spécial: détresse de stars
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spécial: détresse de stars
Le Journal des Étudiants au bidisciplinaire en Communication et Politique Tout individu a droit à la liberté dʼopinion et dʼexpression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen dʼexpression que ce soit. Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme FÉVRIER 2008 BIEN-ÊTRE ENVIRONNEMENT Les trucs de Le paradoxe de l’automobile la ménagère CHRONIQUE PARISIENNE Sur les révolutions dénominatives des rues de Paris «PEOPLE» .:Plus de détails à l’intérieur... SPÉCIAL: DE STARS DÉTRESSE DE IMPRIMÉ SUR DU PAPIER RECYCLÉ TABLE DES MATIÈRES 3 4 6 7 8 10 11 12 17 18 20 22 23 24 26 2 MOT DE LA RÉDACTION CHRONIQUE PARISIENNE • Sur les révolutions nominatives des rues de Paris POLITIQUE • Conflits au Kenya CHRONIQUE • L’Usinersité; entreprise de production intellectuelle à la chaîne ENVIRONNEMENT • Le paradoxe de l’automobile BIEN-ÊTRE • Les trucs de la ménagère CUISINE • Brioches à la cannelle «PEOPLE» • IN et OUT • SPÉCIAL: Détresse de stars CHRONIQUE • La génération YOUPORN CINÉMA • Oscar: La cuvée 2007 MUSIQUE • L’année 2007 en musique HUMEUR •...Et j’ai écouté Virginie HUMEUR •Des bestioles dans votre sous-sol CHRONIQUE •So, So, Sommeil bureaucratique SPORTS •Érik Guay, ça vous dit quelque chose? ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 RÉDACTRICE EN CHEF Maude Léonard DIRECTEUR Oliver Vinette MISE EN PAGE/GRAPHISME Samuel Campbell CORRECTEURS Hélène Lamarre Marie Stewart COLLABORATEURS Audrey Baril Louis-Simon «Bourbon» Bourbonnais Samuel Campbell Étienne Desbiens-Després Marc-André Gauthier Maude Léonard Ève Lortie-Fournier Xavier Peich Anouk Serra Godart Dominic Simard Émilie B. Tremblay Oliver Vinette _____________________________________ POUR NOUS JOINDRE Pavillon Marie-Victorin, C-266 514.343.6111 poste 5515 POUR NOUS ENVOYER VOS TEXTES [email protected] ___________________________________ Compoliens et Compoliennes, l’Article 19 a besoin de vous. Donc, si vous rédigez un article, vous pouvez vez l’envoyer à l’adresse [email protected]. Veuillez enregistrer votre article sous votre nom ex: dion.stephane. doc. Si vous avez une image annexée à votre article, veuillez l’envoyer dans un fichier séparé et en jpg.(ex: dion.stephane.jpg). Signez votre article, indiquez votre adresse courriel si vous souhaitez qu’elle soit affichée et voilà, vous avez accompli quelque chose de grandiose. MOT DE LA RÉDACTION Par Maude Léonard Bienvenue, chers lecteurs, à cette troisième édition de l’année du fabuleux journal de COM-POL, l’Article 19. Nous sommes fiers de vous présenter notre nouvelle équipe, version 2008, composée de Samuel Campbell en tant que responsable de la mise en page, Oliver Vinette au poste de directeur et Maude Léonard à la rédaction. L’année étant déjà bien entamée, nous considérons toutefois qu’il se fait un peu tard pour vous souhaiter une bonne année 2008, c’est pourquoi nous nous en abstiendrons. Il est de tradition que la rédactrice propose un éditorial en introduction au journal. Suite à une recherche fastidieuse sur Wikipédia, nous définirons l’éditorial comme « un article qui reflète la position de l’éditeur ou de la rédaction sur un thème d’actualité ». Toutefois, puisque nous sommes un journal ouvert d’esprit et soucieux de plaire à tous les étudiants du baccalauréat en communication et politique, nous ne prendrons pas position sur les enjeux politiques, juridiques ou autre en tant qu’entité à part entière. Nous laisserons le soin à nos collaborateurs de se pencher dans leurs articles sur ce qui leur plaît, sans contraintes préalable ou idéologique nonobstant un niveau éthique respectable. Quoi de mieux pour introduire le journal qu’un survol de ce que nous espérons réaliser au fil de nos éditions? Dorénavant, le journal sera divisé en plusieurs sections. Nous vous offrons donc dans cette présente édition la section People, nouvellement ajoutée, sous la plume de notre vedette Émilie B. Tremblay. Surveillez également dans les éditions à venir la parution de notre nouveau cahier à conserver pour satisfaire notre public cible. Vous pouvez d’ailleurs soumettre vos idées pour cet éventuel cahier. Nous proposons de plus un segment « ménagère au foyer » grâce auquel vous pourrez résoudre tous vos petits soucis domestiques. Vous y trouverez des recettes et des trucs pratiques pour la maison. Néanmoins, ce journal ne deviendra pas un équivalent com-polien de la revue « Coup de Pouce ». Finalement, pour parler culture, nous inaugurons la critique de cinéma de Louis-Simon Bourbonnais. En musique, MarcAndré Gauthier nous présentera une rétrospective musicale de 2007. Nous tenterons de vous présenter des critiques semblables dans chaque édition du journal. Bonne Lecture! L’ARTICLE19 est fier de vous présenter un nouveau membre de sa prolifique équipe. Il s’agit d’Hélène Lamarre. Elle agira à titre de correctrice. Nous lui souhaitons la bienvenue! ‘ PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 18 MARS 2008 SPÉCIAL RÉGION 3 CHRONIQUE PA R I S I E N N E Sur les révolutions dénominatives des rues de Paris Par Xavier Peich PARIS COLLECTIONNE LES RÉVOLUTIONS. PLUS QU’UNE DATE, LA RÉVOLUTION MARQUE LES ESPRITS (POLITIQUES, LITTÉRAIRES, ARTISTIQUES) ET MIEUX, LA VILLE S’EN IMPRÈGNE, SE TRANSFORME. PORTRAIT D’UN PARIS ORGANIQUE ET MOUVANT, À TRAVERS LE NOM DE SES RUES ET AU GRÉ DE SES RÉVOLUTIONS. A A) Place de la Concorde, 8e arrondissement Quand la place qui s’appelait à l’origine Louis XV est inaugurée, celui qui lui donna son nom ne régnait déjà plus sur les cœurs. Pourtant on choisit tout de même d’y commémorer l’union du Dauphin Louis et de l’archiduchesse d’Autriche Marie-Antoinette, mariés quelques jours auparavant. Entre les carrosses des gens de « qualité » et le flot populaire qui arrive par la rue Royale, la foule est compacte. Pendant que l’assistance s’émeut de la pyrotechnie, un feu d’artifice retombe « malencontreusement » sur la poudre gardée en réserve pour le bouquet; incendie, panique et un joyeux bilan de 133 morts. En 1792, juste au moment où commence la Terreur, elle change de nom pour Place de la Révolution. Puis en pleine tentative de réconciliation nationale, en 1795, la place devient Concorde. Napoléon, qui pourtant s’était présenté à l’époque comme le seul apte à conserver les acquis de la Révolution, restaure l’ancien nom de Louis XV, puis celui de son successeur décapité sur cette même place, Louis XVI. C’est à la Monarchie de Juillet en 1830, quand la royauté revient au pouvoir après la Révolution des Trois Glorieuses, que la Place est donnée à la Ville de Paris et qu’elle reprend paradoxalement, le nom de Concorde. L’Obélisque de Louqsor [j’adore] est érigé en plein centre, puis quelques années plus tard sont comblés les fossés adjacents, au grand regret des jeunes gens qui l’utilisaient comme lieu de rendez-vous nocturne. B B) Rue du Roi-de-Sicile, 4e arrondissement Cette rue résulte de la fusion avec la rue Bercy-Saint-Jean. Elle tient son nom de l’hôtel qui possédait Charles d’Anjou, roi de Naples et – on s’en doute – de Sicile. Avec une candeur désarmante, les révolutionnaires français en changèrent temporairement le nom pour rue des Droits-de-l’Homme, dénominatif qui dura jusqu’à la fin du Directoire, en 1799. C D C) Passage des Soupirs, 20e arrondissement Ce sent sentier est pavé sous la Révolution de Juillet, à l’époque où se développe le romantisme, courant philosophique et artistique qui s’oppose aux Lumières de la Révolution, au rationalisme classique jugé trop rigide. Peut-on y trouver le sens du nom? D) Rue Vercingétorix, 14e arrondissement Ouverte après les Trois Glorieuses, cette rue porte le nom d’un chef Gaulois célèbre, et comme chacun sait, ancêtre d’Astérix et Obélix. Après la Commune de Paris – première expérience socialiste de l’histoire – la rue est prolongée jusqu’à croiser une rue située un peu plus loin. Ironie de l’histoire : cette rue se nomme Alésia, lieu de la défaite des Gaulois et de la déposition des armes par… Vercingétorix! Par ailleurs, au n°6 se trouve un atelier construit avec des matériaux provenant de la démolition de l’Exposition de 1889; l’année suivante, y élisait son dernier domicile parisien le postimpressioniste Paul Gauguin, peintre tout à fait révolutionnaire. E E) Rue de l’Ancienne comédie, 6e arrondissement Originellement situé en dehors des murs de la ville, elle correspondait aux sentiers boueux des remparts de Charles V, ce qui lui fit prendre le nom des Fossés. Cette dénomination changea pour Neuve-des-Fossés, puis Comédie, quand les comédiens-français s’y installèrent (et non pas les canadiens-français). Chassés de la rue Mazarine, les comédiens tentèrent auparavant de s’installer à l’Hôtel de Sourdis, mais le curé de Saint-Germain l’Auxerrois s’y opposa, jugeant l’endroit trop près de son église : « Du théâtre on aurait 4 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 entendu les orgues, et de l’église les violons!». Ils s’établirent donc au n°14 et jouèrent notamment des pièces de Duclos, Rousseau, Voltaire, Diderot et Beaumarchais. Ce dernier ce fit d’ailleurs enfermer trois jours pour sa pièce « Le Mariage de Figaro ». Un siècle plus tard, l’endroit en ruines fut abandonné et la rue prit le nom de Fossé-Saint-Germain, puis finalement en 1834 son nom actuel. Au n°13 se trouve le plus vieux café de Paris : le Procope. Combien de jeunes personnes, tel que Francesco Procopio dei Coltelli le fit en 1670, laissent encore aujourd’hui derrière eux ville natale, amis, famille (et qui sait peut-être aussi programme universitaire) pour venir découvrir les plaisirs parisiens? Le jeune homme en question rencontre à son arrivée des marchands d’un arôme nouveau : le café. Il ouvrit un établissement qui connaitra un vif succès. À l’ouverture, le café réunit des encyclopédistes, puis les plus brillants révolutionnaires : Danton, Marat, Desmoulins, Hébert. Après la mort de Procopio – parce que même les jeunes finissent aussi par mourir – le café restera un centre