Bruno van Pottelsberghe - Solvay Brussels School

Transcription

Bruno van Pottelsberghe - Solvay Brussels School
3e trimestre 2011 N° 47
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c o n o m i c s
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M
a n a g e m e n t
Bruno van Pottelsberghe
Trimestriel 5 € - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003
Nouveau Doyen de la Faculté
L'heure est à l'esprit de corps
Pr Marianne Claes
«La protection
des marques:
l'un de
mes crédos»
À la Une: le nouveau plan stratégique de la Faculté – Anniversaire:
le MBA souffle ses 20 bougies – Recherche: Sanford Grossman et
Oliver Hart au workshop ECARES – SolvayAlumni: plus unie et
déterminée que jamais – Nicolas Debray: l'ex-Google se lance
dans l'e-ruée vers l'or – Brigitte Mortier: enseigner dans le
secondaire, une révélation – Nicole Seeck: le marketing au
service du handicap
Éric Boyer de la Giroday
«Heureux chez ING
comme sur un terrain
de golf»
Édito
Bruno van Pottelsberghe
03
Photo: Laetizia Bazzoni
L'esprit de corps SBS-EM:
une priorité!
M
ichel Verstraeten et moi avons été
élus le 30 juin 2011 aux postes de
Vice-Doyen et Doyen, respectivement. Pour ma part, j'étais Doyen
faisant fonction depuis le 1er avril,
suite au départ de Mathias Dewatripont vers
un poste prestigieux de Directeur à la Banque
Nationale de Belgique. Notre nouvelle faculté
avait à peine huit mois, elle a un an aujourd'hui.
administratifs; professeurs orientés "executive
education" vs "enseignement subventionné";
professeurs orientés "recherche" vs "pratique";
professeurs orientés "économie" vs "gestion";
professeurs "extérieurs" vs "temps plein"; professeurs des différents centres de recherche
(CEB vs DULBEA vs ECARES, etc.). Cette diversité est une richesse pour autant qu'elle soit
reconnue comme telle!
Durant les mois qui ont précédé notre élection,
nous avons pu mesurer les deux grands défis
qui nous attendaient:
• approfondir la fusion de la Solvay Business
School et du département d'économie;
• mener à bien la réforme fondamentale qui a
fait passer l'École d'un simple département au
sein d'une faculté au statut de faculté à part
entière, dotée d'une administration propre et
d'une représentation au Conseil d'Administration et dans tous les organes de l'université.
Notre projet vise à créer un esprit de corps,
une communauté dans laquelle toutes ces
composantes ne se définissent pas par un
"vs" mais bien par un "et". Pour relever les
défis à venir, ce sont toutes les composantes de la SBS-EM qu'il faut inscrire dans
une vision commune: le Conseil Consultatif, le réseau Alumni, mais aussi le staff
administratif, nos chercheurs et bien sûr nos
étudiants. Dans cette optique, une "journée
au vert" regroupant plus de 80 personnes
s'est tenue le 10 septembre; dans cette
optique encore, nous travaillons à
l'amélioration des processus
administratifs; dans cette
optique toujours, une
Assemblée Générale est
organisée ce mardi
25 octobre à 18h00.
Nous formons in fine
une vaste collectivité
d'individus compétents
et motivés; profitons de
cette occasion pour
apprendre à nous
connaître et construire
ensemble l'avenir de
notre faculté! Place à une vision
commune
Un défi de cohésion interne et de "corporate culture" d'une part, un défi d'organisation
administrative d'autre part. Ajoutons-y deux
contraintes fortes. Premièrement, l'accroissement constant, depuis plus de dix ans, du
nombre d'étudiants dans la faculté, qui gonfle
continuellement la charge d'enseignement de
nos professeurs. Deuxièmement, l'implémentation encore imparfaite du projet "Smiley" à
l'ULB (système d'information intégré de type
ERP), qui modifie fortement les processus informatiques (horaires, programmes…) depuis cette
rentrée académique et ajoute une pression certaine sur les épaules de notre administration et
de nos professeurs.
Une faculté comme la nôtre, au sein d'une
université, offre une incroyable diversité de
compétences, de valeurs et d'identités professionnelles: professeurs vs assistants vs
Bruno van Pottelsberghe
Doyen de la Solvay Brussels School
of Economics and Management
Solvay Executive Education
Lifelong Learning
GENERAL MANAGEMENT
MARKETING & SALES
FINANCE & TAX
LEADERSHIP & COACHING
STRATEGY
INNOVATION & ENTREPRENEURSHIP
PUBLIC MANAGEMENT
IT MANAGEMENT
www.solvay.edu/executive-education
SPECIFIC INDUSTRIES
Sommaire
3e trimestre 2011 N° 47
News
It's Graduation Day!
Ce samedi 17 septembre 2011, s'est
déroulée la cérémonie de proclamation
de la Faculté Solvay Brussels School of
Economics and Management. L'émotion se
faisait sentir dès l'entrée dans les coulisses,
où les diplômés se paraient de leurs toges et
mortiers, pendant que, dans l'auditoire Paul
Émile Janson, les familles prenaient place.
06
Inside
After
06 Portrait d'école
20 SolvayAlumni
à la SBS-EM, Marianne
Claes enseigne tant le
marketing que la grande et
la petite histoires du jeans!
Your association has evolved
strongly during recent years by
following strategic directions that
have now proven their worth.
12
24 Success Story
16Education
To celebrate the 20th
anniversary of its MBA,
the SBS-EM combined its
Alumni Day with its annual
evening gala. Djobi Djoba!
18Recherche
Pour le workshop
"Grossman & Hart at 25"
d'ECARES, des figures de
proue de la recherche
en économie se sont
déplacées à Bruxelles, dont
les intéressés!
Président du C.A. d'ING Belgique,
éric Boyer de la Giroday
nous transporte des marchés
financiers aux parcours de golf.
28 Esprit d'Entreprise
Nicolas Debray et Gabriel
Goldberg ont créé l'agence Web
Semetis. Ces deux anciens de
Google s'attaquent à présent à
Facebook!
31
Débordant d'enthousiasme, les étudiants
ont ponctué la cérémonie d'une intervention humoristique et d'un flashmob
dynamique. Réglé comme du papier à
musique, l'événement a regroupé plus
de 1200 personnes venues acclamer les
400 jeunes proclamés.
Chemins de Traverse
Des bancs de l'école à l'estrade
de l'enseignement secondaire, il
y a un long trajet que nous conte
Brigitte Mortier.
34Initiatives
© ULB/D.R.
à la Une
Le Doyen Bruno van
Pottelsberghe lève le
voile sur le nouveau plan
stratégique de la Faculté.
L'heure est à l'esprit de
corps!
L'excitation était à son comble quand le
Doyen, Bruno van Pottelsberghe, a pris la
parole pour demander au public d'ovationner la promotion 2011. Sous un tonnerre
d'applaudissements et sur le "Waka Waka"
de Shakira, les étudiants ont descendu les
marches de l'auditoire pour s'asseoir aux
places qui leur étaient réservées. La proclamation des docteurs et des diplômes
d'agrégation, de master et de master complémentaire pouvait dès lors commencer.
Science éco (2001), Nicole Seeck
a choisi de s'investir dans le
marketing, avec le Sud, pour ne
pas perdre le Nord.
18
06
28
31
From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050
Bruxelles éditeur responsable: Bruno van Pottelsberghe | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles
Réalisation et production:
| Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be Rédacteur en Chef: Laurent Violon
Directeur de la Rédaction: Hugues Henry Rédaction: Claudine De Kock, Hugues Henry, Benoît July, Candice Leblanc, Benoît Mathieu, Bruno van Pottelsberghe, Julie
Van Rossom, Ikram Sefiani, Candice Vanhecke Comité de rédaction: Frank Degans, Sophie Franchomme, Ikram Sefiani, Bruno van Pottelsberghe, Laurent Violon Photos:
Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Mathieu Paternoster, Alain Pierrot, Frédéric Raevens, ULB Photo de couverture: Archives ULB Maquette: Noémie Chevalier Coordination
graphique: Catherine Harmignies Impression: Symeta Publicité: ICS & Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: [email protected], [email protected]
Trimestriel Tirage: 13.000 exemplaires
Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected]
Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité.
Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction,
d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
06
Portrait d'École
Marianne Claes
Le marketing
sans contrefaçon
Accro au jeans? Marianne Claes vous en contera
l'histoire ou vous en décortiquera les stratégies
de vente à l'échelle internationale. Dix années à la
tête du marketing européen du groupe VF Europe
expliquent cette expertise. Elle la partage aujourd'hui
en tant qu'enseignante en marketing à la SBS-EM.
À l'époque où vous étudiiez à Solvay, le
marketing n'était pas vraiment considéré
comme "la" voie royale. Pourquoi l'avoir
choisi?
J'avais choisi Solvay sur base de la réputation
de l'École mais sans idée préconçue: j'étais
ouverte à tout et c'est effectivement le marketing qui m'a attirée. Parce que je trouvais que
cette orientation offrait une bonne combinaison entre "hard skills" et "soft skills": il y avait à
la fois la stratégie, les statistiques, les études
de marché, tout ce qui avait trait à la "business
intelligence"… et le côté plus intuitif indispensable, lui aussi, à la bonne compréhension du
marché et des attentes des consommateurs.
"Le club des ex"
Les Alumni de Solvay ne sont pas les seuls à apprécier le plaisir des
retrouvailles: celles et ceux de Procter & Gamble aussi.
" Le club des anciens P&G témoigne non seulement de leur attachement à l'entreprise mais aussi d'une forme de nostalgie", commente
Marianne Claes. "La plupart des anciens ont en effet débuté leur carrière chez P&G et en gardent un souvenir d'autant plus ému que cette
expérience leur a permis de booster leur carrière…"
n tant que présidente de ce club pendant une dizaine d'années,
E
Marianne Claes s'est aussi attachée à en moderniser le fonctionnement, par le biais notamment du lancement d'un annuaire interactif
en ligne - une nouveauté vers la fin des années 90 - dans lequel
plus d'un ancien a déjà pioché pour animer son propre réseau
professionnel…
Texte: Benoît July
Photos: Mathieu Paternoster
Ce n'était probablement pas l'option la plus
recherchée par les étudiants de l'époque, mais
c'était le cadet de mes soucis!
MBA chez P&G
Après l'unif, vous dites entamer un MBA
chez… Procter & Gamble. C'est-à-dire?
Je ne suis certainement pas la seule à penser
que P&G est l'une des meilleures écoles au
monde: c'est la raison pour laquelle je parle
d'un MBA… d'autant plus avantageux qu'on y
est payé! Pour un junior, l'environnement est
idéal car très structuré. On y apprend à appréhender les affaires en suivant une méthodologie, des façons de penser et d'agir qui sont
très pertinentes et constituent de véritables
piliers sur lesquels on peut bâtir une carrière.
Personnellement, j'ai énormément appris en
travaillant chez eux, même si – c'est vrai – il
fallait alors accepter d'évoluer dans un environnement très hiérarchisé… Mais je pense que
cela a fortement changé depuis lors.
Sur quelles marques avez-vous travaillé?
