REPUBLIQUE TUNISIENNE Octobre 2014
Transcription
REPUBLIQUE TUNISIENNE Octobre 2014
REPUBLIQUE TUNISIENNE _____ GéomaTiqua Par L’ingénieur Géographe Jalel ZID Email : [email protected] Sit Web : www.jzid.jimdo.com Octobre 2014 GéomaTiqua 1 Préambule GéomaTiqua est un logiciel Géodésique Topographique puissant qui génére une base des données géographique « BDPoints » de toute nature avec un accès instantanné sur Google Earth, le traitement automatique des affaires topographiques, cadastrales et IF depuis le levé jusqu’à la localisation et mise en page à différentes échelles dans le découpage cadastral de la tunisie, la création et gestion automatique d’une base des données cadastrale et enfin la gestion d’un package de 40 applications géographiques nécessaires pour l’activité du géomètre en tunisie . La grande particularité de GéomaTiqua réside sur le traitement automatique de l’information géographique simultanément sur quatre systèmes de coordonnées locale et internationale (STT ou Fuseau, IGN, NTT ou UTM et WGS84) qui sont réliés entre eux par de fonctions mathématiques universelles et des relations basées sur les paramètres de transformations relatives au découpage cartographique au 1/50000 de la tunisie déterminées avec un RMS de 4 cm . GéomaTiqua génére comme informations géographiques (terrestre et spatiale) en Input en en Output deux types de fichiers : Des fichiers textes appelés nuages des points à format standard dont les champs des données sont séparés par des tabulations ou par des ; (Nom X Y Z) . Comme données en Input, ces fichiers peuvent être créer instantanément par GéomaTiqua, et ce, par l’intermédiaire d’une grille de saisie (Touche F3) . GéomaTiqua 2 Des fichiers d’échanges dxf de type ASCII valables pour toute les versions d’ AUTOCAD appelés levés jonctionnés et qui doivent être géoréférenciés . GéomaTiqua génére aussi automatiquement la sortie des plans topographiques à différentes échelles (1/10000 ,1/5000,1/2000,1/1000 et 1/500) sur table traçante selon un habillage standard qui est susceptible à être personaliser, et ce, par rapport à un découpage local ou cadastral du pays dans le système LAMBERT ou UTM . Pour les besoins de recherche, GéomaTiqua gére sur AUTOCAD et Google Earth , un maillage cartographique, cadastral et fuseau du territoire tunisien à différentes échelles (1/10000 ,1/5000,1/2000,1/1000 et 1/500) , et ce, dans l’ancien découpage LAMBERT et dans le nouveau découpage UTM de la Tunisie avec la possibilité d’injection des points géographiques crées auparavant dans la base des données « BDPoints » . Aussi GéomaTiqua peut restituer un levé jonctionnée sur AUTOCAD et Google Earth à partir d’un fichier texte organisé en un rapport des lots formé par un ensemble de polygones fermés à coordonnées planimétriques (X,Y) dans un des 4 systèmes de coordonnées (STT ou Fuseau, IGN, NTT ou UTM et WGS84) sur lequel sont définies . Avec son traitement automatique par défaut sur la zone fuseau 32 sur laquelle se trouve la tunisie, GéomaTiqua peut aussi localiser sur Google Earth n’importe quel affaire traitée dans le système géodésique WGS84 à travers le monde entier (zone fuseau comprise entre 0 et 60), et ce, en lisant même des fichiers textes issus des récepteurs GPS (coordonnées géographiques (ϕ, λ, h) ou géocentriques (Xg,Yg,Zg)). GéomaTiqua 3 Autres particularités de GéomaTiqua GéomaTiqua permet à partir des tables ou des fichiers organisés en rapports des lots « RPTLOTS » issus des logiciels topographiques de production tels que SDRMAP, SIERRA SOFT, COVADIS …: De créer et gérer une Base des Données Cadastrale et IF dans les 4 systèmes de coordonnées STT, IGN, NTT et WGS84, et ce , dans un laps de temps reccord . De générer automatiquement les copies des plans et les jugements dans l’ancien découpage (LAMBERT) et dans le nouveau découpage (UTM) . De créer automatiquement un récapitulatif détaillé du tableau des contenances relatives aux parcelles du levé sur lesquelles figurent leurs localisation cadastrale au 1/2000 (Lambert et UTM) De reproduire ou restituer automatiquement les fichiers dxf de levé dans les 4 systèmes de coordonnées , et ce, d’une manière structurés sous forme de couches géométriques qui nous permet .. D’obtenir automatiquement les 4 types de tables attributaires (annotation, points, polyline et polygone) sous ArcGIS nécessaires pour la mise en place d’un SIF en vu de la création d’un Géoportail Intranet et Extranet . RPTLOTS : Secteur Cadastral « SECTEUR_B_BOUZENNA » issu d’une étude SDRMAP traité dans le système NTT. Nbre de parcelle : 567 . Taille : 528 Ko Temps de réalisations des 5 objectifs : 41 mn GéomaTiqua 4 GéomaTiqua permet à partir des coordonnées de n’importe quel point connu dans l’un des 5 systèmes (STT,IGN,UTM,NTT,WGS84) , de créer un maillage automatique d’une zone de levé qui se comporte : Comme une couverture aérienne dont la dimension de chaque photo image Google est déterminée systèmatiquent selon la résolution de l’écran du PC avec un coéfficient k réel d’agrandissement ou de retrécissement de la surface maillée. Comme une zone de préparation de la mission du levé proprement dit sur laquelle sont injectés les points géodésiques ou de rattachement du territoire national. GéomaTiqua 5 GéomaTiqua permet aussi à partir des points trigonométriques stockés dans la base des données <BDPoints>, d’établir automatiquement une calibration spatiale terrestre Post-Traitement de n’importe quel zone de levé du territoire, puis de calculer automatiquement les coordonnées des points du levé par GPS dans le système Local terrestre grâce à la transformation de Helmert 3D. GéomaTiqua 6 Conception et Développement sous VBA-Excel d'une Base des données GT avec un package d'applications géodésiques topographiques . <<GéomaTiqua>> * Module Principal ; Gestion intégrale d'une base des données géodésiques topographiques avec visualisation instannée sur Googl Earth 1) Les éléments de définition de la représentation plane LAMBERT et UTM pour la Tunisie 2) Calcul de l'altération linéaire LAMBERT + Passage de la Distance