OPMC News n° 1 - OPMC > Orchestre Philharmonique de Monte

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OPMC News n° 1 - OPMC > Orchestre Philharmonique de Monte
visuel couverture > conception/réalisation : C o u l e u r t a n g o
Barres : ©PETER LARSEN / Photos : G. Martinez - Fotolia
NUMERO
1
N e w s L e t t e r O r c h e s t r e P h i l h a r m on i q u e
D ECEM B RE 2 0 1 4
PARTENAIRE
OFFICIEL
ÉDITO
La belle santé de l’opmc
L
a création d’une nouvelle Newsletter est l’occasion de faire
un point sur l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo.
FR
cet orchestre va bien. et même très bien.
cette situation est d’autant plus remarquable qu’elle se situe dans
un contexte économique international qui n’est pas favorable aux
grands orchestres. Dans beaucoup de pays, on supprime ou
fusionne des orchestres - même dans les pays les plus mélomanes
d’europe ou d’amérique.
L’OPmc a également subi une période de crise, mais grâce au
soutien de s.a.r. la Princesse de hanovre et à la détermination de
son directeur Gianluigi Gelmetti qui a tenu à amplifier des activités
qui ancrent l’orchestre dans la vie de la Principauté : « concerts
spirituels » gratuits à L’Église saint-charles, « happy hour
musical » concerts de musique de chambre, « concerts de
l’amitié » dans des maisons de retraite ou en milieu hospitalier.
homme de cœur, Gianluigi Gelmetti connaît le pouvoir de
réconfort de la musique !
il a donc pu démontrer que la totalité de l’orchestre était en activité
permanente, ce qui a permis de relancer les concours de
recrutement de nouveaux musiciens et de ce fait de revenir vers
son effectif optimal.
Dans son histoire récente, le Philharmonique de monte-carlo a
connu pendant quelques années une période d’incertitude. après
le départ de marek Janowski en 2005, Yakov Kreizberg n’a été
nommé directeur qu’en 2008. son tragique décès étant intervenu
en 2011, il a fallu attendre 2012 pour que soit nommé un « chef
référent » en la personne de Gianluigi Gelmetti. Le Philharmonique
de monte-carlo a retrouvé une période de stabilité lorsque s.a.r.
la Princesse de hanovre a confié la direction de l’Orchestre
Philharmonique de monte-carlo à ce même Gianluigi Gelmetti,
chef d’expérience internationale, qui a repris les choses en mains.
L’orchestre tient à nouveau sa place dans la Principauté et à
l’étranger.
en Principauté, il donne des concerts de grande qualité, qui font
salle pleine, pour laquelle Gianluigi Gelmetti fait venir des chefs
d’orchestre et des solistes prestigieux, dignes des grandes
capitales. L’orchestre est invité à l’étranger en mai à hong-Kong
shanghai, Pékin, canton… et en juin à l’exposition universelle de
milan, puis au Festival enescu de Bucarest, à Bratislava, au
Japon…
La qualité-même des musiciens est une preuve de la santé de
l’orchestre. il n’est qu’à admirer la beauté des solos qu’on entend
lors des concerts, ou la qualité des concerts de musique de
chambre donnés lors des « happy hour musical ». Les « happy
hour musical », quel beau titre !
L’Orchestre Philharmonique de monte-carlo est un orchestre
« Jeune ». qui se renouvelle. À preuve l’arrivée de nouveaux
musiciens au cours de l’année écoulée.
À l’heure où nous créons une nouvelle Newsletter force est de
constater la belle santé de Notre Orchestre.
A. P.
2
www.opmc.mc
l’article d’André Peyregne sur l’état actuel de l’orchestre me fait
grand plaisir et me conforte sur nos efforts.
Je me souviens de mon rendez vous avec notre Présidente
S.A.R. la Princesse de Hanovre, après ma période en tant que
chef référent. la volonté était de confier la direction de
l’orchestre à un jeune chef et j’ai adhéré à cette idée.
Toutefois, on estima que le moment était difficile et la réalité de
l’OPMC pas encore prête pour être confiée, gérée, avec toutes
les responsabilités que cela pouvait engendrer, à un jeune chef.
De plus nous avions des idées bien claires sur la reconstruction
et la mission de l’orchestre, et l’on a souhaité que ce soit moi qui
les réalise.
Dans un esprit de devoir j’ai accepté d’accomplir cette mission.
la volonté était de redécouvrir l’identité de l’orchestre, son rôle,
augmenter l’effectif, le dégel de poste, l’activité internationale,
mais aussi retrouver le lien affectif entre la population
monégasque et l’orchestre.
J’ai dédié à cette lourde mais exaltante mission toute mon
énergie et mon temps. Maintenant les choses ont bien avancé, la
saison en cours marche très bien et la prochaine est terminée,
c’est donc le moment de réfléchir à l’avenir et à l’arrivée d’un
nouveau Directeur Artistique et Musical. Il est indispensable que
le changement soit harmonieux et, j’oserais dire “en fondu
enchaîné” pour utiliser une métaphore cinématographique. un
vide au milieu des deux directions n’est jamais souhaitable.
Pendant mon mandat le jeune japonais Kazuki Yamada, chef
émergeant très apprécié sur la scène internationale a été
nommé chef principal invité.
Il a terminé sa première année de mandat de façon très positive
et il a établi un bon rapport avec l’orchestre et le public. l’année
prochaine sera l’occasion de développer une excellente
collaboration.
Gianluigi Gelmetti
THe OPMC IN GOOD HeAlTH
GB
this orchestra is doing well. extremely well.
this is all the more remarkable given the state of the global
economy, which is not conducive to big orchestras. in many
countries, orchestras are being shut down or merged – even in
places across europe and america where support for music is the
strongest.
the OPmc has also been through a period of crisis, but it has
survived thanks to the support of hrh the Princess of hanover
and the determination of its director Gianluigi Gelmetti, who has
sought to increase activities that anchor the orchestra in the daily
life of the Principality: free “spiritual concerts” in the church of st
charles, “musical happy hour” featuring chamber music
concerts, and “community concerts” in retirement homes and
hospitals. Gianluigi Gelmetti is a passionate man who understands
music’s power to console!
he has therefore been able to show that the whole orchestra has
kept working throughout this period, which has enabled him to
resume the recruitment of new musicians and thereby bring the
orchestra back to its optimal size.
OPMC Atrium Casino Monte-Carlo
The Philharmonique de Monte-Carlo has been through a
period of uncertainty over the past few years. Following the
departure of Marek Janowski in 2005, it was not until 2008
that Yakov Kreizburg was named director. After his tragic
death in 2011, the Philharmonique finally regained stability
when HRH The Princess of Hanover appointed Gianluigi
Gelmetti as director. The internationally renowned conductor
has taken things in hand.
The orchestra is now holding its own again, both in the
Principality and abroad.
In the Principality it has been performing superb concerts to
sell-out audiences, for which Gianluigi Gelmetti has invited
world-class conductors and soloists. In May the orchestra will
play in Hong Kong, Shanghai, Beijing and Guangzhou, and
in June it will perform at the Milano Universal Exposition,
followed by the Enescu Festival in Bucharest, then Bratislava
and Japan.
The quality of the musicians also proves that the orchestra is in
good health. Audiences can appreciate the beautiful solos
given during the concerts, and excellent chamber music
concerts during the “Musical Happy Hour”. What a lovely title
for a concert series!
The Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo is a “young”
orchestra. It is constantly changing and growing, with the
arrival of new musicians throughout the past year.
The creation of our new Newsletter has come at a time when
our orchestra has never been in better health.
A. P.
© OPMC Alain Hanel - SBM
The article by André Peyregne on the current state of the orchestra
makes me very happy, and has reassured me that our efforts have
been worthwhile.
I remember meeting with our President, HRH The Princess of Hanover,
after my period as consulting music director. She wanted to appoint a
young conductor to direct the orchestra, and I agreed with the idea.
However, we felt that the timing was not right, and that the OPMC was
not yet ready to be entrusted to and managed by a young conductor,
given all the responsibilities this would encompass. We also had very
clear ideas about how the orchestra should be rebuilt and what its
mission should be, and it was decided that I should action this.
I dutifully agreed to carry out this mission. The aim was to redefine the
orchestra’s identity and role, increase its size, end the recruitment
freeze, perform internationally, and rebuild the relationship between
the Monegasque people and the orchestra. I have dedicated all my
time and energy to this difficult but exciting mission. We’ve made
great progress, the current season is going very well and the next one
is planned, so it’s time to think about the future and the arrival of a
new Artistic and Music Director. It is essential that the transition is
smooth and, dare I say, that it “fades in and out” seamlessly, to
borrow a cinematic metaphor. Having a gap between two directors is
never ideal.
During my term, the young Japanese conductor Kazuki Yamada, a
highly acclaimed emerging talent on the international scene, was
appointed principal guest conductor.
He has ended his first year here in a very strong position, and has
established a great rapport between the orchestra and the audience.
Next year we will have the opportunity to develop an excellent
working relationship.
Gianluigi Gelmetti
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO SOUS LA PRÉSIDENCE DE S.A.R. LA PRINCESSE DE HANOVRE
Direction de la publication : GIANLUIGI GELMETTI
Rédaction : JOSÉPHA GABRIELLI / EMMANUELLE DE BAECKE
Traductions : LUISA NITRATO IZZO - Impression : GS COMMUNICATION SAM
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PORTRAIT
Gianluigi Gelmetti :
« La musique
est ma façon d’aimer,
de partager… »
FR
À
6 ans, il composait ses premières mélodies. « Pour
moi, c’était de l’amusement comme d’autres jouaient
avec des pistolets en bois. »
Son enfance s’est déroulée à Rome. Il est le fils de la poétesse
de renom Celia Gelmetti. Son père fut son premier professeur
de piano à l’âge de 3 ans. Il descend d’une lignée d’artistes
dont fait partie l’architecte Giuseppe Valadier, qui participa au
dessin des plans de la Piazza del Popolo à Rome, ou le sculpteur
Antonio Canova. Son arrière-grand père était le ténor Angelo
de Sanctis, considéré comme le Pavarotti de l’époque.
Formé par ces maîtres mythiques de la direction d’orchestre
qu’étaient Ferrara, Swarowski, Celibidache, il commence très
tôt la direction d’orchestre.
À 16 ans, à Sienne, il est à la tête de son premier orchestre.
Sa carrière est alors lancée, qui le mènera sur les grandes
scènes du monde, et le récompensera de nombreux prix : en
1999, le « Rossini d’Or » pour Guillaume Tell ; la désignation
du « Meilleur chef de l’année » par le magazine Opernwelt
pour son interprétation des Nozze di Figaro de Mozart ; le prix
de la critique japonaise pour sa Symphonie n° 9 de Beethoven,
le prix de la Critique pour le Maometto II de Rossini, le
Diapason d’Or pour un disque Berg, le Premio Verdi en Italie,
etc. La France l’a nommé chevalier dans l’Ordre des Arts et des
Lettres et le Président de la République italienne l’a désigné
« Cavaliere di Gran Croce » - titre honorifique le plus important
en Italie.
De retour en Principauté, il a marqué sa présence en tant que
chef à la tête du Philharmonique de Monte-Carlo en dirigeant
de magnifiques Requiem de Verdi et 7ème et 9ème symphonies de
Beethoven.
« La musique est ma façon de me
réaliser, de prier, d’aimer, de partager
avec autrui » : ainsi pense Gianluigi
Gelmetti, ce chef qui, demandé partout à
l’étranger, affirme son attachement à la
Principauté où il vit avec son épouse
Stefania et sa fille Bianca Laura.
La vie de famille est indissociable de la pratique de
la musique…
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www.opmc.mc
GIANluIGI GelMeTTI:
“MuSIC IS MY WAY
Of lOvING
AND SHARING…”
GB
At the age of six he was composing his first
melodies. “I enjoyed it just as much as other
children enjoyed playing with wooden guns.”
He spent his childhood in Rome. He is the son
of celebrated poet Celia Gelmetti. His father
was his first piano teacher at age three. He is
descended from a line of artists that include
architect Giuseppe Valadier, who helped
design Piazza del Popolo in Rome, and
sculptor Antonio Canova. His greatgrandfather was the great tenor Angelo de
Sanctis, considered to be the Pavarotti of his
time.
After training with legendary orchestral
conductors Ferrara, Swarowski and
Celibidache, he started conducting orchestras
at a very early age.