J'ai commencé dans un bureau plein de
peluches: des promos qui accompagnaient
alors la vente des Pampers! Et j'ai terminé après
cinq ans en tant que brand manager de deux
marques phares: Dash et Dreft Liquide. Ensuite,
j'ai appliqué la maxime selon laquelle P&G
mène à tout à condition d'en sortir et j'ai rejoint
successivement Bongrain Belgilux, Neuhaus,
Karamba, où j'ai fait la connaissance de Philippe
Biltiau, et enfin le géant VF où j'ai travaillé
pendant une quinzaine d'années en tant que
directrice du marketing pour l'Europe.
www.solvay.edu
Portrait d'École
07
CV-Express
1977-1982Master of Science in
Management à l'École de
Commerce Solvay (ULB)
1982-1987Senior Brand Manager chez
Procter & Gamble Benelux
1987-1989Marketing Director chez
Bongrain Benelux
1989-1990International Marketing
Coordinator chez Neuhaus
1990-1993Managing Director chez
Karamba
a vécu une évolution fulgurante ces vingt dernières années, qui a provoqué une explosion de
ses ventes. D'abord parce que, très masculin au
départ, le jeans s'est ouvert au marché féminin.
Ensuite, parce qu'il a été adopté par la jeunesse
dans les pays émergents. Enfin, parce qu'il est
devenu fondamentalement un produit sensible à la mode, dont les déclinaisons se sont
adaptées à des usages très différents: on peut
porter un jeans classique dans son jardin et un
jeans brodé pour sortir… et donc en posséder
quelques-uns dans sa garde-robe!
École de Commerce
Solvay, 1977. Jeune
étudiante, Marianne
Claes choisit de
se spécialiser en
marketing, une
option alors peu
courue... "C'était
le cadet de mes
soucis!"
1993-2009Marketing Director Europe de
VF Europe
2001-Lecturer à la SBS-EM (ULB)
Classique ou brodé?
VF: deux lettres qui recouvrent des marques
mondiales comme Lee, Wrangler, Kipling,
Eastpack, e.a. Votre domaine à vous, c'était le
jeans: quels enjeux, sur le plan du marketing?
À première vue, on trouve difficilement plus
basique qu'un jeans. Or, rien n'est plus faux
aujourd'hui! C'est un produit qui est chargé
d'histoire, d'émotion, de passion même, ce
qui explique que des articles relativement
comparables puissent être vendus dans des
gammes de prix allant d'une trentaine à plus
de 300 euros. Le secteur du jeans, en réalité,
Des contrefaçons étaient
fabriquées dans une usine
partiellement financée par la BEI!
En tant que responsable pour l'Europe
et le Moyen-Orient, avez-vous pu ressentir
les différences culturelles attachées à ce
produit pourtant universel?
Bien évidemment, et c'est ce qui fait l'intérêt d'un
tel marché qui requiert à la fois une approche
très structurée, rationnelle, mais aussi, paradoxalement, très émotionnelle. L'évolution de
la publicité, si on prend la peine de s'y attarder,
reflète cela de manière stupéfiante…
08
Portrait d'École
Comment mettez-vous cette expérience
au service de vos étudiants?
En sus des éléments plus classiques, j'essaie
de les sensibiliser à l'importance de la protection de la marque, en particulier en Executive
Education où l'enjeu est parfois immédiat
pour les participants. Au vu des réactions que
mon discours provoque, je constate que c'est
une découverte pour beaucoup d'entre eux.
Une autre dimension, qui y est directement
liée, concerne la lutte contre la contrefaçon,
dont j'étais d'ailleurs aussi responsable chez
VF Europe: j'avais donné des séminaires dans
les Pays Baltes, à Riga et Tallinn notamment,
afin d'éduquer et sensibiliser les agents de
douane à la reconnaissance des jeans contrefaits. Le phénomène est d'envergure mondiale
et révèle même parfois d'inextricables problèmes politiques: nous avions découvert que
des faux étaient fabriqués dans une usine qui,
non seulement appartenait à un ministre d'une
république d'Asie centrale, mais avait aussi été
partiellement financée par la BEI (Banque européenne d'investissement, NDLR)!
À travers le
marketing, Marianne
Claes aime se frotter
aux nouvelles idées.
Les réseaux sociaux, c'est bien,
mais ce n'est pas une raison pour
que tous les étudiants rédigent
leur mémoire sur Twitter
Son remède antistress? "Rien de tel
qu'une promenade
à cheval."
Fière de son diplôme
Pourquoi avez-vous choisi de quitter VF
pour vous consacrer quasi totalement à
l'enseignement?
Cela fait près de vingt ans que j'enseigne à la
SBS-EM; mes débuts en tant qu'assistante
remontent à 1992. Progressivement, cette activité a pris de l'ampleur et il m'est devenu plus
difficile de la combiner avec mes responsabilités chez VF Europe. Fondamentalement, je suis
toujours restée très attachée à l’École: je suis
fière de son diplôme et j'apprécie beaucoup
la convivialité qui y règne et qu'on ne retrouve
pas toujours, telle quelle, dans le privé. Et puis il
y a bien entendu le contact avec les étudiants
qui est très motivant, surtout dans le marketing
d'ailleurs, qui est ouvert aux nouvelles idées,
aux nouvelles tendances, et donc aux apports
des nouvelles générations. Évidemment, il faut
parfois relativiser: les réseaux sociaux, c'est très
bien, mais ce n'est pas une raison pour accepter
que tous les étudiants rédigent leur mémoire
sur Twitter ou Facebook! Passions extraprofessionnelles
depte du "mens sana in corpore sano", Marianne Claes est une sporA
tive accomplie qui se rend régulièrement au fitness, notamment. Mais
son véritable dada, c'est l'équitation. "Je sais monter depuis que je sais
marcher", confie-t-elle dans un sourire. "Mon cheval est désormais au
vert, à la campagne, et je pars le rejoindre dès que j'en ai l'occasion: je
ne connais rien de tel qu'une promenade pour éliminer le stress et me
remettre les idées en place. J'ai aussi essayé le golf mais, vraiment,
il n'y a pas de comparaison", assure celle qui compte aussi parmi
ses passions la musique classique - les concerts au Bozar en
particulier.
www.solvay.edu
News
News
09
International Scientific Council
The yearly brainstorming!
Bottom (from left to right): Julian Franks
(London Business School), Bronwyn Hall
(UC Berkeley), Tony Atkinson (Oxford),
and Estelle Cantillon.
June brought our International
Scientific Council to Brussels for
their yearly brainstorming session.
As you will recall, the Council was set
up in 2008 to help the School reflect on
its development in general and, more
specifically, on the development of a
strong scientific policy. It is made up
of 12 academics renowned for their
scientific contributions and for their
experience in the field of institution
building. This year's meeting was again
very fruitful. In the words of Dean
Bruno van Pottelsberghe, the Council
"offered both a cold-eye analysis of
our structure and processes, and invaluable guidance to improve our future
prospects." Director of Research Estelle
Cantillon added "discussing the experience of the institutions represented
around the table is always incredibly
insightful and invigorating."
© D.R.
Top (from left to right): Olivier Scaillet
(Swiss Finance Institute), Ramon
O'Callaghan (TiasNimbas, Tilburg),
Robert Grant (Bocconi) and Bruno
van Pottelsberghe.
An external perspective
An exciting period
Sir Tony Atkinson, Oxford University,
and Chairman of the International
Scientific Council: "The role of the
International Scientific Council is to
offer an external perspective. Seen
from across the sea, the School is
building strongly on its long history,
combining economics and management - with a keen sense of the new
ways in which it needs to develop to
meet future challenges."
Robert M. Grant, Eni Professor of
Strategic Management, Bocconi
University: "With a new building and
new administrative status within
the University, the School is on the
threshold of an exciting period of
development. As a member of the
Scientific Committee it is an honour
and a pleasure to play a small part in
this process."
Start Academy: objectifs atteints
© D.R.
Lancée en 2002 par Solvay
Entrepreneurs (SE), la Start Academy
a pour objectif d'encourager l'esprit
d'entreprendre auprès des étudiants.
Depuis sa création, elle a accueilli près
de 2000 participants ayant présenté
plus de 600 projets de création d'activité nouvelle. En janvier dernier, SE
lançait une enquête sur les résultats
de la Start.
■
1 participant sur 2 a lancé un projet
■
1 participant sur 3 a fait preuve
d'intrapreneurship dans le cadre de
sa carrière professionnelle
■
7% des répondants estiment que la
5
Start les a poussés à lancer un projet
entrepreneurial
■
Performance et efficacité
3,5% y participent pour le chal7
lenge (une des qualités d'un
bon entrepreneur), 60,5% pour
apprendre.
L'étude conclut sur la performance
et l'efficacité de la Start. Elle met en
avant que son objectif principal de
sensibilisation des jeunes à l'esprit
entrepreneurial est pleinement atteint.
Les données clés mises en évidence
sont les suivantes:
www.startacademy.be
Tél.: 02/650.41.66 (inscriptions)
© Alain Pierrot
News
On 8-9 September, the EPIP Association (European Policy for Intellectual
Property) held its 6th Annual Conference at the SBS-EM. As with previous
conferences (held in Munich, Lund, Berne, Bologna and Maastricht), the event
addressed the various challenges and policy issues that are raised by the evolution of the Intellectual Property Rights (IPR) in the
context of the new knowledge-based economy. The
conference was attended by more than 230 scholars
and practitioners with an interest in the economic,
legal, political and managerial aspects of IPR.
© Alain Pierrot
A symbolic year
Michael Kock,
Syngenta.
The hosting of an international conference of such stature in our brand
new building reflects and enhances
one of our main "raisons d'être" as a
full university faculty: the generation
and diffusion of knowledge at a highly
international level, as evidenced by the
number of top class scientists emanating from no fewer than 60 universities
from all over the globe.
This event also provided an additional
opportunity to remember our School’s
founder as the conference took place
in, what is for us, a symbolic year. The
business plan initiated by Ernest Solvay
began with the filing of a patent, at
that time hand-written, and much less
structured than modern patents. This
patent was eventually granted in 1861,
exactly 150 years ago. Thanks to the
EPIP academic network, the opportunity to organise this conference also
enabled us, in a sense, to celebrate an
important anniversary: that of a patent
without which the SBS-EM would probably not exist today.
© Alain Pie
rrot
150 years after Ernest Solvay's
first patent…
"Fine-Tuning IPR Debates"
Prof Petra Moser,
Stanford University.
The conference brought together
not only many young to senior
researchers but also practitioners
from private companies (Solvay SA,
Google, Syngenta, Qualcomm, General
Electrics, L'Oréal, CEFIC and others) and
public institutions (National, European
and US patent offices, the European
Commission, the FNRS, the French
Senate, and the World Intellectual
Property Office).
IPR Debates
The interaction between practitioners
and academic researchers gave rise to
animated debates. Professors Bubela
(University of Alberta, CA) and Moser
(Stanford University, US) presented their
work on collaborative research – the
so-called "open innovation" and patent
pools – to an audience of business
www.solvay.edu
News
11
Kim Oosterlinck
Nouveau Président
du Centre
ter
© Alain Pierrot
Émile
Bernheim
The discussions that took place at
the two sessions tackling patent
system reforms and EU patent litigation had strong policy implications.
Presentations by Professors Webster
(University of Melbourne, AU), Harhoff
(Ludwig-Maximilian
University, DE) and
Paternos
van Zeebroeck (ULB) fed the debate
on a more harmonized patent
system with representatives from the
European Commission and major
patent offices. Two sessions focused
on links between universities and
industry. Representatives from the
techno­logy transfer offices at Oxford,
Berkeley, KUL, NTNU (Norway) and
EPFL (Switzerland) shared with the
audience their views on the governance of their offices and their best
practices.
In addition to providing new insights
for research, this conference showed
that dialogue beyond disciplines,
institutions and interests is crucial for
finding fine-tuning solutions.
