La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 5 ROUTES NATIONALES À partir du mois d’août Remise à neuf de la R.N. 57 en trois vagues de travaux L’axe de communication majeur du Haut-Doubs n’échappe pratiquement jamais aux chantiers d’été. 2010 ne fera pas exception à la règle. e tronçon le plus élevé de la R.N. 57 entre Pontarlier et la frontière suisse est probablement le plus exposé aux dégradations. Il subit une progression constante de trafic avec un flux de camions qui peut atteindre 1 000 véhicules/jour. L’autre élément est lié à la rigueur des conditions climatiques. L’été 2009 avait été marqué par les travaux de mise en sécurité des ravins qui dominent la R.N. 57 entre Jougne et la Ferrière. L’opération avait duré plusieurs semaines. Il reste encore des finitions à exécuter. Les travaux vont débuter à partir du L Les nids de poule entre Pontarlier et La Cluse auront disparu fin août. 2 août et s’étaleront sur 6 semaines. Ils portent sur la réfection des murs de soutènement. “Le chantier est planifié en plusieurs phases. On installera un alternat pendant 3 semaines”, précise Xavier Chaput, chef du district Besançon- DirEst. Les chaussées du Haut-Doubs souffrent énormément, entre le déneigement et les phénomènes de gel/dégel. Le dernier hiver s’est caractérisé par des amplitudes thermiques assez exceptionnelles en intensité et en fréquences. Beaucoup de nids-de-poule ont été résorbés mais il en reste, notamment à la sortie de Pontarlier, côté Troisième vague de travaux en septembre avec la sécurisation du passage à niveau au Frambourg et dans la traversée de la Gauffre. collège Malraux jusqu’à l’entrée de La Cluse-et-Mijoux. Un nouvel enrobage sera posé sur cette section à partir du 17 août. Les travaux devraient durer 15 jours. “On a choisi la période la moins fréquentée de l’été. On programme les interventions dans le souci d’optimiser la sécurité de nos agents et celle des usagers de la route”, poursuit Xavier Chaput. Une opération similaire sera conduite à la même période avant d’arriver sur Pontarlier en venant de Besançon. La section concernée s’étend du Pont Rouge au giratoire des 4 chemins. Il s’agit là de prolonger ce qui avait été entrepris l’été dernier. “Le chantier intègre la reprise complète du giratoi- Le programme intègre la poursuite des travaux d’enrobage entre le Pont Rouge et le rond-point des 4 chemins. re qui a souffert.” La troisième et dernière vague est programmée à partir de septembre. Elle comprend deux opérations sur une semaine. Sécurisation de la traversée du hameau de la Gauffre avec reprofilage de la route toujours dangereuse à cet endroit. Pour la seconde, il s’agit aussi d’une mise en protection. Celle du passage à niveau du Frambourg où circulent les trains entre Pontarlier et Neuchâtel ou le T.G.V. Paris-Berne. “On va poser des pavés, refaire l’enrobé et mieux signaler aux automobilistes ce passage à niveau” termine le spécialiste. ■ F.C. RÉSEAU DÉPARTEMENTAL 3,5 millions d’euros Travaux jusqu’au 27 juillet sur les Départementales Le planning estival du Service Technique d’Aménagement de Pontarlier intègre 7 opérations. Justificatif et détails des chantiers. e Département a mis les bouchées doubles au sortir de l’hiver pour résorber les dégâts importants qui ont touché tout le réseau départemental et non pas la seule zone du Haut-Doubs. “On avait décidé de lancer un programme de régénération avec un travail de remise en état en profondeur”, rappelle Claude Jeannerot, le président du Conseil général. Le montant du programme planifié sur 2 ans s’élève à 20 millions d’euros contre seulement 4 à 5 millions d’euros habituellement. Claude Jeannerot parle d’un effort exceptionnel. Sur ces 20 millions, 3,5 sont investis sur le secteur du Ser- L vice Technique d’Aménagement (S.T.A.) de Pontarlier. Cela représente 250 000 m 2 de surface enrobée ou l’équivalent de 40 terrains de football. Pour cette campagne estivale, l’essentiel des opérations se concentre sur le Haut-Doubs horloger. Les travaux s’échelonneront jusqu’au 27 juillet. “On peut en profiter pour rappeler les usagers à la prudence car on est sur des techniques d’enduits gravillonnés. Ce n’est pas une négligence du maître d’ouvrage mais la réussite de ce procédé implique le passage des véhicules.” Gare aux coups de freins intempestifs avant que les gravillons aient mordu dans le goudron… ■ Les chantiers d’aménagement Seules les opérations dont le montant s’élève à plus de 100 000 euros sont signalées : - Sécurisation du carrefour de La Main formé par la R.D. n° 67 (route dʼaccès à la vallée dʼOrnans depuis la R.N. 57) et la R.D. n° 41 (route dʼaccès à Ouhans et au site de la Source de la Loue, route Courbet) - Aménagement de la route départementale du réseau local n° 215 reliant Les Fins à Villers-le-Lac (travaux dʼachèvement du calibrage et de lʼassainissement de lʼitinéraire) - Confortement dʼun mur de soutènement sur la commune de Villers-le-Lac - Fin de lʼaménagement de la route R.D. 131 entre La Longeville et Montbenoît (calibrage et renforcement) - Traitement dʼun talus érodé dans la vallée du Dessoubre (R.D. 39, mise en place dʼenrochements) - Remise en état de murs de soutènement dans le défilé dʼEntreroches (R.D. 437) - Finitions de la 2 X 2 voies, route des Microtechniques dans la section Loray Orchamps-Vennes (clôtures, plantations, reprise dʼenrobés) 6 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 EN BREF PONTARLIER Vacances Il reste des places sur de nombreux stages dans la cadre du “Projet éducatif local” et “À Tous Sports” à Pontarlier. Exemples : modelage de terre, marottes en T.O.C., planche à voile, catamaran… Rens. au 03 81 38 82 46 ou 03 81 38 82 29. Pétanque Deux concours de pétanque sont organisés à Métabief sur le terrain stabilisé du foot dimanche 18 juillet et dimanche 22 août. Permis L’Automobile Club de Franche Comté organise deux stages de deux jours permettant de récupérer un maximum de 4 points à son permis de conduire : les lundi 5 et mardi 6 juillet dans les locaux de Micropolis à Besançon (salle n° 7). Ce stage n’est pas un examen, mais une action de sensibilisation à la sécurité routière. Les automobilistes ayant perdu la totalité de leur capital de 12 points, ou de 6 (permis probatoire), ne peuvent pas suivre ce stage. Rens. au 03 80 60 09 70. Un rapport de la chambre régionale des comptes La gestion de la commune jugée “satisfaisante” La chambre régionale des comptes a passé au crible la gestion de la Ville de Pontarlier. Elle ne note pas de fautes majeures mais préconise d’être encore plus rigoureux. a synthèse du rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes a été présentée par le maire de Pontarlier lors de la séance du conseil municipal du 23 juin dernier. La gestion interne de la Ville ne suscite pas de critiques cinglantes. Au contraire. “S’agissant de la fiabilité des comptes, la chambre observe que la tenue de la comptabilité est satisfaisante. Elle invite toutefois la collectivité à unifier l’imputation budgétaire des subventions accordées aux associations.” Même topo sur la situation financière de la ville. “Les ressources progressent, les charges sont maîtrisées, l’endettement est contenu et le fonds de roulement s’avère élevé.” La Être plus chambre pointe juste du exigeant sur doigt la part des emprunts structurés qui représenla restitution taient 22 % de la dette à des comptes. la clôture de l’exercice 2008. “On est totalement serein sur ces questions car on n’a très peu de produits à risque. Aujourd’hui, le taux d’endettement moyen est de 3,03 % tous produits confondus. On est dans le peloton de tête. Globalement, la dette de la Ville n’est pas un problème”, commente Patrick Gen- L re. Le seul véritable point de discorde concerne la délégation du service public de la restauration scolaire, municipale et du 3ème âge. “La chambre observe que la ville a organisé un service de restauration qui excède le cadre de ses compétences. Ainsi la collectivité est compétente pour organiser la restauration de ses personnels, des élèves du primaire et des personnes relevant du C.C.A.S., mais elle ne dispose d’aucune compétence pour élar- État-civil de juin NAISSANCES 21/05/10 – Gaétan de Benjamin RELANGE, ouvrier en scierie et de Sandrine MARAUX, secrétaire comptable. 21/05/10 – Louise de Julien BRUTILLOT, agent SNCF et de Mélanie SPONEM, responsable logistique. 22/05/10 – Fabian de Jean-Michel BOILLON, chauffagiste plombier et de Lucie ROUSSEL, étudiante. 22/05/10 – Jason de Mickaël KEIGNAERT, responsable logistique et de Christelle BARTHELET, sans profession. 22/05/10 – Maïlys de Emmanuel PAILLARD, paysagiste et de Murielle MERMOD, fleuriste. 22/05/10 – Enzo de Ludovic MARTIN, employé du bâtiment et de Emilie SIMON, sans profession. 22/05/10 – Arda de Turhan POLAT, fromager et de Mihrican TEREKEME, serveuse. 23/05/10 – Lola de Didier TROUTTET, ouvrier horloger et de Christelle MARCHAL, coiffeuse. 23/05/10 – Amandine de Sébastien GRIVET, gérant de société et de Aline RAILLARD, aide soignante. 23/05/10 – Lola de Dominique GRANDJEAN, peintre en bâtiment et de Elza DOS-SANTOS, ouvrière. 23/05/10 – Mathis de David JEANNERET, décolleteur et de Isabelle TETARD, ouvrière. 24/05/10 – Esteban de Emmanuel BUGNON, paysagiste et de Aurélie BANASZAK, infirmière. 24/05/10 – Mikail de Osamn SARIBAS, ouvrier et de Feray SARIKAYA, mère au foyer. 25/05/10 – Gabriel de Hossein SEBBANE, technicien de maintenance et de Céline PARRENIN, professeur des écoles. 22/05/10 – Mélissa de Vincent RIBUIGENT, boucher et de Michèle QUELEN, employée libre service. 25/05/10 – Léo de Nicolas TRAVOSTINO, livreur de pizzas de Lorie MURGEY, sans profession. 25/05/10 – Rachelle de Romain COMBES, mécanicien et de Aurélie THUILLIEZ, coiffeuse. 26/05/10 – Manon de Mikaël FAIVRE-RAMPANT et de Virginie LAURENT, infirmière. 27/05/10 – Clara de Yann VOUILLOT, chef d'entreprise agricole et de Myriam CUENOT, chef d'exploitation agricole. 28/05/10 – Tahyna de Alexandre VILANOVA, ouvrier et de Aurélie REVY, sans profession. 27/05/10 – Arthur de Cédric MESNIER, technicien en bureau d'études et de Amélie SAUGIER, infirmière. 27/05/10 – Arthur de Jonathan GUYON, opérateur régleur et de Aurélie DEMIGNÉ, animatrice sociale. 27/05/10 – Timéo de Sébastien MIRABLON, installateur sanitaire et de Angélique PAROLO, vendeuse. 27/05/10 – Méline et Lisa de Alexandre CASTELAIN, Voyageur Représentant Placier et de Anne-Marie DÉTÉ, assistante maternelle. 27/05/10 – Lucas de Jean-Marc DUSSOUILLEZ, régleur ajusteur et de Valérie KRZYSZTON, secrétaire comptable. 27/05/10 – Justine de Lilian MOUGIN, chauffagiste plombier et de Carole GUINCHARD, employée commerciale. 27/05/10 – Louise de Fabrice PAGNOUX, enseignant et de Sonia CAMINATI, enseignante. 27/05/10 – Diar de Jetullah SALLAHU, cuisinier et de Vjosa HAJDARI, opératrice. 28/05/2010 – Hugo de Franck MIDOL, agriculteur et de Fabienne BONGAIN, aide soignante. 28/05/2010 - Roméo de Nuno NUNES CORREIA, menuisier et de Angélique LEROY, sans profession. 28/05/2010 – Constance de Vincent DORNIER, menuisier et de Marie-Reine AYMONIER, adjoint administratif. 29/05/2010 – Rose de Benoît PYANET, couvreur-zingueur-charpentier et de Dorine CAMELIN, sans profession. 29/05/2010 – Gwénaël de Sébastien CHARBERET, agent immobilier et de Claire DELATTRE, maître-nageur. 29/05/2010 – Soline de Julien BOCHER, projeteur en ventilation et de Cécile BUCHET, directrice d'association. 29/05/2010 – Raphaël de Eric JARDOT, charpentier et de Joëlle PERROT, sans profession. 29/05/2010 – Çagla de Ali KULPINAR, maçon et de Emel ALTINTAS, sans profession. 30/05/2010 – Jolan de Florent RAVAT, ingénieur d'application et de Isabelle MARANDET, ingénieur d'application. 31/05/2010 – Augustine de Cédric BOSSON, professeur des écoles et de Agnès BACHMANN, professeur des écoles. 30/05/2010 – Béata de Julien BIDEAUD, ouvrier et de Kamila BRUYAT, sans profession. 31/05/2010 – Lou de Julien JEUDY, sapeur pompier et de Marie VERDANT, vendeuse. 31/05/2010 – Erdi de Hüseyin ATICI, polisseur et de Gülay HAYRET, horlogère. 31/05/2010 – Manon de Nicolas LAMBERT, mécanicien et de Sophie REMETTER, infirmière. 01/06/2010 – Thibault de Jonathan TOURNEMINE, agent de quai et de Jessy DEMEULEMEESTER, assistante maternelle. 01/06/2010 – Line de Emmanuel CHAGROT, entrepreneur travaux publics et de Laure BRUTILLOT, infirmière. 02/06/2010 – Maël de François CHABOD, horloger et de Céline LABONDE, horlogère. 02/06/2010 – Laura de Nicolas MAGAR, technicien supérieur en plasturgie et de Marie POHL, infirmière en psychiatrie. 02/06/2010 – Éléonore de Julien GUILLAUME, agriculteur et de Virginie FAIVRE, ouvrière. 02/06/2010 – Louane de Didier SANZ, charpentier et de Caroline VALLOT, assistante maternelle. 02/06/2010 – Tristan de Frédéric THALMANN, technicien de production et de Coralie MARGUIER, sans profession. 03/06/2010 – Esteban de Fabrice HUERTAS, mécanicien automobilr et de Anne-Catherine SOLT, professeur des écoles. 03/06/2010 – Marion de Philippe SAVARY, opérateur régleur et de Nathalie SOMMACAL, opératrice. 03/06/2010 – Olivier de Marc VUILLEMIN, plombier et de Audrey PUPPIS, préparatrice en pharmacie. 03/06/2010 – Romane de Benoît GUINCHARD, employé de banque et de Delphine VUILLEMIN, assistante ressources humaines. 04/06/2010 – Loïs de Jean-Pierre SOARES, chauffeur travaux publics et de Mélanie COLIN, agent polyvalent. 28/05/2010 – Hugo de Franck MIDOL, agriculteur et de Fabienne BONGAIN, aide soignante. 28/05/2010 - Roméo de Nuno NUNES CORREIA, menuisier et de Angélique LEROY, sans profession. 28/05/2010 – Constance de Vincent DORNIER, menuisier et de Marie-Reine AYMONIER, adjoint administratif. 29/05/2010 – Rose de Benoît PYANET, couvreur-zingueur-charpentier et de Dorine CAMELIN, sans profession. 29/05/2010 – Gwénaël de Sébastien CHARBERET, agent immobilier et de Claire DELATTRE, maître-nageur. 29/05/2010 – Soline de Julien BOCHER, projeteur en ventilation et de Cécile BUCHET, directrice d'association. 29/05/2010 – Raphaël de Eric JARDOT, charpentier et de Joëlle PERROT, sans profession. 29/05/2010 – Çagla de Ali KULPINAR, maçon et de Emel ALTINTAS, sans profession. 30/05/2010 – Jolan de Florent RAVAT, ingénieur d'application et de Isabelle MARANDET, ingénieur d'application. 31/05/2010 – Augustine de Cédric BOSSON, professeur des écoles et de Agnès BACHMANN, professeur des écoles. 30/05/2010 – Béata de Julien BIDEAUD, ouvrier et de Kamila BRUYAT, sans profession. 31/05/2010 – Lou de Julien JEUDY, sapeur pompier et de Marie VERDANT, vendeuse. 31/05/2010 – Erdi de Hüseyin ATICI, polisseur et de Gülay HAYRET, horlogère. gir le cercle des bénéficiaires du service public de la restauration, notamment aux adhérents du club des Capucins ou à tout autre convive.” Ce type d’intervention porte ainsi atteinte au principe de la libre concurrence. Le maire et la plupart des élus, y compris ceux de l’opposition, ne sont pas forcément d’accords avec ces constats. Karine Grosjean, élue P.S., estime urgent de “redéfinir concrètement nos besoins. Il ne faut pas tarder à mettre en place une commission.” Idée rejetée par le maire car la convention avec le délégataire Avenance n’est pas encore arrivée à échéance. La ville et la chambre régionale des comptes n’ont pas la même lecture de la circulaire de 1995 sur les restaurants inter-administrations. Financés, organisés par l’État avec la participation des collectivités selon la chambre. “Faux montage” répond le maire dans son courrier de réponse. “La possibilité pour une collectivité territoriale d’assurer la maîtrise d’ouvrage de ce type d’équipement et d’assurer le rôle de collectivité coordinatrice est expressément prévue par ladite circulaire… Cette absence de financement de l’État est-elle susceptible de remettre en question la légitimité de l’existence de ce restaurant municipal ?”, interroge l’élu tout en admettant le besoin d’être plus exigeant sur la restitution des comptes des délégataires. ■ F.C. Pas d’avantages en nature, de voiture avec chauffeur, ou de passedroits litigieux dans la gestion de la ville de Pontarlier disséquée par la chambre régionale des comptes. 31/05/2010 – Manon de Nicolas LAMBERT, mécanicien et de Sophie REMETTER, infirmière. 01/06/2010 – Thibault de Jonathan TOURNEMINE, agent de quai et de Jessy DEMEULEMEESTER, assistante maternelle. 01/06/2010 – Line de Emmanuel CHAGROT, entrepreneur travaux publics et de Laure BRUTILLOT, infirmière. 02/06/2010 – Maël de François CHABOD, horloger et de Céline LABONDE, horlogère. 02/06/2010 – Laura de Nicolas MAGAR, technicien supérieur en plasturgie et de Marie POHL, infirmière en psychiatrie. 02/06/2010 – Éléonore de Julien GUILLAUME, agriculteur et de Virginie FAIVRE, ouvrière. 02/06/2010 – Louane de Didier SANZ, charpentier et de Caroline VALLOT, assistante maternelle. 02/06/2010 – Tristan de Frédéric THALMANN, technicien de production et de Coralie MARGUIER, sans profession. 03/06/2010 – Esteban de Fabrice HUERTAS, mécanicien automobile et de Anne-Catherine SOLT, professeur des écoles. 03/06/2010 – Marion de Philippe SAVARY, opérateur régleur et de Nathalie SOMMACAL, opératrice. 03/06/2010 – Olivier de Marc VUILLEMIN, plombier et de Audrey PUPPIS, préparatrice en pharmacie. 03/06/2010 – Romane de Benoît GUINCHARD, employé de banque et de Delphine VUILLEMIN, assistante ressources humaines. 04/06/2010 – Loïs de Jean-Pierre SOARES, chauffeur travaux publics et de Mélanie COLIN, agent polyvalent. 14/06/10 – Noah de Thierry COURLET, technicien et de Céline BOISSENIN, ingénieur qualité. 11/06/10 –Mehdi de Abderrazzak MRABET, cariste et de Céline PETIT-RICHARD, préparatrice en pharmacie. 11/06/10 – Hiranur de Yakup BOZKURT, polisseur et de Semsinur BOZKURT, ouvrière. 11/06/10 – Robin de Renaud CAILLIER, agriculteur et de Delphine CORNU, aide médico-psychologique. 11/06/10 – Tom de Eddy BOUVILLE, conducteur d'engins forestiers et de Lolita SALVI, sans profession. 11/06/10 – Anaïs de Sylvain VIENOT, ingénieur recherche et développement et de Julie MOLLIER, sans profession. 11/06/10 – Beren de Engin BASUTCU, employé de banque et de Gülay FINDIK, vendeuse. 12/06/10 – Célian de Pierre HUGET, ouvrier et de Mélanie HORST, employée de bureau. 12/06/10 – Nahil de Abdelkader KALLEL, sans profession et de Sophie ROZAT, sans profession. 12/06/10 – Lucas de Benoit ACINAS, menuisier et de Véronique SIMONIN, contrôleuse qualité. 13/06/10 – Louna de Nicolas DEBIEE, cariste et de Claudy GIRARDET, secrétaire. 14/06/10 – Malik de Mirza HODZIC, dessinateur en bâtiment et de Catherine DILLMANN, éducateure sportive. 14/06/10 – Robin de Jean-Christophe CASTEILLO, horloger et de Isabelle CHATELAIN, technicienne de laboratoire. 14/06/10 – Noé de Philippe BINETRUY, chef de secteur dans les travaux publics et de Sabrina DALLOZ adjointe administratif. 14/06/10 – Jean de Gilles MARGUET, entraîneur sportif et de Florence BAVEREL, militaire. 15/06/10 – Naïs de Emmanuel ROGNON, chef de projet et de Marylène BINETRUY, professeure d'histoire et géographie. 13/06/10 – Lyvan de HAMIDOU YOUSSOUF, jointeur plaquiste et de Céline POIMBOEUF, assistante maître d'hôtel. 15/06/10 – Louna de Gérald FAIGNEZ, responsable d'atelier de de Emilie PRÉVALET, assistante des ressources humaines. 16/06/10 – Louane de Fabien MARLIER, électricien industriel et de Aurélie DHAILLE, sans profession. 16/06/10 – Lison de Frédéric BÔLE, ingénieur et de Angélique LOUVRIER, coiffeuse. 15/06/10 – Gwenaëlle de Sébastien WILLIGSECKER, ouvrier et de Suzanne RUIZ, sans profession. 16/06/10 – Cali de David DEGUINE, entraîneur de voile et de Céline PINCI, sans profession. 16/06/10 – Pauline de Pierre MARTINET, mécanicien et de Virginie ANGUENOT, aide-infirmière. 17/06/10 – Océane de Guillaume GOBY, mécanicien et de Laëtitia SIMONNET, conseillère en locations. 17/06/10 – Léandre de David FAIVRE, chef d'atelier et de Estelle VIEILLE, ouvrière. 17/06/10 – Romane de Joël HENRIET, électro-mécanicien et de Anne-Cécile CROFF, esthéticienne. 18/06/10 – Marc de DA SILVA CANCELA César, mécanicien et de Anne-Sophie GUINCHARD, opératrice horlogère. 17/06/10 – Melih de Deniz SEN, artisan façadier et de Semiha ALTAN, sans profession. 17/06/10 – Océane de Yohan TYRODE, logisticien et de Laetitia MAIROT, infirmière. MARIAGE 29/05/10 – Nicolas PARRIAUX, horloger et Angélique PENEL, contrôleuse en horlogerie. 04/06/2010 - Norbert DUBREZ, exploitant forestier et Valérie AUCOUTURIER, gestionnaires des ventes. 05/06/2010 - Aurélien BOILLOD, opérateur pharmaceutique et Audrey CONTANT, employée libre-service. 04/06/2010 - Norbert DUBREZ, exploitant forestier et Valérie AUCOUTURIER, gestionnaires des ventes. 05/06/2010 - Aurélien BOILLOD, opérateur pharma- ceutique et Audrey CONTANT, employée libre-service. 19/06/10 - Julien DENIS, ouvrier et Alice COLIN, étudiante infirmière. 19/06/10 - Florian DARIA, ouvrier frontalier et Hélène NOBLET, aide à domicile 19/06/10 - Stéphane POULIN, cuisinier et Catherine ROLLET, horlogère. DÉCÈS 25/05/10 – Anne GUYOT , 85 ans, retraitée, domiciliée à Longeville (Doubs), veuve de Louis VOUILLOT. 26/05/10 – Andrée GUINCHARD, 82 ans, retraitée, domiciliée à Montperreux (Doubs), veuve de Roland POURCHET. 26/05/10 – Odile CAIREY-REMONNAY-RENAUD, 85 ans, domiciliée à Le Russey (Doubs), veuve de JeanBaptiste BINETRUY. 27/05/10 – Georgette PLANTIN, 89 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 28/05/10 – Claude VALLET, 78 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Yvette LAMBERT. 28/05/2010 – Aimé PARISOT, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), divorcé de Lucette FAIVRE. 