Plan à la Distance Horizontale Terrain + NivellementG 3) Calcul de l'altération linéaire UTM + Passage de la Distance Plan à la Distance Horizontale Terrain + NivellementG 4) Détermination de la direction de la mecque en un lieu donnée par procédés géodésiques-topographiques 5) Transformation mathémathique des coordonnées CLARKE1880F et à l'Ellipsoide WGS84 6) Transformation d'un fichier Texte ou Table Excel à champs (Nom,X,Y,Z) en un fichier DXF 7) Transformation d'un fichier dxf dans le système WGS84utm en un fichier KMZ ou KML nécéssaire pour Google EARTH relatifs à l'Ellipsoide 8) Visualisation d'un fichier KMZ ou KML sur Google EARTH 9) Gestion des Fiches techniques des levés Topographiques par Station totale et par GPS 10) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre LAMBERT Nord au système terrestre LAMBERT Sud 11) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre LAMBERT Sud au système terrestre LAMBERT Nord 12) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre STT au système terrestre IGN et Vice-Versa 13) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système spatial WGS84 UTM au système terrestre LAMBERT 14) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre LAMBERT au système spatial WGS84 UTM 15) Transformation d'un fichier dxf du système spatial WGS84 UTM au système terrestre UTM GéomaTiqua 7 16) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre UTM au système spatial WGS84 UTM 17) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre UTM au système terrestre LAMBERT (IGN) 18) Transformation d'un levé .dxf ou .txt du système terrestre LAMBERT au système terrestre UTM 19) Correction et Optimisation d'un fichier dxf 20) Calcul d'un cheminement planimétrique classique encadré 21) Calcul d'un cheminement Altimétrique direct Trigonométrique 22) Calcul d'un cheminement Altimétrique Indirect Trigonométrique 23) Calcul automatique de gisement d'une direction 24) Calcul automatique de la surface d'un polygone 25) Résolution automatique de triangles quelconques 26) Calcul d'Intersection et Relèvement d'un point par Nivellement Géodésique 27) Calcul d'un relèvement planimétrique (X,Y) 28) Transformation des coordonnées (X,Y) du système LAMBERT Nord au système LAMBERT Sud et Vice-Versa 29) Transformation des coordonnées d'un système 1 vers un système 2 par la méthode de Helmert 2D (polynomiale d'ordre 1) 30) Transformation des coordonnées du système spatial WGS84 vers le système terrestre Carthage par la méthode de Helmert 3D (Fonction Simulitude) 31) Visualisation automatique d'un levé topographique dans le système LAMBERT sur Google EARTH 32) Visualisation automatique d'un levé topographique dans le système NTT ou UTM sur Google EARTH GéomaTiqua 8 33) Localisation et Mise en page automatique d'un levé topographique géoréférencié dans le découpage cadastral LAMBERT de la Tunisie 34) Localisation et Mise en page automatique d'un levé topographique géoréférencié dans le découpage cadastral UTM de la Tunisie 35) Transformation des coordonnées du système spatial WGS84 vers le système terrestre Carthage NTT par la méthode de Helmert 3D (Fonction Simulitude) 36) Gestion des fiches issues des levés par GPS+leurs transformations en des fichiers dxf utiles pour le traitement topographique 37) Rendre le contrôle de l'unité de mesure d'un fichier .dxf en mètre 38) Création d'un fichier DXF nuage des points WGS84utm à partir d'un levé par GPS puis sa localisation Universelle sur Google EARTH 39) Localisation universelle d'un levé .dxf ou .txt dans le système WGS84utm sur Google EARTH 40) Localisation d'un levé nuage des points .txt dans un système Géodésique donné sur Google EARTH par saisie des points à champs (NomP X Y Z) ** Module Principal 2 : Gestion technique intégrale des affaires topographiques avec visualisation instannée sur Googl Earth . Génération des fichiers txt et dxf GéomaTiqua 9 Fermer l’application sans quitter l’environnement Excel . Quitter l’application et l’environnement Excel . Actualisation de l’interface Ecran . Mode de gestion Monoposte ou serveur . Déclaration automatiques des variables d’environnement Autocad, Google EARTH, Global Mapper, Acrobate, … Transformation d’une grille de points d’un système géodésique à un autre, maillage des zones de levés et gestion des bases des données Cadastrales, IFF et topographiques avec mise en page des copies des plans et jugements . Gestion intégrale d’une base des données géodésique topographique Initialisation de la feuille de calcul (remise à zéro des cellules de champs) . Mise à jour d’un point trigonométrique dans la base des données BDPoints (Ajout et modification) . Visualisation instantanée d’un point trigonométrique sur Google EARTH . Recherche et affichage d’un point trigonométrique de la base des données BDPoints . GéomaTiqua Calcul du point trigonométriques dans les # systèmes géodésiques terrestre et spatial (Clarke 1880F et WGS84) . Mise à jour des fichiers KMZ par gouvernorat pour Google EARTH . Edition sur imprimante de la fiche d’un point trigonométrique . Gestion des Affaires Topographiques . 10 Choix de la localisation des points trigonométriques par gouvernorat Liste et transformation des points d’un système à un autre par masque de saisie GéomaTiqua 11 Gestion technique intégrale des affaires topographiques Initialisation de la feuille de calcul (remise à zéro des cellules de champs) . GéomaTiqua Calcul du point trigonométriques dans les # systèmes géodésiques terrestre et spatial (Clarke 1880F et WGS84) . 