Des techniques de piégeage se mettent en place Fraise et asperge

Transcription

Des techniques de piégeage se mettent en place Fraise et asperge
Frelon asiatique
Des techniques de piégeage
se mettent en place
Dossier
Fraise et asperge :
primeurs de la saison
Formation
chiens de troupeau
Faites de votre Border Collie
votre partenaire sur
l'exploitation : un gain de temps,
de stress et de sécurité
CAMPAGNES 47 n°54 - Mars 2008 - ISSN 126556000
sommaire
sommaire sommaire
sommaire
fédération
des chasseurs
l'agenda
tous les événements
p4 et 5
actualités
Le 17 mai à Bédouret
Congrès de la Fédération 25
«De Ferme en Ferme ® 2008»
Réservez votre Week-End !
8
Canard Colvert
Sur les cours d’eau et les lacs 26
9
Chasseurs de Gibier d’Eau
Les secrets de la « tonne »
27
Les chasseurs en Lot-et-Garonne
Une volonté d’ouverture
28
« Guide Bio 2008 »
Tout sur la Bio en Lot-et-Garonne
Formation fruits & légumes
Première promo en septembre 200810
Olympiades des Jeunes Bergers
Les Résultats
10
10
Printemps de l’Emploi et de la Formation
Découvrir des métiers...
11
Frelon Asiatique
Le péril jaune… et noir
Pôle Energie
Le solaire en élevage bovin
12
14
Conserver les DPU en Lot-et-Garonne
Création d’une Bourse aux DPU
15
dossier
vie agricole et rurale
Randonnée en Lot-et-Garonne
Montaut/Fombaysse
30
Patricia et Jean-Louis Bisetto
« Maraîchers d’Investigation » !
32
Bertrand Auzeral
L’apiculture en héritage
33
Taille du prunier d’Ente
Des économies d’échelle !
34
Marché d’Intérêt National
100% fruits et légumes !
35
Biodiversité
Un conservatoire pour l’Abouriou !
36
Asperge et fraise
Le bonheur des primeurs
17
Gastronomie
Le Pain d’Asperges d’Aquitaine
18
Côté santé
Légèreté et équilibre
18
L’Asperge d’Aquitaine
Sans se tromper !
19
EARL l’Arbussan
Tant qu’il y aura des asperges !
S’installer en Agriculture
Connaître les bons interlocuteurs
38
20
AIFLG
Heureux Anniversaire !
Chien de Troupeau
Partenaire et compagnon 40
21
Marketing
Banco pour FranFraise
Phytosanitaire
Comment aménager son poste ?
42
22
Programme des stages printemps 2008
Se former pour réussir
43
Foire à la Fraise, aux Fleurs et au Vin
Toute la fraise !
24
La Fête de l’Asperge
C’est la saison !
les filières
Notice explicative 2008
Plan Prévisionnel de Fumure maïs
24
les petites annonces
matériels, immo, rencontres...
Dessin de couverture : Luc Cornillon et Jacques Terpant
50
46
p
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agenda
agenda
Le Printemps de l’Emploi
et de la Formation
Organisé par la Communauté de Communes de Villeneuvesur-Lot, le Printemps de l’Emploi et de la Formation se déroulera au Parc des Expositions Georges Lapeyronie à Villeneuve-sur-Lot, le mercredi 19 mars, de 9h à 18h. Occasion
de découvrir, entre autres, les métiers de l’agriculture et de
l’agro-alimentaire. (voir p. 11)
Comice de Castillonnès
Le Comice Agricole de Castillonnès se tiendra le samedi 29
mars. Au programme : exposition de vaches laitières, allaitantes et chevaux, foire au matériel agricole d'occasion et neuf,
vieux tracteurs attelés, vide grenier, danses fokloriques et poule au pot. Office de Tourisme au 05 53 36 87 44.
Détours de plantes
Cette exposition vente de végétaux de collections (plantes vivaces, rosiers anciens, cactus, orchidées, iris, agrumes….) ainsi
que de poteries et décors de jardin, avait lieu jusqu’en 2007
à Ste Bazeille, avec une quarantaine d’exposants venant de
toute la France. La manifestation aura lieu cette année à Casteljaloux les 29 et 30 mars de 9h30 à 18 h. (Entrée gratuite)
Féria des Vins de l’Art
et de la Gastronomie
L’Association « Les Quatre Saisons » organise une Féria des
Vins, de l’Art et de la Gastronomie, le dimanche 6 avril à
Saint-Pierre de Buzet. Plus de 40 exposants feront découvrir
leurs meilleurs millésimes et leurs savoir-faire en artisanat.
Contact. 05 53 88 75 64 ou 05 53 95 48 39 (HR).
« De Ferme en Ferme ® »
Organisé par la Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne, la Fédération Départementale des CIVAM et le
Réseau Bienvenue à la Ferme, le week-end « Le Lot-etGaronne De Ferme en Ferme ® » se déroulera les samedi
et dimanche 26 et 27 avril 2008, sur 82 exploitations
agricoles du département. Chambre d’Agriculture et
Fédération Départementale des CIVAM au 05 53 77
83 92 ou [email protected].
Retrouvez tous les participants sur : www.defermeenferme.com
Fête de l’Asperge
La Fête de l’Asperge de Fargues-sur-Ourbise se tiendra le dimanche 20 avril. Une douzaine de producteurs seront présents sur le site. Outre l’asperge, ce sont les produits du terroir Lot-et-Garonnais qui seront célébrés avec 42 exposants
locaux et un riche programme d’animations. (voir p. 24)
Foire à la Fraise, aux Fleurs
et au Vin
La 25ème Foire à la Fraise, aux Fleurs et au Vin se déroulera
les 10 et 11 mai prochains à Sainte-Bazeille. Au programme
du samedi : Soirée cabaret avec Music Hall Boulevard. Dimanche : Marché fermier et artisanal (fraises, fleurs), vide-grenier, course pédestre : Trophée de la Fraise, concours du mangeur de fraises… Contact. : 05 53 94 40 28. (voir p. 24)
Fête des Fleurs
et de la Fraise
La ville de Marmande organise la 20ème Fête des Fleurs et de
la Fraise. Elle se tiendra les 17 et 18 mai dans le centre ville.
La fraise sera particulièrement à l’honneur le samedi 17 mai
p
avec le Concours de la plus belle exposition « Fleurs, Fraises »
ainsi que le Concours de la Meilleure Fraise. Les stagiaires de
la section Hôtellerie-restauration de la Cité de la Formation
présenteront et feront déguster leurs recettes à base de fraises.
Tout le week-end, les fraises seront proposées à la vente sur les
étals des producteurs. Contact. Service Développement Touristique et Animations Commerciales au 05 53 93 47 12.
Forexpo
La 23e édition de Forexpo, salon européen de la sylviculture et de l’exploitation forestière, aura lieu à Bordeaux Technopole Montesquieu Gironde les 11, 12 et 13 juin 2008.
Développement Durable
Le « Forum Développement Durable » est organisé le 17 mai
2008 par l’association «Urgent d’Agir-Citoyens 21» à Mézin,
au domaine de Lislebonne, en partenariat avec le collège Armand Fallières. Parmi les thèmes du forum : Le défi de l’eau,
présenté par M. Berthoumieu (forum junior) ; Présentation
d’un habitat bioclimatique (forum junior) ; L’éco-habitat :
"Bâtir durable, Pourquoi ? Comment ?" ; Des activités seront également proposées : randonnée pédestre, concours de
slam, marché fermier, animations par l’atelier théâtre du collège, village d’artisans, Land art, ateliers pédagogiques sur le
développement durable. Et aussi : 5 heures de concerts !
Un Marché Fermier organisé par la chambre d’Agriculture du
Lot-et-Garonne se tiendra tout au long de la Journée.
Journée de l’Elevage
Organisée par la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne, la Journée Départementale de l’Elevage se déroulera
le samedi 28 juin à Lauzun.
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Chambre
d’Agriculture, 271 rue
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47004 Agen - Tél. 05 53 77 83 70 ISSN 1265-5600 - Directeur de Publication M.
de Lapeyrière - Rédactrice en chef Elisabeth Uminski - Secrétaire de rédaction
Amanda Schrepf-Sanz - Publicité Christiane Bulit - Petites Annonces Gérard Philippot - Impression ACTIS Paris Tél. 01 49 26 14 00 - Dépôt légal 2218
N°54 Mars 2008 - Pour tous renseignements complémentaires sur les articles,
contacter Elisabeth Uminski au 06 89 49 43 42.
Les articles parus dans “Campagnes 47” sous une signature individuelle n’engagent
que la responsabilité de leurs auteurs.Les textes et insertions publicitaires sont publiés
sous la responsabilité de leurs auteurs. La reproduction même partielle des articles parus dans “Campagnes 47” est interdite sauf accord écrit préalable.
www.lot-et-garonne.chambagri.fr
A vos méninges !
Une signature pour l’Agritourisme
en Lot-et-Garonne
La Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne est à la recherche d’une signature exprimant toute la richesse de sa campagne, la diversité de ses produits et les initiatives de ses
agriculteurs… En bref, une accroche qui séduise et invite les
touristes à découvrir le département sous son angle agritouristique ! C’est-à-dire au travers des fermes accueillant le public pour des visites, des séjours, des repas, la découverte des
savoir-faire locaux traditionnels mais aussi d’innovations…
Peut-être le Lot-et-Garonne vous inspire t-il un slogan particulier sur cette thématique ? Dans ce cas n’hésitez pas à nous
proposer votre propre accroche. La meilleure sera utilisée
comme signature d’une future campagne de communication
liant agriculture, accueil et tourisme. Son auteur sera récompensé avec des produits du terroir. Pour participer, envoyez
votre proposition sur papier libre et avec vos coordonnées à :
Elisabeth Uminski, Chambre d’Agriculture, BP80349, 47 008
Agen cedex ou par mail à elisabeth.uminski@lot-et-garonne.
chambagri.fr
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Edito
le mot du
le mot du Président
le
mot
du
Président
Président
Le Pouvoir d’Achat
en Question
A l’heure où la baisse du Pouvoir d’Achat inquiète les Français, où les produits
agricoles sont accusés de coûter trop cher, quelle est la vérité ? L’agriculture
minerait-elle le Pouvoir d’Achat des Français ?
Rappelons que le poids de l’alimentation dans le budget des ménages a beaucoup régressé, il est plus volontiers consacré aux loisirs et notamment aux nouvelles technologies qu’à bien se nourrir.
Bien sûr,l’année 2007 a été marquée par une hausse conséquente du prix des céréales, multiplié par deux en l’espace de 6 mois. Cependant, ce prix a été au plus
bas pendant plus de dix ans. Est-ce une raison pour que le prix de la baguette
s’envole ? En particulier lorsqu’on sait que quand la boulangerie augmente ses
prix de 57% entre 1990 et 2007, le prix du blé baisse de 23% (sources INSEE).
Et pour reprendre les prix cités dans une récente émission de télévision, voici la composition du prix
d’une baguette à 1 euro :
- 16 centimes de matières premières (blé et farine),
- 40 centimes de main-d’œuvre,
- 22 centimes de loyer et charges,
- 22 centimes de bénéfice.
Au vu de ce décompte, si les boulangers sont victimes de hausses de leurs charges, ils ne doivent
pas, pour autant, incriminer les agriculteurs dans l’augmentation du prix de leurs produits.
D’autant plus que les agriculteurs doivent eux-aussi faire face à des charges toujours plus élevées
(énergie, main-d’œuvre, intrants, transport…), et ce, en voyant rarement leurs prix augmenter.
En témoigne la réduction de l’écart entre le prix payé au producteur et le coût de revient à produire. A
titre d’exemple la tomate payée, en moyenne sur l’année, 85 centimes d’euros par kilo au producteur
lui revient à 80 centimes d’euros à produire (prix de l’énergie multiplié par 2,5 à 3 en l’espace de 5 ans
et prix main-d’œuvre). Mais le consommateur la paye 2 euros le kilo en magasins…
La soi-disant flambée des prix des matières premières agricoles est ultra-médiatisée, pourtant l’INSEE
révèle que si l’on considère un indice 100 des prix à la consommation en 1970, ils sont tombés à l’indice 86 en 2006. Concernant les prix payés à la production, pour un indice 100 en 1970, ils sont tombés
à 44 en 2006.
Où voit-on une envolée des prix ?
Enfin, le consommateur qui veut souvent tout et son contraire ne doit-il pas réfléchir un peu à son
comportement. Est-il prêt à payer le juste prix pour un produit de qualité ? Veut-il continuer à consommer français avec certaines assurances dans les pratiques et dans la qualité des produits ou préfère
t-il le produit d’importation moins cher mais peut-être OGM ou traité avec des produits nocifs voire
cloné ? Le commerce équitable se situe aussi dans nos achats quotidiens de proximité.
Michel de Lapeyrière,
Président de la Chambre
d’Agriculture du Lot-et-Garonne
qui sont vos élus ?
pp
Vincent Rigo
Le plus beau métier
du monde !
" J’encourage tous les agriculteurs à s’adresser à la Chambre d’Agriculture et à découvrir
ce que l’on y fait. Que l’on parle de technique,
d’entreprise, de juridique, d’économique… "
Fils d’un agriculteur et d'une éducatrice spécialisée dans l’enfance
inadaptée, Vincent Rigo n’a pas eu
d’autre volonté professionnelle que
celle de devenir agriculteur. Ainsi
a-t-il pris la suite de son père, en
s’associant avec son oncle au sein
de l’EARL du Peyrou, lors de son
installation datant du 1er novembre
2006. L’affaire familiale se compose d’une exploitation de 550
hectares de céréales (maïs, blé,
tournesol, colza), d’une entreprise
de travaux agricoles et d’une entreprise de transport de céréales.
« Mon oncle gère particulièrement
les aspects traitement des cultures,
ainsi que la partie stockage et séchoir du maïs, entretien des matériels de l’exploitation et de l’entreprise. Pour ma part, je m’occupe
du transport des céréales, commercialisation des produits, achat des
intrants, relations avec les clients
de l’entreprise agricole » explique
Vincent Rigo. Le jeune agriculteur,
âgé tout juste de 23 ans, ne compte
pas en rester là. « Je souhaite augmenter notre capacité de stockage
et de séchage des céréales, qui est
actuellement de 6 000 tonnes. Je
voudrais également agrandir l’exploitation ». Il faut préciser qu’avec
9 salariés permanents, l’EARL du
Peyrou, l'entreprise de travaux agricoles et celle de transport des céréales doivent maintenir leurs niveaux
d’activité. « Nous avons beaucoup
investi dans les céréales. A ce titre,
la hausse des cours qui est intervenue en 2007 est une véritable bouffée d’oxygène. En contrepartie le
prix des engrais a été multiplié par
trois en l’espace d’un an ; suite à la
flambée du pétrole nos charges sur
l’entreprise agricole ont augmenté
de 15% et nous ne pouvons pas répercuter la totalité de ces hausses
sur les clients ! Actuellement, nous
avons besoin de nos trois activités
pour équilibrer. Une seule ne serait
pas viable pour maintenir la masse
salariale ».
Réformer l’installation
A la Chambre d’Agriculture, Vincent Rigo s’implique au niveau des
céréales sur le volant technique et
au sein de la Commission Grandes
Cultures. Il suit particulièrement la
problématique de l’installation au
sein de la Commission Entreprise.
« J’encourage tous les agriculteurs
à s’adresser à la Chambre d’Agriculture et à découvrir ce que l’on
y fait. Que l’on parle de technique,
d’entreprise, de juridique, d’économique… J’estime également qu’il
faut encore réformer le parcours
à l’installation qui est un véritable
parcours du combattant ! Sa simplification est essentielle afin que
les gens puissent accéder plus vite
au métier, même s’il ne faut pas négliger les études pour autant ! En
ce qui me concerne, il s’est écoulé
presque un an entre la date prévue
de mon installation et mon installation effective, et ce, à cause de la
paperasserie et de freins plus ou
moins « réglementaires » sur l’achat
de terres » remarque Vincent Rigo.
Et l’agriculture demain ? Le jeune
homme qui dit pratiquer « le plus
beau métier du monde » y croit
beaucoup. La population mondiale augmente sans cesse. Il faudra
nourrir tout le monde. « Y parviendra t-on ? » s’interroge t-il. Pour lui,
tant les grosses que les petites exploitations ont leur place, d’autant
plus si les agriculteurs parviennent
à commercialiser eux-mêmes leurs
produits. Quant au régime des primes, il faut faire attention : « Nous
voulons des prix pour vivre dignement de notre métier. La politique
des primes a démotivé les agriculteurs. Certains ont même préféré
changer d’activité. Il est normal
d’espérer un travail qui soit valorisé et reconnu ».
p
actualité
Le Lot-et-Garonne «De Ferme
en Ferme ® 2008»
Réservez votre
Week-End !
Organisé par la Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne, la
Fédération Départementale des CIVAM et le Réseau Bienvenue à la Ferme, le week-end « Le Lot-et-Garonne De Ferme en
Ferme ® » se déroulera les samedi et dimanche 26 et 27 avril
2008, sur 82 exploitations agricoles du département.
« Le Lot-et-Garonne de Ferme en
Ferme ® » millésime 2008 égrène
8 circuits répartis sur tout le département. Il s’agit des circuits : Cœur
du Lot-et-Garonne, Val de Garonne,
Du Dropt à la Garonne, Coteaux de
Penne, Terroir du Fumélois, Campagnes du Haut-Villeneuvois, Cœur
d’Albret, Brulhois. L’opération accueille 17 nouveaux agriculteurs
dont 8 sans activité de vente directe.