At 16, in Sienna, he was already conducting
his first orchestra.
This launched his career. He has since
performed on some of the greatest stages in
the world, and has won many prizes, including
the Rossini d’Oro in 1999 for Guillaume Tell;
he was named “Conductor of the year” by
Opernwelt magazine for his performance in
Mozart’s Le Nozze di Figaro; won the
Japanese critic’s prize for his Symphony
No. 9 by Beethoven; the critic’s prize for
Maometto II by Rossini; the Diapason d’Or
for his recording of Berg; and the Premio
Verdi in Italy. France has appointed him
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres,
and the President of the Italian Republic
awarded him the title of Cavaliere di Gran
Croce, Italy’s most important honorary title.
Back in the Principality, he marked his
presence as the director of the Philharmonique
de Monte-Carlo by conducting magnificent
performances of Verdi’s Requiem and
Beethoven’s Seventh and Ninth Symphonies.
© OPMC - Alain Hanel
“Music is my way of fulfilling myself, praying,
loving and sharing with others,” says Gelmetti.
Although highly sought after internationally,
the conductor is committed to the Principality,
where he lives with his wife Stefania and his
daughter Bianca Laura.
For him, family life is inseparable from
practising music.
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PORTRAIT
Kazuki Yamada
SWR Stuttgart, l’Orchestre National de Lyon et fera ses débuts
aux Etats-Unis.
Depuis septembre 2012, il est Chef Principal invité de l’orchestre
de la Suisse Romande.
Kazuki Yamada sera cette année à la tête du projet de Jeanne
au Bûcher d’Arthur Honegger initié par Seiji Ozawa au Festival
Saito Kinen de Matsumoto en présentant au premier trimestre
2015 cet oratorio avec notre Orchestre Philharmonique puis
avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Le rôle titre
sera tenu par l’actrice Marion Cotillard. Kazuki Yamada
dirigera cette même production en version scénique à la
Philharmonie de Paris en mars 2015. Une façon de faire
progresser sa carrière de manière significative.
We lOOK fORWARD TO SeeING KAzuKI YAMADA,
THe PRINCIPAl GueST CONDuCTOR Of THe OPMC,
IN JeANNe Au BÛCHeR (JOAN Of ARC AT THe STAKe)
Kazuki Yamada
© Marco Borggreve
le « CHef PRINCIPAl INvITÉ »
eST ATTeNDu DANS « JeANNe Au BÛCHeR »
«c’
est après avoir assisté à un concert donné
par Gianluigi Gelmetti au Japon que j’ai
FR
décidé de devenir chef d’orchestre. »
Telle est la confidence que nous a faite Kazuki Yamada, le
jeune chef qui a été désigné à la fin de la saison dernière
comme « Chef Principal invité » du Philharmonique de MonteCarlo.
« Lorsque je suis venu diriger l’orchestre en 2011, j’ai tout de
suite senti qu’il s’instaurait entre les musiciens et moi un climat de
confiance. »
Né en 1979 à Kanagawa au Japon, Kazuki Yamada obtient en
2001 un diplôme de direction à l’Université nationale des
beaux-arts et de la musique de Tokyo et reçoit le Prix Ataka. En
2002, il étudie au Mozarteum de Salzbourg et reçoit, en 2011
au Japon, le Prix Idemisu. En 2009, il remporte le Grand Prix
ainsi que le Prix du public du 51e Concours de chefs d’orchestre
de Besançon.
Il est régulièrement l’invité de l’Orchestre de Paris, du
Philharmonia Orchestra, du Sinfonieorchester Berlin, des
orchestres philharmoniques de Saint-Pétersbourg et de Tchéquie,
du Royal Stockholm Philharmonic, etc. Au cours de la saison
2014/15, il dirigera entre autres le Helsinki Philharmonic, le
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www.opmc.mc
GB “I decided to become a conductor after seeing a concert led
by Gianluigi Gelmetti in Japan,” confides Kazuki Yamada, the
young conductor who was appointed principal guest conductor
of the Philharmonique de Monte-Carlo at the end of last season.
“When I came here to conduct the orchestra in 2011, I immediately
felt a developing rapport between the musicians and me.”
Born in Kanagawa, Japan in 1979, Kazuki Yamada graduated
as a conductor from Tokyo National University of Arts and
Music in 2001, and won the Ataka prize. In 2002 he studied at
the Mozarteum in Salzburg and in 2011 received the Idemisu
prize in Japan. In 2009 he was awarded the Grand Prix and
the Prix du Public at the 51st international competition for
conductors in Besançon.
He is regularly invited to conduct numerous orchestras, including
the Orchestre de Paris, the Philharmonia Orchestra, the SinfonieOrchester Berlin, the philharmonic orchestras of St Petersburg
and the Czech Republic, and the Royal Stockholm Philharmonic.
During the 2014/15 season, he will conduct the Helsinki
Philharmonic, the SWR Stuttgart and the Orchestre National de
Lyon, among others, and will debut in the US.
In September 2012 he was appointed principal guest conductor
of the Orchestre de la Suisse Romande in Geneva, Switzerland.
This year Kazuki Yamada will conduct Jeanne au bûcher by
Arthur Honegger, a project initiated by Seiji Ozawa at the Saito
Kinen Festival in Matsumoto. The oratorio will be performed
with our Orchestre Philharmonique in the first quarter of 2015,
then with the Orchestre National du Capitole de Toulouse, with
actress Marion Cotillard in the title role. Kazuki Yamada will
conduct the same production in a theatrical version at the
Philharmonie de Paris in March 2015, which will mark a
significant step forward in his career.
FLASHBACK
Une saison aux couleurs de la Russie
c
omment commencer une saison de
concerts de manière plus impériale
FR
qu’avec le concerto L’Empereur de
Beethoven ?
ce fut le 21 septembre, sous la direction de
Gianluigi Gelmetti, avec le pianiste Philippe
Bianconi.
ce pianiste, originaire de notre région, né et
formé à Nice, a joué de main de maître cette
œuvre grandiose. L’ensemble du concert était
consacré à Beethoven. On entendit la 7 ème
symphonie. Gianluigi Gelmetti en traduisit toute la
puissance, le mystère et la grandeur. À la fin, la
salle explosa en bravos. La saison commençait
bien !
elle continua de même, avec une série de concerts
organisés salle Garnier autour des musiques de
différents pays : la France, l’allemagne, l’amérique.
Lors du concert de musique française (Lalo, ravel,
roussel) dirigé par le jeune et efficace chef russe
andrey Boreyko, la jeune violoniste Leticia muños
moreno déploya un tempérament de feu. avec le
concert romantique que dirigea le jeune chef
niçois Lionel Bringuier, au cours duquel le
violoncelliste Gautier capuçon fit merveille dans
le concerto de schumann. avec le concert dirigé par wayne
marshall où ce chef et pianiste alluma le feu d’artifice de la
musique de Gershwin.
L’un des moments forts de la saison demeurera le concert donné
le 19 octobre dans la salle des Princes du Grimaldi Forum où le
pianiste evgeny Kissin donna une interprétation idéale du 2ème
concerto de rachmaninoff. avec l’accompagnement de
l’orchestre sous la direction de Lawrence Foster, on aurait pu faire
un disque de ce concerto. ce jour-là, notre violon solo Liza Kerob
donna une interprétation de rêve de la Vocalise de rachmaninoff.
une autre violoniste a fait merveille, lors du concert suivant :
arabella steinbacher, dans la Havanaise et le Rondo Capriccioso
de saint-saëns ainsi que Tzigane de ravel. Puis Lawrence Foster
dirigea la 3ème symphonie de Prokofiev dans laquelle est évoquée
avec une extrême violence l’histoire de l’Ange de feu - une jeune
femme qui est possédée par le diable.
cette saison symphonique entre globalement dans « l’année
russe » de monaco. D’autres œuvres majeures des compositeurs
de ce pays suivront. On les attend avec impatience.
A SeASON DeDICATeD
TO RuSSIA
GB
what could be a more imperial way to
begin a season of concerts than with the
Emperor concerto by Beethoven?
the concert took place on 21 september,
conducted by Gianluigi Gelmetti, with the
pianist Philippe Bianconi.
Bianconi, a native of our region who was born
and brought up in Nice, played this magnificent
work like a master. the whole concert was
devoted to Beethoven. we also heard the
seventh symphony, with Gianluigi Gelmetti
conveying all its power, mystery and grandeur.
it continued in the same vein, with a series of
concerts in the salle Garnier devoted to music
from three different countries: France, Germany
and america. in the concert of French music
(Lalo, ravel, roussel), led by the excellent
young russian conductor andrey Boreyko,
young violinist Leticia muños moreno
expressed her passionate personality. the
romantic concert, led by young conductor
Lionel Bringuier from Nice, featured a
marvellous performance by cellist Gautier capuçon in schumann’s
concerto. and in the concert conducted by wayne marshall, the
conductor and pianist set light to the fireworks of Gershwin’s music.
One of the highlights of the season will remain the concert held on
19 October in the salle des Princes of the Grimaldi Forum, when
pianist evgeny Kissin gave a perfect performance of rachmaninov’s
second concerto. accompanied by the orchestra led by
Lawrence Foster, this concerto could have been recorded as a
disc. the same day, our solo violin player Liza Kerob gave a
dream performance of rachmaninov’s Vocalise.
at the next concert, another violinist, arabella steinbacher, gave
marvellous renditions of the Havanaise and the Rondo Capriccioso
by saint saëns, and Tzigane by ravel. Lawrence Foster then
conducted Prokofiev’s third symphony, a violent evocation of the
story of the Fiery Angel – a young woman possessed by the devil.
this symphonic season is part of monaco’s “russian Year”. Other
major works by russian composers will follow, and we look
forward to hearing them.
www.opmc.mc
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INTERVIEW
L’événement
V
oilà bien l’un des grands évènements de l’hiver
monégasque : Marion Cotillard herself incarne
FR
la fameuse «pucelle d’Orléans» sur la scène de
l’Auditorium Rainier III de Monaco, dans l’oratorio
Jeanne d’Arc au bûcher d’Arthur Honegger, d’après un
livret de Paul Claudel.
Après une première prestation du genre à Orléans en
2005, puis avec l’Orchestre Symphonique de Barcelone
en 2012, l’actrice de renommée internationale - connue
pour l’intensité avec laquelle elle investit ses rôles (en
2008, elle reçoit l’Oscar de la meilleure actrice pour
son interprétation d’Edith Piaf dans le film La Môme
d’Olivier Dahan) - rejoint l’Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo lors d’un unique concert, dirigé par Kazuki
Yamada, chef principal invité de l’OPMC.
THe eveNT JeANNe D’ARC Au BÛCHeR
GB
Marion Cotillard
© Mondino
It is going to be the event of the Monegasque winter
season: Marion Cotillard herself is playing the celebrated
“Maid of Orléans” on stage at the Auditorium Rainier III,
in the oratorio Jeanne d’Arc au bûcher (Joan of Arc at
the Stake) by Arthur Honegger, based on a libretto by
Paul Claudel. Having first performed the role in Orléans,
France in 2005, and subsequently appeared alongside
the Barcelona Symphony Orchestra in 2012, the
acclaimed international actress - known for her intense
performances (particularly her Academy Award-winning
portrayal of Edith Piaf in La Vie en Rose, directed by
Olivier Dahan - will join the Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo for a single concert conducted by
Kazuki Yamada, the principal guest conductor of the
OPMC.
uNe DISTRIBuTION à lA HAuTeuR De l’ÉvÉNeMeNT MONÉGASQue
FR
Ecrit par Arthur Honegger en 1935 et créé à Bâle en Suisse en 1938, Jeanne d’Arc au bûcher est un oratorio dramatique qui se
compose de onze scènes racontant les derniers instants de la vie de la «pucelle d’Orléans». En dehors des rôles parlés - ici interprétés
par Marion Cotillard et deux sociétaires de la comédie française, Eric Genovèse (Frère Dominique) et Christian Gonon (le Narrateur),
le chant est réservé au chœur de l’Orchestre de Paris, aux grands solistes Thomas Blondelle et Steven Humes, ainsi qu’à trois figures
célestes : Catherine (Faith Sherman, contralto) et Marguerite (Simone Osborne, soprano), les deux voix qui inspirent Jeanne, et la
Vierge (Anne-Catherine Gillet, soprano).
