OLIVER TWIST

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OLIVER TWIST
OLIVER TWIST
Une enfance malheureuse
L’Angleterre victorienne du XIXe
siècle. Oliver (Barney Clark), un jeune
orphelin de dix ans. Il travaille durement
dans un de ces établissements que l’on
appelait workhouse à l’époque et qui
ressemblait davantage à une prison qu’à un
orphelinat. Un soir, le jeune garçon, affamé,
réclame davantage de nourriture. Mais le
bedonnant Mr Bumble (Jeremy Swift),
directeur de l’établissement, décide de s’en
séparer et de le vendre pour trois fois rien
à un couple de croque-morts ! On le bat, on
le méprise, jusqu'au jour où il prend la fuite
pour se rendre à Londres.
Sachez que l'adaptation du roman de
Charles Dickens par Roman Polanski est
plutôt fidèle, même si l'intrigue a du être
simplifiée pour transposer les trois cent
cinquante pages du roman-feuilleton en un
film de deux heures. Mais la dénonciation
des inégalités sociales est à la hauteur du
chef-d’œuvre de la littérature britannique.
Le film critique en effet les injustices de la
société anglaise du XIXème siècle, en
particulier lorsque nous voyons les orphelins
affamés qui contrastent avec les notables
attablés pour un festin. Le film, tout comme
le roman, se révolte contre le travail forcé
et la maltraitance.
En arrivant à Londres, Oliver
rencontre Fagin (Sir Ben Kingsley), un vieil
homme avare, et sa bande de gamins, qui
volent pour son compte. On lui apprend à
chaparder dans les rues, mais cela tourne
mal pour Oliver : on l'accuse d'avoir volé un
riche libraire, Mr Brownlow (Edwards
Hardwicke). Il est conduit devant un juge,
mais, Mr Brownlow, qui le sait innocent,
décide de retirer sa plainte.
Vous serez étonnés par le réalisme
des quartiers populaires de Londres qui ont
été magnifiquement reconstitués dans les
studios Barrandov à Prague. Ils portent
aujourd’hui encore le même nom: Smithfield,
Saffron Hill, Barbican... et le fameux East
End. Les rues sont très crasseuses et
animées : mendiants, prostituées, pauvres
et sans-abri couchent au pied des maisons
comme des chiens errants... Tous ces détails
nous plongent dans le fabuleux monde de
Dickens.
Mr Brownlow recueille Oliver chez
lui. Il le nourrit, le loge et le considère
comme son fils. Mais pour un temps
seulement, car l'enfant est reprit par Fagin
et sa bande, qui l'obligent à participer au
cambriolage de son sauveur...
En raison de son jeune âge et de sa
naïveté, Oliver n’est-il pas un garçon
attachant ? On s'identifie volontiers à lui
lorsqu’on découvre un monde injuste à
travers son regard, ce qui rend le film très
émouvant. Le redoutable Fagin, qui nous
semblait inquiétant au début du film, est lui
aussi tout à fait pathétique, lorsque nous le
retrouvons délirant dans sa minuscule
cellule. Cette adaptation du roman de
Charles Dickens est donc assez réussie.
Roman Polanski a voulu des décors et des
personnages plus réalistes pour rendre
l’histoire d’Oliver plus universelle. Le film
devrait rencontrer le succès escompté.
Justine
Marina
Typhanie

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