Leur participation à « De Ferme en
Ferme ® » est d’autant plus conditionnée par leur volonté d’expliquer
leur métier, leur démarche, leurs pratiques. Ainsi les visiteurs pourront,
par exemple, découvrir un élevage
équin, s’intéresser à la conduite des
grandes cultures et autres semences,
visiter un élevage laitier et un élevage ovin… Au rang des autres productions, diversité et originalité sont
de la partie. Le public sera séduit
par des vaches Aubrac, des porcs
noirs, du mohair, des oies grasses
ou encore une apicultrice.
Casse Croûte fermier !
Suite au succès rencontré les années
précédentes, des spectacles de musique et de théâtre seront organisés,
en soirée, sur différentes fermes. De
plus hors restauration de midi et
afin de faire une pause gourmande
entre deux visites, certains agriculteurs proposeront des casse-croûte
fermiers !
Comme chaque année, « Le Lot-et-
Garonne De Ferme en Ferme ® »
fait l’objet d’un partenariat avec le
Lycée l’Oustal de Villeneuve-sur-Lot.
La classe de première BAC Pro « Service en milieu rural » est notamment
associée. De plus en 2008, la Fédération Départementale des CIVAM
est le maître de stage d’un projet
professionnel mené par les terminales Bac Pro et intitulé : « Promouvoir le métier d’agriculteur auprès
des collégiens ».
Pour tous renseignements complémentaires, contactez : la Chambre
d’Agriculture et la Fédération Départementale des CIVAM au 05 53
77 83 92 ou [email protected].
Retrouvez tous les participants sur :
www.defermeenferme.com
« A Tire d’Elles »
A découvrir le 15 avril !
Les agricultrices du Haut-Agenais Périgord ont transformé leur essai. Le
15 avril 2008, leur livre « A tire d’Elles » aura enfin vu le jour ! Tranches de
vie, expérience, savoir-faire, recettes de cuisine… Elles vous livrent tous
leurs secrets et leurs trésors dans cet ouvrage collectif.
Femmes d’agriculteurs, elles sont
devenues agricultrices… Agricultrices, elles sont devenues actrices
du tourisme local. Si les agricultrices du Haut-Agenais Périgord ont
un point commun, c’est leur forte
personnalité et leur ténacité. C’est
aussi ce goût de se retrouver et de
travailler ensemble afin que chacune puisse évoluer dans son activité
et sur sa propre ferme. L’agriculture est leur passion, le tourisme
leur passerelle vers le public, leurs
produits et leurs savoir-faire leur
vitrine. Femmes en agriculture, el-
les sont aussi des épouses et des
mères. Avec leur opus « A tire d’Elles », elles lèvent le voile sur leur
vécu de femmes et d’actrices de la
ruralité. A l’occasion de l’opération
« Le Lot-et-Garonne De Ferme en
Ferme », elles présenteront et proposeront leur ouvrage notamment
sur la Ferme de Françoise Crouzet
à Cancon (Circuit du Haut Villeneuvois).
Si vous souhaitez faire une souscription : contactez Marie-Ange
Rumeau, "Vergne", 47210 Villeréal
ou [email protected]
p
« Guide Bio 2008 »
Tout sur
la Bio en
Lot-etGaronne
Consommateurs de produits biologiques et professionnels
de la filière disposent désormais d’un outil pratique. Le Civam
Agrobio 47 vient d’éditer le « Guide Bio 2008 ». Les 10 000
exemplaires sont distribués gratuitement !
Le Civam Agrobio 47, association
de développement de l’agriculture
biologique de Lot-et-Garonne publie le « Guide Bio 2008 ». « Cette
initiative fait suite à la demande
des producteurs biologiques du département qui souhaitent disposer
d’un outil commun de communication ciblant les professionnels de
la filière et à destination du grand
public » explique Anne Grenier du
Civam Agrobio 47. Ainsi le « Guide
Bio 2008 » se présente comme un
annuaire des producteurs, transformateurs, commerçants, etc., de la
filière biologique de Lot-et-Garonne. En outre, cet ouvrage contient
des informations sur l’agriculture
biologique, les modes de commercialisation possibles, un calendrier
des saisons des fruits et légumes
de notre département. « L’objectif
d’un tel annuaire est de rassembler
les contacts des acteurs de la filière
biologique pour faciliter et augmenter les contacts. Les consommateurs
trouveront plus facilement les lieux
de vente de produits biologiques en
Lot-et-Garonne » ajoute Anne Grenier. Riches de ces contacts répertoriés, les professionnels pourront
également développer les échanges
directs. Le « Guide Bio 2008 est disponible gratuitement dans les points
de vente de proximité (bio et non
bio), sur les marchés, dans les Offices du Tourisme, dans les Mairies…
mais également en téléchargement
sur les sites internet : www.bio-aquitaine.com & www.ecoactitude.fr
Civam Agrobio 47,
Tél : 05 53 41 75 03
Pour toute question concernant
l'agriculture biologique, contactez
Marie Vidal, Chambre d'Agriculture
au 05 53 77 83 12
Salon International de
l’Agriculture
Le Lot-et-Garonne
à Paris !
Ils sont 6 agriculteurs du Lot-et-Garonne à avoir tenté l’aventure parisienne du Salon International de
l’Agriculture, qui s’est tenu du 23
février au 2 mars 2008 à la Porte
de Versailles. Yannick Montel (Vins
de Thézac), Frédéric Lapouge (Pruneaux), Nathalie Hocquart (Macarons), James Priam (Escargots),
Soleil Miel et la Fromagerie de Broc
ont décidé de représenter le département et de conquérir la capitale en
se regroupant au sein d’une association au nom évocateur qui sent bon
le Sud-Ouest : « Les Gascogneries » !
Les produits du Lot-et-Garonne
étaient donc fièrement représentés
par cette équipe dynamique, accompagnée par la Chambre d’Agriculture qui, pour la seconde année consécutive, s’est également associée au
Conseil Général pour un week-end
de dégustation des spécialités de
chez-nous. Les filières fraises, pruneaux, noisettes, tomates, Blonde
d’Aquitaine, vins du Lot-et-Garonne
(Buzet, Marmandais, Duras, Vins de
Pays de l’Agenais, Brulhois) ainsi
que le Comité Départemental du
Tourisme ont « fait leur show » au
Salon International de l’Agriculture
les 29 février, 1er et 2 mars derniers.
p10
actualité
Formation d'Ingénieur par apprentissage "Création
et reprise d'entreprises agricoles fruits et légumes"
Première promotion
en septembre 2008 !
Initiative portée par les professionnels de la filière Fruits et Légumes
d’Aquitaine, la Formation d’Ingénieur par apprentissage « Création
et reprise d’entreprises agricoles » est
assurée par l’ENITA de Bordeaux,
l’EPL de Sainte-Livrade et les chefs
d’entreprises agricoles. Ce sont les
réflexions des professionnels de la filière fruits et légumes qui ont abouti
à considérer le diplôme d’ingénieur
comme le niveau de qualification requis pour les futurs dirigeants d’entreprises. La formation est basée sur
l’alternance entre des cours dans les
organismes d’enseignement et des
périodes chez un maître d’apprentissage afin que l’apprenti puisse acquérir, sur le terrain, les compétences
professionnelles d’un chef d’entreprises fruits et légumes. La durée de
formation en entreprise représente
au total 72 semaines pendant lesquelles l’élève a l’obligation de partir en mission internationale (stage
à l’étranger d’environ 3 semaines).
Durant les 3 ans de formation, l’apprenti développe un projet ayant un
intérêt particulier pour l’entreprise.
Ce projet lui est confié par son maître
d’apprentissage et constitue un support indispensable à la formation.
Exemple de projets : création d’une
activité de diversification, transmission de l’entreprise, développement
de l’export, réorientation des productions, commercialisation….
Les détenteurs d’un BTSA jouissent
d’un accès prioritaire à cette formation (sans passage par une classe
préparatoire). L’entrée en formation
ne sera effective qu’après l’obtention
du BTS et la signature d’un contrat
d’apprentissage
Contacts.
- dossier de candidature et modalités d'entrée en formation : Secrétariat du CFA de Ste Livrade au
05 53 40 47 62
- contrat d’apprentissage : Mme
BOURGELA par mail à virginie.
[email protected]
- déroulement de la formation :
veuillez contacter M. MAILLES par
mail à [email protected]
Olympiades
des Jeunes Bergers
Les Résultats
La Finale régionale des olympiades
des jeunes bergers 2008 s’est déroulée en janvier dernier au Centre de
Formation des Apprentis de SainteLivrade. Ce concours, a rassemblé
26 futurs éleveurs des Pyrénées-Atlantiques, de Dordogne, de Gironde
et du Lot-et-Garonne. Les élèves ont
concouru sur 5 épreuves. Ils ont débuté par un quizz de 15 questions
sur l’élevage ovin et une épreuve de
reconnaissance de 10 races ovines.
Ils ont poursuivi avec 4 épreuves
techniques habituellement réalisées
par les éleveurs d’ovins :
- Parage des onglons d’une brebis
(taille des onglons),
- Tri d’un lot de brebis à l’aide d’un
parc,
- Evaluation de la Note d’Etat Corporel de 3 brebis (état d’engraissement des brebis),
- Transport de 3 brebis à l’aide d’un
quad (maniabilité),
Les 3 premiers finalistes sont issus
du CFA et Lycée agricole de Périgueux. Il s’agit de :
- 1er : Yannick Montastier (gagnant
de l’édition 2007)
- 2ème : Samuel Marchal
- 3éme: Jonathan Chouly
p11
Le Printemps de l’Emploi et de la Formation
Découvrir des métiers,
des formations,
des entreprises
Le Printemps de l’Emploi et de la Formation se
déroulera au Parc des Expositions Georges
Lapeyronie à Villeneuve-sur-Lot, le mercredi 19
mars 2008, de 9h à 18h. Occasion de découvrir,
entre autres, les métiers de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.
Les autres lauréats sont :
- Vainqueur de l’épreuve de Tri de
brebis : Celine Demoulin (Bac pro
CGEA – CFA Périgueux)
- Vainqueur de l’épreuve de Note
d’état corporel : Romain Pestourie
(BTS ACSE – CFA Sainte-Livrade)
- Vainqueur de l’épreuve de Transport de brebis : Gaëtan Mazière
(Bac pro CGEA – CFA Périgueux)
- Vainqueur du Quizz : Clément
Laucher (Bac pro CGEA – CFA Périgueux)
- Vainqueur de l’épreuve de Parage :
Clément Benedit (CPA – Lycée agricole de Mauléon)
Ouvert à tous, le Forum de l’Emploi,
de la Formation et des Métiers mobilise tous les acteurs socio-économiques du Lot-et-Garonne en faveur
de l’emploi. Lors de la troisième édition qui s’est tenue en 2007, près de
3500 visiteurs sont venus à la rencontre des 64 organismes de formation et des 60 entreprises présentes.
Le public ciblé concerne un large
éventail de candidats à l’emploi allant des personnes à la recherche
d’un emploi ou d’une formation,
aux collégiens et lycéens à la recherche d’une orientation ou encore des
étudiants.
En 2008, ce sont 170 exposants
qui accueilleront les visiteurs, dont
73 entreprises regroupées dans un
espace spécifique.
Se former, travailler
Au travers de cette manifestation,
la Communauté de Communes
de Villeneuve-sur-Lot poursuit plusieurs objectifs :
- Faire découvrir des métiers, des
entreprises et des formations sur un
lieu unique.
- Favoriser la rencontre de personnes
en recherche d’emploi avec des entreprises, générer des recrutements,
des stages.
- Informer les collégiens, les lycéens
et toutes personnes sur les métiers
et les formations permettant de les
exercer.
- Permettre aux entreprises de présenter leurs métiers, leurs savoirfaire et de recruter leurs futurs collaborateurs.
- Créer des passerelles entre le secteur de la formation et le monde
de l’entreprise dans l’optique d’une
meilleure adéquation entre la qualification professionnelle des personnes et les besoins des employeurs.
- Permettre aux organismes de formation de présenter leurs cursus.
- Permettre aux entreprises de rencontrer des candidats à l’embauche.
p12
actualité
Frelon Asiatique
Le péril jaune… et noir
Déjà quinze jours que les fondatrices du frelon asiatique sont sorties de leur hivernage pour
créer leur nid. Les professionnels et les scientifiques ont mis au point une technique de piégeage pour éradiquer ce fléau qui se répand très rapidement dans nos campagnes.
Les premiers nids auraient été vus
dès l’année 2003. En 2004, les
premières déclarations aux services
compétents ont été faites. Arrivé de
Chine, le frelon asiatique a bénéficié de deux centres de dispersion :
Bordeaux et Tonneins. Aujourd’hui,
tout le grand Sud-Ouest est infesté,
de l’Aquitaine à Midi-Pyrénées en
passant par le Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes, Limousin,
Région Centre et Auvergne. « Les
fondatrices ont utilisé les cours
d’eau principaux pour se disséminer, notamment la Garonne et le Canal du Midi. Puis elles sont passées
à des cours d’eau secondaires. Elles
se sont d’abord répandues dans les
villes pour des raisons climatiques
(chaleur). Sur la Communauté de
Communes de Villeneuve-sur-Lot,
jusqu’à 240 nids ont été observés.
Une fois les ruchers urbains attaqués
et détruits, les frelons asiatiques ont
commencé à se développer en milieu rural où il est beaucoup plus
aisé de trouver de quoi se nourrir »,
explique Jacques Blot, scientifique,
chargé d’Etudes de l’Association de
Développement de l’Apiculture en
Aquitaine (ADAAQ).
Prédateur des abeilles
Dès la seconde quinzaine du mois
de février, les reines fondatrices implantent leur nid, comptant jusqu’à
environ 1 500 individus à son optimum de développement, dans un
rayon de 100 à 150 mètres autour
d’un point d’eau. Au printemps, les
frelons asiatiques ont besoin d’énergie et se mettent à attaquer les ruches pour récupérer le miel et tuer
les abeilles qui constituent l’apport
protéinique qu’ils donneront à leurs
Les frelons asiatiques attaquent les ruches pour récupérer le miel et tuent les
abeilles qui constituent l’apport protéinique qu’ils donneront à leurs larves.
larves. « Lorsqu’un ou deux frelons
gravitent devant la ruche, les abeilles
parviennent encore à ramener leur
pollen et à assurer leur travail. A
trois frelons, on ressent un grand
stress et une perturbation de l’activité. Au chiffre de 5, toute activité
s’arrête, les larves d’abeilles ne sont
plus alimentées, il y a une très forte
mortalité. En bref, la colonie est victime de vieillissement prématuré et
elle ne passera probablement pas
l’hiver » ajoute Jacques Blot. Quand
la ruche est suffisamment affaiblie,
les frelons pénètrent à l’intérieur et
se livrent à un véritable carnage.
Le piège
Dès le 15 février, il est temps de mettre en place les dispositifs de piégeage du frelon asiatique. Ceux-ci feront
l’objet d’une veille permanente pour
éviter toute atteinte éventuelle sur la
biodiversité. C’est le moment où, en
fonction des conditions climatiques,
les fondatrices vont quitter leurs
lieux d’hivernage c’est-à-dire tas de
bois, greniers, tuiles, murs… « A
cette période, il y a peu de sources
de sucre dans la nature et les reines
en ont énormément besoin. Ainsi,
doit-on essayer de les neutraliser
sachant qu’une fondatrice capturée,
c’est un nid de frelon en moins ! »,
précise Jacques Blot. Le piège nasse
imaginé est sélectif, c’est-à-dire qu’il
ne représente aucun danger pour le
frelon européen et autres espèces
d’insectes. Il s’agit d’une bouteille
en plastique (type Liptonic) dont le
fonds est collé sur un tube de PVC.
Une grille est placée sur le PVC pour
empêcher les insectes d’accéder à
l’appât composé tout simplement
p13
Une fois les
ruchers urbains
attaqués et détruits, les frelons
asiatiques ont
commencé à se
développer en
milieu rural où
il est beaucoup
plus aisé de
trouver de quoi
se nourrir.
Les frelons se sont d’abord
répandus dans les villes
pour des raisons climatiques
(chaleur)...
de bière et de sucre. L’entrée est réduite à 7mm. Au-dessus de la grille,
des trous percés à 5,5 millimètres
permettent aux autres insectes de
s’enfuir.
Se mobiliser !
La Dordogne est d’ores et déjà sur
le pied de guerre contre le frelon
asiatique. L’Association de Développement de l’Apiculture en Aquitaine a d’ailleurs été sollicitée pour
former des piégeurs référents volontaires à la construction de pièges
et à la technique de piégeage. Ces
référents devront d’ailleurs former
des piégeurs à leur tour. « Pour la
campagne 2008, les piégeurs sont
suivis par la DSV et l’ADAAQ. Ils
Dès le 15 février, il
est temps de mettre
en place les dispositifs de piégeage.
C’est le moment où
les fondatrices vont
quitter leurs lieux
d’hivernage
doivent congeler leurs captures
afin que nous puissions vérifier s’il
s’agit bien de fondatrices. Pour les
années suivantes, nous allons également essayer de mettre en place un
système d’alerte », assure Jacques
Blot. En Lot-et-Garonne, au 15 février, les pouvoirs publics refusent
de généraliser le piégeage à tout le
département. On peut cependant
espérer que les nids présents dans
les granges, hangars, greniers, séchoirs, auvents…, auront été repérés
et détruits avant le mois de juillet.
