Profil du travailleur frontalier comtois

Transcription

Gaëlle Dabet (Insee)
Profil du travailleur
frontalier
comtois
Audrey Mirault
(Insee)
Isabelle Przybylski (Efigip)
1
Sommaire
Contexte
4
La problématique
4
Territoire d’étude
5
I - Les relations de travail entre la Franche-Comté et la Suisse
6
Des flux essentiellement dirigés vers l’Arc jurassien suisse
6
Morteau, Pontarlier et Saint-Claude plus marqués par le travail frontalier
7
Une forte concentration du travail en Suisse sur quelques cantons comtois
8
Les liaisons routières déterminantes pour les liens entre lieux de résidence et de travail 10
Les actifs travaillant en Suisse résident près de la frontière
Un taux d’activité élevé dans les zones d’emploi de Morteau et Pontarlier
11
11
L’essor du travail frontalier favorise l’arrivée d’actifs dans les zones de Morteau et
Pontarlier
Le travail en Suisse draine des arrivants de Lorraine et Rhône-Alpes en premier lieu
Le travail en Suisse conduit à une relocalisation résidentielle entre zones d’emploi comtoises
13
14
16
II - Caractéristiques des travailleurs frontaliers comtois
18
Des frontaliers souvent jeunes
18
Les frontaliers travaillent très majoritairement dans l’industrie
Les frontaliers sont concentrés dans un faible nombre de secteurs d’activité
18% des frontalières travaillent dans les services
L’emploi des frontaliers est très diversifié dans le canton de Vaud
19
21
21
22
Les frontaliers occupent plus fréquemment un emploi d’ouvrier
Les emplois de qualification élevée occupés en Suisse sont éloignés de la frontière
24
27
Les frontaliers possèdent plus fréquemment des diplômes professionnels
28
Des frontaliers souvent surdiplômés
30
Les frontaliers occupent plus fréquemment un emploi sans limite de durée
32
III - Caractéristiques des familles
34
Un peu plus de 12 000 familles comprennent au moins une personne travaillant en Suisse
34
Les conjoints face aux situations d’activité
35
Le travail en Suisse, moins fréquent pour les familles avec des enfants de moins de 11 ans
36
Les couples de bi-actifs travaillant en Suisse sont majoritairement tous deux ouvriers
38
Lorsqu’un des membres travaille en France et l’autre en Suisse, les couples sont
majoritairement composés d’un ouvrier et d’un employé
39
IV - Les facteurs favorables au fait d’être frontalier en Franche-Comté
41
Présentation de l’analyse « Toutes choses égales par ailleurs »
41
Premiers résultats de synthèse de cette analyse « toutes choses égales par ailleurs »
Similitudes et différences dans la propension à être frontalier
41
42
2
Les facteurs plus ou moins favorables par zone de résidence
Dans la zone Nord
Dans la zone Sud
Annexes
42
42
42
45
Méthodologie
45
Sources
45
Recensement de la population de 2007, exploitation complémentaire au lieu de résidence : analyse
des flux détaillés
45
Recensement de la population de 2007, exploitation principale au lieu de résidence pour les navettes
domicile-travail
45
Distancier ODOMATRIX (© Insee-INRA)
46
Code géographique suisse
46
Nomenclature d’activités révision 2008
46
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles
47
Les niveaux de diplôme au recensement de la population
49
Bibliographie
Publications de
Publications de
Publications de
Publications de
l’Insee (niveau national)
l’Insee Franche-Comté
l’OSTAJ
l’Insee Lorraine
50
50
50
50
50
Données complémentaires
52
52
Un fort lien de résidence - district suisse de travail
52
Les actifs travaillant en Suisse résident plus près de la frontière que ceux travaillant en FrancheComté
53
Un taux d’activité relativement élevé dans les zones d’emploi de Pontarlier et de Morteau
58
II - Population active en France et en Suisse : de nombreuses disparités
60
Principales catégories socioprofessionnelles selon le pays de travail
60
Principales catégories socioprofessionnelles selon le sexe pour les actifs occupés dans l’Arc jurassien
suisse
62
Cette étude a été réalisée dans le cadre de l’OSTAJ
Réalisation de l’étude : INSEE Franche-Comté, Pierre QUILLERY
Ont également participé à cette étude : INSEE Franche-Comté, Sophie SENCEY
Ce rapport d’étude et l’étude « Les travailleurs francs-comtois dans l’Arc jurassien suisse»
sont disponibles au téléchargement sur le site de l’OSTAJ et sur le site de l’Insee Franche-Comté
http://www.ostaj.org
3
Contexte
Dans le cadre de la mondialisation, les économies nationales interfèrent de plus en plus entre elles. Dans
les régions françaises ayant une frontière extérieure, l’intensification des relations économiques de flux,
économiques, de marchandises ou humains, nécessitent des descriptions et des explications.
Il s’agit de rendre objectives certaines situations tout en permettant aux agents intervenant sur et autour
de ces territoires de mieux se connaître. Dans ce cadre, un Observatoire Statistique Transfrontalier de
l’Arc Jurassien (OSTAJ) a vu le jour en 2005 et publie régulièrement des travaux sur les travailleurs
frontaliers.
Côté français comme côté suisse, en moyenne, les frontaliers représentent 5% de l’emploi local. Dans les
zones d’emploi frontalières, les interactions sont encore plus marquées en direction des districts suisses
voisins.
De plus, le travail frontalier des résidents comtois s’est intensifié tant en nombre de personnes que de
zones géographiques concernées. En 2007, 22 500 Francs-Comtois vont travailler en Suisse alors qu’ils
n’étaient que 12 800 en 1999. Accompagnant cette progression, le travail frontalier s’est aussi tertiarisé et
féminisé.
La problématique
Déterminer les facteurs favorables au fait d’être frontalier à partir d’une photographie d’une situation à
un moment donné. Cette situation est celle mentionnée dans le cadre du recensement de la population de
2007.
Il ne s’agit en aucun cas d’apporter une information sur les facteurs favorisant le fait de devenir
frontalier.
4
Territoire d’étude
Le territoire d’étude est formé des cinq zones d’emplois frontalières de Franche-Comté et des cantons de
l’Arc jurassien suisse : Berne, Vaud, Neuchâtel, Jura. AU sein de cette zone, les principaux cantons
français et districts suisses concernés apparaissent ci-dessous.
5
I - Les relations de travail entre la Franche-Comté et la
Suisse
Des flux essentiellement dirigés vers l’Arc jurassien suisse
En 2007, 22 500 habitants de Franche-Comté travaillent en Suisse. Parmi ceux-ci, 21 600 travaillent dans
l’un des quatre cantons de l’Arc jurassien suisse, au sens de l’Observatoire Statistique Transfrontalier de
l’Arc Jurassien (OSTAJ). Il s’agit des cantons de Vaud, Neuchâtel, Berne et du Jura. 900 personnes
travaillent dans les autres cantons avec trois destinations principales : le canton de Genève accueille 450
travailleurs Franc-Comtois, et ceux de Bâle-Ville et Soleure 160 et 90 respectivement.
Plus de neuf francs-comtois sur dix travaillant en Suisse résident dans l’une des cinq zones d’emploi ayant
une frontière commune avec la Suisse : Belfort, Montbéliard, Morteau, Pontarlier et Saint-Claude. Dans le
reste de la Franche-Comté, seules Besançon et Champagnole enregistrent des flux marqués de travail
avec la Suisse (respectivement 560 et 380 personnes avec les cantons de l’Arc jurassien suisse).
Actifs occupés en Suisse par zone d'emploi de résidence en Franche-Comté et canton suisse de travail
20
48
16
20
560
36
78
382
1 160
186
48
107
103
319
763
13
16
4
19
42
12
16
40
162
Ensemble
des
personnes
résidant en
FrancheComté et
travaillant en
Suisse
2 115
2 194
7 664
6 117
3 085
21 175
33
64
20
39
602
48
94
422
1 322
21 572
925
22 497
Cantons de travail dans l'Arc jurassien
suisse
Zone d'emploi de résidence
Zones
d'emploi
frontalières
Reste de la
FrancheComté
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Ensemble
Vesoul
Lure-Luxeuil
Gray
Dole
Besançon
Revermont
Lons-le-Saunier
Champagnole
Ensemble
Franche-Comté
Berne Jura Neuchâtel Vaud Ensemble
154 1 753
179 1 819
894 688
43
16
25
35
41
4
66
10
12
93
55
5 936
39
1 396 4 559
20 2 746
7 455 7 411
4
9
8
4
8
8
8
12
331 169
12
24
4
74
4 374
379 674
1 311 4 342
7 834 8 085
1 270 4 276
4
3
12
24
1 929
2 146
7 557
6 014
2 766
20 412
Autres
cantons
suisses de
travail
Source : Insee, Recensement de la population - 2007
Au sein des cinq zones d’emploi frontalières, les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier regroupent
les plus forts effectifs, respectivement 7 500 et 6 000 personnes travaillant dans l’Arc jurassien suisse.
Celle de Saint-Claude en compte 2 800. Les flux avec l’Arc jurassien suisse sont moins marqués pour les
zones d’emploi de Montbéliard (2 100) et Belfort (1 900).
6
Poids dans l'ensemble des personnes travaillant en Suisse en 2007 (en %)
Cantons de travail de l'Arc jurassien suisse
Zone d'emploi de résidence
Berne Jura Neuchâtel Vaud Ensemble
Belfort
0,7
7,8
0,0
Montbéliard
0,8
8,1
0,4
Morteau
4,0
3,1
26,4
Pontarlier
0,2
0,1
6,2
Saint-Claude
0,1
Ensemble
5,6 19,0
33,1
Vesoul
0,0
0,0
0,0
Lure-Luxeuil
0,1
0,1
0,0
Gray
0,0
Reste de la
Dole
0,0
FrancheBesançon
0,1
0,2
1,5
Comté
Revermont
0,1
Lons-le-Saunier
0,0
Champagnole
0,0
0,0
Ensemble
0,2
0,3
1,7
Franche-Comté
5,8 19,3
34,8
Zones
d'emploi
frontalières
0,1
0,2
0,2
20,3
12,2
32,9
0,0
0,0
0,0
0,1
0,8
0,1
0,3
1,7
3,0
35,9
8,6
9,5
33,6
26,7
12,3
90,7
0,1
0,2
0,1
0,1
2,5
0,2
0,3
1,7
5,2
95,9
Autres
cantons
suisses de
travail
0,8
0,2
0,5
0,5
1,4
3,4
0,1
0,1
0,0
0,1
0,2
0,1
0,1
0,2
0,7
4,1
Ensemble
des
personnes
résidant en
FrancheComté et
travaillant en
Suisse
9,4
9,8
34,1
27,2
13,7
94,1
0,1
0,3
0,1
0,2
2,7
0,2
0,4
1,9
5,9
100,0
Morteau, Pontarlier et Saint-Claude plus marqués par le travail frontalier
En 2007, les Francs-Comtois travaillant en Suisse représentent en moyenne 4,6% des actifs occupés
résidant en Franche-Comté. Dans la zone d’emploi de Morteau, 34% des actifs occupés travaillent en
Suisse ; ils sont 23% dans celle de Pontarlier, et 13% dans celle de Saint-Claude.
Cette part est légèrement inférieure à 5% dans celle de Champagnole, mais le volume d’emplois
concernés (380) n’est pas suffisamment important pour que cette zone soit retenue dans l’étude.
Les zones d’emploi de Montbéliard et de Belfort concentrent un volume non négligeable du travail
frontalier, avec respectivement 2 200 et 2 000 actifs travaillant en Suisse. Cependant, l’emploi local reste
très important, puisque ces travailleurs frontaliers ne représentent que 2,8% des actifs ayant un emploi à
Montbéliard et 3,6% à Belfort.
Dans les autres zones d’emploi comtoises, moins de 0,5% des actifs occupés travaillent en Suisse.
7
Part des actifs travaillant en Suisse dans l'ensemble
des actifs occupés résidant dans la zone d'emploi
(en %)
0
10
20
30
40
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Champagnole
Belfort
Montbéliard
Besançon
Revermont
Lons-le-Saunier
Lure-Luxeuil
Gray
Vesoul
Dole
Compte tenu de leur importance quantitative et de leur poids dans l’emploi local, les
relations seront essentiellement étudiées entre les cinq zones d’emploi frontalières1 et les
quatre cantons de l’Arc jurassien suisse2. À partir de maintenant, sans mention indiquant le
contraire, il sera uniquement question des 20 400 actifs occupés dans les cinq zones d’emploi
frontalières travaillant dans l’Arc jurassien suisse.
Dans chacune des cinq zones d’emploi frontalières, la part des personnes travaillant en Suisse parmi
l’ensemble des actifs occupés est plus forte pour les hommes que pour les femmes. Cet écart est de 9
points pour les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier et de 4 points dans celle de Saint-Claude. Il est
moins marqué dans les zones d’emploi de Belfort et de Montbéliard (0,7 point chacune).
Part des actifs occupés travaillant en Suisse parmi les actifs
résidents des cinq zones d'emploi frontalières (en %)
Zone d'emploi
Hommes
Femmes
Ensemble
Morteau
38,4
29,1
34,2
Pontarlier
27,4
18,5
23,4
Saint-Claude
14,8
10,5
12,8
Belfort
3,9
3,2
3,6
Montbéliard
3,1
2,4
2,8
Une forte concentration du travail en Suisse sur quelques cantons comtois
Dans chacune des cinq zones d’emploi frontalières, les actifs occupés qui travaillent en Suisse résident
plus près de la frontière que ceux travaillant en Franche-Comté, en général dans les cantons frontaliers.
L’essentiel des actifs travaillant en Suisse résident ainsi à moins de 14 km de la frontière.
1
2
Morteau, Pontarlier, Saint-Claude, Belfort et Montbéliard
Jura, Berne-nord, Neuchâtel et Vaud
8
Le travail frontalier est concentré sur quelques cantons comtois des cinq zones d’emploi frontalières : la
part des personnes travaillant en Suisse représente au moins 10% des actifs occupés dans douze cantons.
Ceux-ci rassemblent 85% des actifs occupés en Suisse des cinq zones d’emplois frontalières comtoises.
À eux seuls, les cantons de Morteau et de Mouthe en représentent un quart avec une proportion d’actifs
travaillant en Suisse supérieure à 40%. Avec Le Russey, Maîche et Morez, plus de la moitié de ces
frontaliers sont pris en compte ; la part du travail en Suisse s’établissant en moyenne à 33% pour ces
trois cantons.
Enfin, plus de trois quarts des personnes travaillant en Suisse sont comptabilisés si l’on ajoute les cantons
de Delle, Pontarlier et Saint-Hippolyte. Dans ces derniers, les parts d’emploi en Suisse sont comprises
entre 22 et 24%.
