Le p`tit guide - ReAGJIR Auvergne

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Le p`tit guide - ReAGJIR Auvergne
Le p’tit guide
de ReAGJIR pour
devenir remplaçant
en Médecine Générale
www.reagjir.com
[email protected]
Première rédaction : Irène Contal, membre de ReAGJIR Lorraine, novembre 2008
Mise à jour : Bureau de ReAGJIR, mai 2012
En partenariat avec :
Table des matières
Formalités obligatoires ......................................................................................................................... 3
La prévoyance, VITALE pour les remplaçants non thésés .................................................................. 7
Comptabilité ......................................................................................................................................... 8
Matériel médical ................................................................................................................................ 12
Le remplacement ................................................................................................................................ 13
Attention arnaques ............................................................................................................................. 15
Les douze commandements du remplaçant ....................................................................................... 16
Formalités obligatoires
Licence de remplacement
Elle ne concerne que les médecins qui ne sont pas inscrits au Tableau de l’Ordre, c’est-à-dire
les remplaçants qui ne sont pas encore thésés.
Elle est délivrée par le CDOM (Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins) du
département de la Faculté.
Pièces à fournir :

Formulaire de demande de licence

Attestation de validation des 3 semestres, dont le stage chez le praticien, fourni par la
scolarité de la Faculté + attestation de validation du 2ème cycle

Certificat de scolarité

Pièce d’identité, photos d’identité, timbres.
Elle est valable jusqu’au 30 novembre de l’année suivante, et renouvelable jusqu'à 6 ans
après la date d’entrée en 3ème cycle, même si vous avez pris une disponibilité pendant votre
internat. Cette date butoir ne souffre d'aucune renégociation, quel que soit le motif
évoqué pour le report.
Il est indispensable de faire une demande de renouvellement de votre licence de
remplacement chaque année, car tout remplacement sans cette précieuse licence est apparenté à
un « exercice illégal de la médecine » lourdement condamné en justice.
En pratique : vous récupérez le dossier de demande de licence, vous le remplissez et l'envoyez
accompagné des pièces à fournir au CDOM du département de votre Faculté. Pour les remplaçants
thésés, l’inscription au Tableau de l’Ordre se fait auprès du CDOM de votre lieu d’habitation.
RCP (Responsabilité Civile Professionnelle)
Pour faire simple, c'est l'assurance qui vous couvre en cas d'erreur médicale. Elle est
obligatoire, donc vérifiez que vous êtes à jour ! Elle est également obligatoire pour le stage chez le
praticien.
Jusqu’à la thèse, la RCP étudiante suffit, mais il faut penser à signaler tout changement
d’exercice à votre assureur, ainsi que tout exercice dit « particulier » (ostéopathie, régulation
libérale, etc.).
ReAGJIR a un partenariat avec le Groupe Pasteur Mutualité (GPM) qui propose cette assurance.
En pratique : vous consultez le responsable de votre région qui vous communiquera les coordonnées
d'un délégué de GPM pour refaire le point avec lui sur votre RCP.
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URSSAF
C’est l’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales.
L’inscription est obligatoire dans les 8 jours qui suivent le premier remplacement,
même si vous continuez à être salarié de l’hôpital (cas des internes). Nous vous conseillons de
vous inscrire avant même de débuter vos remplacements.
Les cotisations comprennent :
- les cotisations d’allocations familiales
- les cotisations de l’Assurance Maladie (cf. paragraphe suivant)
- la CSG (contribution sociale généralisée)
- la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale)
Elles permettront de financer la prise en charge de soins médicaux, d’indemnités en cas
d’arrêt maladie, le paiement des retraites et des allocations familiales des bénéficiaires du régime
général de la Sécurité Sociale.
Pour résumer, ce sont les cotisations sociales. Lorsque vous êtes employé, vous payez l'impôt
sur le revenu et votre employeur paie (à votre place) les charges sociales. C'est ce qui fait la
différence entre le salaire « brut » et le salaire « net ».
Mais, dès lors que vous exercez en libéral, vous êtes votre propre employeur. A vous de
payer les deux : impôts sur le revenu et charges sociales. Et c'est l'URSSAF qui est chargée de
gérer l'encaissement (ou le recouvrement) de ces cotisations.
Elle comprend aussi la cotisation à l’URPS, indiquée sur le relevé URSSAF sous l’intitulé
« CURPS » (Contribution aux Unions Régionales des Professions de Santé) et qui n'est obligatoire
que pour les médecins installés (et les collaborateurs libéraux). Donc en tant que médecins
remplaçants, thésés ou non, nous ne devons pas la payer. En cas d’erreur,
malheureusement fréquente, un coup de fil ou un courrier à l'URSSAF et tout s'arrange (le
montant de la CURPS payé devrait être déduit du prochain prélèvement mais soyez quand même
vigilants …).
Les 2 premières années, le montant des cotisations est forfaitaire. Ensuite, le prélèvement
est calculé en fonction de vos bénéfices prévisionnels puis réajusté en fin d’année avec les
montants exacts de vos revenus. Il est possible de négocier le montant des prélèvements avec
votre URSSAF, si vous pensez gagner peu ou au contraire beaucoup (faites leur part de vos
prévisions et ils adapteront les montants provisionnés).