30/05/2010 - Yvette BIANQUETTI, 84 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Georges CAISSÉE.w 31/05/2010 – Camille LAITHIER, 82 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Suzanne BERTIN. 01/06/2010 – Jean-Claude CHARMIER, 64 ans, retraité, domicilié à Les Granges-Narboz (Doubs), époux de Danielle FUMEY. 04/06/2010 – Aurélien JOUILLE, 23 ans, employé de commerce, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 28/05/2010 – Aimé PARISOT, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), divorcé de Lucette FAIVRE. 31/05/2010 – Camille LAITHIER, 82 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Suzanne BERTIN. 01/06/2010 – Jean-Claude CHARMIER, 64 ans, retraité, domicilié à Les Granges-Narboz (Doubs), époux de Danielle FUMEY. 04/06/2010 – Aurélien JOUILLE, 23 ans, employé de commerce, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 14/06/10 – Peggy DEBRAND-BONAPETIT, 33 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 15/06/10 – Gabrielle PAILLARD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Vaux et Chantegrue (Doubs) épouse de Alix LAMBERT. 17/06/06 – Paolo MAURO, 66 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 18/06/10 – Marcel MYOTTE-DUQUET, 86 ans, retraité, domicilié à Noël Cerneux (Doubs) veuf de Marie VOISARD. PONTARLIER INTERVIEW La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 EN BREF Après la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud “Domenech peut s’exiler au Zimbabwe” Envoyé spécial pour le bi-hebdomadaire France-Football en Afrique du Sud, le Pontissalien François Verdenet a vécu en direct le “fiasco” des Bleus. Quasiment “du reportage de guerre” image le journaliste. a Presse Pontissalienne : Comment l’équipe de France a-t-elle pu arriver à une telle déchéance au point d’être la risée du monde entier ? François Verdenet : C’est à force d’être renfermée sur elle-même. C’est un peu l’image d’une meute d’animaux où les joueurs ont commencé à se bouffer entre eux puis ont fini par bouffer Domenech. L’ambiance a été pourrie par certains. L fait écran de fumée grâce à sa communication mais derrière, il n’y a rien du tout. Si en 2006 nous sommes allés en finale, c’est grâce à Zidane, Vieira, Makelele. Ils avaient dit à Domenech comment il fallait jouer : en 4-2-3-1. Ce sont eux qui avaient pris les clés. L.P.P. : Avez-vous parlé avec le sélectionneur durant la préparation ou durant le Mondial. Ces 23, sont-ils des enfants gâtés comme on a pu le L.P.P. : Est-ce Ribéry le caïd à l’origine de la fron- lire, l’entendre ? F.V. : Je n’ai jamais parlé avec Domenede ? F.V. : Ribéry comme caïd, le raccourci est ch. Je ne crois pas que les Français soient bien trop facile. Le responsable, c’est plus gâtés que les joueurs italiens. Domenech et ça fait plus de six ans que nous le disons à France Football. Com- L.P.P. : Quels éléments ont lancé la mutinerie ? me quoi nous ne nous sommes pas trom- Gourcuff cristallisait-il les rancœurs ? pés… même si j’aurais préféré le contrai- F.V. : Gallas, Abidal et Malouda sont les re. Pour l’anecdote, lorsqu’il est arrivé à premiers frondeurs. Évra et Ribéry ont la première conférence du Mondial, sa suivi. Ces joueurs n’ont plus rien à perdre, première phrase devant plus de 300 jour- alors ils ont parlé. Pour Yohann Gournalistes fut la suivante : “On se dépêche, cuff, il a été jalousé mais c’est aussi à lui car j’ai faim et je pense que vous aussi.” de tenter de s’intégrer. Pire, il envoyait des textos en pleine conférence. La presse étrangère n’en croyait L.P.P. : Les propos d’Anelka sont terribles… pas ses yeux ! F.V. : Il n’aurait jamais eu de tels propos envers Ancelotti - manager de Chelsea L.P.P. : Domenech, c’est le fautif selon vous. Expli- mais je suis heureux que cette phrase quez-nous. soit sortie car elle justifie ce que l’on a F.V. : C’est lui qui a choisi de couper l’équipe écrit depuis longtemps. Domenech n’a de l’extérieur, de choisir des camps retran- jamais été respecté. chés, de multiplier les allers-retours en bus, en avion. Nous les journalistes, nous L.P.P. : Comment avez-vous vécu les rebondisavons passé 35 heures en avion en 3 sements (phrase d’Anelka, pétage de plomb de semaines ! C’est lui qui a donné le bras- Duverne, démissions) ? sard à Évra et non à Gallas, premier F.V. : En exagérant, c’était du “reportage motif de tension. C’est lui qui a mis à de guerre” car les infos arrivaient de parl’écart Henry, le doyen de l’équipe de tout. Gérard Houllier et des agents de France et mis Valbuena à la place. La joueurs m’appelaient pour savoir ce qui préparation physique n’était pas bonne se passait au sein même de l’équipe ! Ils et les joueurs réclamaient un contact n’avaient aucune info. avec l’extérieur, comme Évra. Domenech, c’est une coquille vide qui a toujours L.P.P. : Quels furent les commentaires de vos 7 Guitare Vous avez une guitare et vous ne savez pas en jouer ? Vous avez envie d’accompagner vos chansons préférées ou de vous accompagner ? La Maison Pour Tous des Longs Traits propose un stage d’initiation à la guitare du 5 au 9 juillet de 10 h 30 à 11 h 30. Rens. 03 81 46 52 24. Chantrans Exposition artisanale dans les rues du village de Chantrans les 10 et 11 juillet avec 90 exposants. Nombreuses animations. Entrée gratuite. V.T.T. François Verdenet (ici en Afrique du Sud) a été contacté par des personnes de la fédération pour livrer des infos sur le “drame” des Bleus. confrères de la presse étrangère ? F.V. : Un Italien m’a dit : “S’il se passait chez nous la même chose, les joueurs ne pourraient plus rentrer au pays.” C’est la honte. L.P.B. : Comment l’équipe peut-elle se reconstruire ? F.V. : C’est l’année 0 du foot français. La grande chance de Laurent Blanc (le futur sélectionneur) est qu’il va pouvoir tout raser et tout reconstruire. Il faudra du temps. L.P.P. : Et Domenech dans tout ça ? F.V. : Je n’irai pas pleurer sur son sort. Qu’il aille trouver l’asile sportif au Zimbabwe. L.P.P. : Que penser de l’intervention des politiques, Roselyne Bachelot en tête ? F.V. : C’est lamentable. Roselyne Bachelot a dû apprendre pendant la coupe du Monde que le ballon était rond. C’est facile de demander un audit maintenant alors que ça fait plusieurs années que nous pointions les erreurs. ■ Propos recueillis par E.Ch. Dix-neuf ans après Métabief, des Mondiaux de V.T.T. seront organisés pour la deuxième fois en Franche-Comté les 6 et 7 octobre 2012 à Ornans. Le programme est alléchant : 50 nations mondiales présentes pour une semaine d‘entraînements et de compétition, deux parcours sécurisés de 100 kilomètres, des infrastructures hors normes aux grandes capacités d’accueil, des animations sportives et festives. DU 30 JUIN AU 3 AOUT 2010 Les perles du conseil Petit florilège des phrases-clés des élus pontissaliens Conseil municipal du 23 juin 2010 “Le rond-point des infirmières” Dans la présentation du projet de gestion plus écologique des espaces verts pontissaliens, le jeune stagiaire explique le travail mené au rond-point des infirmières qu’il semblait être le seul à connaître sous ce vocable… Tout simplement le rond-point près de l’école d’infirmière. Accueil périscolaire en maternelle Liliane Lucchesi regrette l’absence d’un projet pédagogique dans les écoles maternelles de Pontarlier. Liliane Lucchesi : “Oui c’est ça, c’est une garderie !” Patrick Genre : “C’est une garderie et j’en suis fier. Proximité, simplicité, disponibilité, accueil et plaisir. Voilà, je vous l’ai écrit le projet pédagogique !” Jardins familiaux Jean-Yves Bouveret : “Les cabanons, il est prévu que la ville en rachète plus ?” Patrick Genre : “5 000 ! Pardon… on investit 5 000 euros par an.” Charte des associations Karine Grosjean : “Un bête règlement intérieur, utile certes, mais ça ne va pas plus loin…” 4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 47 03 8 La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 SANTÉ PONTARLIER 252 lits Visite guidée du nouvel E.H.P.A.D. Déjà pratiquement plein, le nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D.) est en fonction depuis juin. Découverte des lieux. Les personnes autonomes occupent l’unité baptisée Agate. Celles qui comme Georges Moyse, 88 ans, résidaient déjà à la maison de retraite de l’hôpital sont ravies du changement. “C’est difficile de ne pas apprécier. Apparemment, il ne manque rien”, observe l’alerte retraité. Chaque résident est “logé” dans une chambre de 20 m2 qu’il peut personnalisé dans la décoration. vec 14 000 m2 d’espace bâti, c’est probablement la plus importante construction réalisée depuis des lustres dans le Haut-Doubs. La facture s’élève d’ailleurs à 36 millions d’euros T.T.C. Le projet de nouvelle maison de retraite répondait à un double objectif. Pallier la vétusté et à la complexe réhabilitation de l’ancien E.H.P.A.D. situé vers l’hôpital qui se répartissait sur plusieurs bâtiments. Et répondre au besoin A Le chantier a été réalisé en deux ans, soit plus vite que prévu. Le directeur explique cette rapidité par le choix de prendre une option de réalisation avec un seul interlocuteur, l’entreprise Pertuis en l’occurrence. Célérité bienvenue quand il s’agit en fait de conforter la prise en charge des de 80 lits en gériatrie mis en évidence personnes âgées. La moyenne par une étude de prise en charge condui- L’ouverture anticipée de d’âge te en 2004 sur le territoire de santé. “Cet l’établissement permet E.H.P.A.D. offre une capacité d’accueil de aussi de récupérer des avoisine 252 lits, soit 29 de plus qu’auparavant surfaces à l’hôpital qui 85 ans. sur l’hôpital. On arrive ensuite à 80 en serviront à améliorer prenant en compte l’ouverture de nou- l’hôtellerie dans les serveaux lits dans les hôpitaux locaux de vices de médecine. Levier, Mouthe et plus tard à Nozeroy”, D’extérieur, le bâtiment détaille Dominique Bardou, le directeur avec sa structure rayonde l’hôpital. nante en impose. À Chaque unité dispose d’une salle d’animation où le personnel propose des activités adaptées aux résidents. Derrière Dominique Bardou, le directeur de l’hôpital, l’ensemble du staff administratif, médical et paramédical du nouvel E.H.P.A.D. l’intérieur, la conception architecturale en arborescence brise l’effet de taille. Surprenant. Les 252 chambres individuelles sont structurées en 6 unités de 42 lits qui se décomposent elles-mêmes en 3 branches de 14 lits. “On a une tout autre organisation par rapport à l’ancien E.H.P.A.D.”, précise Réjane Simon, cadre supérieur de santé. Trois unités spécifiques occupent l’une des 2 ailes du bâtiment. On trouve au rez-de-chaussée l’unité accueillant les patients atteints de démence type Alzheimer. À l’étage, l’unité de soins longue durée sans oublier les 5 lits d’hébergement temporaire. Le second niveau est réservé à l’accueil des personnes autonomes. L’aile gauche comprend 3 autres unités moins spécifiques. Toutes les chambres sont conçues sur le PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 9 Un grand parc agrémenté de sentiers de promenade est accessible à l’arrière du bâtiment. Les personnes âgées se retrouvent pour manger, écouter de la musique et jouer dans la grande salle commune qu’on retrouve dans chaque unité. Les repas sont préparés aux cuisines de l’hôpital puis livrées à l’E.H.P.A.D. dans ces popotes. ritoire de santé de l’hôpital de Pontarlier. La moyenne d’âge avoisine 85 ans. La population féminine représente 75 % de l’ensemble. Simple reflet de la démographie chez les personnes âgées. L’E.H.P.A.D. mobilise 150 personnes issues du corps même modèle. Elles offrent 20 m2 avec sal- médical, administratif ou technique. “Ce le de bains privative. “Le transfert des projet va générer en tout la création d’une malades s’est déroulé en une seule journée, vingtaine de postes dont 14 en 2010”, pourle 8 juin. On a également enregistré une suit Dominique Bardou. L’équipe médicatrentaine de nouvelles entrées en juin. Il le du docteur Esmael Ngamba compte 4 reste quelques places sur le secteur auto- gériatres. Elle fonctionne en étroite relanome”, rappelle Esmael Ngamba, le res- tion avec les 3 cadres de santé qui gèrent ponsable du pôle gériatrie. le para-médical. “On a notamment renfor99 % des résidents sont originaires du ter- cé l’équipe d’animation. Chaque service dis- pose d’ailleurs d’une salle dédiée à l’animation.” La partie centrale abrite des locaux administratifs et pour les intervenants sociaux, gérants de tutelle, psychologue, diététicienne, médecins… Dans le hall d’entrée, le salon de coiffure, géré par 5 professionnels extérieurs qui assurent des permanences à tour de rôle. Juste à côté, le petit magasin financé et géré en partenariat avec le Rotary club. Le bâtiment répond aux normes environnementales. Il est équipé de panneaux solaires pour l’eau chaude et d’une chaufferie bois plaquettes. ■ F.C. 10 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 PONTARLIER Nouvelle réforme de l’urbanisme commercial Quelle évolution pour le commerce pontissalien ? Diagnostic, programme d’aides et les évolutions législatives, voilà les principaux volets abordés lors des Assises du Commerce organisées le 22 juin à Pontarlier. a Ville de Pontarlier a injecté en 10 ans près de 770 000 euros en faveur du commerce. “Plusieurs actions phares ont ainsi été soutenues. La carte Altitude qui rassemble 14 000 porteurs. Dans le cadre de la rénovation des vitrines et des enseignes, 69 L Des questions… des réponses - Il nʼy aura pas dʼextension de la zone bleue dans la rue des Lavaux - Le parking des casernes Marguet sera ouvert jusquʼà la fin du mois de septembre - “Le sens de circulation de la rue de la République ne sera pas validé avant octobre, a annoncé Patrick Genre. On veut avoir deux mois plein de test sans interférence avec les travaux qui se termineront fin juillet.” - Depuis 2003, selon le maire, 300 places de parking supplémentaires ont été créées au centre-ville. PONTARLIER Le maire de Pontarlier et Arlette Richard, l’adjointe au commerce, animaient ces Assises du Commerce. commerces ont bénéficié de 142 000 euros de subvention. On peut également citer la mise en place avec la C.C.I. de la charte de qualité dans une vingtaine de magasins”, énumère en préambule Arlette Richard, l’adjointe au commerce et à l’artisanat. Ce plan de revitalisation va se prolonger sous la forme de l’Opération Collective de Modernisation de l’Artisanat, du Commerce et des Services. Un cabinet d’étude vient d’être recruté. Il Près de 770 000 euros doit dresser un état des lieux précis en vue de en 10 ans. proposer une série d’actions concrètes à mettre en place courant 2011. Elles peuvent concerner la modernisation des commerces, les animations, la signalétique, le renforcement et l’aménagement des pôles commerciaux… Au préalable sera déposé un dossier de demande de Services l’Artisanat et le Commerce. mercial a pas mal évolué depuis 2003. financement au Fonds La réglementation en terme “On est passé des C.D.E.C. à 300 m✒ d’Intervention pour les d’implantation et d’urbanisme com- aux C.D.A.C. à 1 000 m✒ et demain on n’aura plus rien du tout avec le projet de réforme de l’urbanisme commercial”, schématise en forçant le trait Patrick Genre. L’objectif de ce projet consiste simplement comme le précise le maire de Pontarlier à passer le dossier sur les épaules des élus. “On devra faire abs- Un caractère bien trempé Retraite aux petits oignons pour Douma le zèbre À 14 ans, la mascotte du poney-club du Larmont n’a rien perdu de sa vivacité. Bel exemple d’acclimatation pour cet animal qui a connu son heure de gloire à son arrivée à Pontarlier. n dit qu’un zèbre est plus féroce qu’un lion et je veux bien le croire”, observe Jean-Marc Invernizzi du Poney-club. L’homme sait de quoi il parle. C’est lui qui avait récupéré ce petit zèbre à l’âge de 8 mois quand celui-ci était dans la ménagerie d’un cirque de passage à Pontarlier. Douma la zébrelle, c’est une femelle, n’allait pas tarder à devenir une attraction. “On nous disait alors que c’était un animal indomptable, impossible à monter.” Un beau défi à relever pour les jeunes cavaliers qui fréquentaient le poney-club.À force de ténacité, ils sont peu à peu parvenus à l’amadouer. Bien sûr pas au point d’en faire le plus docile des chevaux. Suffisamment tout de même pour Dans la qu’il supporte ménagerie les mors et la selle et accepd’un cirque. te un cavalier sur son dos au moins quelques minutes. “Il s’agissait d’abord de réussir le défi. “O SPORT traction du type de commerce en se concentrant uniquement sur la détermination des zones d’implantation commerciale.” Cette nouvelle méthode va remettre au goût du jour les fameux S.C.O.T. ou Schémas de Cohérence Territoriale qui existaient surtout dans les grands centres urbains. “Sans cohérence intercommunale, on irait probablement à la catastrophe”, observe Patrick Genre. ■ 26 membres Le Haut-Doubs présent aux 24 heures de roller e club de roller-skate de Pontarlier s’est rendu fin juin aux 24 heures de roller organisées au Mans sur le circuit Bugatti. “Celui qui est utilisé par les motos, où se dispute le Bol d’or”, précise Bertrand Garnache, le président du club. La “délégation” pontissalienne se déplaçait avec 26 personnes dont 18 coureurs répartis en 2 équipes. “Cette année, on a monté une équipe course avec l’objectif de terminer dans les 50 premiers.” Une pointe d’ambition sportive, histoire de motiver les troupes. Résultat : 99ème et 631 km pour l’équipe 1 et 204ème (565 km) pour l’équipe 2. Mais les pratiquants pontissaliens participaient avant tout pour le plaisir de se retrouver autour d’un même loisir. Ils s’étaient déguisés l’an dernier en vaches comtoises lors de la parade d’ouverture. En 2010, place à une autre spécialité du Haut-Doubs avec le biathlon. La décontraction est de mise au sein de ce club. “Après la pause estivale, on reprend les séances d’entraînement en septembre au gymnase Cordier.” ■ L Jean-Marc Invernizzi avait récupéré cette petite zébrelle quand elle avait 8 mois. L’objectif n’était pas d’en faire un cheval de randonnée. Seuls les bons cavaliers du poney-club pouvaient le monter.” Naissance d’une mascotte qui ne s’est jamais reproduite. Les zèbres mâles ne courent pas les prés dans le secteur… Douma n’avait plus qu’à se la couler douce. Ce dont elle ne s’est pas privée. “Quand elle avait décidé d’aller quelque part, aucune barrière ne l’arrêtait” ajoute son maître. C’est un animal très possessif qui suit partout ses maîtres et se montre vite irritable envers les autres. Une fois qu’on a compris son fonctionnement, ça va. Sinon gare à la morsure ou au coup de sabot qui fait mouche à chaque fois, contrairement au cheval moins précis semble-t-il. Si Douma a du caractère, elle sait aussi se montrer docile. Pratiquement jamais attachée, elle passe l’hiver à l’écurie avec les chevaux. Et sort au gré de son humeur. “On en fait pratiquement ce qu’on en veut à l’intérieur.” Si les phares médiatiques se sont éteints depuis longtemps, Douma reste une curiosité locale qui a toute sa place au parc animalier du Larmont. Daims, mouflons, chèvres naines, moutons du Cameroun égayent aussi les lieux, à la grande joie des familles qui ont fait du site un but de promenade très fréquenté. “J’ai réalisé ce parc animalier par plaisir. J’aime les bêtes et croyez-moi, elles me le rendent bien…” ■ F.C. Encore un défi relevé par les membres du roller pontissalien. PONTARLIER ET ENVIRONS EAU POTABLE La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 11 Deux nouveaux puits Inquiétante baisse de la nappe phréatique L’eau n’est pas une ressource inépuisable, même dans le Haut-Doubs. Pour preuve, le niveau des nappes n’a jamais été aussi bas dans la plaine de l’Arlier. La C.C.L. alerte. a situation est critique” lâche Gilles Jeannin, le directeur des services de la Communauté de communes du Larmont (C.C.L.). Les apparences sont trompeuses : le printemps pour le moins pourri en apparence n’a pas permis de remplir les nappes souLe caractère terraines. Beaucoup de karstique pluie certes, du sous-sol mais sous forn’arrange me de petits épisodes rien. épars. L’an dernier déjà, une station de pompage avait été arrêtée sur la plaine de l’Arlier pour cause de niveau trop bas. Une “L réunion de crise avait même été organisée en mairie de Pontarlier le 13 octobre dernier. 90 % de l’eau qui coule au robinet des Pontissaliens proviennent justement de la plaine de l’Arlier (le reste est pompée dans le lac Saint-Point). Les deux puits, “Champagne 2” et “Champagne 3”, sont donc les points névralgiques de la distribution d’eau. Les abonnés pontissaliens consomment à eux seuls 5 000 m3 d’eau par jour. “On a rarement été aussi bas, répète Gilles Jeannin. On pompe désormais à moins 10 mètres, alors que d’habitude c’est à - 8 ou à - 9 mètres.” Le caractère karstique du sous-sol n’arrange rien. C’est visiblement la première année que l’hiver et le printemps ne permettent pas de remplir la nappe. La préoccupation aujourd’hui pour les responsables de la C.C.L. est d’assurer l’alimentation des 30 000 administrés de ce territoire. Les projets sortent des cartons. Première décision : les deux puits de Champagne, qui ne sont pas protégeables comme l’impose la loi, seront à terme fermés. La C.C.L. est actuellement à la recherche de nouveaux puits. “Nous allons entamer la réalisation de deux nouveaux puits, sur la commune d’Houtaud” confie la C.C.L. dont l’objectif est également de réaliser une interconnexion avec les autres puits des syndicats de Biansles-Usiers notamment, tous proches du Drugeon. “Comme l’eau se fait plus rare, l’intérêt commun de tous est de rechercher de nouveaux puits et à terme, d’aboutir à un maillage des réseaux.” Le premier nouveau puits d’Houtaud devrait entrer en service au début de l’année prochaine. ■ J.