9
Importance du travail en Suisse dans les cantons des cinq zones d'emploi
frontalières
Cantons où les travailleurs en Suisse représentent au moins 10% des actifs
occupés résidant dans le canton
Canton ou Ville
Morteau
Mouthe
Le Russey
Maîche
Morez
Delle
Pontarlier
Saint-Hippolyte
Montbenoît
Pierrefontaine-les-Varans
Saint-Laurent-en-Grandvaux
Beaucourt
Part des actifs
Part cumulée
travaillant en
Actifs
du total des
Suisse dans le
travaillant en
actifs
total des actifs
Suisse
travaillant en
occupés
Suisse (en %)
résidents (en %)
3 760
1 665
1 010
2 260
2 416
1 024
3 369
421
607
626
333
296
41,8
40,7
34,1
33,4
32,2
24,0
22,2
21,7
19,2
18,3
13,0
10,7
18,0
26,0
30,8
41,6
53,2
58,1
74,2
76,2
79,1
82,1
83,7
85,1
Parmi les douze principaux cantons, huit sont localisés dans le département du Doubs, deux dans le Jura
(Morez et Saint-Laurent-en-Grandvaux) et deux dans le Territoire de Belfort (Delle et Beaucourt).
En effet, seuls les résidents du Doubs ont la possibilité de travailler dans les quatre cantons suisses avec
des accès privilégiés aux cantons de Neuchâtel et Vaud. Toutefois, le nord du département, aux alentours
de Montbéliard, est dans une position moins favorable que le sud. Les résidents du Territoire de Belfort
sont plutôt concernés par le canton du Jura et la partie Est du canton de Berne. Cependant, le volume
d’emplois offerts y est beaucoup moins importants que ceux des cantons précédents. Les cantons de
Bâle-Ville et de Bâle-Campagne proposent de nombreux emplois frontaliers mais ceux-ci sont relativement
peu occupés par les Francs-Comtois. L’éloignement entre lieux de résidence et de travail en est peut-être
la principale explication ; la pratique de la langue allemande une autre.
Enfin les deux cantons français du Jura sont localisés à proximité de Saint-Claude avec des contraintes
géographiques fortes et un accès quasi exclusif aux emplois du canton de Vaud. Les liaisons routières
avec les cantons de Neuchâtel ou de Genève sont plus difficiles alors que ces deux marchés du travail ont
une offre d’emplois relativement importante.
Les liaisons routières déterminantes pour les liens entre lieux de résidence
et de travail
Le lien entre la zone d’emploi frontalière de résidence et le district de travail est fortement conditionné par
la topographie des lieux et l’existence de liaisons routières de proximité. La Franche-Comté et la Suisse se
10
partagent 13 points de passage à la frontière utilisés par les frontaliers dont les dénominations francosuisses sont les suivantes.
Poste-frontière entre la Franche-Comté et l'Arc jurassien suisse
Dénomination suisse
Dénomination française
Dénomination suisse
Dénomination française
La Motte
Bremoncourt
Les Verrières
Les Verrières-de-Joux
Biaufond
La Cheminée
Le Brassus
Bois d'Amont
Damvant
Villars-sous-Blamont
La Cure
Les Rousses
L'Auberson
Les Fourgs
Boncourt
Delle
Goumois
Goumois
Le Col des Roches
Col de France
Les Brenets
Villers-le-Lac
Vallorbe
La Ferrière-sousJougne
Fahy
Abbévillers
Les frontaliers franc-comtois travaillent souvent au plus près de leur lieu d’habitation. Les actifs résidant
dans les zones d’emploi de Belfort et de Montbéliard se retrouvent ainsi majoritairement sur les axes
routiers en direction des districts de Porrentruy et Delémont. Pour ces deux zones d’emploi, Courtelary et
Moutier sont des destinations secondaires. La zone d’emploi de Montbéliard dispose également de
relations privilégiées avec les Franches-Montagnes.
La zone d’emploi de Morteau est en forte relation avec les districts du Locle et de la Chaux de Fonds, qui
sont aussi reliés à la zone d’emploi de Pontarlier mais de façon moins intense.
Les résidents des zones d’emploi de Pontarlier et de Saint-Claude ont pour principale destination le district
du Jura-Nord Vaudois qui représente pour chacune environ 56% des lieux de travail des travailleurs
frontaliers. Les résidents de la zone de Pontarlier, du fait de sa situation géographique, ont également un
accès aisé au Val-de-Travers, à Lausanne et à Morges mais aussi vers le Locle, La Chaux de Fonds et
Neuchâtel, grâce à la connexion d’une partie de cette zone à la Départementale 437 puis à la
Départementale 461 qui passe à proximité de Morteau et de Villers-le-Lac.
Saint-Claude, soumise à des contraintes topographiques fortes, dispose d’une alternative avec le district
de Nyon et, dans une moindre mesure, des accès à Morges et à Lausanne.
Les actifs travaillant en Suisse résident près de la frontière
Un taux d’activité élevé dans les zones d’emploi de Morteau et Pontarlier
Les zones d’emploi les plus concernées par le travail frontalier ont un taux d’activité plus élevé que le
niveau régional. En 2007, dans les zones de Morteau et de Pontarlier, le taux d’activité des 15 à 64 ans
est de 83,5% et de 80,9% pour les hommes (contre 76,6% en moyenne régionale). Pour les femmes
résidant dans ces deux zones d’emploi, il est de 75,3% et 72,4% respectivement contre 67,7% en
Franche-Comté.
11
%
Taux d'activité des 15 à 64 ans
- Zones d'emploi frontalières de Franche-Comté
85
80
75
70
65
60
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Hommes
FrancheComté
Femmes
Source : Insee - Recensement de la population- 2007
L’apport du travail avec la Suisse agit aussi dans la zone d’emploi de Saint-Claude avec des taux d’activité
des 15 à 64 ans de 80,2% pour les hommes et de 73,2% pour les femmes. De plus, dans les zones
d’emploi de Morteau, Pontarlier et Saint-Claude, le taux d’activité est particulièrement élevé sur toute la
durée de la vie active, quel que soit le sexe.
Compte tenu des effectifs frontaliers en jeu, les taux d’activité sont moins élevés dans les zones d’emploi
de Belfort et de Montbéliard.
Les écarts de taux d’activité avec la moyenne régionale sont beaucoup plus importants chez les jeunes de
la zone frontalière. Les jeunes rencontrent des difficultés d’insertion sur le marché du travail comtois, et le
travail frontalier est une réelle opportunité. Ainsi, 2 200 jeunes de moins de 24 ans et 3 400 de 25 à 29
ans travaillent en Suisse et résident dans une zone d’emploi frontalière. Ils contribuent ainsi à la richesse
des ces zones par le rapatriement des revenus perçus en Suisse et à la croissance de la population de ces
zones qui ont un fort excédent naturel.
12
%
Taux d'activité des 15 à 64 ans
85
80
75
70
65
60
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Hommes
FrancheComté
Femmes
Source : Insee, Recensement de la population- 2007
L’essor du travail frontalier favorise l’arrivée d’actifs dans les zones de
Morteau et Pontarlier
Les zones d’emploi de Pontarlier et de Morteau bénéficient d’un important excédent migratoire,
notamment lié à l’essor du travail frontalier avec la Suisse qui favorise l’arrivée d’actifs, seuls ou
accompagnés de leur famille. Entre 1999 et 2007, la première enregistre une progression de sa
population due au solde apparent des entrées-sorties de 0,6% par an et la seconde 0,4%.
Ces dynamiques sont cependant d’une intensité moindre que celles observées en Rhône-Alpes où les
variations apparentes sont plus élevées. Ainsi, entre 1999 et 2007, la variation annuelle moyenne de la
population due au solde apparent des entrées sorties3, est de 1,4% dans la zone d’emploi du Genevois
Français et de 1,1% dans celle du Chablais.
Les dynamiques démographiques des trois autres zones d’emploi comtoises sont moins favorables : les
mouvements migratoires sont relativement équilibrés pour Belfort mais très largement déficitaires pour
Montbéliard et Saint-Claude (-0,4% par an chacune). Dans ces trois zones, les arrivées d’actifs ne
compensent pas les départs liés à des marchés du travail en difficulté.
3
Le solde apparent des entrées sorties est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre
de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la
population au cours de la période considérée et le solde naturel.
13
Taux annuel de variation de la population des zones d'emplois frontalières comtoises entre
1999 et 2007 (en %)
Belfort
SaintClaude
0,85
1,23
0,16
0,40
0,50
0,61
0,60
Montbéliard Morteau Pontarlier
0,45
0,00
Taux annuel moyen total dont :
- variation due au solde naturel
0,46
- variation due au solde apparent des
0,00
-0,39
entrées-sorties
Sources : Insee, Recensements de la population - 1999 et 2007
0,35
0,62
-0,44
Répartition en nombre des actifs occupés résidant dans les zones d'emplois frontalières selon la zone de résidence antérieure cinq ans auparavant et
le pays de travail
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
FrancheFrancheFrancheFrancheFrancheSuisse
Suisse
Suisse
Suisse
Suisse
Comté
Comté
Comté
Comté
Comté
DOM ou TOM
127
0
34
0
15
8
8
0
10
0
Franche-Comté
51 112 1 732
72 149 2 030
13 917 6 585
18 800 5 223
18 893 2 391
Autres régions métropolitaines
4 913
148
3 127
56
659
712
1 117
522
1 812
319
Étranger
657
48
641
60
157
253
110
269
268
56
Ensemble
56 809 1 928
75 951 2 146
14 748 7 558
20 035 6 014
20 983 2 766
Zone de résidence antérieure
Cinq zones
d'emploi
frontalières
FrancheSuisse
Comté
194
8
174 871 17 961
11 628 1 757
1 833
686
188 526 20 412
Les actifs arrivant dans les zones d’emploi de Morteau, Pontarlier et Saint-Claude sont plus nombreux à
travailler en Suisse que ceux des zones d’emploi de Belfort et Montbéliard, concernées prioritairement par
l’emploi local.
Ainsi, parmi les actifs résidant dans la zone d’emploi de Morteau en 2007, 52% de ceux qui arrivent d’une
autre région métropolitaine travaillent en Suisse. Cette proportion est de 32% à Pontarlier et 17% à SaintClaude mais moindre à Belfort et Montbéliard (4 et 2% respectivement). Parmi les personnes arrivant de
l’étranger (y compris de la Suisse), 72% de ceux résidant dans la zone d’emploi de Pontarlier en 2007
travaillent en Suisse. Cette proportion est de 62% pour celle de Morteau et 19% pour celle de SaintClaude.
Répartition des actifs résidant cinq ans
auparavant dans une autre région
métropolitaine par pays de lieu de travail (en
%)
Lieu de travail
Zone d'emploi
de résidence
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
FrancheSuisse Ensemble
Comté
96,3
3,7
100,0
98,1
1,9
100,0
47,7
52,3
100,0
68,0
32,0
100,0
83,5
16,5
100,0
Source : Insee, Recensement de la population
- 2007
Le travail en Suisse draine des arrivants de Lorraine et Rhône-Alpes en premier lieu
Parmi les 1 700 actifs travaillant en Suisse en 2007 et ayant migré d’une autre région métropolitaine vers
la Franche-Comté depuis moins de cinq ans, quatre régions métropolitaines fournissent les effectifs les
plus importants : la Lorraine avec 20% des entrants, Rhône-Alpes (17%), l’Île-de-France (9%) et
14
l’Alsace (7%) . Viennent ensuite la Bourgogne, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais (6%), et
Provence-Alpes-Côte-D’azur avec 5%.
Il est à noter que, parmi ces quatre principales régions, trois sont frontalières avec la Suisse, l’Allemagne,
le Luxembourg ou la Belgique.
Arrivées selon la région métropolitaine de résidence cinq ans auparavant des actifs occupés en
Suisse par zone d'emploi de résidence
Part en % des régions métropolitaines
Région de résidence cinq ans
auparavant
Belfort
Montbéliard
Lorraine
40,5
21,4
Rhône-Alpes
2,7
0,0
Île-de-France
5,4
14,3
Alsace
27,0
21,4
Bourgogne
2,7
0,0
Champagne-Ardenne
2,7
0,0
Nord-Pas-De-Calais
5,4
5,4
Provence-Alpes-Côte-d'Azur
5,4
7,1
Pays-de-la-Loire
0,0
7,1
Centre
0,0
7,1
Bretagne
5,4
0,0
Languedoc-Roussilon
0,0
0,0
Auvergne
0,0
0,0
Aquitaine
0,0
3,6
Midi-Pyrénées
2,7
5,4
Picardie
0,0
7,1
Limousin
0,0
0,0
Basse-Normandie
0,0
0,0
Haute-Normandie
0,0
0,0
Poitou-Charentes
0,0
0,0
Corse
0,0
0,0
Ensemble
100,0
100,0
Morteau Pontarlier
32,3
11,5
6,6
4,4
6,6
7,7
6,0
4,9
8,3
2,2
2,2
0,6
2,7
0,6
0,0
0,6
1,1
1,1
0,6
0,0
0,0
100,0
7,5
21,8
13,2
5,9
6,9
6,5
3,4
4,0
1,5
3,4
2,1
6,5
3,1
2,1
5,0
2,3
2,3
0,8
1,3
0,2
0,0
100,0
SaintClaude
2,5
32,3
6,3
1,3
7,5
5,0
8,8
7,5
1,3
7,5
6,3
3,8
0,0
5,0
0,0
1,3
1,3
2,5
0,0
0,0
0,0
100,0
Cinq zones
d'emploi
frontalières
19,9
17,2
8,7
6,7
6,4
6,2
5,7
5,2
4,2
3,5
3,1
2,8
2,0
1,9
1,9
1,4
1,4
1,1
0,6
0,1
0,0
100,0
Le choix de la localisation de la personne travaillant en Suisse est fonction de sa zone d’emploi d’accueil.
Les personnes arrivant de Lorraine tendent à s’installer dans les zones d’emploi de Morteau, Belfort et
Montbéliard mais sont très peu présentes dans celles de Pontarlier et de Saint-Claude. À l’opposé, les
Rhônalpins viennent s’installer dans ces deux dernières, un peu moins fréquemment dans celle de
Morteau. Ils sont quasiment absents de celles de Belfort et de Montbéliard. Quant aux Alsaciens, ils
choisissent exclusivement celles-ci.
15
Région de résidence antérieure des personnes travaillant en Suisse et résidant
dans les zones d'emploi frontalières (en %)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Lorraine
Alsace
Rhône-Alpes
Bourgogne
Île-de-France
Champagne-Ardenne
Le travail en Suisse conduit à une relocalisation résidentielle entre zones d’emploi
comtoises
La Franche-Comté connaît des phénomènes de relocalisation résidentielle pour partie liés au travail en
Suisse.
