Chapitre 15 : Polynômes
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Chapitre 15 : Polynômes
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014 Chapitre 15 : Polynômes Exercice type 1 Calculer, pour n 2 les restes des divisions euclidiennes de P = (X − 3)2n + (X − 2)n − 2 par : a) (X − 3)(X − 2) b) (X − 2)2 Solution : Pour a) On écrit la division euclidienne (théorique) de P par A = (X − 3)(X − 2), On a P (X) = (X − 3)(X − 2)Q (X) + R avec deg R < 2 Ainsi R est de degré au plus 1, il existe donc (α, β) ∈ R2 tels que R = αX + β. On a donc l’égalité P (X) = (X − 3)(X − 2)Q (X) + αX + β Avec X = 3 on a 3α + β = P (3) = −1 et avec X = 2 on a 2α + β = P (2) = −1. On en déduit que α = 0 et β = −1, le reste cherché est constant égal à −1. Pour b) De la même manière, il existe (γ, δ) ∈ R2 tels que P (X) = (X − 2)2 Q (X) + γX + δ qui donne avec X = 2, 2γ + δ = P (2) = −1. On dérive l’égalité précédente pour obtenir P ′ (X) = 2 (X − 2) Q (X) + (X − 2)2 Q′ (X) + γ e qui donne avec X = 2, P ′ (2) = −2n = γ. Le reste cherché est −2nX + 4n − 1. Exercice type 2 Déterminer a et b dans R, pour que Q = X 2 − aX + 1 divise P = X 4 − X + b. Solution : On sait que Q | P si et seulement si le reste de la division euclidienne de Q par P est nul. Or P = X 2 − aX + 1 X 2 + aX + a2 − 1 + a3 − 2a − 1 X + b − a2 + 1 , ainsi Q | P ⇐⇒ a3 − 2a − 1 = 0 ⇐⇒ b − a2 + 1 = 0 a3 − 2a − 1 = 0 b = a2 − 1 Puisque a3 − 2a − 1 = (a + 1) a2 − a − 1 (on a une racine évidente) on a trois couple de solutions √ √ 1 + 5 1 − 5 a −1 2√ , 2√ ∈ , b 0 1+ 5 1− 5 2 2 On résout a2 − a − 1 = 0 et on utilise alors b = a2 − 1 = a. Exercice type 3 Déterminer tous les polynômes P de R [X], non nuls, tels que X 2 + 1 P ′′ − 6P = 0 et P (1) = 2. Solution : Soit P = 0, et n le degré de P. Ainsi P = an X n + Q où an = 0 et deg Q < n. En premier lieu, on a n > 1, car sinon P ′′ = 0 et P = 0. On a P ′′ = n(n − 1)an X n−2 + Q′′ et (X 2 + 1)P ′′ − 6P = (n(n − 1) − 6) an X n + n(n − 1)an X n−2 + X 2 + 1 Q′′ − 6Q = 0 —1/8— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles donc puisque an = 0, on a n(n − 1) − 6 = 0, ce qui donne n = −2 ou n = 3. L’entier n étant positif, le degré de P est n = 3. Puis on pose P = aX 3 + bX 2 + cX + d, alors (X 2 + 1)P ′′ − 6P = (X 2 + 1) (6aX + 2b) − 6 aX 3 + bX 2 + cX + d b=d=0 = −4bX 2 + 6(a − c)X + (2b − 6d) = 0 ⇐⇒ a=c Soit P = a X 3 + X et la condition P (1) = 2 impose que P = X 3 + X. Autre méthode : Ayant déterminé deg P = 3, on peut également écrire que X 2 + 1 P ′′ = 6P =⇒ X 2 + 1 divise P . On a donc P = X 2 + 1 (aX + b) car deg P = 3.On a donc P = aX 3 + bX 2 + aX + b =⇒ P ′′ = 6aX + 2b. Ainsi (X 2 + 1)P ′′ = 6P ⇐⇒ X 2 + 1 (6aX + 2b) = X 2 + 1 (6aX + 6b) =⇒ b = 0 d’où P = aX X 2 + 1 puis P (1) = 2 donne a = 1. Exercice type 4 On considère l’application Φ de R [X] dans lui même définie par Φ (P ) = (2X − 