Cellulite et cosmétothérapie minceur

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Cellulite et cosmétothérapie minceur
cosmétique / fitness
Cellulite et
cosmétothérapie
minceur
bien diagnostiquer pour bien traiter
Par le docteur Nadine BARON
La cellulite, ennemi juré des femmes, est vécue comme un préjudice esthétique
important, et comme tout préjudice, il demande à être réparé. Heureusement
pour la femme de 2012, il existe des techniques de plus en plus performantes
dont les crèmes amincissantes et la médecine esthétique.
L
a cellulite est une augmentation
de la masse grasse hypodermique
superficielle, associée à un
phénomène de rétention d’eau
et à une fibrose péri-adipocytaire.
Il s’agit donc d’une lipodystrophie
c’est-à-dire une dystrophie du tissu graisseux
sous-cutané. Il faut la distinguer de la graisse
profonde plus proche de la masse musculaire
appelée stéatomérie et sur laquelle se pratique
régulièrement la liposuccion.
Ainsi, la cellulite n’est pas la même graisse
que celle de l’obèse, d’une part parce qu’elle
est uniquement superficielle, mais aussi parce
qu’elle s’associe à deux autres phénomènes :
la rétention d’eau et la fibrose. En fonction
de l’existence et de la prépondérance
des trois phénomènes, rétention d’eau, fibrose
et adipose, nous pouvons nous diriger
vers des traitements spécifiques.
La cellulite par rétention d’eau
Il s’agit d’une cellulite liée à une mauvaise
circulation veineuse. Mais la cause peut
aussi être liée à un déséquilibre hormonal
entre les oestrogènes et la progestérone.
Il ne faut tout de même pas oublier l’origine
alimentaire de ce phénomène de rétention
d’eau comme le sel, certains additifs alimentaires, certaines protéines du blé ou du lait…
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Si notre système est en équilibre,
il n’y a pas de rétention d’eau.
Enfin les catécholamines (noradrénaline
et adrénaline) sont les facteurs physiologiques
les plus puissants agissant sur l’équilibre
lipolyse-lipogénèse, pouvant expliquer
l’action négative du stress sur la cellulite.
Un troubles des récepteurs A2 adrénergiques
et des récepteurs prostaglandines a également
été quantifié dans la membrane des
adipocytes de patients cellulitiques.
La cellulite par fibrose
La fibrose correspond à une altération
du collagène péri-adipocytaire. Elle s’apprécie
par la palpation. L’altération de la structure
des fibres de collagène se traduit par un
relâchement des tissus hypodermiques.
Au contraire, la production excessive
des fibres de collagène anormales par
les fibroblastes conduit à une induration
du tissu cutané. Une cellulite est d’autant
plus fibreuse qu’elle est ancienne, indélogeable, les adipocytes étant littéralement
compactés dans la gaine fibreuse péri
adipocytaire. La cellulite fibreuse se retrouve
préférentiellement chez les patientes ayant
une forte appétence pour les aliments sucrés
ce qui favorise le phénomène glycation
du collagène.
Comment la diagnostiquer ?
Pour mieux comprendre la rétention d’eau,
nous devons nous pencher sur notre composition corporelle. En effet, si nous prenons
pour exemple une femme de 40 ans pesant
55 kg, son corps contient plus de 60 % d’eau
soit 30 litres d’eau. Sur ces 30 litres d’eau,
les 3/5 (18 litres) sont liés à la composition
des muscles, des os, de la peau… Il s’agit
de l’eau intracellulaire, indispensable
au fonctionnement de nos cellules.
Il reste 12 litres d’eau dite extracellulaire
qui circulent dans l’ensemble du corps dont
4 litres environ qui se retrouvent dans
le sang, le liquide digestif, la salive,
liquide céphalo-rachidien… Les 8 litres
d’eau restant constituent ce que l’on appelle
le liquide interstitiel. Il baigne nos cellules
en permanence mais ne reste jamais immobile.
Chaque jour, ces 8 litres d’eau sortent de nos
artères, lavent nos cellules et sont réabsorbés
par nos veines et nos vaisseaux lymphatiques.
Au moindre déséquilibre (lorsque trop d’eau
sort de nos artères ou trop peu d’eau est
réabsorbée par les veines ou les lymphatiques),
l’eau en excès stagnera entre les cellules.
On aura ainsi plus de 8 litres d’eau dans
nos cellules d’ou de la rétention d’eau.