A SuPeRB CAST ON A PAR WITH THe MONeGASQue PRODuCTION
GB Written by Arthur Honegger in 1935 and first performed in Basel, Switzerland in 1938, Jeanne d’Arc au bûcher is a dramatic
oratorio consisting of eleven scenes that recount the last moments of the life of the “Maid of Orléans”. Besides the speaking roles - here
played by Marion Cotillard and two members of the Comédie Française, Eric Genovèse (Brother Dominique) and Christian Gonon (the
Narrator) - the singing parts are performed by the choir of the Orchestre de Paris, the great soloists Thomas Blondelle and Steven
Humes, and three divine figures: Catherine (Faith Sherman, contralto) and Marguerite (Simone Osborne, soprano), the two voices that
inspire Joan, and the Virgin (Anne-Catherine Gillet, soprano).
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Jeanne d’Arc au bûcher
Quelques
questions
à Marion
Cotillard
Par sa forme, dans sa
quête de faire se rejoindre
les mots et la musique,
l’orat or io s’a vère un
exercice très périlleux. Le
défi majeur ne consiste-t-il
pas ici justement pour vous
dans la réussite de faire
que les mots de Paul
Claudel deviennent
« musique » et que la
musique
d ’A r t h u r
Honegger devienne
« images » ?
Je pense que la beauté de
cette œuvre est justement que
les mots sont déjà « musique »
et que la rencontre des ces
deux « musiques », celle de
Claudel et celle d’Honegger
donne naissance à des
images, fortes, troublantes,
bouleversantes. L’acteur
devient un instrument de
musique et fait corps avec
l’orchestre. Il faut trouver son
propre rythme, sa propre
respiration et son interprétation
dans un rythme imposé par
l’œuvre. C’est un exercice
fascinant.
FR
Incarner la Jeanne d’Arc de
Claudel nécessite sans
doute d’autant plus de
ressources que l’auteur la
représente à la veille de sa
mort, déroulant alors en
quelque sorte le film de sa
vie ?
Il est rare pour un comédien
d’avoir à dérouler une si
grande partie de la vie d’un
personnage, on se concentre
souvent sur une période
précise. Ici effectivement
Claudel raconte Jeanne
presque entièrement, avec
toute sa poésie et tout son
côté terrien. C’est un
magnifique cadeau pour un
acteur que de raconter
l’histoire complète d’une
existence. La ressource que
cela nécessite est déjà
presque toute donnée par
l’auteur.
Quelle relation entretenezvous avec la foi et / ou la
spiritualité, si présente(s)
dans l’œuvre de Claudel ?
Je n’ai pas été élevée dans la
religion j’ai donc très peu de
connaissances dans ce
domaine. Mais la spiritualité
dans son sens le plus noble est
pour moi la seule chose qui
relie l’homme à l’essence
même de l’existence.
E n 19 9 2 , a p r è s u n e
représentation de Jeanne
d’Arc au bûcher de Paul
Claudel, Isabelle Huppert
déclarait lors d’une
interview : « Je crois qu’on
ne meurt pas impunément
sur scène. »… A titre
personnel, comment
ressentez-vous cette
expérience de comédienne
a vec t out ce q u ’elle
comporte d’engagement
hors du commun et de force
de conviction intime ?
Comme un enrichissement
inestimable.
AUDITORIUM RAINIER III
Interview
with
Marion
Cotillard
GB
Because of its form,
which combines words and
music, the oratorio is an
extremely perilous
exercise. Would you say
that your main challenge is
to ensure Paul Claudel’s
words are successfully
turned into “music”, and
that Arthur Honegger’s
music becomes “images”?
I think the beauty of this work
lies precisely in the fact that
the words are already “music”
and that the combination of
these two “musics”, Claudel’s
and Honegger’s, gives rise to
images that are strong,
disturbing, shocking. The
actors become musical
instruments and are one with
the orchestra. We must find
our own rhythm, our own
breathing and our own
performance within the rhythm
set by the work. It’s a
fascinating exercise.
Playing Claudel’s Joan of
Arc must require all the
more energy because the
author presents her on the
eve of her death, before
essentially replaying the
film of her life?
It’s rare for an actress to have
to play such a large part of a
character’s life, because you
usually concentrate on a
specific period. In this case
Claudel effectively tells Joan’s
story almost in its entirety, with
all its romanticism and all its
earthy side. It’s a magnificent
gift for an actor to recount the
complete history of someone’s
existence. The energy this
requires has almost all been
given out already by the
author.
What is your relationship
with faith and/or
spirituality, both of which
a r e ve r y p r e s e n t i n
Claudel’s work?
I was not brought up to be
religious so I have very little
knowledge of this subject. But
I think spirituality in its most
noble sense is the only thing
that connects humans to the
very essence of existence.
I n 19 9 2 , a f t e r a
performance of Jeanne
d’Arc au bûcher by Paul
Claudel, Isabelle Huppert
said in an interview, « I
believe that we do not die
on stage with impunity.”
How do you personally
feel about this experience
as an actress, given that it
demands an unusually
strong commitment and
personal conviction?
As an invaluably enriching
experience.
HORAIRE EXCEPTionnel
DIMANCHE 8 FÉVRIER 17H00
Kazuki Yamada, direction / Marion Cotillard, Jeanne d’Arc
Oratorio dramatique
Musique
d’Arthur HONEGGER / & Livret de Paul Claudel
tarif PLEIN : de 20 à 80 e / tarif WEB : de 19 à 56 e
tarif ENFANTS/ETUDIANTS : de 10 à 50 e / tarif GROUPES : de 17 à 50 e
www.opmc.mc
9
PROGRAMME
Informations & Réservations ATRIuM Du CASINO De MONTe-CARlO
de 10h à 17h30 du mardi au samedi inclus et les jours de concerts
+377 98 06 28 28 – [email protected] – www.opmc.mc
TARIfS : PlEIn DE 17e à 80e / WEB DE 19e à 56e / EnfAnTS / ETUDIAnTS DE 10e à 50e / GROUPES DE 17e à 50e
SAllE GARnIER
AUDITORIUM RAInIER III
SAMEDI 24 JANVIER 20H30
DIMANCHE 8 FÉVRIER 17H00
David Lefèvre, direction et violon
Kazuki Yamada, direction
Marion Cotillard, Jeanne d’Arc
ÁstOr PiaZZOLLa
Las Cuatro Estaciones Porteñas pour violon solo et cordes
(Les Quatre Saisons de Buenos Aires)
- Arrangement Leonid Desyatnikov -
JEAN D’ARC AU BÛCHER
Oratorio dramatique
Musique
d’ARTHuR HONEGGER
& Livret de
aNtONiO ViVaLDi
PAul ClAuDEl
Le Quattro Stagioni
(Les Quatre Saisons), opus 8 n°1 à 4
David lefèvre
© Alain Hanel OPMC
FR L’excellent violon solo de l’Orchestre Philharmonique de montecarlo, David Lefèvre, nous propose lors de ce concert, une audition
comparée des Quatre Saisons de Vivaldi et de Piazzolla. Passionnante
confrontation !
tout le monde connaît bien sûr les Quatre Saisons de Vivaldi, qui sont
quatre concertos pour violon et orchestre à cordes évoquant des scènes
de la vie paysanne et campagnarde au long des saisons de l’année.
sur ce même modèle, le compositeur argentin du XXème siècle, astor
Piazzolla, qui a réalisé l’union du tango et de la musique classique, a
composé ses propres Quatre Saisons qui évoquent, elles des scènes
de la vie du port de Buenos aires. Leur musique sera présentée dans un
arrangement du compositeur Leonid Desyatnikov.
GB the Orchestre Philharmonique de monte-carlo’s superb solo violinist,
David Lefèvre, gives us the opportunity to hear two Four Seasons by
Vivaldi and Piazzolla in this concert. an exciting comparison! everyone
knows Vivaldi’s Four Seasons, a set of four concertos for violin and string
orchestra that evoke country scenes from the lives of peasants throughout
the year.
inspired by Vivaldi, twentieth-century argentine composer astor Piazzolla,
who combined tango and classical music, composed his own Four Seasons,
which evoke everyday scenes from the port of Buenos aires. the music
will be presented in an arrangement by compositor Leonid Desyatnikov.
Quel est l’instrument offert à 8 ans par son père
à Astor Piazzolla lui a donné envie de devenir
musicien ? Le bandonéon !
Which instrument, given to Astor Piazzolla by his
father when he was eight years old, inspired him to
become a musician? The bandoneon!
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www.opmc.mc
Marion Cotillard
© C.Kettiger
« Jeanne au bûcher » a été adaptée au cinéma par
Roberto Rossellini, avec Ingrid Bergman, à la suite
des représentations données à l’Opéra de Paris
en 1953.
“Jeanne au bûcher” (Joan of Arc at the Stake) was
adapted for the big screen by Roberto Rossellini,
starring Ingrid Bergman in the title role, following
its performance at the Opéra de Paris in 1953.
Eric Genovese (sociétaire de la Comédie Française), Frère Dominique
Christian Gonon (sociétaire de la Comédie Française), Narrateur
Simone Osborne (soprano), Marguerite
Faith Sherman (mezzo-soprano), Catherine
Thomas Blondelle (ténor), Porcus
Steven Humes (basse), un Héraut
Anne-Catherine Gillet (soprano), la Vierge
Chœur de l’Orchestre de Paris
Chef de Chœur : Lionel Sow
Chœur d’enfants de l’Académie de Musique Rainier III
FR Nul doute qu’un des événements
musicaux de l’année dans notre région sera
l’interprétation de l’oratorio d’Arthur Honegger
Jeanne d’Arc au bûcher. À la rareté de la
programmation de l’œuvre dans notre région
s’ajoutera la présence d’interprètes prestigieux,
à commencer par la comédienne Marion
Cotillard dans le rôle de Jeanne d’Arc, mais
aussi de plusieurs membres de la Comédie
Française.
Jeanne d’Arc au bûcher est une œuvre majeure
du compositeur Arthur Honegger, sur un
texte de Paul Claudel. Dans son texte, fort et
poétique, qui raconte l’histoire à la manière d’un
flash-back, Paul Claudel dramatise les derniers
moments de la Sainte martyre. Il lui fait crier
ces terribles mots « Je ne veux pas mourir ! »
avant que l’œuvre s’achève de manière
bouleversante. Autour de ce texte, Honegger
a su créer de poignantes ambiances musicales.
Il a fait appel, au milieu de l’orchestre à des
instruments nouveaux comme le saxophone ou
les ondes Martenot.
Dès sa création, en 1938 à Bâle puis à Orléans
en 1939, avec Ida Rubinstein, le succès de
l’œuvre fut total.
En prélude au concert,
« Présentation des œuvres »
à 16h00 par André Peyrègne,
Directeur du Conservatoire
à Rayonnement Régional de Nice
Entrée libre
GB
No doubt one of the musical events of the
year in our region will be the production of
Arthur Honegger’s oratorio Jeanne d’arc au
bûcher (Joan of Arc at the Stake). The work,
which has rarely been seen in our region, will be
performed by an impressive cast led by actress
Marion Cotillard as Joan, and supported by
several members of the Comédie Française.
Jeanne d’arc au bûcher is a major work by
composer Arthur Honegger, based on a text
by Paul Claudel. In his strong, poetic text, which
tells Joan’s story through flashbacks, Claudel
dramatises the last moments of the martyred
saint. He makes her cry the terrible words “I
do not want to die!” before the work’s heartwrenching finale. Honegger has created
poignant musical pieces to accompany the text,
calling on new orchestral instruments such as
the saxophone and the Ondes Martenot.
The work has been highly successful ever since
it premiered in Basel in 1938, and then in
Orléans in 1939.
There will be a pre-concert
“Presentation of the works”
at 4.00 pm by André Peyrègne,
Director of the Nice Regional
Conservatory
Free entry
Viktoria Mullova
AUDITORIUM RAINIER III
SAMEDI 21 FÉVRIER 20H30
John Axelrod, direction
Viktoria Mullova, violon
Johannes BRAHMS
Concerto pour violon et orchestre
en ré majeur, opus 77
Richard WAGNER
Tristan und Isolde, Prelude & Liebestod
Piotr Ilytch TCHAIKOVSKY
Francesca da Rimini, fantaisie
symphonique en mi mineur, opus 32
Concerto du jour de l’an ! Le
concerto pour violon et orchestre
de Brahms a été créé le 1er
janvier 1879 à Leipzig par son
dédicataire le célèbre violoniste
Joseph Joachim.
