CTP - Centre Technique du Papier

Transcription

CTP - Centre Technique du Papier
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futur
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ÉDITO
À L A CROISÉE DES
Au-delà des frontières scientifiques
Les produits biosourcés ont leur place dans l’industrie d’aujourd’hui et de
demain, une industrie à plus forte valeur ajoutée et dotée d’une image plus
attractive. Cette industrie constitue un véritable terrain d’innovation fertilisé
par les avancées de la recherche.
Le cercle des acteurs impliqués dans la filière des matériaux biosourcés
s’élargit et se restructure. Les sciences grenobloises fédèrent leurs entités
universitaires, écoles et organismes au sein de la communauté Université
Grenoble Alpes, qui ambitionne de devenir une université de premier rang
mondial. Au cœur de ce vaste projet d’excellence : l’institut Carnot PolyNat…
et son centre technique industriel, résolument tourné vers l’entreprise et ses
attentes : le Centre Technique du Papier !
L’usine du futur… une tendance partagée !
L’usine du futur tend à s’imposer comme un nouveau modèle d’évolution pour
tous les acteurs de notre économie, de l’industriel au consommateur. L’homme
et son environnement y prennent plus de place, au service d’une production
mieux ajustée à la demande, et d’une innovation qui préfigure les usages de
demain.
Pour nos industriels, ce nouvel élan vers l’avenir est déjà bien engagé ! De
nombreuses opportunités technologiques restent à saisir pour offrir au papiercarton de nouvelles possibilités de différenciation et de diversification. Tirer
le meilleur parti de la ressource lignocellulosique, valoriser les matières issues
du recyclage, prendre mieux en considération les produits en fin de vie… sont
autant de leviers pour tendre vers de nouveaux écosystèmes de production
ancrés dans leur territoire. Le CTP, interlocuteur privilégié des industriels
s’inscrit au cœur de cette dynamique économique, technologique et scientifique.
CHEMINS
L’année 2015 marque l’aboutissement
de notre contrat de performances engagé
il y a déjà quatre ans, mais aussi
les bases d’une réflexion approfondie
pour les prochains défis 2016-2019 !
Notons que le bilan est prometteur !
Le développement de matériaux souples
à haute valeur ajoutée s’accélère ;
le papier hydrophobe connaît ses premiers
débouchés industriels ; le recyclage
et l’écologie industrielle tendent
à se démocratiser ; les microfibrilles
de cellulose et l’électronique imprimée
trouvent des terrains d’entente…
Bref, les innovations du CTP évoluent
avec leur monde, un monde qui change,
avec de nouvelles perspectives qui
se profilent pour l’industrie papetière,
dans un cadre de plus en plus international.
Agir collectivement
Anticiper ce nouvel élan industriel, fait d’opportunités et de challenges qui s’offrent à
nous… “Unfold the Future” est un message fort lancé par notre profession à l’échelle
européenne. Ce défi est aussi, en France, celui de tous les professionnels de l’Intersecteur Papier Carton.
Dans un contexte budgétaire actuellement très contraint, l’effort d’innovation réalisé
au niveau individuel n’est plus suffisant pour avoir un impact significatif. Il faut donc
innover collectivement en imaginant des nouvelles collaborations, des nouveaux modes
d’organisation, des nouvelles approches. Du fait même de son activité plurisectorielle,
le CTP est en capacité de créer une dynamique partagée sur des enjeux communs au
cœur de la bio-économie et de l’économie circulaire dans une société connectée :
cultivons ensemble nos idées, croisons nos ADN, réussissons la greffe de la science et
de la technologie… Faisons germer de nouveaux champs d’innovations !
C’est aussi dans ce contexte que s’est inscrite la venue en 2015 de Raymond Redding,
nouveau chargé de mission national de la filière cellulose, à la rencontre des acteurs
du pôle grenoblois de formation et de recherche.
Architecte des écosystèmes d’innovations
Le CTP, en avance de phase, préfigure donc les évolutions d’un secteur bousculé par
l’entrée du numérique dans la science des matériaux. Dans ce domaine, les marchés
avals sont en attente de réponses concrètes, transférables, fiables, sur les potentialités
3D de la cellulose, l’intelligence des emballages connectés… Ces réponses ne
peuvent être pertinentes que si elles émanent d’un effort collectif soutenu par l’écosystème français. Le CTP joue ce rôle, ce trait d’union entre recherche et industrie,
capable d’assembler les multiples compétences nécessaires au développement de
nouveaux produits à forte valeur ajoutée. De beaux défis en perspective !
3
François Vessière
Président
Gilles Lenon
Directeur général
SOMMAIRE
6 › 7
10 › 33
10 › 11
12 › 13
14 › 15
18 › 19
20 › 21
22 › 23
24 › 25
28 › 29
30 › 31
32 › 33
26 › 27
38 4
SCIENCE EXPRESS
Le CTP au fil des innovations
Élargir le champ des possibles
Un partenariat francophone innovant
36 › 37CTP \ ATIP \ PAGORA
Focus 2015
35 FPINNOVATIONS / CTP
QUELQUES PROJETS R&D 2015
Ozoflot \ Pilote Fibres Recyclées - Vers une technologie de rupture pour le désencrage
EcoKraft \ Pilote blanchiment - Pâte chimique : plus blanc, plus vert
BioSmart \ Starch’outer - Prévenir la fermentation dans les circuits de recyclage
DisperStick \ Ecofolio - Les colles, amies ou ennemies du recyclage ?
Waregraft \ Analyses chimiques - La chromatogénie, du laboratoire à l'industrialisation
Impression \ Électronique - Des innovations qui font bonne impression
BoostTissue \ 3D-Map - Vers une amélioration tout en douceur
Fluco \ Varipress - Performants en toutes circonstances
A3Ple \ Projets partenariaux - Inventer de nouveaux usages avec l'électronique imprimée
Normalisation \ Group'hygiène - Le CTP, acteur de la normalisation
34 POLYNAT
Organisation du CTP
Public-Privé : la clé de voûte du budget 2015
16 › 17RENDEZ-VOUS
Innover pour grandir
8 › 9BILAN
CONTRAT DE PERFORMANCES 2012-2015
Une alliance qui a du sens
RÉSEAU CTI
Au carrefour de la recherche et de l'industrie
5
C O N T R AT D E P E R F O R M A N C E S 2 0 12-2 0 15
La stratégie, les missions et les activités
du Centre Technique du Papier s’inscrivent dans
le cadre de contrats de performances qui
se succèdent sur des périodes de quatre ans.
Quatre années pour définir et mettre en œuvre des
projets, pour faire progresser les connaissances
scientifiques et technologiques, innover, puis
transférer vers l’industrie, les savoir-faire et procédés
développés à partir de matières cellulosiques vierges
ou recyclées. Le contrat de performances 2012-2015
s’achève sur des avancées majeures, qui nourrissent
les fondements et ambitions du prochain
contrat (2016-2019).
RENFORCER/REPOSITIONNER L’EFFORT
DE RECHERCHE DU CTP
L’une des grandes orientations stratégiques
définies par le contrat de performances 2012-2015
portait sur un engagement plus marqué du CTP
au cœur des projets collaboratifs. L’objectif :
établir des relations plus équilibrées avec les grands
acteurs de la recherche de la filière bois-papier
(chimie, électronique…).
Le CTP a trouvé avec le CNRS un allié, pour faire
de l’institut Carnot-PolyNat le creuset d’une
recherche de pointe, alliant les meilleures compétences et équipes grenobloises autour d’une
volonté commune de développer des matériaux
souples à haute valeur ajoutée.
Avec le laboratoire LGP2 de Grenoble-INP-Pagora
et d’autres unités mixtes de recherche/enseignement (CNRS-INP), le CTP a renforcé sa place
au sein de l’écosystème grenoblois, notamment
à travers plusieurs initiatives d’excellence soutenues par les programmes d’investissements
d’avenir (PIA 1 et 2).
Fort de ses implications, le CTP dispose aujourd’hui
d’opportunités inédites de ressourcements, qui
permettent de monter des projets collaboratifs
d’ampleur internationale. Parmi eux, le projet
GreeNanoFilms, visant à concevoir des films
nanostructurés à ultra-haute résolution.
Dans le cadre du 7e PCRDT1 (2007-2013), le CTP
s’est à de nombreuses reprises impliqué dans
le montage de projets européens ayant trait au
recyclage et à l’écologie industrielle, ou encore
aux nanotechnologies et matériaux de nouvelles
INNOVER POUR
GR ANDIR
applications faisant appel aux MFC et à l’électronique imprimée. Cette implication s’est
poursuivie sur ces mêmes thématiques avec le
nouveau PCRDT (Horizon 2020), et au sein d’un
nouveau Partenariat Public Privé Bio-Based
Industries (BBI-PPP).
INNOVER AU-DELÀ DE LA TECHNOLOGIE
L’innovation technologique trouve sa valeur
ajoutée lorsqu’elle répond à une demande du
marché. Le CTP a élargi ses compétences dans
les domaines de la prospective, de l’intelligence économique, de l’analyse des usages, de
la propriété intellectuelle, en vue de développer
de nouvelles applications qui puissent trouver
des débouchés au sein et au-delà des marchés
actuels de la filière des papiers-cartons.
Dans le cadre du Programme Général de Recherche, établi en lien avec la profession, le
centre a joué un rôle accru d’intégrateur dans
le processus d’innovation autour de 9 priorités
d’actions scientifiques. Créatrices de valeurs
économiques et porteuses d’avenir durable, ces
priorités portaient sur la chimie des lignocelluloses, les matériaux biosourcés, les applications
hygiène et santé, les emballages du futur,
l’électronique imprimée / papier intelligent, la
valorisation des papiers et cartons récupérés,
les postes clés eau-énergie, la communication
imprimée, les performances industrielles.
Pour chacune d’entre elles, une feuille de route
a été établie, identifiant des thématiques de
R&D et les moyens humains et matériels associés.
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Des partenariats d’intérêt ont également été
listés. Ces feuilles de route ont régulièrement
été révisées tout au long du contrat de performances 2012-2015.
EXPLOITER LES SPÉCIFICITÉS
DES MATÉRIAUX
Produit biosourcé, renouvelable, recyclable et
biodégradable, la fibre de cellulose peut être
valorisée au sein de nouvelles applications,
comme l’électronique imprimée, le bâtiment
durable, les emballages du futur. Définie par le
contrat de performances, l’une des missions du
CTP a été de convaincre les acteurs d’autres
filières de l’immense potentiel du matériau, à
travers des démonstrateurs et prototypes
transposables à l’échelle industrielle.
Un premier projet phare, A3Ple, a ainsi été initié
au niveau européen et coordonné par le centre.
