Livret d`exposition
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32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 1 CJ LIM Virtually Venice EXPOSITION FRAC CENTRE DU 10 FÉVRIER AU 23 AVRIL 2006 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 3 Né en Malaisie, cj LIM s’installe en Angleterre en 1982 pour y poursuivre ses études d’architecture. Diplômé de l’Architectural Association de Londres en 1987, il travaille dans plusieurs agences d’architecture londoniennes avant d’établir son propre cabinet, le « Studio 8 Architects SA » [www.cjlim-studio8.com], en 1994. Outre son cabinet d’architecte, il dirige le laboratoire de recherche architecturale ainsi que le centre de Développement international de la Bartlett University College de Londres. En 2004, il fut sélectionné pour représenter la Grande-Bretagne à la Biennale d’architecture de Venise. Lauréat de nombreuses compétitions internationales, cj LIM a publié ses travaux dans un grand nombre de revues et de journaux internationaux comme AA Files (Royaume-Uni), Abitare (Italie), A+U (Japon), Architectural Design (Royaume-Uni), ArtPress (France), Bauwelt (Allemagne)… Il est l’auteur de nombreux livres : 441/10…we’ll reconfigure your space when you’re ready [1996], Sins + Other Spatial Relatives [2001], Realms of Impossiblity : GROUND [2002], Realms of Impossiblity : WATER [2002], How Green is Your Garden? [2003], Museums [work in process] [2004], Realms of Impossiblity: AIR [2002], Devices [2005]… Une monographie lui a été récemment consacrée : NeoArchitecture : cj Lim/ Studio 8 Architects [2005]. Ses projets ont été largement salués par le milieu professionnel anglais et par le public. Ils font partie de la collection permanente du Victoria & Albert Museum de Londres, du Fonds Régional d’Art Contemporain du Centre (FRAC Centre), ainsi que de la bibliothèque britannique d’architecture du RIBA à Londres. Parmi ses principales expositions, citons la Royal Academy of Arts de Londres [2005], la Biennale d’architecture de Venise, Pavillon britannique [2004] ; Mackintosh Museum de Glasgow [2004] ; Architecture Foundation de Londres [2001] ; RIBA, Londres [2000] ; Académie de France à Rome [2000] ; ARCHILAB, Orléans [1999] ; Stadelschule de Francfort (Allemagne) [1997] ; RMIT, Melbourne (Australie) [1996] —• 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 5 cj LIM Précis de (re)composition de l’espace Marie-Ange brayer Ainsi qu’il l’énonce lui-même, cj LIM est à la « recherche de nouveaux territoires pour la pratique architecturale ». En ce sens, il occupe une place à part, unique, dans le monde actuel de l’architecture. Alors que les rendus numériques ont envahi la pratique de l’architecte, cj LIM trace de surprenants dessins à la main. À rebours des modes, il évoque l’univers victorien des inventions, celui des Wünderkammer, cabinets de curiosités au XVIe siècle ; se réfère autant aux bandes dessinées qu’à Lewis Carroll et ses traversées du miroir. En effet, tout est à la fois multiple et singulier dans la démarche de cj LIM. Ses flottaisons de signes insulaires, ses distorsions géométriques, les orbes elliptiques de ses objets architecturaux, nous aspirent dans un univers tout à la fois abstrait et narratif, à la technicité ambiguë. Il ne s’agit cependant pas de spéculations fantaisistes pour une réalité constructive à venir, comme dans les utopies passées, mais d’une exploration de nouvelles possibilités d’occupation de l’espace à travers d’autres paramètres, tributaires de la recherche pure. Si l’écriture peut se donner comme mode d’exploration spatiale, cj LIM s’inspire moins de récits littéraires, qu’il ne les traduit en « conditions architecturales » ainsi les péripéties d’Alice dans le projet How green is your garden ? ou encore, le monde positiviste