Cours de Mathématiques semestre 1 - Pagesperso
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Cours de Mathématiques semestre 1 - Pagesperso
1 COURS DE MATHÉMATIQUES SEMESTRE 1 Jean-Marie De Conto Université Grenoble Alpes IUT1 – Département Mesures Physiques 2 Me contacter: sans hésiter • À l’IUT… • Au laboratoire: Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC), 53, avenue des Martyrs • [email protected] • 04 76 28 40 98 • http://jmdeconto.pagesperso-orange.fr/ pour les supports de cours • http://maths.tetras.org/ pour les TDs (Guillaume Laget) Me supporter: beaucoup Maths S1, métrologie et capteurs S1, mécanique S2, métrologie S3 , chaîne de mesure S4 Ce que je fais d’autre: de la physique et d’autres cours Calcul, conception, construction et mise au points d’accélérateurs de particules: théorie, simulation, calcul numérique, instrumentation, expérimentation. D’autres cours hors IUT, direction de thèses, comités scientifiques… 3 Conseils • Prenez des notes en cours et arrêtez moi si je vais trop vite • Posez des questions y compris en amphi • Demandez au prof , pas aux voisin(e)s • Pas de rappels de cours en TD • Venez avec le cours, et en l’ayant regardé au préalable • Revoyez le cours et/ou le TD avant d’y assister • Cours et TD sont obligatoires • Sortir de cours en n’ayant guère compris n’est pas grave: c’est la répétition qui permet d’assimiler (cours+relecture+TD+questions au prof…) • Sachez les “formules à connaître” que je vous indique • Demandez de l’aide si besoin (“soutien” si besoin, rattrapage pour absence etc) 4 Résolution d’un problème grâce aux mathématiques : un point au milieu de plusieurs autres. • Poser correctement le problème • Modéliser le problème et précisant les hypothèses • Résoudre le problème • La connaissance du comportement physique vous guide pour trouver des solution (ex: eq. Diff avec second membre) • Rester conscient que cette solution est dépendante du modèle • F=ma est FAUX en physique relativiste • Chute libre = parabole vrai pour un champ de pesanteur uniforme. Ellipse en réalité • Vitesse relative = différence des vitesses est FAUX en physique relativiste • Vivre sur des acquis est une erreur fondamentale 5 Plan du cours • Rappels: formules usuelles de dérivation, logarithmes et • • • • • • • exponentielle Fonctions et équations trigonométriques Nombres complexes introduction aux fonctions de plusieurs variables, formes différentielles Intégration Equations différentielles Vecteurs, équations linéaires Coordonnées polaires, cylindriques et sphériques 6 Fonctions d’une seule variable Rappels Continuité Dérivation Extrema 7 Continuité • Une fonction peut être continue ou non, selon que sa courbe représentative l’est ou non. • Exemples • f(x)=1/x est discontinue en 0 car non définie. • La courbe qui à x associe 0 pour x<0 et 1 sinon est définie partout et non continue en 0. • Les fonctions polynômiales sont continues • La fonction sin(x)/x est non définie en 0. On peut néanmoins la prolonger par continuité en lui donnant la valeur 1 en zéro. 8 Limite à droite • On dit que +∞est la limite de f quand x tend vers x0 si pour tout A, on peut trouver η tel que f ( x) A si x x0 A • A gauche c’est pareil avec x0-x< 9 Limites finies • Définitions générales et f ( x ) aussi proche de L à fixé que rigoureuses: cf cours l' on veut dès que x x0 assez petit • Théorème : Quand la limite existe, elle est unique. lim f ( x ) L f ( x ) L si x x0 x x0 • Théorème : Quand une fonction admet une limite finie en un point ou elle est définie, elle y est continue. Si elle n’y est pas définie, on peut la définir en ce point en la prolongeant par continuité (exemple déjà donné : sin(x)/x en zéro). 10 Limites infinies (un seul exemple) • On dit que +∞est la limite de f quand x tend vers x0 si pour tout A, on peut trouver η tel que • Voir cours • L’infini a un signe!!! f ( x) A si x x0 A 11 Quelques règles pour les limites à ±∞ • Toute puissance de x l’emporte sur le logarithme • L’exponentielle l’emporte sur toute puissance de x lim ln( x ) x lim ln( x ) x 0 ln( x ) lim n 0 x x lim x n ln( x ) 0 x 0 n0 lim exp( x ) x lim exp( x ) 0 x exp( x ) lim n x x lim x n exp( x ) 0 x • La limite à ±∞ d’une fraction rationnelle (rapport de deux polynômes) est égale à la limite du rapport des termes de plus haut degré 12 Exemples • Limites en + ∞ de 2𝑥 − 𝑒 𝑥 𝑥 3 +2 3−𝑥 4 et 𝑥 3 +2 3+𝑥 3 𝑒𝑥 𝑥3 + 1 ln(𝑥 2 ) 𝑥3 𝑒 −𝑥 ∙ cos(𝑥) et 𝑒 𝑥 ∙ cos(𝑥) cos(2𝑥 + 1) 𝑥3 13 Quelques rappels (sans démonstration) Dérivation • Le nombre dérivé, quand il existe, • • • • • • • • • caractérise la pente d’une courbe en un point 𝑓 ′ 𝑥0 = sin(𝜃)ൗcos(𝜃) = tan(𝜃) où est « l’angle limite » Une fonction n’est pas nécessairement dérivable en un point (discontinuité ou point anguleux). Ex: la valeur absolue de la fonction précédente Si une fonction est dérivable alors elle est continue (dans le domaine de dérivabilité). Si la dérivée s’annule et change de signe, la fonction admet un extrémum 𝑢 + 𝑣 ′ = 𝑢′ + 𝑣 ′ 𝑎𝑢 ′ = 𝑎𝑢′ pour a constant 𝑢𝑣 ′ = 𝑢′ 𝑣 + 𝑢𝑣 ′ 𝑢 ′ 𝑢′ 𝑣−𝑢𝑣′ = 𝑣 𝑣2 𝑔(𝑓(𝑥) ′ = 𝑔′(𝑓 𝑥 ) ∙ 𝑓′(𝑥) • Notation: 𝑔 ∘ 𝑓 𝑥 = 𝑔(𝑓(𝑥)) 14 Dérivation et limites • Définition : Si la limite L existe, la fonction qui associe à x le nombre dérivé de f en x est la fonction dérivée de f par rapport à x. L lim f ( x0 x ) f ( x0 ) lim f • Théorème : La dérivée en un point est la pente de la courbe en ce point. • Propriété 1: Une fonction dérivable en un point y est continue x 0 x x 0 df dx x x0 • Propriété 2 : Une fonction impaire a pour dérivée une fonction paire et vice-versa. Preuve? • Non dérivabilité si • Non continuité OU • Point anguleux Δf • Devinette. Existe-t-il • Des fonctions jamais continues • Continues mais jamais dérivables • Dérivables mais jamais continues 𝑓 𝑥0 + ℎ ~𝑓 𝑥0 + ℎ ∙ 𝑓′(𝑥0 ) quand h est petit Δx x 15 Un exemple amusant sin(nx n ) f ( x) 2 n n 1 • Pour x<=1: • continue • dérivable • Pour x>1 • continue • Pas dérivable 16 Dérivées usuelles (à savoir sauf les deux dernières) • 𝑥 𝛼 → 𝛼𝑥 𝛼−1 1 2 𝑥 = 𝑥 1/2 → 𝑥 −1/2 = • • 1 𝑥 = 𝑥 −1 → −𝑥 −2 = − 1 2 𝑥 1 𝑥2 • cos 𝑥 → − sin 𝑥 • sin(𝑥) → cos(𝑥) • cos 𝑎𝑥 + 𝑏 → −𝑎 ∙ sin 𝑎𝑥 + 𝑏 • sin 𝑎𝑥 + 𝑏 → 𝑎 ∙ cos(𝑎𝑥 + 𝑏) 1 • 1 + 𝑥3 → • 1 + 𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥) → 2 1+𝑥 3 ∙ 3𝑥 2 1 2 1+𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥) ∙ 3𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥) ∙ −sin(𝑥) 𝑑𝑓 • Remarque de notation: on note également 𝑓 𝑥 sous la forme 𝑑𝑥 ′ 17 18 Exemple: dériver 𝑥 𝑥+1 cos 3𝑥 + 2 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥) et sin(𝑥 3 ) ln 2𝑥 − 1 ln(2𝑥) 𝑥 𝑒 1/𝑥 𝑒 2𝑥−3 3𝑥 + 1 19 Minimum – maximum - extremum • Théorème : Pour admettre un extremum local, il est nécessaire que la dérivée s’annule. Si La dérivée s’annule et change de signe, alors on a un extremum local. 5 6 x 5 x6 5 6 x 6 20 Concavité et point d’inflexion • Si la dérivée seconde sur un intervalle est positive, alors la fonction y est dite convexe. • Si la dérivée seconde sur un intervalle est négative, alors la fonction y est dite concave. (f concave si –f convexe) • Si la dérivée seconde est nulle en un point et change de signe, on a un point d’inflexion. 21 Dérivation de fonctions composées F ( x ) f ( g ( x )) f g ( x ) F ( x ) f g ( x ) g ( x ) 1 1 F réciproque de F si F ( x) y x F ( y ) 1 F F ( x ) x 1 1 F ( F ( x )) F ( x ) 1 F ( F ( x )) 1 F ( y ) 1 1 F ( F ( y )) 1 F ( x ) 22 La symétrie permute x et y et inverse les pentes 𝑦 = 𝑓 𝑥 = 𝑥2 𝑥 = 𝑦2 → 𝑦 = 𝑥 x 23 1 F ( y ) exemple • 𝐹 𝑥 = 𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 2 1 F ( F ( y )) est croissante sur R (F’ >0) • 𝐹 𝑥 = 𝑦 ⟺ 𝑥 = 𝐹 −1 (𝑦) 𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 = =𝐺 2 • 𝐺 2 𝑥 − 𝐹2 𝑥 = 1 • 𝐺 2 𝑥 = 1 + 𝐹2 𝑥 • 𝐹′ 𝑥 • 𝐺 𝑥 = 𝑥 = 𝐺 𝐹 −1 (𝑦) = 1 + 𝑦2 1 + 𝑦 2 = F′(𝐹 −1 𝑦 ) car F’>0 ⇢ 𝑭 −𝟏 ′ 𝒚 = 𝟏 𝟏 + 𝒚𝟐 • On note F(x)=sh(x), G(x)=ch(x) (sinus et cosinus hyperboliques) Nota: 𝐹 −1 𝑦 ≝ 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑦 = 𝑙𝑛 𝑦 + 1 + 𝑦 2 1 24 Théorème de Rolle • Théorème de Rolle : Soit f une fonction dérivable sur un intervalle [a,b]. Si f(a)=f(b) alors il existe tel que la dérivée de f en c soit nulle (f’(c)=0). • Démonstration: Faites Belmont – Uriage – Belmont en vélo 25 Théorème des accroissements finis • Formule des accroissements finis : Soit f une fonction dérivable sur [a,b]. Il existe tel que g ( x ) f ( x ) (a x ) f (c) f ( b) f ( a ) ba f ( b) f ( a ) ba g (a ) f (a ) g ( b) f ( a ) c [a, b] tel que g ( c ) 0 f ( b) f ( a ) ba f ( b) f ( a ) f ( c ) ba g ( x ) f ( x ) Démonstration: Belmont Luitel OU Belmont – Séchillienne – Luitel ?? 26 Règle de l’Hopital • Pour résoudre les indéterminations « 0/0 » f ( x) quand f (a ) g (a ) 0 lim x a g ( x ) f ( x) 0 f (a ) g (a ) 0 lim x a g ( x ) 0 f ( x ) f ( x ) f (a ) f ( x ) f (a ) xa g ( x ) g ( x ) g (a ) xa g ( x ) g (a ) sin x cos x lim lim 1 x 0 x x 0 1 f ( x) f ( x ) f (a ) f ( x ) xa lim lim lim x a g ( x ) x a xa g ( x ) g ( a ) x a g ( x ) 1 cos x sin x cos x 1 lim lim lim 2 x 0 x 0 x 0 x 2x 2 2 27 Fonctions logarithmes et exponentielle 𝑑 ln 𝑑𝑥 1 avec 𝑥 𝑥 𝑑𝑡 1 𝑡 𝑥 = • La fonction logarithme népérien • est la fonction définie par • Autrement dit: • ln 𝑥 = • Propriété: le logarithme du • Soit 𝑓 𝑥 = ln(𝑎𝑥) (avec produit est égal à la somme des logarithmes (on suppose a et x positifs) ln(1)=0 a constant) →𝑓 ′ 𝑥 = 1 𝑎𝑥 ∙𝑎 = 1 𝑥 →ln 𝑎𝑥 = ln 𝑥 + 𝐶 →ln 𝑎 = ln 1 + 𝐶 = 𝐶 →𝐶 = ln 𝑎 →ln 𝑎𝑥 = ln 𝑎 + ln(𝑥) 28 Propriétés élémentaires • Domaine de définition: ℝ∗+ • Fonction strictement croissante • lim ln 𝑥 = +∞ 𝑥→+∞ • lim+ ln 𝑥 = −∞ 𝑥→0 • ln 1 = 0 • ln 𝑥𝑦 = ln 𝑥 + ln 𝑦 • ln 𝑥 𝑦 = ln 𝑥 − ln(𝑦) • Il existe un nombre 𝑒 ≈ 2.718 tel que ln 𝑒 = 1 ln(𝑥) = 0 lim 𝑥→+∞ 𝑥 𝑛 𝑛>0 29 Histoires de dérivées: dérivée logarithmique • Quelle est la dérivée (si elle existe) de𝑔 𝑥 = 𝑙𝑛 𝑥 ? • Pour x>0, on a 𝑥 = 𝑥 donc 𝑔 𝑥 = ln 𝑥 donc 𝑔′ 𝑥 = 1/𝑥 • Pour x<0, on a 𝑥 = −𝑥 donc 𝑔 𝑥 = ln −𝑥 𝑔′ 𝑥 = 1 −𝑥 ∙ −1 = 1 𝑥 𝑑 ln 𝑑𝑥 également 1 𝑥 𝑥 = pour tout x≠0 • De la même manière, pour toute fonction f, on a 𝑓(𝑥) = ±𝑓 𝑥 • 𝑑 𝑙𝑛 𝑑𝑥 𝑓(𝑥) = 𝑑 𝑙𝑛 𝑑𝑥 ±𝑓(𝑥) = 1 ∙ ±𝑓(𝑥) ±𝑓′(𝑥) = 𝑑 𝑓′(𝑥) ln 𝑓(𝑥) = 𝑑𝑥 𝑓(𝑥) 𝑓′(𝑥) 𝑓(𝑥) 30 Théorème • Les primitives de 𝑓′ (𝑥) 𝑓(𝑥) sont 𝑙𝑛 𝑓(𝑥) + 𝐶 avec C une constante réelle quelconque • Exemple: −1 3𝑥 2 𝑑𝑥 න 3 𝑑𝑥 = 𝑙𝑛 𝑥 3 + 2 𝑥 +2 −2 • Les primitives de quelconque • Exemple: −1 𝑑𝑥 −2 𝑥 1 𝑥 −1 −2 1 = ln 1 − ln 6 = − ln 6 = ln( ) 6 sont 𝑙𝑛 𝑥 + 𝐶 avec C une constante réelle = ln 1 − ln 2 = − ln 2 = 1 ln( ) 2 31 La fonction exponentielle • Def: la fonction exponentielle est la fonction réciproque de la fonction logarithme. • Propriété fondamentale 𝑦 = exp 𝑥 ⟺ 𝑥 = ln(𝑦) x ln(a ) x y ln(a ) ln(b) ln(ab) exp( x y ) exp(ln( ab)) ab exp( x ) exp( y ) y ln(b) exp( x y ) e x e y ln(a ) ln(b) ln(ab) • exp 1 = 𝑒 car ln 𝑒 = 1 par définition Donc exp 𝑛 = 𝑒 ∙ 𝑒 ∙ 𝑒 ⋯ 𝑒 ∙ 𝑒 = 𝑒 𝑛 • On montre que pour tout x réel on a: • On a bien sûr: exp −𝑥 = 𝑒 −𝑥 = 1/𝑒 𝑥 exp( x ) e x 32 Autres propriétés • L’exponentielle est définie sur ℝ tout entier • Sa courbe représentative s’obtient par symétrie de la courbe de ln par rapport à la diagonale 𝑑 𝑥 𝑒 𝑑𝑥 = 𝑑 𝑓(𝑥) 𝑥 𝑒 et 𝑒 𝑑𝑥 = 𝑓′(𝑥)𝑒 𝑓(𝑥) 𝑑 𝑎𝑥 𝑒 = 𝑎𝑒 𝑎𝑥 𝑑𝑥 lim exp( x ) x En rouge: fonction exponentielle. En vert: fonction ln lim exp( x ) 0 x exp( x ) lim n x x lim x exp( x ) 0 x n e ln(a ) a exp( ab) e ab e a b 33 Un exemple: 𝑒 𝑥 • On pose •𝑋 1 + 𝑋 + 𝑒−𝑥 = 3 𝑒𝑥 = 𝑋 =3⟹ 𝑋2 − 3𝑋 + 1 = 0 ⟹ 𝑋 = 3± 5 2 • Les deux valeurs trouvées pour X sont positives et correspondent à 3+ 5 3− 5 𝑥1 = 𝑙𝑛 et 𝑥2 = 𝑙𝑛 2 2 • Si X solution, 1/X aussi. Si x solution, -x aussi 3+ 5 3− 5 • On a bien ∙ 2 2 = 9−5 4 = 1 donc les solutions en X sont inverses l’une de l’autre et les solutions en x opposées • 𝑥1 = 𝑙𝑛 3+ 5 2 et 𝑥2 = −𝑥1 34 Equation différentielle associée à l’exponentielle • La solution générale de l’équation différentielle 𝑓′ 𝑥 = 𝑎 ∙ 𝑓 𝑥 , 𝑎 ∈ ℝ • Est 𝑓 𝑥 = 𝐶 ∙ 𝑒 𝑎𝑥 , 𝐶 ∈ ℝ • Où C est une constante réelle qui dépend des données du problème. En fait C=f(x=0), condition dite “initiale” 35 Logarithme de base quelconque • Soient x et b deux nombres réels positifs et non nuls. On cherche 𝛼 tel que 𝑥 = 𝑏𝛼 𝑥 = 𝑒 ln(𝑥) = 𝑏 𝛼 = 𝑒 ln(𝑏) 𝛼 = 𝑒 𝛼∙ln(𝑏) ln(𝑥) ⟹ ln 𝑥 = 𝛼 ∙ ln 𝑏 ⟹ 𝛼 = ln(𝑏) • On dit que 𝛼 est le logarithme à base b de x et on le note 𝑙𝑜𝑔𝑏 (𝑥) = ln(𝑥) ln(𝑏) • Exemple le plus fréquent: b=10 (logarithme décimal) • Nombre de chiffres d’un nombre entier N? 