L`histoire - L`Etudiant

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L`histoire - L`Etudiant
L’histoire
L’histoire commence à l’écriture. C’est le changement des sociétés humaines dans le temps.
Dans qu’elle mesure l’histoire est-elle une science ?
Qu’est-ce que l’histoire comme ensemble, récit de faits passés ?
Etude de la réalité historique.
Extraits de sujets :
« l’historien peut il être impartial ? »
« l’histoire de l’humanité justifie-t-elle une réflexion philosophique? »
« en histoire, connaissons-nous le passé ou le rêvons-nous? »
« Est-il possible de préparer l’avenir ? »
I. L’histoire est-elle une science?
3 raisons permettent cette question :
En histoire, il n’y a pas d’observation direct des faits car l’histoire est la connaissance du passé.
L’historien est subjectif donc non objectif car il est l’homme d’une époque, d’une classe sociale,
d’un pays qui se penche sur des événements qui ne sont ni de son époque, de sa classe social ni de
son pays.
L’expérimentation est en histoire impraticable. L’historien raconte mais n’explique pas
objectivement.
A. Le fait historique est un fait construit.
Non observable, le fait historique est construit à partir de documents, témoignages de faits, vestiges
(document involontaire que, sans préméditation, le passé a laissé tombé le long de sa route ex : les
monuments mais ce ne sont pas les documents les plus importants qui se sont conservés...). Selon
Alain, « un document est un vieux papier que la dent des rats, la négligence des héritiers, les
flammes de l’incendie, les exigences de la chaise percée ont épargné par hasard ».
On ne peut affirmer un témoignage qu’en prenant des précautions : critique interne et critique
externe. La critique est une méthode scientifique destiné à distinguer le vrai du faux en histoire.
Critique externe : premier travail consistant à vérifier l’authenticité du document. On vérifie
l’exactitude de la datation, des faits...
Critique interne : les témoins ont pu se tromper ou mentir, on va donc comparer les témoignages.
Si plusieurs concordent, on tend vers la vérité. Il y a vérité scientifique lorsqu’il y a contradiction de
témoignage indépendant.
La seconde objection, est qu’on demande à l’historien d’avoir un esprit critique : on perd une
certaine subjectivité qui est propre à l’écrivain, on perd des docs valables. On ne peut comprendre
une époque, l’histoire qu’avec sa sympathie, sa personnalité pour l’époque étudiée.
Pourtant une science se doit d’être objective!
B. La subjectivité de l’historien.
Actuellement, on ne croit plus que l’objectivité soit réalisable ni souhaitable. La subjectivité de
l’historien vient du décalage de l’époque. Fénelon : « le bon historien n’est d’aucun temps ni
d’aucun pays » = idéal non réalisable.
L’historien qui fait un livre fait un choix : en fonction de l’importance d’un fait sur le futur.
Cependant les conséquences d’un fait ne sont-elles pas appréciées subjectivement par l’historien?
(Dans un livre, la politique est souvent la plus importante).
Il n’y a pas en histoire de signification absolument objective d’un fait. C’est en fonction du présent
que nous donnons à tel ou tel fait une valeur. On peut toujours justifier toutes les positions de
l’écrivain. On se demande si la position de l’écrivain n’est pas à priori (on se fait une idée, on
cherche ensuite les faits qui le montrent ;  à posteriori : après la connaissance des faits): il se
projette dans l’histoire avec ses idées, ses passions et positions.
L’histoire-science est un acte de l’historien. Cet acte est lui-même situé dans le temps, donc dans
l’histoire, donc la relativité de l’historien est incontournable. Cela exclu toute possibilité de tirer les
leçons de l’histoire. Cependant l’historien tire sa philosophie ou sa morale de ses connaissances
historiques. Il en est de l’histoire comme de la mémoire individuelle : elle n’est pas fiable. C’est à
partir du présent, de projet qu’on a que l’on juge le passé. Chaque génération se forme sa propre
conception historique. Il existe des falsification de l’histoire. On doit prendre conscience dans
difficultés extrêmes de l’objectivité en histoire.
C. La synthèse historique et le problème de la causalité.
Le travail de l’historien ne fait que de raconter, de rassembler, de construire les faits historiques. Il
doit établir des relations de causalité entre les faits. Il opère une synthèse historique. L’historien se
heurte au fait qu’il a des science qu’au général. Plus un fait est unique, plus il est historique.
L’histoire est « un roman vrai ». Dans l’histoire, il y a une part d’imagination. L’histoire n’est pas
une science exacte car elle ne permet pas de déterminer l’avenir. Pourtant le déroulement historique
n’est pas le pur hasard. Cournot compare l’histoire au déroulement d’une partie d’échec.
II. L’histoire comme l’ensemble des éléments passés eux-mêmes.
L’évolution est un changement biologique des organismes au cours du temps, c’est le
transformisme. L’histoire est le changement des sociétés humaines dans le temps.
Il y a plusieurs manières de concevoir l’histoire, pour nous c’est l’histoire linéaire. Dans d’autre
civilisation, l’histoire est un cycle (cercle).
L’histoire linéaire : conception du temps. Le temps est ce qui doit laisser advenir l’autre, l’objet
nouveau.
