Où va la Banque Palatine ? - CGT

Transcription

Où va la Banque Palatine ? - CGT
Palatine privée de gestion
par Banque Privée 1818
Après la constitution, le 1er juillet
2009 de la Banque Privée 1818 sur
les décombres de la toute jeune
Compagnie 1818 et de la Banque
Privée Saint-Dominique, la gestion
privée de la Banque Palatine reste
privée de gestion sous mandat.
Combien de temps les clients
« haut de gamme » de Palatine
pourront-ils croire qu’ils disposent
d’une gestion privée complète ?
Combien de temps la Banque Privée 1818 et son actionnaire BPCE
via Natixis accepteront-ils la
concurrence de la Banque Palatine
dans la gestion privée ?
Calendrier des Postes
Contre l’avis d’une très grande
majorité de la population
française, La Poste est une société
anonyme depuis le 1er mars
2010.La présentation d’un nouveau
plan stratégique baptisé
modestement « Ambition 2015 »
est prévue pour le mois d’avril.
Il doit servir de base aux
négociations entre l’Etat et la
Caisse des Dépôts et Consignation
qui doivent apporter de nouveaux
capitaux. La filiale La Banque
Postale a présenté ses résultats le
18 mars et son président décrit
2009 comme une « année
exceptionnelle ». En 2010,
l’établissement bancaire souhaite
développer la clientèle entreprises
et associations. Cette clientèle
représente 6 % du PNB de cette
banque. Un développement avec
ou sans croissance externe ?
No stress
Le moins qu’on puisse dire,
c’est que la direction a abordé la
négociation sur le stress et la
prévention des risques psychosociaux dans la plus grande
décontraction. Indifférente aux
instructions de la Direction Générale du Travail qu’elle considère
comme de l’affichage après la vague de suicides à France Télécom,
la Direction des Ressources Humaines entendait éviter tout recours à
un cabinet d’expertise pour diagnostiquer les causes du stress au
travail. Elle voulait se limiter à
une sensibilisation des managers et
à « un plan d’accompagnement
individuel ». Ce qui sous-entend
que les causes du stress sont personnelles et n’ont rien à voir avec
la dégradation des conditions de
travail. Constatant la détermination des organisations syndicales à
obtenir un réel diagnostic par un
expert indépendant, la direction,
pas stressée, a accepté de revoir sa
copie… sans fixer de date pour une
prochaine réunion de négociation.
Où va la Banque Palatine ?
Jusqu’au 25 février, la direction reconnaissait l’incertitude sur la place de la Banque
Palatine dans le groupe BPCE. Mais le miracle a eu lieu. M. Pérol a annoncé que le
choix de BPCE est de « concentrer le développement [du groupe] sur les métiers qui participent directement à [sa] mission de collecte de l’épargne et de financement (métiers
cœur) ». BPCE est un groupe bancaire !
« Palatine fait bien partie du cœur de métier de BPCE » souligne le président du directoire Karyotis dans un communiqué au personnel. Nous voilà rassurés : Banque
Palatine est une banque ! Est-ce que cela veut dire qu’elle va rester dans le groupe ?
M. Pérol ne le jurerait sans doute pas, lui qui a affirmé lors d’une réunion avec les
organisations syndicales du groupe qu’il examinerait toute proposition intéressante
d’éventuels acquéreurs pour la SMC ou la Banque Palatine. Si c’est une question de
prix, les salariés risquent d’être la principale variable d’ajustement de la valeur de
Banque Palatine, aujourd’hui pour rester dans BPCE et demain pour rejoindre tout
autre groupe. A nous de nous organiser pour défendre avec succès nos intérêts.
Quelles ressources
pour le développement ?
Après 2008 et 2009 définies dans le plan
stratégique de la direction comme des années de restructurations, 2010 s’annonce
comme une année de développement… des
restructurations. Il suffit de recenser les projets présentés au Comité d’entreprise depuis
le début de l’année pour s’en convaincre.
En janvier, déménagement de la Région
Grand Ouest à Bordeaux (2 salariés) et
externalisation/cession de Gérer S2E (16
salariés). En février, évolution du Pôle
Ressources (23 postes aux Moyens, 22 à la
DRH), évolution de la filière PRI (54 ETP),
évolution des moyens informatiques qui
s’inscrit en mars dans un projet plus vaste
touchant l’ensemble de la Direction des
Opérations Bancaires qui regroupe les 244
salariés de l’informatique et de la production
bancaire. Ajoutons à cela l’évolution du
Secrétariat
général
(12
postes)
et
l’Immobilier (17 ETP). En un trimestre, c’est
plus d’un quart de l’effectif de Palatine qui
est touché par les restructurations. Impossible de ne pas faire le lien avec les objectifs
de baisse des effectifs du plan stratégique. Et
si BPCE siphonne les fonds propres de la
Banque Palatine en se servant un dividende
exceptionnel prélevé sur les réserves, que
restera-t-il comme ressource pour les projets
de développement ?
Concurrence intelligente
Lors de la présentation du projet BPCE, le maintien de la concurrence entre les différents
réseaux était l’une des idées développées par les futurs dirigeants, M. Pérol en tête. Il est
pour l’heure difficile de déterminer s’il y a beaucoup d’intelligence dans le projet stratégique 2010-2013 du groupe BPCE présenté à la presse et aux organisations syndicales le
25 février 2010. Une chose est sûre, la direction du groupe choisit de mettre en concurrence frontale les Banques Populaires et la Banque Palatine comme en atteste le document
officiel remis aux syndicats lors du « comité stratégique ». Mise en concurrence des salariés
pour faire baisser les coûts ? Mise en concurrence pour récupérer des parts sur les marchés
insuffisamment couverts par les Caisses d’Epargne, les Banques Populaires, Natixis et sa
Banque Privée 1818, dans l’optique d’une cession à terme de la Banque Palatine ?