En 2007, parmi les actifs occupés des cinq zones d’emploi frontalières travaillant en Suisse, près d’une
personne sur dix ne résidait pas cinq ans auparavant dans la même zone d’emploi. Ces changements de
résidence au cours de ces cinq ans ont conduit 300 actifs à venir s’installer à Morteau et un peu plus de
200 à Montbéliard ou à Pontarlier pour travailler en Suisse.
Des entrées ont aussi eu lieu en provenance des zones d’emploi non frontalières de Franche-Comté. Elles
ont essentiellement bénéficié à la zone d’emploi de Morteau (400 actifs) et de Pontarlier (300 actifs), voire
de Saint-Claude (150 actifs). Elles ont en revanche peu concerné les zones d’emploi de Belfort et de
Montbéliard.
16
Actifs occupés par zone d'emploi de résidence, pays de travail et zone d'emploi de résidence cinq ans auparavant
Mouvements internes à la Franche-Comté
Zone d'emploi de résidence en 2007
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Zone d'emploi
de résidence
Travail
Actifs
Actifs
Actifs
Actifs
Actifs
Travail
Travail
Travail
Travail
Travail en Travail
Travail
Travail en Travail
antérieure en
occupés
occupés
occupés
en
en
occupés
en
occupés
en
en
Francheen
en
Francheen
Franche-Comté Francheayant un Francheayant un
ayant un Francheayant un
ayant un
Suisse
Suisse
Comté Suisse
Comté Suisse
Suisse
Comté
emploi
Comté
emploi
emploi Comté
emploi
emploi
Même zone
47 479 1 753
49 231 67 469 1 832
69 301
12 883 5 963 18 846 17 300
4 771 22 071
17 966 2 427 20 392
d'emploi
Autre zone
d'emploi
2 478
85
2 563
2 716
201
2 915
460
297
755
414
216
630
66
80
146
frontalière
Reste de la
1 155
29
1 185
1 964
41
2 007
574
416
992
1 086
329
1 414
861
156
1 018
Franche-Comté
Franche-Comté
51 112 1 867
52 979 72 149 2 074
74 223
13 917 6 676 20 593 18 800
5 316 24 115
18 893 2 663 21 556
Répartition des actifs occupés par zone d'emploi de résidence, pays de travail et zone d'emploi de résidence cinq ans auparavant
Mouvements internes à la Franche-Comté
Zone d'emploi de résidence en 2007
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Zone d'emploi
Actifs
Actifs
Actifs
Actifs
Actifs
antérieure en
occupés Francheoccupés Francheoccupés
Francheoccupés Francheoccupés FrancheFranche-Comté
Suisse
Suisse
Suisse
Suisse
Suisse
Comté
ayant un Comté
ayant un Comté
ayant un Comté
ayant un Comté
ayant un
emploi
emploi
emploi
emploi
emploi
Même zone
92,9
93,9
92,9
93,5
88,3
93,4
92,6
89,3
91,5
92,0
89,7
91,5
95,1
91,1
94,6
d'emploi
Autre zone
4,8
4,6
4,8
3,8
9,7
3,9
3,3
4,4
3,7
2,2
4,1
2,6
0,3
3,0
0,7
d'emploi
frontalière
Reste de la
2,3
1,6
2,2
2,7
2,0
2,7
4,1
6,2
4,8
5,8
6,2
5,9
4,6
5,9
4,7
Franche-Comté
Franche-Comté
100,0 100,0
100,0
100,0 100,0
100,0
100,0 100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0 100,0
100,0
17
II - Caractéristiques des travailleurs frontaliers comtois
Des frontaliers souvent jeunes
Les actifs travaillant en Suisse sont souvent plus jeunes que ceux travaillant en Franche-Comté. Ils sont
plus nombreux entre 25 et 44 ans alors que la majorité des actifs travaillant en Franche-Comté sont âgés
de 35 à 54 ans. Les 25 à 44 ans représentent 65% des actifs travaillant en Suisse contre 51% de ceux
travaillant en France. De plus, le nombre d’actifs de plus de 44 ans décroit plus rapidement parmi ceux
travaillant en Suisse que pour ceux travaillant en Franche-Comté.
Les femmes travaillant en Suisse sont plus jeunes que les hommes : 29% a moins de 25 ans contre 26%
pour leurs collègues masculins, les 30-39 ans représentant 33% des effectifs dans chaque catégorie.
Répartition des actifs masculins occupés résidant dans les zones
d'emploi frontalières par lieu de travail (en %)
0
5
10
15
Répartition des actives occupées résidant dans les zones d'emploi
frontalières par lieu de travail (en %)
20
0
Moins de 19 ans
Moins de 19 ans
20 à 24 ans
20 à 24 ans
25 à 29 ans
25 à 29 ans
30 à 34 ans
30 à 34 ans
35 à 39 ans
35 à 39 ans
40 à 44 ans
40 à 44 ans
45 à 49 ans
45 à 49 ans
50 à 54 ans
50 à 54 ans
55 à 59 ans
55 à 59 ans
60 à 64 ans
60 à 64 ans
65 ans et plus
5
10
15
20
65 ans et plus
Franche-Comté
Suisse
Source : Insee - Recensement de la population - 2007
Franche-Comté
Suisse
La répartition par sexe et âge des Francs-Comtois travaillant dans l’Arc jurassien suisse laisse apparaître la
jeunesse des recrutements dans de nombreux cantons suisses lié à l’essor du secteur tertiaire et à la
reprise de l’industrie, notamment horlogère, depuis 2005.
18
Répartition par âge des Francs-Comtois travaillant en Suisse
(en %)
Hommes
0
5
10
15
20
25
30
Répartition par âge des Francs-Comtois travaillant en Suisse
(en %)
Femmes
0
5
10
15
20
25
30
35
Moins de 24 ans
Moins de 24 ans
25 à 29 ans
25 à 29 ans
30 à 34 ans
30 à 34 ans
35 à 39 ans
35 à 39 ans
40 à 44 ans
35
40 à 44 ans
45 à 49 ans
45 à 49 ans
50 à 54 ans
50 à 54 ans
55 à 59 ans
55 à 59 ans
60 ans et plus
60 ans et plus
Vaud
Neuchâtel
Jura
Berne
Vaud
Source : Insee , Recensement de la population - 2007
Neuchâtel
Jura
Berne
Le taux de féminisation, défini comme la part des emplois féminins dans l’ensemble des emplois, varie
selon le canton de travail. Ainsi, tous âges confondus, il est relativement élevé pour les cantons de Berne
et du Jura (46 et 41% respectivement). Il est en retrait dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel, avec
respectivement 37 et 36%. Dans ces cantons, le taux de féminisation est plus important chez les jeunes
frontaliers : il atteint son maxima chez les 25-29 ans dans le canton de Vaud et chez les moins de 24 ans
dans le canton de Neuchâtel.
Taux de féminisation en % par groupe d'âge des Francs-Comtois travaillant
dans l'Arc jurassien suisse
Vaud
Neuchâtel
Jura
Moins de 24 ans
40,2
41,5
37,1
25 à 29 ans
41,5
36,8
43,7
30 à 34 ans
36,2
38,5
38,2
35 à 39 ans
37,6
37,0
39,4
40 à 44 ans
30,3
33,1
36,6
45 à 49 ans
40,7
37,1
49,3
50 à 54 ans
34,9
36,0
38,1
55 à 59 ans
40,8
25,5
50,3
60 ans et plus
27,3
25,3
40,0
Ensemble
37,2
36,2
40,6
Berne
Actifs
occupés dans
l'Arc jurassien
suisse
50,2
49,2
44,8
32,9
38,2
46,2
51,4
66,7
0,0
45,7
41,1
41,4
38,0
37,6
33,0
41,4
36,7
36,2
27,2
38,1
Les frontaliers travaillent très majoritairement dans l’industrie
En 2007, 62% des actifs des cinq zones d’emploi frontalières travaillant en Suisse occupent un emploi
dans l’industrie contre 29% de ceux qui travaillent en Franche-Comté. Les activités industrielles employant
19
des frontaliers en Suisse tournent principalement autour de l’horlogerie, de la bijouterie, joaillerie et des
microtechniques (matériel médico-chirurgical). À elles seules, ces trois activités industrielles représentent
38% de l’emploi contre 2% en Franche-Comté.
L’horlogerie suisse emploie 6 100 frontaliers comtois. Les zones d’emploi frontalières françaises n’en
emploient qu’un peu moins de 1 300. Dans ces dernières, l’industrie horlogère a perdu de l’importance au
fil des années mais la main-d’œuvre correspondante n’a pas disparu. De plus, des formations dans les
métiers de l’horlogerie et des microtechniques continuent à y être dispensées, notamment au lycée Edgar
Faure de Morteau. L’ensemble des personnels trouve ainsi un débouché en Suisse où, après de
nombreuses années de difficultés, l’industrie horlogère a retrouvé un très fort niveau d’activité. Par
ailleurs, plus que côté français, la Suisse a mis en place une très forte diversification de ses activités
microtechniques.
23% des frontaliers travaillent dans les activités tertiaires marchandes (commerce, transports et services
divers) contre 35% pour ceux qui restent en Franche-Comté.
Les frontaliers travaillent davantage dans les activités liées à l’emploi (5% des frontaliers) que les actifs
travaillant en Franche-Comté (3% des actifs travaillant en Franche-Comté). Les activités liées à l’emploi
comprennent essentiellement le travail temporaire : 6 000 intérimaires côté français, 1 000 côté suisse.
Côté français, de nombreuses activités industrielles, notamment l’industrie automobile, ses sous-traitants
et équipementiers mais aussi le jouet, ont fortement recours à l’intérim.
Par contre, l’essentiel des emplois du tertiaire non marchand (administration publique, enseignement,
santé et action sociale) sont peu occupés par les frontaliers (9%) alors qu’ils représentent 28% des
emplois côté français. Un peu moins de 5% des frontaliers ont un emploi dans les activités de la santé
humaine contre 4% des actifs occupés en Franche-Comté. À l’opposé, l’hébergement médico-social et
social est plus développé côté français (5%) que suisse (3%).
20
Répartition des activités économiques des actifs résidant dans les cinq zones
d'emploi frontalières selon le lieu de travail (en %)
Franche-Comté
Suisse
Part en
Part en
Effectif
Effectif
%
%
4 657
2,5
146
0,7
Agriculture
53 769
28,5 12 798
62,7
Industrie dont :
Forge, traitement des métaux, usinage
4 409
2,3
784
3,8
Activités économiques
Fabrication d'instruments et d'appareils de
mesure, d'essai et de navigation ; horlogerie
Fabrication d’articles de joaillerie, bijouterie
et d'instruments de musique
Fabrication d'instruments et de fournitures à
usage médical et dentaire
Construction dont :
Travaux de construction spécialisés
Commerce, transports, services divers
dont :
Commerce de détail, à l’exception des
automobiles et des motocycles
Hébergement
Restauration
Activités liées à l'emploi*
Administration publique, enseignement,
santé et action sociale dont :
1 359
0,7
6 103
29,9
854
0,5
822
4,0
1 874
1,0
736
3,6
12 145
10 027
6,4
5,3
1 208
5,9
0,0
65 560
34,8
4 445
21,8
13 533
7,2
993
4,9
1 759
3 824
5 863
0,9
2,0
3,1
228
342
975
1,1
1,7
4,8
52 397
27,8
1 816
8,9
3,9
943
8,3
604
100,0 20 412
4,6
3,0
100,0
Activités pour la santé humaine
7 330
Hébergement médico-social et social
4 264
188 528
Ensemble
* dont emplois des intérimaires
Les frontaliers sont concentrés dans un faible nombre de secteurs d’activité
À un niveau plus détaillé, les vingt premières activités, en termes d’importance des effectifs employés,
sont quasiment les mêmes en Franche-Comté et en Suisse à quelques exceptions près. Sur le premier
territoire, elles regroupent 92% des emplois contre 96% pour le second.
Toutefois, la hiérarchie des activités est très différente entre les deux territoires et la concentration
économique, mesurée par le poids des premières activités, est d’importance inégale. Les quatre premières
activités regroupent 38% des emplois côté français contre 57% côté suisse. Côté français, les dix
premières en concentrent 69% contre 82% côté suisse.
18% des frontalières travaillent dans les services
En 2007, près de 18% des frontalières travaillent dans les services contre 3% pour les hommes. À
l’inverse, elles bénéficient moins des emplois dans le commerce (21% contre 23%) et dans la construction
(1% contre 9%).
Les activités des services accueillant des frontalières relèvent principalement de la santé humaine et des
activités médico-sociales.
21
Activités économiques occupées en Suisse par les résidents des cinq zones d'emploi
frontalières
Effectifs
Part en %
Activités économiques en cinq
Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble
postes
Agriculture
126
20
146
1,0
0,3
0,7
Industrie
8 080
4 717
12 797
63,9
60,7
62,7
Construction
1 166
42
1 208
9,2
0,5
5,9
Commerce, transports et services
2 850
1 595
4 445
22,6
20,5
21,8
divers
Administration publique,
enseignement, santé et action
414
1 402
1 816
3,3
18,0
8,9
sociale
Ensemble
12 636
7 776
20 412
100,0
100,0
100,0
Principales activités des services accueillant des
frontalières
Effectif
779
Hébergement médico-social et social et
549
action sociale sans hébergement
Hébergement et restauration
324
Activités de services administratifs et de
310
soutien
Autres activités de services
149
L’emploi des frontaliers est très diversifié dans le canton de Vaud
Vaud est le canton dans lequel les secteurs d’activité des frontaliers comtois sont le plus variés, avec
notamment moins d’emplois industriels que dans les autres cantons. À l’opposé, les frontaliers travaillant
dans le canton de Berne occupent plus fréquemment des emplois industriels que ceux travaillant dans les
autres cantons suisses.
Répartition par activité économiques des emplois occupés par les
résidents des cinq zones d'emploi frontalières dans l'Arc
jurassien suisse
0
20
40
60
80
100
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, transports et services
divers
Administration publique, enseignement,
santé et action sociale
Vaud
Neuchâtel
Jura
Berne
22
L’émergence de pôles d’emploi tertiaires
Traditionnellement, l’emploi occupé par les Francs-Comtois en Suisse a été très fortement industriel et
concentré sur quelques pôles d’emploi : Le Locle et la Chaux de Fonds pour le canton de Neuchâtel, les
communes horlogères de la Vallée de Joux (L’Abbaye, Le Chenit, Le Lieu) pour le canton de Vaud,
Porrentruy et Delémont pour le canton du Jura ou Sonceboz-Sombeval pour celui de Berne.