Ce projet visait entre autres à mettre au point
des étiquettes intelligentes de sécurité. Il a été
récompensé par l’Organic Electronic Association au titre de “meilleur démonstrateur issu
d’un projet collaboratif”, lors de la conférence
internationale de LOPEC 2 sur l’électronique
imprimée (2015). Le CTP a ainsi fait la preuve
de ses compétences pour fédérer des intérêts
allant de la R&D vers une réalité marché à la
portée des imprimeurs-transformateurs.
Afin d’explorer à de nouvelles échelles les
briques élémentaires de la matière lignocellulosique, le CTP a développé des compétences
et des moyens opérationnels au service de sa
R&D pour produire et utiliser des microfibrilles
de cellulose (MFC). Cette nouvelle génération de
fibres présente des potentialités fortes qui ouvrent
de nouvelles perspectives pour les matériaux
papiers-cartons.
BREVETER LES RÉSULTATS
DE RECHERCHE
La protection intellectuelle des résultats de
recherche permet de donner un avantage compétitif aux entreprises implantées en France, et
de valoriser ces résultats à l’échelle internationale en générant des royalties d’exploitation.
Durant ces quatre dernières années, le CTP a
prouvé sa capacité à renforcer sa stratégie dans
ce domaine, en amenant certains résultats et
procédés au stade de l’industrialisation. Fruit
de la collaboration “CNRS-CTP”, la chromatogénie en est la meilleure illustration.
Au-delà de ce succès exemplaire, le CTP a déposé
d’autres brevets qui appellent aujourd’hui à de
nouveaux progrès. Entre autres, le fractionnement
ou le tri des fibres selon leurs propriétés morphologiques sont des technologies qui permettent
de développer les matériaux performants de
demain.
ET APRÈS ?
Dans les orientations initiées par le contrat de
performances 2012-2015, l’objectif du CTP était
d’amener au plus vite en phase finale des développements attendus par le marché et les
usages. Un des leviers pour y parvenir était de
concentrer l’effort de recherche autour de la
chaîne valeur, afin de tirer parti des opportunités
scientifiques et technologiques et les mettre à
portée des entreprises.
Le CTP a aujourd’hui un rayonnement international
dans ses domaines d’expertise, qui lui permettent
de nouer divers partenariats avec des centres
d’excellence sur les thématiques bois-papier.
7
Il ambitionne de devenir le pôle d’innovation de
l’Intersecteur au cœur de l’institut Carnot PolyNat 2,
porté par le CNRS, et en lien avec l’Université
Grenoble-Alpes.
Pour ce faire, il entend mettre au service de la
compétitivité des entreprises françaises ses
avancées de recherche et développement. Il
entend élargir son effort de recherche aux besoins
des secteurs aval et poursuivre son investigation
des potentialités de la cellulose dans des applications numériques. Enfin, il entend préserver
l’avenir durable des marchés en privilégiant
l’écoconception et en levant les freins du recyclage. Ces pistes de développement sont inscrites
dans le contrat de performances 2016-2019.
1) Programme-cadre de recherche et
développement technologique.
2) Large-area, Organic & Printed
Electronics Convention.
C
Orga nisdation
BIL AN
u
DÉLÉGUÉ AUX
ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES
F. GUILLET
DIRECTION
PROSPECTIVE / INNOVATION
DIRECTION
GÉNÉRALE
ANTICIPER
LA VALEUR
FUTURE
DIRECTION
RELATIONS CLIENTS
V. MORIN
G. LENON
tp
PROMOUVOIR
LA VALEUR
F. VERCELLI
G. EYMIN-PETOT-TOURTOLLET
INTECHFIBRES - CHIMIE DU VÉGÉTAL - M. Petit-Conil
RESSOURCES
DURABLES
EAU - ÉNERGIE - ENVIRONNEMENT - E. Fourest
ÉCO
PROCÉDÉS
MATÉRIAUX
STRUCTURATION DES MATÉRIAUX - B. Carré
DIRECTION
DES OPÉRATIONS
F. VessierePrésident du CA - Tops Consult
Représentants
des chefs d’entreprises
H. LeydierVice-président du CA Les Papeteries Emin Leydier
O. BongrandGascogne Paper
O. Avazzeri Arjowiggins
P. EscaffreMunksjo
D. JamrozikInternational Paper
D. Darmon Vicat - Papeteries de Vizille
A. Klem
Norske Skog Golbey
R. PoirsonSmurfit Kappa Paper
F. MoraAhlstrom Innovation Services
C. MunerelleSCA Tissue
D. Sens
Tembec Tartas
M.-J. VilletteFibreExcellence
Représentants du personnel
technique des branches
d’activités intéressées
P. Bauret
A. Deplanque
S. Marchand
J.-J. Mazet
RECYCLAGE - DÉSENCRAGE - B. Fabry
GÉNÉRER
LA VALEUR
SURFACES & PRODUITS FONCTIONNELS - D. Guérin
IMPRIMABILITÉ
IMPRESSIONS GRAPHIQUES INTERACTIVES
P. Piette
P. RITZENTHALER
CGT
FO Papiers-Cartons
CGC
CFDT
Au titre de l’enseignement
technique supérieur
et de personnalités
particulièrement compétentes
I. Boccon-GibodAltavia
S. Kirstetter
Imprimerie Malengé
P. Montliaud
Imprimerie Nationale
S.-N. Nemo
Groupe La Poste
F. Rettmeyer Allimand
Commissaires
du gouvernement
HYGIÈNE - CONTACT ALIMENTAIRE - M. Schelcher
PERFORMANCES DES MATÉRIAUX - S. Moreau-Tabiche
QUALIFICATION
DES PRODUITS
TECHNOLOGIES
DU DIGITAL
ÉLECTRONIQUE - INSTRUMENTATION
A. Dray
Public-Privé
Conseil
d’administration
C. Lerouge
P. Angot
É. Boudouin
La clé de voûte du budget 2015
Dans un environnement 2015 toujours perturbé, le CTP a accompli
une vraie mission de service public, avec l’efficacité d’une entreprise privée !
Malgré une dotation budgétaire d’état toujours en baisse, les objectifs budgétaires du CTP
ont été dépassés, en termes de chiffre d’affaires mais également de résultat net. Le carnet
de commandes 2015 a confirmé une très bonne résistance. Le chiffre d’affaires de la filiale
Techpap SAS a progressé de plus de 14 %, et son résultat net de plus de 20 %. L’ensemble
de ces résultats (CTP et Techpap) a donc permis d’améliorer les comptes consolidés.
Enfin, les investissements restent soutenus à hauteur de 891 K€, toujours financés
dans leur intégralité par la capacité d’autofinancement. Un exercice à renouveler !
126 Collaborateurs
62
48
47
hommes
64
femmes
dont
cadres
et
techniciens opérationnels
Effectifs au 31/12/2015
Chifffre e
d á
fair
PGR - Dotation
P. DEMENGEON
Comptabilité Informatique
RESSOURCES
HUMAINES
C. BARDOU
COMMUNICATION
SERVICES
TECHNIQUES
QUALITÉ
& SÉCURITÉ
S. PAPPINI
J.-L. GUILLOUTY
M. BOUCLIER
21%
de formation
35%
Conseils, Expertises
& Prestations
Experts et Partenaires
Filiale
TECHPAP SAS 2015 = 2 056 k€ de CA
CS 90251 - 38044 Grenoble cedex 9
Tél. +33 (0)4 76 51 74 75
Fax +33 (0)4 76 42 05 04
www.techpap.com
e-mail : [email protected]
17%
PGR - Subvention
profession
8%
PGR - AAP - Europe…
En date du 31/12/2015
8
1heures
642
4%
Commissaire aux comptes
DIRECTION
ADMINISTRATIVE
& FINANCIÈRE
de la masse
salariale brute
Pararecherche
Dotation
A. RoccaMinistère des Finances
et des Comptes publics
P. Mesnard
2,25%
11,5 M€
s
Ministère de l’Économie
de l’Industrie
et du Numérique
Contrôleur général
économique et financier
Investissement
Formation Continue
9
15%
PGR - Contrats Industriels Associés
veurnes
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tec de
pture
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OZOFLOT \ PILOTE FIBRES
RECYCLÉES
Comment, en une seule étape et à moindre coût, augmenter
le taux d’utilisation des pâtes désencrées, renforcer les propriétés
mécaniques des papiers graphiques issus du recyclage, et améliorer
la qualité des effluents ? La réponse réside dans le travail
du CTP en collaboration avec un consortium d’acteurs industriels
et universitaires pour mettre au point un nouveau procédé de flottation
réactive à l’ozone, à l’aide d’une toute nouvelle cellule, aujourd’hui
intégrée au Pilote Fibres Recyclées du CTP.
p
d é s e n cr a g e
Concilier qualité et rendement
Pilote Fibres Recyclées :
40 ans d’évolution
Aujourd’hui, le recyclage des papiers fait face à un contexte en
permanente évolution, dans lequel il faut produire une pâte de
haute qualité, avec un rendement élevé.
Au cours du projet OzoFlot, le Centre Technique du Papier a
validé l’idée d’utiliser les propriétés oxydantes de l’ozone pour
améliorer la sélectivité lors de l’étape de séparation de l’encre
et des fibres (flottation). Plusieurs essais de flottation réactive
à l’ozone, en comparaison avec la flottation classique à l’air,
ont été réalisés en laboratoire, sur des pâtes avec bois et sans
bois. Une cellule dédiée, de type colonne, a été conçue dans le
cadre du projet et ensuite installée au CTP afin de valider les
résultats à l’échelle pilote.
Les résultats montrent que le procédé de flottation réactive à
l’ozone peut améliorer la qualité des pâtes, réduire la charge
microbienne des effluents et augmenter le rendement du désencrage jusqu’à 10 points, selon son implémentation. Pour
une production quotidienne de 1 000 tonnes, 1 point de rendement
supplémentaire signifie une économie de 850 K€ par an : limitation des phénomènes de casse, réduction de la consommation
de matières premières et d’énergie, etc. De plus, l’utilisation de
l’ozone permet une séparation plus sélective des charges minérales, en réduisant leur pertes jusqu’à -50 %...
Les premiers essais pilote ont validé le fonctionnement de la
nouvelle cellule ainsi que certaines des tendances
observées au laboratoire. Une étude pilote plus
approfondie permettrait d’affiner le bilan
économique et le périmètre d’utilisation.
Depuis 40 ans, le Pilote Fibres Recyclées du CTP ne cesse de
moderniser ses équipements et de s’adapter aux besoins de la
filière. Tout récemment, il s’est enrichi de deux nouvelles cellules de flottation, une de type colonne et une cellule Mak-C,
afin de pouvoir tester de nouvelles configurations en fonctionnement continu comme la flottation des eaux.