For more information
(programme, keynote lectures
and scientific papers
presented during the parallel
sessions), see http://www.
epip.eu/conferences/epip06/.
© Alain Pierrot
Conference organizers:
Meltem Caliskan, Jérôme Danguy,
Catherine Duverger, Malwina Mejer and
Bruno van Pottelsberghe
Prof Tania Bubela, University of Alberta.
© Mathieu
© Alain Pierrot
Prof Pam Samuelson, University of
California, Berkeley, and Prof Michel
Vivant, Sciences Po Paris.
actors who talked about the growth
of collaborative projects in their own
working environment, but also the
difficulties involved in managing them.
Senior scientists from various ULB labs
brought their own patenting experience to the Genes and Seeds session
with presentations by Professors
Aghion (Harvard University, US), Straus
(Max Planck Institute, DE) and Dutfield
(University of Leeds, UK). The legal
aspects of IPRs were also addressed
at various sessions; for example,
copyright law was the focus of the
presentations given by Professors
Samuelson (Berkeley, US) and Vivant
(Science Po, FR).
Le jeudi 15 septembre
2011, Kim Oosterlinck a
été élu à la Présidence
du Centre Émile
Bernheim, Centre de
Recherche en Gestion
de la SBS-EM. Il succède
ainsi à Patricia Garcia-Prieto. Le CEB
est dirigé par Pierre-Guillaume Méon et
désormais présidé par Kim Oosterlinck.
www.solvay.edu/
centre-emile-bernheim/
Outsourcing
for SMEs:
a new short
programme
Managers of SMEs and
larger organisations
with strategic or operational
responsibilities will gain rapidly
processable knowledge on key
issues regarding the successful
implementation of outsourcing
models. Strategic planning, vendor
selection, social and legal issues
and organisational and cultural
challenges will be covered through
interactive lectures and company
testimonials.
www.solvay.edu/outsourcing
Tel.: +32 (0)2/650. 65.57
12
À la Une
Objectifs stratégiques de la SBS-EM
Un seul mot-clé:
l'attractivité!
Texte: Benoît July
Photos: Laetizia Bazzoni, Reporters, ULB/D.R.
Récemment élu Doyen après avoir remplacé Mathias
Dewatripont au pied levé, au printemps dernier, Bruno
van Pottelsberghe a déjà dessiné les grands axes de sa
stratégie visant à faire de la faculté "a place to be" pour
enseigner et pour étudier.
Début avril, vous remplaciez dans l'urgence Mathias
Dewatripont, nommé directeur à la Banque Nationale
de Belgique. Comment
avez-vous abordé cette
nouvelle mission?
Bruno
van Pottelsberghe,
nouveau Doyen,
nous dévoile les
priorités pour la
faculté.
J'ai pris d'emblée cette responsabilité de Doyen "ff" à
bras-le-corps! Ce fut une
période très intéressante, particulièrement stimulante, mais évidemment très lourde à gérer.
Il m'a fallu jongler avec un agenda déjà très
chargé en raison de mes autres activités, non
seulement en tant que professeur mais aussi en
Who's who
tant que vice-Doyen, notamment, ce qui m'a
constamment obligé à effectuer des arbitrages
entre les nombreuses réunions auxquelles
je devais participer. Et ce, en étant d'emblée
plongé dans une crise médiatique sans précédent à la suite des propos malvenus que l'on sait
en provenance du Cercle Solvay…
Nous sortons
d'une période
mouvementée, riche
de réalisations
Un Smiley peu souriant
Doyen
Bruno van Pottelsberghe
Vice-Doyen
Michel Verstraeten
Deputy Dean Executive
Education
Olivier Witmeur
Directeur académique
Marjorie Gassner
Directeur
des Affaires étudiantes
Pierre-Guillaume Méon
Directeur
des Programmes
Philippe Emplit
Directeur
de la Recherche
Georg
Kirchsteiger
Vos collègues eux-mêmes sortaient
d'une période mouvementée…
Mouvementée, effectivement, car heureusement riche de réalisations: nous sortions de la
fusion de deux départements, de la création de
la nouvelle faculté, de celle de quatre nouveaux
masters qui a été couronnée de succès si on en
juge par la croissance du nombre d'étudiants.
Inévitablement, cela commençait à peser sur
nos collègues académiques et administratifs
qui avaient dépensé beaucoup d'énergie pour
mener à bien ces projets. Ils ne furent pas aidés
par un système informatique défaillant, sous la
forme d'un nouvel ERP "Smiley" mis en œuvre
par l'université qui ne répondait manifestement
pas encore aux attentes, tant au niveau de la
gestion des admissions que de la gestion des
process. Tout cela a immanquablement généré
des frustrations, voire quelques tensions…
www.solvay.edu
À la Une
13
Désormais Doyen, vous développez
la vision de renforcer l'attractivité de la
faculté pour en faire "a place to be" pour
les professeurs, les étudiants et les chercheurs tant en provenance de Belgique
que de l'étranger. Concrètement?
C'est effectivement la vision à long terme que
je vais porter, dans le cadre de la mission de
la faculté(1). Cette vision, je compte la décliner
concrètement en cinq objectifs qui ont trait à
l'amélioration de la qualité de notre enseignement, à la croissance du nombre de nos professeurs et chercheurs, à l'accentuation de notre
internationalisation, à l'amélioration de nos rankings internationaux et à la création d'un véritable esprit de corps au sein de la faculté.
(1)
"The SBS' mission is to generate and share knowledge in
the disciplines of economics and management in order to
educate men and women to fulfill the needs for improved
governance, efficiency, ethics and innovation in institutions
that evolve in a globalized and fast moving world."
Une gouvernance renforcée
L'idée générale développée par le Doyen est de combiner les atouts
d'une gouvernance forte à la fois pour les programmes subventionnés et non subventionnés. Ceci se traduit, au niveau de la
gouvernance externe, par la triple intervention de l'Université, du
Conseil consultatif et du Conseil scientifique international. Au niveau
interne, les trois structures de gouvernance (Conseil Facultaire,
Bureau et CA de l'Executive Education) s'appuient sur une structure de back office renforcée. Le tout sous la garantie de structures
externes de contrôle de qualité (Equis, AMBA, Communauté française, ULB…), en bénéficiant de ressources externes (Solvay Alumni,
Solvay Fund, structures étudiantes et services de l'ULB) et en lien
avec l'international (programmes affiliés et indépendants).
Strategy
External Governance
International
Scientific Board
ADVISORY BOARD
(Conseil consultatif)
ULB ADMINISTRATIVE
BOARD
Quality
Control
EQUIS
AMBA
Q For
ULB/CFB
SBS-EM
DEAN
Back Office
Finance Dept
Marketing
& Communication
International
Relations
Corporate Relations
Research
CEB
CEC
CERMI
DULBEA
ECARES
…
VICE DEAN
DEPUTY DEAN
EXECUTIVE
EDUCATION
External
Resources
Internal
Governance
Faculty Board
Faculty Council
Asbl Executive
Education Board
External
Education
Education
SUBSIDISED
PROGRAMMES
FACULTY OPERATIONS
Bachelors
Masters
PGMP
PhD’s
ULB SERVICES
SOLVAY ALUMNI
SOLVAY FUND
STUDENTS
BE Solvay
Cercle Solvay
XECUTIVE EDUCATION
E
ExEd OPERATIONS
MBA Solvay
& Open-Enrollment
In-company
AFFILIATED/
INDEPENDANT
PROGRAMMES
Solvay Vietnam
Ex. M. in Mark. & Advert.
Inst. Eur. Man. Public
Campus Virtuel
14
À la Une
étudiants: un taux de réussite stable pour un nombre croissant
Number of students
Share of women (%)
Share of foreign (%)
Success rate (%)
2000
2010
2000
2010
2000
2010
2004
2010
2203
3278
36
33
26
27
57
56
648
943
38
31
23
16
52
50
BA Economics
717
1007
38
31
27
36
44
41
MA Bus. Eng.
229
378
35
37
08
10
93
96
MA Economics
134
287
37
44
31
33
83
75
Total subsidized
BA Bus. Eng.
En 10 ans, la population étudiante est passée de plus de 2000 étudiants à plus de 3000. Des progrès plus importants
doivent être enregistrés du côté de la croissance de la population féminine et de l’internationalisation. Le taux de succès
global reste stable, ce qui confirme le caractère sélectif de l'ensemble des programmes proposés par la SBS-EM.
Le renouvellement de notre
accréditation Equis est la priorité
des priorités
Qui fait quoi?
L'AG inédite du 25 avril, c'est un premier
pas dans cette direction?
L'idée, c'est de renforcer la cohésion des
équipes par le biais de cet événement dont la
portée n'est pas seulement symbolique mais
pratique. Il faut que chacun sache qui fait quoi,
à qui s'adresser, dans une perspective d'amélioration de nos processus et d'un allègement progressif des tâches administratives qui mangent
le temps des professeurs tout en générant de
l'insatisfaction…
L'inventaire des actions que vous
comptez mener pour atteindre vos objectifs est impressionnant. Quelles sont celles
que vous souhaitez épingler?
Au niveau de la gouvernance, je voudrais "dynamiser" nos organes principaux comme le Conseil
facultaire, au sein duquel davantage de professeurs devraient participer aux débats, ou le
Conseil consultatif, dont la composition devrait
être élargie afin d'y attirer de nouvelles personnes
et de nouvelles idées. En clair: davantage de
femmes et de profils internationaux. Le CA de
l'Executive Education devrait lui aussi intégrer
de nouveaux membres ayant une vision opérationnelle forte. Et ce, afin de nous permettre
d'accroître le nombre de participants aux programmes à haute valeur ajoutée et de nous aider
à concrétiser nos projets de partenariats internationaux, notamment.
Renforcer l'attractivité
Vous dites aussi attacher la plus haute
importance à l'amélioration du back office.
En sus de nos objectifs en termes de fund raising
www.solvay.edu
À la Une
15
Un exercice inédit
de "workload management"
Quelque 80 personnes conviées à un "Green Day", pas
moins de 30 professeurs appelés à exprimer leurs désirs
de développement personnel comme leurs frustrations.
Objectif? Mesurer et renforcer la satisfaction…
'exercice inédit de "workload management" auquel
L
vous avez convié plus de 30 collègues, professeurs
à temps plein, vous a-t-il permis d'en apprendre
davantage sur leur état d'esprit?
Le 10 septembre dernier, ce sont plus de
80 personnes qui ont répondu à l'appel du
"Green Day", désireuses d'avancer dans une
direction commune.
Cette initiative réalisée avec André Farber pendant l'été et à la
rentrée académique était en effet totalement inédite tant dans
l'histoire de notre faculté que de nos départements. L'objectif visé
consistait à améliorer le workload management de nos professeurs, à évaluer leur degré de satisfaction et à identifier les pistes d'amélioration
de leur bien-être. André et moi avons interviewé chacun de nos collègues
pendant plus d'une heure afin d'obtenir une image assez intéressante de ce
qu'ils pensent, de leurs frustrations mais aussi de leurs idées de développement.
Quels sont les principaux enseignements?
(nous devons parvenir à renouveler 3 chaires
importantes qui arrivent à échéance) et d'internationalisation (cf. par exemple notre projet de
master en réseau), il me paraît effectivement
capital d'améliorer nos processus en interne.
Nous sommes ici aussi, très concrètement, au
cœur de la vision visant à renforcer l'attractivité
de la faculté en en faisant un endroit des plus
agréables pour étudier, travailler ou enseigner!
Il nous faut notamment renforcer le back office
et les services transversaux, mais aussi améliorer le workload management de nos professeurs qui estiment consacrer trop de temps aux
tâches administratives.