-F.H. Claire Eme, responsable du service “eau” à la C.C.L., en compagnie de Jacques Oudot, technicien, devant un des deux puits de la plaine de l’Arlier voué, à terme, à la fermeture. AGRICULTURE Une juste répartition Solidarité autour du foncier agricole Les jeunes agriculteurs des cantons de Pontarlier et Mouthe se sont mobilisés le 18 juin dans le cadre de la semaine nationale de préservation du foncier agricole. L 30 JUIN AU 31 JUILLET 2010 ESPACE VALENTIN ● BESANÇON (Sortie valentin Nord ) 03.81.80.85.00 a cohabitation entre l’agriculture et l’urbanisation fonctionne plutôt bien en général dans le HautDoubs. Ce qui n’empêche pas de rester vigilant et de participer aussi aux opérations nationales. Les J.A. (jeunes agriculteurs) du secteur avaient donc choisi de poser une banderole au rondpoint du contournement des HôpitauxNeufs. Juste le temps d’alerter quelques automobilistes avant d’être rapidement contraints de ranger le calicot. “On veut interpeller le public et les élus sur cette problématique foncière. En France, 24 m✒ de terres disparaissent chaque seconde. Une telle surface permettrait de produire l’équivalent de 55 baguettes grâce à la farine produite sur 24 m✒. Au total, ce sont 75 000 hectares de foncier agricole qui sont absorbés par l’urbanisation chaque année”, souligne Damien Paris, l’un des jeunes agriculteurs mobilisés. La question foncière est toujours une Les Jeunes Agriculteurs de Mouthe et Pontarlier s’étaient mobilisés le 18 juin dans le cadre de la semaine de préservation du foncier agricole. forte préoccupation chez les candidats à l’installation. D’autant plus dans un secteur agricole dynamique comme le Haut-Doubs où les disponibilités sont faibles. Dès qu’une ferme se libère, son parcellaire ne reste pas longtemps sans repreneur. Pour éviter d’avoir à réquisitionner sans compensation de surface, les collectivités cherchent à se constituer des réserves foncières. Comme l’a fait la communauté de communes du Mont d’Or et des Deux lacs en rachetant 20 hectares à un agriculteur sur les hauteurs de Montperreux. La qualité de cette monnaie d’échange semble discutable selon Mickaël Courtet. “Ce n’est pas très intéressant sur le plan agricole. On n’est pas systématiquement opposé à ce type d’opération mais on souhaiterait être davantage associé à la concertation”, conclut cet autre jeune agriculteur. ■ F.C. PONTARLIER ET ENVIRONS CONFLIT La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 12 Exemple d’une locataire “usurpée” Source de nombreux conflits PROPRIÉTAIRE - LOCATAIRE : LE MATCH Mise à la porte à 76 ans Liliane Girod qui louait un appartement à Saint-Gorgon-Main dit avoir été expulsée sans raison valable et a perdu sa caution. Elle vit désormais dans un H.L.M. à Avoudrey. Liliane Girod a déménagé à Avoudrey sans avoir récupéré sa caution de son précédent appartement. Les différends entre bailleurs et locataires sont légion. Exemple avec un propriétaire floué et une locataire usurpée. Balle au centre avec l’A.D.I.L. du Doubs qui arbitre ces deux cas. Exemple du propriétaire “floué” “En plus de ne pas payer, il dégrade !” douce idée selon laquelle le propriétaire peut tout se permettre et qu’il roule sur l’or semble passer de vie à trépas. “La réglementation est anormale : autant je suis pour le droit limitant l’expulsion, autant certaines lois protègent trop le locataire !” 13,15 euros de charges) n’étaient plus payés Après constat d’huissier, le propriétaire va depuis six mois. déposer plainte pour tenter de récupérer “Que le locataire n’arrive pas à payer, je une partie des impayés. C’est loin d’être E.Ch. peux comprendre, on peut en discuter pour gagné. ■ trouver une solution… Mais qu’il te fracasse ta demeure, je n’admets pas. Je me mets à la place de ces propriétaires qui ont fait un investissement en pensant le rentabiliser grâce à la location et qui se retrouvent aujourd’hui sur le carreau !” Presqu’un appel au peuple de la part de cet homme qui a signifié le mandat d’expulsion à ce couple dont il a perdu la trace. “Je viens de m’apercevoir qu’ils ont fait ça à un autre propriétaire. Pire, ils ont fait appel à une entreprise pour couper et tailler les arbres et ne l’ont jamais payée.” Bref, la Colère d’un propriétaire qui doit faire face à six mois de loyers impayés et dont la maisonnette a été “pulvérisée” par un locataire peu scrupuleux. Plus de 50 000 euros de travaux à prévoir. aimerais que ce genre de locataire soit fiché ! Pas pour moi, car je sais que je ne récupérerai jamais mes loyers impayés mais parce qu’il profite du système et que d’autres propriétaires pourront être les victimes.” Propriétaire d’une maison neuve située à Morre, Bernard Vieille est amer. Sentiment de ras-le-bol pour ne pas dire de découragement lorsqu’il a pu ouvrir - en présence d’un huissier - la porte de sa maison louée à un couple de propriétaire. En quelques mois, l’homme et la femme lui ont littéralement “explosé” la coquette demeure agrémentée d’un joli jardin surplombant Besançon. Les loyers de 700 euros pour une surface de 151 m2 (avec “J’ Le propriétaire a retrouvé son logement dans un piteux état. Le locataire s’est envolé dans la nature. l pensait que j’étais une vieille dame qui n’allait pas se battre. C’était mal me connaître.” Liliane Girod est une retraitée énergique qui ne cache toutefois pas que cette expulsion suivie d’un déménagement en catastrophe a été difficile à encaisser mentalement. La dame n’est pas du genre à baisser les bras : “Le 21 janvier 2010, le propriétaire m’a notifié par lettre recommandée la fin de mon bail. J’étais dans cet appartement depuis le mois de juin 2009” rapporte-elle. Fin janvier, sous la pression, elle décide de signer la fin du bail. “En plus, il voulait augmenter à 440 euros le loyer que je payais 430 euros sans les charges”, dit-elle. Ce petit appartement, de deux pièces, se situait à Saint-Gorgon-Main, petit village où Liliane avait noué des contacts en s’engageant dans la vie associative. En plus de ce départ précipité, elle n’a pas revu sa caution (un mois de loyer) car le propriétaire estime qu’elle a dégradé une partie de l’habitation. Un constat que la locataire réfute. “Il dit que j’ai cassé pour un montant de 1 525 euros. C’est complètement faux.” Dans ce cas précis, difficile de prendre position entre la version du propriétaire et celle du bailleur. Une chose est claire : la loi protège le locataire. Ainsi, le non-respect en cours de bail par le locataire de l’une de ses obligations (retards répétés de paiement des loyers, défaut d’entretien du logement, troubles de voisinage) peut notamment constituer un motif légitime et sérieux pour donner congé. Le congé doit indiquer le motif allégué. Dans le cas présent, le motif ne semble pas clair. Mais l’arrière-grand-mère a décidé de ne pas se laisser faire. Action en cours pour récupérer, pourquoi pas, les 430 euros de caution. “Car lorsqu’on a une petite retraite, on ne peut pas se passer de cette somme” conclut-elle.■ E.Ch. “I L’Association départementale pour l’information sur le Logement “Les locataires sont bien protégés” L’A.D.I.L. du Doubs répond à nos deux exemples. Ce service juridique gratuit a déjà conseillé près de 290 000 personnes depuis 1987. son, ou louer un appartement, je conseille aux personnes de venir nous voir. On voit des choses qui sont parfois camouflées comme la copropriété… Nous sommes là pour informer et notre travail s’arrête avant l’instruction. On se rend compte que les perLa Presse Pontissalienne : Dans le cas du proprié- sonnes âgées sont plutôt fidèles, à l’inverse taire dont la maison a été abîmée, peut-on imaginer des étudiants qui viennent quant la situaun “fichage” du mauvais locataire ? tion devient compliquée. Soledade Rocha (directrice de l’A.D.I.L.) : Non, on ne peut pas imaginer ce type de procédure. L.P.P. : Concernant notre retraitée, que peut-elle espérer ? L.P.P. : Le propriétaire doit faire face à 50 000 euros S.N. : Si elle a signé l’état des lieux, sa cause va être difficile. Il faut étudier son dosde travaux. Il n’est pas protégé ! S.N. : C’est faux. Il existe un système récent sier. qui se nomme la gestion du risque locatif (G.R.L.). C’est une assurance qui permet L.P.P. : Peut-on conclure que le locataire est bien proaux propriétaires de s’y retrouver en cas tégé. d’impayé ou dégradations. L’assurance est S.N. : Oui, le locataire est bien protégé mais un taux fixé à 2,5 % du loyer. Bien évidem- il existe toujours des propriétaires qui ment, c’est le locataire qui paye à la fin… n’appliquent pas la loi. En France, chacun Le propriétaire peut déduire cette assurance a la chance d’être informé par un service gratuit. Il faut en profiter.■ en crédit d’impôt ou impôt foncier. Propos recueillis par E.Ch. L.P.P. : Les différends entre bailleur et locataire explosent-ils ? Renseignements : A.D.I.L. du Doubs S.N. : Non, on ne note pas de recrudescence à Besançon : Espace Jean-Jaurès, mais nous nous rendons compte que beau30 C, rue Caporal Peugeot coup de personnes sont mal informées. Elles Quartier Saint-Ferjeux à Besançon. pensent qu’Internet délivre des clés, or ce Tél. : 03 81 61 92 41 ou n’est pas toujours le cas. Nous sommes un [email protected] service gratuit. Avant d’acheter une mai- 14 PONTARLIER ET ENVIRONS PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 4 salariés Domicile Adoré déjà honoré Cette entreprise pontissalienne de services à la personne vient d’être récompensée au concours Talents 2010 des Boutiques de gestion. Reconnaissance. e vieillissement de la population suscite de multiples besoins en terme d’accompagnement, de garde, d’assistance. Des besoins générateurs d’emplois et d’activité pouvant servir de tremplin à des porteurs de projet comme c’est le cas de MarieChristine Barthoulot qui a créé Domicile Adoré en octobre 2009. Cette infirmière originaire de Maîche disposait déjà d’une Seulement expérience très du personnel diversifiée avant de se lancer. Elle a exerqualifié. cé dans l’Éducation nationale, en milieu hospitalier français ou suisse, que ce soit en pédiatrie ou en gériatrie. “J’avais envie de m’investir dans une activité qui sorte du cadre de l’infirmière libérale limitée à des actes de soins et qui laisse L aussi la possibilité de manager une équipe, sans compter l’aspect commercial”, note Marie-Christine Barthoulot qui a peaufiné pendant deux ans les détails de son projet. Pontarlier offrait selon elle le potentiel adéquat pour accueillir une nouvelle entreprise de services à la personne implantée en l’occurrence au centre-ville, rue Gambetta. “On est obligé d’ouvrir un local d’accueil dès lors qu’on dispose d’un agrément qualité autorisant à faire des toilettes.” Le gros de l’activité concerne l’aide aux personnes dépendantes, qu’elles soient âgées, handicapées, accidentées ou malades. Les services sont multiples : garde malade, toilettes, soins d’hygiène, préparation de repas, livraisons, transport, assistance administrative… Domicile Adoré propose également d’autres prestations. L’offre s’étend de la garde d’enfants à toutes les tâches domestiques, administratives ou “techniques” de la vie quotidienne. “On nous sollicite par exemple pour des gardes d’enfants sur des créneaux courts ou très contraignants qui n’intéressent Huit mois après le lancement de son activité, MarieChristine Barthoulot prévoit de recruter deux nouveaux salariés. pas les nounous.” Ce qui suppose beaucoup de souplesse horaire. Domicile Adoré fonctionne ainsi 7 jours sur 7 de 6 à 22 heures sans oublier les gardes de nuit. L’entreprise emploie aujourd’hui 4 personnes à temps partiel soit 2,5 équivalents temps plein. “On prévoit d’embaucher deux nouveaux salariés pour arriver à 3,5 E.T.P.” Marie-Christine Barthoulot se montre particulièrement exigeante sur le plan des compétences. Elle recrute seulement du personnel qualifié, à savoir des aides-soignantes et des auxiliaires de vie sociale (A.V.S.). “On se doit d’être irréprochable” dit-elle. Si elle n’éprouve aucune anxiété à gérer une équipe ou démarcher une entreprise, elle ne raffole guère des tâches administratives. “C’est l’aspect le plus dur à gérer. Heureusement je suis bien aidée par mon époux. Il est conjoint collaborateur et m’assiste dans la gestion administrative et financière.” Huit mois après sa création, Domicile Adoré a été récompensé par le jury du concours Talents des Boutiques de gestion. Sur 29 dossiers retenus en Franche-Comté, 5 ont été honorés et sont d’ores et déjà sélectionnés pour le concours national. ■ F.C. Domicile Adoré 11, rue Gambetta 25300 Pontarlier Tél. : 03 81 39 26 20 De grandes marques à prix entrepôt La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 DOSSIER 15 LES NOUVEAUX BARONS DE L’ÉCONOMIE LOCALE Le poêle autrichien > Gamme granulés de bois > Le silence de la convection naturelle > Beauté de la flamme 9 ZA Les Prés Mouchets - 25 500 LES FINS Tél. 06 14 65 17 89 www.rika.eu Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, les jeunes dirigeants d’entreprise du secteur partagent plusieurs points communs. La plupart sont originaires de la région et comptent bien continuer à s’y épanouir le plus longtemps possible. Beaucoup ont gardé ce réflexe très pragmatique d’évoquer la taille de leur entreprise en fonction du nombre d’emplois et non pas en se référant au chiffre d’affaires. Encourageant, car c’est aussi ce qui distingue le patron autodidacte du dirigeant issu d’une grande école. Les jeunes patrons du Haut-Doubs ont de l’ambition mais savent aussi garder les pieds sur terre. Dossier. ANALYSE Le profil Création d’entreprise : EMPLOYÉE PUIS DIRIGEANTE Une touche de féminité plutôt des hommes entre 31 et 45 ans dans un univers d’hommes On enregistre chaque année dans le Doubs entre 1 200 à 1 500 créations d’entreprises. Un niveau nécessaire au maintien de l’outil économique. ifficile aujourd’hui de parler de création d’entreprise en ignorant le raz-de-marée des auto-entrepreneurs. “Ils sont responsables d’une création sur deux, observe Laurent Sage, responsable des études économiques à la C.C.I. du Doubs. Le succès de ce statut est indéniable. Il comble un vide entre le chô- D Le centre des jeunes dirigeants du HautDoubs en sommeil Cette association patronale ne regroupe plus que 8 jeunes dirigeants, soit deux fois moins quʼavant la crise. “Le C.J.D. du Haut-Doubs est aujourd’hui en perte de vitesse. C’est toujours plus compliqué de mettre en place un programme d’actions sur une base de 8 participants”, regrette Jean-Philippe Blondeau, le président de la section Haut-Doubs. Ce jeune cadre commercial se prépare à reprendre les rênes de lʼentreprise A.T.M. fondée par son père en 1996. Le C.J.D. est tout à la fois une structure de formation, dʼéchange et de partage au service des jeunes dirigeants. “On se retrouve habituellement une fois par mois. On participe à deux forums de formation sur le commerce, la communication, la découverte de soi… On fonctionne aussi toute l’année au sein de différentes commissions qui traitent de sujets actuels comme celui du recrutement en zone frontalière.” mage et la création pure et dure d’une société. Certains s’engagent sur cette voie juste pour exercer une activité complémentaire. Pour d’autres, il s’agit de tâter le terrain dans “La parité l’idée peut-être de se mettre à son compte. n’est pas Une partie d’entre eux de mise.” réussira.” Hors auto-entrepreneurs, on recense 300 créations d’entreprise depuis 18 mois sur l’arrondissement de Pontarlier en y incluant le canton de Maîche. 20 % dans l’industrie, 40 % dans le commerce et 40 % dans les services. Une répartition identique à celle du Doubs. La part industrielle n’est pas négligeable. Elle explique en partie pourquoi les créations d’entreprise dans le Doubs sont un peu plus pérennes qu’ailleurs. En France, une entreprise nouvelle sur deux périclite au bout de deux ans. La longévité est plus élevée chez nous. “Le Doubs et le HautDoubs restent des territoires très industrialisés. Les créations d’entreprise dans l’industrie sont toujours plus durables que dans le commerce ou les services.” Laurent Sage estime que la qualité des dispositifs d’accompagnement contribue aussi à ce surcroît d’efficacité. “Une entreprise bien accompagnée dure plus longtemps que les autres. Le fait de s’inscrire dans ou plusieurs réseaux est un atout pour le créateur.” 50 % des créateurs du Haut-Doubs ont entre 31 et 45 ans. 20 % moins de 30 ans et 30 % plus de 45 ans. Enfin, la parité n’est pas de mise avec des hommes qui représentent 80 % des nouveaux patrons. ■ F.C. JeanPhilippe Blondeau, futur patron d’A.T.M., préside également le Centre des Jeunes dirigeants du HautDoubs. L Marie Monnier codirige depuis 2004 l’entreprise Invernizzi à La Cluse-et-Mijoux. Simple affaire de confiance, de compétence et de passion. es jeunes dirigeantes dʼentreprise semblent assez rares dans le Haut-Doubs. Ce qui ne signifie nullement quʼelles soient absentes. Elles exercent probablement des responsabilités de façon moins visible dans le libéral ou le tissu associatif, quand elles ne sont pas dʼefficaces collaboratrices de leur patron de mari. Rien de tout cela chez Marie Monnier. Cette Bisontine dʼorigine a toujours eu une attirance pour les grues et les engins de chantier. Ce genre de fascination ne sʼexplique pas. Avec son Bac C en poche, elle suit une formation dʼingénieur en génie civil et urbanisMarie Monnier a décroché me à lʼI.N.S.A. de Lyon dans lʼidée bien sûr en 1996 son premier emploi de travailler dans ce secteur dʼactivité et plus chez Invernizzi, précisément dans le gros œuvre. entreprise qu’elle codirige Sitôt sortie de lʼécole en 1996, elle décroche son premier emploi chez Invernizzi. “J’estime depuis 2004 avec que ce ne n’est pas moi qui ai eu du courage Gratien Invernizzi. mais mes employeurs en faisant confiance à une jeune qui n’avait alors aucune expérience. J’ai eu la chance de travailler avec Jean Goguely, le gérant de l’époque, qui m’a tout appris.” Courageuse, sans doute, mais travailleuse et curieuse, cʼest sûr. Marie Monnier fera pratiquement le tour de tous les postes-clefs au sein de cette structure qui employait 50 salariés : chargée dʼétude, pilotage de chantier, suivi financier… Exercice éminemment formateur pour une future dirigeante. “Au départ de Jean Goguely, j’ai repris des participations dans le capital, explique celle qui codirige lʼentreprise depuis 2004 avec Gratien Invernizzi. Le grand changement s’opère au niveau des responsabilités surtout quand on travaille dans le gros œuvre avec un effectif de 30 à 45 salariés. C’est autre chose.” Ce qui la rebute le plus dans son métier : le poids des réglementations et des normes. Autre souci, la difficulté de trouver du personnel qualifié. “On est prêt à embaucher trois ou quatre maçons sur le champ”, lance-t-elle sans conviction. Son arrivée aux commandes de lʼentreprise de La Cluse-et-Mijoux coïncidait aussi avec le renouvellement de lʼéquipe dirigeante. “On en a profité pour changer de logo.Mais l’évolution de l’entreprise s’est poursuivie sur le même mode qu’auparavant F.C. en intervenant toujours dans le génie civil” précise la dirigeante. ■ DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 16 BÂTIMENT 160 salariés La valeur n’attend pas le nombre des années Trois compagnies spécialisées dans la prise en compte des risques liés à la construction se sont regroupées pour former la S.G.A.M., un groupe d’assurance mutuelle présidé par le Bisontin Gérard Moyse. ils de commerçant originaire d’OrchampsVennes, Cédric Muller aurait pu être prof de gym. Bac en poche, il avait d’ailleurs entamé des études dans ce sens à Besançon avant de changer radicalement d’orientation. “J’ai débuté ma carrière professionnelle à Pontarlier en octobre 2000 comme vendeur chez le fournisseur de matériaux Doras.” Très convaincant et dynamique, il prend rapidement du galon et se lie également d’amitié avec l’un des principaux clients de son employeur, à savoir Raymond Perrin. Proche de la retraite, ce dernier songe à trouver un successeur à son entreprise spécialisée dans la pose de placo- F Cédric Muller, 28 ans et 160 salariés sous ses ordres. RESTAURATION L’Alchimie Jeune chef 100 % jeune cuisine Cuisinier de talent et anticonformiste, Pierre-Ivan Boos tient le seul restaurant gastronomique de Pontarlier. Place à la cuisine d’auteur. ontarlier mériterait d’être jumelée avec Foncine-le-Haut, berceau de la famille Boos. Sans cette proximité géographique, Pierre-Ivan n’aurait peut-être jamais posé son baluchon en 2002 dans la capitale du Haut-Doubs. Il avait alors 33 ans et ouvrait sa première affaire. L’Alchimie a vite trouvé sa place dans l’annuaire des bonnes tables locales. L’originalité de son chef lui confère également un pouvoir d’attraction beaucoup plus large et subtil. “On travaille avec une clientèle locale et des gastronomes à la recherche de nouvelles sensations. Ces gourmets viennent de toute la Franche-Comté et même de la région lyonnaise. On a aussi ressenti les effets de l’ouverture de l’autoroute entre Neuchâtel et Yverdon”, observe le chef pontissalien. Huit ans après son installation pontissalienne, il n’éprouve aucun regret. Le pays lui plaît et lui laisse l’opportunité de s’épanouir professionnellement. Quand il ne donne pas corps à la créativité culinaire dans son restaurant, il le fait avec ses copains restaurateurs comtois. “On forme un petit groupe informel de 5 chefs installés dans le Doubs et le Jura. On prépare ensemble des buffets, des apéritifs dînatoires dans le cadre de grands événements : inauguration du stand de la Région au salon de l’agriculture, remise du prix littéraire Edgar Faure à l’arche de la Défense, etc.” De vrais défis logistiques et créatifs comme les aime le chef pontissalien prêt renouveler ce type d’expérience le plus souvent possible. “C’est l’occasion d’échanger avec d’autres confrères. Ces challenges pleins d’imprévus mettent en évidence la réactivité inhérente au métier” dit-il. Pierre-Ivan Boos est de la race des instinctifs. Ne lui demandez pas s’il compte ouvrir un second restaurant, rester au même endroit, dans la même P ville. “Cela ne fait pas partie de mes projets. Mais où jour où ça me prendra…” Aussi surprenant que cela puisse paraître, il regrette d’être le seul De la restaurant gastronomique sur la place race des pontissalienne. “La instinctifs. demande varie avec l’offre dans ce secteur d’activité où les établissements ne sont jamais vraiment en situation de concurrence car chacun a son propre registre culinaire.” Pas du genre conservateur, il envoie régulièrement des clients chez Marc Faivre à Malbuisson et vice- versa. Vu son penchant pour l’inventivité, il ne pouvait guère passer à côté de l’outil Internet. Il surfe par exemple avec Facebook sur un réseau où se retrouvent d’autres professionnels de la cuisine aussi rebelles que lui. Anticonformiste, Pierre-Ivan Boos a horreur des standards, qu’ils soient gustatifs ou référentiels. Si certains chefs visent l’étoile, lui qui la mériterait probablement est presque fier de ne pas en avoir. Il se sent beaucoup plus à l’aise dans le répertoire du “Carnet de route omnivore” qui référence 200 tables françaises 100 % jeune cuisine.