En revanche ceux qui sont dans les
arbres et haies à très grande hauteur
requièrent l’utilisation d’une nacelle
avec le coût qui va avec (1 500 euros
pour un nid à 25 mètres)...
Faites attention !
Outre la destruction des abeilles,
le frelon asiatique s’attaque à tous
les insectes pollinisateurs sur les
aires de pollinisation. Eux-mêmes butineurs, ils détruisent le
pistil des fleurs, ce qui engendre des fruits déformés. C’est un
risque à prendre en compte si la
population continue à augmenter.
Attention également aux attaques
sur les humains lors de travaux
dans les vergers, les haies ou
lorsqu’un nid tombe. Les piqûres
de 8 à 12 frelons asiatiques c’est
le coma assuré !
p14
actualité
Pôle Energie
Le solaire en
élevage bovin
L’énergie solaire trouve sa place dans les élevages de veaux.
Les besoins en eau chaude
requièrent une énergie moins
onéreuse que les traditionnelles énergies fossiles. Daniel
Lestieu agriculteur à Saint-Sylvestre, a décidé d’investir dans
cette énergie nouvelle.
Daniel Lestieu est à la tête d’une
exploitation de 45 hectares sur laquelle il élève des veaux de boucherie de l’âge de 8 jours à l’âge de
160 jours. L’atelier d’engraissement
compte 574 places. Ainsi, en raison
de la nécessité d’effectuer un mois de
vide sanitaire entre chaque lot d’animaux, il réalise un peu moins de deux
bandes par an. L’éleveur emploie une
chaudière à gaz pour chauffer l’eau
qui est utilisée pour la préparation
du lait en poudre. Selon une étude
Ademe réalisée en 2005, la consommation d’énergie dans un élevage de
veaux de boucherie est en moyenne
de 152 kWh/veau/an. « A l’arrivée
des veaux, j’ai besoin de deux litres
par tête. A 110 jours, ils consomment
chacun 8 litres. Avec les augmentations répétées du coût de l’énergie,
j’ai commencé à m’intéresser à des
solutions alternatives. En effet, je
dois chauffer 3 000 litres d’eau à une
température de 80°C, deux fois par
jour. Ma facture de propane s’élevait
à 9 000 euros pour l’année 2006,
puis 9 400 euros en 2007 ». Initialement, Daniel Lestieu se renseigne du
côté des chaudières à céréales. « Ce
n’était pas une solution adéquate
pour moi car cela m’aurait demandé
de produire le combustible. Et puis
avec la hausse du prix des céréales, ce
n’est plus une formule rentable ». Il
découvre l’énergie solaire au Forum
Energies Nouvelles de Monclar, ainsi
que dans des articles de presse.
112 m2 de panneaux solaires
« Je me suis renseigné auprès de la
société Ecosoleil, implantée en Ille-etVilaine. Cette entreprise a installé des
panneaux solaires dans une exploitation du Gers. Lorsque j’ai rencontré les agriculteurs, ils m’ont affirmé
qu’ils réalisent une économie d’énergie de 60% ! De fait, j’ai décidé de me
lancer ! ». Le dispositif, installé par
les Ets Grande (Villeneuve/Lot), comprend un portique exposé plein sud,
sur lequel sont posés 56 panneaux
solaires de 2 m2 chacun ; soit une
surface totale de 112 m2. Les panneaux contiennent de l’eau qui est
Daniel Lestieu devrait faire 5 200 euros
d’économie sur l’année.
vidangée dès que la sonde relève une
température trop basse ou trop élevée
afin d’éviter les risques d’usure. Le
tout est relié à deux réserves d’eau de
3 m3 chacune (6 000 litres au total).
« Le principe est simple. L’eau de la
réserve se réchauffe en circulant dans
les panneaux solaires. Par la suite,
cette eau passe par un échangeur à
plaque qui assure un échange de calories avec l’eau du ballon de la chaudière pour la préchauffer ». La chaudière gaz est utilisée pour obtenir le
complément de chaleur.
Le système complet revient à 39 000
euros hors taxes. Cette installation
étant l’une des premières en Aquitaine, elle a bénéficié d’un financement
du Conseil Régional et de l’Ademe à
hauteur de 50%. Avec cet accompagnement financier, le temps de retour
sur investissement est inférieur à 5
ans, contre 9 ans sans aides. A priori,
Daniel Lestieu devrait faire 5 200
euros d’économie sur l’année. Ces résultats seront précisés ultérieurement
puisque l’exploitation sera suivie
dans le cadre du Programme Solea.
p15
Conserver les DPU en Lot-et-Garonne
Création d’une
Bourse aux DPU
Vous avez des DPU à céder ou bien
vous recherchez des DPU pour vos
surfaces qui en sont dépourvues,
la bourse aux DPU de la Chambre
d’Agriculture a pour unique finalité
la mise en relation de cédants et de
preneurs potentiels.
Attention! Nous vous conseillons de
vous décider bien avant le 15 mai
2008 (date de dépôt des dossiers
PAC) afin d’avoir le temps de mener
à bien votre négociation et remplir
les documents de clauses que vous
devrez joindre à ce dossier. En tout
état de cause, si vos DPU non utilisés
jusque là ne sont pas activés en 2008,
vous les perdrez définitivement.
Le Conseil Général de Lot-et-Garonne aide la plantation de haies par
les agriculteurs (à titre principal). Les
haies jouent de nombreux rôles dans
les campagnes : rôle climatique, lutte
contre l’érosion des sols, réservoirs
de biodiversité mais aussi zones tampons vis-à-vis du voisinage. La diversité des essences est essentielle pour
atteindre les objectifs agronomiques,
mais aussi pour assurer la pérennité
de la haie et participer au développement de la biodiversité. Quatre étapes président à la mise en place de
haies sur l’exploitation :
- Visite technique et montage du dossier (localisation de la haie, choix des
essences, séquence à respecter). Ces
aspects sont étudiés en fonction des
objectifs de la haie et des conditions
du milieu. Les essences préconisées
sont celles communément rencontrées
dans nos campagnes car adaptées au
milieu : Chêne, Frêne, Charme, Erable, Robinier, Noisetier, Cognassier,
Néflier, Saule, Cornouiller sanguin…
- Achat des plants auprès de ARPE
47 à Pujols.
- Plantation (réalisée par l’agriculteur,
avant le 31 décembre, en respectant
la séquence)
- Réception des travaux réalisée par
la Chambre d’Agriculture. Une aide
financière est attribuée à l’agriculteur
au prorata du linéaire planté (2,30
euros/ml).
Les haies, pensez-y !
Contact: Chambre d’Agriculture
au 05 53 77 83 08
Contact. Nicolas Trillaud,
Chambre d’Agriculture, Service
Territoires au 05 53 77 83 83.
La Chambre d’Agriculture met en place une Bourse aux DPU
afin que cédants et preneurs potentiels soient mis en relation.
Il s’agit de sauvegarder le potentiel des DPU du département.
La campagne 2008 marque la troisième année de la nouvelle PAC avec
découplage des aides. Il est important de rappeler que les DPU (Droit
à Paiement Unique) qui n’auront jamais été activés en 2008 seront définitivement perdus. En effet tout DPU
non activé trois années consécutives
remonte à la réserve nationale. Le
bilan de la dernière campagne PAC
en Lot-et-Garonne montre que 8595
DPU n’ont pas été activés. 2241
exploitations sont concernées. Cela
représente 1,8 millions d’Euros qui
risquent d’être perdus pour les agriculteurs de notre département. Par
ailleurs, de nombreuses exploitations
disposent d’un nombre de DPU insuffisant et donc de surfaces non
aidées.
Céder les DPU
La réglementation en vigueur prévoit la possibilité de transfert définitif
de DPU sans terre, les DPU jachère
n’étant pas concernés. Dans ce cas, la
valeur des DPU transférés est réduite
de 50% pour le preneur, le prélèvement alimentant la réserve départementale. Cette solution permet ainsi
d’éviter la fuite hors du département
d’un volume financier non négligea-
Plantez des haies
ble. Pour qu’une cession sans terre
soit possible, 80% des DPU du cédant doivent avoir été activés. Dans
les situations où ce transfert n’est pas
possible (moins de 80% des DPU
activés ou bien absence de preneur
intéressé) nous conseillons la renonciation aux DPU non utilisés afin de
les conserver dans le département.
Réagissez vite !
Primeurs
Le bonheur
des primeurs !
Le printemps revient… Jours plus
longs, températures en hausse, journées ensoleillées. La nature s’éveille
du sommeil hivernal, et nous aussi
par la même occasion !
Le printemps, ce sont également les
couleurs qui éclatent, les parfums
qui s’exhalent, des envies de saveurs
sucrées… L’heure est au grand retour de deux produits phare du sudouest de la France et particulièrement du Lot-et-Garonne.
Ainsi l’asperge représente un volume de 600 tonnes dans notre département, ce qui le place au troisième
rang des producteurs aquitains,
derrière nos voisins Landais et Girondins. Blanche ou verte, cheznous l’asperge trouve son bonheur
notamment en bordure de la lande,
dans les sols sableux. Attention cependant, le nombre de producteurs
et les surfaces sont en constante régression.
Autre incontournable du printemps,
la fraise nous dynamise rien qu’à
la vue de sa belle couleur rouge. Le
Lot-et-Garonne est le premier département producteur français avec environ 13 000 tonnes de fruits. C’est
ici que la savoureuse Gariguette a
trouvé son écrin ! Mais la produc-
Photo Thierry Daniel Vidal
p17
tion locale offre également à notre
gourmandise des variétés telles que
Ciflorette, Mara des Bois, Charlotte… D’ailleurs les fraisiculteurs du
département entendent miser sur la
qualité gustative de leurs produits.
La fraise du Lot-et-Garonne pourrait bientôt bénéficier d’un Label
Rouge !
Le retour des primeurs est celui des
beaux jours. N’hésitez pas à fréquenter les marchés fermiers où fraises de printemps et asperges auront
la part belle jusqu’au mois de juin.
Après, il sera trop tard. Il faudra attendre l’année suivante !
p18
Primeurs
Gastronomie
Le Pain d’Asperges
d’Aquitaine
L’asperge s’est abandonnée
aux mains expertes d’un
chef cuisinier qui a imaginé
une recette « caméléon » et
inédite, permettant de marier
l’Asperge d’Aquitaine à d’innombrables ingrédients…
De l’apéritif au buffet dînatoire, de
l’entrée au plat unique, le « Pain
d’Asperges d’Aquitaine » trouve sa
place dans votre menu, quelle que
soit la configuration de votre repas.
Vous l’aimerez façon « Landais »,
« Blayais », « Lotois », « Basque » ou
« Atlantique ». En bref, façon SudOuest…
Vous aimerez également créer votre
propre « Pain d’Asperges d’Aquitaine » pour surprendre vos invités ou
tout simplement pour improviser un
repas à la « bonne franquette » avec
les ressources de votre garde-manger. L’essentiel est que l’Asperge
d’Aquitaine soit parmi les invitées
et que votre créativité soit savoureu-
Recette de base
Ingrédients
pour 6 personnes
Réunir dans un saladier la crème, les
œufs puis fouetter en incorporant la
farine tamisée en pluie.
Ajouter la levure chimique, le Parmesan, puis incorporer l’huile en filet
sans cesser de fouetter.
Assaisonner de sel et de poivre,
ajouter les asperges crues taillées en
cubes de 1 cm de côté.
Cuire au four à 175°C, durant 20 minutes, dans un moule à cake beurré.
sement inspirée… et pourquoi ne
pas imaginer le « Pain d’Asperges »
façon Lot-et-Garonnaise !
thym frais, persil plat.
Façon Basquaise : Asperges rissolées, jambon de Bayonne, piment
d’Espelette, piquillos.
Façon Lotoise : Asperges crues,
huile de noisette, fromage, figues sèches, raisins secs, noix.
Façon Atlantique : Asperges crues,
saumon, oignons nouveaux, poivrons, œufs durs, ciboulette.
Et maintenant, à vous de décliner le
"Pain d’Asperges" d’Aquitaine à votre goût ! Faites-en votre « Spécialité
Maison » !
- 24 cl de crème liquide
- 4 gros œufs
- 100 gr de parmesan
- 300 gr de farine
- 15 cl d’huile de tournesol
- 24 gr de levure chimique (2 sachets)
- Sel et poivre du moulin
- 1,2 kg d’Asperges d’Aquitaine crues
A vous de décliner !
Pour réaliser les différentes variantes
du "Pain d’Asperges" d’Aquitaine, il
suffit d’utiliser la recette de base et
d’ajouter les ingrédients suivants :
Façon Blayaise : Asperges crues,
tomates cerise, ciboulette, oignons
nouveaux, courgettes, petits pois.
Façon Landaise : Asperges crues,
blanc de poulet, fromage blanc,
Côté santé
Légèreté et équilibre
A la sortie de l’hiver, il est temps de
refaire le plein de vitamines et minéraux ! Légume primeur par excellence,
l’asperge vient purifier nos organismes
et ensoleiller nos assiettes avec un
double bénéfice : la légèreté et l’équilibre. Avec 25 calories aux 100 grammes, l’asperge est la partenaire idéale
d’une alimentation saine et diététique…
à condition de ne pas forcer sur les
sauces !
Pour mémoire :
- Asperge nature (150 g)
Un apport énergétique de 40 Kcal ;
- Asperge sauce verte (150 g, 1/2
yaourt, fines herbes)
Un apport énergétique de 90 Kcal ;
- Asperge vinaigrette (150 g, 1 cuillère à
soupe de sauce)
Un apport énergétique de 125 Kcal ;
- Asperge sauce mayonnaise (150 g, 1
cuillère à soupe de sauce)
Un apport énergétique
de 240 Kcal ;
Forte de faibles apports énergétiques,
l’asperge propose cependant une haute
densité nutritionnelle pour de nombreux nutriments.
Sa composition pour 100 g :
Eau : 92 g
Protéines : 2,2 g
Lipides : 0,2 g
Glucides : 3,5 g
Fibres : 1,5 g
Vitamine C : 31 mg
Caroténoïde : 0,4 mg
Vitamine B9 : 0,09 mg
Vitamine E : 0,8 mg
Potassium : 270 mg
Calcium : 20 mg
Magnésium : 12 mg
Fer : 1,1g
p19
L’Asperge d’Aquitaine
Sans se tromper !
Dès le mois de mars, l’Asperge d’Aquitaine revient sur
nos étals mais aussi sur nos
tables ! Légume primeur marquant l’arrivée du printemps,
l’asperge est l’expression du
renouveau jusque dans les
multiples façons que les amateurs ont de l’accommoder.
Sachez choisir, conserver,
éplucher et cuire l’Asperge
d’Aquitaine !
L’Asperge d’Aquitaine se veut accessible à tous :
- Légume moderne et diététique,
elle entend séduire aussi les jeunes,
- Légume actuel, elle s’utilise de
manière pratique,
- Légume ludique, vos enfants
s’amuseront à l’éplucher…
- Légume gourmand, elle se prête à
des recettes originales !
L’œil du spécialiste
Il faut prévoir 150 à 200 grammes d’asperges par personne. La
fraîcheur est le maître-mot pour se
régaler. A l’étal, veillez à ce que les
tiges soient lisses, rigides et cassantes. Le talon doit-être humide. Et
pour que l’esthétique soit également au rendez-vous, privilégiez les
asperges au teint nacré, droites et
dont le calibre est homogène.
Pour préserver leurs qualités, l’idéal
est bien évidemment de consommer les asperges dès l’achat. Vous
pouvez cependant les conserver 24
ou 48 heures dans le bac à légumes
du réfrigérateur, à condition qu’elles soient emballées dans un linge
humide.
L’épluchage
n’est plus une corvée :
Commencez par enlever un morceau du talon (environ 1 centimè-
tre). Puis épluchez les asperges à
l’économe, de la pointe vers le talon, en commençant à 4 centimètres de la pointe. De préférence, effectuez cette opération juste avant
de les cuisiner, afin qu’elles ne se
déshydratent pas. A noter, les asperges vertes ne s’épluchent pas.
Aujourd’hui éplucher l’Asperge
d’Aquitaine est devenu un Jeu
d’Enfants ! De nouveaux outils à
double-lames facilitent l’épluchage.
La cuisson,
comme vous préférez !
Au micro-ondes : placez les asperges dans un plat contenant quelques
centimètres d’eau salée. Recouvrez
d’un film étirable. Cuire 8 minutes à puissance
maximum pour
les blanches et 3
minutes pour les
vertes.
A la vapeur :
Emballez
les
pointes des asperges dans du
papier
aluminium et faire
cuire 5 minutes
à l’autocuiseur.
A la cocotteminute : 5 à 10
minutes pour les
asperges
blanches.
A la poêle : coupez les asperges
en tronçons et
faites-les revenir
6 à 15 minutes
dans de l’huile
d’olive.
A l’eau : ficelez
6 à 10 asperges
en botte. Faire
cuire 20 à 25
minutes (selon
la grosseur) dans de l’eau salée. 5 à
7 minutes suffisent pour l’asperge
verte.
Congeler
Nettoyez-les et blanchissez les asperges 2 à 4 minutes. Egouttez et
laissez refroidir. Les placer dans
des sacs ou boîtes de congélation.
Pour les utiliser, il suffit de les plonger encore congelées dans de l’eau
bouillante et les laisser achever leur
cuisson 12 à 16 minutes.