À plus long terme?
Il nous faut encore débattre de points cruciaux
comme la création ou non de masters spécialisés non subventionnés, la création de centres
de compétences et de connaissance, entre
autres. C'est dans cette perspective aussi, qui
doit encourager la réflexion et l'implication de
chacun, qu'il est crucial de renforcer et dynamiser notre gouvernance…
Dans l'immédiat?
Le renouvellement de notre accréditation
Equis est la priorité des priorités. Les exami­
nateurs viendront nous évaluer in situ durant
trois jours fin novembre. Il est impératif que
nous passions cet examen avec succès et
obtenions cette accréditation pour trois ans
(voire cinq ans), car elle est indispensable,
elle aussi, pour renforcer la qualité de notre
enseignement et atteindre nos objectifs de
visibilité internationale!
Nous avons, dans un premier temps, interrogé nos collègues sur la répartition de leur temps entre les missions classiques d'un professeur d'université.
Il en est ressorti qu'ils consacraient en moyenne 38% de leur temps à
l'enseignement, 31% à la recherche, 25% à l'administration et le solde à
des activités diverses comme le conseil ou les conférences, entre autres.
Leur souhait pour l'avenir est très clair: pouvoir investir davantage dans la
recherche (45%) en se déchargeant notamment des tâches administratives
(16%). Sur le plan de la satisfaction, les résultats sont encourageants: 70%
tant en moyenne qu'en médiane, ce qui correspond à une "distinction".
Bien entendu, c'est l'évolution de ce ratio qui importe, et la comparaison
que nous pourrons effectuer à l'avenir avec d'autres corps (étudiants, assistants, professeurs extérieurs, staff administratif…).
Quels sont les facteurs qui influencent cette satisfaction?
Pour mieux le comprendre, nous avons corrélé le taux de satisfaction et la
distribution du temps de travail, ainsi que le nombre total d'étudiants auxquels le professeur donne cours. Il en ressort que le nombre d'étudiants
ne semble pas influencer la satisfaction des professeurs. Par contre, plus
la part du temps de travail allouée à l'administration est grande, moins nos
collègues semblent satisfaits! Nous leur avons ensuite demandé quelles
étaient les principales sources d'insatisfaction. Une grande majorité des
professeurs se plaignent d'un manque de soutien administratif dans le
cadre de leur mission, en général lié au support centralisé de l'administration, par exemple dans le cadre de gestion de projets de recherche et
autres contrats extérieurs. Viennent ensuite le manque de reconnaissance
du travail effectué et le manque de ressources.
Dès lors?
Si l'objectif est d'améliorer la satisfaction de nos collègues – et c'est bien
évidemment le cas – il faut trouver les moyens de réduire leur charge administrative, contribuer à améliorer nos processus à l'ULB et en faculté, tenter
de trouver de nouvelles ressources et mieux prendre en compte leur
charge de travail. Or, c'est précisément ce qui s'inscrit dans la stratégie
globale pour laquelle Michel Verstraeten et moi-même avons été élus.
16
Education
Celebrating
20 years of the MBA!
Texte: Candice Vanhecke
Photos: ULB/D.R.
Olivier Dock
Award in the "Media" category
To celebrate the 20th anniversary of its MBA, the
SBS-EM combined its Alumni Day with its annual
evening gala. It was a lively and colourful event!
S
An MBA graduate in 2007, Olivier Dock
now protects the interests of the American
cinematography industry within the Motion
Picture Association.
"It's always a pleasure to meet up with
other MBA alumni at the various events
Solvay arranges. And it is wonderful to
receive an award at this first MBA Awards
ceremony. The venue for this evening's
gala event could hardly be more fitting:
the Bourse holds good memories for all
of us [ed. note: the MBA degrees are pre­
sented there each year]. And the cherry on
the cake is the Gypsy Kings' performance
to end the evening… guaranteeing a retro
and festive atmosphere! I should like to
thank the organisers for this extraor‑
dinarily successful event".
www.solvay.edu/mba/
aturday 11 June, 1.30 pm: the "20‑year
Special" Alumni Day kicks off. New
arrivals flood in along Avenue Franklin
Roosevelt. For some alumni this was
the first time they had been inside the
new Solvay building. After a brief introductory
taster by Hugues Pirotte (MBA programme
director) and his predecessors, the first surprise
of the day got under way: the MBA Awards.
This unprecedented event provided an oppor‑
tunity to profile the very varied careers of a
number of alumni, with some fifteen awards
being made. Among these was the "Information
Technology Manager" award (presented to Ben
Farhanguy, Global IT Governance Director at
Atos Worldline) and the "Manager at the End of
the World" award (presented to Patrick Maio,
e.a. Board Member at Soluciones Energéticas
Alternativas C.A. and Managing Partner at
HINICIO).
www.solvay.edu
Education
Sergio Barbarino
Winner of the "Visionary
Leader" Award
Having gained his SBS-EM MBA in 2004,
Sergio Barbarino is now pursuing a career as
Senior Engineer at Procter & Gamble.
"This award came as a very pleasant sur‑
prise… even though I wasn't present to
receive it. Nevertheless… I have maintai‑
ned very close ties with Solvay. My work
in Logistics Research and Development at
P&G has meant that for three years I have
called upon the talents of its MBA students.
Last year, for example, we received some
invaluable help from students on the
International Business Field Project pro‑
gramme. Some of them came from Brazil
and countries in the East. They gave us a
better understanding of how small shops
in these regions operate, which is essen‑
tial for optimizing their supply".
The 20th anniversary gala event
6.30 pm: the doors of the Bourse open for a
memorable gala evening. With a glass of cham‑
pagne in the hand, the current MBA students
make the acquaintance of those who had gone
before them. Of the 250 guests present, no
fewer than 90 alumni had turned out for the 20th
anniversary gala. All the different year groups
were represented. Participants included George
Fayad (class of 1991) now consultant surgeon at
the Basildon and Thurrock University Hospitals
in London. Which goes to show the diversity of
the career paths that Solvay alumni follow!
For those without
a background in
management, the MBA
provides the keystone
A surprise end to the evening
The MBA in Expertise
After this rather quirky presentation of "made
in Solvay" talent, came a panel of experts
representing the academic environment and
the various economic sectors. As this "20year Special" required, the topic for discussion
was more general than other years: "What is
the added value of an MBA?". Amos Witztum,
Professor at the London School of Economics,
tackled this question, taking a provocative
line of attack. He reminded the audience that
most executives of major companies had got
where they were without an MBA. The message
seemed clear: "You could have managed per‑
fectly well without!" A disconcerting thought
for the many alumni present in the room.
However, Carlos Desmet (Shell Group), Filiep
Deforche (Boston Consulting Group), Dirk Van
den Berghe (Delhaize), Philippe Van Hoof (ING
Belgium) and Ramon O'Callaghan (TiasNimbas)
reached the following conclusion: an MBA may
not be the magic password to success but for
those without a background in management or
wishing to take a new professional direction, it
provides the keystone. Q.E.D.
10 pm: the star attraction of the evening! The
Gypsy Kings take to the stage transforming this
cradle of Belgian finance with their boisterous
rhythms. Soon our guests are gripped by gypsy
fever and take to the floor when they hear the
strains of the famous "Bamboleo" and "Djobi
Djoba". And by the end of the evening's festi‑
vities, guests leave with a smile on their face
and their hair slightly dishevelled! Joris Geert,
Evy Claeys and François-Xavier Fanard (the Gala
Team) have every right to be proud: the evening
they organised was an absolute success. Our
thanks also to our sponsors (Interparking, BNP
Paribas Fortis, FinMetrics and NYSE Euronext
Brussels) who played a major role in the success
of this event. And to those MBA students and
alumni who weren't able to make it this time
round – don't worry – we'll meet up with you
next year at another exciting event!
The Gypsy Kings take to the stage transforming
this cradle of Belgian finance with their boisterous rhythms.
17
MBA:
key dates
1990
Creation of the
Master of Business
Administration by
André Farber and
Marie-Christine
Adam.
1991
First Solvay MBA
degrees awarded.
2002
Launch of the first
two-year MBA
(instead of one
year), on the ini‑
tiative of Bruno
Van Pottelsberghe.
2004
The Solvay Business
School MBA gains
‘AMBA' accreditation,
bringing internatio‑
nal recognition for
the programme.
2009
Renewal of the
‘AMBA' accredi‑
tation. The audit
report placed par‑
ticular emphasis
on the creativity of
the SBS-EM MBA
programme.
2011
The Solvay MBA
celebrates its 20th
year. Launch of the
first MBA Awards.
18
Recherche
Grossman et Hart:
25 ans après…
Texte: Julie Van Rossom
Photos: ULB/D.G.
Sanford J. Grossman et Oliver Hart
Vendredi 24 juin 2011. Un bourdonnement
enthousiaste anime le 5e étage du bâtiment
de la SBS-EM. À l'occasion d'un workshop
d'ECARES, des figures de proue de la
recherche en économie se sont déplacées
jusqu'à Bruxelles.
I
l y a bientôt 25 ans, Sanford Grossman et
Oliver Hart ont publié un article(1) qui allait
profondément modifier notre compréhension du rôle des entreprises au sein de notre
système économique. "Traditionnellement,
les économistes pensaient que les contrats
pouvaient régler entièrement les relations
entre différentes organisations", explique
Patrick Legros, professeur à la SBS-EM et
co-Directeur d'ECARES. Or, Grossman et Hart
ont souligné qu'ils ne pouvaient pas prévenir
tous les aléas, comme ceux induits par l'évolution de la conjoncture économique et des
marchés. "Dans ces cas-là", poursuit Patrick
Legros, "la répartition des droits de contrôle
est déterminante. Ainsi, l'article de Grossman
et Hart a permis de concevoir les circonstances
dans lesquelles l'entreprise est une organisation
capable de régler en interne ce type de contingences de manière plus efficace que différentes
entreprises liées par une relation contractuelle.
Cet opus est un pilier de la théorie des contrats
incomplets, un cadre d'analyse qui a ouvert
de nouvelles perspectives de recherche sur la
structure et la dynamique des organisations."
(1)
S. Grossman et O. Hart, The costs and benefits of
ownership: A theory of vertical and lateral integration,
Journal of Political Economy, 1986
Sanford J.
Grossman
1973
B.A. en Économie
(Université de
Chicago)
1974
M.A. en Économie
(Université de
Chicago)
1975
Ph.D en Économie
(Université de
Chicago)
1988
Crée le "hedge
fund" QFS Asset
Management,
dont il est
aujourd'hui le
Président
www.solvay.edu
Recherche
19
Grossman et Hart:
parcours décalés
Après la publication en 1986 de leur article clé
sur les contrats incomplets, les parcours de
Sanford Grossman et Oliver Hart ont pris des
voies diamétralement opposées.
De gauche à droite: Jean Tirole (Toulouse School of Economics),
Guido Tabellini (Recteur de l’université Bocconi), Henry Hansmann
(Yale University), Paul Grout (Bristol University) et Oliver Hart.
Oliver Hart
"Une grande part de l'activité
économique se joue au sein
des entreprises"
Il est très probable que nous
pourrons encore organiser un tel
workshop dans 25 ans!
ourquoi vous êtes-vous intéressé à
P
l'inté­gration verticale et horizontale des
entreprises?
Une contribution inestimable
Une grande part de l'activité économique
se joue en leur sein. Les travaux que j'ai
menés avec Sanford Grossman ont permis
de souligner l'importance des droits de
contrôle résiduels sur la performance de ces
organisations.
u'entendez-vous par droits de contrôle
Q
résiduels?
