patrimoine de la faculté de pharmacie de paris
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Faculté de Pharmacie de Paris Université Paris Descartes PATRIMOINE DE LA FACULTÉ DE PHARMACIE DE PARIS Juin 2015 1 Sommaire Introduction : Les richesses artistiques de la Faculté de Pharm acie de Paris 123- Des collections héritages du passé Des grandes commandes d’État Des dons de mécènes I - Présentation du com ité scientifique II - Peintures de la Faculté de Pharm acie de Paris A / Paul-Albert Besnard, (1849-1934) B / Jacques Despierre, (1912-1995) C / Charles Dufresne, (1876-1938) D / Marcel Gromaire (1892-1971) E / Lucien Coutaud (1904-1977) III – Les vitraux de la Faculté de Pharm acie de Paris - Emile Hirsch, (1832-1904) IV - Autres collections de la Faculté de Pharmacie de Paris A / La tapisserie de Jean Lurçat (1892-1966) B / Peinture de Nicolas Henri Jeaurat de Bertry (1728-1796) C / Œuvres de François Stahly D / La salle des actes E / le musée de matière médicale F / le jardin botanique G / La galerie des pots 2 Introduction : Les richesses artistiques de la Faculté de Pharmacie de Paris La Faculté de Pharmacie est particulièrement riche en œuvres d’art provenant, d’une part de l’héritage du passé (école de la rue de l’Arbalète), d’autre part, de grandes commandes de l’État entre 1882 et 1947 et enfin de dons de mécènes. 1- Des collections héritages du passé Proviennent de l’ancienne École deux statues en pied de Vauquelin et Parmentier représentés l’un en robe de professeur, l’autre en costume de membre de l’Institut, par Pierre Hébert (1804-1869), élève de Jacquot. Les deux statues ont été rénovées en 2013 grâce à la générosité de la Fondation Lefort-Beaumont, sous égide de l’Institut de France. Parmentier Vauquelin L’horloge vient également de l’ancienne Ecole et fut confiée lors du transfert aux soins de l’horloger Lepaute. Véritable symbole de la continuité avec l’ancienne Ecole, la Salle des Actes était la « grande salle » de la rue de l’Arbalète reconstituée avec des dimensions plus vastes : douze fenêtres au lieu de huit et une plus grande hauteur de plafond. « Les poutres qui doivent reproduire celles de l’ancienne salle devront rester apparentes ; elles ont été demandées en chêne de premier choix » : ainsi s’exprime l’architecte Ch. Laisné en s’adressant à l’entrepreneur de menuiserie, et un peu plus tard : « La salle des Actes de la nouvelle Ecole supérieure de pharmacie, rappelant en tous points celle de l’ancienne Ecole, doit recevoir de la dorure sur quelques-unes des moulures en bois qui l’ornementent et notamment sur les cadres dans lesquels sont enchâssés les portraits qui la meublent. » De l’ancienne Ecole provient encore la « cheminée bois sculpté doré et peint, 1664 » classée par arrêté du 14 mars 1972, ainsi que quelques fauteuils « gondole » et la grande table en fer à cheval, dont le centre, devant la cheminée, est escamotable ; ce très beau meuble d’époque empire remonte vraisemblablement aux débuts de l’Ecole de pharmacie créée en 1803 en application de la loi de germinal et dont Vauqelin fut le premier directeur. Le tableau qui se trouve au dessus de la cheminée, également classé par l’arrêté du 14 mars 1972, attribué à Simon Vouet, serait plus probablement d’un de ses élèves, Charles Poerson (1609-1667). 3 Sur les quatre murs de la salle sont encastrés quatre-vingt-onze portraits de gardes et de maîtres apothicaires du Collège de pharmacie ; certains exercèrent les fonctions de prévôts ou d’échevins de la er Ville de Paris, ces derniers reconnaissables à la robe en usage depuis François 1 , mi-rouge à l’épaule de droite, mi-tannée (couleur de tan) sur l’épaule gauche ; d’autres furent professeurs de l’Ecole. Ces portraits furent exécutés à partir de la construction du collège de la rue de l’Arbalète, vers 1630 ; seul le protrait de Moissan a été ajouté dans la nouvelle salle au début du XXe siècle. 2- Des grandes com m andes d’ État a- Une décoration de vitraux en grisaille était prévue pour les fenêtres des grands escaliers et fut confiée en 1881 à un maître verrier réputé, Emile Hirsch, qui avait été connu comme portraitiste, avant de se consacrer à la réalisation de cartons pour vitraux : il était de surcroît en relations d’amitié avec le ministre des Beaux-Arts au souvenir duquel il ne craignait pas de se rappeler : « Mon cher Ministre, m’astu oublié ? J’attends toujours la commande des vitraux du vestibule de l’Ecole de pharmacie… ». On peut voir sur l’escalier de gauche : « Charles de Linné reçu au Jardin des Plantes par de Jussieu » et « Laurent de Jussieu fait replanter l’Ecole botanique, 1789. » Bernard A droite, les vitraux portent en légende : « Corporation Apothicaires et Droguistes » et « Lavoisier, dans son laboratoire, visité par Antoine Fourcroy, Claude Berthollet et Guyton de Morveau ». Ces vitraux sont en partie cachés depuis la construction du troisième étage des bâtiments (1936-1939). b- Le 16 avril de la même année 1881, l’architecte Laisné attire de nouveau l’attention du ministre des Beaux-Arts sur « la nécessité de décorer les murs du grand