𝐸 𝑙𝑜𝑔10 (𝑁) + 1 où E désigne la partie entière • Décibel: mesure de la puissance relativement à une puissance de référence 𝑃 𝐺𝑑𝐵 = 10 ∙ 𝑙𝑜𝑔10 𝑃𝑟𝑒𝑓 • Exemple: le dBm indique la puissance relativement à Pref=1mW 36 exp( x) e x Pot pourri ln( xy ) ln( x ) ln( y ) x 0, y 0 x ln ln( x ) ln( y ) y lim ln( x ) x lim ln( x ) x 0 ln( x ) lim n 0 x x lim x n ln( x ) 0 x 0 n0 ln(1 x ) x exp( x ) 1 x exp( x y ) e x e y G( x) ln f ( x) ex exp( x y ) y e lim exp( x ) x lim exp( x ) 0 x exp( x ) lim n x x lim x n exp( x ) 0 x e( a b) e a eb e ab e a b G ( x ) xe xb f ( x ) f ( x) ln( x ) logb ( x ) ln( x ) log ( x ) ln(b) b df f ( x ) af ( x ) f ( x ) Ce dx ax 37 Trigonométrie – Equations trigonométriques • Tout se fait sur le cercle y trigonométrique (rayon 1) M • Mesure et orientation des angles • Formules trigo simples P 3 , , , • Un angle est défini modulo 2 Q 𝜃 2 ,0,2 , x O 0 [ , ] ou 0 2k 0 [0,2 ] deg rés radians sin θ = 𝑄𝑀 𝑂𝑀 cos θ = 𝑃𝑀 𝑂𝑀 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑄𝑀 tan θ = = 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑃𝑀 180 38 La fonction tangente • Domaine de définition: ℝ\ (2𝑛 + 1) 𝜋 2 • Périodique de période 𝜋 • Infinité d’asymptotes verticales • Dérivée: • 𝑑𝑡𝑎𝑛(𝑥) 𝑑𝑥 = 1 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥) = 1 + 𝑡𝑎𝑛2 (𝑥) 39 A savoir par cœur ou à savoir retrouver θ 0 6 4 3 2 s i n c o 1 2 3 2 2 2 1 2 2 2 3 2 1 0 cos ? sin ? 2 sin ? cos ? 2 cos ? s 1 0 cos ? 2 sin ? 2 sin ? 3 cos ? 2 3 sin ? 2 3 cos ? 2 3 sin ? 2 40 Formules utiles • Acheter une loupe • Rouge: par cœur • Vert: savoir déduire • Orange: savoir que cela existe et penser à lire le formulaire 41 Fonctions trigonométriques réciproques • L’équation 𝑦 = sin 𝑥 admet une solution unique dans l’intervalle [/2, /2] notée arcsin(𝑦) • L’équation 𝑦 = cos 𝑥 admet une solution unique dans l’intervalle [0, ] notée arc𝑜 𝑠 𝑦 . • L’équation 𝑦 = tan(𝑥) admet une solution unique dans l’intervalle ]/2, /2[ notée arc𝑡𝑎𝑛(𝑦). • Nous avons ainsi défini trois fonctions • Arcsin : défini de [-1 1] sur [-/2, /2] • Arccos défini de [-1 1] sur [0, ] • Arctan défini de ]-∞ +∞ [ sur ]-/2, /2[ 42 Propriétés • En rouge: fonction arcsin cos(arcsin x ) 1 x 2 sin(arccos x ) x tan(arcsin x ) 1 x2 1 x2 tan(arccos x ) x arccos x arcsin x / 2 d 1 arccos x dx 1 x2 d 1 arcsin x dx 1 x2 d 1 arctan x dx 1 x2 • En vert: fonction arccos 43 Détermination de l’angle à partir de son sinus ET de son cosinus • Dans ce cas, l’angle est unique sin x a (à 2 près) • Une seule une valeur est cos x b solution. Laquelle ? • La fonction arctan a ses valeurs x arctan( a / b) dans le demi-cercle tan( x ) a / b OU trigonométrique de droite ]-/2, x arctan( a / b) /2[, correspondant aux cosinus positifs. b cos( x) 0 tan( x) a / b x arctan( a / b) b cos( x) 0 tan( x) a / b x arctan( a / b) Attention: dans certains domaines, le cas +𝜋n’arrive jamais (en électricité, par exemple, une résistance est toujours positive) mais ce n’est pas une généralité! 44 Equations angulaires • Un exemple simple 5 • Une solution fausse • La solution juste 5 • Nota: 2 2 10 2 k k 10 2 10 5 10 10 • Cas général: n solutions n ?????? 2 10 5 2 4 6 8 , , , , 10 10 5 10 5 10 5 10 5 • Il y a en fait (ici) 5 solutions n 2k 2 k n n 45 Equations trigonométriques de base il suffit de lire sur le cercle pour ne rien oublier. x Arc cos( y ) 2k cos x y ou x Arc cos( y ) 2k x Arc sin( y ) 2k sin x y ou x Arc sin( y ) 2k 1 x Arc cos( y ) 2 k nx Arc cos( y ) 2k n n cos nx y ou ou nx Arc cos( y ) 2k x 1 Arc cos( y ) 2k n n 1 x Arc sin( y ) 2 k nx Arc sin( y ) 2k n n sin nx y ou ou nx Arc sin( y ) 2k x 1 Arc sin( y ) 2k n n n 46 a cos x b sin x c Equations trigonométriques générales x y z 2 k cos( x y ) cos( z ) x y z 2 k ou • Objectif: écrire • Problème: a et b ne sont pas forcément des sinus ou cosinus a a 2 b2 cos x b a 2 b2 sin x x y z 2 k sin( x y ) sin( z ) x y z 2 k c a 2 b2 A cos x B sin x C b a 2 b2 cos y 2 2 a b A2 B 2 1 2 2 2 2 a b a b C 1 A et B définissent un seul angle y dont ils sont le sinus ET le cosinus a a 2 b2 sin y y arctan( a / b) si b 0 y arctan( a / b) si b 0 sin y cos x cos y sin x sin( x y) C a a b 2 2 cos y b a b 2 2 sin y y arctan( b / a ) si a 0 y arctan( b / a ) si a 0 cos y cos x sin y sin x cos( x y ) C 47 Procédure • On écrit sous la forme qui nous arrange • On s’assure qu’il y a des solutions • On déduit y (unique) de ses sinus et cosinus A et B (pas • • • • de 2k) (je recommande arctan) On passe aux angles en faisant apparaître le 2k On résoud Cas où l’équation est en x: deux familles de solutions (deux points sur le cercle) Cas où l’équation est en nx: 2n familles de solutions (2n points sur le cercle) et du 2k/n 48 4 cos(3 ) 3sin(3 ) 2 42 32 25 52 • Equation normalisée: • Je décide de travailler avec le sinus 4 3 2 cos(3 ) sin(3 ) 5 5 5 4 sin( ) 5 sin( ) cos(3 ) cos( ) sin(3 ) sin( 3 ) 2 3 5 cos( ) 5 arctan 4 / 3 Car cos>0) Vérif: il y a des solutions 1 2 k arcsin( 2 / 5) 3 arcsin( 2 / 5) 2k 3 3 3 arcsin( 2 / 5) 2k 1 arcsin( 2 / 5) 2k 3 3 Pas de valeurs décimales!!! 49 La somme de deux fonctions sinusoïdales de même fréquence est une fonction sinusoïdale de même fréquence • 50 • 51 Nombres complexes • Rotations dans le plan: la rotation d’un vecteur quelconque est déterminée par la rotation des vecteurs de base (système rigide) ℛ𝜃 𝑖Ԧ = 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑗Ԧ ℛ𝜃 𝑗Ԧ = −𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑗Ԧ ℛ𝜃 𝑥Ԧ𝑖 + 𝑦Ԧ𝑗 = 𝑥 ∙ ℛ𝜃 𝑖Ԧ + 𝑦 ∙ ℛ𝜃 𝑗Ԧ ℛ𝜃 𝑥Ԧ𝑖 + 𝑦Ԧ𝑗 = 𝑥 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑦 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑥 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑦 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑗Ԧ • Similitude : Rotation et homothétie 𝑆𝜌,𝜃 𝑋Ԧ = 𝜌 ∙ ℛ𝜃 𝑋Ԧ = 𝑥 ∙ 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑦 ∙ 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑥 ∙ 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑦 ∙ 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑗Ԧ • Le vecteur 𝜌𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑎 ≡ caractérise la similitude 𝑏 𝜌𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑥 𝑥 𝑥 𝑎 𝑎 𝑆𝜌,𝜃 : 𝑦 ↦ 𝑦 ⨂ = ⨂ 𝑦 𝑏 𝑏 52 Nombres complexes • Au point M de coordonnées (x,y) on associe le nombre • • • • • • • complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦. M est appelé affixe de z La multiplication par “i” correspond à une rotation de 𝜋/2 (cf transparent précédent) On a ainsi défini une opération de multiplication 𝑥 + 𝑖𝑦 ∙ 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝑥𝑎 − 𝑦𝑏 + 𝑖(𝑥𝑏 + 𝑦𝑎) En particulier 𝑖 2 = −1, ce qui signifie simplement que deux quarts de tours de 90 degrés donnent un demi-tour On définit une addition: 𝑥 + 𝑖𝑦 + 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝑥 + 𝑎 + 𝑖(𝑦 + 𝑏) On a étendu au plan la notion de produit La multiplication par un nombre complexe est une rotation combinée à une homothétie 53 Définitions et propriétés • Soit 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 • 𝑥 = 𝑅𝑒 𝑧 est la partie réelle • 𝑦 = 𝐼𝑚(𝑧) est la partie imaginaire 𝑥2 𝐼𝑚(𝑧) 𝑅𝑒(𝑧) 𝐼𝑚 𝑧 𝑠𝑖 𝑅𝑒 𝑧 𝑅𝑒 𝑧 𝐼𝑚 𝑧 + 𝜋 𝑠𝑖 𝑅𝑒 𝑅𝑒 𝑧 • arg −𝑧 = arg 𝑧 + 𝜋 • arg 𝑖 = 𝜋 2 et 𝑖 = 1 • arg −𝑖 = − O x → 𝜃 = arctan ቐ 𝜃 = arctan z 𝑦 2 est • 𝑧 = + le module de z • 𝜃 est son argument • 𝑡𝑎𝑛𝜃 = y 𝜋 2 et 𝑖 = 1 𝑧ҧ >0 𝑧 <0 Le point symétrique à l’affixe de z, par rapport à l’axe horizontal, définit le conjugué de z 𝑧ҧ = 𝑥 − 𝑖𝑦 54 Propriétés 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 = 𝑧 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 Module • 𝑧 = 𝑥2 + 𝑦2 est la forme trigonométrique de z Argument • Si 𝛼𝜖ℝ+ , arg 𝛼 = 0 • Si 𝛼𝜖ℝ− , arg 𝛼 = 𝜋 • 𝑧1 ∙ 𝑧2 = 𝑧1 ∙ 𝑧2 • 𝑧1 +𝑧2 ≠ 𝑧1 + 𝑧2 • arg 𝑧ҧ = −arg(𝑧) • Multiplier par • 𝑧 ∙ 𝑧ҧ = 𝑧 1 • 𝑧 = correspond à une rotation d’angle 𝜃 • Multiplier par 𝑐𝑜𝑠𝜃1 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃1 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃2 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃2 correspond donc à une rotation d’angle 𝜃1 + 𝜃2 2 𝑧ҧ 𝑧2 1 • Remarque: 𝑖 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 =−𝑖 • Si 𝛼𝜖ℝ+ , arg 𝛼𝑧 = arg(𝑧) • arg 𝑧1 ∙ 𝑧2 = arg 𝑧1 + arg 𝑧2 • arg 𝑧1 /𝑧2 = arg 𝑧1 − arg 𝑧2 55 Exemple: 𝑧 = • 1+𝑖 = 1+𝑖 3 1+𝑖 3 2 et arg 1 + 𝑖 = 𝜋 4 • 1 + 𝑖 3 = 2 et arg 1 + 𝑖 3 = • 𝑧 = 1+𝑖 3 1+𝑖 3 • arg 𝑧 = 3 ∙ • Par ailleurs: = 2 𝜋 4 𝜋 3 − = 1+𝑖 3 1+𝑖 3 → 𝒛 = 𝟐 ∙ 𝒄𝒐𝒔 5𝜋 12 = 1+𝑖 3 1+𝑖 3 𝜋 3 = (−2+2𝑖)(1−𝑖 3) 4 𝟓𝝅 𝟓𝝅 + 𝒊𝒔𝒊𝒏 𝟏𝟐 𝟏𝟐 1 2 = ൣ൫−1 + 56 Formule de Moivre • Soit 𝑧 = 𝜌 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 avec 𝜌 = 𝑧 et 𝜃 = arg 𝑧 • En vertu de ce qui précède 𝑧 𝑛 = 𝜌𝑛 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑛 = 𝜌𝑛 ∙ cos(𝑛𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑛𝜃) • En particulier, on a la formule de Moivre 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑛 = cos(𝑛𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑛𝜃) • Corollaire: cos 𝑛𝜃 = 𝑅𝑒 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 sin 𝑛𝜃 = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑛 𝑛 57 Module et argument de zn • L’application directe de la formule de Moivre donne immédiatement les deux relations : z z n n arg z n n arg( z ) • Exemple 1 i 3 24 224 58 Application: expression de cos 3𝜃 𝑒𝑡 𝑑𝑒 sin 3𝜃 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑠𝜃 • On développe 𝑎 + 𝑏 𝑛 à l’aide du triangle de Pascal. Avec 𝑎 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 , 𝑏 = 𝑖 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 et n=3 𝑎+𝑏 3 = 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3 cos 3𝜃 + 𝑖 ∙ sin 3𝜃 = cos 𝜃 + 𝑖 ∙ sin 𝜃 3 cos 3𝜃 + 𝑖 ∙ sin 3𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 + 3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 ∙ 𝑖 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 − 3𝑐𝑜𝑠𝜃𝑠𝑖𝑛2 𝜃 − 𝑖 ∙ 𝑠𝑖𝑛3 (𝜃) 𝐜𝐨𝐬 𝟑𝜽 = 𝒄𝒐𝒔𝟑 𝜽 − 𝟑𝒄𝒐𝒔𝜽𝒔𝒊𝒏𝟐 𝜽 ൝ 𝐬𝐢𝐧(𝟑𝜽) = 𝟑𝒄𝒐𝒔𝟐 𝜽 ∙ 𝒔𝒊𝒏𝜽 − 𝒔𝒊𝒏𝟑 (𝜽) 59 La fonction exponentielle complexe cos 1 • On montre que sin 2 2 3 3! exp( ) 1 • On a alors exp(i ) 1 i 2 2 i 3 3! 4 4! i 4 4! 5 5! 2 2 5 5! 6 6! 3 3! 4 4! 5 5! ei cos( ) i sin( ) La fonction exponentielle complexe peut donc être vue comme l’extension à tous le plan complexe de la fonction exponentielle, compte tenu de ses relations avec les fonctions trigonométriques circulaires. 60 exp( i ) e i cos( ) i sin( ) ei 1 • Module • Tout nombre complexe z de module et d’argument θ peut s’écrire sous la forme • Autre version de la formule de Moivre z ei z n n ein cos i sin n n cos(n ) i sin(n ) z e 1 1 z e e z i e i 1 i i 61 Formules d’Euler 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑒 −𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑖 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ⟹ 𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 −𝑖𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 2 𝑒 𝑖𝜃 − 𝑒 −𝑖𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 2𝑖 Application: linéarisation (réduction d’une puissance de sinus ou cosinus à une somme de sinus et cosinus) Exemple: calculer une primitive de 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 62 Linéarisation de 𝑐𝑜𝑠3𝜃 • On développe 𝑎 + 𝑏 𝑛 à l’aide du triangle de Pascal. Avec 𝑎 = 𝑒 𝑖𝜃 , 𝑏 = 𝑒 −𝑖𝜃 et n=3 𝑎+𝑏 3 = 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3 𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 −𝑖𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 2 1 = ∙ 𝑒 3𝑖𝜃 + 3𝑒 2𝑖𝜃 𝑒 −𝑖𝜃 + 3𝑒 𝑖𝜃 𝑒 −2𝑖𝜃 + 𝑒 −3𝑖𝜃 8 1 3 𝑐𝑜𝑠 𝜃 = ∙ 𝑒 3𝑖𝜃 + 3𝑒 𝑖𝜃 + 3𝑒 −𝑖𝜃 + 𝑒 −3𝑖𝜃 8 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 1 cos 3𝜃 + 3𝑐𝑜𝑠𝜃 = ∙ 2 cos 3𝜃 + 6𝑐𝑜𝑠𝜃 = 8 4 63 Remarque: racines nièmes de l’unité Pour tout n entier, les n nombres 𝑧𝑘 = 𝑒𝑥𝑝 Vérifient 𝑧𝑘𝑛 = 1 𝑖2𝑘𝜋 𝑛 On les appelle racines nièmes de l’unité • Racines carrées • Racines cubiques • Racines huitièmes (𝑘 = 0. . 𝑛 − 1) =1 64 Un exemple: 𝑧3 = 1 • Dans ℝ il y a une seule solution z=1 • Dans ℂ il y a 3 solutions. 