Les droits de contrôle résiduels déterminent
qui détient le pouvoir décisionnel lorsqu'un
événement non prévu par un contrat survient.
Ces droits influencent la performance de l'entreprise dans le sens où les parties prenantes
qui ne les maîtrisent pas auront tendance à
moins investir dans l'organisation.
ar quoi avez-vous été le plus marqué au
P
cours de ce workshop?
L'ensemble des débats m'a passionné. Mais la
session de la conférence dédiée à l'influence
des facteurs psychologiques sur les contrats
est celle qui a le plus accaparé mon attention, car je travaille sur ce domaine à
l'heure actuelle.
Workshop
"Grossman and Hart at 25":
http://gh25.ulb.ac.be.
Alors que le premier s'est lancé dans les affaires
en créant son propre fonds d'investissement, le
second a poursuivi une carrière dans la
recherche. Il s'est ainsi démarqué dans des
domaines tels que la théorie des contrats et
des organisations ainsi que dans l'analyse
économique du droit.
Oliver Hart
1969
B.A. en
Mathématiques
(King's College,
Cambridge)
1972
M.A. en Économie
(Université de
Warwick)
1974
Ph.D. en
Économie
(Université de
Princeton)
Depuis 1993
Professeur d'économie, Université
de Harvard
Titulaire de nombreux diplômes
honorifiques dont
un Doctorat
Honoris Causa
de l'ULB,
1992
Outre Sanford Grossman et Oliver Hart, le
workshop ECARES a rassemblé de nombreux invités de marque, comme John Moore,
co-auteur du modèle Kiyotaki-Moore sur
les cycles de crédit, ou encore Eric Maskin,
co-lauréat du Prix Nobel d'économie 2007. "La
simplicité du modèle développé par Grossman
et Hart explique certainement pourquoi il est
resté si pertinent pendant un quart de siècle",
souligne Mathias Dewatripont, professeur
d'économie à la SBS-EM et Directeur de la
Banque Nationale. "Grâce à l'évolution des nouvelles technologies, l'adéquation du modèle à
la réalité économique a d'ailleurs été éprouvée
dans de nombreux domaines."
Un modèle d'avenir
La théorie des contrats incomplets a marqué
nombre de sujets de recherche en économie.
"Les débats du workshop se sont concentrés
sur les apports de cette théorie à des thèmes
aussi divers que le commerce international, la
structure financière des entreprises ou encore
les partenariats publics-privés", poursuit Patrick
Legros. À l'origine, ce workshop a été organisé
pour honorer la contribution de Grossman et
Hart aux sciences économiques. Mais, comme
le souligne Mathias Dewatripont: "Vu le nombre
de questions de recherche que soulèvent
encore leurs travaux, il est très probable que
nous pourrons encore organiser un tel work­
shop dans 25 ans!"
Dear Alumni,
It is with great pleasure that I can now update you on a few
decisions taken after the Ordinary General Meeting of March
2011.
After numerous mergers which some fear will "dilute" our
culture, your association has decided to launch, with the help
of Christophe Segaert, Philippe Mauchard and a few Board
members I would like to thank, a survey in order to test our
"core values" with you. Here are the key results:
irst of all, it is very encouraging to see that alumni of both
F
Solvay Schools confirm that our 2 missions are: foster our
network and support the Solvay schools.
ur intention remains: "to be one of the strongest and
O
most admired global network that our alumni can trust".
his study has also shown the usefulness of pursuing our
T
strategy (and measuring its impact with relevant KPIs) along
5 major routes:
Effective networking
Career management
Continuing education
Schools support
Impact on business and society.
e are forced to the conclusion that one important
W
dimension remains a weakness – partly attributable to
our meagre financial means - : our communication. We
commit ourselves to work on and improve our communication, as much as we can in the context of our financial
constraints.
An Extraordinary General Meeting will be convened at the
end of 2011 or the beginning of 2012 in order to simplify and
update our bylaws, as we are now all convinced that we are
no longer a patchwork of different "constituent parts" but
one single body carrying the ambitions of the alumni of both
Solvay Schools.
invitation to attend. This meeting must be held sufficiently
early to allow those who would like to present their candidacy for a seat on the Executive Committee or Board to do so
with sufficient notice before the Ordinary General Meeting of
March 2012 and to take this decision "with full knowledge".
The association would like to express its gratitude to Sophie
Franchomme who, for almost two years now, has headed
up the Office, forming a strong team with Fabienne Becker
and Michael van Zeebroeck. Sophie is now going on to pursue other goals and ambitions and we wish her all the best.
Among the various achievements of the team during her
period in charge I should like to give particular praise to our
new website (www.solvay-alumni.net), and to the professionalization of many processes. Along with these important
accomplishments, Sophie has also initiated and monitored
projects managed by your directors, including the "membership card" project led by Peter Staveloz and about which
you will soon receive a special notification.
Your association has evolved strongly during recent years
by following strategic directions that have now proven their
worth. There is still a long road ahead and it is not without
its constraints (but isn't that the beauty of this kind of exercise?). We must continue to respect the complexity of our
organization with the different and often complementary
expectations of its members (depending on their age and
expertise), the two communities
it serves, the different diplomas
it offers and the low budget
but… very high determination to fulfill our missions
and objectives and, last but
not least, your individual
expectations.
Devotedly yours
© SBS.A
News
Editorial
Gilles SAMYN
These new bylaws will foresee a modernized and unified
governance. A more detailed explanation will be given in the
A bright project for a brighter world
© D.R .
In September 2010, I barely had time to
recover from the pomp and grandeur of
my graduation ceremony, when I began
my career with KPMG as an auditor. After
a comprehensive training schedule, I and
other graduates set off to apply what we had
learned. Although never bored, I wanted to
do more with the little free time I had.
From left to right:
Patrick Simons, Jean-François
Legrand, Brice Boland, Augustin
de Lespinay, Pierre-Alexandre
Canny, Cedric Michils.
After weeks of reading notices on the
intranet, I came across some information
about Bright, a CSR project. Its objectives
were twofold: to reduce KPMG's environmen­
tal footprint and inform customers of our
spirit of volunteerism. The reward for formu­
lating the winning Bright project was a trip to
Africa to support development projects.
We formed a team and called ourselves
Waka Waka. We made a presentation to
Patrick Simons (Senior Partner of KPMG
Network in Belgium) and proposed an
integrated plan for developing a "volunteer
fund" with incentives for everyone (a finan­
cial contribution by the client in line with
the time devoted to them by the auditor).
During the annual KPMG Christmas Party,
we were informed of the jury's decision.
We never made it to Nairobi but exube­
rantly celebrated our second-place finish,
in Durbuy.
Jean-François Legrand
(Promo 2010)
www.solvay-alumni.net
News
21
The Crisis
In a jam-packed auditorium at the new SBS-EM building,
SolvayAlumni president Gilles Samyn (ICS 72), Managing
Director of the Frère-Bourgeois Group, chaired a major
event that pitted Christian Jourquin (ICS 71), CEO of the
Solvay company against Bruno Colmant (ICS 1984), Deputy
CEO at Ageas. The many former students present, from
all generations, joined in this debate on a burning issue of
today: financiers and industrialists – who is responsible
for the ongoing crisis which is impacting so heavily on the
economy, our social models and the environment? And
who holds the keys to the future? The debate was followed
by a reception, with discussions continuing late into the
evening.
© D.R.
Bruno Colmant (speaking
to a journalist).
The idea of controlling
inflation has been associated with a delocalisation
of production.
?
You can read a summary of this discussion
penned by Marc Chamut on the SolvayAlumni
website.
www.solvay-alumni.net
Solvay Alumni
is seeking to recruit
a Manager
The Solvay Alumni organization represents over
19,000 alumni from both the ULB and VUB Solvay
Business Schools.
To manage the organization on a day-to-day basis, we
are looking for a stress-resistant energetic individual, a
born team-player, a well-organized project manager
and an outgoing communicator. You should combine
such qualities with a flexible leadership style and a high
degree of political savviness.
Ability to communicate in French, Dutch and English is
essential.
This is an excellent opportunity for a young, yet mature
professional eager to drive a non-profit organization to
a high level of excellence.
?
Interested in learning more?
Please contact our recruitment consultant:
[email protected].
SolvayAlumni Sponsors
Christian Jourquin.
We need to think in a space much
larger than Belgium or Europe.
© D.R.
Contrasting views on industry and finance
Marketing & Sales Club
What will the next retail
model be?
The retail sector has always attracted many Solvay
alumni who have often successfully taken up leading
roles in this industry. Given the different challenges
the retail industry is currently facing and the launch
of the new "Solvay Executive Program in Retail and
Distribution Management” (as of September 2011),
we decided on a highly interactive debate between
two senior retail executives for our 20th event.
On June 29th, Eric Mestdagh (CEO at Champion) and
Denis Knoops (Senior Vice-President Business and
Concept Development for Delhaize Belgium) shared
their views with us regarding several new retail formats
in terms of concept, location, product mix, pricing,
promotion, etc. We also talked about innovation,
convenience, e-commerce, competition and even…the
unions.
There was no one-way PowerPoint presentation, no
corporate hot air – just a debate between leading figures,
outside of their comfort zone, ably led and moderated
by Jean-Albert Nyssens (1994), Partner at McKinsey &
Company in Global Retail Practice.
Prior to the debate, we introduced the new StartUp Pitch
concept – a 5-minute pitch opportunity for our Alumni
entrepreneurs to promote their new projects. At this first
StartUp Pitch we gave the floor to Olivier Colot (2009)
of MetaForEvents, a new interactive media company
providing interactive services with specific market
segments on a national scale.
After a short presentation on the forthcoming
"Solvay Executive Program in Retail and Distribution
Management" by Claude Boffa (1977) and Philippe
Biltiau (1975), everyone enjoyed the social networking
opportunities at the walking dinner provided by McKinsey
& Company, sponsor of the Marketing & Sales Club.
Christophe Segaert (1990)
News
Entrepreneurs Club
Is the use of business angels an
essential stage in the financing
of a (young) growing business?
Given the high number of participants (180!), many of our members were keen to get some sort of
answer to this question.
The quality of the members making
up the panel was certainly enough to
provide reassurance on this point. The
Entrepreneurs Club had assembled
for its members 4 very well informed
speakers on this subject, representing
both entrepreneurs and investors.
Maurice Olivier lectures on the
Solvay Entrepreneurs train­
ing programme, specifically on
"Investing in New Ventures”.
He is also a director of several
SMEs, member of the Field
SICAR Strategic Committee,
a Luxembourg-based buyout fund and member of the
Sowaccess Ethics Committee.
Fabien Pinckaers
Described by Trends as the new Bill
Gates, Fabien Pinckaers is founder and
CEO of OpenERP, a company created
during his studies as a civil engineer.
OpenERP was self-funded for some
years until, in 2009, Fabien Pinckaers
decided to engage in some substantial
equity raising (several € million).
Maurice Olivier
A business angel and venture capi­
talist in many technology-based
startups via different investment
funds (BAMS Angels Fund at Louvainla-Neuve, BlueOcean Ventures, etc.),
José Zurstrassen
Founder of Skynet in 1995, which
was sold to Belgacom in 1998, José
Zurstrassen also created VMS-Keytrade
(which became Keytrade Bank), which
became part of Crédit Agricole in
2007. Since then, José Zurstrassen has
become a business angel himself. He
was able to discuss his experience from
"both sides of the table” – as an entre­
preneur and as a private investor in a
number of startups.