vestibule par des peintures d’histoire et la fenêtre qui l’éclaire par des vitraux en grisaille qui, par leur douce coloration, formeraient un ensemble harmonieux ». La réalisation de ce projet ne devait pas tarder et c’est le peintre Albert Besnard qui fut désigné par le Ministère pour cette décoration. Cet artiste (1849-1934), grand Prix de Rome, fils d’un peintre et d’une miniaturiste, avait été élevé dans la tradition académique. Il était le disciple entre autres, de Cabanel. Après un séjour de quelques années à Londres, il reçut peu après son retour à Paris une commande pour l’Ecole de pharmacie. Les deux premiers panneaux, « La Maladie » et « La Convalescence », exposés au Salon de 1884, lui valurent un grand succès : exécutées en tons clairs, ces deux œuvres restaient conformes à la tradition de la peinture « à sujets ». Mais leur auteur avait apprécié le parti qu’on pouvait tirer des recherches des impressionnistes et dans les fresques suivantes (1885), « La cueillette des simples », le « Traitement des plantes », le « Laboratoire », la lumière et la couleur éclatent sur des formes vigoureuses sur lesquelles jouent des reflets colorés. Viennent ensuite huit panneaux plus petits évoquant les conquêtes de la paléontologie et de la préhistoire par la science au XIXe siècle : l’ « Homme primitif » s’oppose à l’ « Homme moderne » (dont une esquisse sur toile de même grandeur est conservée au Musée départemental de l’Oise, à Beauvais). La « Formation terrestre » se déroule sur deux tableaux de part et d’autre du vestibule : l’ « Eléphant préhistorique » fait vis-à vis à l’ « Apparition et la formation des plantes », comme l’ Apparition des animaux » à « La terre et les eaux ». En 1884, quatre remarquables panneaux sur toile venaient compléter la décoration des murs du grand vestibule : « L’excursion géologique » et « L’excursion botanique » le « Cours de chimie » et le « Cours de physiologie » ; ces deux derniers, d’un intérêt documentaire certain, donnent une image de ce qu’était un cours magistral il y a cent ans ; Besnard a très habilement concentré l’intérêt de la scène aussi bien pour les étudiants de l’amphithéâtre que pour le spectateur, par une vue plongeante sur le maître et sur l’expérience en cours. 4 Sous chacun des neuf grands panneaux, une frise en prédelle à fond pompéien présente les attributs correspondant à la discipline évoquée par le tableau principal : traité de médecine et trousse médicale sous la maladie, flacons de vin revigorant et fruits sous la convalescence, paniers pour la cueillette, mortier, bassine, bocal pour le traitement des simples, un alambic pour le laboratoire, des fossiles pour l’excursion géologique, de vieilles flores pour des botanistes ; le matériel de verre convient au cours de chimie, des plantes, en pots au cours de physiologie végétale. Le Musée du Louvre possède six études d’Albert Besnard, préparatoires à la décoration du vestibule d’honneur, pleines de spontanéité et fraîches de couleur. c- Dès 1888, un vitrail qui représentait en grisaille les figures allégoriques de la Botanique, de la Chimie et de la Physique, fut réalisé, pour orner le fond du vestibule, par Hirsch. On le trouve actuellement conservé dans les réserves de la Faculté depuis les transformations des années 60. d- En 1937, Jean Zay étant ministre de l’Instruction publique, G. Huisman, le directeur des Beaux-Arts, souhaite aider les artistes qui, n’appartenant pas à l’Institut, ont été peu soutenus, et s’adresse à un certain nombre d’entre eux pour d’importantes commandes destinées à la décoration d’établisssements publics ; la Faculté de Pharmacie est favorisée par le choix des artistes qui sont désignés pour illustrer ses amphithéâtres Moissan et Guignard : Marcel Gromaire et Charles Dufresne. Les panneaux de Gromaire s’intitulent : « L’Alchimiste, Le Chimiste, L’Apothicaire, Plantes médicinales, Zoologie médicale ». Le second des peintres désignés par le Ministère en 1937 pour décorer un amphithéâtre est encore un artiste de grand talent : Charles Dufresne (1876-1938). e- En 1947, l’État passe commande à Jacques Despierre de deux grandes fresques pour le hall des étudiants. Des commandes passées par l’État en 1942 à Coutaud ne seront jamais réalisées, la Faculté possédant seulement les esquisses. C- Des dons de m écènes En 1963, l’antichambre du cabinet du Doyen a été aménagée en Musée d’histoire de la pharmacie et a reçu par la suite le nom de « Galerie Fialon » en hommage au Pharmacien de Rueil, grand amateur d’art et collectionneur qui, par l’intermédiraire du Professeur Emile Perrot, fit don à la Faculté d’une importante série de faïences pharmaceutiques. Des vitrines installées tout le long du mur Est abritent près de quatre cents pots de pharmacie : un bel ensemble de faïences italiennes de Savone, un groupe important de pots espagnols, provenant pour la plupart de Catalogne, mais aussi une série intéressante de vases originaires d’Aragon et d’Alcora à décor Bérain, probablement fabriqués par des ouvriers venus de Moustiers, une paire de très précieux Delft polychromes au cerf