2𝜋 4𝜋 2𝜋 1, exp 𝑖 , exp 𝑖 = exp −𝑖 3 3 3 1 1 1, −1 + 𝑖 3 , −1 − 𝑖 3 2 2 Donc: 𝑥3 1 1 − 1 = 𝑥 − 1 𝑥 − −1 + 𝑖 3 𝑥 − −1 − 𝑖 3 2 2 𝑥3 − 1 = 𝑥 − 1 𝑥2 + 𝑥 + 1 65 Equation du second degré à coefficients réels Résoudre 𝑃 𝑧 = 𝑎𝑧 2 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0 (avec a, b et c réels) Soit ∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐 (discriminant) • Si ∆= 0 alors il y a une solution unique 𝑧0 =− 𝑃 𝑧 = 𝑎 ∙ 𝑧 − 𝑧0 • Si ∆> 0 alors il y a deux solutions réelles 2 𝑏 2𝑎 𝑧1,2 = −𝑏± ∆ 2𝑎 • Si ∆< 0 alors il y a deux solutions conjuguées 𝑧1,2 = −𝑏±𝑖∙ ∆ 2𝑎 Dans les cas ∆≠ 0 : 𝑃 𝑧 = 𝑎 ∙ 𝑧 − 𝑧1 ∙ 𝑧 − 𝑧2 66 Vous avez dit géométrie??? • Circuits électriques en régime sinusoïdal (transformée de Fourier) • Systèmes en régime quelconque (transformée de Laplace) • Problèmes harmoniques (électrostatique, magnétostatique, hydrodynamique 2D) • Calculs d’intégrales (méthode des résidus) • Théorie des nombres (premiers en autres) • Modélisation des systèmes dynamiques et fractals 67 Impedance complexe (régime établi) • On applique une tension • • • • sinusoïdale aux bornes d’un circuit RLC. Quel est le courant qui traverse le circuit? Le courant est sinusoïdal de même fréquence mais éventuellement déphasé On écrit la tension totale On considère la tension complexe et le courant complexe On définit l’impédance complexe (connue) notée 𝑍 (connue) 𝟏 𝒁= 𝑹+ + 𝒋𝑳𝝎 𝒋𝑪𝝎 • On déduit le courant crête et son déphasage Ug Ici 𝑗 2 = −1 𝑈𝑔 = 𝑈0 ∙ 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 𝐼 = 𝐼0 ∙ 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝜑 1 𝑑𝐼 𝑈0 ∙ 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 = RI + න 𝐼𝑑𝑡 + 𝐿 𝐶 𝑑𝑡 𝑈 = 𝑈0 ∙ 𝑒 𝑗𝜔𝑡 𝐼 = 𝐼0 ∙ 𝑒 𝑗 𝜔𝑡+𝜑 1 𝑈0 ∙ 𝑒 𝑗𝜔𝑡 = 𝑅 + + 𝑗𝐿𝜔 ∙ 𝐼0 ∙ 𝑒 𝑗 𝜔𝑡+𝜑 𝑗𝐶𝜔 1 𝑈0 = 𝑅 + + 𝑗𝐿𝜔 ∙ 𝐼0 ∙ 𝑒 𝑗𝜑 = 𝑍 ∙ 𝐼0 ∙ 𝑒 𝑗𝜑 𝑗𝐶𝜔 𝜑 = −arg 𝑍 𝑈 𝐼0 = 0൘ 𝑍 68 Racines carrées - Compléments • Un nombre complexe z ei • Admet deux racines carrées z1,2 ei / 2 • Preuve: il y a deux racines uniquement, et celles-ci conviennent! • La notation X n’a de sens que pour X réel positif ou nul • Pourquoi? On peut définir sans ambiguité X , pour X réel. C’est LE réel positif dont le carré est X (relation d’ordre dans R) Il n’est pas possible d’ordonner les complexes, donc d’en privilégier un! 69 Pourquoi pas i ? i Nous décidons que On a =1 et =-/2 donc e i / 2 i e i / 4 Mais on a tout autant =3/2 donc i ei 3 / 4 Or e i / 4 i 3 / 4 e La décision « démocratique, unanime et consensuelle » ci-dessus conduit à une incohérence 70 Une autre • Un nombre réel n’admet pas forcément de racine carrée réelle • Tout nombre complexe admet deux racines carrées complexes. Mais cela n’autorise pas à faire n’importe quoi. • 1= 1= −1 ∙ −1 = −1 ∙ −1 = 𝑖 ∙ 𝑖 = −1 • Théorème très personnel: si z (complexe) n’est pas un réel positif ou nul, alors 𝑧 = 0, où “0” est la note que je vous mets. • Dit autrement: ne pas utiliser le symbole qu’un nombre réel positif ou nul pour autre chose 71 Polynômes dans R et C ax n • Monôme de degré n (x et a réels ou complexes) • Polynôme: somme de monômes n P( x ) a 0 a1 x a 2 x a n x 2 n i 0 • Degré du polynôme: celui du monôme de degré le plus élevé • Les monômes doivent être rangés dans l’ordre des puissances (croissantes ou décroissantes) ai x i 72 Quatre résultats très élémentaires • Théorème «évident»: Deux polynômes sont égaux si et seulement si leurs coefficients sont égaux. • Théorème «moins évident»: Si deux fonctions polynomiales sont égales en tout point, alors les coefficients des deux polynômes sont égaux. • Corollaire : Un polynôme est identiquement nul si et seulement si ses coefficients sont tous nuls. • Théorème : • Les coefficients de la somme de deux polynômes sont obtenus en faisant la somme des coefficients de chaque polynôme. • Le degré de la somme est le degré du polynôme de degré maximum. n P( x ) Q ( x ) i 0 max( m,n ) m pi x i i 0 qi x i i 0 ( p i qi ) x i 73 Produit de deux polynômes • Théorème : Le produit de deux polynômes est un polynôme de degré égal à la somme des degrés des deux polynômes. On obtient le produit par développement. • La notation « somme » est très commode • Calcul à la main • Programmation n P( x )Q( x ) i 0 m pi x i i 0 qi x i n m i 0 j 0 pi q j x i j i, j pi q j x i j 74 Division de deux polynômes selon les puissances décroissantes • Division Soient P1(x) et P2(x) deux polynômes quelconques, P2 étant supposé non identiquement nul. • Théorème : il existe deux polynômes uniques Q et R, tels que • Procédure : Ecrire les polynômes de gauche à droite selon les puissances décroissantes et procéder à une division classique. P1 ( x ) P2 ( x )Q ( x ) R( x ) Q :quotient R : reste deg( R ) deg( P2 ) • Exemple : diviser x5+3x3-3x-2 par x3+x+1. • Réponse : Q(x)=x2+2 et • R(x)=-x2-5x-4 P ( x) R( x) Q( x) P ( x) P ( x) 1 2 Sert au calcul de primitives…entre autres 2 75 Un exemple: • Une primitive de : x 2x 1 2 x 1 2 • est x ln( x 2 1) C 76 Division selon les puissances croissantes • On se fixe r entier >0 • Théorème : il existe deux • • • • polynômes uniques S et T, appelés également quotient et reste, tels que Procédure : Ecrire les polynômes de gauche à droite selon les puissances croissantes et procéder à une division classique. Exemple : diviser 2+x2 par 1x+3x2 en s’arrêtant à l’ordre r=2. Réponse : S(x)=2+2x-3x2 x3T(x)=-9x3+9x3 = x3(-9+9x) Sert aux approximations P1 ( x ) P2 ( x ) S ( x ) x ( r 1)T ( x ) S :quotient x ( r 1)T ( x ) : reste deg( S ) r P1 ( x ) T ( x ) ( r 1) S ( x) x P2 ( x ) P2 ( x ) S ( x ) pour x assez petit 77 Remarque • Allure à l’infini des polynômes réels. • Théorème : Un polynôme de variable réelle et à coefficients réels se comporte à l’infini comme son monôme de plus haut degré. • Preuve : on met le terme de plus haut degré en facteur. 9 2 123 4 x 9 x 2 x 123 4 x 1 4x 4x 4x 4x 6 4 6 2 5 6 6 78 Propriétés générales des polynômes réels • Tout polynôme réel est défini sur ℝ tout entier • Il y est dérivable donc continu • Les limites à ±∞ sont celles du terme de plus haut degré • Conséquences: les limites à ±∞ d’une fraction rationnelle (rapport de deux polynômes) sont celles du rapport des termes de plus haut degré 3𝑥 2 + 𝑥 + 1 3𝑥 2 3 lim = lim = 𝑥→+∞ 4𝑥 2 + 2 𝑥→+∞ 4𝑥 2 4 3𝑥 2 + 𝑥 + 1 3𝑥 2 lim = lim =0 𝑥→+∞ 4𝑥 3 + 2 𝑥→+∞ 4𝑥 3 3𝑥 3 + 𝑥 + 1 3𝑥 3 3𝑥 lim = lim = lim = −∞ 𝑥→−∞ 4𝑥 2 + 2 𝑥→−∞ 4𝑥 2 𝑥→−∞ 4 79 Zéros de polynômes • Soit un polynôme P(z), de variable complexe et à • • • • • coefficients complexes. Définition: on appelle “zéro” ou “” racine” de P tout nombre complexe z0 vérifiant 𝑃 𝑧0 = 0 Théorème: Si P est un polynôme de degré n, alors𝑃 𝑧0 = 0 ⟺ 𝑃 𝑧 = 𝑧 − 𝑧0 ∙ 𝑄(𝑧) où Q est un polynôme de degré (n-1). Ceci permet de factoriser un polynôme Théorème de Dalembert (forme simplifiée) : tout polynôme admet des zéros dans ℂ 80 Polynômes à coefficients réels • Théorème : Si un polynôme est à coefficients réels, le conjugué de tout zéro est un zéro. • Preuve : Si P est à coefficients réels, alors . ___ P ( z ) P( z ) en vertu de ab a b P( z0 ) 0 P ( z0 ) 0 P( z0 ) z0 zéro de même multiplicité que z0 • Corollaire : Un polynôme de degré 3 à coefficients réels a au moins un zéro réel. • Il a deux zéros conjugués et un troisième zéro « seul » conjugué de lui-même donc réel • Autre démonstration du corollaire : On suppose que le coefficient du terme de plus haut degré est positif (s’il est négatif, le raisonnement reste semblable). Alors, la limite à plus l’infini du polynôme P(x) est plus l’infini. Elle est moins l’infini quand x tend vers moins l’infini. Comme la fonction polynôme est continue, sa valeur passe au moins une fois par zéro. 81 Illustration 3 P( x ) := 3 x 2 x4 3 Q( x ) := 5 x 2 x4 82 Fonction de plusieurs variables Dérivées partielles et totalles Différentielles Différentielle exacte 83 Fonctions de plusieurs variables • Un exemple 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 Ici, f est représentée par une surface dans l’espace à trois dimensions Questions: • Quelles sont les isovaleurs? • Où sont les minima? • Quelles sont les lignes de plus grande pente? • Comment caractériser une trajectoire qui s’inscrit sur la surface (problème de la fourmi)? 84 Isovaleurs: 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 • Il suffit d’écrire 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 = C • Les isovaleurs sont des ellipses non centrées • (ici) on a un minimum pour x~-0.1 et y~-0.4 Les lignes de plus grande pente sont perpendiculaires aux isovaleurs 85 Isovaleurs sur quelques exemples • 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝑐𝑡𝑒 ou 𝑦 = 𝑔 𝑥 définissent une courbe du plan Ex: 𝑥 2 + 𝑦 2 = 2 est l’équation d’un cercle 𝑦 = 𝑥 2 est celle d’une parabole • 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑐𝑡𝑒 défini une surface dans l’espace 3D Ex: 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 = 2 est l’équation d’une sphère 𝑧 = 𝑥 2 + 𝑦 2 est celle d’un paraboloïde • Isobares, isothermes, isenthalpie, équipotentielles… 86 Dérivation (sur deux variables) • Identique quel que soit le nombre de variables • On considère (si elles existent) les dérivées partielles 𝑓 𝑥0 + ℎ, 𝑦0 − 𝑓 𝑥0 , 𝑦0 𝜕𝑓 = 𝑥 ,𝑦 ℎ→0 ℎ 𝜕𝑥 0 0 𝑓 𝑥0 , 𝑦0 + ℎ − 𝑓 𝑥0 , 𝑦0 𝜕𝑓 lim = 𝑥 ,𝑦 ℎ→0 ℎ 𝜕𝑦 0 0 • Les dérivées partielles sont obtenues en considérant toutes les autre variables comme étant constantes lim 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 𝜕𝑓 = 6𝑥 + 𝑦 + 1 𝜕𝑥 𝜕𝑓 = 𝑥 + 4𝑦 + 2 𝜕𝑦 Interprétation: 𝑓 𝑥0 + ℎ𝑥 , 𝑦0 + ℎ𝑦 ~𝑓 𝑥0 , 𝑦0 + ℎ𝑥 ∙ 𝜕𝑓 𝜕𝑥 + ℎ𝑦 ∙ 𝜕𝑓 𝜕𝑦 87 Dérivées secondes (sur deux variables) Identique pour plus de variables • Chaque dérivée partielle est une fonction de deux variables et possède des dérivées partielles. On définit: 𝜕 𝜕𝑓 𝜕 2 𝑓 ≡ 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 2 𝜕 𝜕𝑓 𝜕2𝑓 ≡ 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕 𝜕𝑓 𝜕 2 𝑓 ≡ 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 2 𝜕 𝜕𝑓 𝜕2𝑓 ≡ 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦 • Théorème de Schwartz: 𝝏𝟐 𝒇 𝝏𝟐 𝒇 = 𝝏𝒙𝝏𝒚 𝝏𝒚𝝏𝒙 A connaître 88 Extrema • Une variable: 𝑓 ′ 𝑥0 = 0 𝑒𝑡 𝑓 ′′ 𝑥0 > 0 → 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑓 ′ 𝑥0 = 0 𝑒𝑡 𝑓 ′′ 𝑥0 < 0 → 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 • Deux variables 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 = 𝒙𝟎 , 𝒚𝟎 = 𝟎 𝝏𝒙 𝝏𝒚 •𝑟= 𝜕2 𝑓 𝜕𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑠 = 𝜕2 𝑓 𝜕𝑦 2 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑡 = 𝜕2 𝑓 𝜕𝑥𝜕𝑦 • ∆= 𝑟𝑠 − 𝑡 2 ∆> 𝟎 𝒆𝒕 𝒓 > 𝟎 → 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒖𝒎 ∆> 𝟎 𝒆𝒕 𝒓 < 𝟎 → 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎 ∆< 𝟎 → 𝒑𝒂𝒔 𝒅′ 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒆𝒎𝒖𝒎 𝑥0 , 𝑦0 89 Exemples • 𝑟= 𝜕2 𝑓 𝜕𝑦 2 𝜕2 𝑓 𝜕𝑥 2 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑠 = 𝑥0 , 𝑦0 , 𝑡 = 𝜕2 𝑓 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝑥0 , 𝑦0 • ∆= 𝑟𝑠 − 𝑡 2 • De haut en bas: • ∆> 0 𝑒𝑡 𝑟 > 0 → 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 • ∆> 0 𝑒𝑡 𝑟 < 0 → 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 • ∆< 0 → 𝑝𝑎𝑠 𝑑 ′ 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑒𝑚𝑢𝑚 1 2 • 𝑓 = 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑥𝑦 1 2 • 𝑓 = −𝑥 2 − 𝑦 2 + 𝑥𝑦 • 𝑓 = 𝑥 2 + 𝑦 2 + 10𝑥𝑦 90 Le problème de la fourmi • Une fourmi se déplace sur la surface de tout à l’heure. Sa position (x,y) est de la forme 𝑥 = 𝐴𝑐𝑜𝑠 𝜔1 𝑡 𝑒𝑡 𝑦 = 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜔2 𝑡) son altitude est 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 Courbes: w1=2 et w2=7, 7,5 et 7.56789 avec A=B=5 • Questions: quelle est sa vitesse ascentionnelle? Quelle est la vitesse ascentionnelle d’un papillon qui l’accompagne, en étant à une altitude relative notée 𝐻 𝑡 = 𝛼 ∙ exp cos t ???? 91 92 Différentielle d’une fonction 𝑓 𝑥0 + ℎ − 𝑓 𝑥0 ~ℎ ∙ 𝑓′(𝑥0 ) quand h est petit Ou encore : ∆𝑓~𝑓′(𝑥) ∙ ∆𝑥 pour h petit • En mots: l’accroissement de f est en première approximation le produit de la dérivée par l’accroissement de la variable • On l’écrit ainsi: 𝒅𝒇 ′ 𝒅𝒇 = 𝒇 𝒙 ∙ 𝒅𝒙 = ∙ 𝒅𝒙 𝒅𝒙 • df est la différentielle de f • Avec une variable, ce n’est guère intéressant. Posons nous la question suivante: comment est orientée la ligne de plus grande pente pour la fourmi de tout à l’heure? C’est plus intéressant, c’est plus compliqué! 