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Soldes de qualité ! du 8 janvier au 11 février Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr JANVIER 2014 N° 171 2,50€ Literie GIRARD - Les Grands Planchants - PONTARLIER www.literie-girard.com ASSURANCE-MALADIE, IMPÔTS, PRÊTS BANCAIRES… LES FRONTALIERS SOUS PRESSION LE DOSSIER en p. 19 à 24 p. 28 ÉCONOMIE Crise hôtelière en rive gauche du lac Absence de repreneurs, coût des remises aux normes, manque de rentabilité… Rien ne va plus dans les hôtels qui ferment les uns après les autres. Seule perspective : être transformés en programmes immobiliers. L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Pontarlier et environs Les grands projets du prochain mandat HOMME · Jean KAPORAL brut · Basket CONVERSE bordeaux · Blouson SCHOTT gris · Chemise MCS navy · T-shirt F. PERRY gris chiné · Pochette QUIKSILVER carreaux · Pull CROSSBY anthracite · Sweat BLEND navy Réf. 57347 89.50 44.75 € Réf. 56169 89 44.50 € Réf. 56114 149 74.50 € Réf. 55782 99 49.50 € Réf. 55531 50 25.00 € Réf. 55645 39 19.50 € Réf. 56900 39.50 19.75 € Réf. 55845 49.50 24.75 € FEMME · Jean LEVI’S brut · Chaussure TEMPS des CERISES noire · Jean KAPORAL beige · Blouson ICHI noir · Sweat L. MARCEL gris chiné · Doudoune BLEND SHE beige · Robe SMASH marron · Polaire ROXY noire · Blouson cuir OAKWOOD noir Réf. 55461 90 45.00 € Réf. 55684 55 27.50 € Réf. 55998 65 32.50 € Réf. 55482 69.50 34.75 € Réf. 55580 69.50 34.75 € Réf. 55869 99.50 49.75 € Réf. 56237 55 27.50 € Réf. 55609 109 54.50 € Réf. 56201 239 119.50 € 64, rue de la République PONTARLIER Du 8 Janvier au 11 Février 2014 inclus Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Éditorial Autoflagellation L’année 2014 commence comme l’avait prédit le mage François Hollande par une inversion durable de la courbe du chômage. En février, aux Jeux Olympiques de Sotchi, les athlètes français, et notamment nos valeureux FrancsComtois, font une moisson de médailles et permettent à la France de se hisser sur le podium des nations. En mars prochain, tremblement de terre politique à Pontarlier : la gauche fait basculer la ville et prend le pouvoir. En juin, comme un remake de 1998, une France black-blanc-beur unie remporte le Graal au Brésil. Cette deuxième étoile sur le maillot des Bleus emporte la France réconciliée dans un élan de solidarité et redonne la confiance à un pays qui redresse la tête, sort du marasme et retrouve plusieurs points de croissance. Dans le Haut-Doubs, la bonne santé de l’emploi n’est plus due uniquement à celle de l’économie suisse : de nombreuses manufactures viennent s’installer sur la bande frontalière française, là où se trouvent les gisements d’emplois et la main-d’œuvre qualifiée. Dans le Nord Franche-Comté, poussé par le succès indéniable du label Made in France, Peugeot retrouve toutes ses couleurs et redevient le principal constructeur français, taillant même des croupières à ses concurrents allemands sur le marché du haut de gamme. L’année 2014 est également celle où, grâce à une politique intelligente mêlant baisse des charges et coups de pouce salariaux, avec un travail de collaboration inédit entre des syndicats constructifs et un patronat à l’écoute, la France redevient un des pays les plus compétitifs du monde. Preuve de ces brillantes performances à l’export, plusieurs pays confirment la commande ferme de dizaines de beaux avions Rafale, apportant au pays pour la première fois depuis quarante ans une balance commerciale positive. Dans les médias, la région Franche-Comté, et notamment Besançon, est encensée par les Jamel, Dubosc et autres Mélissa Theuriau comme l’endroit de France où on est le plus heureux. Tout cela ne serait que délires et fantasmes ? Peut-être. Mais pour qu’au moins quelques-uns de ces faits marquants de 2014 surviennent, il faut commencer par mettre de côté l’éternelle propension des Français au défaitisme et à l’autoflagellation. Bonne année à tous, dans l’optimisme. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Vallée de la Brévine. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Rythmes scolaires : Pontarlier ajuste le tir près avoir étudié plusieurs scénarios, la capitale du Haut-Doubs a finalement opté pour une solution offrant l’équité de traitement vis-à-vis de tous les écoliers. Les éducateurs sportifs de la ville qui encadrent les activités sportives et culturelles dans le temps scolaire continueront à intervenir de la sorte à la prochaine rentrée scolaire. L’école se terminera tous les jours à 16 heures et les enfants se lèveront donc le samedi matin. Les élus en charge du dossier A avaient suivi l’avis des enseignants. Dans la copie rendue à l’inspection d’académie courant novembre, il était prévu seulement deux heures de cours. Cette courte plage horaire laissait planer le risque d’un absentéisme plus marqué le samedi matin. C’est sans doute la remarque qui a conduit Pontarlier a corrigé le tir. “Après rencontre avec l’inspection académique, il semble plus pertinent que la matinée du samedi soit un peu plus longue que les deux heures fixées initialement”, confie Marie-Claude Masson, l’adjointe en charge de l’enseignement. Décision a donc été prise de rogner 5 minutes en fin de matinée et en début d’après-midi pour récupérer finalement 40 minutes reportées sur le temps scolaire du samedi. Les horaires s’établissent donc de 8 h 30 à 11 h 25 et de 13 h 25 à 16 heures du lundi au vendredi sauf le mercredi libéré et de 8 h 30 à 11 h 10 le samedi matin. I Les écoliers pontissaliens travailleront de 8h30 à 11h10 le samedi matin. Frasne : le coup de la vidange à 20 000 euros uite au jugement rendu le 3 décembre dernier par le tribunal administratif de Besançon, la commune de Frasne a été condamnée à payer la somme de 19 729,05 euros à la scierie Lorin. L’affaire remonte à septembre 2010 quand la commune, à la demande des pêcheurs, fait procéder au curage et à la vidange de l’étang du Moulin en raison d’une mauvaise qualité de l’eau et de la présence d’algues. C’est dans ce plan d’eau que s’approvisionnait la scierie Lorin depuis la tempête de 1999 pour arroser son stockage de grumes. Prétextant avoir été mis devant le fait accompli sans autre alternative alors qu’elle était dûment autorisée à la faire, la scierie demandait au tribunal que la commune lui verse 588 878,74 euros de dommages et intérêts. De son côté, la commune estimait que la scierie “n’ayant aucun titre ni droit sur les eaux de l’étang du Moulin, cette dernière a réalisé des travaux sur des propriétés privées de la commune. La société (Lorin) S a donc gravement porté atteinte au droit de propriété communal, elle est redevable d’une indemnisation au prorata du débit effectué pendant onze années.” Elle réclamait 200 000 euros à titre d’indemnisation du fait de l’atteinte à ses droits. Dans ces circonstances, il est toujours difficile de faire la part du vrai et du faux. Les sommes demandées sont importantes. Le tribunal a finalement tranché en faveur de la scierie Lorin en réduisant le préjudice au montant des travaux engagés pour faire face à cet arrêt d’approvisionnement. Après la vidange de l’étang, la scierie Lorin a réalisé un forage associé à un dispositif de récupération des eaux en aval de la place à bois. Le tribunal n’a pas pris en compte l’argument de la commune liée à l’atteinte au droit de propriété communal. Il rejette également le fait que la scierie a été prise de court par l’annonce de cette vidange dont “elle a été nécessairement informée dès janvier 2010.” Affaire à suivre. I Gustave Courbet au Panthéon ? L e 25 novembre, Jean-Louis Simon, président de l’association “Chez Courbet” a écrit à François Hollande pour lui proposer de faire entrer au Panthéon l’illustre peintre originaire d’Ornans. On sait que le président de la République a confié à Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, le soin de lui soumettre une liste de personnalités que la Patrie pourrait honorer. Actuellement, 71 personnages reposent au Panthéon dont une femme seulement, et un peintre, JosephMarie Vien. François Hollande devait faire son choix à la fin de l’année dernière, mais pour l’instant, l’identité des futurs panthéonisés n’a pas été révélée. “Je ne fais pas de pronostic” déclare Jean-Louis Simon qui préfère ne pas se réjouir inutilement sachant que le président Hollande veut privilégier l’entrée des femmes au Panthéon. Si par bonheur Gustave Courbet devait être panthéonisé, ses cendres resteraient au cimetière d’Ornans. Son nom seul serait gravé dans le marbre. Alors qu’une telle issue ravirait les amateurs du peintre, JeanLouis Simon estime qu’au regard de la personnalité de Courbet, ce dernier n’aurait jamais accepté les hommages de la Nation. “Il n’aurait sans doute pas souhaité être au Panthéon. Je rappelle qu’il avait refusé la légion d’honneur considérant que l’État était incompétent en matière d’art. Cependant, le Panthéon accueille les personnalités marquantes de leur temps. À ce titre, le génie pictural de Courbet a sa place. C’est dans cet esprit que j’ai formulé ma demande au président de la République.” Le 2 décembre, le cabinet de François Hollande a répondu par courrier à Jean-Louis Simon en lui précisant qu’il avait pris Jean-Louis Simon, président de l’association “Chez Courbet” bonne note de sa demande. I demande la panthéonisation du peintre d’Ornans. PUBLI-INFORMATION Opel et Kia roulent pour le sport local Soutien du foot et du rugby pontissalien, Belle Rive Automobiles et DSA Motors concessionnaires Opel et Kia accompagnent aussi les champions et les clubs qui défendent les couleurs du Haut-Doubs. origine de cette dynamique en faveur du sport remonte à 2009 quand les deux marques ont rejoint le groupe Deffeuille. Cet engagement reflète la volonté d’améliorer l’environnement au quotidien de jeunes athlètes de haut niveau qui s’illustrent dans des disciplines très pratiquées dans nos montagnes jurassiennes. Le ski nordique bien sûr qui nous a déjà valu tant de belles émotions aux couleurs de l’olympisme. De beaux espoirs reposent aujourd’hui sur les épaules de la fondeuse Anouk Faivre-Picon qui roule en Kia. Membre de l’équipe de France de ski de fond, la Pontissalienne fait partie des athlètes francs-comtois présélectionnés Xavier Robe et Xavier Thévenard. aux Jeux olympiques de Sotchi qui se dérouleront en février. Paradis du ski, le Haut-Doubs consti- jours un terrain de jeu très apprécié tue également avec l’arrivée des beaux des traileurs avides d’espace et de grandes échappées dans la nature jurassienne. Le trail, c’est la discipline qui monte. Pas un week-end sans l’organisation de plusieurs courses où se retrouvent champions et amateurs dans la plus grande convivialité. En quelques années, Xavier Thévenard a marqué de son empreinte la disci Risoux-Club Chaux Neuve : pline en remportant quelques-unes combiné, saut à ski, ski de fond des plus belles épreuves du calendrier Section sport-études ski nordique international. En 2010, à tout juste 22 ans, il gagne la C.C.C. En un peu au lycée Xavier-Marmier moins de 12 heures, il arrivera au bout C.K.P. Pontarlier : canoë-kayak de cette épreuve de 99 kilomètres entre D.S.A. athlétisme Courmayeur-Champeix et Chamonix. Trail des Sangliers Après cet exploit retentissant, il confirme l’été dernier tout son potentiel par Team Skiʼs Cool une éclatante victoire à l’Ultratrail du Asics team trail Mont Blanc. 168 km avalés en Universki 20 heures 34 minutes et 57 secondes. Club de foot A.S. Mont dʼUsiers Record battu pour le traileur longue distance qui se déplace désormais L’ Liste des partenaires Opel et Kia : Thomas Rosset, kayakiste au C.K.P. de Pontarlier. Zoom U Universki, les mêmes valeurs sportives et routières en Kia. Belle Rive Automobiles et DSA Motors se retrouvent pleinement dans ces champions. “On a une équipe jeune et dynamique qui partage complètement les valeurs du sport. On suit de près les résultats de ces ambassadeurs du Haut-Doubs. C’est un beau challenge d’entreprise”, confie Xavier Robe, le directeur. Pour faire un champion, il faut un club et des hommes prêts à inculquer des bases techniques et tactiques. Il faut aussi du matériel, des infrastructures et des moyens logistiques. Belle Rive Automobile et DSA Motors développent aussi depuis quelques années une politique de support tournée vers les clubs, les teams et les structures qui participent à la promotion. “Ce soutien prend le plus souvent la forme de mise à disposition de véhicules de marques Opel et Kia, ou d’aide logistique”, précise le directeur. niverski, représentée par Yves Blondeau et Xavier Robe, directeur de Belle Rive Automobiles ont signé jeudi 2 janvier un contrat de partenariat dʼune durée de deux ans renouvelable deux ans. Entourés par Fabrice Guy, Champion Olympique, des parrains et principaux acteurs Universki, Yves Blondeau comme Xavier Robe ont souligné la fierté quʼils avaient à sʼassocier autour des valeurs sportives de respect, de partage, dʼexcellence, dʼamitié et de plaisir qui fondent le socle des olympiens comme le groupe Deffeuille, dont fait partie Belle Rive Automobiles. “Cʼest une journée importante, avec la concession Belle Rive Automobiles nous voyons plus loin et conduisons mieux” sʼest exprimé en ces termes Yves Blondeau. “Je suis très heureux que lʼon puisse associer les deux logos Universki et Opel Rent, deux belles griffes qui sʼunissent aujourdʼhui. Le mot plaisir est important à souligner, car il nʼy a pas de sport de haut niveau sans plaisir et, cʼest ce que lʼon éprouve quand on conduit une Opel ou une Kia. Ce partenariat sʼinscrit dans la durée comme celui qui nous unit à nos autres partenaires : Groupe Orchestral Services, Comté Marcel Petite, Vitabri, Groupe Intoo, Distillerie Les Fils dʼÉmile Pernot, Géant Casino, Banque Poulaire Bourgogne Franche-Comté, Caisse dʼÉpargne Bourgogne Franche-Comté, Imprimerie Maire, Télématique Service, Groupe Mazars, McDonaldʼs, Hôtel Ibis et la Fondation F.D.J. Merci à Belle Rive Automobiles de nous donner cette opportunité de porter toutes ces valeurs ensemble.” “Amitié et Respect” est la devise dʼUniverski, à laquelle on pourrait ajouter “authenticité, esprit dʼéquipe, loyauté”. Des valeurs que nous exprimons ensemble, liées à une émotion profonde, une satisfaction de désir. Pour Xavier Robe, “cʼest un privilège dʼêtre associé au team Universki qui exalte des valeurs pleines de bon sens auxquelles nous sommes particulièrement attachés. Belle Rive Automobiles se définit dʼabord par un style et une inspiration, la satisfaction de nos partenaires et clients sont au cœur de nos pensées et de nos actes. Elles sʼexpriment par notre effort à aller chercher les résultats dans le respect de nos valeurs et celles des autres.” Xavier Thévenard, traileur au long cours Le dernier vainqueur de l’Ultra trail du Mont Blanc a choisi un véhicule Kia qu’il utilise dans tous ces déplacements. Confidences. n quoi ce partenariat avec Kia vous est utile ? Avec mon calendrier de courses, les stages et les sollicitations médias, je me déplace beaucoup. Ce partenariat me permet de toujours avoir un véhicule en parfait état, avec du confort et de la sécurité. J’économise ainsi beaucoup d’énergie. E Quels sont vos engagements visà-vis de ce nouveau partenaire ? Rouler exclusivement en Kia, ce qui est le cas, puisque Kia Pontarlier est aussi le partenaire automobile de mon équipe, le Team Asics Trail. Rencontrer périodiquement les salariés du groupe, animer des séances de Trail et participer à quelques conférences. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie sportive depuis la victoire à l’U.T.B.M. ? Rien n’a vraiment changé, je m’entraîne comme avant. En ce moment, je skie tous les jours mais je vais pouvoir réduire un peu mon temps de travail dès la fin de l’hiver et me donner des périodes de liberté pour les courses et les engagements média. J’aurai plus de temps pour me reposer car se lever tous les jours à 5 heures du matin pour aller courir, cela finit par fatiguer. Cette semaine, je participe aux Étoiles du Sport à La Plagne. Comment vous entraînez-vous en saison hivernale ? L’hiver, c’est du ski à 80 %. J’alterne classique et skate et je change de site. Je fais aussi beaucoup de rando nordique et de télémark. Le choix de l’un ou l’autre se fait en fonction de la neige. Je garde une ou deux séances de course à pied par semaine, pour ne pas oublier le geste. Quels sont vos prochains objectifs ? Cet hiver, je vais faire les principales courses du Massif Jurassien de ski de fond, mais sans réel objectif. Mes principaux rendez-vous en trail seront le Championnat du Monde de Sky Running Ultra à Chamonix en juin, la T.D.S. à Chamonix en août et le G.R. Réunion en octobre. Il y aura aussi d’autres courses de préparation, je serais par exemple au Trail des Forts de Besançon ainsi qu’à la Transjutrail. Yves Blondeau, Xavier Robe et Fabrice Guy ont scellé le partenariat entre Universki et Belle Rive automobiles. Belle Rive Automobiles - Tél. 03 81 46 26 00 ZAC des Grands Planchants - 6 rue Donnet Zedel - PONTARLIER 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 CHIRURGIE Complet jusqu’en mars Raj Pem : “On est un peu hors norme” L’hôpital de Pontarlier n’a jamais connu une si forte activité en chirurgie orthopédique programmée avec la pose de plus de 300 prothèses. Rassurant. a Presse Pontissalienne : Comment résumer votre parcours professionnel ? Raj Pem : J’étais interne à Pontarlier en 1981 puis je suis retourné au C.H.U. poursuivre mon cursus en chirurgie. J’ai eu la possibilité de travailler sur Besançon mais j’ai préféré revenir à Pontarlier où j’exerce depuis 1991 comme praticien hospitalier en orthopédie-traumatologie. J’ai travaillé pendant près de vingt ans avec les docteurs Leclerc et Rudloft avec qui nous avons monté le niveau d’activité en viscéral comme en orthopédie. L si on ne pourra jamais empêcher les gens d’aller se faire opérer ailleurs. Globalement, les gens sont fidèles. Ils ont confiance dans notre hôpital. On pose en moyenne six prothèses par semaine et le planning est plein jusqu’en mars. On ne pourrait d’ailleurs pas faire attendre les gens plus longtemps au risque de les voir se détourner de Pontarlier. Jura pour leur présenter notre activité. L’attractivité, c’est une affaire de relationnel. Pour s’investir dans ce métier, il faut aussi savoir se rendre disponible. L.P.P. :Vous n’avez jamais eu envie de poursuivre votre carrière ailleurs ? R.P. : On m’a déjà fait des propositions dans ce sens au C.H.U. sur Vesoul et Montbéliard. Mais je n’ai aucune raison de partir. J’ai assez d’activité ici et je m’entends très bien avec les autres chirurgiens de l’hôpital. Je me sens d’ailleurs très bien à Pontarlier. “On pose en moyenne six prothèses L.P.P. : Comment a évolué l’activité L.P.P. : Quelles sont les contraintes par L.P.P. : Vous avez aussi d’un petit hôpital pour un chirurgien ? dans votre service ? R.P. : On a une activité polyva- semaine.” la chance d’avoir un R.P. : C’est toujours plus com- outil de travail perforlente avec une part très impormant. tante de chirurgie programmée qui représente 75 %. Cette année, R.P. : La rénovation du plateau on a posé plus de 300 prothèses technique a permis de dévelopde genoux, hanches… C’est per l’activité chirurgicale. presque un record. Sur ce plan- L’établissement abrite aujourlà, on est un peu hors normes d’hui sept blocs opératoires dont dans un hôpital comme celui de l’obstétrique. Cet investissePontarlier. On effectue égale- ment était totalement justifié. ment entre 250 et 300 opéra- Dans une ville comme Pontartions du canal carpien, sans lier relativement isolée des oublier la chirurgie du pied. grands centres hospitaliers, c’est nécessaire d’avoir une chirurL.P.P. : À quoi attribuez-vous ce dyna- gie tout comme une maternité. misme ? On ne doit pas perdre la trauR.P. : Cette réussite est liée à matologie. Il faut préserver un l’efficacité du service orthopé- service de proximité. On prodie-traumatologie. Quand je suis pose des consultations exterarrivé à Pontarlier en 1981, on nalisées tous les vendredis à posait seulement quelques pro- Morteau. On a aussi récupéré thèses par an. Tout a été mis en une clientèle du Jura suite à la œuvre pour suivre les besoins fermeture de la chirurgie à et les évolutions technologiques. l’hôpital de Champagnole. L.P.P. : Subissez-vous une fuite de la L.P.P. : C’est une simple question d’attractivité ? patientèle vers Besançon ? R.P. : Non. Car on reste attrac- R.P. : En partie, mais je suis allé tif. C’est très important même à la rencontre des médecins du pliqué de prendre des responsabilités dans une petite structure. Ici on ne peut pas consulter autant de praticiens que dans un C.H.U. pour des opérations délicates. En vingt ans, “Je n’ai j’ai envoyé seuleaucune ment quatre fois raison de des patients en traumatologie sur partir.” Besançon. L.P.P. : Qui est à la tête du pôle chirurgie à Pontarlier ? R.P. : On s’inscrit dans une logique de direction collégiale avec plusieurs chefs de pôle. L.P.P. : Des soucis de recrutement face à la Suisse ? R.P. : Non, pas au départ. La Suisse recrute plutôt du Le docteur Raj Pem a largement contribué au dynamisme de la chirurgie orthopédique sur Pontarlier. personnel qualifié comme les instrumentistes et les infirmières anesthésistes. L.P.P. : Êtes-vous déjà dans une logique de transmission du savoir ? R.P. : Tout à fait, et c’est logique quand on a 57 ans. Le service compte deux autres chirurgiens dont un intervient à mi-temps. À cela s’ajoutent deux internes. C’est un plaisir d’en avoir pour les former. L.P.P. : Vous semblez très attaché à la dimension humaine ? R.P. : J’apprécie toujours autant de voir les patients la veille de l’opération. Ce ne serait pas toujours le cas dans un grand hôpital. On a beaucoup d’activité mais il faut savoir garder le côté humain. I Propos recueillis par F.C. Mise au point chirurgicale Les rumeurs les plus inquiétantes ont circulé suite à lʼannonce du départ de deux praticiens en chirurgie digestive. “Il nʼy a aucune menace de fermeture de la chirurgie. Lʼun des deux chirurgiens en partance est déjà remplacé et on travaille déjà sur des pistes de recrutement pour le second” tient à préciser le directeur de lʼhôpital Olivier Volle. PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 POLITIQUE 5 “On souhaite conduire autrement les affaires de notre ville”, annonce JeanYves Bouvevet qui conduira une nouvelle fois la liste P.S. aux élections municipales de Pontarlier. “Osons Pontarlier autrement” Municipales : le P.S. dégaine en premier En officialisant sa candidature le 3 décembre dernier, Jean-Yves Bouveret a lâché quelques critiques sur la majorité en place, histoire d’asseoir sa légitimité. ouci de renouvellement, parité, volonté de rassemblement, représentativité, compétences, les mots sont sensiblement les mêmes entre la liste de Patrick Genre et celle du Parti Socialiste désormais engagé dans les élections municipales à Pontarlier. Au solo du maire sortant, Jean-Yves Bouveret a choisi de se présenter avec quelques colistiers. On connaissait Liliane Lucchesi et Karine Grosjean, on découvre ou redécouvre Gérard Gui- S not, Claude Debrand, Thierry Brunet. La tête de liste P.S. s’est attaché les services d’un directeur de campagne en la personne de Jean Auvillain, l’ancien directeur de cabinet de Marie-Guite Dufay. “On souhaite conduire autrement les affaires de notre ville, lui donner un nouveau souffle”, indique le candidat socialiste en annonçant ses ambitions pour la capitale du HautDoubs. Offrir aux habitants un mieux vivre au quotidien, renforcer l’attractivité Un embryon de liste a été dévoilé le mois dernier. de la ville, créer une nouvelle dynamique autour de l’industrie, ne pas se contenter uniquement de la prospérité de l’économie commerciale. À travers les thématiques annoncées, on devine les contours d’un program- mandature Genre. “Même si on nous me qui sera dévoilé en janvier. “On a traités d’utopistes ou de démagogues.” planche sur ce dossier depuis août et Pour ce faire, il cite l’exemple de on y travaille encore”, précise Jean- l’aménagement du quartier Berlioz Yves Bouveret qui avait récolté envi- avec les démolitions des tours qu’ils ron 25 % des voix aux dernières muni- avaient préconisé avant tout le moncipales. Sur la question des alliances de. “Le projet s’est finalement réalisé avec les Verts et le P.C., il confirme cinq ans plus tard. Aujourd’hui, c’est l’échec du rapprochement avec les pre- le statu quo.” miers et l’absence l’union officielle avec Le conseiller socialiste se dit confiant les seconds même s’il y aura des com- pour cette nouvelle campagne. Après munistes sur la liste P.S. Interrogé sur “Pontarlier autrement” en 2008, le slole projet de tunnel pontissalien qu’il gan de la prochaine bataille municiavait mentionné dans le magazine pale s’inscrit dans la continuité avec L’Expansion, l’élu tient à relativiser. “Osons Pontarlier autrement.” Le risque “On est dans l’idée d’anticiper les pro- d’un vote sanction avec coup de barre blèmes de circulation à Pontarlier autre- à droite n’inquiète pas outre mesure ment que par une grande déviation. Jean-Yves Bouveret confiant, trop peutPatrick Genre a toujours mis en cause être, dans la capacité de discernement l’immobilisme de l’État dans ce projet. des électeurs. Il fuit son rôle politique. Je pense qu’on En quoi la liste P.S. se distinguera-tdoit être capable de faire des proposi- elle des orientations suivies depuis tions à moyen et long terme et cette idée 1999 par Patrick Genre ? D’abord sur de tunnel en fait partie. L’ouvrage ferait la question des mobilités. “On veut sortout au plus un kilomètre contraire- tir du modèle “Tout voiture”. Patrick Genre a bien rénové la Grande rue. Le ment à ce qui était écrit.” Jean-Yves Bouveret estime que les seul problème, c’est qu’il a repris un élus de gauche ont été plutôt clair- projet des années quatre-vingt-dix. Il voyants au cours des quatorze ans de a aussi manqué de réactivité par rap- port à la transition énergétique et en matière d’économie sociale et solidaire. On ne se résigne pas à la désindustrialisation même si cela nécessite une démarche active.” Autre sujet sur lequel le P.S. n’est pas en phase avec l’équipe municipale : le logement. “À Pontarlier, on n’est plus capable d’accueillir des jeunes familles. Le quartier des Épinettes ne répond pas à cet objectif.” La critique porte aussi sur les projets récurrents. “La piscine, la médiathèque, on en parle depuis des années et rien ne se concrétise. C’est affligeant de voir les familles pontissaliennes aller se baigner à Ornans, aux Fins.” Face à la fin de l’État-providence, JeanYves Bouvevet estime qu’il y a encore des marges de manœuvre sous réserve d’être clair avec les contribuables. “Si un projet est vraiment intéressant, pourquoi ne pas avoir recours à l’impôt pour le financer ? À Pontarlier, le taux de réalisation des projets ne dépasse pas 50 %. La Ville ponctionne de l’argent mais ne le réinvestit pas.” La campagne est bien lancée. I F.C. 5&6 % 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 6 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 C.C.L. : 10 PROJETS À LA UNE Plusieurs projets structurants devraient se concrétiser dans les années à venir. Nombre d’entre eux comme la piscine, la médiathèque, le pôle funéraire ou encore le château de Joux dépassent largement le cadre de la C.C.L. La commission prospective mise en place depuis quelques années pour établir le diagnostic des besoins en terme d’équipements et de services a rendu sa copie. Au final, c’est près de 50 millions d’euros d’investissement qu’il faudra, restrictions budgétaires obligent, planifier probablement sur deux, voire trois mandats. Aperçu de la feuille de route. INVESTISSEMENT Groupement de moyens techniques ambulanciers AMBULANCES MORTUACIENNES 03 81 67 02 91 AMBULANCES PONTISSALIENNES 03 81 46 65 95 L’ensemble du personnel des Ambulances Mortuaciennes et Ambulances Pontissaliennes vous présentent leurs M EI L L EU RS V Œ UX et vous remercient sincèrement pour la confiance que vous leur accordée. 