A concerto for New Year’s Day!
Brahms’ Concerto for violin and
orchestra premiered in Leipzig
on 1 January 1879, and was
performed by its dedicatee,
acclaimed violinist Joseph
Joachim.
FR Le grand concerto romantique pour violon et orchestre de Brahms, sera au programme de
ce concert. Il aura pour interprète l’une des plus célèbres violonistes de notre époque, Viktoria
Mullova.
Cette soliste qui a été révélée en 1980 par sa victoire au Concours International Sibelius, suivie
en 1982 d’une autre au Concours Tchaïkovsky incarne la grande tradition du violon russe.
Pour Viktoria Mullova « … ce concerto est l’un de mes préférés, je l’ai joué plus de mille fois et
enregistré sous la direction de Claudio Abbado. Je le joue souvent avec des cordes en boyaux,
pour conjuguer cette œuvre de Brahms romantique mais toujours dans une forme Classique.
Le reste du programme, sous la direction du chef américain John Axelrod, sera consacré à deux
splendides musiques mettant en exergue des histoires d’amour : Tristan und Isolde de Wagner
et Francesca da Rimini de Tchaikovsky – l’histoire de cette jeune italienne dont les amours
tragiques ont été immortalisées par Dante dans sa Divine Comédie.
En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 19h30 par André Peyrègne
GB This concert will present Brahms’ great romantic concerto for violin and orchestra, performed
by one of the most acclaimed violinists of our time, Viktoria Mullova. The soloist, who shot to
fame in 1980 after winning the Sibelius international competition, followed by the Tchaikovsky
competition in 1982, embodies the grand tradition of Russian violin players.
The rest of the programme, directed by American conductor John Axelrod, will be devoted to
two splendid pieces of music that highlight famous love stories: Wagner’s Tristan und Isolde
and Tchaikovsky’s Francesca da Rimini, the young Italian woman whose tragic love story was
immortalised by Dante in his Divine Comedy.
There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 7.30 pm by André Peyrègne
www.opmc.mc
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PROGRAMME
DaNs Le caDre Du PriNtemPs Des arts De mONte-carLO
AUDITORIUM RAInIER III
AUDITORIUM RAInIER III
SAMEDI 21 MARS 20H30
VENDREDI 3 AVRIL 20H30
N’écoutez jamais les
critiques. Aucune statue
n’a jamais été élevée à un
critique. » (Jean Sibelius)
Jean Deroyer, direction
Gianluigi Gelmetti
et Kazuki Yamada, direction
“Never listen to critics. No
statue has ever been made
in honour of a critic.”
(Jean Sibelius)
FraNcO DONatONi
JeaN siBeLius
FraNcO DONatONi
Les Océanides, opus 73
Voci : Orchesterübung (pour Orchestre)
JeaN siBeLius
Symphonie n°3 en do majeur, opus 52
Duo pour Bruno
- Direction Gianluigi GELMETTI -
JeaN siBeLius
Symphonie n° 2 en ré majeur, opus 43
- Direction Kazuki YAMADA -
Franco Donatoni
FR
Ce concert, placé sous la direction de Jean Deroyer, sera donné dans le cadre du festival
du Printemps des Arts de Monte-Carlo, festival qui met en exergue cette année les compositeurs
Sibelius et Donatoni.
Jean Sibelius est le grand compositeur emblématique de la Finlande. Ses Océanides sont un
poème symphonique, créé à Norfolk, aux Etats-Unis, en 1914, qui évoque les esprits des eaux
des mythologies nordiques. Sa troisième symphonie, créée en 1907, est la plus dense et la plus
classique de ses sept symphonies.
Quant à Franco Donatoni, dont on entendra les Voci pour orchestre, il s’agit d’un grand
compositeur avant-gardiste italien, mort à Milan en l’an 2000.
GB This concert, conducted by Jean Deroyer, is organised as part of the Printemps des Arts de MonteCarlo music festival, which turns the spotlight on the composers Sibelius and Donatoni this year.
Jean Sibelius is the great iconic composer of Finland. His Oceanides is a symphonic poem that
premiered in Norfolk, USA in 1914, and evokes the water spirits of Nordic mythology. His Third
Symphony, which premiered in 1907, is the most intense and classical of his seven symphonies.
Franco Donatoni, whose Voci for orchestra will also be performed here, was a great avant-garde
Italian composer who died in Milan in 2000.
12
www.opmc.mc
FR
Ce concert sera donné dans le cadre du
Printemps des Arts de Monte-Carlo - festival qui
est largement consacré cette année à Sibelius
et Donatoni. Gianluigi Gelmetti, directeur de
l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo,
compositeur lui-même, dirigera le Duo pour
Bruno que Donatoni écrivit dans les années
soixante-dix pour illustrer ses recherches sur
le matériau sonore orchestral. De Sibelius,
nous entendrons la 2ème symphonie, dirigé
par le Chef Principal invité de l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki
Yamada. Cette symphonie fut composée
lors d’un séjour en Italie en 1901 mais qui
n’est nullement de caractère méditerranéen,
étant plutôt proche du caractère lyrique voire
« pathétique » du style de Tchaikovsky.
AUDITORIUM RAINIER III
JEUDI 26 MARS 20H30
Kazuki Yamada, direction
Dans les années soixante dix,
Franco Donatoni a inventé
un système de composition
intitulé L’esercizio ludico
dell’invenzione »( « Exercice
ludique de l’invention »).
During the Seventies, Franco
Donatoni invented a system of
composing called “L’esercizio
ludico dell’invenzione” (”The
playful exercise of invention”).
Igor
STRAVINSKY
Circus Polka
Richard
STRAUSS
Métamorphoses
Robert
SCHUMANN
Symphonie n°2 en do majeur,
opus 61
Kazuki Yamada
© Marco Borggreve
« Comme Strauss je préfère Johann et comme
Richard je préfère Wagner », disait Stravinsky
à propos de Richard Strauss.
“Like Strauss, I prefer Johann, and like
Richard I prefer Wagner,” said Stravinsky
about Richard Strauss.
Gianluigi Gelmetti
GB
© Roberto Recanatesi
This concert is organised as part of the
Printemps des arts de Monte-Carlo music
festival, which is mainly dedicated to Sibelius
and Donatoni this year. Gianluigi Gelmetti,
the director of the Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo and a composer himself, will
conduct the Duo for Bruno which Donatoni
wrote in the Seventies to illustrate his research
into orchestral sound.
We will also hear Symphony No. 2 by Sibelius,
conducted by the principal guest conductor
of the Orchestre Philharmonique de MonteCarlo, Kazuki Yamada. This symphony was
composed during a trip to Italy in 1901 but
does not sound in the least bit Mediterranean.
It is closer in character to the lyrical or
“pathetic” style of Tchaikovsky.
FR Ce concert, dirigé par le Chef Principal
invité de l’Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo, Kazuki Yamada, présentera
trois œuvres passionnantes à l’esthétique
différente.
Circus Polka est une pièce de Stravinsky,
composée en 1942 à la demande de
Balanchine pour un numéro d’éléphants
du cirque Barnum. Cette page musicale au
ton humoristique cite la Marche militaire de
Schubert.
Métamortphoses de Strauss a été écrite
en 1945 au moment de la dévastation
d’une partie de l’Allemagne. L’un des six
thèmes « métamorphosés » est celui de la
marche funèbre de la Symphonie Héroïque
de Beethoven. L’œuvre est inspirée d’une
lecture de Goethe qui poussa le compositeur,
alors octogénaire, à une « recherche de la
sagesse » par un retour sur soi.
Le retour sur soi est précisément ce qui
caractérise la Symphonie no 2 de Schumann,
composée en 1845 après une première
période dépressive. Son caractère est
sombre et dense. Elle n’en est pas moins un
chef d’œuvre.
En prélude au concert, « Présentation des
œuvres » à 19h30 par André Peyrègne
GB This concert, conducted by the
principal guest conductor of the Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki
Yamada, presents three thrilling works of
differing styles.
Circus Polka by Stravinsky was a piece of
music composed in 1942 at the request of
Balanchine, for a ballet production featuring
elephants from Barnum’s circus. This humorous
musical piece quotes Schubert’s Military
March.
Metamorphosen by Strauss was written in
1945, when part of Germany was being
devastated. One of the six themes to be
“metamorphosed” is the Funeral March
of Beethoven’s Third Symphony Eroica.
Strauss was inspired to write the work after
reading Goethe, which prompted the then
octogenarian composer to embark on an
introspective “search for wisdom”.
Introspection is precisely what characterises
Schumann’s Symphony No. 2, composed in
1845 following a first depressive episode.
The mood of the piece is sombre and intense.
It is nothing less than a masterpiece.
There will be a pre-concert “Presentation of
the works” at 7.30 pm by André Peyrègne
www.opmc.mc
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PROGRAMME
AUDITORIUM RAInIER III
DIMANCHE 31 MAI 18H00
AUDITORIUM RAInIER III
DIMANCHE 3 MAI 18H00
Jeffrey Tate, direction
Anne Schwanewilms, soprano
richarD strauss
4 Interludes orchestraux de Intermezzo,
TrV 246, op.72
Capriccio, Scène finale
Morgen! (Matin)
Die Nacht (La Nuit)
Zueignung (Dévotion)
Tod und Verklärung (Mort et Transfiguration),
TrV 158, opus 24
Günter Neuhold, direction
Javier Eguillor et Julien Bourgeois,
timbaliers
JOhN aDams
Short Ride in a Fast Machine,
fanfare pour orchestre
PhiLiP GLass
Concerto Fantasy,
pour deux timbaliers et orchestre
PiOtr iLYtch
tchaiKOVsKY
Symphonie n°5 en mi mineur, opus 64
pour deux timbaliers et orchestre
Anne Schwanewilms
FR Jeffrey Tate est l’un des grands chefs d’orchestre de notre époque, commandeur dans l’ordre de
l’Empire britannique. Anne Schwanewilms est l’une des meilleures sopranos allemandes actuelles,
spécialistes de Richard Strauss (voir son interprétation de la Femme sans ombre au Metropolitan
Opera de New-York la saison dernière). Ces deux artistes mettront leur talent au service d’un
programme entièrement consacré à Richard Strauss. On y entendra un extrait d’Intermezzo,
comédie sur l’amour bourgeois, la scène finale de Capriccio - opéra dans lequel le compositeur
pose le problème de la rivalité entre paroles et musique dans l’art lyrique – ainsi que le splendide
poème symphonique Mort et Transfiguration, dans lequel le compositeur évoque les derniers
instants de la vie d’un artiste. Trois des plus beaux lieder de Richard Strauss seront également au
programme : Morgen!, Die Nacht, Zueignung. Débordant de romantisme, Morgen! (Matin) est l’un
des cadeaux de mariage offerts par le compositeur à sa femme. Die Nacht (la Nuit) et Zueignung
(Dévotion) sont deux des lieder les plus beaux et puissants de Strauss.
En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 17h00 par André Peyrègne
GB Jeffrey Tate is one of the greatest conductors of our time, and a Commander of the Order of the
British Empire. Anne Schwanewilms is currently one of the finest German sopranos and a Richard
Strauss specialist (see her performance in Die Frau ohne Schatten at the Metropolitan Opera
in New York last season). These two artists will showcase their talents in a programme entirely
dedicated to Richard Strauss. We will hear an excerpt from Intermezzo, a comedy about bourgeois
love, the final scene from Capriccio, an opera in which the composer examines the rivalry between
words and music in opera, and the splendid symphonic poem Death and Transfiguration, in which
he evokes the final moments of the life of an artist. Three of Richard Strauss’s most beautiful songs will
also be performed: Morgen!, Die Nacht and Zueignung. Overflowing with romanticism, Morgen!
(Tomorrow) was written as a wedding present from the composer to his wife. Die Nacht (Night) and
Zueignung (Devotion) are two of Strauss’s most beautiful and powerful songs.
There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 5.00 pm by André Peyrègne
« Je ne vois pas pourquoi je n’écrirais pas une
symphonie sur moi-même. Je me trouve aussi
intéressant que Napoléon ou Alexandre le Grand. »
(Richard Strauss)
“I don’t see why I shouldn’t write a symphony about
myself. I think I am just as interesting as Napoleon
or Alexander the Great.” (Richard Strauss)
14
www.opmc.mc
FR concert partagé entre l’amérique
et tchaikovsky. La partie américaine
présentera deux compositeurs de notre
siècle, appartenant au mouvement
« minimaliste » : John adams et Philipp
Glass.