93 Différentielle logarithmique • Calcul de petites variation d’un produit ou d’un rapport Si f ( x) u( x)v( x) alors : df u dv v du df df du dv f uv u v Si f ( x ) u( x ) alors : v( x ) v du u dv df v2 df v du dv df f u u v f a u df du f u 94 Fournit des approximations commodes pour les variations relatives df du dv f u v f uv f u v f u v u df du dv f u v f v f u v f u v df du f u f a u f u f u a et constantes réelles 95 exemple • Exemple: variation du volume d’une sphère quand le rayon varie peu • Si le rayon varie de 2%, le volume varie d’environ 6% • Ne sert à rien dans le cas de sommes (ne convient que pour les produits, puissances et rapports) df du f a u f u 4 3 V R 3 dV dR V R 3 3 V R V R 96 Différentielle d’une fonction de plusieurs variables (2 ici) • De par la construction même des dérivées partielles, on a 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝑓 𝑥0 + ℎ1 , 𝑦0 + ℎ2 ~𝑓 𝑥0 , 𝑦0 + ℎ1 ∙ + ℎ2 ∙ 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑓 ∆𝑓~ ∙ ∆𝑥 + ∙ ∆𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 • On définit la différentielle de f 𝜕𝑓 𝜕𝑓 d𝑓 = ∙ 𝑑𝑥 + ∙ 𝑑𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 97 dérivation d’une fonction composée (1/2) f f ( x, y ) et x, y dépendants du temps df f (t ) ??? dt df f f dx dy x y dx x x (t ) y y ( t ) dy df dx dt dt dy dt dt f dx f dy df f dx f dy dt dt dt dt x dt y dt dt x dt y dt 𝒅𝒇 𝝏𝒇 𝒅𝒙 𝝏𝒇 𝒅𝒚 = ∙ + ∙ 𝒅𝒕 𝝏𝒙 𝒅𝒕 𝝏𝒚 𝒅𝒕 98 dérivation d’une fonction composée (2/2) f f ( x, y ) x x (u, v ) y y (u, v ) 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒇 𝝏𝒚 = ∙ + ∙ 𝝏𝒖 𝝏𝒙 𝝏𝒖 𝝏𝒚 𝝏𝒖 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒇 𝝏𝒚 = ∙ + ∙ 𝝏𝒗 𝝏𝒙 𝝏𝒗 𝝏𝒚 𝝏𝒗 On a deux notions: celle de dérivée partielle (avec les 𝜕) et de dérivée totale (avec les d) 99 Exemple: la fourmi et le papillon Position de la fourmi 𝑥 = 𝐴𝑐𝑜𝑠 𝜔1 𝑡 𝑒𝑡 𝑦 = 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜔2 𝑡) Altitude de la fourmi: 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 = 𝑧 • Vitesse ascensionnelle de la fourmi: 𝜕𝑧 𝜕𝑧 = 6𝑥 + 𝑦 + 1 𝑒𝑡 = 𝑥 + 4𝑦 + 2 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑑𝑥 𝑑𝑦 = −𝐴𝜔1 𝑠𝑖𝑛 𝜔1 𝑡 𝑒𝑡 = 𝐵𝜔2 𝑐𝑜𝑠 𝜔2 𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝒅𝒛 𝝏𝒛 𝒅𝒙 𝝏𝒛 𝒅𝒚 𝒗𝒛 = = + 𝒅𝒕 𝝏𝒙 𝒅𝒕 𝝏𝒚 𝒅𝒕 • Position du papillon: p t = z + 𝐻 𝑡 = 𝑧 + 𝛼 ∙ exp cos t • Vitesse ascensionnelle du papillon: 𝒅𝒑 𝝏𝒑 𝒅𝒙 𝝏𝒑 𝒅𝒚 𝝏𝒑 𝝏𝒛 𝒅𝒙 𝝏𝒛 𝒅𝒚 𝒅𝑯 𝒗𝒑 = = + + = + + 𝒅𝒕 𝝏𝒙 𝒅𝒕 𝝏𝒚 𝒅𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝒅𝒕 𝝏𝒚 𝒅𝒕 𝒅𝒕 100 La différentielle définit le plan tangent 𝒅𝒇 = 𝒇′ 𝒙 ∙ 𝒅𝒙 ∆𝑓~𝑓′(𝑥) ∙ ∆𝑥 • Si y=f(x) 𝑦 − 𝑦0 = 𝑓′(𝑥0 ) ∙ 𝑥 − 𝑥0 est la droite tangente 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒅𝒇 = ∙ 𝒅𝒙 + ∙ 𝒅𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝜕𝑓 𝜕𝑓 ∆𝑓~ ∙ ∆𝑥 + ∙ ∆𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 • Si z=f(x,y) 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝑧 − 𝑧0 = ∙ 𝑥 − 𝑥0 + ∙ (𝑦 − 𝑦0 ) 𝜕𝑥 𝜕𝑦 Est le plan tangent 101 Notion de forme différentielle • Loi des gaz parfaits: dx 𝑛𝑅𝑇 𝑉= 𝑃 𝑛𝑅𝑇 𝑛𝑅 𝑑𝑉 = − 2 ∙ 𝑑𝑃 + ∙ 𝑑𝑇 𝑃 𝑃 • Cas du cylindre de section 𝑆 = 𝜋𝑅 2 Travail des forces de pression (détente selon x) 𝐹 = 𝑃𝑆 → 𝛿𝑊 = 𝐹𝑑𝑥 = Variation d’énergie interne: 𝛿𝑄 = −𝑃 ∙ 𝑑𝑉 = Questions: 𝑛𝑅𝑇 𝑃 𝐹 𝑆 ∙ 𝑑𝑥 = 𝑃. 𝑑𝑉 𝑆 ∙ 𝑑𝑃 − 𝑛𝑅 ∙ 𝑑𝑇 déduire Q, énergie interne du système 𝑛𝑅𝑇 En écrivant δ𝑄 = 𝑃 ∙ 𝑑𝑃 − 𝑛𝑅 ∙ 𝑑𝑇 ? 102 Formes différentielles • On appelle forme différentielle toute quantité (ici avec trois variables) 𝜔 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑃 𝑥, 𝑦, 𝑧 ∙ 𝑑𝑥 + 𝑄 𝑥, 𝑦, 𝑧 ∙ 𝑑𝑦 + 𝑅 𝑥, 𝑦, 𝑧 ∙ 𝑑𝑧 • Exemples: df, la différentielle de n’importe quelle fonction 𝜔 = 𝑦𝑑𝑥 + 𝑥𝑑𝑦 𝛿𝑄 = 𝑛𝑅𝑇 𝑃 ∙ 𝑑𝑃 − 𝑛𝑅 ∙ 𝑑𝑇 103 Différentielle exacte • Une forme différentielle sera dite exacte si elle est la différentielle d’une fonction autrement dit si: 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜔 = 𝑃 ∙ 𝑑𝑥 + 𝑄 ∙ 𝑑𝑦 + 𝑅 ∙ 𝑑𝑧 = ∙ 𝑑𝑥 + ∙ 𝑑𝑦 + ∙ 𝑑𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 • U ne condition nécessaire (mais pas suffisante) est de vérifier le théorème de Schwartz: 𝝏𝑸 𝝏𝑷 𝝏𝑹 𝝏𝑷 𝝏𝑸 𝝏𝑹 = , = , = 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝝏𝒛 𝝏𝒚 • Dans le cas de deux variables x et y, on a seulement, bien sûr: 𝝏𝑸 𝝏𝒙 = 𝝏𝑷 𝝏𝒚 • Une forme qui vérifie le théorème de Schwartz est dite fermée • Toute forme exacte est donc fermée 𝜔 = 𝑦𝑑𝑥 + 𝑥𝑑𝑦 est exacte (différentielle de f=xy) 𝑛𝑅𝑇 ∙ 𝑑𝑃 − 𝑛𝑅 ∙ 𝑑𝑇 n’est pas exacte 𝑃 𝛿𝑄 𝑛𝑅𝑇 𝑛𝑅 = ∙ 𝑑𝑃 − ∙ 𝑑𝑇 est exacte 𝑃 𝑃2 𝑃 𝛿𝑄 = 104 Réciproque, théorème de Poincaré • Nous avons vu qu’une forme exacte est fermée (Schwartz) • Une forme fermée est elle exacte? • 𝜔= 2𝑥 𝑑𝑥 𝑥 2 +𝑦 2 2 2𝑦 + 𝑥 2+𝑦 2 𝑑𝑦 vérifie le th. de Schwartz (fermée) • Si 𝑓 = 𝑙𝑛(𝑥 + 𝑦 2 ) on voit que 𝜔 = 𝑑𝑓en observant les dérivées • Mais f n’est pas définie en (0,0) (« trou ») • Théorème de Poincaré: si 𝜔 est fermée sur un ensemble de définition sans trou (domaine simplement connexe) alors elle est exacte. 105 Autres exemples • 𝜔=− 𝑦 𝑑𝑥 𝑥 2 +𝑦 2 + 𝑥 𝑑𝑦 𝑥 2 +𝑦 2 est non exacte Les dérivées sont celles de arctan • 𝜔= 𝑦 𝑑𝑥 1+𝑥 2 𝑦 2 + 𝑥 𝑑𝑦 1+𝑥 2 𝑦 2 𝑦 𝑥 est exacte Les dérivées sont celles de arctan 𝑥𝑦 106 Le problème inverse • On suppose que 𝜔 est exacte. De quelle fonction est-elle la différentielle? • Ex: 𝑑𝑓 = 2𝑥𝑦 ∙ 𝑑𝑥 + 𝑥 2 + 3𝑦 2 ∙ 𝑑𝑦 ≡ 𝜕𝑓 𝑑𝑥 𝜕𝑥 + 𝜕𝑓 𝑑𝑦 𝜕𝑦 • On intègre les dérivées partielles en considérant l’autre variable comme constante • 2𝑥𝑦 = 𝜕𝑓 𝜕𝑥 → 𝑓 = 2𝑥𝑦 ∙ 𝑑𝑥 = 𝑥 2 𝑦 + 𝜑(𝑦) 𝜕𝑓 →𝑓 𝜕𝑦 𝒚𝟑 + 𝐂 • 𝑥 2 + 3𝑦 2 = = 𝑥 2 + 3𝑦 2 ∙ 𝑑𝑦 = 𝑥 2 𝑦 + 𝑦 3 + 𝜓(𝑥) • 𝒇 = 𝒙𝟐 𝒚 + où C est une constante 107 Notion de gradient, exprimé en coordonnées cartésiennes • Soit 𝑓 𝑥, 𝑦 = 3𝑥 2 + 𝑥𝑦 + 2𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 (la fourmi!) • Les lignes de même altitude (isovaleurs, lignes de niveau), vérifient 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝐶 où C est constante • Si la fourmi, au cours du temps, se déplace à altitude constante, alors 𝑓 𝑥 𝑡 , 𝑦(𝑡) = 𝐶, et son vecteur vitesse est tangent aux lignes de niveau 𝑑𝑓 𝜕𝑓 𝑑𝑥 𝜕𝑓 𝑑𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑓 = ∙ + ∙ = ∙𝑣 + ∙𝑣 =0 𝑑𝑡 𝜕𝑥 𝑑𝑡 𝜕𝑦 𝑑𝑡 𝜕𝑥 𝑥 𝜕𝑦 𝑦 • Le vecteur 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦 noté 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 est perpendiculaire aux lignes de niveau. On l’appelle le gradient de f. • En dimension 3 on a 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑧 108 Propriété • Le gradient définit la direction de plus grande pente. • Si la fourmi se dáplace pendant un intervalle de temps ∆𝑡 petit POSITIF, du point 𝑥0 , 𝑦0 au point 𝑥1 , 𝑦1 , alors 𝜕𝑓 ∆𝑥~𝑡 𝜕𝑥 𝑥1 𝑥0 • 𝑦1 ~ 𝑦0 + 𝑡 ∙ 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 → ∆𝑦~𝑡 𝜕𝑓 𝜕𝑦 • 𝑓 𝑥1 , 𝑦1 ~𝑓 𝑥0 , 𝑦0 + 𝜕𝑓 ∆𝑥 𝜕𝑥 + 𝜕𝑓 ∆𝑦 𝜕𝑦 = 𝑓 𝑥0 , 𝑦0 + 𝑡 ∙ 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 2 • Quand f(x,y)=C est une courbe, gradf est orthogonal à cette courbe et pointe vers le sens des f croissants • Quand f(x,y,y )=C est une surface, gradf est orthogonal à cette surface et pointe vers le sens des f croissants 109 Intégration – Intégrales généralisées • Définition 1: Une fonction f définie de manière constante sur des intervalles (finis ou non) est dite fonction en escalier. • Définition 2 : Soit f une fonction en escalier définie sur [a,b], l’aire I algébrique, située entre la courbe et l’axe de x est appelée intégrale de Riemann de f b I f ( x)dx a b b b a a a f ( x)dx f (t )dt f Les variables d’intégration sont muettes Les surfaces sont comptées positivement quand: on va vers les x croissants et la courbe est au dessus de l’axe des x ou quand on va vers les x décroissants avec la courbe sous l’axe des x 110 Intégration des fonctions continues par morceaux • Théorème : Une fonction 0, sn en escalier, f ( x) sn ( x) , x [a, b] continue par morceaux sur [a, b] peut être approchée b b uniformément par des fonctions sn ( x )dx en escalier f ( x)dx nlim a • L’intégrale de f est obtenue comme limite des intégrales des fonctions en escalier • Elle correspond à la notion intuitive de surface, avec un signe a 111 Propriétés élémentaires • La surface sous un point est a f ( x)dx 0 nulle a c c a b a f ( x)dx f ( x)dx f (t )dt • Relation de Chasles • Corollaire : b b a a b f ( x)dx f ( x)dx • Linéarité. Si α et β sont deux réels quelconques, et f deux fonctions intégrables b b b a a a f ( x) g( x)dx f ( x)dx g( x)dx 112 Remarques et contre-remarques b • Si A est constant Adx A(b a) A savoir!!! a • Attention Une raison simple: une surface n’est pas le carré d’une surface! b a a a b b f ( x) g ( x)dx f ( x)dx g ( x)dx b a a x2 xg ( x )dx g ( x )dx 2 b 113 Autres propriétés • Si f(x)<g(x) pour tout x appartenant à l’intervalle [a,b], • Inégalité triangulaire • Conséquence b b a a f ( x)dx g ( x)dx A B A B b b b a a a f ( x) g( x) dx f ( x) dx g( x) dx 114 Primitives et intégrales • Définition : Une fonction F(x) dont la dérivée par rapport à x est f(x) est appelée primitive de f. • Propriété : la fonction nulle admet pour primitives toutes les fonctions constantes. • Théorème : Si F et G sont deux primitives de f, alors elles diffèrent seulement par une constante. • Preuve: la dérivée de F-G est nulle 115 Relation primitive/intégrale x • Théorème : La fonction F définie par F ( x ) une primitive de f. f (t )dt a x h F ( x h) F ( x) f (t )dt x f ( x h) f ( x) 2 f ( x h) f ( x) F ( x h) F ( x) h 2 F ( x h ) F ( x ) hf ( x ) F ( x h ) F ( x ) hf ( x ) h f(x+h) f(x) h F ( x h ) F ( x ) hf ( x ) Corollaire : Si F est une primitive quelconque de f, donc est définie à une constante près, on a : x b f (t )dt F (b) F (a) a x+h 116 Calcul d’intégrales • Ce peut être le calcul de primitives (on ne met pas de bornes) 𝑥2 2 = 𝑥𝑑 ∙ 𝑥 + 𝐶 les primitives étant à une constante additive près • Ce peut être le calcul de valeurs (on met les bornes) 3 3 𝑥2 5 න 𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = = 2 2 2 2 Ici, n’importe quelle primitive convient • Ce peut être une fonction particulière 𝑥 𝑥 2 𝑡 𝑥2 1 𝐹 𝑥 = න 𝑡 ∙ 𝑑𝑡 = = − 2 2 2 1 1 Attention: la variable d’intégration n’a rien à voir avec les bornes, elle est dite muette, et il ne doit pas y avoir de confusion 117 Attention à que vous écrivez 3 𝑥2 2 2 3 • 2 𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = 3 • 2 𝑥 ∙ 𝑑𝑡 = 𝑥𝑡 𝑥 • 1 𝑥 ∙ 𝑑𝑥 ne veut rien dire car x est, ici, à la fois variable 3 2 = 5 2 = 3𝑥 − 2𝑥 = 𝑥 (on intègre selon t) et constante • 2𝑥𝑑𝑥 = 𝑥 2 + 𝐶 ne pose pas de problème 118 Méthodes d’intégration • Intégration à l’aide de fonctions connues Tableaux de primitives, dérivée logarithmique etc.. Linéarisation des fontions trigonométriques (Euler) • Intégration par parties b b (uv ) u v uv u(t )v (t )dt u(t )v(t )ba u (t )v(t )dt a a • Changement de variables g (b) t b t a f ( g (t )) g (t )dt f ( )d g (a) 119 Un premier exemple •𝑓 𝑥 = 2𝑥 2 +2𝑥+3 𝑥 2 +1 =2 2𝑥+1 + 2 𝑥 +1 =2+ 2𝑥 𝑥 2 +1 1 + 2 𝑥 +1 • Une primitive de f est donc • = 𝑥𝑑 𝑥 𝑓 2𝑥 + 𝑙𝑛 𝑥 2 + 1 + arctan(𝑥) • On a décomposé f en éléments plus simples avant de reconnaître des dérivées connues. 