1, route du Mont Vouillot 25500 LES FINS 50 millions d’euros La C.C.L. prospecte pour l’avenir Une dizaine de projets à vocation intercommunale a été présentée aux élus lors du dernier conseil communautaire dans le cadre d’une étude prospection. Parmi eux : la construction d’un centre nautique, la médiathèque ou la création de micro-crèches. Autant de pistes à concrétiser ou à écarter dans le cadre d’un prochain mandat. ors du dernier conseil communautaire, les élus de la communauté de communes du Larmont (C.C.L.) ont parlé d’avenir. Patrick Genre, le président de l’assemblée a présenté les résultats de l’étude prospective regroupant une dizaine de projets, dans divers domaines (économie, petite enfance, culture). S’ils ont été sélectionnés, c’est parce qu’ils présentent un intérêt à plus ou moins long terme. Mais comme l’indique l’intitulé de l’étude, il s’agit bien de prospection, de pistes à approfondir dans des secteurs où la commission en charge de ce travail a déterminé des besoins, et pas du programme détaillé du prochain conseil communautaire qui prendra ses quartiers au lendemain des élections municipales de mars. D’ailleurs, rien n’est arrêté. “C’est une aide à la décision offerte aux futurs élus de la C.C.L.” insiste Patrick Genre, le maire de Pontarlier. L’élu fait preuve d’une certaine habileté à présenter ce travail de prospection, qui a les contours d’un plan d’action, juste avant les élections. Alors L que son mandat arrive à échéance, il nous dit qu’il quitte la maison C.C.L. en laissant sur la table une série de projets qui font sens, et libre à ses successeurs de travailler pour leur donner corps. En même temps, on sait que Patrick Genre est candidat à sa succession, qu’il a de fortes chances d’être réélu et d’être le futur président de la communauté de communes du Larmont. On peut donc imaginer qu’il sera Le conseil communautaire sortant met sur la table une dizaine de projets à réaliser. le prochain chef d’orchestre de ces grands “Nous chantiers qu’il juge “struc- suis élu” explique Patrick Genre qui funéraire qui risque, s’il devait se on y trouve les coûts par exemple, pour turants pour la C.C.L.” se défend de botter en touche. Chaque concrétiser, d’être un peu redondant permettre à chacun de se faire une donnons avec le funérarium privé qui a ouvert idée et finalement de commencer à À sa façon, il donne un chose en son temps. tous les cap. Mais l’élu ne veut pas Parmi ces grands chantiers, on retrou- ses portes à Pontarlier. La médiathèque réfléchir. “Nous donnons tous les élééléments rentrer dans ce type de ve la maison de l’intercommunalité est aussi au programme. Ce plan est ments de décision. Nos chiffres ne sont considérations préélecto- dans l’ancien bâtiment Sbarro pro- sans surprise. En revanche, on peut pas erronés” précise Patrick Genre. Le de rales. Ces projets sont des priété de la C.C.L. depuis 2012. Il y a penser que ces projets dont on parle montant global d’investissement pour décision.” propositions qu’il ne s’agit aussi la construction d’un centre nau- pour certains depuis longtemps tous ces projets est de 50 millions pas de défendre dans tique complémentaire de celui de Mal- devraient se concrétiser lors du pro- d’euros. La somme ne serait pas supportée intégralement par la C.C.L. l’immédiat. Le moment buisson, la création de micro-crèches, chain mandat. du débat viendra avec le la poursuite de l’aménagement de la La commission prospection composée Chacun de ces projets est subvenprochain exécutif. “Je ne zone des Gravilliers, la rénovation du d’élus appuyés par les services de la tionnable à des échelles diverses. Au veux prendre position ni château de Joux, le devenir de l’hôtel Ville et de la C.C.L. n’est pas entrée final, la communauté de communes pour un projet ni pour d’entreprises de la Belle-Vie à Hou- dans les détails de chaque projet, mais du Larmont espère 50 % d’aides. T.C. l’autre. Je répondrai si je taud, ou encore la création d’un pôle la trame est suffisamment détaillée, La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 LOISIRS 7 15 millions d’euros Une nouvelle piscine intercommunale défaut de savoir quand on pourra piquer une tête dans ces nouveaux bassins, on connaît maintenant les contours de ce projet attendu et maintes fois débattu. Pas besoin de sondage pour savoir que la piscine actuelle ne répond plus aux attentes sociétales. La fréquentation du “tout public” est en baisse constante, les familles préfèrent pousser jusqu’aux Fins ou à Ornans pour profiter d’installations modernes et surtout beaucoup plus ludiques. Après quarante ans d’existence, l’équipement est à bout de souffle. Il s’avère particulièrement énergivore. Son coût de fonctionnement s’élève à près de 740 000 euros. Après visites et études, la commission À POUR VENDRE VOTRE OR, ADRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS. La piscine actuelle ne répond aux attentes du public à la recherche d’activités ludiques. intercommunale chargée de piloter la réflexion sur ce sujet a finalement opté pour une reconstruction à neuf sur un autre site. Pas idiot quand on sait ce que cela coûte de refaire du neuf avec de l’ancien. D’autant plus que l’ancien bâtiment trouvera toujours une destination dans une ville en manque de locaux associa- PETITE ENFANCE Un projet pour trois tifs. Le futur centre nautique couvrira 3 335 m2 dont 1 400 m2 dédiés aux espaces de plein air. Il représente un investissement de 15 millions d’euros pour la C.C.L. qui pourrait toucher la moitié en aides et subventions. Son déficit annuel est évalué à 576 000 euros en se basant sur un objectif de fréquen- CULTURE tation de 30 000 à 45 000 entrées “public” par an. Entre la définition du programme et la livraison des travaux, comptez au moins cinq ans. Patience donc, car rien n’indique que cet équipement soit retenu comme une priorité des élus qui seront aux commandes de la C.C.L. après les municipales. I ACHAT : OR · ARGENT · PLATINE · BIJOUX PIÈCES · LINGOTS · VIEIL OR 8, rue de la Halle 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 4, rue Moncey 25000 BESANÇON Tél. 03 63 01 17 57 Ouvert Mardi et Mercredi après-midi (14h - 18h) Jeudi et Vendredi (9h - 12h / 14h - 18h) Ouvert du Lundi au Samedi (9h30 - 12h / 13h30 - 18h) Découvrez notre charte d’engagement comptoirnationaldelor.fr Ouverture horizon 2018 Maison Chevalier : micro-crèches un chantier à 16 millions d’euros P C armi les chantiers proposés par la commission prospective, il y a celui de la petite enfance. Le dynamisme démographique de la bande frontalière met en exergue les tensions dans les modes de garde des jeunes enfants. Pour répondre à la demande des familles, la commission propose de créer trois micro-crèches sur le territoire de la communauté de communes du Larmont en trouvant “l’équilibre à l’Est et à l’Ouest de la C.C.L.” disent les rapporteurs. L’objectif serait de créer trois FUNÉRAIRE établissements d’une capacité de dix places chacun. Ces micro-crèches seraient soit construites, soit aménagées dans un espace rénové. La différence est le coût de l’investissement qui avoisinerait les 350 000 euros dans le cas d’une construction neuve et 100 000 euros s’il s’agit d’une rénovation. Ces équipements seront complémentaires “à l’offre existante sur le territoire communautaire, sans concurrencer les structures en place.” Chaque infrastructure emploiera de 2 à 4 personnes. I 3,87 millions d’euros Le funérariumcrématorium près du cimetière des Marneaux vec l’augmentation démographique et l’évolution sociétale en matière de crémation, le Haut-Doubs aurait tout intérêt à avoir un pôle funéraire adapté aux besoins locaux. L’offre actuelle vient d’évoluer avec la création d’un funérarium privé à Pontarlier. Ce changement ne remet pas en cause semble-t-il, le projet d’une structure intercommunale qui après discussion, verrait le jour aux Marneaux, lieu propice au recueillement. D’une surface globale de 1 800 m2, ce projet de funérarium-crématorium intégrerait des parties communes : salle de cérémonie, locaux administratifs et techniques. Coût de l’équipement estimé à 3,87 millions d’euros. Il pourrait voir le jour en 2017. Sa mise en service impliquerait de faire évoluer la régie actuelle. Quant au montage, la C.C.L. supporterait l’investissement et le louerait à la société gestionnaire ou inversement. I A omme pour la piscine te en 1972 n’a guère évolué dans velles technologies. Ce qui Georges-Cuinet, la biblio- l’agencement de ses locaux ou n’empêche de proposer un prothèque municipale ouver- dans son offre d’accès aux nou- gramme d’animations riche et diversifié. En terme de chiffres, l’établissement fédère 5 183 abonnés actifs pour 87 000 emprunts dont 25 % de population intercommunale. Ce qui laisse d’ailleurs deviner tout l’intérêt d’initier une dynamique à l’échelle de la C.C.L. La remarque vaut aussi pour les archives qui ont perdu 20 % de fréquentation depuis la délocalisation à la Belle Vie suite à l’incendie des casernes Marguet. D’où l’idée de tout centraliser à la maison Chevalier qui pourrait abriter des salles d’accueil, d’exposition, de conférences et La C.C.L. devra débourser au bas mot 10 millions d’euros d’autres services sociaux ou admipour transformer la maison Chevalier nistratifs. Sans oublier le splenen médiathèque moderne. Chère culture. dide parc attenant. BÂTIMENT PUBLIC Avec un tel équipement au centreville, c’est 25 % d’attractivité supplémentaire garantie en se basant sur l’exemple de Lonsle-Saunier. Sauf qu’il faudra investir 16 millions d’euros pour mener à bien ce chantier. Avec les aides, il resterait 10,6 millions d’euros à la charge de la C.C.L. L’ensemble médiathèquearchive mobiliserait une vingtaine de salariés à temps plein. Au final, cela représenterait un déficit de fonctionnement résiduel annuel estimé de 381 000 euros. Si le projet est validé en 2014, l’ouverture du pôle se fera en 2018. À l’instar de la piscine, ce projet pourrait faire l’objet d’un portage publicprivé où la collectivité rembourse l’investisseur sous forme de loyers. I 8 millions d’euros L’intercommunalité sous le même toit es élus de la C.C.L. n’ont pas eu besoin de débattre des années pour acquérir le bâtiment Sbarro. Preuve qu’on peut aller vite quand la volonté politique est là. Plutôt que de voir l’offre commerciale s’amplifier de 5 000 m2 supplémentaires comme cela était prévu initialement, les élus ont préféré négocier l’achat d’un bâtiment qui permettra de regrouper tous les services de la C.C.L. en y ajoutant aussi ceux du Centre Technique Municipal de Pontarlier. Et de libérer ainsi d’autres locaux qui pourraient être mis en vente ou loués. Ce qui faciliterait l’amortissement d’un projet à 8 millions d’euros en y incluant 3,5 millions d’euros afférents à l’acquisition du bien. Après des travaux d’adaptation et d’étanchéité, les services concernés pourraient prendre occupation des lieux au premier trimestre 2015. I L Sur l’acquisition de l’ancien bâtiment Sbarro, la C.C.L. a fait preuve d’une réactivité qu’on ne lui soupçonnait pas… 8 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 MUSIQUE EN BREF Un nouvel album pour le chanteur des Spiders Gilles Petitjean dans les bacs Cancer 24 ans après le tube “Les Nuits sans soleil” vendu à 800 000 exemplaires, Gilles Petitjean sort un album rock et pop qu’il a façonné, écrit et produit. Parmi les 12 titres, votre oreille trouvera son compte. Le chanteur participera à la tournée “années 80 live” en 2014. Magazine ertes, Gilles a mis du temps. 11 ans après un album solo et 24 ans après le tube français “Les nuits sans soleil” vendu à 800 000 exemplaires et longtemps pointé à la 7ème place du Top 50, l’ancien chanteur du groupe Ivanov a confectionné un nouvel album, chez lui, à Doubs. Après avoir pris du recul, il sort donc “Ivanovlechanteur.com”, un album de chanson française pop et rock. “Je n’ai jamais cessé d’écrire depuis 2002, j’ai besoin de ça. Mais lorsque je sors un C.D., je À Morteau prends le temps pour faire quelque chose de bien et le 22 arriver jusqu’à la perfection. Mais si une chanson février. est bonne, elle est bonne” dit le chanteur. S’il écrit encore pour d’autres artistes, Gilles s’est offert son disque. Et il en est fier même s’il res- C te modeste : “C’est un produit présentable” explique l’homme qui à défaut d’avoir pris quelques cheveux blancs a gardé sa passion des premiers jours. “J’ai tout fait de A à Z pour avoir le maximum de qualité. Disons que ce disque m’a coûté du temps.” Le son, parfait, l’atteste.Titré “Ivanovlechanteur”, l’album est composé de 12 chansons. 45 minutes de découverte avec une reprise des fameuses “Nuits sans soleil”, un titre qu’il a voulu plus “émotionnel.” S’il dit préférer la scène au studio d’enregistrement, le chanteur-guitariste a dû passer de longues heures pour mettre au point cet album. Il a également développé lui-même le clip. Son actualité ne s’arrête pas là : en 2014, le musicien pontissalien sera en concert avec son ami Gilles le faucheur à Morteau le 22 février. Ils (re)joueront, à deux, les titres des Spiders, son groupe de bal, sans batteur. Un échauffement avant la tournée des années quatre-vingts live. Le 5 décembre dernier, le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté a signé une convention avec la Ligue nationale contre le cancer. Pour plus de rens. : 03 81 38 58 57. La Région FrancheComté a décidé de diviser par deux le nombre de parutions de son magazine “Franche-Comté, le Mag” distribué dans tous les foyers francscomtois. Économie réalisée : 330 000 euros. Courbet Gilles Petitjean, le chanteur de Doubs et des ex-Spiders, sort un album. Gilles Petitjean a en effet été sélection- là. Ce qui ne l’empêchera pas de continé pour participer à cette aventure qui nuer les spectacles en direction des regroupe toutes les stars de ces années- enfants et d’autres manifestations. I État civil de décembre 2013 NAISSANCES 02/12/13 – Marilou de Sébastien RENARD, technicien environnement et de Emilie GEORGER, formatrice. 30/11/13 – Rudy de Lilian BULLE, chauffeur livreur et de Sabrina BADOZ, secrétaire comptable. 01/12/13 – Amélie de Pascal TESSITORE, vendeur et de Euridice MARQUES DA SILVA FIGUEIRAS PICO, caissière. 29/11/13 – Gabriel de Ludovic PRUD'HOMME, chauffagiste et de Lucie SUVOVA, employée de bureau. 02/12/13 – Ugo de Jérome PEYLABOUD, régleur et de Justine POÊTE, coiffeuse. 02/12/13 – Louna de Jérémie MALLAMACI, technicien et de Maud DALL'ARMI, opératrice en horlogerie. 02/12/13 – Léna de Samuel FEUVRIER, enseignant et de Mélanie LONCHAMPT, guichetière. 03/12/13 – Ambre de Marc GODIN, sans profession et de Adeline DROZ-BARTHOLET, aide à domicile. 04/12/13 – Zachary de Benjamin PERNODET, chef de rayon et de Fabienne GUÉRAUD, employée de commerce. 04/12/13 – Gabriel de Cyril DIDIER, technicien maintenance chauffage et de Aurélia LEININGER, opératrice horlogère. 04/12/13 – Célia de Sébastien BELKESSA, ouvrier et de Mélanie DUPREY, ouvrière. 04/12/13 – Maxence de Fabien HUMBERT, conseiller en prévention et de Elisia FRESARD, opératrice de production. 05/12/13 – Esila de Kenan YILDIRIM, ouvrier et de Züleyha ÖZKAPLAN, assistante de laboratoire. 05/12/13 – Alexandre de Emmanuel WALCH, agent de sécurité et de Laure MARTI-NOGUERE, vendeuse. 05/12/13 – Anaïs de Cédric TAMISIER, contremaître en chimie et de Lucy LAYAZ, technicienne en chimie. 06/12/13 – Nolan de Yann GÉRARD, cariste et de Coralie BOILLOD, vendeuse. 08/12/13 – Théo de Fabrice HASELVANDER, technicien et de Nathalie DUSCH, ingénieur. 06/12/13 – Benjamin de Stéphane VISSE, opérateur et de Emilie PIERART, coiffeuse. 06/12/13 – Maxence de Mathieu MAIRE, électricien et de Gaëlle BIGOT, auxiliaire de vie. 07/12/13 – Rose de Sébastien PIQUARD, gérant de société de transport et de Paule VOYNNET, collaboratrice d’agence. 08/12/13 – Huseyin de Ali ESEN, polisseur et de Serife KURUM, sans profession. 08/12/13 – Lino de Rodrigue SIMON, enseignant et de Lise PRINCE, éducatrice spécialisée. 08/12/13 – Théo de Thomas RABA, régleur et de Jennifer VIEILLE, agent des services hospitaliers. 08/12/13 – Elias de Xavier MARCHAND, responsable atelier et de Aurélie VIENOT, ouvrière horlogère. 09/12/13 – Norah de Miguel DA SILVA, aide-soignant et de Fabienne BUISSART, professeur des écoles. 09/12/13 – Wyatt de Gérôme JOUGLET, opérateur sur presse et de Paméla GUILLAUME, assistante maternelle. 09/12/13 – Ethan de Maxime THOMAS, chauffagiste et de Déborah MASSART, secrétaire comptable. 10/12/13 – Timéo de Romain DUBIEF, employé commercial et de Laura SIRON, horlogère. 10/12/13 – Ernest de Thomas JACQUEMIN, dirigeant d’entreprise communication et de Clémence VUILLEMIN, assistante administrative. 10/12/13 – Benjamin de Pierre ORTELLI, chef de projet et de Angélique JOURNOT, assistante export. 10/12/13 – Rose de Mickael CHOPARDDIT-JEAN, éducateur sportif et de MarieCamille MAINY, professeur. 11/12/13 – Etienne de Fabian LAMY, monteur en service après-vente et de Claire ARIOLI, infirmière. 11/12/13 – Stanislas de Jérôme HEINZ, conducteur machines et de Anaïs VIENNET, horlogère. 12/12/13 – Louise de Adrien GERMAIN, commercial et de Edwige BOURGEOIS, assistante commerciale. 12/12/13 – Elia de Frédéric TOURNOUX, ouvrier mécanicien et de Sandra REGNIER, paysagiste. 12/12/13 – Méline de Thomas FORESTIER, éducateur spécialisé et de Audrey BADAROUX, directrice sportive. 12/12/13 – Jayden de Alexandre MAIRE, opérateur et de Merica NYAMWENA, sans profession. 13/12/13 – Hümeyra de Savas CEYLAN, ouvrier et de Ozlem ÇEKEREK, sans profession. 14/12/13 – Anouk de Xavier CORBET, animateur et de Hermine COUDRIN, vendeuse. 15/12/13 – Julia de Anthony GIRARDIN, directeur et de Nathalie RAMQAJ, laborantine. 15/12/13 – Jimmy de Pierre FETTIG, mécanicien et de Sylvia FLAGET, assistante de vie aux familles. 17/12/13 – Durak-Ali de Ramazan ÇEKEREK, agent de sécurité et de Hilal KOÇAK, sans profession. 17/12/13 – Maëlys de Loïc COMPARET, facteur et de Chloé MOMBAILLY, hôtesse de caisse. 17/12/13 – Elyssa de Florent ROGER, étancheur et de Julie GARNIER, ouvrière en industrie. 18/12/13 – Eda de Serkan DEGERLI, ouvrier en scierie et de Jessica DURAK, opératrice. 18/12/13 – Marion et Rachel de Thierry MARADAN, responsable de production et de Aurore UGOLINI, infirmière. 18/12/13 – Fantine de Florent BOILLON, agent des méthodes et de Elodie CAS- SARD, assistante administrative. 18/12/13 – Line de Bertrand GUINCHARD, chef d'entreprise et de Amélie BERTIN, commerçante. 19/12/13 – Marek de Grégory DAME, assistant logistique et de Maïlys GUYOT, professeur. 19/12/13 – Ilan de Shenasi LURI, agent de sécurité et de Maghali JEAN AIMEE, sans profession. 19/12/13 – Jules de Cyril RICHARD, agent commercial et de Coralie DELAVENNE, aide-soignante. 19/12/13 – Mathilde de Jean-Philippe DELACROIX, agriculteur et de Cindy MARGUIER, éducatrice de jeunes enfants. 19/12/13 – Germain de Christophe COURLET, ouvrier et de Aurélie BELOT, secrétaire comptable. 20/12/13 – Zakaria de Krim SADAOUI, peintre en bâtiment et de Karima IHADDADENE, comptable. 20/12/13 – Lilia de Chamsseddine ALOUANI, sans profession et de Nelly GRIESBACHER, infirmière. 20/12/13 – Lyloo de Melvin CAILLET, agent territorial et de Emilie DUMONT, sans profession. 21/12/13 – Isaac de Andrison BALASUBRAMANIAM, comptable et de Mokhtaria BOUKRAA DJELLOUL SAIAH, gouvernante. 22/12/13 – Manon de Christophe TSATSAS, technicien de production et de Julie BELHADJ, opératrice. 22/12/13 – Lana de Mathieu LAMBERT, ordonnanceur et de Carla DA SILVA, responsable de développement. 23/12/13 – Louis de Quentin CARDOT, kinésithérapeute et de Aude BAWEJSKI, kinésithérapeute. 23/12/13 – Iyad de Houssam EL MASRI, formateur et de Jihane HILAL, assistante maternelle. 23/12/13 – Haroune de Mouloud HAMZA, magasinier et de Fatima-Zohra BELOUNIS, sans profession. 23/12/13 – Anthony de Sébastien KARST, menuisier poseur et de Sophie GERMANN, vendeuse. 24/12/13 – Elio de Yohann PENSABENE, régleur et de Lucie MAILLET, infirmière. 25/12/13 – Lenaëlle de Alain COINTE, cuisinier et de Caroline BILGER, agent hospitalier. 25/12/13 – Marc de Benoît CHARRIER, technicien de fabrication et de Virginie KUNEKI, spécialiste qualité. 25/12/13 – Léanne de Anthony BARDEY, ouvrier mécanicien et de Leslie-Anne JOURNOT, aide-soignante. 26/12/13 – Martin de Benoît LHOMME, garde forestier et de Ludivine FAIVRE, Chanteuse. 26/12/13 – Louka de Nicolas KNOEPFEL, arboriste grimpeur et de Catherine CHAUVIN, auxiliaire de vie scolaire. 26/12/13 – Typhaine de Franck KAZANOWSKI,chauffeurroutieretdeMarie-José LIENARD, agent des services hospitaliers. 26/12/13 – Théo de Nicolas HOULMANN, dessinateur et de Marion NICOLET, dessinatrice. MARIAGES 21/12/13 – Mutlu SAKAR, opérateur de production et Seher TUGRUL, opératrice de fabrication. DÉCÈS 01/12/13 – Marie-Laure DENISET, 44 ans, professeur, domiciliée à Saint-Laurent-enGrandvaux (Jura), célibataire. 02/12/13–BernardDENISET,66ans,retraitédesPostesetTélécommunications,domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Colette GUYON. 02/12/13 – Jacques DEBRUILLE, 68 ans, retraité,domiciliéàNods(Doubs),épouxde Jeannine LAMBERT. 03/12/13 – Jacques TISSOT, 88 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), veuf de Jeannine FAIVRE. 03/12/13 – Guy FUMEY, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Georgette SÉFÉRIAN. 04/12/13 – Michel FAIVRE, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 06/12/13 – Matteo ILLICETO, 61 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. L’exposition consacrée à Hector Hanoteau, un paysagiste ami de Courbet, est visible au musée Courbet à Ornans jusqu’au 21 avril. Hector Hanoteau (1823-1890), peintre paysagiste, fut à son époque un artiste renommé, influent auprès de ses pairs. Une quarantaine d’œuvres invitant à découvrir ou redécouvrir ce peintre aujourd’hui méconnu, qui partageait avec Gustave Courbet un même engouement pour la peinture de paysage, est exposée. 08/12/13 – René CLERC, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Simonne PETITJEAN. 10/12/13 – Cécile POULAIN, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Noël LANGLOIS. 15/12/13 – Jeanne BRUN, 84 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gabriel SIMON. 16/12/13 – Laurent TAMBORINI, 93 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Monique CHAUVIN. 16/12/13 – Claude BAUDUIN, 74 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Monique DELAPORTE. 17/12/13 – Marcelle PONNAZ, 94 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Pierre SANDOZ. 19/12/13 – Michel TCHORNY, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Fernande COLIN. 20/12/13 – Karine STEHLIN, 70 ans, retraitée, domiciliée à Bulle (Doubs), épouse de Roger FAIVRE. 19/12/13 – Claude PERRET, 89 ans, ingénieur retraité, domicilié à LabergementSainte-Marie (Doubs), époux de Annik LION. 22/12/13 – Gérard JAVAUX, 66 ans, retraité, domicilié à Granges Narboz (Doubs), époux de Jacqueline DALA POZZA. 22/12/13 – Denise FERREUX, 76 ans, retraitée, domiciliée à les Fourgs (Doubs), veuve de Hubert GENRE-JAZELET. 23/12/13 – Gilles BASSAND, 68 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Bianca CONVERTINO. 23/12/13 – Antonia VOLPE, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Tommaso ZITO. 23/12/13 – Anne-Marie GREMEAU, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Spartaco PLACUZZI. 24/12/13 – Raymond-Albert BRIDE, 98 ans, retraité, domicilié à Pignans (Var). 25/12/13 – Christian OUDOTTE, 66 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), 27/12/13 – Albert CARETTI, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Laure GUILLEMIN. PONTARLIER LIVRE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 9 Une auto-édition Sur les traces des évadés de Joux Guide au château de Joux, Gilles Hérard publie un ouvrage relatant par le menu détail l’évasion réussie de deux prisonniers royalistes qui ont pris la poudre d’escampette le 15 août 1802. j’étais moniteur d’auto-école avant de décrocher commun disposait d’un manuscrit relatant très en 2006 un poste de guide au château qui était précisément cette évasion. alors géré par l’office de tourisme. Quand la C.C.L. a repris la gestion du site, on m’a chargé d’écrire L.P.P. : Une histoire véridique donc ? la brochure historique. G.H. : Les évadés de Joux, c’est un style d’écriture désuet et recherché. Je suis avant tout guidé par En sciant L.P.P. : Vous vous passionnez aussi pour les la réalité historique absolue. Je ne me considère pas non plus comme un historien mais je suis évasions ? les G.H. : L’origine de ce livre remonte à toujours effaré d’entendre certains érudits assébarreaux 1977. J’étais alors guide au château ner des vérités floues. Personnellement, je n’ai et l’on m’a chargé d’accompagner aucun souci pour dire que je ne sais pas. de leur Après ce premier ouvrage, Gilles Hérard Aymon Martel qui souhaitait reconscellule. tituer le chemin emprunté par son L.P.P. : Que raconte cet ouvrage ? pourrait prolonger l’expérience avec arrière-grand-oncle Constant de G.H. : C’est le récit extrêmement détaillé d’une L.P.P. : Vous avez toujours été guide ? d’autres évasions au fort de Joux. Suzannet qui s’était évadé du fort de année de captivité. Le chevalier d’Andigné était G.H. : Non.Après l’université, j’ai fait de l’animation à Radio-Pontarlier et sur R.F.M. Besançon. Puis Joux avec son compagnon de cellule chef chouan et le comte de Suzannet chef venj’ai enseigné l’anglais en collège et lycée. Puis Fortuné d’Andigné. Ce visiteur peu déen. Ces deux royalistes ont été arrêtés à peu près à la même époque. Bonaparte a ordonné de les transférer le plus loin possible de leur base pour éviter leur pouvoir de nuisance. Après un passage par Paris, Dijon et Salins-les-Bains, ils sont emprisonnés au fort de Joux le 18 août 1801. À partir de là, je me suis attaché à raconter le quotidien, les conditions de détention, les préparatifs de cette évasion. a Presse Pontissalienne : Pourquoi cet intérêt pour l’histoire du château ? Gilles Hérard : Ce château, c’est un peu une affaire de famille. Je l’ai découvert quand j’avais 7 ou 8 ans. Mon grand-oncle Maurice Cordier a beaucoup œuvré au début des années cinquante pour obtenir l’autorisation de faire visiter le château. Pendant deux générations, ma famille a collaboré à sa restauration et à son développement touristique. C’est peut-être ce qui explique pourquoi je me passionne toujours autant pour ce monument et son histoire. L L.P.P. : Quelles étaient vos sources ? G.H. : Je me suis appuyé sur les récits des deux prisonniers et différents témoignages d’époque. Comme je m’intéresse depuis longtemps aux révoltes vendéennes, je me déplace régulièrement dans cette région pour mieux me documenter. 