au fonctionnalisme outrancier de Jules Verne devenu onirique. Influencé à ses débuts par la déconstruction, par les dessins « constructivistes » de Zaha Hadid et une certaine « architecture-machine », telle qu’elle a pu être élaborée à la fin des années 1980 par Neil Denari ou Wes Jones, cj LIM invente des « fictions d’espace » où se multiplient « les événements insolites » (Nadine Labedade). L’architecture est une machine réflexive, qui vit aussi comme un organisme vivant. Ainsi cette dualité sous-jacente dans les dessins extraordinaires de cj Lim rejoint-elle la grande lignée visionnaire de Jérome Bosch à Archigram, des Métabolistes japonais à Lebbeus Woods, de Hejduk à Denari : l’incision machinique du trait et son animation organique. Cinématiques, ses projets incorporent le mouvement, l’instabilité, la décomposition des formes en séquences sans début ni fin, qui peuvent évoquer la transience temporelle d’Archigram ou le processus organique des Métabolistes. La perte d’ancrage de ses entités constructives débouche sur une architecture de la métamorphose, tiraillée entre deux cultures, occidentale et extrême-orientale. Des territoires hybrides de végétations et de machines se 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 7 sont constitués dans un univers anachronique, hypertechnologique, mais aussi marqué par l’humour. Cj LIM parle à propos de ses projets de « paysage mécanique » ou de « machines spatiales », qui se diffractent à travers des réverbérations sémantiques, des chevauchements de couches mémorielles et d’expérimentations tectoniques imprévisibles. L’indétermination spatiale de ses dessins trouve une résonance dans le caractère complexe des techniques utilisées qui puise, dans l’époque romantique, la notion d’œuvre d’art totale et synesthésique ; dans le modernisme, la technique de l’assemblage, le cinétisme (films de Hans Richter ; Moholy-Nagy, Light-Space Modulator, 1930), mais en même temps, cj LIM défie les techniques habituelles de représentation de l’architecture en ayant recours à d’autres médias tout aussi signifiants : peinture, impression numérique, photographie, photo-montage, textes, etc. Ces techniques hybrides rendent insituable ce qui relève du dessin à la main et ce qui renvoie au processus digital. Qu’en est-il, si ce n’est une sublimation manuelle de modes hétérogènes de représentation qui sont autant tributaires de schèmes abstraits de pensée que de l’univers mouvant et aléatoire du digital ? De même, ces dessins véhiculent un statut d’ « artefact », qui les fait ressembler parfois à des représentations de maquettes. L’écran noir, qui inverse le fond blanc, accentue encore cette ambivalence. Ce statut d’artefact ôte sa subjectivité à l’acte créateur, mais aussi élargit les champs d’investigation architecturale à d’autres domaines de création, stylisme, design, graphisme, communication, qui tous irriguent la pratique de cj LIM. Un de ses premiers projets témoigne déjà de ces « architectures narratives », la Guest House en 1995 (collection du FRAC Centre), dans lequel la topographie s’est transmuée en architecture évolutive. La Guest House résulte d’un dialogue continu entre l’architecture et ses occupants, qui lui confèrent une forme toujours différente : un plancher peut devenir un plafond ; la maison ne cesse de se transformer à travers les fluctuations de son environnement. Elle incarne ce « paysage mécanique », animé et artificiel, qui traverse la plupart des projets de cj LIM. Ici ni forme prédéterminée ni programme arrêté ; tout se donne en état de genèse permanente. L’extraordinaire fluidité de ses dessins évoque des pictogrammes, quintessences lexicales, mais aussi le potentiel cinématique de la décomposition du mouvement chez Marey ou Muybridge, qui s’ancrait dans la durée. Ses