littéraire de premier plan qui sera fréquenté par Balzac, George Sand, Verlaine. Est-ce que le Procope pourrait encore produire des encyclopédistes, des révolutionnaires ou des romanciers à notre époque? Il suffit de regarder les prix pour se convaincre qu’ils sont révolutionnairement dissuasifs. F F) Rue Saint-André des Arts, 6e arrondissement Le nom vient d’une déformation de « arcs », car nombre de paroissiens à l’époque étaient des marchands d’arcs. La dénomination fut modifiée par la suite, eu égard aux maitres artistiques dont les collèges étaient voisins. La rue menait autrefois à une église portant le même nom, détruite après la Révolution et après qu’on lui ait donné, comme bien des églises à cette époque, le nom de « Temple de la Raison ». Assez paradoxalement, Voltaire – figure de proue du mouvement rationaliste des Lumières – s’y ait fait baptiser. Durant les années les plus anticléricales de la Révolution, le nom fut raccourci à rue des Arts, mais le nom est aujourd’hui revenu à celui que portait l’église, et qu’occupe maintenant la place Saint-André des Arts. G G) Place des Vosges, 4e arrondissement Cette place superbe est construite en 1605 dans le Marais, quartier central et aujourd’hui endroit sélect de la branchitude parisienne: juif, gai et bohême, parfois les trois en même temps. La place porte à l’époque le nom de Royale jusqu’à l’abolition de la monarchie, en 1792. La Révolte fédéraliste dû à l’élimination des Girondins, faction politique en faveur du respect des particularités locales françaises, change son nom pour place des Fédérés. La réaction centralisatrice émanant de Paris ne se fait pas attendre, et la place devient celle de l’Indivisibilité. Le département des Vosges, premier à acquitter ses contributions à la fin de la Révolution, lui fait prendre son nom actuel. Avec l’abdication de Napoléon et la fin du Premier Empire, la place renoue avec le nom de Royale, dénomination qui change (encore!) pour Vosges à la Révolution des Trois Glorieuses. Comme si ce n’était pas assez, cette bascule nominale reprend une dernière fois : au milieu du siècle avec le coup d’État de Napoléon III puis en 1870 avec la Commune de Paris. Elle aura aussi pendant de courts moments portée les noms de Parc-d’Artillerie, Fabrication-des-Armes, et de la République. CQFD : l’importance du lien entre la bataille communicationnelle, aussi symbolique soit-elle, et celle induite par le pouvoir politique. 5 POLITIQUE Conflits au Kenya Par Ève Lortie-Fournier LE KENYA COMPTE 36,9 MILLIONS D’HABITANTS QUI SONT PRÉSENTEMENT AUX PRISES AVEC UN CONFLIT INTERNE IMPORTANT. LA RÉGION LA PLUS TOUCHÉE EST CELLE DE LA VALLÉE DU RIFT, SITUÉE À L’OUEST DU PAYS ET INCLUANT SA CAPITALE, NAIROBI. I N T E R N AT I O N A L Ce conflit a pris naissance le 27 décembre 2007, lorsque le président Mwai Kibaki, chef du Parti de l’unité nationale (PNU), en poste depuis 2002, a été réélu. En effet, Raila Odinga, leader du Mouvement démocratique orange (ODM), le parti de l’opposition, affirme que les élections présidentielles sont truquées d’environ 300 000 voix. Le Kenya, un pays considéré stable depuis son indépendance, en 1963, a complètement changé de cap et plusieurs manifestations et événements violents font rage. On compte environ 900 morts et plus de 250 000 personnes se sont réfugiées dans des camps, lesquels ne sont pas exempts de violence depuis le résultat controversé de l’élection. Cette élection suspecte n’est toutefois pas l’unique cause des conflits actuels. Effectivement, un conflit intérieur perdure depuis la répartition des terres par les Britanniques entre les ethnies. On peut associer les différentes ethnies à des partis politiques. En effet, les ethnies des Luos, Luhyas, Kalenjins sont reconnues être partisanes de l’ODM, tandis que les Kikuyu soutiennent le PNU. Plusieurs tentatives de rétablissement de l’ordre et de la paix ont été tentées. L’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, joue un rôle de médiateur, depuis le 28 janvier 2008, entre le pré- ON COMPTE ENVIRON 900 MORTS ET PLUS DE 250 000 PERSONNES SE SONT RÉFUGIÉES DANS DES CAMPS, LESQUELS NE SONT PAS EXEMPTS DE VIOLENCE DEPUIS LE RÉSULTAT CONTROVERSÉ DE L’ÉLECTION. 6 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 sident et l’opposition. Dans les premiers jours de son mandat, il a réussi à faire approuver officiellement une feuille de route comprenant : • Des actions immédiates pour mettre fin à la violence et restaurer les droits et libertés fondamentaux; • Des mesures pour permettre pour résoudre la crise humanitaire; • Un règlement de la crise politique actuelle; • La résolution à long terme du litige; Kofi Annan espère que les trois premiers points seront régularisés dans les 7 à 15 jours suivant son arrivée au Kenya, alors qu’une année sera nécessaire pour résoudre le dernier point. Cependant, suite à la signature de ce document, la région de la vallée du Rift a été touchée par une vague de violence. On compte 57 morts en 24 heures et plusieurs maisons brûlées. En dépit de l’opinion de Kofi Annan sur les avancements de sa médiation, la violence est donc toujours présente malgré les nombreux appels à la paix du présent secrétaire général, Ban Ki-moon, et d’autres personnalités politiques internationales importantes. Le sort de ce pays repose dans les mains de Mwai Kibaki et Raila Odinga, qui doivent trouver un terrain d’entente mutuel. CHRONIQUE L’Usinersité; entreprise de production intellectuelle à la chaîne Par Anouk Serra Godart Selon une étude menée à la Kansas State University, un étudiant moyen dort 7 heures par nuit, passe 1 h 30 par jour à regarder la télévision, 3 h 30 sur Internet, 2 h 30 à écouter de la musique, 2 h à parler au téléphone, 3 h en classe, 2 h à manger, 3 h à travailler et 3 h à étudier. Le tout pour un total de 27h30. Considérant qu’une journée normale comporte 24 h, si l’on fait un calcul rapide, on se rend vite compte qu’on est en déficit de 3 h 30. Bien entendu, ces chiffres sont ceux retenus pour nos voisins du sud, mais par expérience, je crois que notre réalité à nous, chers universitaires québécois, est tout aussi chargée. Mais on survit parce qu’on est des machines! Le système nous a bien conditionnés à être surproductifs sur tous les fronts. De vrais petits guerriers intellectuels, toujours bien armés et au garde-à-vous. de l’espresso à même la veine jugulaire pour être capables de donner tout ce qu’ils peuvent… Or, je ne sais trop pourquoi, mais je n’échangerais pas ma vie d’étudiante pour rien au monde. On chiale, on s’apitoie sur notre sort, mais au fond, on sait bien qu’on est des champions. C’est nous, l’avenir de ce beau pays qu’est le Québec! Et au fond, n’est-ce pas par choix personnel qu’on se retrouve assis sur ces bancs d’études supérieures? J’avoue qu’il existe parfois quelques exceptions à ce tableau, mais à chaque troupeau ses petits moutons noirs… Sur ce, j’aimerais donc vous laisser sur une citation de Joan Noritiov qui dit qu’hier forme l’histoire, que demain est un mystère, mais qu’aujourd’hui est un cadeau et que c’est pour cela qu’on l’appelle présent. « C’EST NOUS, L’AVENIR DE CE BEAU PAYS QU’EST LE QUÉBEC! » Qui n’a jamais entendu l’adage selon lequel les années universitaires sont les plus belles années d’une vie? Peut-être bien, mais on doit avouer que le poids du stress, de la pression ou de l’anxiété causés par un horaire surchargé, et le nombre de fins de semaine complètes ou de nuits sacrifiées pour rencontrer une multitude d’échéanciers pèsent parfois très lourd sur nos pauvres épaules. Que dire de la fin de session, où la plupart d’entre nous, consommateurs invétérés de caféine, auraient envie de s’injecter 7 ENVIRONNEMENT LE PARADOXE DE L’AUTOMOBILE Par Samuel Campbell Il faut remonter à la fin du 19e siècle pour voir les premiers balbutiements de la voiture électrique. À cette époque, l’électricité l’emportait sur l’essence. D’ailleurs, la toute première voiture à atteindre les 100 kilomètres heures, nommée la «Jamais Contente», était alimentée par des batteries. Malgré cet exploit, l’électricité s’effaça graduellement du paysage automobile, laissant la voie grande ouverte à un moteur plus adapté. LES QUÉBÉCOIS CONTINUENT D’ACHETER DES AUTOMOBILES Ainsi, durant tout le 20e siècle, le moteur à combustion éclipsa les sources d’énergie alternatives. Contrairement à la propulsion électrique, l’essence offrait la pos DE PLUS EN PLUS PUISSANTES. DES TECHNOLOGIES PLUS ÉCOLOGIQUES, PUISQUE L’OFFRE TEND À DEMEURER À SENSIBLEMENT LA MÊME ANNÉE APRÈS ANNÉE. BIEN QUE LE DISCOURS ENVIRONNEMENTAL GAGNE EN IMPORTANCE, LES CHEVAUX-VAPEURS SE FONT TOUJOURS PLUS NOMBREUX À GALOPER SUR NOS ROUTES. Alors que la technologie verte est disponible et que l’écologie a la cote au Québec et ailleurs, les constructeurs automobiles nagent en plein laxisme. L’exemple de l’automobile électrique illustre le manque de sérieux de l’industrie automobile. Imaginez. Ce savoir-faire existe depuis plus de 100 ans et rien n’indique que de tels modèles entreront en production sous peu. 8 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 De plus, les constructeurs se servent de la technologie hybride pour nous vendre de gros véhicules utilitaires sport (VUS) en leur accolant des vertus envi ronnementales. Il est vrai que ces camions consomment moins que leur équivalent à essence, mais leur consommation et leur taux d’émissions polluantes ne sont toutefois pas exemplaires. En dépit de ces efforts, les publicités automo- LA TOUTE PREMIÈRE VOITURE À ATTEINDRE LES 100 KILOMÈTRES HEURES, NOMMÉE LA «JAMAIS CONTENTE», ÉTAIT ALIMENTÉE PAR DES BATTERIES. DIFFICILE POUR EUX D’OPTER POUR à tous nos maux. Or, acquérir une voiture hybride coûte plus cher qu’un modèle traditionnel. C’est pourquoi sa rentabilisation ne sera effective que plusieurs années après l’achat. Gravure de La Jamais Contente sibilité de rouler sur de plus grandes distances. Ce n’est que vers les années 1990 que l’on commença à reconsidérer ce type de moteur. La montée du prix du pétrole et la prise de conscience