Chapitre 19 POLYNÔMES Enoncé des exercices
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Chapitre 19 POLYNÔMES Enoncé des exercices
Chapitre 19 POLYNÔMES Enoncé des exercices 1 Les basiques Exercice 19.1 Montrer que n n k=0 k n 3k (1 − X)3n−2k X k = 1 − X 3 Exercice 19.2 Deux polynômes U et V vérifient U (x) sin x + V (x) cos x = 0 pour tout x > 0. Montrez que U et V sont tous deux égaux au polynôme nul. Exercice 19.3 Déterminer le degré de (X 2 + 1)n − 2X 2n + (X 2 − 1)n . Exercice 19.4 (Archimède 1998). On considère l’application Φ de R [X] dans lui même définie par 1 Φ (P ) = (2X − 1) P − X 2 + P′ 2 où P ′ désigne le polynôme dérivé. Déterminer le degré de Φ (P ) en fonction du degré de P . Résoudre Φ (P ) = 1. n Exercice 19.5 Soit Pn (X) = (1 + X)(1 + X 2 )(1 + X 4 )...(1 + X 2 ). Calculer les coefficients de Pn . Exercice 19.6 Pour n = 0, factoriser le polynôme Pn = 1 − X + X(X − 1)...(X − n + 1) X(X − 1) − ... + (−1)n 2! n! Exercice 19.7 Déterminer a et b pour que X 2 − aX + 1 divise X 4 − X + b. Exercice 19.8 Déterminer p et q dans R pour que P = X 3 + pX + q soit divisible par Q = X 2 + 3X − 1. Exercice 19.9 Montrer que X 2 − X + 1 divise P = (X − 1)n+2 + X 2n+1 Exercice 19.10 Calculer, pour n ≥ 2 les restes des divisions euclidiennes de P = (X − 3)2n + (X − 2)n − 2 par a) (X − 3)(X − 2) b) (X − 2)2 (on pourra, pour b dériver l’expression obtenue en écrivant une division euclidienne) Exercice 19.11 Donner une CNS (Condition nécessaire et suffisante) pour que X 2 +1 divise X 4 +X 3 +λX 2 +µX +2 dans C [X] . Exercice 19.12 Soit t ∈ R, n ∈ N, et Pn (X) = (sin (t) X + cos (t))n . Déterminer le reste de la division euclidienne de P par X 2 + 1 . 1. LES BASIQUES CHAPITRE 19. POLYNÔMES Exercice 19.13 Déterminer a et b dans C tels que A = X 2 + X + 1 divise B = X 4 + aX 2 + bX + a2 + 1. Exercice 19.14 Soit n ∈ N, montrer que le polynôme Pn = 1 + X + X2 X3 Xn + +···+ n’a pas de racine multiple. 2 3! n! Exercice 19.15 Déterminer λ > 0 pour que P = X 3 − 3X + λ ait une racine double. Quelle est alors l’autre racine ? Exercice 19.16 Déterminer tous les polynômes P de R [X], non nuls, tels que X 2 + 1 P ′′ − 6P = 0 et P (1) = 2 Exercice 19.17 Résoudre l’équation suivante dans C [X] : X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = 1 Exercice 19.18 Résoudre l’équation suivante dans C [X] : P (2X) = P ′ (X) P ′′ (X) x+y+z =2 xyz = − 12 Exercice 19.19 Résoudre le système : 1 1 1 1 + + = x y z 2 Exercice 19.20 Soit P = X 4 + 12X − 5, factoriser P sur R et sur C, sachant qu’il admet deux racines dont le produit vaut −1. Exercice 19.21 Olympiade mathématiques du Canada 1996 Si α, β, γ sont les racines de P (X) = X 3 − X − 1, calculer 1+α 1+β 1+γ + + 1−α 1−β 1−γ 2 2 Exercice 19.22 Factoriser le polynôme P = X 2 + 1 + X 2 − X − 1 Exercice 19.23 Trouver trois réels x, y et z tels que x+y+z et x2 + y2 + z 2 1 1 1 + + =5 x y z = 15 = 2 2iπ Exercice 19.24 Soit P le polynôme à coefficients réels défini par P = X 2 − 1 −3X X 2 + 1 . Montrer que j = e 3 est racine de P . En déduire la factorisation de P dans R [X] en produits d’irréductibles et les racines réelles de P . Exercice 19.25 Déterminer λ pour que le polynôme X 4 − 2X 3 + λX 2 + 2X − 1 ait une racine d’ordre 3 au moins. Exercice 19.26 Soit P = X 3 + X + 1, on note α, β et γ ses racines complexes. 1. Calculer α+β +γ α2 + β 2 + γ 2 2. En utilisant P (α) + P (β) + P (γ) que l’on exprimera de deux manières différentes, en déduire la valeur de α3 + β 3 + γ 3 . 3. Exprimer le reste de la division euclidienne de X 4 par P . En déduire la valeur de α4 + β 4 + γ 4 . Exercice 19.27 Soient α, β, γ les racines de l’équation X 3 − 5X 2 + 6X − 1. Déterminer la valeur exacte de A= 1 1 1 + + 1−α 1−β 1−γ —2/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 19. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Exercice 19.28 Factoriser sur R le polynôme P = X 6 + X 3 + 1. Exercice 19.29 Résoudre (X + 4) P (X) = XP (X + 1) . Généraliser à (X + n) P (X) = XP (X + 1) où n ∈ N∗ Exercice 19.30 Soit P (X) = X 4 +aX 3 +bX 2 +cX+d, où a, b, c et d sont des réels. On sait que P (2i) = P (2 + i) = 0, que vaut a + b + c + d ? Exercice 19.31 Déterminer a pour que P (X) = X 4 + aX + a et Q (X) = X 3 + aX + a aient une racine commune, préciser cette racine. Exercice 19.32 Soient P et Q dans K [X] tels que P ◦ Q = Q ◦ P , montrer que si l’équation P (P (x)) = Q (Q (x)) admet une solution, il en est de même de l’équation P (x) = Q (x). Exercice 19.33 Soit P = aX n+1 +bX n +1 ∈ C [X] , déterminer une CNS sur (a, b) pour que P ait une racine double. Exercice 19.34 Un exercice sur la divisibilité. 1. Déterminer deux suites (an )n∈N et (bn )n∈N telle que An = an X n+1 + bn X n + 1 soit divisible par B = (X − 1)2 . On choisira ainsi pour la suite de l’exercice (an )n∈N et (bn )n∈N . 2. Déterminer le quotient de la division euclidienne de An par B pour n ≥ 1 n 3. En déduire une expression simple de kxk si x = 1 est un complexe. k=1 Exercice 19.35 Soient A, B, C et D quatre polynômes à coefficients réels, on définit alors x x x x P (x) = A (t) C (t) dt, Q (x) = A (t) D (t) dt, R (x) = B (t) C (t) dt et S (x) = B (t) D (t) dt 1 1 1 1 Montrer que (X − 1)4 divise P (X) S (X) − Q (X) R (X). Exercice 19.36 Montrer que P = X 3 + pX + q admet une racine double si et seulement si 4p3 + 27q 2 = 0. 2 Les techniques Exercice 19.37 Soit P un polynôme tel que les restes de la division euclidienne de P par (X − 1) , (X − 2) et (X − 3) soient 3, 7 et 13 respectivement. Déterminer le reste de la division euclidienne de P par (X − 1) (X − 2) (X − 3) . Exercice 19.38 Soit ϕ ∈ R et pour n ∈ N∗ , Pn = cos ((n − 1) θ) X n+1 − cos (nθ) X n − cos (θ) X + 1. Montrer que P1 divise Pn et expliciter le quotient. Exercice 19.39 Résoudre l’équation (X − 1) P ′ + XP = 1 + X3 . 2 Exercice 19.40 Résoudre l’équation 4P = (X − 1) P ′ + P ′′ . Exercice 19.41 Déterminer les polynômes P tels que P ′ divise P. Exercice 19.42 Soit Pn = (1 + iX)n − (1 − iX)n pour n ≥ 1. Factoriser le polynôme Pn et en déduire la valeur de p p−1 kπ kπ tan2 et de tan2 . 2p + 1 2p k=0 k=0 π 3π 5π En déduire la valeur de tan2 + tan2 + tan2 . 14 14 14 —3/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 19. POLYNÔMES n−1 Exercice 19.43 Factoriser sur C le polynôme P = (X + 1)n − e2ina où a ∈ R , en déduire Que vaut n−1 k=0 sin kπ n ? Déterminer, par passage à la limite, le produit n−1 k=1 sin kπ . n k=0 kπ sin a + n Exercice 19.44 Soit P ∈ C [X] , on suppose que ∀x ∈ R, P (x) ∈ R. Montrer que les coefficients de P sont tous réels. Exercice 19.45 Soit P un polynôme tel que P (X) = P (1 − X) , montrer que P peut s’écrire comme un polynôme en X (1 − X). α+β ′ Exercice 19.46 Soit P un polynôme de degré 3 ayant au moins deux racines distinctes α et β, montrer que P = 2 ′ 0 (Alors que d’après le théorème de Rolle, il existe c ∈ ]α, β[ tel que P (c) = 0, cela prouve que c n’est jamais le milieu du segment). Exercice 19.47 Soit P (X) un polynôme de degré 3 à coefficients réels ayant trois racines réelles α, β et γ. Montrer α+β que la tangente en au graphe de P en Ox coupe l’axe en la troisième racine γ. On pourra utiliser l’exercie 2 19.46. Plus technique : Que dire si P a une seule racine ?. En déduire la propriété suivante pour les polynômes de degré 3 : Soit P de degré 3, si (u, v) ∈ R2 , on définit A et B de coordonnées (u, P (u)) et (v, P (v)) dans le repère canonique u+v se coupent en un point du de R2 . Montrer que la corde (AB) et la tangente au graphe de P au point d’abscisse 2 graphe de P . Exercice 19.48 Soit P de degré 4 tel que ses racines forment une suite arithmétique, montrez que les racines de P ′ forment aussi une suite arithmétique. Exercice 19.49 Soit P (X) = X 3 − aX 2 + bX − c, déterminer une CNS pour que ses racines dans C soient en progression arithmétique. Exercice 19.50 Déterminer tous les polynômes P tels que P X 2 = X 2 X 2 + 1 P (X) P (2) = 12 —4/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 19. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Exercice 19.51 Soit P = 2X 3 − 6X 2 + 7X + λ où λ ∈ C. Déterminer λ pour que 2 des racines soient inverses l’une de l’autre. Quelles sont alors les racines de P ? Exercice 19.52 Soit P = X 3 + aX 2 + bX + c, on note α, β, γ ses racines. Déterminer le polynôme Q unitaire ayant pour racines α2 , β 2 , γ 2 . Montrer que P (X) divise Q X 2 . Retrouver alors Q (X). Exercice 19.53 Le but de cet exercice est de présenter sur les poynômes de degré 4 la méthode Laguerre pour la localisation des racines. On considère donc un polynôme unitaire P = X 4 + aX 3 + bX 2 + cX + d dont on suppose qu’il admet 4 racines réelles notées α, β, γ et δ. 1. Justifier que a2 − 2b − α2 = β 2 + γ 2 + δ 2 β 1 − → − → γ 1 , justifier que 2. Soit u = et v = δ 1 2 2 → 2 → → → (− u ·− v ) ≤ − u − v en déduire que (a + α)2 ≤ 3 a2 − 2b − α2 3. Conclure que les racines de P sont dans l’intervalle √ √ −a − 9a2 − 24b −a + 9a2 − 24b , I= 4 4 En particulier le réel 9a2 − 24b est positif ou nul. Exercice 19.54 (Olympiade de Norvége 2007) Déterminer m > 0 tel que le polynôme P (X) = X 4 −(3m + 2) X 2 + m2 ait quatre racines en progression arithmétique. Exercice 19.55 Soit P = X 3 + X + 1 et Q le polynôme de degré 3 tel que Q (0) = −1 et dont les racines sont les cubes des racines de P. Calculer Q (−1) . Exercice 19.56 Soit le polynôme P (X) = X 3 − 4X 2 + 6X − 4. 1. Déterminer les racines de P sachant que le produit de deux d’entre elles est égal à la troisième. 2. Résoudre le système (x − 1) + (y − 1) + (z − 1) = 1 x (x − 1) + y (y − 1) + z (z − 1) = 0 2 x (x − 1) + y 2 (y − 1) + z 2 (z − 1) = 0 Exercice 19.57 Soient a et b deux complexes, pour n ≥ 2, on considère le polynôme P (X) = X n + aX − b. a n b n−1 Montrer que P admet une racine double si et seulement si + = 0. n n−1 Quelle condition retrouve-t-on si n = 2 ? Quelle condition retrouve-t-on si n = 3 et si P (X) = X 3 + pX + q ? Exercice 19.58 Soit P ∈ R [X] tel que P (0) = 0 et P X 2 + 1 = P (X)2 + 1. On définit la suite (un )n∈N par u0 = 0 et un+1 = u2n + 1. Montrer que ∀n ∈ N, P (un ) = un . En déduire P . Exercice 19.59 (Mines-Ponts PSI 2008) Trouver une CN S sur (p, q) ∈ C2 pour que les trois racines a, b et c du polynômes X 3 + pX + q vérifient a2 + b2 = 1 + c2 . Exercice 19.60 (Mines-Ponts PSI 2008) Soit P = X 3 + aX 2 + bX + c ∈ C [X] , trouver une CN S sur (a, b, c) pour que le carré de l’une des racines soit égal au produit des deux autres. —5/46— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 19. POLYNÔMES Exercice 19.61 Soit P un polynôme à coefficients complexes, P (x) = an xn +· · ·+a0 , montrer qu’il existe un complexe z0 tel que |z0 | ≤ 1 et |P (z)| = |a0 | + |an |. P (x) P (x) b0 Indication : Rendre unitaire P (x) en écrivant = xn + bn−1 xn−1 + · · · + b0 et considérer Q (x) = − b0 − an an |b0 | si a0 = 0, que dire du produit des racines de Q ? Exercice 19.62 (Centrale 2008) 1. Soit P (X) ∈ R [X], P (X) = X. Montrer que P (X)−X divise P ◦P (X)−X (Le polynôme P ◦ P (X) est par définition le polynôme P (P (X))). 