Discours de Bernard Bonne, président du conseil général de la

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Discours de Bernard Bonne, président du conseil général de la
Discours de Bernard Bonne, président du conseil général de la Loire
Réception en l’honneur des maires de la Loire
vendredi 18 avril 2014
Madame la Préfète, Mes Chers Collègues, Mesdames et Messieurs les élus,
Au nom de notre Assemblée départementale, bienvenue à tous et à toutes !
Bienvenue et merci d’avoir répondu favorablement à l’invitation que Madame la Préfète et
moi-même avons souhaité vous adresser, pour partager un temps d’échange convivial.
Je voudrais tout d’abord, et en tout premier lieu, saluer l’engagement de toutes celles et ceux
qui se sont investis dans ce scrutin municipal, et ceci, quels que soient les résultats les
concernant.
A tous ces candidats, je souhaite ainsi adresser un message de remerciements et d’hommage
pour avoir contribué à ce grand moment de notre vie politique et démocratique locale.
Ces remerciements s’adressent également, tout naturellement, à tous les élus municipaux qui
n’ont pas souhaité se représenter et qui ont servi notre territoire.
Mais, Chers Collègues élus locaux, c’est bien sûr à vous que s’adresse en premier lieu ce soir
notre message de félicitations.
A vous tous, en qui les électeurs ont renouvelé leur confiance, ainsi qu’à tous les nouveaux
élus, j’adresse mes très sincères vœux de réussite pour relever les défis qui vous attendent.
Comme vous le savez tous, ces défis sont et seront nombreux. Si le mandat municipal, et plus
encore de Premier Magistrat, est en effet sans doute le plus passionnant, c’est aussi le plus
exigeant, le plus lourd à assumer. Le mandat, aussi et surtout, sans lequel notre démocratie
dépérirait immanquablement.
Par la proximité qui les unit avec leurs habitants, les Maires sont en ce sens, très clairement,
les premiers représentants de la République, et les communes des outils indispensables de
cohésion sociale et territoriale.
Ce constat est encore plus vrai aujourd’hui, à une époque où le tissu social se délite et où la
définition d’un projet clair de vivre ensemble est plus que jamais nécessaire.
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Dans ce contexte, nous sommes tous, je le sais, conscients des difficultés que rencontre notre
Pays, et convaincus qu’il peut y être porté remède, pour peu que les élus, nationaux et locaux,
sachent trouver le langage qui permettra de rassembler nos compatriotes.
C’est d’ailleurs le premier devoir de tous ceux auxquels les citoyens ont confié la tâche de les
représenter.
Les collectivités locales et leurs élus ont ici, j’en ai l’intime conviction, un rôle primordial à
jouer.
Car si l’on veut retrouver la capacité à conforter notre cohésion sociale, notre compétitivité
économique, et notre modèle environnemental, si l’on veut retrouver une envie en France de
vivre ensemble et de travailler au service d’un destin collectif et solidaire, rien ne sera
possible sans les collectivités locales.
Une décentralisation réussie reste de ce point de vue un enjeu majeur pour l’avenir tant de
notre Pays que de nos territoires, qui sont dépendants de notre capacité à inventer et à fonder
un avenir commun.
Un avenir commun se construit autour de projets partagés. C’est vrai au niveau national. C’est
vrai au niveau local. C’est donc vrai aussi pour ce qui nous concerne dans la Loire.
C’est pour cette raison que nous devons plus que jamais travailler ensemble, au service d’une
dynamique globale, qui capitalise et additionne vos volontés locales et notre volonté
départementale.
Pour conforter cette dynamique globale, pour l’alimenter, pour impulser des actions qui
constituent des effets de levier au service des habitants et des territoires, il est donc bien
évident que nous devons et devrons toujours plus agir de façon concertée, en conjuguant nos
efforts.
Toutes les forces vives de notre Département doivent se réunir au service de l’intérêt général,
d’un projet fédérateur, autour de grandes priorités. Nous le faisons et nous le ferons ensemble
mais il nous faut également travailler en étroite collaboration avec les services de l’État
comme nous le faisons déjà, dans le département, je crois pouvoir le dire, depuis de
nombreuses années, en toute intelligence.
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Car comprenons-nous bien :
. les communes et les intercommunalités, d’une part, ne pourraient souvent pas faire aboutir
leurs projets sans l’accompagnement financier du Conseil Général.
Je veux d’ailleurs souligner que cette année, en 2014, les investissements départementaux
augmentent de 5%, après déjà plus de 3% en 2013. Or, ces investissements sont en partie
consacrés aux projets des communes et intercommunalités ;
. mais si vos communes et vos intercommunalités sont ainsi souvent dans l’attente de
financements départementaux, je n’oublie pas que le Conseil Général, lui aussi, a besoin de
vous. Il ne serait pas possible en effet à l’institution départementale d’agir sans vous.