Hegel pense qu’il y a un sens à l’histoire. La raison se réalise dans divers endroits. Actuellement,
l’homme n’a plus d’évolution biologique, depuis l’écriture. L’histoire a pris le relais de l’évolution.
L’homme est un être en devenir : nous avons en nous un certain nombre de potentialité que nous
allons faire passer à l’acte. L’histoire est une dimension essentielle de l’existence individuelle ou
collective. L’homme est constitué par le temps. L’historicité (ce qui est historique) est le privilège
propre à l’homme de vivre dans l’histoire.
Malson (l’enfant sauvage) dit qu’il n’y a pas de nature humaine. L’humanité se fait donc au cours
du temps. C’est l’histoire. L’humanité (=nature humaine, culture générale l’esprit, genre humain)
n’est pas une affaire d’hérédité (génétique), c’est une question d’héritage. Ce qui explique le temps
d’éducation de l’homme, le langage est un héritage.
L’histoire cyclique : Il existe des sociétés où l’on est obligé de répéter des comportements décidés
une fois pour toutes comme exemplaire, absence d’idée de progrès. La perfection est à l’origine. Le
début de l’humanité est l’âge d’or. Ex : Adam est au départ parfait mais devient mortel par un
pêcher d’orgueil. Dans la conception cyclique, il n’y a pas d’histoire, c’est le retour du même.
Chez Platon et Pythagore, la conception du temps est cyclique et il y a absence de création. Les
sociétés sont inévitablement décadentes. Pour Platon, « tout ce qui naît est condamné à la corruption
(dégradation) ». Le temps est donc considéré comme un agent de destruction. Ce qui a de la valeur
est ce qui est éternel, comme l’âme de l’homme. Le cycle est l’éternel retour. L’homme est éternel :
l’âme a toujours existée.
C’est le Christianisme qui va faire évoluer la conception cyclique à la conception linéaire. Dans le
Christianisme, le temps est limité car l’homme a une nature qui lui ait donné par Dieu. La nature est
bloquée. Il ne peut pas s’autodétruire. Au XVIII, une théorie scientifique dit que l’homme descend
du singe, pourtant il y a une barrière et une différence de nature entre l’homme et l’animal.
L’humanité n’est pas biologique.
Selon Kant, il y a un progrès d’ordre moral dans l ’histoire, sinon pas d’effort possible, c’est un
espoir. On va vers l’avènement de la raison dans l’histoire. Le progrès moral est la prise en compte
de sa raison, de son autonomie : quelqu’un qui se donne à lui-même ses propres lois, avoir des
valeurs plus hautes, mais les valeurs sont relatives...
Pascal annonce le début du progrès dans l’histoire. Pour Kant, il y a un devoir moral à croire au
progrès car le progrès moral est possible, cela donne un but à l’activité humaine, un sens à la vie.
Kant dit que le mal ne progresse pas mais c’est la conscience de la présence du mal qui augmente.
Pour Pascal, le progrès de l’homme se fait par accumulation : progrès accumulatif : on accumule les
connaissances. Pour lui, un homme qui aurait vécu sans mourir aurait le même savoir qu’un homme
de notre époque. L’humanité progresse car on accumule de plus en plus de savoir.
La philosophie de l’histoire avec Hegel (1770-1831) et Marx (1818-1883)
Pour Hegel :
Pour Hegel, l’histoire est prise à l’échelle du monde, il s’agit de l’histoire de l’humanité dans son
ensemble. C’est une dimension fondamentale de l’existence du monde; c’est l’histoire qui produit
l’essence même des choses. « Etre, c’est avoir été » : rien n’est fixe, tout se transforme dans le
temps. Pour Hegel, l’être est en mouvement, en devenir. Nous sommes ce que nous sommes en
fonction de ce que nous avons été. L’histoire obéit à certaine règles. Est-ce les hommes qui font
avancer l’histoire? Oui mais on ne peut influer sur la direction de l’histoire.
L’histoire obéit à une logique dialectique. Conception en spirale : il y a un principe dans l’histoire :
Dieu devient réel dans l’histoire. Le Dieu des philosophes, c’est la totalité de l’être. Dans l’univers
physique, on constate un ordre, il vient d’un être qui a lui même sa raison d’être.
Pour Marx :
L’histoire avance selon certaine règle. Appartenir à une société, c’est avoir des rapports avec les
autres individus involontaires, en fonction du métier que l’on exerce. Cela forme le tissu social. Les
moyens de production dirigent le tissus social et dépend des moyens techniques. Importance que
Marx accorde au travail, c’est par le travail que l’humanité devient consciente d’elle-même. Par le
travail, l’homme transforme la nature et construit son propre monde, ses propres conditions
d’existence. L’animal ne doit pas travailler car il est en accord avec la nature, le travail est
spécifique à l’homme.
Par le travail, l’homme fait apparaître des techniques ou des forces productrices. Celles-ci
conditionnent les rapports entre les hommes. Organiser une société, c’est diviser le travail. Pour
comprendre une société, il faut partir des forces productrices (ex : la révolution agricole a
transformée les hommes nomades en sédentaires).

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