2 2. Trouver une racine de l’équation z 2 − 3z − 5 − 3z 2 + 8z + 10 = 0. Exercice 19.63 On considère l’application T définie sur R [X] par T (P ) = 3XP + X 2 P ′ − X 3 P ′′ 1. Montrer que T ∈ L (R [X]). 2. Déterminer le degré de T (P ) en fonction de P. 3. L’endomorphisme T est-il injectif ? surjectif ? 3 Les exotiques Exercice 19.64 Soit P ∈ R [X] unitaire. Montrer que P est scindé dans R [X] si, et seulement si : deg P ∀z ∈ C, |P (z)| ≥ |Im (z)| Exercice 19.65 Soit P ∈ C [X] non nul vérifiant P X 2 = P (X) P (X − 1) 1. Montrer que P n’a pas de racine réelle. 2. Déterminer tous les polynômes P ∈ C [X] , tels que P X 2 = P (X) P (X − 1) Exercice 19.66 Soient (a, b) ∈ R2 et P = X 4 − 4X 3 − 4X 2 + aX + b. Déterminer la valeur maximale de a + b sachant que P a deux racines réelles positives x1 et x2 telles que x1 + x2 = 2x1 x2 (on pourra utiliser une calculatrice ou Maple). Exercice 19.67 Soit a un réel positif et P = X 3 − aX 2 + aX − a, on note α, β et γ les racines de P , déterminer la valeur minimale de α3 + β 3 + γ 3 − 3αβγ. Que vaut alors P ? Exercice 19.68 Soit A = a ∈ R, P (X) = (1 + 2i) X 3 + 2 (3 − i) X 2 + (5 − 4i) X + 2a2 a au moins une racine réelle , calculer S = a2 . a∈S 4 Les olympiques Exercice 19.69 Déterminer n ≥ 2 pour que P = (X − 1)n − (X n − 1) ait une racine multiple dans C. Exercice 19.70 (Olympiades Bulgares d’hiver 1995 ) Soit m un réel tel que les racines, x1 et x2 du polynôme P = x2 + (m − 4) x + m2 − 3m + 3 soient réelles. Déterminer m pour que x21 + x22 = 6. Exercice 19.71 (Olympiades des USA 1975 ) Soit P un polynôme de degré n tel que ∀k ∈ {0, ..., n} P (k) = Déterminer P (n + 1) k . k+1 Exercice 19.72 ( Concours Roumain (1998) équivalent au concours général en France) Les coefficients m, p et q sont réels. Pouvez-vous montrer que le polynôme suivant : x4 + mx3 + (m2 + 1)x2 + px + q ne peut pas avoir quatre racines réelles ? —6/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 19. POLYNÔMES 5. LE GRENIER Exercice 19.73 Soient P et Q deux polynômes à coefficients entiers. On suppose qu’il existe un entier a vérifiant P (a) = P (a + 1999) = 0, et que Q (1998) = 2000. Montrer que l’équation Q(P (x)) = 1 n’a pas de solution dans Z. Exercice 19.74 Soit P (X) = X 3 − X 2 − 4X − 1 et a, b deux racines de P. Montrer que ou bien 1 + a + ab = 0, ou bien 1 + b + ab = 0. Exercice 19.75 (A faire avec Maple) Soit P de degré n + 3 tel que ses racines forment une suite arithmétique, montrez qu’il en est de même de la dérivée énième P (n) (on pourra utiliser l’exercice 19.48 et faire quelques essais avec Maple ou une calculateur formel). Exercice 19.76 Trouver a ∈ R pour que le polynôme P = (1 − a) x3 + (2 + a) x2 + (a − 1) x + 7 − a admette une racine complexe de module 1. Trouver les autres racines. Exercice 19.77 Soient a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 six réels deux à deux distincts. On considère le tableau (la matrice) suivant(e) a1 + b1 a1 + b2 a1 + b3 a2 + b1 a2 + b2 a2 + b3 a3 + b1 a3 + b2 a3 + b3 On suppose que le produit des éléments de chaque colonne est égal à 2003. Que dire du produit des éléments de chaque ligne ? Par exemple voici un tel tableau où l’on a remplacé 2003 par 24 : a1 = 1, a2 = 6, a3 = −1, b1 3 −4 8 1 1 −6 Exercice 19.78 Déterminer les polynômes P tels que = 2, b2 = −5, b3 = −3 −2 3 −4 P (cos t) + P (sin t) = 1 1 Exercice 19.79 Soit P de degré n tel que pour i ∈ {1, · · · , n + 1} on ait P (i) = . Déterminer P (0). i Exercice 19.80 Déterminer les polynômes de C [X] tels que P X 2 − X + 1 = P (X) P (X + 1) . 5 Le grenier Exercice 19.81 Factoriser P = 36X 3 − 12X 2 − 5X + 1 sachant que l’une des racines est la somme des deux autres. Exercice 19.82 Soit P (X) = X n −1, factoriser P (X) . En calculant P ′ (1) déduire la valeur du produit n k=1 sin kπ n (on pourra passer au module). Soit A0 A1 · · · An−1 un polygône régulier inscrit dans le cercle unité, que vaut A0 A1 × A0 A2 × · · · × A0 An−1 le produit des distances d’un sommet au n − 1 autres ? Exercice 19.83 Déterminer les polynômes P non nuls et non constants tels que P (nx) = P ′ (x) P ′′ (x) P (3) (x) · · · P (n) (x). Exercice 19.84 (Olympiades d’Espagne 2000) Soit P = X 4 + aX 3 + bX 2 + cX + 1 et Q = X 4 + cX 3 + bX 2 + aX + 1 avec a = c. Déterminer une CNS pour que P et Q aient deux racines communes. Déterminer alors toutes les racines de P et de Q. Indic : P − Q = · · · . —7/46— G´ H - E M -() 2009 5. LE GRENIER CHAPITRE 19. POLYNÔMES —8/46— G´ H - E M -() 2009 Chapitre 8 POLYNÔMES Solution des exercices 1 Les basiques Exercice 8.1 On écrit que n n k 3 (1 − X)3n−2k X k k k=0 n n−k n k = 3 (1 − X)2 (1 − X)n X k k k=0 n n−k n n = (1 − X) (3X)k (1 − X)2 k k=0 Avec la formule du binôme, cela donne n (1 − X)n (1 − X)2 + 3X = (1 − X)n 1 + X + X 2 n = (1 − X) 1 + X + X 2 n = 1 − X3 Exercice 8.2 On a alors pour tout n ∈ N, U (nπ) sin (nπ) + V (nπ) cos (nπ) = (−1)n V (nπ) = 0, donc le polynôme π V admet une infinité de racines (les nπ pour n ∈ N), on en déduit qu’il est nul. De même avec x = 2 + nπ, on π U 2 + nπ = 0, ainsi U est également nul car il admet une infinité de racines. Exercice 8.3 Par le binôme, (X 2 + 1)n − 2X 2n + (X 2 − 1)n n(n − 1) 2(n−2) X +··· 2 n(n − 1) 2(n−2) −2X 2n + X 2n − nX 2(n−1) + X +··· 2 = n(n − 1)X 2(n−2) + · · · = X 2n + nX 2(n−1) + est de degré 2(n − 2) si n ≥ 2, si n = 1 ou n = 0 c’est facile. si n = 1 ,(X 2 + 1) − 2X 2 + (X 2 − 1) = 0 si n = 1 on obtient encore le polynôme nul Exercice 8.4 On note, si P = 0, n le degré de P, alors P = an X n + Q où an = 0 et deg Q < n. On calcule 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1 Φ (P ) = (2X − 1) P − X 2 + P′ 2 1 nan X n−1 + Q′ = (2X − 1) (an X n + Q) − X 2 + 2 na 1 n n−1 X Q′ = (2 − n) an X n+1 − an X n − + (2X − 1) Q − X 2 + 2 2 deg<n+1 On doit donc distinguer deux cas : Premier cas : n = deg (P ) = 2, alors deg (Φ (P )) = deg (P ) + 1 Second cas : n = deg (P ) = 2, alors P = aX 2 + bX + c avec a = 0. Un calcul simple donne 1 Φ (P ) = (−a + b) X 2 + (−b + 2c − a) X − c − b. 2 Si a = b, alors deg (Φ (P )) = 2. 3 (Φ (P )) = 0. Si a = b, Φ (P ) = 2 (c − a) X −c− 12 a. Si a = b et a = c deg (Φ (P )) =2 1 et si a = b = c, Φ (P ) = −2 a, deg On constate donc que deg (Φ (P )) = 0 si et seulement si P = a X + X + 1 et dans ce cas Φ a X 2 + X + 1 = 3 − a. La seule solution de Φ (P ) = 1 est donc 2 2 P = − X2 + X + 1 3 Exercice 8.5 P0 (X) = (1 + X). P1 (X) = (1 + X)(1 + X 2 ) = X 3 + X 2 + X + 1. P2 (X) = (1 + X)(1 + X 2 )(1 + X 4 ) = X 7 + X 6 + X 5 + X 4 + X 3 + X 2 + X + 1. n+1 Par récurrence, on a Pn (X) = 1 + X + ... + X 2 −1 n+1 , en effet n+1 Pn+1 (X) = Pn (X)(1 + X 2 ) = Pn (X) + X 2 Pn (X) n+1 n+1 n+1 = 1 + X + ... + X 2 −1 + X 2 1 + X + ... + X 2 −1 = 1 + X + ... + X 2 n+1 −1 n+1 + X2 n+1 + X2 +1 n+1 + ... + X 2 +2n+1 −1 n+2 = 1 + X + ... + X 2 −1 car 2n+1 + 2n+1 = 2 × 2n+1 = 2n+2 . Exercice 8.6 P1 = 1 − X X(X − 1) P2 = 1 − X + = 12 (X − 1) (X − 2) 2! X(X − 1) X(X − 1) (X − 2) P3 = 1 − X + − = − 16 (X − 1) (X − 2) (X − 3) 2! 3! (−1)n (X − 1) (X − 2) ... (X − n) Par récurrence, on a Pn = n! X(X − 1)...(X − (n + 1) + 1) En effet , Pn+1 = Pn + (−1)n+1 (n + 1)! (−1)n (−1)n X(X − 1)...(X − n) = (X − 1) (X − 2) ... (X − n) − n! n! (n + 1) (−1)n (−1)n (x − (n − 1)) X = (X − 1)...(X − n + 1) 1 − n+1 = (X − 1)...(X − n + 1) − n! n! n+1 —10/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1. LES BASIQUES Exercice 8.7 On effectue la division euclidienne : ainsi X 4 − X + b = X 2 + aX + a2 − 1 X 2 − aX + 1 + a3 − 2a − 1 X + 1 + b − a2 2 4 X − aX + 1 | X − X + a ⇔ a3 − 2a − 1 = 0 ⇔ 1 + b − a2 = 0 √ √ a ∈ −1, 12 + 12 5, 12 − 12 5 b = a2 − 1 Exercice On fait la division euclidienne de X 3 +pX +q par X 2 +3X −1, on obtient, après calculs, X 3 +pX +q = 8.8 2 (X − 3) X + 3X − 1 + (10 + p) X + q − 3. Le polynôme Q divise P si et seulement si le reste R = (10 + p) X + q − 3 est le polynôme nul. La seule solution est p = −10 et q = 3. n+2 2iπ Exercice 8.9 Les racines de X 2 − X + 1 sont −j et −j 2 = (−j) où j = e 3 . On calcule P (−j) = (−j − 1) + 2n+1 . Puisque 1 + j + j 2 = 0, on a P (−j) = j 2n+4 − j 2n+1 = 0 car j 3 = 1. On en déduit que j est racine de P, (−j) puisque P est à coefficients réels, −j 2 est aussi racine de P . Ainsi (X − (−j)) X − −j 2 = X 2 − X + 1 divise P. Exercice 8.10 a) On écrit la division euclidienne de P par A = (X − 3)(X − 2), on a P (X) = (X − 3)(X − 2)Q (X) + αX + β car deg A = 2. Avec X = 3 on a 3α + β = P (3) = −1 et avec X = 2 on a 2α + β = P (2) = −1. On en déduit que α = 0 et β = −1, le reste cherché est constant égal à −1. b) On a l’égalité P (X) = (X − 2)2 Q (X) + γX + δ qui donne avec X = 2, 2γ + δ = P (2) = −1. On dérive l’égalité précédente pour obtenir P ′ (X) = 2 (X − 2) Q (X) + (X − 2)2 Q′ (X) + γ, ce qui donne avec X = 2, P ′ (2) = −2n = γ. Le reste cherché est −2nX + 4n − 1. Exercice 8.11 Notons P = X 4 + X 3 + λX 2 + µX + 2. On peut faire une division euclidienne, mais il y a une autre méthode. X 2 + 1 divise X 4 + X 3 + λX 2 + µX + 2 ⇔ ∃Q, X 4 + X 3 + λX 2 + µX + 2 = X 2 + 1 Q = (X + i) (X − i) Q ⇔ i et −i racines de P. Donc avec X = i, on a i4 + i3 + λi2 + µi + 2 = 1 − i − λ + µi + 2 = 0 ⇔ λ = 3 et µ = 1. Puis, P étant à coefficients réels P (−i) = P(i). Donc P (i) = 0 ⇔ P (−i) = 0. La CNS est donc λ = 3 et µ = 1. On a alors X 4 + X 3 + 3X 2 + X + 2 = X 2 + 1 X 2 + X + 2 Exercice 8.12 Ecrivons cette division, P (X) = X 2 + 1 Q (X) + aX + b avec a et b réels, en effet le reste est de degré au plus 1. Avec X = i on a ai + b = eint d’où a = sin (nt) et b = cos (nt) (car a et b sont réels). On peut aussi utiliser X = −i qui donne −ai + b = e−int que l’on combine avec ai + b = eint . On en déduit que le reste est sin (nt) X + cos (nt). Exercice 8.13 Deux méthodes : La première : On effectue la division euclidienne de B par A, on obtient x4 + ax2 + bx + a2 + 1 = x2 + x + 1 x2 − x + a + (b + 1 − a) x + a2 − a + 1 Ce reste doit être le polynôme nul. Une CNS est donc que a2 − a + 1 = 0 et b = a − 1. Les solutions de a2 − a + 1 sont a1 = −j et a2 = −j 2 , qui donnent respectivement b1 = −1 − j = j 2 et b2 = −j. La seconde : les racines de x2 + x + 1 = 0 sont j et j 2 . On calcule B (j) = j + aj 2 + bj + a2 + 1 qui doit être nul. Puisque a et b sont réels, on obtient avec la partie réelle et la partie imaginaire : Re (B (j)) = Im (B (j)) = −1 (1 + a + b) + a2 + 1 = 0 2 √ 3 (1 − a + b) = 0 2 on termine ensuite de la même manière. αn Exercice 8.14 Par l’absurde, si Pn (α) = Pn′ (α) alors Pn (α) − Pn′ (α) = 0. Mais Pn (α) − Pn′ (α) = . Ainsi α = 0, n! mais α = 0 n’est pas racine de Pn ! —11/46— G´ H - E M -() 2009 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Exercice 8.15 Soit z la racine double alors P (z) = P ′ (z) = 0. Mais P ′ (z) = 3z 2 − 3, les seules racines possibles sont donc z = 1 ou z = −1. Puisque P (1) = λ + 1 − 3 et P (−1) = −1 + 3 + λ, on en déduit que λ = 2 ou λ = −2. On ne retient que λ = 2, valeur pour laquelle 1 est racine double. Le produit des racines étant égal à −2, l’autre racine est −2. Exercice 8.16 Soit P = 0, et n le degré de P. Ainsi P = an X n + Q où an = 0 et deg Q < n. En premier lieu, on a n > 1, car sinon P ′′ = 0 et P = 0. On a P ′′ = n(n − 1)an X n−2 + Q′′ et (X 2 + 1)P ′′ − 6P = (n(n − 1) − 6) an X n + X 2 + 1 Q′′ − 6Q = 0 (ah,ah, linéaire tout cela !), donc puisque an = 0, n(n − 1) − 6 = 0 ce qui donne n = −2 ou n = 3. L’entier n étant positif, le degré de P est n = 3. Puis on pose P = aX 3 + bX 2 + cX + d, alors (X 2 + 1)P ′′ − 6P = (X 2 + 1) (6aX + 2b) − 6 aX 3 + bX 2 + cX + d = −4bX 2 + 6(a − c)X + (d + 2b) = 0 ⇐⇒ b=d=0 a=c Ce qui donne P = a X 3 + X et la condition P (1) = 2 impose que P = X 3 + X. 2 ′′ 2 + 1 P = 6P =⇒ X + 1 divise Autre méthode : Ayant déterminé deg P = 3, on peut également écrire que X 2 3 2 ′′ P . On a donc P = X + 1 (aX + b) car deg P = 3.On a donc P = aX + bX + aX + b =⇒ P = 6aX + 2b. Ainsi (X 2 + 1)P ′′ = 6P ⇐⇒ X 2 + 1 (6aX + 2b) = X 2 + 1 (6aX + 6b) =⇒ b = 0 d’où P = aX X 2 + 1 puis P (1) = 2 donne a = 1. Reamrque : L’application Φ : R [X] −→ R [X] définie par Φ (P ) = X 2 + 1 P ′′ − 6P est linéaire. On a montré, au passage, que son noyau est ker Φ = Vect X 3 + X est une droite Ce noyau (cette droite) coupe l’hyperplan affine H = {P ∈ R [X] , P (1) = 2} en P = X 3 + X. Exercice 8.17 On commence par déterminer le degré de P . Le polynôme P = 0 n’est pas solution, si P est solution, notons d le degré de P. On a donc P = ad X d + Q où deg (Q) < d et ad = 0. Alors X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = X (X + 1) d (d − 1) ad X d−2 + Q′′ + (X + 2) dad X d−1 + Q′ − ad X d + Q = (d (d − 1) + d − 1) ad X d + (X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q) = 1 Cette dernière ligne doit vous faire penser (ah,ah linéaire tout cela ! !). Ainsi X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = d2 − 1 ad X d + (X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q) Puisque deg Q < d, on a deg ((X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q)) < d (chaque terme étant de degré au plus d). On a donc deux cas possibles : Ou bien d = 0, et −ad = 1, d’où P = −1. Ou bien d = 1 (pour annuler le terme de degré non constant). Dans ce cas P s’écit P = aX + b avec a = 0, P ′ = a et P ′′ = 0. On remplace dans l’équation pour obtenir X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = a (X + 2) − (aX + b) = 2a − b = 1 ce qui donne a quelconque et b = 2a − 1. L’ensemble des solutions est S= P = a (X + 2) solution générale + de l’équation sans second m em bre —12/46— (−1) solution particulière où a ∈ C G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1. LES BASIQUES La structure est une structure d’espace affine. En effet, l’application Φ : C [X] −→ C [X] définie par Φ (P ) = X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P est linéaire. On a résolu Φ (P ) = 1, le noyau de Φ est donc ker Φ = Vect (X + 2). Exercice 8.18 On détermine le degré de P, P = 0 est solution, si P = 0, soit d son degré, P = ad X d + · · · . Alors P (2X) = 2d ad X d + · · · est de degré d. On est alors tenté d’écrire que deg(P ′ P ′′ ) = deg (P ′ ) + deg (P ′′ ) = deg<d d − 1 + d − 2 = 2d − 3. Mais, deg (P ′′ ) = d − 2 si deg(P ) ≥ 2. On distingue donc deux cas. Premier cas, d < 2, alors P ′′ = 0 et ainsi P (2X) = 0, la seule possibilité est que P = 0. 3 2 Deuxième cas deg (P ) ≥ 2, alors deg (P (2X)) = d = deg (P ′ P ′′ ) = 2d−3 d’où d2= 3. On écrit P = aX +bX +cX +d 3 2 ′ ′′ avec a = 0, et P (2X) − P (X) P (X) = a (2X) + b (2X) + 2cX + d − 3aX + 2bX + c (6aX + 2b) = 2a(4 − 9a)X 3 + 2b(2 − 9a)X 2 + 2c(1 − 3a) − 4b2 X + d − 2cb = 0. On en déduit que P = 49 X 3 . Les solutions sont donc P = 0 ou P = 49 X 3 . σ1 = x + y + z = 2 σ 3 = xyz = − 12 Exercice 8.19 Le système peut s’écrire : , on en déduit que (x, y, z) sont racines du σ 2 = yz + xz + xy = 1 σ3 xyz 2 1 1 2 polynôme X 3 −2X − X + . Quelques tentatives montrent que 2 est racine, on a alors X 3 − 2X 2 − 14 X + 12 = 4 2 1 1 (X − 2) X + 2 X − 2 On en déduit l’ensemble des solutions $ 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 S= 2, , − , 2, − , , , 2, − , , − , 2 , − , 2, , − , ,2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 Exercice 8.20 On utilise les relations entre coefficients et racines. Notons a, b, c, d les quatre racines de P et supposons que ab = −1. On a les égalités suivantes : ab = −1 σ1 = a + b + c + d = 0 σ 2 = ab + ac + ad + bc + bd + cd = 0 σ = abc + abd + +acd + bcd = −12 3 σ 4 = abcd = −5 On en déduit que : ab = −1 (a + b) = − (c + d) (a + b) (c + d) = −4 − (c + d) + cd (a + b) = −12 cd = 5 Des lignes 2, 5 et 4, on déduit que c + d = 2. Ainsi c et d sont les racines de X 2 − 2X + 5. Puis a + b = −2 donc a et b sont racines de X 2 + 2X − 1. Ceci permet d’affirmer que P = X 2 − 2X + 5 X 2 + 2X − 1 . D’où les factorisations √ √ P = (X − 1 − 2i) (X − 1 + 2i) X + 1 + 2 X + 1 − 2 sur C [X] √ √ 2 P = X − 2X + 5 X + 1 + 2 X + 1 − 2 sur R [X] Exercice 8.21 On a P (1) = (1 − α) (1 − β) (1 − γ) = −1, et 1+α 1+β 1+γ 3 − (α + β + γ) − (βγ + αγ + αβ) + 3αβγ + + = 1−α 1−β 1−γ P (1) 1+α 1+β 1+γ + + = 3−0+1+3 = −7 −1 1−α 1−β 1−γ 1+α 1+β 1+γ ,b = et c = soient racines de Il existe une autre méthode. On cherche un polynôme Q tel que a = 1−α 1−β 1−γ avec les fonctions symétriques des racines, on a —13/46— G´ H - E M -() 2009 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Q. L’idée est d’inverser la fonction y = 1+x .On a 1−x y= y−1 1+x ⇐⇒ x = 1−x y+1 ainsi x racine de P (x) ⇐⇒ x3 − x − 1 = 0 3 y−1 y−1 −1 =0 ⇐⇒ − y+1 y+1 y 3 + 7y 2 − y + 1 ⇐⇒ − =0 (y + 1)3 ⇐⇒ y3 + 7y 2 − y + 1 = 0 Ce qui prouve que a, b et c sont racines de y 3 + 7y 2 − y + 1. D’après les relations coefficients-racines, on a a+b+c=− 7 = −7 1 2 2 Exercice 8.22 On résout l’équation P (x) = 0 ⇔ X 2 + 1 = i2 X 2 − X − 1 ⇔ X 2 + 1 = i X 2 − X − 1 ou X 2 + 1 = −i X 2 − X − 1 . Mais X 2 + 1 = i X 2 − X − 1 ⇔ (1 − i) X 2 + iX + 1 + i = 0 , le discriminant est ∆ = (−i)2 − 4 (1 + i) (1 − i) = −1 − 8 = −9 = (3i)2 . Les solution de X 2 + 1 = i X 2 − X − 1 , sont donc −1+i et 1 − i. 2 Ces deux solutions ne sont pas conjuguées, P est à coefficients réels donc ses racines complexes sont deux à deux conjuguées. Ainsi 1 + i et − 1−i 2 sont aussi racines de P. On a quatre racines distinctes de P, ce sont toutes les racines de P. En définitive, P =2 (X − 1 − i) (X − 1 + i) X − −1+i X + 1−i 2 2 = X 2 − 2X + 2 X 2 + X + 12 (On utilise (X − z) (X − z) = X 2 − 2 Re (z) X + |z|2 , et on n’oublie pas le coefficient dominant ) Exercice 8.23 D’après l’énoncé on a σ 1 = x + y + z = 5, 1 1 1 yz + xz + xy σ2 + + = = = 5. Enfin x y z xyz σ3 25 = σ21 = (x + y + z)2 = x2 + y 2 + z 2 + 2 (yz + xz + xy) = 15 + 2σ2 d’où σ2 = 5 et σ3 = 1 On en déduit que x, y et z sont les racines de X 3 − 5X 2 + 5X − 1 Une racine évidente est x = 1, on en déduit alors que y + z = 5 − x = 4 et xyz = yz = 1. On sait alors que y et z sont racines de X 2 − 4X + 1 √ √ dont les solutions dont (∆′ = 3) y = 2 + 3 et z = 2 − 3. 2 Exercice 8.24 On a P (j) = j 2 − 1 − 3j j 2 + 1 . Or j 2 + 1 = −j =⇒ 3j j 2 + 1 = −3j 2 2 2 j − 1 = j 4 − 2j 2 + 1 = j × j 3 + 1 − 2j 2 = 1 + j − 2j 2 = −3j 2 —14/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1. LES BASIQUES ce qui prouve que P (j) = 0. Le polynôme P est à coefficients racine, il admet donc aussi j 2 comme racine. On peut donc réels et2admet j comme 2 le factoriser par (X − j) X − j = X + X + 1 . Si on développe P on obtient P 2 2 X − 1 − 3X X 2 + 1 = X 4 − 3X 3 − 2X 2 − 3X + 1 = X 2 + X + 1 X 2 + aX + 1 = (On met X 2 + X + 1 en facteur, le quotient est du second degré, de coefficient dominant égal à 1 car P est normalisé, et de coefficient constant égal à 1, ce que l’on voit en faisant X = 0). Pour trouver le coefficient a, on développe le produit et on cherche le coefficient en X 3 . On obtient X 4 − 3X 3 − 2X 2 − 3X + 1 = X 4 + X 3 (a + 1) + · · · donc a = −4. En définitive P = X + X 2 + 1 X 2 − 4X + 1 Le discriminant réduit de X 2 − 4X + 1 est ∆′ = 4 − 1 = 3, donc √ √ X 2 − 4X + 1 = X − 2 − 3 X − 2 + 3 La factorisation sur R [X] est Les racines réelles de P sont 2 + √ √ P = X + X2 + 1 X − 2 − 3 X − 2 + 3 √ √ 3 et 2 − 3. Exercice 8.25 Soit α cette racine alors α est racine de P = X 4 − 2X 3 + λX 2 + 2X − 1, mais aussi de P ′ et de P ′′ . Ceci conduit au système 4 α − 2α3 + λα2 + 2α − 1 = 0 4α3 − 6α2 + 2λα + 2 = 0 12α2 − 12α + 2λ = 0 Ce que l’on peut également écrire 4 α − 2α3 + 2α − 1 = −λα2 2α3 − 3α2 + 1 = −λα 6α (α − 1) = −λ On remplace alors la valeur de λ trouvée dans les deux premières équations 4 α − 2α3 + 2α − 1 = 6α3 (α − 1) 2α3 − 3α2 + 1 = 6α2 (α − 1) 6α (α − 1) = −λ Et, Oh miracle, puisque 1 est racine évidente de 2α3 − 3α2 + 1, et de α4 − 2α3 + 2α − 1, on obtient 3 (α + 1) (α − 1) = 6α3 (α − 1) (2α + 1) (α − 1)2 = 6α2 (α − 1) 6α (α − 1) = −λ On constate que α = 1, λ = 0 est une solution du système. Le polynôme X 4 − 2X 3 + λX 2 + 2X − 1 est alors égal à X 4 − 2X 3 + 2X − 1 = (X + 1) (X − 1)3 . Est-ce la seule solution ? (L’enoncé n’est pas très clair et ne demande pas explicitement d’examiner tous les cas, mais un vrai matheux · · · ). La seconde équation du dernier système (2α + 1) (α − 1)2 = −6α2 (α − 1) se résout facilement, elle conduit en effet à la factorisation (2α + 1) (α − 1)2 − 6α2 (α − 1) = − (α − 1) 4α2 + α + 1 —15/46— G´ H - E M -() 2009 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1 1 √ 1 1 √ dont les racines sont α = 1 et α = − ± i 15. On vérifie facilement ( ? ?) que α = ± i 15 ne sont pas solutions 8 8 8 8 de (α + 1) (α − 1)3 −6α3 (α − 1) = − (α − 1) 5α3 + α2 + α − 1 . En fait, la bonne méthode est la suivante. La division euclidienne de 5α3 + α2 + α − 1 par 4α2 + α + 1 donne 3α 15 5α 1 2 5α3 + α2 + α − 1 = − 4α + α + 1 − − 4 16 16 16 3α 15 ce qui prouve que si α est une racine commune de 5α3 +α2 +α−1 et de 4α2 +α+1 c’est aussi une racine de − − 16 16 ce qui est impossible. En d’autres termes il n’y a pas d’autres solutions au problème.... Exercice 8.26 1. D’après le cours, on a α+β+γ =− coefficient de X 2 =0 coefficient de X 3 puis 2 = α2 + β 2 + γ 2 + 2 (αβ + βγ + γα) coefficient de X αβ + βγ + γα = + =1 coefficient de X 3 (α + β + γ) donc α2 + β 2 + γ 2 = −2 2. P (α) + P (β) + P (γ) = 0 + 0 + 0 = 0 mais on a aussi P (α) + P (β) + P (γ) = α3 + α + 1 + β 3 + β + 1 + γ 3 + γ + 1 = α3 + β 3 + γ 3 + α + β + γ + 3 d’où α3 + β 3 + γ 3 = −3 3. On a X4 = X × X3 + X + 1 − X2 − X donc α4 β4 ainsi = α × α3 + α + 1 − α2 − α = −α2 − α = −β 2 − β et γ 4 = −γ 2 − γ α4 + β 4 + γ 4 = − α2 + β 2 + γ 2 − (α + β + γ) = 2 Exercice 8.27 Posons σ 1 = β + α + γ, σ 2 = βγ + αγ + αβ et σ3 = αβγ. Alors les relations coefficients-racines donnent σ1 = 5, σ2 = 6 et σ3 = 1 Ainsi A = = 1 1 1 (1 − β) (1 − γ) + (1 − α) (1 − γ) + (1 − α) (1 − β) + + = 1−α 1−β 1−γ (1 − α) (1 − β) (1 − γ) −3 + 2γ + 2β + 2α − βγ − αγ − αβ −1 − βγ − αγ − αβ + αβγ −3 + 2σ1 − σ 2 = −1 −1 + σ1 − σ2 + σ3 —16/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1. LES BASIQUES Le numérateur vaut (1 − β) (1 − γ) + (1 − α) (1 − γ) + (1 − α) (1 − β) = (1 − β − γ + βγ) + (1 − β − α + βα) + (1 − α − γ + γα) = 3 − 2σ1 + σ2 = 3 − 10 + 6 = −1 Pour le dénominateur, ou bien on développe pour avoir (1 − α) (1 − β) (1 − γ) = 1 − α − β − γ + αβ + βγ + γα − αβγ = 1 − σ1 + σ2 − σ3 = 1 − 5 + 6 − 1 = 1 Ou bien on remarque que P (X) = (X − α) (X − β) (X − γ) =⇒ P (1) = (1 − α) (1 − β) (1 − γ) = 1 − 5 + 6 − 1 = 1. Conclusion A = −1 Exercice 8.28 On a immédiatement X 6 +X 3 + 1 = X 3 − j X 3 − j2 . Les racines de X 3 = j = exp 2iπ sont 3 2iπ 2iπ 8 2iπ 4iπ 14 3 2 , z = exp = exp z1 = exp 2iπ = exp + iπ et z = exp + iπ . Les racines de X = j sont 2 3 9 9 3 9 9 3 9 les conjugués des précédents. Ainsi 2π 8π 14π X +1 X 2 − 2 cos X +1 X 2 − 2 cos X +1 P = X 2 − 2 cos 9 9 9 2π 8π 14π C’est la réponse attendue, on ne connaît pas la valeur exacte de cos 9 , cos 9 et cos 9 ! Exercice 8.29 On a (X + 4) P (X) = XP (X + 1) ainsi avec X = 0, on a P (0) = 0 et avec X = −4, P (−3) = 0, ceci prouve que 0 et −3 sont racines. On peut alors écrire P sous la forme P (X) = X (X + 3) Q (X) . En remplaçant dans l’équation, il vient X (X + 3) (X + 4) Q (X) = X (X + 1) (X + 4) Q (X + 1) d’où (X + 3) Q (X) = (X + 1) Q (X + 1) , avec X = −1 et X = −3, on obtient Q (−1) = Q (−2) = 0, on peut alors écrire Q (X) = (X + 1) (X + 2) R (X) . On remplace pour avoir (X + 3) (X + 1) (X + 2) R (X) = (X + 1) (X + 2) (X + 3) R (X + 1) Soit R (X) = R (X + 1) . Le polynôme R est donc 1−périodique. Il est donc constant (car R (0) = R (n) , ∀n ∈ N, donc R (X) − R (0) a une infinité de racines, donc R (X) = R (0)). Conclusion P (X) = aX (X + 1) (X + 2) (X + 3) . Génaralisation : Pour l’équation (X + n) P (X) = XP (X + 1) , posons P (X) = X (X + 1) · · · (X + n − 1) Q (X) alors (X + n) P (X) = X (X + 1) · · · (X + n) Q (X) = XP (X + 1) = X (X + 1) · · · (X + n) Q (X + 1) d’où Q (X) = Q (X + 1) =⇒ Q (X) est constant. Les solutions sont donc P (X) = aX (X + 1) · · · (X + n − 1). Exercice 8.30 Le polynôme P est à coefficients réels, ses racines sont donc soit réelles, soit complexes deux à deux conjuguées. Or, on sait que 2i et 2 + i sont racines de P, ainsi −2i et 2 − i (les conjugués) sont aussi racines de P. On a donc quatre racines de P qui est de degré 4 et unitaire. On peut ainsi affirmer que P (X) = (X − 2i) (X + 2i) (X − 2 − i) (X − 2 + i) = X 2 + 4 X 2 − 2 Re (2 + i) X + |2 + i|2 = X 2 + 4 X 2 − 4X + 5 = X 4 + aX 3 + bX 2 + cX + d Or P (1) = 1 + a + b + c + d = 5 × 2 = 10 donc a+b+c+d=9 —17/46— G´ H - E M -() 2009 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Exercice 8.31 La grande idée est la suivant : Si α est une racine de P et de Q, alors α est racine du reste de la division euclidienne de P par Q. En effet, ecrivons cette division euclidienne : P = AQ + R avec deg R < deg Q Alors P (α) = A (α) Q (α) + R (α) Ainsi P (α) = Q (α) = 0 =⇒ R (α) = 0. On peut donc affirmer que Q et R ont une racine commune, où R est le reste de la division de P par Q Et éventuellement recommencer .... Dans notre exemple, on a X 4 + aX + a = X × X 3 + aX + a + a 1 − X 2 Ainsi la racine commune est racine de a 1 − X 2 . Deux cas se présentent donc. Premier cas a = 0, on a P (X) = X 4 et Q (X) = X 3 , la racine commune est α = 0. 1 Second cas a = 0 et ainsi α = 1 ou α = −1. Si α = 1, alors P (1) = 0 ⇐⇒ a = − et ainsi Q (1) = 1 + 2a = 0. Le 2 réel α = 1 est bien racine commun. On a même 1 1 1 P (X) = X 4 − X − = (X − 1) 2X 3 + 2X 2 + 2X + 1 2 2 2 1 1 1 3 Q (X) = X − X − = (X − 1) 2X 2 + 2X + 1 2 2 2 Si α = −1, alors P (−1) = 1 ce qui prouve que −1 n’est pas racine de P , cette possibilité est donc à exclure. Conclusion : On a deux cas possibles a = 0 et la racine est 0 ou a = − 12 et la racine est 1. α4 Autre méthode : Soit α cette racine alors P (α) = 0 =⇒ α4 = −a (α + 1) donc α = −1 et a = − . De même α+1 α3 Q (α) = 0 donc α3 = −a (α + 1) =⇒ a = − . On a donc α+1 α4 α3 − = 0 ⇐⇒ α = 0 ou α = 1 α+1 α+1 1 Ce qui donne a = 0 ou a = − . Pour a = 0, on a P (X) = X 4 et Q (X) = X 3 et 0 est racine commune triple. Pour 2 1 a = − , P et Q on 1 pour racine simple commune. 2 Exercice 8.32 Soit α tel que a = P (P (α)) = Q (Q (α)), on a P ◦ Q ◦ P (α) = P ◦ P ◦ Q (α) = Q ◦ Q ◦ Q (α) = Q (a) Q ◦ Q ◦ P (α) = P ◦ P ◦ P (α) = P (a) Ainsi a est solution de P (x) = Q (x). Exercice 8.33 Analyse : On a P ′ = (a (n + 1) X + bn) X n−1 . Puisque 0 n’est pas racine de P, si P a une racine bn double, cette racine vaut α = − . a(n + 1) bn abn b Synthèse : On doit alors avoir P − = 0. Mais P = X n (aX + b) + 1. Or aα + b = − +b = . a (n + 1) a (n + 1) n+1 La CNS est donc n−1 bn b (−1)n bn+1 nn − × + 1 = 0 ⇐⇒ +1=0 a (n + 1) n+1 an (n + 1)n+1 ce qui s’écrit n+1 a n b + − =0 n n+1 —18/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 1. LES BASIQUES Exercice 8.34 Un exercice sur la divisibilité. 1. Le polynôme B divise A si et seulement si A (1) = A′ (1) = 0. On a donc le système an + bn = −1 (n + 1) an + nbn = 0 La première ligne traduit A (1) = 0 La seconde traduit A′ (1) = 0 qui donne immédiatement (faire L2 − nL1 ) an = n et bn = − (n + 1). On en déduit que An = nX n+1 − (n + 1) X n + 1 est divisible par B 2. Si on pose la division euclidienne − X 2 − 2X + 1 n+1 nX Xn + 1 n+1− (n + 1) n nX − 2nX + nX n−1 (n − 1) X n − nX n−1 + 1 nX n−1 An−1 On a donc An = nX n−1 B + An−1 . Si on note Qn le quotient de la division euclidienne de An par B, on a, pour n≥2 Qn = nX n−1 + Qn−1 et Q1 = 1 car A1 = B Une récurrence immédiate donne Qn = 1 + 2X + 3X 2 + · · · + nX n−1 Autre approche : nX n+1 − (n + 1) X n + 1 = nX n (X − 1) − (X n − 1) = (X − 1) nX n − X n−1 − X n−2 − · · · − 1 car (X n − 1) = (X − 1) X n−1 + X n−2 + · · · + 1 Il faut prouver que nX n − X n−1 − X n−2 − · · · − 1 est divisible par (X − 1). On regarde quelques exemples (avec n = 2, 3) 2X 2 − X − 1 = 2X 2 − 2X 2 + X − 1 = (X − 1) (2X + 1) 3X 3 − X 2 − X − 1 = 3X 3 − 3X 2 + 2X 2 − 2X + X − 1 = (X − 1) 3X 2 + 2X + 1 ce qui donne l’idée que nX n − X n−1 − X n−2 − · · · − 1 = nX n − nX n−1 + (n − 1) X n−1 + · · · + 1 n n n n nX n − X k−1 = k X k − X k−1 = kX k−1 (X − 1) = (X − 1) kX k−1 k=1 k=1 k=1 k=1 Il faut donc prouver que nX n − n−1 k=0 Xk = n k X k − X k−1 k=1 —19/46— G´ H - E M -() 2009 1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Mais n n n k X k − X k−1 = kX k − kX k−1 k=1 = k=1 n k=1 = % kX k − n k=1 k=1 n−1 j=0 kX k − (j + 1) X j avec j = k − 1 n−1 k=0 kX k & − n−1 Xk k=0 n−1 = nX n − 0 × X 0 − Xk k=0 3. On a donc pour x = 1 dans C, Qn (x) = n k=1 kxk Pn (x) (x − 1)2 , or = x 1 + 2x + 3x2 + · · · + nxn−1 = xQn (x) x nxn+1 − (n + 1) xn + 1 = (x − 1)2 Exercice 8.35 Par définition même P, Q, R et S sont des polynômes et P (1) = Q (1) = R (1) = S (1) = 0. Posons U = P S − QR, alors U (1) = 0. U ′ = P ′ S + P S ′ − Q′ R − QR′ =⇒ U ′ (1) = 0 U ′′ = P ′′ S + 2P ′ S ′ + P S ′′ − Q′′ R − 2Q′ R′ − QR′′ = P ′′ S + P S ′′ − Q′′ R − QR′′ + 2AC × BD − 2AD × BC = P ′′ S + P S ′′ − Q′′ R − QR′′ car P ′ = AC · · · d’où U ′′ (1) = 0. Puis U (3) = P (3) S + P S (3) − Q(3) R − QR(3) + P ′′ S ′ + P ′ S ′′ − Q′′ R′ − Q′ R′′ Or P ′′ S ′ + P ′ S ′′ Q′′ R′ + Q′ R′′ = = = = (AC)′ × BD + AC × (BD)′ A′ CBD + AC ′ BD + ACB ′ D + ACBD′ = (ABCD)′ (AD)′ × BC + (AD) × (BC)′ A′ DBC + AD′ BC + ADB ′ C + ADBC ′ = (ABCD)′ Ainsi U (3) = P (3) S + P S (3) − Q(3) R − QR(3) =⇒ U (3) (1) = 0 On en déduit que (X − 1)4 divise U. —20/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES ' ' ' P (X) R (X) ' ' , ce qui permet de calculer les dérivées plus autrement Remarque : On a U (X) = '' Q (X) S (X) ' ' ' ' ' ' P ′ R ' ' P R′ ' ′ ' ' ' ' + U = ' Q′ S ' ' Q S ′ ' ' ′′ ' ' ′ ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' P ' P R′ ' ' P R′′ ' ' P ′′ R ' ' AC BC ' ' P R′′ ' R '' ′′ ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' U = ' ′′ + 2' ′ + = + 2' + Q S ' Q S ′ ' ' Q S ′′ ' ' Q′′ S ' AD BD ' ' Q S ′′ ' =0 ' ' ' (3) ' ' ' ' ' ' P R '' '' P R(3) '' '' P ′′ R′ '' '' P ′ R′′ '' + U ′′′ = '' (3) + + S ' ' Q S (3) ' ' Q′′ S ′ ' ' Q′ S ′′ ' Q ' (3) ' ' ' ' ' ' ' ' P R '' '' P R(3) '' '' A′ C + AC ′ BC '' '' AC B ′ C + BC ′ '' ' + + + = ' (3) Q S ' ' Q S (3) ' ' A′ D + AD′ BD ' ' AD B ′ D + BD′ ' ' (3) ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' P R '' '' P R(3) '' '' AC ′ BC '' '' AC BC ′ '' '' P (3) R '' '' P R(3) ' + = = ' (3) + + + Q S ' ' Q S (3) ' ' AD′ BD ' ' AD BD′ ' ' Q(3) S ' ' Q S (3) ' ' ' ' Exercice 8.36 On sait que P a une racine double si et seulement si P et P ′ ont une racine commune. On applique donc le résultat de l’exercice type précédent. Puisque 2 X 2p 3 X + pX + q = 3X + p × + X +q 3 3 P a une racine double ⇐⇒ P ′ (X) = 3X 2 + p et R (X) = 2p X + q ont une racine commune 3 Deux cas se présentent alors : 3q . Ainsi 2p 2 3q 4p3 + 27q 2 P a une racine double ⇐⇒ P ′ (α) = 3 − +p= = 0 ⇐⇒ 4p3 + 27q 2 = 0 2p 4p2 √ √ √ Second cas : p = 0, dans ce cas P = X 3 + q qui a trois racines 3 q, j 3 q et j 2 3 q, distictes si q = 0, ainsi P a une 3 2 2 racine double si et seulement si q = 0, donc si et seulement si 4p + 27q = 27q = 0 (on est dans le cas où p = 0). Remarque : Le terme ∆ = 4p3 + 27q 2 est le discriminant du polynôme P . Si P (X) = aX 3+ bX 2 +cX + d avec b c d b a = 0, alors P a les mêmes racines que P1 (X) = X 3 + X 2 + X + . En posant P2 (X) = P1 X − , on obtient a a a 3a Premier cas : p = 0, R (X) a une unique racine α = − P2 (X) = X 3 + 3ac − b2 27a2 d + 2b3 − 9abc X + = X 3 + pX + q 3a2 27a3 On peut donc, pour la détermination des racines, se ramener à un polynôme du type X 3 + pX + q. 2 Les techniques Exercice 8.37 On a P (1) = 3, P (2) = 7 et P (3) = 13. Si on écrit la division euclidienne, on a P = (X − 1) (X − 2) (X − 3) Q+ R où R = aX 2 + bX + c (car le reste est de degré au plus 2). 1 ière méthode : On a P (1) = R (1) = a + b + c = 3, P (2) = R (2) = 4a + 2b + c = 7 et P (3) = R (3) = 9a + 3b + c = 13, d’où le système a+b+c=3 4a + 2b + c = 7 9a + 3b + c = 13 on trouve {c = 1, b = 1, a = 1}. 