La pièce d’adams intitulée « Brève course
dans une voiture rapide », qualifiée de
« fanfare pour orchestre » est assortie de
ce commentaire de son auteur : « Vous
savez ce qui se passe lorsque quelqu’un
vous invite à monter dans un bolide rapide
et que vous regrettez de l’avoir fait… »
Le passionnant concerto pour deux
timbaliers et orchestre de Philip Glass,
créé en l’an 2000 à New-York, présente
une foisonnante combinaison de rythmes
et de sons. Les deux solistes seront
l’espagnol Javier eguillor, timbalier solo
de l’Orchestre de Valence et le timbalier
solo de l’Orchestre Philharmonique de
monte-carlo, Julien Bourgeois. L’OPmc
est heureux de programmer cette œuvre
pour la première fois en Principauté.
La 5ème symphonie de tchaïkovsky peut
être appelée Symphonie du destin,
comme la symphonie n°5 de Beethoven.
Le « destin » de tchaïkovsky est évoqué
ici avec lyrisme et puissance – avant
de tourner au pathétisme dans la 6 ème
symphonie qui suivra, et qu’on entendra
lors du prochain concert.
En prélude au concert, « Présentation des
œuvres » à 17h00 par André Peyrègne
Javier Eguillor
AUDITORIUM RAInIER III
DIMANCHE 7 JUIN 18H00
Julien Bourgeois
« Je mourrai avant d’avoir
écrit toute ma musique »
(Philip Glass)
“I will die before
I’ve written all my music.”
(Philip Glass)
GB concert divided between american
composers and tchaikovsky. the american
part will present two contemporary
composers who belong to the “minimalist”
movement: John adams and Philip Glass.
adams’ piece, short ride in a Fast machine
(fanfare for orchestra) is accompanied by
this comment by the composer: “You know
what happens when someone asks you to
get into a fast car and you regret doing it…”
the thrilling concerto for two timpanists
and orchestra by Philip Glass, which
premiered in New York in 2000, features
a burgeoning combination of rhythms
and sounds. the two soloists are the
spanish Javier eguillor, solo timpanist of
the Orchestra of Valencia and the solo
timpanist of the Orchestre Philharmonique
de monte-carlo, Julien Bourgeois.
tchaikovsky’s Fifth symphony could
be called the Symphony of Fate, like
Beethoven’s Fifth symphony. the “fate” of
tchaikovsky is evoked here with lyricism
and power – before turning to the pathos
of the sixth symphony, which we will hear
in the next concert.
There will be a pre-concert “Presentation of
the works” at 5.00 pm by André Peyrègne
Gianluigi Gelmetti, direction
Francesca Dego, violon
PiOtr iLYtch
tchaiKOVsKY
Concerto pour violon et orchestre
en ré majeur, opus 35
Symphonie n°6 en si mineur,
opus 74 « Pathétique »
La « Symphonie Pathétique » est sujette à
des variations de tempo. L’enregistrement
d’Oskar Fried, en 1931 dure 39 minutes,
celui de Leonard Bernstein,
en 1961…
Francesca
Dego © Davide Cerati
58 minutes. Qu’en sera-t-il de
l’interprétation de Gianluigi Gelmetti ?
The “Pathétique Symphony” has variations
in tempo. Oskar Fried’s recording of
1931 lasts 39 minutes, whereas Leonard
Bernstein’s, made in 1961, runs for
58 minutes. How will Gianluigi Gelmetti’s
performance compare?
FR La « Saison Russe » de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo s’achèvera avec un concert
consacré au plus romantique russes, Tchaikovsky. On entendra deux de ses œuvres les plus
célèbres : le concerto pour violon et orchestre et la Symphonie « Pathétique ». Le concerto pour
violon, composé en 1878 est l’un des plus beaux qui soient. Toute la puissance expressive, tous les
sentiments romantiques de Tchaikovsky y sont rassemblés. La Symphonie nº 6, dite « Pathétique »,
écrite en 1893, est la dernière que Tchaikovsky ait composée. Avec son final « adagio lamentoso »
qui suit, tragiquement, le tourbillon des trois mouvements précédents. Pour citer Maestro Gelmetti
« … cette symphonie est l’apogée du drame existentiel de Tchaikovsky, même le 3ème mouvement
d’apparence si vivant et fougueux, passe continuellement, comme un tourbillon, de l’explosion
à l’implosion, un véritable cri de désespoir... ». Elle est un symbole de la vie de Tchaikovsky, qui
se donnera la mort quelques semaines après avoir composé cette œuvre. Ce concert, qui sera
dirigé par Gianluigi Gelmetti aura pour soliste la violoniste Francesca Dego, lauréate du concours
international Paganini, qui s’est illustrée la saison dernière lors de la tournée mondiale des « violons
de l’espoir » en jouant sur des instruments ayant appartenu à des musiciens victimes de l’holocauste.
En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 17h par André Peyrègne
GB The Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo’s “Russian Season” will conclude with a concert
devoted to the most romantic Russian, Tchaikovsky. We will hear two of his most famous works: the
Concerto for violin and orchestra and the “Pathétique” symphony. Composed in 1878, the concerto
for violin is one of the most beautiful concertos of all time. It combines all of Tchaikovsky’s expressive
power and romantic sentiment. The Sixth Symphony, called the “Pathétique”, was written in 1893,
and is Tchaikovsky’s last symphony. With its final “adagio lamentoso” which tragically follows the
whirlwind of the three preceding movements, it symbolises the life of Tchaikovsky, who died just
a few weeks after composing this work. This concert, conducted by Gianluigi Gelmetti, will be
performed by solo violinist Francesca Dego, winner of the international Paganini competition, who
made her mark last season during the “Violins of Hope” world tour when she played instruments that
belonged to musicians who were victims of the Holocaust.
There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 5.00 pm by André Peyrègne
www.opmc.mc
15
PROGRAMME
SAllE GARnIER
DIMANCHE 14 JUIN 18H00
ciNÉ-cONcert
FOLIES DE FEMMES (Foolish wives)
Concerts
Spirituels
de Erich von Stroheim
Philippe Béran, direction
Musique de Marco Taralli
(Création mondiale - Commande de l’OPMC)
Avec le soutien de la So.Ge.Da.
Avec le concours des Archives Audiovisuelles de Monaco
SPIRITUAL CONCERTS
FR Église Saint-Charles • 16h
Pour la troisième année consécutive,
l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo propose une série consacrée à des
concerts spirituels, ouverts à tous.
ENTRÉE LIBRE
GB Church of St Charles • 4 pm
For the third year running, the Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo is
offering a series of spiritual concerts,
open to all.
FREE ADMISSION
© AAPM
FR
evénement lors du ciné-concert de cette année. alors que les saisons précédentes, l’Orchestre
Philharmonique de monte-carlo accompagnait des films muets sur des partitions existantes, il a été
demandé, cette année, à un compositeur contemporain d’écrire une musique qui sera donnée en
création mondiale pour accompagner le film « Folies de femmes » d’erich von stroheim.
ce compositeur est marco taralli. connu pour ses œuvres pour chœur et orchestre en italie, il a
écrit des partitions pour accompagner des spectacles à l’Opéra de rome, au festival monteverdi de
crémone, à l’opéra de sydney, à l’université de milan, à la Fondation Verdi de trieste, etc.
Le film américain « Folies de femmes » (« Foolish wives » - 1922) est un chef-d’œuvre du réalisateur
erich von stroheim.
L’histoire se passe dans l’atmosphère du monte-carlo de l’époque, avec une parfaite reconstitution
des lieux.
après la Première Guerre mondiale, le comte Karamzin (erich Von stroheim) mène la belle vie en
compagnie des princesses Olga et Vera. il s’agit en fait d’un trio d’escrocs se faisant passer pour des
aristocrates russes et vivant aux dépens des joueurs qui fréquentent la Principauté. Folies de femmes ! …
GB this year’s film-concert will be an extra special event. whereas in previous seasons, the Orchestre
Philharmonique de monte-carlo accompanied silent films with existing scores, this year it invited a
contemporary composer to write an original piece of music to accompany erich von stroheim’s film
Foolish wives. the music will receive its world premiere at the event.
the composer is marco taralli. Known for choral and orchestral works in italy, he has written scores to
accompany productions at the rome Opera, the monteverdi festival in cremone, the sydney Opera,
the university of milan and the Fondazione Verdi in trieste, among others.
the american film Foolish wives (1922) is a masterpiece by director erich von stroheim. the story takes
place in 1920s monte carlo, and faithfully renders the atmosphere of the place.
after the First world war, “count Karamzin” (erich von stroheim) is living the high life with “princesses”
Olga and Vera. they are really a trio of crooks pretending to be russian aristocrats and preying on
gamers who come to the Principality to play in the casino – including foolish wives!
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www.opmc.mc
u DIMANCHE 1er MARS
FRANZ SCHUBERT
Deutsche Mass, D 872
ANTONIO VIVALDI
Gloria, RV 589
u DIMANCHE 12 AVRIL
Ensemble BAROC’CO
JOHANN SEBASTIAN BACH
L’Offrande musicale, BWV 1079
FR Elle est considérée comme une des
plus grandes œuvres de Bach, au même
titre que “L’Art de la fugue” et que les
“Variations Goldberg”.
GB
Considered to be one of Bach’s
greatest works, alongside his ‘Art of
Fugue’ and ‘Goldberg Variations’.
LA SAISON DE MUSIQUE
DE CHAMBRE
18h30 • AUDITORIUM RAINIER III
TROPARIUM
16H00 • AUDITORIUM RAINIER III
Happy Hour
Musical
Les Concerts
« Jeune Public »
MUSICAL HAPPY HOUR
CONCERTS FOR YOUNG AUDIENCE
FR Au vu du succès de cette formule de concerts de musique de
chambre, l’OPMC propose à nouveau cette saison la série “Happy
Hour Musical”. Les concerts se déroulent à l’heure de l’apéritif, 18h30
au Troparium de l’Auditorium Rainier III (à l’exception du concert à la
Maison de l’Amérique Latine) autour d’un programme lié au grand
concert symphonique du dimanche suivant. Une occasion de venir
découvrir, ou redécouvrir les musiciens de l’orchestre dans un cadre
plus intime, en privilégiant la proximité et l’échange. Le concert terminé,
vous pourrez vous entretenir avec eux autour d’un verre, dans un cadre
convivial.
GB After the success of this series of chamber music concerts, the
OPMC is bringing back its “Musical Happy Hour” this season. The
concerts will be held at cocktail hour, 6.30 pm, in the Troparium of the
Auditorium Rainier III (except for the concert given in the Maison de
l’Amérique Latine). The programme will tie in with the major symphonic
concert scheduled for the following Sunday. This series gives audiences
the chance to meet, or reconnect with, the orchestra musicians in a
more intimate setting that fosters closeness and conversation. After the
concerts, you will be able to enjoy a drink and talk with the musicians in
a warm, friendly environment.
FR L’Orchestre propose aux enfants accompagnés de leurs parents
d’assister à des “SPECTACLES” MUSICAUX, le mercredi à 16h, à
l’AUDITORIUM RAINIER III. Pendant une heure environ, les enfants
baignent alors dans une atmosphère de sons et de couleurs. Conçues
pour capter toute l’attention de l’enfant et le sensibiliser à la musique dès
son plus jeune âge, ces représentations attirent un très large public. Avec
le soutien de Philip and Irene Toll Gage Foundation.
GB The Orchestra invites children and their parents to attend MUSICAL
“SHOWS” on Wednesdays at 4 pm, in the AUDITORIUM RAINIER III.