120 Par linéarisation • 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑒 𝑖𝜃 +𝑒 −𝑖𝜃 2 • 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 = • 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 = • 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 = 1 8 1 8 ∙ 𝑒 3𝑖𝜃 + 3𝑒 2𝑖𝜃 𝑒 −𝑖𝜃 + 3𝑒 𝑖𝜃 𝑒 −2𝑖𝜃 + 𝑒 −3𝑖𝜃 1 8 ∙ 2 cos 3𝜃 + 6𝑐𝑜𝑠𝜃 = ∙ 𝑒 3𝑖𝜃 + 3𝑒 𝑖𝜃 + 3𝑒 −𝑖𝜃 + 𝑒 −3𝑖𝜃 න 𝑐𝑜𝑠 3 𝜃 cos 3𝜃 +3𝑐𝑜𝑠𝜃 4 1 1 ∙ 𝑑𝜃 = sin(3𝜃) + 3𝑠𝑖𝑛𝜃 4 3 121 Exemples d’intégrations par parties b b (uv ) u v uv u(t )v (t )dt u(t )v(t )ba u (t )v(t )dt a a 1 න ln 𝑥 𝑑𝑥 = න 1 ∙ ln(𝑥) ∙ 𝑑𝑥 = 𝑥 ∙ ln 𝑥 − න 𝑥 ∙ ∙ 𝑑𝑥 𝑥 1 ′ 𝑢 = ln 𝑥 ቊ ′ → ቐ𝑢 = 𝑥 𝑣 =1 𝑣=𝑥 ⟹ න ln 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑥𝑙𝑛 𝑥 − 𝑥 122 b Exemples b (uv ) u v uv u(t )v (t )dt u(t )v(t )ba u (t )v(t )dt a a න 𝑥 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = 𝑥 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝑥 − න 1 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = 𝑥 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑢=𝑥 𝑢′ = 1 ൜ ′ →ቊ 𝑣 = 𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑣 = 𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑢=𝑥 𝑢′ = 1 ൜ ′ →ቊ 𝑣 = 𝑒𝑥 𝑣 = 𝑒𝑥 • Si P est un polynôme de degré N, on calcule 𝑥𝑑 𝑥 𝑒)𝑥(𝑃 par N intégrations par parties, chacune faisant baisser d’un degré 123 Intégration par changement de variables g (b) t b f ( g (t )) g (t )dt f ( )d g (a) t a 2 Un exemple simple (si l’on ne reconnaît pas la dérivée de 𝑒 𝑥 ) 𝑏 𝑏2 𝑏 2 2 2 න 𝑒 𝑥 ∙ 2𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = න 𝑒 𝑥 ∙ 𝑑𝑥 2 = න 𝑒 𝑢 𝑑𝑢 = 𝑒 𝑏 − 𝑒 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎2 Tout consiste à noter que 𝟐𝒙𝒅𝒙 = 𝒅𝒙𝟐 et à voir que 𝑢 = 𝑥 2 est une variable plus appropriée 2 124 Exemple b I t 1 t 2 dt • Calculer a • On reconnaît que 𝑡 ∙ 𝑑𝑡 = b 1 𝑑𝑡 2 2 x t2 b I t 1 t 2 dt 12 1 t 2 dt 2 a b a 1 t 1 t dt 2 2 a x b2 x a 2 12 1 x 3 / 2 1 x dx 23 b2 a2 x b2 1 2 x a 2 1 x dx 1 (1 b 2 ) 3 / 2 (1 a 2 ) 3 / 2 3 125 Méthode générale pour l’intégration par changement de variables • 0) Trouver la bonne variable: pas de règle générale • 1) Remplacer l’ancienne variable par la nouvelle dans la fonction à intégrer • 2) Remplacer la différentielle de l’ancienne variable par celle de la nouvelle en écrivant une relation entre les deux différentielles en question • 3) Changer les bornes en mettant les nouvelles 126 Exemple: le même (méthode générale) b I t 1 t 2 dt • Calculer a • On POSE x t2 • On écrit l’ancienne variable en fonction de la nouvelle t x dt • On différencie a 1 t 1 t dt 2 1 dx 2t 2 • On n’a plus qu’à intégrer 2 2 x dx 1 t 1 t dt 1 x dx 2 • On reporte b 1 x b2 x a 2 12 1 x 3 / 2 1 x dx 23 b2 a2 1 (1 b 2 ) 3 / 2 (1 a 2 ) 3 / 2 3 127 Un autre exemple: intégrer 1/𝑐𝑜𝑠4𝜃 𝜃2 1 𝐼= න 𝑑𝜃 𝑐𝑜𝑠 4 𝜃 (0) 1 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 (1) (2) 𝜃1 = 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜃 → 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛 𝜃 1 𝑐𝑜𝑠 4 𝜃 = 1 + 𝑡2 2 𝑑𝑡 = 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜃 ∙ 𝑑𝜃 = 1 + 𝑡 2 ∙ 𝑑𝜃 1 𝑑𝜃 = ∙ 𝑑𝑡 1 + 𝑡2 1 𝑑𝜃 = 1 + 𝑡 2 4 𝑐𝑜𝑠 𝜃 2 ∙ 𝑡𝑎𝑛𝜃2 𝐼= න 𝑡𝑎𝑛𝜃1 1 + 𝑡2 1 ∙ 𝑑𝑡 = 1 + 𝑡 2 ∙ 𝑑𝑡 2 1+𝑡 𝑡3 ∙ 𝑑𝑡 = 𝑡 + 3 𝑡𝑎𝑛𝜃2 𝑡𝑎𝑛𝜃1 128 Valeur moyenne d’une fonction • Définition : La valeur moyenne d’une fonction sur un intervalle [a,b] est __ 1 f ba 1 2 2 0 cos 2 (t )dt b f (t )dt a 1 2 2 0 1 cos( 2t ) 1 dt 2 2 2 Application et exercice : On applique une tension sinusoïdale de valeur crête V0 aux bornes d’une résistance R. Quelle est la valeur de la tension Veff continue qui, placée aux bornes de R, dissiperait en moyenne la même puissance Joule ? Veff V0 2 129 Tension efficace V 2 (t ) V02 dE dt cos 2 (t )dt R R T V02 E cos 2 (t )dt R 0 P Veff 2 0 T 2 0 Veff2 1 V 1 V 2 E cos ( t ) dt T R T 0 2R R V0 2 130 Un exemple d’application: longueur d’un arc de courbe • On calcule la longueur infinitésimale d’une portion de courbe ds dy dy df f ( x 0dx ( ds ) 2 ( dx ) 2 ( dy ) 2 dx 2 dy ds ( dx ) ( dy ) 1 dx 1 f 2 ( x ) dx dx 2 2 b L a 1 f 2 ( x ) dx 131 y Application : surface d’un demi cercle • Demi cercle supérieur de rayon R 𝑦= 𝑅 𝑅2 − 𝑥 2 = 𝑅 1 − 𝑥/𝑅 2 𝑅 𝑆 = න 𝑦 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑅 න 1 − 𝑥/𝑅 2 𝑑𝑥 −𝑅 𝑥 𝑅 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 → −𝑅 1 − 𝑥/𝑅 2 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 et 𝑑𝑥 = −𝑅𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑑𝜃 𝟎 𝑆 = −𝑅 2 න 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑑𝜃 𝝅 0 1 − cos(2𝜃) 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 = → න 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑑𝜃 = −𝜋/2 2 𝜋 𝝅 𝟐 𝑺 = .𝑹 𝟐 x 132 Calcul numérique des intégrales: une méthode simple • Méthode des trapèzes • Discrétisation : hi=(xi+1-xi) et fi=f(xi) xN A f i f i 1 Ai hi 2 N f ( x )dx x0 i 0 f i f i 1 hi 2 • Si le pas est constant (h) 2 N A h i 0 fi fi 1 fN f0 h f1 f 2 f N 1 2 2 2 0 x 2 dx 8 2.667 3 100 pas 2.627 133 Intégrales généralisées • Intégrales où la fonction 1 à intégrer possède une singularité • Le truc: peut on passer à la limite? 1 lim 0 1 0 1 0 1 lim 2 x lim 2(1 2 0 x 0 dx dx x 1 lim 0 X dx x 2 ? dx dx 1 lim lim 1 1 2 X 2 X X x x 1 dx x x 1 dx 2 134 Définitions plus précises • Définition : I est convergente si la A limite existe (f non singulière en a) I X f ( x)dx lim f ( x)dx X A a a • Cas de deux singularités en A et B • F est définie en a • Le résultat doit être indépendant de a B vérifier, de manière générale, est que l’aire comprise sous la courbe soit une quantité finie. X f ( x)dx lim f ( x)dx lim f ( x)dx X A A • La propriété « physique » à a X B X a 135 Convergence absolue. • Convergence absolue B B A A f ( x) dx convergent e f ( x)dx convergent e f ( x) x s • Si, pour x assez grand >X et s>1 • Si l’on peut définir X A • Alors A f ( x ) dx X x s dx X • • Donc, si x>1 a x s dx X A • Or f ( x) dx 1 x s 1 1 s A X f ( x) dx X Converge si s>1 converge f ( x)dx X converge 136 1 dx lim ln( x ) 0 divergente x x e x lim e x 1 1 convergent e x 0 e x2 parfaitement intégrable sur [0,1] Si x 1 e e x 2 dx 1 e 0 1 x2 dx x2 1/ x2 1 dx convergente 2 x 2 137 Application: série de Fourier • Décomposer un signal périodique f(t) en somme de signaux périodiques 1 ai T bi 1 T T 0 T 0 2t f (t ) cos i dt T 2 f (t ) sini T ~ a f (t ) 0 2 ~ ?????? f (t ) f (t ) ?????? ça dépend ....... i t dt (i 0) 2 ai cos i T 2 t bi sini T t 138 Premier essai: degré 10 – Super! 1 2 cos ( t ) 2 cos ( 3 t ) 2 cos ( 5 t ) 2 cos ( 7 t ) 2 cos ( 9 t ) g( t ) := 4 2 9 2 25 2 49 2 81 2 1 -1 1 139 Ordre 10 ou 100: le phénomène de Gibbs g( t ) := 0.250000.31831 cos ( t )0.11310 10 0.045473 cos ( 7 t )0.69075 10 -14 -14 cos ( 2 t )0.10610 cos ( 3 t )0.68870 10 cos ( 8 t )0.035368 cos ( 9 t )0.11233 10 -14 -14 cos ( 4 t )0.063660 cos ( 5 t )0.64155 10 cos ( 10 t ) -14 cos ( 6 t ) 140 Un autre exemple avec les mains: la transformée de Fourier • Connaître le contenu fréquentiel d’un signal • Mal défini pour un cosinus. On considère seulement fˆ ( ) N Cˆ N ( ) N tend vers l’infini? 2 ( -1 ) cos 0t e jt dt N • Que vaut la limite quand f (t )e jt dt ( 1N~ ) N~ sin 2 2 141 cos( 7t ) • N=10..100..1000, ω0=7 lim Cˆ N ( ) N On a fabriqué un pic de largeur nulle et d’intégrale ! Théorie des distributions (Laurent Schwartz, Médaille Fields) 142 cos(7t ) 5 cos( 21t ) • Raies à ω0=7 et ω1=21 – Intégrale • 143 Equations différentielles • Relation entre une fonction et ses dérivées • Equations du premier ou du second ordre • Equations d’ordre supérieur • Equa. Diff. = Equation + conditions aux limites (ou conditions initiales) • Equations du premier ordre • Zoologie (à variable separables etc…) • Méthodes de résolution • Equations du second ordre • Linéaires avec ou sans second membre • Méthode de variation des constantes • Applications • Systèmes dynamiques (oscillateur, mécanique du point …) • Thermique, vibrations, électromagnétisme (EDP) • Hypothèse: une solution unique une fois les conditions initiales données • 1 C.I. pour le premier ordre • N C.I.pour l’ordre N • Remarque: équation du mouvement = du second ordre (force versus position 144 Exemple: chute d’un corps Facile – no comments • Equation fondamentale de la dynamique • Conditions initiales • Solution • Trajectoire parabolique Devinette: un satellite suit une ellipse. Où est la différence? Une autre: la Lune ne tombe pas, mais le stylo tombe. Qu’est ce qui cloche? x X x i yj y 2 mx 0 d X m 2 mgj dt my mg x(0) x0 et x(0) v x 0 y (0) y0 et y (0) v y 0 x (t ) at b mx 0 1 2 m y mg y ( t ) gt ct d 2 x ( t ) v x 0 t x0 1 2 y (t ) 2 gt v y 0t y0 145 Second exemple pour comprendre la signification physique des termes: oscillateur forcé v g (t ) L di 1 i (t )dt Ri (t ) dt C d 2i i (t ) di v g (t ) L 2 R C dt dt v g (t ) d 2i R di 1 i (t ) 2 L dt LC L dt d 2i R di 2 0 i (t ) (t ) 2 L dt dt Pertes (facteur de qualité) Résonance (intérieure) Comment l’oscillateur se comporte t’il pour un générateur sinusoïdal quelconque? Excitation (extérieure) Combinaison du mode propre d’oscillation (eq. Sans second membre) et du terme forcé (le second membre) Le équations les plus fréquentes: systèmes du premier et du second ordre (mais ce ne sont pas les seules) • Système linéaires e1 (t ) s1 (t ) e1 (t ) e2 (t ) s1 (t ) s2 (t ) e2 (t ) s2 (t ) • Systèmes régis par une équation différentielle du type (à coefficients constants réels) ds(t ) A Bs (t ) e(t ) dt d 2 s (t ) ds(t ) A B Cs(t ) e(t ) 2 dt dt • A, B et C sont les constantes du système (résistances, masse, capacité calorifique…) • e(t) est la grandeur d’entrée (tension, position, température…) • s(t) est la grandeur de sortie (tension relevée sur oscilloscope…) 147 Equations du premier ordre à variables séparables • Séparation de x et y →intégration séparée • Equation de départ dy f ( x) y f ( x) dx • Résolution dy f ( x )dx y ( x ) f ( )d x • Cas particulier y ( 0) y 0 y ( x ) y 0 f ( )d 0 Notation: x = variable, y = fonction recherchée 148 Une autre….y est la fonction cherchée • Equation type y g( y) dy dy g( y) dx x dx g( y) 1 dy G( y ) y G( x ) g( y) dy y 1 y dx dy dy dx x c 2 1 y c G( y ) 1 y 1 y C. limites 2 x c y 1 2 2 On vérifie? 149 Une dernière, mais le principe est le même f ( x) y g( y) • Equation type y f ( x ) dy f ( x )dx g ( y )dy g ( y ) dx f ( x)dx g ( y)dy c 1 F ( x ) G ( y ) c y GF ( x ) c x3 y3 x4 2 3 2 3 y 2 y y x y dy x dx c 3 4 y 1/ 3 3x 4 y d 4 y (0) y0 d y03 y (T ) yT d Exemples Conditions initiales yT3 3T 4 4 150 Equations homogènes du premier ordre y y f x • Equation type • Changement « naturel » de fonction y tx y t xt f (t ) f (t ) t x La solution dx x dt dx dt dx x f (t ) t dt y F (t ) F f (t ) t x y ln( x ) C F x 1 y x F ln( x ) C t( x) y x 151 x Un exemple 2 y 2 y 2 xy 0 • On divise tout par x y2 y 2y x y 1 y 2 0 y f 2 2 2 x x 1 y x x y t( x) x f (t ) t x dt dx dt dx x f (t ) t dx dt 1 t2 2t 1 3 dt dt 2 x f (t ) t t t t 1 t xy 2 2 t 2 x k x y Cy 0 ln x ln t ln 1 t c ln c 2 2 2 x y 1 t t y/x yx 1 t2 1 y2 / x2 x2 y2 152 La solution: des cercles 153 Equation sans second membre et à coefficients constants 𝐴𝑦′ + 𝐵𝑦 = 0 • Il suffit d’écrire 𝑦′ 𝐵 = − = 𝛼 → 𝑙𝑛 𝑦 = 𝛼𝑥 + 𝐾1 𝑦 𝐴 𝑦 = ±𝑒 𝐾1 ∙ 𝑒 𝛼𝑥 = 𝐾 ∙ 𝑒 𝛼𝑥 , 𝐾 ∈ ℝ • Formellement, K est non nul, mais on voit que K=0 donne également une solution. • Par identification, K=y(0), correspondant à une condition initiale 𝒚(𝒙) = 𝒚(𝟎) ∙ 𝒆−𝑩𝒙/𝑨 154 Equation sans second membre et à coefficients non constants 𝐴(𝑥)𝑦′ + 𝐵(𝑥)𝑦 = 0 • Il suffit d’écrire 𝑦′ 𝐵 𝑥 =− = 𝛼(𝑥) → 𝑙𝑛 𝑦 = න 𝛼 𝑡 𝑑𝑡 + 𝐾1 𝑦 𝐴 𝑥 𝑦 = ±𝑒 𝐾1 ∙ 𝑒 𝛼 𝑡 𝑑𝑡 = 𝐾 ∙ 𝑒𝛼 𝑡 𝑑𝑡 ,𝐾 ∈ ℝ • Formellement, K est non nul, mais on voit que K=0 donne également une solution. • Par identification, K=y(0), correspondant à une condition initiale 𝒚(𝒙) = 𝒚(𝟎) ∙ 𝒆− 𝑩 𝒕 /𝑨(𝒕)∙𝒅𝒕 155 Equation à coefficients non constants, cas général 𝐴(𝑥)𝑦′ + 𝐵(𝑥)𝑦 = 𝜑(𝑥) Théorème: la solution générale de cette équation est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière de l’équation complète 𝒚 𝒙 =𝑲∙𝒆 − 𝑩 𝒕 ∙𝒅𝒕 𝑨 𝒕 + 𝒚𝒑 (𝒙) On détermine yp par divination quand c’est facile, par méthode de la variation de la constante quand c’est plus difficile Attention: Ici, 𝐾 ≠ 𝑦(0). On détermine K à partir des conditions initiales une fois que l’on a l’expression de la solution complète 156 Equations linéaires et combinaison linéaire de solution (marche aussi pour les équations linéaires du second ordre) • Théorème : si F et G sont deux solutions de l’équation sans second membre alors 𝐾 𝑥 = 𝜆𝐹 𝑥 + 𝜇𝐺 𝑥 l’est aussi K ( x ) F ( x ) G ( x ) K ( x ) F ( x ) G ( x ) • . AK BK ( AF BF ) ( AG BG ) 0 157 Cas particulier: équation à coefficients constants 𝐴𝑦 ′ + 𝐵𝑦 = 𝐶, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐴, 𝐵 𝑒𝑡 𝐶 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 Théorème: la solution générale de cette équation est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière de l’équation complète, et donc, de manière évidente: 𝒚 𝒙 =𝑲∙ Condition initiale: 𝑦 0 = 𝐾 + 𝐶 𝐵 𝑩𝒙 −𝑨 𝒆 + 𝑪/𝑩 → 𝐾 = 𝑦 0 − 𝐶/𝐵 158 Méthode de variation de la constante. Recherche de yp 𝐴(𝑥)𝑦′ + 𝐵(𝑥)𝑦 = 𝜑(𝑥) Une solution de l’équation sans second membre est 𝑦𝐺 𝑥 = 𝑒 − 𝐵 𝑡 ∙𝑑𝑡 𝐴 𝑡 Une solution particulière de l’équation complète est 𝝋(𝒕) 𝒚𝒑 (𝒙) = 𝒚𝑮 (𝒙) ∙ න ∙ 𝒅𝒕 𝑨(𝒕) ∙ 𝒚𝑮 (𝒕) 159 𝝋(𝒕) 𝒚𝒑 (𝒙) = 𝒚𝑮 (𝒙) ∙ න ∙ 𝒅𝒕 𝑨(𝒕) ∙ 𝒚𝑮 (𝒕) 𝝋(𝒕) 𝝋(𝒙) 𝒚′𝒑 (𝒙) = 𝒚′𝑮 (𝒙) ∙ න ∙ 𝒅𝒕 +𝒚𝑮 (𝒙) ∙ 𝑨(𝒕) ∙ 𝒚𝑮 (𝒕) 𝑨(𝒙) ∙ 𝒚𝑮 (𝒙) 𝐴 𝑥 ∙ 𝑦 ′ 𝑝 + 𝐵 𝑥 ∙ 𝑦𝑝 = 𝐴 𝑥 ∙ 𝑦 ′ 𝐺 + 𝐵 𝑥 ∙ 𝑦𝐺 ∙ 𝜑(𝑡) ∙ 𝐴(𝑡)∙𝑦𝐺 (𝑡) 𝐴 𝑥 ∙ 𝑦 ′ 𝐺 + 𝐵 𝑥 ∙ 𝑦𝐺 = 0 (définition de yg) 𝑨 𝒙 ∙ 𝒚′ 𝒑 + 𝑩 𝒙 ∙ 𝒚𝒑 = 𝝋 𝒙 𝑑𝑡 +𝜑 𝑥 160 Un exemple 𝑦 ′ + 2𝑦 = 𝑥 𝑦𝐺 = 𝑒 −2𝑥 𝑦𝑝 (𝑥) = 𝑦𝐺 (𝑥) ∙ න 𝜑(𝑡) ∙ 𝑑𝑡 𝐴(𝑡) ∙ 𝑦𝐺 (𝑡) 𝑦𝑝 