dessins s’étirent en séquences narratives, qui nous racontent une histoire en train de se faire et de se défaire sous nos yeux. Cj LIM était alors un des premiers à formuler une architecture adaptative et réactive, que l’on retrouve, la même année, dans son projet qui obtient le premier prix pour le concours d’UCL Museum (University College London Museum) que cj LIM décrit comme un « vide habitable », délimité par des murs cinétiques, écrans sur lesquels se projettent des ombres et ondulant grâce à une façade de verre en cristaux liquides. Un même processus cinétique de transformation habite son projet de concours pour le Nam June Paik Museum, en Corée, en 2003, inspiré d’images de papillons englués dans le sucre. Ou encore, celui pour une Country House (Lancashire, 2000) qui proposait un jardin modulaire recomposant le paysage. L’exposition au FRAC Centre (février-avril 2006) présente dans sa version originale et inédite le projet, Virtually Venice, pour le pavillon anglais lors de la Biennale d’architecture de Venise en 2004. Dessins et maquettes y recréent un univers fictionnel à la manière des « villes invisibles » d’Italo Calvino, nourrissant un récit aux franges de deux mondes comme dans le Rivage des Syrtes de Julien Gracq. Virtually Venice met en scène un dialogue au 13e siècle entre l’empereur mongol, Kublai Khan et Marco Polo. Si Kublai Khan contrôle la plupart des régions d’Extrême-Orient, c’est le marchand vénitien qui lui raconte les histoires qui s’y déroulent. Les dessins de cj LIM nous montrent de quelle manière Kublai Khan imagina Venise d’après leurs conversations ; la cité lacustre y prend des contours orientaux qui reconfigurent ses formes architecturales, déclinées en 6 stations (Lido, Giardini, San Marco, etc). Ces fragments architecturaux sont constitués de sédiments de mémoires et de récits entremêlés, comme un Songe de Polyphile, tout à la fois archétypal et contemporain. L’installation des dessins et maquettes retranscrit à sa manière les flux des récits, les vagues narratives de ces architectures flottant entre remémoration et « évaporation ». Bien des années plus tard, à l’orée de sa mort, alors que peu ont cru à ses histoires extraordinaires, Marco Polo reçut la visite de Kublai Khan qui vint lui décrire une ville dans laquelle Marco Polo se mit à voyager à nouveau. L’épure rationnelle du trait, l’abstraction du diagramme s’y mêlent avec l’absurde, l’irréel, l’invisible, la prolifération. Ces récits d’architecture sont toujours disloqués, fracturés, fragmentés : il est impossible d’en retrouver l’origine. « Cj LIM a la dextérité de faire se côtoyer l’inattendu avec l’attendu » (Peter Cook). En cela, réside notamment leur « provocation ». Excentriques, ses dessins le sont, par les mondes 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 9 étranges qu’ils convoient, charrient dans tous les sens. Les registres graphique, pictural, architectural, déploient un écheveau ébouriffant de formes et de signes. Ses narrations architecturales s’évaporent en effet dans une dimension atmosphérique et aérienne. Stylisés, implacables et doux à la fois, ses dessins ne laissent jamais ses spectateurs indifférents, mais subjugués ou intrigués. Les dessins de cj LIM sont en fait des « dispositifs », qui génèrent de nouvelles modalités constructives de l’espace, qui se meuvent « machinalement » dans un récit ; ils ne représentent rien, mais suscitent des champs magnétiques de force entre rationnel et imaginaire ; ils n’ont pas de finalité, si ce n’est provoquer l’émergence d’autres univers, informels ou déjà manufacturés. La question est : « Est-ce qu’une compréhension technologique et abstraite de ces dispositifs et de leur construction peut influencer et redéfinir le potentiel de la pensée architecturale et