Mike Myers

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En cette Année de l’ancien combattant, des célébrités canadiennes se penchent sur la signification du Souvenir. Des entrevues avec
ces célébrités vous sont présentées jusqu’au 8 mai, 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Mike Myers
L’acteur Mike Myers rêve de rendre hommage à une génération
qui s’est opposée aux Nazis.
Par Richard Foot
Service de presse CanWest
Il est mieux connu sous la représentation du comédien en celluloïd dont la contribution artistique se
résume à jouer des personnages non orthodoxes et dingues incluant Wayne Campbell, un être loufoque
portant une coupe « Longueuil » et vivant dans un sous-sol, et Austin Powers, un espion international
obsédé sexuel.
Cependant, Mike Myers a d’autres talents plus intellectuels à faire partager. L’acteur et réalisateur, né à
Toronto, qui a introduit le mot « shagadelic » (niquedelique) à la langue de Shakespeare, a aussi un
esprit créatif plus réfléchi et, depuis bien des années, il caresse le rêve de tourner un film sérieux sur la
Seconde Guerre mondiale.
« Je me suis attaqué à un scénario traitant de la Bataille d’Angleterre », a déclaré Myers au cours d’une
récente entrevue à New York. « Je n’aime pas la guerre. Qui l’aime d’ailleurs ? Mais le genre des films de
guerre me fascine. Je pense qu’un film comme Il faut sauver le soldat Ryan est probablement l’un des
meilleurs du genre jamais tourné. »
« Je ne sais pas si je suis taillé pour le faire, mais je crois qu’il serait intéressant de produire un
équivalent aux films Il faut sauver le soldat Ryan, Un Pont trop loin et Le jour le plus long, traitant du
raid sur Dieppe. Un film qui raconte l’histoire des Canadiens qui ont vécu Dieppe – Ce serait fascinant. »
Myers en sait probablement beaucoup plus sur la Seconde Guerre mondiale que la plupart des acteurs
d’Hollywood. Il peut réciter les noms des ponts hollandais qui constituaient les cibles des Alliés lors de
l’infâme attaque de 1944 appelée l'opération Market Garden; il peut parler des endroits où les soldats
canadiens ont fait campagne et sont tombés dans le nord-ouest de l’Europe depuis le jour J : « Juno
Beach, l’estuaire de l’Escaut, le Rhin... »
Sa passion pour le sujet est née, comme pour la comédie, en compagnie de ses parents Eric et Alice,
avec qui il a grandi à Scarborough, une banlieue de la classe moyenne de Toronto.
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Eric vendait des encyclopédies et Alice faisait de l’entrée de données. Ils ont émigré de l’Angleterre en
1955 et élevé leurs enfants au Canada dans une atmosphère toute britannique reposant sur la loyauté et
la fierté. À la maison, le discours de la reine constituait un événement important du jour de Noël. Les
films de Peter Sellers, que le père de Myers adorait, faisaient partie des émissions que l’on écoutait
religieusement à la télévision. L’histoire de la Seconde Guerre mondiale, plus particulièrement le
sacrifice anglais, constituait, raconte Myers, « le sujet de prédilection des conversations lors des repas
en famille. »
Eric, qui est décédé en 1991, a quitté la ville de Liverpool pour joindre les rangs de l’armée anglaise à
l’âge de seize ans. Il a servi comme simple soldat dans le Corps of Royal Engineers, creusant des
tranchées, construisant des ponts et dégageant des champs de mines sur le front dans le nord-ouest de
l’Europe.
« De tous les corps d’armées, le Royal Engineers était celui qui exigeait le plus d’improvisation » raconte
Myers, « et c’est une qualité que mon père a beaucoup valorisé après la guerre – la capacité
d’improviser – qu’il appelait bidouiller. »
« Par conséquent, mon père était capable de préparer une tasse de thé n’importe où, sur un radiateur
ou ailleurs. Il était doué pour réparer un moteur et tout ce qui avait besoin d’un coup de bâton pour se
remettre en marche, il l’arrangeait. »
Alice Myers s’est enrôlée dans la Royal Air Force pendant la guerre où elle a travaillé dans les stations
radars du sud de l’Angleterre.
« Vous voyez ces films de la Seconde Guerre mondiale où il y a une carte en plexiglas de l’Angleterre et
des femmes en uniforme qui déplacent des modèles réduits d’avion sur la carte, ma mère était l’une
d’entre elles », raconte Myers.
Alice, qui vit maintenant à Toronto, a aussi travaillé sur le programme Enigma, pari gagné par les
Anglais au terme duquel ils ont réussi à percer les codes secrets des Nazis.
Après la guerre, les parents de Myers se sont rencontrés, puis mariés à Liverpool, ville dont des pans
entiers avaient été détruits par les bombardiers allemands; ils ont survécu au rationnement alimentaire
plusieurs années d’après-guerre avant de partir pour le Canada.
Myers explique que la guerre a transformé ses parents et leur a insufflé l’importance d’enseigner des
valeurs à leurs enfants.
« Ma mère et mon père avaient un immense respect pour la noble mission qu’est la lutte contre les
méchants », dit-il. « Ils l’appelaient la lutte contre le fascisme. C’était important pour eux, ils y croyaient
vraiment. »
« Je me souviens avoir écouté mon père me parler de l’Holocauste alors que j’avais dix ans. Il a dit : ‘Il
y aura des gens très méchants qui te diront que cela ne s’est jamais produit, mais je veux que tu saches
que c’est vraiment arrivé, c’est pour cela que nous avons lutté’ », raconte Myers.
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« Je me dois d’admirer la génération de mes parents pour avoir dit, ‘Vous savez, ça sent mauvais, les
Allemands sont très forts, les Nazis sont les méchants, mais ils ont un mauvais système et nous ne
renoncerons pas’. »
« Cette façon de dire non aux brutes m’inspire un immense respect. » Myers admet que ses films n’ont
pas encore abordé sa passion pour le sujet, bien qu’il soupçonne que la fierté de ses parents pour les
gadgets anglais et l’ingéniosité du temps de la guerre, par exemple percer le code Enigma, se trouvent
dans Austin Powers, une parodie des films d’espionnage. »
« J’ai une immense gratitude envers la génération de la Seconde Guerre mondiale et j’aimerais avoir la
certitude que son sacrifice ne tombera jamais dans l’oubli », dit-il. « Mais, sincèrement, le film rendant
hommage à cette génération qui s’est opposée aux Nazis, je ne l’ai pas encore tourné. »
La campagne Notre histoire en souvenirs est un projet du service de presse CanWest, de l’Institut du Dominion et du ministère des
Anciens Combattants. Des entrevues avec des célébrités canadiennes qui se penchent sur la signification du Souvenir vous sont
présentées jusqu’au 8 mai, 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
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