9 Véhicules à Conditions Exceptionnelles du 06 au 28 Janvier 2014 Modèles Prix Tarif Prix Ventes Privilèges A5 Amb Luxe TDI 245 ch Quattro S tronic cde 1145 - 6980 kms 63 630 € 47 900 € 78 120 € 62 900 € 20 185 € 17 900 € 36 060 € 30 900 € 19 580 € 16 900 € 26 940 € 22 900 € A7 Avus TDI 245 ch Quattro S Tronic cde 1281 - 10 kms A1 Ambition TDI 90 ch cde 1281 - 9 790kms A3 Ambition Luxe TDI 150 ch cde 1684 - 9 890kms A1 SPORTBACK Attraction TDI 90 ch cde 2041 - 9 280kms A1 S Line TDI 105 ch cde 2063 - 7 500 kms A5 SPORTBACK Amb Luxe TDI 177 ch Quattro S tronic cde 1769 - 10 kms 53 210 € 47 900 € A1 Ambiente Tfsi 86 cv cde 1801 - 5 500 kms 18 610 € 15 900 € TT Ambition Luxe TDI 177 ch Quattro cde 1827 - 10 kms OUVERTURE EXCEPTIONELLE 48 940 € 42 900 € LE DIMANCHE 17 JANVIER Espace 3000 Pontarlier 27, rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13 L.P.P. : Que peut-on dire de ces prisonniers ? G.H. : Ils se comportaient comme des seigneurs sans pour autant négliger les moyens de corruption qui faciliteront leur fuite.Avant de s’évader, ils laisseront par exemple largement de quoi dédommager tous ceux qui les ont aidés d’une manière ou d’une autre pendant cette captivité. Ces gens avaient un sens de l’honneur et une fidélité dans leurs convictions très pointus. S’ils s’évadent, c’est avant tout pour s’engager dans la restauration de la royauté. L.P.P. : De vrais héros ! G.H. : Ils défendaient en tout cas de belles valeurs comme la fidélité, le courage, la détermination. Dandigné avait un sang-froid extraordinaire. L.P.P. : Par quels moyens se sont-ils échappés ? G.H. : En sciant les barreaux de leur cellule. Cette évasion a pris du temps, de la discrétion et de la psychologie. Les deux prisonniers ont fomenté plusieurs projets pour déjouer l’attention et augmenter leur chance de réussite. L.P.P. : Difficile de s’évader du château ? G.H. : En 1801, c’était une prison très redoutée. Du moins, c’est l’impression qui s’en dégageait car le château de Joux n’avait rien d’une prison inexpugnable. Il était bien protégé des attaques extérieures mais pas conçu pour servir de geôle et le personnel n’avait aucune expérience en ce sens. L.P.P. : D’autres ont donc réussi ? G.H. : Oui, notamment des prêtres réfractaires sous la période révolutionnaire. Les conditions de sécurité seront renforcées à l’arrivée de Toussaint Louverture qui va subir le contrecoup des évasions de Suzannet et d’Andigné. L.P.P. : Est-ce difficile d’écrire un tel récit ? G.H. : Ce n’est pas du tout une corvée. Au contraire, j’ai pris beaucoup de plaisir. Ce travail m’a pris plusieurs années. Je suis très maniaque et toujours en quête de perfection. L.P.P. : Prêt à écrire la suite des évasions de Joux ? G.H. : Pourquoi pas. Ce livre est une ouverture sur d’autres récits. J’ai préféré sortir ce livre en autoédition pour m’affranchir de toute contrainte. C’est exactement le livre que je voulais faire dans sa présentation, son style, son contenu. L.P.P. : Où peut-on se le procurer ? G.H. : Il est en vente à la boutique du château. I Propos recueillis par F.C. PONTARLIER 10 FERROVIAIRE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Des agents doubles Zoom Une gare frontière à double tension 14 décembre 2013 : La gare de Pontarlier marque la séparation entre les systèmes électriques suisses et français qui fonctionnent sous des tensions et des fréquences différentes. Insolite. es voyageurs qui empruntent les automotrices C.F.F. en provenance de Suisse ne se rendent compte de rien. À l’entrée en gare de Pontarlier, les conducteurs prennent soin de baisser les pantographes qui relient les machines aux lignes électriques. On est alors sous tension suisse. Ils se laissent ensuite emporter par leur élan, traversent une zone neutre sans tension avant de s’arrêter. Ils relèvent ensuite le pantographe dès lors connecté à la tension française. Cette manœuvre toute simple au demeurant masque une complexe histoire d’électrification ferroviaire et de grandes inno- L SANTÉ vations technologiques dans la capacité à construire des machines pouvant fonctionner sous plusieurs tensions. L’utilisation de l’électricité pour la traction ferroviaire remonte aux années 1880. Entre courant alternatif ou continu, deux écoles s’affrontent. Avec ses ressources hydroélectriques abondantes, la Suisse opte pour du courant alternatif de 15 000 volts limité à la fréquence 16 2/3 Hertz. La France choisit en 1920 le courant continu à 1 500 volts. En 1949, la traction électrique est mise en service entre Paris et Dijon. “Des essais sont entrepris au début des années cinquante, sous l’impulsion de Louis Armand, pour utiliser directe- ment le courant alternatif E.D.F. à la fréquence de 50 hertz. Plusieurs lignes vont être électrifiées de la sorte en Savoie et dans le Nord-Est de la France”, explique Jean Cuynet, passionné d’histoire ferroviaire. Ces progrès La ligne coïncident avec l’électrification de la plus la traversée du moderne Jura. Le gouvernedu monde. ment suisse est mis à contribution et la ligne est d’abord électrifiée jusqu’aux Verrières. “Les trains français arrivaient à Pontarlier en loco vapeur puis on les reprenait avec une loco-tender jusqu’aux Verrières qui faisait alors office de gare frontière.” Le trajet Les Verrières-Pontarlier est électrifié en courant alternatif suisse en 1956. Les locomotives suisses peuvent alors rejoindre la capitale du Haut-Doubs. Côté France, la section Dole-Vallorbe et Pontarlier est équipée en courant alternatif 25 000 volts 50 hertz. “L’inauguration a lieu le 25 avril 1958. Ce sera pendant quelques années, la ligne la plus moderne du monde. L’électrification va permettre de diminuer d’une heure le temps de parcours entre Dole et Vallorbe. Elle apporte aussi de gros gains de productivité et de main-d’œuvre. À Dole, il y avait 900 cheminots pour s’occuper des locomotives à vapeur. C’est une vraie révolution même si à l’époque on ne sait pas encore construire des machines qui fonctionnent sous Rue Gustave-Eiffel Le Don du Souffle C’est à Pontarlier, rue Gustave-Eiffel, que l’association bisontine ouvre une antenne. Elle se rapproche ainsi des malades du Haut-Doubs qui souffrent, entre autres, d’insuffisance respiratoire. association le Don du Souffle qui a fêté ses quarante ans le 12 décembre ouvre une antenne à Pontarlier, rue GustaveEiffel. Elle a entièrement rénové un local de 190 mètres carrés pour installer une équipe pluridisciplinaire de cinq personnes, dont deux permanents, qui interviendra sur le Haut-Doubs (technicien, installateur, personnels paramédicaux). “Nous avons beaucoup de patients sur ce secteur. En nous implantant à Pontarlier, nous serons plus réactifs” annonce Carmela Marchand, présidente de D.D.S. Assistance, la filiale qui regroupe toutes les activités économiques de l’association franc-comtoise créée en 1973. La raison d’être du Don du Souffle est d’assurer l’assistance respiratoire “350 du patient à son domicivisites à le, un service qui reprédomicile.” sente encore 70 % de son activité. D.D.S. installe, suit, contrôle, entretient ce matériel nécessaire à la vie du malade. “L’appareillage est toujours installé au domicile du patient. Nous en avons près de 9 000 en Franche-Comté. Chaque jour, on effectue plus de 350 visites à domicile dans toute la région” précise Carmela Marchand. D.D.S. Assistance emploie 140 personnes et réalise s’installe à Pontarlier passage du dernier T.G.V. Les cheminots ont tenu à matérialiser symboliquement cet enterrement ferroviaire. I l nʼy avait pas foule en ce samedi 14 décembre à 8 h 55 pour voir passer le dernier T.G.V. en provenance de Berne. Ils étaient plus nombreux le 31 mai 1987 pour accueillir lʼarrivée du premier T.G.V. en gare de Pontarlier. “Cʼest à la fois une grande tristesse et une grande déception. Cʼest aussi très dommageable par rapport à lʼattractivité de la ville. La très forte mobilisation des acteurs français et suisses a permis dʼobtenir des compensations loin dʼêtre négligeables même si on reste dans de lʼoptimisme raisonné”, indique le maire Patrick Genre. Pour lʼheure, il reste à entreprendre quelques améliorations en gare de Frasne pour rendre lʼattente des voyageurs plus confortable. Le maire se réjouit aussi du maintien de la liaison Pontarlier-Paris T.G.V. avec le T.G.V. récupéré à Frasne. “Important en terme dʼimage”, commente lʼélu. Les quotas de réservation de places devraient augmenter depuis Neuchâtel et les tarifs seront plus attractifs que par la L.G.V. “Si on veut garder cette offre, la première chose sera de prendre le train et dʼacheter ses billets à Pontarlier.” Du côté des cheminots, on fait grise mine. “Il y a beaucoup de triomphalisme autour de ces substitutions mais on nʼest pas si optimiste que cela”, explique Frédéric Delgrandi du collectif Frasne-Pontarlier. Selon la F.N.A.U.T.-Transport 2000, des risques pèsent toujours sur lʼavenir de la gare : relations ferroviaires en baisse, pertes de sillon T.E.R. entre Pontarlier et Frasne, diminution de lʼouverture des guichets à la clientèle… I L’ Carmela Marchand est présidente de Don du Souffle Assistance. un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros. Cet organisme est réparti sur quatre sites : Besançon, le plus important, Chatenois-les-Forges dans le pays de Montbéliard, Lons-le-Saunier, et maintenant Pontarlier. Si l’assistance respiratoire est son cœur de métier, le prestataire médico-technique a élargi ses activités. Il fournit également les pompes à insuline, les pompes à nutrition et s’ouvre depuis peu à la stomathérapie en accompagnant les malades qui ont subi une stomie. “Depuis 2008, nous nous développons aussi dans le maintien à domicile. Dans ce cadre-là, nous mettons à disposition des patients tout le matériel de confort dont il a besoin tel qu’un lit médicalisé ou un fauteuil roulant.” Ce secteur est en croissance. Il représente actuellement 2 millions d’euros de chiffres d’affaires pour D.D.S. Assistance. L’antenne de Pontarlier fournira toute la panoplie des services de l’association dans un contexte où la santé “souffre de la crise.” La Sécurité sociale rembourse moins les prestations. Malgré tout, D.D.S. Assistance s’adapte à la faveur du malade “sans baisser son niveau de qualité.” Elle le peut car, en tant qu’association, elle n’a pas les mêmes exigences de rentabilité qu’un prestataire privé mû par le profit. Dans son cas, tous les dividendes sont réinjectés dans la structure qui “n’a jamais reçu de subventions” précise Carmela Marchand. I Le dernier T.G.V. en provenance de Berne s’est arrêté à Pontarlier le 14 décembre dernier à 8 h 55. plusieurs courants. Il faut donc changer de machine à chaque frontière électrique : Dole, Vallorbe et Pontarlier.” La mise en circulation du T.G.V. en 1984 va modifier la donne technologique. Des rames quadri-courant C.F.F., les fameuses souris grises, font le trajet Berne-Frasne avant que les rames T.G.V. tricourant arrivent en gare de Pontarlier en 1987. Fini les manœuvres. Depuis la fermeture de la ligne T.G.V. Paris-Berne via Pontarlier, les automotrices suisses bicourant dites Colibri ont pris le relais et assurent la conti- nuité du service. “On pourrait se demander pourquoi ne pas unifier tous les courants en Europe ? Cela coûterait trop cher et c’est beaucoup plus simple de fabriquer des machines qui s’adaptent aux différentes tensions.” Avec cette double tension, la gare de Pontarlier est aussi contrainte de fonctionner sous réglementation française et suisse. “Tous les agents sont formés en conséquence et ils viennent une fois par an se soumettre à des contrôles”, explique Philippe Grandclément, le chef de gare à Pontarlier. I F.C. 12 PONTARLIER CÉRÉMONIE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Les sportifs à l’honneur As du sport : le tir rafle la mise Avec Pierre Bessot champion 2013, l’équipe junior garçon primée en sport individuel et Marie-France Brun élue bénévole de l’année, la société de tir a cumulé les titres. La cérémonie des As du sport a également mis à l’honneur en sports collectifs l’équipe féminine senior du C.A.P. rugby, finaliste du championnat de France de fédérale 2. Pierre Arbelet, le président du C.A.P. foot est promu au poste de dirigeant de l’année. L’occasion aussi de découvrir ceux qui seront peut-être les futures gloires du sport pontissalien. Antonin Pellegrini : graine de fondeur N ommé dans la liste des sportifs de l’année, le sociétaire du C.S.R.P. glisse sur les traces de ses glorieux aînés Vincent Defrasne, Alexis Jeannerod ou encore Anouk Faivre-Picon. Il s’est illustré l’hiver dernier avec une victoire et deux podiums en coupe de France de sprint. Inscrit sur la liste espoir, celui qui espère réaliser une belle performance aux prochains championnats de France poursuit des études de géologie à l’université de Savoie à Chambéry. I Le jeune sociétaire du C.S.R.P. suit la trace de ses glorieux aînés. Marie-Françoise Brun : reconversion réussie dans l’arbitrage ans bénévoles, pas de champions pour les accompagner à l’aube de leur carrière sportive. Leur rôle est essentiel dans la vie des clubs. Ils ont toutes leur place aux As du sport. MarieFrançoise Brun, bénévole de l’année, a pris sa première licence à la société de tir en 1981. “Mon mari était déjà au club. Au début, j’ai fait un peu de tir avant de m’investir progressivement dans l’arbitrage. On ne peut pas tout faire.” Elle se défend plutôt bien dans sa spécialité puisqu’elle est aujourd’hui habilitée à intervenir sur des compétitions nationales. Elle sera d’ailleurs mobilisée aux prochains championnats de Fran- S MarieFrançoise Brun est au service de la société de tir depuis 32 ans. ce indoor organisés à Besançon en février. Les règles et les contrôles sont différents selon que l’on pratique le tir au pistolet ou à la carabine. “On se voit attribuer un poste déterminé à chaque concours. La finalité étant de superviser le bon déroulement des épreuves”, explique MarieFrançoise Brun qui apprécie tout particulièrement le contrôle des carabines. Il lui appartient alors de vérifier que l’arme correspond aux normes. Elle devra aussi inspecter l’équipement du tireur, sa tenue. Comme tout bénévole ayant choisi de prendre des responsabilités, les sollicitations ne manquent pas pour l’arbitre pontissalienne. “Pratiquement un concours par semaine.” Quand on lui demande si elle agit par passion ou devoir, elle répond simplement : “J’aime bien.” Marie-Françoise Brun est aussi arbitre international en Bench Rest, ou tir de précision sur appui. Sa polyvalence lui permet d’être opérationnelle dans toutes les disciplines de tir. “C’est beaucoup d’investissement mais on est largement récompensé par les résultats de nos tireurs.” Sur 202 licenciés à la société de tir, 42 ont remporté des titres cette saison. L’occasion de saluer tout le travail de Marie-Françoise et Daniel Brun. I Pierre Bessot : As du sport 2013 19 ans, le tireur pontissalien reçoit logiquement un trophée qui récompense une année 2013 assez exceptionnelle. Pierre Bessot a remporté trois médailles d’or aux championnats de France junior de tir. Deux titres individuels et un titre par équipe avec Yoann Gloriod et Patrice Fumey. Il a disputé en juillet dernier ses premiers championnats d’Europe où il a terminé à une honorable 36ème place. Son président de club, Daniel Brun dit de lui : “Il n’est jamais content de ce qu’il fait.” Un champion exigeant donc qui a découvert le tir à l’âge de 9 ans par le biais d’un voisin. Un champion inspiré aussi par le parcours de Jérémy Monnier et Émilie Évesque. “Ils m’ont donné envie d’aller plus loin” ditil. Pierre Bessot décroche son premier titre de champion de France en cadet. Depuis, il s’illustre À Pierre Bessot a remporté cette année trois titres nationaux dont un par équipe avec Yoann Gloriod et Patrice Fumey. toujours avec la même régularité que ce soit au tir à 10 m ou à 50 m. “Cela fait toujours chaud au cœur d’être élu champion de l’année”, réagit-il après son sacre pontissalien. Depuis la rentrée, le jeune tireur pontissalien suit des études de médecine à Besançon en vue de devenir kinésithérapeute. Logiquement moins disponible qu’auparavant, il a choisi de privilégier le tir à 50 m. Cette discipline a toujours eu sa préférence. Membre de l’équipe de France junior, il vise une sélection aux championnats du monde. D’ici là, il participera au championnat de France de tir à 10 m organisés du 3 au 8 février à Micropolis Besançon. I Bérénice Cleyet-Merle à la dure école du demi-fond éjà nommée l’an dernier, l’athlète du D.S.A. a progressé de façon spectaculaire cette année. En réalisant 4 minutes 27 sur 1 500 m, elle a gagné 7 secondes sur son précédent record. “J’ai grandi dans ma tactique”, explique la championne de France qui a raté son ticket pour les championnats d’Europe pour deux malheureuses petites secondes. Son titre national lui a valu de défendre pour la seconde fois les couleurs de l’équipe de France dans le cadre d’une triangulaire disputée contre l’Italie et l’Allemagne. D Image subliminale de la cérémonie des As du sport où l'on peut deviner les ambitions secrètes des candidats pontissaliens. Des expériences du haut niveau toujours très instructives pour la sociétaire du D.S.A. inscrite cette année en S.T.A.P.S. à l’université de Grenoble.Son cursus universitaire ne l’empêche pas de s’astreindre à un programme soutenu comprenant sept séances par semaine, y compris le week-end. “J’ai changé de méthodes d’entraînement avec le souci de corriger mon style de course”, observe Bérénice CleyetMerle qui s’apprête à participer à une grosse saison hivernale axée sur les cross. Réaliste quand elle se projette son son avenir, elle affirme sa volonté de figurer dans le gratin français du demi-fond. “Aller aux J.O. serait peut-être prétentieux.” I Bérénice Cleyet-Merle a amélioré son temps de 7 secondes sur 1 500 m. PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 13 Doubs, Jura Apporter du “mieux vivre” à domicile Célia Jeannerod et Aline Janet, toutes deux éducatrices spécialisées, proposent du soutien et des conseils éducatifs à domicile à destination d’un public en situation de handicap ou en souffrance. e projet, elles y songeaient déjà en suivant leur formation à l’Institut Régional du Travail Social de Besançon. Là où elles ont fait connaissance et sympathisé au point de s’engager assez vite dans cette démarche peu courante. Diplôme en poche, Célia Jeannerod a exercé comme éducatrice de rue et auprès d’adultes handicapés. Aline Janet a travaillé dans une maison de protection de l’enfance. L’une comme l’autre ne tenaient pas à accumuler des années d’expérience avant de se lancer. “C’est un challenge nouveau en Franche-Comté. On a pu échanger avec quelques personnes qui ont fait ce choix d’intervention à domicile”, explique Célia Jeannerod. Les deux ont opté pour un statut d’autoentrepreneur en profession libérale non réglementée. “Cette solution limite les risques. Elle permet de vérifier la C viabilité du dispositif avant de s’installer en bonne et due forme”, complète Aline Janet. Si pour l’instant chacune reste indépendante, elles n’écartent pas l’idée de s’associer à plus long terme. La complémentarité territoriale joue déjà entre les deux éducatrices. Domiciliée à Mignovillard, Célia couvre plutôt le Doubs et le plateau de Nozeroy. AliRemettre ne basée à Dole opère plule pied à tôt dans le Jura. Simple question de proximité. l’étrier. Leur champ d’action est diversifié. Il peut s’agir d’apporter des conseils et du soutien dans la prise en charge d’enfants ou d’adultes en situation de handicap. “On part toujours d’une évaluation des problèmes liés au fonctionnement de la per- Quelques mois après avoir obtenu leur diplôme d’éducatrice spécialisée, Célia Jeannerod (à droite) et Aline Janet proposent leur service en se déplaçant au domicile des personnes. sonne dans sa globalité.” La démarche times de violences ou qui ont décroché aides ou aux dispositifs comme les de l’éducatrice à domicile consiste alors sur le plan scolaire. On s’adresse aus- chèques emploi-service. Après quelques à trouver des solutions techniques si aux personnes qui ont du mal à sur- semaines d’activité, Célia Jeannerod d’accompagnement pour soulager les monter un drame, un échec professionnel et Aline Janet sont assez satisfaites. tensions et améliorer le quotidien. “On et à qui il faut remettre le pied à l’étrier.” “On a de bons échos.” Il ne reste plus n’est pas forcément là pour guérir mais Les prestations sont libres et leurs qu’à se faire connaître. I plutôt pour apporter un mieux vivre.” coûts varient suivant les déplacements, F.C. Les deux jeunes éducatrices n’ont pas les recherches, le temps d’intervention. l’intention de suppléer les organismes Certaines actions sont éligibles aux existants. Elles se positionnent sur un Célia Jeannerod : 06 88 90 92 94 public non pris en charge ou si peu. site internet : www.uneeducatricechezmoi.fr “Les enfants ou adolescents isolés, vic- 14 PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 STAGES Un recrutement plus sélectif Vers des stages mieux rémunérés mais plus rares La loi du 22 juillet 2013 qui étend l’obligation de gratification des stages étudiants à tous les organismes d’accueil n’est pas forcément compatible avec les contraintes budgétaires imposées aux collectivités. Exemple au C.C.A.S. de Pontarlier. ul ne conteste le besoin de limité. Le C.C.A.S. de Pontarlier consti- tissage et en contrats aidés. Au final, remettre de l’ordre dans les tue probablement l’un des plus gros il y a pratiquement un agent pour un conditions d’accueil des sta- gisements de stagiaires de la ville. stagiaire. “Il faut savoir qu’on refuse giaires parfois pris pour une Logique dans une structure socio-édu- entre 100 et 120 demandes.” commode variable d’ajustement dans cative qui emploie environ 85 tra- Le stage fait aujourd’hui partie prela gestion du personnel. D’où vailleurs sociaux, agents techniques et nante du système de formation et l’importance de limiter les abus. La loi administratifs. “En 2013, on a accueilli notamment dans le domaine du médidu 22 juillet 2013 relative à 73 stagiaires du collégien à l’étudiant co-social. La Ville de Pontarlier applil’enseignement et à la recherche géné- qui finit son cursus d’infirmier, quait déjà depuis 2008 le principe de ralise l’obligation légale de gratifica- d’éducateur spécialisé…”, explique la gratification aux étudiants dont la tion à destination des étudiants de Nathalie Bertin, adjointe aux affaires durée de stage était de trois mois l’enseignement supérieur accueillis sociales. Sur les 73, deux seulement consécutifs minimum à six mois maxipour un stage d’une durée supérieure ont bénéficié d’une rémunération. mum. Les nouvelles dispositions implià deux mois, consécutifs ou non au Comme ces futurs éducateurs de jeunes queront de rationaliser l’accueil de stacours d’une même année scolaire ou enfants ont effectué neuf giaires. Pas forcément en nombre mais universitaire. Le montant de cette gra- mois de stage, ils ont touen réduisant le recours aux stagiaires Un tri à forte gratification. “Pour 2014, on distification est fixé à 12,5 % du plafond ché chacun 4 500 euros. horaire de la Sécurité sociale. Soit envi- “Avec ce budget, on aurait électif de pose d’une enveloppe de 10 000 à 12 000 ron 500 euros par mois. pu embaucher pendant 5 euros dédiée aux stagiaires. On recruLes élus pontissaliens comme ceux de mois une auxiliaire de pué- stagiaires. tera peut-être plus de stagiaires qui la C.C.L. ont validé cette gratification riculture”, rappelle l’élue n’entrent pas dans les critères de grasans pour autant applaudir des deux pour souligner aussi l’effort tification et on sera encore plus eximains. Patrick Genre craint que ce dis- que représente en temps, geants avec ceux qui y ont droit. C’est positif soit une contrainte importante en responsabilité la prise dommage mais on n’a pas le choix”, pour les employeurs publics et privés. en charge de stagiaires. poursuit Nathalie Bertin. Une autre Des charges supplémentaires en pers- D’autant plus que le manière d’appliquer le principe du tri pective et par conséquent un recours C.C.A.S. prend également sélectif de stagiaires. I F.C. aux stagiaires qui sera peut-être plus plusieurs jeunes en appren- N LA CHAUX-DE-GILLEY Dimanche 19 janvier Le plein d’activités nordiques La journée Voies Blanches se tiendra le 19 janvier à La Chaux-de-Gilley. L’occasion de découvrir gratuitement d’autres manières de vivre la neige de façon sportive ou ludique. édition 2013 avait attiré près de 2 000 personnes à la combe Saint-Pierre sur la commune de Charquemont. “Le temps était de la partie. Cela compte beaucoup sur des manifestations extérieures”, se souvient Nicolas Gotorbe, chargé de mission à l’Espace Nordique Jurassien. La fréquentation n’est pas toujours aussi élevée. Face aux intempéries, les organisateurs ont parfois dû renoncer comme ce fut le cas en 2010 aux Fourgs, pourtant haut lieu du nordique. Si le soleil s’invite, c’est un rendez-vous inoubliable qui s’annonce aux pieds des pistes où s’installera le village nordique. “On offre au grand public une journée de décou- L’ Le C.C.A.S. de Pontarlier a accueilli 73 stagiaires en 2013. LES FOURGS Un jeu d’adresse Bambok, le bilboquet revisité Made in Jura Saltimbanque de corps et d’esprit, le Pontissalien Didier Parisato a mis au point le Bambok, un jeu d’adresse qui réconciliera petits et grands. Découverte. es voyages forment la jeunesse. Ils permettent aussi à Didier Parisato d’aiguiser sa curiosité et son imagination. Ce Pontissalien a pour habitude de vivre au rythme des saisons. Après l’hiver à Métabief, il range sa tenue de ski pour une migration estivale sur la côte landaise où il rejoint ses amis circassiens de Capbreton. “La plus ancienne école de cirque d’Aquitaine” note le saltimbanque. C’est dans cet univers de jonglerie qu’est née l’idée du Bambok. “On s’est inspiré du principe du bilboquet pour mettre au point ce jeu d’adresse qui associe un cylindre et une boule en bois. Le principe étant de les imbriquer l’un dans l’autre.” La première version du jouet était réalisée en bambou, d’où son nom. Mais ce matériau sympathique s’avère complexe à travailler et présente l’inconvénient de fendre assez facilement après un choc ou sous une forte pression. De retour dans ses terres jurassiennes, l’inventeur trouvera la solution auprès Roland Buffaut. Ce tourneur sur bois basé à Maisod confectionnera des cylindres en hêtre d’une solidité à Des touts épreuve. “Le Bambok se décline en quatre formats. Il cylindres bénéficie du label Made in Jura”, poursuit Didier Parisato qui présente et commercialise son produit par le biais d’un en hêtre. site internet (http://www.bambok.fr). De courtes vidéos illustrent le processus de fabrication artisanal et montre également les figures réalisables avec le Bambok. Plus facile à voir qu’à faire. Ce jeu de main assez bluffant n’est pas sans rappeler le diabolo, même s’il n’offre pas toutes les variantes. Avec le Bambok, fini les soucis de piles usées, de panne électrique ou de rupture de réseau Internet. I L Les Voies blanches permettent à chacun de s’initier gratuitement aux activités nordiques comme le biathlon. verte et d’initiation aux activités nordiques sur un seul et même site. C’est aussi l’opportunité d’assurer la promotion d’un site nordique et des prestataires qui œuvrent autour de la neige.” L’association Haut-Doubs Nordique pilote l’événement en s’appuyant sur la Cernay Blanche et La l’Entente Saupromotion gette Sportive d’un site de Montbenoît. Soit deux résernordique. voirs de bénévoles bienvenus pour l’événement. Sans oublier le soutien financier du Département et de la Communauté de communes du canton de Montbenoît. Les participants n’auront que l’embarras du choix : raquettes, ski de fond, chiens de traîneaux, G.P.S. safari, biathlon, tir à l’arc, balade en traîneau tiré par des comtois. Du matériel de ski de fond et des raquettes seront mis gratuitement à disposition du public. Avec la proximité de la piste de descente, il sera aussi proposé un filneige pour de l’initiation au ski alpin à destination des enfants. “La location de matériel est possible mais sera payante pour cette activité”, poursuit Nicolas Gotorbe. La date du 19 janvier n’est pas tout à fait due au hasard puisqu’elle coïncide avec celle de la fête nationale du ski et de la neige. Rien n’arrête les Voies blanches puisqu’elles seront maintenues même en cas de mauvais temps. “Le village sera monté à côté du chalet d’accueil qui abrite une salle chauffée”, signale Nicolas Gotorbe. I Renseignements : Office de tourisme du canton de Montbenoît au 03 81 38 10 32 Didier Parisato est l’inventeur de ce jeu d’adresse 100 % jurassien. PONTARLIER ET ENVIRONS TOURISME La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 15 Guide de voyage Le Routard