Circuit de Catalunya (histoire)

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Circuit de Catalunya (histoire)
Circuit de Catalunya (histoire)
Publié le 03 mai 2005 par Céline
La Catalogne accueille des courses automobiles depuis 1908, date de la première Copa Catalunya disputée sur
un triangle routier de 27,885 km reliant les villes de Sitges, Canyelles et Vilanova. Appelé Baix Penedes, ce
circuit tourmenté et dangereux hébergea la deuxième édition de la Copa en 1909 avant qu’un nouveau tracé plus
court s’y substitue en 1910, le Circuit du Llevant, qui dessinait une boucle de 14,9 km au
nord de Barcelone entre les localités de Mataro, Vilassar de Mar et Argentona.
Utilisée jusqu’en 1916, cette piste s’effaça ensuite devant Baix Penedes où furent montées jusqu’en 1919 les
premières courses de la Penya Rhin, association barcelonaise qui fit beaucoup pour la promotion du sport
automobile en Espagne. La Penya Rhin accroissant son audience, son épreuve passa du statut de course à celui
de Grand Prix de 1921 à 1923 sur un nouveau tracé de 15 km reliant les villes de Vilafranca, Monjos et Vilafranca,
dans les collines de la région de Sitges : le circuit de Vilafranca de Panades.
La première construction d’un circuit permanent est lancée à cette époque, dans la région de Sitges, sur un
modèle qu’allaient reprendre, et faire perdurer, les créateurs des pistes de vitesse de Brooklands, Monza ou
Montlhéry. Promu par un pilote local, Frick Armangue, l’Autodromo Nacional de Sitges Terramar est inauguré
le 28 octobre 1923 par le deuxième Grand Prix d’Espagne que gagne Alberto Divo sur Sunbeam. Des problèmes
financiers vont rapidement sceller le sort de cette piste qui sera quasiment abandonnée dès 1925, même si des
courses motocyclistes et cyclistes y seront organisées de temps à autre jusqu’en 1950.
La Catalogne perd alors de son influence, d’autant que la famille royale passe ses vacances dans la région de
San Sebastian et que des édiles locaux ont l’idée de déplacer le Grand Prix sur le site construit à cet effet près de
cette
cité
touristique,
le
circuit
de
Lasarte.
Barcelone n’a pas dit son dernier mot. L’Exposition internationale de 1929 est l’étincelle qui donne naissance en
1932, sur une suggestion de Rudolf Caracciola, au circuit tracé dans les allées du parc de Montjuich, sur les
collines dominant Barcelone. La Penya Rhin y organise ses Grands Prix entre 1933 et 1936, jusqu’à ce que la
Guerre
civile
espagnole
oriente
les
esprits
vers
une
autre
forme
d’affrontements.
Pedralbes voit le jour en 1946, empruntant lui aussi les rues de
la capitale catalane sur un développement de 4,4 km, dont une démentielle ligne droite de 1300 mètres. Les GP
de la Penya Rhin s’y tiennent entre 1946 et 1955, alors que le premier GP d’Espagne comptant pour le nouveau
championnat du monde y est couru en 1951. L’accident du Mans en 1955 sonne le glas de Pedralbes dont le
développement
avait
été
porté
à
6,3
km
dont
2
km
de
ligne
droite.
Après le tunnel de dix ans traversé par le sport automobile que le drame du Mans avait livré en pâture à l’opinion
publique, une initiative naît en Castille : Jarama, inauguré près de Madrid en 1967, ce à quoi réplique la rivale
catalane, Barcelone, en réarmant son circuit de Montjuich par une épreuve de F2 tenue en 1968 et remportée par
Jackie Stewart. L’alternance entre Jarama et Montjuich allait régler la vie du GP national jusqu’à ce que l’accident
qui y fit quatre morts en 1975 ôte à Barcelone l’organisation de la course qui fut dévolue ensuite à Jarama puis à
Jerez
à
partir
de
1986.
La réaction de la Catalogne fut à la hauteur du camouflet
infligé par l’Andalousie, cette région pauvre qui se permettait de récupérer un Grand Prix d’Espagne qui n’aurait
pas dû quitter la Costa Brava. Le Parlement catalan votait en octobre 1986 des crédits pour édifier un circuit et
chargeait
le
Royal
Automovil
Club
de
Catalunya
de
trouver
un
terrain
adéquat.
En décembre 1987 le RACC achetait des terres à 20 km au nord-est de Barcelone, dans la ville de Montmelo et
lançait les travaux, financés par le RACC, l’administration locale et le conseil municipal de Montmelo. Les
Catalans avaient prévu l’inauguration du circuit à l’occasion des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, mais
l’achevèrent
à
temps
pour
que
les
F1
s’en
emparent
en
septembre
1991.
Ce tracé de 4,7 km est une réussite technique mais ne remporte pas tous les suffrages au plan sportif, ses
enchaînements et le puissant freinage en bout de ligne droite n’engendrent guère de dépassements ; les courses
y
sont
souvent
monotones.
Circuit de Catalunya