Faire des bocaux
Blanchissez-les asperges. Mettez-les
droites dans des bocaux avec de
l’eau salée (20 g de sel par litre).
Cuisez une heure à 100°C.
p20
Primeurs
EARL l’Arbussan
Tant qu’il y aura
des asperges !
Moins célèbres que leurs
voisines des Landes et du
Blayais, les asperges du Lotet-Garonne n’en sont pas
moins attendues et appréciées ! Michel Ibanez et son
fils David, ne sauraient contredire cet état de fait. D’autant
plus que les sables gris influenceraient leur saveur.
La différence entre
l'asperge verte et la
blanche est que la
première a déjà vu le
soleil et la seconde
non !
« Les asperges de Poudenas sont
délicieuses car sucrées », déclare Michel Ibanez. Le père et le fils se sont
lancés dans cette production il y a
quatre ans. Depuis, ils ne cessent
d’augmenter leur surface de production. Aux trois hectares déjà existant
(dont 30 ares d’asperges vertes), ils
viennent d’ajouter un hectare supplémentaire qui n’entrera en production que dans deux ans. « La demande est telle que nous manquons
de produit chaque année ! Il n’y a
pas assez de producteurs d’asperges
en Lot-et-Garonne », explique Michel Ibanez. La commercialisation
est réalisée sur les marchés du Gers
(Fleurance, Mirande, Auch, Lectoure) et du Lot-et-Garonne (Aiguillon,
Bon-Encontre, Agen, le Passage). Les
ventes se font également sur l’exploitation. « En 2008, nous allons
participer pour la première fois à
la Fête de l’Asperge de Fargues-surOurbise » signale Michel Ibanez.
tervalle, dans une tranchée de 40
centimètres de profondeur. La plantation est effectuée au mois d’avril.
Durant deux ans, l’agriculteur nettoie et entretien sa parcelle. L’entrée
en production n’intervient qu’à la
fin du mois de mars de la troisième
année !
Pour avoir de l’asperge blanche, à
la fin du mois de février, l’agriculteur réalise des buttes de 70 centimètres de large et 50 centimètres de
hauteur. « Elles sont faites avec de
la terre qui a eu le temps de se réchauffer au soleil ». Un plastique est
déposé dessus. Trois semaines plus
tard, la cueillette commence. Muni
d’un outil spécifique, la gouge, on
récolte l’asperge à 30 centimètres de
longueur. Elle est par la suite calibrée à 22 centimètres, exigence du
commerce. La production se poursuit ainsi jusqu’aux environs du 10
juin.
Blanche ou verte ?
8 à 10 ans de vie !
Qu’elle soit finalement verte ou
blanche, l’asperge est cultivée plus
ou moins de la même manière. La
différence entre les deux couleurs
est que l’asperge verte a déjà vu le
soleil et la blanche non ! La culture
commence par le dépôt des griffes
(d’asperges), à 25 centimètres d’in-
« Lorsque la production est terminée, nous cassons les buttes et nous
laissons le terrain plat jusqu’à la
prochaine saison. En attendant, il
est enrichi avec du fumier des moutons de la ferme et arrosé de temps
en temps. L’aspergeraie continue
de pousser. A l’automne, après les
premières gelées, la végétation est
broyée », précise Michel Ibanez. La
durée de vie d’une aspergeraie est de
8 à 10 ans. Passé ce nombre d’années, la fatigue des sols fait qu’il ne
sera plus possible de cultiver des asperges sur la même parcelle. En revanche, on peut y implanter d’autres
espèces. De fait, les agriculteurs doivent prévoir, avant même la fin de
vie d’une parcelle, où ils installeront
la prochaine. « Actuellement, nous
sommes déjà à la recherche de terres
pour installer notre future aspergeraie. Dans deux ans elle devra être
plantée afin que nous ayons encore
une production dans 4 ans », déclare Michel Ibanez.
Tant que le Lot-et-Garonne est un
département producteur d’asperges,
profitons-en ! Michel Ibanez les propose au kilo ou à la cagette. En début de saison (fin mars/début avril),
elles sont vendues 6 à 7 euros le kilo
et en fin de saison (mai/juin), 4 à 5
euros le kilo. N’hésitez pas à déguster les vertes frites à la poêle et en
omelette. Si vous manquez d’idées,
Michel Ibanez vous donnera des recettes !
EARL Arbussan
Arbussan
47 170 Poudenas
Tél. 05 53 65 76 05 (HR)
p21
Association Interprofessionnelle
de la Fraise du Lot-et-Garonne
Heureux Anniversaire !
Les metteurs en marché et
producteurs de fraises de l’A.
I.F.L.G. sont toujours en attente
de l’attribution du Label Rouge
pour leur produit. La fraise
du Lot-et-Garonne serait la
première à bénéficier d’un tel
signe de qualité ! Belle distinction pour une association qui
représente 75% de la production départementale.
L’Association
Interprofessionnelle de la Fraise du Lot-et-Garonne
(A.I.F.L.G.) est une association Loi
1901, créée en 1998, suite à une
succession d’années de crise. « A
cette époque la profession a connu
de grosses difficultés notamment en
raison des importations massives en
provenance d’Espagne, mais également en raison du développement de
la production dans les pays du nord
de l’Europe. Des mutations se sont
également produites avec la réforme
de l’organisation commune de marchés des fruits et légumes » explique
Caroline Granado, animatrice de l’A.
I.F.L.G. Ainsi, l’association s’est fixée
pour objectif de regrouper les producteurs et les entreprises de première
mise en marché (expéditeurs) afin
de promouvoir et valoriser la fraise
du Lot-et-Garonne, se différencier du
produit ibérique par une augmentation du niveau qualitatif et créer un
véritable réseau départemental d’entreprises. Aujourd’hui, l’A.I.F.L.G.
rassemble 11 metteurs en marché et
175 producteurs.
Qualité Sud-Ouest
La première tâche à laquelle l’A.
I.F.L.G. s’est attelée, a été la diminution du nombre des variétés mises en cultures. D’une vingtaine, la
production est passée à une dizaine.
« Cette réduction de l’offre était né-
cessaire pour favoriser une certaine
régularité et une homogénéité de la
qualité », déclare Caroline Granado.
Dans ce même état d’esprit, une
grille d’agréage commune a été mise
en place. Enfin, les producteurs et les
structures se sont impliqués dans un
cahier des charges commun intitulé :
« Qualité Sud-Ouest ». Cet outil mise
particulièrement sur un choix variétal rationalisé avec 6 variétés autorisées (Gariguette, Ciflorette, Darselect,
Elsanta, Mara des Bois, Charlotte),
ainsi que des techniques de production respectueuses de l’environnement. Des contrôles sont effectués de
la production à l’expédition par l’A.
I.F.L.G. elle-même, mais également
par l’organisme externe de contrôle
Qualisud.
Bientôt en Label Rouge
Autre cheval de bataille de l’A.I.F.L.G,
un dossier de demande de Label Rouge a été déposé à l’INAO dès l’année
2005. Après de nombreuses péripéties administratives, les professionnels
espèrent obtenir ce signe de qualité
pour la campagne 2009. « Le Label
Rouge est destiné à mettre en avant la
qualité gustative supérieure de la fraise du Lot-et-Garonne. Qualité Gustative influencée par un itinéraire technique précis et par la mise en avant
de deux variétés de qualité gustative
supérieure : Ciflorette et Gariguette.
Parmi les critères retenus pour ce Label Rouge, la coloration des fruits est
importante ; soit rouge orangé pour
Ciflorette et rouge brillant pour Gariguette. Les fraises seront labellisées
à condition d’avoir atteint un taux de
sucre minimum selon la période de
la saison. Enfin les fruits récoltés audessus d’une certaine température à
cœur ne pourront bénéficier du label.
Les fraises, il est désormais temps
de les déguster ! Pour en savoir plus
sur la plante, le fruit, l’histoire, les
techniques de production ou tout
simplement trouver une recette pour
se régaler, n’hésitez pas à surfer
sur le site internet de l’A.I.F.L.G. :
www.fraisesudouest.com
p22
Primeurs
Marketing
Banco pour FranFraise
Forme de vague ou S, très
visuelle facile à identifier.
Selon les essais Ctifl, cette
forme engendre moins de
meurtrissures qu’une
barquette rectangulaire
en limitant la mobilité des
fraises.
Contenance de 400 g :
une « rupture » et une
nouvelle référence de
grammage pour la fraise.
Le compromis permet de
proposer des plateaux de
10 unités, 4 kg, pour limiter les frais de logistique.
Logo FranFraise : un visuel qui peut se décliner,
voire s’animer selon la
stratégie de communication envisagée.
Fond légèrement suspendu pour limiter les
chocs, évite d’avoir à
placer un « bulle pack »
au fond de la barquette.
En PET transparent : elle pourrait
évoluer vers des
matériaux biodégradables
Couvercle : clipsé de l’intérieur, plus étroit que la barquette,
il permet une aération naturelle du produit. N’influence pas
les critères physicochimiques (sucre,acide), exceptée la
fermeté. Pose mécanique possible
Nouvelle barquette, nouveau
visuel. Le séminaire de la
Section Nationale Fraise a
confirmé la démarche stratégique pour la fraise ronde et
proposé les outils de communication.
Engagée lors du précédent séminaire, la nécessaire stratégie pour la
fraise ronde française a été confirmée lors de la dernière rencontre des
professionnels de la fraise qui s’est
déroulée à Collonges-La-Rouge, début novembre.
Le « nouveau concept en rupture
avec l’existant » se présente sous la
forme d’une barquette 400 grammes en forme de vague (ou de S)
signée par un nouvel « identifiant »
FranFraise.
Conçue en collaboration avec la société Dynaplast, qui a déjà créé la
barquette triangulaire de Ciflorette,
ce nouveau concept d’emballage est
réservé aux fraises : origine France
et répondant au cahier des charges
Fraises de nos Terroirs. Les variétés
seront référencées par bassin de production avec un maximum de 4 variétés au niveau national. D’ores-etdéjà, Darselect et Charlotte feraient
partie du lot.
Le besoin de reprendre
des parts de marché
Des tests ont été réalisés en 2007
et c’est au vu des résultats présentés
que les participants du séminaire,
organisé par la Section Nationale
Fraise, devaient répondre à diverses
questions. La première a confirmé
la démarche entreprise avec une réponse favorable à la poursuite du
travail de différenciation de la fraise
ronde. Les suivantes ont également
acté qu’il s’agirait bien d’une démarche s’appuyant sur une marque et signature commune, réservée à la production organisée et qui laisse une
place à la communication des entreprises. « Le besoin de reprendre des
parts de marché avec la fraise ronde
passe par une stratégie commune
nationale car la taille des entreprises est depuis longtemps trop faible
pour avoir une offre individuelle »
mentionnait Xavier Mas, président
de la section fraise.
Toutes les bonnes intentions doivent
désormais se concrétiser par une
prise de position claire de chaque
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Au banc d’essai
Au départ, prévus avec 3 enseignes en mai, des tests
n’ont, en fait, pu être effectués qu’en juin dans un hypermarché Auchan de Bordeaux. Alors qu’un des objectifs de départ était de tester la nouvelle offre face à
l’offre espagnole, le retard pris dans la mise en place
a confronté la nouvelle barquette à un référencement
important (5 à 7 références) de fraises françaises avec
notamment une offre fraise ronde « en tête de gondole » et des références variétales Gariguette et Mara des
bois. Première information, « la nouvelle barquette
permet de bien se différencier par rapport à la barquette standard sans toutefois influencer le comportement du consommateur », confie Cathy Eckert, Ctifl.
Cette première approche montre le manque de lisibilité dans le rayon et toute la difficulté de différencier
un produit.
Fondant de chocolat
aux fraises
(Pour 6 personnes)
Ingrédients
300 g de chocolat noir
50 cl de crème fraîche, très froide
70 g de beurre
3 cuil. à soupe de sucre
250 g de fraises bien mûres, lavées, essuyées et équeutées
1 cuil. à soupe citron
Recette
1.Faites fondre le chocolat avec le beurre, au bain-marie, puis
laissez-le tièdir
2.Fouettez la crème en chantilly, puis incorporez-la en plusieurs
fois au chocolat fondu
3.Versez la moitié de votre crème au chocolat dans un moule
à cake tapissé de film alimentaire, déposez dessus 160 g de
fraises coupées en petits morceaux et recouvrez le tout du reste
de la crème au chocolat
4.Couvrez le dessert de film alimentaire et laissez reposer au
moins 4 heures au réfrigérateur
5.Avant de servir, préparez un petit coulis de fraises pour
accompagner le fondant de chocolat : mixez les 90 g de fraises
restants avec le sucre et 1 cuil. à soupe de jus de citron pour
obtenir une sauce lisse
6.Démoulez le fondant de chocolat aux fraises, coupez-le en
tranches et servez-le avec la sauce aux fraises.
(Recette disponible sur le site internet :
www.fraisesudouest.com)
« Nous ferons appel à des professionnels de la communication
et du marketing pour définir et mettre en œuvre les stratégies »,
précisent Heide Froeb et Xavier Mas.
partenaire. « La nouvelle barquette
et le nouvel identifiant sont simplement des outils, nous ferons appel à
des professionnels de la communication et du marketing pour définir
et mettre en œuvre les stratégies »
précise Heide Froeb, animatrice de
la section. Des budgets ont été provisionnés depuis que la réflexion est
amorcée et la section compte sur le
soutien des pouvoirs publics pour
abonder les moyens financiers nécessaires à ce qui constitue un nouveau
challenge pour la fraise française.
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Primeurs
25ème Foire à la Fraise, aux Fleurs et au Vin
Toute la fraise !
Le Lot-et-Garonne est le premier département français
producteur de fraises. Sainte-Bazeille la célèbre depuis 25
ans au cours d’un week-end de festivités où il ne faut pas
manquer de ramener… sa fraise.
La 25ème Foire à la Fraise, aux Fleurs
et au Vin se déroulera les 10 et 11
mai prochains à Sainte-Bazeille. « La
première manifestation du genre est
née à Sainte-Bazeille en raison de la
forte concentration de fraisiculteurs
dans ce secteur du Lot-et-Garonne.
Aujourd’hui, elle est devenue une
fête d’autant plus conviviale qu’elle
est ouverte aux fleurs mais également aux produits du terroir tel le
vin » explique Christian Jadas, l’un
des organisateurs. Des producteurs
commercialiseront la fraise millésime 2008. Fraise qui sera au cœur
de nombreuses animations. « Le dimanche en matinée, nous jugerons
de l’esthétique et de la qualité du
produit au travers d’un concours qui
rassemble les agriculteurs et metteurs
en marché du marmandais » ajoute
Christian Jadas. Gariguette, Darselect, Mara des Bois et autres variétés
seront observées et dégustées par un
jury de professionnels et de consommateurs locaux. Pour les plus courageux, la course pédestre intitulée
le « Trophée de la Fraise » emmènera
les coureurs dans la campagne et les
fraiseraies environnantes. « Chaque
participant recevra un pot de confiture et une barquette de fraise ». Le
Club de Rugby de Sainte-Bazeille
confectionnera également de la
confiture de fraises sur place. Pour
les plus curieux, tous les secrets du
fraisier, de la fraise et des techniques
de production seront dévoilés par le
Comité de Bassin Grand Sud-Ouest
sur un stand d’informations.
La Fête de l’Asperge
C’est la saison !
Les 400 habitants de Fargues-sur-Ourbise vont bientôt accueillir les
4 000 visiteurs qui se pressent chaque année à l’occasion de la Fête
de l’Asperge. Gastronomie et convivialité sont au programme.
La Fête de l’Asperge de Fargues-surOurbise se tiendra le dimanche 20
avril. Une douzaine de producteurs
seront présents sur le site. « Outre
l’asperge nous célèbrerons les produits de terroir dans leur ensemble
avec 42 exposants locaux et l’accueil de 45 confréries qui participeront d’ailleurs à un défilé » déclare
Annie Hublet du Comité d’organisation. L’événement démarrera avec
une messe et la bénédiction des asperges, le tout accompagné par les
sonneurs de l’Ecole de Trompes de
Chasse de Bédouret. L’inauguration
de la manifestation se déroulera à
10 heures. Parmi les animations,
les visiteurs pourront assister au
Concours du plus beau stand, suivi
d’un vin d’honneur. Le Parcours
Gourmand donnera lieu à la dégustation de nombreuses spécialités
des producteurs du département et
bien évidemment du traditionnel
velouté d’asperges. Toujours très
couru, le folklorique Concours de
Bottelage est l’un des temps forts
de la journée. Sans parler de l’omelette géante confectionnée avec 1
400 œufs et 80 kilos d’asperges,
le tout sous les yeux d’un public…
plus gourmand que curieux ? « La
Fête de l’Asperge donne l’occasion
aux amateurs de venir se régaler
au cours d’une journée conviviale,
mais également de s’approvisionner en produit. Légume printanier,
l’asperge, qu’elle soit blanche ou
verte, est un vrai délice consommée
fraîche. C’est là qu’elle exhale toute
sa saveur » explique Annie Hublet
qui conseille de la manger dans les
deux jours après l’achat. Produit
noble, il faut en profiter à la saison cuite tout simplement avec une
vinaigrette ou déclinée dans l’une
des nombreuses recettes dont elle
fait l’objet !
Contact. Mairie de Fargues-surOurbise - Tel : 05 53 93 07 42
La fédération des chasseurs communique
Le 17 mai à Bédouret
Congrès de la Fédération
Départementale des
Chasseurs de Lot-et-Garonne
En avant-première, Michel
Auroux, Président de la Fédération Départementale des
Chasseurs, aborde les grands
thèmes du Congrès départemental qui se tiendra à Bédouret (Fargues-sur Ourbise)
le 17 mai prochain.