que cette ressource n’est pas infinie, mais aussi la hausse fulgurante des émissions polluantes dans l’atmosphère, imposent un virage vert. En apparence, les constructeurs automobiles semblent avoir compris, mais en profondeur, force est d’admettre que les résultats tardent à se manifester. À l’heure où l’environnement est au centre de nombreux débats sociaux, il n’est pas surprenant de voir les géants de l’automobile orienter leur communication dans une logique de développement durable. On le constate dans l’angle de certaines publicités où des véhicules hybrides sont présentés comme la solution biles, que ce soit à la télévision ou dans les médias imprimés, mettent encore à l’avant-plan les performances des véhicules comme argument de vente. Or, qui dit performance dit plus grande consommation de carburant. Cela va de soi. Pourquoi, dans une telle situation, l’industrie automobile continue-t-elle de produire des modèles de plus en plus puissants alors que les consommateurs sont prêts à passer au vert? Il est dommage de constater qu’une bonne part des profits réalisés par les constructeurs servent à développer des motorisations plus énergivores, tandis que d’autres alternatives comme la propulsion électrique nécessiteraient davantage d’argent pour la recherche et le développement. Par exemple, chez Honda, la Civic a vu sa puissance augmenter de 92 à 148 chevaux en seulement dix ans. Sa consommation a cru au lieu de réduire. Le constat est identique pour de nombreux modèles. Malgré ces faits incontestables, l’industrie automobile persiste à propager une image faussée du marché. En effet, lors d’événements annuels, tel le Salon de l’auto de Montréal, le marketing vire au vert. Les publicités nous présentent des prototypes écologiques ainsi que des voitures moins énergivores,, et ce, même si la grande majorité des voitures exposées roulent à l’essence. Le public en a marre de voir ces beaux élans créatifs se pavaner le temps d’une fin de semaine, tout en sachant que ceux-ci ne parviendront jamais aux chaînes de montage. Nous voulons du concret, un point c’est tout. Le scepticisme des citoyens à l’égard des constructeurs est palpable. Ces derniers nous promettent mer et monde en matière d’écologie, alors que la majorité de leur prototype ne franchit pas l’étape de la production en masse. Pourquoi dans ce cas nous les présenter en grande pompe lors de salons ultramédiatisés? Est-ce pour se donner bonne conscience à l’heure où l’environnement est au coeur des préoccupations communes? Comment obliger les constructeurs à privilégier la mise en marché de véhicules alternatifs? Je crois sincèrement que la balle est le camp de l’acheteur. Lui seul a le pouvoir de choisir judicieusement. La révolution verte doit s’appuyer sur la volonté des consommateurs à boycotter les grosses cylindrées, forçant ainsi l’industrie à se plier aux contraintes environnementales actuelles. Les connaissances nécessaires pour répondre à ce défi existent, quoi qu’en disent les constructeurs. Espérons seulement que les consommateurs n’attendront pas que le prix de l’essence atteigne deux dollars le litre pour réviser leurs habitudes de conduite. Une chose est certaine, les prochaines années seront déterminantes. 9 BIEN-ÊTRE TRUCS DE LA LES MÉNAGÈRE e la tchup d tir le ke r o s r e u Po énétr r Faire p : le il te nd bou u’au fo ille jusq retirer. une pa la puis le il te u o de la b tons de r Chauffe s le e allumett us d’une ’ils u q au-dess e u’à s sés jusq ri b ts u o b ur qu’ils assez po fondent . nsemble collent e r. Réfrigére tre us à vo des tro r le te u jo e aiguil Pour a ncer un fo n E u : a e ée ceintur r chauff en acie r te o ic à tr e. fer roug r vos bâ are Pour rép des deux côtés puis essuyer. 10 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 de moisi qui hante votre Suspendre un bas de nylon rempli de copeaux de cèdre. Pour nettoyer vos lunettes : Placer une goutte de vodka sur chaque verre. CUISINE BRIOCHE À LA CANNELLE Selon la revue « Harrowsmith Country Life » POUR LA PÂTE 3/4 tasse d’eau tiède 1/4 tasse de jus d’orange 5 c. à table de miel 2 c. à table de levure active 1/4 tasse de beurre non salé ramolli 1 tasse de farine de blé entier 2 tasses de farine tout usage 1/2 tasse de gruau rapide Quaker 1/4 tasse de lait en poudre non gras 1 c. à thé de sel 2 œufs 1 c. à table d’huile végétale pour le bol Beurre non salé pour le plat POUR LE REMPLISSAGE 1 tasse de cassonade 1 1/2 c. à table de cannelle 1/4 tasse de beurre non salé PRÉPARATION POUR LE GLAÇAGE 2 tasses de sucre en poudre 2 c. à thé de vanille 1/4 tasse de beurre fondu Lait ou crème si nécessaire pour adoucir la consistance POUR FAIRE LA PÂTE Mettre ensemble l’eau, le jus d’orange et 1 c. à table de miel dans une tasse à mesurer. Verser la levure sur le mélange et laisser reposer jusqu’à ce qu’il soit mousseux (10 min.). Combiner la préparation obtenue avec le reste du miel, le beurre non salé, la farine de blé entier, 1_ tasse de farine tout usage, le gruau, le lait en poudre et le sel. Malaxer avec vos mains jusqu’à ce que le mélange soit uniforme. Ajouter les œufs un par un et remuer encore. Incorporer le reste de la farine tout usage et mélanger jusqu’à ce que le tout soit homogène. Laisser reposer une heure. Sortir la pâte du bol et la pétrir durant 5 minutes. Huiler un nouveau bol et déposer la pâte à l’intérieur. Recouvrir d’un linge à vaisselle humide et laisser lever une heure. Beurrer un plat d’environ 30 cm par 40 cm (style plat à lasagne). POUR LE REMPLISSAGE Mélanger la cassonade avec la cannelle dans un petit bol. Réserver. Étendre la pâte avec un rouleau jusqu’à l’obtention d’un rectangle de 30 cm par 40 cm. Badigeonner la pâte de beurre fondu. Saupoudrer de préparation de cassonade. Rouler la pâte (comme une bûche de Noël) en gardant la surface sucrée à l’intérieur. Utiliser un couteau très coupant pour couper le cylindre obtenu en douze petits morceaux (comme des sushis). Déposer les brioches dans le plat beurré et laisser reposer en recouvrant de papier cellophane durant une heure. Chauffer le four à 350oF et cuire durant 25 à 30 minutes ou jusqu’à ce que les brioches soient bien dorées. Laisser refroidir, puis passer un couteau sur les côtés. Renverser le plat pour démouler. Employer une planche à découper afin de retourner les brioches dans le bon sens. POUR LE GLAÇAGE Mélanger le sucre à glacer, la vanille ainsi que le beurre dans un bol. Agiter jusqu’à ce que le mélange semble facile à étendre. Vous pouvez ajouter un peu de crème ou de lait si nécessaire. Étaler sur les brioches complètement refroidies avant de les glacer. 11 «PEOPLE» IN OUT ET Par Émilie Tremblay UN POLITICIEN QUI SORT AVEC UNE CÉLÉBRITÉ : BON, ÇA NE SEMBLE PAS FONCTIONNER SI BIEN POUR SARKO, DONT LA COTE DE POPULARITÉ NE CESSE DE BAISSER DEPUIS QU’IL MAKE OUT AVEC CARLA. CETTE DERNIÈRE ÉTAIT D’AILLEURS CONVAINCUE D’AMENER LA PAIX DANS LE MONDE EN POSANT NUE DANS UN MAGAZINE ESPAGNOL. ON S’EN FOUT, POUR NOUS, INDIVIDUS FRIANDS DE POTINS, C’EST DU BONBON! C’EST POURQUOI IL DEVRAIT Y EN AVOIR PLUS. IN Imaginez... - Mario Dumont qui flushe sa fermière enrobée pour Caroline Néron... HOT! Le Journal de Montréal pourrait voguer au moins un mois sur la trop grande place du culte de la beauté et de la jeunesse dans notre société qui se répercute même sur nos politiciens les plus près du peuple. (Avec, en prime, une série d’entrevues avec la larguée, qui deviendrait une star... et coanimatrice à 2 filles le matin). Châtelaine pourrait en faire un dossier dénontiateur à saveur féministe, pour ensuite nous vanter, trois pages plus loin, les mérites de la liposuccion. - Jean Charest qui arrête de faire semblant d’être encore amoureux avec Michou et qui nous avoue enfin sa relation amoureuse impossible avec Elsie Lefebvre. (My god, on dirait Roméo et Juliette!!!) On comprendrait que, dans l’esprit du premier ministre, l’expression « chienne » prenne un tout autre sens... (genre : « Hum... grrr, ma petite chienne... » sur un ton coquin!) - Stephen Harper qui, pour tuer son image de puritain, démarre une relation torride (et ce n’est pas peu dire!) avec Karla Homolka. (Pourquoi elle ? Parce qu’il se dit que c’est winner de sortir avec une Carla... et il ne faut pas questionner la logique de Stephen!) Avec elle, il dé- 12 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 couvrirait assez rapidement que la sexualité, ce n’est pas uniquement pour faire des bébés... Facebook : Ok, je sais, j’en parle tout le temps! Qu’on le veuille ou non, le phénomène Facebook sera plus important en 2008 qu’en 2007! C’est l’addiction la plus in du moment. La cocaïne... nah, le crystal meth, encore moins, ça te scrappe une face (pis ça, c’est loin d’être in). Facebook est sans danger pour la santé; profitons-en, on va sûrement apprendre dans quelque temps que c’est cancérigène...! Mais de grâce, ne vous en servez pas pour cruiser, ça, c’est out et tellement pathétique (l’application Flirtable, ôtez-moi ça au plus sacrant!!!) Ah oui, encore une petite chose; gardez un peu de mystère. Mettre votre numéro de téléphone, votre année de naissance, etc. sur votre profil, c’est pas un peu trop??? Gagner : Foutez-moi la paix avec : « l’important ce n’est pas de gagner, mais de participer »... tout le monde le dit, mais personne ne le pense vraiment. Être compétitif, se donner corps et âme pour arriver au top (quitte à jouer de façon opportuniste ou un peu unfair), ça, c’est in! Tiens, prenez Geneviève Jeanson, un exemple pour la jeunesse! N’oubliez jamais qu’que finir deuxième, c’est être le premier perdant. OUT Entrer dans l’armée : Voulez-vous bien m’expliquer c’est quoi le trip ? Et n’essayez pas de me faire gober que c’est pour le bien de notre pays ou pour aider à réinstaurer la démocratie au Moyen-Orient (de toute façon, je serais surprise si le « militaire moyen » pouvait me nommer tous les États qui composent le MoyenOrient, outre l’Irak et l’Afghanistan). Je sais, pendant un moment, les vêtements ornés d’imprimés armés étaient in, mais faites-vous à l’idée, c’est terminé. Être