La cellule de type colonne, construite avec des matériaux pouvant supporter l’ozone, a été utilisée dans le cadre du projet
Ozoflot afin de valider, à l’échelle pilote, le concept de flottation
réactive à l’ozone.
L’utilisation d’un tel gaz a nécessité de concevoir et mettre en
place les circuits pour la gestion des fluides, et de décliner un
protocole de sécurité spécifique. Lors des essais, pour se rapprocher au mieux des conditions industrielles, il a fallu gérer
l’approvisionnement en eau usine (jusqu’à 8 m3 par essai).
Malgré ces contraintes, des essais d’une durée de 4 heures en
continu se sont déroulés avec succès. Une telle réalisation n’a
été possible que grâce à l’implication et l’engagement de l’ensemble de l’équipe projet du CTP
(technique et support).
Benjamin Fabry
CTP / Équipe Recyclage - Désencrage
Élisa Zeno
CTP / Équipe Structuration des Matériaux
10
11
chimique
pâte
p
l us
blanc ,
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v
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u
l
p
ECOKRAFT \ PILOTE
BL ANCHIMENT
Le blanchiment des pâtes chimiques a des conséquences environnementales :
charge organique des effluents, entartrage des équipements, dépenses
énergétiques… À l’appui d’études pilotes, le CTP a formulé des solutions
préventives et curatives pour réduire les impacts tout en garantissant
la qualité des papiers. Ces solutions s’inscrivent aujourd’hui dans la stratégie
des usines papetières, telles International Paper France qui vient d’investir
dans l’amélioration de son process.
International Paper
investit dans le vert
EcoKraft : réduire l’entartrage,
augmenter la blancheur
Aujourd’hui, certaines usines papetières investissent massivement pour améliorer leurs impacts environnementaux. Tel
est le cas de l’usine française d’International Paper, située à
Saillat, dans le Limousin, qui vient d’intégrer un stade de délignification à l’oxygène dans son procédé de fabrication de
pâtes kraft blanchies de résineux mélangés et de feuillus
mélangés.
L’usine s’est appuyée sur les compétences et l’expertise du CTP
pour étudier la faisabilité cuisson/délignification et déterminer
l’impact de cette délignification complémentaire sur la qualité
de la pâte finale. Les installations pilotes du CTP ont permis de
produire des lots de pâtes chimiques blanchies de résineux et
de feuillus, et de valider les conditions trouvées en laboratoire
lors de la première phase d’étude.
L’évaluation de la qualité de la pâte a également pris en
compte les aspects environnementaux et le comportement au
raffinage des fibres produites. Les données obtenues aussi
bien en laboratoire qu’en pilote ont permis à l’usine de compléter le dossier d’engineering préalable à l’investissement et
d’évaluer le bénéfice de cette modification sur le procédé de
blanchiment, sur la quantité d’effluents générés et sur le
comportement des fibres pendant le process. Lors
du redémarrage de l’usine, la pâte produite était
conforme à la qualité attendue !
L’industrie papetière a réduit son utilisation d’eau fraîche et
ses émissions d’effluents. Ces “éco-comportements” ont diminué
la charge polluante des usines papetières, mais ils engendrent
des problèmes de dépôts dans les unités de blanchiment de
pâte chimique.
À partir d’un modèle de spéciation chimique, le CTP a identifié
le calcite, le barite et l’oxalate comme étant les principales
molécules responsables de l’entartrage. Ce modèle a été intégré
dans la plateforme de simulation du CTP et une unité industrielle de blanchiment a été modélisée, dans le but de développer
des solutions préventives et curatives.
Les études du CTP ont révélé que la substitution partielle de
l’hydroxyde de sodium par l’oxyde de magnésium pendant les
stades d’extraction alcaline de différentes séquences de blanchiment (pâtes de feuillus, de résineux, d’eucalyptus et de coton)
permettait de réduire la demande chimique en oxygène (DCO)
des effluents correspondants et les problèmes de dépôts.
Le procédé diminue également le coût du blanchiment et garantit
une qualité équivalente avant et après raffinage. Ces résultats
obtenus au laboratoire ont été validés avec le pilote de fonctionnalisation des fibres récemment modernisé.
Une nouvelle séquence de blanchiment a été mise
au point en partenariat avec le CNRS-LGP2,
basée sur l’utilisation du dioxyde de chlore en
milieu alcalin. Son optimisation fait l’objet du
projet EcoKraft2.
Lydia Prum
International Paper Saillat
O2 Project Start up Manager
Auphélia Burnet
CTP / Équipe InTechFibres - Chimie du Végétal
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13
r
i
préve
n
fermentation
la
dans les
circ uits
BIOSMART \ STARCH’OUTER
Lancé par le CTP en 2013, le projet BioSmart se conclut sur des solutions
prometteuses qui permettent aux industriels d’anticiper et/ou de maîtriser
l’activité bactérienne dans les circuits de recyclage. La récupération
des matières potentiellement valorisables dans les eaux du procédé papetier
représente une avancée technique indéniable. Restent à déterminer
les meilleurs débouchés pour ces matières organiques, et les gains
économiques engendrés…
e
ag
cl
de recy
… et récupérer
des matières valorisables
Et si l’on pouvait extraire l’amidon et ses sous-produits apportés
dans les circuits par les papiers de récupération ou les cassés ?
Cette opération permettrait d’éviter leur fermentation, préjudiciable
au bon fonctionnement des procédés, mais aussi de collecter
des matières organiques potentiellement valorisables.
Pour valider ce concept prometteur, il convient de connaître
précisément la nature chimique des matières extractibles et
leur variabilité en fonction de l’origine et des conditions de
stockage des matières premières. Dès lors, les meilleures techniques de récupération pourront être définies, ainsi que leur
intégration dans les procédés papetiers.
Ces prérequis permettront en outre d’identifier les modes de
valorisation chimique ou énergétique les plus intéressants, et
d’évaluer l’intérêt technico-économique global pour les sites
papetiers de ce nouveau concept de gestion des eaux de
procédé.
Ces questions font l’objet d’un nouveau projet de recherche
2016-2017 proposé aux partenaires industriels du CTP, et soumis
à un appel à projet européen dans le cadre du programme
SPIRE-01-2016. Son intitulé : “Systematic approaches for
resource-efficient water management systems
in process industries”.
Maîtriser l’activité
des micro-organismes…
Le développement de micro-organismes dans les circuits papetiers altère l’efficacité des process de fabrication des papiers
et augmente leur impact environnemental. Dans le même
temps, les propriétés (mécaniques, optiques…) du papier
peuvent être dégradées par cette activité microbienne.
Les équipes du CTP ont mis en évidence que le développement
des micro-organismes était favorisé par la présence de nutriments lors du procédé papetier, notamment l’amidon, l’azote
et le phosphore introduits pendant la trituration des papiers.
La prolongation des temps de séjour dans les cuviers représente également un facteur aggravant (émission d’hydrogène
et de gaz carbonique).
À partir de l’identification des zones critiques, il est désormais
possible d’en déduire les meilleures préconisations pour les
papetiers. Réduire les temps de séjour des eaux et des pâtes ;
nettoyer et brasser les cuviers ; ventiler les espaces confinés,
sont autant de solutions efficaces, sans impact environnemental et peu coûteuses, qui peuvent limiter l’activité bactérienne
dans les circuits de fabrication et restreindre l’utilisation de
biocides en améliorant leur efficacité. Ces solutions
s’intègrent aujourd’hui à des outils de modélisation
qui permettent de simuler très précisément les effets
de ces solutions.
Éric Fourest
CTP / Équipe Eau - Énergie - Environnement
Christophe Neyret
CTP / Équipe Eau - Énergie - Environnement
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R E N D E Z-V O U S
focus 2015
Mars
Avril
Visite de M. Raymond Redding - 14 avril,
Grenoble. nommé comme chargé de mission
national de la filière cellulose au début de
l'année, Raymond Redding est venu à la
rencontre des acteurs du pôle grenoblois
de formation et de recherche. Accompagné
par François Vessière, il a visité le CTP,
Grenoble INP-Pagora et le LGP2. L’objectif
de cette visite : mieux connaître les acteurs
de la recherche et de la formation des cadres
afin de concevoir ensemble une stratégie
de construction de la filière cellulose.
Federec en visite au CTP - 11 mars,
Grenoble. Mieux connaître les activités
de recherche, conseil et expertise, tel était
l’enjeu relevé par Alain Cochaux qui a
présenté la philosophie du tri (mieux comprendre l’élaboration des sortes pour
désencrage et recyclage).
19e Mondial des métiers - 12 au 15 mars,
Eurexpo (Lyon). Événement incontournable
de la région Rhône-Alpes. Près de 110 000
visiteurs se sont pressés pour découvrir les
métiers présentés. Participation du CTP à ce
salon, comme chaque année, avec tous les
partenaires de la filière pâtes-papierscartons, pour présenter et représenter
les métiers de notre industrie au côté de M. Raymond
Redding.
Janvi er
Assemblée générale - 23 janvier. Le personnel du CTP a été convié à l’AG de début
d’année avec les vœux de la Direction
générale et remise des médailles du travail
à une dizaine de personnes.
Février
Forums de recherche - 4/5 février,
Grenoble. Ces forums constituent un
véritable lieu d’échanges et d’interactions
entre les scientifiques du CTP et ses clients
industriels. L’implication de tous dans
ces restitutions de projets ainsi que la
qualité du travail ont encore une fois permis au CTP de consolider sa crédibilité
auprès de ses clients.
12e session de formation, 2 au 4 juin,
CTP (Grenoble). Le CTP l’a organisé sur
le thème “désencrage des papiers-cartons”.
Trois journées de conférences suivies d’un
stage pratique dans les installations
laboratoire du CTP. Ces formations affichent
depuis 1993, près de 600 participants !
Lors de cette nouvelle session, le CTP a
tenu à marquer l’anniversaire des 40 ans
de recherche sur le désencrage au CTP !
Mai
Forum International PolyNat Days 5/6 mai, Grenoble. L’institut Carnot PolyNat, souhaitant développer son activité
de recherche partenariale à l’international, a réuni, à Grenoble, des chercheurs
et des entrepreneurs internationaux,
ainsi que Monsieur l’Ambassadeur Lu de
Taïpei en France.
Signature de la nouvelle convention
de partenariat InTechFibres - 12 mai et
13 octobre. Suite à la signature de la
nouvelle convention de partenariat InTechFibres du 10 octobre 2014, une revue de
direction en présence des deux directeurs généraux du CTP et de FCBA et des
membres du comité de pilotage s’est tenue
à Grenoble, l’occasion de faire le point sur
l’activité du partenariat et de définir les
investissements à prévoir.