1) P − X 2 + 1 2 P′ où P ′ désigne le polynôme dérivé. Déterminer le degré de Φ (P ) en fonction du degré de P . Justifier que Φ n’est pas surjective et résoudre Φ (P ) = 1. Solution : Si P = 0 alors Φ (P ) = 0 et ainsi deg (Φ (P )) = −∞. Sinon, on pose P (X) = an X n + Q où n = deg P, an = 0 et deg Q < n. On a alors 1 nan X n−1 + Q′ 2 = (2 − n) an X n+1 + R où deg R < n + 1 Φ (P ) = (2X − 1) (an X n + Q) − X 2 + On a donc deux cas : Si n = 2, on constate que deg Φ (P ) = deg (P ) + 1. Si n = 2, on pose P = aX 2 + bX + c où a = 0, alors 1 2 1 = (2X − 1) aX 2 + bX + c − X 2 + 2 Φ (P ) = (2X − 1) aX 2 + bX + c − X 2 + aX 2 + bX + c ′ (2aX + b) = (b − a) X 2 + (2c − b − a) X − b +c 2 Permier sous cas : b = a, ainsi deg Φ (P ) = 2. Deuxième sous cas b = a, ainsi Φ (P ) = 2 (c − a) X − ou bien a = b = c et Φ (P ) = − 1 a + c , d’où deux possibilités, a = b et a = c, ainsi deg Φ (P ) = 1, 2 3a = 0 donc deg (Φ (P )) = 0. On résume ainsi pour P = 0. 2 P = de deg P = 2 deg (Φ (P )) deg (P ) + 1 a X2 + X + 1 où a = 0 0 a X2 + X + c où a = c 1 On constate que deg (Φ (P )) = 3, ainsi Φ n’est pas injective. Pour résoudre Φ (P ) = 1, on doit avoir P = a X 2 + X + 1 et dans ce cas Φ (P ) = Φ (P ) = 1 ⇐⇒ P = − —2/8— aX 2 + bX + c où a = b 2 3a d’où 2 2 X2 + X + 1 3 G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Exercice 1 Résoudre l’équation suivante d’inconnue P dans C [X] , X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = 1 Solution : On commence par déterminer le degré de P . Le polynôme P = 0 n’est pas solution, si P est solution, notons d le degré de P. On a donc P = ad X d + Q où deg (Q) < d et ad = 0. Alors X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = X (X + 1) d (d − 1) ad X d−2 + Q′′ + (X + 2) dad X d−1 + Q′ − ad X d + Q = (d (d − 1) + d − 1) ad X d + (X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q) = 1 Ainsi X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = d2 − 1 ad X d + (X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q) Puisque deg Q < d, on a deg ((X (X + 1) Q′′ + (X + 2) Q′ − Q)) < d (chaque terme étant de degré au plus d). On a donc deux cas possibles : — Ou bien d = 0, et −ad = 1, d’où P = −1. — Ou bien d = 1 (pour annuler le terme de degré non constant). Dans ce cas P s’écit P = aX + b avec a = 0, P ′ = a et P ′′ = 0. On remplace dans l’équation pour obtenir X (X + 1) P ′′ + (X + 2) P ′ − P = a (X + 2) − (aX + b) = 2a − b = 1 ce qui donne a quelconque et b = 2a − 1. L’ensemble des solutions est S= P = a (X + 2) solution générale de + (−1) solution particulière l’équation sans second membre où a ∈ C Exercice type 5 Montrer que pour tout n = 0, X 2 − X + 1 divise P = (X − 1)n+2 + X 2n+1 . Solution : Le polynôme Q = X 2 − X + 1 se factorise en (X + j) X + j 2 où j = e si P (−j) = P −j 2 = 0, alors (X − j) X − j 2 divise P. Or 2iπ 3 . Ses racines sont