Le développement du travail frontalier a été facilité par l’entrée en vigueur des Accords de Libre
Circulation des Personnes (ALCP) qui a supprimé l’obligation de retour journalier en France et celle de
l’obligation de résider dans la zone frontalière. Ces mesures ont accompagné l’essor de l’économie suisse.
Ce contexte a certainement modifié le profil des personnes travaillant en Suisse et a permis une
tertiarisation4 des postes de travail proposés aux résidents comtois. Cette diversification des activités
trouve sa déclinaison dans le canton de Vaud à travers les pôles d’emploi que sont devenus, pour les
résidents comtois, Lausanne, Yverdon-les-Bains, Nyon et Orbe, voire Vallorbe. Elle a aussi eu un effet sur
l’offre de travail à Neuchâtel, Porrentruy et Delémont et une première impulsion à La Chaux de Fonds.
Répartition sectorielle des principaux pôles d'emploi suisses en 2007
60
Yverdon-les-Bains
Part du tertiaire marchand (en %)
50
Lausanne
40
Nyon
Orbe
Neuchâtel
Vallorbe
30
Delémont
Porrentruy
La Chaux-deFonds
20
Val-de-Travers
Sainte-Croix
Boncourt
10
L'Abbaye Le Noirmont
Alle
Les Brenets
Ballaigues
Le Locle
Le Chenit
Le Lieu
SoncebozSombeval
0
0
20
40
60
Part de l'industrie (en %)
Source : Insee - Recensement de la population
80
100
Dans le canton de Vaud où les emplois frontaliers en 2007 se partagent entre Francs-Comtois (8 100) et
Rhônalpins (6 000), les premiers travaillent majoritairement dans l’industrie alors que les seconds ont un
profil tertiaire marqué. C’est notamment le cas à Lausanne où cohabitent les deux types de frontaliers.
4
Cf. la publication de l’OSTAJ « Économie de l’Arc jurassien : évolutions récentes » - septembre 2010 :
http://www.ostaj.org/uploads/media/EconomieAJ_01.09.2010.pdf
23
Les frontaliers occupent plus fréquemment un emploi d’ouvrier
Les actifs résidant dans les cinq zones d’emploi frontalières et travaillant en Suisse sont beaucoup plus
souvent ouvriers5 que ceux travaillant en Franche-Comté (62% contre 32%). La proportion de cadres et
de professions intermédiaires travaillant de part et d’autre de la frontière sont proches.
En corollaire, les employés sont nettement moins présents parmi les personnes travaillant en Suisse
(11%) que parmi celles travaillant en France (26%). La gamme d’emplois existants pour ces qualifications
en France est relativement large aussi bien dans les activités marchandes que non marchandes.
Répartition par catégorie socioprofessionnelle et lieu de
travail des actifs occupés dans les cinq zones d'emploi
frontalières (en %)
0
10
20
30
40
50
60
70
Agriculteurs
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Franche-Comté Suisse
Indépendamment du poids de chaque grande catégorie d’actifs, les métiers des personnes travaillant en
Suisse sont bien spécifiques.
5
La définition française des catégories socioprofessionnelles est présentée dans la partie « Sources ». Les effectifs des principaux
métiers occupés sont disponibles dans la partie « Annexes ».
24
Actifs occupés dans les cinq zones d'emploi frontalières par catégorie
socioprofessionnelle et lieu de travail
Professions et catégories
socioprofessionnelle
Agriculteurs
d'entreprises
intellectuelles supérieures dont :
Cadres administratifs et commerciaux
d'entreprise
Ingénieurs et cadres techniques
d'entreprise
Lieu de travail
FrancheSuisse
Comté
3 149
8
Ensemble
3 158
10 414
170
10 584
21 130
1 408
22 539
3 768
197
3 965
8 097
1 015
9 112
43 989
4 025
48 014
8 593
1 045
9 638
Techniciens
10 748
1 470
12 218
Employés dont :
49 377
2 205
51 582
Employés administratifs d'entreprise
10 231
683
10 914
Ouvriers dont :
59 898 12 586
72 485
Ouvriers qualifiés de type industriel
14 777
4 686
19 463
Ouvriers qualifiés de type artisanal
8 795
1 799
10 595
19 029
4 453
23 483
188 527 20 412
208 939
Professions intermédiaires dont :
Professions intermédiaires de la santé
et du travail social
Ouvriers non qualifiés de type
industriel
Ensemble
Parmi les postes de cadres, les métiers d’ingénieurs et de cadres techniques d’entreprise
prédominent chez les frontaliers. Ils représentent 71% des cadres et professions intellectuelles
supérieures frontaliers, contre 38% pour les cadres travaillant en Franche-Comté. Les emplois de cadres
administratifs et commerciaux sont moins fréquents. Les techniciens et les professions de la santé et du
travail social (comprenant notamment les infirmières et professions paramédicales) figurent parmi les
catégories socioprofessionnelles correspondant aux professions intermédiaires les plus représentées parmi
les frontaliers. Avec 640 emplois environ, les infirmiers salariés viennent ainsi au 5e rang des emplois
occupés dans l’Arc jurassien suisse.
Parmi les employés, les employés administratifs d’entreprise sont les plus nombreux.
Au niveau des ouvriers, les effectifs les plus importants sont ceux des ouvriers qualifiés ou non de type
industriel (4 700 et 4 600 emplois) suivis des ouvriers qualifiés de type artisanal (1 900). Le taux de
qualification ouvrière, défini comme la part des ouvriers qualifiés parmi l’ensemble des ouvriers, est plus
élevé côté suisse (56%) que côté français (50%).
En 2007, l’éventail des emplois masculins et féminins exercés en Suisse est relativement différent par
qualification malgré un poids comparable des professions intermédiaires. Celles-ci regroupent 20% des
emplois chez les hommes comme chez les femmes. L’emploi en Suisse reste très majoritairement ouvrier
pour les hommes : plus de deux emplois sur trois. Il l’est dans une moindre mesure pour les femmes
25
(53%) qui occupent également des métiers d’employées (24%) contrairement aux hommes (3%). Les
fonctions d’encadrement émergent mais restent plus masculines que féminines (respectivement 9 et 3%
des emplois).
Actifs occupés dans l'Arc jurassien suisse par catégorie
socioprofessionnelle
Professions et catégories
socioprofessionnelles
Agriculteurs exploitants
Part en %
Hommes Femmes Ensemble
0,1
0,1
0,1
1,1
0,4
0,8
9,3
3,0
6,9
Professions Intermédiaires
19,9
19,4
19,7
Employés
2,7
24,0
10,8
Ouvriers
66,9
53,1
61,7
Ensemble
100,0
100,0
100,0
d'entreprises
Cadres, professions intellectuelles
supérieures
La hiérarchie des qualifications se différencie assez fortement entre les cantons suisses. C’est notamment
le cas pour les cadres et professions intermédiaires masculins du canton de Neuchâtel, plus présents que
dans les autres cantons.
En ce qui concerne les Franc-Comtoises occupées en Suisse, les répartitions par qualification sont
relativement différentes entre les cantons. Si la prédominance de l’emploi ouvrier persiste, la tertiarisation
de l’économie a conduit à une présence marquée du nombre d’employées et de professions
intermédiaires. La diversification des emplois féminins est plus marquée dans les cantons de Vaud et de
Neuchâtel que dans ceux du Jura et de Berne où la part de l’emploi ouvrier reste très majoritaire. Pour
autant, la part des femmes dans l’ensemble des emplois occupés en Suisse est différente selon les
cantons : 40% dans celui du Jura et 36% dans ceux de Vaud et de Neuchâtel.
26
Répartition par catégorie socioprofessionnelle et canton des
francs-comtois travaillant en Suisse (en %)
Hommes
Répartition par catégorie socioprofessionnelle et canton des
francs-comtois travaillant en Suisse (en %)
Femmes
Ouvriers
Ouvriers
Employés
Employés
supérieures
supérieures
d'entreprises
d'entreprises
0
20
40
Vaud Neuchâtel
60
80
Jura Berne
0
20
40
60
80
100
Vaud Neuchâtel Jura Berne
Les emplois de qualification élevée occupés en Suisse sont éloignés de la frontière
Les districts de travail éloignés de la frontière concernent davantage des emplois de qualification élevée.
Les districts de Lausanne et de Neuchâtel combinent ainsi des parts élevées de cadres et professions
intellectuelles supérieures et de professions intermédiaires. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas
des districts de Val-de-Travers et de La Chaux de Fonds. Enfin, Morges et Nyon emploient davantage de
professions intermédiaires parmi les travailleurs frontaliers que la moyenne.
Part des cadres et professions intellectuelles dans les
principaux districts de travail (en %)
0
5
10
15
Part des professions intermédiaire dans les principaux
districts de travail (en %)
0
20
Lausanne
Neuchâtel
Neuchâtel
Lausanne
Val-de-Travers
Morges
La Chaux-de-Fonds
Val-de-Travers
Delémont
Nyon
Le Locle
La Chaux-de-Fonds
Porrentruy
Porrentruy
Jura-Nord vaudois
Jura-Nord vaudois
Morges
Delémont
Franches-Montagnes
Le Locle
Courtelary
Courtelary
Nyon
Franches-Montagnes
10
20
30
40
50
27
Les frontaliers possèdent plus fréquemment des diplômes professionnels
La répartition par niveau de diplôme entre personnes travaillant en Franche-Comté et en Suisse est
relativement cohérente avec la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles entre les deux lieux de
travail.
Les diplômes professionnels de niveau V (CAP, brevet de compagnon, BEP) sont majoritaires parmi
l’ensemble des emplois mais encore plus présents si le lieu de travail est en Suisse. De plus, 61% des
titulaires de tels diplômes exercent une activité industrielle et 29% une activité tertiaire contre 33 et 55%
respectivement côté français.
Les titulaires d’un baccalauréat technologique ou professionnel sont plus nombreux en Suisse (13%)
qu’en France (10%) alors que c’est l’inverse pour le baccalauréat général (4% contre 6%).
Les diplômes universitaires de 1er cycle sont autant présents chez les deux catégories d’actifs (16%
environ). À l’opposé, les titulaires de diplômes universitaires de 2e ou 3e cycle, fréquemment détenus par
les cadres et professions intellectuelles supérieures, sont deux fois plus nombreux parmi ceux qui
travaillent en Franche-Comté.
Actifs occupés résidant dans les cinq zones d'emploi frontalières
par niveau de diplôme et lieu de travail
Répartition par niveau de diplôme et lieu de travail des actifs
occupés résidant dans les cinq zones d'emploi frontalières (en %)
Lieu de travail
Niveau de diplôme détenu
Aucun diplôme supérieur à la fin
du collège
CAP, BEP
Baccalauréat général, brevet
supérieur
Baccalauréat technologique ou
professionnel
Diplôme universitaire de 1er cycle
FrancheComté
Suisse
0
Actifs
occupés
ayant un
emploi
5
10
15
20
25
Pas de scolarité
Aucun diplôme scolarité primaire
Aucun diplôme scolarité collège
48 124
4 447
52 572
57 562
8 015
65 576
BEPC, brevet
Certificat d'études primaires
12 050
898
12 948
CAP, Brevet de compagnon
20 005
2 720
22 725
29 270
3 279
32 549
Baccalauréat général, brevet supérieur
Baccalauréat technologique ou
professionnel
BEP
Diplôme universitaire de 2e ou 3e
21 515 1 053
cycle
Ensemble
188 526 20 412
22 568
Diplôme universitaire de 2e ou 3e cycle
Franche-Comté
208 938
Suisse
Les activités économiques employant des personnels détenant un diplôme universitaire sont très
différentes selon que l’on exerce son activité en France ou en Suisse.
Au niveau du 1er cycle, trois activités concentrent la moitié des effectifs lorsque l’on travaille en Suisse. La
fabrication de produits électroniques, informatiques et optiques (incluant l’horlogerie) en regroupe 22%,
les activités pour la santé humaine 18% et l’hébergement médico-social et social et l’action sociale sans
hébergement 10%. Ces deux dernières activités en concentrent 10 et 11% côté français.
28
Au niveau des 2e et 3e cycles universitaires, la surreprésentation de l’industrie y est manifeste pour les
emplois en Suisse alors que celle-ci y est peu présente côté français, hormis la fabrication de matériels de
transports incluant l’industrie automobile et son environnement économique.
À l’opposé, les activités tertiaires sont peu exercées côté suisse alors qu’elles prédominent côté
français avec 29% des emplois pour l’enseignement et 9% pour l’administration. Les activités pour la
santé humaine sont relativement présentes (7% côté français contre 5% côté suisse).
Alors que les titulaires d’un diplôme universitaire exercent fréquemment une activité dans les activités
financières et d’assurance et dans les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture,
d’ingénierie, de contrôle et d’analyses techniques côté français, ces emplois sont peu occupés par les
résidents comtois travaillant en Suisse.
Actifs occupés résidant dans les zones d’emploi frontalières
par pays de travail, niveau de diplôme et activité économique
Diplôme universitaire de 2e ou 3e cycle
Principales activités employant ces
FrancheSuisse
diplômés
Comté
Fabrication de produits informatiques,
0,8
22,5
électroniques et optiques
Commerce ; réparation d'automobiles et
9,2
7,4
de motocycles
Activités financières et d'assurance
4,3
0,6
Activités juridiques, comptables, de
gestion, d'architecture, d'ingénierie, de
5,4
0,6
contrôle et d'analyses techniques
Administration publique
7,7
0,0
Enseignement
8,7
1,4
9,9
18,2
11,2
10,3
Principales activités employant ces
FrancheSuisse
diplômés
Comté
Fabrication de denrées alimentaires, de
0,7
5,1
boissons et de produits à base de tabac
Métallurgie et fabrication de produits
métalliques à l'exception des machines et
2,0
5,3
des équipements
Fabrication de produits informatiques,
0,6
28,1
électroniques et optiques
Fabrication d'équipements électriques
0,4
4,6
Fabrication de matériels de transport
9,5
1,4
Autres industries manufacturières ;
réparation et installation de machines et
1,3
9,2
d'équipements
Commerce ; réparation d'automobiles et
5,9
9,5
de motocycles
Activités juridiques, comptables, de
gestion, d'architecture, d'ingénierie, de
8,2
2,5
contrôle et d'analyses techniques
Administration publique
8,7
0,0
Enseignement
28,5
4,0
6,7
4,8
4,4
1,8
L’emploi des titulaires d’un diplôme universitaire est polarisé par quelques communes de l’Arc jurassien
suisse. En tête, arrive le trio La Chaux-de-Fonds, le Locle et Le Chenit pour les deux niveaux de diplôme.