1er Colloque National Énergie Industrie
- 18/19 mars, Marseille. Organisé par
l’Ademe, où Arnaud Aubigny représentait le
CTP. Ce colloque avait comme enjeu d’offrir
un espace de rencontres et d’échanges sur
l’innovation, les bonnes pratiques énergétiques, les démarches de management de
l’énergie, l’obligation d’audit énergétique...
5e Rencontres Électronique Imprimée
- 25 mars, Pavillon Gabriel (Paris).
Organisée par l’Afelim. Laurent Lenglet a
participé à cette journée de rencontres
des professionnels, autour de l’électronique
imprimée, avec comme thématique “Évolution des matériaux organiques : quelles
applications ? Quelles stratégies ? Quelles
attentes ? Quels résultats ?”.
Oct obre
Juin
Le Club Step de juin - 23/24 juin, Les
Papeteries de Mandeure. Le CTP organise cet événement dont la thématique
“Gestion et valorisation des sous-produits
d’épuration des effluents” a attiré de
nombreux papetiers.
Congrès EFPRO-CEPI (European Fibre
& Paper Research Organisations) 17 novembre, Bruxelles (Belgique).
Léa Falcoz-Vigne, doctorante au CTP - a
présenté ses travaux d’étude “Interactions
entre la cellulose et les hémicelluloses et
leurs influences sur le procédé de microfibrillation de la cellulose”. Les trois
meilleures présentations dont celle du CTP,
ont eu l'honneur de la plénière CEPI.
ABTCP - 6 au 8 octobre, Sao Paulo
(Brésil). Fabienne Vercelli est allée à la
rencontre des papetiers brésiliens.
Septembre
Les 10 ans des Instituts Carnot 23 septembre, Bibliothèque FrançoisMitterrand (Paris). Avec E. Macron,
L. Schweitzer, P. Gattaz, T. Mandon. Différentes conférences et tables rondes
donnaient la parole à des industriels ;
Gilles Lenon y représentait le CTP.
12e Assises du Cartonnage - 18/19 Juin,
Aix-en-Provence. Autour du thème de
l’Audace ! Personnalités et experts d’horizons divers ont débattu et partagé leurs
réflexions, leurs analyses et retours
d’expériences sur des pratiques innovantes.
Conférence et intervention de Gilles Lenon
à une table ronde sur le thème : “Quel
avenir pour les cartons d’emballages
intelligents ?”.
Novembre suite
Conseil d’Administration du CTP 24 septembre, CTP (Grenoble). Avec
visite des locaux et des pilotes.
La rentrée - 29 septembre, Grenoble.
Tous les CTP’iens, se sont retrouvés à la
rentrée, pour partager un moment convivial autour d’un déjeuner champêtre. La
“pasta party” a permis à chacun de composer son plat “à sa sauce” et de goûter
aux saveurs de l’Italie. Les salariés se
sont vus proposer une activité ludique
avec la réalisation par chacun, d’un cube
personnalisé en papier, le “rubik’s cube”
qui a fait l’objet de la carte de vœux 2016 !
MIAC - 14 au 16 octobre, Lucca (Italie).
Salon International du Papier a lieu chaque
année à Lucques en Italie. Rendez-vous
européen de l’industrie papetière, le CTP
est allé à la rencontre de ses clients !
Novembre
CEPI Paper Week - 17 au 19 novembre,
Bruxelles (Belgique). Vif succès pour
cet événement qui a marqué cette année, un record d’affluence avec plus de
400 participants. Le CTP a eu ainsi
l’honneur de concourir pour la sélection
des 20 produits les plus innovants d’Europe avec deux dossiers : A3Ple et la
Chromatogénie. L’Etiquette Sécurité de
A3Ple a été sélectionnée pour faire partie de ces 20 lauréats et a été exposée
dans le hall de la Paper Week.
Paperex - 1 au 4 novembre, New Delhi
(Inde). La 12e “International Exhibition
& Conference on Pulp, Paper and Allied
Industry”, organisée par IPMA (Indian Paper
Manufacturing Association), a accueilli
plus de 40 000 visiteurs, un vrai succès !
En marge du salon, les activités de PolyNat ont été présentées par Bruno Carré
à plusieurs grands papetiers indiens, ainsi
qu’au président de l’IPMA.
À l’occasion de la Paper Week, CEPI-CTS
a fêté ses 40 ans d’activité et le CTP a
apporté sa contribution en créant le
logo d’anniversaire !
Colloque Culture Papier - 17 novembre,
Théâtre des Maturins (Paris). Participation du CTP à ce 5e Colloque sous la
présidence de Laurent De Gaulle. À quelques
jours de la COP21, cette nouvelle édition
était placée sous le signe de la responsabilité environnementale, sociale et sociétale
du papier. Programme riche en personnalités politiques, culturelles et journalistiques.
68 Congrès de l’ATIP - 24-26 novembre,
Alpexpo (Grenoble). Année de changements pour ces rencontres papetières,
avec un nouveau concept d’organisation
ATIP/SYMOP visant à rassembler les
industriels. Table ronde sur l’industrie
du futur, animée par Jérôme Bonaldi
(chroniqueur radio-TV), participation de
Raymond Redding (chargé mission pour
l’industrie papetière), Fabrice Hugelé
(vice-président en charge de l'économie
à la Métro), et de nombreux industriels,
ainsi qu’une délégation coréenne qui a
fait l’honneur de sa présence lors de ces
rencontres.
e
Tissue World - 20 au 22 mai, Sao Paulo
(Brésil). Stand commun CTP, FCBA &
Techpap avec présence de leur agent
Regmed. Fabienne Vercelli a rencontré
les acteurs de l’industrie papetière du
Brésil et de l’Amérique du Sud.
Le Centre Régional des Lettres & du
Livre - 28 mai, Arras. Il organise les 3e
rencontres de l’édition numérique sur le
thème du “Papier Connecté”. Paul Piette
participe à une table ronde pour présenter
les innovations du CTP dans la thématique.
Présence de Gilles Lenon lors de
l’inauguration à l'IFTH - 24 février, Écully.
Avec la nouvelle Plateforme Technologique “Mistral” dédiée au textile.
16
17
Décembre
Conseil d’Administration du CTP 16 décembre, Paris. Nouveau contrat de
performances, fin des réunions d’échanges
avec nos clients (RTIM), un bilan de satisfaction générale très positif !
DISPERSTICK \ ECOFOLIO
À l’heure où le recyclage des papiers-cartons donne naissance
à des papiers graphiques de haute qualité, le débat sur l’éco-conception
des colles a du sens. Et si l’on commençait par caractériser les différents
produits en fonction de leur incidence lors du procédé de recyclage
des papiers ? Ce travail fait l’objet du projet DisperStick. Dans l’attente
d’une généralisation, un test de dispersabilité mis au point par le CTP
a déjà trouvé ses premières applications industrielles.
camoielsles,
les
ou
ennemies
du
recyclage ?
De nouvelles voies d’éco-conception
Évaluer la compatibilité
des colles au recyclage
Ecofolio accompagne ses adhérents et leurs partenaires industriels dans l’éco-conception de leurs imprimés. “Éco-concevoir”,
c’est faire des choix entre différentes technologies, différentes
solutions. Il est donc primordial de disposer de référentiels et
de méthodes d’analyses qui permettent d’évaluer le degré de
perturbation du recyclage lié à tout composant entrant dans la
fabrication d’imprimés.
Jusqu’alors, il n’existait aucun protocole d’évaluation adapté
aux colles dispersables, pourtant largement utilisées dans le
secteur graphique. C’est pour cela que nous avons travaillé, en
partenariat avec le CTP, à la mise au point au travers du projet
DisperStick, d’un protocole de mesure et référentiel de l’impact
des colles dispersables sur le recyclage des papiers. Ecofolio a
maintenant intégré ce nouveau référentiel dans son barème
éco-différencié. Ainsi, les imprimés mettant en œuvre des
colles présentant un bon score suivant l’analyse DisperStick,
sont exonérés de malus.
Le projet DisperStick ouvre de nouvelles voies
d’éco-conception synonymes de nouveaux
progrès en matière de recyclabilité des
papiers.
Lors du recyclage, la colle utilisée sur les enveloppes, étiquettes
et autres supports, peut engendrer la présence de stickies
dans la pâte. Non gérées par le procédé de recyclage, ces
particules perturbent le fonctionnement de la machine lors de
la production du papier (trous, casses…).
Aujourd’hui, seules les colles peu fragmentables sont compatibles avec le recyclage. Pour les identifier, on les soumet à
la méthode Ingede#12, dédiée à caractériser leur sensibilité
à la fragmentation.
Pour celles qui n’entrent pas dans les critères de la fragmentation (étiquettes, gommage des enveloppes…), le CTP propose
une alternative moins pénalisante : les rendre dispersables ou
solubles. Afin de valider cette approche, le CTP a développé
une méthode qui évalue l’aptitude d’une colle à se solubiliser
lors du recyclage et les impacts potentiels liés à la dispersion
de colle.
Ce test s’inscrit donc en complément de la méthode Ingede#12.
Aujourd’hui fonctionnel, il permet d’évaluer les produits développés par les fabricants et de les situer sur une échelle
de notation, selon un seuil d’acceptabilité défini.
La généralisation et la normalisation de cette
approche pourront, à terme, réduire significativement les problèmes de stickies.
Jean-François Robert
Ecofolio / Directeur technique
Thierry Delagoutte
CTP / Équipe Recyclage - Désencrage
18
19
WA REGR A F T \ A N A LY S E S
CHIMIQUES
L’hydrophobisation représente un enjeu technologique majeur
pour l’avenir des papiers-cartons. Un enjeu auquel la chromatogénie,
procédé de rupture, répond parfaitement ! Grâce à l’expertise
développée lors de nombreux essais pilotes, on peut aujourd’hui créer
des papiers hydrophobes qui s’intègrent dans le cycle de vie
des papiers conventionnels. Ce procédé s’accompagne de la mise
au point, au laboratoire, de méthodes d’analyse qui valident
et optimisent son efficacité.
La chromatogénie : une réponse
que les industriels attendaient
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20
La caractérisation chimique
au service de l’innovation
Le projet WareGraft a permis d’optimiser le procédé de greffage
et d’améliorer les performances barrières des papiers traités,
mais aussi de répondre favorablement aux questions qui se
posaient sur l’aptitude de ces papiers à être imprimés (flexographie et offset), transformés (rainuré et collé), désencrés, recyclés
et biodégradés.
En tenant compte de la nature des fibres, du grammage, de la
structure poreuse et de la composition du papier, on est aujourd’hui
capable d’anticiper les performances des papiers obtenus par
greffage. Des essais pilotes ont montré également que la chromatogénie n’avait pas d’incidence sur les caractéristiques
mécaniques et optiques du papier.