En pratique : vous prenez rendez-vous à l'URSSAF de votre département. C'est vraiment utile. Toutes
ces démarches administratives des jeunes professionnels de santé (médicaux et paramédicaux) ne
sont pas évidentes à comprendre au début. Rien de mieux qu'une explication de vive voix !
Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM)
C’est la caisse de Sécurité Sociale du régime général, destiné aux salariés. Des conventions
sont signées entre les Caisses d’Assurance Maladie et les organisations syndicales représentatives
des différentes professions, ce qui permet aux médecins libéraux de bénéficier de la couverture
sociale de la CPAM.
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Attention, le risque « Accident du travail » n’est pas couvert par la CPAM pour les médecins
libéraux, sauf si vous en faites la demande et que vous payez une cotisation supplémentaire.
L’inscription à la CPAM est obligatoire à partir du 30ème jour effectif de remplacement.
Mais contrairement à l'URSSAF, vous ne pourrez pas vous inscrire avant ces 30 jours. Vous
devez donc répertorier les dates, lieux et durées de vos 30 premiers jours de remplacement et les
fournir lors de votre affiliation.
Si l’inscription se fait nécessairement auprès de la CPAM, le recouvrement des cotisations est
effectué par l’URSSAF.
Si vous avez terminé vos stages hospitaliers et que vous n’avez pas encore effectué 30 jours
de remplacement, pas de panique : la Mutuelle Nationale des Hospitaliers vous couvre jusqu’à
l’inscription à la CPAM.
En pratique : vous prenez rendez-vous auprès de la CPAM de votre département, le même jour que
celui de l'URSSAF par exemple. C'est aussi utile que le rendez-vous à l'URSSAF. A noter que dans
certains départements, il existe même un guichet unique URSSAF-CPAM pour nous simplifier la
tâche.
CARMF
C’est la Caisse Autonome de Retraite des Médecins Français.
Contrairement à ce que pourrait faire croire son nom, elle ne s'occupe pas que de retraites.
Elle s’occupe aussi de prévoyance, c'est à dire de verser les indemnités journalières en cas d'arrêt
de travail.
Seuls les médecins thésés ont l’obligation de s'y affilier, dans le mois qui suit la
première inscription à l’Ordre des Médecins. Une fois la thèse en poche, l’affiliation est obligatoire
(il peut y avoir des pénalités de retard).
Donc, tant que vous n'êtes pas thésé, et donc pas inscrit à l’Ordre, vous ne cotisez
pas pour votre retraite, et surtout vous ne touchez aucun revenu si vous vous retrouvez
dans une situation vous obligeant à arrêter de travailler.
D’où l’importance de souscrire une prévoyance privée, avant tout problème (cf. infra,
le paragraphe sur la prévoyance).
A noter que pour les médecins thésés qui sont affiliés, les indemnités journalières de la
CARMF ne sont versées qu'à compter du 91ème jour d’arrêt de travail. Une rente d’invalidité n’est
versée que si l’invalidité est supérieure à 66% ; c'est à dire pas en forme du tout ! Encore une fois,
sans prévoyance « privée », vous risquez de vous retrouver dans l'incapacité d'exercer et sans
aucun revenu de la CARMF parce que votre handicap sera reconnu comme inférieur à 66% par le
barème de la CARMF.
D’où l’importance de souscrire quand même à une prévoyance privée.
A noter que les remplaçants thésés non assujettis à la CET (faible activité, cf. le paragraphe
sur la Contribution Économique Territoriale) peuvent en être dispensés.
En pratique : comme pour les impôts, c'est l'URSSAF qui renseigne la CARMF. C'est automatique.
Vous recevrez un formulaire de la CARMF vous demandant de vous inscrire. Il faut le remplir et le
renvoyer, même si vous n'êtes pas thésé. Dans ce cas, il faudra le mentionner. N'hésitez pas à leur
passer un coup de fil (coordonnées dans le courrier qu'ils vous enverront).
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Contribution Économique Territoriale (CET) (ancienne Taxe professionnelle)
La taxe professionnelle a été supprimée à compter du 1er janvier 2010 et remplacée par la
contribution économique territoriale (CET) qui est composée :

de la cotisation foncière des entreprises (CFE) qui reprend une grande partie des
dispositions qui étaient applicables jusqu'à maintenant à la taxe professionnelle,

et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui remplace la cotisation
minimale de taxe professionnelle. La CVAE n'est due que si vos recettes dépassent
500000€.
Les remplaçants ne paient donc que la CFE de la CET. Et concrètement : ça ne change
rien. Le mode de calcul et les montants sont similaires.
La CET est due à la commune de votre lieu d’exercice, mais en tant que remplaçant, c’est
votre adresse personnelle qui sert d’adresse professionnelle.
Selon la définition du Trésor Public : « elle est due chaque année par les personnes
physiques ou morales qui exercent en France, à titre habituel, une activité professionnelle non
salariée ».
