Lucien Coutaud Coutaud, peintre du surréel

Dossier de presse
Lucien Coutaud (1904-1977),
Peintre du surréel
CONTACT PRESSE
Delphine GUILLEMETTE
Service du Patrimoine
Mairie de Gaillac
Tél. : 05.63.81.20.26
Mail : [email protected]
EXPOSITION
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
| 28 juin> 21 septembre 2014 |
Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
Exposition
28 juin > 21 sept 2014
Plein tarif : 4€
Réduit : 2,5€
Visite guidée : 1€ en +
Musée des beaux-arts
Av Dom Vayssette
81600 Gaillac
05.63.57.18.25
Horaires
Tous les jours sauf le mardi
10h >12h et 14h>18h
Visite commentée de l’exposition les dimanches 13
juillet, 3 et 24 août
Maître du surréel, soutenu à ses débuts par
André Salmon et Rose Adler, Lucien Coutaud fut reconnu
dans l’immédiat après-guerre comme l’un des artistes majeurs de sa génération. Son œuvre, onirique, toujours placé
sous le signe du rêve, de l’étrange, de la poésie, élaboré en
marge du surréalisme, conserve aujourd’hui encore son aura
de mystère.
L’exposition proposée au musée des beauxarts de Gaillac avec le concours de l’Association Lucien Coutaud comporte une soixantaine d’œuvres, des tapisseries, des
documents et objets. Elle est une rétrospective de toutes les
périodes de l’artiste : période rhénane, période ésotérique,
période métaphysique, période du Cheval de Brique et les
dernières années. Un accent particulier sera mis sur la période cathare de l’artiste en présentant des œuvres majeures
inspirées par les lieux cathares et le catharisme et les relations qu’il a entretenu avec le poète et écrivain René Nelli.
Commissariat d’exposition
Jean BINDER, spécialiste de Lucien Coutaud et critique d’art,
Bertrand de VIVIES, conservateur en chef des musées de Gaillac
Catalogue de l’exposition
en vente sur place, 20 €
Ville de Gaillac • BP21 • 81601 Gaillac Cedex
Tel. 05 63 81 20 20 • Fax. 05 63 57 33 45 • Mail : [email protected]
Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
ILLUSTRATIONS
Souvenir Rhénan ou Une dame et
deux soldats
1931
Huile sur toile
162 x 130 cm
Collection particulière.
Mercredi 25 juin 2014
11h | Musée des beaux-arts,
Conférence de presse
Vendredi 27 juin 2014
16h30 | Auditorium dom
Vaissete, Conférence sur
l’œuvre et l’artiste Lucien
Coutaud par Jean Binder,
commissaire d’expositions
et critique d’art
18h | Musée des beauxarts, Vernissage de l’exposition Lucien Coutaud (1904-
1977), peintre du surréel
15, 16 et 17 juillet 2014
14h-16h | Musée des beauxarts, Stage jeune public autour de Lucien Coutaud et
du mouvement surréaliste
15 € pour les 3 jours
Enfants de 7 à 12 ans
Jeudi 4 septembre 2014 ,
Pause café, pause musée
12h45 - 14h, 2,50 €,
Visite commentée de
l’exposition
Ville de Gaillac • BP21 • 81601 Gaillac Cedex
Tel. 05 63 81 20 20 • Fax. 05 63 57 33 45 • Mail : [email protected]
La main magique
1944
Tapisserie
2,80 x 3,40 m
Editée par la Compagnie des arts
français
Collection particulière
En souvenir d'un peintre
1955
Huile sur toile
73 x 54 cm
Collection particulière
Têtes et iris
1958
Huile sur toile
73 x 60 cm
Collection particulière
Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
PRINCIPAUX REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Naissance de Lucien Coutaud le 13 décembre 1904 à Meynes dans le Gard.
Enfance et adolescence à Nîmes.
1920 Suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de Nîmes.
1924 Quitte Nîmes en octobre pour s'installer à Paris.
1925 Fréquente les académies libres de Montparnasse.
Est reçu à l'Ecole des Arts Décoratifs.
Rencontre André Fraigneau.
1926 André Salmon le met en relation avec Charles Dullin.
Rencontre Jean Cocteau.