C’est ce que me fait dire que nous sommes dans une situation d’interdépendance très positive.
C’est ce qui me fait dire aussi que ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à faire en sorte
que la Loire, face à une société et des territoires en mutation profonde, reste une terre en
mouvement, qui s’adapte et qui agit au lieu de subir, en anticipant les attentes et les besoins.
Je veux donc être très clair ce soir sur ce point : le travail qui unit nos collectivités est
primordial et l’aide aux communes restera donc pour le Conseil Général une priorité absolue
des années à venir.
L’équilibre et l’équité territoriale dans notre Département sont à ce prix, tant il nous paraît
capital de préserver une approche juste et efficace, qui garantisse par nos interventions
combinées une complémentarité entre zones rurales, urbaines, et périurbaines.
Dans notre esprit en effet, des villes fortes et des agglomérations fortes ne vont pas sans des
campagnes fortes. Car nos villes ne seront fortes que si nos bassins de vie ruraux eux-mêmes
sont pris en compte. Nous avons et aurons le souci permanent de cet équilibre, avec vous tous,
élus urbains et ruraux, au service de la complémentarité entre nos territoires.
Sous la forme d’une boutade, j’ai envie de vous dire que vous pouvez compter sur nous en ce
sens en principe jusqu’en 2021, date à laquelle si j’ai bien compris l’échelon départemental
est appelé à disparaître, sans me semble-t-il que soit bien défini qui va le remplacer dans son
rôle d’aide aux communes et de solidarité territoriale.
Et sauf si d’ici là la perte de la clause générale de compétences devait entraîner des
conséquences fâcheuses pour nos partenariats, sachant que nous n’avons de cesse de
sensibiliser l’Etat sur ce point.
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Au-delà de la boutade, il va pour autant sans dire que les Conseils Généraux sont soumis à de
multiples pressions : des pressions sur leur rôle et leurs missions, tant les réformes territoriales
se succèdent à un rythme effréné sans qu’on en comprenne bien le sens.
Mais des pressions aussi financières, je pense notamment à la baisse des dotations de l’Etat.
Dans ce cadre, notre Conseil Général, et c’est finalement positif, ne peut pas se permettre
d’être dans une culture de la dépense. Il est dans une culture de la performance et du résultat.
Cela a un impact sur nos aides aux territoires. J’entends par là que nos aides ne peuvent rester
statiques et doivent s’intégrer à un cadre opérationnel et budgétaire très évolutif.
Il sera pour cela dans les années qui viennent de plus en plus important, pour que nos
partenariats restent gagnant-gagnant, de mieux conjuguer encore l’intérêt local à l’intérêt
départemental, et de mieux intégrer la logique des bassins de vie.
Nos outils d’aide mériteront sans doute d’être modernisés pour répondre à cet enjeu autour de
quelques principes, comme la simplicité, nos outils d’aide, notamment contractuels, méritant
d’être plus pragmatiques. Ou encore la réactivité, pour nous adapter en permanence aux
mutations, forts du principe que les solutions d’hier ne correspondent plus aux enjeux
d’aujourd’hui, et que vos et nos besoins d’aujourd’hui ne seront plus les mêmes demain.
Voilà, avant que Madame la Préfète ne prenne la parole, les quelques points sur lesquels je
voulais insister.
Avant cela, et pour conclure, je vous rappelle que vous disposez dans le document qui vous a
été remis à votre arrivée d’un certain nombre d’informations répertoriant l’ensemble des
membres de l’exécutif départemental et des conseillers généraux, dont certains sont
naturellement parmi nous ce soir, ainsi qu’un organigramme des services.
À cet égard, la plupart des directeurs généraux adjoints de notre collectivité, autour du
directeur général des services, Marc PONS
DE
VINCENT, se tiennent naturellement à votre
écoute à l’issue de ces prises de paroles pour prendre un premier contact informel.
Vous l’avez donc tous compris, le Conseil Général a et gardera une ambition intacte : celle de
travailler main dans la main avec vous.
Vos projets ont besoin du Conseil Général, et notre ambition pour le Département a besoin de
vous.
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Comme j’ai souhaité l’initier depuis quelques années, j’aurais l’occasion de vous recevoir ici
même, dans les tous prochains mois, lors d’une traditionnelle rencontre avec les maires. Cette
manifestation, articulée autour de thématiques spécifiques, nous permettra ensemble
d’échanger sur des sujets d’actualité qui touchent aux partenariats unissant nos collectivités.
Les solutions, c’est donc ensemble que nous les définirons, les actions fortes et résolues, c’est
ensemble que nous les porterons, les ambitions, c’est ensemble que nous les assumerons.
Ce n’est qu’ainsi que nous parviendrons à répondre aux grandes problématiques d’emploi,
d’infrastructures performantes, de logement, ou encore de cohésion sociale.
Merci encore et toutes nos félicitations !

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