Si vous arrivez à prouver que votre activité n’est pas habituelle (inférieure à 1 ou 2 mois de
remplacement par exemple), ce qui peut être le cas si vous êtes encore interne, vous pouvez en
demander un dégrèvement, mais seulement après l’avoir payée.
En pratique : c'est l'URSSAF qui renseigne le service des impôts. Vous recevrez un courrier
automatiquement. Si vous souhaitez faire une demande de dégrèvement, il faudra contacter
l'interlocuteur de votre Service des Impôts des Entreprises.
Assurance auto
Vous allez utiliser votre voiture de manière professionnelle pour les visites à domicile et non
plus seulement pour les trajets domicile - travail.
Il faut donc assurer votre voiture en véhicule professionnel : la majoration est de 50 à
100 euros par an, selon les compagnies d’assurances et le type de votre véhicule.
Si vous ne faites qu’un remplacement de courte durée, tout en étant encore interne,
prévenez quand même votre assurance de cette période, sans pour autant prendre une assurance
à titre professionnel pour toute l’année.
A noter qu’il est primordial que la carte grise du véhicule soit au nom du remplaçant pour
pouvoir déduire des frais de transports (cf. chapitre « Fiscalité »).
En pratique : appelez votre assureur automobile et dites lui que vous allez utiliser votre véhicule
personnel pour faire des visites médicales. Souvent tout peut se régler par téléphone et il est toujours
possible de négocier!
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La prévoyance, VITALE pour les remplaçants non
thésés
Comme expliqué ci-dessus, un remplaçant non thésé ne peut pas être affilié à la CARMF.
En cas d’arrêt maladie, rien n'est prévu pour vous assurer des revenus minimums en cas
d'incapacité à remplacer (accident, maladie, mais aussi pour enfant malade par exemple) puisque
c’est la CARMF qui fournit les Indemnités Journalières (IJ).
Une fracture de jambe est très vite arrivée et peut être synonyme de revenus nuls pendant 6
semaines !!! Un accident plus grave avec incapacité à travailler pour le reste de votre vie réduirait
à néant vos neuf années d'études de médecine !!!
Le statut du médecin remplaçant non thésé est bien plus précaire qu'il n'y paraît. Et trop
nombreux sont les exemples de drames familiaux uniquement liés à l'absence de prévoyance.
Seul moyen : la prévoyance auprès d'organismes privés. Et vous n'avez pas le droit de
négliger cette formalité non obligatoire mais primordiale pour votre sécurité financière.
Pour ce qui est des remplaçants thésés, comme vous avez pu le lire dans le paragraphe
sur la CARMF, en cas d'arrêt maladie, rien n'est versé avant 3 mois d'arrêt. Vous aussi, vous devez
absolument souscrire à une prévoyance complémentaire privée pour couvrir cette période des 3
premiers mois.
En France, il existe trois principaux assureurs qui se sont spécialisés pour les professionnels
de santé. ReAGJIR a établi un partenariat avec celui qui semblait offrir le meilleur niveau de
sécurité pour les remplaçants : le Groupe Pasteur Mutualité. Comme vous le constaterez, il ne
s'agit pas uniquement d'une question tarifaire, mais aussi de la qualité de la prise en charge de
vos risques. Aussi, si vous rencontrez des difficultés dans vos démarches pour souscrire à des
assurances adaptées à vos besoins et à vos risques, contactez-nous et nous pourrons vous
conseiller.
A noter que les internes de Médecine Générale en poste et qui bénéficient du statut de salarié sont
couverts par l'assurance maladie pour tout arrêt.
En pratique : vous consultez le site de votre structure régionale où vous trouverez les coordonnées
d'un délégué de GPM pour refaire le point avec lui sur votre prévoyance.
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Comptabilité
Compte bancaire
Pensez à ouvrir un compte bancaire dédié uniquement à l’activité professionnelle.
Vous n’en voyez peut-être pas l’utilité à l’heure des tous premiers remplacements, mais cela
vous facilitera la vie quand vous devrez tenir votre comptabilité !!!
Un simple compte courant peut suffire (mais réservé à vos recettes et dépenses
professionnelles). Il n'existe aucune obligation légale à prendre un « compte professionnel » au
sens bancaire du terme. Toutes les banques essaieront de vous « vendre » un compte « pro ». Ces
comptes ont des frais de gestion importants et surtout inutiles quand on est simple remplaçant.
Cela change quand on commence à réfléchir à son installation puisque les montages financiers
inhérents à une installation ne peuvent se construire qu'à partir d'un compte professionnel.
Chaque structure régionale de ReAGJIR essaie de travailler avec un partenaire bancaire.
Renseignez vous auprès de votre structure, vous bénéficierez à la fois de tarifs avantageux mais
aussi d'une écoute ciblée sur nos problématiques et de produits adaptés à notre métier.
En pratique : un simple compte courant dédié tant que vous n'êtes que remplaçant puis un compte
professionnel dès que vous songez à vous installer. Choisissez préférentiellement la banque
partenaire de votre structure régionale. Ses tarifs et prestations sont censés être meilleurs que dans
les autres établissements bancaires.