The audience included
a wide range of interests
and questions were fired
off from every corner of
the room. This debate was
followed, as always, by
drinks and an opportunity
for further discussions.
"Trends Leader of
Tomorrow 2010”,
Grégoire Talbot has
been founder and
CEO of the Cockpit
Group for 8 years.
On a number of
occasions during his
career he has called
upon the assistance
of external direc­
tors and business
angels.
© D.R.
© D.R.
Grégoire Talbot
© D.R.
Business angels: essential or not?
Solvay Alumni Entrepreneurs… only
On July 4th, the Solvay Alumni Entrepreneurs' Club
held its first private dinner exclusively for Solvay
Alumni Entrepreneurs. The purpose of this event is to
give Solvay Alumni Entrepreneurs the opportunity to
meet with other Solvay Alumni entrepreneurs.
So,
- if you have founded your own company or taken over an
existing one,
- if you are still managing it,
- if it is not a "one-man-band",
you are warmly invited to join "Solvay Alumni Entrepreneurs
only".
This club is about entrepreneurs getting together and having
the opportunity to talk to other people who probably share
the same day-to-day experiences.
We plan to hold a private dinner of this kind on a quarterly
basis somewhere in Brussels.
So, please help us shape this club in a way that will be useful
to you and contact us to confirm your interest in the "Solvay
Alumni Entrepreneurs only" club.
?
Solvay Alumni Entrepreneurs only, Fabienne Becker,
e-mail: [email protected].
www.solvay-alumni.net
News
The School and Humanitarianism
After completing his first mission in
India for Médecins sans Frontières
(Doctors without Borders), Antoine
Demey (IGS 2009) discussed his
humanitarian activities with a few
dozen alumni who had gathered
for the "Fireside Chat" organised
by Marc Chamut. "My work as an
administrative and financial officer for
a mobile clinic in a forgotten State in
the east of India (which has known
conflict for 30 years) was a perfect
match for my Solvay training”, our
guest speaker admitted.
Are MSF and Solvay compatible?
Can a business school prepare you
for humanitarian work too? "Faced
with a group of commercial and
management engineers, I was
expecting a host technical questions.
So I had prepared myself with
the financial director by studying
the ratios used at MSF and going
through the recent years' budgets.
But in fact there was nothing of
the sort. The discussions with
members of several NGOs and also
managers of companies tied into the
mechanisms of the market, focused
on the experience gained from
humanitarian work in environments
that are often inhospitable, and
on the importance of moral
commitment, etc."
Too old or too young?
While Éric Decroix (commercial
engineer 1975), who began his
work with MSF after following a
remarkable career in marketing and
communications, felt he was "too old
to set off on an adventure", Antoine
Demey felt he was "too young to
go and get shot". In fact, "this first
experience was a real discovery. I
was astonished by the richness this
position had to offer." For expats,
that is where the magic of MSF
lies: being constantly presented
with opportunities for learning,
encountering a range of both
practical and theoretical viewpoints
while working among people with
a very wide range of academic and
professional backgrounds.
Nestlé CEO
welcomes Alumni on HQ visit
Mr Paul Bulcke, a Belgian himself and a Vlerick alumni, agreed to host an
exceptional VIP visit of the Nestlé Worldwide HQ in Vevey (Switzerland) on
May 25th. A group of 62 people from Switzerland and other countries was
welcomed in Vevey. It is not everyday that you are welcomed by the CEO of
the world's 42nd largest company with $ 100B in sales and 281,000 employees.
Food for the body and for the mind
The visit started with a look at the Nestlé products gallery. Mr Van Craen, Belgian
Ambassador to Switzerland, then introduced Mr Bulcke to the audience. Mr Bulcke
took us through the Nestlé concept of "Creating Shared Value" - a long term focus
aimed at finding points of intersection in day to day operations that benefit both the
company and society. This raised a series of challenging questions from the audience.
Pragmatism and enthusiasm
There will be more to come from your Solvay Switzerland ambassadors working
with Vlerick Alumni. The organizing team includes members of both schools, happy
to work together and with pragmatism and enthusiasm. Is Switzerland fertile, neu­
tral ground for Belgians or is it simply the business pragmatism we all expect?
Jim Hershkowitz (Ingest 2005), Michel Loeb (IC ULB 1978),
and Raymond Palmen (IC VUB 1985)
SolvayAlumni Sponsors
Membership
Card:
pre-register
today!
Alumni is very
proud to present Its new
Membership
Card. As of
December 2011, you
will be able to identify yourself as
a Solvay Alumnus and enjoy a wide
range of exclusive benefits offered by
our sponsors. Pre-register for a Solvay
Membership Card through our web­
site. More details in the next edition of
From Solvay.
?
www.solvay-alumni.net/
membershipcard
Agenda
08/11
Coaching
Le coach, un gentleman FRamer?
ULB
23/11
Conference
Burn Out, SBS-EM
24/11
MCC 30th anniversary, SBS-EM
06/12
Conference
Social Media explored: opportunities
and risks, SBS-EM
?
Office Team
SolvayAlumni
Fabienne BECKER
[email protected]
Michaël van ZEEBROECK
[email protected]
Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01),
1050 Bruxelles
Tel. +32 2 650 35 51
www.solvay-alumni.net
Coordination SolvayAlumni: Michaël van Zeebroeck | E-mail: [email protected]
Fireside Chat:
23
24
Success story
Éric Boyer de la Giroday
Cotes et cours
sur le green
Éric Boyer de la Giroday a mené toute sa carrière chez
ING. Fort de ses 30 ans d'expérience des marchés
financiers, il pose un regard lucide sur l'évolution du
secteur bancaire et ses parts de responsabilité dans la
crise actuelle.
Éric Boyer de la Giroday a
été plusieurs fois approché
pour d'autres postes, mais
il n'a jamais désiré quitter
ING. "J'y suis heureux et
je pense que j'y finirai ma
carrière…"
T
ous les golfeurs le savent: jouer au golf,
c'est d'abord et avant tout jouer contre soimême. Pendant des années, Éric Boyer
de la Giroday a pratiqué le golf en semiprofessionnel. Il a remporté le championnat Omnium en Belgique et participé à deux championnats du monde où il s'est bien classé. "Le golf
m'a appris à jauger en permanence
les risques que je prenais à l'aune des
bénéfices que j'espérais en tirer." Ce
qui requiert autodiscipline, sang-froid
et lucidité. Des qualités acquises sur
le green qu'il a su exploiter tout au
long de son parcours professionnel.
Les années Solvay
Retour en arrière. En septembre
1971, Éric a dix-huit ans et se trouve
dans le bâtiment des inscriptions
Ingest 1975
résident du C.A.
P
d'ING Belgique
de l'ULB. Il a dans les mains deux formulaires: l'un pour la médecine, l'autre
pour Solvay. "À l'exception du code
couleur de la Faculté, ils étaient parfaitement identiques!", se souvient-il.
"Ma mère était médecin et j'envisageais
de suivre ses traces car j'adorais les
sciences. Mais j'ai finalement opté pour
l'éclectisme de la formation Solvay."
Il n'a jamais regretté son choix. Durant
ses études, dont il garde un "souvenir fabuleux", Éric découvre et prend
goût à la finance. "Dans les années 70,
c'était le tout début du marché des
produits dérivés. Ce secteur combinait
l'approche financière et l'approche
économique, l'une témoignant de
l'évolution de l'autre. Je trouvais cela
fascinant!"
Texte: Candice Leblanc
Photos: Laetizia Bazzoni
www.solvay.edu
Success story
Raisonner en termes de
clocher n'a plus aucun sens
aujourd'hui
25
1952
Naissance à Bruxelles
1975
Obtient son diplôme d'Ingénieur
Commercial à l'École de Commerce
Solvay
1975
Travaille au département Finance
(Gestion des fonds de pension et
investissement) à la Générale de
Banque
1977
Obtient un MBA à la Wharton
Graduate School (Pennsylvanie, USA)
1978-80
Assistant chargé de cours à Solvay
(Stratégie d'entreprise)
1978-84
Chargé de relations senior pour les
grandes entreprises et responsable
d'équipe pour les activités de swap
de devises et de taux d'intérêt à la
Citibank (Bruxelles et Londres)
1984
Est engagé à la BBL (ING) comme
directeur des activités "Long term
Swap" dans le département "Capital
Markets"
1986
Directeur du département
"Syndicated Loans & Private
Placements"
1990
Le livre
qu'il conseille
Éric Boyer apprécie les
essais économiques. Son
dernier coup de cœur: "The
Great Crash 1929" de John
Kenneth Galbraith. Publié
en 1954, cet ouvrage analyse les causes de la crise
de 1929. "Ce livre, paru il
y a un demi-siècle, reste
d'actualité! Chaque fois
que je lisais un passage qui pouvait être
mis en parallèle avec
la situation actuelle,
je marquais la page.
J'en ai corné une
trentaine…"
ING, mon amour
Une fois son diplôme en poche, en 1975, il s'envole
pour les États-Unis où il décroche un MBA à la prestigieuse Wharton School. Il obtient ensuite un poste
à la Citibank où il se familiarise avec les activités de
swap. Mais c'est à la BBL, où il entre en 1984, qu'il
va réellement s'épanouir. "J'ai eu la chance de me
spécialiser dans un domaine pointu et prometteur,
et d'intéresser une banque qui en avait parfaitement
conscience. La BBL – et plus tard le groupe ING –
a une belle personnalité. Outre la convivialité, j'y ai
toujours trouvé des dirigeants qui avaient une vraie
vision de l'avenir et laissaient aux gens la liberté de
développer leurs projets. Durant ma carrière, j'ai eu
d'autres propositions, mais je n'ai jamais eu
envie de quitter ING. J'y suis heureux et je
pense que j'y finirai ma carrière."
Directeur du département "Capital
Markets"
1995
Directeur de la division "Financial
Markets"
1999
Membre du comité exécutif d'ING
South West Europe, en charge des
activités "Wholesale Banking"
2003
Directeur des "Financial Markets" pour
l'ensemble du groupe ING
2004
Rentre dans le Comité exécutif
du groupe ING et devient CEO du
"Commercial Banking"
2010
Est nommé vice-chairman d'ING
Bank en charge des activités
bancaires
ohn Kenneth Galbraith: "The Great
J
Crash 1929". Éd. Mariner Books, 1997,
224 p.
2011
Président du Conseil d'administration d'ING Belgique
26
Success story
Le golf m'a appris à jauger en permanence
les risques que je prenais à l'aune des bénéfices
que j'espérais en tirer
Trente ans d'histoire bancaire
En trois décennies, Éric Boyer a assisté en
direct à toutes les grandes évolutions du
secteur bancaire. "Nous sommes passés
d'une logique nationale et étatique, géographiquement concentrée, à une globalisation,
une mondialisation des métiers." Les banques
belges en sont un parfait exemple. Avant
même que la BBL n'entre dans le giron d'ING,
en 1998, le secteur a connu d'importantes
fusions: la CGER et la Générale de Banque ont
donné Fortis, Dexia France a absorbé le Crédit
Communal, etc. Contrairement à certains,
Éric Boyer ne se désole pas de la disparition
du concept-même de "banque belge". "Il faut
être réaliste. Raisonner en termes de clocher
n'a plus aucun sens aujourd'hui. Dans ce
monde gigantesque, la Belgique est un tout
Pour Éric Boyer, les banques ne sont pas les seules
responsables de la crise financière de 2008.