Puis viennent des pôles secondaires (Neuchâtel, Lausanne, Porrentruy, Delémont, Sainte-Croix,
Boveresse) avec des classements différents selon le type de diplôme. Pour les diplômes du 1er cycle,
Sonceboz-Sombeval offre aussi de nombreuses opportunités.
29
Actifs occupés résidant dans les zones d’emploi frontalières en 2007 par niveau de diplôme pour les principales
communes de travail en Suisse
Diplôme de 2e ou de 3e cycle
universitaire
er
Diplôme de 1 universitaire
Commune suisse de travail
La Chaux de Fonds
Effectif
492
Commune suisse de travail
Effectif
La Chaux de Fonds
208
Le Locle
379
Le Locle
110
Le Chenit
253
Le Chenit
76
Porrentruy
168
Neuchâtel
60
Neuchâtel
164
Lausanne
56
Lausanne
139
Boveresse
45
Sonceboz-Sombeval
131
Orbe
37
Boveresse
110
Delémont
28
Delémont
77
Porrentruy
26
Sainte-Croix
76
Yverdon-les-Bains
26
Pompaples
64
Boudry
24
Ballaigues
62
Sainte-Croix
20
Yverdon-les-Bains
59
Boncourt
57
Source : Insee, Recensement de la
population - 2007
Orbe
Le Lieu
Nyon
Genolier
57
44
44
44
population - 2007
Des frontaliers souvent surdiplômés
Les résidents des zones d’emploi frontalières qui travaillent en Suisse possèdent plus fréquemment un
diplôme de 1er cycle universitaire que ceux qui travaillent en France, quelle que soit la catégorie
socioprofessionnelle envisagée. La différence est particulièrement marquée chez les professions
intermédiaires : 46% d’entre eux sont titulaires d’un tel diplôme s’ils travaillent en Suisse et de 36% s’ils
travaillent en France.
En ce qui concerne les titulaires d’un diplôme de 2e ou de 3e cycle universitaire, 41% des frontaliers
occupent un emploi de cadres ou de professions intellectuelles supérieures contre 59% des actifs occupés
en France.
30
Actifs occupés résidant dans les cinq zones d’emploi frontalières en 2007 par catégorie socioprofessionnelle, niveau de
diplôme et lieu de travail
intellectuelles supérieures
FrancheFrancheDernier diplôme obtenu
Suisse
Dernier diplôme obtenu
Suisse
Comté
Comté
Pas de scolarité
0,1
0,0
Pas de scolarité
0,1
0,1
Aucun diplôme scolarité
2,2
2,4
0,8
0,6
primaire
primaire
Aucun diplôme scolarité au
0,9
2,6
2,0
1,7
collège
collège
0,7
1,2
2,1
1,4
BEPC, brevet
1,8
3,0
BEPC, brevet
3,9
2,2
CAP, brevet de compagnon
3,8
9,7
10,9
13,1
2,9
8,1
8,5
9,6
4,7
4,7
BEP
Baccalauréat général,
brevet supérieur
8,5
4,8
5,3
7,7
12,4
12,5
BEP
brevet supérieur
Baccalauréat technologique
ou professionnel
ou professionnel
Diplôme universitaire de
19,6
21,0
1er cycle
Diplôme universitaire de 2e
59,3
41,4
ou 3e cycle
Ensemble
100,0 100,0
- 2007
35,9
46,0
1er cycle
13,6
6,3
ou 3e cycle
Ensemble
100,0 100,0
- 2007
Employés
Ouvriers
Pas de scolarité
primaire
collège
FrancheSuisse
Comté
0,5
0,2
8,5
5,3
5,1
4,9
6,5
3,6
BEPC, brevet
8,7
6,1
Pas de scolarité
primaire
collège
FrancheSuisse
Comté
1,7
0,1
16,9
10,1
9,2
7,1
7,0
4,9
BEPC, brevet
6,4
5,8
16,8
15,3
27,6
29,8
BEP
brevet supérieur
16,8
21,8
14,4
17,6
9,2
9,5
BEP
brevet supérieur
3,3
3,4
12,3
13,0
8,9
14,3
ou professionnel
12,1
17,6
1er cycle
3,5
2,7
ou 3e cycle
Ensemble
100,0 100,0
- 2007
ou professionnel
3,4
5,8
1er cycle
1,0
1,2
ou 3e cycle
Ensemble
100,0 100,0
- 2007
Pour les titulaires d’un diplôme universitaire ayant un emploi en Suisse, il semble donc y avoir un décalage
entre le métier exercé et la catégorie socioprofessionnelle auquel ce niveau de diplôme devrait
logiquement conduire.
31
S’il exerce un emploi en Franche-Comté, un titulaire d’un diplôme de 1er cycle est ouvrier dans 7% des
cas ; il l’est dans 22% lorsqu’il travaille en Suisse.
Un titulaire d’un diplôme de 2e ou de 3e cycle universitaire a moins de chance d’être cadre en Suisse
(56%) qu’en France (58%) mais aussi d’être profession intermédiaire (24% contre 28%). Il est plus
souvent ouvrier en Suisse qu’en France (13 et 3% respectivement).
Catégorie socioprofessionnelle par niveau de diplôme et lieu de travail (en
%)
Diplôme universitaire de 1er Diplôme universitaire de 2e
cycle
ou 3e cycle
FrancheComté
Agriculteurs
FrancheComté
Suisse
Suisse
1,2
0,1
0,2
0,0
3,3
0,4
2,9
1,1
14,2
9,4
58,2
55,8
53,9
56,3
27,7
24,2
Employés
20,5
12,2
8,0
Ouvriers
7,0
21,6
2,9
Ensemble
100,0
100,0
100,0
5,9
13,2
100,0
Artisans,
commerçants
, chefs
d'entreprises
Cadres et
professions
intellectuelles
supérieures
Professions
intermédiaires
La question de la position professionnelle initiale et des règles de promotion au sein des entreprises se
pose certainement différemment de part et d’autre de la frontière.
Les frontaliers occupent plus fréquemment un emploi sans limite de durée
En 2007, les actifs résidant dans les cinq zones d’emploi frontalières et travaillant en Suisse occupent neuf
fois sur dix un emploi sans limite de durée. Ils sont 77% parmi ceux travaillant en Franche-Comté. Ce
type d’emploi correspond majoritairement côté français aux emplois de la fonction publique et aux
contrats à durée indéterminée. Dans une moindre mesure, la part des personnes placées par une agence
d’intérim est de 5% pour celles travaillant en Suisse contre 3% pour celles travaillant en Franche-Comté.
Les emplois à durée limitée sont plus nombreux parmi les personnes travaillant en Franche-Comté (8%
contre 3% en Suisse).
32
Répartition par condition d'emploi et lieu de travail des actifs occupés
résidant dans les cinq zones d'emploi frontalières (en %)
0
20
40
60
80
100
Emplois sans limite de durée
Autres emplois à durée limitée
Non salariés : Indépendants
Non salariés : Employeurs
Placés par une agence d'intérim
En contrat d'apprentissage
Emplois-jeunes, CES, contrats de
qualification
Stagiaires rémunérés en entreprise
Non salariés : Aides familiaux
Suisse
Franche-Comté
33
III - Caractéristiques des familles
Un peu plus de 12 000 familles comprennent au moins une personne
travaillant en Suisse
De plus en plus fréquemment, pour les couples, la relation au travail ne se vit pas de façon individuelle
mais en tenant compte de la conciliation des préoccupations familiales et professionnelles. L’arbitrage, en
lien avec la présence ou non d’enfants jeunes, se fait aussi sur le lieu de travail.
En 2007, parmi les 139 600 familles6 résidant dans les cinq zones d’emploi frontalières, 12 400 familles
comprennent au moins un actif travaillant en Suisse. Pour 1 100 d’entre elles, il s’agit d’un adulte d’une
famille monoparentale; pour 2 800, des deux membres du couple qui travaillent en Suisse ; pour 6 900,
l’un des actifs travaille en Suisse et l’autre en France. Enfin, 2 700 familles sont composées d’une
personne travaillant en Suisse, l’autre étant chômeur ou sans activité professionnelle.
Caractéristiques des ménages résidant dans les cinq zones d'emploi frontalières
Selon la situation de la personne de référence de la famille et de son conjoint éventuel
Conjoint de la personne de référence
Actif
Actif
Sans
occupé
Sans activité Ensemble
occupé en Chômeur
conjoint
en
professionnelle
Suisse
France
Actif occupé en France
9 172
47 844
2 238
5 232
12 515
77 001
Actif occupé en Suisse
1 111
4 670
2 782
888
1 280
10 731
Chômeur
2 204
2 259
209
871
1 510
7 052
Sans activité professionnelle
4 561
6 793
305
806
32 379
44 844
Ensemble
17 048
61 566
5 534
7 797
47 683 139 629
Personne de référence
Cette configuration moyenne des familles cache des disparités entre zones d’emploi frontalières. Ainsi,
dans les zones d’emploi de Belfort et Montbéliard, où l’emploi local est très présent et le recours au travail
frontalier relativement marginal, plus de neuf familles de bi-actifs sur dix travaillent en France. Les
familles composées de deux actifs travaillant en Suisse sont relativement rares (1%).
À l’opposé, les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier, et dans une moindre mesure celle de SaintClaude, laissent une part importante à l’activité frontalière d’un, voire deux des membres du couple. Dans
la zone d’emploi de Morteau, emploi local et en Suisse sont à parité chez les bi-actifs. 33% des familles de
ce type comprennent un frontalier et 17% en comprennent deux.
Dans la zone d’emploi de Pontarlier, 27% des familles comprennent un frontalier et 10% deux frontaliers.
À Saint-Claude, 14% des familles comprennent un frontalier et 6% deux frontaliers.
6
Une famille est composée d’au moins deux personnes composant un ménage, donc un couple avec ou
sans enfant(s) ou une famille monoparentale.
34
Lieu de travail des couples de bi-actifs
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Cinq zones
d'emplois
Saint-Claude
Part en
Part en
Part en
Part en
Part en
Effectif
Effectif
Effectif
Effectif
%
%
%
%
%
Composition du couple
comprenant deux actifs occupés
Effectif
Part en
%
Effectif
Deux actifs occupés en France
14 307
94,3
19 979
95,5
3 387
50,0
4 818
63,1
5 553
81,5
47 844
83,8
Deux actifs occupés en Suisse
193
1,3
211
1,0
1 120
16,5
743
9,7
402
5,9
2 668
4,7
Un actif occupé en France et
l'autre en Suisse
666
4,4
727
3,5
2 262
33,4
2 073
27,2
858
12,6
6 585
11,5
15 166
100,0
20 917
100,0
6 769
100,0
7 634
100,0
6 813
100,0
57 097
100,0
Ensemble des bi-actifs
Les conjoints face aux situations d’activité
Lorsque l’homme occupe un emploi en Suisse, sa femme en occupe aussi un dans 34% des cas si le
couple habite dans la zone d’emploi de Morteau et dans 32% des cas pour Saint-Claude. Cette proportion
n’est plus que de 26% pour les résidents de Pontarlier, de 23% à Montbéliard et de 21% à Belfort.
Les habitants des zones d’emploi de Belfort et de Montbéliard ont plus fréquemment un conjoint chômeur
ou inactif si l’autre membre du couple travaille en Suisse.
Lorsque la femme travaille en Suisse, l’homme travaille fréquemment en France dans les zones d’emploi
de Belfort et de Montbéliard. Il travaille majoritairement en Suisse dans celle de Morteau, Pontarlier ou
Saint-Claude.
Dans la zone d’emploi de Morteau, 15% des couples sont composés de personnes travaillant toutes les
deux en Suisse ; ils sont 9% dans celle de Pontarlier et 4% dans celle de Saint-Claude. Ils ne sont plus
que 1% dans les zones d’emploi de Belfort et de Montbéliard.
Conjoints : situation de l'homme si son conjoint
est occupée en Suisse (en %)
Conjoints : situation de la femme si son conjoint est
occupé en Suisse (en %)
0
10
20
30
40
50
60
0
Actif occupé en
France
Actif occupé en
France
Actif occupé en
Suisse
Actif occupé en
Suisse
Chômeur
Chômeur
Sans activité
professionnelle
Sans activité
professionnelle
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
10
Belfort
20
Montbéliard
30
Morteau
40
Pontarlier
50
Saint-Claude
35
60
Lorsque la femme travaille en France, son conjoint travaille dans 80% des cas en France dans les zones
d’emploi de Belfort et de Montbéliard. Cette proportion est plus faible dans les autres zones d’emploi :
76% à Saint-Claude, 68% à Pontarlier, 62% à Morteau. À l’opposé, le travail en Suisse y est relativement
fréquent : 29% à Morteau, 21% à Pontarlier et 9% à Saint-Claude. Il reste marginal sur Belfort et
Montbéliard.
Conjoints : situation de la femme si son conjoint
est occupé en France (en %)
0
10
20
30
40
50
Conjoints : situation de l'homme si son conjoint
est occupée en France (en %)
60
70
80
0
Actif occupé en
France
Actif occupé en
France
Actif occupé en
Suisse
Actif occupé en
Suisse
Chômeur
Chômeur
Sans activité
professionnelle
Sans activité
professionnelle
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
10
20
Belfort
30
40
Montbéliard
50
Morteau
60
70
Pontarlier
Avec des enfants de moins de 11 ans, moins de couples tous les deux frontaliers
Les couples comprenant deux actifs travaillant en Suisse sont au nombre de 2 700 dans les cinq zones
d’emploi frontalières. Les effectifs sont significatifs pour Morteau (1 200 couples) et Pontarlier (800
couples). Dans ces deux zones d’emploi, la présence d’enfants de moins de 11 ans est moins favorable au
travail du deuxième membre du couple en Suisse. Les écarts entre la proportion de personnes travaillant
en Suisse avec ou sans enfants de moins de 11 ans lorsque le conjoint travaille en Suisse sont de l’ordre
de 20%.
Avoir un enfant de moins de 11 ans joue peu sur le fait de travailler en Suisse quand l’autre
membre du couple travaille en France
Pour les cinq zones d’emploi frontalières, 2 300 couples sont composés d’un personne travaillant en
France et de son conjoint travaillant en Suisse. Le nombre de couples avec ou sans enfant de moins de 11
36
90
Saint-Claude
Le travail en Suisse, moins fréquent pour les familles avec des enfants de
moins de 11 ans
80
ans est relativement proche : 1 100 et 1 200 respectivement. Les effectifs ne sont significatifs que dans
les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier où un peu plus de 700 couples pour la première et 600
pour la seconde connaissent cette situation de travail.