Campagnes 47 : Quelle sera l’actualité du Congrès de la Fédération Départementale des Chasseurs de Lot-et-Garonne ?
Michel Auroux : Le Schéma départemental de Gestion Cynégétique est
le sujet d’actualité qui nous occupera principalement. Nous travaillons
sur ce dossier depuis 5 ans et en
2007 nous sommes entrés dans la
phase opérationnelle des actions de
terrain. Désormais les Comités de
Pilotage sont opérationnels dans les
6 pays du Lot-et-Garonne. Je rappelle que ces Comités ont pour mission d’assurer la gestion du biotope
propre à leur secteur géographique
respectif.
Campagnes 47 : Comment s’articule le Schéma départemental de
Gestion Cynégétique ?
Michel Auroux : Le Schéma départemental comprend des plans de
gestion du gibier et notamment du
petit gibier. Nous allons en proposer un certain nombre au Préfet,
pour la campagne 2008/2009,
concernant plus particulièrement le
petit gibier sédentaire tels faisans,
lièvres, perdrix, lapins mais également sur le colvert qui est, quant à
lui, un migrateur. Notre objectif est
que chaque pays mette en place, au
minimum, un plan de gestion afin
de redynamiser la présence de gibier naturel. Ainsi en zones ouvertes
(plaines et coteaux), le travail porte
sur les lièvres, lapins et perdrix. En
zones boisées (massifs forestiers),
faisans et lièvres sont privilégiés.
A ce titre, les plans de gestions sont
complétés par un volet alimentation. Nous souhaitons renforcer le
partenariat avec les agriculteurs au
travers du développement de cultures à gibier (jachères faune sauvage)
et d’implantation d’agrainoirs qui
permettront aux animaux de se
nourrir toute l’année. L’agrainage
est traditionnellement pratiqué dans
le Centre et l’Est de la France. En
Lot-et-Garonne c’est une pratique
nouvelle.
Campagnes 47 : Quel autre sujet
important comprend le Schéma
départemental ?
Michel Auroux : Nous devons mettre l’accent sur le volet régulation
des nuisibles. Cet aspect est également renforcé dans le cadre des
plans de gestion. Les espèces concernées sont les becs droits (corneilles
noires, pies…), fouines et renards
qui commettent des dégâts importants en période de reproduction du
gibier naturel. En Lot-et-Garonne,
nous prélevons, par exemple, 3 700
renards par an. L’objectif n’est pas
de les éradiquer. Ils ont leur place et
sont essentiels à l’équilibre de l’écosystème mais il s’agit d’encadrer le
développement de cette population.
Campagnes 47 : Qu’en est-il
de la facture des dégâts sur les
cultures ?
Michel Auroux : Si le nombre des
dossiers de dégâts sur cultures a
peu augmenté, en revanche le montant de la facture a été multiplié par
deux. Cette explosion est liée à la
hausse du prix des céréales qui est
une bonne chose pour le monde
agricole mais difficile à assumer
Michel Auroux, Président de la Fédération Départementale des chasseurs
pour la Fédération Départementale
des Chasseurs. Heureusement, tous
les chasseurs participent de manière
solidaire aux frais liés aux dégâts.
Cela nous amène à maintenir la
pression sur la gestion des populations de sangliers (1 500 à 2000
prélèvements par an) et de grands
cervidés (400 par an). En revanche
nous devrons être plus sévères avec
les chevreuils, en particulier dans les
zones de vergers, noisetiers, vignes
et jeunes pruniers…
Campagnes 47 : Quel avenir
pour la chasse en Lot-et-Garonne ?
Michel Auroux : Nous restons attachés à notre culture de chasse populaire. L’un des moments forts de
notre Congrès sera également de réfléchir à la défense de ce patrimoine
culturel basé sur un accès gratuit
aux territoires et le partage de la venaison. Dans ce département nous
avons toujours préféré défendre l’intérêt général plutôt qu’individuel.
Une vision trop libérale de la chasse, basée sur l’argent, risque de nous
desservir ; dans nos propres rangs
d’abord, en engendrant un loisir de
caste pour gens fortunés mais aussi
auprès du public qui sera encore
plus mis à l’écart de notre monde
et de notre volonté de « partage de
la nature ».
Les Chasseurs
à la Foire de Bordeaux
Les chasseurs des 5 départements
d’Aquitaine tiendront un stand sur l’espace Aquitanima dans le cadre de la Foire
de Bordeaux du 1er au 12 mai 2008.
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La fédération des chasseurs communique
Canard Colvert
Sur les cours d’eau et les
lacs du Lot-et-Garonne
La Fédération Départementale des Chasseurs, en partenariat avec les chasseurs
et les propriétaires terriens,
a développé la population de
canards Colvert en Lot-et-Garonne. Le repeuplement étant
désormais effectif, il faut
rester vigilant et renforcer
cette population sauvage et
naturelle.
Le Colvert est un oiseau qui a toujours été présent en Lot-et-Garonne,
soit de passage aux mois de novembre et décembre, soit nicheur sur les
ruisseaux du département. Les effectifs étaient toutefois bien moins importants qu’aujourd’hui. « La création de nombreux lacs collinaires
nécessaires à une agriculture ayant
des besoins d’irrigation a été une
chance énorme pour le développement de cette espèce. La Fédération
Départementale des Chasseurs a initié le premier programme d’implantation il y a 25 ans sur la rivière du
Dropt », explique Régis Bertrand,
technicien cynégétique à la Fédération Départementale des Chasseurs
de Lot-et-Garonne (FDC 47). La
démarche a consisté à observer les
capacités d’adaptation en milieu naturel des oiseaux issus d’élevages.
Depuis une quinzaine d’année, elle
a d’ailleurs intensifié ses efforts en la
matière sur les lacs collinaires et certaines rivières du département. Actuellement, une dizaine de plans de
gestion en faveur de l’espèce sont en
cours et une centaine de lacs d’intérêts majeurs sont en réserve de chasse (tir interdit). « Le pari est gagné !
Les effectifs sont estimés tous les 5
ans. Il y a 4 ans nous avions déjà 5
à 6 000 couples de Colverts instal-
Lors du lâcher, les colverts sont encore alimentés quelques jours
afin qu’ils se fixent plus facilement.
lés en Lot-et-Garonne », ajoute Régis Bertrand. En milieu urbain, les
amateurs de promenades au bord
du canal latéral à la Garonne profitent aussi de cette initiative menée
par les chasseurs. On y admire les
canards toute l’année !
Moins de 10 jours
pour s’acclimater
L’implantation des Colverts est menée conjointement par la Fédération
Départementale des Chasseurs, les
associations communales de chasse
ainsi que les propriétaires terriens,
généralement agriculteurs. « Hors
période de chasse (mois de juin et
juillet), nous disposons des parquets de pré-lâché (sortes de cages)
au bord des cours d’eau et des lacs.
Chacun d’entre-eux contient 10 à
15 individus dont 2/3 de femelles
et 1/3 de mâles. Les canards commencent par rester 5 jours dans la
cage où on leur amène à boire et à
manger (maïs concassé, blé, orge).
Lors du lâcher, ils sont encore alimentés quelques jours afin qu’ils se
fixent plus facilement. Rustiques,
ces animaux s’accommodent cepen-
dant autant de plantes cultivées que
de plantes sauvages », déclare Régis
Bertrand.
Au travers de cette démarche, la Fédération Départementale des Chasseurs agit en faveur de la biodiversité mais également pour préserver
l’existence de souches sauvages et
naturelles de Colverts pour les chasseurs, qu’ils soient généralistes ou
spécialistes (les tonnayres).
Les principales clés de la réussite
sont une combinaison de facteurs
tels que la mise en réserve de chasse
de sites favorables à l’espèce (lacs,
rivières), l’implantation d’oiseaux
de souches pures et la participation
active à ces programmes des sociétés
de chasse locales et de l’association
des chasseurs de gibier d’eau.
Sociétés de Chasse, si vous
êtes intéressées pour réimplanter du canard Colvert ou
si vous désirez aménager des
sites favorables aux oiseaux
d’eau, n’hésitez pas à prendre
contact avec la Fédération des
Chasseurs au 05 53 89 89 00.
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Association des Chasseurs de Gibier d’Eau
Les secrets de la « tonne »
La chasse au gibier d’eau
propose un univers très
particulier où se marient la
magie du crépuscule ou de
l’aube naissante, les sons
et les chants de la nuit, les
odeurs… Dans l’attente de
la passée, les amateurs de
nature sauvage y vivent des
instants rares et magnifiques.
« Née dans les années 80’, l’Association des Chasseurs de Gibier d’Eau
travaille main dans la main avec
la Fédération Départementale des
Chasseurs. Ensemble, nous avons
mis en place un carnet gibier d’eau
qui permet de connaître les migrations, les prélèvements, d’avoir des
résultats techniques… Nos autres
missions consistent à informer les
chasseurs sur les aspects réglementaires, mais également à expliquer
les pratiques aux candidats à ce
mode de chasse », déclare Eric Pagotto, Président de l’Association
qui rassemble 150 membres et adhérents dans le département. En
Lot-et-Garonne, la chasse au gibier
d’eau se déroule « de jour », c’est à
dire deux heures avant le lever du
jour et deux heures après le coucher
du soleil. « Contrairement à d’autres
départements, nous ne sommes pas
autorisés à chasser de nuit. C’est
dommage car l’atmosphère nocturne et les sensations sont différentes
de la journée ».
De fin août à fin janvier
Historiquement, les installations de
chasse aux canards (tonnes) se situent sur le domaine public fluvial
le long des cours d’eau tels que la
Garonne, le Lot et la Baïse. Depuis
quelques années, des chasses se
sont créées aussi sur certains lacs
collinaires. « Au mois d’août nous
chassons les sarcelles d’été, en sep-
En Lot-etGaronne, la
chasse au
gibier d’eau
se déroule
deux heures
avant le
lever du jour
et deux heures après le
coucher du
soleil.
tembre ce sont les souchets et sarcelles d’hiver, en octobre et novembre
vient la période où la migration bat
son plein. Décembre et janvier activent la saison, quelques migrateurs
tardifs peuvent toutefois pointer le
bout de leurs ailes.
Les chasseurs au gibier d’eau du Lotet-Garonne se lèvent très tôt pour ne
pas rater la passée du matin, réputée
la meilleure. « A cinq heures, je suis
sur le site et je passe environ une
demi-heure à m’installer » explique
Eric Pagotto. Les « tonnayres » disposent des appeaux en plastiques,
copies conformes de véritables canards. Ils servent à rassurer le gibier.
Puis ce sont les appelants vivants
qui sont savamment répartis sur
l’aire de chasse. Les « chanteuses »,
canards femelles, sont placées loin
de la tonne. Elles chantent en permanence et encore plus quand elles
aperçoivent leurs homologues sauvages. Les « moyens cris » rassurent
ces derniers. Les « courts cris » les
incitent à se poser. « Contrairement
aux femelles, les mâles sont positionnés sous le vent », précise Eric
Pagotto.
des canards vivants, en ont jusqu’à
vingt. Ils privilégient généralement
le Colvert et affinent leur dispositif en y adjoignant des siffleurs et
autres sarcelles d’hiver.
La « tonne », dans laquelle les chasseurs se mettent à l’affût, sont des
cabanes de bois d’une dizaine de
mètres carrés environ. Elles doivent se fondre dans le paysage.
Le gibier se pose toujours face au
vent. Depuis le guichet (ou poste
de tir), le tonnayre guette la venue
des oiseaux. « Entendre chanter les
appeaux et faire poser le gibier est
un moment extraordinaire » assure
Eric Pagotto. S’il a été chanceux le
tonnayre n’aura plus qu’à prendre
sa barque ou envoyer son chien (labrador, retriever…) pour récupérer
le précieux butin !
Le Colvert en attelage
Un attelage (appelants vivants) comprend généralement une dizaine de
palmipèdes. Cependant les sauvaginiers qui utilisent prioritairement
La « tonne » est une cabane en bois
d’une dizaine de mètres carrés environ.
p28
La fédération des chasseurs communique
Les chasseurs en Lot-et-Garonne
Une volonté d’ouverture
Il y a 6 ans que la Fédération
Départementale des Chasseurs
développe des campagnes de
communication destinées à
vulgariser l’image de la chasse
auprès du grand public. Elles
sont lancées tous les ans au
mois de décembre et présentées sur les panneaux que le
Conseil Général met gratuitement à disposition de nombreux organismes ou associations qui en font la demande.
« Notre objectif est de casser les stéréotypes et préjugés qui entourent la
chasse. D’autant plus dans un département comme le Lot-et-Garonne où
la chasse est l’expression d’un certain
art de vivre. Chez nous, la chasse
n’est pas un sport de caste mais elle
est vecteur d’une ambiance conviviale loin des clivages de notre société »,
explique Marie-Annick Grandaty,
Chargée de communication de la Fédération Départementale des Chasseurs. Tous les ans au mois de décembre, un nouveau visuel accompagné
d’un slogan évocateur met l’accent
sur une facette de la chasse « made in
Lot-et-Garonne » !
Tous chasseurs
« La première campagne présen-
Tous les ans au mois de décembre, un
nouveau visuel accompagné d’un slogan
évocateur met l’accent sur une facette de
la chasse « made in Lot-et-Garonne » !
tait une vision romantique avec un
paysage au petit matin et pour accroche : « A l’aube des passions, la
chasse ». La seconde année nous
avons opté pour l’aspect tradition et
Sud-Ouest avec une nature morte et
un slogan exprimant la convivialité :
« La chasse est un bonheur de fête »
ajoute Marie-Annick Grandaty. Ont
également été évoqués les thèmes de
la chasse et des jeunes (La chasse, vivre avec son temps ) mais aussi de
la chasse et des femmes (Chasse accompagnée, nature partagée). L’année 2006 avait donné lieu à une
magnifique photo en noir et blanc
que l’on aurait cru « de famille », où
toutes les générations se retrouvaient
dans un moment de partage de leur
passion avec pour signature : « La
Chasse, une affaire de famille » ! En
2007, la Fédération Départementale
des Chasseurs nous propose d’être
« Tous Chasseurs », du contemplatif
aux yeux rivés vers le ciel en passant
par les enfants, le sonneur, l’homme
au jumelle qui guette les migrateurs
ou le papy qui appelle les alouettes
au sifflet, en bref des regards passionnés en quête d’évasion. Une
belle initiative qui nous rappelle que
chasseurs ou pas, nous sommes lotet-garonnais ; et la chasse fait partie
de notre patrimoine culturel !
Bulletin d’inscription
Si vous êtes intéressé par le permis de chasser accompagné
ou l’inscription au permis de chasser,
prière de retourner le bulletin ci-dessous à :
Fédération Départementale des Chasseurs de Lot-et-Garonne,
« Bédouret », 47700 Fargues/Ourbise.
Nom.................................................... Prénom..........................................................................
Adresse...................................................................................................................................... ..................................................... Téléphone : .........................................................................
O Je suis intéressé par le permis de chasse accompagné
O Je suis intéressé par l’inscription au permis de chasser
p32
vie agricole et rurale
Patricia et Jean-Louis Bisetto
« Maraîchers
d’Investigation » !
On connaissait les journalistes d’investigation mais certainement pas les maraîchers ! Patricia et Jean-Louis Bisetto
sont pourtant de ceux-là. Passionnés par leur métier et par le
contact humain, ils le sont aussi par le végétal. Au fil de lectures, de rencontres et de recherches, ils enrichissent leur gamme pour en faire un fabuleux mariage de produits classiques
et de produits anciens ou oubliés. A découvrir !
Démarche peu commune que celle
de Patricia et de Jean-Louis Bisetto.
Maraîchers de métier… mais aussi
de cœur, ils ont développé une vision
inédite, presque pédagogique de la
production et du commerce des légumes. Le couple s’est lancé dans la
vente directe, il y a environ 12 ans.
« Des clients potentiels nous avaient
demandé des pastèques, puis, petit
à petit la gamme s’est élargie aux
tomates, poivrons, aubergines, pastèques, melons. Il y a 7 ans, nous
avons encore enrichi l’éventail de
nos productions », explique Patricia Bisetto. Jusque-là, quoi de plus
naturel : le client demande, l’offre
suit… Et pourtant chez Patricia, il
se passe quelque chose d’extraordinaire ! Vous voulez des tomates ?
Vous en aurez des classiques, des
noires, des jaunes, des vertes, des
beef, des cœurs de bœuf ! Pour le
poivron c’est pareil, du piment
doux des Landes, en passant par le
cornu des Andes ou la déclinaison
des couleurs ! Blanche, violette ou
striée, l’aubergine se dévoile. Et que
dire de la courgette qui se fait longue, ronde, jaune, verte…
« A la pêche »
aux informations
A chaque saison, les 10 hectares de
surface (5 hectares en plein champ
et 5 hectares sous abris froids) du
couple révèlent de nombreux trésors et d’incomparables surprises.
Cultivés en pleine terre, 12 mois sur
12, les légumes sont récoltés à la
main avec la plus grande attention.
Le planning des cultures est réalisé
par Patricia. Cette passionnée, qui
passe déjà beaucoup de temps dans
ses serres et surtout dans son hangar de vente, se précipite sur internet et dans ses livres dès qu’elle en
a l’occasion ! En effet, elle mène un
véritable travail de recherche autour
des différentes espèces maraîchères.