2 ième méthode : Par les polynômes d’interpolation de Lagrange. On connaît la valeur de R aux points 1, 2 et 3. Il est facile de construire un polynôme L1 tel que L1 (1) = 1, L1 (2) = 0 et L1 (3) = 0 —21/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Le polynôme L1 = (X − 2) (X − 3) (1 − 2) (1 − 3) est solution (On le détermine facilement car on connaît deux racines de L1 !). De la même manière (X − 1) (X − 3) (X − 1) (X − 2) L2 = et L3 = (2 − 1) (2 − 3) (3 − 1) (3 − 2) sont tels que L2 (1) = 0, L2 (2) = 1 et L2 (3) = 0 L3 (1) = 0, L3 (2) = 0 et L3 (3) = 1 Le polynôme R (1) L1 + R (2) L2 + R (3) L3 est de degré 2 et prend les mêmes valeurs que R en trois points deux à deux distincts. Ce polynôme est donc égal à R. En conclusion R=3 (X − 2) (X − 3) (X − 1) (X − 3) (X − 1) (X − 2) +7 + 13 = X 2 + X + 1. (1 − 2) (1 − 3) (2 − 1) (2 − 3) (3 − 1) (3 − 2) Exercice 8.38 Supposons n ≥ 2 et écrivons le début de la division euclidienne de Pn par P1 = X 2 − 2 cos (θ) X + 1 − cos ((n − 1) θ) X n+1 − cos (nθ) X n − cos (θ) X + 1 cos ((n − 1) θ) X n+1 − 2 cos (θ) cos ((n − 1) θ) X n + cos ((n − 1) θ) X n−1 (2 cos (θ) cos ((n − 1) θ) − cos (nθ)) X n − cos ((n − 1) θ) X n−1 − cos (θ) X + 1 X 2 − 2 cos (θ) X + 1 cos ((n − 1) θ) X n−1 Le premier reste obtenu ressemble beaucoup à Pn−1 ,cela sera vrai si 2 cos (ϕ) cos (n − 1) θ − cos (nθ) = cos (n − 2) θ ce n−1 qui découle d’une formule connue de trigonométrie. P1 + Pn−1 . Par récurrene il ( On a donc Pn = cos ((n − 1) θ) X (n n−1 k−1 k vient Pn = P1 = P1 . k=1 cos ((k − 1) θ) X k=0 cos (kθ) X Exercice 8.39 On détermine le degré, si P = 0 et deg (P ) = n, P = an X n + Q avec deg Q < n,alors X3 (X − 1) P ′ + XP = nan X n+1 + ··· = 1+ 2 deg<n donc n = 2. Deux méthodes : Première méthode : On remplace P = aX 2 + bX + c dans (X − 1) P ′ + XP = 1 + qui donne Ainsi La solution est X3 pour obtenir 2 X3 (X − 1) (2aX + b) + X aX 2 + bX + c − 1 − =0 2 1 a− X 3 + (2a + b) X 2 + (b − 2a + c) X − (b + 1) = 0 2 a − 12 = 0 1 2a + b = 0 ⇐⇒ a = , b = −1 et c = 2 b − 2a + c = 0 2 b+1=0 P = X2 −X +2 2 —22/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Seconde méthode : (Utilise la formule de Taylor, Hors programme en PCSI). Avec X = 1, on a P (1) = 32 , puis on 2 ′ dérive la relation pour obtenir (X − 1) P ′′ + (X + 1) P ′ + P = 3X 2 . Avec X = 1,on a 2P (1) = 0. On re-derive pour ′′′ ′′ ′ ′′ ′ obtenir (X − 1) P + (X + 2) P + 2P = 3X d’où 3P (1) + 2P (1) = 3. (X − 1)2 ′′ 3 (X − 1)2 X2 Par Taylor ; P = P (1)+(X − 1) P ′ (1)+ P (1) = + = −X +2. Réciproquement, le polynôme 2 2 2 2 trouvé est bien solution. Exercice 8.40 Si P est de degré n, on a P = an X n + Q avec an = 0 et deg Q < n, on remplace dans l’équation pour obtenir 4an Xn + 4Q − (X − 1) nan X n−1 + Q′ − n (n − 1) an X n−2 − Q′′ = 0 d’où (4 − n) an X n + ··· = 0 deg<n Ainsi n = 4. Deux méthodes : Première méthode : On remplace P = aX 4 + bX 3 + cX 2 + dX + e dans 4P = (X − 1) P ′ + P ′′ pour obtenir 4aX 4 + 4bX 3 + 4cX 2 + 4dX + 4e = (X − 1) 4aX 3 + 3bX 2 + 2cX + d + 12aX 2 + 6bX + 2c Soit (4a + b) X 3 + (−12a + 3b + 2c) X 2 + (−6b + 2c + 3d) X + (−2c + d + 4e) = 0 Ce qui donne le système que l’on résout pour obtenir a = 4a + b = 0 −12a + 3b + 2c = 0 −6b + 2c + 3d = 0 −2c + d + 4e = 0 1 2 6 8 e, b = − e, c = e, d = − e soit 10 5 5 5 e P= × X 4 − 4X 3 + 12X 2 − 16X + 10 10 L’ensemble des solutions est donc S = Vect X 4 − 4X 3 + 12X 2 − 16X + 10 Seconde méthode : (Utilise la formule de Taylor, Hors programme en PCSI). On fait X = 1 pour avoir 4P (1) = P ′′ (1) . On dérive pour avoir 3P ′ = (x − 1) P ′′ +P ′′′ =⇒ 3P ′ (1) = P ′′′ (1). On re-dérive, 2P ′′ = (X − 1) P ′′′ +P (4) =⇒ ′′′ (4) (5) 2P ′′ (1) = P (4) (1). On dérive (pour la dernière = 0 ( P est de degré 4 ). En fin fois), P = (X − 1) P car P 2 4 1 ′′′ ′ de compte, P (1) = P (1) = 0 et P = P (1) 1 + 2 (X − 1) + 3 (X − 1) . EN toute rigueur, il faut vérifier que les polynômes trouvés sont solutions (synthèse). 1 4 16 10 Si on développe, on a 1 + 2 (X − 1)2 + 13 (X − 1)4 = X 4 − X 3 + 4X 2 − X + . 3 3 3 3 Exercice 8.41 Le polynôme nul est solution et c’est le seul polynôme constant. Si on écrit que P = QP ′ . Alors deg (Q) = 1 et si P = an X n + · · · avec an = 0 , on a Q = n1 (X − α). On a donc P = 1 (X − α) P ′ n (R) On en déduit que α est racine de P . Dérivons l’égalité précédente. On obtient P′ = ′′ 1 1 (X − α) P + P ′ n n —23/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES D’où 1 P ′ (α) = 0 1− n Si n = 1, alors P = an (X − α) , sinon, on a P ′ (α) = 0. On dérive donc la relation (R) k fois avec Leibniz pour obtenir 1 k k P (k) (α) = 0 =⇒ P (k) (α) = 0 si 0 ≤ k ≤ n − 1 P (k) = (X − α) P (k+1) + P (k) =⇒ 1 − n n n Conclusion, α est racine d’ordre n et P = an (X − α)n n n n Exercice 8.42 Pn (x) = 0 ⇐⇒ (1 + ix) = (1 − ix) ⇐⇒ 1−ix = 1 car x = −i n’est pas racine. Ainsi 1+ix Pn (x) = 0 ⇐⇒ ∃k ∈ {0, ..., n − 1} , 2ikπ 1 − ix =e n 1 + ix 2ikπ ⇐⇒ ∃k ∈ {0, ..., n − 1} , 1 − ix = e n (1 + ix) 2ikπ 2ikπ ⇐⇒ ∃k ∈ {0, ..., n − 1} , ix 1 + e n = 1−e n on a Pn = (1 − (−1)n ) in X n + n 1 + (−1)n−1 in−1 X n−1 · · · , lorsque n est pair le degré de Pn est n − 1, on retrouve bien que le cas k = n2 est à exclure. On a donc 2ikπ n 1−e )n* kπ = tan , x= Pn (x) = 0 ⇐⇒ ∃k ∈ {0, ..., n − 1} \ 2ikπ 2 n i 1+e n En définitive, 2p kπ si n = 2p + 1 est impair Pn = 2 (−1) i X − tan 2p + 1 k=0 2p−1 kπ p si n = 2p pair Pn = −2n (−1) i X − tan 2p k=0 k=p kπ kπ kπ Pour n = 2p + 1, on remarque que tan (2p+1−k)π = tan π − = − tan et pour k = 0, tan 2p+1 2p+1 2p+1 2p+1 = 0. Le polynôme Pn est impair et p Pn = (1 + iX)n − (1 − iX)n p kπ = 2 (−1)p iX X 2 − tan2 2p + 1 k=1 2 = 2 (−1)p iX 2p+1 + 1 + (−1)2p−1 i2p−1 C2p+1 X 2p−1 + · · · kπ On peut donc écrire Pn (X) = XRn X 2 et les tan2 2p+1 s’avèrent être les racines de Rn . p kπ 2p−1 p 2p−1 2 p−1 2 Rn = 2 (−1) iX + 1 + (−1) i C2p+1 X + · · · = 2 (−1) i X − tan 2p + 1 p p k=1 Donc, d’après les relations entre coefficients et racines : 2p−1 2 p 1 + (−1) i2p−1 C2p+1 kπ 2 tan =− = p (2p + 1) 2p + 1 2 (−1)p i k=1 —24/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Remarque : on a également p cos2 k=0 1 kπ 2p + 1 = 2p (p + 1) + 1 Le même genre de raisonnement donne pour n = 2p pair Pn Pn p = −2n (−1) iX 2p = (1 + iX) p−1 k=1 2p − (1 − iX) 2p−1 = 2p (iX) X 2 − tan2 kπ 2p 2p = (iX + 1) 2p−2 + ∁22p (iX) + ∁32p (iX) 2p − (iX − 1) 2p−2 = 4p (iX)2p−1 + 2∁32p (iX)2p−2 + · · · 2p−1 2p−2 2p−3 + · · · − −2p (iX) + ∁22p (iX) − ∁32p (iX) +··· 2p (2p − 1) (2p − 2) (iX)2p−3 + · · · 6 4ip (2p − 1) (2p − 2) (−1)p−1 X 2p−3 + · · · = −4pi (−1)p X 2p−1 − 6 = XRn X 2 2p−1 = 4p (iX) p +2 Rn = −2n (−1) i p−1 k=1 2 X − tan kπ 2p = −4pi (−1)p X p−1 − 4ip (2p − 1) (2p − 2) (−1)p−1 X p−2 + · · · 6 d’où p−1 tan2 k=0 kπ 2p = (2p − 1) (2p − 2) 6 En particulier cela permet de prouver que tan2 π 3π 5π + tan2 + tan2 =5 14 14 14 2kπ Exercice 8.43 Les racines énièmes de e2ina sont les zk = ei(2a+ n ) pour k = 0, · · · , n − 1. Les racines de P sont 2kπ i(a+ kπ n ) . On en déduit que donc les αk = zk − 1 = ei(2a+ n ) − 1 = 2i sin a + kπ n e P= n−1 k=0 D’après les relations coefficients-racines, on a kπ kπ X − 2i sin a + ei(a+ n ) n n−1 αk = (−1)n k=0 a0 P (0) = (−1)n = (−1n ) 1 − e2ina d’où an an %n−1 & n−1 kπ kπ kπ n i(a+ kπ ) n 2i sin a + e = (2i) sin a + ei(a+ n ) = (−1n ) 1 − e2ina n n k=0 k=0 k=0 n−1 mais n−1 k=0 ei(a+ kπ n n−1 ) =e k=0 i(a+ kπ n ) et (n−1 k=0 i a + kπ n = ina + —25/46— iπ (n−1 in (n − 1) π (n − 1) = ina + i π k=0 k = ina + n 2n 2 G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES d’où n−1 ei(a+ k=0 kπ n CHAPITRE 8. POLYNÔMES ) = eina ei π2 n−1 = in−1 eina kπ 2 i e sin a + = (−1n ) 1 − e2ina = (−1n ) −2i sin (na) eina n k=0 n−1 kπ n −1 ina n = − (−1n ) 2i sin (na) eina 2 (−1) i e sin a + n k=0 n−1 kπ sin na = sin a + n 2n−1 n 2n−1 ina n−1 k=0 Avec a = 0, on a a tend vers 0 n−1 k=0 sin kπ n = 0. Enfin si a = 0, n−1 n−1 k=1 sin k=1 Remarque :Puisque sin π − n = 2p + 1, on a kπ n = sin kπ n = kπ n = sin na donne en passant à la limite quand 2n−1 sin a n 2n−1 (n − k) π n , on peut regrouper les sinus deux par deux. Ainsi, si n est impair, p kπ 2p + 1 = √ p = p−1 2 sin k=1 et si n = 2p est pair sin a + p sin k=1 kπ 2p √ 2p + 1 2p (n (n k k Exercice 8.44 Si P = k=0 ak X , on définit P = k=0 ak X le polynôme conjugué de P. On a si z ∈ C, P (z) = P (z). D’après les hypothèses, pour x ∈ R, P (x) = P (x) = P (x) = P (x). Les polynômes P et P coïncident sur R qui est infini, ils sont donc égaux. Ceci se traduit par ∀k, ak = ak i.e. P ∈ R [X]. 1 Exercice 8.45 La condition P (X) = P (1 − X) traduit la symétrie par rapport à X = . Posons alors Q (X) = 2 1 1 1 1 P X+ , on a Q (−X) = P −X + = P 1 − −X + =P X+ . Le polynôme Q est donc pair, il 2 2 2 2 peut ainsi s’écrire d Q (X) = an X 2n n=0 d’où 2n d 1 1 P (X) = Q X − = an X − 2 2 n=0 2 1 1 1 Mais on a X − = X 2 − X + = X (1 − X) + d’où 2 4 4 2n 2 n n 1 1 1 X− = X− = X (1 − X) + 2 2 4 est un polynôme en X (1 − X) , on en déduit que 2n 1 a X − aussi. n=0 n 2 (d —26/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Exercice 8.46 Soient α, β et γ les racines de P alors P = a (X − α) (X − β) (X − γ) où a est le coefficient dominant. On a alors P ′ (X) = a (X − α) (X − β) + a (X − β) (X − γ) + a (X − α) (X − γ) d’où P ′ α+β 2 = a β−α 2 α−β 2 a 2 = − (α − β) 4 + a α−β 2 α−β β−α α−β −γ +a −γ 2 2 2 =0 Exercice 8.47 Il y a un cas évident, celui où il y a une racine double α = β. Dans ce cas, la tangente est horizontale α+β et "coupe" l’axe Ox en γ. On va donc supposer que α = β. D’après l’exo 19.46, la tangente en n’est pas 2 horizontale donc coupe l’axe Ox. Son équation est Y −P α+β 2 = P′ α+β 2 α+β X− 2 Elle coupe donc l’axe des abscisses en P X= α+β 2 α+β − 2 P ′ α+β 2 On va s’inspirer de l’exercice 19.46. On a P (X) = a (X − α) (X − β) (X − γ) donc α+β − α α+β 2 −β 2 −γ 1 = − a (α − β)2 α+β −γ 2 4 α+β α+β α+β α+β α+β α+β ′ α+β P = a − α − β + a − α − γ + a − β − γ 2 2 2 2 2 2 2 P α+β 2 = a α+β 2 =0 1 = − a (α − β)2 4 Ainsi 1 2 α+β − a (α − β) − γ 2 α+β X= − 4 =γ 1 2 − a (α − β)2 4 —27/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Remarque : On peut également procéder ainsi. L’équation d’une droite D passant par le point de coordonnées (γ, 0) est du type y = m (x − γ). Cette droite coupe le graphe de P en x solution de l’équation P (x) = m (x − γ) ⇐⇒ a (x − α) (x − β) (x − γ) = m (x − γ) ⇐⇒ a (x − α) (x − β) − m = 0 La droite D est tangente au graphe de P si et seulement si x est racine double de cette équation, ce qui se traduit par d (a (x − α) (x − β) − m) = a (x − α) + a (x − β) = 0 dx soit x= α+β 2 En d’autres termes, il n’existe qu’une seule tangente au graphe de P, passant par (γ, 0) : celle issue du point d’abscisse α+β . 