EURO VANADIUM - Courriers aux Ministres de l
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EURO VANADIUM - Courriers aux Ministres de l
Wallers, le 4 Décembre 2006 Monsieur Jean Louis BORLOO Ministre de l’emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement 127, rue de Grenelle 75007 Paris Monsieur le Ministre, Les salariés de l’Entreprise Euro-Vanadium voient leurs espoirs d’une reprise de leur activité de « négoce d’outillage » ruinés par la décision incompréhensible et inadmissible du Tribunal de Commerce de Valenciennes. L’Entreprise Euro-Vanadium a connu depuis 25 ans une situation tout à fait satisfaisante. Les premières difficultés, relevées par tous comme étant conjoncturelles, ont été rencontrées il y a deux ans. En Mars dernier, l’entreprise a été placée en règlement judiciaire, entraînant 45 premières suppressions d’emplois. Pendant cette période, rien n’a été fait par la Direction pour sauvegarder l’entreprise et pour apurer son passif. Au contraire, il semble bien que ces dernières années ont vu des « prises de bénéfices » très importantes, fragilisant ainsi l’équilibre d’une activité jusqu’alors très rentable. D’ailleurs, le 11 Avril dernier, j’interpellais déjà vos services pour demander que toute la lumière soit faite sur les responsabilités réelles quant à la gestion de l’entreprise. C’est d’autant plus important, qu’aujourd’hui, dans la décision du Tribunal de Commerce, on évoquera la hauteur du passif. L’Agglomération de La Porte du Hainaut est intervenue à de nombreuses reprises sur ce dossier, favorisant l’émergence de repreneurs potentiels, et contribuant à leur information la plus complète. Certains d’entre-eux prévoyaient, dans leur offre de reprise, la sauvegarde d’une partie importante des emplois. Parmi eux, « Outillage de St Etienne » a rencontré le personnel et obtenu son soutien. Vous trouverez, ci-joints, les courriers des élus du comité d’entreprise adressés au Juge Commissaire et au Président du Tribunal de Commerce. Dans ce Valenciennois durement touché par le chômage, le Contrat de Transition Professionnel (CTP) est en expérimentation. Il ne doit pas servir qu’à diminuer les statistiques du chômage : 40 personnes en CTP pourraient retrouver du travail et ce, dans leur propre entreprise. Le Tribunal de Commerce en a décidé autrement, procédant au dépeçage de l’entreprise, à sa vente aux enchères. Cette décision est soi-disant prise dans l’intérêt général. En réalité, elle privilégie l’intérêt des créanciers, la « créance » sociale étant complètement ignorée. Pourtant, comme le disent les salariés : « le prix d’un emploi sur le plan humain est sans conteste élevé mais sur le plan financier, il constitue aussi un allègement conséquent des charges de la collectivité … l’économie réalisée sur l’indemnisation du chômage compensant une partie de la dette sociale d’Euro-Vanadium ». Ils ont raison et tout cela est inacceptable. Des emplois pouvaient être pérennisés et un espoir de développement était permis. Si la situation en restait là, l’ensemble des salariés d’Euro-Vanadium s’ajouteront aux 217 emplois perdus suite aux liquidations successives des entreprises Béra-Descamps à Noyelles-sur-Selle et AD Classement à Trith-St-Léger. Je vous demande donc de tout mettre en œuvre pour contribuer au réexamen de cette décision pour sauvegarder l’emploi, en mettant autour de la table tous les acteurs concernés, les salariés et leurs représentants, les élus, le mandataire de justice chargé de la liquidation judiciaire, et les représentants des autorités préfectorales et judiciaires. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées. Le Président Alain BOCQUET Copies pour information : Monsieur Daniel CANEPA – Préfet de Région Nord – Pas-de-Calais Monsieur Vincent BOUVIER – Sous-Préfet de Valenciennes Wallers, le 4 Décembre 2006 Monsieur Renaud DUTREIL Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions Libérales 80, Rue de Lille 75700 PARIS 07 SP Monsieur le Ministre, Les salariés de l’Entreprise Euro-Vanadium voient leurs espoirs d’une reprise de leur activité de « négoce d’outillage » ruinés par la décision incompréhensible et inadmissible du Tribunal de Commerce de Valenciennes. L’Entreprise Euro-Vanadium a connu depuis 25 ans une situation tout à fait satisfaisante. Les premières difficultés, relevées par tous comme étant conjoncturelles, ont été rencontrées il y a deux ans. En Mars dernier, l’entreprise a été placée en règlement judiciaire, entraînant 45 premières suppressions d’emplois. Pendant cette période, rien n’a été fait par la Direction pour sauvegarder l’entreprise et pour apurer son passif. Au contraire, il semble bien que ces dernières années ont vu des « prises de bénéfices » très importantes, fragilisant ainsi l’équilibre d’une activité jusqu’alors très rentable. D’ailleurs, le 11 Avril dernier, j’interpellais déjà vos services pour demander que toute la lumière soit faite sur les responsabilités réelles quant à la gestion de l’entreprise. C’est d’autant plus important, qu’aujourd’hui, dans la décision du Tribunal de Commerce, on évoquera la hauteur du passif. L’Agglomération de La Porte du Hainaut est intervenue à de nombreuses reprises sur ce dossier, favorisant l’émergence de repreneurs potentiels, et contribuant à leur information la plus complète. Certains d’entre-eux prévoyaient, dans leur offre de reprise, la sauvegarde d’une partie importante des emplois. Parmi eux, « Outillage de St Etienne » a rencontré le personnel et obtenu son soutien. Vous trouverez, ci-joints, les courriers des élus du comité d’entreprise adressés au Juge Commissaire et au Président du Tribunal de Commerce. Dans ce Valenciennois durement touché par le chômage, le Contrat de Transition Professionnel (CTP) est en expérimentation. Il ne doit pas servir qu’à diminuer les statistiques du chômage : 40 personnes en CTP pourraient retrouver du travail et ce, dans leur propre entreprise. Le Tribunal de Commerce en a décidé autrement, procédant au dépeçage de l’entreprise, à sa vente aux enchères. Cette décision est soi-disant prise dans l’intérêt général. En réalité, elle privilégie l’intérêt des créanciers, la « créance » sociale étant complètement ignorée. Pourtant, comme le disent les salariés : « le prix d’un emploi sur le plan humain est sans conteste élevé mais sur le plan financier, il constitue aussi un allègement conséquent des charges de la collectivité … l’économie réalisée sur l’indemnisation du chômage compensant une partie de la dette sociale d’Euro-Vanadium ». Ils ont raison et tout cela est inacceptable. Des emplois pouvaient être pérennisés et un espoir de développement était permis. Si la situation en restait là, l’ensemble des salariés d’Euro-Vanadium s’ajouteront aux 217 emplois perdus suite aux liquidations successives des entreprises Béra-Descamps à Noyelles-sur-Selle et AD Classement à Trith-St-Léger. Je vous demande donc de tout mettre en œuvre pour contribuer au réexamen de cette décision pour sauvegarder l’emploi, en mettant autour de la table tous les acteurs concernés, les salariés et leurs représentants, les élus, le mandataire de justice chargé de la liquidation judiciaire, et les représentants des autorités préfectorales et judiciaires. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées. Le Président Alain BOCQUET Copies pour information : Monsieur Daniel CANEPA – Préfet de Région Nord – Pas-de-Calais Monsieur Vincent BOUVIER – Sous-Préfet de Valenciennes