simples, ainsi P (−j) = (−j − 1)n+2 + (−j)2n+1 n+2 Puisque 1 + j + j 2 = 0, on obtient P (−j) = j 2 − j 2n+1 = j 2n+4 − j 2n+1 = 0 car j 2n+4 = j 2n+1 × j 3 et j = 1. Enfin, 2 P −j = P (−j) = 0 car P est à coefficients réels. Exercice type 6 Montrer que pour tout n = 0, (X − 1)3 divise P = nX n+2 − (n + 2) X n+1 + (n + 2) X − n. —3/8— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Solution : Il s’agit de prouver que 1 est racine triple de P, donc de prouver que P (1) = P ′ (1) = P ′′ (1) Or P (1) = n − (n + 2) + (n + 2) − n = 0, P ′ (1) = n (n + 2) − (n + 2) (n + 1) + (n + 2) = 0 et enfin P ′′ (1) = n (n + 2) (n + 1) − (n + 2) (n + 1) n = 0. Exercice type 7 Déterminer a pour que P (X) = X 4 + aX + a et Q (X) = X 3 + aX + a aient une racine commune, préciser cette racine. x4 + ax + a = 0 x4 − x3 = 0 ⇐⇒ . 3 3 x + ax + a = 0 L1 −L2 x + ax + a = 0 On a donc deux cas, ou bien x = 0 et dans ce cas on reporte dans L2 pour avoir a = 0. Ainsi P (X) = X 4 , Q (X) = X 3 ont bien 0 comme racine commune. 1 1 1 1 1 Ou bien x = 1, et L2 donne 2a + 1 = 0 =⇒ a = − et dans ce cas P (X) = X 4 − X − et Q (X) = X 3 − X − ont 2 2 2 2 2 x = 1 comme racine commune. 1 Conclusion : deux valeurs de a possibles, a = 0 ou a = . 2 Solution : Si x est racine commune de P et Q alors Exercice type 8 Soit P et Q deux polynômes de K [X] , on note R le reste de la division euclidienne de P et de Q. 1. Montrer que α ∈ K est racine commune à P et à Q si et seulement si α est racine commune à Q et à R. 2. En déduire que P = X 3 + pX + q admet une racine double si et seulement si 4p3 + 27q 2 = 0. Solution : 1. Ecrivons la division euclidienne de P par Q : P = AQ + R avec deg R < deg Q Alors P (α) = A (α) Q (α) + R (α) . Ainsi P (α) = Q (α) = 0 ⇐⇒ Q (α) = R (α) = 0. 2. On sait que P a une racine double si et seulement si P et P ′ ont une racine commune. On applique donc le résultat du 1). Puisque X 2p X 3 + pX + q = 3X 2 + p × + X +q 3 3 P a une racine double ⇐⇒ P ′ (X) = 3X 2 + p et R (X) = Deux cas se présentent alors : Premier cas : p = 0, R (X) a une unique racine α = − 2p X + q ont une racine commune 3 3q . Ainsi 2p 2 4p3 + 27q 2 = 0 ⇐⇒ 4p3 + 27q 2 = 0 4p2 √ √ √ Second cas : p = 0, dans ce cas P = X 3 + q qui a trois racines 3 q, j 3 q et j 2 3 q, distictes si q = 0, ainsi P a une racine double si et seulement si q = 0, donc si et seulement si 4p3 + 27q 2 = 27q 2 = 0 (on est dans le cas où p = 0). Remarque : Le terme ∆ = 4p3 + 27q 2 est le discriminant du polynôme P . Si P (X) = aX 3 + bX 2 + cX + d avec b c d b a = 0, alors P a les mêmes racines que P1 (X) = X 3 + X 2 + X + . En posant P2 (X) = P1 X − , on a a a 3a obtient 3ac − b2 27a2 d + 2b3 − 9abc P2 (X) = X 3 + X + = X 3 + pX + q 3a2 27a3 On peut donc, pour la détermination des racines, se ramener à un polynôme du type X 3 + pX + q. P a une racine double ⇐⇒ P ′ (α) = 3 − 