TEMOIGNAGE Aurelia Lambert
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TEMOIGNAGE Aurelia Lambert
TEMOIGNAGE D’AURELIA LAMBERT (ESC Tours-Poitiers 2000) – Finance & Accounting BPO – ACCENTURE (Philippines) (À droite) Quel a été votre parcours à l’école et à la sortie de l’école? En fin de première année, j’ai réalisé un stage de 2 mois au Japon, dans l’hôtellerie. Puis j’ai choisi de faire un apprentissage chez France Telecom. Après la sortie de l’école, j’ai posé ma candidature par internet pour des entreprises situées en Angleterre avant la fin de ma 3ème année. Après avoir pris plusieurs contacts, je me suis rendue compte qu’il fallait être sur place pour saisir les opportunités. Une fois l’année « scolaire » terminée, j’ai donc émigré à Oxford pour assister aux entretiens et poursuivre mes recherches. Après 2 semaines, j’ai accepté une proposition à Chester pour une compagnie pharmaceutique BRISTOL MYERS SQUIBB. Ma position initiale était celle « d’Assistant Accountant » pour leur « Shared Service Center », supportant le marché français. Comment êtes-vous arrivée aux Philippines ? Je suis restée en Angleterre jusqu'en Décembre 2008, dans ce « Shared Service Center » pour BRISTOL MYERS SQUIBB. Plusieurs activités comptables et financières étaient centralisées dans ce centre, pour l'Europe. J’ai progressé jusqu’au « Regional Lead », couvrant plusieurs marchés, avec 15 direct reports. Puis BRISTOL MYERS SQUIBB a décidé d'externaliser et j'ai travaillé sur le projet pour préparer le « Knowledge Transfer », les « Key Performance Indicators/Service Level Agreements »,...donc j'ai eu l'occasion de travailler en collaboration avec des gens d'ACCENTURE, la compagnie mandatée par BMS. Il y a eu une opportunité pour rejoindre ACCENTURE, off shore - à Manille, pour aider à la transition et je l'ai saisie. Depuis combien de temps travaillez-vous dans cette entreprise? J'ai travaillé 8 ans en Angleterre pour BRISTOL MYERS SQUIBB, et j'ai commencé en Janvier de cette année avec ACCENTURE. Avez-vous eu des difficultés particulières pour vous installer à l’étranger ? Avez-vous des conseils ? Le fait que j'avais un emploi avant de partir a aidé: la compagnie m’a fourni un logement et une voiture pendant un mois, le temps que nous nous logions. Nous avons organisé nous-mêmes le chargement, ce qui a pris du temps à arriver ici. Le plus difficile est de s'intégrer dans une culture si différente, de manager une équipe dont les réactions ne sont pas prévisibles (les anglais étaient assez proches des français en comparaison). J'apprends donc à gérer ces différences culturelles. Les visas ont été traités par la compagnie, pas de soucis non plus sur ce plan là. Par contre, un conseil serait de joindre une banque mondiale dès le début, comme HSBC. Cela facilite les mouvements d'argent d'un pays à l'autre. Quelle est la situation de l’emploi aux Philippines et savez-vous si votre entreprise est susceptible de recruter des stagiaires ou des collaborateurs ? Les Philippines ont été touchées par la crise mais dans une moindre mesure. Les «call centers » ou « delivery centres » comme celui où je travaille sont en pleine expansion. Le taux de turnover est assez élevé et nous recherchons des collaborateurs en permanence. Le salaire risque sûrement de rebuter les gens car le salaire moyen philippin est très bas comparé à l'Europe.