12 IR L Import des fichiers affaires .txt ou dxf dans l’un des # systèmes de coordonnées terrestre Clarke 1880 F et spatiale WGS84 . Import des fichiers .txt organisés en rapport des lots dans l’un des # systèmes de coordonnées terrestre Clarke 1880 F et spatiale WGS84 . GéomaTiqua 13 Maillage des feuilles Géographiques au 1/50000 de la Tunisie (par coupure ou par groupe de coupures) . Maillage des feuilles Cadastrales au 1/50000 de la Tunisie (par coupure ou par groupe de coupures) dans le découpage LAMBERT . GéomaTiqua 14 Maillage des feuilles Cadastrales au 1/50000 de la Tunisie (par coupure ou par groupe de coupures) dans le nouveau découpage UTM . Maillage des feuilles origines Fuseaux de la Tunisie (par coupure ou par groupe de coupures) dans la projection LAMBERT et UTM . GéomaTiqua 15 Création d’un récapitulatif tableau des contenances et répertoire des coordonnées des points d’une affaire organisée en rapport des lots, et ce, dans les # systèmes de coordonnées terrestre Clarke 1880 F et spatial WGS84 Création d’un fichier dxf structuré par couches directement exploitable par la BD cadastrale IFF Topographique de GéomaTiqua et par le logiciel ARCGIS ou GIS, d’une affaire organisée en rapport des lots, et ce, dans les # systèmes de coordonnées terrestre Clarke 1880 F et spatial WGS84 GéomaTiqua 16 GéomaTiqua 17 GéomaTiqua 18 Gestion d’une base des données cadastrale GéomaTiqua 19 GéomaTiqua 20 Gestion de 40 Applications Géographiques GéomaTiqua 21 REPUBLIQUE TUNISIENNE ____ LES SYSTEMES GEODESIQUES ET LES REPRESENTATIONS PLANES EN USAGE EN TUNISIE Octobre 2014 Par l’ingénieur Géographe Jalel ZID Email : [email protected] Site Web : www.jzid.jimdo.com GéomaTiqua 22 SOMMAIRE 1. Introduction 2. Rappels mathématiques 3. Notions de trigonométrie sphérique 4. Géométrie de l’ellipsoïde de révolution 5. Les systèmes géodésiques 6. Les différents systèmes géodésiques en usage 7. Les réseaux géodésiques 8. La représentation Lambert 9. La représentation UTM 10. Références GéomaTiqua 23 I. INTRODUCTION I. 1.Définitions de la Géodésie Suivant l'étymologie le mot géodésie veut dire mesure de la Terre. Le grand géodésien Allemand Friedrich Robert Helmert (1880) définissait la Géodésie comme suit " la Géodésie est la science de la mesure et de la représentation de la surface terrestre". Une définition contemporaine de la Géodésie (1973) est donnée par le Comité Associé Canadien de Géodésie et de Géophysique à savoir : la Géodésie est la discipline qui concerne la mesure et la représentation de la Terre, incluant son champ de gravité, dans un espace tridimensionnel variant avec le temps. - - - - La Géodésie a ainsi deux aspects : un aspect scientifique et de recherches : la mesure des dimensions de la Terre et la détermination de sa forme géométrique. un aspect pratique : l'établissement et la maintenance des réseaux géodésiques tridimensionnels nationaux et globaux et en tenant compte des variations de ces réseaux en fonction du temps, la détermination du champ de gravité terrestre, la mesure et la représentation des phénomènes géodynamiques comme le mouvement des pôles, les marées terrestres et le mouvement de la croûte terrestre. I.2. L’Astronomie de position I.2.1.Définition L’astronomie est la science qui étudie les différents objets célestes (astres, radios- sources). I.2.2. L’Astronomie de Position Pour le géodésien, l’astronomie de position est un moyen de détermination de certaines inconnues du point stationné à partir d’observations sur les astres ou des étoiles. Les observations astronomiques effectuées dans ce cadre déterminent la verticale physique du point de l’observation. L’astronomie physique fournit comme résultat la distribution des verticales aux différents points stationnés. Si on assimile la verticale à la normale à la surface modèle de référence, on peut alors localiser ces points. On parlera alors d’Astronomie de Position. Les observations astronomiques permettent en géodésie de déterminer : les 2 inconnues fixant la direction de la verticale physique du lieu (,), l’orientation d’une direction (Azimut), GéomaTiqua 24 - - les coordonnées absolues d’un premier point d’un réseau ou point fondamental. I.3. Les Systèmes de Référence Le principe fondamental des déterminations astronomiques repose sur le fait que dans le repère lié aux étoiles, celles-ci occupent des positions pratiquement fixes, qu’il est possible de calculer et de les regrouper en des catalogues d’étoiles. Un catalogue d’étoiles comprend les coordonnées (,) des étoiles observées, réduites à une époque moyenne conventionnelle. I.4.Sphère Céleste - Mouvement Diurne La sphère céleste est une sphère de rayon infini sur laquelle sont fixées les perspectives des étoiles. En regardant les étoiles, on s'aperçoit que les étoiles se déplacent dans leur ensemble : c'est le mouvement diurne. Le mouvement diurne obéit à 3 lois: la sphère céleste tourne autour d'un de ses diamètres, le mouvement s'effectue dans le sens rétrograde (non direct), le mouvement est uniforme et sa période est voisine de 24 h (23h 56 mn). I.5. Objectifs de l’Astronomie de Position Elle détermine les différentes relations entre la position de l’observateur (,) et celle de l’astre (,) et ce en fonction du temps par l’intermédiaire de l’angle horaire AH. II. RAPPELS MATHEMATIQUES II. RAPPELS DE LA TRIGONOMETRIE PLANE II.1.Définitions des fonctions circulaires ou trigonométriques M B O A On définit les fonctions circulaires comme suit : sin = AM/OM , cos GéomaTiqua = OA/OM tg = AM/OA et cotg = 1/tg (1) 25 Ecrivons dans le triangle OAM, le théorème de Pythagore, on obtient : OM² = OA² + AM² OA²/OM² + AM²/OM² = 1 Soit : cos² + sin² = 1 (2) est dite la relation fondamentale de la trigonométrie plane. (2) II.2.Propriétés des fonctions circulaires Les fonctions circulaires sont des fonctions périodiques, on a : sin( 2k ) sin cos ( 2k ) cos tg( k ) tg pour k = 1,2,3,…,n,…. Les domaines de définition sont : - pour les fonctions sin et cos [-,+], - pour la fonction tg [-/2,+/2] De plus on les propriétés suivantes : sin(- ) = - sin , cos(- ) = cos , (3) tg(- ) = -tg (4) Et sin ( / 2 ) = cos cos ( / 2 ) = sin (5) tg ( / 2 ) = cotg sin ( ) = sin cos ( ) = -cos (6) tg ( ) = -tg II.3.Formules Usuelles On a les formules suivantes : cos(a+b) = cosa.cosb – sina.sinb cos(a-b) = cosa.cosb + sina.sinb sin(a+b) = sina.cosb + sinb.cosa sin(a-b) = sina.cosb – sinb.cosa tga tgb tga - tgb tg(a+b) = tg(a-b) = 1 - tga.tgb 1 tga.tgb sin2a = 2sina.cosa , cos2a = cos²a – sin²a = 2cos²a – 1 = 1 – 2sin²a (7) (8) (9) 2 tga tg2a = 1 tg²a Si on pose Alors : GéomaTiqua tg(a/2) = t (10) 26 sina = 2t 1 t² , cosa = , 1 t² 1 t² tga = 2t 1 t² II.4.Dérivées des fonctions circulaires Les fonctions circulaires sont des fonctions indéfiniment dérivables dans leurs domaines de définition. On alors : y = sinx y’ = cosx y= cosx y’ = -sinx (11) y’ = 1+tg²x = 1/cos²x y = tgx Pour x au voisinage de 0 ( x< 3°) on a les développements limités suivants : sinx = x – x3/6 + ….. cosx = 1 – x²/2 + ….. tgx = x – x3/3 +…… (12) Pour les valeurs remarquables, on le tableau suivant : a (en radians) 0 / 6 = 30° / 4 = 45° / 3 = 60° sin a 0 1 2 cos a 1 2 2 2 2 3 2 1 2 tg a 3 2 3 3 0 3 1 / 2 = 90° 1 0 + II.5. LES ESPACES EUCLIDIENS R3 = x =(a,b,c) où a,b,c sont les composantes du vecteur x. II.5.1. Les Bases d’un espace vectoriel de dimension fini Définition : Un ensemble (ei) de l’espace vectoriel V est une base de V si : a) les vecteurs (ei) sont indépendants i e i o i 0 i (13) i b) tout vecteur x s'exprime d'une manière unique en fonction de ei donc x V, i uniques / x i e i i 1 0 0 Exemple : dans R , e1 = 0 ; e 2 1 ; e 3 0 0 0 1 (e1, e2,e3) est une base dite base canonique de R3. 3 II.5.2.Norme d'un vecteur Si x = (,,) alors x = ² ² ² GéomaTiqua (14) (15) 27 II.5.3.Produit scalaire de 2 vecteurs Soient x = (,,) et x' = (',',') alors: x.x' = .' + .' + .' (16) et x.x' est un réel On a aussi : x.x' = xx'.cos(x,x') (17) II.5.4. Produit vectoriel de 2 vecteurs Soient x = (,,) et x' = (',',') ,alors le produit vectoriel des vecteurs x et x' est le vecteur y noté x x' telque y soit orthogonal au plan engendré par x et x' et que (x,x',y) forme un repère direct. On écrit : ' ' ' ' = ' ' ' ' - ' (18) les composantes du vecteur y. On a aussi y =xx'.sin(x,x') De plus, on a les propriétés suivantes : x y = -y x x x = o (19) (20) II.6. LE CALCUL MATRICIEL a11.......... ...a ai .......... ....a1n a 21.......... ...a 2i .......... ....a 2n .......... .......... .......... .......... . A .......... ......... a ji .......... ....a jn .......... .......... .......... .......... . a .......... ...a .......... .....a mi mn m1 (21) Le tableau A =(aij) s'appelle matrice de m lignes et n colonnes. Si m = n, A est dite matrice carrée d'ordre n. Dans la suite, on considère les matrices d'ordre n. II.6.1.Opérations sur les Matrices - soit A= (aij) et B= (bij) et C= A+B. L'élément cij de C est telque cij = aij + bij i,j = 1,2,…n - soit C = µA où µ est un réel, alors C= (cij) avec: cij = µ.aij i,j = 1,2,…n - soit C= A.B le produit de 2 matrices carrées, alors C = (cij) telque : n c ij a ik .b kj pour i, j 1,2 .....n (22) k 1 GéomaTiqua 28 - on a A.B B.A en général . la matrice O = ( 0 ) matrice dont tous les éléments sont nuls est la matrice neutre pour l'addition : A+O=O+A=A (23) - la matrice unité I = (ij) avec ij =1 si i=j et ij = 0 si i j c-à-d que les éléments diagonaux de I sont égaux à 1 et les autres sont égaux à0. 1 0 0 .......... ...0 0 1 0 .......... ...0 (24) I .......... .......... .....0 0......... .......... ....1. alors A.I = I.A = A (25) Donc I est l'élément neutre pour la multiplication des matrices. II.6.2.Propriétés des Matrices Matrice symétrique, soit A =(aij) , A est symétrique aij = aji pour i,j = 1,2,….n (26) Matrice transposée : soit la matrice A =(aij) et B= (bij) . B est la matrice transposée de A bji = aij pour i,j = 1,2,….n, et on note : B At (27) t Matrice antisymétrique : A est antisymétrique A = - A (28) soit aii = 0 pour i = 1,2,….n. A =(aij) une matrice définie positive est une matrice carrée telle que : x o , on a xt .A.x 0 . (29) Une matrice orthogonale est une matrice A où toutes les lignes ou colonnes ci vérifient : cti. cj = 0 si i j et =1 si i=j . Alors A-1= At . (30) Soit A la matrice : a b A = c d Alors le déterminant de A est égal à dét(A) = a.d – b.c (31) Et on note Dét(A) = a b ad bc c d Théorème : si dét(A) est non nul, alors la matrice A est inversible. Soit la matrice d'ordre 3 : a b c b' c' b c b c - a' a" A = a' b' c' alors dét(A) = a. b" c" b" c" b' c' a" b" c" GéomaTiqua (32) 29 III. LA TRIGONOMETRIE SPHERIQUE La trigonométrie sphérique établit les relations liant les grandeurs caractéristiques d’un triangle sphérique. III.1.Le Triangle Sphérique: On considère une sphère de centre un point O et de rayon l’unité et trois points sur la sphère A,B, et C .On appelle triangle sphérique la figure formée par les 3 arcs de grands cercles AB,AC, et CB inférieurs à 200 grades. A b c a C B Les grandeurs qui caractérisent le triangle sphérique ABC sont : les 3 côtés notés respectivement a, b, c, équivalents aux angles au centre des directions OA,OB,OC soit : a = (OB,OC), - - b = (OA,OC), c = (OA,OB) les 3 angles dièdres des faces du trièdre OA,OB,OC notés A,B,C. Remarquons que les angles et côtés du triangle sont des grandeurs mesurables par des angles. III.2. Les Formules de la Trigonométrie Sphérique Un triangle sphérique est entièrement défini par la donnée de 3 de ses 6 éléments. Alors entre 4 éléments quelconques, il y a les relations suivantes : 3 côtés, 1 angle : 3 relations, 3 angles, 1 côté : 3 relations, 2 côtés, 2 angles (opposés aux côtés) : 3 relations, 2 côtés, 2 angles (adjacents aux côtés) : 6 relations. III.2.1.La Formule Fondamentale cosa = cosb.cosc + sinb.sinc.cosA GéomaTiqua (1) 30 III.2.2.La Formule des Sinus s in A s in B s in C s in a s in b s in c III.2.3. Formules des sinus cosinus sina.cosB = cosb.sinc- cosc.sinb.cosA (2) (3) III.2.4. Formule des cotangentes sinA.cotgB = cotgb.sinc – cosc.cosA (4) III.3.L’Excès Sphérique On note T la surface du triangle sphérique ABC, on alors A + B+ C = + T/R² = + (rd) = T/R² = (5) T Aire ABC excès sphérique R² R² (6) C A B IV. GEOMETRIE DE LA SPHERE ET DE L'ELLIPSOIDE DE REVOLUTION IV.1. Représentation de la sphère Définition : la sphère (S) de rayon R est l’ensemble des points (X, Y, Z) de R3 telque : X² +Y² + Z² = R² On peut paramétrer la sphère par les coordonnées ( , ) d’où : X = R.cos.cos Y = R.cos.sin Z = R.sin GéomaTiqua 31 Z M O Y X IV.2.Géométrie de l'Ellipse IV.2.1.Définition : L'ellipse est le lieu des points dont la somme des distances à deux points fixes ou foyers est constante: MF + MF' = constante=2a (1) M F’ F Où a est dit le demi-grand axe de l'ellipse. Une autre définition de l'ellipse est la transformée par affinité d'un cercle dans le rapport b/a où b est le demi-petit axe. Y M’ M O m X Soit l'angle mOM', est dit latitude paramétrique ou réduite, d'où les coordonnées de M sur l'ellipse sont: GéomaTiqua 32 M X a.cos Y b.sin (2) Dans le système d'axes Ox, Oy, l'équation de l'ellipse s'écrit aussi : X² Y² 1 a² b² - (3) On appelle aplatissement la quantité (4) la première excentricité e / (5) = (a - b)/a e² = (a² - b²)/a² IV.2.2.Equations paramétriques de l'ellipse En faisant intervenir l'angle de la normale en M avec le grand-axe. M Alors les équations paramétriques de l'ellipse en fonction de sont : a. cos X a.cos 1 e ². sin ² M b² . sin Y b.sin a 1 e ². sin ² On pose : N( ) a 1 e². sin ² (6) (7) N est appelé la grande normale. Les équations paramétriques de l'ellipse deviennent : a. cos N( ).cos X a.cos 1 e ². sin ² M b². sin Y b.sin (1 e²).N( ).sin a 1 e². sin ² GéomaTiqua (8) 33 IV.3.Géométrie de l'Ellipsoïde de Révolution On va étudier les propriétés de l'ellipsoïde de révolution obtenu par la rotation d'un ellipse autour du demi petit-axe comme le montre la figure ci-dessous: Z M h Y X - IV.3.1.Les coordonnées géodésiques d’un point Les coordonnées géodésiques définies sur l'ellipsoïde de révolution sont: la longitude : angle du plan méridien du point M avec le plan méridien origine, dans notre cas , le plan origine est le plan XOZ. La latitude : angle de la direction de la normale au point M avec le plan équatorial, L'altitude ellipsoidique h: si le point n'est pas sur l'ellipsoïde . Si h 0,alors les coordonnées tridimensionnelles du point M sont : X ( N h).cos .cos M Y ( N h).cos .sin Z ( N.(1 - e²) h).sin (10) V. LES SYSTEMES GEODESIQUES V.1.INTRODUCTION Parmi les buts de la géodésie, on trouve la définition et la mise en place de systèmes géodésiques. A un système géodésique, il lui est associé le réseau géodésique de base. Nous verrons par la suite l’établissement et le calcul des réseaux géodésiques. GéomaTiqua 34 - V.2.DEFINITION D’UN SYSTEME GEODESIQUE Un système géodésique donné est un système de coordonnées où sont représentés les points géodésiques. Il est défini par : son origine, son orientation, le type de coordonnées pour localiser les points. Le système le plus utilisé est le système cartésien formé par un repère (OX,OY,OZ) tel que l’axe OZ soit parallèle à l’axe de rotation de la Terre , et le plan OXZ parallèle au méridien de Greenwich origine des longitudes, l’axe OY est tel que le trièdre (OX,OY,OZ) soit orthogonal et direct. A ce système, on lui associe une base orthonormée (e1, e2, e3) c’est-à-dire : ║e1║=║e2║=║e3║= 1 = l’unité des longueurs = le mètre Z e3 O e1 e2 Y X Le modèle choisi de la surface topographique est un ellipsoïde de révolution dont l’origine coïncide avec le point O. Les coordonnées choisies sont les coordonnées géodésiques (, , h). II.2.Les Référentiels géocentriques Un référentiel est dit géocentrique si son origine est au voisinage du centre de la Terre, on distingue: A. les référentiels terrestres: Z e3 e2 e1 O GéomaTiqua X Y 35 - l’origine est positionnée à 500 m environs du centre de masse de la Terre. - ce sont des référentiels nationaux, - exemples: Carthage(Tunisie), Voirol(Algérie), Merchich (Maroc). - B. Les référentiels spatiaux: l’origine est située presque au centre de la Terre (<2m), Z e3 e2 e1 O Y X II.3. Les référentiels topocentriques Un référentiel est dit topocentrique si son origine est sur la surface topographique Z y z B A x Y X II.4. Orientations des Référentiels Pour les référentiels terrestres, l’orientation se faisait à l’aide de l’observation d’un point de Laplace soit la détermination de (,) astronomiques et l’observation de l’azimut astronomique d’une direction Aza. GéomaTiqua 36 On appliquait, l’équation de Laplace, pour contrôler l’orientation du système: Azg Aza (g a ) sin (1) Pour les référentiels spatiaux, l’orientation est obtenue d’après la définition même du référentiel spatial. L’observation d’un premier point par l’astronomie de position détermine les coordonnées géodésiques de ce point en prenant : géodésique = astro (2-a) géodésique = astro (2-b) avec astro et astro sont respectivement la latitude et longitude astronomiques.. Ce premier point est dit Point Fondamental du système géodésique. Ce qui implique qu’au point fondamental la normale à l’ellipsoïde est confondue avec la verticale. Pour pouvoir déterminer un deuxième point, on observe sa distance au premier point. Cette distance est déterminée à partir d’une mesure d’une base avec précision au voisinage des deux points. Pour les systèmes géodésiques classiques, on a 2 systèmes indépendants : l’un pour les coordonnées horizontales et un autre pour la composante verticale. Les réseaux planimétriques ou horizontaux sont déterminés à partir des observations de triangulation (mesures angulaires) ou de trilatération (mesures des distances) réduites à l’ellipsoïde adopté. Par contre, le système altimétrique est observé par le nivellement de précision et la référence des altitudes est déterminée à partir des observations du niveau moyen des mers(par les marégraphes). VI. LES DIFFERENTS SYSTEMES GEODESIQUES EN USAGE EN TUNISIE VI. Les Systèmes Géodésiques en Tunisie VI.1. Le Système Géodésique ‘VOIROL’ C’était le premier système géodésique en Tunisie caractérisé par : - le point fondamental (point de départ) : Voirol près d’Alger créé en 1875, - la surface de référence c’est-à-dire le modèle choisi pour la Terre est l’ellipsoïde de Clarke Français 1880 (a=6378249.200 m , f=1/293.46602) avec a le demi grand GéomaTiqua 37 axe de l’ellipsoïde et f est l’aplatissement = (a-b)/a, - l’orientation de départ est l’azimut de la direction Voirol-Meleb El Kora, mesuré en 1874, - une distance ou base à Blida en Algérie mesurée en 1854. Une grande partie du premier réseau géodésique Tunisien était calculé dans ce système. VI.2. Le Système Géodésique ‘CARTHAGE 34’ A la suite de la détection d’une erreur dans la mise