à l’heure transfrontalière La coopération a joué à plein dans la réalisation du premier Guide du Routard axé sur le Jura franco-suisse. Une autre manière de papillonner à saute-frontière. remier conseil, mieux vaut vous procurer ce guide touristique en France où il vous en coûtera 13,20 euros contre 24,10 francs suisses chez nos voisins, soit 19,75 euros. Cette différence significative s’explique par des coûts de diffusion très élevés en Suisse. Il existe d’autres Guides du Routard à cheval sur deux pays. Mais celui-ci est le premier à faire abstraction de la frontière. De quoi P “Le patrimoine le plus intéressant du massif jurassien reste avant tout sa palette paysagère”, note François Chauvin qui a rédigé la partie française du guide réjouir ceux qui ont contribué à la réalisation de ce livre de commande initié dans le cadre de la Conférence Transjurassienne qui associe le Conseil régional, la préfecture du Franche-Comté et l’association arcjurassien.ch. “On a la même identité horlogère qui nous rassemble et crée aussi des difficultés à surmonter en termes de formation ou de mobilité. Le tourisme est un axe de collaboration plus joyeux et plus serein. La 8 véhicules à Conditions Exceptionnelles du 06 au 28 Janvier 2014 Prix Tarif Modèles Prix Ventes Privilèges Golf Cabriolet Carat TDI 140 ch cde 9539 - 200 kms 35 510 € 29 900 € 16 050 € 14 500 € 33 090 € 26 900 € 40 039 € 33 900 € 29 943 € 25 900 € 24 880 € 21 900 € 73 900 € 64 900 € 32 120 € 25 900 € UP! Black up 1,0 75 ch cde 1341 - 10 kms Passat SW Embassy TDI 105 ch Dsg cde 9548 - 10 kms Tiguan sportline TDI 140 ch 4 Motion Dsg cde 1459 - 9 300 kms Touran Match Tdi 105 ch 7 Places cde 2229 - 4 500 kms Golf 7 Trendline TDI 90 ch cde 9556 - 10 kms Touareg R Exclusive 3,0 TDI 245 ch cde 9559 - 2 800 kms montagne franco-suisse partage des conditions de vie rudes mais aussi une vraie appétence à l’accueil”, note Marie-Guite Dufay, la présidente du Conseil régional. Les professionnels du tourisme apprécient la pertinence de ce support à forte notoriété. “On peut mettre en évidence le côté saute-frontière. C’est fondamental d’essayer de donner du contenu, de la lisibilité à notre territoire et le Guide du Routard est ce vecteur”, observe Jean-Pierre Micoud, le directeur du Comité régional du Tourisme. François Chauvin qui travaillé avec Claude-Hervé Bazin à la rédaction de l’ouvrage a lui aussi été séduit. “Quand on nous a parlé d’un guide sur le massif jurassien, on a dit enfin puis encore mieux en apprenant qu’il s’agissait d’un guide francosuisse où la frontière n’existait plus.” L’auteur pontissalien reconnaît qu’il n’a pas été facile de concevoir un itinéraire cohérent sur un territoire qui s’étend du Bugey au sud au Jura bernois au nord. Le sommaire distingue ou associe les régions selon leurs affinités transfrontalières. Le Jura-nord-vaudois fait chapitre commun avec le Haut-Doubs, comme le Pays Horloger avec les villes hautes du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Inversement, la vallée de la Loue et le vignoble jurassien sont traités individuellement. François Chauvin a géré la partie française. “Cela représente un mois de travail sur le terrain à recueillir les informations et un mois et demi de rédaction”, confie ce journaliste qui a vingt ans d’expérience au Routard. L’intérêt du support réside également dans sa démarche de “tourisme quatre saisons” avec la présentation d’une rubrique “ski et neige” sur chaque station et site nordique. Avec 440 pages, le Guide du Routard Franco-Suisse n’est pas avare d’explications et de bons plans. Il est diffusé à 18 000 exemplaires. I F.C. C Un projet transfrontalier à 90 000 euros haque partenaire a mis la main à la poche pour financer ce Guide du Routard francosuisse. Les Français ont versé 44 850 euros, soit la même somme que nos amis suisses. Côté France, le financement associe à parts égales lʼÉtat, la Région Franche-Comté et les annonceurs. En Suisse, lʼassociation arcjurassien.ch qui fédère les cantons de Berne, Vaud, Neuchâtel et du Jura apporte la moitié des subsides, le reste étant complété par les recettes publicitaires. I Jetta confortline Hybrid TSI 170 ch Dsg cde 2323 - 10 kms EN BREF Tourisme OUVERTURE EXCEPTIONELLE LE DIMANCHE 17 JANVIER Espace 3000 Pontarlier 27, rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13 Doubs Tourisme vient d’éditer une nouvelle brochure ne regroupant pas moins de 245 adresses d’hébergements locatifs et 55 suggestions de séjours. Destiné en priorité aux touristes, ce catalogue de l’offre du Doubs disponible en réservation, est également l’outil indispensable pour les habitants du Doubs qui accueillent famille et amis. Renseignements : www.doubsreservation.com PONTARLIER ET ENVIRONS 16 LES VERRIÈRES La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Un parcours didactique Sur les traces des Bourbakis L’association Bourbaki Les Verrières s’investit en mémoire du passage de l’armée française de l’Est qui a franchi la frontière le 1er février 1871. Une tradition humanitaire. Alexis Boillat devant le tilleul de la paix planté en juillet dernier dans le parc du temple des Verrières en souvenir de l’internement de l’armée française le 1er février 1871. RECENSEMENT a déroute de l’armée du pour visualiser le décor qui sert général Bourbaki face aux de toile de fond au panorama. À troupes allemandes sus- bien y regarder, le paysage n’a cite relativement peu guère changé depuis 150 ans d’intérêt en France. C’est tout chez nos amis suisses qui n’ont le contraire en Suisse où le pas- pas été impactés par la vague sage des 87 000 soldats français d’urbanisation frontalière. a semble-t-il beaucoup plus mar- Laquelle a métamorphosé les qué les esprits. Pour s’en villages du Haut-Doubs. convaincre, il faut se rendre au Du passage de l’armée françaiPanorama Bourbaki de Lucer- se de l’Est aux Verrières, il resne où se trouve le tableau cir- te une plaque commémorative culaire relatant l’événement. fixée sur la façade d’un immeuble Cette fresque est l’œuvre de au centre du bourg. On trouve l’artiste suisse Édouard Castre dans le parc entourant le temple qui avait été mandaté en 1880 une petite stèle funéraire en pour réaliser ce travail à l’aide mémoire des soldats français qui d’une équipe de peintres. Il s’était ont péri lors de cet internement. d’ailleurs rendu aux Verrières L’endroit abrite aussi le tilleul de la paix planté ici le 4 juillet dernier lors d’une commémoration associant la ville de Lucerne, la commune des Verrières et l’association Panorama Bourbaki Lucerne. “Après une visite au panorama, des curieux viennent sur les lieux de l’internement (N.D.L.R. : de l’accueil) et nous demandent ce qu’on peut encore voir sur place. D’où l’idée de réaliser des supports didactiques”, explique Alexis Boillat qui préside l’association Bourbaki Les Verrières. Portée sur les fonts baptismaux le 28 novembre dernier, cette structure a pour but de faire vivre la mémoire de l’internement de l’armée de l’Est. Premier projet : la réalisation d’un sentier didacfortes progressions. Sa population tique agrémenté de panneaux est passée de 4 728 habitants en 2006 qui illustreront cet événement à 5 238 en 2011, soit une hausse de historique. “On souhaite mettre 10,79 %. À Morteau, la démographie en valeur l’accueil et la chaleur fait un bond de 7,39 % (de 6 293 à humaine qui ont été déployés 6 758). Le nombre d’habitants à Maîche s’est établi en 2011 à 4 380 contre 3 959 en 2006 (soit + 10,63 %). Au Russey, la population a progressé de 13,72 %, passant de 1 954 âmes en 2006 à 2 222 cinq ans plus tard. La plus forte progression concerne la commune des Granges-Narboz et ses 984 habitants, soit une augmentation de 49,07 %. En revanche, Pontarlier, comme toutes les grandes agglomérations perd des habitants, 780 dans ce cas précis. La capitale du Haut-Doubs en compte 17 998. Cette baisse est à nuancer dans le sens où elle profite aux communes de sa proche périphérie. I L Pontarlier perd 780 habitants Les Granges-Narboz, une des plus fortes progressions du département Dans le Top 10 des communes franc-comtoises qui enregistrent un gain de population entre 2006 et 2011, 5 se situent dans le Haut-Doubs. Il s’agit des Granges-Narboz, Valdahon, Morteau, Le Russey et Maîche. I.N.S.E.E. vient de publier les chiffres officiels de la population communale en vigueur depuis le 1 er janvier. Avec 1 173 440 habitants, la Franche-Comté se hisse au 12ème rang des régions où la population progresse (+ 0,39) de 2006 à 2011. Dans le détail, le Doubs a une croissance légèrement supérieure à celle des autres départements francs-comtois. En 5 ans, il a gagné 13 000 habitants, ce qui porte sa population à 529 103 personnes. Si l’I.N.S.E.E. observe que “toutes les villes franc-comtoises de plus de 10 000 habitants en perdent entre 2006 et 2011 à l’exception d’Audincourt”, des villes de 5 000 à 10 000 habitants en gagnent. C’est le cas de Valdahon, Morteau et Grand-Charmont qui enregistrent dans cette catégorie les plus fortes hausses. L’ L’étude de l’I.N.S.E.E. confirme le dynamisme démographique de la bande frontalière, accéléré par la santé plutôt bonne de l’économie suisse sur les cantons de Vaud et de Neuchâtel. La main-d’œuvre française à laquelle les entreprises helvétiques ont recours s’établit principale17 998 ment sur le Hauthabitants à Doubs frontalier qui Pontarlier. se lotit. Ce n’est pas un hasard si dans le Top 10 des communes franc-comtoises qui enregistrent le gain de population le plus fort sur les cinq dernières années, la moitié est située dans le HautDoubs. Valdahon connaît une des plus autour de ces soldats.” Cet accueil marque la première intervention de la Croix Rouge qui avait été fondée cinq ans auparavant. De toute l’histoire de l’humanité, rares sont les exemples d’un pays ayant accueilli une armée de 87 847 soldats et officiers, soit 5 % de la population suisse de l’époque. Après le passage des Verrières, ces hommes avaient été dispersés dans plus de 200 communes sur l’ensemble de la Confédération helvétique à l’exception du Tessin. On moque parfois nos amis suisses. N’oublions pas de leur reconnaître un sens de l’hospitalité aussi discret qu’efficace. Les parlementaires français n’avaient pas manqué de saluer cette tradition humanitaire lors de la séance du 4 mai 1871. “L’Assemblée nationale est profondément touchée de la noble conduite du peuple suisse envers les soldats de la France et la population de Strasbourg. Elle envoie à la Confédération helvétique l’expression de sa reconnaissance.” Après la création du parcours didactique qu’elle espère inaugurer en février 2015, l’association Bourbaki Les Verrières n’écarte pas l’option d’œuvrer à la création d’un musée aux Verrières. “On peaufine actuellement les derniers détails du parcours et du budget afférent avant de chercher des fonds”, complète Alexis Boillat qui apprécierait aussi d’apposer une signalétique à l’entrée du village mentionnant “Les Verrières, cité Bourbaki.” I F.C. Le décor n’a pas changé entre le passage des troupes françaises à la frontière des Verrières en 1871 et aujourd’hui. EN BREF Conférence A.T.T.A.C. Haut-Doubs organise mardi 21 janvier à 20 heures salle du Dojo, rue du Toulombief à Pontarlier une conférence animée par Raoul-Marc Jennar consacré au “grand marché transatlantique”, un projet de libre-échange actuellement en négociation entre l’Europe et les États-Unis. Vœux L’I.N.S.E.E. confirme le dynamisme démographique de Haut-Doubs frontalier. Le maire de Pontarlier présente ses vœux aux “forces vives” de la ville vendredi 10 janvier à l’Espace Pourny. Nausicaa Un timbre a été édité à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de Nausicaa, cette fillette emportée par la leucémie le 22 août 2013. Pour commander une planche de 30 timbres au prix de 33 euros, envoyer votre règlement (avec frais d’expédition de 2 euros en plus) à l’adresse suivante : Nausicaa combat sa leucémie - 5, place SaintHubert - 39200 Saint-Claude. Rens. au 06 87 27 88 15. publ presse choisi pour une publicité de communication globale Notre société Publipresse a été retenue par Google pour sa dernière campagne de communication. Cette campagne met en avant les sociétés françaises utilisant avec le plus de professionnalisme les solutions proposées par le géant américain. Une belle reconnaissance du savoir-faire de notre société et le gage pour nos clients de s’entourer d’une équipe à la pointe des nouvelles technologies. Retrouvez l’intégralité de l’article sur : www.google.fr/intx/fr/enterprise/ apps/business/customers.html Éric Niedergang, directeur informatique de Publipresse/360HD Un projet de communication ou de site internet ? Parlons-en ! Votre contact : Eric TOURNOUX - 03 81 67 90 80 [email protected] www.groupe-publipresse.com LE DOSSIER DROIT D’OPTION, IMPÔTS, PRÊTS EN DEVISES… La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 19 LES FRONTALIERS SOUS PRESSION Main-d’œuvre à fort pouvoir d’achat, les frontaliers font tourner l’économie du Haut-Doubs, notamment les commerces et le bâtiment. Le risque très probable voir cette manne financière ponctionnée par l’obligation faite aux frontaliers de cotiser à la C.M.U. française peut-il enrayer la machine ? Les défenseurs du droit d’option estiment qu’il y a matière pour faire éclater la bulle de prospérité du Haut-Doubs. D’autres pensent au contraire qu’on en fait trop autour de cette mesure qui laisse encore de belles marges de manœuvre à la population frontalière. Enquête. ENJEUX Un impact économique et social Ce droit d’option qui met le Haut-Doubs en ébullition La fin du droit d’option restera sans conteste l’un des sujets les plus marquants de l’année. Quand certains crient au loup, d’autres critiquent le trop de place accordé aux préoccupations d’une communauté qui n’est pas forcément la plus à plaindre. image des 5 000 frontaliers défilant dans les rues de Pontarlier, il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu une telle démonstration militante dans le Haut-Doubs. Comme quoi le peuple sait toujours se mobiliser quand on touche à son pouvoir d’achat. La classe politique du Haut-Doubs est assez partagée sur le sujet. Bien consciente des retombées économiques induites, la droite défend globalement les frontaliers et leurs revendications. La gauche esti- L’ me plutôt qu’il n’y a rien d’anormal à cette fin du droit d’option. Dans un communiqué diffusé à la mi-décembre, le comité régional de la C.G.T. suggérait même l’alternative “de continuer à laisser aux frontaliers le droit d’option, y compris de s’assurer dans le privé, à une condition : que ceux qui ne sont pas assurés à la Sécurité sociale à la date du 1er juillet 2015 ou qui s’assurent dans le privé après cette date, ne puissent plus changer au gré de leurs envies, y compris au moment de la retrai- Comparatif des coûts de couverture Ce comparatif a été établi en prenant un modèle unique moyen dʼun homme de 38 ans avec un revenu mensuel de 5 800 C.H.F. G Assurance par la C.M.U. française Salaire : 5 800 X 13 = 75 400 C.H.F. X taux de change à 0,83 = 62 582 euros Déduction des frais de 10 %, soit 6 258 euros = 56 324 euros Déduction du plafond C.M.U. de 9 020 euros = 47 304 euros G Montant de la cotisation C.M.U. 47 304 X 8 % = 3 784 euros (pour une couverture à 70 %) assurance complémentaire = 465 euros Total pour une couverture à 100 % = 4 229 euros G Assurance par une caisse suisse respectant les critères de la Lamal Assurance avec une franchise annuelle de 1 500 C.H.F. : 350 C.H.F. X 12 = 4 200 C.H.F. X 0,83 = 3 486 euros G Assurance par une mutuelle privée du type de la Frontalière ou du Groupement : Pour une couverture à 100 %, lʼassuré paierait : 1 414 euros te, à moins qu’ils aient repris un emploi en France.” Les défenseurs des frontaliers sont très sceptiques sur le bienfondé de cette mesure dont l’impact pourrait s’avérer très négatif sur le plan local. C’est le point de vue de Michel Morel, le vice-président l’Amicale des frontaliers. “En adhérant à la C.M.U., le frontalier sera condamné à la double cotisation pour l’assurance accident.” En effet, pour les mêmes cotisations employeurs versées, l’employé suisse est couvert à 100 % en professionnel et vie privée alors que le frontalier est couvert à 100 % en professionnel et 75 % en vie privée puisque la C.P.A.M. ne couvre l’accident privé que sous le régime maladie. “À partir de mai 2014, les intérimaires saisonniers en Suisse auront le libre choix tout comme les nouveaux frontaliers à partir de 2015. L’une des failles du système consistera à démissionner une semaine puis à se faire rembaucher pour pouvoir bénéficier de la Lamal.” Le principal argument des frontaliers s’articule autour de cette perte de pouvoir d’achat correspondant au taux de cotisation. Aux dernières nouvelles, ce taux devrait être de 6 % la première année avant de passer à 8 %. “Il n’a jamais été question de monter à 13,5 %”, dément Valérie Pagnot, juriste de l’Amicale des Frontaliers. Au final, c’est une ponction mensuelle de 200 à 400 euros ou La perte de pouvoir d’achat liée à la fin droit d’option, c’est autant d’argent en moins versé dans le tissu économique local. plus, sans compter le coût d’une perd les avantages du travail mutuelle complémentaire. De frontalier mais gagne du temps quoi inciter certains candidats et surtout en qualité de vie”, pourau travail frontalier à renoncer suit Valérie Pagnot. à ce statut contraignant en ter- Avec la fin du droit d’option, me d’horaires de travail et de c’est près de 500 emplois frandéplacement. çais qui risquent de disparaître, D’autres pourraient ceux qui travaillent dans les Plus à être carrément ten- mutuelles frontalières. 500 chôtés de franchir le meurs potentiels en plus, c’est perdre pas de l’installation. 10 millions d’euros de charge qu’à Des cadres l’ont pour la collectivité. L’Amicale gagner. déjà fait. D’autres des frontaliers estime que l’État suivront probable- français a plus à perdre qu’à ment. “Fiscalement, gagner dans cette affaire. “Ils il n’y a peut-être pas se trompent. Nous avons essayé beaucoup de diffé- de leur proposer un système rence. Le candidat gagnant-gagnant où les fronta- liers et les binationaux seraient solidaires de la Sécurité sociale en versant une contribution sur le revenu net ou sur la cotisation d’assurance. Cela représenterait une somme de 100 millions d’euros. On s’est déplacé à Berne, à Bruxelles pour exposer nos solutions. On n’a toujours pas reçu de réponse. Une chose est sûre, si le droit d’option saute, l’Amicale saisira la Cour européenne”, conclut Michel Morel en confirmant son soutien aux mouvements de frontaliers. “Je leur donne entièrement raison” dit-il. I F.C. 20 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 MOBILISATION Pacifistes mais déterminés Raphaël Borne : “On n’est pas des casseurs” Nouveau venu sur le front de la contestation, le groupement “Frontaliers et citoyens, soyons solidaires” fait ses classes dans le militantisme. Des bonnes intentions, des actions médiatiques mais cela suffira-t-il ? Éléments de réponse avec le fondateur Raphaël Borne. a Presse Pontissalienne: Comment est né votre mouvement? Raphaël Borne: Cela remonte à trois mois. Tout est parti du fait qu’on ne se reconnaissait pas dans les associations de défense des frontaliers.Au départ, j’étais seul. J’ai créé le groupe “Frontaliers citoyens, soyons solidaires” sur Facebook. Le mouvement rassemble aujourd’hui plus de 1 000 membres et on a enregistré jusqu’à 85 inscriptions par jour. Les adhésions proviennent de toute la bande frontalière, du Haut-Doubs bien sûr mais aussi Annemasse, Belfort, le Pays de Gex… Au départ, on fonctionnait avec le mouvement des bonnets rouges frontaliers mais ce n’est plus le cas. L té sur l’action? R.B. : On forme un groupe pacifiste et apolitique. Tout est basé sur l’action de terrain mais on n’est pas des casseurs. On tient à faire les choses dans les règles et pour ceux qui n’acceptent ces principes, ce n’est pas grave. L.P.P.: Pourquoi vous manifestez-vous si tardivement sur ce dossier? R.B.: On faisait trop confiance aux associations censées défendre nos intérêts. Jusqu’au jour où l’on a compris que leurs actions ne nous correspondaient pas. On avait plutôt l’impression qu’ils organisaient des voyages et des rencontres à caractère festif. On en avait marre des négociations qui n’aboutissent pas. en avoir un. On a dû négocier avec le secrétaire du préfet et le commandant de gendarmerie. Je ne m’étais jamais prêté à l’exercice. C’est surprenant quand on vous annonce à quoi vous vous exposez. Pour ce type d’opération, on risque jusqu’à 4 500 euros d’amende et deux mois de prison. L.P.P. : Le mouvement dans lequel vous vous engagez nécessite-t-il d’être mieux organisé? R.B.: Oui, on est obligé de se structurer. On s’était réuni le 7 décembre dernier avec les représentants des autres villes frontalières. Le principe était de mettre en place un bureau syndical à Pontarlier avec des représentants de chaque localité. L.P.P.: Êtes-vous satisfait des actions déjà mises L.P.P.: Cela signifie-t-il que d’autres actions vont L.P.P.: Pourquoi cette rupture? être conduites? R.B. : On s’est rendu à Annemasse le en place? 21 décembre pour leur prêter main-for- R.B.: Pour nous, l’opération escargot orga- R.B.: Oui, mais on ne peut pas en dire te sans savoir que l’opération de bloca- nisée en novembre sur la rocade de Pon- plus car tout n’est pas finalisé. ge n’était pas autorisée. tarlier est un vrai succès. J’attendais On a été un peu pris en une cinquantaine de voitures. Il y en a L.P.P.: Pourquoi avoir appelé au boycott de cer“On otage. Après avoir fait le eu le triple. Pour une première, ce n’est tains commerces pontissaliens? planton pendant trois pas mal. J’estime aussi que l’occupation R.B.: C’était juste un coup de gueule. On aimerait heures sur un parking, on de la C.P.A.M. de Pontarlier est une avait demandé aux commerçants de fédérer a finalement décidé de se réussite même si on a mobilisé seule- baisser leurs rideaux cinq minutes en les autres désolidariser de ce mou- ment une soixantaine de personnes. On guise de solidarité. Dans le cas contraivement. Une vingtaine de peut aussi s’en satisfaire sachant que re, on avait annoncé qu’on les boycotassociavoitures avait pourtant cela se passait un mercredi après-midi. terait à Noël. La menace n’a pas été exétions.” fait le déplacement depuis Pour information, la mascotte de notre cutée. On a d’ailleurs eu l’occasion de le Haut-Doubs. Quand on mouvement sera désormais un escar- rencontrer la présidente des commerçants du centre-ville. Il n’est pas quesa vu comment cela se pas- got. tion de les pénaliser. Au contraire, on sait, on a demandé à partir. On a été escorté jus- L.P.P.: Vous avez été contraint de raccourcir le cherche plutôt à sauver notre commerqu’à la douane suisse puis blocage de la douane de la Ferrière prévu ini- ce. Notre cause dépasse le simple cadre frontalier. Tout le monde est concerné. tialement sur quatre jours? retour sur Pontarlier. R.B.: C’était pour faire pression. On avait L.P.P.: Êtes-vous toujours por- annoncé quatre jours de blocage pour L.P.P.: On a du mal à connaître le contenu de la ORGANISATION Même s’il a rompu les amarres avec les bonnets rouges frontaliers, Raphaël Borne reste solidaire avec tous les mouvements dénonçant le ras-le-bol fiscal. loi avec précisions. Vous en savez plus? R.B.: Non. On est même complètement dans le flou. Pour moi, si la loi passe, cela ne vaudra plus guère le coup d’aller travailler en Suisse. Si l’on ajoute les menaces d’imposition à la source, c’est pratiquement un quart du salaire qui disparaît. rer les autres associations. C’est dommage qu’on ne parvienne pas à faire un truc en commun. Chaque mouvement agit de son côté. On peut déplorer un énorme problème de solidarité. On a beaucoup de sympathisants mais pas toujours quand on appelle à la mobilisation. L.P.P. : N’avez-vous pas l’impression que tout L.P.P.: Avez-vous beaucoup de soutiens? est fait? R.B.: Du côté des élus, c’est assez mitiR.B.: Non. Le décret devrait être signé gé. Ils comprennent le sens de nos revenen février. Les gens croient que la loi dications sans savoir s’il est pertinent est déjà votée. Ils se trompent. ou pas de nous soutenir avec les échéances électorales qui approchent. L.P.P.: Dommage aussi que les contestataires On a un peu le sentiment d’être isolé ne s’expriment pas d’une seule et même voix? mais on se battra quand même en resR.B.: On regrette que les nouveaux fron- tant toujours dans un cadre légal. I taliers venant d’autres régions n’adhèrent Propos recueillis par F.C. pas au mouvement. On aimerait fédé- Fluidifier l’enregistrement La Sécurité sociale se prépare à intégrer les frontaliers Les bureaux de la Sécurité sociale vont s’organiser de manière à intégrer dans les meilleures conditions les frontaliers. L’opération devrait s’étaler sur un an à compter du 1er juin. es services de la Sécurité socia- ter l’enregistrement des travailleurs le n’ont pas totalement arrêté frontaliers. “Nous allons mettre les les modalités d’enregistrement moyens nécessaires pour répondre à des travailleurs frontaliers. Le ce public sans perturber l’accueil mode opératoire sera précisé une fois actuel. Plusieurs frontaliers sont déjà publié le décret d’application qui son- venus se renseigner. Nous ne pounera la fin du droit d’option. Ce ne vons pas leur répondre en l’absence serait qu’une question de jours. En du décret qui va fixer les modalités attendant, plusieurs scénarios ont pratiques.” Sans que l’on connaisse été échafaudés pour que l’accueil des les détails du plan, il semble que des futurs assurés à la couverture mala- moyens humains et die universelle (C.M.U.) se fasse dans techniques spéciles meilleures conditions. “Nous ferons fiques seront “Plusieurs tout notre possible pour que cela se déployés afin de renfrontaliers passe bien” assure la Sécurité socia- forcer les bureaux de le qui devra absorber plus de 25 000 la Sécurité sociale sont déjà frontaliers en Franche-Comté, sachant situés sur la frontièvenus se renqu’environ 10 % cotisent déjà à re. seigner.” l’assurance-maladie française. Ceux de Morteau et Une organisation spéciale doit être Pontarlier comptent mise en place dans les bureaux situés une vingtaine Les bureaux de la Sécurité sociale de Pontarlier et Morteau devraient être sur la frontière comme ceux de Mor- d’agents. Les effecdotés de moyens techniques et humains supplémentaires. teau et de Pontarlier afin de facili- tifs seront probable- L ment élargis dans le cadre de ce vaste chantier qui va s’étendre sur plusieurs mois. On apprend encore qu’une plateforme téléphonique dédiée devrait être activée et que la délivrance de la carte Vitale pour les frontaliers ne se ferait pas forcément dans les agences. La Sécurité sociale s’est fixée comme objectif de rendre le plus fluide possible l’intégration des futurs assurés. “Il faut anticiper au maximum pour faciliter la création des dossiers. L’enregistrement se fera sans doute au fil de l’eau, à partir du 1er juin 2014.” Les frontaliers rejoindraient donc la Sécurité sociale au fur et à mesure que leur contrat d’assurance privé arrive à échéance. À ce rythme, le chantier d’intégration s’achèverait en juin 2015. I T.C. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 21 PONTARLIER Un manque à gagner 3 millions d’euros en moins pour l’hôpital L’hôpital de Pontarlier a calculé que la fin du droit d’option lui coûterait 3 millions d’euros. Le maire, Patrick Genre, demande à l’État une compensation à l’euro près. atrick Genre, le maire de Affaires sociales et de la Santé, sur Pontarlier ne va pas lâcher les conséquences financières pour l’affaire. Début décembre, il l’hôpital de Pontarlier de l’abandon a interpellé par courrier Pier- du droit d’option. L’établissement re Moscovici, ministre des Finances, de soins a évalué à 3 millions d’euros et Marisol Touraine, ministre des le manque à gagner si les fronta- P L’hôpital de Pontarlier enregistrait déjà un déficit en 2011 de 5,7 millions d’euros. liers doivent cotiser demain à l’assurance-maladie française plutôt qu’à une assurance privée. Ce déficit correspond au fait que la Sécu rembourse moins les actes que les assurances privées des frontaliers qui représentent environ 25 % de la population active sur le bassin pontissalien. “À mon avis, l’État n’a pas mesuré les conséquences que cela aurait sur l’hôpital et pas seulement sur celui de Pontarlier, mais aussi sur les autres établissements situés sur la frontière franco-suisse. J’ai écrit aux ministres pour savoir comment ils comptaient com- penser ce manque à gagner” indique Patrick Genre, président du conseil de surveillance de l’établissement. “J’ai écrit Fin décembre, aucun des deux représenaux tants du gouverneministres.” ment n’avait donné suite à sa requête. “Je vais les relancer. Je veux une réponse début janvier. Nous ne pouvons pas laisser l’hôpital dans l’expectative et faire l’impasse sur 3 millions d’euros” insiste l’élu. On se souvient qu’en 2011, l’hôpital de Pontarlier dont le budget avoisine les 70 millions d’euros, accusait un déficit de 5,7 millions d’euros. À ce moment-là, un plan avait été approuvé pour un retour à l’équilibre en 2014. La fin du droit d’option risque donc de créer de nouvelles turbulences financières pour l’hôpital local, ce que Patrick Genre veut éviter. “J’attends une compensation à l’euro près de ces trois millions d’euros. Elle ne doit pas être temporaire. Ce crédit doit être pérenne” dit-il. À suivre. I Patrick Genre, président du conseil de surveillance de l’hôpital a écrit au ministre Pierre Moscovici. AU E OUV N EXCLUSIVITÉ PONTARLIER PROGRAMME NEUF DOUBS DOUBS Logements du T2 au T4 en surface brute ou clé en main au centre-ville de Pontarlier. Résidence Le Chalet. 7 logements du T2 au T4. Bâtiment basse consommation. Dans lotissement appartements neufs à vendre. Possibilité d’agencer son intérieur. 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Cependant, on ne sait pas comment Assistante de gestion Indépendante Catherine BOURQUIN 06 29 98 09 98 [email protected] 31 rue de la Fontaine 25660 SAÔNE Vous avez besoin d’aide pour vos travaux administratifs, mais vous ne pouvez pas embaucher une personne. Faites appel à votre SECRÉTAIRE COMPTABLE. Elle prendra en charge vos travaux administratifs et vous dégagera de ces contraintes. Cela vous permettra de vous recentrer sur votre métier. Artisans, Agriculteurs, TPE, PME, Professions libérales, je vous propose un accompagnement ponctuel ou plus permanent dans le domaine de la gestion administrative et comptable. Une solution adaptée et personnalisée. Je suis disponible de 8 h à 20 h 7/7j. sera répartie cette baisse de pou- de Commerce Grand Pontarlier voir d’achat. Le sera-t-elle sur qui a soutenu par ailleurs le la consommation courante, les mouvement de protestation des biens, le petit commerce ?” inter- mutuelles frontalières. roge Denis Gérôme, président Le fin du droit d’option serait donc un coût porté à l’économie locale puisqu’il pénalise une part des consommateurs qui a du pouvoir d’achat. En fonction de leurs revenus, les intéressés vont perdre plusieurs centaines d’euros. De l’argent qu’ils ne pourront plus dépenser comme ils pouvaient le faire. “Il y a trois types de consommateurs frontaliers. Un tiers sont des épargnants. Un tiers sont des gens qui consomment en fonction de leur salaire. Le dernier tiers sont des gens qui consomment raisonnablement en se faisant plaisir de temps en temps. C’est la deuxième catégorie qui aura le plus de difficultés avec cette réforme, car ces personnes-là auront du mal à revenir en arrière dans leurs habitudes de consommation” explique un banquier pontissalien. Il convient donc de ne pas exagérer. Si cette mesure gouvernementale peut secouer l’équilibre économique d’une région où le commerce a pris une place prépondérante, elle ne va pas faire sombrer le Haut-Doubs dans la récession. Tout d’abord parce que les frontaliers dont on comprend l’amertume continueront de consommer, mais peut-être moins qu’avant ou différemment. Ensuite, la fin du droit d’option sera sans effet sur la clientèle suisse qui passera toujours la frontière pour venir faire ses achats en Fran- ce. La cotisation obligatoire ne concerne pas non plus les salariés français qui sont aussi des consommateurs. “Peutêtre que cette mesure va finalement mettre un coup d’arrêt à la hausse des prix de l’immobilier, ce qui ne serait pas forcément un mal. Nous allons peutêtre revenir à des choses plus rai“Un coup sonnables” supd’arrêt à la pose un profeshausse sionnel de l’immobilier de la des prix.” place. Cette mesure n’est pas la seule susceptible de grever le pouvoir d’achat des frontaliers. L’autre paramètre fluctuant et plus incertain est le taux de change qui n’a pas toujours été aussi stable qu’aujourd’hui. Si en août 2011, les frontaliers étaient les grands gagnants d’un franc suisse qui était presque à parité avec l’euro (N.D.L.R. : par le seul jeu des monnaies, ils ont gagné plusieurs centaines d’euros), ils ne sont pas à l’abri d’un taux de change très défavorable comme ce fut le cas dans les années quatre-vingt-dix. À l’époque, la situation était telle qu’elle en a fait douter certain sur l’intérêt de travailler en Suisse. I L’évolution du taux de change est aussi un facteur qui peut pénaliser le pouvoir d’achat. DOSSIER ARGENT La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 23 La mauvaise surprise Prêts en devises : “Ah si on avait su…” Le franc suisse a beaucoup évolué ces cinq dernières années. Avec de lourdes conséquences pour ceux qui ont souscrit un prêt immobilier en devises. Les banques les avaient-elles bien informés des risques ? our les frontaliers qui ont acheté et donc emprunté notamment sur la période 2008-2010, une question se pose forcément aujourd’hui si ce n’est malheureusement déjà fait : que se passera-t-il si je perds mon travail en Suisse ou si, en cas de divorce par exemple, je devais revendre ma maison ? La réponse est simple comme le confirme Serge Maître, juriste à l’A.F.U.B. (association de défense des usagers des banques) : “Ça peut coûter très cher !” La faute à un franc suisse qui à l’époque s’échangeait à près de 1,50 contre 1 euro, et environ 1,20 aujourd’hui. “Autrement dit, pour simplifier les calculs, si vous avez emprunté à l’époque 450 000 francs suisses, cela correspondait à 300 000 euros. Aujourd’hui, votre maison vaut certainement moins au vu du marché immobilier, et pourtant c’est bien 450 000 divisés par 1,20 soit 375 000 euros qu’il faut rembourser à la banque.” Depuis novembre 2011, les autorités suisses étant intervenu, on ne pourra plus arriver à une parité totale et donc, pour ces emprunteurs, l’hémorragie P est stoppée. Mais tout de même. “Le code monétaire et financier met en cause ce type de pratique qui peut s’apparenter à de l’indexation déguisée et qui met aujourd’hui des familles dans de graves difficultés, y compris certaines qui n’avaient aucun lien professionnel avec la Suisse et à qui on a quand même vendu de tels prêts” fustige le juriste qui évoque sans détour l’attitude des banques : “On peut effectivement parler de défaut de l’obligation de conseil des banques. Mais de là à obtenir gain de cause devant un tribunal…” Pourtant, preuve sans doute des lacunes du système et de l’existence du problème, le Attaquer ou législateur est intervenégocier ? nu à l’été 2013 pour renforcer l’obligation de conseil et la mise en garde que doivent faire les banquiers avant la signature de tels engagements. “Si on insiste tant là-dessus aujourd’hui, c’est bien qu’il y avait une lacune hier” poursuit Serge Maître. À ce jour, l’A.F.U.B. estime le nombre de familles concernées à 25 000. Des milliers de clients qui aujourd’hui peuvent opter pour un long et incertain combat devant les tribunaux ou plus sagement selon le spécialiste, “souscrire à une assurance perte d’emploi et pourquoi pas renégocier son crédit.” En prenant garde cette fois d’être bien informés comme ce devrait toujours être le cas. Comme le confesse un courtier installé sur le Haut-Doubs, ainsi n’entendrait-on plus des emprunteurs dire “Ah si on avait su.” Car justement, dans la majorité des cas, ils ne savaient. “Les banques expliquaient les risques liés au taux variable… mais pas la variabilité de la valeur du franc suisse. Preuve qu’un prêt n’est pas qu’une simple question de taux et de mensualité comme le croit malheureusement le grand public.” Nuance subtile mais essentielle. Alors une autre question tout aussi subtile s’impose : si un emprunteur bien informé en vaut deux, combien vaut un emprunteur mal informé ? Cher, très cher. Car au final, ce sera bien à lui de payer la facture. I Serge Maître, juriste de l’A.F.U.B., estime à 25 000 le nombre de familles concernées par ces prêts contestés… La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 24 FISCALITÉ DOSSIER 224 millions d’euros dus en 2012 Retard de paiement de la France sur l’impôt frontalier En réponse à Pierre Moscovici qui s’indignait du traitement accordé par le canton de Vaud à quelques dizaines de frontaliers n’ayant pas régularisé leur situation, Pascal Broulis le conseiller d’État Vaudois a tenu à rappeler l’immobilisme de Bercy en retard d’une rétrocession. Entretien. a Presse Pontissalienne : Les tensions L.P.P. : Pouvez-vous nous rappeler le principe fiscales sont particulièrement vives de cet impôt frontalier ? en ce moment entre la France et la P.B.: Genève est le seul canton qui pratique depuis les années soixante-dix Suisse ? Pascal Broulis : Je tenais juste à rappe- l’imposition à la source. En compenler en préambule que je suis toujours sation, elle en rétrocède 3,5 % aux comfavorable à l’espace transfrontalier le munes frontalières françaises. Un autre plus calme, le plus grand possible. J’ai dispositif a été mis en place en 1983 été président de la C.T.J. de 2008 à sur l’Arc jurassien. Cette fois-ci, c’est juin 2013. Il reste une solution à trou- Bercy qui rétrocède à la Confédéraver sur cette question d’impôt fronta- tion 4,5 % sur le salaire brut du fronlier. Cela ne va pas remettre en cau- talier. On appelle cela l’impôt frontase la communauté de destins qui se lier. Il était convenu que ce versement construit depuis dix ans autour de cet- survienne au plus tard le 30 juin de te dynamique du travail frontalier. Il l’année suivante. On déplore malheume semble crucial de pacifier ces ani- reusement quelques dérapages au croches pour continuer à grandir calendrier. ensemble. L Pascal Broulis réprouve le principe de généraliser l’imposition à la source de tous les frontaliers. MIGRATION L.P.P. : De quel ordre ? P.B.: La France n’a toujours pas réglé la facture pour 2012. Cela représente une somme de 300 millions de francs suisses. Si l’on ajoute le même montant pour 2013, on arrive à plus d’un demi-milliard d’euros. Il y a dix ans, cet impôt frontalier était bien inférieur. Cet argent est ensuite redistribué aux communes où travaillent les frontaliers. Tableau comparatif des rétrocessions fiscales Suisse/France ! " ! # ! ! $ %&' ! L.P.P. : Ce retard de paiement pénalise donc ()*+%, *"-, certaines communes suisses ? . &'+-%/+" -0 !- . 1"-%/0#+0- !- 0 # P.B. : Jeannine Raynaud, syndic de la 0'+ 210 #/ #" commune du Chenit, m’a récemment 210'+/ +# indiqué que cette rétrocession corres pondait à une somme de 6 millions de francs suisses, soit un tiers de son bud get communal. Faute de l’avoir reçu, elle a dû emprunter trois millions de francs en deux fois pour boucler son double domicile en vivant la semaine P.B.: Non, ce serait une catastrophe pour exercice. dans le Haut-Doubs et en repartant tout le monde. Pour les frontaliers, ce L.P.P. : Il y a donc urgence à payer l’addition ? chaque week-end dans leur résidence serait une nouvelle terrible car l’impôt P.B. : Il faudrait que les règles soient principale. Certains peuvent ainsi se sur le revenu est plus élevé en Suisse respectées. Bercy traîne des pieds. On retrouver à plus d’1 h 30 de leur lieu qu’en France. Cela inciterait les fronattend donc rapidement la régulari- de travail et cela, Bercy l’admet. On taliers à demander des augmentations sation de l’impôt frontalier 2012, examine ces cas bizarres de travailleurs de salaires aux employeurs suisses. Si sachant que la France a jusqu’au 30 juin qui n’ont pas régularisé leur situation. l’on considère que la masse salariale 2014 pour payer la rétrocession 2013. Cela représente tout au plus environ brute imposable est de 10 milliards de 70 personnes. Le seul moyen coercitif francs suisses, alors c’est 1,5 milliard L.P.P. : Qu’en est-il de cette affaire de double consistait à les taxer à la source. Une d’impôts qui n’iraient pas dans les imposition dénoncée par le ministre de bonne quarantaine de ces cas sont en caisses de Bercy. Les communes fronl’Économie française ? cours de régularisation. On est en train talières seraient contentes mais BerP.B. : Rappelons que seul le canton de de négocier ce dossier avec Paris. Signa- cy hurlerait. Côté suisse, la gestion de Genève applique l’imposition à la sour- lons qu’il n’y a aucun lien de cause à cette fiscalisation générerait un surce. La notion de frontière a disparu à effet entre l’impôt frontalier et ces cas croît de travail considérable. Pour moi, partir des années 95 avec les accords litigieux de domicile principal situé à le système en place depuis 1983 foncbilatéraux. L’accélération des besoins plus d’1 h 30 du lieu de travail. tionne très bien même si le taux de préde main-d’œuvre en Suisse a attiré des lèvement de 4,5 % pourrait être légètravailleurs de toute la France. Du L.P.P. : Seriez-vous d’accord de généraliser rement relevé. I Propos recueillis par F.C. coup, beaucoup de gens ont pris un l’impôt à la source ? Une population étrangère en hausse Plus de Français s’installent en Suisse frontalière La population étrangère augmente dans la plupart des communes frontalières suisses qui ont longtemps été sur le déclin démographique. L’effet proximité travail. a population française à Neuchâtel dents étrangers. Ils représentent 26,2 % être moins réticents à vivre au plus près a progressé de 30 % en cinq ans, pas- de la population locale. de leur lieu de travail. Ils n’auront pas ce sant ainsi de 1529 à 1995 personnes Les Français forment la troisième com- sentiment d’être perdants par rapport à entre 2008 et 2013. Les raisons du munauté étrangère derrière les Portugais leur situation antérieure. Les cadres sont phénomène n’ont pas encore été analysées et les Italiens mais devant les Espagnols. également plus enclins à vivre en Suisse. mais il n’est pas interdit de penser qu’il La tendance se confirme aussi au Val-de- De confortables revenus assortis du risque s’agisse pour partie d’un rapprochement Travers. Si le solde naturel est toujours de perdre plus que les autres avec cette vers le lieu de travail. Hypothèse plausible négatif, la migration vient compenser cet cotisation C.M.U. proportionnelle aux car la plupart des villes frontalières gagnent essoufflement démographique dans cette salaires, voilà de quoi les convaincre de en habitants. commune. “Il est difficile de déterminer la vivre à l’heure suisse et sans les soucis Avec 132 nouveaux Loclois en 2012, la mère part des frontaliers dans ce flux migratoi- d’embouteillage. I commune enregistre même sa plus forte re”, note Thierry Michel, conseiller comhausse de population depuis 10 ans. Alors munal, en rappelant qu’une politique que les départs sont dans la moyenne avec d’accueil des nouveaux arrivants et des De nouveaux programmes 628 sorties, le nombre d’arrivées constitue frontaliers a été mise en place depuis l’été immobiliers participent également un record décennal avec 835 2012. entrants. La ville du Locle comptait 10 206 Tout laisse à penser à une poursuite de à l’attractivité du Locle qui habitants fin 2012. Cette croissance cette dynamique. Venant de plus en plus gagne en population. s’accompagne d’une augmentation des rési- loin, les nouveaux frontaliers seront peut- L Exceptionnel à BESANÇON EN PLUS DES SOLDES SOLD EN PLUS DES (1) * Avant travaux (2) PROFITEZ DE TOUTES NOS PROMOTIONS SPÉCIALES * * PROFITEZ DE TOUTES NOS PROM * Photo Victoria : Shérif SCOURI Photographies Victoria Silvstedt : Scouri SHERIF * Réf. 853 10 lampes € 1250 et tous les tapis à moitié Prix + 10€ éco-participation = 1260€ Le canapé en cuir et microfibres 3 places avec 2 assises de relaxation manuelle Revêtement présenté en cuir et microfibres. Coloris 1 : cale-reins, côtés, arrière, plates bandes et dessous accoudoirs catégorie B, coloris XX734 Kraft en microfibre 85 % polyester et 15% coton. Cololoris 2 : assises et dossiers montants et dessus accoudoirs en cuir Family 1, coloris 103 meringue, cuir de vachette, fleur corrigée pigmentée, tannage au chrome. 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Christian Bouday: Tout était prêt et sous pression depuis le 12 décembre. Nous avons actionné les huit ventilateurs basse pression le 28 novembre qu’on a positionné sur des endroits où le besoin en neige est le plus important. Ils ont fonctionné juste quelques heures et c’est tout. Les 90 nouvelles perches n’ont pas pu fonctionner car il faut une température d’au moins - 2 °C humides pendant au moins une heure pour produire de la neige. Ces conditions n’ont plus été réunies depuis début décembre, ce n’est vraiment pas de chance. On a juste pu ouvrir quelques pistes le Christian Bouday et Olivier Érard attendaient la neige, 7 décembre, quelques téléskis le weekend du 14 et Super-Longevilles le weekou le froid pour produire la précieuse couche qui faisait end du 21. Si les canons avaient déjà cruellement défaut fin décembre. été en place au cours de l’année, on aurait pu faire 6 ou 7 nuits de production en novembre quand il faisait froid. ne 800 000 euros par an pour combler responsable des ressources humaines le déficit de Métabief. À minima, com- à partir de février. L’idée est de bâtir L.P.P. : Quelles quantités de neige produisent me pour l’exercice 2013, on sera à - des plans de formation et de vrais parles perches et les ventilateurs en conditions 550 000 euros car la saison 2013 a été cours professionnels. La station, c’est bonne. Le Conseil général apporte 90 % d’abord des métiers et des hommes. optimales ? Olivier Érard: La totalité des canons peu- du déficit sachant que les communes vent produire 800 mètres cubes d’eau concernées apportent les 10 % restants. L.P.P. : Prochain temps fort pour Métabief ? par jour, ce qui fait 1 600 mètres cubes On est en train de discuter avec elles C.B. : L’inauguration officielle des insde neige au total, soit 20 cm de neige pour que ce rapport soit un peu plus tallations a lieu le 16 janvier à l’occasion de culture. En plus, c’est une neige équilibré. Nous travaillons à une révi- de la fête du ski qui aura lieu le weekplus résistante car elle est plus char- sion statutaire pour que les communes end du 18-19 avec beaucoup gée en glace. Les canons assureront participent davantage dans la gestion d’animations. L’inauguration marquera aussi les 60 ans de la création de la l’enneigement de 9 des 37 km de pistes, du syndicat. station. En espérant que la neige sera surtout sur l’axe Métabief-Morond. L.P.P. : Quelles sont les lacunes de Métabief là… I Propos recueillis par J.-F.H. L.P.P.: Malgré un démarrage décevant, l’objectif en termes de fréquentation ? reste le même pour Métabief ? O.E.: L’objectif est de regagner des parts C.B. : L’objectif est toujours de redyna- de marché sur tout le mois de janvier miser la station, qu’elle retrouve son et début février, notamment les familles vrai potentiel et de refidéliser la clien- et les anciens. Les Rousses s’en sortèle. On sent d’ailleurs, avec les inves- tent mieux que nous sur ces périodestissements consentis, que la confian- là. À Noël, la station arrive à 70 % de ce est retrouvée, y compris avec le remplissage, 100 % aux vacances de commerce local. L’objectif affiché est février pour notre zone. Il faut dynad’augmenter de 10 % la fréquentation. miser les périodes creuses. Cela passe par un travail sur un package intéL.P.P. : L’augmentation des tarifs n’est pas un gral à proposer. Il faut notamment peu mal perçue ? attirer à nouveau les Parisiens qui sont O.E.: L’augmentation des tarifs doit cor- partis depuis dix ans. respondre à une augmentation de 20 % du chiffre d’affaires avec les nouveaux L.P.P. : Quel est le poids économique de la staforfaits, tribus, familles, etc. Nous tion ? n’avions pas d’autre choix que C.B.: Métabief emploie 56 équivalents d’augmenter les tarifs si on veut entrer temps plein sur l’année. Avec un buddans une vraie logique économique. get de 5,3 millions d’euros, le syndicat Sans cela, la station fonctionnerait à mixte compte une vingtaine de pera neige de culture a décidément perte, sans capacité d’investir. Avec un manents et 120 saisonniers en plus bien du mal à renaître de ses forfait à 21 euros, c’était impossible de qui font l’hiver. Quand l’activité ne cendres dans la station du Hauts’en sortir. L’idée est bien de retrouver peut pas être assurée, ils bénéficient d’un report d’embauche de trois Doubs. Pour ceux qui l’auraient oublié, une réalité économique. semaines, suivies de chômage partiel Métabief figurait parmi les toutes preau pire. Mais beaucoup de tâches pro- mières stations françaises à s’équiper L.P.P. : Le retour à l’équilibre est possible ? C.B. : On ne peut plus continuer fessionnelles qui étaient externalisées, en neige artificielle il y a une bonne d’attendre que le Conseil général absor- comme la maintenance des remontées, trentaine d’années. Elle fut aussi l’une be les déficits. Notre ambition est bien sont désormais traitées en interne. On des dernières à renouveler son insd’équilibrer l’exploitation. En cela, le gagne en réactivité et on est vraiment tallation. L’équipement est aujourmodèle d’une station comme les Monts- dans l’esprit station. En plus, les sala- d’hui terminé et prêt à l’emploi. Jura est exemplaire, elle dégage de riés acquièrent de l’expérience. On veut À la veille de Noël, la réserve collil’excédent brut. En huit ans, le Conseil changer la façon de voir les métiers, naire de 100 000 m3 d’eau en contegénéral du Doubs a apporté en moyen- nous avons d’ailleurs créé un poste de nait tout juste un quart. Juste de quoi L MÉTABIEF ZOOM David Sandona, l’atout médiatique de Métabief E nfant du pays, le journaliste du service des sports de France Télévisions donne de sa personne et de son carnet dʼadresses pour conforter la promotion de sa station de cœur. “Je joue un peu lʼespion au service de Métabief”, sourit ce farouche défenseur de la FrancheComté et du Haut-Doubs. En hiver, David Sandona passe beaucoup de temps dans les stations des Alpes pour y réaliser toutes sortes de sujets. Il voit, écoute, sʼinforme. Ce V.I.P. médiatique suggère ensuite des idées dʼanimations. Il est à lʼorigine du speedtélésiège qui aura lieu le 14 février prochain à Métabief. “Ce sera le jour de la Saint-Valentin. Les célibataires auront sept minutes pour faire connaissance le temps de la montée au Morond.” À lui aussi de dynamiser la couverture médiatique de la station du Haut-Doubs par le biais dʼun carnet dʼadresses richement pourvu. I David Sandona joue les rabatteurs d’idées et de couverture médiatique au profit de Métabief. 9 km de pistes enneigeable L’usine à neige prête à fonctionner Ralentie par quelques soucis d’ordre technicoadministratif, l’installation de neige de culture est désormais opérationnelle. Visite en images. L produire 10 cm de neige artificielle sur les 9 km de pistes équipés d’enneigeurs basse et haute pression. Une courte marge de manœuvre que le directeur de la station Olivier Érard utilisera seulement si le froid est là. “On a subi des contrecoups qui ont retardé le programme. Une société qui n’avait pas été retenue dans l’appel d’offres a déposé un recours administratif. On a également attendu plusieurs semaines l’autorisation de pomper l’eau de la Jougnena”, justifie le directeur plutôt contrarié de devoir À la veille de Noël, la retenue était remplie à 25 % de sa capacité. limiter l’ouverture de la station au seul domaine de Super-Longevilles. Il faut une quarantaine de jours pour des flux d’eau et d’air nécessaires à remplir la réserve et l’usine à neige la production de neige de culture. Une la plus performante des Vosges et du merveille de technologie. L’originalité Jura peut produire 1 500 m2 de neige des lieux réside dans la présence d’une à l’heure. galerie de visite extérieure. “Cet espaRien de spectaculaire à voir à l’intérieur ce abritera des panneaux explicatifs du bâtiment construit à l’arrière de sur le pastoralisme au Mont d’Or, la retenue. Deux armoires électro- l’histoire de la station de Métabief et niques suffisent à contrôler la gestion cette usine à neige.” I MOUTHE - RÉGION DES LACS MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 27 Manque de soutien Les turpitudes du Le ski alpin est trop ski-club Mont d’Or souvent ignoré dans un massif jurassien qui mise beaucoup sur le nordique et ses chances de médailles olympiques. Ras-le-bol. a pénurie de moniteurs de ski alpin se fait cruellement sentir sur la station de Métabief. Plusieurs raisons à cela. Le manque d’enneigement récurrent a provoqué la fuite des moniteurs locaux vers les stations alpines. Et ces métiers saisonniers ne sont plus compatibles avec les réalités du travail frontalier sur le Haut-Doubs. “Le cliché du moniteur qui travaillait l’été dans le bâtiment n’est plus trop d’actualité. Les employeurs ne veulent plus lâcher leurs salariés aussi longtemps en hiver”, constate Hervé Lacroix, le président du ski-club du Mont d’Or. Les conditions naturelles et l’économie frontalière n’expliquent pas tout. Cette dégradation est aussi le fruit d’une politique défavorable au ski alpin. “Toute l’activité du club s’articule directement ou indirectement autour de la forma- L tion. On est très peu soutenu par les collectivités.” Il faut du temps, au minimum entre trois et quatre ans, pour préparer le brevet d’État de moniteur de ski alpin. Au-delà des épreuves techniques très sélectives, la formation comprend tout une série de modules et de stages. “Cela représente un budget avoisinant 10 000 euros. Le candidat doit s’acquitter de droits d’inscription et de frais d’hébergement qui sont loin d’être négligeables. Surtout quand il s’agit du stage de trois semaines en station”, poursuit Hervé Lacroix en regrettant que son club ne forme plus autant de moniteurs qu’auparavant. Le ski-club Mont d’Or compte aujourd’hui une cinquantaine de pratiquants.