Son secret contre le stress
Si la pression est forte sur le secteur bancaire, elle l'est tout autant sur ses dirigeants. On ne compte plus les grands patrons écartés de leur poste pour cause
de burn-out ou de dépression. Pas Éric Boyer.
ui continue tranquillement son petit bonhomme de chemin. Depuis le début
L
de l'année, il est le nouveau président du Conseil d'administration d'ING
Belgique. Comment fait-il pour gérer le stress inhérent à ses fonctions et ses
responsabilités? "Je dors! Au moins sept ou huit heures par nuit. J'ai la chance
de pouvoir dormir n'importe où et n'importe quand. De plus, le sport m'a
appris à me dominer, quelles que soient les circonstances. Je n'ai jamais pris
de façon personnelle les évolutions négatives d'une situation. Cela me
permet de rester serein… et de dormir sur mes deux oreilles!"
petit pays! Pour survivre, il faut développer ses infrastructures et ses services de façon ambitieuse. Dans notre
secteur, cela nécessite des investissements colossaux, et seules les entreprises qui ont atteint une taille critique
peuvent se les permettre."
Coupables de la crise?
Depuis 2008 et le début de la récession, tout le monde désigne le monde
de la finance, et plus particulièrement
les banques, comme les principaux
responsables de la crise. "C'est vrai",
admet Éric Boyer. "On ne peut pas nier
qu'il y ait eu des abus considérables
ni que la crise économique actuelle
découle directement de la crise financière de 2008. Cependant, les banques
ne sont pas les seules à avoir des torts.
Les gouvernements ont également
leur part de responsabilités. N'oublions
pas que, normalement, les activités
bancaires sont réglementées. Or, en
Europe comme aux États-Unis, il y a
eu des lacunes au niveau de la supervision et des contrôles. Par exemple, les
politiques américaines ont fortement
encouragé l'accès à la propriété des
citoyens alors que le cadre réglementaire n'était pas assez rigoureux pour
les protéger. S'il l'avait été, la crise des
"subprimes" n'aurait sans doute jamais
eu lieu…"
Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour
cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]
www.solvay.edu
Immediate impact, growing advantage
A.T. Kearney is a global management consulting firm, aiming to help the world’s leading corporations gain and
sustain competitive advantage, and achieve profound, tangible results. More information on www.atkearney.be
28
Esprit d'entreprise
Nicolas Debray et Gabriel Goldberg
Texte: Benoît Mathieu
Photos: Frédéric Raevens
Semetis
L'e-ruée vers l'or!
Lancée par deux jeunes anciens de Google, l'agence
web Semetis fait le lien entre les entreprises et
les outils de performance offerts par Google.
Elle développe également sa propre plateforme
technologique et s'attaque à présent à Facebook!
F
ondée en mars 2009 par Nicolas Debray
(31 ans) et Gabriel Goldberg (33 ans),
Semetis a trouvé refuge dans un vaste
centre d'entreprises bruxellois, à
Schaerbeek. Une imposante bâtisse
Art déco, ancien siège de la RTT, dont l'arrière
donne sur un îlot de verdure étonnamment
ouvert sur les bureaux du quartier Nord et plus
particulièrement sur les tours Belgacom. Un
clin d'œil historique et géographique, fruit du
hasard: Belgacom et ses filiales figurent parmi
les plus gros clients de l'agence spécialisée
en Search Marketing et Web Analytics.
Travail et réification
Avant de vous rencontrer chez
Google, vos parcours ont emprunté
des voies sensiblement différentes.
Nicolas Debray: Exact. J'ai suivi un parcours classique à Solvay et fais partie de la promo Ingest 2005.
Deux choses m'ont particulièrement marqué. Le discours d'ouverture était basé sur la notion de travail,
considéré comme la seule chose qui paie. J'ai gardé
cela en tête: tout arrive par le travail. L'autre est un
concept développé par le Pr Alain Eraly: la réification. Lorsque l'on parle d'un gouvernement comme
d'une entité, d'un objet, cela donne l'impression que
les choses sont figées, que l'on ne peut rien faire.
Or un gouvernement est composé de personnes
qui sont flexibles; faire bouger les choses est possible, à condition d'entreprendre. À la sortie de mes
études, j'ai travaillé dans une société d'études de
marché avant de débuter, en 2006, un master en
stratégie à Milan, afin de compléter ma formation
avec une perspective internationale. À mon retour
en Belgique, j'ai été contacté par Google qui désirait
ouvrir un bureau à Bruxelles.
Nicolas Debray
Ingest 2005
Gabriel Goldberg
Sc. Business
B
Management and
Administration
(Université de
Jérusalem, 1999)
www.solvay.edu
Esprit d'entreprise
29
www.semetis.com
[email protected]
[email protected]
Radiographie
de Semetis
Mars 2009
Création de Semetis
Mai 2009
Signature des premiers
gros contrats (Brico,
RTBF, SNCB, D'Ieteren
et IKEA)
Septembre 2009
Premier engagement:
Kelly Halfin, diplômée
de la SBS-EM (Ingest
2009), rejoint Nicolas
Debray et Gabriel
Goldberg
Avril 2010
Semetis devient une
entreprise partenaire
de Google Analytics
(http://analytics.google.
com)
Janvier 2011
Semetis décroche une
collaboration avec
Belgacom-Proximus
Janvier 2011
Lancement de Semetis
Intelligence
Février 2011
Première campagne
sur Facebook
Gabriel Goldberg: Pour ma part,
j'ai terminé des études en business
administration à Jérusalem en 1999.
Après avoir bossé en marketing pour
MasterCard, j'ai suivi un master en politique européenne et internationale à
Edimbourg – j'ai toujours voulu avoir
un diplôme européen. De retour à
Bruxelles, je suis passé tant par le public
que par le privé; deux expériences enrichissantes qui ont fait de moi un "super
commercial". C'est à ce moment-là que
j'ai vu l'annonce de Google.
Quasiment carte blanche!
Vous êtes donc devenus les deux
premiers employés du bureau de
Google en Belgique.
G.G.: Notre mission était de mettre
en place Google Belgique d'un point
de vue opérationnel, ce que nous
avons fait en un peu plus de deux ans.
À l'époque, Google était une jeune
entreprise encore très flexible, nous
avions quasiment carte blanche!
N.D.: On dit qu'un an chez Google,
cela équivaut à sept ans dans la "vie
réelle". L'apprentissage a été intense.
Dans l'aile commerciale, nous étions
les premiers visages de Google en
Belgique, chargés d'expliquer ce qu'était
Google à tous les marketeers du pays.
Aujourd'hui, au niveau mondial, Google
AdWords rapporte entre 8 et 9 milliards de dollars par trimestre!
Depuis Solvay, j'ai gardé
cela en tête: tout arrive
par le travail
(Nicolas Debray)
30
Esprit d'entreprise
5 conseils à destination
des entrepreneurs en herbe
1 Préparer son business plan dans le détail
"Nous avons mis neuf mois avant de lancer Semetis. Comme tout
était bien préparé, cela nous a permis d'attaquer le marché très
rapidement."
2 Travailler, travailler…
"Il n'y a que le travail qui paie, il faut travailler dur."
3 Rester soi-même
"Il est important de s'en tenir à ses valeurs et principes."
4 Se tromper, c'est apprendre
Notre rôle était d'aller voir les entreprises en leur
expliquant l'intérêt d'une présence continue sur les
moteurs de recherche. Cela nous a permis de nous
créer un vaste réseau. Et de nous rendre compte
qu'en Belgique, le marketing en ligne est très en
retard.
"Il ne faut pas avoir peur de se lancer. En cours de route, on fait
des erreurs, mais cela permet de se remettre en question et
d'apprendre."
5 Voir grand
"Il faut avoir des ambitions et se donner les moyens de ses
ambitions. Ne craignez pas de voir grand!"
En Belgique, le
marketing en ligne
est très en retard
Semetis recrute
(Nicolas Debray)
"Je veux une montre orange"
Teniez-vous là le constat qui allait mener à la
création de Semetis?
N.D.: On s'est dit: "Waouh, elle est là notre opportunité!" Entre les outils fournis par Google et les
entreprises, il y a les agences, qui gèrent les campagnes marketing et conseillent leurs clients. La
publicité online via un moteur de recherche constitue le moyen le plus efficace d'attirer des clients. Les
gens disent: "Je veux une montre orange". De son
côté, la société dit: "Je veux apparaître dès que l'on
tape "montre orange"". Le matching est automatique. Google est assis sur une mine d'or!
G.G.: Et l'idée était de lancer une agence qualitative
afin d'exploiter cette mine d'or. Avec en ligne de mire,
le référencement naturel sur Google (SEO, "Search
Engine Optimization"), son versant publicitaire (SEA,
"Search Engine Advertising"), sans oublier ce que
l'on appelle "web analytics", à savoir les mesures
d'activité sur le site des clients afin de cerner l'impact
des campagnes publicitaires: comment les gens
arrivent sur le site, ce qu'ils y font, ce qu'ils achètent,
pourquoi ils partent, etc. Ces informations sont fondamentales, elles permettent d'influencer l'organisation, de ne pas prendre des décisions sur la base
de sentiments mais d'une base de données. En tout,
quatre agences sont certifiées Google Analytics en
Belgique; nous sommes la seule à Bruxelles.
Semetis Intelligence
Quels sont vos projets d'avenir?
N.D.: Depuis le début de l'année,
nous travaillons sur les opportunités publicitaires sur Facebook. Nous
développons aussi une partie plus
technologique: une plateforme de
"reporting" et de "business intelligence"
pour AdWords(1) et, bientôt, Facebook.
Son nom: Semetis Intelligence. Pour
l'heure, nous sommes dans une phase
de développement axée sur l'intégration de modules utiles dans l'aide à la
prise de décision pour la gestion de
campagnes publicitaires online. Notre
but est de commercialiser, au niveau
mondial, une plateforme qui puisse
servir à tous.
(1)
Service permettant de promouvoir votre
entreprise dans la page des résultats de
recherche de Google en tenant compte des
mots clés que vous aurez définis en amont pour
que s'affiche votre annonce (http://adwords.
google.be).
"Notre plus gros challenge, c'est de trouver des
profils universitaires ayant
une vision de l'online",
indique Nicolas Debray. "La
plupart ne pensent le Web
que comme une technologie et ne sont pas assez
formés. Or, il y a beaucoup
d'opportunités. D'ici la fin
de l'année, Semetis souhaite engager deux à trois
personnes supplémentaires. Nous pouvons offrir
aux diplômés de Solvay un
cadre très professionnel,
dynamique et entrepreneurial, débouchant rapidement sur d'importantes
responsabilités. Ce secteur est tout simplement
passionnant! N'hésitez
pas à postuler
spontanément."
Désirez-vous nous suggérer
un Alumni ou présenter votre
projet dans cette rubrique?
Écrivez-nous à [email protected].
www.solvay.edu
Chemins de traverse
31
Brigitte Mortier
Le secondaire,
c'est essentiel
Texte: Hugues Henry
Photos: Laetizia Bazzoni
Dans une autre vie,
vous croiserez Brigitte
Mortier en blouse
blanche, un stéthoscope
au cou. Mais pour
l'heure, elle nous retrace
son parcours qui l'a
menée sur l'estrade du
secondaire…
P
etite fille, elle rêvait de devenir médecin. "Je ne voulais
pas faire Solvay." Et Brigitte
Mortier l'aura martelée aux
oreilles de son père, dont
l'avis était si important, cette envie de
s'occuper des autres… À tel point que,
alors âgée de dix-huit ans, lorsqu'elle
lui annonce qu'elle compte finalement s'inscrire à Solvay, son paternel
en tombe de sa chaise. Extrait: "– C'est
quoi Solvay? – Une école de commerce, papa. – C'est quoi ça? C'est
technique couture!"
