ALAK Test 03-08

Transcription

ALAK Test 03-08
Lada Kalina,
pas mal et pas chère
IIIIII Yvan THIRY
Dans les années 70, la marque russe proposait une berline
classique à trois volumes basée sur la Fiat 124 d’alors.
Pendant près de vingt ans, les Lada 2105, 2107 et Samara
se sont vendues comme des petits pains…
Puis, faute de nouveaux modèles et par manque de production, la marque russe a perdu
du terrain restant encore présente avec le fameux 4x4 passe-partout qu’est la Lada Niva.
Et c’est à Genève, en mars 2007 que, discrètement, Lada dévoilait pour l’Europe sa jolie
Kalina née en 2004 sur le marché russe. Un break compact à l’allure sage et moderne qui
commence à être distribué en Belgique avec un atout majeur, son prix.
Avec un prix d’attaque de seulement 7.990 euros, obtenu sans
aucune aide de l’Etat — du fait que c’est une mécanique à essence qui rejette fort logiquement plus que les 105 g de CO2
que les petits Diesel à filtre à particules arrivent à obtenir — la
Kalina s’impose donc comme le break le meilleur marché du
pays. Moins cher qu’une Logan, le break Kalina est équipé de
série de vitres avant à commandes électriques, d’un ordinateur de bord et du verrouillage central à commande à distance.
L’ABS est une option conseillée et facturée à peine 300 €.
Bien faire et laisser braire
C’est vrai que l’image globale des Lada n’est pas flatteuse,
surtout pour ceux qui n’en n’ont jamais conduite et se sont
contentés d’en rire. Pourtant, cette voiture démocratique a
été construite selon un rigoureux cahier des charges qui imposait une voiture simple et fiable dépourvue d’artifices inutiles. Elle a permis à beaucoup de familles d’accéder à la
mobilité et c’est ce que cette Kalina apporte aujourd’hui.
Petit tour du propriétaire
Avec une ligne sage et discrète, la Kalina parvient à vous
séduire par son regard brillant et ses courbes douces et mesurées. A l’examen, on constate que les accostages des pan• 46 - AUTO LOISIRS - AUTOKRANT N° 115
neaux de carrosserie sont soignés et
réguliers, la finition globale de l’extérieur est de très bonne facture gages,
s’il en est, du sérieux de sa fabrication.
A l’intérieur, la planche de bord est de
style classique et les matières utilisées
sont contemporaines sans être extraordinaires. L’ergonomie
est correcte, Lada a privilégié les gros boutons classiques aux
réglages simples et directs — idem pour les commodos — on
ne peut plus rationnels. Question confort, cette Kalina est
équipée de sièges à l’assise ferme sans être dure. Les dossiers
apportent un maintien normal et le confort général est de
qualité, ce qui permet un usage quotidien agréable. On regrettera seulement que la sellerie ne soit pas assez tendue,
elle se chiffone au niveau de l’assise et la question se pose de
savoir comment elle va vieillir.
Sur la route
Le moteur est un quatre cylindres de 1400 cc fort de 90 vrais
chevaux. Des chevaux comme on n’en fait plus maintenant.
Vifs, tonitruants, amusants et diablement plaisants. Qui plus
est d’un appétit raisonnable car ne demandant que 6,7 litres
aux cent (mesurés) en distillant un réel enthousiasme. Que du bonheur même quand on accélère pleins pots dans un sympathique rugissement et qu’il faut corriger une méchante tendance à partir sur
la droite, comme sur les GTi de la belle époque. Pour les freins — pas
d’ABS sur la version de l’essai — le système de freinage offre, pour
qui sait encore l’utiliser, de bonnes performances tant en mordant
qu’en précision. Question tenue de route, c’est sans grande surprise,
la Kalina est typée confort, entendez par-là qu’elle est dotée de suspensions souples avec un guidage correct des trains roulants.
En conclusion, la Lada Kalina offre un rapport qualité prix correct,
et optez pour l’ABS, il en vaut la peine.
Mini Memo: dimensions (Lxlxh - poids) 4,04 x 1,70 x 1,50 - 1.080 kg
1.390 cc 90 ch /5000t -126 Nm/4500t - 165 km/h - 0-100: 13’’ - 6,4 l /100
- 155g CO2 - à partir de 7.990 €
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