dans l’armée, je compare ça à montrer qu’on est nostalgique de la période poil des années ‘80 en portant encore une Longueil. Chers militaires, vous n’avez plus huit ans. Les G.I. Joe, ça devait être ben le fun, mais il faut grandir un jour. Si vous voulez réellement montrer toute votre virilité ou faire un power trip parce que vous tenez une arme (et comprenez bien que je m’adresse ici autant aux hommes qu’aux tomboys), il y a le Laser Quest, le paintball ou la police (pensez-y, un Taser, ça doit vraiment être trippant à utiliser!) « L’ÉTAT DOIT TOUT FINANCER, » MAIS LES HAUSSES D’IMPÔTS, C’EST CON! Avoir l’attitude gogauche : Prôner l’anarchie, vouloir la mort du capitalisme, croire fermement que le gouvernement vous doit tout, être convaincu que bouder la société en faisant la grève pour n’importe quoi constitue un moyen efficace d’obtenir ce que l’on désire... Merde, c’est pas sérieux ça! Cessez de faire les enfants gâtés. Tout le monde se rend compte que votre look hippie est travaillé, que votre linge vous a coûté une fortune et que, bien sûr, c’est maman et papa qui ont tout payé parce que vous refusez de gagner de l’argent parce que ça signifie entrer dans le système pis que les valeurs néo-libérales, c’est con! Mais vous avez quand même besoin de votre laptop et de votre cellulaire, même si la société de consommation, c’est con! L’État doit tout financer, mais les hausses d’impôts, c’est con! Vieillissez et comprenez que la vie implique des responsabilités, que l’argent, c’est essentiel pour le fonctionnement des institutions et que ça ne pousse pas dans les plantes décorant le Parlement, mais bien dans les poches des contribuables. On se fout que vous ne soyez pas prêts à commencer votre vie d’adulte et que vous préfériez fumer du pot en chialant contre la société, mais arrêtez de nous écoeurer avec ça et ayez conscience que c’est totalement OUT! Entendu dans un cours... Le magnifique blogue Entendu à Montréal (www.entendu.ca) vient d’avoir un an. Dans cette optique, j’ai décidé (aucun mérite, la charmante Fabbie avait fait l’exercice dans une publication antérieure et j’avais trouvé l’idée fantastiquement amusante) de lui rendre en quelque sorte hommage dans l’Article 19, hommage qui se continuera, je l’espère bien, dans les prochains numéros. Pour cela, j’ai besoin de VOTRE collaboration! Pour ceux qui seraient peu familiers avec le principe, il s’agit d’un répertoire de citations cocasses (et parfois, vraiment drôles) entendues dans la vie courante, à Montréal. Pour mettre le concept à la sauce UdeM, soyez attentifs lors de vos cours (ce qui, normalement, est déjà le cas...) et saisissez au vol les plus délicieuses envolées lyriques de vos professeurs et camarades de classe. 13 «PEOPLE» Par Émilie Tremblay SPÉCIAL DÉTRESSE STARS DE L a récente mort d’Heath Ledger a laissé la population nord-américaine perplexe (aux dernières nouvelles, il ne s’agirait pas d’un suicide, mais d’une surdose «accidentelle» de médicaments; on ne m’aura pas, moi! Je n’y crois pas une seconde). Si un artiste comme lui, qui semblait à première vue sain d’esprit et plutôt heureux (une carrière qui va à ravir, une petite fille, séances de hang out avec Mary-Kate Olsen, et de french avec Jake Gyllenhal, etc.) décide de s’enlever la vie comme ça, sans démontrer de signe de détresse, qu’en est-il de ces artistes qui eux, n’ont vraiment pas l’air d’aller bien? On peut penser à Lindsay Lohan, qui s’éloigne de plus en plus de l’époque de l’Attrape-parents, à Amy Winehouse avec ses problèmes de drogues, d’habillements et de laideur ou, bien entendu, à Britney Spears qui... euh, est-ce que j’ai vraiment besoin de vous expliquer pourquoi?! Chez les hommes : Mel Gibson et ses accrochages avec l’alcool et les juifs, Pete Doherty (star du rock et ex (ou peutêtre pas, pour eux, ça dépend des semaines, je crois) du top model Kate Moss, qui promet pour une Xième fois d’entrer en cure de désintox ou Tom Cruise, qui est devenu un pur control freak avec Katie et tellement trop brainwashé par la scientologie qu’il donne des entrevues incohérentes sur le sujet. Plus près de nous, sans aucun doute, Dany Bédar, qui peine à s’accepter tel qu’il est, François Massicotte, qui est bipolaire et Alain Zouvi, qui souffre d’hyperémotivité (Canoë.ca). Ils sont, d’après moi, les plus susceptibles de commettre l’Irréparable et je ne parle pas de voter pour John McCain aux primaires américaines! Je ne suis pas la seule à constater cette détresse. Le populaire «portail d’informations sur l’actualité et le divertissement», reconnu pour sa rigueur journalistique sans faille, Canoë.ca, nous pose la question dans le cadre de son Quiz Minute : «Laquelle de ces deux vedettes troublées risque de nous quitter en premier?». Les choix de réponses : Britney Spears et Amy Winehouse ! Interpellée par le fléau de la maladie mentale chez nos stars chéries, j’ai entrepris de déceler les marques de désespoir dans leurs oeuvres respectives. Je me suis notamment attardée aux signaux émis par Heath Ledger (même si c’est trop tard, paraît qu’il faut apprendre du passé pour éviter de commettre les mêmes bévues à l’avenir) et Britney Spears. Heath Ledger Il avait des problèmes de drogue et n’avait pas peur de mourir. Tout récemment, sur le site entrevue.fr, on nous montrait une vidéo où l’on pouvait présumer que feu l’acteur australien faisait usage de cocaïne et une autre où il déclarait être un fervent consommateur de marijuana. Après avoir visionné cela, on est convaincu qu’Heath ne flottait pas sur un nuage rose, mais bien dans les sombres abysses de la Drogue! Dans une de ses dernières entrevues, Heath affirmait, et je cite : « I’m not afraid of dying because I feel that I am alive in her », en parlant de sa petite fille de deux ans. Pis après, on vient me faire croire qu’il est mort « accidentellement » parce qu’il a « accidentellement » mélangé ses antidépresseurs... foutaise! 14 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 Britney Spears Dans le cas de Britney Spears, je me suis demandé si, en examinant attentivement ses oeuvres passées, on aurait pu prévoir l’issue tragique de son existence. J’ai donc tenté d’analyser la véritable signification des paroles de ses chansons. Allons-y donc chronologiquement, on pourra alors mieux percevoir la déchéance! Baby... one more time Son tout premier succès. Elle était alors une jeune adolescente pimpante et vierge. Déjà, on peut déceler un profond sentiment de solitude et un besoin irrationnel d’être aimée, une dépendance affective malsaine. Extrait : « My loneliness is killing me, I must confess, I still believe, When I’m not with you I lose my mind, Give me a sign. » Mais ce qui démontre le mieux une déviance est sans doute cette phrase: « Hit me baby one more time! » I’m a slave 4 u C’est le début de la période wild de Britney. Elle passe de charmante et gentille « vierge » à une bombe sexuelle qui frenche Madonna sur scène. Donc, si on suit bien les événements, Britney disait : « J’aime ma maman, je l’écoute quand elle me dit de rentrer à 23 h 30. J’ai dit à Justin que JAMAIS nous n’aurions de relations sexuelles avant notre mariage et il comprend, il est si chou, c’est ce que je recherche chez un gars! » Et quelques mois plus tard, son discours était devenu : « Justin, c’est fini, t’es qu’un gamin, moi j’aime les vrais hommes. J’ai des tendances bisexuelles. Allez, venez les mecs, j’ai envie d’une partouse. J’aime la double pénétration. » Un revirement complet, qui nous prouve deux choses. Premièrement, elle souffre de dédoublement de personnalité. Deuxièmement, elle est prête à tout pour demeurer célèbre. Elle commence d’ailleurs à intégrer l’école de pensée « Parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, l’important c’est que je fasse la une d’au moins dix magazines à potins par semaine ». Déjà, le titre de la chanson nous montre une tendance au masochisme ainsi qu’à la dépendance affective. Ça se passe de commentaires! Me against the music (en duo avec Madonna) Encore une fois, le titre de la pièce nous montre sa relation malsaine avec son métier. Crazy Bon, ici, aucune analyse n’est nécessaire, le titre de la chanson dit tout. Mais le pire dans tout ça, c’est que Madonna, en plus de la convertir à la Kabbale, encourage Britney à s’enfoncer dans la maladie mentale. Lucky Cette pièce montre explicitement que la pauvre Britney est malheureuse et souffre de solitude dans sa célébrité. La fille réalise alors qu’en dehors de tous ces gens qui l’entourent en raison de sa vedettitude, PERSONNE NE L’AIME! Extrait : « Hey Britney, you say you wanna lose control Come over here I got somethin ‘ to show ya Sexy lady, I’d rather see you bare your soul If you think you’re so hot, better show me what you got All my people in the crowd, let me see you dance C’mon Britney lose control, watch you take it down » Extrait : « And they say... She’s so Lucky, She’s a star. But she cry cry cries in her lonely heart, Thinking, if there’s nothing missing in my life, Then why do these tears come at night?» « Lost in an image, in a dream, But there’s no one there to wake her up, And the world is spinning and she keeps on winning, But tell me, what happens when it stops ? » Everytime Encore une fois, la solitude l’assaille. Personne ne l’aime, la vie est poche et elle gâche toujours tout. Bref, c’est la dépression! Extrait : « Everytime I try to fly, I fall without my wings, I feel so small. » « I may have made it rain, Please forgive me, My weakness caused you pain, And this song is my sorry. » Toxic Britney rencontre Kevin Federline et comprend tout de suite qu’il lui sera impossible d’avoir une relation saine avec lui. On s’entend que le gars laisse sa blonde enceinte de son deuxième enfant pour Britney, un modèle de vertu! Elle persiste quand même. La tendance maso est confirmée. Extrait : «You’re dangerous, I’m lovin’ it.» «Too high, Can’t come down, Losing my head, Spinning ‘round and ‘round, Do you feel me now.» «With a taste of your lips, I’m on a ride, You’re toxic, I’m slipping under, With a taste of poison paradise, I’m addicted to you, Don’t you know that you’re toxic, And I love what you do, Don’t you know that you’re toxic.» 