2 α+β Dans cette méthode, au lieu de montrer que la tangente issue de passe par (γ, 0) , on regarde les tangentes 2 passant par ce point, on a pris le problème à l’envers ! Remarque : On peut également aborder le problème d’une troisième manière (moins élégante, à mon avis) Un calcul simple donne, si P = aX 3 + bX 2 + cX + d x− P (x) ax3 + bx2 + cx + d 2ax3 + bx2 − d =x− = ′ 2 P (x) 3ax + 2bx + c 3ax2 + 2bx + c b α+β b γ donc = − − où γ est la troisième racine de P. On a donc a 2 2a 2 3 2 b γ b γ 2a − − +b − − −d 2a 2 2a 2 X= 2 b γ b γ 3a − − + 2b − − +c 2a 2 2a 2 On sait que la somme des racines de P vaut − —28/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES En développant avec le binôme, on obtient (et j’avoue que Maple ou une bonne calculatrice formelle est bien utile) X =− a2 γ 3 + 2abγ 2 + b2 γ + 4ad 3a2 γ 2 + 2abγ + 4ac − b2 Mais on sait que P (γ) = 0 donc d = −aγ 3 − bγ 2 − cγ d’où a2 γ 3 + 2abγ 2 + b2 γ + 4a −aγ 3 − bγ 2 − cγ X=− =γ 3a2 γ 2 + 2abγ + 4ac − b2 ce qui prouve le résultat ! Plus technique : Si P a une seule racine γ, alors le calcul précédent est encore valable mais β = α d’où α+β = 2 Re (α). Si on factorise P sous la forme P (X) = a (X − γ) X 2 − 2bX + c alors la tangente issue du point 2 d’abscisse b passe par (γ, 0). Montrons maintenant la propriété des cordes. Une équation de la corde passant par A : (u, P (u)) et B (v, P (v)) est P (v) − P (u) P (v) − P (u) y = P (u) + (x − u), une autre est y = P (v) + (x − v) , en sommant les deux, on obtient v−u v−u l’équation plus symétrique P (u) + P (v) P (v) − P (u) u+v y= + x− (corde) 2 v−u 2 P (u) + P (v) P (v) − P (u) u+v On considère alors le polynôme Q (X) = P (X) − + x− qui admet pour 2 v−u 2 racine u, v et donc une troisième racine w (distinctes de u et v en général, ce qui prouve que la corde recoupe le graphe de P en un troisième point). Le réel w vérifie donc P (u) + P (v) P (v) − P (u) u+v P (w) = + w− (PW) 2 v−u 2 u+v à Q passe par (w, 0). L’équation de cette tangente est 2 u+v u+v u+v y=Q + Q′ x− 2 2 2 On vient de prouver que la tangente en Mais u+v u+v P (u) + P (v) = P − 2 2 2 u + v u + v P (v) − P (u) Q′ = P′ − 2 2 v−u Q On a donc P u+v 2 P (u) + P (v) u+v P (v) − P (u) u+v ′ − + P − w− =0 2 2 v−u 2 u+v est 2 u+v u+v u+v y=P + P′ x− 2 2 2 (E1) Or l’équation de la tangente au graphe de P en (tangente) Si l’on fait la différence entre les équations de la corde et de la tangente, on obtient (E1) , le point d’intersection de la P (u) + P (v) P (v) − P (u) u+v corde et de la tangente a donc pour abscisse w. Son ordonnée vaut alors + w− 2 v−u 2 (on remplace x par w dans l’équation de la corde) i.e. P (w) d’après (P W ). On a bien prouvé le résultat demandé. —29/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Exercice 8.48 Notons α, α + r, α + 2r et α + 3r les racines de P (où r est la raison de la suite arithmétique de la suite des racines de P ), on a alors P (X) = a (X − α) (X − α − r) (X − α − 2r) (X − α − 3r) r Puisque les racines sont régulièrement espacées, on va "recentrer" le tout en plaçant l’origine du repère en α + r + , 2 3r on pose donc X = Y + α + alors 2 3r r r 3r Y + Y − Y − P (X) = a Y + 2 2 2 2 2 2 r 9r = a Y2− Y2− 4 4 d’où 9r2 r2 2 2 + 2aY Y − P (X) = 2aY Y − 4 4 2 2 = aY 4Y − 5r ′ car dY = 1, ainsi dX & % 2 3r 3r 5r2 X −α− − P (X) = 4a X − α − 2 2 4 ′ Les racines de P ′ sont donc √ √ 3r 5r 3r 3r 5r α+ − ,α + ,α + + 2 2 2 2 2 √ 5 elles forment une suite arithmétique de raison r. 2 Exercice 8.49 Si les racines de P sont en progression arithmétique, on peut les noter β − r, β, β + r où r est la raison de la progression. On a alors d’où en particulier β = P (X) = (X − β − r) (X − β) (X − β + r) = X 3 − 3βX 2 + 3β 2 − r2 X + β r2 − β 2 a = 3β 2 2 b = 3β 2 − r 2 c=β β −r a (est racine de P ), et la raison est telle que 3 a2 −b 3 a d’où la condition nécessaire (qui traduit aussi le fait que P = 0) 3 a a2 a2 a 2 2 c= − +b = b− a 3 9 3 3 9 a 2 Réciproquement, si c = b − a2 , alors 3 9 a 2 2 3 2 P (X) = X − aX + bX − b− a 3 9 r2 = —30/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES cette condition exprime que P Les racines de P sont alors 2. LES TECHNIQUES a a = 0, on peut ainsi mettre X − en facteur pour obtenir 3 3 a 2aX 2a2 2 X − +b− P (X) = X − 3 3 9 1 1 1 1 1 a − δ, a, a + δ où δ 2 = 3a2 − 9b 3 3 3 3 3 3a2 − 9b a2 = − b. 9 3 Exercice 8.50 On a P 02 = 02 × 02 + 1 P (0) = 0, de même P i2 = P (−1) = i2 × i2 + 1 P (i) = 0 donc 0 et −1 sont racines. Puisque P (12) = 0, P n’est pas nul. Si deg P = n ≥ 0, on a deg P X 2 = 2n = deg P X 2 = X 2 X 2 + 1 P (X) = 4 + n elles forment bien une progression arithmétique de raison r telle que r2 = d’où deg P = 4 Posons P (X) = aX (X + 1) (X − α) (X − β) alors P X 2 = aX 2 X 2 + 1 X 2 − α X 2 − β = X 2 X 2 + 1 P (X) = aX 2 X 2 + 1 X (X + 1) (X − α) (X − β) Ainsi En développant on obtient a X 2 − α X 2 − β − aX (X + 1) (X − α) (X − β) = 0 a (α + β − 1) X 3 − aαβX 2 − aαβX + aαβ = 0 d’où α+β αβ = 1 = 0 On en déduit que α = 0, β = 1 et avec P (2) = a × 2 × (2 + 1) × 2 × (2 − 1) = 12a cela donne P (X) = X 2 X 2 − 1 Exercice 8.51 Soient α, β, γ ses racines. Supposons que αβ = 1, on a a alors 6 =3 2 7 αβ + βγ + γα = 2 λ αβγ = − 2 α+β+γ = ce qui se simpifie en (8.1) α+β+γ = 3 5 γ (α + β) = 2 γ = − —31/46— (8.2) λ 2 G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES On a donc α + β = 7 3 CHAPITRE 8. POLYNÔMES − γ puis avec (8.2) il vient γ (3 − γ) = 5 5 ⇒ −γ 2 + 3γ − = 0 2 2 On résout cette équation qui donne deux solutions γ= 3 i 3 i + ou γ = − 2 2 2 2 Puis 3 2 λ = −3 − i ou λ = −3 + i Dans ce cas on a alors α + β = 3 − γ = − ou 32 + 2i , ainsi α et β sont racines de 3 i 3 i 1 1+i 2 X − − X + 1 = 0 si γ = + ⇒ α = 1 − i, β = = 2 2 2 2 1−i 2 3 i 3 i 1 1−i + X + 1 = 0 si γ = − ⇒ α = 1 + i, β = = X2 − 2 2 2 2 1+i 2 i 2 Remarque : On peut envisager une autre méthode. Quand on a trouvé que γ = − λ2 , on sait alors que P − λ2 = λ 3 λ 2 λ 2 1 0 =⇒ 2 − 2 − 6 − 2 + 7 − 2 + λ = − 4 λ λ + 6λ + 10 = 0. On obtient trois solutions. Pour λ = 0, le polynôme P est alors égal à 2X 3 − 6X 2 + 7X = X 2X 2 − 6X + 7 qui n’admet (clairement) pas deux racines inverses l’une de l’autre (les racines sont 0, et le produit des deux autres vaut 72 ). On examine alors les deux autres possibilités ! Exercice 8.52 On a α + β + γ = −a, αβ + βγ + γα = b et αβγ = −c d’où (α + β + γ)2 (αβ + βγ + γα) 2 = α2 + β 2 + γ 2 + 2 (αβ + βγ + γα) = a2 =⇒ α2 + β 2 + γ 2 = a2 − 2b = α2 β 2 + β 2 γ 2 + γ 2 α2 + 2 αβ 2 γ + α2 γβ + αβγ 2 = α2 β 2 + β 2 γ 2 + γ 2 α2 + 2αβγ (α + β + γ) d’où α2 β 2 + β 2 γ 2 + γ 2 α2 = b2 − 2ac enfin α2 β 2 γ 2 = c2 ce qui donne Q (X) = X 3 − a2 − 2b X 2 + b2 − 2ac X − c2 Puis Q X 2 = X 2 − α2 X 2 − β 2 X 2 − γ 2 = (X − α) (X − β) (X − γ) (X + α) (X + β) (X + γ) = P (X) R (X) où R (X) = (X + α) (X + β) (X + γ). Le poynôme R (X) a pour racines −α, −β, −γ donc R (X) = X 3 −(−α − β − γ) X 2 + ( αβ + βγ + γα) X − αβγ = X 3 − aX 2 + bX − c. On a donc Q X 2 = X 3 + aX 2 + bX + c X 3 − aX 2 + bX − c = X 6 − a2 − 2b X 4 + b2 − 2ac X 2 − c2 ce qui permet de retrouver Q (X). Exercice 8.53 1. D’après les relations coefficients-racines, on a −a = α + β + γ + δ b = αβ + αγ + αδ + βγ + γδ + βδ d’où le résultat —32/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES → → → → → → 2. On a − u ·− v = − u − v cos − u,− v or un cosinus est compris entre −1 et 1, d’où le résultat (qui porte le nom d’inégalité de Cauchy-Schwarz). On a donc (β + γ + δ)2 ≤ 3 × β 2 + γ 2 + δ 2 2 2 ce qui est le résultat demandé car (−a − α) = (a + α) . 3. On a donc 2 2 (a + α) ≤ 3 a2 − 2b − α2 ⇐⇒ (a + α) − 3 a2 − 2b − α2 ≤ 0 ce qui en développant donne 1 3 1 4α2 + 2aα − 2a2 + 6b ≤ 0 ⇐⇒ α2 + aα + b − a2 ≤ 0 2 2 2 1 3 1 Le trinôme du second degré X 2 + aX + b − a2 admet donc deux racines réelles et le réel α est entre ces deux 2 2 2 a2 3 1 9a2 − 24b réels. On en déduit que son dicriminant ∆ = −4× b − a2 = est positif et que 4 2 2 4 √ √ −a − 9a2 − 24b −a + 9a2 − 24b α∈I = , 4 4 Remarque : Si P a 4 racines réelles, par application du théorème de Rolle, P ′′ a deux racines (Si les racines sont distinctes c’est un résultat facile à établir, sinon c’est un peu plus subtil · · · ). Or P ′′ = 12x2 + 6ax + 2b a 9a2 − 24b pour discriminant ∆ = 36a2 − 8 × 12b = 16 × . 4 Exercice 8.54 Déterminer m > 0 tel que le polynôme P (X) = X 4 − (3m + 2) X 2 + m2 ait quatre racines en progression arithmétique. Le coefficient de X 3 est nul et il est égal à la somme des quatre racines de P, donc ces racines se répartissent symétriquement autour de 0 (ce qui est logique puisque P est pair, ses racines sont donc symétriques par rapport à 0). r r r r r Si r est la raison de la progression, les racines sont donc − , −3 , , 3 . En posant a = , on a donc les quatre 2 2 2 2 2 racines −3a, −a, a et 3a. On a ainsi P (X) = X 2 − 9a2 X 2 − a2 = X 4 − 10a2 X 2 + 9a4 ainsi 9a4 = m2 =⇒ ± m = a2 3 et 3m + 2 = 10a2 d’où 3m + 2 = ± 10 6 m =⇒ m = 6 ou m = − 3 19 Le polynôme est donc soit P (X) = X 4 − 20X 2 + 36 √ √ √ √ √ et les racines sont −3 2, − 2, 2, 3 2 en progression de raison 2 2 et correspond à m = 6. Exercice 8.55 Soient a, b et c les racines de P, on a Q = k X − a3 X − b3 X − c3 —33/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES où k est le coefficient dominant de Q (ne pas l’oublier !). On sait également que a+b+c = 0 ab + bc + ca = 1 abc = −1 donc Q (0) = −ka3 b3 c3 = k =⇒ k = −1. Puisque a, b et c sont racines de P, a3 b3 c3 Or Remarque : = −a − 1 =⇒ a = −1 − a3 = −b − 1 =⇒ b = −1 − b3 = −c − 1 =⇒ c = −1 − c3 Q (−1) = (−1) × −1 − a3 −1 − b3 −1 − c3 = −abc = 1 a3 b3 c3 a3 + b3 + c3 = −1 = − (a + b + c) − 3 = −3 et a3 b3 + b3 c3 + c3 a3 = (a + 1) (b + 1) + (b + 1) (c + 1) + (c + 1) (a + 1) = 2 (a + b + c) + ab + ac + bc + 3 = 4 on en déduit les fonctions symétriques des racines de Q et ainsi Q (X) = − X 3 + 3X 2 + 4X + 1 et ainsi on retrouve Q (−1) = 1. Exercice 8.56 1. Soient α, β et γ les racines de P, supposons que αβ = γ, alors αβγ = 4 donc γ 2 = 4. Ainsi γ = 2 ou γ = −2. On vérifie facilement que c’est 2 (car sinon on a une somme de nombres < 0, cela ne risque pas de faire 0). On a ensuite σ 2 = αβ + βγ + γα = αβ + γ (α + β) = αβ + 2 (α + β) = 6 et αβ = 2 d’où αβ = 2 et α + β = 2 Ainsi α et β sont racines de X 2 − 2X + 2 = 0 d’où α = 1 + i et β = 1 − i. 2. Soient σ1 , σ 2 et σ3 les fonctions symétriques élémentaires de x, y et z. On peut reformuler l’énoncé en x+y+z =4 x2 + y 2 + z 2 = 4 3 x + y3 + z 3 = 4 Ainsi, d’après l’énoncé σ1 = 4. Puis σ21 = x2 + y 2 + z 2 + 2σ 2 =⇒ σ2 = 6 Enfin, on sait que x, y et z sont racines de X 3 − σ1 X 2 + σ2 X − σ3 ainsi x3 − σ 1 x2 + σ2 x − σ3 y3 − σ1y2 + σ2y − σ3 z 3 − σ1 z 2 + σ2 z − σ3 En sommant, on obtient d’où 4 − 16 + 24 − 3σ3 = 0 σ3 = 4 Ainsi x, y et z sont racines de P. —34/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Exercice 8.57 Si α est racine double alors P (α) = P ′ (α) = 0, ainsi αn + aα − b = 0 nαn−1 + a = 0 aα La seconde condition fournit nαn + aα = 0 soit αn = − . On reporte le résultat dans P (α) = 0 pour obtenir n 1 nb a 1− α = b =⇒ α = n a (n − 1) Montrons que la condition donnée est bien une CNS. Sens =⇒ : Si P a une racine double α, alors en remplaçant α par la valeur trouvée dans P ′ (α) = 0 n nn soit n−1 × a b n−1 n−1 nb a (n − 1) n−1 +a=0 + a = 0, ce qui s’écrit, en multipliant par a n n Sens ⇐= : réciproquement, si a n n + b n−1 n−1 + b n−1 n−1 an−1 nn =0 = 0 alors posons α = nb , on a bien a (n − 1) P ′ (α) = 0 et αn + aα − b = α αn−1 + a − b a nb = × − + a − b car P ′ (α) = nαn−1 + a = 0 a (n − 1) n = 0 a 2 Pour n = 2, on retrouve + b = 0 soit a2 + 4b = 0, c’est à dire le discriminant. Si n = 3, on retrouve la condition 2 de l’exercice 1, à savoir p 3 −q 2 1 3 + = 4p + 27q 2 = 0 3 2 108 soit 4p3 + 27q 2 = 0. Exercice 8.58 On a par récurrence P (un ) = un , c’est vrai si n = 0, supposons que P (un ) = un , alors P (un+1 ) = P u2n + 1 par définition de un+1 = P (un )2 + 1 relation fonctionnelle vérifiée par P = u2n + 1 hypothèse de récurrence = un+1 par définition de un+1 La suite (un )n∈N est strictement croissante car un+1 − un = u2n − un + 1 ≥ 0 (le polynôme X 2 − X + 1 a deux racines complexes et un coefficient dominant positif). Elle prend donc une infinité de valeurs différentes. Le polynôme P (X) − X a donc une infinité de racines (les un ), ainsi P (X) = X On peut vérifier que c’est bien solution ! —35/46— G´ H - E M -() 2009 2. LES TECHNIQUES Exercice 8.59 Première méthode : On a CHAPITRE 8. POLYNÔMES a+b+c=0 ab + bc + ca = p abc = −q On commence par la condition nécessaire phase d’analyse). 