Par ailleurs, un papier pour ondulé soumis au greffage absorbe
trois fois moins d’eau, tout en restant transformable et recyclable ! Une analyse technico-économique approfondie a permis de définir précisément l’investissement dans une machine
industrielle, mais aussi les coûts, fixes et variables, afin de
valider la pertinence de la technologie au regard des critères
économiques de la filière.
Enfin, vu les faibles quantités de réactif déposées, les taux
minimes d’impuretés présentes permettent de rester sous le
seuil critique de migration. Des analyses toxicologiques ont également montré que l’extrait
aqueux d’un papier buvard traité est exempt
d’activités. Un point positif pour une future
validation de l’aptitude au contact alimentaire !
Le développement d’une technologie ou d’un produit passe
systématiquement par la création au laboratoire, de nouvelles
méthodes d’analyses permettant de caractériser chimiquement les résultats d’un procédé. Ces méthodes d’analyses,
très spécifiques et peu décrites dans la littérature, permettent
de répondre aux enjeux du projet. À cet effet, le laboratoire
dispose d’un parc complet d’équipements.
L’accompagnement de la chromatogénie est un exemple typique
de l’activité du laboratoire. Tout a commencé par la validation
de la méthode d’analyse chimique d’un buvard traité par chromatogénie. L’opération a été ensuite étendue à tout type de
support papier-carton avec, pour chacun, une revalidation systématique de la méthode. Une procédure d’analyse a pu être
mise au point, permettant de garantir sa fiabilité et de quantifier
les substances recherchées. En parallèle, l’analyse du matériau
s’est accompagnée d’une caractérisation des réactifs chimiques
afin d’en optimiser l’utilisation et les conditions de stockage.
Quel est l’apport de ces méthodes d’analyses sur la
chromatogénie ? Mieux comprendre les phénomènes chimiques en jeu, améliorer les procédés, et
pouvoir les décliner à de nombreux matériaux !
Matthieu Schelcher
CTP / Équipe Hygiène Contact Alimentaire
et Responsable du Laboratoire
d’Analyses Chimiques
Philippe Martinez
CTP / Équipe Surfaces & Produits Fonctionnels
21
innovati
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s
bonne
im pression
IMPRESSION \ ÉLECTRONIQUE
des
Développer de nouveaux procédés d’impression compatibles
avec les équipements traditionnels, améliorer les procédés existants,
hisser ces innovations à l’échelle d’une production industrielle.
Tels sont les défis à relever pour offrir de solides perspectives
commerciales aux papiers-cartons. Et le CTP, au plus près
de ses partenaires industriels, s’y emploie !
qui font
La faisabilité,
une composante de l’innovation
Le virage de l’électronique imprimée hybride sur support cellulosique pose deux enjeux majeurs pour le CTP : accroître ses
connaissances et compétences dans le domaine de l’hybridation de composants électroniques sur substrats papier, et
développer une méthodologie de design électronique adaptée
notamment aux spécificités des procédés d’impression.
Aujourd’hui, le CTP fait un pas de plus vers ses partenaires
papetiers-transformateurs, en donnant naissance à un futur
“Design Center”. Cette nouvelle offre consiste à proposer aux
industriels une prestation complète allant de la description du
concept initial (la fonction) jusqu’au produit final.
Enfin, pour que ces innovations soient compatibles avec une
production en volume et à haute vitesse (la cible étant à 30 m/min),
un contrôle qualité efficace et adapté doit être mis en place.
À la lumière de son expertise dans les métiers traditionnels, le CTP
dédie plusieurs projets à cette question avec l’ambition de
pouvoir inscrire cette thématique au sein du programme de recherche collaboratif Européen
Horizon 2020.
Nouveaux procédés,
nouveaux marchés
Le livre, l’emballage personnalisé, ou encore le “TransPromo”
(document administratif à consonance marketing)… : l’amélioration des performances dans les procédés d’impression
numérique ouvre des perspectives sur des marchés spécifiques.
Les marchés recourant à l’impression conventionnelle appellent
aux idées innovantes du CTP, en vue d’identifier de nouvelles
applications, de nouvelles niches aux supports papiers-cartons.
Dans le même temps, le CTP continue à lancer des initiatives
dans le domaine de l’électronique imprimée adaptée aux papiers cartons. Parmi elles, l’impression électronisée et l’électronique imprimée hybride ouvrent le champ des possibles,
tout en s’appuyant sur les matériels classiques des imprimeurs et des transformateurs, des fournisseurs spécifiques
d’encres et évidemment des papetiers et des cartonniers.
Ces opérations et initiatives convergent vers un double objectif
économique : positionner les papiers-cartons par rapport aux
autres matériaux d’impression et d’emballage ; trouver des
débouchés à haute valeur ajoutée pour les papetierscartonniers ainsi que les imprimeurs-transformateurs.
Alexandre Dray
CTP / Équipe Électronique - Instrumentation
Paul Piette
CTP / Équipe Impressions
Graphiques Interactives (Douai)
22
23
BOOSTTISSUE \ 3D-MAP
Les papiers tissue offrant les meilleures performances
mécaniques ne sont pas les plus doux, ni les plus absorbants.
Afin de déterminer une combinaison fibreuse qui puisse satisfaire
à ces trois exigences clients, le CTP a mené des essais
de stratification et de fractionnement sur différents types de pâtes.
Prochainement, sa filiale Techpap commercialisera, à l’attention
des professionnels de la filière, un outil capable de caractériser
les reliefs sur des papiers texturés en vue d’en améliorer
les performances.
Trouver le meilleur compromis
vers une
amétout
lioration
en
d o u c e ur
24
Optimiser les performances mécaniques des produits tissue
tout en maintenant leur capacité d’absorption et leur douceur,
tel est l’objectif du projet BoostTissue lancé en 2014 par le CTP.
Différentes pâtes à papier ont été testées. Chacune a fait l’objet de traitements spécifiques en vue d’obtenir des fractions
fibreuses dédiées à chaque propriété du papier. Par la suite,
ces fractions fibreuses ont été combinées par stratification
dans un pli multicouche afin de concevoir un papier tissue
répondant aux trois critères.
Ces travaux ont révélé que les gains en termes d’absorption et
de douceur (appelant une proportion significative de fibres rigides)
sont obtenus au détriment de la tenue mécanique (pour laquelle
les fibres flexibles et liantes sont nécessaires). Pour autant,
l’étape de stratification apporte un meilleur compromis. À titre
d’exemple, pour les pâtes kraft (résineux et feuillus/résineux),
elle améliore la tenue du papier de 20 %, sans perte de capacité d’absorption.
Parce qu’elle optimise les propriétés des fibres, la stratification
a également une incidence sur les coûts de fabrication du papier.
Elle permet de recourir à des pâtes moins onéreuses (de l’ordre
de 5 %) et de réduire le grammage (10 %) à qualité équivalente.
À terme, elle pourrait aboutir à la suppression du
raffinage.
3D-MAP, un outil au service
de la performance
Le projet BoostTissue se consacre également à l’amélioration
des caractéristiques d’absorption et de douceur par l’embossage (création de reliefs dans le papier). Afin de mesurer la
hauteur des reliefs et la profondeur de creux, le CTP a développé un outil spécifique basé sur la triangulation laser. Cette
technologie permet de scanner la surface d’un échantillon et
de reconstruire son image en 3D. L’aire de la surface analysée
peut varier de 1 à plus de 100 cm², la résolution verticale est
de 4 µm et la résolution horizontale est de 20 µm. L’opération
ne prend que quelques dizaines de secondes et rend possible
l’analyse des caractéristiques géométriques de la surface.
L’appareil, baptisé 3D-MAP, peut également être utilisé pour la
caractérisation topographique d’échantillons crêpés ou texturés, ou de motifs gaufrés, embossés ou imprimés avec des
vernis 3D. S’adressant à l’ensemble de l’industrie papetière et
au secteur aval de la transformation, sa commercialisation par la filiale Techpap est prévue pour
l’année 2016.
Laurence Leroy
CTP / Équipe Performances des Matériaux
Jérémy Viguié
CTP / Équipe Performances des Matériaux
25
SCIENCE EXPRESS
LE CTP AU FIL
LA RUDOLOGIE,
UNE ACTIVITÉ EN PLEIN ESSOR !
En 2015, l’équipe rudologie a effectué près
d’une dizaine de sorties en centre de tri sur le
territoire national, dans le cadre de projets de
recherche privés ou prestations. Un des objectifs principaux était de comparer les collectes
sélectives multimatériaux, avec et sans extension de consignes de tri, et les collectes
fibreuses, afin de vérifier si les papiers et cartons collectés présentaient des niveaux de
contamination accrue liée à la présence des
barquettes, pots et films plastiques. Un autre
objectif essentiel était de caractériser les matières premières fibreuses produites issues de
différents modes de collectes (collecte multimatériaux ou bi-flux, collecte emballages légers
ou bi-flux, collecte fibreuse) d’un point de vue
qualitatif en rapport à la norme EN6431… Un
travail de fourmi pour un tri de qualité à long
terme !
UN ACCORD DE LICENCE INNOVANT
POUR LE FILTRAGE SÉLECTIF DES ONDES
ÉLECTROMAGNÉTIQUES !
Le CTP et la société SENFA, spécialiste des textiles industriels enduits, ont signé un accord
pour les technologies imprimées de filtrage
sélectif, ceci afin de permettre une industrialisation du procédé à court terme (courant 2016).
Les experts du CTP apporteront leur support
pour la réalisation d’un démonstrateur et le
développement d’un capteur en ligne innovant
permettant de caractériser l’atténuation de
l’imprimé en temps réel.
DE S INNOVATIONS
en bref
Les principales participations
aux congrès internationaux
LA LIGNINE, UN COMPOSÉ NATUREL
PORTÉ PAR LE PROJET ILIQO
Le CTP et l’institut technologique FCBA, dans
le cadre du partenariat InTechFibres, ont lancé
le 22 octobre un projet sur la valorisation des
lignines issues des liqueurs noires des usines
de pâtes chimiques. Le but est de déterminer
les conditions techniques et économiques de
l’intégration d’une extraction de lignine en vue
de sa valorisation dans différentes applications. Une fiche d’identité de différentes lignines produites à partir de liqueurs noires
industrielles ou disponibles dans le commerce
permettra d’identifier les principales caractéristiques des lignines et leurs utilisations
potentielles.
UNE NOUVELLE EXPERTISE AU CTP :
L’AUDIT DES MATIÈRES EXTRACTIBLES
Suite au projet de recherche Terpin, le CTP peut
réaliser un audit des matières extractibles du
bois, y compris les composés terpéniques de
l’ensemble d’une usine. Cet audit est basé sur
l’échantillonnage des solides, liquides et gaz,
permettant de localiser les matières extractibles dans le procédé, d’identifier les points
d’émission les plus pertinents et d’évaluer le
rendement de récupération. Il sera alors possible d’identifier les voies de valorisation complémentaires dans le procédé de production de
pâtes chimiques ou mécaniques.