■ F.C. plâtre. Le challenge n’est pas pour déplaire à Cédric Muller peu intéressé à l’idée de reprendre le magasin de bricolage tenu par L’homme ses parents à Orchampspressé Vennes. “Je lui d’entreprendre. ai fait une proposition de reprise. Il a accepté de m’initier au métier pendant deux ans” explique Cédric Muller. Fin 2005, le jeune autodidacte prend seul les commandes d’une entreprise de 40 salariés. Pas de quoi le démonter, surtout quand la conjoncture s’avère éminemment favorable. La prospérité dans les métiers du bâtiment va lui permettre de reprendre d’une part deux entreprises à Pontarlier et Besançon et de fonder d’autre part de nouvelles sociétés. “L’objectif, c’est de pouvoir proposer une offre globale d’activités dans l’aménagement intérieur.” La stratégie se traduit par la création à Étalans de Muller Industrie, société spécialisée dans la fabrication de mobilier et gaines techniques en composants bois. Toute récente, la 3ème entité du groupe Muller, Terres Neuves Énergie intervient dans le domaine de la rénovation énergétique. “Après avoir établi un diagnostic complet sur un bâtiment, on préconise des travaux d’amélioration énergétique au propriétaire : isolation, portes et fenêtres, installation de chauffage, énergie solaire… C’est carrément un nouveau métier.” Cédric Muller projette même de décliner ce concept dans le Grand Est sous la forme d’une franchise. Le groupe Muller emploie désormais 160 personnes en C.D.I. Le jeune patron reconnaît que la conjoncture est plus difficile pour ceux qui comme lui dépendent beaucoup de la commande publique, que ce soit au niveau de l’investissement ou de la T.V.A. à 5,5 %. “On est inquiet de savoir comme les choses vont évoluer en terme d’intervention publique” ajoute le jeune dirigeant. Pas du genre à se morfondre, Cédric Muller préfère passer à l’offensive en jouant la carte de l’innovation avec ces nouvelles sociétés susceptibles d’alimenter en commandes Perrin S.A.S. La démarche impose également de renforcer le positionnement commercial, d’être le plus en amont des opérations. Le Haut-Doubs, voire la Franche-Comté, sont devenus trop petits pour le groupe Muller qui a besoin de réaliser de gros chantiers comme celui de la nouvelle maison de retraite à Doubs. “On n’est pas encore prêt intervenir à l’étranger. Cela nécessite du temps, de l’investissement. On préfère plutôt se concentrer sur nos marchés”, analyse-t-il assez réaliste. Cédric Muller sait aussi faire la part des choses. Malgré toutes ses responsabilités, il continue à défendre les couleurs de l’équipe de foot d’Orchamps-Vennes, lui qui en est encore le milieu défensif. Le jeune patron n’oublie pas qui lui a mis le pied à l’étrier. “J’ai appris le métier sur les fondations de la maison Perrin. On ne peut pas trouver mieux. Si l’entreprise en est là aujourd’hui, c’est grâce à Raymond Perrin” ajoute-t-il. ■ F.C. La cuisine hors des sentiers battus proposée par le jeune chef pontissalien contribue aussi à la promotion du Haut-Doubs. On vient de loin savourer les plats de Pierre-Ivan Boos. DOSSIER GILLEY La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 17 Son attachement au pays Éric Vermot, l’envie de pérenniser l’héritage familial Éric Vermot assure depuis 2002 la direction de l’entreprise Vermot T.P. devenue l’une des filiales du groupe Eurovia. Le petit-fils du fondateur de Vermot T.P. a accepté en 2002 de diriger l’entreprise devenue l’une des filiales du groupe Eurovia. Le choix du cœur. exemple d’Éric Vermot est plutôt rare. C’est même assez exceptionnel qu’un fils de chef d’entreprise ait pu succéder à son père au sein d’un groupe. “Le nom de famille ne suffit pas. On n’est pas là par hasard”, souligne Éric Vermot qui avait 32 ans quand on lui a proposé fin 2002 la direction de Vermot T.P. Pour rien au monde il n’aurait refusé une telle opportunité. Tout lui plaisait dans ce challenge : l’activité, le pays, le personnel et bien sûr la fierté de “C’était pérenniser l’entreprise qui porte son nom. un beau Saga familiale amorchallenge.” cée par son grand-père Michel en 1946 et développée ensuite par son père Jean-Pierre à partir de 1972. De quoi susciter des vocations et des carrières prédestinées. Enfin presque. Éric a suivi L’ une formation d’ingénieur en Travaux Publics. Le fait d’avoir toujours baigné dans cet univers explique probablement cette orientation professionnelle. “Je n’ai jamais été poussé pour reprendre l’entreprise” affirme-t-il. Avant d’en arriver là, le jeune ingénieur a fait ses armes chez Eurovia en Ile-de-France et en Lorraine. Ses employeurs ont estimé en 2002 qu’il était apte à diriger l’une des filiales du groupe. L’entreprise Vermot T.P. venait alors tout juste de rejoindre Eurovia et Jean-Pierre Vermot était en partance pour la retraite. “J’avais plusieurs choix possibles dont celui de Gilley, indique le dirigeant ravi à l’idée d’entretenir la filiation. À 32 ans, c’était un beau challenge de reprendre une société de 100 salariés.” Cette proximité lui convient d’autant plus qu’il connaît les qualités de son personnel. Le climat du Haut-Doubs n’est pas toujours radieux pour qui travaille dans les travaux publics. Cela forge le caractère et le courage, des valeurs que semble apprécier Éric. Même s’il n’est plus détenteur du capital, il doit gérer au mieux la filiale. “Comme toute entreprise classique, on doit être à l’équilibre. Nous disposons d’une grande autonomie qui laisse la possibilité notamment de soutenir la vie associative locale. Vermot T.P. s’investit ainsi dans le sport : le foot, le cyclisme, le tennis, le biathlon…” Le jeune directeur qui a aujourd’hui reconnaît qu’il a aussi bénéficié de conditions d’installation particulièrement favorables. “Les T.P. ont traversé une décennie exceptionnelle de 1997 à 2007” avoue-t-il. Ce contexte propice a permis d’embaucher et d’investir dans l’outil de travail. “Nous avons toujours été portés sur l’innovation dans l’entreprise. C’est toujours d’actualité depuis mon arrivée. Nous disposons d’un bureau d’étude structuré grâce au groupe, ce qui nous permet d’être au top des évolutions techniques avec des produits performants et conçus dans l’esprit du développement durable.” L’entreprise de Gilley n’a pas échappé au ralentissement d’activité qui touche les travaux publics depuis deux ans. “Nous avons réduit le volant d’intérimaires, stoppé la location de matériel dans le souci de préserver en priorité tous les emplois. Nous poursuivons cette stratégie en espérant que le nuage passe.” Seul problème : personne ne connaît la vitesse du vent et la taille du nuage. Il y a toujours du travail mais la peur du lendemain génère du stress dans la prise d’affaire. La concurrence est vive. Le nivellement des prix par le bas qui en découle fragilise les trésoreries et la politique de rigueur annoncée par le gouvernement n’arrange rien. “On redoute le gel des investissements publics. De telles mesures auraient un impact direct sur l’investissement routier. Ce n’est pas forcément des perspectives enthousiasmantes pour nous” termine-t-il. Vivement la reprise. ■ F.C. 18 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 IMMOBILIER 123 collaborateurs Pierre Gelin, la globale attitude Actif promoteur du réseau Century 21, ce jeune patron pontissalien a décliné le concept aux solutions de financement et dans l’habitat. Le service 3 en 1. ierre Gelin s’inscrit dans le registre du brillant self-made-man… pontissalien et fier de l’être. Titulaire d’un B.T.S. de comptabilité, il s’est orienté dans l’immobilier par le biais du football. “Je dois beaucoup à l’ancien président du C.A.P. foot, Serge Vuillaume qui m’a mis le pied à l’étrier”, explique celui qui débute sa carrière professionnelle en 1998 en entrant à l’agence Century 21 Avenir “On est Immobilier de Pontarlier. Au poste de conseiller en encore loin immobilier comme un cerd’avoir tain Patrick Goursolle avec abouti.” qui il s’associera deux ans plus tard, à l’âge de 23 ans, pour reprendre les agences de Pontarlier et Métabief. Et en ouvrir ensuite trois P AGRO-ALIMENTAIRE autres dans le Doubs et le Jura. “J’ai toujours le goût de la relation clientèle et du travail collectif avec la volonté d’offrir une véritable formation et des plans de carrière à mes futurs collaborateurs” dit-il. L’association avec Patrick Goursolle prend fin en 2007 quand ce dernier se retire pour s’orienter dans la promotion immobilière. Pierre Gelin estime quant à lui que l’avenir repose sur une vision plus globale des métiers de l’immobilier. “Les clients manquent de temps, d’information et de conseil, d’où l’intérêt de leur proposer d’autres services et compétences en matière de financements et dans le domaine de l’habitat” pense l’entrepreneur. Le raisonnement se concrétise par la création des sociétés “VousFinancer.com” et “ailexpert”. Les trois enseignes repo- sent sur une structure d’entreprise à part entière avec de véritables départements spécialisés : service juridique, comptabilité, communication, marketing, ressources humaines. Toutes les entités pontissaliennes seront bientôt regroupées dans un bâtiment neuf en cours de réalisation aux Épinettes. Qu’on apprécie ou pas l’homme et ses idées, difficile de nier la réussite de ce jeune autodidacte. Succès d’une aventure collective selon lui. “Il faut savoir faire confiance et déléguer. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur des équipes et des responsables très compétents.” Le transfert aux Épinettes marque une étape. Mais pas la fin du voyage. “On est encore loin d’avoir abouti. On passe seulement un cap. Il consiste à mettre en place toute une batterie de services pour redémarrer à partir de 2011 sur des projets qui laissent entrevoir 5 ou 6 ans de développement.” Quand on aime… ■ F.C. 70 salariés en moyenne Badoz, de père en fils tout naturellement Pierre Gelin est aujourd’hui à la tête de trois sociétés, 12 points de vente et 123 collaborateurs. Sébastien et Vincent Badoz entretiennent le flambeau familial né il y a trois générations. Sans regret et avec l’enthousiasme des passionnés. ALIMENTAIRE La fibre commerçante plus forte que le droit Sébastien et Vincent Badoz souhaitent avant tout évoluer en préservant l’esprit familial qui anime la société depuis trois générations. e comté, on l’aime sans compter disait la pub. C’est la même chose quand il s’agit de le fabriquer. “Dans ce métier, on ne peut pas être forcé”, note Sébastien Badoz 34 ans. “Il fallait que cela soit naturel”, confirme Vincent, son frère cadet âgé de 30 ans. L’un et l’autre admettent l’influence d’avoir grandi dans l’univers du fromage. Après un bac pro et un B.T.S. dans l’industrie agro-alimentaire, Sébastien est le premier à intégrer l’entreprise en 1998. Il s’occupe aujourd’hui des relations avec les agriculteurs, du ramassage du lait jusqu’à la fin de l’affinage. Responsable de la production en quelque sorte. Son cadet a passé le même B.T.S. à l’E.N.I.L. de Mamirolle avant de poursuivre son L Hyper U à Doubs David Gagnepain a préféré abandonner une carrière juridique pour se préparer à assumer la succession paternelle à la tête d’Hyper U. Affaire de famille. avid Gagnepain, comme son frère cadet qui travaille dans l’industrie, n’a jamais été forcé et contraint à reprendre le commerce parental. “On a eu une liberté de choix total”, explique le jeune patron de 37 ans. Titulaire d’un D.E.S.S. en droit, il a amorcé un début de carrière juridique dans le sud de la France avant de revenir au bercail en 1998. “J’ai succombé en quelque sorte à l’appel commercial” dit-il. David et son frère ont baigné dans cet univers depuis l’enfance. Avec peut-être pour David, cette fibre commerçante typiquement familiale. Son grand-père était épicier ambulant à La Rivière-Drugeon avant de reprendre en 1956 une épicerie de 30 m2 rue de Salins à Pontarlier. Son père Bernard qui assurait d’abord les tournées a ensuite ouvert en 1981 l’enseigne Unico rue de Besançon. Il a construit ensuite sur 1 200 m2 le premier Super U à Doubs. Le compteur affichait 2 400 m2 à l’arrivée du fils qui se verra confier la mission principale de superviser la seconde extension à 4 100 m2. Bernard Gagnepain avait dû s’y reprendre à 7 fois avant d’obtenir le feu vert de la fameuse commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.). Le couple père-fils a fonctionné 11 ans ensemble. “Même si on n’était pas toujours d’accord et c’est logique, on partage la même vision. Le métier, c’est le client. Les extensions, y compris la prochaine de 2 000 m2, sont toujours dictées par cet objectif” estime le dirigeant. Bernard Gagnepain, en retraite depuis 1 an, vient toujours faire un tour au bureau. Atavisme familial ou pas, David appréCe cie encore d’aller au contact de la clientèle, de recevoir commerçant les fournisseurs, de négocier avec ceux qui lui proposent des nouveaux produits. “J’apprécie cette proximidans l’âme. té avec le client, ce relationnel. On ne fonctionne pas dans un objectif de rentabilité ou une logique d’actionnariat”, explique celui qui se retrouve à la tête d’une société de 185 salariés. Soit l’un des principaux employeurs privés du bassin pontissalien, voire du Haut-Doubs. Les journées de travail sont bien remplies pour ce père de 4 enfants, surtout quand l’on ajoute des responsabilités exercées au sein de la centrale d’achat qui regroupe 1 300 magasins. “J’ai la chance d’avoir une épouse très disponible”, sourit ce commerçant dans l’âme. ■ F.C. D cursus en école de commerce. Il supervise l’emballage, la logistique, la commercialisation et la gestion administrative. “Chacun a son domaine d’intervention et on fonctionne en complémentarité”, souligne Sébastien. Ni l’un, ni l’autre ne regrette d’être resté au pays et dans l’affaire familiale. “On ne se pose même pas la question vu les responsabilités qui nous incombent vis-à-vis des agriculteurs qui travaillent avec nous et des salariés.” Chez les Badoz, on est fromager de père en fils depuis 1830. Le premier à se mettre à son compte, c’est le grandpère Constant qui s’installe en 1960. Il sera rejoint par son fils Christian à la fin des années soixante. Ensemble, ils reprendront d’abord une fromagerie aux Fourgs. L’installation en zone à Pontar- lier remonte à 1981. “À l’époque, nos parents avaient investi dans un bâtiment de 800 m2. Aujourd’hui, la fromagerie couvre 10 000 m2”, observe Vincent. La société Badoz comprend également les fruitières de Levier et de Largillat (La Longeville). Elle “Dans ce a repris en 2008 la fromagerie et métier, les caves Guy on ne peut Rième au Pont de la Roche à pas être l’entrée du Val forcé.” de Morteau. Les comtés de garde sont affinés dans l’ancien tunnel ferroviaire d’Amathay-Vésigneux. Le site dispose de 5 500 places sur les 28 000 en stock. Les deux frères sont résolument sereins dans leurs responsabilités. “Ce n’est pas plus difficile d’être patron dans le Haut-Doubs qu’ailleurs. On ne pourrait guère s’installer ailleurs quand on fabrique des produits du terroir”, dit Vincent. “Face au souci de recrutement qui touche aussi la fabrication fromagère, on essaie d’adapter l’outil de travail”, complète son frère. La deuxième génération Badoz évoluait déjà dans l’esprit de la diversification en produisant comté, morbier, mont d’or. Depuis qu’ils sont aux commandes, les deux frères poursuivent la même stratégie en développant de nouvelles gammes de produits : pâtes molles, cancoillotte, tomme du Jura… ■ F.C. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 BÂTIMENT 19 Un nouveau management Un pilote suisse chez Ferrari Julien Lasserre, 37 ans, dirige l’entreprise Ferrari S.A.S. depuis deux ans. Il a instauré une façon de travailler à l’américaine et s’engage vers de nouveaux défis techniques. vant de venir exercer dans le béton, Julien Lasserre a travaillé 10 ans aux États-Unis dans une multinationale. Ce retour à Vuillecin en 2006 peut sembler curieux. L’appel de la mère patrie voisine, la possibilité de s’intégrer dans une des entreprises acquises par son père André Lasserre en 1999, l’envie de relever de nouveaux défis l’ont finalement convaincu. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce technicien en micromécanique de précision présente un profil adéquat. “Chez Ferrari, on privi- A légie une approche mécanique plutôt que celle d’un maçon. On utilise par exemple un logiciel issu de la mécanique pour élaborer les plans de fabrication. On gère également nos ateliers comme si l’on fabriquait des pièces mécaniques. Tous nos dessinateurs viennent du monde de la mécanique.” Julien Lasserre n’a pas été parachuté du jour au lendemain au poste qu’il occupe aujourd’hui. Il a travaillé plus d’un an en période d’observation multifonctions quand Daniel Defrasne assurait encore la direction du site. Le pas- sage de témoin au 1er janvier 2008 s’est effectué en douceur. Dès sa prise de fonction, Julien Lasserre a commencé à instaurer le management à l’américaine qui laisse plus de place aux échanges. Plusieurs départs en retraite au sein de la direction ont permis de rajeunir le staff où la moyenne d’âge avoisine les 44 ans. Plus facile quand on veut modifier les habitudes et miser sur la créativité. “Comme beaucoup, on a enregistré une baisse d’activité en 2009 mais on n’a pas réduit le niveau d’investissement. L’idée étant d’être prêt à la reprise économique.” Julien Lasserre apprécie la précocité du réveil en Suisse où Ferrari exporte 40 % de sa production. Il reconnaît avoir eu quelques difficultés à s’adapter au système français. La réglementation du travail est très lourde. Elle laisse peu de place à la spontanéité. “J’ai découvert qu’en France, le dirigeant s’occupe beaucoup de questions sociales et passe peu de temps dans le développement. D’où l’importance d’avoir un entourage professionnel créatif et performant” ajoute le responsable. Ce qui est le cas chez Ferrari. Après deux ans de management à l’américaine, il tire un bilan plutôt satisfaisant. “Aujourd’hui, on ose faire des erreurs et on ose aussi les régler. On ne néglige aucun problème. Et même si on se trompe, on avance. L’ouverture et l’échange ont permis d’instaurer une bonne atmosphère propice au travail. L’entreprise s’en sort, c’est l’essentiel. Ferrari va devoir relever de gros défis. Pour cela, Une j’ai la chance de pouvoir compter nouvelle sur une équipe ligne de qui ne craint pas les challenges.” fabrication. Le jeune directeur veut s’adapter à l’évolution du marché des matériaux de construction où le béton n’est plus l’unique solution. “Il faut être créatif pour récupérer des parts de marché. Imaginer le béton de demain pour satisfaire la demande qui tend à privilégier les matériaux naturels.” Septembre sera donc marqué par le lancement d’une nouvelle ligne de fabrication. Ferrari est d’ailleurs plus proche du respect de l’environnement qu’on ne pourrait l’imaginer. “On récupère l’eau de pluie. On va bientôt avoir un élévateur électrique. Cela nous permettra de diminuer d’un bon tiers nos émissions de CO2”, conclut Julien Lasserre qui se singularise aussi par le fait qu’il soit frontalier, mais à l’envers. Habitant près d’Orbe, il fait les voyages tous les jours jusqu’à Vuillecin sans avoir à subir les bouchons du retour. ■ F.C. Malgré la crise, Julien Lasserre a privilégié l’investissement dans la recherche et la diversification de l’outil de production. 