1927 Découvre la Rhénanie durant son service militaire à Mayence.
1928 Décors et costumes pour «Les Oiseaux» d'après Aristophane, mis en scène par
Charles Dullin au Théâtre de l'Atelier.
Fin avril, retour à Paris.
1929 De chambre d’hôtel en chambre d’hôtel, le parcours initiatique se poursuit.
Premières peintures importantes : «La bicyclette», «Femme et soldat», «Soldats arrêtant une espionne», «Jeune fille aux trois roues».
Rose Adler s’intéresse à son travail.
1930 Il quitte l’Hôtel Mistral, rue Cels, pour un premier atelier 235 rue d’Alésia.
Premières gravures : «Souvenir de Rhénanie», «Trois amazones», «La cycliste», «Le
matin».
Rencontre Jean Blanzat.
1931 Premier portrait de Jean Blanzat
Première exposition de peinture, Galerie des Quatre Chemins, à Paris.
Rencontre Jean-Louis Barrault.
Portrait d’André Fraigneau
1932 Portrait de Mademoiselle Rose Adler
Décors pour «Vénus et Adonis» d'André Obey.
S'intéresse aux activités du groupe surréaliste, mais ne s'engage pas.
1933 Deuxième portrait de Jean Blanzat
1934 Exposition de gouaches et de dessins, Galerie Vignon à Paris.
Fin octobre, il déménage et s’installe 6 square du Mont-Blanc.
1935 Entretient des relations avec Jacques et Pierre Prévert, Jean Aurenche.
Fréquente le groupe des peintres transhylistes autour de Louis Cattiaux et de la Galerie Gravitations.
Rencontre Matisse et Picasso à Antibes.
Contacts avec la Galerie Georgette Passedoit de New York.
Compose son premier carton de tapisserie important : «Paul et Virginie», pour Marie
Cuttoli.
1936 Le 7 avril, épouse Denise Bernollin, une artiste parisienne.
1937 Au début de l’année, il s’installe dans un nouvel atelier 7 rue Antoine Chantin.
Il peint «Souvenir de Mozart».
Exécute une grande peinture murale pour le Palais de la Découverte : «Le mythe de
Proserpine».
1938 Décors et costumes pour «As you like it» de Shakespeare mis en scène par Jacques Copeau au IVe Mai Musical Florentin.
Peint une grande gouache décorative titrée «La carte postale».
Ville de Gaillac • BP21 • 81601 Gaillac Cedex
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Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
PRINCIPAUX REPÈRES BIOGRAPHIQUES (suite)
1939 Mobilisé en septembre il est réformé début décembre.
1940 Entre en relation avec Paul Eluard, Georges Hugnet, Jean Paulhan.
1942 Rencontres fréquentes avec Picasso.
Compose «Orphée et les muses», un important carton de tapisserie pour la Compagnie
des Arts Français.
Le 26 novembre, il s’installe 26 rue des Plantes.
1943 Décors et costumes pour «Le Soulier de Satin» de Paul Claudel mis en scène par
Jean-Louis Barrault à la Comédie-Française.
Séjour à Fontvieille durant l'été.
1944 S’intéresse aux oeuvres de Franz Kafka et de Raymond Roussel.
Compose «La main magique», encore un important carton de tapisserie pour la Compagnie des Arts Français.
1945 Membre fondateur du Salon de Mai, il y présente une grande toile peinte en
1944 : «Les sept fers».
1946 Exposition Galerie Roux-Hentschel.
Présente au Salon d'Automne : «L'escalier de Mademoiselle Phèdre».
1947 Se lie d'amitié avec Boris Vian.
Se rend durant l'été à Lacoste pour admirer et dessiner les ruines du château du marquis
de Sade.
1948 11 eaux-fortes pour illustrer «Ma Civilisation» de Gilbert Lely.
Découvre l'océan breton à Belle-Ile-en-Mer.
Alain Resnais tourne un film de court métrage sur son oeuvre.
1949 Devient sociétaire du Salon des Peintres-Graveurs Français où il expose pour la
première fois.
Deuxième séjour à Belle-Ile-en-Mer.
1950 Décors et costumes pour «Les Eléments», ballet de Serge Lifar, présenté au
Festival Musical de Versailles.