À cet effectif compétition s’ajoutent les moniteurs de l’E.S.F. de Métabief qui doivent être obligatoirement rattachés à un club. “On fonctionne avec un budget qui varie entre 60000 et 70000 euros. Les recettes proviennent essentiellement des cotisations, des partenaires et de la bourse aux skis. Cet argent sert à financer les déplacements, les stages et l’encadrement”, poursuit un président qui peine à boucler son budget. Pour la saison 2013-2014, le skiclub Mont d’Or fonctionne avec trois moniteurs de l’E.S.F. et éprouve bien des difficultés à finaliser l’embauche d’un quatrième entraîneur. “En nous soutenant, les collectivités investiraient dans l’avenir car les compétiteurs d’aujourd’hui sont les moniteurs de demain. Dans le Jura, on a trop tendance à ne jurer que par le ski nordique dans le sens où cela rapporte plus de médailles olympiques que l’alpin.” L’avenir du ski-club Mont d’Or passe aussi par un rapprochement avec l’Olympic Mont d’Or. Les deux clubs disposent chacun d’une section saut à skis. À l’heure de la mutualisation, Hervé Lacroix estime qu’il serait beaucoup plus simple de fusionner et d’éviter les doublons. I F.C. “Dans le Jura, on a trop tendance à ne jurer que par le ski nordique dans le sens où cela rapporte plus de médailles olympiques que le ski alpin”, déplore Hervé Lacroix. PROCHAINES COMPÉTITIONS ORGANISÉES PAR LE SKI-CLUB DU MONT D’OR 9 février : Grand Prix des commerçants à Piquemiette 28 février : concours de saut à ski au tremplin des Longevilles-Mont d’Or 1er mars : Grand Prix A.T.M. à Métabief sur la Berche TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 TOURISME MOUTHE - RÉGION DES LACS Deux fermetures en 2013 Crise hôtelière en rive gauche du lac Saint-Point L’hôtel Monnot à Saint-PointLac est en vente depuis quelques mois. Absence de repreneurs, coût des mises aux normes, manque de rentabilité, rien ne va plus dans les hôtels qui ferment les uns après les autres avec souvent pour unique perspective d’être transformés en programme immobilier. ux mêmes causes, les mêmes effets. La vague de fermetures amorcée depuis une dizaine d’années dans l’hôtellerie du Haut-Doubs est toujours active. Deux établissements autour du lac : l’hôtel Monnot à SaintPoint et l’hôtel des Deux Lacs à Labergement vont mettre la clef sous la porte ou sont sur le point de le faire. Conséquence en rive gauche, il ne restera plus que l’hôtel des Sapins et du Lac. “Ce qui fait le plus de mal, c’est de se sentir seul”, redoute Didier Reinero, le gérant déjà engagé dans la transformation de sa structure en résidence hôtelière. Une façon comme une autre de se projeter vers une alternative immobilière si la formule ne donne pas les résultats escomptés. L’hébergement hôtelier se concentrera donc sur Malbuisson et à l’Auberge du Coude. Il s’agit pour l’essentiel d’établissements de standing, exploités en famille A depuis plusieurs générations et qui peuvent s’appuyer sur une cuisine gastronomique de qualité très appréciée par la clientèle suisse. Avec le poids des normes, la hausse des charges et la baisse du pouvoir d’achat des touristes, l’activité hôtelière voit ses marges se réduire. “On est aussi confronté autour du lac au problème du nivellement par le bas du prix des chambres hôtelières. On propose des tarifs dérisoires, ce qui diminue encore la rentabilité”, estime Eugène Letoublon de l’Auberge du Coude. La crise économique frappe plus durement les derniers arrivés qui sont encore dans le remboursement des prêts. “On enregistre une baisse de 10 % du chiffre d’affaires depuis quelques années. On fonctionne actuellement avec un taux de remplissage de 44 % et il faudrait plutôt être à 55 % pour s’en sortir”, analyse Ludovic Miroudot de l’hôtel des Deux Lacs qui a fer- mé son établissement en fin d’année pour y aménager 12 appartements. Certains professionnels du tourisme estiment que les collectivités ont trop tardé à s’engager dans la réalisation de nouvelles infrastructures comme le complexe nautique, la station de Métabief ou encore l’hypothétique Voie Verte. Gérard Dèque, maire de Métabief et responsable du développement touristique à la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs reconnaît que la situation est difficile. “L’hôtellerie est confrontée aux problèmes des 35 heures,du recrutement, du rendement. Tout s’additionne. Avec cette manne de locations à l’année liée au travail frontalier, on manque de lits touristiques. Sans compter la problématique des lits froids qui sont occupés seulement quelques semaines par an. La communauté de communes n’a pas pour autant vocation à faire le pompier de service. On a une vraie politique de développement touristique qui va se concrétiser dans l’aménagement du centre nautique de Malbuisson et la réhabilitation des plages autour du lac. On va également investir près de 400 000 euros sur la randonnée pédestre.Tout est fait pour redon- ner de l’attractivité au secteur même s’il faut bien prendre en compte des délais de réalisation de plus en plus longs.” Une chose est sûre, les candidats ne se bousculent pas pour reprendre les hôtels en vente dans le Haut-Doubs. “Les affaires qui arrêtent sont rarement en faillite mais on ne trouve plus de repreneurs”, constate Élisabeth Contejean, la directrice des offices de tourisme de Pontarlier, Métabief et Mont d’Or-Deux Lacs. I F.C. Oye-et-Pallet “L’impression d’être le dernier des Mohicans” a vie suit son cours tranquille à l’Hôtel des Sapins et du Lac qui abrite 10 chambres. “On fonctionne avec une bonne clientèle qui revient d’année en année. Je ne me plains pas”, apprécie Didier Reinero qui a repris en 1995 les rênes de cette affaire exploitée depuis trois générations par la même famille. Quand il n’est pas au fourneau, ce cuisinier devient maçon. Depuis une dizaine d’années, il a entrepris de transformer son établissement en résidence de vacances. “Au final, on aura 13 appartements qui seront loués à la semaine, à la quinzaine ou au mois mais pas plus. Je tiens à rester dans une dynamique touristique. Avec cette réalisation, je serai en capacité d’accueillir un bus complet.” L’hôtelier a pris son parti des normes qui évoluent tout le temps. Depuis 10 ans, il constate un effritement de la clientèle touristique qu’il a pu compenser en recevant davantage d’ouvriers. “On note aussi des changements d’habitudes. Les clients viennent plus souvent mais réduisent la durée des séjours.” Son projet de résidence est conçu pour offrir plus d’indépendance à la clientèle et s’affranchir ainsi des contraintes de disponibilité qui pèsent sur les hôteliers. “Si vraiment cette formule ne fonctionne “Si vraiment cette formule de résidence ne pas, ce sera facile de tout transformer en fonctionne pas, ce sera facile de tout appartements”, conclut un hôtelier qui transformer en appartements” annonce redoute plus que tout de se sentir isolé. “J’ai l’impression d’être le dernier des Didier Reinero qui tient avec son épouse l’hôtel des Sapins et du Lac. Mohicans.” I L Labergement-Sainte-Marie 18 chambres en moins, 12 appartements en plus udovic Miroudot aura finalement tenu une quinzaine d’années avant de jeter l’éponge. Il y croyait pourtant en reprenant l’hôtel des Deux Lacs qui appartenait auparavant à la famille Robe. De l’énergie, ce bricoleur en a dépensé en refaisant pratiquement à neuf cet hôtel comprenant 18 chambres avec une capacité 140 places en restauration. “On a investi environ 100 000 euros par an”, poursuit l’hôtelier qui était à la tête d’une équipe de six personnes. Tout n’a pas été sombre. Il y a eu les belles années entre 2005 et 2010. “On restait toujours dans cette problématique de faire du revenu pour amortir l’investissement.” La donne a changé avec la crise qui pénalisait davantage cette bonne table familiale moins axée sur la clientèle suisse. “On subit une baisse de 10 % du chiffre d’affaires depuis quelques années. À cela s’ajoute le problème du turn-over du personnel pas toujours facile à gérer.” Ludovic Miroudot regrette que le développement touristique soit si tardif. “Je ne tiendrais peut-être pas le même discours si on avait fait les choses en temps et en heure. C’est dommage de s’être autant battu mais je compte bien rebondir.” Sa décision d’arrêter n’est pas nouvelle. L’hôtel des Deux Lacs était en vente depuis deux ans. Faute de repreneur, il a finalement opté pour un changement d’activité en aménageant 12 appartements dans le bâtiment dont il est propriétaire. “On entame les travaux en début d’année.Les premiers logements seront disponibles dans une année”, confie celui qui compte bien faire beaucoup par lui- Ludovic Miroudot a tenu 15 ans avant de même. I se résigner à fermer l’hôtel des Deux Lacs. L 30 FRASNE - LEVIER- AMANCEY AMANCEY La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Un nouveau centre de secours La construction de Les études préalables à la la caserne est validée construction du nouveau Nouveau site internet pour votre radio : www.villagesfm.com 99.8 / 105.1 / 107.4 centre de secours seront menées cette année. Les travaux débuteront en 2015. En 2016, les pompiers d’Amancey prendront leurs quartiers dans leur nouvelle caserne. e service départemental d’incendie et de secours (S.D.I.S.) a validé le projet de construction d’une caserne de pompiers à Amancey. “Les études vont être faites cette année. Les travaux de construction seront engagés en 2015 pour une mise en service en 2016” détaillent les bureaux du S.D.I.S. à Besançon. Une annonce dont se félicitent les pompiers volontaires d’Amancey. “C’est une caserne que l’on attendait depuis longtemps. Nos locaux actuels ne sont plus adaptés. Cet équipement peut créer une dynamique nouvelle” estime le lieutenant volontaire Patrick Petitcolin, chef du centre de secours. Le bâtiment sera construit à l’entrée du bourg, à proximité de l’ancien site de l’entreprise Rivex. Les pompiers ont émis quelques souhaits sur la future structure qu’ils aimeraient voir équipée d’une petite salle de sport, d’une salle de repos et d’un vestiaire digne de ce nom. Car la caserne actuelle est rudimentaire et peu fonctionnelle. En tout cas, elle ne répond pas aux normes des centres de secours actuels. Néanmoins, ces conditions de vie n’ont jamais entamé l’enthousiasme des pompiers volontaires de la commune de 700 habitants. Avec ses 32 soldats du feu dont 6 femmes, et des pompiers professionnels de Besançon originaires du secteur qui assurent des permanences ici sur leur temps libre, le centre de secours n’est pas confronté à des problèmes d’effectifs contrairement à d’autres casernes du Doubs. 24 heures sur 24, six pompiers sont toujours en alerte. Il faut moins de cinq minutes CHRONIQUES LES ÉMISSIONS, MOMENT LES TITRES DU LIENS PLUS DE 4000 LITÉ TOUTE L’ACTUA L LEVIER Les locaux actuels de la caserne ne sont plus adaptés. pour rejoindre la caserne et partir en intervention. “Amancey est le premier centre de secours du département à maintenir depuis deux ans ses effectifs journaliers opérationnels (E.J.O.). Franchement, nous avons une superéquipe” se félicite Patrick Petitcolin. Le secours aux personnes est dans la culture de la commune. Ici, tout le monde joue le jeu à commencer par les chefs d’entreprise du secteur qui acceptent de libérer les pompiers de leur poste de travail en cas d’alerte. “Ils savent ce qu’est la citoyenneté. C’est une chance” dit Patrick Petitcolin reconnaissant. Cependant, le lieutenant ne fanfaronne pas, car il connaît la fragilité du volontariat. Au regard de leur engagement, les pompiers volontaires estiment qu’ils ont fait leur preuve et qu’ils méritent cette nouvelle caserne. Ce centre de secours sera le 24ème construit dans le Doubs, sur les 40 programmés dans le plan du S.D.I.S. qui s’achèvera en 2020. Après celui-ci, il en restera donc 16 à construire dont un dans le Val d’Usiers et un à Chapelle-des-Bois. I T.C. INVESTISSEMENT Une nouvelle aire de jeux à Gevresin Fin novembre, le maire et le conseil municipal de Gevresin (canton d’Amancey) se sont réunis en présence de Dominique Picaud du Crédit Agricole de Levier pour la réception d’une nouvelle aire de jeux à destination des enfants. À cette occasion, un chèque de 1 500 euros a été remis par la direction du Crédit Agricole de Levier. Une quinzaine de personnes Les commerçants veulent aller de l’avant Le Carrefour Économique de Levier, association locale de commerçants, réagit pour changer l’image du centre-bourg moribond. Gérald Prévalet souhaite une mobilisation générale des commerçants de Levier pour donner un nouveau dynamisme au centre-bourg. es locaux vides de Meubles Mercier et de Jeanneret Confection, deux commerces imposants qui ont fermé leurs portes il y a environ un an, ternissent l’image du centre de Levier. Une image contre laquelle Gérald Prévalet a décidé de réagir. Responsable du magasin Pro & Cie, il est résolu à donner une dynamique nouvelle au Carrefour Économique de Levier, l’association de commerçants dont il est le vice-président. Il est disposé à en prendre la présidence à la suite de Michel Magnenet s’il sent que tout le monde adhère à l’idée d’aller de l’avant. “Nous sommes une quinzaine de personnes à nous mobiliser. Mon but est de réunir tout le monde prochainement pour voir qui est intéressé pour agir, et à partir de là nous propose- L rons des projets. Nous n’avancerons qu’avec tout le monde” dit-il. L’événement qui a scellé ce renouveau a été l’organisation du marché de l’Avent le dernier weekend de novembre à la salle des fêtes de Levier. Ce marché auquel ont participé les commerçants du bourg avait été abandonné il y a quelques années. “On esti“Nous me entre 400 et n’avancerons 500 le nombre de visiteurs qui ont qu’avec tout été accueillis le monde.” pendant ces deux jours. Nous avons des retours positifs. C’est une preuve de dynamisme et nous en avons besoin” poursuit Gérald Prévalet. Le déclin commercial n’est pas propre à Levier. Dans beaucoup de communes, rurales en particulier, le commerce de proximité s’affaiblit dans les centresbourgs au profit des zones commerciales et maintenant d’Internet. “C’est une tendance générale” confirme le vice-président du Carrefour Économique. Mais il n’y a pas de fatalité. Le maintien d’une diversité commerciale dans les centres-villes favorise leur attractivité. Il y a en ce moment un projet à Levier qui devrait contribuer à redynamiser le centre-bourg. La communauté de communes C.C.A. 800 s’est portée acquéreur des anciens locaux des Meubles Mercier pour en faire une maison de santé. Une initiative positive pour Gérald Prévalet qui aimerait voir s’installer à Levier un opticien. I Les clients de Publipresse à l’honneur ! Ils font confiance à Publipresse et partagent avec vous leur expérience... ARTISANAT Thomas Laresche - Artisan Chocolatier / Gérant : “ Quand je me suis installé, j’ai rapidement été confronté à la difficulté de devoir choisir une image pour faire mes enseignes. J’avais une idée de ce que je souhaitais mais c’est Publipresse qui m’a vraiment guidé dans les choix en créant pour moi une image totalement personnalisée et très aboutie, à tel point que les gens me demandent souvent si je fais partie d’une franchise. Les équipes de Publipresse ont fait un travail très approfondi sur les couleurs, les typographies, tout cela décliné ensuite sur l’ensemble de mon packaging. Ils ont vraiment pris le temps d’aller au bout de la démarche. C’est en allant jusque dans les moindres détails que ce projet a pris tout son sens et qu’il s’intègre parfaitement à l’aménagement intérieur de mes locaux. Le travail a été fait en co-construction avec les équipes de Publipresse et je pense qu’on a très bien travaillé ensemble. L’étape suivante sera peut-être de concevoir avec Publipresse un site de vente en ligne. Jusqu’à maintenant en tout cas, c’était difficile de faire mieux. Un travail remarquable à mon sens.” THOMAS LARESCHE Morteau - 2 salariés CA : 200 K € AGROALIMENTAIRE Carole Amiotte - Directrice : “ Les relations ont été franches, claires et les réactions rapides. J’ai apprécié le travail qui a été fait tout au long de l’élaboration de notre site Internet qui est institutionnel. Ce qui m’a plu chez Publipresse, c’est que les interlocuteurs avec qui j’ai discuté des fonctionnalités du site, des réseaux sociaux, savent faire partager leur intérêt pour ces nouvelles technologies auxquelles je suis attentive. Globalement, par rapport aux solutions Internet que nous soumet Publipresse, nous avons un temps d’avance. Les techniciens ne proposent pas des fonctionnalités pour céder au goût du client, mais des fonctionnalités qui améliorent la performance du site Internet par rapport au secteur d’activité concerné. Au final, notre site est ergonomique, simple, plutôt ludique, les photographies sont magnifiques, et il est consultable depuis un téléphone portable ou une tablette tactile. Par ailleurs, nous venons de finaliser un intranet. J’espère que nous parviendrons à en faire un outil de communication sympathique accessible à nos collaborateurs.” AGROALIMENTAIRE JEAN-LOUIS AMIOTTE Avoudrey - 185 collaborateurs CA : 40 M € Alain Seguin - Directeur Général : “ Auparavant, nous communiquions au cas par cas, en fonction des besoins et un peu dans l’urgence. Après la fusion de plusieurs coopératives et la création du groupe Terre Comtoise, nous avons eu besoin d’une communication plus formalisée. Nous aurions pu embaucher une personne à la communication, sans être certains qu’elle serait vraiment une force de propositions. Nous avons choisi de faire appel à Publipresse pour ses belles références et nous avions besoin de cet œil extérieur qui nous manquait. Avoir un prestataire global pour notre site Internet, nos documents commerciaux et même de la formation, c’est plus facile pour nous. Nous avons établi ensemble un contrat à l’année avec un plan marketing bien ciblé qu’on a monté ensemble. Cela nous permet d’avoir une visibilité sur notre budget communication et tous les ans, on renouvelle le contrat avec un contenu précis. La valeur ajoutée de ce partenariat se situe aussi dans le fait que Publipresse a pris le temps de connaître en profondeur tous les rouages de notre groupe. En connaissant parfaitement la façon dont nous fonctionnons, elle nous accompagne d’autant mieux.” TERRE COMTOISE Besançon - 217 salariés CA : 117 M € HABITAT Marc Rabby- Directeur “Si j’ai fait appel à Publipresse, c’est d’abord pour son savoir-faire pointu en matière de visites panoramiques à 360°. J’avais vu ce que Publipresse avait réalisé en la matière dans des hôtels haut de gamme et c’est ça qui a eu pour moi un effet déclencheur. En voyant que Publipresse maîtrisait aussi tous les travaux d’impression, nous sommes passés à l’étape suivante. Après un premier site Internet qui nous a pleinement satisfaits, on a confié à Publipresse un deuxième, puis une troisième et un quatrième site pour des produits différents à chaque fois. En faisant un site par produit mais pas avec la même charte graphique, l’idée est en quelque sorte de se faire de l’auto-concurrence et de générer du trafic en plus. Cette stratégie mise en place avec Publipresse a conduit à une augmentation considérable du trafic sur nos sites, sachant que 95 % de nos clients viennent désormais vers nous grâce à Internet. Sur certains de nos produits, nous avons multiplié par dix le nombre de clients grâce au site. Je tiens sincèrement à saluer la qualité des contacts que j’ai noués avec les gens de Publipresse qui font preuve d’une réactivité vraiment satisfaisante. Pour notre société suisse qui travaille avec une majorité de clients suisses, c’est très appréciable.” ESPACE & LUMIERE Yverdon (Suisse) - 15 salariés Un projet de communication ? On en parle ! Eric Tournoux Eric Cuenot Tél. : 06 07 40 50 76 [email protected] Tél. : 06 80 05 70 86 [email protected] 1, rue de la Brasserie - BP 83 143 - 25503 Morteau Cedex Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax. : 03 81 67 90 81 www.groupe-publipresse.com 32 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Rencontre Elle utilise “le beau pour faire du bien” La Valdahonnaise Corinne Chays a quitté son emploi d’institutrice pour soigner les personnes grâce au dessin, à la danse, à la voix. Cette méthode paramédicale nommée l’art-thérapie est encore marginale. Ni psychologue et encore moins confidente, Corinne dit pouvoir aider des personnes âgées, malades du cancer, ou les enfants en manque de confiance. Rencontre. orinne termine une séance réalisée avec des personnes âgées à la maison de retraite de Morteau. Avec elles, elle a dansé. Si cela paraît simple, les gestes demandés ont tous une signification visant à établir le diagnostic qui permettra à ces individus de retrouver une mobilité et une assurance qu’ils ont très souvent C perdues. “On avait une dame recroquevillée sur elle-même dans son fauteuil. En l’espace de quelques séances, nous avons été surpris : elle s’est ouverte aux autres, a retrouvé des gestes d’amplitude” relate Corinne Chays qui utilise la danse, la peinture, la voix, pour “soigner” des personnes. Elle a utilisé ces méthodes au foyer-logement de Valdahon pour que les pen- sionnaires renouent avec le dialogue. Cette méthode paramédicale, c’est l’art-thérapie, un concept que Corinne Chays a adopté il y a deux ans en se formant sur les bancs de la faculté. La Valdahonnaise alors âgée de 50 ans a quitté son métier de professeur des écoles pour devenir art-thérapeute, un choix mûri et réfléchi qui l’a conduit à Corinne Chays est art-thérapeute, un exercice paramédical où on utilise le dessin, la danse pour aider à soigner des maux. SAULES L’entreprise Charité se développe Charité s’exporte et lance un nouveau concept : la location de box congelés L’entreprise Charité va s’étendre à Vaux-les-Prés, à proximité de l’autoroute, pour réaliser des économies en matière de transport en se recentrant à proximité de ses clients. Elle en profite pour proposer une nouveauté : la location de box réfrigérés. Le site de Saules n’est toutefois pas menacé. entreprise de transports Charité basée à Saules prend une nouvelle direction. Suite au décès soudain de son dirigeant en 2012, la société a connu des doutes et la crise. “Nous avons dû prendre en 2013 des mesures de correction pour renouer avec l’équilibre. 2012 a été une année très difficile” relate Dominique Mainier, l’actuel actionnaire majoritaire qui après la disparition de l’exdirigeant a dû convaincre les financeurs de le suivre. Pas une mince affaire. Aujourd’hui, ces tracas semblent dans le rétroviseur. Charité et ses 35 chauffeurs peuvent à nouveau appuyer sur le champignon dans leur domaine de prédilection, le transport frigorifique : “Début février, nous lançons les travaux de construction d’une plateforme frigorifique sur la zone de l’Échange de Vaux-les-Prés, à proximité de l’autoroute” explique Dominique MaiUne nier. Trois emplois seront économie créés mi-2014 et trois de 100 000 autres en 2015, portant à une cinquantaine le euros nombre de salariés. “Il par an. y aura une première tranche de travaux qui nous permettra de stocker 1 500 palettes dans un espace frigorifique à environ - 20 °C” explique la société qui s’est associée avec un partenaire local pour financer cet équipement. Charité y stockera les produits L’ l’université de médecine de Grenoble. “Lorsque j’étais enseignante, j’aurais aimé utiliser l’art-thérapie dans le cadre de l’école. J’ai eu à chaque fois des refus de formation de la part de la direction. J’ai donc demandé à quitter l’enseignement. C’était en 2011.” Un choix assumé car la Valdahonnaise croit aux “pouvoirs” de l’art-thérapie. Au fait, c’est quoi ? “C’est l’exploitation du potentiel artistique d’une personne à vocation humanitaire et thérapeutique. En clair, on utilise la créativité des personnes, qu’elles soient dépressives, atteintes d’un cancer, ou des enfants qui ont des difficultés de concentration. En Allemagne par exemple, les mutuelles la remboursent.” L’art-thérapie n’est ni de la rééducation ni de l’animation. Et c’est encore moins une méthode intrusive dans la vie des personnes : “Je ne commente pas les dessins comme pourrait le faire un psychologue mais j’observe lorsque les gens agissent. Je fais un bilan à chaque séance et j’ajuste.” En une phrase, l’art thérapeute dit travailler “avec le beau pour faire du bien aux personnes.” Chacun aurait donc un don à la création. À Corinne de le trouver et de le faire (re)sortir. Cela paraît assez subjectif mais les résultats semblent là à l’écouter : “Je n’ai jusque-là essuyé aucun échec, dit-elle. Bien sûr, on ne va jamais Pour aider, guérir une personpas pour ne qui a le cancer guérir. mais on peut contribuer à diminuer la douleur voire à donner moins de médicaments.” Sur ce sujet, certains praticiens demeurent prudents. L’art-thérapie demeure contrôlée : Corinne Chays travaille sous l’autorité administrative lorsqu’elle intervient dans le social et parfois sur prescription des médecins. Le début d’une forme de reconnaissance pour sa profession. I E.Ch. Le futur site de Vaux-les-Prés ouvrira avant l’été prochain. congelés qu’elle fait transiter pour de grands groupes agroalimentaires ou pour des grandes surfaces. Et pour la première fois, elle va ouvrir son espace aux professions désireuses de profiter d’un espace de stockage congelé : à l’image des sociétés garde-meubles, le local sera ouvert à des restaurateurs, collectivités, traiteurs qui souhaitent ponctuellement ou plus durablement entreposer des denrées congelées mais qui n’ont pas la place pour le faire. “Nous aurons un système de box. Les prix varieront en fonction des délais” relate Ludivine Guillaume, nouvelle responsable commerciale de l’entreprise. À Vaux-les-Prés, Charité va donc se diversifier. Elle va, surtout, économiser. C’est en tout cas l’espoir affiché par son représentant : “Nous allons économiser des kilomètres en nous évitant de revenir à vide à Saules. Nos chauffeurs font souvent le trajet Luxeuilles-Bains-Bretagne.Transiter par Saules les oblige à parcourir 45 supplémentaires aller, soit 90 km pour l’allerretour sans compter le temps et les difficultés liées aux conditions météorologiques. On estime l’économie à 100 000 euros par an.” Pour autant, la direction affirme qu’elle ne se séparera pas de son site historique situé à Saules, non loin de la R.N. 57. Elle gardera une partie de ses bureaux et bien sûr de ses entrepôts où sont stockées des denrées alimentaires. C’est aussi un moyen pour elle de ne pas s’éloigner du Haut-Doubs où le transport de produits fromagers et de salaisons demeure important. I E.Ch. Ici, un exercice dans une maison de retraite. VALDAHON - VERCEL PATRIMOINE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 33 L’historien local André Badot Les cuisines des fermes du moyen plateau passées au peigne fin Contrairement au Haut-Doubs, les tuyés des fermes du canton de Vercel ou de Pierrefontaine-les-Varans sont en pierre et non en bois. André Badot a analysé cette originalité dans un livre illustré de photos et de plans architecturaux où il parle également des cuisines voûtées. Un moyen de préserver notre patrimoine. es amoureux du patrimoine les habitants avaient pu construire et local ont un ouvrage à placer conserver des cuisines voûtées à colonnes sur leur table de chevet… ou en si grand nombre, alors qu’on n’en plutôt à côté de leur chemi- retrouve aucune dans des bourgs voinée. Car c’est de cheminée dont sins ?” À cette interrogation, l’historien il est question dans le livre d’André n’a pas la réponse même s’il va très loin Badot. L’historien valdahonnais a publié dans son analyse. le travail réalisé par l’abbé Garneret, en décembre “Sous la cheminée, aux Ancien professeur d’allemand au col- a parcouru la campagne à la recherche portes du Haut-Doubs”, un ouvrage his- lège de Valdahon, André Badot sou- de ces fermes “originales”. Les protorique et pédagogique qui traite d’une haitait en 1985 présen- priétaires lui ont ouvert la porte. “Ceroriginalité du plateau jusque-là jamais ter un diaporama aux tains étaient même heureux que l’on Épenoy, étudiée. habitants de Maul- s’intéresse aux cheminées, à leur hisAux éditions Folklore Comtois, l’auteur, une plaque bronn, la ville allemande toire. C’est ici que les paysans séchaient avec l’aide de Michèle Gaiffe, présente jumelée avec Valdahon. ou fumaient la nourriture” rappelle-tun ensemble architectural, celui des de cheminée L’étude amorcée a été il. Il les a photographiées, est allé juscuisines à colonnes “que l’on trouve à de 1633. mise en suspens puis qu’à mesurer chaque pièce de la cuiside nombreux exemplaires sur le plateau s’est finalement éten- ne pour ensuite recréer des plans moyen du Doubs, notamment dans les due à l’ensemble du pla- d’architecte afin de mieux comprendre cantons de Vercel, de Pierrefontaine-lesteau pour déboucher sur l’organisation de l’habitat. En même Varans mais aussi jusqu’à Orchampsce livre précis et illus- temps que les voûtes et les piliers, Vennes, Fuans ou Mamirolle” explique tré d’exemples dans 23 l’auteur a observé les plaques de fonte l’auteur qui s’est demandé “pourquoi villages. qui trônent dans ces cuisines. dans des villages très modestes en taille André Badot, qui loue Aujourd’hui, beaucoup de ces cuisines André Badot présente son livre sur les cheminées en pierre sur lesquelles aucun historien ne s’était jusque-là penché. L disposant de colonnes en pierre ont dis- plateau : elle date de 1633. On y aperparu, suite à des destructions. Il en res- çoit une licorne sur le blason, qui pourte encore à Laviron ou à Valdahon. “Ces rait être celui d’un Chappuis, seigneur maisons résistaient bien aux incendies… de Rosières et membre du Parlement. car elles étaient en pierre. Et quand elles Enfin,André Badot a eu une bonne idée. brûlaient, les occupants pouvaient Page 116, il donne des conseils à celui s’échapper par le couloir” rapporte ou celle qui viendrait à acheter une cuil’auteur. sine à colonnes… Son souhait : que les Les recherches sur les plaques de che- acquéreurs ou héritiers prennent minée sont fines. Ainsi, on apprend conscience de ce formidable et original qu’une ferme d’Épenoy dispose d’une témoin du passé. I E.Ch. des plus anciennes plaques du moyen “Sous la cheminée, aux portes du Haut-Doubs”, André Badot, éditions Folklore Comtois, disponible dans les libraires de Valdahon, Morteau, Pontarlier ou chez l’auteur, 5 rue du 11-Novembre à Valdahon du 8/01/14 au 11/02/14 SOLDES -30 % -50 % jusqu’à -70 % 81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON B A G A G E S t M A R O Q U I N E R I E t S A C S t A C C E S S O I R E S RECHERCHE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 UNIVERSITÉ Christian JOUILLEROT Sociologie www.christian.jouillerot.swisslife.fr La miraculeuse recherche de Laëtitia Ogorzelec À 31 ans, la sociologue chercheuse à l’Université de Franche-Comté a reçu le prestigieux prix “Le Monde” pour sa thèse relative à la production sociale des miracles à Lourdes. Il en ressort des vérités jamais publiées. aëtitia Ogorzelec l’avoue volontiers : les mails et les courriers inondant sa boîte à lettres l’ont parfois - dépassé. Ces réactions font suite à son travail de doctorante sur le sujet “Le miracle et l’enquête”, original mais sensible, réalisé dans le cadre de sa thèse primée en 2013 par le prix “Le Monde de la recherche universitaire”, l’un des plus prestigieux en matière. La chercheuse a réussi à mettre le doigt sur un sujet ultra-sensible opposant deux mondes : d’un côté ceux qui croient dur comme fer au miracle, et de l’autre, les sceptiques. “Je ne suis pas là pour dire s’ils ont existé ou non… même si c’est un objet fascinant à étudier, dit Laëtitia, membre du laboratoire L.A.S.A.