20 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 PONTARLIER 300 places Stortz’touch à la brasserie de la Poste En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Emmanuel Stortz a imposé son style dans l’un des lieux les plus fréquentés de la ville. Classieux. lein comme un œuf tous les midis, la brasserie de la Poste ravit tous les suffrages sur la qualité des plats et l’efficacité du service. C’était déjà bien avant, c’est encore mieux depuis l’arrivée d’Emmanuel Stortz en 2005. Originaire de Damprichard, le jeune homme avait déjà repris un bar en 1997 à Maîche. Du haut de ses 21 printemps, il s’emploie alors à remettre à flot le navire, double sa capacité d’accueil, rénove les lieux de fond en comble. En 2004, ayant sans doute le sentiment d’avoir fait le tour de la question, le patron cède l’affaire. Avec sa formation commerciale, il goûte aux joies du salariat dans la maroquinerie de luxe. Le job lui plaît mais le costard du patron lui manque. Un changement se précise rapidement. “J’étais à l’école avec le fils de l’ancien propriétaire de la brasserie de la Poste”, rappelle Emmanuel Stortz en expliquant ainsi comment il a finalement repris cette brasserie en 2005. À peine installé qu’il cogite le remaniement en profondeur de cette institution qui a plusieurs fois servi de décor de cinéma et accueilli quelques personnalités d’envergure internationale. “Je voulais rénover sans toucher l’esprit brasserie et cette ambiance qui plaît tant aux Pontissaliens” dit-il. La transformation est radicale mais le challenge est respecté même si certains trouveront à redire. La décoration reste toujours affaire de subjectivité. Après cette première réorgani- P Véritable institution pontissalienne, la brasserie de la Poste a trouvé avec Emmanuel Stortz le patron jeune et dynamique à la hauteur de son prestige. AUTOMOBILES 185 millions d’euros de chiffre d’affaires Ça roule pour Vincent Deffeuille À la tête d’un groupe de 520 personnes réparties sur 13 concessions, ce patron de 41 ans se distingue par sa volonté de rester Franc-Comtois. hez les Deffeuille non plus la transmission père-fils n’était pas forcément programmée. Du moins dans un premier temps. Après son bac passé à Pontarlier, Vincent Deffeuille a suivi une prépa H.E.C. avant d’entrer en école de commerce. “J’ai d’abord travaillé 4 ans comme chef des ventes dans une entreprise qui fabriquait des outils de jardinage.” Pas vraiment de la pièce détachée auto… Son virage automobile coïncide avec le souci de son père Jean Deffeuille de trouver un repreneur aux deux concessions Renault qu’il a repris à Pontarlier en 1972 et Morteau en 1985. La messe est dite. “Tu seras concessionnaire mon fils.” Vincent et son épouse Claire sont embauchés par la marque au losange pour découvrir toutes les facettes du métier. Le couple reprend l’affaire familiale en 1997. “Cela correspond Jamais aussi à l’époque où les tenté de regroupements ont été favorisés par les sortir de constructeurs.” Vincent sa région. Deffeuille va acquérir deux concessions à Lonsle-Saunier et Saint-Claude avant de s’associer en 2001 à Jean-Pierre Cône qui est déjà implanté sur Besançon, Dole et en Haute-Saône. Le groupe Cône-Deffeuille continue à grossir en reprenant notamment les concessions Nissan à Besançon, Dole et Lons. Nouvelle étape en 2007 quand Vincent C rachète les parts de son associé et se retrouve l’unique actionnaire du groupe qui porte son nom. À peine le temps de souffler et le voilà lancé dans la création de concessions Fiat-Alfa-Lancia sur Vesoul et Lons. Le dernier fait d’arme du groupe Deffeuille s’opère à Pontarlier lors de la reprise du garage Opel-Kia. Le groupe Deffeuille représente aujourd’hui 185 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il emploie 520 personnes sur 13 sites. Le goût d’entreprendre, l’ambition, tout comme l’idée de se diversifier expliquent probablement l’appétit de ce jeune dirigeant. Assez curieusement, il n’a jamais été tenté de sortir de sa région. Bien au contraire. “J’y tiens, note Vincent Deffeuille. On souhaite d’ailleurs capitaliser sur notre implantation comtoise et mettre des synergies en place entre nos garages, sans que cela soit visible aux yeux des clients.” Exemple à Pontarlier où les trois entités du groupe Deffeuille disposent d’une seule carrosserie. Dans un contexte économique fragile, le dirigeant préfère optimiser, renforcer ses structures. Il estime la taille de son groupe régional cohérente et n’a pas la volonté de développer autre chose. “Sauf si des possibilités se présentent”, concède-t-il. Les effets de la crise sur le marché de l’automobile se font ressentir assez différemment en Franche-Comté selon le profil de la population active. “La situation est moins tendue dans les villes qui concentrent beaucoup de services publics. C’est plus compliqué dans les zones frontalières touchées par la récession économique” estime le concessionnaire. Si le développement d’une société se maîtrise, la clef selon Vincent Deffeuille, c’est aussi d’avoir les bons hommes aux bons endroits. “En Franche-Comté, on peine à faire venir des cadres de l’extérieur. Heureusement, on peut promouvoir en interne nos talents locaux. On travaille plutôt avec des équipes fidèles et du terroir.” Mais cette proximité ne résout qu’en partie la difficulté à trouver des jeunes techniciens dans les métiers de l’automobile. ■ F.C. sation, la capacité d’accueil passe de 150 à 200 places. Sur le plan technique, c’est presque une révolution avec la création d’une cuisine digne de ce nom qui fait Une vite oublier transformation l’ancien local de 4 m 2. “Cette est radicale. transformation s’est répercutée sur le mode de consommation de la clientèle qui privilégie de plus en plus la carte au plat du jour.” Emmanuel Stortz a profité du chantier pour aménager une vinothèque avec 180 références de 14 à 2 000 euros la bouteille. Des dégustations thématiques autour des accords mets-vins y sont organisées mensuellement. Le deuxième épisode de la Poste nouvelle version est tout récent et consiste en l’ouverture d’une salle multi-activités de 100 à 120 places. “On a eu l’opportunité de récupérer l’ancien restaurant de l’hôtel de la Poste. Il était occupé par un commerce qui a fermé. Cette nouvelle salle sert aux banquets, séminaires, repas de familles, soirées à thèmes et toutes sorte de réunions… On l’utilise aussi en restaurant tapas et pâtes fraîches.” Le patron se sent bien à Pontarlier où il retrouve cette mentalité du Haut-Doubs qui lui va comme un gant. ■ F.C. En 13 ans, Vincent Deffeuille a pris le contrôle de la plupart des concessions de la marque Renault dans le département, à l’exception du pays de Montbéliard. PORTES OUVERTES VALLEE DU DESSOUBRE DU 9 AU 19 JUILLET OUVERT LES DIMANCHES 11 ET 18 JUILLET 14 JUILLET INCLUS PRIX SPÉCIAL PORTES OUVERTES VENTE À L’USINE AUX PARTICULIERS FACILITÉS DE PAIEMENT 10 FOIS SANS FRAIS *Réglement et conditions en magasin ATELIERS DE LA VALLÉE DU DESSOUBRE La Voyèze - 25380 VAUCLUSOTTE Tél. 03 81 64 23 43 MANÈGE POUR LES ENFANTS [email protected] www.meubles-bernardot.com 22 MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Prévention soleil Un maillot de bain, mais pas n’importe lequel Les dermatologues s’inquiètent que le port de combinaisons anti-U.V. soit interdit dans certaines piscines régionales extérieures. Ce serait le cas à Malbuisson. Le complexe nautique dément. haque année, à l’été, l’Association des Dermatologues de Franche-Comté fait campagne sur la prévention des dangers de l’exposition au soleil. Le Haut-Doubs n’est pas la Côte d’Azur, pourtant les effets du soleil y sont aussi néfastes. Les agriculteurs qui travaillent souvent bras et tête nus en période de fenaison font partie des publics à risque. “Il faut savoir que le cancer de la peau est la première cause de mortali“Nous té par cancer chez les sommes sujets de moins de 40 ans” rappelle le docteur là pour Hervé Van Landuyt de faire de la l’association. Il ne cesse prévention.” de rabâcher les messages de prévention pour inciter le public à adopter “la solaire attitude.” Mais au regard du comportement de la majorité des C gens au bord des plans d’eau, et de la négligence dont font preuve certains parents avec leurs enfants, ce spécialiste se dit qu’il y a encore beaucoup à faire pour que la population mesure le danger qu’il y a s’exposer au soleil. “La crème solaire est inefficace, l’écran total n’existe pas !” insiste le docteur Van Landuyt. La seule véritable protection est de se couvrir d’un chapeau, de porter un T-shirt, bref de se vêtir. Les dermatologues préconisent également pour la baignade de porter une combinaison anti-U.V. pour les enfants et un T-shirt anti-U.V. pour les adultes. Un sujet qui fait polémique car actuellement ces équipements ne sont pas autorisés dans toutes les piscines publiques extérieures pour “une raison d’hygiène” nous dit-on. L’association de médecins affirme rencontrer des objections avec les baignades de Besançon et de Malbuisson. Du côté du complexe nautique situé Les combinaisons antiU.V. sont autorisées à Malbuisson à condition qu’il s’agisse bien de vêtements spécifiques. sur les hauteurs du lac Saint-Point, l’information est démentie. “Au contraire, indique Sébastien Donzelot, responsable administratif du syndicat mixte des deux lacs, nous sommes là aussi pour faire de la prévention sur les dangers du soleil.” Le complexe n’émet donc pas d’objections à condition que l’on “reste dans la limite du raisonnable. Il faut que les vêtements en question soient faits pour la baignade.” Car les surveillants se bagarrent parfois avec de jeunes baigneurs qui se présentent à l’entrée du bassin vêtu d’un short de bain qui ressemble à un pantacourt, et qui en plus ont gardé leur slip. Bonjour l’hygiène ! Question de mode chez les ados, paraît-il, plus que de santé. Des tenues que le complexe nautique ne peut pas tolérer justement pour une raison d’hygiène compréhensible. “Nous sommes contraints par la D.D.A.S.S. TOUR DE FRANCE Le programme La station du Haut-Jura accueille une arrivée d’étape le samedi 10 juillet et lance la grande bataille des Alpes le lendemain entre Les Rousses et Avoriaz. est la première fois qu’une arrivée est jugée aux Rousses, le berceau du ski de fond. La station du Haut-Jura est pourtant bien connue des coureurs puisque la côte des Rousses (1 140 m d’altitude), qui conduit ensuite au col de la Faucille, a été franchie à plus de 40 reprises depuis 1911. Après avoir quitté Tournus (Saône-et-Loire), les cyclistes mettront le cap sur la Franche-Comté. 165,5 km au programme : c’est de la moyen- C’ L’ancien pro ne montagne plus dure que Liège-Bastogne-Liège, car les ascensions font quand même entre 6 et 12 kilomètres.À partir du km 40, c’est parti. Il n’y a pas un centimètre de plat. Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. À l’arrivée, il y aura encore peutêtre une trentaine de coureurs ensemble. Ce ne sont pas des grandes difficultés, ce n’est pas forcément une étape pour un grand grimpeur, c’est plus pour un Cadel Evans ou un Luis-Leon Sanchez. Mais la première gros- P.P. : C’est après ma carrière de coureur cycliste que j’ai compris que le vélo avait un attrait économique. Mais plus que le vélo, c’est le Tour de France qui fait rêver. Si des gens utilisent le Tour, c’est parce qu’ils peuvent y faire du business ! Lorsque l’équipe Jean-Delatour est arrivée, perAncien cycliste professionnel qui a vécu à Levier, Patrick Perret veut créer sonne ne la connaissait. Après avoir fait le Tour une équipe professionnelle représentant la région sur le Tour de France. de France, son taux de pénétration avait explosé. Et les travers d’argent qu’il y a avec d’autres est avec le Tour qu’il a vécu les plus beaux perait au Tour de France. Pourquoi pas dès 2011. sports n’existent pas avec le vélo car l’U.C.I. (Union moments de sa carrière de cycliste pro- Rêve ou réalité ? cycliste internationale) oblige que l’on cautionfessionnel. D’abord sous les couleurs de ne le budget que l’on engage. C’est pour cela que l’équipe Jean De Gribaldy, puis Mercier et enfin La Presse Pontissalienne :Vous dites vouloir bâtir une équi- c’est aussi dur créer une équipe pro. C’est un mal Peugeot de 1975 à 1984. Son meilleur résultat pe professionnelle de cyclisme en Franche-Comté. Pour- pour un bien, car on n’a jamais vu une équipe de sur la petite reine est une 29ème place en 1978 rait-elle voir le jour dès 2011 ? vélo déposer le bilan. La collectivité aurait tout pour 6 participations. C’est aussi avec le Tour de Patrick Perret : Ça peut aller vite. Il est plus facile intérêt d’utiliser le vélo, car le Tour de France France que Patrick Perret a appris le métier de de monter une équipe professionnelle de vélo reste une fenêtre sur le monde. directeur sportif avec l’ex-formation Jean-Dela- qu’une équipe pro de football… Avec ce qui s’est tour et Vendée-U aux côtés de Jean-Marie Ber- passé avec les Bleus au Mondial, on peut espé- L.P.P. : À quoi ressemblerait votre équipe ? rer plus de sponsoring. naudeau. P.P. : Elle aurait une identité franc-comtoise comme a pu l’avoir Vendée-U. Ce serait une superbe Mais c’est surtout grâce à la Grande Boucle que cet ancien d’habitant de Levier a compris le for- L.P.P. : Avez-vous les sponsors nécessaires ? Et quel bud- vitrine touristique pour la Franche-Comté. Il y aurait 18 coureurs, 2 directeurs sportifs, un club midable outil de communication qu’était le ren- get ? dez-vous de juillet. Aujourd’hui, le chef d’entre- P.P. : J’ai des contacts. L’idéal serait d’avoir un voi- affaire, un site Internet… J’aimerais faire quelque prise de deux magasins de sport (Mégasport à re deux sponsors. Pour bâtir une équipe pro, il chose d’originale car en France, nous avons pris un train de retard dans le management. Il faut Besançon et Pouilley-les-Vignes) n’a pas raccro- faut un budget de 4,5 millions d’euros. davantage de professionnalisme. Il faut un préché la bicyclette et espère créer une équipe prosident manager qui irait chercher les sponsors fessionnelle à consonance régionale qui partici- L.P.P. : Le vélo fait-il encore rêver les investisseurs ? Patrick Perret repense au Tour C’ Renseignements : www.asfoder.net Une première aux Rousses Responsable d’un magasin de sport à Besançon, l’ancien cycliste Patrick Perret qui a longtemps vécu à Levier aimerait créer une équipe pro de vélo. CYCLISME de maintenir une certaine qualité d’eau.” L’occasion de rappeler quelques règles de bon sens comme prendre une douche avant d’entrer dans la piscine et éviter de porter son maillot de bain toute la journée comme un vêtement classique pour que l’eau des piscines ne soit pas un nid à bactéries. ■ T.C. se sélection va avoir lieu et ceux qui ne seront pas en jambes, qui ne verront jamais la tête de la course pourront déjà perdre le Tour. Arrivée de la caravane à 15 h 49 et du premier cycliste vers 17 h 09 (horaire calculé à 41 km/h de moyenne). Le lendemain, rendez-vous à 10 h 45 pour le départ de la caravane. Direction la station alpine d’Avoriaz (189 km). Une étape de montagne pour un peloton qui quitte Les Rousses à 12 h 30. ■ car ce n’est pas au directeur sportif d’aller démarcher et responsabiliser les coureurs. Il faut également plus vivre avec ses coureurs. On se rend compte que les directeurs sportifs en vont plus sur les petites courses. C’est une erreur. L.P.P. : Utiliserez-vous les compétences des clubs régionaux ? P.P. : C’est l’objectif car nous avons des compétences en Franche-Comté. On ne peut pas créer une équipe pro sans avoir un vivier et je m’appuierai par exemple sur le club de l’Amicale Bisontine qui a fait ses preuves en matière de formation. Dans le budget, il y aurait entre 200 000 et 300 000 euros rien que pour la formation des jeunes. L.P.P. : Vous appellerez Christophe Moreau en renfort… P.P. : Pourquoi pas ! Il ne serait pas coureur mais pourrait encadrer. J’aimerais créer une équipe originale. L.P.P. : Et concernant le dopage. Quelles garanties apporterez-vous ? P.P. : Dire que l’on peut tout garantir est faux. En revanche, il y aurait un strict suivi et de nombreux contrôles. ■ Propos recueillis par E.Ch. MOUTHE - RÉGION DES LACS LAC SAINT-POINT La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 23 Un flou juridique Surveillance des plages : le minimum touristique Même en réduisant la voilure à trois plages surveillées, le syndicat mixte des deux lacs peine encore à boucler son recrutement estival. Un vrai dilemme. L Complexe aquatique de Malbuisson : qui va payer ? e Conseil général, potentiel financeur, avait sollicité lʼan dernier une étude complémentaire relative au projet dʼaménagement du lac qui comprenait entre autres la - lourde - réhabilitation du complexe aquatique de Malbuisson. Le Département souhaitait avoir plus de précisions sur la gestion du complexe et les investissements. Cette mission a été confiée à un bureau dʼétude de Montpellier qui doit rendre son rapport prochainement pour le présenter normalement en juillet aux deux communautés de communes associées dans le syndicat mixte, à savoir Mont dʼOrDeux lacs et la C.C.L. Les grandes lignes du projet ont déjà été évoquées. Un com- plexe dans lʼair du temps avec différents espaces ludiques et de bien-être. Il fonctionnerait pratiquement toute lʼannée. Coût de lʼopération : entre 4 et 4,5 millions dʼeuros. Somme à laquelle il faut ajouter 1 à 1,5 million pour la création du pôle nautique à Malbuisson et lʼamélioration du site des Grangettes. Investissement impossible à honorer bien sûr sans aide publique. Mais qui va payer quoi et quand ? Didier Hernandez se perd en conjectures. “On aimerait avoir des réponses précises des financeurs. C’est aussi une question de motivation”, conclut le président du syndicat mixte qui ne voit guère lʼintérêt de travailler à vide. echerche surveillant de baignade en juilletaoût pour un S.M.I.C. amélioré.” Le contrat proposé par le syndicat mixte ne déchaîne pas les candidatures. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Annonces dans la presse, au Pôle emploi, à l’U.F.R.-S.T.A.P.S., toutes les pistes ont été explorées. Y compris celle de prendre en charge 75 % des coûts de formation des futurs surveillants de baignade qui passaient leur diplôme à Pontarlier. “On a besoin de 6 ou 7 personnes pour intervenir sur les “On nage sites d’Oye-etPallet, Les Grandans le gettes et Labergeflou juri- ment-Sainte-Marie. Il nous en manque dique.” encore une”, explique Didier Hernandez, le président du Syndicat mixe des deux lacs qui n’a pas hérité d’un cadeau en reprenant la compétence de sur- “R Comme l’an dernier, la surveillance se limitera aux plages d’Oye-et-Pallet, Les Grangettes et Labergement-Sainte-Marie. veillance des plages qui était assurée par les pompiers jusqu’en 2006. Le cadeau n’est pas donné. “Quand les six plages étaient surveillées, ça nous coûtait environ 70 000 euros. En passant à trois sites, on divise la facture par deux en sachant que toutes les plages sont désormais équipées de bornes d’appel de secours.” Didier Hernandez préférerait bien sûr avoir un dispositif complet pour satisfaire toutes les communes autour du lac. La surveillance, quand elle existe, est assurée uniquement de 13 heures à 19 heures et à partir de 11 heures en week-end. Baigneur du matin, peau de chagrin. Est-ce bien utile dans ces circonstances de surveiller la baignade ? Les élus du lac se posent la question. “On a sollicité toutes les administrations, les députés, les sénateurs et les services des collectivités sans jamais obtenir une réponse précise. On nage dans le flou juridique. Il n’y a pas une commune qui pratique de la même façon. A priori, l’obli- gation de surveillance s’impose dès qu’on se trouve en présence d’une plage aménagée. C’est difficile de ne pas surveiller quand on a réalisé des investissements allant dans ce sens. Même en interdisant, il y aura toujours des baigneurs”, poursuit Didier Hernandez qui apprécierait volontiers que chaque citoyen prenne un peu plus ses responsabilités. Autant ressusciter la cité engloutie de Damvauthier… ■ F.C. Visite du troupeau à la ferme des Emailloches en compagnie de Mr Lionel Malfroy de Sainte Colombe. Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 FRASNE - LEVIER 24 LEVIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Début de mobilisation Élan de solidarité autour d’une famille bosniaque menacée d’expulsion Arrivée clandestinement en France en 2005, la famille Kabilovic est désormais installée à Levier.Ses demandes successives de régularisation ont été rejetées, dont la dernière en juin. Des habitants du village s’organisent pour leur apporter leur soutien. i elle part, je pars !” annonce Érika Fathallaoui, déterminée à mener le combat. Cette habitante de Levier ira jusqu’au bout pour défendre les intérêts de la famille Kabilovic, menacée d’expulsion du territoire français. S’il le faut, elle interpellera le nouveau préfet de Région, Nacer Meddah, pour obtenir que leur dossier de demande de statut de réfugiés soit examiné à nouveau. “Ils font partie de notre famille. Nous les enlever, c’est nous arracher le cœur” dit-elle au bord des larmes, vivant comme une injustice le sort réservé à Azra et Dzemal Kabilovic ainsi qu’à leurs deux enfants. “Ces gens ne se plaignent jamais. Azra parle le français couramment, ses deux petits garçons sont d’excellents élèves. Cette famille est un exemple d’intégration. Elle peut vivre en France” insiste Érika qui au fil au temps a tissé des liens de sympathie indéfectibles avec ceux qu’elle considère comme ses amis. Le couple originaire de Bosnie est entré clandestinement en France il y a cinq ans. Il vit dans un petit appartement de deux pièces au centre de Levier, mis à leur disposition par l’association humanitaire pontissalienne Dispositif Logement du HautDoubs (D.L.H.