𝑥 = 𝑒 −2𝑥 ∙ න 𝑡 ∙ 𝑒 2𝑡 ∙ 𝑑𝑡 1 2𝑡 𝑢 = 𝑡, 𝑣 = 𝑒 → 𝑢 = 1, 𝑣 = 𝑒 2 1 1 2𝑡 2𝑥 2𝑡 2𝑥 න 𝑡 ∙ 𝑒 ∙ 𝑑𝑡 = 𝑥/2 ∙ 𝑒 − න 𝑒 𝑑𝑡 = 𝑒 ∙ 𝑥/2 − 2 4 ′ 2𝑡 ′ 𝟏 𝒚𝒑 = 𝒙/𝟐 − 𝟒 161 Application: circuit RC forcé 1 Ri idt v g (t ) C i Ri v g C 1 RC i0 De t i p e t t e v g ( )d 0 R i De t e t Circuit RC fermé sans générateur t 0 D i (0) e v g ( )d R 162 Exemples: C=10-6F, R=100Ω, i0=2A • Décharge simple • Rampe de tension (négative) • Générateur sinusoidal 163 Equations linéaires du second ordre dans C • LINEAIRES: si F et G solutions, alors aF+bG solution, pour a et b constantes • Equations linéaires sans second membre: solutions générales • Equations avec second membre (système forcé) avec variation de la constante • Cas important: équations avec coefficients constants a ( x ) y b( x ) y c( x ) y 0 2 conditions initiales Equation « homogène » sans second membre On se donne y et y’ pour x donné Ou y pour deux x donnés Ou y’ pour deux x donnés 164 Théorème, déjà vu: • si F et G solutions, alors F+G solution, pour a et b constantes a ( x ) F b( x ) F c( x ) F 0 a ( x )G b( x )G c( x )G 0 _______________________ a ( x )( F G ) b( x )( F G ) c( x )( F G ) 0 165 Théorème d’existence et d’unicité • Théorème: Il existe deux familles de solutions linéairement indépendantes de l’équation homogène. La solution générale est combinaison linéaire de deux de ces solutions. • Théorème équivalent: Il existe 2 solutions particulières indépendantes (de rapport non constant) C et S telles que • C(0)=1, C’(0)=0, S(0)=0, S’(0)=1 y( x) y0C( x) y0 S ( x) • où y0 et y’0 sont les conditions initiales (fonction et dérivée) 166 Exemple: oscillateur harmonique y 2 y 0 C (0) 1 C ( x ) cos(x ) C ( x ) sin(x ) C (0) 0 S ( 0) 0 S ( x ) sin(x ) S ( x ) cos(x ) S (0) 1 1 y y0C ( x ) y0 S ( x ) 167 Equations du second ordre à coefficients constants et sans second membre • Equations du type ay by cy 0 t ye • On cherche deux solutions indépendantes de la forme t y e • On a 2 t t t a e be ce 0 a b c 0 2 2 t y e Equation caractéristique 168 Résolution de l’équation caractéristique a b c 0 2 • Deux solutions simples réelles • Une solution double réelle • Deux solutions simples conjuguées • Purement imaginaires • Avec partie réelle non nulle • Peut on avoir une autre situation? 169 Théorème : • Si les zéros de l’équation caractéristique sont tous deux réels, distincts, on a des solutions en • Si les zéros sont égaux,donc réels on a des solutions en y C1e 1x C2 e 2 x y ex C1 x C2 • Si les zéros sont complexes, donc conjugués, les solutions sont alors : y e x C1 cos x C2 sin x i 170 Cas un: deux zéros réels distincts ay by cy 0 y 3 y y 0 a 2 b c 0 3 1 0 x 2 2x e et e solutions élémentair es indépendan tes (e x /e2 x cte ) 1 1 1 2 y C1e C2e CI x 2x 171 Les conditions initiales y 3 y y 0 y C1e x C2e 2 x y C1e x 2C2e2 x y (0) y0 C1 C2 y0 C1 2 y0 y y (0) y0 C1 2C2 y0 C2 y0 y0 172 Conclusion1: • Si les zéros de l’équation caractéristique sont tous deux réels, distincts, on a des solutions en y C1e1x C2e2 x y 1C1e1x 2C2e2 x • Conditions initiales (par exemple) y (0) y0 C1 C2 y0 C1 , C2 y(0) y0 1C1 2C2 y0 173 Cas deux: une solution double réelle ay by cy 0 y 2 y y 0 a 2 b c 0 2 1 0 1 2 x x e et xe solutions élémentair es indépendan tes (e x /xe x cte ) On vérifie? y Ae Bxe C1e x C2 CI x x x 174 Conditions initiales y C1e x C2 x x x y C1 (1 x )e C1C2e y0 C1C2 y0 C1 C1C2 C1 1 C2 175 Conclusion2 • Si les zéros sont égaux,donc réels on a des solutions en ye x C1 x C2 y0 C1C2 y0 C1 C1C2 C1 1 C2 176 Cas 3: deux imaginaires purs (donc opposés) ay by cy 0 a 2 b c 0 cos(3x) et sin(3x)solu tions élémentair es indépendan tes y 9 y 0 90 3i 2 On vérifie? y C1 cos(3x) C2 sin(3x) CI 177 Conditions initiales y C1 cos(3x ) C2 sin(3x ) y 3C1 sin(3x ) 3C2 cos(3x ) y 0 C1 y 0 3C2 178 Cas 3 bis: zéros conjugués ay by cy 0 y 4 y 13 y 0 a 2 b c 0 4 13 0 2 3i e e ( 2 3i ) x ( 2 3i ) x 2 e e 2 x 3ix 2 x 3ix e e Amortissement oscillation y C1e2 x cos(3x) C2e2 x sin(3x) e2 x C1 cos(3x) C2 sin(3x) Question à 50c: où sont passés les complexes????? 179 Conclusion 3 • Si les zéros sont complexes, donc conjugués, les solutions sont alors : ye x C1 cos x C2 sin x i • Les solutions sont réelles car les CI le sont 180 Equations avec second membre – exemple: oscillateur forcé a( x ) y b( x ) y c( x ) y ( x ) deux conditions limites • Théorème : La solution générale de l’équation avec second membre est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre, et d’une solution particulière de l’équation complète. • Le hic: comment trouver la solution particulière? • Variation des constantes! 181 La solution (sans démonstration). Nous ne l’utiliserons pas, mais ceci donne la forme générales quand on veut une expression thoérique • Solution particulière et solution totale a( x ) y b( x ) y c( x ) y ( x ) deux conditions limites x b(t ) w( x ) exp dt 0 a (t ) x y p ( x) S ( x) 0 x ( )C ( ) ( ) S ( ) d C ( x ) d w( ) w( ) 0 x y ( x ) y 0 C ( x ) y 0 S ( x ) S ( x ) 0 x ( )C ( ) ( ) S ( ) d C ( x ) d w( ) w( ) 0 182 Interprétation physique des solutions • La solution particulière de l’équation complète correspond au comportement à long terme du système quand celui-ci est amorti (coefficient en y’) • Elle correspond à son comportement à long terme quand on démarre le système avec une énergie interne nulle • On peut donc la deviner (ou au moins deviner sa forme) dans le cas d’un système physique ou technique ) 183 Equations à coefficients constants • Tous les coefficients sont constants ay by cy • Une solution particulière évidente est 𝑦𝑝 = Φ 𝑐 • Si Y est la solution générale de l’équation sans second membre, alors y Y c 184 Exemple: circuit RLC série fermé Tension aux bornes du condensateur • i=Cdu/dt • Equation:𝑈 − 𝑅𝐶 ∙ 𝑈 ′ + 𝐿𝐶 ∙ 𝑈 ′′ = 0 R C 4LC 2 <0 2 0 0R2 L pasd ' oscillations C 0R2 L lim ite C 0R2 L oscillations C >0 185 Circuit forcé – Etape 1 y y y cos(4t ) 𝑦 ′′ + 𝑦 ′ + 𝑦 = 0 𝛼2 + 𝛼 + 1 = 0 −1 ± 𝑖 3 α= . 2 𝑦𝑠𝑠𝑚 = 𝑒 −𝑥/2 ∙ 𝐴 ∙ 𝑐𝑜𝑠 3 ∙ 𝑥 + 𝐵 ∙ 𝑠𝑖𝑛 2 3 ∙𝑥 2 𝑒 −𝑥/2 ∙ 𝑐𝑜𝑠 3 ∙𝑥 2 186 Oscillateur forcé - fin y y y cos(4t ) Solution particulière: 𝑦𝑝 = 𝑎 ∙ 𝑐𝑜𝑠 4𝑡 + 𝑏 ∙ 𝑠𝑖𝑛(4𝑡) 𝑦′𝑝 = −4𝑎 ∙ 𝑠𝑖𝑛 4𝑡 + 4𝑏 ∙ 𝑐𝑜𝑠(4𝑡) 𝑦′′𝑝 = −16𝑎 ∙ 𝑐𝑜𝑠 4𝑡 − 16𝑏 ∙ 𝑠𝑖𝑛(4𝑡) 𝑦′′𝑝 +𝑦′𝑝 +𝑦𝑝 = −15𝑎 + 4𝑏 ∙ 𝑐𝑜𝑠 4𝑡 − 4𝑎 + 15𝑏 ∙ 𝑠𝑖𝑛 4𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 4𝑡 𝒂 = −𝟏𝟓/𝟐𝟒𝟏 −𝟏𝟓𝒂 + 𝟒𝒃 = 𝟏 ൝ →ቊ 𝒃 = 𝟒/𝟐𝟒𝟏 𝟒𝒂 + 𝟏𝟓𝒃 = 𝟎 187 𝑦 = 𝑒−𝑥/2 ∙ 𝐴 ∙ 𝑐𝑜𝑠 3 ∙ 𝑥 + 𝐵 ∙ 𝑠𝑖𝑛 2 3 ∙𝑥 2 − 15 4 ∙ 𝑐𝑜𝑠 4𝑡 + ∙ 𝑠𝑖𝑛(4𝑡) 241 241 On observe le régime transitoire (éq. Sans second membre, régime libre) et le régime à long terme (forcé, solutionparticulière) 188 Calcul vectoriel • Notion générale de vecteur, bases, norme • Produit scalaire • Droites et plans, vectoriels et affines • Produit vectoriel • Equation d’une droite, d’un plan • Normale à une droite ou à un plan • Applications: distance d’un point à une droite, à un plan • Systèmes d’équations linéaires 189 Définitions générales • Un vecteur permet de définir une direction, un sens et une intensité. Exemple: une force de 5N dirigée verticalement vers le bas • On peut multiplier un vecteur par un réel: trois personnes exerçant une force de 5N de même direction et de même sens exercent au total 15 N • On peut ajouter des vecteurs: deux personnes qui exercent chacun une force exercent au total une force résultante qui dépend des sens et des intensités de deux force initiale 190 • De manière générale, un espace vectoriel réel E est un ensemble au sein duquel on sait définir une addition et une multiplication (externe) par un réel • 𝐴 ∈ 𝐸 𝑒𝑡 𝐵 ∈ 𝐸 ⟹ 𝐴 + 𝐵 ∈ 𝐸 • 𝐴 ∈ 𝐸 𝑒𝑡 𝜆 ∈ ℝ ⟹ 𝜆𝐴 ∈ 𝐸 • Deux vecteurs A et B sont dits colinéaires s’ils sont de même direction donc si l’on peut écrire B = 𝜆𝐴, 𝜆 ∈ ℝ • Nous indiquerons par la suite les vecteurs avec des flèches mais ce n’est pas indispensable… • L’”intensité”du vecteur s’appelle sa norme, elle est positive • Exemples de vecteurs et norme associée La position d’un point par rapport à une origine / la distance (m) Une force / l’intensité de la force (N) Une vitesse / la vitesse en m/s La position et la vitesse (en m/s) d’une masse située au bout d’un ressort (x,v) / norme non définie… 191 Quelques questions qui demandent le calcul vectoriel • Travail d’une force • Calculer le champ magnétique créé par un fil parcouru par un courant • Calculer la force qui s’exerce sur un proton en mouvement • Pourquoi et comment un patineur en rotation et qui resserre les bras accélère t’il? • Pourquoi et comment le pendule de Foucault voit il son plan d’oscillation varier? 192 Somme et produit par un réel: les deux seules choses qui définissent des vecteurs (même pas besoin de la norme) X Y Y X X avec 0 X Y X Y X Y X X X avec 0 193 Espaces vectoriels et affines • Un espace vectoriel est un ensemble de vecteurs • Ex: l’ensemble des vecteurs colinéaires à un vecteur donné est une droite vectorielle, et est constitué de vecteurs uniquement • Un espace affine est constitué de points. Deux points permettent de définir un vecteur • Si A et B permettent de définir un vecteur 𝐴𝐵 et si (A,B,C,D) est un parallélogramme, alors D et C définissent le même vecteur: 𝐴𝐵 = 𝐷𝐶 (mêmes direction et sens, même norme) B A C • 𝑨𝑩 + 𝑩𝑪 = 𝑨𝑪 (𝑪𝒉𝒂𝒔𝒍𝒆𝒔) D • Deux droites affines parallèles ont le même vecteur directeur. • Deux droites vectorielles parallèles sont…identiques 194 Définitions/propriétés • Combinaison linéaire (2 vecteurs ou plus) • Définition : Deux vecteurs sont indépendants s’ils ne • • • • • • sont pas colinéaires. n vecteurs forment un système libre, par opposition à un système lié) si aucun de ses vecteurs ne peut s’écrire comme combinaison linéaire des autres. La dimension d’un espace vectoriel est le plus grand nombre de vecteurs qui puissent former un système libre. On appelle base tout système libre de n vecteurs, n étant ici la dimension de l’espace considéré. Théorème : Tout espace vectoriel admet des bases. Corolaire: tout vecteur de l’espace vectoriel peut s’écrire comme combinaison linéaire des vecteurs de base Les coefficients sont les coordonnées (ou composantes) du vecteur • Repère dans un espace affine: Une base + un point • Pas forcément orthonormé • Nous noterons les vecteurs sous forme colonne sauf quand il n’y a pas d’ambiguité. X Y 1 X 1 N X N k M O j i i , j, k OM ai bj ck 195 Dimension = nombre de degrés de liberté • Les trois degrés de liberté de l’espace ambiant définissent • • • • un espace de dimension 3. L’espace ambiant est un espace affine de dimension 3 L’ensemble des trajectoires d’un point dans l’espace ambiant est déterminé par 3 coordonnées de position et 3 composantes de vitesse. C’est un espace à 6 dimensions appelé espace des phases (6N dimensions si N points) L’ensemble des polynômes de degré n est un espace vectoriel de dimension (n+1) L’ensemble des solutions d’une équation linéaire du second membre et sans secon membre est un espace vectoriel de dimension 2 196 Divers • Combinaison linéaire de deux vecteurs (ici en dimension 2) Si 𝐴Ԧ = 𝑥𝐴 𝑦𝐴 𝑒𝑡 𝐵 = 𝑥𝐵 𝑦𝐵 alors λ𝐴Ԧ + 𝜇𝐵 = 𝜆𝑥𝐴 +𝜇𝑥𝐵 𝜆𝑦𝐴 +𝜇𝑦𝐵 • Vecteur défini par deux points 𝑀= 𝑥𝑀 𝑦𝑀 𝑒𝑡 𝑁 = 𝑥𝑁 𝑦𝑁 alors 𝑀𝑁 = 𝑥𝑁 −𝑥𝑀 𝑦𝑁 −𝑦𝑀 • Milieu M d’un segment [A,B], O étant une origine quelconque 𝑂𝑀 = • Barycentre de n points Xi 𝑂Ω = 1 ∙ 𝑂𝐴 + 𝑂𝐵 2 1 ∙ 𝜆𝑖 ∙ 𝑂𝑋𝑖 𝜆1 + ⋯ 𝜆𝑛 • Indépendant du point d’origine (heureusement!) 