couché, etc. Pour la France, citons quelques pots venus de l’Hôpital Saint-Louis de Rouen, parmi les premiers sortis des fabriques de la ville à la fin du XVIIe siècle ; Montpellier est représenté par quelques vases de la Manufacture Olivier ; un ensemble de pièces très raffinées proviennent de la Manufacture de Sceaux, créée à la fin du XVIIIe siècle par la Chapelle, démonstrateur de chimie. Un don récent de Mme Francfort-Mouton est venu ajouter à l’ensemble quelques faïences de Bordeaux, de très belle quaité. Une trentaine de mortiers de bronze de France et de Catalogne des XVIIe et XVIIIe siècles, des récipients en bois originaires d’Europe centrale et des flacons de verre, des étains d’apothicairerie, et maints autres objets utilisés dans les anciennes officines, complètent cette importante collection. C’est encore un mécène, le Professeur Maurice-Louis Girard, qui fit don d’une tapisserie de Lurçat, la « Nature morte à la mandoline». 5 I - Présentation du Comité scientifique Le Comité scientifique pour la restauration des collections picturales de la Faculté de Pharmacie de Paris est constitué de : • Madame Françoise CHIBRET, Galerie de la Présidence • Monsieur Philippe GALANOPOULOS, Conservateur à la Bibliothèque de la Faculté de Pharmacie de Paris • Monsieur Hugues GALL de l’Académie des Beaux-Arts, Directeur de Giverny • Pr Jean-Pierre GARNIER, Assesseur – Patrimoine et Plan Campus • Pr Pierre GRÉGORY, Membre de la commission des Dations • Madame Lydia HARAMBOURG, Correspondant de l’Institut, Historienne de l’Art • Monsieur Guy de LABRETOIGNE, Expert, spécialiste de Dufresne • Pr Olivier LAFONT, Président de la Société d’Histoire de la Pharmacie • Madame Sophie de LAPORTE, Peintre- Présidente de Fondations • Pr Jean-Michel LENIAUD, Directeur de l’Ecole Nationale des Chartes – Historien d’Art • Monsieur Yves MILLECAMPS de l’Académie des Beaux-Arts • Monsieur Pierre ROSENBERG, de l’Académie française, Président de l’Association des Amis de Besnard • Pr Jean-Michel SCHERRMANN, Doyen de la Faculté de Pharmacie de Paris – spécialiste de Dom Robert 6 II- Peintures à valoriser de la Faculté de Pharmacie de Paris (à rénover) A - Paul Albert Besnard, est né à Paris le 2 juin 1849. Très tôt attiré par le dessin et la peinture, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts en 1866, suit les cours de Cabanel et obtient, en 1874, le Grand Prix de Rome, avec La mort de Timophane, tyran de Corinthe (Paris, Ecole nationale supérieure des beauxarts). Son véritable maître en art fut cependant son professeur particulier, Jean-François Brémond, qui lui apprit la valeur de la couleur claire et l'importance du dessin. Il expose au Salon en 1868, retient très vite l'attention des critiques de tous bords, obtient de très vifs succès et des commandes de portraits. Pensionnaire à la Villa Médicis (1875-1878), il fréquente la haute société romaine et fait la connaissance de Charlotte Dubray, fille de l'un des sculpteurs favoris de Napoléon III, elle-même jeune sculpteur de talent. Il l'épouse en novembre 1879 à Paris. Un séjour en Angleterre (1879-1883) lui permet de rencontrer les principaux représentants du mouvement préraphaélite (dont il s'inspirera à plusieurs reprises à ses débuts), de se lier avec plusieurs artistes dont John-Singer Sargent, puis de parfaire sa technique de la gravure avec Alphonse Legros. En 1886, il fait scandale au Salon en exposant un grand portrait, jugé des plus osés par nombre de ses contemporains : Madame Roger Jourdain (musée d'Orsay à Paris); Besnard y montre, en effet, son attrait pour les éclairages artificiels, les recherches lumineuses et le jeu des reflets, quête qu'il poursuivra toute sa vie. C'est pourquoi il ne reste pas, quoi qu’il en ait dit, insensible au talent des impressionnistes: il admire les modelés de Degas et la maîtrise de Monet, qu'il estime le plus fort de tous. Les tableaux de chevalet ne suffisent pourtant pas à l'art de Besnard: il va ainsi pouvoir exercer, dans la grande décoration de la IIIe République, alors florissante, ses qualités de penseur en même temps que celles de décorateur (Ecole nationale supérieure de Pharmacie, Mairie du 1er arrondissement, Hôtel de Ville de Paris, Nouvelle Sorbonne, coupole du musée du Petit Palais, plafond du Théâtre français, hôtels particuliers etc.…) Partisan convaincu de la synthèse des arts, il s'aventurera aussi dans l'art décoratif (vitraux, cartons de tapisserie, décor de piano, de plats, d'assiettes, illustrations…). La gravure dans laquelle il excelle, le pastel qu'il exerce selon la technique du XVIIIe siècle, lui apportent, entre ses grandes compositions, des moments de détente qu'il prise particulièrement. Ami d'Auguste Rodin, proche de l'architecte Frantz Jourdain, des peintres Edmond Aman-Jean, Henri Lerolle, Maurice Denis, du sculpteur Alfred Lenoir, des musiciens Ernest Chausson, Gabriel Fauré, en relation avec nombre d'artistes et d'écrivains (parmi eux, Eugène Carrière, Jacques-Emile Blanche, Georges Rodenbach, Paul Adam, Pierre Louÿs, le philosophe Henri Bergson etc.