-U.F.C. (1). Mon travail de sociologue était de comprendre comment l’expertise a été mise en place par l’Église pour parler de miracle à Lourdes et pourquoi un bureau médical a été mis en place ici et pas ailleurs.” Pour étudier son sujet, Laëtitia Ogorzelec a dû, et su, se faire accepter à Lourdes, dans un lieu où aucun chercheur - et encore moins de journalistes n’avait pu jusque-là mettre les pieds. Ce lieu, ce sont les archives du bureau médical où l’Église a compilé toutes les déclarations depuis 1858, date de la fameuse vision de Bernadette Soubirous. 7 000 déclarations y sont stockées depuis 1858, 2 000 ont été déclarées “inexplicables” par les médecins et seulement 69 ont été reconnues comme “miraculeuses.” Après deux longues années de tractations et de rencontres, Laëtitia explique comment elle est parvenue à entrer dans ce lieu précieusement gar- L Doctorante au laboratoire de sociologie de Besançon, Laëtitia Ogorzelec a été récompensée pour son travail portant sur la procédure de reconnaissance des miracles à Lourdes. dé par un médecin, nommé par l’évêque : “On me prenait pour une journaliste. Si j’ai réussi à me faire accepter, c’est après avoir prouvé que j’étais parvenu à mieux connaître le site que certains membres de l’Église. Ils ont compris le but de mon travail” dit-elle modestement. Dans ses mains, elle touche aux dossiers des miraculés. Elle en choisit plusieurs dont celui de Jeanne Frétel, le 52ème miracle (sur 69), l’un des plus originaux. L’Église n’a en effet mis que deux ans pour considérer la guérison de cette malade alors qu’elle a mis 11 ans pour d’autres. “Au départ, on apprend que le miracle est basé sur une “simple” courbe de température. Ça paraît simple. Finalement, en étudiant le dossier, on relève que le bureau médical possède plus de 30 pièces au dossier.” Premier document utilisé par l’Église : le certificat médical de Jeanne Frétel, daté du 10 août 1948, quelques mois avant son arrivée à Lourdes. On y apprend que la malade souffre d’une péritonite tuberculeuse. Elle a subi 7 Le groupe interventions qui possède abdominales. la biscuiterie Depuis trois ans, elle est Buhler complètement alitée. Son proemploie nostic est très près de 500 grave, sa salariés. maladie jugée “incurable.” La femme malade part de Rennes pour Lourdes. Un cercueil l’accompagne dans son voyage. Elle arrive à Lourdes inconsciente et participe à l’office. Le prêtre lui ouvre la bouche et lui délivre un morceau d’hostie qu’elle a bien du mal à ingérer. L’hostie dans sa bouche, elle revient “miraculeusement” à elle. Mieux, elle a très faim alors qu’elle ne se nourrissait plus. “Ce qui est étonnant dans ce miracle, c’est qu’il se déroule devant du public et devant un prêtre. Des médecins vont l’ausculter.” Pour l’Église, le bureau médical sert de garantie : il doit s’assurer de la permanence de la guérison afin d’être crédible. Bref, l’Église installe plusieurs filtres de contrôle en s’adjoignant les diagnostics de médecins : elle s’assure ainsi de la certitude rétrospective de la maladie, de la réalité de la guérison alléguée et du caractère inexplicable ou non de cette dernière. Laëtitia démontre tout cela. Ses recherches ont - aussi permis à la doctorante de mettre le doigt sur un fait historique jusque-là jamais évoqué. Laëtitia met la main sur l’interrogatoire de Bernadette Soubirous interrogée par la police après ses apparitions de la Vierge Marie. Cet élément va - en partie - expliquer pourquoi et comment Lourdes est devenu un lieu de pèlerinage : “On se rend compte que c’est l’autorité politique qui demande à l’Église de prendre position sur les événements. Dans les têtes, la Révolution n’est pas très loin et l’autorité s’inquiète de voir des regroupements massifs d’individus qui viennent ici” explique la doctorante. L’Église freine un peu, veut que la science soit entendue avant de parler de miracle. Elle missionne alors une enquête médicale, prémices du bureau médical. Elle reconnaît le miracle. Le début d’une longue histoire… qui 156 ans plus tard attire des millions de croyants ou malades. Pour avoir “osé” défricher ce sujet visant à expliquer la mise en place d’un contrôle social à Lourdes, la Bisontine est donc récompensée d’un prix national. C’est d’autant plus remarquable que cette étude a été réalisée sans bourse, l’obligeant à concilier études et travail. La voilà récompensée ainsi que son directeur de thèse, le sociologue Jean-Michel Bessette. Récompense ultime : sa thèse sera publiée aux Presses universitaires de France cette année. Et cela n’a rien d’un miracle. Juste le fruit d’un minutieux travail. I E.Ch. (1) : Le Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’université de Franche-Comté Retraite - Épargne - Placement - Prévoyance - Auto Moto Habitation - Loisirs - Commerce - Entreprise Christian Jouillerot et toute son équipe vous souhaitent une bonne année 2014 COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Artisans · Commerçants · Salariés à p a rt i r d e 18 € t Sans délai d’attente adhésion sans limites d’âge TARIF t Garantie viagère immédiate jeune salarié quelque soit votre état de santé CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER Nombreuses formules possibles t Hospitalisation en France et en Suisse p a rt i r d e t Forfait optique progressif à t Forfait prothèse dentaire € + Bonus fidélité t Tiers payant pharmacie t Tarif réduit pour les familles Tarif Jeune t Gratuité à partir du 3e enfant 62 Assurance dépendance « SUISSE AUTONOMIE » Assurance obsèques « SUISSE OBSÈQUES » 25 bis, Grande rue - Voir conditions et souscription en agence 34 ORCHAMPS-VENNES Tél. 03 81 43 52 56 mail : [email protected] 36 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 BANQUE Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté. À ses côtés, Philippe Maire, directeur des crédits et Daniel Parisot, responsable du développement des entreprises. Après les crises “La Franche-Comté est une région riche de nombreuses pépites” La directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté tire le bilan de cinq années de tensions sur les marchés financiers. Malgré les crises successives, la banque régionale a maintenu le cap. a Presse Pontissalienne : Les banques franc-comtoises ont-elles retrouvé le sourire après cinq années de turbulences ? Élisabeth Eychenne : Le Crédit Agricole de Franche-Comté n’a jamais perdu le sourire… Pourtant en effet, nous avons vécu trois crises ces cinq dernières années. La première est la crise économique de 2008-2009 qui a frappé brutalement l’économie franc-comtoise. Nous avons par exemple le souvenir d’un client du côté de L’Isle-sur-leDoubs qui a perdu 70 % de son activité quasiment du jour au lendemain. Malgré ce ralentissement brutal, nous n’avons pas baissé nos crédits aux entreprises. La deuxième crise qui s’est manifestée en 2010 a été une crise des liquidités des banques dans le monde. Dans les pays anglo-saxons, on fait des crédits sur la base d’une garantie, et non pas comme en France sur la capacité de remboursement de l’emprunteur. Dans ces pays-là, les banques se sont mises à vendre leurs crédits à des investisseurs, d’où les dérives constatées. En France, on a L gardé tous nos crédits dans nos bilans et on les a assurés jusqu’au bout. Quand nos clients sont en difficulté, nous leur donnons plus de temps, c’est une des mesures qu’on a mis en œuvre pour amortir les effets de cette crise. Sur le plan mondial, d’un seul coup, les États-Unis se sont mis à retirer tous les fonds qu’ils prêtaient à l’Europe et on s’est retrouvé sur un marché moins liquide. La crise de liquidités a touché toute l’Europe. La conséquence de cette crise de liquidités est que les banques doivent couvrir leurs crédits par de la collecte et ne doivent plus dépendre des marchés à court terme. de richesse, les valoriser. Dans le même temps, la demande de crédit a été plus faible, ce qui nous donne plus de temps pour nous adapter à ces préconisations du comité de Bâle. Mais pour que ces nouvelles orientations internationales n’aient pas trop d’incidences, il faut qu’à notre échelle toutes les sources de mobilisation de financements soient dédiées au territoire. C’est pourquoi le Crédit Agricole de Franche-Comté est plus que jamais ancré dans son territoire et le restera. L.P.P. : Et la troisième crise ? E.E. : C’est la crise industrielle et économique actuelle qui découle directement de la crise de la dette publique, L.P.P. : C’est d’ailleurs une des directives des laquelle a entraîné une politique experts du comité de Bâle à travers le projet d’austérité, l’augmentation des impôts, donc la diminution de la capacité de de réglementation “Bâle III” ? E.E. : Oui, et le problème, c’est que dans développement des entreprises. En nos banques nous avons plus de cré- 2008-2009, la première crise avait été dit que d’épargne. La solution pour dure pour des entreprises du secteur nous sera de collecter plus d’épargne, automobile qui n’ont pas pu passer le pas de prêter moins. Nous nous bat- cap. Cette troisième crise touche plus tons actuellement pour faire recon- les petites entreprises car la traducnaître nos crédits comme une source tion la plus forte de cette période a été Le comité des Fêtes de Guyans-Durnes et « Les Marchands de Bonheur » se mobilisent pour l’autisme. la fragilisation du pouvoir d’achat des particuliers, donc du commerce. L.P.P. : Les particuliers ont parfois atteint leurs limites budgétaires ? E.E. : Oui, il y a une part de nos clients qui commencent à connaître des difficultés. C’est une partie minoritaire des ménages. En début d’année 2013, 2,48 % des ménages qui ont un crédit chez nous avaient des difficultés pour le rembourser. Cette part est passée à 2,57 % en fin d’année. Même si cette augmentation est relativement faible, nous devons y être très attentifs. La pression sur le pouvoir d’achat des ménages est réelle. Pour le reste, 15 % de nos clients font face mais connaissent une situation plus tendue qui ne leur permet plus d’avoir la consommation qu’ils avaient avant. L.P.P. : Dans toutes ces crises, y a-t-il une spécificité franc-comtoise ? E.E. : La Franche-Comté est un peu anticyclique par rapport aux autres régions. Comme elle est très industrielle, elle a été la première à être touchée. Mais c’est une région qui rebondit très vite car ses entreprises ont une étonnante capacité d’adaptation, c’est un tissu de P.M.E. plus souples, plus agiles et plus exportatrices. C’est ce qui nous rend optimistes. Il ne faut pas nier les difficultés mais notre rôle est de capitaliser sur ces forces locales pour recréer la dynamique. La FrancheComté est une vraie terre de pépites car les filières franc-comtoises ont su jouer la qualité. La Franche-Comté n’a jamais joué la carte du low-cost et c’est tant mieux. L.P.P. : On a souvent accusé les banques de serrer la vis en termes de prêts immobiliers par exemple. Vous confirmez cette évolution ? E.E. : Depuis la survenue des différentes crises, nous n’avons jamais changé de politique en matière d’emprunt. Nous n’avons qu’un seul regard : c’est la capacité de nos clients à rembourser. Le vrai problème dans cette affaire n’est pas bancaire, c’est le coût de l’immobilier qui est devenu inaccessible pour certains et notamment pour les primo-accédants. Les prix de l’immobilier ont augmenté beaucoup plus vite que le pouvoir d’achat des ménages, c’est là l’explication. Ce ne sont pas les banquiers qui auraient fermé le robinet du crédit, il ne faut donc pas inverser le sujet. L e 13 décembre dernier, le comité des Fêtes de Guyans-Durnes organisait un concert en l’église de GuyansDurnes au profit de l’association « Nos enfants d’ailleurs ». Cette association de parents d’enfants autistes milite pour la prise en charge de méthodes éducatives adaptées à leurs enfants avec la méthode ABA et organise des formations à destination des parents et professionnelles sur la probléma- tique des apprentissages scolaires. Plus de 150 personnes des villages du plateau de la Barèche avaient répondu présent et sont venus écouter « Les Marchands de Bonheur » qui se produisaient bénévolement ce soir-là. Ce choeur d’hommes, originaire d’Ornans, a présenté un répertoire de chants de Noël de très grande qualité pendant plus d’1h30. L.P.P. : La preuve en chiffres ? E.E. : En 2012, nous avons accordé 670 millions d’euros de crédits immobiliers. Pour l’année 2013, ce sera 700 millions. Et on reste très présent sur la primo-accession sur laquelle nos marges de progression augmentent. Sur le prêt à taux zéro par exemple, le Crédit Agricole de Franche-Comté a 36 % de parts de marché. Cela n’occulte pas le fait que le marché de l’immobilier est difficile car en même temps, face à l’instabilité du contexte, les promoteurs ont arrêté d’engager des projets jusqu’à aboutir à un problème d’offre. Tout cela n’a pas contribué à faire baisser les prix. L.P.P. : Qu’en est-il de l’investissement des entreprises franc-comtoises qu’un récent rapport du conseil économique, social et environnemental de Franche-Comté prévoit en baisse pour cette année ? E.E. : En 2013, il est clair que l’investissement productif n’a pas été au rendez-vous. Et ces crises arrivent à un moment particulier en terme de générations des chefs d’entreprise. Il y a beaucoup de transmissions qui devraient se faire en ce moment et qui ne se font pas forcément. De manière générale, dans la plupart des secteurs d’activité, on assiste à une pause dans les investissements, un décalage dans le temps. Il y a tout de même une partie de l’économie franc-comtoise, celle tournée vers l’export, qui est tirée par la reprise mondiale car la reprise est bien là. Et l’autre partie de l’économie, tournée vers l’intérieur, souffre d’un réel manque de visibilité et de confiance. Il ne faut pas occulter non plus le fait que nous entrons dans une année électorale qui renforce encore l’attentisme et n’est guère favorable aux investissements. Dans les travaux publics, on arrive à la fin de quelques gros chantiers régionaux et les perspectives sont en effet plus calmes. L.P.P. : Vous avez lancé récemment une campagne de communication pour inciter vos clients à devenir adhérents de la coopérative Crédit Agricole. Quel est l’intérêt d’être sociétaire ? E.E. : Le capital du Crédit Agricole de Franche-Comté est détenu par les sociétaires à travers les parts sociales. Les 180 000 sociétaires du Crédit Agricole en Franche-Comté détiennent le capital de 45 caisses locales. Le développement du Crédit Agricole de Franche-Comté est lié à celui de l’économie franc-comtoise. L’intérêt concret de devenir sociétaire est de représenter les intérêts des clients. L’assemblée générale de chaque caisse locale nomme les administrateurs qui décideront de la politique de la banque dans la région. Et ces assemblées générales sont un thermomètre client extraordinaire, un aiguillon de satisfaction immédiat. Les sociétaires décident également de l’orientation des actions de soutien que la banque développe à destination du milieu associatif ou caritatif. C’est dans les assemblées générales que les caisses locales décident quelles associations le Crédit Agricole soutient. L.P.P. : Quels sont les chiffres-clés du Crédit Agricole de Franche-Comté ? E.E. : Le Crédit Agricole de FrancheComté emploie 1 472 salariés, il compte 570 administrateurs, 488 000 clients et près de 180 000 sociétaires. C’est aussi 8,5 milliards d’euros de crédits accordés, 1 milliard d’euros de fonds propres. Notre résultat annuel devrait être de 60 millions. Sur ce bénéfice, 85 % restent dans l’entreprise et viennent renforcer nos fonds propres et nous donnent les moyens d’investir. Les 15 % restants rémunèrent les parts sociales. Nos sociétaires ont touché en 2013 2,25 % sur le capital placé. I Propos recueillis par J.-F.H. LA PAGE DU FRONTALIER CIRCULATION La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 37 Des arrêtés d’interdiction Frontalier, passe ton chemin Les communes de La Chaux-de-Fonds, du Locle, des Brenets et des Planchettes projettent d’interdire aux travailleurs pendulaires l’accès de certaines routes secondaires aux heures de pointe. Une mesure jugée discriminatoire par les groupements de frontaliers. i elle constitue indéniablement une source d’enrichissement à tous points de vue, l’économie transfrontalière a aussi ses revers. Elle provoque notamment des bouchons matin et soir aux postes frontières et dans les traversées de villes comme Le Locle ou Pontarlier qui sont encore dépourvues de contournements dignes de ce nom. La faute à qui, la faute à quoi ? Les torts sont partagés. D’abord la topographie des lieux. Que ce soit le Col-des-Roches, le poste S frontière de la Ferrière ou le passage de La Cluse-et-Mijoux, ces goulots d’étranglement ne se prêtent guère à des aménagements routiers susceptibles de fluidifier le trafic. Ensuite, les usagers eux-mêmes qui ont bien du mal à se mettre au covoiturage, à emprunter les transports en commun même si le succès de la ligne des horlogers ne se dément pas. Dans ce contexte, si la moindre échappatoire permet aux conducteurs d’éviter les bouchons, faut-il s’en Les communes frontalières sont exaspérées par le trafic des travailleurs “pendulaires”. PORTES OUVERTES PONTARLIER 14 et 15 janvier 2014 étonner ? Sauf que le passage des pendulaires sur les routes secondaires suisses finit par exaspérer les riverains et les collectivités. Lesquelles ont décidé de réagir collectivement en prenant un arrêté temporaire sur la circulation routière sur un certain nombre de routes et chemins qui servent d’itinéraires de délestage aux travailleurs, frontaliers notamment. “À titre expérimental, la circulation est interdite aux voitures automobiles et aux motocycles de 5 heures à 8 heures et de 16 heures à 18 heures du lundi au vendredi sur les routes et chemin suivants (route des Monts, Ferme Modèle, le Châtelard…), à l’exception du trafic agricole, des services publics, des riverains et des ayants droit au bénéfice d’un macaron.” Les groupements de frontaliers n’ont pas tardé à réagir. L’Amicale des frontaliers a adressé un recours le 27 novembre au service du développement rural et de l’environnement du canton de Neuchâtel. “Il apparaît nettement que les horaires coïncident avec les horaires de travail des entreprises. Cet arrêté est clairement une entrave à la libre circulation des personnes et notamment des travailleurs frontaliers. Il est contraire aux accords bilatéraux sur la libre circulation des personnes.” L’Amicale des frontaliers estime que cet arrêté n’est pas pris pour des motifs d’ordre public et de sécurité publique mais pour favoriser le cadre de vie d’une partie de la population communale au détriment d’une autre partie. “Ces motifs paraissent purement discriminatoires pour les résidents du centre-ville et pour les travailleurs pendulaires frontaliers ou des autres communes.” Marc Eichenberger, le président du conseil communal des Brenets, est conscient de l’impopularité du projet. “Au départ, La Chaux-de-Fonds et Le Locle cherchaient à réduire le trafic sur ces routes. Avec cet arrêté, on a trouvé un compromis qui nous semble acceptable même si l’on est bien conscient que cela pénalise les pendulaires frontaliers. Ce n’est pas à la population locale de subir ce trafic de transit.” Le “maire” des Brenets estime à juste titre que ce n’est pas sa commune qui va régler le bouchon du Locle. La solution globale relève surtout du ressort de la Confédération, du canton, voire des entreprises. Aujourd’hui, l’évitement du Locle est encore dans une impasse financière. “Le but n’est pas de pénaliser les travailleurs mais de protéger nos routes de campagne.” I EN BREF Énergie ZAC des Grands Planchants PONTARLIER 03 81 383 330 Garage Franc-Comtois BEUQUE MORTEAU LES FINS 03 81 67 07 99 www.groupegrenard.fr Garage dse Montagnes - 24 rue du Jura TREVILLERS 03 81 44 41 62 Conférence-débat “Un nouveau regard sur l’énergie” avec la participation de Gérard Magnin,directeur de l’association de villes européennes “Energy cities” le mercredi 22 janvier à 20 h 30 salle Morand à Pontarlier. Ce monde qui se dessine sous nos yeux se construit au niveau local. Une telle direction implique un changement culturel important. C’est-à-dire un changement dans nos façons de penser l’énergie, ses usages, ses formes de production, l’organisation de son système, ses acteurs. Entrée libre. 38 La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 LA BRÉVINE LA PAGE DU FRONTALIER La Fête du froid Dans le chaleureux froid de La Brévine Pour la troisième année, la petite Sibérie de la Suisse s’apprête à fêter le froid. En souvenir de ce 12 janvier 1987 où le thermomètre avait plongé jusqu’à - 41,8 °C. Le record tient toujours. ci, plus il fait froid et plus on a le sourire. Le froid est d’ailleurs le prétexte à de chaleureuses agapes depuis deux ans quand la toute récente association Vallée de la Brévine a instauré la première fête du froid, 25 ans après ce fameux 12 janvier 1987 où la station météo du village avait relevé la température polaire de - 41,8 °C. De mémoire de météorologue suisse, il n’y a jamais eu plus froid. “Tous les ans à La Brévine, il y a au moins un ou deux jours où les températures descendent sous les - 30 °C” sourit Jean-Maurice Gasser, le président de l’association. Si ces températures en refroidiraient plus d’un, les membres de l’association ont justement décidé de faire de cette particularité un atout touristique. “Avec cet- La Miss Météo de la télévision suisse est marraine de la manifestation. I Chaude ambiance à la fête du froid. TRANSPORT Une augmentation de 25 % Co-voiturage : bien, mais peut encore mieux faire Le 9 décembre dernier étaient remis les prix du premier challenge interentreprises de l’Arc jurassien. 60 entreprises y ont participé, représentant 16 000 collaborateurs. 25 % des frontaliers utiliseraient désormais le co-voiturage. te particularité-là, on est désormais connus de toute la Suisse. Nous avons fait du froid notre atout publicitaire. Et une fois que les visiteurs ont découvert notre région sous un grand froid, ils reviennent volontiers l’été découvrir le secteur sous un autre visage” poursuit M. Gasser. La première fête du froid a eu lieu le 2 février 2012. “La température était de - 15 °C.” Lors de la deuxième édition programmée le 26 janvier 2013, le thermomètre était descendu à - 20 °C et les conditions météo étaient idéales pour les centaines de visiteurs. Coup de chance ? Pas complètement, car la date n’est pas tout à fait choisie au hasard. “On travaille en lien avec Météo Suisse et selon les dates de la lune. La date est fixée autour de la pleine lune la plus proche de début février. La pleine lune est souvent favo- Le programme de la prochaine fête du froid Samedi 8 février 10 h à 16 h : Snow-up : ski de fond - raquettes - marche Départ possible de La Chaux-duMilieu, du Bas du Cerneux, de La Brévine et des Cernets - Diplôme Or : 30 km - Diplôme Argent : 15 km - Diplôme Bronze : tous les participants 10 h à 16 h : - Village du Froid au lac des Taillères (petite restauration) - Concours pour les enfants O.G.N.I. (Objet Glissant Non Identifié) - Sculpteurs de neige et de bois, avec la participation de Denis Sandona, recordman du monde de la plus petite sculpture à la tronçonneuse - Vols en montgolfière - Balades en traîneaux, tirés par des chevaux et des chiens. “À plusieurs, c’est meilleur” comme dit le slogan. image du travailleur fronta- sondages. lier seul au volant de sa voi- Plusieurs opérations de co-voiturage ture, peu soucieux de savoir si dans les entreprises suisses ont été son voisin faisant le même tra- organisées tout au long de l’année 2013. jet que lui tous les jours pourrait uti- 60 entreprises ont participé à l’opération liser la même voiture, est en train de baptisée “À plusieurs, changer. D’après un premier résultat c’est meilleur” avec Une équipe issu de plusieurs opérations de comp- 1 400 personnes instage aux frontières réalisées en février crites sur la plate-forde et en novembre 2013, 25 % des tra- me de co-voiturage. Charquemont vailleurs frontaliers utiliseraient désor- Une cinquantaine a remporté mais le co-voiturage. Il y a du mieux. d’animations stands Car dans l’intervalle, “la pratique du ont été organisées dans une année co-voiturage a augmenté de 25 %. Dans ces entreprises, 18 opéd’essence certaines entreprises, cette augmenta- rations parking et une tion atteint les 35 %” souligne Nicolas dizaine de distributions gratuite. Mercat de l’agence Altermodal qui a de flyers aux douanes été chargée par les collectivités locales ainsi qu’une trentaine françaises et suisses de réaliser ces de séances publiques L’ d’information dans les communes françaises. Le challenge dont les prix ont été remis le 9 décembre dernier à Villers-le-Lac a récompensé trois entreprises particulièrement impliquées dans le co-voiturage : Nestlé-Suisse à Orbe, la Banque cantonale du Jura et la manufacture Claret au Locle. Une équipe de co-voitureurs tirée au sort a par ailleurs remporté une année d’essence gratuite. Il s’agit d’une équipe féminine venant de Charquemont. Le programme Interreg de développement du co-voiturage a été lancé il y a maintenant un an, dans le but de populariser la pratique du co-voiturage dans l’Arc jurassien. J.