3q 2p —4/8— +p= G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Exercice type 9 Montrer que pour tout entier n ∈ N, il existe un unique polynôme Tn ∈ R [X] tel que ∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = cos (nθ) Solution : On montre déjà l’unicité (ce qui ne donne aucune information sur l’existence !). Soit n ∈ N fixé, on suppose qu’il existe deux polynômes Tn et Un dans R [X] tel que ∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = Un (cos θ) = cos (nθ). Pour x ∈ [−1, 1], on pose θ = arccos x, alors (cos arccos x = x) Tn (x) = Tn (cos θ) = Un (cos θ) = Un (x) On en déduit que le polynôme Tn − Un est nul sur [−1, 1], il admet donc une infinité de racines. C’est donc le polynôme nul, ce qui prouve que Tn = Un est unique Existence : On sait que ∀n ∈ N, ∀θ ∈ R, cos ((n + 2) θ) + cos (nθ) = 2 cos ((n + 1) θ) cos θ On définit donc la suite (Tn )n par récurrence en posant T0 (X) = 1, T1 (X) = X et Tn+2 (X) = 2XTn+1 (X) − Tn (X) On montre par récurrence double la proposition P (n) = ”∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = cos (nθ) ”. C’est vrai si n = 0 et n = 1 car T0 (cos θ) = 1 = cos (0 × θ) et T1 (cos θ) = cos (1 × θ) . Si P (n) et P (n + 1) sont vraies, alors Tn+2 (cos θ) = 2 cos θTn+1 (cos θ) − Tn (cos θ) = 2 cos θ cos ((n + 1) θ) − cos (nθ) = cos ((n + 2) θ) d’où P (n + 2). Remarque : On peut montrer (récurrence) que deg (Tn ) = n, que le coefficient dominant est 2n−1 si n 1. Enfin, on peut remarquer que cos (n arccos x) = Tn (x) est un polynôme en x. Les polynômes (Tn )n sont les polynômes de Tchebychev (du nom du Mathématicien Russe Pafnouti Tchebychev). Exercice 2 Factoriser sur R le polynôme X 4 + 1. Solution : On détermine les racines dans C, on a z 4 = −1 = eiπ ⇐⇒ ∃k ∈ {0, 1, 2, 3}, z = eι( 4 + racines de X 4 + 1 sont donc π π π π 2kπ 4 ) = eι( π4 + kπ 2 ) . Les π z0 = ei 4 , z1 = iei 4 , z2 = −ei 4 = z1 et z3 = −iei 4 = z0 —5/8— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles Les racines sont deux deux conjugues car le polynme est rel et deux deux opposes car le polynme est pair. Elles sont bien deux à deux conjuguées car X 4 + 1 ∈ R [X] et deux à deux opposées car X 4 + 1 est pair. On a donc X 4 + 1 = (X − z0 ) (X − z0 ) × (X − z1 ) (X − z1 ) = = X 2 − 2 Re (z0 ) X + |z0 |2 X 2 − 2 Re (z1 ) X + |z1 |2 √ √ X 2 − 2X + 1 X 2 + 2X + 1 √ 2 2 2 Seconde méthode : On a X 4 + 1 = X 2 + 1 − 2X 2 = X 2 + 1 − 2X et on utilise a2 − b2 = (a − b) (a + b) , c’est plus rapide, mais à l’oral, soyez certain d’avoir dans ce cas un second exercice beaucoup plus dur .... Exercice type 10 Factoriser sur R le polynôme X 8 + X 4 + 1. Solution : On résout donc z 8 + z 4 + 1 = 0, on pose Z = X 4 , ainsi X 8 + X 4 + 1 = Z 2 + Z + 1 dont les racines sont j = j 4 et j 2 . On résout ensuite Z 4 = j = j 4 ⇐⇒ 4 Z j = 1 ⇐⇒ ∃k ∈ {0, 1, 2, 3} , Z = je 2ikπ 4 = je ikπ 2 