Fiscalité
Une activité libérale entraîne des changements par rapport à l’imposition et aux cotisations
sociales, qui sont deux choses différentes.
En France, chaque travailleur doit participer au financement de l'état (impôt sur le revenu) et
au financement du système social par répartition (ex : sécurité sociale, retraite, etc.) financés par
les charges sociales.
Le but de la fiscalité libérale est donc d'établir le montant de vos revenus afin de permettre
le calcul du montant de vos cotisations sociales (déclaration de revenus à l'URSSAF) et de votre
impôt sur le revenu (déclaration au centre des impôts).
Attention : « revenu » ne veut pas dire « chiffre d'affaires ». On ne peut pas calculer vos
cotisations sur le montant total de tous les chèques de rétrocession que vous avez encaissés. Ça
ne serait pas juste dans la mesure où une partie de cet argent a été utilisée pour financer votre
activité (achat de matériel, essence, etc.). C'est ce qu'on appelle les frais professionnels. On se
base donc sur vos bénéfices (chiffre d'affaires moins les frais professionnels), et pour les
professionnels libéraux de la santé, on parle de Bénéfices Non Commerciaux (BNC). C'est pour
faire la différence avec d'autre professions libérales qui ont des comptabilités beaucoup plus
compliquées que les nôtres, notamment par le fait qu'elles font du commerce et qu’elles sont
soumises à la TVA (ex : une librairie).
Il existe 2 possibilités pour évaluer votre BNC sur lequel sera basé le montant de vos charges
sociales et de l'impôt sur le revenu : le régime micro BNC et la déclaration contrôlée.
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Le régime micro BNC (ou "régime déclaratif spécial")
Le régime micro-BNC est un régime de simplification de la déclaration de revenus, réservé
aux entreprises (et donc aux médecins libéraux) dont le chiffre d’affaires est considéré comme
faible. Le principe est que, en cas de non dépassement de ce chiffre d’affaires, un abattement
forfaitaire peut-être réalisé sur les recettes, au lieu de déduire les frais professionnels réels.
Le régime micro-BNC est applicable aux entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur :
•
à 32 100 euros pour les revenus 2010 (déclarés en 2011)
•
à 32 600 euros pour les revenus 2011 (déclarés en 2012) – plafond réévalué tous les
ans.
Les plafonds cités au paragraphe précédent correspondent à des chiffres d’affaires pour une
année pleine. En conséquence, pour une première année d’exercice débutant en cours d’année, il
faut calculer un chiffre d’affaires théorique au prorata temporis du nombre de jours travaillés, afin
de déterminer si le régime micro-BNC peut s’appliquer. Bien entendu, le régime micro-BNC ne
s’appliquera que sur les recettes effectivement perçues, et non sur le chiffre d’affaires théorique.
Exemple :
La date de début d’activité déclarée à l’URSSAF est le 25 octobre 2010, et vous avez 6000 euros de
recettes jusqu’au 31 décembre 2010 (soit pendant 7 + 30 + 31 = 68 jours). On applique une règle de 3 :
6000 € x 365 j / 68 j = 32205 €. Le régime micro BNC ne s’applique pas.
En revanche, si vous avez les mêmes recettes mais en ayant fait un remplacement court en été, le régime
micro BNC pourra s’appliquer. On fait alors le même calcul mais avec une date de début d’activité au 1er
juillet par exemple (même si vous avez continué à travailler comme interne sur cette période) : 6000 € x 365
j / 184 j = 11902€ : le régime micro BNC peut s’appliquer.
Par extension, le régime micro-BNC peut continuer à s’appliquer aux 2 premières
années de dépassement du plafond.
Certains remplaçants nous ont rapporté que, dépassant le plafond dès la première année
d’exercice, ils ont demandé à bénéficier du régime micro-BNC. Parfois, cela a été accepté par
l’administration fiscale, mais pas toujours. Il convient donc, si vous êtes dans ce cas, et que vous
jugez que le régime micro-BNC sera plus avantageux pour vous, de tenter de faire une demande
auprès du service des impôts des entreprises dont vous dépendez.
Lorsque vous optez pour le régime micro-BNC, après en avoir informé le service des impôts
des entreprises dont vous dépendez, il ne faut surtout pas remplir les formulaires 2035-A et 2035C réservés aux professionnels soumis à la déclaration contrôlée (déclaration des recettes, des
dépenses, et détermination des revenus). Vous remplissez alors un formulaire 2042 C. Le
formulaire 2042 est le formulaire rempli par les salariés, et donc par les internes. Le
formulaire 2042 C (C pour complémentaire) permet de déclarer, en plus des revenus
salariés, d’autres types de revenus (dont les revenus libéraux). Vous inscrivez donc votre
chiffre d’affaires sur ce formulaire, et précisez que vous êtes au régime micro-BNC.