…), Albert Besnard a joui, de son vivant, d'une très grande notoriété nationale et internationale et a connu les personnages les plus en vue de son époque. Comblé d'honneurs et de charges dans le dernier tiers de sa vie (1912, membre de l'Académie des beaux-arts à l'Institut de France; 1913-1921, directeur de la Villa Médicis; 1924, membre de l'Académie française; 1922-1932, directeur de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts; 1926, Grand-Croix de la Légion d'Honneur), Besnard mourut le 4 décembre 1934 et fut le premier peintre auquel le gouvernement de la République fit, bien avant Georges Braque, des funérailles nationales. 7 Panneaux muraux de 1885 et 1894 (esquisses au Louvre) La convalescence La cueillette des simples (A. Besnard) La maladie Le traitement des plantes 8 Le laboratoire L’excursion géologique Le cours de physiologie Le cours de chimie 9 L’excursion botanique L’apparition des animaux La formation terrestre 10 L’Homme primitif L’éléphant préhistorique L’Homme moderne 11 L’apparition des plantes La terre et les eaux (A. Besnard) 12 B / Jacques Despierre est né le 7 mars 1912 à Saint-Etienne (Loire). Fils d’Edmond Ceria, artiste peintre et de Marguerite Lévy, Jacques Ceria, dit Despierre. C’est par affection pour son frère Pierre qu’il adoptera le pseudonyme de Despierre. Très tôt il découvre l’art au Louvre avec son père et celui-ci l’inscrit à des cours de gravure dès l’âge de quatorze ans. Il entre en 1929 à l’académie libre Colarossi puis à l’Académie Scandinave. Cette même année il exécute sa première décoration murale pour le casino d’Evian. Formé à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Lucien Simon, il fut un proche de Villon, Gromaire et Dufresne. En 1937 il réalise sa première commande officielle pour l’école du BlancMesnil. En 1938 première exposition personnelle à la galerie Jeanne Castel. Il obtient le prix Jean Guillaume. En 1940 il épouse Hélène Parigoris, d’origine grecque, et fait construire sa maison-atelier e rue Bénard dans le 14 arrondissement de Paris. Lavoisier avec deux personnages dans son laboratoire Il réalise en 1947 des fresques pour la faculté de pharmacie à Paris et des panneaux décoratifs pour le paquebot Liberté (pour le paquebot France en 1961). Il expose cette même année à la galerie Charpentier, où il exposera ensuite régulièrement jusqu’en 1963. Jacques Despierre enseigne à l’Académie Montparnasse en 1948, puis est nommé professeur à l’Ecole des métiers d’art. et en 1950 à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il sera nommé chef de l’atelier mural en 1962. Il enseigne le dessin, la fresque, la mosaïque, et encourage la création d’un atelier de restauration de tableaux. Attentif à l'organisation de la surface peinte, construction et couleur sont ses mots d'ordre. Il pratiqua la gravure et la lithographie pour illustrer les grands auteurs, la fresque et la mosaïque, la tapisserie avec le Mobilier national, le vitrail, la médaille (première médaille pour la Monnaie de Paris en 1964). Officier des Arts et des Lettres en 1963, il est élu membre de l’Institut (académie des Beaux-Arts, section peinture) en 1969. Il se consacre exclusivement à sa peinture dans les dernières années de sa vie et meurt à Paris le 3 décembre 1995. La mesure du métabolisme de base 13 C / Charles Dufresne est né en 1876. Il est issu d'une famille de marins et pêcheurs de Granville et des îles Chausey. Très tôt, à onze ans il quitte l'école et fait un apprentissage chez un graveur. Il reçoit une formation académique en s'inscrivant à l'école des beaux-arts de Paris dans l'atelier de gravure en médailles d' Hubert Ponscarme et par la suite devient l'assistant du graveur en médailles et sculpteur Alexandre Charpentier. Plus attiré par la peinture, il se met à peindre au pastel des scènes parisiennes de café-concert, de cirques et de guinguette un peu dans l'esprit de Toulouse-Lautrec, dont certaines œuvres sont au musée Carnavalet de Paris. L’auscultation Il expose au Salon de la Société Nationale dont il devient sociétaire en 1903, et se lie alors d'amitié avec André Dunoyer de Segonzac, Jean Frélaut et Charles Despiau. Entre 1900 et 1908, il devient très ami avec un jeune graveur américain Herbert Lespinasse qu'il accompagnera en Italie lors d'un long voyage en 1903. Durant ce séjour, ils passeront quelques jours à la Villa Médicis de Rome. Durant l'été 1908, il sera invité par Jean Frélaut en Bretagne et rencontrera Henry de Waroquier. En 1910 se produit un évènement majeur dans la vie de Dufresne : il présente un pastel au Prix de l'Afrique du Nord qu´il remporte. Il vit donc deux années à la Villa Abd-el-Tif à Alger où il commence à abandonner le pastel pour l'huile. De retour à Paris en 1912 dans son atelier de l'île Saint-Louis, il peint dans des couleurs luxuriantes des scènes orientales issues de son imagination et de ses souvenirs. Juste avant la guerre, il est influencé par certaines écoles nouvelles, ses formes se simplifient ses couleurs deviendront plus sombres. En 1914, Dufresne est mobilisé. Gravement atteint par les gaz, il est transféré à la section Camouflage