UN NOUVEAU PROTOCOLE
DE PRODUCTION DE CELLULOSE
MICROFIBRILLÉE PLUS RESPECTUEUX
DE L’ENVIRONNEMENT
Dans le cadre du projet NaMiProd, le CTP et
l’institut technologique FCBA ont développé un
nouveau protocole de fabrication de cellulose
microfibrillée (MFC) permettant une baisse
substantielle de la consommation énergétique
et une augmentation de la concentration en
matières sèches. Ce protocole a été validé avec
le pilote NaMiCell dont un brevet est en cours
de dépôt. Des échantillons de MFC peuvent
être fabriqués à la demande.
26
Journée scientifique sur les composites biosourcés - 5 février, Sophia-Antipolis.
Organisée par l’AC2D (Institut Carnot). Mohammed Krouit a présenté un projet PolyNat
intitulé “Compatibio : Composés thermoplastiques biosourcés compatibilisés par chimie
chromatogénique”.
MACEO POUR LE FUTUR
DE L’ÉLECTRONIQUE IMPRIMÉE
HAUTES FRÉQUENCES !
L’appel à projets générique de l’ANR est de
plus en plus concurrentiel : près de 7 000 projets déposés en 2015 ! Seuls 9,6 % d’entre eux
ont été sélectionnés, dont le projet Maceo porté
par le CTP, en collaboration avec les laboratoires Cermav et Imep-Lahc, et le papetier
Arjowiggins Creative Papers. L’objectif est de
développer une nouvelle génération de substrats
cellulosiques optimisés pour l’électronique imprimée hautes fréquences. Partant d’un domaine
de recherche vierge, Maceo propose une avancée
certaine aussi bien sur le plan scientifique
qu’industriel, avec un très fort potentiel pour
des applications associées à des marchés colossaux : papiers peints filtrant les ondes, RFID
imprimée, lutte anti-contrefaçon.
L’ADEME2 SOUTIENT LES PROJETS DU CTP !
Trois projets significatifs ont été retenus par
l’Ademe en 2015. Le projet Sesame qui a deux
objectifs ambitieux : innover sur le séchage du
papier en utilisant la vapeur d’eau surchauffée et baisser les consommations énergétiques
des sécheries des sites papetiers, enjeu majeur de la filière ! Deux projets inter-CTI ont
également retenu l’attention : ValoCendres et
ValorMap. Le premier est un projet sur la valorisation des cendres de chaudière biomasse
dans le béton en collaboration avec des industriels et un partenaire du réseau CTI, le Cerib3.
Le second rassemble des instituts techniques
dont un CTI, l’Iterg4, mais aussi des CRITT5 et
centres de recherche publique pour créer une
base de données relative à la valorisation
énergétique par méthanisation des résidus et
coproduits organiques des agro-industries.
24th Ingede Symposium - 11 février, Munich (Allemagne). Avec la participation de
Bruno Carré et Benjamin Fabry.
European Coating Show / ECS - 21/22 avril, Nuremberg. Laurent Lenglet a assisté à
la conférence spécifique dédiée aux encres d’imprimerie.
Congrès ISGC 2015 - 3 au 7 mai, La Rochelle. 3rd International Symposium on Green
Chemistry. Participation de Frédérique Bertaud.
LE CTP, ACTEUR CLÉ DANS LES GROUPES
DE TRAVAIL ISO ET CEN !
EMRS-International Conference - 11 au 15 mai, Le Grand Palais (Lille). Anastasia
Delattre a présenté une conférence intitulée “How paper becomes smart - A3Ple project”.
Deux nouvelles normes des papiers tissue et
produits tissue ont été publiées en avril 2015 :
EN ISO 12625-15 - Mesurage du degré de
blancheur et de la couleur avec l’illuminant
C/2° (lumière du jour à l’intérieur) et EN ISO
12625-16 - Opacité sur fond papier - Méthode
par réflexion en lumière diffuse. Les données
de précision reportées dans ces 2 normes sont
issues d’essais interlaboratoires internationaux organisés par le CTP.
Par ailleurs, afin de pouvoir répondre aux exigences de la norme européenne EN 6431, des
méthodes d’échantillonnage des papiers recyclés et de mesure de la teneur en eau des
balles de papiers doivent être développées.
Ces sujets de travail sont suivis par le CTP au
sein du groupe de travail européen CEN/TC172/
WG2.
7th ICEP “International Colloqium on Eucalyptus Pulp” - 26 au 29 mai à Vitoria
(Brésil). Auphelia Burnet y a présenté une conférence sur “Ozone in sequence and at
different places as an interesting bleaching chemical for eucalyptus kraft pulp”.
“International workshop on alternative solvents for extraction, purification and
formulation - WAS” - 4 juin, Avignon. Organisé par l’Université d’Avignon, le pôle Terralia
et l’ANR. Frédérique Bertaud était présente.
CIPST-KTAPPI Forum 2015 - 8/9 septembre, Chuncheon (Corée du Sud). David Guérin
et Philippe Martinez présentaient une conférence sur “CFD simulation and experimental
study of the flow in the cavities of a slide die curtain coater”.
ISWFPC “International Symposium of Wood, Fibre & Pulping Chemistry” 9 au 11 septembre, Vienne (Autriche). Léa Falcoz-Vigne a présenté “Interaction of hemicelluloses and cellulose and their influence on the cellulose microfibrillation process”.
PTS Coating Symposium - 16/17 septembre. Présentation de David Guérin “Photocatalytically active paper materials by coating core/shell SiO2/TiO2 microparticles dispersed in water”.
Salon Label Expo - 29 septembre au 2 octobre, Bruxelles (Belgique). Laurent Lenglet
était présent.
SEMICON Europe 2015 - 6 au 8 octobre, Dresden (Allemagne). With “New Opportunities in a Mature Industry Environment”. Manifestation européenne d’envergure sur l’electronique imprimée avec la participation d’Alexandre Dray à la 11e conférence “Plastic
Electronics”.
Forum NanoRESP - 14 octobre, Paris. “Nanomatériaux dans l’alimentation. Quelles
fonctions et applications ? Quels risques ?” Caroline Locre a fait une présentation sur
“Performances des MFC pour les emballages alimentaires”.
4th EPNOE - 19 au 22 octobre, Varsovie (Pologne). “International Polysaccharide
Conference and Polysaccharide based advanced materials: from science to industry”.
Sébastien Raynaud (en thèse au CTP) présentait un poster intitulé “TEMPO modified
cellulose nanocrystals as a biobased crosslinker for Poly vinyl alcohol films to enhance
oxygen barrier properties at high humidity”.
6 th Nordic Wood Biorefinery Conference - 20 au 22 octobre, Helsinki (Finland).
Véronique Morin représentait le CTP.
“9 th International Paper & Coating Chemistry Symposium” et “International Paper
Physics Conference” - 29 octobre au 1er novembre, Tokyo (Japon). Patrick Huber a
présenté une conférence “The potential of fractionation for stratified”.
1) Liste européenne des sortes standard de papiers et cartons pour recyclage
2) Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie
3) Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton
4) Institut des corps gras
5) Centres régionaux d'innovation et de transfert de technologie
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a
nts
perform
en tou
circonsta nces
FLUCO \ VARIPRESS
Concevoir des papiers qui résistent à la compression, au froid, et surtout
à l’humidité… Un levier d’avenir pour les industriels de la filière
des papiers-cartons ! Le CTP s’est donné pour mission de leur fournir
toute une gamme d’outils – procédés, résultats d’analyse, indicateurs
économiques, appareils de mesure – pour les aider à relever ce défi.
tes
Un papier résistant
à l’humidité et au froid ?
Un appareil spécifique
pour les essais de fluage
En milieu froid et humide, les performances mécaniques des
papiers ondulés (PPO) sont largement affectées. Parmi elles,
la résistance à la compression et la rigidité sont diminuées de
moitié.
Dans le cadre du projet Fluco, le CTP a évalué des traitements
limitatifs, intervenant aussi bien dans la structure du papier
qu’en surface. Les impacts économiques ont également été
mesurés. Mené entre 2012 et 2015, le projet a été suivi par
onze partenaires industriels, qui ont soumis à cette étude des
échantillons de papiers issus de leur propre production.
Premier constat : l’hyperlavage, le raffinage, le procédé de
cuisson et le degré de délignification ont une incidence sur les
caractéristiques des PPO en atmosphère humide. Optimiser
leur structure fibreuse par fractionnement et stratification
offre un gain de rigidité. De même, l’introduction de microfibrilles ou de pâte hyper raffinée permet d’améliorer la résistance à la compression de plus de 20 %. Enfin, le traitement
hydrophobe (chromatogénie) n’a pas prouvé son efficacité sur
les performances mécaniques à l’état humide, mais il contribue à limiter l’impact de l’eau en cas de condensation, sans
influence sur les autres propriétés, ni sur la recyclabilité.
Les équipes du CTP s’attachent à ce que leurs travaux apportent
une réelle valeur ajoutée aux industriels. Aussi, l’ensemble des
données et résultats d’analyses issus de ces études leur sont
accessibles, assortis de préconisations pour optimiser leurs
procédés de fabrication. Un protocole pour des essais de fluage
accéléré est également disponible au CTP.
Une équipe de scientifiques a mis au point un appareil pour
évaluer les performances des papiers en termes de résistance
à la compression. Industrialisé par Techpap, l’outil permet
aujourd’hui de procéder à des essais de fluage accéléré. Ce
système fait partie de la famille des appareils de mesure de
stabilité dimensionnelle (Varidim, Varipress, Varimass) et a
été conçu pour tester jusqu’à dix échantillons simultanément.
Pendant les essais, une force de compression constante est
appliquée à chaque échantillon dans une chambre de mesure
dont l’humidité relative est soumise à des cycles précis entre
20 et 85 %. Des capteurs de déplacement permettent de suivre
dynamiquement le comportement de chaque échantillon au
micron près. La durée des tests dépend de la qualité du papier,
des conditions initiales de contraintes et des niveaux d'humidité auxquels sont soumis les échantillons. Elle varie de
quelques minutes à plusieurs jours. L’instrument est piloté par
ordinateur et les résultats peuvent être sauvegardés dans un
format compatible avec un tableur standard…
De belles perspectives combinées en prévision !