15 «PEOPLE» Gimme more Après une période wild qui dure à peu près le temps d’un album, Britney devient éperdument dépendante affective de Kevin et toute la planète le vit en même temps qu’elle grâce à la magie de la télé-réalité (le titre de l’émission : Britney et Kevin –Chaotic ! Ça augure bien pour la suite!). Elle prend une pause dans sa carrière pour faire un enfant. Elle gagne beaucoup de poids pour que les médias continuent de s’intéresser à elle. Ensuite, ça commence à aller mal dans son couple. Kevin vit de sa fortune et ne s’occupe aucunement du petit. Notre Britney a alors une idée de génie pour régler ses problèmes de couple : faire un autre enfant! Entre temps, elle consomme drogue et alcool. Mais elle est une star et on s’en inquiète peu. Elle accouche de son deuxième garçon et rien ne va plus avec Kevin. S’ensuit un divorce des plus médiatisé. Britney va mal. Elle peine à s’occuper de ses enfants. Elle se rase la tête dans un élan de folie. C’est le début de sa descente aux enfers. Elle perd la garde de ses enfants. Sa fortune est désormais administrée par son papa. Elle perd son droit de visite à ses enfants, le récupère puis le perd à nouveau. Elle est hospitalisée en raison de sa consommation. Finalement, elle est internée et devrait sortir sous peu. SON NOUVEL ALBUM PARLE OUVERTEMENT DE SA DÉPENDANCE À LA CÉLÉBRITÉ ET DE SA PROPENSION À L’AUTODESTRUCTION. Ce pendant, au même moment, elle sort un nouvel album. Elle réussit à décrocher une prestation (exhibition... Lol) aux MTV Choice Awards durant laquelle, où elle interprète Gimme more. Tout le monde croit à une résurrection! son numéro est un flop. Britney, qui était une bonne danseuse, semble perdue sur la scène et elle a de la difficulté à bouger. C’est l’humiliation! Son nouvel album parle ouvertement de sa dépendance à la célébrité et de sa propension à l’autodestruction. Extrait : «Gimme gimme more, Gimme (Uh), Gimme gimme more, Gimme gimme more, Gimme more, Gimme gimme more, Gimme gimme more, Gimme (Uh), Gimme gimme more.» «I just can’t control myself, (Mo- Mo- Mo- Mo-) More Uh. They want more? Well I’ll give’em more, Aww!.» Freakshow En prime, un extrait d’une autre chanson de son nouvel album, qui exprime le cercle vicieux de la célébrité. Extrait : «(Make it a) freakshow (freak) Freakshow, freakshow (Make it a) freakshow (freak) Freakshow, a freakshow.» 16 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 CHRONIQUE La génération Par Étienne Desbiens-Després à la libéralisation du contenu XXX sur le web. De plus, on peut extrapoler en disant que dans le Web 2.0, l’être n’est plus qu’un simple récepteur d’information sur Internet : il peut participer activement à la création de contenu, et le cas échéant, à la création de pornographie. Il ne s’agit que d’avoir une webcam et un peu de témérité. Chacun peut ajouter ses petits (ou plus long, et donc plus complets…) vidéos amateurs. L’amateur est à son paroxysme et peut-être pour le mieux. Qui n’a jamais dit à sa tendre moitié : « Chérie, j’vas me partir sur Internet pis après j’vas venir te gâter »? Encore lorsque vient le temps de se satisfaire seul, l’être humain a souvent recours à plusieurs stratégies discursives pour nommer la chose. Les très grands classiques qui transcenderont les époques témoignent de toute l’imagination de nos très grands connaisseurs—mais surtout consommateurs—de pornographie quand vient le temps de nommer quelque chose que tout le monde fait, allant du plus commun comme « se toucher » au plus évolué comme « astiquer sa matraque », sans oublier les plus vulgaires comme « blanchir son poireau ». Le fait étant qu’un grand pourcentage de personnes s’adonne à cette activité, considérée par Bourgault comme faire l’amour à quelqu’un qu’on aime. Mon fidèle ami de fin de session, et j’ai nommé l’encyclopédie Wikipédia, estime qu’en 1998 il existait plus de 100 000 sites pornographiques et que depuis, 200 nouveaux sites sont apparus quotidiennement. Au moment de lire ces lignes, Dieu seul sait (mais peut-être aussi Steve Jobs) combien de sites pornographiques pullulent sur Internet. Si vous croyez être les seuls à combattre la tentation de vous aventurer dans ses limbes érotiques, sachez que des 57 millions d’Américains ayant accès à Internet, près de la moitié se surprennent à y passer d’une à dix heures par semaine. Cette prolifération nous a conduits à l’avènement du très réputé site Youporn.com, le penchant XXX du populaire site Youtube.com. Soyons francs et posons-nous les vraies questions : Quelle espèce de génie a eu cette idée-là? Je lui souhaite d’ailleurs prospérité jusqu’à la fin de ses jours et une dizaine de vierges une fois qu’il aura rejoint le royaume des cieux. Non mais, trêve de plaisanteries, j’ai simplement l’impression que l’avènement d’un tel site ne traduise quelque chose de beaucoup plus pernicieux. Ce portail de matériel XXX contient bien évidemment toutes sortes de films purement vernaculaires. La communauté Internet fut terrifiée de voir que certaines personnes pouvaient s’émoustiller devant la scatophilie qu’incarnait le très appétissant film Two girls one cup. Heureusement, Youporn renoue les auditeurs avec le côté sain de la sexualité du simple fait qu’on y retrouve sensualité, gêne, tendresse, ce qui rend l’acte si beau dans l’imaginaire de tous, grâce à son contenu issu de la quotidienneté des gens. Bref, Youporn représente l’idylle pour tous les gens dont l’imagination a été détruite par l’ère de la télévision et qui seraient tentés par une soudaine manus stupare. Pour ceux qui aiment comme moi un film bien construit où l’intégration de scènes érotiques et sensuelles s’harmonise bien au reste de l’histoire, je vous conseille de visionner « Le pornographe » qui, somme toute, raconte la vie d’un producteur de films osés qui tente de faire l’apologie de l’amour dans son œuvre éponyme. Aussi, Travolti da un insolito destino nell’azzuro mare d’agasto qui raconte l’histoire d’une bourgeoise autoritaire qui, par un concours de circonstances, se retrouve seule sur une île avec un marin pour qui elle ne porte que très peu d’estime. Évidemment, une relation passionnée en découlera. L’érotisme y est très présent, mais grandement pertinent, car bien utilisé. Je m’ennuie peut-être du temps où regarder un film dans lequel la caméra ne faisait qu’effleurer une poitrine féminine, objet de convoitise pour les jeunes garçons, suscitait l’excitation quasi instantanée. Youporn rend la pornographie accessible pour quiconque peut se connecter au réseau Internet. Nous assistons 17 CINÉMA Oscars: La cuvée 2007 Oscars : La cuvée 2007 Par Louis-Simon «Bourbon» Bourbonnais AVEC L’APPROCHE DE LA CÉRÉMONIE DES OSCARS QUI AURA LIEU LE 24 FÉVRIER PROCHAIN À LOS ANGELES, J’AI DÉCIDÉ DE VOUS CONCOCTER UN PORTRAIT DE QUATRE DES CINQ FILMS QUI SONT NOMINÉS DANS LA CATÉGORIE DU MEILLEUR FILM, AINSI QU’UNE DESCRIPTION DU FILM ROUMAIN AYANT GAGNÉ LA PRESTIGIEUSE PALME D’OR AU FESTIVAL DE CANNES EN MAI DERNIER. Il y aura du sang v.f. de There Will Be Blood De Paul Thomas Anderson Avec Daniel Day-Lewis et Paul Dano Pourcentage de Bourbon : 81 % Dans ce quatrième film du prolifique Paul Thomas Anderson, trois choses transcendent littéralement l’écran. Tout d’abord, la beauté des images et de la réalisation nous présente un décor du début du 19e siècle dans l’ouest des États-Unis, à l’ère du pétrole, de façon magistrale. Fidèle a lui-même, Daniel Day-Lewis devrait repartir avec l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance à couper le souffle dans le rôle principal d’un magnat du pétrole. Ensuite, il y a la musique extrême ment originale du guitariste de Radiohead, Jonny Greenwood : une musique bien différente de ce que l’on retrouve habituellement dans ce type de film. Bien que parfois percutante et même agaçante, elle colle parfaitement aux images du film. Les seuls points négatifs que je noterais sont quelques petites imperfections au niveau du scénario, et la longueur de certaines scènes, la durée dépassant les 2 heures 30. Néanmoins, ce western ay ant comme ambitieux sujet le monde du pétrole des années 1910 demeure un film épiqueet très bien maîtrisé, de la part d’un jeune réalisateur en pleine ascension. 18 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 Juno De Jason Reitman Avec Ellen Page et Jennifer Garner Pourcentage de Bourbon : 86% Après l’excellent Thank You for Smoking, Jason Reitman revient avec l’un de ces films qui font du bien à voir afin de passer un moment joyeux, en sachant très bien que l’on ne vient pas de voir un œuvre révolutionnaire. Juno est en fait à l’année 2007 ce que Little Miss Sunshine fut à l’année 2006, une petite comédie indépendante légère, mais irrésistible. Une jeune fille de 16 ans tombe enceinte et plutôt que de se faire avorter, elle décide de trouver une famille qui s’occupera de son bébé. Une histoire toute simple où toute la beauté réside dans le ton, les dialogues et la performance de la jeune actrice canadienne Ellen Page dans le rôle titre. Les personnages secondaires sont tous aussi attachants les uns et que les autres et c’est sans parler de cette musique indie/pop ultra simple, qui nous reste en tête pendant les jours qui suivent notre visionnement. Mon film coup de cœur de 2007, Juno est un film duquel on ressort avec le sourire aux lèvres, et qui donne le goût de retourner à l’adolescence. Expiation Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme v.f. de Atonement De Joe Wright Avec Keira Knightley et James McAvoy Pourcentage de Bourbon : 76% v.f. de No Country for Old Men De Joel et Ethan Coen Avec Tommy Lee Jones et Javier Bardem Pourcentage de Bourbon : 84% Le film britannique Atonement a tout pour plaire au jury afin de mériter l’Oscar du meilleur film, et c’est justement ce qui me dérange dans ce beau film de Joe Wright. Une première heure se déroulant entièrement dans un manoir tout à fait magnifique de la bourgeoisie anglaise des années 1930. Les images de tous ces jardins anglais ainsi que le montage dynamique sont très captivants. Cependant, la deuxième partie du film est bourrée de clichés cinématographiques : c’est comme si le réalisateur avait voulu ajouter une petite touche classique afin de rendre son film un peu plus oscarisable. Voulant rester fidèle au roman du même nom de Ian McEwan, on n’a pas voulu sortir des sentiers battus de ce qui se fait généralement à Hollywood. Il me semble que le sujet « histoires d’amour portant sur une femme attendant que son prétendant revienne de la guerre », a déjà été utilisé plusieurs fois par Hollywood. Certains diront que ce film est beaucoup trop violent et qu’il n’y a pas vraiment d’histoire, et ils n’ont pas tout à fait tort, mais c’est également ce qui fait la force de ce film. Un Javier Bardem terrifiant, un Tommy Lee Jones presque sympathique et un Josh Brolin tentant de sauver sa peau, voilà ce que nous offrent les frères Coen. Filmé dans le même désert que There Will Be Blood et tourné entièrement sans musique, les Coen ont laissé place aux bruits ambiants et ont laissé parler les sublimes images. Une véritable chasse a l’homme a travers le Texas qui n’est pas sans nous rappeler l’humour et le génie d’un Quentin Tarantino. Javier Bardem est tout simplement remarquable dans son rôle de méchant sans scrupule. Un film qui permet de confirmer la place des frères Coen parmi l’élite des réalisateurs américains de leur génération. 