Comme nous l’avons vu plus haut, le régime micro-BNC permet d’appliquer à votre chiffre
d’affaires, un abattement forfaitaire correspondant à vos frais professionnels. Cet abattement est
fixé à 34 % du chiffre d’affaires, sans limite.
Lorsque vous êtes dans les conditions permettant d’appliquer le régime micro-BNC (cf. plus
haut), vous pouvez opter quand même pour une déclaration contrôlée classique (notamment si vos
frais professionnels sont supérieurs au forfait de 34 %). Cependant, il faut bien avoir à l’esprit que,
lorsque vous optez pour une déclaration contrôlée, vous y serez soumis pour 2 ans quelle que soit
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votre situation l’année suivante.
Le régime micro-BNC est un régime de simplification puisqu’il permet de ne recenser (et de
ne justifier) que ses recettes. Par ailleurs, le forfait applicable pour les frais professionnels est
souvent beaucoup plus intéressant que les frais professionnels réels, surtout pour les médecins
remplaçants. Cela dit, il est conseillé de tenir, dès le début de votre activité, une comptabilité
classique recettes – dépenses, pour deux raisons :
•
•
il est impossible de savoir, en début d’activité, si les revenus permettront l’application du
régime micro-BNC ;
il est impossible de savoir, avant d’en avoir fait une comparaison précise, si les frais
professionnels seront réellement inférieurs à l’abattement forfaitaire applicable.
A noter que ReAGJIR a édité un document complet sur le régime micro-BNC. Vous pouvez
vous le procurer auprès de votre structure locale.
Dernière chose : l’adhésion à l’AGA (cf. infra) est inutile en régime micro BNC. Par contre, en
cas de doute en début d’année sur le montant du BNC, il faut mieux adhérer à une AGA. Ensuite,
si finalement votre BNC est en dessous du plafond et que vous pouvez bénéficier du régime
microBNC, il faut demander à votre AGA si un remboursement d’une partie de la cotisation est
possible.
En pratique : Si vous optez pour le régime micro BNC, vous n'avez pas de démarche à faire, étant
donné qu'il s'agit du formulaire 2042C, combiné avec la déclaration classique d'impôt sur le revenu.
Ce document est à demander pour la première année de remplacement parce qu’il n’est pas fourni
automatiquement. Soit vous remplissez la déclaration sur internet, soit vous imprimez le formulaire
2042C téléchargeable sur le site www.impots.gouv.fr, si vous optez pour la version papier.
La déclaration contrôlée
Il s’agit de la déclaration 2035 (formulaires 2035-A et 2035-C).
La « déclaration contrôlée » est celle où vous faites le détail de votre chiffre d'affaires et le
détail de vos frais professionnels. Cela permet de calculer très exactement votre bénéfice, ou BNC
(bénéfice non commercial). On l'appelle « contrôlée » parce qu'elle demande un contrôle par
l’administration fiscale (ou, par délégation, par votre association de gestion agréée) qui va
« éplucher » votre déclaration pour voir si les calculs sont corrects et éventuellement si tout paraît
logique.
Elle s’applique quand vous ne pouvez plus bénéficier du régime micro BNC, ou dès que vous
en faites la demande si vous estimez que vous êtes perdant en faisant un micro BNC. Pour en
« faire la demande », il suffit juste de remplir et d'envoyer vos formulaires 2035-A et 2035-C. Le
service des impôts des entreprises comprendra alors que vous désirez passer en déclaration
contrôlée.
Attention une fois que vous êtes en déclaration contrôlée, c'est au moins pour deux ans,
même si vos revenus passent en dessous du seuil vous permettant de bénéficier du régime micro
BNC. Après deux années en dessous de ce seuil, vous pourrez de nouveau profiter du régime
micro BNC.
Elle est basée sur le principe des recettes et des dépenses, dont il faut pouvoir justifier
jusqu’au moindre centime avec des factures (cf. document spécifique « fiscalité »).
Lorsque vous effectuez une déclaration contrôlée, il est quasi-indispensable d’adhérer à une
AGA (cf. chapitre suivant).
En pratique : Si vous n'avez pas reçu les formulaire 2035-A et 2035-c, vous pouvez le télécharger sur
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le site www.impots.gouv.fr. Pour remplir le formulaire, aidez-vous du guide fiscal fourni par votre AGA
ou du document spécifique de ReAGJIR, disponible auprès de votre structure locale ou de ReAGJIR.
AGA (Association de Gestion Agréée)
L’adhésion à une AGA est « vivement conseillée », à partir du moment où vous ne bénéficiez
pas du régime micro BNC. En effet, dans le cadre de la déclaration contrôlée, l’administration
fiscale prévoit une majoration de 25% de votre bénéfice imposable si vous n’êtes pas adhérent à
une AGA.
L'état d'esprit de cette contrainte est la suivante. L'AGA se porte garante auprès de l’État que
votre déclaration est correcte. L'État peut donc économiser tout le travail de contrôle de votre
déclaration.
L’inscription à une AGA doit se faire avant le 31 mai de chaque année (ou dans les cinq
premiers mois du début de votre activité) pour pouvoir bénéficier de son contrôle. La cotisation est
déductible des revenus.