Dominique Moineau & Didier Rech
Techpap, filiale du CTP
Laurence Leroy
CTP / Équipe Performances des Matériaux
28
29
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A3PLE \ PROJETS
PARTENARIAUX
Les papiers interactifs représentent un débouché majeur
pour le secteur des produits graphiques et pourraient bientôt repousser
les limites de l’imagination ! L’une des nouvelles applications possibles
découle de l’intégration de composants fonctionnels dans les circuits
imprimés, grâce à une méthodologie fiable basée sur les techniques
d’impression conventionnelle. Le projet A3Ple, coordonné par le CTP,
qui bénéficie d’un soutien européen, en fait la démonstration.
Un exemple de projet
partenarial réussi
Quand l’électronique imprimée
s’invite sur le papier
Le projet A3Ple a bénéficié d’un financement européen dans le
cadre du septième programme cadre (FP7). Déposer un projet
européen est une procédure longue et complexe, l’effort néanmoins en vaut la peine. Animer un projet de 12 sociétés et
centres de recherche, de cultures différentes, d’approches
scientifiques ou technologiques complémentaires, et qui
couvrent toute la chaîne de valeur, propulse l’équipe qui le
coordonne et ses partenaires au-delà de l’état de l’art. Ce bond
en avant génère des retombées directes pour les industriels du
consortium, mais également pour toute la filière, à travers les
nombreuses actions de dissémination et de communication.
Avec le nouveau programme cadre Horizon 2020, la diversité
des outils proposés par l’Europe permet de trouver un format,
un rythme, une taille de projet adaptés aux entreprises. Parmi
ces outils, le FTI1, l’Eurostars, le NMBP2 ou encore le BBI3, plus
ciblé sur notre industrie, bénéficient de financements de
l’Union européenne en matière de recherche et d’innovation et
s’articulent autour de trois grandes priorités :
l’excellence scientifique, la primauté industrielle et les défis sociétaux.
L’industrie papetière n’a cessé d’évoluer pour s’adapter aux
nouveaux besoins de la société et de l’ère internet. Plus largement, les nouveaux usages du numérique sont devenus des
facteurs de changement importants pour nos marchés. Aux
fonctions traditionnelles des substrats cellulosiques, il faut
aujourd’hui ajouter des compléments que l’électronique imprimée peut apporter, tout en donnant plus de valeur ajoutée au
papier classique.
Pour autant, l’introduction de nouvelles fonctionnalités ne doit
ni remettre en cause sa recyclabilité, ni engendrer des surcoûts
prohibitifs pour les consommateurs.
La réussite de ce défi passe notamment par la conception, puis
l’intégration de composants fonctionnels (batteries, capteurs,
écrans, mémoires) dans les circuits électroniques adaptés imprimés sur papier. Une fois développés individuellement au
laboratoire ou à l’échelle industrielle, ces composants sont
introduits l’un après l’autre en remplacement des composants
traditionnels.
Des prototypes d’étiquettes détectrices de gaz toxiques et de
posters indiquant la qualité de l’air, sont mis au point à
l’échelle industrielle dans la cadre du projet européen
A3Ple, coordonné par le CTP. À court terme, bien d’autres
papiers fonctionnalisés pourraient voir le jour !
Guy Eymin-Petot-Tourtollet
CTP / Responsable des projets partenariaux
Véronique Morin
CTP / Directrice Prospective et Innovation,
coordinatrice du projet A3Ple
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1) Fast Track to Innovation.
2) Nanotechnologies, Advanced
Materials, Biotechnology
and Advanced Manufacturing
and Processin.
3) Bio-based Industries.
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NORMALISATION \ GROUP'HYGIÈNE
Difficile, pour un industriel, d’instaurer ou de faire évoluer
à lui seul les normes qui régissent les produits utilisés ou fabriqués
au sein de sa propre filière. Dans le domaine des papiers-cartons,
il peut compter sur le CTP pour comprendre ses attentes, défendre
et accorder ses intérêts avec ceux des partenaires, et contribuer
à la normalisation des pratiques jusqu’à l’échelle internationale.
,
p
t
c
Le
acteur
normalisation
de la
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Au carrefour de toutes les attentes
Une norme, c’est le fruit d’un consensus entre l’ensemble des
parties concernées par un même sujet. Destinée à favoriser les
échanges, c’est un outil de base pour la négociation et la prise
de décisions, comme l’acceptation ou non d’une marchandise.
Mais, souvent, les différents acteurs impliqués (imprimeurs et
papetiers) ne font pas partie des mêmes groupes de normalisation. C’est en ce sens que le CTP entretient les synergies et
la cohérence des actions tout au long de la filière amont/aval/
fin de vie.
Ainsi, dans le cadre des travaux du groupe ISO/TC130/WG11, le CTP
participe à la rédaction du projet de document normatif sur le
potentiel de désencrabilité des papiers imprimés. Un projet de
norme française sur une méthode d’essai de décoloration des
pâtes est également mené par le Centre. En parallèle, elle sera
portée à l’ISO par la France en réponse aux spécifications des
imprimeurs. Un autre exemple est l’action du CTP pour défendre le fait que le papier toilette est apte à passer dans les
systèmes d’évacuation des eaux usées sans les endommager.
Le CTP participe, au sein du Groupe de travail ISO/TC224/
WG10, à la rédaction d’un projet de spécification technique sur
les produits flushable.
La coexistence de tous ces projets met en lumière
le rôle (unique !) de coordinateur du CTP dans
les actions de normalisation pour les industriels
français de la filière.
Porter la voix des industriels
Notre syndicat professionnel est depuis longtemps actif dans
les travaux techniques concernant les produits tissue et les
produits d’hygiène absorbants. Les principaux industriels du
secteur se retrouvent avec le CTP au sein de la Commission
Technique de Group’hygiène, dont l’objet est la mise au point
des normes françaises du secteur et le suivi des normes CEN
et ISO. Plusieurs travaux ont été engagés, portant sur la rédaction
des normes qui régissent le secteur des produits tissue aux
niveaux français, européen et international. Quand ces normes
n’existent pas et sont attendues par la profession, le groupe
s’attache à les initier.
Autre mission d’intérêt : le suivi attentif de l’évolution des
projets pouvant impacter les papiers tissue, afin de pouvoir
réagir de façon concertée, le plus rapidement et efficacement
possible. Les travaux actuels sur la flushabilité des produits
destinés à être jetés dans les toilettes, ou les essais d’aptitude
au contact avec les aliments en sont des exemples.
Le CTP est, de longue date, le relais expert entre les
industriels et les instances de normalisation françaises, européennes et internationales. Au sein de
ces instances, le CTP porte la voix des professionnels adhérents, et sait défendre leur position.
Sylvie Moreau-Tabiche
CTP - Équipe Performances des Matériaux
Valérie Pouillat
Déléguée générale du syndicat
professionnel Group’hygiène
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POLY N AT
FPINNOVATIONS / CTP
U N PA RT E N A RI AT
FRANCOPHONE
IN N O VA N T
FPInnovations et le Centre Technique du Papier (CTP) ont signé
en mai 2015 un accord de partenariat pour valoriser les matériaux
biosourcés d’origine cellulosique sur de nouveaux marchés porteurs…
ÉL ARGIR LE CH A MP
D E S P O S S IB L E S
Fort du succès de ses cinq premières années
de labellisation, l’Institut Carnot PolyNat candidate
cette année au troisième appel à projet Carnot
pour pérenniser sa labellisation dans un PolyNat 2.
Depuis sa création en 2011, l’Institut Carnot a tiré sa réussite d’une complémentarité
scientifique, technologique mais aussi industrielle entre quatre laboratoires académiques grenoblois et le Centre Technique du Papier. Ce partenariat s’est appuyé sur
la mise en commun d’équipements de pointe, de personnel et d’un appel à projet
annuel pour le financement de projets de recherche multipartenaires autour de l’écoconception de matériaux fonctionnels biosourcés à haute valeur ajoutée.
Quels matériaux ? Les sucres, bien entendu cellulose et hémicellulose, mais pas seulement :
lignine issue des plantes, amidon, acide hyaluronique des algues, chitine des insectes…
Autant de molécules conçues par PolyNat comme des briques élémentaires pour construire,
par des procédés verts, de nouveaux matériaux tels que les produits papetiers mais
également cosmétiques, pharmaceutiques, électroniques, agroalimentaires, textiles…
ou pour apporter à des matériaux de nouvelles propriétés : légèreté, résistance,
conductivité ou barrières.
Les compétences et expertises de ces deux instituts sont particulièrement connues
et reconnues internationalement. Tous deux leaders dans la recherche, la fabrication
et la caractérisation des biomatériaux cellulosiques, leur ambition dans ce partenariat
vise à conférer à ces matériaux de nouvelles propriétés et fonctionnalités (hydrophobicité, caractère filmogène, propriétés mécaniques, etc.) et à en valoriser les usages
au-delà des marchés traditionnels pour les industries issues du bois : électronique
imprimée pour les emballages et objets connectés, performances énergétiques de
l’habitat, ou encore formulations des revêtements et peintures.
L’officialisation de cet accord a été signée au CTP, creuset de la “Cellulose Vallée”
grenobloise, en présence de représentants de l’ambassade du Canada, de représentants
politiques de la région Rhône-Alpes, du département de l’Isère et de la communauté de communes, et avec le soutien de l’organisme Ressources Naturelles
Canada.
« Par cet accord de partenariat, le CTP et FPInnovations souhaitent promouvoir des relations de coopérations et d’échanges aux plans académique,
scientifique, technique et d’affaires afin de soutenir l’innovation dans
l’industrie de la filière forêt-bois-papiers-cartons. »
Pierre Lapointe, président et chef de la direction de FPInnovations.
« Ce partenariat se traduira par une sélection de projets prometteurs
s’inscrivant progressivement dans nos programmes généraux de recherche,
afin d’ancrer l’innovation dans nos entreprises. Un pied dans la recherche,
un pied dans l’industrie, nos deux centres, à l’interface des connaissances,
des expertises et des savoir-faire, dépassent le caractère aléatoire de
la recherche pour répondre aux orientations industrielles, sociétales
et aux attentes des marchés, nationaux et internationaux. »
Gilles Lenon, Directeur Général du Centre Technique du Papier.
Pour entretenir cette dynamique, PolyNat propose cette année un élargissement
de son périmètre scientifique et partenarial à :
• trois laboratoires académiques grenoblois (DPM, DCM et deux équipes
supplémentaires du LGP2) ;
• et au centre technique du bois et de l’ameublement (FCBA).
Il intègrera désormais des thématiques biosourcées autour de l’énergie, de la construction,
de l’ameublement, des capteurs, du médicament et de nouveaux procédés chimiques
innovants.
Pierre Lapointe
Président et chef de la direction
de FPInnovations
Gilles Lenon
Directeur général du CTP
Et si l’aventure PolyNat ne faisait que commencer ?