4 mois, 3 semaines et 2 jours v.f. de 4 luni, 3 spatamani si 2 zile De Cristian Mungiu Avec Anamaria Marinca et Laura Vasiliu Pourcentage de Bourbon : 89% Le cinéma roumain est en pleine expansion depuis l’obtention de la Palme d’or de 4 mois, 3 semaines et 2 jours. Un film dur et percutant se déroulant a l’époque de Ceausescu en Roumanie, dans les années 1990, où l’avortement était fort présent, bien qu’illégal. Le film nous montre le calvaire d’une jeune fille étant prête à tout afin d’aider son amie dans ses démarches d’avortement. Filmé sans aucun mouvement de caméra, chaque plan semble être choisi minutieusement sans rien laisser au hasard. Un film brillant qui, à l’opposé de Juno, n’est pas rose du tout. Ce film fait réfléchir et le spectateur ne peut sortir indemne de tant de scènes choquantes et dotées de beaucoup de génie. Je suis très déçu de ne pas retrouver ce film roumain en liste pour l’Oscar du meilleur film étranger. Pour ce qui est de mon choix pour l’oscar principal de la soirée, mon cœur est avec le rafraîchissant Juno, mais je crois qu’Atonement devrait repartir avec les grands honneurs. Bref, une cuvée 2007 très relevée où chacun des candidats vaut le prix d’entrée. Faites vos jeux et bon cinéma! 19 MUSIQUE L’ANNÉE 2007 EN MUSIQUE Par Marc-André Gauthier TOP 7 DES MEILLEURS ALBUMS DE 2007 IDÉE ORIGINALE : UN TOP 7 (PAS UN TOP 10) SANS ORDRE PARTICULIER ET QUI N’INCLUT PAS IN RAINBOWS, NEON BIBLE, BACK TO BLACK ET FAVOURITE WORST NIGHTMARE. AGAINST ME! – NEW WAVE GRINDERMAN – GRINDERMAN DILLINGER ESCAPE PLAN – IRE WORKS THE HIVES – THE BLACK AND WHITE ALBUM Cette année, The Hives a voulu rendre hommage à Jay-Z et aux Beatles sans se mettre Danger Mouse à dos. Donc, plutôt qu’un Grey Album, les Hives nous ont offert cet album qui ne sonne absolument pas comme un mix de JayZ et des Beatles, étant donné que j’ai inventé cette histoire de toutes pièces. Reste que ces Suédois savent toujours comment allumer un party 60’s avec de la musique punk. « Sellout!!! » Oui, mais n’empêche que New Wave est du Against Me! Évidemment, le Against Me! de 2007 sonne très différemment de celui d’il y a dix ans. Or, depuis le début de sa carrière, le groupe ne se cache pas de suivre une progression logique vers un son beaucoup plus rock que folk punk et New Wave ne vient que confirmer cette tendance. C’est quoi le problème avec ça? Certes, Dillinger Escape Plan est reconnu pour faire pleurer les enfants. Cependant, il s’agit ici d’un album étonnamment accessible pour un groupe qui joue habituellement dans les extrêmes. Grâce à des éléments pop bien intégrés au corps musical, Ire Works est beaucoup moins essoufflant à écouter comparativement à leurs précédents albums. Après un peu de tri, on peut même le faire écouter à ses grands-parents (supposant que vos grandsparents soient âgés de 20 à 30 ans…). «I had to get up to get down to start all over again, head on down to the basement and shout: “Kick those white mice and black dogs out, kick those white mice and baboons out, kick those baboons and other motherf**kers out, and get it on!”» C’est bien la seule fois que j’ai entendu de telles insanités cette année et je dois avouer que je ne déteste pas ça. Un album que je conseille très fortement aux fans du Velvet Underground et de Nick Cave, (parce que Grinderman, c’est son groupe qu’on retrouve ici en tant qu’auteur-compositeur-interprète). LCD SOUNDSYSTEM – SOUND OF SILVER DINOSAUR JR – BEYOND L’album « air-guitar» de l’année. Habituellement, les solos ridiculement longs sont difficiles à tolérer, mais Dinosaur Jr réussit toujours (ou presque) à les rendre intéressants. De plus, ce qui est spécial, c’est que Beyond est le genre d’album qui aurait dû sortir au début des années 90; de la musique comme ça, on n’en entend plus aujourd’hui. 20........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 Wow. Pourquoi est-ce que les discothèques ne font pas jouer des albums comme Sound Of Silver? Cette année, LCD Soundsystem a ramené tout le boogie, le groovy et le gravy qui sont si mal exécutés depuis que les grands du funk ont tiré leur révérence. QUEENS OF THE STONE AGE – ERA VULGARIS « Chaud! » C’est ce que j’ai hurlé au moment où mes mains stupéfaites ont touché mon misérable lecteur CD, dont Era Vulgaris a abusé durant une grande partie de l’année. Oui, il est bon à ce point-là le dernier des Queens! PLUS GRANDE DÉCEPTION DE 2007 BEASTIE BOYS – THE MIX-UP Le directeur de l’Article 19 a entendu dire que « le nouvel album des Beastie Boys est trop instrumental. » C’est normal, c’était ça le but : faire un album instrumental. Or, on s’en lasse assez vite. The Mix-Up, lent et très paresseux, n’a rien à voir avec ce que les Beastie Boys promettaient, quoique ce ne soitpas une catastrophe. MEILLEURES RÉÉDITIONS PARUES EN 2007 SONIC YOUTH – DAYDREAM NATION (1988) Est-ce que j’ai déjà dit qu’un aspirateur n’est pas un instrument de musique À vous de m’en faire la preuve, il reste que Sonic Youth est probablement le seul groupe de l’Histoire qui pourrait s’en servir avec succès. Depuis 1981, ce quatuor a su démontrer que tournevis et perceuses peuvent être utilisés en conjonction avec des guitares pour produire de la musique. Les membres de Sonic Youth ont voulu nous le rappeler cette année avec l’exceptionnelle réédition de cet album culte. OPERATION IVY – ENERGY (1989) Operation Ivy a réédité cette année son album classique, son seul album à vie. Energy est en quelque sorte une discographie presque complète de la courte, mais combien reconnue carrière de ces légendes du ska-punk. Un incontournable pour les «has-been» adepte du style (parce qu’on sait tous pertinemment que le ska est périmé). MEILLEURS ALBUMS QUE J’AURAIS DÛ ACHETER AVANT 2007 FU MANCHU – THE ACTION IS GO (1997) « C’est la toune de SPAM! » Oui, tout à fait. En plus, elle est suivie de 13 autres chansons, qui ont une sonorité semblable à celle d’un aspirateur amplifié. Il est bien connu que les aspirateurs ne sont pas très musicaux et c’est pour cela qu’il est bon d’ajouter The Action Is Go à sa collection. NEIL YOUNG & CRAZY HORSE – RUST NEVER SLEEPS (1979) À écouter assis sur sa moissonneuse-batteuse, Rust Never Sleeps est un incontournable album bipolaire pour les fans de country-folk acoustique et pour tous ceux qui se demandent d’où provient le son grunge électrique qui a explosé au début des années 1990. PUBLIC ENEMY – FEAR OF A BLACK PLANET (1990) Il n’y a que Public Enemy qui est capable de marquer l’histoire du hip-hop deux fois de suite (voir aussi It Takes A Nation Of Million To Hold Us Back, 1988) en agençant les bruits les plus absurdes au monde pour créer des rythmes étonnamment cohérents. 21 HUMEUR … Et j’ai écouté Virginie Par Dominic Simard Il y a de ces jours. Et il y en a d’autres… mais surtout, il y a les mercredis. Le mercredi, cette journée qui a la tâche ingrate de diviser la semaine en deux. Notre calendrier, le grégorien, a ceci de particulier : les semaines ont 7 jours (les plus futés auront compris qu’il s’agit d’un nombre impair). En ce sens, il est donc inévitable qu’un membre de ce septuor soit l’ennemi public : il n’a personne à qui s’allier pour s’aider à passer plus vite. Le dimanche, le plus effronté de tous, « flirt » avec le dernier jour de la semaine qui le précède pour former ce que l’on nomme « La fin de semaine ». Tout le monde aime le week-end en tant que regroupement, mais personne ne peut se vanter d’être profondément attaché au dimanche, particulièrement passé 16h. Peut-être parce qu’il est le dernier jour de ce célèbre duo, mais peut-être aussi parce qu’il a été assez traître pour s’allier avec « un gars de l’autre semaine ». Malgré quelques faiblesses de fin de journée, dimanche demeure une journée de congé sur laquelle ont peut se fier et où les banlieusards tonde le gazon. Toujours est-il, samedi et dimanche sont en couple. Puis viennent lundi et mardi. Jumelage naturel. Lundi et mardi sont à la semaine ce que… en fait, aucune comparaison (qui soit assez intellectuel pour ce texte) ne me vient à l’esprit, passons donc. Toujours est-il, lundi et mardi jouent dans les mêmes cordes : on s’ennuie du samedi, on voit le jeudi (et son 4 à 7. Voir : explications prochaines) comme un mirage… La fin du mardi est toutefois porteuse d’un élément heureux : les collègues cesse- 22 ........