The concerts, which last around an hour, immerse children in sound and
colour. Designed to capture young people’s attention and introduce
them to music from an early age, these performances attract a wide
audience. With the support of the Philip and Irene Toll Gage Foundation.
u MERCREDI 21 JANVIER
Philippe BÉRAN, direction - Jo BULLIT, narrateur
Benoît GUNALONS, voix-off
Marina SOSNINA, peintre sur sable
DMITRI CHOSTAKOVITCH Le souriceau stupide
SERGE PROKOFIEV Pierre et le loup
FR
u JEUDI 5 FÉVRIER
STRAVINSKY
Avec la participation de l’Académie de Danse Princesse Grace
VENDREDI 20 FÉVRIER
TCHAÏKOVSKY / DARGOMYZSKI / RIMSKY-KORSAKOV / GLINKA
/ BORODINE
u MARDI 17 MARS
SIBELIUS, MADERNA
u MERCREDI 1er AVRIL
“Musique juive et son influence sur la musique classique”/
PROKOFIEV
u JEUDI 28 MAI
MENDELSSOHN BARTHOLDY / CHOSTAKOVITCH / GLIÈRE
u MERCREDI 3 JUIN
RACHMANINOFF / TCHAIKOVSKY
u JEUDI 11 JUIN
Maison de l’Amérique Latine - Europa Résidence, Place des Moulins
VILLA-LOBOS
u
Venez découvrir, ou redécouvrir, ces deux célèbres contes musicaux
pour enfants. Commençons par l’histoire de ce souriceau insomniaque
que ni maman souris, ni la grenouille, ni le cochon ou le canard ne
parviennent à endormir : contre toute attente, c’est Monsieur Chat qui
bercera avec succès Bébé Souris ! Qui ne connaît pas « Pierre et le
loup » ? A vous de reconnaître Pierre, le grand-père, le chat, le canard,
les chasseurs, et le loup, bien sûr, personnifiés par des instruments.
GB You are invited to discover, or rediscover, these two famous musical
fables for children. We begin with the story of the little insomniac mouse,
who cannot fall asleep despite the efforts of mother mouse, frog, pig and
duck. Against all odds, the one who finally rocks Baby Mouse to sleep
is none other than Mr Cat! Who doesn’t know the story of “Peter and
the Wolf“? You’ll recognise Peter, his grandfather, the cat, duck, hunters,
and of course the wolf, all personified by instruments.
u MERCREDI 27 MAI
« PETITE HISTOIRE DE L’ORCHESTRE »
“A BRIEF HISTORY OF THE ORCHESTRA”
Annie FIASCHI DUBOIS, concept & narration - En compagnie d’Annie
Fiaschi Dubois, découvrons en musique « la petite histoire de l’orchestre » sur
3 périodes : classique, romantique et moderne. Join Annie Fiaschi Dubois for a
musical “Brief History of the Orchestra” covering three periods: classical,romantic
and modern.
www.opmc.mc
17
INTERVIEW
Danielle Chavannes
JeuNe ReTRAITÉe MONÉGASQue
40 ANS De vIOlON à l’OPMC
FR en tant que monégasque, qu’a signifié pour vous de jouer
pendant tant d’années dans l’Orchestre de votre pays ? Une
grande fierté et une joie. C’est un merveilleux orchestre d’une grande
qualité artistique avec des musiciens de valeur. J’ai assisté dés ma plus
tendre enfance aux concerts de l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo avec mon professeur Monsieur Abraham qui m’a donné le goût de
la musique (violoniste à l’OPMC pendant près de 40 ans et professeur à
l’Académie de Musique de Monaco). En 1974 j’ai passé le concours à
l’OPMC et j’ai été recrutée par Lovro von Matacic, j’étais très heureuse.
Sur environ 80 musiciens nous n’étions que cinq filles ! Dans l’ensemble
j’ai fait une super carrière. L’orchestre est très éclectique et ça a été
merveilleux pour moi, j’ai pu jouer avec les ballets, l’opéra, dans des
festivals, faire de la musique de chambre, de film, du Jazz…
Des souvenirs marquants, des anecdotes ? En 1972 un souvenir
marquant, j’avais 18 ans, j’ai joué en présence de la Princesse Grace
lors du concert de fin d’année de l’Académie de Musique de Monaco,
sous la direction d’Aram Khatchatourian. Mais aussi l’enregistrement de
magnifiques disques, entre autres : avec Jessye Norman ; l’enregistrement
d’Œdipe d’Enesco, on avait travaillé la partition des mois à l’avance pour
pouvoir la déchiffrer ; les concertos de Schumann et Grieg ; les débuts de
Nathalie Dessay… Dans ce métier, j’ai particulièrement aimé les voyages,
les nombreuses tournées dans de superbes salles ; Musikverein à Vienne,
le Carnegie Hall à New-York… À l’époque on partait plus longtemps, on
profitait plus du pays, je me souviens d’une grande tournée aux États-Unis,
nous étions partis avec quelques musiciens visiter les Chutes du Niagara,
après des heures de bus nous arrivons sur place, pas de chance elles
étaient gelées, mémorable (sourire) !
Comment ont évolué les rapports entre les musiciens et la
population de Monaco ? Au début de ma carrière j’ai le souvenir
d’une ambiance familiale, beaucoup d’abonnés, l’orchestre a toujours
été très proche de la population. Depuis quelques années j’ai de nouveau
ce sentiment de proximité, grâce aux différents concerts en Principauté,
Spirituels, de musique de chambre et de l’Amitié dans les hôpitaux et les
maisons de retraite.
vous jouez encore du violon ? Pour moi le violon c’est terminé,
c’est un instrument extrêmement exigeant, il faut énormément travailler
pour éprouver du plaisir, physiquement c’est également très difficile.
L’instrument est un prolongement du corps, il y a une véritable connexion,
quand tu n’es pas bien le son ne sort pas et inversement quand tu te sens
bien l’instrument s’ouvre et se donne, à ce moment précis tu atteins une
jouissance maximum. Le but ultime pour un musicien, faire corps avec son
instrument. Aujourd’hui, je préfère me faire plaisir en écoutant les autres.
J’ai d’ailleurs prêté mon violon.
vous venez régulièrement aux concerts ? Oui régulièrement et avec
grand plaisir. Maintenant j’ai un regard extérieur sur l’orchestre, je me
rends compte de son énorme potentiel, il y a de merveilleux solistes.
Que souhaitez-vous faire durant votre retraite ? Voyager ! Mon
rêve est d’aller écouter les autres orchestres dans les plus grandes salles
du monde. J’attends avec impatience l’ouverture de la Philharmonie de
Paris, j’espère avoir le plaisir d’écouter « notre » Orchestre dans ce lieu.
J’ai une véritable boulimie de la vie, je cours après le temps…
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www.opmc.mc
ReCeNTlY ReTIReD MONeGASQue
WOMAN.-vIOlIN PlAYeR
WITH THe OPMC fOR 40 YeARS
GB As a Monegasque woman, what did it mean
for you to play in your country’s orchestra for
so many years? Immense pride and pleasure. It’s a
wonderful orchestra, with great artistic merit and superb musicians. I
started attending concerts by the Orchestre Philharmonique de MonteCarlo when I was very young, with my teacher, Monsieur Abraham, who
inspired my love for music (M. Abraham also played the violin with the
OPMC for almost 40 years and was a professor at the Académie de
Musique de Monaco). In 1974 I took part in a competition at the OPMC
and was recruited by Lovro von Matacic. I was delighted. Out of around
80 musicians, only five of us were girls! Overall, I had a great career. The
orchestra is very eclectic and this was marvellous for me, because I was
able to perform with the ballet corps, the opera, in festivals, play chamber
music, film, jazz…
Can you share your most vivid memories and anecdotes? In
1972 when I was 18, I played for Princess Grace at an end of year
concert given by the Académie de Musique de Monaco and conducted
by Aram Khatchatourian. I also remember recording some magnificent
records, including one with Jessye Norman; Œdipe by Enesco, which we
worked on for months before making the record so we could interpret
the score properly; the concertos of Schumann and Grieg; and some
of Natalie Dessay’s early recordings. What I especially liked about the
profession was the travelling, going on tour and performing concerts in
superb concert halls such as the Musikverein in Vienna or the Carnegie
Hall in New York. Back then we were away for longer so we had more
opportunity to travel around the country. On one major tour of the US, I
took a bus trip to the Niagara Falls with some of the other musicians. After
hours on the road we finally arrived but unfortunately the falls were frozen,
although it was unforgettable all the same (smiles)!
How has the relationship between the musicians and the people
of Monaco developed? At the start of my career I remember it being
like a family with lots of members, and the orchestra was always closely
connected with the community. For the past few years I’ve felt this sense of
connection again, thanks to the various concerts the Orchestra performs in
the Principality, Spiritual, the chamber music concerts and the Community
concerts in the hospitals and retirement homes.
Do you still play the violin? I don’t play the violin any more. It’s an
extremely demanding instrument and you have to work very hard to enjoy
it. It’s physically very difficult too. The instrument is an extension of your
body and there’s a real connection – when you don’t feel good the sound
doesn’t come out and conversely when you feel good the instrument
opens up and gives itself to you, and that is the precise moment you get
the most pleasure from it. The ultimate goal for a musician is to become
one with his or her instrument. Nowadays I prefer to enjoy hearing others
play. I’ve also lent my violin to someone else.
Do you regularly attend concerts? Yes, regularly, and I enjoy them
very much. Now that I can look in on the orchestra from the outside, I see
that it has enormous potential. There are some wonderful soloists.
What would you like to do now you are retired? Travel! My dream
is to listen to other orchestras in the world’s finest concert halls. I’m really
looking forward to the opening of the Philharmonie de Paris, and hope to
have the pleasure of hearing “our” Orchestra in this place. I have a real
lust for life, and there is still so much to do and so little time!
Robert COUTET
Robert Coutet,
tubiste à l’OPMC
depuis près de 40 ans
© OPMC Alain Hanel
Robert Coutet, tuba player with
the OPMC for almost 40 years
GB Robert Coutet, how did you start playing the tuba? “I come
from an amateur environment. I started playing the tuba when I was 12
FR Robert Coutet, comment avez-vous commencé le tuba ? «Je
years old. I played the clarinet for six months in my village’s wind section,
suis issu d’un milieu amateur. J’ai commencé à faire du tuba à l’âge de
although it wasn’t really music, but as long as they were blowing they were
12 ans. J’ai fait six mois de clarinette, dans les harmonies de village,
happy (smiles). When I was around 15 or 16 I was invited to play by
c’était pas vraiment de la musique, pourvu qu’ils soufflent ça leur faisait
other wind sections in the region, and met some very interesting people.
In 1969 I went to Paris to do my military service, because my family could
plaisir (sourire). Vers 15/16 ans j’ai été appelé par d’autres harmonies
du département, j’ai alors connu des personnes très intéressantes. En
not afford to pay for me to study music […]. That was the deal. So I ended
1969, je me suis engagé militairement sur Paris, parce
up playing in the signal regiment in Paris, in Mont
que ma famille n’avait pas les moyens financiers de me
Valérien, in the army. Back then if you really wanted
En parallèle à sa carrière de
payer mes études musicales (…).C’était le deal. Alors
to do nothing else but make music, it was a good
tuba solo, Robert Coutet se
je me suis retrouvé à la musique des Transmissions à
solution. And of the 100 or so musicians around 40
produit régulièrement avec
of them had already studied at the Conservatoire
Paris, à la forteresse de Mont-Valérien, qui est l’une des
des ensembles de musique
plus grandes formations musicales de l’armée française.
Supérieur de Paris. I had been accepted into the
Quand on voulait vraiment faire de la musique, c’était
Musique des Gardiens de la Paix in October
de chambre. Début 2010,
une bonne solution pour ne faire que ça. Et sur la
1972, and a month later, I went to study at the
il crée Monaco Brass, un
Conservatoire de Paris. Shortly after the events of
centaine de musiciens que nous étions il y en avait bien
ensemble de Cuivres et
1970 I was a copper and a student! Then I won
une quarantaine qui était élèves déjà du Conservatoire
Percussions qui fait le pont
National Supérieur de Paris. J’ai été reçu à la Musique
my first tuba prize at the CSNM (Conservatoire
entre des musiciens de
National Supérieur de Paris) in June 1974. I took
des Gardiens de la Paix en octobre 1972, et un mois
l’Orchestre Philharmonique
my chamber music audition the day before I arrived
après, je rentrais comme élève au Conservatoire de
de Monte-Carlo et d’autres
Paris. Juste après les événements de 70 j’étais flic et en
at the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo,
orchestres. Un «gage
on 17 March 1975, and I was hired on 18 March!
même étudiant! J’ai été Gardien de la Paix deux ans et
de partage musical et
demi. Et puis j’ai obtenu mon premier prix de tuba au
You seem to love chamber music? Yes, I enjoy
CNSM (Conservatoire National supérieur de Paris) en
d’ouverture artistique»
seeing a different repertoire.
juin 1974 et j’ai intégré l’OPMC en tant que Tuba solo
In addition to his career as
le 18 mars 1975.