avec Charles Despiau, Roger de La Fresnaye et le poète Charles Vildrac sous les ordres de Dunoyer de Segonzac. À cette époque, il excelle dans l'art de scènes de guerre cubistes. Entre 1918 et 1921, il peint beaucoup de portraits, paysages de Normandie et des natures mortes. En 1921, le directeur de l'Opéra de Paris Jacques Rouché lui commande les décors d'un ballet Antar. En 1923, il est l'un des fondateurs du Salon des Tuileries. C'est en 1924, que Süe et Mare lui commandent des cartons de tapisseries destinés à recouvrir des sièges d'un mobilier de salon qui est exposé à la grande exposition internationale des arts décoratifs de 1925 où il remporte un vif succès. Il enseigne à l'Académie scandinave à de futurs grands noms de la peinture tels Maria Elena Vieira da Silva, Despierre… À partir de 1930, ses couleurs deviennent définitivement chatoyantes et il peint alors des scènes religieuses, mythologiques, de chasses aux fauves, ou encore de plage. 14 En 1936, Guillaume Janneau, directeur du Mobilier National le charge de composer des cartons de tapisserie pour un mobilier de Rollin sur le thème de La Plage ou les Plaisirs de l'été. Ce canapé est aujourd'hui déposé au conseil constitutionnel. En 1937, il est chargé de la décoration de deux panneaux dans le grand foyer du Palais de Chaillot puis de cinq grandes peintures murales pour l'amphithéâtre de l'école de pharmacie en 1938 (dont deux études sont exposées au musée de l'Annonciade à Saint-Tropez) qu'il termine juste avant de mourir à la Seyne-sur-Mer. La Biennale de Venise lui rend hommage en 1938, en lui consacrant une salle entière. Du 17 mars au 18 juin 2012, le musée de l'Annonciade à Saint-Tropez a organisé une exposition intitulée "Charles Dufresne, un rêve oriental". Les animaux marins La médecine La chimie 15 D/ Marcel Gromaire est né en 1892 à Noyellessur-Sambre. Il commence sa formation à Douai, dans le nord de la France, puis s’installe à Paris pour suivre des études de droit. A Paris, il rencontre quelques-‐uns des artistes de Montparnasse. Son évolution artistique – Marcel Gromaire se décrit comme autodidacte – est marquée par l’influence de peintres comme Matisse, Cézanne et plus tard Fernand Léger. En 1912, il est appelé sous les drapeaux. Il participe comme soldat à la Première Guerre mondiale, jusqu’à ce qu’il soit blessé en 1916, et y recueille des impressions qui seront fondamentales pour sa carrière artistique ultérieure. Il revient à Paris en 1919, pour y travailler dans un premier temps en tant que critique de cinéma. En 1920 Marcel Gromaire rencontre le docteur Girardin, qui sera son mécène pendant plusieurs décennies et qui lui achètera régulièrement des peintures à l’huile et des aquarelles. L’exposition à la Kunsthalle de Bâle réalisée en 1933 vient consacrer le travail de Gromaire. Les plantes médicinales En 1937, Jean Zay, ministre de l’Instruction Publique, et G. Huisman, directeur des Beaux-Arts, commandent la décoration des amphithéâtres Guignard et Moissan, respectivement à Charles Dufresne et à Marcel Gromaire. La même année, Gromaire décore le pavillon de la manufacture de porcelaine de Sèvres lors de l’Exposition internationale à Paris. Dans la période de 1939 à 1944, Marcel Gromaire participe au renouvellement de l’art de la tapisserie en fréquentant Jean-Lurçat et Dom Robert, devenant par là un des acteurs majeurs de la renaissance de cet art. En 1950, Gromaire part pour les Etats-Unis, où le prix Carnegie, une distinction renommée, lui sera décerné. Marcel Gromaire meurt en 1971 à Paris des suites d’une longue maladie. 16 L’Alchimiste Le Chimiste L’Apothicaire La zoologie médicale 17 E / Lucien Coutaud est né en 1904, dans le Gard, à Meynes, entre Nîmes et Beaucaire. Il passe son enfance à Nîmes où son père est horloger bijoutier. A seize ans il suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de Nîmes. Son professeur, Armand Coussens, est un excellent graveur et l'initie probablement aux techniques de l'estampe. En 1924, il quitte Nîmes pour Paris où il fréquente les académies libres de Montmartre, il est reçu à l'Ecole des Arts Décoratifs, tout en s'intéressant au théâtre et en visitant les principaux musées. Il peut aussi voir dans les galeries les œuvres de Max Ernst et Giorgio de Chirico. De 1926 à 1928, Lucien Coutaud effectue son service militaire à Mayence et découvre des ciels et des lumières bien éloignées de celles de sa Provence natale. C'est au cours de cette période qu'il se dégagera des principes qui lui ont été enseignés aux Beaux-Arts pour adopter un langage pictural personnel. Injection d’un chien anesthésié Jusqu'en 1934, les œuvres de Coutaud représentent surtout des personnages simplifiés aux formes pleines et douces, sa palette utilise fréquemment un bleu laiteux, que l'on appellera longtemps le "bleu Coutaud". Quand la nature apparaît, elle est poétique, toute en volutes aériennes. De 1934 à 1939, Lucien Coutaud réalise surtout des gouaches et travaille à de grandes compositions décoratives au dessin précis, aux couleurs multiples et joyeuses, dont la composition rappelle fréquemment