spatiale ? » (David Porter) Sur cette question, se tient tout l’inachèvement des projets de cj LIM —• Virtually Venice de cj Lim est une digression poétique sur la ville et le temps. Ce texte se lit à la manière d’un labyrinthe que l’on arpente, sans début ni fin. Les fils du récit se dévident et s’enchevêtrent, sans aucune logique préalable. Tout comme les dessins de cj LIM, ce texte se donne comme une exploration erratique des potentialités de l’écriture et de l’espace. La rencontre entre Marco Polo et l’empereur Kublai Khan sert ici de prétexte aux divagations architecturales à travers Venise. Le récit est tout à la fois opaque comme la lagune et transparent comme la vie qui l’habite. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 11 Virtually Venice cj lim KUBLAI KHAN A la fin du XIIIe siècle, la majeure partie de l’Orient se trouvait sous la domination du grand empereur mongol Kublai Khan. A la différence de son grand-père Gengis, un homme avide de pouvoir, Kublai était quelqu’un de raffiné et de cultivé. Assis dans les splendides cours et jardins de Cambaluc, il écoutait Marco Polo, marchand vénitien et explorateur intrépide, lui conter les histoires des nombreuses provinces de son empire. Marco Polo Largement considéré comme le plus grand explorateur occidental des pays de l’Orient, Marco Polo était gouverneur attitré du Yangzhou, région sous l’empire de Kublai Khan. A la cour du Grand Khan, il rapportait à l’empereur les récits de ses fantastiques expéditions dans des contrées inconnues; fasciné par les descriptions de Marco Polo, l’empereur mongol imaginait les nombreux endroits de son vaste empire qu’il n’avait pas vus. Quand Marco Polo rentra en Italie en 1295, ses récits merveilleux furent accueillis avec un grand scepticisme par ses contemporains, et on le surnomma Marco il Milione (aux mille mensonges). On dit qu’un soir de fièvre, alors que Marco Polo était à l’agonie, il reçut la visite de Kublai Khan. L’empereur guida le vieux Marco Polo à travers une ville qui, aux yeux d’un occidental, paraît à la fois magnifique et étrangement familière. Ceci est le récit de leur ultime rencontre. Dans la mer Adriatique par 45°14’ de latitude Nord et 12°18’ de longitude Est, se trouve la cité lacustre aux 108 majestueuses digues. Dans la lagune se trouvent aussi un jardin d’information planté de citronniers, un lieu pour se reposer, la Tour de la Mort qui s’apparente à une cathédrale et une plage serpentant à la pointe est de la ville. Tapi sur les eaux miroitantes, un vaisseau étranger glisse sans bruit ; il fait apparaître toute une succession de fenêtres, portes et balcons animés et, étendant ses antennes, il relie d’un pont les différents espaces entre eux. Parfois, la présence des habitants de cette ville se réduit à de rares indices : des paniers décorés, suspendus ça et là, ou encore du linge en train de sécher. C’est aussi un lieu marqué par différentes distances focales, par des changements d’échelle dramatiques et des variations de vitesse. A un moment donné votre regard sera fixé sur la tour Saint-Marc, à un autre vous vous retrouverez entouré de linge à sécher et des branches feuillues d’un citronnier. Telle un lion, la ville est forcée d’hiberner durant les mois d’hiver. Vous verrez que pendant cette période toute l’animation de la ville s’arrête et les éléments gisent dans des bassins d’eau calme. Les principales activités domestiques retombent sur elles-mêmes et dans l’obscurité alors que les fenêtres et leurs habitants disparaissent dans l’air léger. Les ombres, communément révélatrices de l’inanimé, s’étendent pleines de charme, faussées par les ondes célestes qui menacent d’engloutir la cité tout entière. Le changement de température au début du mois de juin réveille la ville en attirant de nouveau