Dans les cas extrêmes, cette eau en excès
peut doubler et dépasser les 16 litres.
Ces litres vont déformer la silhouette et
empâter la partie basse du corps au même
titre qu’un stockage de graisse.
La cellulite par adipose
Elle correspond à une augmentation
du nombre des adipocytes associée à un
dysfonctionnement chronique de leur
métabolisme. Ce mécanisme est lié à
l’altération du fonctionnement d’une enzyme
clé, la lipoprotéine lipase et d’une hormone
de découverte plus récentes la leptine.
Ces altérations peuvent être d’origine
génétique, hormonale ou vasculaire.
Sur le plan clinique pour diagnostiquer
une cellulite il nous suffira d’examiner
l’aspect de la peau en surface au niveau
de deux localisations que sont la face externe
des cuisses (graisse fémorale, culotte
de cheval) et la face interne des genoux.
Un phénomène de rétention d’eau existe
si la patiente éprouve des sensations de pieds
ou de chevilles gonflées en fin de journée,
ou à la chaleur ; si elle éprouve des sensations
de gonflement avant ou pendant
les règles ; si elle a constaté des variations
de poids supérieures à un kg en moins
de 48 heures. La fibrose sera évidente à
la palpation lorsqu’elle existe (cellulite
indurée), de même que l’adipose, parfois
associée à la rétention d’eau.
Quelle crème choisir ?
Les crèmes amincissantes doivent toujours
être associées à une alimentation équilibrée,
et à la pratique régulière d’un sport. Elles ne
sont donc que le traitement adjuvant
du programme minceur. Elles devront être
utilisées en cure de 1 à 2 mois ou toute
l’année pour stabiliser les résultats. Je vous
propose l’incontournable Percutaféine.
Gel amincissant dont le principal composant,
la caféine, est intégré dans un vecteur
hydroalcoolique qui favorise et optimise
son passage au sein de l’épiderme et
du derme, facilitant son action au sein
des adipocytes. La caféine contribue à
inhiber la mise en réserve des graisses,
à stimuler le déstockage et à améliorer
la perméabilité capillaire. Cette crème
contient également du Cétiol HE.
Excipient dérivé de l’huile de coco, il possède
des propriétés émollientes, laisse la peau
douce et facilite la dissolution de la caféine.
Et c’est surtout un promoteur d’absorption,
c’est-à-dire qu’il augmente le passage
transcutané de la caféine (le cétiol désorganise
la bicouche phospholipidique qui constitue
la membrane des adipocytes et que la caféine
seule a du mal à franchir) favorisant ainsi sa
mise à disposition au niveau de l’adipocyte.
Pour les amoureux des huiles essentielles,
la crème Celluli-Pro de Sisley qui a une
action anti-cellulite innovante et complète.
Grâce à une association innovante riche
en actifs minceur Celluli-Pro agit ainsi
comme un « coach » anti-cellulite.
L’extrait peptidique de riz mime l’activité
des UC Peptides et stimule la consommation d’énergie comme lors d’une activité
physique : il freine la lipogenèse (stockage
de nouvelles graisses) et en conséquence,
l’adipogenèse (production de nouveaux
adipocytes). Les extraits de Bigaradier,
de Cédrol, de Petit Houx, d’Arnica
et de Caféine agissent en synergie pour
gommer l’aspect “peau d’orange”, lisser
les capitons et estomper les surcharges.
Celluli-Pro apporte simultanément
une amélioration de l’aspect de la peau.
Les extraits de Soja et de Ratanhia renforcent
l’élasticité et la tonicité de la peau.
Quels soins peut-on associer
en médecine esthétique ?
Tout d’abord, la mésothérapie (de type
mésodraine et mésolyse) reste une bonne
indication. Elle peut être suivie pour des
graisses localisées par une lipolyse par radiofréquence
(ou par infra-rouges) bien indiquée en cas
de cellulite avec relâchement cutané par
son action sur le collagène. La Lipolyse
par ultrasons focalisés sera réservée aux
adipolyses profondes.
La cellulite touche près de 98% de
la population féminine. Elle est
la conséquence d’un processus chronique
multifactoriel. La part liée au terrain et
à la génétique ne nous permet aucune
approche simpliste. Toutefois, nous
pouvons agir sur les facteurs de risque
environnementaux comme l’exercice
physique, l’alimentation, l’insuffisance
veineuse, le stress chronique…n
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