la scène d'un théâtre. Si les personnages gardent leur modelé descriptif, la nature et les architectures, de plus en plus présentes permettent à l'artiste de laisser libre cours à sa fantaisie. C'est durant cette période qu'il se marie avec Denise Bernollin, artiste elle aussi, qui se consacre à la gravure. La période de la seconde guerre mondiale sera une période de grave dépression pour Coutaud, accablé par un dégoût de l'humanité et l'apparition d'un diabète qui le fera souffrir toute sa vie. Réformé, il créera quelques décors, des costumes pour le théâtre, des cartons de tapisseries et renouera avec la gravure. Nicolas Houël plantant le 1er jardin botanique le 16 septembre 1588 18 "A partir de la fin de 1939, le monde de Coutaud va devenir progressivement celui des pièces closes, des armoires hérissées de pointes, des êtres et des fruits vidés de leur substance, celui des villes désertes aveuglées par des rayons de projecteurs, celui des paysages tourmentés. Pendant plus de cinq ans, la couleur dominante va être le vert et toutes ses déclinaisons, avec parfois quelques touches de rouge vif pour accentuer l'agressivité des rapports chromatiques". (*) A partir de 1948, un séjour à Belle-Ile permet à notre artiste de retrouver le goût de vivre par la révélation de la lumière et de l'univers minéral qu'il recherchait depuis longtemps. En 1952, il découvre la Manche et acquiert une maison, le "Cheval de Brique", à Villerville, près de Honfleur, qui devient vite son lieu privilégié de travail. Les années 60 et 70 verront la naissance d'importantes séries, où la mer, le minéral et l'architecture onirique sont souvent présents. Les personnages sont eux-mêmes fréquemment constitués par des empilements de maisons, formes animales, membres fortement érotisés. Récolte et transport d’une plante exotique Lucien Coutaud disparaît en 1977, laissant une œuvre profondément originale, poétique et inclassable. S'il a côtoyé de nombreux mouvements de la peinture de son époque, il n'a jamais adhéré à aucun, restant cependant fidèle à une figuration rêvée qui l'a tenu éloigné de toute forme d' "abstraction". Il a expérimenté toutes les formes de l'expression plastique, peinture, dessin, gravure, tapisserie et même sculpture. Récolte du Varech Les 4 tableaux exposés dans le bureau du Doyen sont des esquisses (60 x 40 cm) d’un projet de décoration d’un des escaliers d’honneur de la Faculté de Pharmacie. Ce projet, faisait suite à une commande de M. Robert Rey, inspecteur des Beaux-Arts et des Musées, en 1941-1942, a été abandonné après la libération. Ces tableaux ont été réunis par Mme Coutaud et acquis par la Faculté sous l’initiative du doyen Dominique Durand. 19 III- Les vitraux de la Faculté de Pharmacie de Paris L’École de Pharmacie bâtie par Charles-Jean Laisné de 1877 à 1882 le long de l’avenue de e l’Observatoire (Paris, 6 ) a reçu un décor soigné comprenant sculptures, peintures murales et vitraux. L’architecte obtint que la commande des vitraux soit adressée à Émile Hirsch, un peintre verrier parisien avec lequel il avait collaboré régulièrement sur d’autres chantiers. Hirsch livra en 1884 quatre verrières évoquant l’histoire de l’institution, mises en place dans les deux escaliers, et en 1888 un grand vitrail allégorique destiné au fond du vestibule central de l’établissement, depuis déposé. Un complément du décor vitré de cette grande salle avait été prévu pour les fenêtres latérales mais fut finalement abandonné, après que le peintre Albert Besnard, auteur des peintures murales, eût dessiné en 1889 huit vitraux à sujets animaliers. On doit cependant à des initiatives privées la réalisation par Henri Carot de deux verrières tirées des cartons de Besnard. Emile Hirsch, naît en 1832, dans une famille juive de Metz. Sa e famille quitte ensuite Metz pour s'installer à Paris. En 1844, il obtient le 3 prix au Concours général des écoles de dessin de la ville de Paris. Il se convertit au protestantisme, puis au catholicisme et se marie deux fois. Il est très attaché à l'église catholique. Reçu à l' École des beauxarts de Paris, il fréquente aussi les ateliers de Théodore Rousseau, Eugène Delacroix, Ingres et Hippolyte Flandrin. Il débute au Salon de 1852, il y exposera des portraits, puis des études pour des verrières. Il va débuter dans le vitrail, en qualité de peintre-cartonnier pour des peintres verriers comme Oudinot, G.Erdmann, Kremer et Payan. Il ouvre son propre atelier de peinture sur verre, rue Gauthey à Paris, en 1868. Émile Hirsch meurt en 1904. 