Navigation à vue
Fort heureusement, le père de Brigitte
Mortier se renseigne et découvre,
petit à petit, la valeur du diplôme de
Solvay. "J'ai, hélas, raté ma 1e année
et j'ai décidé de recommencer, cette
fois encouragée par papa", se réjouit
l'intéressée. Avec un pareil coach, elle
prend son envol et achève ses études
sur un beau parcours. "Je savais qu'avec
ce diplôme je pourrais aller loin, mais
j'avais foncé sans trop me poser de
questions…" Du coup, elle envisage un
instant de déposer son caducée Solvay
pour, quand même, tenter d'attraper
celui de médecine! "Mais mes parents
ne pouvaient pas encore
me payer des études
universitaires. Je devais
travailler dans ce qui se
présenterait."
À l'âge de 41 ans, Brigitte
Mortier a découvert
l'enseignement.
Une révélation après
une longue remise en
question.
Démarrage sur des roulettes
"Ah, je ne m'attendais pas à voir une femme…" Tel
est le message de bienvenue du Pr Bernard van
Ommeslaghe à l'attention de l'étudiante de 4e qui
se présente à lui dans le cadre d'un stage au Bureau
Marcel van Dijk. Brigitte Mortier ne perd pas pied; elle
en aura besoin au cours de cette expérience… Nous
sommes en 1988 et la firme entame la commercialisation de CD-Rom pour la Banque Nationale.
Ingest 1988
Professeur
d'économie et de
mathématique à
l'Athénée Charles
Janssens
32
Chemins de traverse
C'est quoi Solvay? – Une école
de commerce, papa. – C'est quoi ça?
C'est technique couture!
"Cela s'est traduit par cinq semaines fastidieuses. Il n'y avait pas de portable à
l'époque! Il fallait emporter tout le matériel utile: tour, disque dur… J'avais un
chariot pour présenter ce projet dans
les grosses sociétés cibles." L'exercice
convainc cependant et, à l'issue de
sa dernière année d'études, le Bureau
Marcel van Dijk l'engage comme consultante. "J'y suis restée un peu plus d'un an, mais
je n'étais pas heureuse", confesse Brigitte Mortier.
"Fraîchement sortie de l'université, on m'a notamment demandé d'organiser une restructuration pour
une grande entreprise, avec des personnes à replacer voire licencier… J'estimais ne pas avoir la maturité pour prendre ce genre de décisions."
Le Défi de l'amour
Brigitte Mortier trouve alors une place à la banque
Sogenal. "Je gérais les clients et leurs lignes de
crédit." Rien d'autre? "J'y ai rencontré Stéfan
Descheemaeker (Ingest 1982; voir notre encadré),
de passage en mission pour le groupe Défi. Je me
suis très vite mariée avec lui, début 1991!" Tout aussi
rapidement, les deux alumni donnent naissance à
un premier enfant. Serait-ce le passage à la maternité? L'idée d'entamer des études de médecine
effleure à nouveau Brigitte Mortier, avant qu'elle
ne rejoigne l'agence de pub Garbarsky Euro RSCG
comme contrôleur de gestion. "Mais sans grande
conviction…"
Alumni story
rigitte Mortier est
B
l'épouse de Stéfan
Descheemaeker
(Ingest 1982), 51 ans.
ointons dans sa
P
carrière son passage chez AB-Inbev,
comme directeur
de la stratégie, où
il a œuvré pour le
rachat du brasseur
canadien Labatt et
le développement à
l'Est (Ukraine, Russie,
Chine, Corée).
evenu directeur
D
financier et n°2 de
Delhaize (qu'il rejoint
fin 2008), mi-septembre dernier, il a
fait les titres de la
presse économique.
Dans le cadre d'une
réorganisation qui
passe par la création
d'une entité Delhaize
Europe (dès le 1er janvier prochain), Stéfan
Descheemaeker est
nommé à la tête
de celle-ci.
Après les bilans, le bilan
Son besoin de stabilité prend corps. En
1994, après avoir accouché d'un deuxième enfant, elle rejoint la fiduciaire
Frageluc comme indépendante, où
elle gère la comptabilité d'un portefeuille de clients. "Le rythme de travail
se mariait bien avec ma vie de famille",
admet-elle. Vient un troisième enfant
et, en 2003, la nécessité d'une profonde remise en question. "À 39 ans,
il ne m'était plus possible d'entamer
la médecine; je voulais faire du social.
Mais dans quelle voie, avec un diplôme
comme le mien? Avec trois enfants et
un mari carriériste qui voyage énormément…", souligne Brigitte Mortier.
New York aller-retour
Ni une, ni deux: elle décide de devenir
professeur d'économie et retourne
à la SBS pour y passer l'agrégation.
Cette dernière lui donne l'occasion de réaliser un stage à l'Athénée
Charles Janssens (ACJ) à Ixelles
où elle enseigne désormais depuis
janvier 2005... "Mon arrivée dans cet
Athénée s'est faite en deux temps.
www.solvay.edu
Chemins de traverse
33
Deux règles d'or pour enseigner
ouvoir reconnaître ses erreurs. Être juste.
P
"Je coachais un stagiaire; il assistait à mon cours.
En raison de cette présence, je n'étais pas moimême. J'ai monté le ton, j'étais très autoritaire…
Le lendemain, les étudiants m'ont demandé ce
qui m'était arrivé! Je leur ai donné raison. Il faut
savoir dire: oui, je me suis trompée… Sans pour
autant tomber dans le copinage."
Ne pas perdre la face devant sa classe.
"Un étudiant, qui faisait une tête de plus que moi,
était fâché: je lui avais mis un zéro. La situation
était tendue, mais je devais tenir bon, et je l'ai
mis dehors. Nous nous sommes revus et je lui
ai donné une seconde chance. Depuis, les
années ont passé et il m'envoie toujours
une carte pour Noël! Je ne peux pas
souhaiter plus beau cadeau…"
Une fois la confiance
des élèves gagnée, ils vous
le rendent au centuple
Le jour où l'ACJ m'a confirmé qu'une
place se libérait pour moi, en 2003,
mon mari m'appelait pour m'annoncer
que nous allions partir vivre aux ÉtatsUnis!" Stéfan Descheemaeker travaillait
alors pour Interbrew. La famille s'établit
à New York où elle n'est pas au bout
de ses surprises… "Un peu plus d'un
mois après notre arrivée, se remémore
Brigitte Mortier, les prémisses de la
fusion d'Interbrew avec les Brésiliens
d'Ambev étaient d'actualité. Quand cela
s'est concrétisé en mars 2004, à travers
le groupe Inbev, Stéfan m'a annoncé
que nous devions rentrer à Bruxelles."
Enrichissant humainement
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Écrivez-nous à [email protected].
Notre "jeune" professeur a la chance
de réintégrer l'ACJ. "L'enseignement
a changé ma vie. J'y baigne dans un
milieu multiculturel qui était nouveau
pour moi. Or, humainement, c'est très
enrichissant. Une fois la confiance
des élèves gagnée, ils vous le rendent
au centuple", s'enthousiasme Brigitte
Mortier. Elle compte désormais également parmi ses amis divers enseignants,
dont une autre ingénieur de gestion,
Axelle de Dobbeleer (Ingest 1991).
Doutes et remises en question sontils désormais rangés au placard? "Oui.
Mais si j'avais une seconde vie, je ferais
la médecine…"
1964
Naissance à Berchem
Sainte-Agathe
1988
Diplôme d'Ingénieur
commercial Solvay
1988
Consultante au Bureau
Marcel Van Dijk
1989
Gestionnaire à la
banque Sogenal
1991
Contrôleur de gestion
chez Garbarsky Euro
RSCG
1994
Comptable chez
Frageluc
2003
Agrégation de
l'Enseignement
Secondaire Supérieur
à l'ULB
2005Professeur d'économie
et de mathématique
à l'Athénée
Charles Janssens
(Ixelles)
34
Initiatives
Nicole Seeck
Avec le Sud,
pour ne pas perdre le Nord
Le marketing, c'est bien, mais c'est encore mieux
lorsqu'il est mis au service d'une bonne cause. Telle
est la philosophie de Nicole Seeck (Science Éco
2001), chargée de marketing au CNCD-11.11.11.
Comment êtes-vous arrivée au
CNCD-11.11.11?
Quelle est la fonction du
CNCD-11.11.11?
Par hasard, ou plutôt par chance! Avant d'entrer au
Centre National de Coopération au Développement,
j'étais en pleine remise en question sur le plan professionnel. Souhaitant donner un sens plus humain
à mon travail, je me sentais complètement piégée
dans la fonction commerciale que j'occupais alors.
C'est à ce moment que Philippe Biltiau, ancien
Président de la SBS-EM, m'a parlé d'un poste en
marketing vacant au CNCD-11.11.11. Autant dire que
je n'ai pas hésité!
Tout le monde connaît l'Opération
11.11.11 que nous organisons chaque
année et qui vise à récolter des fonds
en faveur des populations pauvres
du Sud. À la base de cette action, il y
a le CNCD‑11.11.11 qui chapeaute pas
moins de 80 ONG engagées dans la
coopération au développement. En plus
de financer les projets locaux soutenus
par ces associations, le CNCD‑11.11.11
s'est fixé deux autres missions: sensibiliser le citoyen belge à la solidarité
internationale, et interpeller les décideurs politiques sur leurs responsabilités en matière de développement.
Texte: Candice Vanhecke
Photos: CNCD/D.R.
Engagez-vous avec
11.11.11 pour le développement et contre
la pauvreté.
F aites un don:
BE76000079753295.
Don en ligne:
www.cncd.be/dons.
Votre don est fiscalement
déductible à partir de
40€.
Pourquoi avoir choisi le thème
de la justice climatique pour la
campagne 2011-2012?
Zoom sur un projet
auver les forêts du Congo, tel est le but de l'ONG
S
Service Laïc de Coopération au Dévelop­pement,
soutenue par l'Opération 11.11.11. Une priorité,
quand on sait que la culture sur brûlis pratiquée
par les agriculteurs locaux contribue grandement
à la déforestation. L'ONG s'emploie à leur enseigner les techniques d'agroforesterie. Elles
permettent de cultiver les espaces boisés sans
devoir brûler au préalable les végétaux déjà
présents. Le meilleur moyen pour éviter
que la forêt ne parte en fumée!
Avec le Protocole de Kyoto qui arrive
à échéance fin 2012, la question climatique est, sans jeu de mots, d'une
actualité brûlante. Notre priorité? Que
le développement des pays du Sud soit
véritablement pris en compte dans les
débats environnementaux. Certes, des
mesures doivent être prises pour diminuer drastiquement les émissions de
gaz à effet de serre. Mais cela ne peut
se faire au détriment du développement
des populations du Sud, qui sont justement celles qui polluent le moins. En
cela, la question climatique est, aussi,
une question de solidarité Nord-Sud.
Le CNCD-11.11.11 adhère
au code éthique de l'AERF.
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SOLAR IMPULSE INVENTS
THE FUTURE WITH SOLVAY
THE INNOVATION WAGER
A founding Solar Impulse technology
partner, Solvay understands and
embraces the power of innovation
and looks forward to celebrating
the plane’s first solar-powered flight
around the world in 2014.
On July 7-8 2010, Solar Impulse made its first day and night
flight, staying airborne 26 hours 9 minutes and 10 seconds.
SOLVAY INNOVATES IN ADVANCED TECHNICAL SOLUTIONS :
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