ses habitants et surtout un flot rentable de voyageurs étrangers venus d’Orient. Aucune autre ville au monde ne connaît une telle différence entre la période d’activité et la période d’accalmie et de dissolution qui lui succède. Une fois de plus, l’imposante digue pivote, tourne et flotte sur l’eau, aspergeant et rafraîchissant les habitants. On peut apercevoir des groupes de femmes titubant comme des folles sur les plages alors qu’une armada de sampangs s’approche des rives tout juste redevenues fertiles et splendides. Dans les espaces invisibles de sous-bois extrêmement touffus sont assis des enfants malicieux, occupés à lancer des rondelles de citron dans une mer aux couleurs fluctuantes. Les fenêtres sont grandes ouvertes, les rues détrempées sont de nouveau envahies par une foule de gens et de fleurs tout juste cueillies. Même l’air stagnant de l’hiver souffle une piquante fraîcheur et inspire de l’optimisme. La ville est incongrue ; dans un effort visant à engendrer harmonie et stabilité, ses composantes urbaines s’accommodent rapidement de moyens de fortune provisoires. Tout angle de la ville constitue une image parfaite et chacun de ses éléments semble poser. Les voyageurs s’acharnent futilement à la prendre en photo, contribuant ainsi à accumuler de nouveaux points de vue fragmentés. Ainsi la ville est-elle constamment reconfigurée et ses légendes rapportées de millions de façons différentes. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 13 De petits « pékinois-lions » geignent sur les marches d’un escalier situé entre deux mondes – intérieur et extérieur, lumière et obscurité, public et privé – alors que leurs maîtres laissent pendre leurs jambes de balcons fixés à des structures d’une élégance sublime. Des papillons volètent entre des voiles de linge étendu, taquinant à la fois l’océan au-dessus duquel ils voltigent et le ciel vers lequel ils montent. Au nord, de la fumée s’élève de cheminées extensibles, soufflant bruyamment lorsqu’elles rejettent des nuages de vapeur chatoyante. Des navires étrangers interrompent la désolation passagère, dérivant avec indolence parmi une activité effervescente ; ils font naître des bavardages, des expressions significatives et perplexes. L’atmosphère s’emplit d’un chœur irrésistible de rythmes déterminés, doublés d’improvisations imprévisibles, dans lequel virevoltent des corps se murmurant les uns aux autres sur un ton animé les événements de la veille. Interrompant cette frénésie symphonique orchestrée – tout s’arrête alors soudainement –, un chat apparaît brièvement, surgissant de sous une grande cape mystérieuse servant de déguisement, à la poursuite d’un pigeon battant des ailes. De fins tuyaux sortent de l’eau, des bobines d’usine dansent majestueusement sur sa surface matelassée, alors que le vent serpente entre des champs d’orgues verticales apportant la senteur fraîche de viande rôtie… Des systèmes de poulies masquent et révèlent certains aspects de la vie et des éléments d’une grande ingéniosité technique facilitent la manipulation de grands aqueducs, chuintant et soufflant lorsqu’ils se tordent afin d’éviter une infiltration imminente. Un vieil homme est assis, ses pieds nus plongés dans un bassin de fleurs bouillonnant ; sa voix tremblante est masquée par les bavardages de petits groupes dont l’écho se répercute sur les plafonds. Quelques petits oiseaux gazouillants volent autour d’un jeune citronnier et ses branches délicates frissonnent sous la douce brise. Des lavandières chantent en étendant les vêtements de vieillards cacochymes qui jouent aux cartes et misent des meubles, des animaux domestiques ou tout ce qui leur tombe sous la main. Les grands gardiens qui surveillent la ville affichent une détermination intransigeante, descendant sur de petits navires