-D). À plusieurs reprises, Azra et Dzemal ont tenté de régulariser leur situation, en vain. La dernière requête a été rejetée en juin. À tout moment, ils sont mena- “S cés d’être reconduits à la frontière. Une réalité que n’accepte pas non plus Marie-Claire Masson qui a rejoint Érika Fathallaoui dans son combat. “C’est une famille formidable qui mérite toute l’intention. Je ne comprends pas qu’elle ne puisse pas obtenir ses papiers” déplore-t-elle à son tour. La position est la même pour Romain Revil-Signorat, un habitant de Levier sensible aux parcours de ces gens. “Quand je vois Azra au quotidien, elle nous donne une leçon de vie” estime-t-il. Comme ce jeune homme, ils sont plusieurs au village à avoir pris fait et cause pour cette famille qui a fui son pays meurtri par la guerre. En ex-Yougo“Le plus slavie, la paix n’est grand a sauté qu’apparente. Les armes se sont tues une classe.” mais les tensions subsistent entre Serbes et Bosniaques. C’est pour échapper à une forme de persécution morale “que nous avons fait le choix de l’exil” raconte Azra qui s’exprime dans un français correct appris “au contact des habitants de Levier et en regardant la télévision” sourit-elle. Chaque jour, elle accompagne ses enfants scolarisés à l’école Pergaud. “Ils font preuve d’une assiduité remarquable. Ils sont toujours présents, toujours à l’heure” confie la direction de l’établissement scolaire. Leurs résultats sont excellents. “Le plus grand a sauté une classe. Il est passé du CE2 au CM2 et s’apprête à rentrer au collège. Le petit qui est au CE1 est toujours dans les deux premiers de la classe.” L’équipe enseignante de Pergaud n’exclut pas de se mobiliser s’il le faut pour cette famille. “Nous ne savons pas sous quelle forme. Il faut que l’on voie les représentants des parents, mais nous ferons quelque chose le cas échéant.” La mairie n’est pas indifférente non plus à cette situation. Ce n’est pas dans les habitudes de la municipalité d’intervenir dans ce genre d’affaire, mais elle a décidé de faire une exception pour Monsieur et Madame Kabilovic. “Nous sommes entrés en contact avec la préfecture. Cela fait un an que nous travaillons sur ce dossier” précise le maire Albert Jeannin qui dans l’immédiat ne souhaite pas se prononcer davantage sur le sujet. À Levier, on attend de voir quelle suite sera donnée au dossier de la famille Kabilovic. Ce qui est sûr, c’est que par solidarité, beaucoup sont prêts à se mobiliser autour d’Azra, Dzemal et de leurs deux petits garçons pour qu’ils restent au village et soient reconnus demain comme citoyens français. ■ T.C. Repère 300 personnes obtiennent la nationalité française Érika Fathallaoui est la première à prendre la défense d’Azra et de sa famille. PARCOURS De la Bosnie à Levier L’exil ? Mais pour aller où ? La famille Kabilovic n’a plus d’attache en Bosnie. Elle fuit son pays pour se reconstruire en France où elle vit pour l’instant de la solidarité locale. est un petit deux pièces d’à peine 30 mètres carrés, un peu juste pour quatre personnes. La famille Kabilovic s’en accommode. “Je ne vais pas me plaindre. Nous sommes heureux dans ce logement, mais j’ai peur de le perdre” s’inquiète Azra. Étrangère en situation irrégulière, menacée d’expulsion du territoire français, cette famille vit ici en sursis. Elle redoute aujourd’hui de devoir partir à nouveau. Un exil forcé, mais pour aller où ? Retourner en Bosnie, sa terre natale encore meurtrie par la guerre, qu’elle a fui il y a cinq ans pour rejoindre la France convaincue qu’elle trouverait sa place dans la patrie des droits de l’Homme ? Azra n’ose pas imaginer ce retour au pays. Elle n’a plus vraiment d’attaches là-bas, pas plus que son mari Dzemal qui affirme qu’une partie de sa famille a été massacrée à Srebrenica en juillet 1995 par les forces armées serbes. Il y a perdu son père et trois de ses frères. Dzemal et Azra n’ont pas choisi l’exil par plaisir. Ils sont partis “avec deux valises et quelques objets précieux” car ce territoire est instable. Les plaies laissées par l’histoire entre Serbes et C’ Bosniaques peinent à se refermer. “On dit que la Bosnie (à majorité musulmane) est la nouvelle Palestine” témoigne Azra. La persécution continue“Deux rait donc. Aujourd’hui, c’est ici à valises et Levier qu’ils se reconsquelques truisent une vie, pris en objets charge par l’association “Dispositif Logement du précieux.” Haut-Doubs qui chaque semaine leur transmet un colis de vivres. Jusqu’en 2009, cette famille percevait une aide sociale de l’État de 340 euros qui a été supprimée. Elle n’a donc plus de ressources. Azra Kabilovic qui est interprète (elle parle quatre langues), ne demande qu’à travailler, mais sans papiers, c’est impossible. Pourtant, c’est bien ici qu’elle imagine son avenir. “Quand je ferme les yeux, je vois mes enfants grandir ici, vieillir ici et jouer aux échecs avec les anciens de Levier” sourit Azra. Ses deux garçons ont un accent franccomtois déjà bien trempé. La Bosnie leur est étrangère. Ils n’en parlent même pas la langue. ■ T.C. L’examen d’un dossier de demande d’asile dure 18 mois. Un refus est synonyme de reconduite à la frontière. Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte (A.D.D.S.E.A.) dispose de 150 places dans le Doubs pour héberger les demandeurs d’asile. Il y en a quarante à Pontarlier, vingt à Levier, soixante à Besançon et cinquante à Montbéliard. Une soixantaine de places sont réservées à l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile. Les personnes qui entrent sur le territoire français et en particulier L’ dans le département du Doubs, en vue d’obtenir le droit d’asile, suivent le même parcours. Elles sont reçues sur une plateforme d’accueil à Besançon. Ensuite, une demande Une carte d’asile est faide séjour te auprès des services de valable dix l’O.F.P.R.A. ans. (office français de protection des réfugiés et apatrides). L’examen du dossier dure 18 mois. “Soit la réponse est favorable et dans ce cas ils obtiennent le statut de réfugié, soit l’O.F.P.R.A. rejette la demande, ce qui est synonyme de reconduite à la frontière” précise le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asiles (CA.D.A.) qui dépend de l’A.D.D.S.E.A. Le statut de réfugié s’accompagne d’une carte de séjour valable dix ans. En parallèle, la personne peut effectuer une demande de naturalisation. Pour cela, elle doit avoir résidé au moins cinq ans sur le territoire français. Dans le Doubs, chaque année, près de 300 personnes obtiennent la nationalité française. Actuellement, la majorité de ces étrangers accueillis dans les Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile viennent d’Europe de l’Est. C’est le cas à Pontarlier où en plus une douzaine de personnes d’origine africaine sont hébergées au CA.D.A. ■ Azra Kabilovic ne se plaint pas de son sort. FRASNE - LEVIER HISTOIRE La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 25 Surprenante gare C’était l’époque où les trains s’arrêtaient à Boujailles… La gare de Boujailles en hiver en 1907. à l’époque, l’infrastructure servait de support à l’activité économique locale. Perdue au milieu des bois, la gare de Boujailles qui ne fonctionne plus aujourd’hui a été un point d’ancrage de l’économie locale. endroit est fantomatique. Située à l’écart du village, en pleine forêt, la gare de Boujailles est comme perdue du milieu de nulle part. C’est l’activité forestière qui avait principalement orienté le choix de son implantation il y a plus d’un siècle. À l’époque, le dynamisme économique du secteur avait conduit à la création de l’hôtel Jura Vert. Pour témoigner de l’existence de l’ancien hôtel implanté à deux pas de la voie ferrée, il ne res- L’ L’hôtel Jura Vert accueillait une clientèle parisienne. te aujourd’hui qu’une inscription délavée sur une façade défraîchie. Le bâtiment décrépi est occupé par un particulier qui l’habite. Pourtant, l’hôtel Jura Vert a connu son heure de gloire. “L’établissement était réputé. Des Parisiens venaient passer leurs vacances ici” rappelle Gérard Paulin, le maire de Boujailles. C’était l’époque où les trains s’arrêtaient encore à cette gare. L’hôtel a fonctionné jusqu’au milieu des années quatrevingt. Puis il a été vendu et acquis par des investisseurs qui avaient dans l’idée d’en faire un lieu d’accueil pour personnes âgées. Une idée originale qui a finalement avorté compte tenu des contraintes de mise aux normes du bâtiment qui n’avait jamais été vraiment rénové depuis sa création. C’était l’époque où les trains s’arrêtaient à Boujailles. En 2008, la gare a failli reprendre du service sous l’influence du conseil économique et social de Franche-Comté. “Pour soulager le trafic de la R.N. 57, il avait été proposé de faire voyager les camions sur rail et en particulier les grumiers” précise Gérard Paulin. Pour des raisons de commodité, l’accès au train était prévu à Boujailles plutôt qu’à Frasne où la gare est au centreville. Le projet a avorté à la fois pour des raisons de financement et du manque d’intérêt pour le ferroutage. ■ T.C. 26 MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 LES ALLIÉS La colère du maire Une commune à l’âge de pierre d’Internet À l’ère du haut débit et de la télévision par Internet, le village des Alliés bénéficie tout juste du bas débit. Une situation qui exaspère le maire à la recherche d’une solution pour remédier au problème. est à chaque fois la même chose. La galère commence pour Chantal Girardet, secrétaire de mairie des Alliés, dès qu’elle se connecte à Internet. La simple consultation des messages et le téléchargement des pièces jointes prennent des heures, une opération qui habituellement ne dure que quelques minutes. “En plus dès que je suis connectée, la ligne téléphonique C’ Christian Granié le maire et Chantal Girardet la secrétaire de mairie, ne plus travailler sans une connexion Internet efficace. GILLEY Pour 9 enfants La micro-crèche ouvre ses portes fin août Une dizaine de familles se sont déjà positionnées pour faire garder leur enfant à la nouvelle micro-crèche de Gilley. Il reste encore des places pour la rentrée de septembre. uelques travaux seront réalisés cet été pour transformer en micro-crèche l’appartement de 80 m2 situé dans le bâtiment de la Poste à Gilley. Son ouverture est prévue le 30 août. À cette date, l’établissement qui n’a pas encore été baptisé sera en mesure d’accueillir des bambins âgés de deux mois et demi à quatre ans, sachant qu’au-delà de cet âge, les petits sont pris en charge par le périscolaire. L’équipement est dimensionné pour la garde de neuf enfants de 7 h 30 à 18 h 30, cinq jours par semaine. Trois formules sont proposées aux parents. Ils peuvent choisir la micro-crèche comme mode de garde unique et laisser ainsi leur enfant à la journée, y compris pendant le temps de midi. D’autres trouveront leur compte dans le planning flottant, un système idéal pour des parents qui doivent adapter la garde des enfants à leurs horaires de travail fluctuants. Enfin, la microcrèche peut accueillir un petit quelques heures seulement, le temps de libérer la maman ou le papa “La pour un rendez-vous micro-crèche chez le médecin par exemple. Dans ce cas, est une la solution d’une garformule de ponctuelle devra se prévoir à l’avance. idéale.” La mairie et l’A.D.M.R. qui va gérer la structure, ont ouvert les inscriptions. “Pour l’instant, une dizaine de familles se sont portées candidates. Le taux de remplissage de la micro-crèche est de 70 %” observe Colette Remonnay, adjointe en Q est occupée. Résultat, le secrétariat est injoignable” déploret-elle. Les Alliés font partie des quelques communes où la connexion Internet est réduite au strict minimum. L’A.D.S.L. (haut débit) désormais très répandu n’est toujours pas d’actualité dans ce village du Haut-Doubs. Cet isolement exaspère le maire Christian Granié qui se démène depuis trois ans pour tenter de trouver une solution au problème, en vain. “On en a ras-le-bol s’énerve-t-il. Maintenant, l’administration nous oblige à travailler avec Internet. Elle nous transmet tous les dossiers par ce biais et on passe des heures à tenter de charger les documents quand ça ne plante pas en cours de route.” Selon France Télécom, Les Alliés seraient trop éloignés du central téléphonique pour prétendre à l’A.D.S.L. Cependant, selon l’opérateur historique du téléphone, il existe des solutions techniques pour remédier à la situation à commencer par le N.R.A.Z.O. (nœud de raccordement en zone d’ombre). Cet équipement amplifie le signal. “Le N.R.A.Z.O. permet l’accès au haut débit, mais il est toutefois impossible par ce moyen de recevoir la télévision” rappellent les services de France Télécom. La mairie a étudié cette option pour apporter une meilleure connexion Internet à ses administrés. Mais elle bute sur un point : le coût. “C’est un investissement de 80 000 euros. Malgré les aides financières pos- sibles, 40 000 euros resteraient à la charge de la commune. C’est trop” estime le Christian Granié qui souhaiterait, pour une question de principe, qu’une solution globale soit trouvée pour son village “et qui dure dans le temps.” Un autre système avait été envisagé par la collectivité afin “Un investisd’obtenir sement de l’A.D.S.L. par voie hertzienne 80 000 euros.” cette fois-ci. Il fallait pour cela installer des antennes-relais sur les hauteurs du village. Ce scénario a rapidement été balayé par la municipalité suite aux objections émises par certains riverains. Dans l’immédiat, les habitants qui veulent le haut débit doivent se débrouiller par euxmêmes en s’équipant d’une parabole. L’option satellite est la seule qui fonctionne aux Alliés. Néanmoins, Christian Granié ne désespère pas de trouver enfin une solution globale pour son village. Une réunion est envisagée avec des représentants du Département et de la Région pour tenter de régler le problème une bonne fois pour toutes. ■ T.C. Colette Remonnay et Gilbert Marguet dans l’appartement qui sera en partie rénové pour accueillir la microcrèche. charge des affaires sociales. Il reste donc encore des places pour la rentrée de septembre. Compte tenu de l’évolution démographique du village, il est prévisible que le planning se remplisse sans peine. Le prix horaire est de 5 euros, mais la plupart des familles peuvent bénéficier d’aides de la caisse d’allocations familiales à partir de 16 heures de garde par mois. Cette micro-crèche qui va employer quatre personnes pour trois équivalents temps plein (104 000 euros de coût de fonctionnement annuel) est une première étape dans la politique initiée par la mairie en faveur de la petite enfance. “La micro-crèche est une formule idéale pour les petites communes. La création d’un tel établissement nécessite très peu d’investissement. On peut juger qu’une capacité d’accueil de 9 enfants est insuffisante. Mais nous envisagerons de faire évoluer la structure en fonction des résultats de la microcrèche” précise le maire de Gilley, Gilbert Marguet. Chaque chose en son temps. En se dotant de ce nouvel équipement, cette commune élargit son offre de service aux familles qui rencontrent des difficultés pour faire garder leurs enfants. ■ T.C. Les habitants qui veulent internet haut débit doivent avoir recours au satellite. 28 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Ouverte depuis le 1er juillet La piscine va coûter cher au contribuable Le bassin de Valdahon rouvre ses portes après un an de travaux. S’il est magnifique, le lieu s’avère être un gouffre pour les finances de la ville avec une note salée de 4,2 millions d’euros. 4 euros l’entrée Horaires dʼouverture (juillet-août) : du lundi au mercredi de 12 heures à 19 heures, jeudi et vendredi de 14 heures à 21 heures, samedi de 12 heures à 19 heures et le dimanche de 10 heures à 18 heures. Tarifs : 4 euros adulte, moins de 3 ans gratuit, 2,50 euros pour les - de 16 ans et étudiants. 10 entrées adulte : 30 euros. Espace détente, aquagym, bébé nageur : 8,50 euros. Un nouveau service : la pataugeoire. ancien bassin que l’on croyait réutilisable a dû être changé : + 300 000 euros. La “toiture ouvrable” que l’on pensait en bon état a dû être rénovée : à nouveau 300 000 euros. Création de l’espace détente avec sauna, bain bouillonnant, douche massante : + 600 000 euros. Mise aux normes de sécurité : 250 000 euros, sans compter d’autres avenants comme la création d’un espace vert permettant de bronzer. Si la nouvelle piscine rénovée de Valdahon a de la gueule, son addition est salée. Le coût des travaux s’élève à 4,2 millions d’euros. “On s’arrête là” lâche en substance le maire Léon Bessot qui n’avait d’autres choix que de lancer la rénova- L’ tion de ce site fermé depuis un an pour des raisons de sécurité et de conformité. Pour honorer le travail des 24 entreprises, Valdahon devra rembourser l’emprunt durant 15 ans. Le contribuable valdahonnais versera 15 euros par an pour le fonctionnement. Il semble tout de même difficile de mettre au pilori une commune qui a fait le choix de l’investissement. L’entrée - fixée à 4 euros - n’a rien de démesuré tant l’espace a connu un profond lifting avec la création d’une pataugeoire pour les petits, d’un sauna, d’un bain bouillonnant et d’une salle de repos pour les plus grands. “Cette piscine n’a plus rien de comparable avec l’ancienne. Plus qu’une rénovation, c’est une extension qui a été faite avec de nouveaux services” explique Pierre Wanner, adjoint au patrimoine à la ville. Sur l’addition plus salée que prévu, l’élu coupe court : “Ce n’est que 10 % de plus. Au départ, nous avions prévu un budget de 3,4 millions.” Originalité de l’opération, l’équipement refait à neuf par la commune ne sera pas géré par Valdahon mais par la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel qui a mis 250 000 euros sur la table. “On sait que les piscines sont défi- citaires par nature, lâche le Bernard président Bernard Canteneur, Canteneur, président de la communauté de communes. Valdahon n’a président de la pas tout fait pour redonner la C.C.P.V. piscine et la communauté de communes n’a pas tout fait pour (à droite), heula reprendre. C’est un travail reux de la mené en collaboration avec les réouverture deux collectivités” lâche-t-il pour couper court à toute tout comme rumeur. En clair, la C.C.P.V. a choisi d’honorer son statut de Pierre Wanner “service public.” Pour assurer et Colette Lomle fonctionnement, elle emploie bard, adjoints quatre maîtres-nageurs sauau maire. veteurs, deux agents d’accueil, trois à l’entretien. Deux postes ont été créés. Était-il toutefois nécessaire de renflouer à hauteur de 4,2 millions d’euros cet équipement datant de 1976, créé au départ pour les militaires ? “Oui, car c’est un outil valorisant” rétorque Pierre Wanner. Changement de taille depuis 1976 : le ministère de la Défense n’a pas mis un euro dans la rénovation alors qu’il l’avait fait 34 ans plus tôt. Du coup, les 200 heures de bassin réservées à l’armée leur seront facturées, comme seront facturées les heures pour les scolaires les groupes ou les associations. Avec les piscines, la nage financière tranquille n’existe pas. De là à affirmer que c’est de la brasse coulée, c’est exagéré. Une chose est claire : depuis le 1er juillet, les habitants de la communauté de communes (44 communes) ont un superbe outil pour faire des plongeons. Attention à bien remonter à la surface. ■ E.Ch. Le bain bouillonnant avant le passage au sauna. Renseignements : 03 81 40 03 88 ou www.portes-haut-doubs.com VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 VALDAHON 29 Douze nouvelles recrues L’A.S. Plateau relève la garde Après une saison calamiteuse, la présidente de l’A.S. Plateau déploie toute son énergie pour redresser le club. Le mercato est terminé et les nouvelles sont bonnes. n efface tout et on recommence sur de meilleures bases. Au terme d’une saison qui ne restera pas dans les annales du club, (l’équipe 1 termine en queue de classement de division honneur régionale), l’A.S. Plateau déploie toute son énergie à préparer la saison prochaine. Nelly Julliard, la présidente, n’est pas du genre à s’apitoyer O et encore moins à abdiquer. Elle a accusé le coup certes, a procédé à quelques mises au point nécessaires, mais n’a pas attendu que l’arbitre siffle la fin de la partie pour restructurer son groupe. Le mercato se termine, et Nelly Julliard est plutôt satisfaite du recrutement. “Nous avons galéré toute cette année et là tout arrive. Pour les deux équipes seniors, nous avons recru- té douze nouveaux joueurs dont six qui rejoindront l’équipe 1 et ce n’est peut-être pas fini. De nouvelles têtes arrivent également dans le groupe des - de 19. Je me suis investie beaucoup depuis un mois, je suis fier du résultat” dit-elle. L’A.S. Plateau accueille un nouvel entraîneur, Bernard Maillard. Il remplace Mickael Chopard “qui a pris la destinée de l’équipe Nelly Julliard, la présidente du club, retrouve le sourire après le recrutement de nouveaux joueurs. VALDAHON Les militaires repartent en opération Bientôt l’Afghanistan Alors que le camp militaire du Valdahon devient “centre de formation”, une trentaine de militaires partira en octobre en Afghanistan pour déminer des itinéraires. Mission. Inutile de remuer le couteau dans une plaie encore vive, mais au Valdahon, tout le monde se souvient qu’en Afghanistan, quatre militaires du Régiment du génie avaient été blessés (deux du 13ème R.G. et deux du 1er R.G.) après l’explosion d’un engin explosif improvisé sous un véhicule blindé. C’était le 9 mai. Grièvement blessé, un militaire valdahonnais avait d’ailleurs été rapatrié d’urgence en France. Les nouvelles sur son état de santé sont rassurantes a-t-on appris auprès de son régiment. En octobre, un nouveau détachement d’ouverture d’itinéraires piégés partira en Afghanistan avec trois véhicules blindés de traitement protégé. Ils seront une trentaine. D’autres viennent de rentrer