L’AGA vous fournit des documents concernant la fiscalité et, parfois, un livre de recettes et
de dépenses pour la tenue de comptabilité. Dès le début de votre exercice libéral, l’AGA peut vous
conseiller sur le régime le plus avantageux dans votre situation (prenez contact dès le début
d’année !).
En pratique : dès que vous pensez que vous allez devoir effectuer une déclaration contrôlée,
dépêchez vous de prendre contact avec une AGA.
Comment tenir sa comptabilité ?
Micro-BNC ou régime contrôlé, nous vous invitons à adopter dès le début une comptabilité la
plus stricte qui soit et d'utiliser un compte bancaire dédié uniquement à l'activité libérale.
En régime micro-BNC, il suffit de répertorier les recettes encaissées. La traçabilité des frais
professionnels est inutile.
Mais attention, il est bien difficile avant la fin de l’année de prévoir aussi bien le montant de
ses recettes que de ses frais professionnels. Ainsi, il est vivement conseillé dès votre première
année de remplacement de garder tous vos justificatifs de dépenses professionnelles, afin de ne
pas vous retrouver démunis au moment de la déclaration d’impôts en début d’année suivante.
Nous vous conseillons également de tenir votre comptabilité dans les règles ; au moins en guise
d’entraînement pour les années suivantes !
En déclaration contrôlée, la comptabilité est plus exigeante. Il faut tenir un livre de
comptes (recettes et dépenses) et tenir un livre d'amortissements des biens (pour le gros
matériel que vous achetez et qui ne peut pas être déduit en entier la première année, il faut
échelonner son coût sur plusieurs années, par exemple 3 ans pour le matériel informatique).
Une comptabilité saine et stricte, ça veut dire répertorier et justifier toutes vos recettes et toutes
vos dépenses, de manière chronologique. En clair, tout doit être noté, de manière chronologique et
vous devez garder tous les justificatifs de frais (factures matériels, facture repas, etc.).
De même, vous devez également noter vos kilomètres parcourus dans le cadre de
votre exercice professionnel, pour pouvoir calculer vos frais de transport (barème kilométrique
ou frais réels). A noter que pour pouvoir déduire vos frais de transports, la carte grise de votre
véhicule doit être à votre nom.
En pratique : là ça devient assez compliqué ! Trois choses à faire : vous calez un RDV d'une petite
heure avec votre AGA pour qu'ils vous expliquent tout ça ; appelez les pour la moindre petite question
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de comptabilité, ils sont disponibles ; et enfin participez aux soirées fiscalités organisées dans votre
région par la structure régionale de ReAGJIR.
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Matériel médical
Pensez à avoir un minimum de matériel médical avant de commencer vos remplacements :
stéthoscope, otoscope, tensiomètre. C’est suffisant pour commencer, vous verrez par la suite en
fonction de vos besoins.
Si vous faites des gardes, il est conseillé d’avoir un peu plus de matériel et de vous constituer
une trousse médicale avec les principaux médicaments dont vous pouvez avoir besoin en
urgence (attention aux dates de péremption, un inventaire régulier est indispensable !!!). A titre
indicatif, ReAGJIR a élaboré un exemple de trousse médicale très complète (cf. document
spécifique « la trousse du remplaçant »).
Les feuilles de soins, arrêts de travail, certificats d’accident de travail, certificats de décès
(etc.), sont fournis par le médecin que vous remplacez. Il met également à votre disposition ses
ordonnances, son tampon.
Vous pouvez vous procurer un tampon à votre nom avec la mention « médecin remplaçant ».
Le numéro de licence de remplacement n’est pas nécessaire, mais conseillé. Cela vous fera gagner
du temps, car vous devez à chaque feuille de soin ou ordonnance barrer le nom du médecin
remplacé et indiquer votre propre nom.
Avant tout premier remplacement, une visite préalable au cabinet est fortement
recommandée : vous repérez les lieux, vous rencontrez le médecin qui vous explique le
fonctionnement du cabinet, le fonctionnement du logiciel utilisé, et l’emplacement du matériel.
Pensez à lui demander également un plan des différentes communes (le GPS ne connaît pas
tout !), et les coordonnées de ses principaux correspondants.
Prévoyez également une grille de cotation des actes toujours à portée de main : elle sera
bien utile en garde, ou pour coter les sutures ou les ECG. Nous vous en avons préparé une pour
les cotations les plus courantes (cf. document spécifique « tableau de cotations »).
En pratique : n’achetez que le matériel que vous savez utiliser et d’utilité courante. Vous pourrez le
plus souvent compter sur le matériel des médecins que vous remplacez, mais pas toujours ... Pensez
à acheter votre matériel avec les moyens de paiement de votre compte bancaire dédié à l'activité
professionnelle (cf. comptabilité).
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Le remplacement
Comment trouver un remplacement ?
Depuis quelques années, on se trouve dans un paradoxe où le médecin installé et le médecin
remplaçant n’arrivent pas à se rencontrer. Pourtant il y a une demande des deux côtés !