20 Détail de « la corporation des apothicaires » Détail de « Lavoisier dans son laboratoire » Détail de « Linné reçu au Jardin des Plantes par Jussieu» 21 IV- Autres collections de la Faculté de Pharmacie de Paris A- La tapisserie de Jean Lurçat Jean Lurçat est né en 1892 à Bruyères, dans les Vosges. Après des études en sciences naturelles, il décide d'abandonner la carrière médicale à laquelle son père le destine. En 1912, il part pour Paris. Il y fréquente l'École des beaux-arts, puis entre à l'Académie Colarossi, rue de la Grande-Chaumière, où il devient l'élève du graveur Bernard Naudin. L'année suivante, il fonde la revue "Les feuilles de mai", à laquelle collaborent Bourdelle, Elie Faure, Vildrac, Rilke, entre autres. Il s'engage dans l'infanterie en 1914 mais bientôt malade, il effectue une longue convalescence chez ses parents où il peint sa première lithographie. En 1917 il expose à la galerie Tanner, à Zurich. Sa mère exécute ses premières tapisseries au point de canevas. L'année 1920 le voit voyager à Berlin, Munich et Rome, Naples, Palerme. Puis s'installe à Paris. Il expose à Zurich, Genève, à la Kunsthalle de Berne, au Salon des Indépendants à Paris. Marthe Hennebert exécute ses troisième et quatrième tapisseries au point de canevas Pêcheur et Piscine. En 1921, il compose décors et costumes pour Celui qui reçoit des gifles d'Andreiv, pour la Compagnie Georges et Ludmilla Pitoëff, au Théâtre des Arts, à Paris. Il se à cette époque avec Pierre Chareau, JeanRichard Bloch, Max Jacob, les peintres Bosshard et Louis Marcoussis. En 1922, Jean Lurçat expose pour la première fois à Paris des gouaches, huiles et sa cinquième tapisserie, Le cirque. De 1923 à 1927 il voyage dans les pays méditerranéens, qui l'inspireront longtemps, puis en 1928 aux Etats-Unis où il expose, ainsi qu'à Moscou. En 1930 il expose cinquante peintures à Londres (Alex Reid and Lefevre Gallery) En 1933 il compose les décors et costumes d'un ballet, Les faux monnayeurs, d'après André Gide puis l'année suivante ceux du ballet de la compagnie des American Ballets. En 1936 est exécutée sa première tapisserie tissée à la Manufacture nationale des Gobelins, Les illusions d'Icare, offerte par l'Etat française à la reine de Hollande. La découverte de L'Apocalypse d'Angers, la plus grande tapisserie du monde tissée au XVe siècle, par Nicolas Bataille va s'avérer capitale pour Lurçat. En 1939 il supervise à Aubusson l'exécution de sa première oeuvre monumentale, Les quatre saisons. De 1941 à 1942, il travaille en collaboration avec Raoul Dufy, à Collioure, puis s'installe dans le Lot où il participe à la lutte clandestine. Il exécute une tapisserie, Liberté, qui a pour thème le poème de Paul Eluard. La Bignou Gallery de New Yorkorganise une exposition "Dufy et Lurçat". En 1944 il est nommé membre du comité de libération du Lot ; il dirige l'hebdomadaire Liberté et Les Etoiles du Quercy. En 1945, sous l'impulsion de Denise Majorel, est fondée l'Association des peintres cartonniers de tapisserie (APCT) dont Lurçat est nommé président. C'est le début des grandes expositions : "La tapisserie française du Moyen Age à nos jours", au musée national d'Art moderne est organisée à Paris en 1946 puis à Amsterdam, Bruxelles et Londres en 1947. 22 En 1954, il achève la très importante tapisserie Hommage aux morts de la Résistance et de la Déportation (4 x 12 m) destinée au Musée national d'Art moderne, à Paris. En 1956-1957, une série d'expositions a lieu en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Jean Lurçat compose de grandes tapisseries: Les Indes, pour l'ambassade de France à New Delhi (2,4 x 4,5 m) et Jours heureux (5 x 5 m), Nuit heureuse (3,25 x 12 m) pour le Palais des Congrès de Liège. Il commence l'exécution d'une série de tentures qui devaient atteindre 500 mètres carrés, groupées sous le nom général de Chant du Monde. En 1959, il est nommé Membre de l'Académie royale de Belgique et de l'Académie nationale des beauxarts du Portugal. En 1961 est créée à Lausanne la Fondation du Centre international de la tapisserie ancienne et moderne, dont il est élu président. Une de ses tapisseries, Etoiles de Paris, est offerte par le Président de la République à Sir Winston Churchill. 1964. Une exposition de tapisseries, dont Le Chant du Monde, céramiques et bijoux a lieu au musée des Arts décoratifs de Paris. Le 19 février, Jean Lurçat est élu membre de l'Académie des beaux-arts. Il décède le 6 janvier 1966, à Saint-Paul-de-Vence. La « Nature morte à la mandoline», don du Pr Maurice-‐Louis Girard 23 B / Peinture de Nicolas Henri Jeaurat de Bertry e Né en 1728, peintre français, du XVIII siècle. Le musée du Louvre a de lui un tableau d'Ustensiles de cuisine. Il est le fils du graveur Ed. Jeaurat (1688-1738) et le neveu du peintre Étienne Jeaurat, avec lequel il a étudié. Il est décédé en 1796. Microscope et armillaire, 1757 24 C / Œuvre de François STAHLY, Astre N° 2 La souche éclatée, 1960 Faculté de Pharmacie de Paris François STAHLY est né en 1911 à Constance en Allemagne d’un père italien et d’une mère allemande. Il est décédé en 2006 à Meudon. C’est un sculpteur appartenant à la Nouvelle Ecole de Paris. Après une jeunesse en Suisse, il fréquente l’école des beaux-arts de Zurich. S’installant à paris en 1931, il rencontre Maillol, Malfray, Bertholle, Zelman, Martin. Puis se fixe à Meudon en 1949. Jusqu’en 1965 il enseigne à Berkeley en Californie, à Aspen dans le Colorado, puis à Wasington et Seattle. On lui doit de nombreuses œuvres peintes ou sculpturales : - dans des espaces publics : par exemple 1956 : vitrail de l’église St-Rémy-de Baccarat 1953-1954 : Rosace de l'église de la Vallée-au-Bled (Algérie) 1955-1958 : Plafond et mur-relief de la chapelle du Saint-Sacrement du Pavillon du Vatican à l'Exposition Universelle de Bruxelles 1955-1960 : Signal pour l'autoroute A6. Cinq Chaînes d'eau pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre 1957-1961 : Sculptures pour l'ensemble architectural du Parc du château à Louveciennes 1960 : « Astre II » pour la Faculté de Pharmacie de Paris. 