à l’échelle du système Voirol en 1910 et vu sa qualité, le Service Géographique de l’Armée Française (S.G.A.F) a établi un nouveau système géodésique indépendant du système Voirol Les éléments de définition de ce système sont : - le point fondamental : le point Carthage en Tunisie, - l’ellipsoïde de référence : l’ellipsoïde de Clarke Français 1880, - l’azimut de l’orientation : la direction Carthage – Bir Bou Regba, - la mise à l’échelle : les bases de Tunis et de Médenine. VI.3. Les Travaux de Modernisation des Réseaux Géodésiques Tunisiens : le système CARTHAGE86 Grâce à la prise de conscience à la Direction de la Topographie et de la Cartographie (DTC),de l’importance des Sciences Géographiques et en particulier de l’aspect géodésique, un protocole d’accord entre la DTC et l’Institut Géographique National de France (IGNF) a été conclu en Septembre 1972 . Cet accord concerne l’étude et l’analyse des calculs de compensation des réseaux géodésiques Tunisiens du 1er et 2ème ordre. L’analyse de l’état de ces réseaux a montré des insuffisances aux niveaux de la qualité de l’échelle (1/40000 à 1/30000) et de l’orientation (15dmgr à 25dmgr ). De plus, de nombreux points géodésiques ont disparu et ont été détruits d’où la nécessité de reprendre des travaux géodésiques pour revaloriser les réseaux géodésiques tunisiens. Et c’est à partir de 1978, l’OTC a décidé de moderniser les réseaux géodésiques tunisiens afin de satisfaire les besoins cartographiques et topographiques du pays en commençant par les réseaux de base. Les travaux de revalorisation de la géodésie Tunisienne comprenaient : - la réfection des anciens points du 1er ordre, du 1er ordre complémentaire, du 2ème ordre et du 2ème ordre complémentaire, - la construction de nouveaux points sur les sites des anciens points disparus, - la densification de l’ancien réseau par de nouveaux points, GéomaTiqua 38 - les observations angulaires azimutales et zénithales, - la détermination de 8 points de Laplace, - la mesure des côtés de 8 triangles géodésiques, - la détermination de 5 points par la méthode Doppler, - la compensation des observations terrestres avec les données Doppler pour obtenir les nouvelles coordonnées du nouveau réseau. Les observations des 8 points de Laplace et la mesure des côtés des 8 triangles géodésiques, les observations et le calcul des 5 stations Doppler ainsi que la compensation du réseau géodésique ont fait l’objet de la convention n° 2916 signée entre l’OTC et l’IGNF en 1982. Le nouveau réseau géodésique appelé Réseau Géodésique Primordial (RGP) est composé de 338 points. La compensation des nouvelles observations a donné un nouveau système géodésique déduit du système CARTHAGE34 par une rotation de 20 dmgr environ ce qui va fait changer les coordonnées de 0 à 16 m suivant l’éloignement du centre de la rotation. Ce nouveau système a été utilisé qu’en cartographie à petites échelles. Ayant les nouvelles observations, un calcul de compensation a été fait en 1986, en fixant les coordonnées des points anciens dans CARTHAGE34, en trois blocs, définissant le système géodésique CARTHAGE86. Ce système présente différences allant jusqu’à un mètre avec le système CARTHAGE34. Le réseau géodésique secondaire a été calculé en utilisant les coordonnées des points primordiaux de CARTHAGE86. - - VI.4. Le nouveau système géodésique Tunisien : La Nouvelle Triangulation Tunisienne NTT Au vue des problèmes des systèmes géodésiques en Tunisie et dans le but de l’unification des systèmes géodésiques en usage, il a été créé en décembre 2004 une commission technique permanente chargée de l’étude de la géodésie à l’OTC. Lors de sa réunion n°10 du 23 Mars 2004, la commission a adopté le calcul de l’IGN comme nouveau système géodésique terrestre Tunisien appelé ‘NTT’ la Nouvelle Triangulation Tunisienne. Ce nouveau système est défini par les éléments suivants : ellipsoïde de référence : l’ellipsoïde de Clarke Français 1880 (a=6378249.200 m , f=1/293.46602) avec a le demi grand axe de l’ellipsoïde et f est l’aplatissement = (a-b)/a, Fixation des coordonnées de 5 points dans CARTHAGE34 (J. Hamid, Bou Rebeh, J. Semmama, Ain Abdour, Henchir Hajjar), avec un écart-type de 50 cm, Azimuts d’Orientation : les 8 azimuts astronomiques observés, Les bases : 24 distances observées dans les huit triangles, Compensation en un seul bloc. GéomaTiqua 39 VII. LES RESEAUX GEODESIQUES VII.1. Introduction L’un des buts de la Géodésie est l’établissement des réseaux géodésiques dans un territoire donné. Ces réseaux géodésiques vont constituer l’ossature des travaux cartographiques et topographiques. - - - Généralement, la région à cartographie est une vaste zone très étendue. Les procédés topographiques comme les polygonales ne peuvent pas être utilisés et c’est dû : Premièrement, la surface topographique n’est pas un plan mais plutôt un sphéroïde. Ainsi la sphéricité de la Terre est négligée dans les travaux topographiques. De plus, les corrections de la représentation plane ne sont pas prises en compte, Deuxièmement, vu l’étendue de la zone, les levés topographiques ne peuvent pas être faits à partir d’une seule polygonale. On est amené à faire plusieurs polygonales, celles-ci sont déterminées les unes indépendantes des autres ainsi que leurs compensations ou ajustements. Le groupement de ces polygonales va cumuler les erreurs dès qu’on s’éloigne de la polygonale choisie polygonale de départ. Aussi, on ne peut laisser les erreurs, tolérées pour une polygonale, se cumuler et falsifier la position des points. Le but de la géodésie est la détermination avec précision de ces points dispersés sur tout le territoire objet de la carte. VII.2. Définition d’un Réseau Géodésique Un réseau géodésique est généralement constitué par une chaîne de triangles où les sommets représentent les points géodésiques souvent matérialisés aux sommets des montagnes et des constructions et bâtiments élevés (châteaux d’eau, phares,...). Ce réseau de triangles couvre l’ensemble du territoire. Les coordonnées des points géodésiques sont déterminées dans le