Devant ce constat, ReAGJIR a décidé d’accompagner ses structures régionales dans la
création d’un outil de mise en relation des médecins installés et des remplaçants : une sorte
d’ « agence de remplacement régionale » sur Internet. A noter que la plupart de ces sites
régionaux seront similaires et compatibles entre eux. Une fois adhérent dans une région, vous
pourrez rechercher des remplacements dans toutes les autres régions dotées d'une structure
régionale de ReAGJIR.
Ces différents sites Internet fonctionnent ou fonctionneront de la façon suivante : d’une part
les médecins installés remplissent une demande de remplacement où ils précisent les dates et les
conditions du remplacement (rétrocession, logement, logiciel informatique, nombre d’actes moyen,
etc…), et d’autre part les remplaçants remplissent un planning de disponibilité. En fonction de vos
plages de disponibilité, le logiciel recherche les remplacements pouvant vous intéresser, tenant
compte de vos désidératas (département, rétrocession souhaitée, gardes ou non…). C’est donc un
outil interactif et toujours à jour, où vous accédez immédiatement à une offre correspondant à vos
critères, ces critères étant modulables.
Il existe bien sûr d'autres moyens pour se faire connaître des médecins installés : inscription
sur la liste des remplaçants des conseils départementaux de l'Ordre des Médecins, le démarchage
téléphonique, les courriers, ou les rencontres professionnelles.
En pratique : Vous consultez notre site www.reagjir.com pour prendre contact avec votre structure
régionale et vous inscrire sur le site Internet de votre région.
Les modalités du remplacement – contrat obligatoire
Une fois le remplacement trouvé, il faut établir un contrat de remplacement en 3
exemplaires : un pour vous, un pour le médecin installé, et un pour le CDOM (Conseil
Départemental de l’Ordre). C'est une obligation légale trop souvent enfreinte !
Attention, en cas de non déclaration de votre remplacement, vous êtes dans le cadre d’un
exercice illégal de la médecine. Ainsi, votre assureur ne vous couvrira pas en cas de plainte d’un
patient. De plus, c’est votre seule garantie en cas de mauvaise foi du médecin que vous avez
remplacé, quant à certains termes du contrat (la rétrocession, par exemple).
Les modalités à préciser dans le contrat
Le contrat précise les modalités du remplacement, en particulier la rémunération, constituée
par un pourcentage de rétrocession. En effet, les recettes encaissées lors du remplacement, le
sont au nom du médecin remplacé. Vous devez donc remplir un journal des recettes, en précisant
le nom de chaque patient, le montant de la consultation et le mode de paiement (chèque,
espèces, carte bancaire, tiers payant). Le pourcentage de rétrocession de ces recettes varie en
général de 70 à 100%, en fonction de l’existence ou non d’un secrétariat, de la période et de la
Le p’tit guide du remplaçant de ReAGJIR Page 14 sur 17
durée du remplacement (vacances scolaires), ou du degré d’urgence du remplacement.
Concernant les gardes, le pourcentage de rétrocession habituel est de 100%. Lorsque la
garde est régulée (les appels sont dirigés vers un centre de régulation, et vous êtes sollicité en cas
de nécessité), vous percevez en plus une astreinte de garde (100 euros de 12h00 à 20h00 le
samedi pour certains départements, 150 euros de 8h00 à 20h00, 50 euros de 20h00 à minuit, 100
euros de minuit à 8h00). Vous ne pouvez pas coter les actes de la même manière selon que la
garde est régulée ou pas, d’où l’importance d’avoir sur soi une grille des actes.
Contrairement à ce qui est souvent pratiqué, vous ne pouvez pas faire figurer dans le contrat
une clause de rétrocession minimum (10 C minimum par jour en général). En effet, aux yeux
de la loi, cela s'apparente à un salariat (et devrait faire l'objet d'un contrat de type employeursalarié avec toutes les charges sociales qui vont avec). La rétrocession minimale est un
engagement oral pour lequel vous ne pouvez faire confiance qu'au médecin que vous remplacez.
S'il ne respecte pas sa parole, vous n'aurez aucun recours.
Dans un contrat de remplacement, il est souvent inclus une clause de non installation qui
vous interdit de vous installer dans un certain rayon aux alentours du cabinet. Malgré les
problèmes de démographie médicale, cette clause persiste dans les contrats. Il faut en avoir
connaissance et éventuellement la renégocier (voire la supprimer) si vous pensez vous installer à
proximité, voire en association avec un des médecins que vous remplacez. Pour supprimer cette
clause de non installation, il ne suffit pas de l’effacer dans le contrat (car elle s’applique quand rien
n’est précisé). Il faut inscrire que les deux parties renoncent à cette clause prévue dans l’article 86
du code déontologie (article R.4127-86 du code de la santé publique).
Enfin, depuis octobre 2008, l'Ordre des Médecins demande à ce que le numéro SIRET
(obtenu lors de votre inscription à l’URSSAF) du remplaçant figure sur les contrats. Cela fait suite à
la condamnation d'un installé pour absence de déclaration URSSAF de son remplaçant.