« Je suis toujours à la recherche de
variétés anciennes ou originales que
je pourrais faire découvrir à mes
clients. Ainsi, je tisse des liens avec
les amateurs de potager, je me rends
sur des événements spécialisés parfois très éloignés pour trouver les
informations susceptibles de m’intéresser ; ainsi cette foire aux cucurbitacées dans le nord de la France ou
cette foire au melon et à la pastèque
à Avignon. Je lis beaucoup d’ouvrages écrits par de grands cuisiniers
car ils ont une démarche d’investigation proche de la mienne et je peux
y puiser des idées », raconte Patricia
Bisetto.
L’ouverture d’esprit
Outre la diversité des produits proposés à la vente, Patricia est également attentive à leur qualité. « Je
suis agricultrice, mais je suis aussi
maman et cuisinière ! Tout ce que
je commercialise, je l’ai testé personnellement au niveau gustatif et
dans le cadre de recettes culinaires. Cela me permet de donner des
" Je suis toujours à la recherche de
variétés anciennes ou originales
que je pourrais faire découvrir à mes
clients", explique Patricia Bisetto.
conseils d’utilisation et d’échanger
des idées avec les consommateurs »,
ajoute Patricia. D’ailleurs tous les
fruits et légumes sont accompagnés
d’une fiche d’information spécifique. « Je suis très ouverte aux nouveaux produits, mes clients aussi !
Ils respectent énormément notre
travail et comprennent les impondérables auxquels nous pouvons être
soumis (problèmes climatiques). En
retour nous leur proposons la gamme des légumes classique et celle
des légumes anciens ou méconnus
et tout cela au juste prix ! » assure
Patricia Bisetto. Outre les particuliers, le Domaine de Baïse approvisionne également les épiceries et les
restaurateurs locaux. Le « hangar »,
bientôt rénové, est ouvert tous les
jours (sauf le dimanche en hiver), de
8 h à 12 h et de 14 h à 19 h.
M et Mme Bisetto
Domaine de Baïse
47 230 Feugarolles
Tél. 05 53 95 24 92.
p33
Bertrand Auzeral
L’apiculture en héritage
Devenu apiculteur il y a deux
ans, Bertrand Auzeral est
riche de projets. Outre l’augmentation de son cheptel, il
aimerait créer un écomusée
sur l’abeille. Il est également
à la recherche d’agriculteurs
chez qui déposer ses ruches
en période de pollinisation.
Annie Auzeral et son époux sont
amoureux des abeilles depuis plus de
25 ans. A cette époque, ils ont suivi
des cours d’apiculture au rucher-école
de Périgueux et ont même acquis des
ruches. Ils sont devenus apiculteurs
amateurs. Annie a également pris
l’habitude de se rendre dans les établissements scolaires pour parler des
abeilles et de la vie de la ruche aux
élèves. A son tour, Bertrand, l’un des
enfants du couple, s’est trouvé « piqué
par l’abeille » ! Détenteur d’un BTS
Génie des Equipements Agricoles,
il s’est frotté à la vie professionnelle
chez un concessionnaire de matériel
agricole en occupant différentes fonctions du mécanicien au commercial,
en passant par magasinier. Mais le
bourdonnement de l’abeille ne cesse
de raisonner dans sa tête… Le jeune
homme décide alors de devenir apiculteur professionnel et de vivre de
ce qui est devenu, pour lui aussi, une
véritable passion ! « J’ai aidé un couple d’amis apiculteurs pendant quelques mois afin d’apprendre toutes les
facettes du métier. Entre autres, j’ai
pu observer comment gérer un gros
cheptel, c’est-à-dire 600 ruches », explique Bertrand Auzeral.
Pollinisation
et transhumance
Le 1er janvier 2006, Bertrand Auzeral
s’installe comme apiculteur professionnel. Annie, sa maman, travaille
avec lui en tant qu’aide familiale. Dès
le printemps venu, deux activités doi-
Le 1er janvier
2006, Bertrand Auzeral s’installe comme
apiculteur
professionnel. Annie,
sa maman,
travaille
avec lui en
tant qu’aide
familiale.
vent être menées quasiment de front.
En effet, du mois d’avril au mois de
juin, une partie des ruches est emmenée dans les vergers et les champs,
chez des agriculteurs, pour la pollinisation. Au prunier (fin mars/début
avril), succède le pommier (fin avril),
le kiwi (fin mai/début juin), ainsi
que les semences de choux, carottes,
oignons, tournesols semences… Avis
aux amateurs, Bertrand est d’ailleurs
à la recherche d’agriculteurs chez qui
il pourrait déposer ses ruches.
C’est également le moment de la
transhumance. Ainsi les abeilles sont
déplacées sur les lieux de floraison.
« Mon rôle est de leur assurer un site
où elles puissent se nourrir, travailler ;
mais aussi de les protéger contre les
prédateurs et notamment le tristement célèbre frelon asiatique », précise Bertrand, qui ajoute « en avril mes
ruches sont dans le colza, en mai à
l’acacia, en juin au châtaignier, et
en juillet au tournesol. Entre chaque
floraison, les insectes butinent pour
produire le miel dit « toutes fleurs ».
Accueil au magasin
Parmi les autres produits de la ruche,
en mars et avril uniquement, Bertrand Auzeral récolte le pollen frais
issu de la floraison des saules et des
arbres fruitiers. Les ruches sont équipées de trappes spéciales. Quand les
abeilles rentrent, elles y perdent une
partie des pelotes de pollen que l’apiculteur récolte tous les trois jours et
congèle avant de le livrer à l’entreprise Pollenergie, située à Colayrac
Saint-Cyr.
Le jeune apiculteur récupère également la propolis pour le compte de
Pollenergie. Il s’agit d’un suc sécrété
par les arbres que les abeilles utilisent
pour isoler et désinfecter les ruches.
Cette substance présente des qualités
particulièrement intéressantes pour
le maintien des défenses immunitaires.
« Mon produit phare demeure le miel
décliné en 5 variétés et commercialisé en pots de 250 g, 500 g et 1 kg.
Annie s’occupe, quant à elle, de la
confection de pain d’épices garanti
100% miel, de la confiture d’oignons
au miel, de la confiture de prunes
au miel et pain d’épices. 97% de la
cire récupérée dans les ruches est travaillée par un cirier qui nous fournit
les cires gaufrées qui serviront de
trame à l’abeille pour construire les
alvéoles. Avec le reste nous faisons
des bougies et de l’encaustique pour
les meubles », ajoute Bertrand Auzeral qui accueille ses clients tous les
samedis de 9 h à 12 h et de 14 h à
17 h dans son magasin.
Bertrand Auzeral
« Lescourre »
47 480 Pont du Casse
Tél. 06 89 29 48 62.
p34
vie agricole et rurale
Taille du prunier d’Ente
Des économies d’échelle !
Succès complet pour la démonstration de taille mécanique du prunier d’Ente qui s’est tenue à
Villeneuve-sur-Lot, le 10 janvier dernier ! La mécanisation de ce poste peut engendrer un gain
de temps, d’argent et de stress, non négligeables pour les pruniculteurs.
Le Robot
de Taille
3 000
conçu par
Maurice
Dreux
Plus de 300 pruniculteurs avaient
répondu présent pour la démonstration de taille mécanique du verger
de prunier d’Ente, mise en place
par les organisations de producteurs
UPI, SYPRUSI, SYNPPA et UPF,
jeudi 10 janvier 2008, chez Benoît
Lefèvre à Saint-Germain, à côté de
Villeneuve sur Lot (47). La société
Bayer-Cropscience était partenaire
de cette demi-journée.
Conditions climatiques pouvant
gêner l’assiduité, rendement et qualité de travail irréguliers selon les
tailleurs, turn-over important dans
les équipes, difficultés pour fidéliser
du personnel qualifié… Le poste de
taille est, de plus en plus, un véritable casse-tête pour les pruniculteurs.
A cela s’ajoutent les impératifs de
réduction des coûts de production.
Toutes les conditions sont réunies
pour que les professionnels se tournent vers une solution mécanisée.
Privilégier les gros fruits
Le premier modèle présenté est le
Robot de Taille 3 000 conçut par
Maurice Dreux, pruniculteur près
de Duras, en partenariat avec la société AMG de Madaillan. « Il s’agit
d’un automoteur dont le bras télescopique, montant jusqu’à 8 mètres,
comprend une scie circulaire orientable. La scie permet
de rabattre à l’appréciation du chauffeur
qui commande la
taille depuis sa cabine. 15 à 16 heures sont nécessaires
pour tailler un hectare de verger contre
120 heures pour une
taille manuelle » précise Maurice Dreux.
A noter, le confort
de travail du chauf-
feur est optimisé puisqu’il est assis,
chauffé et peut même travailler de
nuit. Autre atout de cet automoteur,
la tête du bras télescopique peut
également être équipée de lanières
qui permettent d’ébourgeonner les
branches. Ainsi les anciens fruits
moniliés et les pendouillards sont
éliminés. « Ce système correspond
aux attentes des producteurs dans
le cadre de la nouvelle organisation
commune de marchés pruneau car il
permet de privilégier la production
de gros fruits, dont on peut attendre une meilleure rémunération »,
déclare Maurice Dreux.
Une taille mécanique
et manuelle
Le second modèle, proposé par la
SARL Capy frères, entreprise agricole de Monflanquin spécialisée
dans l’élagage et le débroussaillage,
est composé d’un tracteur de 120
chevaux auquel sont fixées deux
épareuses montées respectivement
à l’avant et à l’arrière. L’épareuse
avant propose un lamier disposant
de cinq lames. Ce dispositif taille le
côté du rang de prunier (extérieur de
l’arbre). Le lamier installé à l’arrière,
taille le haut des arbres. « Notre système permet de recalibrer les arbres
et de relancer la pousse vers l’extérieur pour maintenir un port pyramidal. Il demande cependant de
coupler la taille mécanique avec la
taille manuelle. En effet, une année
sur deux, le pruniculteur doit intervenir manuellement sur l’intérieur
de l’arbre, en nettoyant l’intérieur
plus sévèrement et en ramenant les
branches dans le sens du rang » explique Christophe Capy. Pour la partie taille mécanique, il faut compter
environ 3 h 30 par hectare.
Marché d’Intérêt National
100% fruits et légumes !
Le Marché d’Intérêt National d’Agen est une véritable
petite ville dont la Sologemin,
Société de Gestion, est la
mairie ! Spécialisé dans les
fruits et légumes, le M.I.N. est
exclusivement réservé aux
professionnels de la filière
fruits et légumes, qu’ils soient
vendeurs ou acheteurs.
Les Marchés d’Intérêt Nationaux
(M.I.N.) sont nés dans les années
60’ pour moraliser le commerce des
fruits et légumes. Ils permettaient
également de regrouper les acteurs
de la filière au sein d’un même lieu.
Le M.I.N. d’Agen a été créé en juin
1962. Il est géré par la société Sologemin. Les usagers en sont 500
producteurs, 40 grossistes et 250
acheteurs. 16 salariés sont employés
par la Sologemin parmi lesquels un
cariste, un peintre, un plombier, un
mécanicien et un électricien. Cependant, en prenant compte toutes les
entreprises présentes sur le site, le
M.I.N. compte quelque 550 emplois
permanents et saisonniers.
Des acheteurs originaires
du grand Sud-Ouest
« Les marchés se tiennent traditionnellement le lundi et le jeudi. A 15 h
15 débutent les transactions concernant les fruits et à 15 h 20 celles
concernant les légumes. En 2007,
Rochelle et même l’Ariège »
remarque Annick Solal.
Savoir se diversifier
138 000 tonnes de fruits et légumes
sont passés par le M.I.N. d’Agen »
explique Annick Solal Directrice du
M.I.N. d’Agen. Pour participer au
marché « au carreau », les agriculteurs doivent fournir leur numéro de
Mutualité Sociale Agricole ainsi que
la liste des produits qu’ils commercialisent. Le Service des Nouvelles
des Marchés, dont les bureaux sont
sur le M.I.N., assure le relevé des
prix pratiqués sur le carreau et fournit une moyenne vers 16 h 00. Les
fraises et les melons sont parmi les
produits leader. Le M.I.N. d’Agen est
d’ailleurs particulièrement attractif
pour sa gamme de fruits d’été. « En
saison, on compte parfois plus de
350 producteurs en même temps sur
le carreau. Les acheteurs viennent de
tout le sud-ouest de la France, mais
aussi de Limoge, Angoulême, La
Si le nombre d’agriculteurs
venant vendre au M.I.N. est
à la baisse, les quantités demeurent cependant stables. La
Sologemin cherche cependant
à diversifier ses activités. Ainsi
des locaux sont loués à différentes entreprises telles la Cave
Coopérative Viticole de Buzet,
des sociétés de transporteurs,
l’entreprise Com3Pom, les
emballages Simonet, l’Apia… « De
plus, à la tête de 16 400 m3 de froid,
nous louons des chambres froides à
des concessionnaires et des producteurs qui en ont besoin » ajoute Annick Solal.
D’autre part, le M.I.N. d’Agen s’implique dans certaines initiatives de
promotion telle « La Semaine Fresh
Attitude ». En 2007, des enfants
des écoles ont été accueillis sur le
site pour découvrir toute la richesse
et les bienfaits des fruits et légumes
frais, visiter les cases des grossistes,
assister au marché au carreau, sans
parler de la dégustation que tous ont
particulièrement appréciée !
SOLOGEMIN
Avenue Jean Jaurès - Cidex 4401
47 000 Agen
Tél. 05 53 96 44 67
www.min-agen-boe.com
p36
vie agricole et rurale
Biodiversité
Un conservatoire
pour l’Abouriou !
plantation du matériel végétal issu
des parcelles anciennes. L’Entave
(Etablissement National Technique
pour l’Amélioration de la viticulture), l’Atavit et la Chambre d’Agriculture sont bien évidemment partie prenante dans la démarche.
La Cave Coopérative du
Marmandais, l’Entave, l’Atavit
et la Chambre d’Agriculture
du Lot-et-Garonne travaillent
de concert pour sauvegarder
l’une des curiosités du patrimoine viticole local, le cépage
Abouriou.
L’Abouriou est incontestablement
une spécificité du secteur des Côtes du Marmandais, qui est la seule
Appellation d’Origine Contrôlée
à avoir ce cépage inscrit dans son
décret. Bien évidemment, les professionnels locaux insistent sur cette
typicité qui leur permet de se différencier des Bordeaux et des autres
vins locaux. Ainsi, le Syndicat des
Vins des Côtes du Marmandais, les
professionnels et la Cave Coopérative du Marmandais ont mené une
réflexion destinée à protéger l’Abouriou. « A l’heure actuelle, nous ne
possédons que trois clones de ce
cépage. Afin d’assurer le maintien
d’une biodiversité, ainsi que la survivance de l’Abouriou, nous avons
décidé de créer un conservatoire qui
lui est spécialement réservé », explique Carine Magot, technicienne
viticole à la Cave du Marmandais.
Il faut préciser que les trois clones
présentent quelques lacunes. Le
feuillage rougit vite, gênant ainsi
la photosynthèse et la maturité des
fruits. Très compactes, les grappes
sont particulièrement sensibles aux
maladies. Quant à l’échelon gustatif, il faut absolument conserver les
caractéristiques traditionnelles de
l’Abouriou, c’est-à-dire la saveur de
fruit frais et le charnu en bouche.
20 pieds sélectionnés
Pour retrouver l’Abouriou originel,
Dix ans de patience…
Pour retrouver l’Abouriou originel,
c’est-à-dire des cépages non clonés,
il a d’abord fallu repérer les vignes
plantées avant 1970.
c’est-à-dire des cépages non clonés,
il a d’abord fallu repérer les vignes
plantées avant 1970. En 2004, une
quarantaine de parcelles présentes sur l’appellation a été visitée.
« Nous avons effectué nos observations pied par pied en tenant compte de toutes les caractéristiques physiques de l’Abouriou », se souvient
Carine Magot. Au final, une cinquantaine de pieds a été récoltée.
« Après les vérifications sanitaires
d’usage, nous avons conservé 20
pieds que nous avons multipliés en
2005 », ajoute Carine Magot. Enfin
en 2006, le conservatoire a vu le
jour sur le site de la Cave Coopérative du Marmandais, avec l’im-
Par cette initiative, la Cave coopérative du Marmandais, ainsi que les viticulteurs, réalisent un véritable pari
sur l’avenir. En effet, dix longues
années seront nécessaires avant
d’avoir l’assurance que ce sont bien
des clones inconnus d’Abouriou
qui ont pris place dans le conservatoire. « Il était indispensable de
débuter ce travail il y a quelques
années, car sous peu les vieilles vignes auront disparu ». Des producteurs volontaires se sont engagés à
travailler la parcelle expérimentale.
Vigne qu’il est formellement interdit de vendanger. « Dès l’entrée en
production nous réaliserons toutes
sortes de mesures telles que poids
des grappes, poids des grappes par
souche, poids des baies, nombre de
grappes…» précise Carine Magot.
En sauvegardant la typicité de son
produit, le Marmandais donne également un bel exemple de maintien
de la biodiversité. Précision œnologique, l’Abouriou est plutôt utilisé
dans les vins d’assemblage. Il donne
une tonalité jeune, primeur et très
fruitée aux breuvages dont il colore aussi la robe. Et pour ceux qui
connaissent bien la gamme des vins
du Marmandais, le « Mez Vinéa » et
le « Grain de Plaisir » sont deux vins
où s’exprime toute la générosité de
l’Abouriou.