-F.H. rable au froid et au beau temps” poursuit Jean-Maurice Gasser. Les deux premières éditions de la fête du froid parrainées par deux météorologues suisses ont rencontré un beau succès populaire et ont surtout attiré les médias de toute la Suisse et quelques-uns de France voisine, assurant déjà une belle notoriété à ce jeune événement. La troisième Fête du froid a lieu cette année le samedi 8 février. Au programme des festivités, des activités sportives et culturelles, du ski de fond, des concours pour les enfants, un village du froid au lac des Taillères, une marche aux flambeaux entre Le CerneuxPéquignot et La Chaux-du-Milieu et pour clore la journée un bal du froid “qui promet d’être chaud.” Plusieurs milliers de personnes sont attendues. J.-F.H. 12 h à 14 h : Fondue dans le pain, Chaux-des-Taillères servie dans les restaurants suivants : - Auberge Au Loup Blanc La Brévine 0041 32 938 20 00 - Bar LʼIsba - La Brévine 0041 32 935 13 06 - Restaurant Chez Bichon Bémont 0041 32 935 12 58 - Restaurant du Moulin Le Cerneux-Péquignot 0041 32 936 12 25 - Hôtel-restaurant Les Cernets Les Verrières 0041 32 866 12 65 14 h à 19 h : Marché artisanal à la Salle communale du CerneuxPéquignot 17h45 à 19 h : Apéritif offert au centre du marché artisanal 18 h 30 à 19 h 30 : Marche aux flambeaux du Cerneux-Péquignot à La Chaux-duMilieu - 40 minutes de marche, à pied, en raquettes, piste damée 19h30 à 22 h : Repas du terroir à la halle polyvalente de La Chaux-du-Milieu 22 h à 2 h : Bal du Froid avec lʼorchestre Alpha Chaque hiver à La Brévine, les températures descendent toujours sous les - 30 °C au moins un ou deux jours. INFORMATIONS JANVIER 2014 Valérie Pagnot, Juriste Perspectives économiques suisses 2014 Double imposition dans le canton de Vaud Le groupe d’experts de la Confédération a rendu il y a quelques jours son analyse sur les perspectives pour l’hiver 2013/2014. Une reprise économique mondiale est réelle, fragile mais bien présente. Aux USA, la reprise se fait à un bon rythme, avec une baisse conséquente du chômage, le désendettement des ménages privés et l’assainissement des banques. En Europe, la reprise est plus lente et disparate. En Suisse, le début d’année 2014 s’annonce positif pour l’économie et plus particulièrement pour l’industrie. En effet en 2013, les exportations de marchandises se sont améliorées, ceci profitant directement à l’industrie. Il en va de même pour le tourisme avec une augmentation significative des nuitées enregistrées. Ainsi les perspectives économiques favorables auront des répercutions positives sur le marché du travail. L’emploi devrait donc s’améliorer dans l’industrie et rester stable dans les secteurs de la construction et des services en 2014 et en 2015. Ces visions économiques positives sont rassurantes pour nos zones frontalières. Bien que souvent critiquée pour sa place financière, la Suisse reste associée maintenant et toujours dans la vision des étrangers au chocolat, aux montres, à ses fromages et à ses paysages. En effet, bien que les citoyens suisses estiment que l’image de la Suisse s’est dégradée au cours des 2 dernières années, c’est l’effet inverse pour les citoyens étrangers. Ainsi la vision médiatique internationale de la Suisse s’est diversifiée ces dernières années abordant plus régulièrement des thèmes comme sa gouvernance politique (modèle de démocratie directe), sa bonne santé économique, la formation, la recherche et l’innovation. Source : Secrétariat d'Etat à l'économie Source : Département fédéral des affaires étrangères L’image de la Suisse à l’étranger Depuis 2010, de nombreux frontaliers qui résident à plus de 1h30 de leur lieu de travail sont victimes d’une double imposition sur leurs revenus. Suite à de nombreuses démarches auprès des autorités suisses et françaises, le ministre français de l’économie et des finances Mr Moscovici est intervenu (courrier du 28/11/2013) auprès de son homologue Suisse Mme Widmer-Schlumpf. Nous souhaitons que cette intervention fasse avancer rapidement le dialogue entre nos deux états pour clarifier au plus vite la notion fiscale de « frontalier » et ainsi mettre un terme à cette situation difficile que vivent les frontaliers doublement imposés. Rappel : il vous faut remettre comme chaque année votre attestation de résidence fiscale pour 2014. Bonne et heureuse année 2014 !! 4 1 0 2 x u e o V s r u Meille Contrat Frontalier 77 à partir de 02€* Garantie Complémentaire 20 à partir de 69€* *Cotisation mensuelle 2014 Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr MORTEAU 03 81 67 00 88 PONTARLIER 03 81 46 45 47 JOUGNE 03 81 49 67 99 MOUTHE 03 81 69 20 45 40 Agenda La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 RENCONTRE - LAURENCE BOUCHET “La démocratie est intimement liée à la philosophie” Professeur de philosophie au lycée Xavier-Marmier, membre de l’association La Philosophie en pratique et auto-entrepreneuse, Laurence Bouchet anime aussi des Cafés Philo à Pontarlier et Besançon. Elle libère cette discipline des murs de l’école. a Presse Pontissalienne : Vous enseigner la philosophie au lycée Xavier-Marmier. Pour la deuxième année, vous animez un Café Philo. Qu’est ce qui vous a encouragé à sortir la philosophie des murs de l’école ? Laurence Bouchet : Je suis de plus en plus convaincue que la philosophie n’est pas une discipline faite pour passer le bac. Elle peut apporter beaucoup dans la vie, et à tout le monde. Elle est là pour donner du sens à notre existence et pas seulement pour servir de support de dissertation à des élèves de terminale. Ce sens, je le trouve dans l’organisation de ces Cafés Philo auxquels participent une quinzaine de personnes le premier mercredi de chaque mois à Pontarlier. L L.P.P. : Comment se déroule un Café Philo ? L.B. : Il ne s’agit pas d’une conférence mais d’un échange. Je propose les sujets. Nous en débattons de telle manière à faire de la philosophie en construisant un argumentaire clair. C’est toute la difficulté de l’exercice pour les membres du groupe qui sont amenés à émettre un argument sans être confus. La personne doit également apprendre à se défaire de sa subjectivité qui peut l’amener à se fâcher en réaction aux propos d’un autre membre du groupe. Nous sommes dans une réflexion collective qui va demander à une personne de travailler sur elle-même pour se défaire de tout l’affect que l’on met dans nos idées. Il y a quelque chose de socratique dans la démarche. L.P.P. : Quel est votre public ? L.B. : Il y a des retraités, des actifs, des personnes d’âges différents et de diverses catégories socio-professionnelles. Les gens qui viennent en curieux en général, je ne les revois pas. La plupart des participants sont des personnes qui souffrent d’une frustration de parole. D’autres viennent car elles ont l’impression d’être passées à côté de quelque chose en n’ayant pas reçu d’enseignement philosophique. Je rencontre aussi des assistantes sociales qui estiment que ce travail les aide au quotidien. J’ai très à cœur d’accueillir dans ce Café Philo des gens qui pensent ne pas avoir de culture. Ils doivent savoir que lors de ces rencontres, tout est remis à plat. La seule obligation pour participer est de savoir parler. Le but de ces rendez-vous n’est pas de venir étaler sa science. Si certains ne reviendront jamais, d’autres participent régulièrement car ils estiment que ces rencontres leur permettent de mieux structurer leur pensée. L.P.P. : Il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un solide bagage philosophique pour assister ? L.B. : Au contraire, les gens qui ont une grande culture philosophique sont parfois les plus handicapés car ils estiment être là pour nous dire tout ce qu’ils savent. Une fois encore, ce n’est pas le but de ces rencontres. Dans ces cafés, nous cherchons à émettre des arguments qui puissent être partagés par tous. On peut ne pas être d’accord avec une idée qui pourtant fait sens. J’invite par exemple à trouver un argument Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … pour défendre une idée à laquelle on s’oppose. C’est une difficulté qui oblige une personne à écouter l’autre. C’est en s’écoutant que l’on parvient à étayer un argument et des objections. Lorsqu’on accepte de rire de ses propres confusions, il y a quelque chose de porteur qui se produit. apparaît malheureusement austère dans cet environnement nous y aide. Chacun a son propre système de pensée qui fait par exemple que l’on va s’offusquer d’un mot. Tout mon travail est d’amener mon interlocuteur à penser l’impensable. Cela signifie qu’il doit être capable de mettre ses émotions de côté. L’outil de la philosophie est la raiL.P.P. : Ceux participent au Café Philo ont-ils la son. On est en mesure de raisonner lorsparole facile ? qu’on parvient à se détacher de nos L.B. : L’être humain est méfiant, mais émotions. j’observe aussi que l’école a fait des dégâts en ne libérant pas suffisamment L.P.P. : Vous êtes également auto-entreprela parole. Les élèves ont peur de par- neuse, et à ce titre vous êtes amenée à interler car ils ont peur de dire des bêtises. venir dans les entreprises. Que peut apporter On retrouve ce genre de comportement la philosophie dans le management d’entreprise ? chez l’adulte. Nous travaillons beau- L.B. : La philosophie peut apporter dans coup l’oral. Le problème une fois enco- les équipes une compréhension des prore est que dans notre système scolaire, blèmes. Elle peut permettre de les idenles élèves ne sont pas notés à l’oral, tifier, de les nommer. Par exemple, alors que certains d’entre eux seront lorsque se pose la question de la recontrès pertinents quelle que soit la matiènaissance au travail, qu’estre. La maîtrise de l’oral est essentielle ce que cela signifie ? Grâce dans la vie pour apprendre à défendre “L’école à la philosophie, on peut un point de vue, pour apprendre à argu- a fait des apporter des réponses à ces menter, à dépasser son émotion. questions-là, et amener les dégâts.” collaborateurs à exprimer L.P.P. : Dans une société qui fonctionne aussi leur point de vue. Elle est avec l’émotion, la philosophie apparaît donc un outil qui se rapproche du comme un garde-fou… coaching. Il arrive que dans L.B. : La télé et les médias en général une société, les rapports hiérarchiques soient d’une teljouent sur l’émotion. Notre société est le dureté qu’ils sont contredans l’émotion. C’est ce qui me semble productifs. Il faut être dangereux car cela nous empêche de capable d’y réintroduire le réfléchir. Les émotions nous enferment dialogue, le sens, au bénéfisur nous-mêmes. Le plus difficile dans ce de tout le monde. Les atece contexte est d’être capable de prendre liers que je propose aux le recul nécessaire. La philosophie qui entreprises s’adressent aux dirigeants qui souhaitent développer leurs compétences managériales de façon innovante, aux salariés au sein d’équipes de travail qui veulent mieux se connaître pour mieux coopérer. Je m’adresse aussi à des salariés qui dans le cadre du comité d’entreprise souhaitent développer des compétences dans la prise de parole et enrichir leur culture générale. Le but est de sortir de la confusion, des mésententes, de l’irrésolution, d’apprendre à écouter, à argumenter, à prendre conscience des problèmes et à envisager des hypothèses de réponses. L.P.P. : Avez-vous un exemple concret ? L.B. : J’ai eu une proposition pour intervenir dans une entreprise agroalimentaire sur la question de la reconnaissance au travail. Beaucoup de salariés ne se sentent pas reconnus dans les entreprises. Mais qu’est-ce que cela veut dire être reconnu ? La reconnaissance n’est pas seulement financière contrairement à ce que l’on croit souvent. Certains attendent juste un bonjour de la part de leur supérieur hiérarchique. Pour d’autres, être reconnu signifie pouvoir monter dans la hiérarchie. La philosophie nous permet d’apporter des réponses argumentées à cette question. L.P.P. : A vous écouter, on se dit que la philosophie devrait être enseignée différemment et à un plus large public que les élèves de terminale des filières générales… L.B. : La philosophie a été enseignée à l’élite sous la Première République. Le Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 41 enseignement philosophique ? L.B. : Ce que je déplore, c’est que la philosophie ne soit pas enseignée dans les filières professionnelles. Or, je ne vois pas pourquoi ces élèves n’auraient pas droit au jugement réfléchi vers lequel on chemine avec cette discipline. Il y a là une aberration. Ce sont des élèves qui, certes, ne sont pas préparés à ces matières littéraires. Ils les rejettent souvent. Beaucoup ont une mauvaise image d’eux-mêmes parce qu’on a fait de ces filières d’enseignement professionnel des voies de garage. Je le regrette. Cela devrait peut-être faire partie des réformes à mener. Laurence Bouchet : “Mon but est véritablement de démontrer que la philosophie s’adresse à tout le monde.” principe était de lui donner un bagage culturel en parcourant le travail des philosophes telle que la théorie des idées chez Platon. Désormais, la philosophie est une discipline enseignée à la masse. Le problème est qu’on a conservé cette forme d’enseignement élitiste qui ne correspond plus du tout au public. Les élèves de terminale pensent que la philosophie se résume à une dissertation au bac alors qu’il y a bien d’autres enjeux que celui-là. Résultat, on se retrouve avec des professeurs de philosophie qui arrivent à intéresser trois élèves sur une classe, ou au pire, qui font cours pour euxmêmes. Le fossé se creuse entre les professeurs qui enseignent la philosophie, qui était une discipline reine, et les élèves. Cela n’a plus de sens. Cette discipline devrait prendre une place beaucoup plus grande à l’école. Elle pourrait être enseignée dès le primaire. Mais il faudrait l’enseigner avec d’autres méthodes. Ses principes seraient d’ailleurs utiles à l’apprentissage d’autres matières car elle permet d’apprendre à argumenter et à réfléchir. La philosophie est plus en vogue dans d’autres pays que dans le nôtre. L.P.P. : En ce début d’année, vous intervenez à nouveau au lycée professionnel Toussaint-Louverture à Pontarlier. Comment ce projet a-t-il abouti et comment se passent les cours ? L.B. : Je reprends l’enseignement à Toussaint-Louverture avec les élèves internes et volontaires. Le conseiller principal d’éducation de cet établissement savait que j’étais intéressée pour enseigner en dehors des filières classiques. Nous nous sommes dit qu’il y avait là une occasion d’ouvrir les jeunes à d’autres perspectives. Mon but est véritablement de démontrer que la philosophie s’adresse à tout le monde quel que soit le milieu socio-professionnel. Elle ne peut pas se cantonner à la terminale générale. La démocratie est intimement liée à la philosophie : savoir raisonner, savoir argumenter, écouter, remettre en question ses propres idées, de se détacher de sa subjectivité. Le point commun entre philosophie et démocratie, est d’argumenter d’un point de vue général. L.P.P. : Qu’est-ce qu’être philosophe ? L.B. : Le philosophe, dans son attitude, est une personne qui est capable d’écouter l’autre, de penser ce que dit l’autre, et de mettre en pratique une idée comme de s’engager. On le voit, il y a donc la théorie d’un côté, mais être philosophe, c’est aussi être capable de prendre position quitte à se tromper. Il faut se réconcilier avec l’envie de critiquer. L.P.P. : Comment allez-vous faire évoluer le Café Philo cette année ? L.B. : Ce que je souhaite, c’est plus travailler sur de l’interprétation de texte. L’idée est de s’ouvrir à toute cette tradition philosophique orientale qui fait réfléchir. C’est un support extérieur qui L.P.P. :Tous les élèves, durant leur parcours sco- peut être intéressant pour le groupe. I laire, devraient donc être amenés à suivre un Propos recueillis par T.C. Renseignements Café philo : Le premier mercredi du mois à Pontarlier au Café de la Poste à 20 h Tél. : 06 10 44 78 69 - Blog : surlefil.over-blog.net Site web : www.la-philosophie-en-pratique.fr/ BULLETIN D’ABONNEMENT Sport Vercel accueille les fous de Fustal Depuis le samedi 4 et jusqu’au samedi 18 janvier, le Fustal débarque à Vercel, une compétition qui regroupe 120 équipes de sept joueurs de football seniors qui s’affronteront au gymnase. Le tournoi, 33ème du nom, est ouvert aux féminines, familles, vétérans et jeunes. Cette manifestation organisée par le club de l’A.S. Plateau 25 permet au club de se procurer les moyens financiers nécessaires au fonctionnement des 20 équipes (300 licenciés) ainsi que de la classe foot (collège Edgar Faure Valdahon et Sacré Cœur de Vercel) et de rémunérer l’entraîneur. 800 matches seront disputés, soit plus de 80 heures de foot sur 15 jours. Renseignements : Mathieu Julliard au 06 87 49 60 22 ou facebook.com/TournoideVercel Théâtre “Les grands moyens” Le spectacle mis en scène par Arthur Jugnot est proposé dans le cadre des “Scènes du HautDoubs”. Cette comédie de Stéphane Belaïsch et Thomas Perrier jouée par le duo Garnier et Sentou, avec Marie Montoya et Magaly Godenaire, c’est l’histoire de Max qui aime Laura qui ne veut plus de lui, tandis que Léo veut absolument mettre dans son lit la pétulante Salomé, qui lui résiste d’autant plus violemment que, beau gosse, il se vit comme un grand séducteur irrésistible. Ensemble, ils mettent au point un stratagème qui leur semble imparable… S’enchaînent dès lors quiproquos et situations loufoques sur un rythme effréné. Un chassé-croisé amoureux hilarant et touchant. Mercredi 29 janvier à 20 h 30 - Théâtre Blier à Pontarlier - Rens. au 03 81 38 81 51 Livre Les faïenceries de Migette et de Nans-sous-Sainte-Anne Cet ouvrage est le fruit d’études approfondies des auteurs concernant 130 années d’activité faïencière, d’abord à Migette puis à Nans-sous-Sainte-Anne. Il est illustré de plus de 700 photographies et comprend en outre toutes les marques recensées dont de nombreuses inédites présentées de façon chronologique. Le livre précise également les circonstances qui ont permis l’installation de la première faïencerie à Migette, après le départ des religieuses chassées en 1792 par la Révolution française et met à l’honneur dans une période si troublée les personnages singuliers qui s’y sont succédé, suivis en 1825 par des manufacturiers suisses de grand renom venus de Nyon et de Genève. Les amateurs de céramiques découvriront des pièces méconnues et pourront admirer des œuvres uniques. Les faïenceries de Migette et de Nans-sous-Sainte-Anne Michel Boillot et Alain Leduc - Éditions du Belvédère Ski La Transjurassienne, mythique Samedi 8 et dimanche 9 février, les fondeurs de France et de l’Europe entière vont s’élancer de Lamoura pour rejoindre Mouthe. Différents parcours sont proposés, notamment le fameux 76 km en skating ou classique. L’an dernier, 4 350 fondeurs avaient pris le départ, sous une température de - 25 °C. À quelques jours de cette édition, les inscriptions vont bon train. 2014 devrait être un bon cru. Samedi 8 et dimanche 9 février, Transjurassienne au départ de Lamoura (Jura) et arrivée à Mouthe Renseignements : www.transjurassienne.com Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Combiné nordique Avant-goût de J.O. à Chaux-Neuve Samedi 11 et dimanche 12 janvier, le tremplin H.S.-117 de Chaux-Neuve accueille la sixième manche de Coupe du Monde de combiné nordique. Environ 15 000 spectateurs sont attendus pour venir applaudir entre autres Jason Lamy-Chappuis, le champion français du combiné nordique et surtout enfant du pays. À moins de trois semaines des Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, Jason le porte-drapeau de l’équipe de France et ses coéquipiers (Braud, Laheurte, Lacroix) auront à cœur de s’illustrer sur le tremplin de la Côte feuillée et les 2,5 km du parcours. Samedi 11 janvier : épreuve individuelle à 12 heures : Saut de concours (1 saut). 14 h 45 : course de ski de fond (10 km) 15 h 15 : remise des prix Dimanche. Team Sprint (2 athlètes par équipe). 12 h 30 : saut de concours (1 saut par athlète) 15 heures : ski de Fond. 15 h 45 : remise des prix. 8 euros par jour - 10 euros pour les 2 jours. Gratuit pour les - de 12 ans 42 AGENDA HISTOIRE La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 Deux historiens locaux Plus de mille ans d’histoire vigneronne François Zosso et Jean-Jacques Pitavy signent un ouvrage remarquablement fouillé et illustré sur l’histoire commune de trois villages de la vallée de la Loue qui ont connu heures de gloire et lent déclin. a collaboration entre les a élu domicile à Lods, avait consadeux hommes devenus des cré à la petite chapelle Saint-Théoamis avait démarré avec dule de Lods. Jean-Jacques Pitaun petit ouvrage que Fran- vy s’était proposé pour fournir des çois Zosso, citoyen helvétique qui photos. Cette fois, c’est à une formidable plongée dans le temps que les deux complices se sont attelé en remontant le cours de l’histoire jusqu’au Moyen âge. Leur point de départ, c’est la fondation de l’abbaye de Hautepierre en 870 et de siècle en siècle, ils décrivent l’évolution de ces trois villages dont le destin a toujours été étroitement lié à la culture de la vigne, jusqu’en 1815, âge d’or de l’industrie dans cette vallée où la Loue apportait aux usines la force nécessaire pour tourner. Entre l’activité des moines de Hautepierre qui influencèrent le peuplement de la haute vallée de la Loue jusqu’à l’extraordinaire prospérité de ces villages au XIXème siècle, l’ouvrage brosse en détail la lente évolution de la contrée. Le livre est édité à compte Sont racontées notamment la crid’auteurs. se qu’a traversée l’abbaye de Hau- L tepierre, et la prise en main de la contrée par les seigneurs du voisinage, puis l’ascension des vignerons devenus peu à peu maîtres de leur vignoble, jusqu’à l’apparition et le développement des forgerons le long de la rivière. Puis ce fut le temps de la Révolution qui a profondément divisé les habitants de cette contrée, avant leur réconciliation sous Napoléon, période qui a ouvert la voie aux temps glorieux de l’industrialisation. Après la sortie de ce premier tome qui s’étale jusqu’en 1815, les deux collaborateurs préparent un second volume de cette longue histoire, qui sera consacré aux années 1815 à 1970 avec une nouvelle fois, beaucoup d’archives inédites. “En 1860, Lods comptait 1 400 habitants, 17 commerces et 15 industries. Aujourd’hui, le village ne compte plus que 260 habitants” commente François La vigne a Zosso. La vigne a définitivequasiment dispament disparu ru, elle a été victime non seulement en 1925. du phylloxéra mais plus encore de la concurrence des vins du Midi, d’Algérie, d’Espagne et d’Italie et du déclin post-première guerre mondiale faute de main-d’œuvre. La vigne a définitivement disparu en 1925, à part sur quelques arpents dont des passionnés de Vuillafans s’attachent à perpétuer la culture. Quant à l’industrie, elle a également été happée par le vent du progrès, également victime de l’enclavement géographique de la vallée. Reste pour ces trois villages un patrimoine historique exceptionnel que ces deux passionnés ont mis au jour. I JeanJacques Pitavy (à gauche) et François Zosso co-signent cet ouvrage richement documenté. Villages vignerons de la Haute Loue Mouthier, Lods, Vuillafans De François Zosso et Jean-Jacques Pitavy LE PORTRAIT LES VERRIÈRES La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 43 Un artiste anti-conformiste Benjamin Locatelli, le graffeur repenti Ce jeune artiste graffeur originaire de Pontarlier avance dans la vie comme dans son art : avec enthousiasme, créativité et la volonté de casser les clichés. S on parcours semble désormais engagé sur les bons rails. À 24 ans, il a même tout l’avenir devant lui mais rien n’est logique ou évident chez Benjamin Locatelli. Avant de s’exprimer dans le street art, il a d’abord donné dans le sport. “J’ai fait beaucoup de ski de fond et de B.M.X. Le graffiti était à la mode quand je suis arrivé au lycée. À partir de là, cela ne m’a plus lâché.” Les études, ce n’est pas vraiment son truc. L’élève Locatelli est plutôt calme mais pas franchement studieux. Parce qu’il le faut bien, il se forme à la vente, sans plus. Il montre beaucoup plus d’enthousiasme dans l’art du graffiti qu’il pratique alors en toute discrétion avec la volonté que le résultat lui, soit bien visible. Pas vu, pas pris. Le jeu dure un certain temps avant que la maréchaussée le surprenne en flagrant délit. À 16 ans, le graffeur en herbe est poursuivi pour vandalisme. Une leçon qu’il n’oubliera jamais. Quelques sueurs froides plus tard, il se met en quête de rattraper le coup et organise à 17 ans sa première animation graffitis à la M.P.T. des Longs Traits. “Un déclic, explique Benja- Benjamin Locatelli a trouvé sa voie dans le graffiti. min. La plupart des gens estiment que c’est encore un truc de voyous alors qu’il s’agit d’un mode d’expression à part entière.” Et ce jeune Pontissalien de 24 ans de citer les influences de cet art qu’on retrouve dans les plus brillantes civilisations, que ce soit en Amérique du Sud, dans les pays arabes ou en Europe avec la calligraphie. Il fera ses premiers pas dans la vie active en exerçant en usine, en scierie, en commerce alimentaire et même dans l’horlogerie suisse. Le graffeur autodidacte a trouvé depuis quelques années un rythme à sa convenance, alternant entre la création et l’animation. Avec Céline Queste, sa compagne vitrailliste, ils vivent aux Verrières suisses. “On a saisi l’opportunité en mars 2012 d’occuper une ancienne ferme qui nous sert de logement, d’atelier et d’espace d’exposition. C’est plus simple de s’installer en Suisse sur le plan administratif.” Au départ de leur migration helvétique, le couple recevait des artistes en résidence avant d’abandonner la formule pour s’investir pleinement dans leurs activités. “On travaille souvent en France notamment dans l’animation. La création serait plus du ressort de la Suisse si l’on devait faire la distinction.” Benjamin Locatelli a déjà exposé aux Annonciades ou à Frasne. En dehors des animations dans les structures du type maison de quartier, il répond également aux propositions des collectivités ou d’organismes à la recherche d’artistes pour monter ou encadrer des événements culturels. “On est intervenu en maison de retraite dans le cadre d’animations intergénérationnelles”, explique le graffeur qui en garde un très bon souvenir. L’art du graffiti se décline dans différents styles. Certains se spécialisent dans les signatures, d’autres préfèrent le tag ou encore le lettrage. Fidèle à ses paradoxes, Benjamin Locatelli se décrit comme un touche-àtout. “J’évolue dans toutes les formes, sur tous les supports : toile, porte de camion, mur…” Le couple envisage même la fusion artistique. Ils ont conçu “vitagraff ”, associant architecture, vitrail et graffiti. “C’est un concept novateur et rigolo qui a le mérite de casser les étiquettes. Actuellement, on s’investit beaucoup dans cette démarche de couple même si chacun reste aussi dans son art.” Toujours en quête d’inspiration, BenjaQuelques min Locatelli a beaucoup appris par luisueurs même tout en froides. appréciant le travail de graffeurs références comme le français Woshe ou le suisse Dare. Il prend son pied en intervenant auprès des jeunes qui ne l’épargnent pas. “Ils sont encore très critiques. Pour moi, c’est l’occasion de transmettre quelques valeurs sans éviter le sujet délicat du vandalisme. Le graffiti reste et restera je pense une signature revendicatrice. L’animation correspond bien à l’optique de mon parcours. C’est un peu ma contribution à la société.” Le hip-hop a forcément droit d’écoute aux Ateliers d’artistes où l’on apprécie aussi d’autres sonorités. Benjamin n’a jamais été adepte du cloisonnement, en musique comme en peinture. I F.C.