De manière générale, lorsque vous rencontrez une difficulté au cours d’un remplacement,
nous vous invitons à en informer les représentants de votre structure régionale, ou si besoin
directement un membre de ReAGJIR.
En pratique : prenez le temps de lire tout ce paragraphe, c'est important, et prenez la bonne habitude
de toujours remplir un contrat avant chaque période de remplacement.
Une fois au cabinet...
Vous remplacez en lieu et place du médecin, donc vous utilisez ses ordonnances, et vous
avez le même statut que lui (secteur 1 ou 2). Quand vous remplacez un médecin, aux yeux de
l'administration, et notamment concernant le parcours de soins, vous « êtes ce médecin ». C'est
pour cette raison que vous n'avez pas à cocher la case « médecin traitant remplacé » sur les
feuilles de soins. Pour info, cette case est à cocher quand le patient consulte un médecin qui n'est
pas son médecin traitant (MT) parce que son MT n'est pas disponible. C'est très utilisé dans les
cabinets de groupe où les patients ne consultent pas toujours leur MT mais parfois ses associés
(qui cochent alors cette fameuse case).
Seule restriction : vous ne pouvez pas effectuer d’actes de médecins agréés par
l’administration. Par exemple, quand le médecin a l'agrément SNCF pour certifier de l'aptitude au
travail de ses employés, vous ne pouvez pas le faire à sa place.
En pratique : quand vous remplacez un médecin, vous êtes « ce » médecin sur le plan administratif.
En revanche, vous êtes totalement libre de pratiquer la médecine qui vous paraît la meilleure.
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Attention arnaques
La Caisse Nationale du Régime Social des Indépendants nous a informé sur un nouveau cas
de “publicité ambiguë” consistant en la diffusion en nombre dans plusieurs régions d’un bulletin
d’adhésion au RSI “Répertoire des Sociétés et des Indépendants” , assorti d’une demande de
paiement de 249 à 1259 €.
Il s’agit bien évidemment d’une entreprise n’ayant aucun lien avec le Régime Social des
Indépendants en dehors de l’acronyme identique. Le logo figurant sur la demande de paiement
n’est pas celui du Régime Social des Indépendants.
De même, plusieurs autres “publicités ambiguës” concernent les pages jaunes, le KBIS, le
SIRET pour les médecins, mais aussi pour les entreprises la TVA intracommunautaire, les registres
européens, etc.
A chaque fois modus operandi reste assez similaire : jouer sur la proximité de nom,
l’acronyme identique ou la présence de données officielles (SIRET, KBIS, TVA) pour faire signer un
contrat payant au jeune installé (et moins jeune parfois.). Généralement les termes du contrat
prévoient qu’il est impossible à dénoncer, et qu’aucun remboursement ne peut-être demandé.
Dans l’exemple de RSI, cette petite phrase d’introduction des conditions générales de vente
“le souscripteur confirme sans réserve, d’une part, savoir que cette offre n’est pas
obligatoire, son accord irrévocable sur ladite commande...” suffit à rendre toute procédure
contentieuse extrêmement difficile, voire vouée à l’échec.
En pratique : à chaque fois que vous recevez ce type de courrier, tournez vous vers votre AGA mais
aussi, plus simplement, vers Internet afin de vérifier la réelle validité des sommes demandées.
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Les douze commandements du remplaçant
Pour être un bon remplaçant, tu devras :
1. Obtenir ou renouveler ta licence de remplacement auprès de l’Ordre des Médecins
2. T'assurer d’être couvert par une Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) adaptée
3. Assurer ta voiture en tant que véhicule professionnel pour couvrir tes visites à domicile
4. Te déclarer auprès de l'URSSAF de ton département, avant même de commencer à remplacer !
Ne pas oublier de t'inscrire à la CPAM une fois que tu auras cumulé 30 jours de remplacement.
5. Souscrire une prévoyance auprès d'un assureur (un remplaçant non thésé ne touche rien en
cas d'arrêt de travail!!!)
6. Ouvrir un compte bancaire dédié à ton activité libérale (un compte courant simple suffit)
7. Tenir ta comptabilité au jour le jour et adhérer à une AGA dès que tu ne peux plus
bénéficier du régime du micro BNC
8. Avoir du matériel adapté à tes compétences et à ta pratique (cf. modèle de trousse ReAGJIR)
9. Faire signer systématiquement un contrat pour chaque remplacement et respecter tes
engagements auprès des installés, y compris oraux.
10. Adhérer à ReAGJIR par le biais de ta structure régionale et utiliser son site Internet de
mise en relation pour organiser tes remplacements.
11. T'abonner à au moins une revue de qualité et t'organiser une FMC la plus indépendante
possible de l'industrie pharmaceutique.
12. Te rendre chaque année aux ReNaR (Rencontres Nationales de ReAGJIR), seul
congrès national dédié aux jeunes médecins généralistes, rendez-vous incontournable pour
connaître l'actualité de la médecine générale et pour donner votre avis sur l'avenir de la spécialité.
BON REMPLACEMENT !!!
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