Dans ces deux zones d’emploi, la présence d’enfants de moins de 11 ans n’a pas d’effet notoire sur
l’exercice d’une activité en Suisse lorsque le conjoint travaille en France.
Proportion de femmes travaillant en Suisse selon le lieu de travail de leur conjoint
et la présence ou non d’enfants de moins de 11 ans dans la famille (en%)
travaillant en France
0
5
10
15
20
25
%
30
0
35
Morteau
5
10
15
20
25
%
30
35
Morteau
Pontarlier
Pontarlier
Travail en Suisse sans enfant de moins de 11 ans
Travail en Suisse avec enfants de moins de 11 ans
Travail en Suisse sans enfants de moins de 11 ans
Proportion d’hommes travaillant en Suisse selon le lieu de travail de leur conjointe
et la présence ou non d’enfants de moins de 11 ans dans la famille (en%)
0
travaillant en France
%
5
35
10
15
20
25
30
0
Morteau
Morteau
Pontarlier
Pontarlier
Travail en Suisse sans enfant de moins de 11 ans
5
10
15
20
25
%
30
35
Travail en Suisse sans enfants de moins de 11 ans
37
Les couples de bi-actifs travaillant en Suisse sont majoritairement tous deux
ouvriers
En 2007, parmi les couples comprenant deux membres travaillant en Suisse, 1 200 couples (44% de
l’ensemble) sont constitués de deux ouvriers. Les configurations les plus fréquentes sont ensuite
« ouvrier-employé » qui regroupent 420 couples (15,3%), « ouvrier - profession intermédiaire » 400
couples (14,6%), « profession intermédiaire - employé » 220 couples (8%) et les couples constitués de
deux professions intermédiaires (170 couples : 6% de l’ensemble).
Catégorie socioprofessionnelle de la persone de référence et de son conjoint lorsques les deux travaillent en Suisse et résident dans une
zone d'emploi frontalière
Cinq zones d'emploi frontalières
Catégorie socioprofessionnelle de l'homme
Catégorie socioprofessionnelle de la femme
Artisans,
Cadres,
Agriculteurs commerçants professions
Professions
Employés Ouvriers Ensemble
exploitants
, chefs
intellectuelles Intermédiaires
d'entreprises supérieures
8
8
4
4
16
12
36
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
supérieures
Employés
Ouvriers
Ensemble
4
4
4
4
12
4
8
31
61
40
71
206
20
173
34
244
516
190
32
412
697
163
13
1 209
1 467
550
82
1 901
2 782
28
82
Au niveau de chaque zone d’emploi, la répartition des couples travaillant en Suisse par catégorie
socioprofessionnelle traduit l’ouverture du marché du travail des cantons suisses. Les couples d’ouvriers
résidant dans les zones d’emploi frontalières représentent plus de 40% des familles, hormis dans la zone
de Pontarlier où cette proportion est de 34%.
Part des couples d'ouvriers parmi les biactifs
travaillant en Suisse et résidant dans les zones
d'emploi frontalières (en %)
0
20
40
60
%
Part des couples "ouvrier-employé" parmi les biactifs
travaillant en Suisse et résidant dans les zones d'emploi
frontalières (en %)
%
80
0
Belfort
Belfort
Montbéliard
Montbéliard
Morteau
Morteau
Pontarlier
Pontarlier
Saint-Claude
Saint-Claude
5
10
15
20
38
Part des couples "ouvrier-profession intermédiaire"
parmi les biactifs travaillant en Suisse et résidant dans
%
les zones d'emploi frontalières (en %)
0
5
10
15
20
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
Lorsqu’un des membres travaille en France et l’autre en Suisse, les couples
sont majoritairement composés d’un ouvrier et d’un employé
Parmi les 6 900 couples dont l’un des membres travaille en France et l’autre en Suisse, 30% sont
composés d’un employé et d’un ouvrier. Les couples composés de deux ouvriers, au nombre de 1 200
représentent 17% de l’ensemble, très loin de la part constatée lorsque les deux membres travaillent en
Suisse.
Les autres types de couples principaux sont les mêmes que si les deux actifs travaillent en Suisse. Les 900
couples d’« ouvrier - profession intermédiaire » représentent 13% de l’ensemble. Ils côtoient 700 couples
« employé - profession intermédiaire » (10%) pour laquelle la personne de référence est très
fréquemment la profession intermédiaire.
Les 170 couples de professions intermédiaires représentent 7% de l’ensemble lorsqu’ils travaillent de part
et d’autre de la frontière, un point de plus que lorsque uniquement l’un des deux travaille en Suisse.
Catégorie socioprofessionnelle de la persone de référence et de son conjoint lorsque l'un travaille en France et l'autre en Suisse et
résident dans une zone d'emploi frontalière
Cinq zones d'emploi frontalières
Catégorie socioprofessionnelle de la femme
Artisans,
Cadres,
commerçants, professions
Professions
Employés Ouvriers Ensemble
chefs
intellectuelles Intermédiaires
d'entreprises supérieures
4
15
24
40
83
Agriculteurs
exploitants
Catégorie socioprofessionnelle de l'homme
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
supérieures
Employés
Ouvriers
Ensemble
8
8
12
8
51
100
112
283
4
54
248
244
91
641
23
3
93
134
86
12
91
253
445
66
543
1 368
589
117
1 907
2 982
337
112
1 148
1 840
1 479
310
3 790
6 585
39
Les couples d’ouvriers sont très présents à Morteau avec 21% des familles résidant dans la zone d’emploi.
À l’opposé, ils sont plus rares à Pontarlier (12%) alors que leur importance relative est relativement
comparable entre celles de Belfort, Montbéliard et Saint-Claude.
34% de couples des zones d’emploi de Belfort et de Pontarlier comprennent un employé et un ouvrier.
Cette proportion est de 32% à Saint-Claude et de 29% à Montbéliard.
Les couples « ouvrier - profession intermédiaire » sont présents dans les zones d’emploi de Montbéliard
(16%) , Morteau et Saint-Claude (15%).
Part des couples d'ouvriers parmi les biactifs dont l'un
travaille en France et l'autre en Suisse (en%) et
résident dans l'une des zones d'emploi frontalières
%
0
5
10
15
20
25
Part des couples "ouvrier - employé " parmi les biactifs
dont l'un travaille en France et l'autre en Suisse
(en%) et résident dans l'une des zones d'emploi
%
frontalières
0
10
20
30
40
Belfort
Belfort
Montbéliard
Montbéliard
Morteau
Morteau
Pontarlier
Pontarlier
Saint-Claude
Saint-Claude
Part des couples "ouvrier - profession intermédiaire "
parmi les biactifs dont l'un travaille en France et l'autre
en Suisse (en%) et résident dans l'une des zones
%
d'emploi frontalières
0
5
10
15
Part des couples de professions intermédiaires parmi
les biactifs dont l'un travaille en France et l'autre en
Suisse (en%) et résident dans l'une des zones
%
d'emploi frontalières
0
20
Belfort
Belfort
Montbéliard
Montbéliard
Morteau
Morteau
Pontarlier
Pontarlier
Saint-Claude
Saint-Claude
2
4
6
8
10
40
IV - Les facteurs favorables au fait d’être frontalier en
Franche-Comté
Présentation de l’analyse « Toutes choses égales par ailleurs »
Dans cette partie, est modélisé le fait d’être frontalier ou non, en fonction de variables de structure.
Sont étudiés ici les actifs âgés de 18 à 60 ans7. En effet, les agriculteurs et les professions
indépendantes sont extrêmement rarement frontaliers. De même, les emplois de l’administration publique
et de l’enseignement sont relativement peu proposés aux frontaliers en Suisse. Côté français, il s’agit
d’emplois à recrutement particulier en vue d’une carrière longue.
Les résultats sont différents suivant qu’on étudie les personnes résidant dans les zones
d’emploi de Belfort et Montbéliard ou celles qui résident dans les zones d’emploi de Morteau,
Pontarlier ou Saint Claude. Le premier territoire sera désigné sous le vocable « zone Nord » ,
le second de « zone Sud ».
Trois modèles ont été lancés pour chaque zone de résidence : un sur la population ciblée, un sur les
hommes uniquement, et un sur les femmes uniquement.
Le modèle comporte les variables explicatives suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle,
distance à la frontière de la commune de résidence et statut du conjoint croisé avec la présence d’enfants
de moins de 11 ans. La variable « dernier diplôme obtenu » a été retenue pour la zone Sud mais n’est pas
significative pour la zone Nord.
Pour traiter de ces problématiques, les célibataires n’ayant aucun enfant à charge ne sont
pas pris en compte.
Premiers résultats de synthèse de cette analyse « toutes choses égales par
ailleurs »
Dans la zone Nord, être un homme plutôt qu’une femme divise la probabilité d’être frontalier plutôt que
de ne pas l’être par 1,3. Elle la multiplie par le même chiffre dans la zone Sud. Les opportunités
comparées de l’emploi local et de l’autre côté de la frontière conduisent donc à une disparité de situation
entre les deux sexes.
Dans la zone Nord, résider dans la zone d’emploi de Belfort est deux fois plus favorable au fait d’être
frontalier que d’habiter dans celle de Montbéliard. Le positionnement géographique des deux zones
d’emplois par rapport à la frontière suisse, complété par les particularités du réseau routier, favorisent la
zone d’emploi de Belfort, où se trouve la commune de Delle, pour l’exercice d’une activité frontalière.
7
Hors agriculteurs, artisans, commerçants ou chefs d’entreprise, et hors secteurs de l’agriculture, de l’administration
ou de l’enseignement
41
Résultats issus du modèle global
Effet
Modalité
Zone
Nord
Hommes vs Femmes
0,75
Ensemble
Zone
Sud
1,35
2,00
Habiter dans la zone d'emploi de Belfort Hommes
vs Habiter dans celle de Montbéliard
1,94
Femmes
2,07
-
Champ : ensemble des activités hors agriculture, administration publique
et enseignement; emplois hors agriculteurs, artisans, commercçants et
chefs d'entreprises
Similitudes et différences dans la propension à être frontalier
Quelle que soit la zone et le sexe, augmente la probabilité d’être frontalier, le fait :
-
d’avoir moins de 34 ans ;
-
d’habiter à moins de 14 km de la frontière
-
de travailler dans l’industrie
-
d’être ouvrier
-
d’avoir un conjoint qui soit lui-même frontalier.
Les facteurs plus ou moins favorables par zone de résidence
Dans la zone Nord
Le fait d’être cadre plutôt que profession intermédiaire chez les femmes est 1,6 fois plus favorable
à l’exercice d’une activité frontalière. Chez les hommes, elle l’est 1,2 fois plus.
Lorsqu’il a un enfant de moins de 11 ans, un célibataire (adulte de famille monoparentale) a quasiment la
même probabilité d’être frontalier que sans enfant de moins de 11 ans.
Le fait d’avoir un conjoint chômeur ou inactif mais pas d’enfant de moins de 11 ans augmente de 29% la
probabilité d’être frontalier par rapport à un adulte d’une famille monoparentale sans enfant de moins de
11 ans. En présence d’un enfant de moins de 11 ans, la probabilité d’être frontalier conduit à la même
propension que dans la famille monoparentale sans enfant de moins de 11 ans.
Dans la zone Sud
Les femmes ont plus de chances d’être frontalières si elles ont moins de 34 ans, alors que pour les
hommes c’est le cas s’ils ont entre 35 et 44 ans.
On a plus de chances d’être frontalier si on a un diplôme quel qu’il soit, que si on n’en a pas.
Les personnes titulaires d’un diplôme universitaire ont la même probabilité d’être frontalier que celles
dotées d’un CAP ou d’un BEP.
42
Les cadres ont une probabilité à peu près égale à celle des professions intermédiaires d’être
frontalier.
La probabilité d’être frontalier ne décroît pas uniformément avec l’augmentation de la distance à la
frontière : entre 20 et 24 km, elle est deux fois moins défavorable qu’entre 15 et 19 km.
L'effet du lieu de travail et de la présence d'enfants de moins de 11 ans
Zone Nord
Situation alternative à la
Situation de référence
situation de référence
Zone Sud
Hommes Femmes Hommes Femmes
Travaille en France
Frontalier sans enfant de
sans enfant de moins de
moins de 11 ans
11 ans
13,19
12,65
3,52
3,64
Travaille en France
Frontalier avec enfant de
avec enfant de moins de
moins de 11 ans
11 ans
9,57
10,00
2,72
2,94
Frontalier avec enfant de Frontalier sans enfant
moins de 11 ans
de moins de 11 ans
0,75
0,98
0,83
0,89
Travaille en France avec Travaille en France
sans enfant de moins de
enfant de moins de 11
ans
11 ans
1,03
1,24
1,08
1,11
Source : Insee, Recensement de la population - 2007, Distancier ODOMATRIX © INSEEINRA
Champ : ensemble des activités hors agriculture, administration publique et
enseignement; emplois hors agriculteurs, artisans, commercçants et chefs d'entreprises
43
Facteurs favorables à l'occupation d'une activité frontalière
Partie Nord
Partie Sud
Hommes Femmes Hommes Femmes
Distance routière à la frontière
À la frontière
7,58
4,81
3,24
3,13
De 1 à 4 km
2,84
2,44
3,34
3,93
De 5 à 9 km
1,95
1,83
1,81
1,33
De 10 à 14 km
réf
réf
réf
réf
De 15 à 19 km
0,85
1,04
0,33
0,39
De 20 à 24 km
0,17
0,15
0,68
0,66
25 km et plus
0,07
0,19
0,14
0,20
Âge
Moins de 25 ans
0,97
1,23
0,62
0,99
De 25 à 34 ans
0,94
1,29
0,94
1,24
De 35 à 44 ans
réf
réf
réf
réf
De 45 à 54 ans
0,44
0,59
0,65
0,69
Plus de 55 ans
0,25
0,47
0,46
0,42
Secteur d'activité
Industrie
réf
réf
réf
réf
Construction
0,64
0,26
0,50
0,29
Commerce, transports et services divers
0,45
0,29
0,44
0,29
Santé et action sociale
0,54
0,66
0,34
0,39
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres et professions intellectuelles supérieures
0,75
0,63
1,08
0,53
réf
réf
réf
réf
Employés
0,46
0,53
0,57
0,58
Ouvriers
1,86
2,13
1,53
1,88
Niveau de diplôme
Pas de diplôme, certificat d'études, BEPC, Brevet
ns
ns
0,47
0,63
des collèges
CAP, BEP et brevet de compagnon
ns
ns
réf
réf
Baccalauréat et brevet supérieur
ns
ns
0,85
1,08
Diplôme universitaire
ns
ns
0,96
1,27
Activité du conjoint et présence d'enfants de moins de 11 ans
Adulte d'une famille monoparentale sans
réf
réf
réf
réf
enfants de moins de 11 ans
Adulte d'uen famille monoparentale avec enfants de
1,06
0,93
1,22
1,30
moins de 11 ans
Chômeur ou inactif sans enfants de moins de 11
1,37
1,14
1,28
0,84
ans
Chômeur ou inactif avec enfants de moins de 11
1,11
0,76
1,24
0,41
ans
Frontalier sans enfants de moins de 11 ans
12,89
6,32
3,43
1,77
Frontalier avec enfants de moins de 11 ans
9,07
6,19
2,92
1,50
Non frontalier sans enfants de moins de 11 ans
0,88
0,46
0,95
0,51
Non frontalier avec enfants de moins de 11 ans
0,89
0,60
1,06
0,47
Source : Insee, Recensement de la population - 2007, Distancier ODOMATRIX © INSEEINRA
Champ : ensemble des activités hors agriculture, administration publique et enseignement;
emplois hors agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d'entreprises
44
Annexes
Méthodologie
L’étude porte sur les personnes résidant en Franche-Comté en 2007 et travaillant en Franche-Comté ou
en Suisse. Pour les personnes déclarant une activité professionnelle en Suisse, plusieurs statuts
règlementaires sont possibles :
-
travailleurs frontaliers au sens de la législation suisse ;
-
travailleurs annoncés au sens de la législation suisse ;
-
fonctionnaires internationaux ;
-
autres cas.