𝑂𝐴 + 𝐴Ω = 1 1 ∙ 𝜆𝑖 ∙ 𝑂𝐴 + 𝐴𝑋𝑖 = 𝑂𝐴 + ∙ 𝜆𝑖 ∙ 𝐴𝑋𝑖 𝜆1 + ⋯ 𝜆𝑛 𝜆1 + ⋯ 𝜆𝑛 197 Produit scalaire • Par définition, le produit scalaire de deux vecteurs est le nombre réel 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 = 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 où 𝜃 est l’angle entre les deux vecteurs • En particulier 𝑋Ԧ ∙ 𝑋Ԧ = 𝑋Ԧ 2 • Deux vecteurs sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire est nul. Le produit scalaire commute 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 = 𝑌 ∙ 𝑋Ԧ Il se distribue 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 + 𝑍Ԧ = 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 + 𝑋Ԧ ∙ 𝑍Ԧ 𝛼 ∙ 𝑋Ԧ ∙ 𝑌 = 𝛼𝑋Ԧ ∙ 𝑌 = 𝑋Ԧ ∙ 𝛼𝑌 , 𝛼 ∈ ℝ 𝜶𝑿 = 𝜶 ∙ 𝑿 1 𝑋 Ԧ de même sens et ∙ 𝑋Ԧ est colinéaire à 𝑋, de norme 1. On a ainsi normalisé le vecteur 𝑋Ԧ • Théorème: le vecteur 𝑛 = 198 Le produit scalaire est une projection • 𝑛 = 1, 𝑛 vecteur directeur de la droite, O un point quelconque • 𝑂𝐴 = 𝑂𝐻 + 𝐻𝐴 • 𝑛 ∙ 𝑂𝐴 = 𝑂𝐻 (distance algébrique, avec un signe) A H O 𝒏 Le produit scalaire est un NOMBRE 199 Base orthornormée (dimension 3 pour l’exemple) • Une base 𝑖Ԧ, 𝑗Ԧ, 𝑘 est une base orthonormée si et seulement si • 𝑖Ԧ = 𝑗Ԧ = 𝑘 = 1 • 𝑖Ԧ ∙ 𝑗Ԧ = 𝑗Ԧ ∙ 𝑘 = 𝑘 ∙ 𝑖Ԧ = 0 𝑥𝐴 • Théorème: Si la base est orthonormée et si 𝐴Ԧ = 𝑦𝐴 et 𝐵 = 𝑧𝐴 𝑥𝐵 𝑦𝐵 alors 𝐴Ԧ ∙ 𝐵 = 𝑥𝐴 ∙ 𝑥𝐵 + 𝑦𝐴 ∙ 𝑦𝐵 + 𝑧𝐴 ∙ 𝑧𝐵 𝑧𝐵 • Si la base n’est pas orthonormée, la formule est plus compliquée 200 Démonstration 𝐴Ԧ = 𝑥𝐴 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑦𝐴 ∙ 𝑗Ԧ + 𝑧𝐴 ∙ 𝑘 𝐵 = 𝑥𝐵 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑦𝐵 ∙ 𝑗Ԧ + 𝑧𝐵 ∙ 𝑘 𝐴Ԧ ∙ 𝐵 = 𝑥𝐴 ∙ 𝑥𝐵 ∙ 𝑖Ԧ ∙ 𝑖Ԧ + 𝑥𝐴 ∙ 𝑦𝐵 ∙ 𝑖Ԧ ∙ 𝑗Ԧ + ⋯ • Si la base est orthonormée, les carrés scalaires valent 1 et les produits croisés sont nuls, et alors → 𝐴Ԧ ∙ 𝐵 = 𝑥𝐴 ∙ 𝑥𝐵 + 𝑦𝐴 ∙ 𝑦𝐵 + 𝑧𝐴 ∙ 𝑧𝐵 • Sinon, le produit scalaire dépend des produits scalaires des vecteurs de base entre eux. • On n’a pas toujours une base orthonormée 201 Angle entre deux vecteurs 𝑋 ∙ 𝑌 = 𝑋 ∙ 𝑌 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑋∙𝑌 𝑋 ∙ 𝑌 𝑋∙𝑌 𝑋 ∙ 𝑌 ∈ [0, 𝜋] Angle interne Exemple:𝑋Ԧ = 1,2,3 𝑒𝑡 𝑌 = 2,1,0 4 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 70 202 Equation d’un plan dans un espace de dimension 3 • Les vecteurs (x,y,z) perpendiculaires à un vecteur donné 𝑛 = (𝑎, 𝑏, 𝑐) forment, un dimension 3, un plan vectoriel • L’équation du plan vectoriel est donc 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 0 dont 𝑛 = (𝑎, 𝑏, 𝑐) est un vecteur normal • Plan affine passant par un point A fixé. A et B (x,y,z) sont un plan perpendiculaire à 𝑛 si 𝐴𝐵 est perpendiculaire à𝑛 𝑎 𝑥 − 𝑥𝐴 + 𝑏 𝑦 − 𝑦𝐴 + 𝑐 𝑧 − 𝑧𝐴 = 0 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑐𝑡𝑒 est l’équation d’un plan affine dont 𝑛 = (𝑎, 𝑏, 𝑐) est un vecteur normal 203 Exemple: distance D de M(1,2,3) au plan 3x+2y+z=7 Position du point par rapport au plan A(1,1,2) appartient au plan et 𝐴𝑀 = (0,1,1) 𝐴𝑀 = 𝐴𝐻 + 𝐻𝑀 𝑛 = (3,2,1) est un vecteur normal 𝑛 ∙ 𝐴𝑀 = 𝑛 ∙ 𝐻𝑀 = ± 𝑛 ∙ 𝐻𝑀 = ± 𝑛 ∙ 𝐷 ±𝐷 = 𝑛∙𝐴𝑀 𝑛 = 3 , 14 positif, donc M est du côté du plan donné par le sens de 𝑛 Bis: prendre A (0,0,7)…. 204 Produit vectoriel X • un système de trois vecteurs est dit direct si l’orientation des vecteurs, dans l’ordre indiqué, correspond à l’orientation des trois premiers doigts de la main droite, dans l’ordre (pouce, index, majeur). X , Y, Z Y • Pas forcément orthogonalité • Correspond au sens trigonométrique dans le plan, qui n’a plus de sens en 3 dimensions ou plus • Dans un espace, quelle que soit la dimension, il n’y a que deux orientations possibles Z 205 Plusieurs définitions: (i,j,k) direct quand • Règle du tire-bouchon • Si l’on tourne de i vers j, alors k est orienté dans le sens où avance le tirebouchon • Règle de la main droite • La main tendue donne le sens de i • Une balle dans la paume donne le sens de j • Le pouce donne le sens de k • Règle des trois doigts de la X Y main droite Z 206 Produit vectoriel, définition: • On définit 𝑍Ԧ = 𝑋⋀𝑌 comme étant le seul vecteur vérifiant • 𝑿, 𝒀, 𝒁 est direct • Z orthogonal à X et Y • 𝒁 = 𝑿 ∙ 𝒀 ∙ 𝒔𝒊𝒏𝜽 (l’angle étant compté en zéro et 𝜋) • Propriétés • Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul • Le produit vectoriel est anticommutatif • Plus généralement Le produit vectoriel est un VECTEUR X Y - Y X X Y X Y X Y X Y A B X A X B Y A Y B X X Z X Z X 0 X Y Z Z X Y Y Z X 207 Cas d’une base orthonormée directe • La définition du produit vectoriel implique immédiatement que si 𝑖Ԧ, 𝑗Ԧ, 𝑘 est orthonormée directe alors 𝑖Ԧ ∧ 𝑗Ԧ = 𝑘 et 𝑗Ԧ ∧ 𝑖Ԧ = −𝑘 𝑗Ԧ ∧ 𝑘 = 𝑖Ԧ et 𝑘 ∧ 𝑗Ԧ = −Ԧ𝑖 𝑘 ∧ 𝑖Ԧ = 𝑗Ԧ et 𝑖Ԧ ∧ 𝑘 = −Ԧ𝑗 𝑖Ԧ ∧ 𝑖Ԧ = 𝑗Ԧ ∧ 𝑗Ԧ = 𝑘 ∧ 𝑘 = 0 • Conséquence: Si 𝑋 = 𝑥Ԧ𝑖 + 𝑦Ԧ 𝑗 + 𝑧𝑘 et 𝑌 = 𝑎Ԧ𝑖 + 𝑏Ԧ𝑗 + 𝑐𝑘 𝑋 ∧ 𝑌 = 𝑥𝑎Ԧ𝑖 ∧ 𝑖Ԧ + 𝑥𝑏Ԧ𝑖 ∧ 𝑗Ԧ + ⋯ + 𝑦𝑎Ԧ𝑗 ∧ 𝑖Ԧ + ⋯ 𝑋 ∧ 𝑌 = 0 + 𝑥𝑏𝑘 + ⋯ − 𝑦𝑎𝑘 + ⋯ 𝑿 ∧ 𝒀 = 𝒚𝒄 − 𝒛𝒃 ∙ 𝒊Ԧ + 𝒛𝒂 − 𝒙𝒄 ∙ 𝒋Ԧ + 𝒙𝒃 − 𝒚𝒂 ∙ 𝒌 208 Cas d’une base orthonormée: calcul pratique • Règle des déterminants x a yc zb y b za xc z c xb ya x a yc zb y b za xc z c xb ya 209 Un exemple avec les deux produits X Y Z 1 2 1 2 1 5 3 1 3 ( X Y) X ( X Y) Y 1 *1 5 * 2 3 * 3 0 1 * 2 5 *1 3 *1 0 X Y X Y sin X , Y X Y X Y cos X , Y Z 1 25 9 35 X 14 Y 6 Z 35 35 sin 84 14 6 X Y X Y 7 X Y cos cos 35 49 1 84 84 24.6 deg 7 14 6 49 84 210 Distance d’un point à une droite • 𝑛 vecteur directeur de la droite, O un point quelconque • 𝑂𝐴 = 𝑂𝐻 + 𝐻𝐴 • 𝑛 ∧ 𝑂𝐴 = 𝐴𝐻 ∙ 𝑛 → 𝐴𝐻 = 𝑛∧𝑂𝐴 𝑛 A H O 𝒏 Le produit vectoriel est un VECTEUR 211 Problèmes de magnétisme F q E v B 𝜇0 ∙ 𝐼 𝑑𝐵 = ∙ 𝑑 𝑙Ԧ ∧ 𝑟Ԧ 3 4𝜋𝑟 Champ élémentaire • Force électrique et force magnétique • Champ crée par un courant (loi de Biot et Savart) Fil rectiligne infini Solénoïde (inductance) 212 Interaction entre deux charges en mouvement • Champ magnétique crée par une charge en mouvement • Interaction entre deux charges en mouvement 213 Un peu de géométrie • Vecteur directeur de la droite formant l’intersection de deux plans • 𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 = 6 • 𝑥−𝑦+𝑧 =3 • Vecteurs normaux: (1,2,3) et (1,-1,1) 1 1 5 • 2 ∧ −1 = 2 convient….. 3 1 −3 C’est pas bioutiful?? 214 Une autre interprétation du produit vectoriel • Orthogonal au plan qui contient X et Y X Y X X Y Y X Y X Y sin X , Y Y h X Y sin X , Y h X Y 2 * aire du triangle aire du paralélogr amme 215 Applications • Moment d’un vecteur par M A X AB X rapport à un point • vecteur • Moment d’un vecteur par rapport à un axe • scalaire M X M A X u AB X u 216 Un autre exemple: levier Feff F cos j • La « force qui compte » est • L’effet est d’autant plus important • • • • que le « bras de levier » OM est grand La seule quantité importante est donc Ceci doit être indépendant de la position angulaire dans le plan On définit donc ainsi le moment de la force par La rotation, et tout ce qui entraîne une rotation, sera donc associé à la notion de moment OM F cos OM F sin OM F M F / O F j i O M 217 Vecteur rotation: une façon de voir les choses • ω: vitesse angulaire (radians/seconde) • Comment décrire quelque chose qui change tout le temps? X O v v OX v R OX OX 2 1 2 OX v R Moment cinétique (ici un seul point) analogue à la quantité de mouvement 218 Sytèmes d’équations linéaires • On considère les systèmes linéaires de plusieurs équations à plusieurs inconnues 𝑀11 𝑥1 + ⋯ + 𝑀1𝑛 𝑥𝑛 = 𝑦1 ⋯ •ቐ p équations à n inconnues 𝑀𝑝1 𝑥1 + ⋯ + 𝑀𝑝𝑛 𝑥𝑛 = 𝑦𝑝 • Un tel système peut admettre une solution unique, aucune solution, ou une infinité de solutions • Quand il y a plus d’équations que d’inconnues, il n’y a en général pas de solution stricte, mais on sait en définir au sens des moindres carrés (exemple: déterminer expérimentalement deux paramètres avec 20 mesures) 219 Résolution par combinaison linéaire • Théorème: On obtient un système équivalent en remplaçant l’une des équations par une combinaison linéaire de cette équation et d’une autre quelconque (attention, il faut l’une des deux d’origine). • On peut ainsi éliminer une inconnue de toutes les équations sauf une et réitérer le processus. On peut pour cela • échanger deux lignes. • multiplier une ligne par un nombre non nul. • ajouter dun multiple d'une ligne à une autre ligne. 2𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 13 −7𝑦 − 𝑧 = −27 𝐸𝑞2 − 2 ∗ 𝐸𝑞1 • ቐ4𝑥 − 3𝑦 + 𝑧 = −1 → ቐ 4𝐸𝑞3 − 𝐸𝑞2 → ቐ 15𝑦 + 7𝑧 = 53 𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = 13 𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = 13 𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = 13 7𝐸𝑞1 + 𝑒𝑞2 −34𝑦 = −136 𝑦=4 • ൞ 15𝑦 + 7𝑧 = 53 → ቐ 15𝑦 + 7𝑧 = 53 → ቐ 7𝑧 = −7 𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = 13 𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = 13 𝑥 = 13 − 12 + 2 = 3 220 Cas où il n’y a pas de solution unique • Si l’une des équations est une combinaison linéaire de certaines des autres, il y a une infinité de solutions ou aucune. 𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 = 1 • ቐ 2𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 2 3𝑥 + 5𝑦 + 4𝑧 = 3 • L’équation 3 est la somme des deux premières, le système se ramène à deux équations • ቊ 𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 = 1 qui est l’équation d’une droite 2𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 2 𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 = 1 • ቐ 2𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 2 3𝑥 + 5𝑦 + 4𝑧 = 4 • L’équation 3 est la somme des deux premières à gauche mais pas à droite. Il n’y a pas de solutions, les équations étant incompatibles. 221 La méthode du pivot de Gauss • 1𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 + 4𝑡 = 4 2𝑥 + 3𝑦 + 4𝑧 + 1𝑡 = 3 3𝑥 + 4𝑦 + 1𝑧 + 2𝑡 = 2 4𝑥 + 𝑦 + 2𝑧 + 3𝑡 = 1 • On élimine x de chaque ligne, puis y etc • On résout le système triangulaire obtenu de proche en proche • ex: -10z=-5, -y+z=0 etc 222 Un programme aisé (donne la matrice triangulaire et le vecteur associé, il reste à résoudre 223 Applications linéaires et matrices • On considère une fonction qui, à un vecteur en dimension n, associe un vecteur en dimension p • On part donc d’un espace donné pour arriver dans un autre, qui n’est pas nécessairement le même • Définition: f est linéaire si, pour tout couple de vecteurs (X,Y) et pour tout couple de réels (a,b) on a f(aX+bY)=af(X)+bf(Y) • Exemple: Un circuit électrique avec 3 tensions d’entrée et deux de sortie 224 Théorème fondamental • Il existe np nombres, notés Mik tels que si y1 x1 X et Y avec Y f ( X ) y p xn • Alors y1 M 11x1 M 12 x2 M 1n xn y p 1 M p1 x1 M p 2 x2 M pn xn • On appelle matrice de l’application f le tableau de nombres M 11 M 1n M M p1 M pn 225 Démonstration succinte • Si ei est un vecteur de base de l’espace de départ et si E1…Ep sont les vecteurs de base de l’espace d’arrivée, on peut toujours décomposer f(ei) sous la forme: f (ei ) M i1E1 M ip E p • Dans ces conditions, la colonne de rang i de la matrice M est constituée des coordonnées de l’image du ième vecteur de la base de départ dans la base d’arrivée. • La linéarité de f fait le reste • Remarque importante: La matrice dépend des bases de départ et d’arrivée 226 Exemple de matrice carrée 2*2 • Une rotation dans le plan, d’angle , a pour matrice cos R sin sin cos • Démonstration: que sont les images des vecteurs de base? • Application: Comment obtenir la rotation d’un vecteur quelconque? X x cos y sin Y x sin y cos • L’identité f(x)=x a pour matrice un tableau où la diagonale vaut 1 et où les autres termes sont nuls, la matrice Identité 227 Addition et multiplication par un réel • Si M est la matrice de f, la matrice de af, où a est un nombre réel, est la matrice notée aM, dont chaque terme est obtenu en multipliant le terme correspondant dans M par a aM ij aM ij • Si f et g sont deux applications linéaires de matrices M et N, la matrice de l’application f+g est égale à la somme M+N des deux matrices, calculée en faisant la somme termes à termes M N ij M ij Nij • L’addition est commutative 228 Composition • Si f g sont deux applications linéaires de matrices respectives M et N • Théorème: L’application f(g) est linéaire et est caractérisée par une matrice notée MN (produit) • Nota: le produit de matrices n’est pas commutatif. Attention aux dimensions N11 N1 j N1 p Pij M ik N kj k 1..n N kj i 1..n j 1.. p N n1 N nj N np M 11 M 1n P11 P1 p M i1 M ik M in Pij M m1 M mn Pm1 Pmp 229 Exemple: composée de deux rotations cos R sin cos sin R sin cos sin cos cos sin sin cos sin cos cos sin sin cos cos sin cos sin cos cos sin sin sin cos What is it? Deux rotations successives de 90 degrés: Matrice identité I R / 2 0 1 1 0 R / 2 * R / 2 1 0 I 0 1 Was ist das? Kecose? 