Could you share some of the highlights and/
or significant events you’ve experienced
solo
tuba
player,
Robert
La musique de chambre semble vous tenir à
during your long career? I remember in
Coutet
regularly
performs
cœur? Oui, pour le plaisir de me confronter à un autre
particular the concerts I performed with the
with chamber music groups.
répertoire.
Orchestre Colonne Lamoureux, which helped
In early 2010 he created
Pourriez-vous nous faire part de quelques
me learn my craft, as well as the times I spent
Monaco Brass, a brass and
moments et ou rencontres important(e)s durant
with Jacques Mercier, the current director of the
percussion ensemble that
votre longue carrière ? Je me souviens notamment
Orchestre National de Lorraine. As part of the
brings together musicians
des concerts Colonne Lamoureux qui m’ont permis
OPMC, one of my fondest memories is of playing
from the Orchestre
d’apprendre mon métier et aussi de beaux moments
a Berlioz Requiem in Orange with Lorin Maazel
Philharmonique de Monteavec Jacques Mercier, actuel directeur de l’Orchestre
during the early years of the Chorégies d’Orange
national de Lorraine. Je me souviens notamment d’un
music festival. When Marek Janowski arrived in
Carlo and other orchestras.
requiem de Berlioz que nous avions donné à Orange
2000 the size of the orchestra increased, enabling
It is “committed to musical
avec Lorin Maazel, lors des premières années
us to tackle the great repertoire of the 20th century.
exchange and artistic
d’existence des Chorégies. Et avec l’OPMC, l’arrivée de
I was already 50 years old but it completely reopenness”.
Marek Janowski en 2000, l’impulsion qu’il a donnée en
energised me! Then there were the tours! I’ve taken
nous faisant travailler le grand répertoire du XXe siècle.
part in some wonderful tours, including a 29-day
J’avais déjà 50 ans, mais ça m’a bien reboosté ! Et puis les tournées !
tour in May 1982, in Switzerland and Germany, before the wall came
J’en ai connu de très belles ! dont une tournée de 29 jours au mois de
down. I also went on tour with the Opéra de Monte-Carlo, performing
mai 1982, en Suisse et en Allemagne, avant la chute du mur… Une autre
Carmen and La Traviata on alternative nights with Roberto Alagna and
avec l’Opéra de Monte-Carlo - Carmen et La Traviata en alternance
his then wife Angela Georghiu, in Japan in 2000, and then there was the
avec Roberto Alagna et son épouse de l’époque, Angela Gheorghiu, au
Korean tour in November 2007…
Japon en 2000, ou encore cette tournée en Corée en novembre 2007…
Are you afraid of stopping? No, because I’m very active. I belong
Vous ne craignez pas d’arrêter ? Non, parce que j’ai plein d’activités,
to a wine tasting club and want to take my wine appreciation further.
je fais partie d’un club de dégustation de vins et j’ai envie d’aller plus loin
I’m also interested in carpentry and cabinet making, and would like to
dans l’œnologie, de faire de la menuiserie-ébénisterie. Je souhaiterais
learn how to make brass instruments. I’m planning finally to set down my
aussi expérimenter la lutherie pour cuivres. Je pense que je raccrocherai
instruments on 1st January 2015, 63 and a half years I think I’ve had a
good career. I won’t carry on after that. If you’re not working, it’s not
définitivement mes instruments dès le 1er janvier 2015 à 63 ans et demi,
worth presenting or even playing for yourself, because it could become
j’ai bien rempli toute ma carrière.
a nightmare!
Autant dire que vous envisagez sereinement votre retraite? Je
In other words, are you looking forward to retirement? I didn’t
n’ai pas vu mes enfants grandir, puisqu’on travaillait beaucoup avec
see my children grow up because we travelled a lot and went on long
des longues tournées. À présent, j’aspire à profiter de la vie et de mes
tours. Now I’m hoping to enjoy my life and my grandchildren!
petits-enfants!
www.opmc.mc
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INTERVIEW
François Duchesne
AlTO Du RANG à l’ORCHeSTRe
PHIlHARMONIQue
DePuIS JANvIeR 2014
fRANÇOIS DuCHeSNe, vIOlA Of THe
ORCHeSTRe PHIlHARMONIQue SINCe
JANuARY 2014
FR
françois Duchesne, que faisiez-vous, où
étiez-vous avant d’intégrer l’OPMC ? J’étais alto
solo dans l’orchestre de Toulon pendant environ un an. Auparavant,
j’étais plutôt ce qu’on appelle un «électron libre», plutôt en Province (et
notamment à Besançon) dans plusieurs «petits orchestres».
Qu’est-ce qui a motivé votre envie de passer le concours au
poste d’alto du rang ? Me sédentariser… Rejoindre Sibylle, mon
épouse, violoniste, qui fait déjà partie de l’Orchestre.
Quelques mots sur votre parcours, dans les grandes lignes ? J’ai
34 ans, j’ai terminé mes études vers 2004. J’étais intermittent jusqu’à il y a
deux, trois ans et j’ai essayé d’explorer le plus possible les points positifs
de cette vie-là, en jouant par exemple de la musique de chambre, dans
des petits ensembles, et en occupant de belles places en remplacement,
selon les opportunités.
Pourquoi avoir choisi l’alto ? J’ai commencé par le violon (comme
beaucoup d’altistes!). A la crise d’adolescence, j’ai voulu tout arrêter.
Quand j’ai repris, lors du concours de fin d’année de la classe de violons,
un membre du jury professeur d’alto du conservatoire de Rouen m’a dit
qu’il aimait bien ma «patte» et au niveau physique, mon «gabarit» et qu’il
pensait que devais essayer de faire un peu d’alto avec lui… Ce que j’ai
fait, définitivement!
votre biographie comprend beaucoup de noms de personnalités
qui ont accompagné votre parcours… En premier il y a mon papa!
Mes parents jouaient tous les deux du piano et mon père en a fait son
métier - un peu «détourné» puisqu’il est devenu chef de chœur de la
Maîtrise de Seine-Maritime. J’ai donc chanté de l’âge de 5 ans jusqu’à
environ 22 ans dans son ensemble vocal. Et même si c’était avec la voix
(plutôt qu’un instrument), je pense que c’est ce qui m’a donné envie de
faire de la musique.
Chez les Duchesne, la musique est vraiment une histoire de
famille ! Oui, même si tout le monde n’est pas musicien dans la famille, il
est vrai qu’une de mes sœurs, également alto, est soliste à l’Opéra de Paris!
Continuez-vous à explorer un autre type de répertoire à travers
des plus petites formations de jeu dont vous êtes friand ? Avec
l’Orchestre, Je participe à deux « Happy Hour Musical » cette année et
j’en suis ravi.
C’est aussi un bon moyen de s’intégrer… Oui, car c’est vrai que
nous sommes très nombreux et il y a des musiciens que l’on connait mieux
que d’autres.
… Au même titre que les tournées ? Oui, complètement. D’ailleurs j’ai
eu de la chance, car nous sommes très vite partis à Bakou en Azerbaijan
après mon arrivée. C’est vrai que cela permet d’échanger différemment.
Quelques mots sur la «polyvalence» de l’Orchestre, qui accompagne
aussi les Ballets et l’Opéra de Monte-Carlo ? C’est une véritable valeur
ajoutée. En tout cas pour moi ! Parce que j’adore l’opéra, j’aime beaucoup
les ballets, et les symphoniques, c’est ce qu’on a tous envie de faire ! Toutes
les maisons d’opéra, en France, font un peu de symphoniques mais rares sont
les orchestres symphoniques qui font de l’opéra.
Donc, tout se passe au mieux pour vous à l’OPMC ? Oui, c’est le
rêve! Franchement je suis trop content !
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www.opmc.mc
GB françois Duchesne, what were you doing and where were
you before you joined the OPMC? I played solo viola in the
Orchestre de Toulon for around a year. Before that, I was what you
would call a ‘free spirit’ in regional France (particularly in Besançon) in
several smaller orchestras.
What motivated you to apply for the position of viola? I wanted
to settle down, and join Sibylle, my wife, a violinist who was already a
member of the Orchestra.
Give us a brief overview of your career. I’m 34 and finished my
studies in 2004. I was a temporary player until two or three years ago
and tried to explore the positive aspects of that life as much as possible,
for example by playing chamber music in small ensembles, and by taking
great substitute jobs whenever I had the opportunity.
Why did you choose the viola? I started out playing the violin (like
many viola players!), but gave it all up as a teenager. When I started
again, during the end of year violin class competition, a member of the
jury who taught viola at the Conservatoire de Rouen told me that he liked
my touch and physical build, and thought I should try playing some viola
with him. And that’s exactly what I did!
Your bio mentions a lot of people who have helped you
throughout your career… Firstly there’s my dad! My parents both
played the piano and my father made it his career, although he took a
‘diversion’ because he became choirmaster of the Maîtrise de SeineMaritime – so I sang from age 5 to 22 in his vocal ensemble. And even
though I was using my voice (rather than an instrument), I think this made
me want to play music.
Music really is a family affair for the Duchesne! Yes, and while not
everyone in our family is a musician, it’s true that one of my sisters, who
also plays the viola, is a soloist at the Opéra de Paris!
Will you continue to explore a different type of repertoire
through the small ensembles you enjoy playing with? With the
Orchestra, I will be performing in two ‘Happy Hours’ this year and I’m
delighted to do so.
It’s also a good way of getting to know the other players. Yes,
because there are a lot of us and I know some of the musicians better
than others.
Is it the same when you go on tour? Yes, completely. I was very lucky
because we travelled to Baku in Azerbaijan soon after I arrived. It really
does help you connect in a different way.
Tell us about the Orchestra’s versatility – it is also accompanying
the Ballets and the Opéra de Monte-Carlo. It definitely adds value.
For me in any case! I adore the opera and love ballet and symphonies,
it’s what we all want to do! All the French opera houses play symphonies
but symphony orchestras rarely play opera.
So everything is going well for you at the OPMC? Yes, it’s my
dream job! Quite honestly, I couldn’t be happier!
EN BREF...
S
S
O
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A
U
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R
S
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l’ASSOCIATION DeS AMIS
De l’ORCHeSTRe
fRIeNDS Of THe ORCHeSTRA
ASSOCIATION
FR L’association des amis de l’Orchestre, présidée
par smadar eisenberg, aide avec enthousiasme
notre Philharmonique.
« Pourquoi, à l’orée du 3ème millénaire, décider
d’aider un Orchestre Philharmonique, s’interroge
sa présidente smadar eisenberg ? ». elle
répond : « tout simplement parce que c’est un
projet d’avenir. un projet qui touche nos enfants.
elevés dans un monde où règnent les nouvelles
technologies, ils ont plus que jamais besoin de
connaître et aimer la musique pour vivre mieux
et plus heureux. La musique “adoucit les mœurs”
dit-on… c’est vrai, et sans doute fait-elle partie
du meilleur de l’humanité. quant à la “grande”
musique, elle nous permet d’atteindre la petite part
de divin qui étincelle en chacun de nous. »
L’association aide à la promotion à l’étranger
de l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo.
elle finance des tournées et apporte une aide
financière à la venue de solistes exceptionnels ainsi
qu’à l’enregistrement de disques. elle parraine la
création de programmes conçus pour les enfants
et l’organisation de concerts dans les écoles. elle
prête aussi des instruments à des jeunes musiciens
talentueux pour la durée de leurs études. Bref,
l’association vit et vibre avec l’orchestre.
GB the association des amis de l’Orchestre,
presided over by smadar eisenberg,
enthusiastically supports our philharmonic
orchestra.
“why, on the threshold of the third millennium,
should we decide to help a philharmonic
orchestra,” asks its president smadar eisenberg?
“quite simply because it’s a project that looks to
the future. a project that affects our children. raised
in a world dominated by new technology, young
people need, more than ever, to understand and
love music in order to lead happier, more fulfilling
lives. music “soothes the soul”, they say. it’s true,
and this is one of the better aspects of being
human. as for “great” music, it helps us to tap into
the small spark of divinity that shines within us all.”
the association helps to promote the Orchestre
Philharmonique de monte-carlo abroad. it funds
tours and provides financial assistance to the
OPmc so it can bring outstanding soloists to
monaco, and record discs.
it sponsors programmes for children and school
concerts. it also lends instruments to talented
young musicians for use throughout their studies.
in short, the association lives and resonates with
the orchestra.