du Liban, du Kosovo et de Polynésie. Engagés volontaires. À partir d’août, Valdahon devient centre de formation initiale militaire. Concrètement, le camp va former l’ensemble des engagés volontaires de la brigade blindée. Ces nouveaux engagés venus de la France entière resteront 3 mois en formation sur le site avant de repartir dans leur régiment respectif. Avec ce centre, le camp accueillera 40 militaires permanents. Le camp militera accueille et forme à partir d’août les nouveaux engagés. Arrivée des militaires d’Illkirch. Après la dissolution du 1er Régiment du Génie à Illkirch (banlieue de Strasbourg), des militaires déménagent à Valdahon. Un accueil avec remise du fanion a été organisé le samedi 26 juin. Un nouveau colonel. Mercredi 30 juin, Le colonel Pascal Soreau a passé le commandement du 13ème régiment du Génie au colonel Yann Gravethe. Une cérémonie qui a été présidée par le général Sainte-Claire Deville, commandant de la 2ème Brigade Blindée. ■ 1 alors que nous faisions fasse aux plus grandes difficultés la saison dernière” rappelle Nelly Julliard. Il y a un an en effet, l’entraîneur de l’A.S. Plateau est parti embarquant dans son sillage six joueurs, un épisode qui a contribué à déstabiliser le club. “Mickael Chopard est un excellent éducateur, il reste investi” précise la présidente qui affiche désormais une certaine sérénité. D’autant qu’elle a dans sa besace d’autres bonnes nouvelles qui devraient lui permettre de motiver ses troupes. Nelly Julliard a eu récemment une réunion avec la municipalité de Valdahon, laquelle s’est engagée à “tout faire pour réaliser rapidement de terrain synthétique. Dans un second temps, elle traitera le dossier de l’éclairage du terrain” explique-t-elle. La présidente retrouve le moral. Cependant, ces indicateurs favorables ne la feront pas revenir sur sa décision. Cela fait deux ans maintenant qu’elle a pris la tête de ce club de 250 licenciés, un des plus importants de Franche-Comté. Elle a rejoint l’A.S. Plateau il y a 14 ans, alors qu’elle n’avait jamais tapé dans un ballon. Son truc à elle, c’est la course à pied. Quelle que soit la discipline, le goût de l’effort, la détermination, et l’envie de s’investir sont les moteurs du sport dans ces clubs qui vivent du bénévolat. Nelly Julliard a occupé le poste de trésorière avant celui de présidente. Si elle -50 JUSQU’À LE PLUS GRAND CHOIX www.fiestavenue.com de la région pour le mariage a appris à connaître toutes les arcanes du football amateur, elle ne pensait pas avoir autant de mal à motiver ses troupes tout simplement parce qu’elle est une femme. Pas facile de faire sa place dans un univers un tantinet macho. “Je suis respectée. On me fait confiance, mais là où c’est difficile, c’est dans ma relation avec les joueurs seniors. Les messages passent, mais j’ai l’impression de ne pas être écoutée, surtout dans les moments difficiles.” Nelly Julliard remet donc en jeu sa présidence. Mais avant de tirer sa révérence, elle souhaiterait mener un autre grand chantier fédérateur : organiser une table ronde avec d’autres clubs pour envisager une formation commune des jeunes foot“Aux joueurs balleurs. Quelque chose de se sortir nous dit que le les tripes.” club va continuer à peser dans le paysage du football régional. Il entend en tout cas défendre sa place face à Morteau, Besançon et Pontarlier. Nelly Julliard œuvre pour cela. “J’ai fait mon boulot, maintenant, c’est aux joueurs de se sortir les tripes sur le terrain.” ■ T.C. LE % SUR RAYON * MARIAGE * Valable sur la durée légale des soldes du 30 juin au 3 août 2010 DÉCORATION - LOCATION DE MATÉRIEL - ARTICLES FESTIFS - BAPTÊMES - MARIAGES ENTERREMENTS DE VIE JEUNE FILLE / GARÇON - COSTUMES - DÉGUISEMENTS... Le choix / La qualité / Les prix les plus bas Venez comparer avant d’acheter !! OUVERTURE PROCHAINEMENT dans le Haut Doubs ZAC VALENTIN Centre - Accès derrière NORMA et C&A - Tél.03 81 81 25 51 30 La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 PONTARLIER ÉCONOMIE L’idée d’un festival D.J. Les nouveaux chauffeurs d’ambiance Dans les soirées festives, les D.J. prennent de plus en plus souvent le relais des orchestres qui se raréfient. Le Haut-Doubs n’échappe pas au phénomène. ême si leurs noms figurent souvent en bas des programmes, ils occupent une place de plus en plus importante dans l’animation des fêtes villageoises encore très nombreuses dans le HautDoubs. Combien sontils dans le S’initier Haut-Doubs ? Au et se moins une bonne vingtaine. Difficile former. d’être plus précis car certains interviennent de façon occasionnelle. Chose certaine, aucun ne vit uniquement de l’animation. Les niveaux sont très M contrastés, d’où l’idée lancée par Zeko du magasin pontissalien Locazik de former un “D.J. center”. “On a créé cette association il y a 6 mois. Elle s’adresse à celles ou ceux qui voudraient s’initier et se former aux techniques de D.J. À la fête de la musique, on nous a mis à disposition un stand qui réunissait une dizaine de D.J.’s dont 4 locaux” explique-t-il. Les émules de David Guetta veulent maintenant se produire au grand jour. Zeko ne cache d’ailleurs pas son projet de mettre en place un grand festival D.J. sur Pontarlier. Plusieurs raisons expliquent également la montée en puissance des D.J.’s. Toutes les soirées et fêtes se terminent désormais dans une ambiance musicale. Les orchestres tendent à disparaître et restent souvent plus chers qu’un D.J. “Si des jeunes sont intéressés, on les accueille volontiers au D.J. center. Le job est plus complexe qu’on ne le pense. Il faut avoir notamment quelques bases techniques pour gérer l’installation. On ne se contentera donc pas seulement d’apprendre à mixer dans l’association”, note Cyril- le Redureau, alias D.J. Stiff, prêt à s’impliquer dans l’association. Bien connu dans le monde de l’animation, D.J. Stiff a déjà 10 ans d’expérience derrière lui. À 25 ans, il continue à pratiquer. “J’ai adopté depuis quelques mois le statut d’auto-entrepreneur. C’est la meilleure solution.” Cyrille qui a beaucoup investi dans le “mix” travaille souvent avec Locazik qui lui fournit le matériel son. Dans les grands rendez-vous, le duo fait appel aux éclairages d’Emmanuel Troutet de Discopower. Dans l’animation comme ailleurs, la mutualisation des moyens permet de voir grand. L’animation a toujours été une affaire de jeunesse. Originaire de Maisons-du-Bois, Alexis Vernier qui a tout juste 16 ans veut aussi se lancer dans l’aventure. “J’ai été initié par D.J. Sygwald”, indique celui qui s’est rapproché du D.J. Center. Si chaque D.J. a ses goûts musicaux, un style, il doit éviter la spécialisation excessive. “Il ne faut surtout pas être égoïste et se concentrer seulement sur la musique qu’on aime. L’animation nécessite de savoir s’adapter au profil du public qui compte sur nous pour passer une bonne soirée”, conclut Emmanuel Troutet lui aussi D.J. ■ F.C. Ils sont quelques D.J.’s du Haut-Doubs à travailler ensemble sur de grosses animations. Zoom DU 5/07 AU 28/08 PROMO EXCEPTIONNELLE 1 MOIS POecUR 49 € av Cardio Musculation Cours Collectifs Piscine Sauna Hammam Club Tonic 18 r Remparts - Pontarlier Tél. 03 81 46 80 90 Horaires : lundi mercredi vendredi 9h14h / 17h30-21h mardi et jeudi 12h-14h / 17h30-21h samedi 9h - 14h A Les mariages haut de gamme tomix, jeune société dʼanimation basée à Pontarlier, se spécialise dans lʼanimation des mariages haut de gamme. “En misant sur l’éclairage”, précise Pierre Girard, le jeune créateur dʼAtomix. Titulaire dʼun diplôme de régisseur de spectacles avec option lumière, il a complété son bagage avec une formation commerciale. Suffisant pour se mettre à son compte. “On a investi un local à Pontarlier avec un photographe et une société qui propose du matériel de réception en location.” Trois métiers particulièrement complémentaires quand il sʼagit de se positionner sur le créneau des mariages. “On en a déjà 45 programmés cet été. Ce qui nous oblige à fonctionner avec deux équipes d’animation”, poursuit Pierre qui sollicite alors Benoît et Aurélien. Deux compères avec qui il faisait déjà des petites animations depuis 6 ans au sein dʼune association. “Le Haut-Doubs est l’une des seules régions à avoir autant de bals et fêtes villageoises. Cela compense un peu le manque de discothèques…” Atomix propose également de la location de matériel et intervient en prestation régie sur plusieurs événements comme le son et lumière du Conifer.■ Les animateurs d’Atomix interviennent seulement sur le créneau des mariages haut de gamme. ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 PONTARLIER 31 On a testé pour vous… La montée du Larmont en vélo électrique Ce nouveau produit arrive peu à peu dans le Haut-Doubs. Pourquoi ne pas le tester ? Essai en collaboration avec la société pontissalienne M.P.E., fournisseur du modèle test. es Chinois et les Hollandais l’ont déjà adopté depuis longtemps. On commence tout juste à en voir circuler quelques-uns en ville. Les puristes de la petite reine critiqueront sans doute cette assistance électrique qui fausse l’essence même du pédalage. C’est clair, ce type L de produit ne s’adresse pas au sportif pur et dur, stakhanoviste de l’effort. Mais il peut faire découvrir ou redécouvrir à beaucoup d’autres le plaisir de la balade en vélo sans pour autant avoir des cuisses en acier. L’engin a la “gueule” de l’emploi. Poids : environ 18 kg. On pouvait l’imaginer plus lourd Avec l’assistance, la montagne devient une vraie partie de plaisir. PUBLI-INFORMATION avec le poids de la batterie et du mécanisme d’assistance sur la roue arrière. Le mode d’emploi est des plus simples. Il suffit de pédaler bien sûr et de tourner la clef de contact sur la batterie. Au guidon, un petit boîtier équipé de diodes indique l’état de chargement. Quand l’utilisateur ne produit aucun effort, l’autonomie avoisine les 30 km. En sollicitant l’assistance à bon escient, il peut parcourir jusqu’à 80 km. La prise en main est très facile. Le vélo est d’une grande maniabilité. Que dire des sensations quand l’assistance entre en action ? Vraiment étonnant. Le vélo avance tout seul. “L’assistance vous accompagne jusqu’à 25 km”, précise Jean-Marie Masnada, responsable de la société M.P.E. Avec sa batterie, le vélo à assistance électrique pèse environ 18 kg. Qu’en sera-t-il dans les lacets du Lar- mont ? Toujours la même efficacité. La montagne devient une vraie partie de plaisir dans ces conditions. Un léger sifflement à signaler quand l’assistance se remet en marche. Le vélo dispose également de plusieurs vitesses en fonction du profil de la route. Bonne note aussi à la selle qui semble assez confortable pour vous supLe vélo porter toute la journée. avance Le vélo étant équipé d’une fourche à l’avant, tout seul. un détour tout chemin s’impose. Bon freinage, bon amorti. On peut donc s’offrir des petites escapades buissonnières sans chercher à faire du V.T.T. Les virages du Larmont s’enchaînent toujours avec la même aisance. Le sourire aux lèvres, les jambes légères. Après l’Arcan, poussons jusqu’au Fort Catinat. Mais voilà que la batterie commence à donner des signes de faiblesse à l’approche du chemin du Fort Mahler. L’occasion de tester l’efficacité des vitesses sans assistance. Ça pourrait être pire vu le poids de l’engin. Comment expliquer ce lâchage après seulement 10 km ? “La batterie n’a pas fourni toute sa capacité car il s’agissait de la première utilisation”, avance JeanMarie Masnada. En descente, le comportement du vélo fait merveille. La conduite sur terrain plat reste assez satisfaisante. Son prix : à partir de 600 euros. ■ F.C. Zénith Constructions : la confiance, une valeur sûre Constructeur de maisons depuis 1998, Zénith Constructions met un point d’honneur à privilégier d’étroites relations avec ses clients pour bâtir un projet qui collera parfaitement à leurs attentes. a relation entre un client et son constructeur est avant tout une histoire d’hommes. Aucun chantier ne peut en effet être mené sans la relation de confiance qui garantit à chacunes des parties la meilleure approche. Cela reste, pour la plupart des clients, le projet de leur vie. Alors autant s’adresser à une société qui a fait de la convivialité, de la L confiance et du respect de la parole donnée, des lignes de conduites permanentes. Depuis douze ans, cette philosophie insufflée par Pierre Grandperrin, le fondateur et gérant de Zénith Constructions, fait de ce constructeur régional un acteur à part dans le monde de l’immobilier. “Nous mettons le meilleur dans le bâti de nos maisons. Nous avons nos propres équipes d’exécutants, de plaquistes, de carreleurs, sanitaires et chauffagistes… Avec le client, nous privilégions cette relation de proximité. Nous incitons nos clients à être présents tant qu’ils le souhaitent sur le chantier pour pouvoir échanger en permanence. La transparence est aussi une valeur que nous défendons” explique Pierre Grandperrin, qui a plus de 25 ans d’expérience dans ce secteur d’activité. Zénith Constructions, ce sont des maisons traditionnelles en brique TH+ qui ne nécessitent quasiment aucun entretien extérieur. Nos maisons individuelles sont liées au contrat de construction et possèdent toutes les garanties liées à la loi de décembre 1990. Les plans sont étudiés avec le client pour répondre à la plupart des budgets : “Le projet est élaboré en étroite collaboration avec le client, nous n’imposons rien, nous sommes particulièrement à l’écoute” résume le gérant. La proximité, le contact et l’esprit d’initiatives comptent aussi parmi les moteurs de cette société dans laquelle chacun des membres, qu’il soit Une équipe soudée autour de Pierre Grandperrin. conducteur de travaux, commercial ou chargé du suivi administratif ou technique, peut prendre des initiatives destinées à améliorer encore la relation entre l’entreprise et ses clients. Peut-être plus que d’autres, Zénith Constructions a pris toute la dimension des nouvelles exigences encouragées par le législateur en matière de construction saine. C’est ainsi que le constructeur saura au mieux orienter ses clients vers les meilleurs choix en matière d’isolation, de chauffage ou d’aménagement intérieur. “Nous sommes à ce sujet très attentifs à l’évolution des prix actuels. Nous jouons la transparence totale en faisant notamment un devis détaillé du matériel et des fournitures employées pour chaque chantier” ajoute le responsable. Pour Zénith Constructions, la meilleure des publicités est encore le bouche-à-oreille. Ce sont en effet les clients qui en parleraient sans doute le mieux… ■ Portes ouvertes les 22 et 23 mai Zénith Constructions vous ouvre les portes de deux de ses maisons réalisées à Saône, selon les normes B.B.C. (bâtiment basse consommation). Samedi 22 et dimanche 23 mai. Depuis le centre de Saône, prendre la direction de Mamirolle, le parcours est fléché. ZÉNITH CONSTRUCTIONS Expobat - Espace Valentin - B.P. 3145 - 25047 BESANÇON CEDEX 2 exemples récents de maisons BBC signées Zénith Constructions. Tél. : 03 81 47 00 44 - www.zenith-constructions.com 32 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 ORNANS 9 millions d’euros dans le musée Et si le musée Courbet perdait la moitié de ses tableaux ? sommes là pour défendre l’aura de Courbet et le développement de l’art. Quand je fais une exposition à Barcelone ou à Saint-Domingue, elle contribue aussi à la notoriété du musée Courbet d’Ornans. Une fois encore, je suis de l’Institut Courbet, marque un temps d’accord pour que nous prêtions des de réticence à cette idée. “Il n’y a pas œuvres, mais je suis opposé à ce que de raison qu’il n’y ait pas de terrain nous les laissions en dépôt” ajoute M. d’entente avec le Conseil général. Tout Fernier. cela doit être défini et se faire dans une La position que semble prendre l’Institut politique d’amitié au bénéfice de l’art Courbet indigne Jean-Louis Simon qui en Franche-Comté” dit-il d’emblée. Un a pris ses distances vis-à-vis de cet accord, oui, mais pas à n’importe quelles organisme suite au contentieux judiconditions. “Chacun doit rester dans ciaire qui l’a opposé à lui et qui lui a ses obligations. Il est normal que nous pourtant donné raison. “Cette position prêtions des œuvres, mais nous ne les fragilise le musée Courbet d’Ornans laisserons pas en dépôt.” Au-delà de la qui ne va peut-être fonctionner qu’avec nuance sémantique, il semblerait que la moitié des œuvres” déclare celui qui le dépôt implique une notion de durée est aussi président du comité d’éthique. importante pendant laquelle l’Institut Un élément pourrait mettre tout le ne pourrait pas jouir pleinement de monde d’accord : il s’agit du rapport l’utilisation des œuvres de Courbet. de la Chambre régionale des Comptes “Moi je milite pour une chose : nous qui devrait être rendu public dans les À un moment où il investit 9 millions d’euros dans le musée Courbet, le Conseil général du Doubs veut que l’Institut Courbet laisse à résidence une partie des tableaux dont il est propriétaires. Désaccord en vue. es travaux se poursuivent. Dans un an, le nouveau musée Courbet ouvrira ses portes à Ornans. Mais alors combien de tableaux signés du maître seront accrochés au mur de ce prestigieux écrin culturel de 9 millions d’euros dédié au peintre, réalisé par le Conseil général du Doubs ? A priori, elles devraient toutes être là, les 53 toiles de Gustave Courbet, visibles actuellement pour une partie d’entre elles à la Saline Royale d’Arc-et-Senans dans le cadre de l’exposition “Courbet, Proudhon l’art et le peuple”. Le Département est propriétaire de 25 tableaux, l’Institut Courbet en possède autant, la Ville d’Ornans en a deux dont “le Château de Chillon”, une œuvre majeure, tandis que la commune de Saules en détient un. Si le public est d’ores et “Cette déjà assuré de découvrir les toiles qui appartienposition nent au Conseil général fragilise lorsqu’il se rendra au le musée musée, la présence des tableaux que possède Courbet.” l’Institut Courbet risque d’être plus aléatoire. Cet organisme créé pour animer le musée a bien l’intention de continuer à faire tourner ses œuvres à travers le monde quand bon lui semble au gré des sollicitations. L Cette position gêne le Conseil général qui a fait de Courbet un élément majeur de sa politique culturelle. Or, un musée Courbet, coûteux, dans lequel il manquerait la moitié des tableaux du maître, au motif que ceux-ci voyagent d’une exposition à l’autre pourrait bien faire grincer des dents les contribuables du Doubs. “Il y a quatre ans, nous avons fait une exposition au Japon qui a duré cinq mois. Tous les jours, nous faisions face à des critiques du public qui s’étonnait du peu d’œuvres présentées à Ornans” prévient Jean-Louis Simon, secrétaire de l’Institut Courbet, démis de ses fonctions de façon cavalière, réhabilité à ce poste par décision de justice, qui vient de créer l’association “Chez Courbet”. Pour donner au musée Courbet sa consistance et par là même se mettre à l’abri de critiques éventuelles, Claude Jeannerot, le président du Conseil général souhaite qu’une convention de mise à disposition des œuvres soit signée entre la collectivité et l’Institut. “Cela me semble impératif par rapport à l’esprit du projet. Je serais attaché à ce que les 10 œuvres majeures que possède l’Institut soient mises en toute priorité à disposition du musée, et ne puissent pas faire l’objet d’une quelconque autre utilisation. Je suis certain que l’Institut fera cet effort” estime Claude Jeannerot. Jean-Jacques Fernier, le vice-président prochaines semaines. À la demande du Conseil général, la C.R.C. a contrôlé l’Institut Courbet grassement subventionné par le Département (jusqu’à 400 000 euros par an). Le document en préparation pourrait fournir des arguments de premier choix à Claude Jeannerot pour négocier la future convention de mise à disposition des œuvres. Le président a d’ailleurs décidé de suspendre le versement des subventions à l’Institut tant que la Chambre des Comptes n’a pas rendu ses conclusions. Si l’Institut Courbet s’est constitué le patrimoine pictural dont il dispose, c’est aussi grâce à l’aide financière de la collectivité. À ce seul titre, il n’est pas improbable que le Département exige que le musée puisse jouir comme il l’entend d’au moins une partie des œuvres qui appartiennent à l’Institut Courbet. ■ T.C. Le musée départemental Courbet ouvrira ses portes dans un an. ZAC des Grands Planchants Pl. de l’Europe PONTARLIER 03 81 383 330 MORTEAU LES FINS GARAGE FRANC-COMTOIS BEUQUE 03 81 67 07 99 BESANÇON ZAC Chateaufarine 03 81 47 78 73 34 LA PAGE DU FRONTALIER La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 ENSEIGNEMENT École le mercredi matin Les écoliers suisses ne sont pas au même régime Contrairement à la centralisation française, le fédéralisme laisse beaucoup de liberté aux cantons et aux communes dans l’organisation du temps scolaire. a France comme la Suisse n’ont pas encore adopté le modèle scolaire allemand qui concentre les enseignements fondamentaux le matin et libère les après-midi pour les activités sportives et culturelles. Sur ce point, pas de différence notable. Les écoliers suisses ont seulement six semaines de vacances en été contre huit en France. Sur le canton de Neuchâtel, l’année scolaire qui s’étend d’août à août intègre 39 semaines d’école et 13 semaines de vacances. “Le système français est très centralisé comparé à son homologue suisse qui laisse encore beaucoup d’autonomie communale dans l’organisation. Un enseignant suisse est recruté directement par la commune. S’il change de commune, il perd ses avantages et repart de zéro. Une vision plus