Les données du recensement de population sont déclaratives : la nationalité déclarée, les conditions et
lieux de travail sont fournis par la personne recensée sans contrôle par rapport à une situation
règlementaire.
Le recours au recensement de population ne permet pas de savoir à quelle catégorie de personnes l’étude
fait référence.
Sources
Recensement de la population de 2007, exploitation complémentaire au lieu de
résidence : analyse des flux détaillés
L’exploitation « principale » porte, après leur réception et leur contrôle, sur l’ensemble
desquestionnaires collectés. Elle est exhaustive pour les communes de moins de 10 000 habitants et
porte sur environ 40% des logements dans les communes de 10 000 habitants ou plus. Elle permet de
produire un « fichier détail » contenant l’ensemble des logements et des individus recensés. Ces
observations sont assorties d’un poids spécifique de l’exploitation principale.
Recensement de la population de 2007, exploitation principale au lieu de résidence
pour les navettes domicile-travail
La seconde phase de l’exploitation statistique, dite « complémentaire », est destinée à produire les
variables dont l’élaboration est complexe. Il s’agit de celles qui décrivent :
-
la structure familiale des ménages : détermination précise de la personne de référence du
ménage, identification, le cas échéant, de familles au sein du ménage et composition de ces
familles ;
-
les secteurs d’activité dans lesquels les emplois sont exercés ;
-
la profession et la catégorie socioprofessionnelle des personnes notamment de celles qui exercent
un emploi.
45
Distancier ODOMATRIX (© Insee-INRA)
Odomatrix calcule des distances routières intercommunales et des zones d’accessibilité de pôles ou
d’équipements. Les distances routières sont exprimées en kilomètres et en temps de trajet aux heures
creuses et aux heures pleines. Elles sont établies entre chefs-lieux de communes.
Odomatrix intègre une base de données routière codifiée constituée par l’INRA, le CERTU et l’INSEE, à
partir de couches d'informations géographiques décrivant le réseau routier et l’environnement
géographique. Cette base de données contient pour chaque tronçon routier, les identifiants des sommets
(nœuds routiers), la longueur des tronçons, après correction planimétrique, et la vitesse de circulation en
tenant compte de l’environnement géographique et des effets de la sinuosité.
L’option utilisée est celle du module calcul de distance par « Couples de communes ».
Code géographique suisse
Le code géographique suisse permet de disposer annuellement, pour l’ensemble du territoire suisse, de la
liste à jour des communes. D’importants mouvements d’inclusion, fusion ou scission sont intervenus sur la
période récente.
Lien avec le code géographique suisse sur le site de l’Office Fédéral de la Statistique :
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/infothek/nomenklaturen/blank/blank/raum_glied/01.html
Nomenclature d’activités révision 2008
Les données sur l’emploi au recensement de 2007 sont diffusées dans la Nomenclature d’Activités
Françaises (NAF) - révision 2 de 2008.
Disposer de niveaux de regroupements supplémentaires par rapport aux 2 niveaux "standard" (sections et
divisions en, respectivement, 21 et 88 postes) communs à la nomenclature internationale d'activités CITI
rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2 est toutefois nécessaire
pour répondre aux besoins de la production de données de synthèse pour l'analyse économique et la
diffusion.
7 niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés "A xx" où xx représente le nombre
de postes du niveau.
A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38. Par rapport au niveau des sections (A
21), il détaille l'industrie manufacturière en cinq postes et, inversement, regroupe certaines activités de
services.
A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire (en cours
d'élaboration) ;
A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
46
A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes. Ce niveau comporte
une variante en 138 postes (A 138) destinée aux besoins de la comptabilité nationale.
L'emboitement des différents niveaux est disponible, l'un comportant le niveau A 17, l'autre le niveau A
21.
Lien sur insee.fr :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=nomenclatures/agregatnaf2008/agregatnaf2008.htm
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles
La nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) sert à la codification du
recensement et des enquêtes que l’Insee réalise auprès des ménages.
La nomenclature comporte quatre niveaux d'agrégation emboîtés. Au niveau le plus fin, un poste de la
nomenclature PCS correspond à une profession. Au niveau le plus agrégé se trouvent les groupes
socioprofessionnels : 8 postes.
Les principales modalités du niveau agrégé sont les suivantes. Seules les six premières correspondent à
des personnes occupant un emploi.
Les agriculteurs exploitants
Ce groupe socioprofessionnel est exclusivement consacré au classement des personnes qui exercent à
titre professionnel une activité agricole, soit en qualité de chef d'exploitation, soit en qualité d'associé
d'exploitation ou d'aide familial non salarié. Par conséquent, cette activité ne comprend que des
indépendants.
Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise
Ces catégories ont pour but de regrouper les actifs qui mettent en valeur un capital économique en tant
que chef de leur propre entreprise, mais travaillant seul ou n'emploient qu'un petit nombre de salariés,
dans un domaine où l'aspect « travail manuel » est important, en dehors de l'agriculture.
Les cadres et professions intellectuelle supérieures
Cette catégorie regroupe des professeurs et professions scientifiques salariés qui appliquent directement
des connaissances très approfondies dans les domaines des sciences exactes ou humaines, a des activités
d'intérêt général de recherche, d'enseignement ou de santé. Des professionnels de l'information des arts
et des spectacles dont l'activité est liée aux arts et aux médias. Des cadres administratifs et commerciaux
d'entreprise, salariés qui ont des responsabilités importantes dans la gestion des entreprises. Des
ingénieurs et cadres techniques d'entreprise, salariés exerçant des fonctions de responsabilité qui
nécessitent des connaissances scientifiques approfondies.
Les professions intermédiaires
Deux tiers des membres du groupe occupe effectivement une position intermédiaire entre les cadres et
les agents d'exécution, ouvriers ou employés.
Les autres sont intermédiaires dans un sens plus figuré. Ils travaillent dans l'enseignement, la santé et le
travail
social;
parmi
eux,
les
instituteurs,
les
infirmières,
les
assistantes
sociales.
47
Plus de la moitié des membres du groupe ont désormais au moins le baccalauréat. Leur féminisation,
assez variable, reste en particulier très limitée dans les professions techniques.
Les employés
Le groupe des "employés" rassemble des professions très variées et souvent mal définies. On y trouve
bien sûr les secrétaires et les agents de bureau, mais aussi les agents hospitaliers, les vendeurs, les
pompiers ou les gens de maison. L'unité du groupe des employés repose en fait plus ce qu'ils sont que
sur ce qu'ils font.
En grande majorité, ces métiers sont exercées par des femmes. Elles forment plus des trois quarts de
chaque catégorie, hormis les policiers et les militaires. D'ailleurs parmi les femmes de moins de 35 ans
ayant
un
emploi,
une
sur
deux
est
classée
dans
les
"employés".
Ce groupe rassemble aussi beaucoup de jeunes, en particulier parmi les employés administratifs
d'entreprise et les employés de commerce.
Les ouvriers
Le groupe ouvrier est structuré par une série d'oppositions. La qualification instituée dans les conventions
collectives, est en étroite corrélation avec de nombreuses variables, comme le sexe, l'origine sociale, la
formation ou le salaire. Toutes ces variables permettent d'établir une gradation des métiers ouvriers, des
professionnels d'entretien aux ouvriers non qualifiés des industries légères et aux ouvriers agricoles.
Deuxième clivage, l'opposition entre travail industriel et travail de type artisanal, qui a été introduite dans
la nouvelle nomenclature. La gestion réglée du travail industriel se traduit par une plus grande stabilité de
l'emploi et un alignement des horaires sur la durée légale.
Les retraités
Ce groupe comprend les personnes âgées de 53 ans ou plus qui n'ont pas d'emploi et ne sont pas au
chômage, mais qui ont eu autrefois (éventuellement pendant une durée minimale spécifiée) une activité
professionnelle.
Ces personnes sont classées en fonction de leur dernière (ou de leur principale) situation professionnelle.
Les autres personnes sans activités professionnelles
Ce groupe comprend la population au chômage et la population inactive décrite ci-après avec quelques
indications sur les catégories socioprofessionnelles réservées aux personnes sans activité professionnelle.
Par activité professionnelle, on entend un travail effectué en vue d'un échange marchand (obtention d'un
salaire, ou d'un bénéfice sur la vente du produit fabriqué) et dont la nature n'est pas contraire aux lois ou
à la moralité publique.
Les
enfants
Les
chômeurs
de
moins
de
appartiennent
14
à
ans
la
sont
réputés
population
active
n'avoir
et
aucune
sont
activité
classés
dans
professionnelle.
les
catégories
socioprofessionnelles d'actifs en fonction de leur dernière situation professionnelle (ou éventuellement de
leur situation professionnelle habituelle).Toutefois, les chômeurs n'ayant jamais travaillé, pour lesquels
cette règle n'aurait pas de sens, sont classés dans une catégorie à part.
48
Lien vers insee.fr :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=nomenclatures/pcs2003/pcs2003.htm
Les niveaux de diplôme au recensement de la population
Les résultats du recensement de la population font référence au diplôme de niveau le plus élevé que les
individus ont déclaré posséder. Les catégories de diplôme utilisées sont les suivantes :
-
aucun diplôme
o
pas de scolarité,
o
scolarité jusqu'à l'école primaire ou au collège,
o
scolarité au-delà du collège
-
certificat d'études primaires (CEP) ;
-
BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges ;
-
CAP, BEP :
-
o
CAP (certificat d’aptitude professionnelle), brevet de compagnon,
o
BEP (brevet d’études professionnelles) ;
baccalauréat, brevet professionnel :
o
baccalauréat général, brevet supérieur,
o
baccalauréat technologique ou professionnel, brevet professionnel ou de technicien,
brevet d'enseignement agricole (BEA), brevet d'enseignement commercial (BEC), brevet
d'enseignement industriel (BEI), brevet d'enseignement hôtelier (BEH), capacité en droit
-
diplôme de 1er cycle universitaire, brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme universitaire de
technologie (DUT), diplôme des professions sociales ou de la santé, diplôme d'infirmier(ère)
-
diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire (y compris médecine, pharmacie, dentaire), diplôme
d'ingénieur, diplôme d'une grande école, doctorat...