La viticulture
à la Chambre d'Agriculture :
Christine Rives au 05 53 77 83 83
p38
entreprendre
S’installer en Agriculture
Connaître les bons
interlocuteurs
S’installer en agriculture
requiert un accompagnement
des organismes compétents
afin d’effectuer correctement
les démarches mais également de s’adresser aux bons
interlocuteurs. Chef d’exploitation depuis le 1er janvier
2008, Wilbert Steenwyck, producteur d’endives et de légumes, explique son parcours.
Néerlandais, Wilbert Steenwyk vit
en France depuis son plus jeune âge,
puisque c’est avec ses parents qu’il
est arrivé dans le secteur de SainteLivrade alors qu’il était encore un
enfant. Son père a été responsable
d’une exploitation agricole durant
10 ans, jusqu’à ce qu’il s’installe à
son tour. Il produisait des endives,
des produits maraîchers et horticoles et commercialisait en vente directe auprès des magasins locaux et
sur les marchés. Le jeune garçon n’a
pas dérogé à la vocation familiale.
Il a passé un baccalauréat agro-alimentaire et un BTS technico-commercial, option "fruits et légumes et
dérivés", au Lycée Agricole de Sainte-Livrade. « La partie commerciale
m’intéressait particulièrement. Mais
lorsque j’ai eu fini mes études, il y
avait du travail pour moi chez mes
parents. Je les ai rejoins comme aide
familial, fonction que j’ai occupée
pendant 10 ans ».
Depuis le 1er janvier 2008, Wilbert
Steenwyk a repris l’exploitation
paternelle qu’il conduit avec l’aide
d’une salariée. « Nous produisons
de l’endive 8 mois sur 12, en hiver.
Cela représente 75% de notre chiffre d’affaires. Nous avons également
une gamme maraîchère (tomates
cerise, tomates, courgettes, broco-
Wilbert Steenwyk est à la tête de l’exploitation maraîchère de deux hectares
lis, céleri-branche…) destinée à la
vente au détail et avec laquelle nous
réalisons 25% du chiffre d’affaires.
La commercialisation se fait auprès
de magasins qui sont livrés tous les
jours, au M.I.N. d’Agen où nous en
profitons également pour compléter
la gamme avec quelques légumes
que nous ne produisons pas. Enfin,
nous participons à quatre marchés
par semaine : deux à Villeneuve-surLot, un à Sainte-Livrade et un à Libos ».
Sécuriser l’existant
« Quand j’ai décidé de m’installer
en agriculture, je souhaitais le faire
de manière indépendante pour avoir
la liberté de changer de vie si cela
ne me plaisait plus. Le système des
aides et les conditions d’obtentions
me semblaient trop contraignantes.
Je ne voulais pas être prisonnier »,
explique Wilbert Steenwyk. Finalement, il entre en contact avec Stéphanie Fabry, chargée de l’installation à
la Chambre d’Agriculture du Lot-etGaronne. « Elle m’a informé qu’un
certain nombre de choses ont chan-
gé dans le dispositif à l’installation.
Entre autres, pour être accompagné
financièrement, la période où je dois
rester agriculteur à titre principal a
été ramenée à 5 ans au lieu de 10.
L’idée de pouvoir exercer éventuellement une activité secondaire m’a
séduit. Enfin, les taux d’emprunts
et les subventions peuvent faciliter
certains investissements ». Dans un
premier temps, le projet d’installation de Wilbert Steenwyk a porté
sur la sécurisation et l’équilibre de
l’existant. « Je n’envisageais pas de
changements particuliers si ce n’est
augmenter les volumes produits. Je
dois malgré tout racheter le matériel
de mon père mais également optimiser mon système d’exploitation avec
l’acquisition d’un nouveau tracteur,
de petits matériels, ainsi que de systèmes d’arrosage et de traitements
automatisés. Dans quelques années,
il faudra aussi que j’achète quelques
hectares supplémentaires ».
Un cursus enrichissant
Wilbert a bien évidemment suivi
le cursus normal de tout candidat
à l’installation. « J’ai participé au
stage 40 heures qui se déroule à la
Chambre d’Agriculture. Là, j’ai rencontré les intervenants avec lesquels
je devrais travailler dans le cadre de
mon métier d’agriculteur tels les assurances, les banques, la Mutualité
sociale Agricole et autres organismes. J’ai beaucoup appris sur mes
interlocuteurs. C’était un domaine
dans lequel j’avais quelques lacunes.
Maintenant je sais à qui m’adresser
et comment m’y prendre ! ». Concernant le stage de 6 mois, obligatoire,
l'agriculteur a pu faire valider les
deux mois de stages en entreprise
qu’il avait effectué durant son BTS,
p39
Renseignez vous !
La Chambre d’Agriculture du Lot-etGaronne vous accompagne dans la
réalisation de votre PDE (plan de développement de l'exploitation, anciennement étude prévisionnelle d'installation),
étude prévisionnelle sur 5 ans (incluant
marges pré-ateliers, plan de financement, tableau des emprunts, compte
de résultats.... sur 5 ans) ainsi que le
montage du dossier administratif en vue
de la demande des aides Jeunes Agriculteurs et des subventions annexes
(conseil général par exemple).
Contact.
Stéphanie FABRY
Conseillère d'entreprise - Installation
Chambre d'Agriculture
de Lot et Garonne
T: 05 53 77 83 19 F: 05 53 77 83 51
E-Mail: stephanie.fabry@lot-et-garonne.
chambagri.fr
ainsi que les acquis professionnels
liés à sa fonction d’aide familial
exercée durant 10 ans.
Désormais, le jeune homme est à la
tête de l’exploitation maraîchère de
deux hectares, sur laquelle il poursuit la production d’endives initiée
par son père lors de la création de
l’entreprise.
Accompagner le candidat dans son projet
pour clarifier ses objectifs, se positionner,
définir les termes d’une association… en
fonction de ses aspirations personnelles
Coaching, accompagnement
à l’émergence de projet, à la
prise de décisions, diagnostics
de projet
Le candidat
au centre
de son projet d’installation
Réalisation d’études prévisionnelles, du PDE – Appui au montage ou
modification de société – Appui à la
rédaction de bail – Accompagnement
sur les choix sociaux et fiscaux – Suivi
après l’installation
Accompagner le candidat dans l’approche
économique et juridique
du projet
Productions animales, productions
végétales, commercialisation et promotion de produits, réglementation, PAC,
énergies renouvelables…
Accompagner le candidat
techniquement par un conseil
personnalisé ou la formation,
afin de faciliter ses choix
Pour anticiper, n’hésitez pas à prendre rdv lors d’une permanence d’information
(tous les mardis). Tél : (Direct) 05 53 77 83 19/ Standard : 05 53 77 83 83
p40
formation
Chien de Troupeau
Partenaire et compagnon
sur l’exploitation
Rintintin, Lassie, Belle, des
noms de chiens célèbres que
nombre d’enfants ont eu envie d’avoir pour compagnon.
Les héros d’aujourd’hui se
nomment Miss, V-Rocco ou
Pouf et ne font pas leur show
à la télé mais un travail quotidien appréciable qui constitue un gain de temps, de
sécurité et de pénibilité pour
leur maître.
Dans un contexte d’augmentation
de la taille des troupeaux et de diminution de la main-d’œuvre disponible, le chien est un allié précieux.
Ceci est valable dans tous les élevages des bovins aux volailles et palmipèdes en passant par les chèvres et
les moutons. Les services rendus par
un chien de troupeau sont multiples.
Ainsi, un chien bien dressé et sollicité régulièrement est un partenaire
sur l’exploitation. Dresser un chien
c’est prendre un peu de temps au départ pour en gagner beaucoup par la
suite.
En plus d’aider l’éleveur dans ses
tâches, l’utilisation du chien permet
de gagner en sécurité. Les animaux
sont plus calme et les interventions
moins stressantes. Cependant, pour
arriver à ces résultats, quelques
points importants sont à respecter.
Tout d’abord, il est nécessaire de
choisir un chiot dont les parents travaillent sur troupeau. Ensuite, ne faut
pas mettre le chien au troupeau trop
jeune. Même s’il manifeste une envie
de travail, il ne pourra pas s’imposer,
se démotivera et prendra de mauvaises habitudes.
Le dressage est une étape très importante. C’est pour cela que la Chambre d’Agriculture met en place des
stages de dressage pour les chiens de
troupeaux avec un moniteur agréé
de l’Institut de l’Élevage. Le but est
de « former le maître pour dresser le
chien ». Des formations initiations
de 4 jours, réparties sur 2 mois, donnent les bases du dressage. La prochaine débutera le 14 mars 2008.
Lorsque c’est nécessaire, des formations perfectionnement d’une journée sont proposées. La prochaine est
programmée le 10 mars 2008.
N’hésitez pas à prendre des conseils
que ce soit pour le choix du chiot, son
élevage et son éducation auprès de
l’Association chien de troupeau 47.
Présidente : Mme Balthasa. Tél. 05
53 01 25 55.
Pour les formations,
contactez Vincent Joliet,
Service Elevage
au 05 53 77 83 56 ou
le Service Formation
au 05 53 77 83 50.
Le bon ordre au bon moment
« Je me suis intéressé aux chiens de troupeau il y a 4 ans. Auparavant je travaillais
avec un bâtard qui m’aidait selon son instinct. J’ai finalement décidé d’acheter un
Border Collie et j’ai adhéré à l’Association Départementale des Chiens de Troupeaux » se
souvient Daniel Tortelli, éleveur de volailles
à Castelmoron. V-Rocco était alors âgé de 8
mois. « Lors du stage de dressage, je me suis
aperçu qu’en plus d’éduquer le chien, il fallait
aussi éduquer le maître. Ces animaux ont
beaucoup d’aptitudes mais il ne faut pas les
bloquer par manque de patience ou en leur
criant dessus. Il s’agit de donner le bon ordre
au bon moment. Au début il faut prendre
le temps ». Deux ans d’apprentissage sont
nécessaires pour que le Border Collie soit
efficace. A 5 ans, ses capacités sont au maximum. A 8 ans, il commence à être moins performant. « Mon chien a d’abord appris à tra-
vailler sur ovins. Par la suite, Mme Balthasa,
Présidente de l’Association des Chiens de
Troupeaux, est venue sur mon exploitation
avec son propre chien pour me conseiller et
« déclarer » V-Rocco sur volailles » expose
Daniel Tortelli. Lorsque l’agriculteur fait un
lot de 500 volailles, le chien aide son maître à rassembler les poulets. Il commence
par ramener le gros du groupe puis se lance
à la poursuite des récalcitrants. Au sein du
bâtiment, il les regroupe ou les empêche de
sortir. Le Border est très précautionneux. Il
pousse le poulet avec le museau, mais il ne
mord jamais. « Pour moi cela signifie moins
de travail et moins de fatigue, je ne suis plus
obligé de courir aux fins fonds des parcs ! Je
mets moitié moins de temps pour rentrer les
volailles en particulier lorsque j’arrive en fin
de bande. Généralement, V-Rocco intervient
2 ou 3 fois par semaine sur le cheptel ».
p41
Si le chien n’est pas là, les veaux
font « les marioles » !
« Il y a 15 ans, en Lot-et-Garonne, on ne voyait
pas beaucoup de chiens de troupeaux. Ils
étaient plutôt utilisés dans les Pyrénées. J’ai
pensé qu’un tel animal pourrait m’aider pour
rassembler ou contenir mes vaches » raconte
Michel Campmas, éleveur de Blondes d’Aquitaine au Lédat. Ainsi décide t-il de se lancer
dans l’aventure et d’acquérir Miss, chiot femelle de race Border Collie, âgée de deux
mois. « Lorsqu’elle a été un peu plus grande,
je l’ai amenée au troupeau. Je m’attendais à
ce qu’elle reste à mes côtés pour pousser les
vaches, mais elle partait systématiquement
à l’opposé. J’étais déçu ! ». Michel Campmas s’inscrit alors au stage de dressage des
chiens de troupeaux. Il comprend que par
instinct, le Border Collie se positionne toujours face à son maître, mais de l’autre côté
du cheptel. Aujourd’hui, Snoopy a remplacé
Miss. « Il m’aide à mener le troupeau, à rentrer et sortir les bêtes, à les déplacer de parc
en parc. Il contient les vaches
quand je nettoie, isole les veaux
si besoin, tient les vaches à distance quand j’approvisionne
les râteliers ou accompagne le
passage d’une stabulation à
l’autre. Il m’aide même à charger la bétaillère ! Si je n’avais
plus de chien, je ne ferai plus de
vaches ! » assure Michel Campmas. Si le dressage est essentiel,
l’éleveur estime que la discipline
imposée à la maison l’est encore
plus. « Le Border Collie est un
chien intelligent qui apprend
vite. Il a cependant besoin d’une
routine pour fixer les bases de
son travail. Attention également de ne pas le
laisser livré à lui-même, quand il ne travaille
pas il doit être au chenil » précise Michel
Campmas qui ajoute « Ce sont des chiens
Chasser pour son maître
Emmanuel Carles est éleveur de mouton
depuis 1985, à Lévignac de Guyenne. Son exploitation compte 40 hectares de pâturages
et cultures (céréales, betteraves porte-graines). Il est également à la tête d’un troupeau
de 250 brebis. « J’ai entendu parler pour la
première fois de la race « Border Collie » au
début des années 90’ au cours d’un reportage qui traitait de ces chiens et de l’aide qu’ils
peuvent apporter au sein d’une exploitation
agricole. J’ai alors décidé d’acquérir Java,
mon premier border, qui a aujourd’hui 13
ans, et dont le fils, Pouf, travaille aujourd’hui
avec moi » explique Emmanuel Carles. C’est
également à cette époque que la Chambre
d’Agriculture a initié les stages de dressage
de chiens de troupeaux. « J’avais remarqué
l’instinct naturel de mon animal. De fait, j’ai
commencé à l’éduquer comme un chien des
Pyrénées. C’était une grossière erreur ! Lorsque j’ai suivi le stage, je me suis rendu compte qu’il fallait absolument canaliser cet instinct qui est avant tout celui d’un prédateur.
Le but du jeu est d’amener le chien à chasser
non plus pour lui mais pour son maître ! »
précise Emmanuel Carles. « La seule chose
que je peux reprocher à mon animal, c’est de
ne pas savoir fermer les portes ! » s’amuse
l’agriculteur. En effet, le Border connaît les
termes devant, derrière, à droite, à gauche,
stop. Il est capable de rentrer et de sortir
les moutons, de les cantonner dans un périmètre particulier, d’immobiliser une brebis
qui met bas au champ… « Pour moi, il s’agit
d’un véritable partenaire qui me fait gagner
½ UTH par an. Les ovins sont habitués à sa
présence et moi sans lui, je suis perdu ! »
ajoute Emmanuel Carles. Une demi-journée
par mois, l’éleveur propose à tous les anciens
stagiaires de venir s’entraîner chez lui, avec
leur Border, sur
moutons. Il est
également possible de se rendre
chez
Yohannes
Roos à Montpezat
ou chez M. Vigouroux à Montaigu
du Quercy.
Contact.
Emmanuel Carles
au 05 53 83 82 01 ou
[email protected]
affectueux mais aussi indispensables dans
notre métier. Quand ils vous rendent des
services au travail, vous vous sentez moins
seul ! ».
p42
environnement
Comment aménager son
poste phytosanitaire ?
Le Gaec Ste Marthe à Vianne
possède 30 ha de vigne
appellation Buzet et 70 ha de
céréales. En 2005, Michel et
Vincent Leyre, père et fils décident d’aménager leur poste
phytosanitaire.
Vincent Leyre a
installé son local
de stockage des
produits phytosanitaires à côté
d'une aire bétonnée de remplissage-lavage.
Quel est l’origine de ce projet ? Plusieurs raisons existent, d’abord le
côté pratique et sécurisé de la manipulation des produits, puis l’impulsion de la cave de Buzet, et enfin
les financements (Région Aquitaine,
Conseil Général du Lot-et-Garonne,
Europe) existants par l’intermédiaire du programme AREA végétal. La
Chambre d’Agriculture nous a aidés
à monter ce dossier.
C’est bien pratique, je n’ai plus à
transporter mes bidons. Une cuve
d’eau intermédiaire avec une potence et un compteur me permet de sécuriser le remplissage et d’éviter ainsi des débordements accidentels et
des retours de bouillie de la cuve du
pulvérisateur vers le réseau d’eau.
Décrivez-nous votre système de
préparation de produits et de
remplissage ? Le local de stockage des produits
phytosanitaires se situe juste à côté
de mon aire de remplissage-lavage.
Comment s’effectuent les opérations de lavage ?
Ma priorité absolue est d’obtenir un
minimum d’effluent à gérer sur mon
exploitation, ainsi le coût du traitement sera réduit ! J’essaie de laver
peu l’extérieur de mes appareils de
traitements sur mon aire de lavage.
Ces eaux sont ensuite collectées vers
une cuve de stockage.
Que deviennent les eaux de lavage stockées ? Pour l’instant, elles sont juste stockées. J’ai installé une grande cuve de
4 000 litres, j’ai ainsi de la marge et
je peux faire plusieurs saisons sans la
vider. Ensuite, soit un prestataire de
service viendra pomper et traiter ces
effluents phytosanitaires, soit j’installerai un lit biologique. Le choix
sera lié au fait de trouver
d’autres agriculteurs qui
stockent pour se grouper
par rapport au prestataire de service.