Les solutions de Z 4 = j sont donc π z0 = j, z1 = ij = ei 2 × e 2iπ 3 =e 7iπ 6 , z3 = −j et z4 = −ij = −e 7iπ 6 On a donc trouvé quatre racines de P = X 8 + X 4 + 1 non conjugués deux à deux. Puisque P est dans R [X], si z est —6/8— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles racine de P, alors z est également racine de P. Les quatre autres racines de P sont donc z0 , z1 , z2 et z3 . Les racines sont deux deux conjugues car X 8 + X 4 + 1 ∈ R [X] et deux deux opposes car le polynme est pair. On a donc X 8 + X 4 + 1 = (X − z0 ) (X − z0 ) × (X − z1 ) (X − z1 ) × (X − z2 ) (X − z2 ) × (X − z3 ) (X − z3 ) Avec (X − z) (X − z) = X 2 − 2 Re (z) X + |z|2 , on obtient √ X 8 + X 4 + 1 = X 2 + X + 1 X 2 + 3X + 1 Autre méthode : On a X8 + X4 + 1 = X4 + 1 Puis X4 + X2 + 1 = X4 − X2 + 1 = X2 + 1 2 X2 − X + 1 − X4 = X4 + 1 − X2 X2 − √ 3X + 1 X4 + 1 + X2 2 − X2 = X2 + 1 − X X2 + 1 + X √ √ 2 X 2 + 1 − 3X 2 = X 2 + 1 − 3X X 2 + 1 + 3X Ah, sacré a2 − b2 ! Exercice type 11 Résoudre l’équation x3 − x2 − x − 2 = 0, sachant que la somme de deux des racines vaut −1. −1 Solution : Soient α, β et γ les trois racines de P = X 3 − X 2 − X − 2. On sait que α + β + γ = − = 1 et par 1 −2 hypothèse (par exemple) que α + β = −1. On a donc γ = 2. Mais on a aussi αβγ = − = 2 d’où αβ = 1 et α + β = −1. 1 Ainsi α et β sont racines de X 2 + X + 1 = 0. On en déduit les trois racines √ √ −1 + i 3 −1 − i 3 2 2, j = et j = 2 2 Exercice 1 On désire résoudre le système (S) : α+β+γ =0 αβ + βγ + γα = 3 , où (α, β, γ) ∈ C3 . 3 α + β 3 + γ 3 = −12 —7/8— G H PCSI 2 2013-2014 Préparation des Khôlles 1. On pose P (X) = (X − α) (X − β) (X − γ) , développer P . Déterminer alors les racines de P et en déduire les solutions de (S) . Solution : On a P (X) = X 3 − (α + β + γ) X 2 + (αβ + βγ + γα) X − αβγ. On sait déjà que α + β + γ = 0 et αβ + βγ + γα = 3 D’où P (X) = X 3 + 3X − αβγ Mais on a également P (α) = P (β) = P (γ) = 0, ainsi 0 = P (α) + P (β) + P (γ) = α3 + β 3 + γ 3 + 13 (α + β + γ) − 3αβγ = −12 − 3αβγ ce qui donne αβγ = −4 et P (X) = X 3 + 3X + 4 = (X + 1) X 2 − X + 4 √ √ 1 + i 15 1 − i 15 , à une permutation près. Les solutions sont donc (α, β, γ) = −1, 2 2 Exercice 3 Soient α, β, γ les racines de l’équation P = X 3 − 5X 2 + 6X − 1. Déterminer la valeur exacte de A= 1 1 1 + + 1−α 1−β 1−γ Solution : Avant tout, 1 n’est pas racine de P , donc on pose x = (et de même avec β et γ). On a donc x−1 x P d’où x3 P x−1 x = x−1 x 3 −5 x−1 x 1 1 1 x−1 1 , y= et z = alors α = 1− = 1−α 1−β 1−γ x x 2 +6 x−1 x −1=0 3 2 = (x − 1) − 5x (x − 1) + 6x2 (x − 1) − x3 = 0 et de même avec y et z. Ainsi x, y et z sont les racines de Q (X) = (X − 1)3 − 5X (X − 1)2 + 6X 2 (X − 1) − X 3 On développe (en partie) Q pour avoir Q (X) = X 3 − 3X 2 − 5X 3 + 10X 2 + 6X 3 − 6X 2 − X 3 + R où deg R < 2 = X3 + X2 + R La somme des racines vaut donc A = −1. —8/8— G H