34 je ne puis cependant en aucune façon me rattacher à cette

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34 je ne puis cependant en aucune façon me rattacher à cette
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Sv. Murbeck.
je ne puis cependant en aucune façon me rattacher à cette opinion sur sa nature
hybride. Le M. Aschersonii a déjà été signalé sur une dizaine de points différents
en Tunisie et se trouve en certains endroits, p. ex. aux environs de Tunis, en assez
grande abondance *), bien qu'une multiplication par voie de reproduction végétative
soit exclue. Si la plante était un hybride, il faudrait donc admettre que cet hybride
se produit avec une grande facilité. Mais alors il est presque incompréhensible
que toutes les stations où on le rencontre forment un groupe compact, confiné dans
un territoire restreint et relativement peu exploré — la Tunisie orientale et septentrionale, avec la côte sud de la Sardaigne, assez peu distante —, et qu'on ne l'ait
trouvé jusqu'ici ni en Espagne, ni en Orient, ni même en Algérie, où cependant,
par suite de la présence des deux prétendus parents, les conditions pour sa production doivent être considérées comme étant tout aussi favorables. Notons en
outre qu'on manque jusqu'ici d'indications signalant la piésence du M. Alysson et
du M. vulgare dans une partie des stations tunisiennes et qu'à l'endroit près de
Sousse où nous avons trouvé le M. Aschersonii, c'est en vain que nous avons
cherché ces deux espèces ). Déjà le mode de distribution de la plante m'amène
donc à croire qu'elle représente un type pur et à aire géographique propre, et c'est
ce que confirme pleinement la circonstance que la production du pollen est complètement normale: à peine 0,5—1,6 % des grains du pollen sont tabescents. Ce
fait, constaté également par Ross, est d'une grande importance si l'on songe aux
différences morphologiques considérables qui existent entre les parents prétendus et
surtout si on considère qu'un hybride véritable du genre Marrubium, le M. peregrinum X vulgare (= M. remotum KIT.), a au moins 98 % de pollen impropre à
la fécondation et cela malgré que les affinités entre le M. peregrinum et le M. vulgare doivent être regardées comme bien plus étroites qu'entre cette dernière espèce
et le M. Alysson.
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Dans le Journal de Botanique, X p. 294 (1896), M . DE COINCT a décrit, sous
les noms de M. bastetanum et M. negretense, deux formes d'un Marrubium espagnol,
que cet auteur interprète comme un hybride des M. supinum L. et M. vulgare L.
Ce Marrubium est sans doute identique avec la plante également originaire d'Espagne,
dont MAGNUS fait mention dans le Compend. f. sard. de BABBEY, p. 235 (1885),
sous le nom de M. Wiilkommii MAGN., et que lui aussi considère comme un produit
du croisement des espèces nommées tout à l'heure. Toutefois, aussi bien dans la
forme bastetanum, dont j'ai pu étudier des exemplaires authentiques, que dans la
forme negretense, récoltée en 1883 près des Lagunes de Ruidera en Nouv.-Castille par
le docteur H J A L M A E NILSSON, la production du pollen est-parfaitement normale, et,
rien que pour cette raison, je ne puis m'empêcher d'exprimer ici comme ma ferme
et que, par conséquent, son lobe médian est plus large à la base que chez ces derniers. De m ê m e
la différence de longueur entre les bractées dans le M. vulgare et le M. Aschersonii m e paraît trop
insignifiante, puisque, comme on sait, ces organes font complètement défaut dans le M. Alysson.
') A La Marsa, R o s s l'a trouvée >abbondante nei luoghi ruderali>.
) Elles existent cependant toutes deux en d'autres endroits près de Sousse.
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