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A N O V R E
OPMC
OPMC
O R C H E S T R E
Directeur
Association AOP de Monte-Carlo - Auditorium Rainier III - 98000 Monaco
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« il a dit »… “Quoted”
Le chef hongrois Ivan Fischer,
dans un entretien au Times de Londres :
FR « Les orchestres symphoniques, dans leur forme actuelle, n’ont que quelques décennies, tout
au plus, à vivre. (…) est-ce que le modèle américain, basé sur une sorte de fierté citoyenne, et le
bon vouloir des hommes politiques européens seront suffisants pour nourrir ces grandes bêtes
qui sont fondamentalement identiques aujourd’hui à ce qu’elles étaient il y a un siècle ? Leur
forme rigide est-elle vraiment adaptée à notre temps? (…) Je verrais d’un bon œil une famille
de musiciens plus souple, qui pourrait adapter sa taille et ses ressources à ce qu’attendent les
différents compositeurs et le public. (…) ces formations flexibles survivront, pas ceux qui ne
seront pas capables de changement. La même chose s’est produite avec les dinosaures, il me
semble. »
Artistique
P H I L H A R M OON
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Artistique & Musical > Gianluigi Gelmetti
SAIS
SAIS
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14
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leS PAlMeS De lA
COMMuNICATION 2014
FR
4 catégories / 70 campagnes en
compétition (agences & studios de tout le
sud de la France)
L’agence Couleur Tango a reçu, mardi
25 novembre dernier au Grimaldi Forum
Monaco, le 3ème prix de la meilleure
campagne de communication dans la
catégorie «Annonceurs privés» (sur 40
campagnes dans cette catégorie) pour
la campagne de communication de
la saison 2014/2015 de l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo.
2014 COMMuNICATION
AWARDS
GB 4 categories / 70 campaigns in
competition (agencies & studios across
the South of France)
On Tuesday 25 November at the
Grimaldi Forum Monaco, Couleur
Tango agency received third prize for
best communication campaign in the
‘Private Advertisers’ category (out of
40 campaigns in this category), for
its communication campaign for the
2014/2015 season of the Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo.
In an interview with The Times newspaper (London),
Hungarian conductor Ivan Fischer said:
GB “symphony orchestras in their current form will only survive for a few more decades at most.
[…] is the american model, based on a sort of civic pride, and the willingness of european
politicians enough to sustain these great beasts, which are basically exactly the same today as
they were a century ago? is their rigid form really suited to this day and age? […] i would like to
see a more flexible family of musicians, capable of adapting its size and resources to the needs
of different composers and audiences. […] these flexible groups are the ones that will survive,
not those who are unable to change. i believe the same thing happened to the dinosaurs.”
Les Palmes de la Communication
© Patrick Gauthey
www.opmc.mc
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DISQUES
010
« lÉO feRRÉ »
SOuS lA DIReCTION De
GIANluIGI GelMeTTI
FR Le chanteur monégasque Léo Ferré, né
en Principauté en 1916, n’était pas
uniquement l’auteur d’« avec le temps » :
« avec le temps, va, tout s’en va… »
il a composé quantité de chansons mais
aussi de la musique symphonique, à
laquelle il tenait secrètement. ainsi la
Chanson du mal-aimé, qui n’est pas une
simple chanson mais un grand oratorio
pour solistes, chœur et orchestre
symphonique sur des vers célèbres
d’apollinaire.
cette œuvre fut créée en Principauté en
1953 grâce au Prince rainier à qui Léo
Ferré avait été présenté par l’ancien
guitariste d’un groupe de jazz dont le
Prince était… le batteur.
cette œuvre retomba ensuite dans l’oubli
jusqu’à ce que, l’été 2013, Gianluigi
Gelmetti, directeur de l’Orchestre
Philharmonique de monte-carlo, aille
retrouver ses partitions dans la maison de
toscane où mourut le chanteur en 1993 et
où sa veuve et son fils vivent toujours.
s.a.r. la Princesse de hanovre souhaitait
rendre hommage à Léo Ferré pour le
100ème anniversaire de sa naissance, le
maestro Gelmetti restitua l’œuvre lors d’un
mémorable concert, le 14 septembre
2013, à la salle Garnier, en présence de
la Famille Princière et de la famille Ferré.
Nous avons alors découvert cette musique
puissante, inspirée, écrite dans un style
proche de la belle musique française du
début du XXème siècle.
L’enregistrement de ce concert a fait l’objet
d’un cD, avec les sopranos Katarzyna
medlarska et Danielle streiff, le ténor
alessandro Luciano, les barytons Laurent
Deleuil et Jean-Luc chaignaud, le chœur
hugues reiner de Paris, et le
Philharmonique de monte-carlo sous la
direction de Gianluigi Gelmetti.
L’accueil réservé à ce beau disque dans
les milieux de la musique classique français
et étrangers ces derniers mois prouve qu’il
était nécessaire de l’enregistrer.
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www.opmc.mc
GB monegasque singer Léo Ferré, who
was born in the Principality in 1916, not
only wrote avec le temps: “with time,
everything goes…”
he composed many other songs, as well
as symphonies, of which he was secretly
very fond. chanson du mal aimé, for
example, is much more than a simple song
but a great oratorio for soloists, choir and
symphony orchestra, based on famous
verses by apollinaire.
the work was first performed in the
Principality in 1953 thanks to Prince
rainier. the Prince had been introduced to
Léo Ferré by the former guitarist of a jazz
band whose drummer was none other
than the Prince himself.
the work was then forgotten until summer
2013, when Gianluigi Gelmetti, the
director of the Orchestre Philharmonique
de monte-carlo, went to look for Ferré’s
musical scores in his tuscan home, where
the singer died in 1993 and where his
widow and son still live.
hrh the Princess of hanover wanted to
pay tribute to Léo Ferré on the 100th
anniversary of his birth, and maestro
Gelmetti revived the work in a memorable
concert in the salle Garnier on 14
september 2013, in the presence of the
Princely Family and Ferré’s family.
the occasion enabled us to rediscover this
powerful, inspired music, which was close
in style to the beautiful French music of the
early 20th century.
the recording of this concert was made
into a cD featuring sopranos Katarzyna
medlarska and Danielle streiff, tenor
alessandro Luciano, baritones Laurent
Deleuil and Jean-Luc chaignaud, the
hugues reiner choir of Paris, and the
Philharmonique de monte-carlo
conducted by Gianluigi Gelmetti.
this wonderful disc has been very well
received in recent months by classical
music aficionados in France and abroad
– proof that the recording was needed.
FR La création contemporaine en matière
de musique symphonique est suffisamment
rare pour qu’on souligne avec
enthousiasme la sortie d’un disque
enregistré par l’Orchestre Philharmonique
de monte-carlo, portant sur deux œuvres
du compositeur contemporain Guillaume
connesson : le concerto pour violoncelle
et orchestre et le ballet « Lucifer ».
cet enregistrement a été réalisé dans notre
auditorium du 31 mai au 5 juin 2012.
Le chef d’orchestre n’est pas quelqu’un
qu’on a l’habitude de rencontrer dans le
répertoire de la musique contemporaine
mais plutôt dans celui de la musique
baroque : Jean-christophe spinosi. Le
résultat n’en est que plus impressionnant.
même si son écriture est moderne,
Guillaume connesson, 44 ans, s’exprime
dans un style lyrique en faisant un usage
classique des instruments de l’orchestre.
créé en 2008 par Jérôme Pernoo, qui est
le soliste de ce disque, le concerto pour
violoncelle s’articule en deux grandes
parties. La première, tendue, oppose
soliste et orchestre. La seconde s’étale en
plages plus contemplatives. une
conclusion « orgiaque» s’impose en
rythmes énergiques. cette œuvre apparaît
comme un grand concerto de notre temps.
Dans son ballet « Lucifer », Guillaume
connesson compose une musique qui
« raconte ». il y a sept parties :
le « couronnement du porteur de lumière »,
le « Voyage de Lucifer », la « rencontre, »
le « Procès », la « chute », l’ « ailleurs »,
l’« epilogue ». Jouant avec les timbres et les
rythmes, il met en scène les effets sonores
de son orchestre comme il organise dans
sa tête les pas des danseurs du ballet.
« un disque qui donne le tournis », a écrit
avec admiration Philippe Venturini dans les
« echos » !
009
« Lucifer » de
Guillaume Connesson,
sous la direction de
Jean-Christophe Spinosi
GB The creation of contemporar y
symphonic music is rare enough for us to
welcome the release of a new recording
by the Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo, featuring two works by
contemporary composer Guillaume
Connesson: the violin concerto and the
ballet Lucifer.
This recording was made in our auditorium
from 31 May to 5 June 2012.
The conductor, Jean-Christophe Spinosi, is
someone we more usually associate with
the Baroque repertoire rather than with the
contemporary one. The result is all the
more impressive.
Although his compositions are modern,
Guillaume Connesson (44) expresses
himself in a lyrical style that uses classical
orchestral instruments.
First performed in 2008 by Jérôme Pernoo,
also the soloist on this disc, the violin
concerto consists of two superb parts. The
first, which exudes tension, contrasts the
soloist with the orchestra. The second
extends over more contemplative sections.
An “orgiastic” conclusion is asserted with
vigorous rhythms. The work is one of the
finest concertos of our time.
In his ballet Lucifer, Guillaume Connesson
has composed music that tells a story.
There are seven parts: “The crowning of
the bringer of light”, “The voyage of
Lucifer”, “The meeting”, “The trial”, “The
fall”, “Elsewhere” and “The epilogue”. By
mixing different tones and rhythms,
Connesson brings the sound effects of his
orchestra to the fore, while mentally
arranging the ballet dancers’ moves.
“A disc that makes your head spin,”
enthused Philippe Venturini in French
national newspaper Les Echos.
« Variations Goldberg »
de Bach par Liza Kerob,
Cyrille Mercier
et Thierry Amadi
FR Quelle belle, quelle audacieuse idée,
d’avoir transcrit pour trio à cordes les
célèbres « Variations Goldberg » de
Bach !
Trois solistes de l’Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo, la violoniste Liza Kerob,
l’altiste Cyrille Mercier et le violoncelliste
Thierry Amadi se sont emparés de cette
transcription réalisée par Dmitry Sitkovsky
et nous la proposent avec bonheur dans
cet enregistrement.
On sait que Bach avait composé l’œuvre
afin d’apaiser les insomnies du comte
Keyserling pour qui les nuits étaient peu
clémentes. Ah, si le comte avait entendu
nos trois solistes monégasques ! Il aurait
été plus apaisé encore qu’avec les
sonorités du clavecin qui étaient pourtant
dispensées, à l’époque, par ce claveciniste
surdoué qui s’appelait Goldberg.
Si l’on parle de paix et de sérénité au sujet
de certaines variations, il y en a d’autres
qui brillent par leur virtuosité, par leur
énergie rythmique et dansante. Nos trois
musiciens ont traduit tous les aspects de
ces variations qui sont au nombre de trente
et dont l’audition intégrale dure près d’une
heure et quart.
Il faut souligner que cet enregistrement a
bénéficié du mécénat de mélomanes
monégasques, Barbara Begelsbacher,
Ellen Chiaves-Marchesi, Marianne et PaulMarie Jacques, et Helge et Susanne Kuba,
ainsi que des Amis de l’Orchestre.
Belle collaboration entre l’Orchestre, ses
solistes et ses Amis !
GB What a beautiful, bold idea to
transcribe Bach’s famous Goldberg
Variations for a string trio!
Dmitry Sitkovsky’s transcription is performed
by three soloists from the Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, violinist
Liza Kerob, viola player Cyrille Mercier
and cellist Thierry Amadi, and we are
delighted to present their recording.
We know that Bach composed the work
to ease the insomnia of Count Keyserling,
who suffered from sleepless nights. If only
the count had heard our three
Monegasque soloists! The strings would
have soothed him even more than the
sounds of the harpsichord, even if, in
Bach’s day, the instrument would have
been played by the gifted harpsichord
player Goldberg.
While some variations create a mood of
peace and serenity, others dazzle with
their virtuosity and vibrant rhythm. Our
three musicians convey all the different
aspects of these thirty variations in a
recording that lasts around an hour and a
quarter.
We should note that this recording was
made with the support of Monegasque
music lovers Barbara Begelsbacher, Ellen
Chiaves-Marchesi, Marianne and PaulMarie Jacques, and Helge and Susanne
Kuba, together with the Amis de
l’Orchestre.
A wonderful collaboration between the
orchestra, its soloists and Friends!
www.opmc.mc
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