«Arrêtons le politiquement correct»
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«Arrêtons le politiquement correct»
«Arrêtons le politiquement correct» UE L'ambassadeur de Slovaquie a présenté, hier à Luxembourg, le programme de la première présidence du Conseil qu'assure son pays qui veut une politique soutenable en matière d'immigration et d'asile. Les Slovaques sont solidaires, «mais avec les chrétiens», n'hésite pas à préciser l'ambassadeur Stanislav Vallo. Il sait qu'il heurte, mais le genre brutal doit selon lui remplacer le politiquement correct qui fait du tort à nos sociétés. De notre journaliste Geneviève Montaigu I > Solidaires avec les chrétiens Encore quelques blagues sur l'Euro de football qui vient de s'achever, sur les grands hommes de Slovaquie dont le plus célèbre reste Andy Warhol dont les parents étaient originaires du petit village de Mikova «qui abrite 120 œuvres de l'artiste», précise l'ambassadeur. Jusqu'ici, dans la petite salle de la Maison de l'Europe, le public riait des anecdotes de Stanislav Vallo. Mais la présidence slovaque, qui de- Photo : hervé montaigu l a introduit son sujet avec beaucoup d'humour. L'ambassadeur de Slovaquie au Luxembourg, Stanislav Vallo, s'est gentiment moqué de ceux qui prenaient un billet d'avion pour Ljubljana espérant visiter la capitale slovaque. «Notre capitale s'appelle Bratislava et encore quand vous l'avez visitée, vous n'avez pas vu la Slovaquie», affirme le diplomate qui vante les atouts touristiques de son pays «à 78 % montagneux et 80 % boisé». Évidemment en se retournant, il découvre accrochées aux murs des photographies grand format qui représentent des plaines agricoles aux couleurs flamboyantes. «Je vous parle de montagnes et de forêts et voilà ce que les services de l'ambassade ont apporté», dit-il amusé. L'ambassadeur de Slovaquie au Luxembourg, Stanislav Vallo, a eu des mots clairs en présentant hier le programme de la présidence de son pays. vra gérer le Brexit, fait davantage rire jaune ses partenaires européens. La Slovaquie qui a déposé une plainte auprès de la Cour européenne de justice pour contester le principe de répartition de l'accueil des réfugiés, compte en finir avec le «politiquement correct». «Nous n'avons pas d'expérience avec ce type d'immigration», dit-il sans la nommer. Et il poursuit : «Nous sommes très solidaires en Slova- De nouvelles règles pour protéger les données quie, mais avec des chrétiens», lance-t-il dans un souffle en guettant la réaction du public. Un ange est passé. «Je me rends compte que ce n'est pas politiquement correct, mais nous commençons à mourir avec ce "politiquement correct"», affirme-t-il en rappelant qu'aux dernières élections législatives dans son pays, 14 «députés fascistes», ont fait leur entrée au Parlement. C'est la toute première présidence européenne de la Slovaquie, mais elle l'aborde sans complexe. «Je sais que chaque présidence consacre un chapitre au renforcement de la confiance des citoyens, mais c'est une grande ambition», souligne l'ambassadeur. Pour y parvenir, la Slovaquie compte sur «une politique soutenable d'immigration et d'asile» qui, selon elle, doit donc convaincre 15 – 16 JUILLET ESCH/ALZETTE égociées pendant plus de deux ans avec Washington, les nouvelles règles qui s'appliqueront sur le sol américain rétabliront «la confiance des consommateurs» et «une sécurité juridique» pour les entreprises, s'est réjouie la commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova. Ces dernières étaient plongées dans une incertitude légale depuis octobre 2015, quand la justice européenne a brisé à grand fracas le cadre juridique «Safe Harbour» régissant depuis quinze ans ces transferts de données. La Cour de justice de l'UE avait jugées insuffisantes les garanties qu'il offrait aux Européens, à la lumière notamment des révélations de l'ancien consultant Edward Snowden sur l'ampleur des programmes de surveillance du renseignement américain. Selon la Commission européenne, les nouveaux engagements pris par les Américains, réunis sous l'appellation de «Privacy Shield» («bouclier de protection des données»), sont désormais suffisamment protecteurs. De leur côté, les autorités américaines vont ouvrir la possibilité, début août, aux entreprises d'obtenir une certification aux États-Unis, les engageant à respecter les règles négociées avec Bruxelles. Les données concernées englobent tout ce qui permet d'identifier un individu, de manière directe (un nom, une photo) ou indirecte (comme un numéro de client). Des milliers d'entreprises, allant de PME aux géants d'internet, en transfèrent depuis l'Europe vers le sol américain pour les exploiter à des fins commerciales. L'incertitude juridique qui perdurait depuis la décision de la Cour de Luxembourg avait conduit la Commission européenne à accélérer des négociations déjà en cours depuis 2014 avec Washington. Sous la pression des milieux économiques inquiets, un «accord politique» avait été trouvé en février dernier, esquissant le «Privacy Shield». PERFORMANCES THÉÂTRE DE RUE ACROBATES MUSIQUE JEUX > Des «trous» dans le nouveau «bouclier» «Les États-Unis ont exclu toute surveillance de masse systématique des données», a souligné la Commission, précisant que Washington avait accepté d'instaurer un «médiateur» au département d'État, afin d'examiner d'éventuels recours de citoyens européens dans le domaine du renseignement. Les milieux économiques ont accueilli favorablement le «Privacy Shield», à l'image du soutien manifesté par le géant Microsoft. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a cependant déploré les «trous» du nouveau «bouclier», avec notamment des mécanismes de recours jugés trop complexes, doutant de sa validation par la justice européenne. Max Schrems, le pugnace requérant autrichien à l'origine de l'invalidation de «Safe Harbour», s'est dit convaincu hier que la Cour de Luxembourg ferait de même avec le «Privacy Shield» en cas de nouvelle affaire portée devant elle. ENTRÉE GRATUITE Avec la participation de 30 compagnies venues de 8 pays, 120 artistes vous proposent un programme diversifié pour toute la famille ! UE Un nouveau cadre juridique pour le transfert de données personnelles aux États-Unis a été entériné. N les citoyens européens et éviter que l'Europe «ne se fragmente davantage». Un discours bien populiste, mais la Slovaquie pour autant entend bien «augmenter le degré d'unité de l'Union européenne». À 27 donc, sans le Royaume-Uni. Le Brexit, selon l'ambassadeur, signerait la fin des négociations du TTIP et c'est ce qui le chagrine le plus. PLACE DE LA RÉSISTANCE (BRILLPLAZ) & RUE DE L’ALZETTE VENDREDI 15.07 À PARTIR DE 15H00 SAMEDI 16.07 À PARTIR DE 15H00 WWW.STREETFESTIVAL.LU Persönlich erstellt für: asbl asti MONDE 11 mercredi 13 juillet 2016