système géodésique du pays. VII.3. La Structure des Réseaux Tunisiens A. Avant 1978 Avant 1978, les réseaux géodésiques tunisiens étaient structurés comme suit : un réseau du premier ordre, un réseau du premier ordre complémentaire, un réseau du deuxième ordre, un réseau du deuxième ordre complémentaire, un réseau du troisième ordre, un canevas de points astronomiques au sahara. GéomaTiqua 40 Le calcul a été fait en petits blocs de points. Le premier ordre est calculé le premier, le second ordre s’appuyait sur le premier ordre et ainsi de suite. Les coordonnées des points sont généralement exprimées en coordonnées rectangulaires planes Lambert Nord Tunisie ou Lambert Sud Tunisie. B. Après 1978 Les travaux de revalorisation de la géodésie tunisienne entamés à partir de 1978 ont défini deux réseaux géodésiques terrestres : le Réseau Géodésique Primordial Tunisien : les distances entre les points varient de 7-8 km à 15-23 km, le Réseau Géodésique Secondaire Tunisien : les distances entre les points varient de3-4 km à 7-8 km, VIII. LA REPRESENTATION PLANE LAMBERT - VIII.1.Définition et Propriétés La représentation plane Lambert est une représentation : - conique : on utilise les coordonnées polaires R et , conforme : conservation des angles ou l’altération angulaire est nulle, directe : les coordonnées polaires sont des fonctions de la forme : R = R() = () où (, ) sont les coordonnées d’un point sur le modèle ellipsoidique. S s M m 0 Les images des méridiens et parallèles sont respectivement des droites concourantes en un point S et des cercles de centre ce dernier point. VIII.2. Expression des Coordonnées Polaires On démontre que les équations de la représentation plane Lambert : () = sin0.( - 0) (2-a) R() = N0cotg0.exp(-sin0( L() – L(φ0) ) ) (2-b) GéomaTiqua 41 avec 0 la longitude du méridien central, 0 la latitude géodésique du parallèle origine et L() la latitude isométrique donnée par : L( ) Log (tg ( 4 2 )) 1 e. sin e Log ( ) 2 1 e. sin VIII.3.Expression des Coordonnées Cartésiennes Soit un point M(, ) ayant pour coordonnées polaires (,R), prenons un système d’axes (x,y) telque Ox est porté par l’image du méridien origine dirigé vers le Nord et l’axe Oy par la tangente à l’image du parallèle origine et dirigé vers l’Ouest. X M Y S M’ O Soit S le point de Ox telque OS = R0 = R(0) Alors : ou encore : y = M’M = - Rsin x = OS – SM’ = R0 - Rcos y = - Rsin = - Rsin( ( - 0)sin0 ) ) x = R0 - Rcos = R0 - Rcos( ( - 0 )sin0 ) ) (4-a) (4-b) avec comptée positivement à l’Est du méridien origine des longitudes. Ce système de coordonnées est utilisé par les services régionaux dans les travaux de l’immatriculation foncière. VIII.4. Le Module Linéaire – L’Altération Linéaire Définition : on appelle module linéaire m en un point le rapport dS/ds où dS et ds représentent respectivement des distances infinitésimales respectivement sur le plan et sur le modèle ellipsoidique ou sphérique de la terre. m d is ta n c e in f in ité s im a le s u rle p la n dS d is ta n c e in f in ité s im a le s u rle m o d è le ds Définition : On appelle altération linéaire en un point la quantité : E = m – 1 (5) (6) Cas de la représentation Lambert : GéomaTiqua 42 Le module linéaire est donné par : m( ) 1 e² sin ² . cos 0 e sin 0 ( L ( ) L ( 0 )) (8) 1 e² sin ² 0 . cos VIII.5.Convergence des Méridiens Définition : On appelle convergence des méridiens en un point le gisement de l’image du méridien passant par le point. Elle est donnée par : X S ( 0 ) sin 0 (9) M Y O VIII.6.Correction de la réduction à la corde Sur le terrain, on observe une direction AB. Sa transformée sur le plan de la représentation n’est pas une droite, mais une courbe tournant sa concavité vers l’image du parallèle origine. B A b a 0 d Sur le plan, pour passer de l’arc ab à la corde ab, on apporte une correction à la lecture de la direction AB ou ab. Cette correction est appelée la correction de réduction à la corde. Elle est donnée par : dv (en dmgr ) ( R0 R(1 / 3)) .d 2 N 0 0 sin 1" (10) avec : - - R(1/3) : la valeur de R au point se trouvant à la distance AB de A dans la 3 direction AB, dλ : la différence de longitudes en km des 2 extrémités de la visée AB, - N0= a/(1-e²sin²0) et ρ0 = a(1-e²)(1-e²sin²0)-3/2 exprimés les deux en km, GéomaTiqua 43 - a le demi-grand axe de l’ellipsoïde. VIII.7. Relation entre Azimut et Gisement Pour passer de l’azimut géodésique sur le modèle ellipsoidique de direction AB au gisement ab sur le plan de la représentation, on a la relation suivante : G = Az - γ + dv (11) avec γ la convergence des méridiens au point A et dv la correction de réduction à la corde. Y S G Az b a d VIII.8. Les éléments de définition des représentations Lambert Nord et Sud Tunisie Pour la Tunisie, la représentation en vigueur est la représentation Lambert. On a défini deux représentations Lambert l’une pour le nord et une autre pour le sud. Pour réduire les altérations linéaires, on multiplie les coordonnées (x,y) par un facteur d’échelle k. Les coordonnées sont alors: x = k(R0 - Rcos) (12-a) y = - k.Rsin (12-b) On passe des coordonnées (x,y) aux coordonnées (X,Y) translatées avec l’axe X vers l’Est et Y vers le Nord par : X = 500000.00 m – y Y = 300000.00 m + x (13-a) (13-b) x Y y O GéomaTiqua O X 44 Le module linéaire devient : - - m’ = k.m (14) Lambert Nord Tunisie parallèle origine 0 = 40 gr Nord = 36° Nord longitude du méridien central 0 = 11 gr Est de Greenwich = 9°54’ Est Greenwich facteur d’échelle = k = 0.999625544 ellipsoïde de Clarke Français 1880 : a = 6378249.200 m e² = 0.0068034877 - constante en X = 500000.00 m ; constante en Y = 300000.00 m Lambert Sud Tunisie parallèle origine 0 = 37 gr Nord = 33° 18’ Nord longitude du méridien central 0 = 11 gr Est de Greenwich = 9°54’ Est Greenwich facteur d’échelle = k = 0.999625769 ellipsoïde de Clarke Français 1880 : a = 6378249.200 m e² = 0.0068034877 - constante en X = 500000.00 m ; constante en Y = 300000.00 m IX. LA REPRESENTATION PLANE UTM (UNIVERSAL TRANSVERSE MERCATOR) IX.I. Présentation de la représentation UTM IX.1.1. Définition et Propriétés La représentation