230 Le produit de deux matrices n’est pas commutatif • Un exemple suffit 2 4 1 3 1 3 2 4 1 3 2 4 5 13 8 20 2 4 1 3 10 22 7 15 231 Notion de matrice inverse • Soit une matrice M. S’il existe une matrice (notée M-1) telle que MM 1 1 M M I Alors la matrice M-1 est appelée MATRICE INVERSE de M • L’inverse de M-1 est M 232 Inverse d’une matrice d’ordre 2 -2 3 2 1 3 2 4 1 0 0 1 1 -1 2 1 3 2 4 -2 3 2 1 3 2 4 1 -1 2 1 0 0 1 D=4*1-3*2=-2 est le DETERMINANT de la matrice 2*2 •On divise chaque terme par D. •On permute les termes diagonaux M11 et M22 •On change le signe des termes hors diagonale Une matrice est inversible si et seulement si son déterminant est non nul Se généralise en dimension quelconque 233 Notion de matrice transposée • Soit M une matrice n*p. • La matrice transposée de M, notée Mt est la matrice p*n telle que Mtik = Mki (permutation des termes, sauf la diagonale évidemment) 234 Une application: équation à deux inconnues..ou plus • Les matrices permettent de résoudre les systèmes de n équations à p inconnues, y compris différentiels • Si n#p, on trouve des solutions au sens des moindres carrés • D’un point de vue pratique, quand n=p,on ne calcule pas l’inverse de la matrice, mais on utilise des méthodes plus sophistiquées issues des matrices 2 x 3 y 4 2 3 x 4 4 MX 3 1 y 2 2 3 x y 2 1 / 7 3 / 7 4 2 / 7 1 MX Y X M Y 3 / 7 2 / 7 2 8 / 7 235 Coordonnées polaires (dans le plan) • Dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖Ԧ, 𝑗Ԧ) • 𝑥 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 • 𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 • 𝑟 𝑒𝑡 𝜃 sont les coordonnées polaires de M 𝑥2 + 𝑦2 • 𝜃 = arctan 𝑦 𝑥 𝑦 𝑥 • 𝑟= • 𝜃 = arctan • 𝜃= 𝜋 2 • 𝜃=− r 𝜃 𝑠𝑖 𝑥 > 0 + 𝜋 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 > 0 𝜋 2 y 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 < 0 x 236 Exemples • 𝑟 = 3 𝑒𝑡 𝜃 = 2𝜋 3 3 2 → 𝑥 = − 𝑒𝑡 𝑦 = • 𝑥 = 3 𝑒𝑡 𝑦 = 4 → 𝑟 = 3 3 2 25 = 5 𝑒𝑡 𝜃 = arctan 4 3 • Attention 𝑥 • Il est correct d’écrire 𝑀 𝑦 en coordonnées cartésiennes 𝑟 • Il n’est pas correct d’écrire 𝑀 (exemple suit) 𝜃 237 Repère polaire (repère tournant) On définit • Le vecteur radial:𝑢𝑟 = 1 𝑂𝑀 𝑢𝜃 ∙ 𝑂𝑀 Il est colinéaire au rayon vecteur et de norme 1 𝑢𝑟 M • Le vecteur orthoradial:𝑢𝜃 Il est perpendiculaire à 𝑢𝑟 et obtenu en tournant dans le sens trigonométrique O 𝒖𝒓 = 𝒄𝒐𝒔𝜽 ∙ 𝒊Ԧ + 𝒔𝒊𝒏𝜽 ∙ 𝒋Ԧ 𝜋 𝑢𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 + 𝜋/2 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 + ∙ 𝑗Ԧ 2 𝒖𝜽 = −𝒔𝒊𝒏𝜽 ∙ 𝒊Ԧ + 𝒄𝒐𝒔𝜽 ∙ 𝒋Ԧ (𝑢𝑟 , 𝑢𝜃 ) est direct 238 Propriétés “cinématiques” (fondamentales en mécanique) • 𝑢𝑟 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑗Ԧ • 𝑢𝜃 = −𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑗Ԧ 𝑑𝑢𝑟 = 𝑢𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝑢𝜃 = −𝑢𝑟 𝑑𝜃 La dérivation est une rotation de 𝜋/2 dans le sens trigonométrique 239 Eléments de longueur et déplacement élémentaire • On suppose un déplacement aussi petit que l’on veut (”infiniment petit”) • 𝑑 𝑀1, 𝑀3 = 𝑑𝑟 2 + 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 2 M3 • 𝑀1 𝑀3 = 𝑀1 𝑀4 + 𝑀4 𝑀3 = 𝑑𝑟 ∙ 𝑢𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑢𝜃 M2 (en lisant sur le dessin) M4 • De façon plus rigoureuse, on calcule une différentielle • 𝑂𝑀1 = 𝑟 ∙ 𝑢𝑟 = 𝑓 𝑟, 𝜃 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝜕𝑓 𝑑𝑟 𝜕𝑟 + 𝜕𝑓 𝑑𝜃 𝜕𝜃 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝑢𝑟 ∙ 𝑑𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑢𝜃 ∙ 𝑑𝜃 d𝜃 M1 dr 240 M3 Elément de surface M2 • 𝑑 2 𝑆 = 𝑟 ∙ 𝑑𝑟 ∙ 𝑑𝜃 M4 M1 • Cas d’un cercle don’t le rayon varie de dr: il faut intégrer sur un tour complet et dans ce cas • 𝑑𝑆 = 2𝜋𝑟 ∙ 𝑑𝑟 • La surface d’un disque est donc, par intégration •𝑆= 𝑅 0 2𝜋𝑟 ∙ 𝑑𝑟 = 𝜋𝑅2 d𝜃 dr 241 Dérivation d’un vecteur de norme constante • 𝑟Ԧ = 𝑟 ∙ 𝑢𝑟 • 𝑟Ԧ = 𝑟 = 𝑐𝑡𝑒 • 𝑟Ԧ ∙ 𝑟Ԧ = 𝑟 2 = 𝑐𝑡𝑒 • 𝑑 𝑑𝜃 𝑟Ԧ ∙ 𝑟Ԧ = 𝑑 𝑟Ԧ 𝑑𝜃 ∙ 𝑟Ԧ + 𝑟Ԧ ∙ 𝑑 𝑟Ԧ 𝑑𝜃 = 2 ∙ 𝑟Ԧ ∙ 𝑑 𝑟Ԧ 𝑑𝜃 =0 • La dérivée (selon 𝜃) d’un vecteur de norme constante est perpendiculaire à ce vecteur 242 Coordonnées cylindriques: polaires+ 1 dimension • Vecteur position • Attention: les vecteurs radiaux sont dans le plan (Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ) • 𝑥 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 • 𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 • 𝑧=𝑧 • 𝜃 = arctan • 𝜃 = arctan • 𝜃= z 𝑥2 + 𝑦2 • 𝑟= • 𝜃= OM xi yj zk rur zk r zk 𝜋 2 𝑦 𝑥 𝑦 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 0 M z + 𝜋 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 > 0 𝜋 −2 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 < 0 r P x u ur 243 Vecteurs unitaires • Vecteur position • Vecteur radial OM xi yj zk rur zk r zk 𝑢𝑟 = 1 𝑂𝑃 ∙ 𝑂𝑃 z • (𝑢𝑟 , 𝑢𝜃 , 𝑘) orthonomé direct • Vecteur orthoradial u k ur M z • 𝑢𝑟 ∧ 𝑢𝜃 = 𝑘 • 𝑢𝜃 ∧ 𝑘 = 𝑢 𝑟 • 𝑘 ∧ 𝑢𝑟 = 𝑢 𝜃 r P x u ur 𝒖𝒓 = 𝒄𝒐𝒔𝜽 ∙ 𝒊Ԧ + 𝒔𝒊𝒏𝜽 ∙ 𝒋Ԧ 𝒖𝜽 = −𝒔𝒊𝒏𝜽 ∙ 𝒊Ԧ + 𝒄𝒐𝒔𝜽 ∙ 𝒋Ԧ 244 Dérivation: comme en polaires avec 𝑘Ԧ constant • 𝑢𝑟 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑗Ԧ • 𝑢𝜃 = −𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑖Ԧ + 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑗Ԧ • 𝑘=𝑘 𝑑𝑢𝑟 = 𝑢𝜃 𝑑𝜃 𝑑𝑢𝜃 = −𝑢𝑟 𝑑𝜃 𝑑𝑘 =0 𝑑𝜃 245 Eléments de longueur et déplacement élémentaire • On suppose un déplacement aussi petit que l’on veut (”infiniment petit”) • 𝑑 𝑀1, 𝑀5 = 𝑑𝑟 M5 2 + 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 2 + 𝑑𝑧 2 • 𝑀1 𝑀5 = 𝑀1 𝑀4 + 𝑀4 𝑀3 + 𝑀3 𝑀5 = 𝑑𝑟 ∙ 𝑢𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑢𝜃 + dz ∙ 𝑘 M3 M2 (en lisant sur le dessin) M4 • De façon plus rigoureuse, on calcule une différentielle • 𝑂𝑀1 = 𝑟 ∙ 𝑢𝑟 + 𝑧 ∙ 𝑘 = 𝑓 𝑟, 𝜃 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝜕𝑓 𝑑𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑓 + 𝑑𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝑓 + 𝑑𝑧 𝜕𝑧 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝑢𝑟 ∙ 𝑑𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑢𝜃 ∙ 𝑑𝜃 + 𝑘 ∙ dz M1 d𝜃 dr 246 Elément de volume M5 M3 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝑢𝑟 ∙ 𝑑𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑢𝜃 ∙ 𝑑𝜃 + 𝑘 ∙ dz M2 M4 • 𝑑 3 𝑉 = 𝑟 ∙ 𝑑𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑑𝑧 • On utilise explicitement le fait que les coordonnées sont orthogonales, i.e. les vecteurs tangents aux lignes d’iso-coordonnées forment une base orthonormée • 𝑢𝑟 , 𝑢𝜃 , 𝑘 est orthonormé direct M1 d𝜃 dr 247 Gradient • Le vecteur gradient 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑧 noté 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 est perpendiculaire aux lignes de niveau. 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇 = ∙ 𝒊Ԧ + ∙ 𝒋Ԧ + ∙𝒌 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 • En coordonnées cylindriques 𝝏𝒇 𝟏 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇 = ∙ 𝒖𝒓 + ∙ 𝒖𝜽 + ∙𝒌 𝝏𝒓 𝒓 𝝏𝜽 𝝏𝒛 248 Une manière de comprendre 𝒅𝒇 = 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇 ∙ 𝒅𝒙 + ∙ 𝒅𝒚 + ∙ 𝒅𝒛 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇 = 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇 ∙ 𝒊Ԧ + ∙ 𝒋Ԧ + ∙𝒌 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 • En coordonnées cylindriques, il faut considérer les déplacements élémentaires dans chaque direction • 𝒅𝒇 = 𝝏𝒇 ∙ 𝒅𝒓 𝝏𝒓 + 𝝏𝒇 ∙ 𝒅𝜽 𝝏𝜽 + 𝝏𝒇 𝝏𝒛 ∙ 𝒅𝒛 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝑢𝑟 ∙ 𝑑𝑟 + 𝑢𝜃 ∙ 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 + 𝑘 ∙ dz • 𝒅𝒇 = 𝝏𝒇 ∙ 𝒅𝒓 𝝏𝒓 𝟏 𝝏𝒇 ∙𝒓∙ 𝒓 𝝏𝜽 + ∙ 𝒅𝜽 + 𝝏𝒇 ∙ 𝒅𝒛 𝝏𝒛 𝝏𝒇 𝟏 𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇 = ∙𝒖 + ∙𝒖 + ∙𝒌 𝝏𝒓 𝒓 𝒓 𝝏𝜽 𝜽 𝝏𝒛 249 Coordonnées sphériques • 𝑂𝑀 = 𝑟, 𝜑 = 𝑖Ԧ, 𝑂𝑃 ∈ 0,2𝜋 , 𝜃 = 𝑘 𝑂𝑀 ∈ 0, 𝜋 • 𝑂𝑃 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 • 𝑂𝐻 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑧 • 𝑥 = 𝑂𝑃 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜑 • 𝑦 = 𝑂𝑃 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑥 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜑 • ቐ 𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑧 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 Illustration: http://res-nlp.univ-lemans.fr/NLP_C_M01_G01/co/contenu_26.html 250 Relations réciproques • 𝑂𝑀 = 𝑟, 𝜑 = 𝑖Ԧ, 𝑂𝑃 ∈ 0,2𝜋 , 𝜃 = 𝑘 𝑂𝑃 ∈ 0, 𝜋 𝑥 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜑 • ቐ 𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑧 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 • 𝑟= • 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 • 𝑡𝑎𝑛𝜑 = • 𝜑 = arctan 𝜋 2 • 𝜑=− ∈ 0, 𝜋 𝑦 𝑥 𝑦 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 0 𝑦 𝑥 • 𝜑 = arctan • 𝜑= 𝑧 𝑟 + 𝜋 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 > 0 𝜋 2 𝑠𝑖 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑦 < 0 Illustration: http://res-nlp.univ-lemans.fr/NLP_C_M01_G01/co/contenu_26.html 251 Un exemple • 𝑟 = 2, 𝜃 = 5𝜋 ,𝜑 6 = 𝜋 (emprunt G. Laget) 3 1 1 1 𝑥 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 2 ∙ ∙ = 2 2 2 1 3 3 𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∙ 𝑠𝑖𝑛𝜑 = 2 ∙ ∙ = 2 2 2 − 3 𝑧 = 𝑟 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 2 ∙ =− 3 2 • 𝑥 = −1, 𝑦 = 2, 𝑧 = 3 𝑟 = 14 𝑧 3 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 = arccos 𝑟 14 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 −2 + 𝜋 = − arctan 2 + 𝜋 252 La base sphérique: une base orthonormée directe • 𝑢𝑟 = 1 𝑂𝑀 1 𝑟 ∙ 𝑂𝑀 = ∙ 𝑂𝑀 1 • 𝑢𝜑 = ∙ 𝑘 ∧ 𝑢𝑟 𝑘∧𝑢𝑟 • 𝑢𝜃 = 𝑢𝜑 ∧ 𝑢𝑟 253 Déplacements élémentaires (transparent Guillaume Laget) 254 Eléments de surface (transparent Guillaume Laget) 255 Un dernier transparent volé à Guillaume, parce que le point de vue est partagé 256 Complément: calcul de I= • 𝑂𝑀1 = 𝑟 ∙ 𝑢𝑟 = 𝑓 𝑟, 𝜃 • 𝑑(𝑂𝑀1 ) = 𝑢𝑟 ∙ 𝑑𝑟 + 𝑟 ∙ 𝑢𝜃 ∙ 𝑑𝜃 •𝑆= 𝜃 2 ∙ 𝑟2 • 𝑑S 𝑟 = 𝑟𝜃 ∙ 𝑑𝑟 • 𝑑𝑆 = 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑑𝑟 +∞ −𝑥2 −∞ 𝑒 𝑑𝑥 257 Intégrale double (figure: Guillaume Laget, S2) 𝑋 = 𝑥, 𝑦 𝑉 = ඵ 𝑓(𝑋) ∙ 𝑑𝑆 = ඵ 𝑓(𝑥, 𝑦) ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 𝐷 𝐷 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝑒 −𝑥 2 −𝑦 2 258 Calcul 2 2 2 • 𝑓 𝑥, 𝑦 = 𝑒 −𝑥 −𝑦 = 𝑒 −𝑟 2 2 • 𝑓 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 = 𝑒 −𝑥 ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑒 −𝑦 ∙ 𝑑𝑦 2 2 +∞ +∞ • 𝑥(𝑓 𝑛𝑎𝑙𝑝, 𝑦) ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 = −∞ 𝑒 −𝑥 ∙ 𝑑𝑥 ∙ −∞ 𝑒 −𝑦 ∙ 𝑑𝑦 = 𝐼 2 𝑑𝑆 = 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 = 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑑𝑟 2 • 𝑓 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 = 𝑒 −𝑟 ∙ 𝑟 ∙ 𝑑𝜃 ∙ 𝑑𝑟 2𝜋 • 𝑥(𝑓 𝑛𝑎𝑙𝑝, 𝑦) ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 = 0 +∞ 𝑑𝜃 ∙ 0 +∞ I=න −∞ 2 𝑟𝑒 −𝑟 ∙ 𝑑𝑟 = 𝜋 2 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥 = 𝜋 259 Compléments • Question: un objet est en orbite autour de la Terre. A l’altitude H0=10000 km sa vitesse est de 200 m/s. Quelle est sa vitesse à H1=200 km ? • De quoi a-t-on besoin? 3.982 ∙ 108 𝐴= ℎ + 6370 2 260 Intégrale curviligne • Soit 𝛾 une courbe du plan paramétrée par t 𝛾 𝑡 = 𝑥 𝑡 , 𝑦(𝑡) Soit 𝜔 = 𝑃 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑑𝑥 + 𝑄 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑑𝑦 On définit l’intégrale curviligne d’un point A à un point B de 𝛾 par 𝐵 ර 𝜔=න 𝐴 𝑡=𝑡𝐵 𝑃 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑥′(𝑡) + 𝑄 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑦′(t) ∙ 𝑑𝑡 𝑡=𝑡𝐴 Théorème: Si 𝜔 est exacte alors l’intégrale ne dépend que des extrémités de la trajectoire Corollaire: l’intégrale est nulle pour un circuit fermé Démonstration: Si 𝜔 = 𝑑𝑓 alors 𝑃 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑥′(𝑡) + 𝑄 𝑥, 𝑦 ∙ 𝑦′(t)= Et: 𝐵 𝐵 𝑓 = 𝜔 𝐴ׯ− 𝑓(𝐴) 𝑑𝑓 𝑑𝑡 261 Travail d’une force (ici: dans le plan) 𝛿𝑊 = 𝐹Ԧ ∙ 𝑑𝑠Ԧ où 𝑑𝑠Ԧ est le déplacement élémentaire 𝛿𝑊 = 𝐹𝑥 ∙ 𝑑𝑥 + 𝐹𝑦 ∙ 𝑑𝑦 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣é𝑒 ∆𝑊 = න 𝛿𝑊 𝑑é𝑝𝑎𝑟𝑡 • Si 𝛿𝑊 est une différentielle exacte, alors le travail ne dépend que des points de départ et d’arrivée On note alors 𝛿𝑊 = −𝑑𝐸𝑝 (énergie potentielle). 𝐹𝑥 Ԧ • Cela signifie que 𝐹 = 𝐹𝑦 = −𝑔𝑟𝑎𝑑(𝐸𝑝 ) • Une force est dite conservative quand son travail ne dépend que des points de départ d’arrivée. Dans ce cas, la variation d’énergie cinétique est égale à la l’opposé de la variation d’énergie potentielle et l’énergie totale 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 est constante 262 Cas d’une force radiale 𝑘𝑚 • 𝐹Ԧ = − 2 ∙ 𝑢𝑟 (en sphériques, force attractive pour la gravité) 𝑟 • m: masse de l’objet • De manière évidente 𝑘𝑚 𝑘𝑚 𝐹Ԧ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 − → 𝐸𝑝 = − 𝑟 𝑟 • Quand on passe du point A au point B • 𝐸𝑐𝐵 − 𝐸𝑐𝐴 = 𝑚𝑣𝐵2 − 𝑚𝑣𝐴2 = 𝑘𝑚 𝑟𝐵 • Il faut connaître 𝑘 = 6.67 ∙ 𝑘𝑚 − → 𝑣𝐵2 = 𝑟𝐴 10−11 ∙ 𝑀𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑣𝐴2 • 𝑟 = 𝑅𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 + 𝐻 • 𝑀𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 = 597 ∙ 1022 𝑘𝑔 𝑒𝑡 𝑅𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 = 6370 𝑘𝑚 • 𝑣𝐵 = 6026 𝑚/𝑠 𝑘 + 𝑟𝐵 𝑘 − 𝑟𝐴