Quel est le coût d’un
tel aménagement ? Concernant les fournitures, le coût est de 3 000
euros. Avec mon père,
nous avons mis 4 jours
pour tout réaliser.
Pour plus d’informations
sur les aménagements
des postes phytosanitaires ou les financements
PVE, vous pouvez
contacter Céline DupratInvernizzi (05 53 77 83
13) ou vos conseillers
de Pays de la Chambre
d’Agriculture.
formation
p43
Programme des stages - printemps 2008
Se former pour réussir
Acquérir de nouvelles compétences pour développer votre entreprise, c’est innover ou simplement
s’enrichir de nouvelles connaissances. C’est ce que le Centre de Formation de la Chambre d’Agriculture vous propose au travers des différentes formations mises en place, à votre demande.
Gestion de l’exploitation
Les
principales sociétés agricoles,
comment faire son choix ?
Objectifs : Connaître les différentes sociétés d’exploitation agricole
afin de choisir celle qui est la mieux adaptée à sa situation.
Programme :
- Définition et objet de chaque type de société
- Membres, capital social, apports, dirigeants, responsabilité financière des membres, régime fiscal, statut social, rémunération du travail
des associés, répartition des bénéfices ou des pertes.
- Approche fiscale, approche sociale, approche personnelle
- Aspect relationnel, aspect décisionnel, aspect patrimonial
Durée : 1 jour
Date : 27 mars 2008
Lieu : Agen, Chambre d’Agriculture
Coût : 30 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenante : Gaëtane VASSAL, Conseillère Entreprise Chambre
d’Agriculture 47
Faire soi-même sa déclaration surfaces
en utilisant Télépac
Objectifs : Connaître les fonctionnalités du site Télépac pour être plus
autonome dans sa télédéclaration.
Programme :
- Se placer dans le contexte de la déclaration PAC et s’informer des
nouveautés et des évolutions réglementaires.
- Maîtriser l'outil cartographie de télépac.
nouveau
- Finaliser le dossier.
Durée : 2 formations d’1 jour
Dates : 5 et 11 mars 2008
Lieu : AGEN, salle informatique
Coût : 30 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Philippe MARULAZ et un Technicien PAC de la Chambre d’Agriculture 47
Repérer ses marges de progrès
en atelier bovins viande
Objectifs : Permettre de repérer les points forts et les marges de
progrès de son atelier bovin viande et d’établir son plan d’action.
Programme :
- Comparer ses propres résultats à celui du groupe
- Analyser sa situation. A partir des résultats de groupe extraire les
points forts et marges de progrès
- Construire un plan d’action. A partir de la restitution des travaux de
groupe, chacun propose un plan d’action.
- Comment lever les freins ?
Durée : 2 formations d’un jour
Dates : 26 mars et 10 avril 2008
Lieu : Monflanquin
Coût : Gratuit pour les adhérents Bovins croissance, autres publics
nous consulter
Intervenante : Caroline GUIBE Conseillère Agricole Chambre d’Agriculture 47
Envisager une conversion
à l'agriculture biologique
Objectifs : Evaluer son projet d'installation en agriculture biologique
Programme :
- Présentation de la formation
- Maîtriser les principales bases de l'agriculture biologique afin d'envisager un projet de conversion.
- Déterminer les adaptations et les changements techniques à mettre
en œuvre pour appliquer la réglementation bio.
- Identifier les filières de commercialisation existante en agriculture
biologique
- Analyser le fonctionnement d'une exploitation en agriculture biologique
- Etablir un plan de financement de son projet bio
- Evaluer les conséquences d'une conversion en agriculture biologique
Durée : 3 jours
Dates : 8, 9 et 22 avril 2008
Lieu : Domaine de Lalande Pole Agricole à Ste-Livrade
Coût : 100 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenantes : Marie VIDAL Technicienne Bio Chambre d'Agriculture 47, 1 contrôleur organisme certificateur BIO, 1 intervenant interprofession bio régionale ARBIO, 1 agriculteur, CIVAM Agrobio 47
p44
formation
Productions animales et végétales
Entretien des sols viticoles
Objectifs : Connaître son sol (diagnostic botanique, analyses de
sol, comportement de la vigne) et être capable d'intervenir pour
rétablir l'autofertilité des sols viticoles.
Programme :
- Analyser et comprendre le fonctionnement d'un sol viticole
- Intervenir dans la vigne pour rétablir l'autofertilité des sols et
l'équilibre de l'écosystème.
Durée : 1 jour
Dates : 17 avril 2008
Lieu : sur sites
Coût : 50 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Animation : Marie VIDAL, Christine RIVES (CDA 47)
Intervenant : Daniel NOEL (Vini Vitis Bio)
Viticulture : vers des pratiques
écologiques et biologiques
Objectifs : Connaître ou améliorer la conduite de la vigne avec des
méthodes et moyens écologiques et biologiques
Programme :
- Identifier l'état sanitaire général de la vigne et notamment évaluer
la pression des parasites animaux
- Réaliser les interventions en vert
- Identifier l'état de son sol
- Réaliser un premier bilan avant récolte
- Connaître les méthodes de prophylaxie, notamment anti-botrytis
- Evaluation de la journée et de ses apports
- Réaliser le bilan phyto et sol de la saison
Durée : 3 jours
Dates : 5 juin, 21 août à Port-Sainte-Marie et 7 novembre à Agen
3 juin, 19 août à Duras et 7 novembre à Agen
Lieu : Port-Sainte-Marie, Duras et Agen
Coût : 150 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Animatrice : Marie Vidal (animatrice agriculture bio
CA 47), intervenants : Daniel Noël (consultant vini vitis bio) et Christine RIVES (pour la formation de DURAS)
Porcs et Palmipèdes gras :
nouveaux modes de transformation
Objectifs : L'objectif de cette formation est de donner des bases
techniques permettant aux conserveurs d'être capable d'évoluer
dans la gamme de leurs produits selon trois axes :
- Evolution vers de nouveaux conditionnements
- Mise en place de nouveaux traitements thermiques (cuisson sous
vide-pasteurisation)
- Nouvelles recettes, nouvelles formulations.
Programme :
- Connaître les conditionnements plastiques
- Maîtriser les traitements thermiques de pasteurisation et de cuisson sous vide
- Elaborer de nouveaux produits, appliqués aux plats cuisinés (applications pratiques)
Durée : 3 jours
Dates : 6, 13 et 20 juin 2008
Lieu : sur sites
Coût : 150 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : M. Michaël BELLER Ingénieur au CTCPA à AUCH,
Maxime STASZEWSKI Conseiller CA 47
Mise en pratique des technologies
lactiques et pâtes pressées
Pré-requis : Agriculteurs ayant participé à la formation « Réussir
sa technologie fromagère et sécuriser l’hygiène »
Objectifs : Rappeler les profils fromagers des deux types de technologie. Identifier et connaître les points clés des fabrications. Etre
capable d'identifier et de maîtriser les dérives.
Programme :
- Identifier et connaître les points clés de la fabrication, identifier et
maîtriser les dérives..
Durée : 1 jour
Dates :10 mars 2008
Lieu : sur sites
Coût : 30 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Patrick ANGLADE, Technicien Fromager, M.C.
BONHOMME, Technicienne Formation.
Initiation au dressage de chiens de troupeaux
Objectifs : Acquérir des bases solides sur l’éducation du chien et
son dressage. Mettre le chien en présence du troupeau, contrôler
ses déplacements et son comportement au travail.
Programme :
- Reconnaître l’importance du rôle du chien de troupeau,
- Appliquer les ordres d’obéissance,
- Pratiquer les ordres de contournement pour maintenir le troupeau
ou le ramener en un lieu donné.
Durée : 4 jours
Dates : 20 mars, 27 mars, 16 avril et 2 mai 2008
Lieu : Lévignac de Guyenne
Coût :100 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Jean-François CALMET Moniteur agréé de l’Institut
de l’Elevage, Vincent JOLIET Technicien EDE ;
Perfectionnement au dressage
des chiens de troupeaux
Objectifs : Faire travailler le maître et le chien sur des points non
maîtrisés à ce jour ou sur des manipulations particulières de l’élevage. Faciliter toutes les manipulations quotidiennes, au niveau du
temps de travail, de la sécurité.
Programme :
- Evaluer l’évolution du travail du chien et des ordres donnés par
son maître,
- Réaliser des ordres pour de la contention.
Durée : 1 jour
Date : 10 mars 2008
Lieu : Lévignac de Guyenne
Coût : 50 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenants : Jean-François CALMET Moniteur agréé de l’Institut
de l’Elevage, Vincent JOLIET, Technicien EDE
Gérer l’eau sur son exploitation
(ressources et législation)
Objectifs :Connaître et comprendre la gestion de l'eau et son cadre réglementaire et l'appliquer à l'exploitation
Programme :
- Elaborer une stratégie d'approvisionnement en eau appropriée
à son exploitation et d'appréhender le cadre réglementaire qui s'y
applique.
- Mobiliser la ressource en eau la mieux appropriée à son exploitation et y appliquer la réglementation.
- Restituer les cas concrets pour partager les enseignements avec
l’ensemble des stagiaires et compléter les enseignements à en tirer.
Durée : 1 jour
Dates : 11 mars 2008
Lieu : Agen, Chambre d’Agriculture
Coût : 30 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenante : Laurette PARAVANO Conseillère Hydraulique à la
Chambre d’Agriculture 47
p45
Communication
Se perfectionner
à l’Anglais
touristique
Pré-requis : Parler l’anglais de base
Objectif : Perfectionner son anglais
parlé.
Programme :
- Communiquer avec les autres, accueillir, prendre contact, se présenter,
- Parler de son village, de sa région, de
sa production,
- Vendre ses produits.
Durée : (6 h/jour) de 10h à 16h
Dates : 13, 20, 27 mars, 3 avril 2008
Lieu : Maison Familiale Rurale de Miramont de Guyenne
Coût : 150 euros /personne VIVEA, autres
publics nous consulter
Intervenante : Marie-Hélène BORDIN,
Formatrice à l’Anglais, MFR de Miramont
Informatique
Commercialisation - Marketing
Techniques de commercialisation en vente directe
Pré-requis :
Agriculteurs du Lot-et-Garonne ayant suivi le module 1 de la formation "Techniques
de commercialisation en Vente Directe" et ceux ayant une solide expérience en vente
directe, tous souhaitant développer et conforter cette activité sur leur exploitation.
Objectifs : Etre capable de professionnaliser ses méthodes de vente directe.
Programme :
- Bilan des expériences réalisées
- Rappel des règles du niveau I.
- L'argumentation personnalisée pour mieux convaincre.
- Les 8 méthodes de réfutation d'objections.
- Les principes de négociation avec les clients professionnels.
- Les méthodes de conclusion de vente adaptées.
- Le téléphone et son utilisation offensive.
Durée : 2 jours
Dates : 22 et 30 mai 2008
Lieu : Agen, Chambre d’Agriculture
Coût : 100 euros/personne VIVEA, autres publics nous consulter.
Intervenant : M. Patrick CHAUB, Consultant IPVS, Valérie CHAUVEAU, Conseillère
tourisme.
nouvelle
Atelier personnalisé informatique
Pré-requis :
- Aucun pré-requis n’est demandé.
- Lors de votre inscription, un questionnaire d’évaluation vous
sera proposé par téléphone et nous permettra de définir ensemble un parcours de formation adapté.
Objectifs : Comprendre le fonctionnement de l’ordinateur, devenir autonome dans l’utilisation de l’informatique, être capable
d’utiliser des logiciels de base pour faire des courriers, réaliser
des factures.
Programme :
- Description de l’informatique, Utilisation de Windows,
- Initiation et/ou perfectionnement à Word (traitement de texte),
- Initiation et/ou perfectionnement à Excel (tableur / calculs),
- Initiation et/ou perfectionnement à internet
Durée : Parcours individualisé proposé de 8 séquences de 7
heures maximum (à définir selon les besoins)
Dates : 15 janvier au 30 juin 2008
formule
Lieu : Agen, Chambre d’Agriculture
Coût : 6 euros/heure pour les personnes VIVEA, autres publics
nous consulter
Intervenant : Alain ROGER Informaticien Chambre d’Agriculture 47
Créer un site internet. Niveau 2
Pré-requis : Les agriculteurs ayant participé à la formation
« Créer un site internet »
Objectifs : Créer un formulaire en ligne et de gérer leur site via
leur hébergeur
Programme :Etre capable d'apporter des modifications en vu
d'améliorer la présentation et le contenu de son site internet.
Durée : 1 jour
Dates : 15 mai 2008
Lieu : Agen, Chambre d’Agriculture
Coût : 40 euros /personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenant : Alain ROGER Informaticien Chambre d’Agriculture 47
Organisation du travail – Gestion du temps – Emploi
Simplifier
l’organisation du bureau
pour plus d’efficacité
Objectifs : Réaliser le diagnostic de ses pratiques d'organisation
administrative, repérer des pistes d'amélioration et mettre en œuvre des méthodes et outils simples et efficaces pour y parvenir.
Exemple : réaliser son plan de classement personnalisé, aménager un espace de travail agréable et fonctionnel, établir son plan
d'actions.
Programme :
- Réaliser l’état des lieux des pratiques actuelles d’organisation,
- Mettre en place une organisation fiable et pérenne,
- Aménager un espace de travail attractif,
- Mieux s’organiser au quotidien,
- Etablir un plan d’amélioration personnel.
Durée : 2 jours
Dates : 8 et 15 avril 2008
Lieu : Domaine de Lalande Pole Agricole à Ste Livrade
Coût : 100 euros /personne VIVEA, autres publics nous consulter
Intervenante : Martine GOUJON, Formatrice en Communication
et en Efficacité Professionnelle.
D’autres formations sont en cours d’élaboration, n’hésitez pas à consulter notre site www.lot-et-garonne.chambagri.fr
Le coût mentionné pour chaque formation est le prix à payer par les contributeurs VIVEA (exploitant, conjoint collaborateur,
aide familial) à jour de leurs cotisations MSA.
Pour les salariés agricoles ou tout autre public, nous contacter au 05.53.77.83.50. un devis vous sera envoyé.
p46
fertilisation
Notice explicative 2008
Plan Prévisionnel de
fumure (PPF)maïs
Cette notice ci- après présente les données nécessaires pour remplir correctement les fiches de
calculs et d’enregistrements de la fertilisation sur vos parcelles.
L’ensemble des tableaux présentés cette année, résulte d’une remise à plat complète de la méthode
à partir des travaux d’ARVALIS Institut du végétal et des Chambres d’Agriculture d’Aquitaine.
p47
Autres infos….Autres infos….Autres infos…
• Les PPF oléagineux (tournesol et colza)
sont référencés sur les méthodes du
CETIOM à savoir " l'héliotest " ou la "
réglette colza. ". Ces outils sont disponibles auprès du CETIOM Agen (05 53
98 36 79). Une version simplifiée de ces
méthodes est à télécharger sur notre site
Internet.
• Un PPF prairies, une notice ainsi qu'un
modèle d'enregistrement sont à télécharger de la même manière
• Enfin pour les céréales à paille, dans le
dernier numéro de Campagnes 47, nous
avons publié la notice 2007-2008 en précisant que les fournitures du sol étaient
provisoires. Vous pouvez télécharger la
notice définitive sur notre site Internet.
N'hésitez pas à nous contacter :
Chambre d'Agriculture
de Lot-et-Garonne :
Service Territoires
05 53 77 83 08
Service productions végétales
05 53 77 83 39
www.
lot-et-garonne.chambagri.fr
p48
fertilisation
Plan Prévisionnel de fumure MAïS en
p49
Aquitaine
Auto-moto
AV Volkswagen Polo Match II 2004, diesel,
80 000 Km, 5 portes, gris métallisé, TBE, 7.800
euros. Tél. : 06 88 29 41 56.
AV Peugeot 607 2,2 l HDI, 157 000 km d’origi-
ne, 2001, toutes options, cuir, téléphone, GPS,
jantes alu, boîte automatique, excellent état,
prix 14 200 euros. Tél. : 06 84 80 67 36.
AV Toyota Break 4x4 cause double emploi, CT
ok. Conviens pour chasse ou autre. Tél. : 05 53
70 14 54 HR.
AV Triumph Spitfire 1971, 10 000 km depuis restauration totale (dossier complet), 7 000 euros.
Tél. : 06 76 70 05 22.
Coupé BMW 323 Ci Pack M-Sport 188 cv, an
2000, 154 MKm (entretien à jour), chassis
sport, ABS, ESP, SSR, sièges électriques,
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Tél. : 05 53 88 31 00
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- Agent de production
- Conducteurs de ligne
- Conducteurs de machine
- Caristes
- Contrôleurs qualité
- Agents de culture
Inscription à l'accueil de l'usine
du lundi au vendredi
de 8h à 12h et de 14h à 17h
- Conducteurs de machines agricoles
appleler le : 05 53 88 31 11
Emploi
FNAMS-INH propose un stage rémunéré
de 6 mois à partir de mars 2008. Sujet : lutte
biologique contre le puceron cendré du chou
en culture de porte graine. Niveau requis BAC
+ 4 à BAC + 5 et Permis VL. Lieu de stage : INH
Angers et FNAMS Brain-sur-Authion. Tél. : 02 41
22 55 03.
Contact : [email protected]
Trop jeune pour être en retraite, chef d’exploitation libre CHERCHE place chef de culture ou
autre, poste à responsabilités France ou étranger, connaissance travail en expatrié. E-mail :
[email protected]
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