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 ront de parler de « Tout le monde en parle » pis de « comment il y a donc une belle complicité entre Guy A. pis Dany, hein ? ». Même si ils possèdent la position 2-3 dans l’ordre de la semaine, le lundi et le mardi, une fois jumelé, sont considérés comme le « début de semaine ». Si on compare donc, le terme « début de semaine » est tout aussi contradictoire que le terme « fin de semaine », qui contient à la fois le dernier jour de la semaine et le premier de la suivante… tout le monde me suit ? Encore est-il : le calendrier grégorien fait en sorte que théoriquement, le lundi et le mardi sont les jours où le nord-américain type a le plus d’énergie. Voilà une piste de solution : ils paraissent si long puisqu’on y fait la même chose, parfois moins, que les journées de « fin de la semaine » (à ne pas mélanger avec « fin de semaine ») mais avec plus d’énergie… donc le temps ne passe pas vite (il serait pertinent d’inscrire cette théorie sur Wikipédia). Pour en finir avec ce couple, disons juste du lundi qu’il est une journée longue, toujours longue et est suivie d’une journée qui lui ressemble étrangement : mardi. Toujours est-il, lundi et mardi sont un couple. Voilà donc pour le samedi, dimanche, lundi et mardi. Le calendrier grégorien voudrait qu’on discute maintenant du mercredi. Toutefois, mon esprit littéraire m’incite à passer directement au jeudi. Nous reviendrons au « cas mercredi » sous peu. Faisons donc. Tel que mentionné plus haut dans le texte, jeudi et vendredi forment le troisième couple, le couple « fin de la semaine ». Dès lundi, on pense au jeudi. Et rendu au jeudi, on regarde derrière et on est fier d’y être parvenu. Le jeudi, c’est aussi le 4 (ou 5) à 7 pour plusieurs, et non pas uniquement pour les fêtards étudiants. Et le jeudi on peut s’en permettre, dans toutes les sphères de nos relations sociales. Par exemple, choisir le jeudi pour faire une mauvaise blague à un collègue de bureau est judicieux. D’une part, vous n’aurez qu’à vivre avec l’odieux de votre mauvaise boutade pendant une journée avant la « fin de semaine », et d’une autre, cette dite « fin de semaine » vous permettra de ré- parer les pots cassés avec le dit collègue (lui écrire un courriel, lui faire une tarte, lui créer un groupe Facebook, complètement l’oublier, fouiller dans ses ordures à la recherche de preuves incriminantes et rigolotes pour les gens du bureau …). Quant à lui, il est bien commun de dire que le vendredi est la journée de la « cravate slack ». Nombreux sont les environnements où on conseille, ou permet, le port du jeans un vendredi. C’est démontrer là à quel point le vendredi a un pouvoir sur l’imaginaire des gens. Aussi, le vendredi peut également s’accompagner du 4 (ou 5) à 7. Toujours est-il, jeudi et vendredi sont un couple. Puis, il y a le cas du mercredi. Le mercredi, lui, n’est pas en couple. Même si il ne l’est pas, il possède un nom comme les trois autres couples (où les six autres jours, c’est selon), « le milieu de la semaine ». Si on vous dit « ça me prend ça pour le milieu de la semaine », sachez quelque chose : on vous parle du mercredi. Reste que le mercredi est creux. Si vous possédez un agenda dans lequel la semaine débute le lundi et que la « fin de semaine » ne comprend qu’un petit espace dans le coin droit de la page, le mercredi est au milieu de la semaine. Et même si vous possédez un agenda dans lequel dimanche et samedi occupent le même espace que les autres jours de la semaine, devinez quoi, mercredi est encore au centre. Dans une gang, mercredi serait le chaperon qui empêche d’être juste 4 à La Ronde et qui complique donc la disposition des gens dans les manèges. Mercredi est comme une crise d’adolescence : on y passe tous mais il nous amène généralement vers des jours meilleurs. Bref, le mercredi n’a rien pour lui, même pas un ami dans les jours de la semaine. Le mercredi n’a qu’un avantage (s’il en est un) sur, disons, le vendredi. Mercredi possède son épisode de Virginie. Toutefois il n’y a même pas d’action dans Virginie le mercredi, on ne fait que mettre la table pour la finale hebdomadaire du jeudi. On est mercredi et avant d’écrire ce texte… j’ai écouté Virginie. Des bestioles dans votre sous-sol? Par Maude Léonard DES LOCATAIRES SE SONT INSTALLÉS CHEZ MOI. HEUREUSEMENT, ILS SONT COMMODES, ILS NE ME DEMANDENT NI À MANGER NI À BOIRE. JE DIS ILS MAIS EN FAIT IL FAUDRAIT PLUTÔT DIRE ELLES. ELLES NE SONT PAS SI NOMBREUSES, SEULEMENT AUJOURD’HUI J’EN AI TROUVÉ HUIT SUR LA FENÊTRE DE MA CHAMBRE. JE CROIS QU’ELLES Y ONT ÉLU DOMICILE. ELLES SONT MIGNONNES, ROUGES AVEC DES POINTS NOIRS. EH OUI! CE SONT DES PETITES COCCINELLES. Ça faisait au moins deux mois que j’en voyais, une par-ci, une par là, j’avais averti mon papa (quand même, c’est pas moi qui vais me mettre à la chasse aux bestioles…). Il m’avait répondu d’aller regarder sur Internet, ce que je n’avais pas fait jusqu’à ce que je tombe sur huit coccinelles bien vivantes. Une, ça passe, deux aussi, mais huit! En plus, c’est sûr qu’elles ne sont pas seules, on se doute franchement qu’elles doivent être venues habiter chez moi avec toutes leurs copines qu’on ne peut voir puisqu’elles sont cachées dans les murs… Je suis un peu moins emballée par mes locataires suite à ma découverte, ce qui m’incite finalement à aller m’informer sur ces bestioles sur Internet. Non, détrompez-vous, je n’ai pas été sur Wikipédia pour résoudre mes problèmes. J’ai consulté des blogs de gens ayant les mêmes locataires que moi. Oui, certaines personnes désirent partager avec le monde entier qu’ils ont trouvé des centaines de coccinelles dans leur salle de jeux. Ce qui me console grandement, puisque jusqu’à nouvel ordre, le plus gros nombre de bêtes aperçues dans mon humble demeure est huit. De plus, je n’ai pas d’enfants, donc pas de risques de se retrouver à Sainte- Justine pour indigestion de coccinelles. J’ai appris beaucoup de choses sur ces bestioles que je me dois de partager avec vous, au cas où soudainement mes locataires deviendraient les vôtres. Les coccinelles ne sont pas dangereuses pour l’être humain (sauf probablement lors d’une ingestion…). Elles ne sont pas non plus dangereuses pour les matériaux de la maison (ouf! moi qui m’en faisais pour ma laine minérale). J’ai appris aussi que c’est une espèce particulière de coccinelle, la coccinelle importée d’Asie, qui aime hiverner au chaud dans nos habitations. Cette espèce a été importée pour manger les méchants pucerons qui dévorent toutes sortes de choses, dont les légumes biologiques. Comme la coccinelle d’Asie n’est pas habituée à nos froids sibériens, l’automne venu, sans gêne aucune, elle entre dans notre demeure et y reste jusqu’à ce que le printemps se pointe le bout du nez. Oui, c’est une effrontée. On reconnaît cette espèce de coccinelle non pas à ses yeux en amandes mais bien à sa couleur orangée, les coccinelles québécoises arborant plutôt un pelage rouge écarlate. mais comment se débarrasse-t-on de ces êtres gentils, certes, mais tout de même préoccupants? Eh bien, on ne s’en débarrasse pas. Lorsqu’on a beaucoup de ces bestioles, on peut passer la balayeuse et ensuite jeter le sac immédiatement pour éviter un retour des locataires. Sinon, on peut seulement les écraser une par une. Pour prévenir la venue de nos petites amies l’automne suivant, il faut s’assurer que nos fenêtres soient bien calfeutrées et qu’elles soient toutes munies de moustiquaires. Pour apprendre à s’habituer à elles, vous pouvez tout de même leur donner des noms avant de les écraser avec un mouchoir de papier. Finalement, rassurezvous, votre colocation n’est pas si pire que ça : j’ai lu sur un blog à propos de quelqu’un pour qui la balayeuse ne suffisait pas, vu la grosseur des bêtes. Je ne vous le souhaite pas, des coccinelles transgéniques ayant des gènes de hamsters, ça me semble un problème de taille. Une question vous brûle sûrement les lèvres à ce moment de mon exposé : 23 CHRONIQUE SO, SO, SOMMEIL BUREAUCRATIQUE Par Oliver Vinette JE NE SAIS JAMAIS COMMENT COMMENCER UN ARTICLE. JE POURRAIS LE FAIRE À LA MANIÈRE DE PIERRE FOGLIA « J’AIME MES CHATS… BLA-BLA-BLA, J’ÉTAIS EN VÉLO ET JE PENSAIS À ÇA… BLA-BLA-BLA », MAIS JE NE VOUS LE CACHERAIS PAS, JE DÉTESTE LES CHATS ET MON VÉLO EST MORT DEPUIS 1 AN. MAINTENANT QUE J’AI UN PRÉAMBULE, ENTRONS DANS LE VIF DU SUJET. VOUS AVEZ ENTENDU PARLER DU COMITÉ DE MOBILISATION DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL? OUI? NON? PEUT-ÊTRE? JE SUIS UN CHEVREUIL? Celui-ci fut créé l’automne dernier par des étudiants de l’UdeM en réaction aux campagnes de grèves proposées par l’ASSÉE. Les membres de ce Comité proviennent, entre autres, de différents programmes de sciences humaines. Depuis la session d’hiver, le Comité est beaucoup plus visible sur le campus, et visite les Assemblées générales des différentes associations pour présenter son initiative. Afin d’en apprendre un peu plus sur ses motivations, je me suis entretenu avec Olivier LanctôtD., étudiant en Communication et Sciences politiques et membre du Comité de mobilisation. informait de l’augmentation des frais afférents. Vient ensuite le second bulletin d’informations, distribué à grande échelle dans les différents pavillons de l’Université. Par une journée de tempête, nous nous étions donné rendezvous dans un cubicule au 7e étage de la BLSH, vous savez, là où les ascenseurs sont tellement sécuritaires (lire cette phrase sur un ton sarcastique). Après les salutations, nous avons entamé la conversation. Olivier m’a raconté qu’il s’est associé au Comité à la fin de la session d’automne dans le but de contrer le dégel des frais de scolarité imposé aux étudiants universitaires par le gouvernement Charest, ainsi que de promouvoir un réinvestissement massif en éducation. Le Comité publia à ce sujet un bulletin d’informations, visant à faire connaître sa position et à inviter les étudiants à se joindre à eux. Olivier ne cache pas qu’il y avait des lacunes dans les communications du Comité; lui-même leur avait écrit pour y prendre part, mais n’a eu aucune réponse. Il persista et alla les rencontrer en personne. Le 31 janvier dernier avait lieu l’Assemblée générale de l’association des étudiant(e)s en Communication et Sciences politiques. Le Comité de