1961-1962 : Fontaine pour l'immeuble de la Kayser Steel Company à Fontana (Californie). Fontaine pour le Civic Center de Seattle (État de Washington). 1961-1964 : Fontaine des Quatre Saisons, Golden Gate Way Park de San Francisco. 1962-1963 : « Portiques » ou « L'Écho de la Forêt » pour la Maison de la Radio (Paris) 1964 : Signal pour le centre commercial de Hayward (San Francisco). 1965-1966 : « Arbre-méandre I » pour la Banque Itau à São Paulo. « La Pyramide » pour l'École Normale Supérieure de Paris. « Colonne » pour l'Art Center de Dallas (États-Unis). 1965-1968 : « Labyrinthe » pour la Faculté de Jussieu à Paris 1967-1968 : Fontaine pour le Parc Floral de Vincennes. 1968-1970 : Fontaine pour la Maison de la Culture André Malraux de Reims. 1969-1974 : « Jardin Labyrinthique » pour l'Empire State Plazza du New York Capitol à Albany (État de New-York). e 1970-1971 : Cheminée du Front de Seine, Paris 15 1984 : « Hommage aux hommes de la mer perdus aux quatre vents de la Méditerranée », Cadaqués (Espagne). 25 1990-1991 : « Mémorial pour le Général de Gaulle », Porte Maillot, - dans les musées : En France (Fonds national d'art contemporain, Paris, Musée national d'art moderne, Paris, Musée d'art et d'histoire de Meudon, Musée du Havre, Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez ) Aux États-Unis (Musée de l'université Stanford, Art Center de Dallas, Musée de Seattle) En Italie (Musée Cidonio, Pietra Santa ; Musée Heuraux, Querceta, Lac Trasimène) En Suisse (Fondation Pierre Gianadda, Martigny, Kunsthaus Zurich, Musée de Frauenfeld, Musée de Winterthur Au Brésil (Musée d'Art Contemporain de l'Université de Saô-Paulo) En Angleterre (Tate Gallery, Londres), au Japon (Musée d'Art Moderne de Toyo) François Stahly reçoit notamment le Grand Prix de la Biennale de Tokyo en 1965, le Grand Prix des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1972, le Grand Prix National de la Sculpture en 1979 et est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1992 . Astre N° 1 bois de cèdre brûlé au chalumeau, 1959, Centre Pompidou 26 D/ La Salle des Actes Issue directement de l’école de la rue de l’Arbalète, la Salle des Actes comprend une cheminée classée aux monuments historiques avec le tableau de Simon Vouet et le portrait de Nicolas Houël, ère fondateur de la 1 école en 1579. Tout autour de la salle figurent 91 portraits des maitres apothicaires du XVIè au XIXè siècle. 27 E/ le musée de matière médicale Riche de 25 000 extraits de plantes, feuilles, racines, fleurs, fruits, le musée TILLEQUIN de pharmacognosie ou matière médicale montre les innombrables richesses des sources végétales de médicament. 28 F/ le jardin botanique 400 plantes, arbres et arbustes, composent un terrain de 6000 m2 destiné aux reconnaissances des étudiants en pharmacie. 29 G/ La galerie des pots La galerie des pots, due à la générosité de Charles-Henri FIALON, pharmacien (1846-1931), comprend plus de 400 pots, chevrettes, pilluliers, microscopes et objets pharmaceutiques. La collection est décrite sur le site de Société d’Histoire de la Pharmacie (www.shp-asso.org). 30 La Faculté de Pharmacie de Paris est l’héritière d’un patrimoine artistique qui doit retenir une attention privilégiée. Il s’agit d’une collection d’œuvres qui évoque un domaine aussi vaste que celui de la pharmacie tant par la diversité de ses pratiques professionnelles que par le rôle qu’elle joue au sein de la société. Au cours du siècle passé, des artistes ont ainsi imprimé leurs talents sur les murs du 4 avenue de l’Observatoire. Véritable palette dans la diversité de l’expression artistique de Besnard à Gromaire, de Dufresne à Despierre, nos œuvres rassemblent ces artistes par un point commun : la Pharmacie. Cette collection mérite le respect. Respect en la protégeant, la rénovant, l’exposant à l’attention des étudiants et du public en général. Respect à l’égard des artistes eux-mêmes, qui pour la majorité d’entre eux bénéficièrent de commandes de l’État pour satisfaire leur progression vers les sommets. Il nous revient de respecter et d’inscrire dans nos mémoires et sur nos murs leur engagement qui marqua une importante étape de leur carrière. Réunir Pharmacie et Art en ce lieu privilégié de Sciences et d’Education stimule mes passions pour la réussite de cet ambitieux projet que nous souhaitons partager avec toutes les personnalités qui nous guideront dans cette entreprise de rénovation et valorisation. Jean-Michel Scherrmann Doyen de la Faculté de Pharmacie de Paris Références : S. Valette, Rev.Hist.pharm., 1963, 177,104-116 La Faculté de Pharmacie de Paris 1882-1982, P. Rossignol, Editions Comarco, Paris, 1982 Réalisation : J-P. Garnier, A. Lesturgie 31