Une chute à travers une trappe mal fermée, sur la scène du Théâtre de la Reine au Petit
Trianon, l'immobilise plusieurs mois.
1951 7 eaux-fortes pour illustrer «Une Saison en Enfer» d'Arthur Rimbaud.
Rétrospective, Galerie Rive Gauche à Paris.
Peint durant l'été sur les bords de la Loire, des «Loirarbres» et des «Citarbres».
1952 Participe à l'exposition «Peinture Surréaliste en Europe» organisée à Sarrebruck par Edgar Jené.
Séjour à Trouville durant l'été.
1953 Rétrospective au Musée d'Art Moderne de Kamakura au Japon.
Décors et costumes pour «Médée» de Cherubini mis en scène par André Barsacq au XVIe
Mai Musical Florentin.
Premier séjour durant l'été dans sa résidence normande, proche de Villerville : le «Cheval
de Brique».
1954 Peint plusieurs toiles importantes : «Eroticomagie», «Plage de l'éroticomagie»,
«Corrida éroticomagique», «Eroticomarine».
Décors et costumes pour «Le Seigneur de San-Gor» de Gloria Alcorta.
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Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
PRINCIPAUX REPÈRES BIOGRAPHIQUES (suite)
1955 Décors et costumes pour «Protée» de Paul Claudel.
Exposition, Galerie Sagittarius à New York.
Décors et costumes pour «Jeanne d'Arc» de Charles Péguy.
1956 14 eaux-fortes pour illustrer «Le Taureau blanc» de Voltaire.
1957 Peint de nombreuses tauromachies.
Le «Château Fadaise», puis les poissons et les navires composés de corps entremêlés,
apparaissent dans sa peinture.
1959 Exposition, Galerie David et Garnier, sur le thème des femmes-fleurs, personnages composés de pensées et d'iris.
1960 Se rend à Montségur et en d'autres hauts lieux cathares.
1961 Sauve, ses fourches et le château de Roquevaire entrent dans sa peinture.
1962 Exposition Galerie André Weil où figurent des «Faucheurs de vagues» et de
«Belles demoiselles de mer».
Rétrospective au Musée Galliera avec Félix Labisse et Robert Couturier.
1963 Voyage au Japon où il expose Galerie Nichido à Tokyo, Osaka et Nagoya.
Reprise du «Soulier de Satin» de Paul Claudel, à l'Odéon-Théâtre de France.
1964 Participe à l'exposition «Le Surréalisme. Sources, histoire, affinités» Galerie
Charpentier à Paris.
Invente les «Nîmois» et les «Nîmoises» personnages souvent composés d'architectures.
Est nommé en octobre, professeur chef d'Atelier de gravure à l'eau-forte à l'Ecole
Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.
1965 Rétrospective au Château-Musée de Cagnes-sur-Mer.
1966 Présente au Salon de Mai : «Templier de Nîmes» de 1965.
A partir du 29 novembre, il s’installe 8 rue Garancière, non loin de l’église SaintSulpice.
1969 Rétrospective au Musée Ingres à Montauban.
1974 Exposition rétrospective, Galerie Françoise Tournié à Paris.
1976 Exposition rétrospective, Galerie des Grands Augustins à Paris.
Décède le 21 juin 1977 à Paris.
Ville de Gaillac • BP21 • 81601
Gaillac Cedex
Tel. 05 63 81 20 20 • Fax. 05 63
Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
- Lucien Coutaud, Les Cahiers d'Art-Documents, numéro 32, Pierre Cailler éditeur,
Genève, 1956.
- Pierre Cailler, Catalogue raisonné de l'oeuvre gravé et lithographié de Lucien Coutaud, Préface de Jean Adhémar, Pierre Cailler éditeur, Genève, 1960.
- Pierre Mazars, Lucien Coutaud, Pierre Cailler éditeur, Genève, 1964.
- Jacques Lagarde, L'oeuvre scénique de Lucien Coutaud, Maîtrise d'Histoire de l'art,
Université Paris 1, 1982.
- Lucien Coutaud, Fondation Drouot et Les éditions de l’amateur, Paris, 1989.
- Jacques Lagarde, Lucien Coutaud en son temps, Thèse d'Histoire de l'Art, Université
Paris 1, 1990.