2 2 2 2 3 2 Puisque a + b + c = 0, on en déduit que c × (a + b) = c × (−c) = c , mais c (a + b) = c a + b + 2ab = 2 3 c 1 + c + 2abc = c + c − 2q. On en déduit que c3 = c + c3 − 2q =⇒ c = 2q 2 Mais alors a2 + b2 + c2 = (a + b + c) − 2 (ab + bc + ca) = −2p = 1 + 2c2 = 1 + 8q 2 . La CN est donc 1 + 2p + 8q 2 = 0 On vérifie qu’il s’agit bien d’un CS (phase de synthèse). On suppose donc que l’on a 1 + 2p + 8q 2 = 0. On vérifie que c = 2q est racine car 8q 3 + 2pq + q = q 1 + 2p + 8q 2 = 0 1 Mais alors a + b = −c = −2q et abc = −q. Si q = 0, on en déduit que ab = , d’où a2 + b2 = (a + b)2 − 2ab = 1 + c2 . 2 1 1 Si q = 0, on a c = 0, a + b = 0, 1 + 2p = 0 =⇒ p = − et ab + bc + ca = ab = p = − . On termine de la même 2 2 manière car a2 + b2 = (a + b)2 − 2ab = 1 + c2 . Conclusion, la CN S est 1 + 2p + 8q 2 = 0 Seconde méthode : On commence de ma même manière pour avoir 1 + 2c2 = −2p. Cela signifie que la CNS est que P et le polynôme Q = 2X 2 + 2p + 1 ont une racine commune (qui est c). La division euclidienne de P par Q s’écrit alors 1 1 X 3 + pX + q = 2X 2 + 2p + 1 × X + − X +q 2 2 1 Puisque c est racine de P et de Q, la CNS est que c est racine de Q et de R = − X + q (on retrouve donc que c = 2q). 2 On écrit de nouveau la division euclidienne 1 2 2X + 2p + 1 = − X + q × (−4X − 8q) + 16q 2 + 4p + 2 2 Puisque c est racine de Q et de R, la CNS est 16q 2 + 4p + 2 = 0. Exercice 8.60 Soient α, β et γ les racines de P , on a α + β + γ = −a αβ + βγ + γα = b αβγ = −c Analyse (Condition nécessaire) : On suppose que α2 = βγ. On a alors α3 = −c et α (β + γ) + βγ = α (β + γ) + α2 = α (α + β + γ) = −aα = b =⇒ aα + b = 0 Si a = 0, alors b = 0, les racines sont les racines troisièmes de c. Si α est l’une d’elles, les deux autres sont β = jα et b γ = j 2 α. Puisque j × j 2 = 1, on a bien α = βγ. Si a = 0, alors α = − et α3 = c =⇒ b3 − a3 c = 0 (condition encore a valable si a = 0). La CN est donc b3 = a3 c —36/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 2. LES TECHNIQUES Synthèse : On suppose que b3 = a3 c. Si a = 0, on a b = 0 et on a vu que l’on a bien une racine dont le carré est le produit des deux autres. b Si a = 0, on a α = − racine de P car a 3 2 b b b a3 c − b3 +c= − +a − +b − =0 a a a a3 2 b3 b b Mais puisque αβγ = −c = − 3 = − × − , on en déduit que βγ = α2 (car α = 0). a a a Conclusion, la CNS est bien b3 = a3 c P (x) P (x) b0 donc Q (x) = = xn + bn−1 xn−1 + · · · + b0 et Q (x) = − b0 − an an |b0 | P (x) b0 a1 b0 b0 = xn + · · · + x − . Le produit z1 · · · zn des racines de Q est égal à (−1)n+1 , en particulier − b0 − an |b0 | a0 |b0 | |b0 | on a |z1 · · · zn | = 1 Exercice 8.61 Si a0 = 0, on pose Il existe donc au moins une racine de module inférieur ou égal à 1 (par l’absurde), soit z0 cette racine. On a alors P (z0 ) b0 P (z0 ) 1 − b0 − = 0 =⇒ = b0 1 + Q (z0 ) = an |b0 | an |b0 | 1 a0 |P (z0 )| =⇒ = |b0 | 1 + = 1 + |b0 | =⇒ |P (z0 )| = |an | + |a0 | car b0 = |an | |b0 | an P (x) a1 − 1 = xn + · · · + x − 1 dont le produit des racines an a0 vaut, en module, toujours 1. Il existe donc encore une racine de Q, notée z0 , telle que |z0 | ≤ 1 Mais Si maintenant a0 = 0 et donc b0 = 0, on pose alors Q (x) = Q (z0 ) = 0 =⇒ P (z0 ) = 1 =⇒ |P (z0 )| = |an | = |an | + |a0 | an Exercice 8.62 1. Si P (X) = n ak X k , alors k=0 P (P (X)) − P (X) = n k=0 n ak P (X)k − X k = ak P (X)k − X k car P (X)0 = X 0 = 1 k=1 Or dans un anneau commutatif, on a k k a − b = (a − b) ainsi P (X) − X divise Mais alors % k i=0 i k−1 ab & P (X)k − X k donc divise P ◦ P (X) − P (X) P (X) − X divise P ◦ P (X) − P (X) + P (X) − X = P ◦ P (X) − X 2 2. Soit P (X) = X − 3X − 5, alors P (P (X)) − X 2 2 X − 3X − 5 − 3 X 2 − 3X − 5 − 5 − X 2 = X 2 − 3X − 5 − 3X 2 + 8X + 10 = —37/46— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES On en déduit que P (P (X)) − X = (P (X) − X) × Q (X) 2 Or z 2 − 3z − 5 − z = (z + 1) (z − 5) , ce qui donne deux racines de z 2 − 3z − 5 − 3z 2 + 8z + 10 = 0 qui sont −1 et 5. Remarque : On a 2 2 z − 3z − 5 − 3z 2 + 8z + 10 = (z − 5) (z + 1) z 2 − 2z − 7 √ √ Les deux autres racines sont donc 1 + 2 2 et 1 + 2 2. Exercice 8.63 On considère l’application T définie sur R [X] par T (P ) = 3XP + X 2 P ′ − X 3 P ′′ 2 1. Facile, si (P, Q) ∈ R [X] et λ ∈ R alors T (λP + Q) = 3X (λP + Q) + X 2 (λP + Q)′ − X 3 (λP + Q)′′ = λ 3XP + X 2 P ′ − X 3 P ′′ +3XQ + X 2 Q′ − X 3 Q′′ = λT (P ) + T (Q) Ainsi T est linéaire, à valeurs dans R [X], c’est un endomorphisme de R [X]. 2. Si P = 0, P = an X n + Q où an = 0, n = deg P et deg Q < n alors T (P ) = an T (X n ) + T (Q) = an 3X n+1 + nX n+1 − n (n − 1) X n+1 + T (Q) = − (n + 1) (n − 3) an X n+1 + 3XQ + X 2 Q′ − X 3 Q′′ deg<n+1 Ainsi, pour n = 3, deg T (P ) = deg (P ) + 1. Il reste le cas où deg P = 3. Dans ce cas, si on pose P = aX 3 + bX 2 + cX + d alors T (P ) = 3X aX 3 + bX 2 + cX + d + X 2 3aX 2 + 2bX + c − X 3 (6aX + 2b) = 3bX 3 + 4cX 2 + 3dX Ainsi deg T (P ) = 3 si b = 0, deg T (P ) = 2 si b = 0 et c = 0, deg T (P ) = 1 si b = c = 0 et d = 0 et enfin deg T (P ) = −∞ si P = aX 3 . 3. LL’endomorphisme T n’est pas injectif car T aX 3 = 0, ainsi Vect X 3 ⊂ ker T . Il n’est pas surjectif, X 4 n’a pas d’antécédent, en effet le degré de T (P ) ne peut pas être égal à 4 (l’antécédent devrait avoit un degré égal à 3). 3 Les exotiques Exercice 8.64 ⇒ : Par hypothèse, P (X) = ∀z ∈ C, |P (x + iy)| = deg P i=1 |x + iy − αi | = deg P i=1 deg P i=1 (X − αi ) où les αi sont les racines (réelles) de P. On a alors deg + P , (x + αi )2 + y 2 ≥ y 2 = |Im (z)|deg P i=1 ⇐ : Si ∀z ∈ C, |P (z)| ≥ |Im (z)|deg P , alors pour z racine de P on a |P (z)| = 0 ≥ |Im (z)|deg P ≥ 0. Ainsi toutes les racines de P sont réelles. —38/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 3. LES EXOTIQUES Exercice 8.65 1. Soit α un racine réelle de P. Alors (α + 1)2 est aussi racine de P . On peut donc définir une suite de racines ainsi u0 = α et un+1 = (un + 1)2 . La suite est strictement croissante car un+1 −un = (un + 1)2 −un = 2 u2n + un + 1 = un + 12 + 34 ≥ 34 . On a donc une suite infinie de racine de P et P = 0. 2. Si P est constant alors P = 0 ou P = 1. Sinon, soit α ∈ C une racine de P alors a2 est aussi racine, n a4 , a8 , ..., a2 , ...sont aussi racines. On ne peut avoir une suite infinie de racine donc a = 0 ou il existe deux p q 2 indices p et q tels que a2 = a2 . Dans le dernier cas, on obtient |a| = 1. Or (a + 1) est aussi racine donc ou 2 bien a = −1 ou bien |a + 1| = 1. En fin de q compte a = j ou j d’après a). q p On en déduit que P = (X − j)p X − j 2 , alors P (X) P (X − 1) = (X − j)p X − j 2 X + j 2 (X + j)q et 2 2 q p p q p p P X = X − j4 X 2 − j 2 donc X − j 2 X + j 2 (X − j)q (X + j)q = (X − j)p X − j 2 X + j 2 (X + j)q ce qui impose p = q. En conclusion n P = X2 + X + 1 Exercice 8.66 Soient x3 et x4 les deux autres racines de P dans C. On pose s = x1 x2 , ainsi x1 + x2 = 2s, on a s > 0 car les deux racines sont réelles positives (donc leur produit et leur somme aussi). On sait aussi que x1 et x2 sont racines de X 2 − 2sX + s = 0, ces racines sont positives et distinctes si et seulement si ∆′ = s2 − 1 > 0. On doit ainsi avoir s > 1. On a x1 + x2 + x3 + x4 x1 x2 + (x1 + x2 ) (x3 + x4 ) + x3 x4 x1 x2 (x3 + x4 ) + (x1 + x2 ) x3 x4 x1 x2 x3 x4 = = = = 4 −4 −a b Donc x3 + x4 b s + 2s (4 − 2s) + s b s (4 − 2s) + 2s s x3 x4 = 4 − 2s = −4 = −a = b s On en déduit que b = 4s3 − 9s2 − 4s puis que a = −8s3 + 20s2 + 4s ainsi a + b = f (s) = −4s3 + 11s2 On a f ′ (s) = −12s2 + 22s = −2s (6s − 11) d’où les variations de f sur [1, +∞[ —39/46— G´ H - E M -() 2009 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES y 12 10 8 6 4 2 0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 -2 3.0 x -4 -6 -8 On a donc un maximum en s = 11 682 1397 > 1. On a alors a = et b = − , d’où la valeur maximale de a + b qui est 6 27 108 1331 682 1397 − = 27 108 108 le polynôme P est alors P = X 4 − 4X 3 − 4X 2 + qui a pour racines 682 −1397 X+ 27 108 √ √ √ √ 11 − 55 11 + 55 1 + 255 1 − 255 , , , 6 6 6 6 Exercice 8.67 On a σ1 = α + β + γ = a, σ3 = αβγ = a et σ 2 = αβ + βγ + γα = a. Or α, β et γ sont racines de P donc α3 = aα2 − aα + a = a α2 − α + 1 β3 = a β2 − β + 1 γ3 = a γ2 − γ + 1 d’où α3 + β 3 + γ 3 − 3αβγ = a α2 + β 2 + γ 2 − σ 1 + 3 − 3a. Or σ 21 = α2 + β 2 + γ 2 + 2σ2 ainsi α3 + β 3 + γ 3 − 3αβγ = a a2 − 3a + 3 − 3a = a3 − 3a2 On étudie alors le minimum de f (a) = a3 − 3a2 sur [0, +∞[ , f est dérivable sur [0, +∞[ avec f ′ (a) = 3a2 − 6a = 3a (a − 2). On a donc un minimum en a = 2 qui vaut −4. La valeur minimale de α3 + β 3 + γ 3 − 3αβγ est −4, obtenue pour a = 2, soit P = X 3 − 2X 2 + 2X − 2 Exercice 8.68 Soit x une racine réelle d’un polynôme de la forme (1 + 2i) X 3 − 2 (3 + i) X 2 + (5 − 4i) X + 2a2 , alors les parties réelles et imaginaires sont nulles donc, puique a est lui même réel : x3 + 6x2 + 5x + 2a2 = 0 2x3 − 2x2 − 4x = 0 —40/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 4. LES OLYMPIQUES ce qui donne a2 = − x (x + 1) (x − 2) = 0 1 3 x + 6x2 + 5x 2 On a donc trois valeurs pour x, ce qui donne trois valeurs pour a2 , donc à priori 6 valeurs de a. On a donc, pour résumer 1 1 a2 = 0, ou a2 = − (−1 + 6 − 5) = 0 (oh, le vilain piège, deux valeurs de a2 nulle...), ou a2 = − (8 + 24 + 10) = 2 2 −21 qui