Lien vers insee.fr :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/diplome.htm
49
Bibliographie
Publications de l’Insee (niveau national)
« Vivre en deçà de la frontière, travailler au-delà », Insee Première n° 1137, février 2011 :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1337
Publications de l’Insee Franche-Comté
« Le travail frontalier, une dynamique qui s’essouffle », Insee Franche-Comté, Essentiel n°54, août 2002 :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=16&ref_id=5438
« Attractivité économique - forces et faiblesse de la Franche-Comté », Insee Franche-Comté, Essentiel n°
98, septembre 2007 : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=16&ref_id=11714
« Attractivité économique des zones d’emploi : davantage d’atouts pour Besançon et Belfort », Insee
Franche-Comté, Essentiel n° 100, décembre 2007 :
Publications de l’OSTAJ
Fiche « Marché du Travail (pages 8 et 9) » - 2006 -sur le site insee.fr :
Fiche « Développement économique ( pages 17 à 19) » - 2007, sur le site insee. fr :
Fiche « Synthèse 2008 : évolutions récentes dans l’Arc jurassien pages 14 à 16 » - 2009, sur le site
insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=16&ref_id=13495
Fiche « Économie dans l’Arc jurassien - évolutions récentes (pages 16 à 19) » - 2010, sur le site insee.fr :
Publications de l’Insee Lorraine
« Le travail frontalier lorrain au diapason des économies limitrophes », Économie Lorraine n° 233 septembre 2010, sur le site insee.fr :
« Les mobilités professionnelles dans un espace transfrontalier :
la Lorraine dans la Grande Région » - Colloque Insee -CESR - IRA Lorraine - Économie Lorraine n° 196 et
197 - sur le site insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=15727
« Une réévaluation du travail frontalier lorrain au Luxembourg : l’apport de données longitudinales »,
Économie Lorraine n° 194-195 - décembre 2009, sur le site insee.fr :
50
« La mobilité quotidienne des femmes : le rôle de la géographie » - Économie Lorraine n° 103 - Octobre
2007 , sur le site insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=11775
« Le travail frontalier : l’âge de la maturité » - Économie Lorraine n°99 - septembre 2007, sur le site
insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=11684
« S’employer ici ou ailleurs : dynamiques des zones d’emploi en Lorraine » - Économie Lorraine n° 92 juillet 2007, sur le site insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=11603
« Le profil du frontalier lorrain : entre choix et opportunités » - Économie Lorraine n° 229 - décembre
2003, sur le site insee.fr : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=7363
« La construction des espaces par les mobilités », Actes du colloque organisé par l'Insee Lorraine et
l'Institut Régional d'Administration de Metz le 14 décembre 2010
« Les mobilités professionnelles dans un espace transfrontalier : la Lorraine dans la Grande Région »,
Actes du colloque organisé par l'Insee Lorraine, l'Institut Régional d'Administration de Metz et le Conseil
Économique et Social Régional de Lorraine le 8 décembre 2009
51
Données complémentaires
Un fort lien de résidence - district suisse de travail
1 929 frontaliers résident dans la zone
d'emploi de Belfort
d'emploi de Montbéliard
Part en
%
Porrentruy
1 162
60,2
Delémont
590
30,6
Courtelary
101
5,2
Moutier
37
1,9
La Chaux-de-Fonds
9
0,5
Berne
8
0,4
Jura-Nord vaudois
8
0,4
Lausanne
4
0,2
Nidau
4
0,2
Wangen
4
0,2
Franches-Montagnes
1
0,1
Le Locle
1
0,1
Ensemble
1 929 100,0
population - 2007
Part en
%
Porrentruy
1 131
52,7
Delémont
537
25,0
Franches-Montagnes
151
7,0
Courtelary
120
5,6
La Chaux-de-Fonds
54
2,5
Moutier
47
2,2
Jura-Nord vaudois
45
2,1
Le Locle
31
1,4
Berne
8
0,4
Lausanne
7
0,3
Neuchâtel
5
0,2
Biel
4
0,2
Val-de-Travers
3
0,1
Nyon
2
0,1
Ensemble
2 145
100,0
population - 2007
District suisse de travail Effectif
52
d'emploi de Pontarlier
d'emploi de Morteau
Part en
%
La Chaux-de-Fonds
2 763
36,6
Le Locle
2 503
33,1
Courtelary
835
11,0
Franches-Montagnes
664
8,8
Neuchâtel
357
4,7
Val-de-Ruz
150
2,0
Boudry
103
1,4
Val-de-Travers
59
0,8
Moutier
39
0,5
Jura-Nord vaudois
28
0,4
Delémont
12
0,2
Porrentruy
12
0,2
La Neuveville
8
0,1
Berne
4
0,1
Bienne
4
0,1
Broye-Vully
4
0,1
Gros-de-Vaud
4
0,1
Konolfingen
4
0,1
Lausanne
4
0,1
Ensemble
7 557
100,0
population - 2007
District suisse de travail
Jura-Nord vaudois
Val-de-Travers
Lausanne
Morges
Le Locle
La Chaux-de-Fonds
Neuchâtel
Ouest lausannois
Gros-de-Vaud
Boudry
Val-de-Ruz
Lavaux-Oron
Nyon
Courtelary
Riviera-Pays-d'Enhaut
Moutier
Broye-Vully
Delémont
Nidau
Franches-Montagnes
Bienne
Porrentruy
Berne
Ensemble
Effectif
3 422
577
436
368
283
221
189
167
100
92
35
25
17
16
16
11
10
8
8
5
4
4
3
6 014
Part en
%
56,9
9,6
7,2
6,1
4,7
3,7
3,1
2,8
1,7
1,5
0,6
0,4
0,3
0,3
0,3
0,2
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,0
100,0
population - 2007
d'emploi de Saint-Claude
District suisse de travail
Jura-Nord vaudois
Nyon
Morges
Lausanne
Ouest lausannois
Le Locle
Lavaux-Oron
Riviera-Pays-d'Enhaut
Aigle
Broye-Vully
Neuchâtel
Val-de-Travers
Ensemble
Effectif
1 530
908
127
115
41
12
8
8
4
4
4
4
2 766
Part en
%
55,3
32,8
4,6
4,2
1,5
0,4
0,3
0,3
0,1
0,1
0,1
0,1
100,0
population - 2007
Les actifs travaillant en Suisse résident plus près de la frontière que ceux travaillant
en Franche-Comté
Distance de résidence à la frontière selon la zone d’emploi de résidence
53
Répartition des actifs occupés résidant dans la zone d'emploi selon le pays de
travail et la distance de la commune de résidence à la frontière (en %)
Belfort
%
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
Montbéliard
%
0
55
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
10 à 14 km
5 à 9 km
15 à 19 km
10 à 14 km
20 à 24 km
25 à 29 km
15 à 19 km
30 à 34 km
20 à 24 km
35 à 39 km
40 à 44 km
25 à 29 km
45 à 49 km
30 à 34 km
50 km et plus
Distancier ODOMATRIX © INSEE-INRA
Morteau
%
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
Pontarlier
%
55
0
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
15 à 19 km
20 à 24 km
20 à 24 km
25 à 29 km
25 à 29 km
30 à 34 km
30 à 34 km
35 à 39 km
35 à 39 km
40 à 44 km
Suisse
Franche-Comté
Suisse
Franche-Comté
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
40 à 44 km
Suisse
Franche-Comté
Suisse
Franche-Comté
54
55
Saint-Claude
%
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
Moins de 1 km
1 à 4 km
5 à 9 km
10 à 14 km
15 à 19 km
20 à 24 km
25 à 29 km
30 à 34 km
35 à 39 km
40 à 44 km
Suisse
Franche-Comté
Distance du lieu de résidence à la frontière selon le canton de travail
Distance du lieu de résidence à la frontière des personnes
travaillant dans le canton de Neuchâtel (en %)
travaillant dans le canton de Berne (en %)
0
10
20
30
40
0
50
10
20
30
%
40
50
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
20 à 24 km
15 à 19 km
25 à 29 km
20 à 24 km
30 à 34 km
25 à 29 km
35 à 39 km
Distancier ODOMATRIX © INSEE - INRA
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
55
travaillant dans le canton du Jura (en %)
travaillant dans le canton de Vaud (en %)
0
10
20
30
40
0
50
10
20
30
%
40
50
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
15 à 19 km
20 à 24 km
20 à 24 km
25 à 29 km
25 à 29 km
30 à 34 km
30 à 34 km
35 à 39 km
35 à 39 km
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
Distance du lieu de résidence à la frontière selon le canton de travail et le secteur
d’activité
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
45
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
15 à 19 km
10 à 14 km
20 à 24 km
15 à 19 km
25 à 29 km
20 à 24 km
30 à 34 km
50 km et plus
25 à 29 km
Industrie
Tertiaire marchand
Industrie
Tertiaire marchand
56
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0
Moins de 1 km
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
15 à 19 km
20 à 24 km
20 à 24 km
25 à 29 km
30 à 34 km
25 à 29 km
35 à 39 km
30 à 34 km
40 à 44 km
40 à 44 km
Industrie
Tertiaire marchand
Industrie
Tertiaire marchand
Distance du lieu de résidence à la frontière selon la catégorie socioprofessionnelle
0
10
20
30
40
%
50
0
Moins de 1 km
10
20
30
%
40
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
15 à 19 km
20 à 24 km
25 à 29 km
20 à 24 km
30 à 34 km
25 à 29 km
35 à 39 km
30 à 34 km
Cadres, professions intellectuelles supérieures
Employés
Ouvriers
Employés
Ouvriers
57
50
0
10
20
30
40
Distance du lieu de résidence à la frontière des personne
%
50
0
10
20
30
40
%
50
Moins de 1 km
Moins de 1 km
1 à 4 km
1 à 4 km
5 à 9 km
5 à 9 km
10 à 14 km
10 à 14 km
15 à 19 km
15 à 19 km
20 à 24 km
20 à 24 km
25 à 29 km
25 à 29 km
30 à 34 km
Employés
Ouvriers
Employés
Ouvriers
Un taux d’activité relativement élevé dans les zones d’emploi de Pontarlier et de
Morteau
Taux d'activité masculin des 15 à 64 ans
Taux d'activité féminin des 15 à 64 ans
Belfort Montbéliard Morteau Pontarlier
15 à 19 ans
24,6
26,8
29,9
24,9
20 à 24 ans
66,9
82,7
94,8
91,6
25 à 29 ans
94,8
96,2
98,3
98,0
30 à 54 ans
95,1
96,1
97,6
96,7
55 à 59 ans
61,0
56,6
74,1
70,1
60 à 64 ans
12,6
9,4
19,4
15,7
15 à 64 ans
75,2
76,2
83,5
80,9
Saint- FrancheClaude Comté
25,1
25,7
85,3
76,4
98,4
95,1
97,0
95,6
71,4
63,5
14,2
12,9
80,2
76,6
Belfort Montbéliard Morteau Pontarlier
15 à 19 ans
16,0
15,5
19,1
14,1
20 à 24 ans
68,2
72,7
89,3
84,2
25 à 29 ans
83,5
83,7
91,0
88,0
30 à 54 ans
82,3
81,9
89,9
86,6
55 à 59 ans
54,7
48,9
64,6
60,2
60 à 64 ans
11,4
11,7
12,1
13,5
15 à 64 ans
66,5
65,6
75,3
72,4
Saint- FrancheClaude Comté
15,1
14,9
78,9
67,9
86,6
85,8
88,5
84,9
63,8
56,2
12,0
12,7
73,2
67,7
58
Taux d'activité masculins
%
Taux d'activité féminins
%
100,0
100
90
90,0
80
80,0
70
70,0
60
60,0
50
50,0
40
40,0
30
30,0
20
20,0
10
10,0
0
Belfort
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
20 à 24 ans
Saint-Claude
55 à 59 ans
FrancheComté
0,0
Belfort
15 à 64 ans
Montbéliard
Morteau
Pontarlier
Saint-Claude
FrancheComté
20 à 24 ans 55 à 59 ans
15 à 64 ans
59
II - Population active en France et en Suisse : de nombreuses disparités
Principales catégories socioprofessionnelles selon le pays de travail
Principales catégories socioprofessionnelles des personnes résidant dans les
cinq zones d'emploi frontalières et travaillant en France
Part en
% du Rang sur
Catégorie socioprofessionnelle détaillée
Effectif
total des
20
emplois
Cadres et professions intellectuelles supérieures dont :
Professeurs agrégés et certifiés de
2 726
1,4
7
l'enseignement secondaire
Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et
développement en mécanique et travail des
1 801
1,0
19
métaux
Professeurs des écoles
2 870
1,5
6
Infirmiers en soins généraux, salariés
2 418
1,3
9
Employés dont :
Adjoints administratifs de la fonction publique
3 567
1,9
2
(y.c. enseignement)
Assistantes maternelles, gardiennes d'enfants,
3 557
1,9
3
familles d'accueil
Aides à domicile, aides ménagères,
3 325
1,8
4
travailleuses familiales
Secrétaires
3 118
1,7
5
Employés des services comptables ou
2 423
1,3
8
financiers
Employés administratifs divers d'entreprises
2 374
1,3
10
Aides-soignants (de la fonction publique ou du
2 283
1,2
12
secteur privé)
Agents de service hospitaliers (de la fonction
2 236
1,2
13
publique ou du secteur privé)
Caissiers de magasin
1 998
1,1
16
Agents de service de la fonction publique (sauf
1 697
0,9
20
écoles, hôpitaux)
Ouvriers dont :
Ouvriers non qualifiés de montage, contrôle en
7 770
4,1
1
mécanique et travail des métaux
Autres mécaniciens ou ajusteurs qualifiés (ou
2 325
1,2
11
spécialité non reconnue)
Conducteurs routiers et grands routiers
2 220
1,2
14
(salariés)
Ouvriers non qualifiés du second oeuvre du
2 031
1,1
15
bâtiment
Ouvriers qualifiés de la manutention,
1 907
1,0
18
conducteurs de chariots élévateurs, caristes
Nettoyeurs
1 998
1,1
16
60
Principales catégories socioprofessionnelles des personnes résidant dans
les cinq zones d'emploi frontalières et travaillant en Suisse
Part en
% du Rang sur
total des
20
emplois
Cadres et professions intellectuelles supérieures dont :
Ingénieurs et cadres de fabrication en
237
1,2
17
595
2,9
5
Techniciens de fabrication et de contrôlequalité en construction mécanique et travail
381
1,8
9
des métaux
Agents de maîtrise en construction mécanique,
307
1,5
11
travail des métaux
Employés dont :
Aides-soignants (de la fonction publique ou du
420
2,1
8
secteur privé)
265
1,3
14
Secrétaires
240
1,2
16
Ouvriers dont :
2468
12,1
1
Monteurs qualifiés d'ensembles mécaniques
1219
6,0
2
Ouvriers de production non qualifiés travaillant
656
3,2
3
par enlèvement de métal
Opérateurs qualifiés d'usinage des métaux sur
641
3,1
4
autres machines (sauf moulistes)
Régleurs qualifiés d'équipements de
538
2,6
6
fabrication (travail des métaux, mécanique)
Autres mécaniciens ou ajusteurs qualifiés (ou
463
2,3
7
spécialité non reconnue)
Ouvriers qualifiés des traitements thermiques
335
1,6
10
et de surface sur métaux
Magasiniers qualifiés
288
1,4
12
Métalliers, serruriers, réparateurs en
277
1,4
13
mécanique non qualifiés
Mécaniciens qualifiés de maintenance,
251
1,2
15
entretien : équipements non industriels
Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de
231
1,1
18
l'électronique
Mécaniciens qualifiés de maintenance,
230
1,1
19
entretien : équipements industriels
Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition,
228
1,1
20
non qualifiés
Catégorie socioprofessionnelle détaillée
Effectif
61
Principales catégories socioprofessionnelles selon le sexe pour les actifs occupés
dans l’Arc jurassien suisse
62
Principales catégories socioprofessionnelles des personnes résidant dans les cinq
zones d'emploi frontalières et travaillant en Suisse
Femmes
Effectif
Actifs occupés
dans l'Arc
Rang sur
Berne Vaud Neuchâtel Jura
jurassien
20
suisse
Cadres infirmiers et assimilés
Employées dont :
Aides-soignants (de la fonction publique ou du secteur
privé)
Secrétaires
Serveurs, commis de restaurant, garçons (bar,
brasserie, café ou restaurant)
Employés des services comptables ou financiers
Coiffeurs salariés
Vendeurs en alimentation
Ouvrières dont :
Monteurs qualifiés d'ensembles mécaniques
Ouvriers de production non qualifiés travaillant par
enlèvement de métal
Autres mécaniciens ou ajusteurs qualifiés (ou spécialité
non reconnue)
20
206
22
190
32
123
16
539
69
3
20
16
123
130
95
365
4
8
16
123
83
58
114
48
12
238
225
6
7
12
69
31
64
176
8
4
42
48
32
36
28
27
8
4
16
89
79
75
15
17
19
127
514
492
430
1 563
1
51
210
276
109
647
2
64
80
77
56
278
5
12
43
49
37
141
9
Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de l'électronique
61
27
7
19
115
10
Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non
qualifiés
12
46
40
15
114
11
Ouvriers qualifiés de contrôle et d'essais en mécanique
16
49
25
16
106
12
24
12
47
20
103
13
12
28
33
55
32
8
20
102
85
14
16
25
15
35
76
18
Opérateurs qualifiés d'usinage des métaux sur autres
machines (sauf moulistes)
Magasiniers qualifiés
Ouvriers non qualifiés divers de type industriel
Ouvriers de production non qualifiés : chimie,
pharmacie, plasturgie
63

Profil du travailleur frontalier comtois

Transcription

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