- Lucien Coutaud et le monde des lettres, Bibliothèque de Nîmes - Carré d’art éditeur,
1997.
- Lucien Coutaud scénographe de l’insolite et du merveilleux, Cahiers d’une exposition,
Bibliothèque nationale de France / Musée du Vieux-Nîmes, 2004.
- Lucien Coutaud et la Peinture, Musée des Beaux-Arts - Ville de Nîmes éditeur, 2004.
- Christophe Dauphin, Lucien Coutaud - le peintre de l’Eroticomagie, Rafael de Surtis,
Cordes sur Ciel,
2009.
- Lucien Coutaud. Les Tissages du Rêve, édition Les Yeux Fertiles, Paris, 2011.
FILMOGRAPHIE
- Lucien Coutaud, court métrage noir et blanc d'Alain Resnais, Les films du Drelchkaff, 1948.
- Lucien Coutaud, film couleur 16 mm de Paul Duchein, 1962 - 1965, transcription vidéo, ALC 1999.
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Lucien Coutaud (1904-1977)
Peintre du surréel
FORTUNE CRITIQUE
L'eau qu'il met en bouteille reste bleue, même à petite dose. C'est le signe des
poètes.
Jean Cocteau, à propos de Lucien Coutaud, 8 juillet 1926.
Lucien Coutaud est plutôt le jeune frère des hommes de mon âge, ceux que la critique, pour sa commodité, appelle les "poètes de la rue Ravignan". Ces poètes ne
sollicitaient pas laborieusement l'absurde, mais, admettant que tout lyrisme comporte une part d'absurde, ils voulaient accueillir plus franchement qu'on l'avait jamais fait avant eux toutes les images qui naîtraient d'une première image. […] Je
conseille, si l'on veut bien aborder Lucien Coutaud, de laisser de côté toute préoccupation de critique du sentiment. Qu'on se demande seulement si c'est bien peint,
si c'est de la bonne peinture.
André Salmon, La Revue de France, Neuvième année, Tome Quatrième, Juillet août 1929.
Tout est silencieux, et le ciel immuablement bleu. De quelque côté que l'on tourne
ses regards on ne rencontre au-dessus des maisons, des paysages, que ce bleu de
ciel, sans un nuage. [...] Des chevaux de carnaval, montés par des femmes, caracolent parfois, à droite ou à gauche, tout près de la lisière de bois où cesse le monde ;
il arrive même que l'un d'eux, messager blanc, entre sans façon dans une chambre
où agonisait une jeune fille pour lui apporter la guérison.
Marc Bernard, Lucien Coutaud, La Nouvelle Revue Française, 1er mai 1934.
Patiemment Coutaud complète le monde, d'une parfaite unité, qu'il a rêvé et entrepris [...]. C'est un monde rigide, métaphysique et parfois agressif où l'homme semble soumis à l'hostilité d'un destin inexorable.
Georges Limbour, Lucien Coutaud, Dimanche Paysage, 5 août 1945.
Cette découverte de la métamorphose est certainement un des apports les plus
originaux de Coutaud. [...] Il est évident qu'un peintre, tout au moins durant une
même période, ne peut étudier qu'un nombre restreint d'objets. Il doit s'y tenir s'il
veut en expliciter toutes les qualités plastiques. Le choix de Coutaud n'est pas indifférent : le corps humain au milieu de quelques objets usuels : le pain, l'armoire à
glace, l'escalier, le fer à repasser (électrique de préférence), la lampe à pétrole.
René Guilly, Lucien Coutaud, Juin, 21 mai 1946.
Coutaud propose un monde qui est voisin de celui des rêves.
Philippe Soupault, Les Lettres françaises, 24 janvier 1947.
Coutaud travaille chez lui, dans un bâtiment comme une montagne de béton creux,
gris et inquiétant, là-bas, près de la Porte du Sud. Coutaud, homme du Sud, se fabrique son monde et se moque de l'autre. Coutaud n'a pas de temps à perdre : il
peint les hommes tels qu'ils devraient être, aux autres de les peindre tels qu'ils
sont ; de toute façon leur état actuel n'est pas satisfaisant, comme disait Guy Fawkes à la veille de la Conspiration des Poudres.
Boris Vian, Lucien Coutaud, supplément à Derrière le Miroir, novembre 1948.
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