ne donne aucune valeur réelle ! Ainsi S=0 4 Les olympiques n−1 Exercice 8.69 Si z est racine multiple de P alors P (z) = P ′ (z) = 0. Or P ′ (z) = n (z − 1) − z n−1 , ainsi z est racine multiple si elle est solution du système (z − 1)n = (z n − 1) n−1 (z − 1) = z n−1 ⇐⇒ ⇐⇒ (z − 1) (z − 1)n−1 = (z n − 1) ⇐⇒ (z − 1)n−1 = z n−1 z n−1 = 1 ⇐⇒ (z − 1)n−1 = z n−1 (z − 1) (z)n−1 = (z n − 1) (z − 1)n−1 = z n−1 z n−1 = 1 (z − 1)n−1 = 1 On passe ensuite aux modules afine de localiser z, z n−1 = 1 =⇒ |z| = 1 et (z − 1)n−1 =⇒ |z − 1| = 1. Le point d’affixe z est à l’intersection des cercles de rayon 1 centré à l’origine et en A d’affixe 1. B 1 O 1 1 iπ A iπ On en déduit (triangles équilatéral) que z = e 3 = −j 2 où z = e− 3 = −j. Puisque P ∈ R [X] , si −j 2 est racine i(n−1)π iπ multiple de P, −j aussi. On va donc déterminer n pour que e 3 soit racine multiple. On a e 3 = 1 ⇐⇒ n − 1 = 6k n−1 2k où k ∈ N et dans ce cas (z − 1)n−1 = −j 2 − 1 = j n−1 = j 3 = 1. Le polynôme P a deux racines multiples si et seulement si n = 6k + 1 où k ∈ N. Exercice 8.70 On a (x1 + x2 ) = 4 − m et x1 x2 = m2 − 3m + 3. Or (x1 + x2 )2 − 2x1 x2 = x21 + x22 = (4 − m)2 − 2 2 m − 3m + 3 √ √ = 10 − 2m − m2 . Ainsi x21 + x22 = 6 ⇐⇒ 10 − 2m − m2 = 6,⇐⇒ m = −1 + 5 ou m = −1 − 5. De plus le discriminant de P est ∆ = (m − 4)2 − 4 m2 − 3m + 3 = 6 − 2 m2 − 3m + 3 = −2m (m − 3) a pour racine 0 et√3. P a donc des racines réelles si et seulement si ∆ > 0 ⇐⇒ m ∈ [0, 3]. La seule valeur convenable est m = −1 + 5. Exercice 8.71 Soit Q = (X + 1) P − X alors Q (k) = 0 pour k ∈ {0, ..., n}. Or Q est de degré n + 1 ainsi Q = aX (X − 1) ... (X − n). Reste à déterminer a, mais Q (−1) = 1 = a (−1)n (n − 1)! d’où P (n + 1) = 1 pour n pair et n P (n + 1) = n+2 pour n impair. —41/46— G´ H - E M -() 2009 4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Exercice 8.72 Puisque le coefficient constant et celui de x n’interviennent pas (p et q quelconques), on peut envisager d’utiliser les relations coefficients-racines. Supposons que a, b, c et d soient les quatre racines de P (x) = x4 + mx3 + (m2 + 1)x2 + px + q. Alors σ 1 = a + b + c + d = −m et σ2 = ab + ac + ad + bc + bd + cd = m2 + 1. Donc σ 21 + 1 = m2 + 1 = σ 2 Or σ21 = a2 + b2 + c2 + d2 + 2σ2 . On en déduit que a2 + b2 + c2 + d2 + 1 + σ2 = 0, soit a2 + b2 + c2 + d2 + m2 + 2 = 0 ce qui est impossible si a, b, c, d et m sont réels. Exercice 8.73 On exploite les hypothèses ainsi : P (a) = P (a + 1999) = 0, nous indique que l’on peut écrire 0 de deux façons 0 = P (a) et 0 = P (a + 1999) . Q (1998) = 2000, s’interprète ainsi, si Q (x) = b0 + b1 x + ...., alors Q (1998) = 2000 est pair donc b0 aussi. Mais b0 = Q(0). Voila comment réintégrer P ! On sait donc que Q(P (a)) = Q (P (a + 1999)) = b0 est pair Maintenant l’astuce : Proposition : Soit A un polynôme à coefficients entiers alors A (x) − A (y) est divisible par x − y (n (n k Preuve : Si A (X) = a0 + a1 X + ... = k=0 ak X k , A (x) − A (y) = a1 (x − y) + a2 x2 − y2 + ... = k=1 ak (x − y) , k−1 k mais (x − y) = (x − y) x + yxk−2 + ... + y k−1 est divisible par x − y Supposons qu’il existe x tel que Q (P (x)) = 1. D’après la proposition, b0 − 1 = Q (P (a)) − Q (P (x)) est divisible par a − x (prendre A = Q ◦ P ) et aussi par a − x + 1999 car P (a) = P (a + 1999) = 0. Puisque a − x divise b0 − 1 qui est impair, a − x est impair. Mais a − x + 1999 est pair et divise aussi b0 − 1 qui, lui, est impair. Exercice 8.74 Notons c la troisième racine de P, alors abc = 1. Aucune des racines n’est donc nulle et 1 + a + ab = abc + a + ab = a (1 + b + bc), de même 1 + b + bc = abc + b + bc = b (1 + c + ca). Ainsi (1 + a + ab) + (1 + b + bc) + (1 + c + ca) = 3 + (a + b + c) + (ab + bc + ca) 1 1 = (1 + a + ab) 1 + + a ab (1 + a + ab) (1 + b + ab) = ab D’après les relations coefficients-racines, on a 3 + (a + b + c) + (ab + bc + ca) = 3 + 1 − 4 = 0 d’où le résultat. Exercice 8.75 On va prouver le résultat par récurrence sur n, soit a, α et r trois complexes, on définit Pn (X) = n+2 (X − α − kr). Le polynôme Pn a n + 3 racines qui forment une suite arithmétique de raison r. On va prouver a k=0 que √ √ (n + 2) r n + 4r (n + 2) r (n + 2) r n + 4r X −α− − X −α− X −α− + 2 2 2 2 2 √ (n + 2) r n + 4r Pour simplifier l’écriture du résultat, on pose β n = α + et ρn = , ainsi on désire montrer que 2 2 Pn(n) (n + 3)! (X) = a 3! Pn(n) (X) = a (X − β n − ρn ) (X − β n ) (X − β n + ρn ) C’est vrai pour n = 0 et n = 1,(cf 19.48). Puis Pn+1 (X) = Pn (X) × (X − α − (n + 3) r) = Pn (X) × (X − α − (n + 3) r) —42/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 4. LES OLYMPIQUES d’où (formule de Leibniz) (n+1) Pn+1 (X) = Pn(n+1) (X) × (X − α − (n + 3) r) + (n + 1) Pn(n) (X) ′ = Pn(n) (X) × (X − α − (n + 3) r) + (n + 1) Pn(n) (X) Il suffit alors de vérifier avec Maple que ′ Pn(n) (X) × (X − α − (n + 3) r) + (n + 1) Pn(n) (X) √ √ n + 5r n + 5r (n + 4)! (n + 3) r (n + 3) r (n + 3) r = a X −α− − X −α− X −α− + 3! 2 2 2 2 2 Exercice 8.76 Trouver a ∈ R pour que le polynôme (1 − a) x3 + (2 + a) x2 + (a − 1) x + 7 − a admette une racine complexe de module 1. Trouver les autres racines. 1 Si z est racine de P et est de module 1, alors P (z) = 0 =⇒ P (z) = 0. Mais puisque a ∈ R, on a P (z) = P (z) = P z car z est de module 1. Ainsi (1 − a) + (2 + a) z + (a − 1) z 2 + (7 − a) z 2 =0 z3 d’où (1 − a) z 3 + (2 + a) z 2 + (a − 1) z + (7 − a) − (1 − a) + (2 + a) z + (a − 1) z 2 + (7 − a) z 3 = −6z 3 + 3z 2 − 3z + 6 = −3 (z − 1) 2z 2 + z + 2 = 0 1 1 √ On en déduit que z = 1 ou z = − ± i 15. Puisque P (1) = 9, la solution z = 1 est à exclure. Pour les deux autres 4 4 solutions, on a z − 1 − 2 z z 3 1 2 z 2 = − − 1 =⇒ z 3 = − − z = − −z =− z+ 2 2 2 4 2 ainsi P (z) = (1 − a) z 3 + (2 + a) z 2 + (a − 1) z + (7 − a) z 3 1 = (1 − a) × − z + + (2 + a) × − − 1 + (a − 1) z + (7 − a) 4 2 2 1 11 = (5a − 11) (z − 2) = 0 ⇐⇒ a = 4 5 11 5 1 1 √ Dans ce cas, on sait que les racines sont z = − ± i 15 (car s’il y a une racine complexe, il y a sa conjuguée, P 4 4 étant à coefficients réels) qui sont toutes deux de module 1, le produit des racines étant égal à La seule valeur est donc a = 11 7− 7−a 5 =4 − =− 11 1−a 1− 5 La troisième racine vaut 4. On a alors 11 1 1 √ 1 1 √ P = 1− (x − 4) x − − i 15 x− + i 15 5 4 4 4 4 6 1 = − (x − 4) x2 − x + 1 5 2 —43/46— G´ H - E M -() 2009 4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES Exercice 8.77 2003 ou 24, cela semble la même chose (d’ailleurs 6 éléments ou 2n, c’est sans doute identique). Reste à comprendre comment faire. On considère le polynôme P (x) = (x + a1 ) (x + a2 ) (x + a3 ) alors P (b1 ) est égal au produit des éléments de la première colonne, à savoir 2003. De même P (b2 ) = P (b3 ) = 2003. On en déduit que le polynôme P (X) − 2003 est nul en b1 , b2 et b3 , puisqu’il est de degré 3, on a P (x) = (x − b1 ) (x − b2 ) (x − b3 ) + 2003 De la on déduit que P (−a1 ) = 0 = − (a1 + b1 ) (a1 + b2 ) (a1 + b3 ) + 2003 soit (a1 + b1 ) (a1 + b2 ) (a1 + b3 ) = 2003 i.e. le produit des éléments de la première ligne vaut 2003. Le même raisonnement avec P (−a2 ) et P (−a3 ) permet de conclure. Remarque : Si on prend 2n éléments a1 , · · · , an , b1 , · · · , bn le produit des lignes est constant mais il y a changement de signe si n est pair. Exercice 8.78 Analyse : Soit P un tel polynôme, alors ∀y ∈ [−1, 1] , pour x = arcsin y, on a P (−y) = P (− sin x) = P (sin (−x)) = 1 − P (cos (−x)) = 1 − P (cos x) = P (sin x) = P (y) Ainsi le polynôme P est un polynôme pair (car [−1, 1] est une partie infinie) Il existe donc un polynôme Q tel que P (X) = Q X 2 . On a alors P (sin x) + P (cos x) = Q sin2 x + Q cos2 x = Q sin2 x + Q 1 − sin2 x = 1 √ Sur l’intervalle [0, 1] , on a donc Q (y) + Q (1 − y) = 1 (il suffit de poser y = sin2 x, ou bien x = arcsin y pour y ∈ [0, 1]). Donc puisque [0, 1] est une partie infinie, on a Q (X) + Q (1 − X) = 1 1 1 , est un centre de symétrie du graphe de Q (en effet si on a M (x, Q (x)) et 2 2 ′ M (1 − x, Q (1 − x)), alors le milieu de [M, M ′ ] a pour coordonnées Ceci signifie que le point Ω x+1−x 2 Q (x) + Q (1 − x) 2 = = 1 = xΩ 2 1 = yΩ 2 Donc si on change l’origine pour la mettre en Ω, on aura un polynôme impair. On considère donc le polynôme 1 1 R (X) = Q X + − 2 2 Alors 1 1 1 1 R (−X) = Q −X − − =Q 1− X + − 2 2 2 2 1 1 1 1 = 1−Q X + − = − X+ 2 2 2 2 = −R (X) —44/46— G´ H - E M -() 2009 CHAPITRE 8. POLYNÔMES 4. LES OLYMPIQUES Le polynôme R est impair, il s’écrit donc de la forme XU X 2 et ainsi % 2 & 2 1 1 1 = XU X =⇒ Q (X) = X − U X− + 2 2 2 & % 2 1 1 1 + et P (X) = X2 − U X2 − 2 2 2 1 Q X+ 2 1 − 2 Réciproquement, puisque 1 2 cos2 t − cos t − 2 1 2 sin t − sin2 t − 2 1 2 1 2 2 k 2 k 1 = 22k+1 1 = 22k+1 2k+1 cos2k+1 2t 2 cos2 t − 1 = 22k+1 2k+1 (− cos 2t)2k+1 2 sin2 t − 1 = 22k+1 % 2 & 1 1 1 2 2 Si P (X) = X − U X − + alors P (cos t) + P (sin t) = 1. 2 2 2 Exercice 8.79 Soit Q (X) = XP (X) − 1, alors Q (i) = 0 pour i ∈ {1, · · · , n + 1}. On a donc les n + 1 racines de n+1 n+1 Q qui est de degré n + 1. Ainsi Q (X) = a (X − k). Or Q (0) = −1 donc Q (0) = a (−k) = (−1)n+1 (n + 1)! = (−1)n −1 =⇒ a = d’où n! k=1 k=1 XP (X) = n+1 (−1)n (X − k) + 1 n! k=1 (−1)n n+1 . En divisant par X, X n! n n+1 (−1) et en prenant la valeur en 0, on a α = P (0). On détermine donc le coefficient en X de (X − k) qui est n! k=1 Le polynôme de droite admet 0 comme racine, il s’écrit sous la forme αX + · · · + n+1 n+1 1 (−1)n (−1)n+1 (n + 1)! = (n + 1) . On a donc n! k=1 −k k k=1 P (0) = (n + 1) n+1 k=1 1 = (n + 1) Hn+1 k Exercice 8.80 Soit P un tel polynôme non constant (les polynomes constants sont 0 et 1), de degré n. Soit Z = {z1 , · · · , zn } ses racines, si z est racines de P alors P (z) P (z + 1) = P z 2 − z + 1 = 0 P (z − 1) P (z) = P (z − 1)2 − (z − 1) + 1 = P z 2 − 3z + 3 = 0 Ainsi z ∈ Z =⇒ z2 − z + 1 ∈ Z . Soit u la racine la plus éloigné de 1, pour être précis, l’ensemble z 2 − 3z + 3 ∈ Z U = {|z − 1| , z ∈ Z} —45/46— G´ H - E M -() 2009 4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. POLYNÔMES est fini donc admet un maximum M atteint pour une racine, quitte à les réordonner, par exemple pour u = z1 . On a donc ' ' u2 − u + 1 ∈ Z =⇒ 'u2 − u + 1 − 1' ≤ |u − 1| par maximalité de u ' ' u2 − 3u + 3 ∈ Z =⇒ 'u2 − 3u + 3 − 1' ≤ |u − 1| Donc ' 2 ' 'u − u + 1 − 1' = |u| |u − 1| ≤ |u − 1| =⇒ |u| ≤ 1 ou u = 1 |u − 1| |u − 2| ≤ |u − 1| =⇒ |u − 2| ≤ 1 ou u = 1 Supposons que u = 1 alors |u| ≤ 1 et |u − 2| ≤ 1 Le point M d’affixe u est donc dans le cercle unité et dans le cercle de centre A d’affixe 2 et de rayon 1, donc (faire un dessin) u = 1. Ainsi u = 1 et max U = 0. Conclusion P a une unique racine z = 1 ! Donc P = α (X − 1)n On remplace pour avoir α = 1.... Conclusion, les solutions sont les polynômes de la forme α (X − 1)n où α ∈ {0, 1} et n ∈ N —46/46— G´ H - E M -() 2009