UTM (Universal Transverse Mercator) est une des représentations planes les plus utilisée dans le monde. C’est une représentation cylindrique transverse conforme d’un modèle ellipsoidique: cylindrique: on utilise les coordonnées X et Y, conforme : conservation des angles ou l’altération angulaire est nulle, transverse : les coordonnées X et Y sont des fonctions de (, ) où (, ) sont les coordonnées d’un point sur le modèle ellipsoidique, X = X(, ) Y = Y(, ) Ses propriétés fondamentales sont : L’image de l’équateur de l’ellipsoïde est l’axe ox du plan. L’image du méridien de longitude 0 , appelé méridien central, est l’axe oy. GéomaTiqua 45 Avant réduction d’échelle, le méridien central est automécoique. On applique une réduction d’échelle de coefficient k=0.9996 pour réduire l’altération linéaire. Elle est universelle, les formules des coordonnées sont les mêmes car elles dépendent de - 0 , et des paramètres de l’ellipsoïde de référence. Y [λ- λ 0] [φ=0] O X Les images des parallèles de l’hémisphère nord et des méridiens sont des arcs de courbes qui se coupent sous un angle droit et dont les concavités sont tournées respectivement vers le nord et l’axe des Y. Les courbes coordonnées = constante et = constante sur le modèle sont orthogonales et leurs images dans le plan le sont aussi. IX. 2.Indicatrice de Tissot La représentation est conforme, par suite l’altération angulaire est nulle, l’indicatrice de Tissot est un cercle et le module linéaire ne dépend pas de la direction mais seulement du point et on a l’équivalence entre : Altération angulaire nulle m = m m = m (2) GéomaTiqua 46 où désigne ‘direction’. IX. 3.Expression des Coordonnées Cartésiennes (X,Y) En posant : N= a/(1-e²sin² )1/2 ² = e'²cos² t = tg() = tg et ( ) ds d a(1 - e²) (1 - e²sin² ) 0 0 3 / 2 (3) (4) (5) d (7) 0 où () est la longueur de la méridienne entre 0 et . avec - a : le demi-grand axe de l’ellipsoïde de référence - e² : le carré de la première excentricité = (a²-b²)/a² - e'²: le carré de la deuxième excentricité e'²=e²/(1-e²) (8) (9) on démontre que les formules définitives du calcul direct sont donc : (10) x = (-0)N.cos + (-0) N.cos .(1– t²+²)/6+ (-0) N.cos .(5–18t²+t +14² - 58²t² + 134)/120+ (-0)7N.cos7.(61 + 131t² + 179t4 + 331² – 3298t²² )/5040 3 3 5 5 4 y = () +(-0)²N.cos.sin /2+ (-0)4N.cos3.sin.(5 – t² +9² +44 )/24+ (-0)6 Ncos5.sin.(61 – 58t² + t4 + 270²– 330²t² + 2004 – 2324t²)/720 Avec 0 la longitude du méridien central. L’expression de () donnée par : (11) ( en radians ) est (12) () = a(1-e²).(C0 + C2sin2 + C4sin4 + C6sin6 + C8sin8 + C10sin10 + C12sin12…) Les coefficients Ci sont donnés par : (13) 4 6 8 C0=1 + 3e²/4 + 45.e /64 + 175.e /256 + 11025.e /16384+ + 43659.e10/65536 + 693693.e12/1048576 GéomaTiqua 47 C2 = - ( 3.e²/8 + 15.e4/32 + 525.e6/1024 + 2205.e8/4096 + 72765e10/131072 + 297297e12/524288) C4 = 15.e4/256 + 105.e6/1024 + 2205.e8/16384 + 10395e10/65536 + + 1486485e12/8388608 C6 = - ( 35.e6/3072 + 315.e8/12288 + 31185.e10/786432 + 165165.e12/3145728 ) C8 = 315.e8/131072 + 3465.e10/524288 + 99099.e12/8388608 C10 = - 693.e10/1310720 – 9009.e12/5242880 C12 = 1001.e12/8388608 Les valeurs numériques de ces coefficients pour l’ellipsoïde de Clarke Français sont: C0 = 1.005135378 C2 = - 0.002573167 C4 = 2.7447x10-6 C6 =- 3.6434x10-9 (14) -12 C8 = 5.2466x 10 C10 = - 7.877x10-15 C12 = 1.183x10-17. Le calcul montre qu‘on peut négliger les coefficients C10 et C12 . En général, on applique à x, y un coefficient de réduction k = 0.9996 et une constante de translation en x de 500000 m, les coordonnées obtenues sont : X = k.x + 500000 Y = ky (15-1) (15-2) IX. 4.Expression des Coordonnées ( , ) Dans ce paragraphe, on va décrire le passage des coordonnées cartésiennes (X,Y) aux coordonnées ( , λ). 1. (X,Y) ===> (x,y) avec x = (X – 500000)/k et y = Y/k. 2. On calcule ’ par la résolution de (’) = y (par itération). 3. On calcule t’ = tg(’) = tg’ et ’² = e'²cos²’. 4. On calcule la latitude isométrique L’ = L(’) avec L() donnée par la formule ci-dessous : L( ) Logtg ( / 4 / 2) 5. 1 e sin e Log ( ) 2 1 e sin (16) On calcule λ et L par les formules (17) ci-dessous : GéomaTiqua 48 (17) 4 x 3 1 2t '² '² 5 5 28t '² 24t ' 6 '² 8t '² '² 0 x x N ' cos ' 6 N ' 3 cos ' 120 N ' 5 cos ' L L' x ² 6. 4 tg ' tg ' (5 6t '² '² 4 ' 4 ) 6 tg ' (61 180t '² 120t ' 46 '² 48 '²t '²) x4 x 2 N '² cos ' 24 N ' 4 cos ' 720 N ' 6 cos ' Ayant L, on détermine par itérations à partir de (16). IX.5. Les Eléments de définition de l’UTM Tunisie Ellipsoïde de référence = ellipsoïde Clarke Français (a= 6378249.200 m et b = 6356515.000 m ou e² = 0.0068034877) Latitude parallèle origine = 0 = 0 gr = 0° Longitude méridien origine = 0 = 9° Est Greenwich ou fuseau n°32 Facteur d’échelle = k = 0.9996 Constante translation X = 500 000 m Constante translation Y = 0 m Amplitude de la longitude = 6° < <11° IX.6. Module linéaire et Altération linéaire Le module linéaire en un point M( , ) exprime le rapport: m dS " distance plan" ds " distance ellipsoide " (18) On démontre que l'expression du module linéaire au point M est donnée par la formule ci-dessous : m( , ) k 1 ²(1 ²) cos ² On appelle altération linéaire : =m–1 (19) (20) Soit De la distance réduite à l’ellipsoïde de référence, la distance réduite au plan de la représentation est donnée par : Dp = m.De = (1+ ) De = De + .De (21) s’exprime généralement en cm/ km . GéomaTiqua 49 IV. Convergence des Méridiens Le gisement de l’image du méridien appelé ‘ convergence des méridiens’ et noté par en un point M(, ) est donné en première approximation par la formule : (22) tg ( 0 ) sin est comptée dans le sens des gisements. Le signe de sera déterminé en fonction de la position du point par rapport au méridien central. XI. REFERENCES 1. Chedly Fezzani,1979. Analyse de la Structure des Réseaux AstroGéodésiques Tunisiens. Thèse de Docteur Ingénieur, septembre 1979, ENSG, IGN, Paris. 2. J. Lemenestrel, 1980, Cours de géodésie, ENSG,IGN, Paris. 3. J. Commiot. 1982.Cours de cartographie mathématique, ENSG,IGN, Paris. 4. Abdelmajid Ben Hadj Salem, 1997.cours de géodésie, OTC. GéomaTiqua 50