centralisée favoriserait davantage la mobilité des enseignants qui hésitent à se déplacer”, observe Pascal Cosandier, l’adjoint au chef du service de l’enseignement obligatoire au canton de Neuchâtel. Mais les choses commencent aussi à évoluer chez nos voisins. En mai 2006,le peuple suisse a accepté à une très large majorité la révision des articles constitutionnels sur l’éducation. Le canton de Neuchâtel a adopté l’accord Harmos qui découlait de cette votation en juin 2008. “C’est une petite révolution. Cet accord vise à harmoniser un certain nombre de pratiques au niveau fédéral.” Le premier projet qui rentrera en vigueur à la rentrée 2011 va rendre l’école obligatoire à partir de 4 ans. Actuellement, les parents ont la possibilité d’inscrire leurs enfants à 4 ou 5 ans. La conséquence de ce rajeunissement se traduira par l’ouverture de 27 nouvelles classes enfantines (maternelles) sur le canton L Les petits écoliers suisses n’ont que six semaines de vacances l’été et ils travaillent le mercredi matin. DÉBAT Le 3 juin dernier au Club-44 Est-ce Allègre le nul, ou les autres ? En conférence à La Chaux-de-Fonds le 3 juin, le scientifique a continué sa croisade anti-écolo. Selon lui, il ne faut pas se soucier du climat mais de la faim dans le monde en donnant la pilule aux femmes musulmanes. Bizarre… laude Allègre est un scientifique reconnu. Pour le coup, on se demande où est passé le sens de la rationalisation de l’ancien ministre de l’Éducation nationale ! En bon scientifique qu’il est, l’ex-géophysicien devrait pouvoir prouver par A + B comment il arrive à dire que les études sur le réchauffement climatique, menées par le G.I.E.C. (groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont “débiles.” Or, à la fin de son exposé auquel nous avons assisté début juin lors d’une conférence donnée au Club-44 à La Chaux-de-Fonds, Claude Allègre ne résout aucune équation sinon d’affirmer - toujours seul contre tous - que les écolos sont des “hurluberlus” œuvrant pour “la destruction de notre monde”, que Nicolas Hulot est “un imbécile”, qu’Al Gore “Il faut “se fout de la gueule penser du monde” et que le croissance G.I.E.C. “est un système mafieux.” Pire, et non il nous donne des décroissance.” chiffres approximatifs laissant sur notre faim… La faim justement, “c’est le problème que doit résoudre l’homme en favorisant le développement des O.G.M. Si l’Europe refuse l’O.G.M., les nanotechnologies, le nucléaire, alors on retournera aux cavernes !”, prétend C Allègre qui a tenu en haleine durant deux heures un large auditoire composé de chefs d’entreprise, cadres, écologistes… Attendu sur le thème de l’écologie après la sortie de son livre “L’Imposture climatique : Ou La fausse écologie”, il a vite changé de sujet. “Je suis choqué, heurté par le fait qu’on crée la panique sur la planète à partir de modèles informatiques dépourvus de toute fiabilité sur le climat. On n’arrive pas à prévoir la météo à 4 jours, comment prétendre la prévoir dans 10 ans ?” s’interroge-t-il d’une voix forte. Personne à La Chaux-de-Fonds ne le coupe. “Il faut se méfier de l’idée selon laquelle la règle de la majorité est bonne” insiste-t-il. Sans doute a-t-il raison mais l’homme s’emporte lorsqu’une jeune femme - vraisemblablement écologiste - lui lance que ses propos sont “simplistes”, ses positions “aberrantes, notamment sur l’utilisation de la voiture” (qu’Allègre défend). Le géophysicien sort de ses gonds : “Vous les écologistes, vous n’avez rien inventé (énervé). La voiture est un élément de liberté. Si vous voulez marcher à pied, allez-y ! Il faut penser croissance et non décroissance sinon on va droit dans le mur.” Encore une fois, Allègre vire dans le flou, voire dans le pathétique lorsqu’il évoque la démographie, futur grand problème des années à venir. “Il faut apprendre à lire et écrire aux femmes musulmanes pour que celles-ci prennent la pilule, qu’elles fassent moins d’enfants, qu’elles travaillent” poursuit l’ex-ministre. L’eau ? “Son manque va accroître les tensions entre nord et sud.” Nous l’avons interrogé en fin de conférence sur la raison qui l’a poussé à refuser le débat avec un mathématicien sur la chaîne de télévision Arte : “C’est un nul, ça fait 15 ans que je le connais, je n’avais pas envie de parler avec lui.” Allègre a bien signé quelques autographes sans avoir convaincu l’ensemble de l’auditoire. Une note à adresser à l’ancien ministre de l’Éducation : médiocre. Finalement, on arrive à se demander qui est le nul : les autres ou bien Allègre ? ■ E.Ch. de Neuchâtel. La durée de la scolarité obligatoire sera partout de 11 années. “Ce sera infiniment plus facile de déménager d’un Harmoniser canton à l’autre un certain grâce à Harmos.” L’accord stipule nombre de l’apprentissage pratiques. d’une seconde langue à partir de 8 ans. Une séance hebdomadaire de 45 minutes la première année et 2 séances pour les enfants de 9 et 10 ans. “La première langue enseignée doit être une langue de proximité, en l’occurrence l’allemand pour les cantons romands.” Le concordat Harmos rabaissera aussi à 10 ans contre 12 ans aujourd’hui l’initiation à une seconde langue étrangère. L’aménagement du temps scolaire est géré à part. Ce qui n’empêche pas qu’il fasse aussi l’objet de changement. “On s’oriente vers l’adoption des horaires blocs qui permettrait une ouverture commune des classes enfantines et primaires. Ces mesures vont dans le sens d’une simplification des horaires familiaux d’autant plus que les écoles rurales pâtissent d’un manque de structures d’accueil parascolaires.” Les écoliers du canton de Neuchâtel ne vont plus à l’école le samedi matin depuis des lustres. Par contre, ils travaillent le mercredi matin. Harmos intégrera aussi une spécificité romande, à savoir l’équité des moyens d’enseignement. “On pourra ainsi appliquer le plan d’étude romand qui définira des objectifs pédagogiques identiques sur tous les cantons” termine le spécialiste. ■ F.C. Invité par le Club-44 de La Chauxde-Fonds pour donner une conférence sur le climat, l’ex-ministre a de nouveau jeté un pavé dans la mare. Il a divisé l’assistance. Grande Braderie d’été à Besançon 9 et 10 Juillet 2010 plus de 500 commerçants au Centre-Ville et à Battant Brocante Square Saint-Amour De 9H à 19H Parkings conseillés: Mairie; Marché Beaux-Arts; Isenbart; Cusenier; Saint-Paul; Chamars; Battant 3 parkings-relais et plus de 15 lignes de bus Ginko U N I O N DES COMMERÇANTS B E S A N Ç O N 36 La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Agenda spécial été MONTPERREUX Festival lyrique de Montperreux Du 24 juillet au 8 août Montperreux Réservation en mairie au 03 81 89 40 04 Des concerts exceptionnels au festival lyrique Après le succès de la première édition l’été dernier, Stuart Patterson le ténor qui réside en partie à Montperreux renouvelle l’expérience sur deux semaines. À re d’une seconde édition plus ambitieuse étalée sur deux semaines. Ces stages intensifs de technique vocale s’adressent à des jeunes professionnels d’art lyrique et de bons amateurs. La première session du 25 juillet au 1er août regroupera des participants venus de toute la France. La seconde du 2 au 8 août concerne plutôt des Francs-Comtois dont une partie ont été auditionnés par Stuart Patterson le 5 mai dernier au conservatoire de Pontarlier. Des concerts de fin de stage seront donnés les 1er et 8 août à 15 heures “Les cours se déroulent à la salle des fêtes de Montperreux. Ils sont ouverts au public”, note Stuart Patterson, soucieux de démocratiser davantage encore l’art lyrique. Il peut compter cette année sur un comité local de bénévoles pour assurer le soutien logistique nécessaire à cet événement de plus en plus fédérateur. Le concert d’ouverture du festival se tiendra le 24 juillet à 20 heures en présence de Stuart Patterson, Andréa Zardini, corniste à l’opéra de Lausanne, et Todd Cambrun, pianiste et chef de chant à l’Opéra de Genève. Autre temps fort, le récital du 28 juillet à 20 heures avec la soprane Sophie Degor accompagnée par Michel Capolongo, pianiste et chef de chant à l’Opéra de Monte-Carlo. “Ce festival Stuart Patterson au centre de son comité suscite déjà l’attention de nombreux professionnels. On peut de bénévoles composé d’habitants du village, tout envisager sur son évoluravis de lui apporter un soutien logistique. tion.” ■ force de diriger un peu partout des stages, Stuart Patterson a eu envie de créer et d’animer le sien. Et pourquoi pas à Montperreux où il est devenu propriétaire depuis 5 ans. Après un premier concert en 2008, le ténor écossais conquis par la très bonne acoustique de l’église, met en place le premier festival lyrique de Montperreux l’été dernier. Coup d’essai réussi qui augu- BANNANS Mélange des genres au Festival de l’eau vive La 6ème édition de ce rendez-vous très populaire se déroule du jeudi 22 au dimanche 25 juillet au théâtre en plein air de Bannans. Sept spectacles à l’affiche. L e Festival de l’eau vive, c’est d’abord un site particulier. Le théâtre de plein air construit sur les ruines de l’ancien château de Bannans offre une ambiance, une atmosphère assez étonnante. Assez logique donc qu’il accueille ce festival organisé par l’association culturelle intercommunale de l’Eau vive. “Elle réunit des membres de tous les villages de la communauté de commune Frasne-Drugeon”, explique Édith Marmier, la vice-pré- Le festival distille une ambiance particulière dans ce petit amphithéâtre en plein air. sidente. Depuis sa création en 2005, ce festival associe le théâtre et la chanson. La 6ème édition ne déroge pas à la règle. Elle va même plus loin en direction des enfants. “On essaie d’être très éclectique”, confirme Édith Marmier. Il y en aura donc pour tous les goûts. Petit air d’opérette avec la compagnie Bacchus qui nous entraîne dans l’univers musical de la fin du XIXème siècle. Mystère à l’écoute de Myriam Festival de l’eau vive Bannans Du 22 au 25 juillet Pass tous spectacles en vente au Point I de Frasne : 03 81 49 89 86 Renseignements au 03 81 49 85 93 Pellicane, la conteuse qui nous dévoile des histoires envoûtantes de la Bretagne au Maghreb en passant par les chasseurs d’Amazonie. Chanson française, avec Ned le Pontissalien ancien trompettiste, soliste et chef de chœur qui interprète ses propres compositions. Place au théâtre plus engagé avec la compagnie Aérogramme qui éclaire d’un jour nouveau la condition des femmes dans les campagnes écossaises au XIXème siècle. La compagnie Valkyrira, c’est pour les enfants invités à assister à un charmant spectacle de théâtre et marionnettes. Toujours dans un registre humoristique mais déambulatoire cette fois-ci, la compagnie Chicken Street se promène dans le cercle de cailloutologie. Ce festival s’achèvera par une comédie burlesque autour des personnages de la Commedia dell’arte jouée par la compagnie “Veux-tu bien te taire”. ■ PONTARLIER Les Annonciades, èmes 81 du nom C’est le plus ancien salon artistique de Franche-Comté. La formule : faire se côtoyer des artistes francs-comtois confirmés et des talents contemporains. C ette année, 43 artistes en provenance de Franche-Comté et de Suisse exposent aux Annonciades, soit plus de 100 œuvres exposées. Ce salon lancé en 1927 par les quatre peintres Robert Fernier, Robert Bouroult, André Charigny et André Roz, les Annonciades deviendront rapidement la principale manifestation artistique de la région, qui fera connaître lar- 81ème Salon des Annonciades Du 4 juillet au 22 août Chapelle et salle annexe des Annonciades à Pontarlier Entrée libre Renseignements au 03 81 38 82 12 gement au-delà des limites de la province et de la frontière proche les peintres, sculpteurs et graveurs de ce qu’il convient d’appeler l’École Comtoise. rapidement, le Salon devient la référence pour tous les artistes professionnels exerçant dans la mouvance comtoise. Jeunes et anciens s’y retrouvent, des vocations naissent, l’art vit. Et voilà plus de quatre-vingts ans que ça dure. À noter, dans le cadre du 81ème Salon des Annonciades, concert de l’Ensemble Vocal et Instrumental Vocalia jeudi 8 juillet à 20 h 30 à la Chapelle des Annonciades. ■ Œuvre contemporaine de Christophe Favret. La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Agenda spécial été MONTBENOÎT Lueurs d’espoir et résistance Le comité culturel du canton de Montbenoît présentera à nouveau le spectacle “Passeurs d’espoir” dans le cadre du 29ème son et lumière organisé du 15 au 19 juillet. Passeurs d’espoir Du 15 au 19 juillet à 21 h 30 Parvis de l’abbaye à Montbenoît Rens. : 03 81 38 10 32 forces alliées. Parachutages d’armes, actions de sabotage se multiplient sous la menace des représailles. Les rapports s’inversent, la Libération approche… Hommage à tous ceux qui ont lutté pour n 1943 dans un petit Contrôles, dénonciations, la liberté, parfois au péril de des maisons, leur vie. Mis en scène par Jeanvillage du Haut- fouilles Doubs se constitue l’Occupant cherche par tous Louis Deville, ce spectacle un groupe de résistants prêts les moyens à démanteler ces mobilise plus d’une centaine à braver l’ennemi allemand. réseaux clandestins. On vit la de comédiens amateurs. Il dure À deux pas de la frontière, des peur, l’angoisse permanente environ 2 h 30. Billetterie en hommes et des femmes vont et même parfois des histoires pré-vente à l’office de tourisdevenir Passeurs d’espoir. Ils d’amour aussi inavouables me du canton de Montbenoît préparent dans le plus grand qu’humaines. La Résistance ou en vente sur place à parsecret le transfert d’une famil- s’enhardit avec l’arrivée pro- tir de 20 heures. ■ le juive vers la Suisse. chaine des E Un spectacle préparé par des bénévoles. 37 VALDAHON La musique s’invite au Kiosque Des concerts gratuits tous les vendredis jusqu’au 27 août au centre de Valdahon. P our la septième fois, la Ville du Valdahon reconduit son animation musicale du “Kiosque en musique” en proposant chaque vendredi à partir de 20 h 30, sur la place du Général-de-Gaulle, des concerts gratuits. Les concerts mélangent les genres entre country (vendredi 2 juillet, date de lancement), variétés, blues, chansons françaises… Une animation musicale qui permet aux associations locales de proposer une buvette. Un événement sympa. ■ Vendredi 2 juillet (20 h 30) : Country - Rock avec Music Legend, vendredi 9 juillet (Norac - Country), vendredi 16 juillet (Poule et Poux Laids) Blues, chansons françaises, musique du monde, vendredi 23 juillet (Flash Back - Variétés Musette - Rock), vendredi 30 juillet (Blue Night - Country), vendredi 6 août (Les Potes à Germaine), vendredi 13 août (Les corderes - Variétés), vendredi 20 août (Standards du Rock avec Jukebox), vendredi 27 août (Standards des Gypsy King avec Gypsy pary). Les concerts Renseignements à la Maison des Services au 03 81 26 04 10 Le kiosque de Valdahon s’anime en musique les vendredis à 20 h 30. 38 La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 Agenda spécial été MÉTABIEF “À Métabief, c’est royal”, apprécie Aurélien Bouveret, le vice-président du festival de la Paille. Le festival de la Paille à Métabief : fait pour durer plus facile de travailler dans ces circonstances”, en convient Aurélien Bouveret, le vice-président de l’association organisatrice. Ce transfert au pied du Mont d’Or marque un nouveau départ couronné de succès. ne bande de potes bran- clashs. Le plus retentissant étant celui Le Festival de la Paille connaît sa chés musique qui se pren- qui a conduit à l’annulation précipi- plus forte fréquentation en 2009 avec nent au défi de monter tée de l’édition 2007 à Chaffois. 11 000 entrées. “C’est probablement un festival chez eux dans Juste le temps de s’accorder une peti- le seul festival de cette taille en Franle Haut-Doubs. L’histoire se poursuit te pause avant d’être sollicités par la ce qui fonctionne encore uniquement 11 ans plus tard, émaillée de grands commune de Métabief prête à les avec des bénévoles.” L’une des raisons moments musicaux, d’éclats de rire, accueillir l’année suivante les bras de cette réussite populaid’amitiés, de rencontres, sans oublier ouverts. “C’est les La 10ème édition se déroulera les 30 et 31 juillet dans la station qui accueille l’événement depuis trois ans. Coup d’œil dans le rétro. U Le festival a attiré l’an dernier 11 000 personnes. re réside selon Aurélien dans le choix d’une programmation éclectique, à même de satisfaire tous les goûts musicaux et conquérir le public le plus large possible. “On est encore l’un des seuls festivals à maintenir une scène régionale. Par contre, on ne peut plus se permettre d’accueillir des groupes qui n’ont pas encore le niveau pour se produire sur ce type d’événement. D’où l’idée de leur proposer par exemple de s’aguerrir sur la scène off dont nous gérons la programmation et qui consiste à jouer le samedi après-midi sur les terrasses de café de la station.” Avec le temps, le festival implique une grosse organisation qui mobilise près de 200 bénévoles. Les contraintes sont lourdes. Rien que pour la sécurité, il faut une trentaine d’agents. Quand on reçoit 6 000 personnes dans une soirée, on n’est jamais à l’abri de petits bobos. Le festival abrite pratiquement un petit hôpital de campagne avec une vingtaine d’infirmières, des pompiers, des médecins-urgentistes, la Croix Rouge. Tout cela n’est pas gratuit. “On gère aujourd’hui un budget de 280 000 euros dont 60 000 uniquement dans la programmation artistique.” Les organisateurs auraient bien voulu marquer le coup pour ce 10ème anniversaire en invitant une très grosse tête d’affiche ou en prolongeant le festival d’un jour ou encore en musclant le plateau technique avec des écrans géants, des jeux de lumières monstrueux. “On est resté sur des bases plus sages à défaut d’avoir pu réunir des fonds supplémentaires. Les sponsors sont plus prudents en temps de crise. On ne voulait surtout pas augmenter le prix des entrées. On considère que ce n’est pas trop le moment.” Ce festival à la campagne devient aussi de plus en plus écolo. Les organisateurs ont instauré l’an dernier les toilettes sèches avec de la sciure. Ils distribuent des gobelets réutilisables et consignés. Les jetons de buvette sont en bois. Enfin, ils préconisent sur leur site le covoiturage pour se rendre au festival. ■ F.C. LE PORTRAIT La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010 LES VERRIÈRES-DE-JOUX 39 Un jeune virtuose Matthieu Grillet, la guitare au bout des doigts Derrière sa bonne bouille d’adolescent, se cache un talentueux guitariste qui rêve de suivre les traces des plus grands. Son idole : Steve Lukather, le guitariste de Toto. Portrait. vec des parents professeurs d’accordéon et de piano, Matthieu Grillet, qui aura 14 ans cette année, ne pouvait guère passer à côté de sa passion. Le contexte était propice pour peu qu’il en manifeste l’envie comme ça a été le cas à partir de 6 ans. Son père Sébastien est un fan du groupe Toto. Il avait même monté un groupe avec des amis pour reprendre des titres du célèbre groupe de rock. Du père au fils, il n’y a qu’une paire d’oreilles pour partager les mêmes goûts musicaux. Matthieu est prêt à s’initier à la pratique instrumentale. Il hésiInitié te un instant entre la à partir batterie et la guitare de 6 ans. avant de se décider pour les cordes. “C’est peutêtre la forme et le son qui m’ont convaincu même si je n’en suis pas certain”, reconnaît celui qui va apprendre les bases auprès de bons guitaristes locaux, amis de la famille. A Après la guitare classique et électroacoustique, l’élève passe à l’électrique en 2004. Le talent sans travail a peu de chance d’éclore. Chaque jour après l’école, Matthieu joue de la “gratte” au moins 30 minutes. Il perfectionne encore son style à la guitare sèche au conservatoire de Pontarlier. “C’est un cours de jazz qui regroupe d’autres instruments.” Autre exercice incontournable, le solfège qu’il considère comme un passage obligé. “Sinon, on est bloqué” dit-il. Le premier concert du jeune guitariste remonte à 2006. Il a alors 10 ans et joue aux côtés de son père préposé aux claviers. “C’était à l’occasion de la fête de la musique”, se souvient Matthieu, habitué à ce rendez-vous. Sa plus belle rencontre musicale, il la vivra l’année suivante à Metz en étant invité à assister au concert de Toto. Il y rencontre pour la première fois son musicien préféré, à savoir Steve Lukather. Dieu en personne en quelque sorte pour le jeune du Haut-Doubs. Ce miracle s’est produit grâce à Internet, le guitariste du groupe ayant été contacté par le biais de son site. “Depuis cette ren- contre, on échange régulièrement des mails”, note Matthieu qui dispose aussi de son propre site. Sa réputation de petit prodige et de virtuose s’est d’ailleurs forgée sur le Net. Il n’est pas prêt d’oublier sa prestation en première partie du concert de Manau donné en août 2009 à Senones dans les Vosges. Merci encore papa qui avait trouvé “l’enfile” pour caler son groupe et son fiston en si bonne situation. Matthieu apprécie bien entendu d’autres groupes ou musiciens de blues, rock ou jazz manouche : Guthrie Govan, Linkin Park, Al Di Meola, Paco De Lucia, John Mac Laughling… À part la musique, il joue au foot, fait du vélo, du ski. L’adolescent qui s’apprête à quitter le collège envisage d’intégrer une filière technique à Morteau dans l’idée de maîtriser l’électronique des instruments. Comme ça, s’il n’a pas la chance d’être audevant de la scène, il pourra toujours s’occuper des réglages en coulisses. Et rester dans l’univers de la musique. Talent à suivre. ■ F.C. Plutôt branché électrique, Matthieu apprécie également jouer du jazz manouche à la guitare sèche.