mobilisation a alors présenté sa vision et la mission qu’il s’est donnée. J’ai pu leur poser quelques questions et nous avons été étonnés d’apprendre que l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) de l’UQÀM finançait le Comité, ainsi que d’autres associations étudiantes de l’UdeM. Julie Bouchard, Secrétaire générale de la FAÉCUM, était présente à cette AG et elle en aurait eu connaissance en même temps que nous. Fut également abordé le sujet de l’occupation des bureaux de la FAÉCUM par des gens se réclamant du Comité de mobilisation. Il y aurait même eu vol de documents. Le Comité s’est dissocié de cette action, affirmant qu’elle est le fait de quelques membres du Comité ainsi que d’autres étudiants. (Vous voyez tout ce que vous manquez en ne venant pas aux AG… c’est encore meilleur que Virginie en matière de rebondissements) Arriva la session d’hiver, avec des événements propres à L’UdeM. Le recteur Luc Vinet annonce que l’Université augmentera ses frais afférents dès la session d’été 2008. La facture est salée pour les étudiants : une augmentation de 260 $ pour les étudiants du bac et... jusqu’à 570 $ pour ceux en rédaction à la maîtrise. La FAÉCUM, ainsi que le Comité de mobilisation réagissent. Le Comité de mobilisation s’est réuni, pendant la période du temps des fêtes, afin d’élaborer ses revendications ainsi qu’une stratégie d’intervention. Son objectif était clair, entreprendre une grève à l’Université de Montréal. Une des premières actions de la rentrée hivernale fut une fausse lettre du Recteur, distribuée aux étudiants dans les bouches de métro et à l’Université, qui 24........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 Bémol concernant ce bulletin; plusieurs s’interrogent quant à sa valeur environnementale. De grandes quantités de papiers furent utilisées, certes, dans le but louable d’informer, mais des moyens plus écologiques auraient pu être mis en oeuvre, telle une distribution de tracts référant à un site internet où la même information aurait pu être accessible. Après ces événements, Olivier a demandé à l’exécutif de Com Pol de financer un nom de domaine pour leur futur site internet, pour la somme de 15 $, ainsi qu’un montant d’argent pour imprimer des tracts. L’exécutif s’est réuni, en huis clos, pendant un 4 à 7 à la Maisonnée. Il a été voté à majorité que l’association donnerait 75 $ au Comité de mobilisation, mais qu’elle aurait un droit de regard sur le contenu des publications. Par la suite, le Comité a décidé de ne pas accepter le financement de Com Pol et de continuer à faire imprimer ses documents à l’AFESH. Cela m’amène à vous parler du financement du Comité. La FAÉCUM a envoyé à l’AFESH et à ses associations membres une lettre affirmant que celle-ci subventionne un comité voué à la nuisance et oeuvrant à l’UdeM. Est-ce que le Comité et, ses actions, est vraiment une nuisance ou est-ce simplement que la FAÉCUM n’a pas de droit de regard sur ses actions? Est-ce que la FAÉCUM a un droit de regard sur tous les comités qui se créent sur le campus ainsi que leur financement? Olivier m’a affirmé que le Comité de mobilisation n’a pas voulu répliquer à cette lettre pour ne pas commencer une guerre de clocher, car il préfère investir son énergie plus intelligemment. Ce qui est regrettable, c’est que le Comité de mobilisation avait décidé (avant l’histoire de la lettre) de coopérer avec la FAÉCUM et avait prévu de publiciser les actions de celle-ci. Le Comité s’active présentement à faire en sorte que les différentes associations de l’UdeM convoquent des AG de grèves. Son plancher de grève serait de cinq associations (un plancher est un nombre minimum à atteindre avant d’entreprendre la grève). À ce sujet, j’ai demandé à Olivier si on ne brûlait pas des étapes en déclenchant tout de suite une suspension des cours. Ce dernier rétorque que le gouvernement n’a pas l’intention de négocier et que le dialogue entre celui-ci et la FEUQ est inexistant pour le moment. Pour lui, la grève est le seul vrai moyen que les étudiants détiennent pour construire un rapport de force avec le gouvernement. voté lors du référendum de la FAÉCUM. 21 %.... c’est très peu. Pourtant, les questions abordées les concernaient directement. Est-ce par manque d’intérêts ou d’informations? Plusieurs de ceux-ci croyaient que le référendum portait uniquement sur la grève. Pourquoi? C’est bien beau de payer des panneaux publicitaires dans les stations de métro pour informer les étudiants, mais est-ce vraiment le bon moyen de les rejoindre ? Parlant de vision bureaucratique, combien d’entre vous se sont fait créditer les frais technos pour la session d’hiver? « Ah oui, j’ai oublié », me direz-vous. Vous aviez jusqu’au 31 janvier pour le faire par internet, cela prenait deux minutes et permettait d’économiser 45 $. Mais, étiez-vous au courant? Où était l’information? Elle se trouvait sur des feuilles au comptoir de la FAÉCUM. Pourquoi la FAÉCUM n’a-t-elle pas fait plus de publicité là-dessus, alors qu’elle a dépensé d’importantes sommes pour placarder l’UdeM d’autocollants prônant l’abolition de ces frais l’an dernier? Pourquoi alors arrêter maintenant? Cet automne, 45 % des étudiants ont fait créditer leurs frais technologiques. L’UdeM n’avait pas envisagé que tant d’entre eux le feraient. Y aurait-il eu entente entre les deux partis pour tenir ça mort? Mystère et boule de gomme. Pour plus d’informations sur le Comité de mobilisation : http://www.mobudm.org/ Le Comité veut également apporter une autre vision de la lutte étudiante. Il dénonce la voie bureaucratique empruntée par la FEUQ, la FECQ et la FAÉCUM, avec leur lobbying. Olivier admet qu’ils réussissent bien dans leur domaine, mais ne se cache pas pour dire que leur lacune est la mobilisation ainsi que l’information étudiante (nous l’avons clairement vu avec le Carnaval de la FAÉCUM et la faible participation des étudiants aux différents événements, en plus d’activités annulés par le manque de participants). Le Comité entre alors en ligne de compte et s’est donné comme mission d’informer et de conscientiser les étudiants quant aux impacts du sous financement sur le système d’éducation afin de les mobiliser. Il est clair que le Comité a débuté dans la controverse. Comme nous l’avons appris dans nos cours de communications (eh oui, il nous arrive d’apprendre quelque chose en communication), les conflits sont souvent la résultante d’une mauvaise transmission d’informations. Oui, le Comité de mobilisation est subventionné par l’AFESH, mais lorsque l’Université Laval a voulu se désaffilier de la FEUQ, et bien c’est l’argent de tous ceux qui finançaient la FEUQ, y compris les étudiants de l’UdeM, qui était mis à contribution. Je crois personnellement que la FAÉCUM passe trop de temps à tenter de discréditer le Comité et pas assez à combattre le vrai problème, la mobilisation étudiante à l’UdeM. Bien sûr, le stéréotype étudiant veut que ceux-ci viennent à leurs cours et repartent chez eux sans prendre part aux activités de toutes sortes. Cet automne, 21 % des étudiants ont 25 SPORTS Érik Guay, ça vous dit quelque chose? Par Audrey Baril Né le 5 août 1981, Érik Guay fait partie de l’équipe nationale canadienne de ski alpin depuis 1998. Il a gagné une coupe du monde en descente, en 2007, à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne. En 2008, il poursuit sur la même lignée, en quête d’un nouveau triomphe. Il a été le premier Canadien à gagner une première position dans cette discipline depuis la victoire de Cary Mullen, en 1995. On peut donc daffirmer qu’Érik Guay nous a donné des émotions fortes. Étant une admiratrice fidèle (fan finie…) de ce skieur, j’ai toujours énormément de plaisir à prendre connaissance de ses résultats, mais aussi de sa vie de tous les jours. Pourrais-je me qualifier de groupie? Je ne crois pas. Par contre, en tant qu’ancienne skieuse sur un circuit de compétition, je ne peux demander mieux qu’Érik Guay comme idole, car il représente la relève. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu une équipe comme celle que nous avons présentement. Les gars sont déterminés, puissants, compétitifs et ont plus que jamais l’esprit d’équipe. Les résultats sont significatifs de leur attitude. L’équipe canadienne cumule plus de podiums, depuis 2007, que toutes les dernières années réunies. Lors des nombreuses world cup auxquelles il a participé, Éric Guay a réussi à battre des vétérans du ski, tels qu’Hermann Maier et Didier Cuche. Je peux donc dire, en toute honnêteté, qu’Érik Guay est un dieu à mes yeux. Pour l’avoir rencontré à quelques reprises, je peux vous assurer qu’il sait se démarquer de ses coéquipiers et qu’il a énormément de passion pour son sport. Le ski occupe la majeure partie de sa vie et cela ne l’ennuie pas du tout. D’ailleurs, toute sa famille a un lien direct avec le ski alpin. Son père a été entraîneur pour l’équipe du Québec et pour celle du Canada durant plusieurs années et sa mère est monitrice à Tremblant depuis plusieurs années. Son frère Christian a lui aussi fait partie de l’équipe nationale canadienne de ski alpin dans les années 1990, tandis que Stefan, son plus jeune frère, est actuellement dans l’équipe canadienne. Le ski chez les Guay, c’est une affaire de famille! Malgré un début de saison 2008 difficile, Érik est un ancien au sein de l’équipe nationale et c’est pourquoi j’ai toujours confiance qu’il remportera un podium cette année. La saison n’est pas terminée et il a toujours la possibilité de nous démontrer que la persévérance et la performance peuvent le mener à la victoire. Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce skieur, c’est maintenant le temps d’en apprendre davantage sur sa volonté de gagner. Alors, faites vite! Ouvrez votre ordinateur, tapez www.erikguay.com et constatez par vous-même la détermination de ce skieur québécois! 26........... L’ARTICLE 19 FÉVRIER 2008 « POUR L’AVOIR RENCONTRÉ À QUELQUES REPRISES, JE PEUX VOUS ASSURER QU’IL SAIT SE DÉMARQUER DE SES COÉQUIPIERS ET QU’IL A ÉNORMÉMENT DE PASSION POUR SON SPORT. » 27 [email protected]