Félix Portello
Chargé de Mission
de l'Institut Carnot PolyNat
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CTP \ ATIP \ PAGORA
UNE ALLIANCE
QUI A DU SENS
Acteurs incontournables de la Cellulose Valley, l’ATIP, Grenoble INP-Pagora
et le Centre Technique du Papier ont décidé, mi-2014, de conclure une alliance.
Deux objectifs : dynamiser leurs activités pour la production, la diffusion
des connaissances scientifiques et techniques à destination des entreprises
de la filière papetière et connexes (fournisseurs, clients…) et développer
un réseau social à vocation technique au sein de cette filière.
Daniel
GOMEZ
Directeur
général
de l’ATIP
L’ATIP a pour mission de fédérer les acteurs
de la filière papetière autour des technologies et des problématiques industrielles
afin de favoriser l’accès aux innovations et aux
nouvelles technologies.
Le CTP, acteur incontournable de l’innovation
et du transfert technologique au plus près des
préoccupations des industriels, a développé
depuis près de 60 ans une expertise de pointe
pour ses clients producteurs, transformateurs
de pâtes-papiers-cartons et imprimeurs. Cette
expertise, issue du Programme Général de Recherche, est un soutien de progrès pour les
sites et groupes industriels.
“Une fédération logique
de compétences”
François
VESSIÈRE
Président
du Centre
Technique
du Papier
Pourquoi une alliance ?
Grenoble INP-Pagora est l’École internationale du papier, de la communication imprimée
et des biomatériaux qui forme les ingénieurs et
techniciens de notre industrie et est adossé à
la recherche du LGP2.
Le LGP21 est une unité mixte de recherche du
CNRS-Grenoble INP-Agefpi. Ses recherches, plus
fondamentales et à plus long terme, répondent
notamment, aux besoins du développement
durable, de la traçabilité et de la sécurité.
Chaque organisme s’est engagé à promouvoir
le partenariat auprès de ses membres et de
ses relations externes, et à s’associer aux événements qu’il organise. Le souhait est de donner
de la visibilité aux actions communes, de mettre
en exergue les bénéfices de cette coopération
et d’entretenir un canal privilégié d’échanges
scientifiques et techniques.
En 2015, cette alliance s’est principalement
traduite par l’organisation de la table ronde
des 1res Rencontres de l’union papetière ATIP,
sur le thème “Industrie du futur dans la perspective de la 4e révolution industrielle”, et en
coopération avec Gimelec2 (fondateur de l’alliance
“Industrie du futur”), Symop3, Copacel4, et un panel
représentatif d’élèves ingénieurs de l’école.
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En 2016, la priorité sera donnée à la meilleure
exploitation des réseaux sociaux et à l’organisation de la table ronde des 2es Rencontres de
l’Union papetière à Grenoble de novembre 2016.
Elle portera sur la “Transformation numérique
pour une innovation collaborative : opportunités
et défis à relever”.
En projet également, un événement visant à faire
du prochain congrès 2016, une vitrine de l’alliance,
un tremplin de contacts entre les élèves ingénieurs,
les chercheurs et les acteurs de la filière papetière
pour des projets d’études, des contacts d’affaires
et des stages en entreprise.
Un programme passionnant et des rebondissements en perspective !
1) Laboratoire de Génie
des Procédés Papetiers.
2) Groupement des industries
de l’équipement électrique, du contrôle
commande et des services associés.
3) Syndicat des machines
et technologies de production.
4) Union française des industries
des cartons, papiers et celluloses.
“Une belle opportunité
pour nos équipes”
L’alliance du CTP, de Pagora et de l’ATIP est
la déclinaison opérationnelle du fameux
tryptique Industrie, Recherche et Formation.
C’est une fédération logique de compétences,
dédiée à développer la filière la plus large possible autour du bois, du papier et carton et de
leur transformation.
Les complémentarités sont évidentes. Pagora
est le pôle d’enseignement et de recherche
académique, le CTP est le pôle de recherche
appliquée et de service à l’industrie, tandis
que l’ATIP fédère les forces opérationnelles qui
font fonctionner notre filière. Chacun contribue
à la force commune par les spécificités qu’il y
apporte, mais aussi en offrant à ses partenaires
l’accès à ses propres réseaux.
C’est ainsi que le CTP est fier de mettre en
particulier à disposition des passerelles vers
l’Institut Carnot, pôle d’excellence incontesté
sur les matériaux souples à forte valeur ajoutée,
mais aussi vers l’ensemble des instituts de
recherche en Europe. Pagora apporte principalement l’accès à toutes les écoles et les laboratoires de recherche de l’institut Polytechnique
de Grenoble. Enfin, l’ATIP établit les liens entre
les différentes sociétés privées qui constituent
notre filière.
Cette alliance constitue un ensemble cohérent,
au spectre large, tourné vers l’excellence.
À utiliser sans modération !...
“Une proximité historique
entre trois unités”
Hugues
LEYDIER
Président de
l’ATIP en 2015
La complémentarité entre les trois
membres de l’alliance se concrétise par
un objectif commun d’innovation et de
performances à toutes les étapes de la filière.
Pagora forme les ingénieurs aux connaissances de base sur les produits et les process,
à la conduite de projets. Le CTP est le pôle de
référence de l’innovation, du développement et
de la recherche. L’ATIP met en relation les acteurs de la filière, qu'ils soient producteurs,
fournisseurs, clients pour l'amélioration des
process et des technologies.
La force de cette alliance réside dans cette
complémentarité, dans la proximité historique
entre trois entités.
Chacun contribue par sa vocation première et
par ses spécificités. Les trois directions maintiennent des contacts aussi fréquents que nécessaires. L'organisation d’un événement professionnel par l’un permet de proposer aux deux
autres d’y être associés.
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Arnaud
MARQUIS
Président
de Grenoble
INP-Pagora
Dans un environnement privilégiant
l’innovation, la mission de Grenoble
INP-Pagora est de former de futurs ingénieurs opérationnels aussi bien dans un
contexte de production qu’en R&D, et de les
préparer au management d’équipes multiculturelles au sein de PME ou de groupes
internationaux.
Pour réaliser cette mission, l’école doit continuellement développer ses moyens tout en
contrôlant ses ressources propres. Il est donc
fondamental de s’associer avec des partenaires
complémentaires. Notre école profite depuis
de nombreuses années, à travers le réseau
Grenoble-INP, des enseignants-chercheurs
travaillant au sein de ses 37 laboratoires de
recherche, dont le LGP2, unité mixte de recherche
du CNRS.
Le partenariat avec le CTP permet à Grenoble
INP-Pagora d’accéder, entre autres, aux savoirfaire des équipes des centres techniques industriels, du Cermav et des instituts Carnot.
C’est une formidable opportunité pour nos
élèves de relier leurs apprentissages à des
projets de recherches de pointe.
Avec l’ATIP, les élèves-ingénieurs de notre
école profitent de la diffusion d’informations
techniques au sein d’un réseau d’entreprises
internationales, désireuses d’innover pour
améliorer leur compétitivité.
À l’heure où nous recherchons des solutions
pour faire plus avec moins, cette alliance représente une belle opportunité pour nos équipes.
RÉSEAU CTI
AU CARREFOUR DE L A RECHERCHE
E T D E L'IN D U S T R IE
Le Réseau CTI est l’association qui rassemble
les centres techniques industriels du territoire français.
Ses deux missions principales : créer des synergies
entre les CTI et promouvoir les dispositifs CTI
comme outils de la politique industrielle.
En 2015, le Réseau CTI a accompagné la mise en œuvre des recommandations
du rapport Valter sur les CTI, avec des conséquences fortes sur leurs financements. Trois secteurs professionnels se sont ainsi dotés d’une taxe affectée
au déploiement d’activités collectives menées par leur CTI (corps gras pour
l’ITERG ; fonderie pour le CTIF ; plastiques et composites pour l’IPC). Pour
sa part, la fédération de la plasturgie a œuvré pour que le Pôle européen de
plasturgie soit transformé en CTI. Ces évolutions attestent que ce modèle,
imaginé au milieu du xxe siècle, a su s’adapter et répondre aux besoins des
entreprises, en particulier des PME.
De très nombreuses coopérations technologiques entre CTI montrent les
synergies, les transferts d’innovations possibles entre secteurs industriels.
L’exemple du CTP, avec le développement sur le papier peint d’un brevet barrière
aux ondes wifi (MétaPapier), transféré industriellement dans l’industrie du
textile (Estompe de la société SENFA), en est une très belle illustration !
Le CTP, dans le Réseau CTI, est également un relais efficace en Région RhôneAlpes. Il assume à travers Gilles Lenon, Directeur du CTP, la présidence de
l’association ACTRA en vue de faire reconnaître les CTI dans l’écosystème
de l’innovation locale.
Enfin, avec une charte graphique totalement renouvelée début 2016,
le Réseau CTI affiche une nouvelle image témoignant de la volonté des
CTI de contribuer pleinement aux défis à relever par l’industrie
française : compétitivité, innovation et enjeux sociétaux.
Marie-Sabine Gavois
Déléguée générale du Réseau CTI
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Sandrine Pappini
Mélanie Gervais
Pour toute info...
DE MAN DEZ le e
s rvice com
!
Édité par le Centre Technique du Papier. Domaine Universitaire - CS 90251 - 38044 GRENOBLE - Cedex 9 - FRANCE \ Tél. +33 (0)4 76 15 40 15 - Fax +33 (0)4 76 15 40 16 - E-mail : [email protected] - www.webCTP.com \
Directeur de la publication : Gilles Lenon \ Rédactrice en chef : Sandrine Pappini \ Rédaction : CTP, Adncom \ Ont collaboré : Corinne Bardou, Pascal Borel, Auphélia Burnet, Malou Caillat, Alain Cochaux, Thierry
Delagoutte, Perrine Demengeon, Alexandre Dray, Guy Eymin-Petot-Tourtollet, Benjamin Fabry, Marie-Françoise Fauré, Éric Fourest, Marie-Sabine Gavois, Daniel Gomez, Frédéric Guillet, Pailan Joury, Pierre Lapointe,
Laurence Leroy, Hugues Leydier, Arnaud Marquis, Philippe Martinez, Dominique Moineau, Sylvie Moreau-Tabiche, Véronique Morin, Christophe Neyret, Michel Petit-Conil, Paul Piette, Félix Portello, Valérie Pouillat,
Lydia Prum, Didier Rech, Philippe Ritzenthaler, Jean-François Robert, Matthieu Schelcher, Fabienne Vercelli, François Vessière, Jérémie Viguié, Élisa Zeno \ Maquette, mise en page et illustrations : Adncom \
Imprimeur : Imprimerie du Pont-de-Claix \ Papier : papier offset Cocoon certifié FSC 100 % recyclé \ Photos : Ronan Kerloch, CTP, Senfa, Shutterstock.
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