Lada Kalina 1117 : Un charme russe

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Lada Kalina 1117 : Un charme russe
Lada Kalina 1117 : Un charme russe-tique
27 avril 2010
Pas facile de défendre une réputation lorsque l’on a longtemps été l’objet de critiques de tout poil. Pourtant, Lada revient en Europe avec sa Kalina, une petite berline compacte aux impératifs
de qualité revus à la hausse. Lada nous prouve ainsi avec Dacia, que la fièvre du low-cost qui souffle sur nos pays est un vent qui vient de l’Est !
Plusieurs carrosseries
Dépassant de peu les 4 mètres, la Kalina affiche quasiment les mêmes dimensions qu’une Peugeot 207. La Kalina
se décline en berline 4 ou 5 portes, voire en break ! Un produit qui, s’il a débarqué il y a peu en Europe, existe
depuis 2003 en Russie. Les standards de qualité sont largement revus à la hausse depuis l’époque des Samara, ce
qui est prouvé par la large utilisation d’éléments Bosh sous le capot ! Une référence…
Une ligne commune
Ni foncièrement laide, ni radicalement envoûtante, la Kalina affiche des courbes simples. Le fonctionnel a
largement pris le pas sur l’esthétique sans pour autant sombrer dans une désuétude totale. C’en est donc fini des
lignes taillées à la serpe ! La sombre banalité n’est toutefois pas évitée… Mais à ce prix-là, on imagine bien que
PininFarina n’a pas été consulté ! A l’inspection sous la loupe, on apprécie les ajustements et la qualité de la
peinture ! C’est qu’après tout, ces voitures sont faites pour durer sous un climat particulièrement rude… Rustique, la Lada l’est donc, mais c’est un corollaire à son
endurance. Voilà qui promet en tout cas un entretien simplifié et de ce fait, une facture réduite !
Un moteur vaillant !
Dernier moteur en date, ce petit 4 cylindres essence affiche une cylindrée de 1,4 l, pour une puissance de 90 chevaux. Ne vous attendez pas à une débauche de
technologies, comme une admission variable ou une injection directe d’essence, mais sa simplicité rime malgré tout avec efficacité. Volontaire, il grogne fortement
sous l’effort, fait vibrer la caisse passé 4.000 tr/min, mais tire avec véhémence la carlingue qui est d’ailleurs, plutôt légère (1.080 kg !). Pas de doutes, ces chevaux de
labeurs ont plutôt été élevés à la slivovitch qu’au jus de cerise ! Quelle pêche ! La boîte à 5 vitesses pêche par ses deux derniers rapports assez longs, qui brident le
souffle du moteur. En clair, il s’agira de rétrogader sur autoroutes pour s’assurer des reprises correctes ! Ce qui, en
soi, ne pose aucun soucis, la commande offrant un rendu assez mécanique dans la paume.
Comportement honorable
Prévues pour résister aux gruntovka, les suspensions exécutent un excellent travail sur nos chaussées largement
dégradées. Bosses et fosses sont absorbées sans pompage excessif ni coup de raquette. Naturellement, ne vous
attendez pas à une tenue de route de Lotus Elise, la Kalina ayant un penchant appuyé pour le roulis. Malgré tout, je
dois avouer avoir été surpris par la qualité du comportement, l’ensemble restant sain, homogène et assez facile !
Essayée au cœur de la période hivernale, la Kalina nous a impressionné par son aptitude à se jouer des conditions. Il
est vrai que la Sibérie offre un excellent terrain d’entraînement… Le freinage est plus daté, d’autant que l’ABS n’est
livré qu’en option ! Quant à la direction, franchement démultipliée, elle réapprend à mouliner sur le volant pour
passer une épingle !
Confort réel mais ambiance austère
A bord, l’ambiance est plutôt austère… On retrouve principalement des nuances de gris pour le tableau de bord, les sièges et la console centrale. C’est du sérieux et
probablement plus proche de l’atmosphère d’un goulag que d’une soirée d’apparatchik ! Bien sûr, à ce prix-là, il vaut mieux ne pas trop examiner les détails de
finition. Mais si le sérieux est de mise, le confort est réel ! Les sièges sont particulièrement accueillants et offrent un moelleux appréciable, ce qui, conjugué au
confort des suspensions, apporte un certain agrément sur longs trajets. Mais la sonorité envahissante du moteur pousse à investir dans une bonne stéréo ! Quelques
petits détails méritent toutefois d’être mentionnés : le chauffage n’a rien de subtil : congelé ou rôti, c’est vou qui
voyez ! Ensuite, la télécommande était d’humeur primesautière, le soufflet de levier de vitesses quittait son
logement au passage de la cinquième et le rétroviseur gauche avait une tendance au Parkinson assez prononcée !
Enfin, la banquette arrière est tout aussi confortable que les sièges antérieurs, mais se trouve dénuées d’appuie-tête.
Elle est toutefois rabattable 1/3-2/3. Des détails que le prix peut pardonner.
Equipement et prix
A 7.950 €, la Kalina break est affichée au même tarif que la Dacia Sandero 1.4. Si cette dernière dispose d’une
finition supérieure, d’un réseau plus étendu et d’une direction assistée, la Lada propose une meilleure habitabilité,
une puissance bien supérieure (le moteur russe est nettement plus hargneux que le franco-roumain !) et un
équipement à l’avenant avec les vitres avant électriques, la direction assistée, l’ordinateur de bord et le verrouillage
central avec télécommande. Question sécurité, la Kalina est dotée de deux airbags frontaux. Trois options
seulement, mais à des prix on ne peut plus démocratiques (sic) : 369 € pour l’ABS, 564 € pour l’air conditionné et
149 € pour la peinture métallisée. Enfin, si la garantie se limite au minimum légal (2 ans, mais une extension à 5
ans pourrait se profiler), la voiture se révèle particulièrement économique à entretenir.
Si son moteur se révèle peu onéreux à entretenir, il entretient en revanche un bel appétit, comme le confirme notre moyenne (7,5 l/100 km). Et avec des émissions de
CO2 de 160 g/km, il récolte plus de malus que de bonus écologiques.
Conclusion
Conçue pour résister aux traitements les plus hostiles, cette Lada se profile comme une excellente et robuste machine à rouler, pratique et homogène. Bien sûr, elle est
éloignée des derniers canons esthétiques, mais si on ne peut la qualifier de « sexy », au moins diffuse-t-elle un certain charme, celui d’une industrie russe en plein
redressement. En ce sens, ses défauts sont plus des traits de caractère à prendre avec philosophie. Car pour le prix, on n’est pas volé !
Communiqué LADA FRANCE SAS
LADA FRANCE SAS précise que le taux d'émissions de CO2 de la gamme Kalina est de 155 Gr/km, et que la
gamme LADA KALINA n'est pas soumise au malus puisqu'elle se trouve dans la zone neutre, et de plus la
gamme Kalina a accès à la prime à la casse (France)
http://www.vroom.be/fr/essai-auto/944,lada-kalina-1117.html
28/04/2010

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