le fleuve qui se divise et s’appauvrit en un réseau d’affluents entrelacés. De larges cerceaux rebondissent énergiquement et entraînent l’eau dans les petits pores, ouvertures et tuyaux qui recouvrent l’intérieur de la surface matelassée. Les dessous de grandes crinolines se retournent laissant apparaître d’extravagantes tapisseries de fleurs qui tombent et recouvrent alors l’ensemble des voyageurs. Dans le sud, une nuée de sons inintelligibles escorte un petit sampang. Hommes, femmes et enfants venus du monde entier se précipitent sur les ponts mal entretenus et les navires délabrés, criant et hurlant dans leurs dialectes familiers. Les recoins et les interstices des embarcadères dansant sur l’eau sont pleins de citrons qui flottent. Des voiles de papier entourent des plates-formes et des tonneaux illuminés animent le feuillage non loin de là. Un enfant, évoluant dangereusement à deux pas de la surface de l’eau, tente de reprendre le contrôle de son cerf-volant. Le ruban de papier, plongeant entre de lourdes colonnes et des cages où vient mourir le vol des oiseaux, ignore les tentatives désespérées du petit garçon de contenir sa jubilation. De grandes pousses de bambou apparaissent en arrière-plan, elles se balancent d’avant en arrière au-dessus d’un groupement de petites cheminées qui dégagent de fraîches senteurs —• 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 15 Vivaldi les quatre saisons EN CONSÉQUENCE DE CAUSE, MARCO POLO ET KUBLAI KHAN APRÈS AVOIR ÉTÉ EXPOSÉS À DES MERS DE NUAGES ONDOYANTS, ÉTAIENT ASSIS FUMANT LA PIPE AU BEAU MILIEU D’UN BANC DE POISSONS CHANTANTS. ALORS QUE LA FUMÉE S’ENROULE SOUS LES BALCONS ET DANS LES RECOINS DES RÉSIDENCES, LES POISSONS EN PARADE RÉPONDENT AU FLUX ET REFLUX QUOTIDIEN DE LA LAGUNE. KUBLAI KHAN : CHANTS ET DANSES ILLUSTRENT LES CYCLES DIURNES D’ICI ET RAPPELLENT L’AISANCE AVEC LAQUELLE NOUS VIVONS NOS VIES. MARCO POLO : UNE HORLOGE PEUT-ÊTRE… ? NON DE CELLES QUI INDIQUENT UNE EMPREINTE RÉGULIÈRE DU TEMPS, MAIS UN MÉCANISME CAPABLE DE METTRE AU JOUR LES DURÉES SANS PRÉCÉDENT QUI CONSTITUENT LA VIE. TANDIS QUE LES PETITS TÉLÉVISEURS RONDS VENUS DU PAYS DES CITRONNIERS REMUENT DOUCEMENT, LES POISSONS REMONTENT LENTEMENT AVEC LA MARÉE ET CE FAISANT ENTONNENT UN MERVEILLEUX POT-POURRI DE SONS SYMPHONIQUES. COMME EN UN CHŒUR, CHAQUE ENTITÉ CHANTE UNE NOTE DIFFÉRENTE CONTRIBUANT AINSI À ENGENDRER UNE ONDE IMPÉNÉTRABLE DE CALME ENCORE AUDIBLE. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 17 acte I par xien gou hai PEUT-ÊTRE RENCONTREREZVOUS EN UNE CHAUDE JOURNÉE D’ÉTÉ « PAR XIEN GOU HAI », CE QUI SIGNIFIE « HUIT DIEUX TRAVERSANT L’OCÉAN ». SUR UNE EXTRÊMEMENT GRANDE ÉCHELLE, CETTE CRÉATURE ÉTRANGE ERRE SUR LES VOIES NAVIGABLES DE LA VILLE. SES TENTACULES EN PLEINE DÉSAGRÉGATION S’ÉTENDENT ET ÉCARTENT LES RÉSIDENCES DES PROPRIÉTÉS PRIVÉES. CETTE MACHINE, UN LIEU DE RÉUNION POPULAIRE DES GENS DU PAYS, EST UN ENDROIT OÙ L’ON PEUT LOUER UNE PARCELLE DE TERRAIN LE TEMPS QUE SÈCHE LE LINGE TANDIS QUE L’ON FAIT SA LESSIVE DANS DES BASSINS DE PIERRE ET DES BAINS DE VAPEUR. CELA FLEURIT EN PLEINE SAISON. CE VAISSEAU DONNE TOUT SON DYNAMISME À LA VILLE ; FENÊTRES ET INTÉRIEURS DISPA- RAISSENT QUAND GLISSENT LES PNEUS ATTACHÉS AUX TENTACULES. DES CORDES À LINGE SERVANT DE FILS CONDUCTEURS RELIENT ENTRE EUX BASSINS, SEAUX, PANIERS ET TREMPLINS ET DES USAGERS SE DÉCHARGENT DES RÉSIDUS INDÉSIRABLES DE LA VIE URBAINE. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 19 acte II lido AU LIDO, DES FRAGMENTS ARCHITECTURAUX PRENNENT LA POSE. ICI, ON PEUT EXPOSER DES CORPS HUILÉS SUR LA PLAGE OU TOUT SIMPLEMENT SE DÉTENDRE À L’OMBRE GÉNÉREUSE DE JOURNAUX DÉPLOYÉS, TOUT EN SIROTANT UN THÉ AU CITRON. POUR CEUX QUI ONT HÂTE DE PARLER CHEZ EUX À LEURS PROCHES OU PEUT-ÊTRE D’ÉCOUTER DES CONVERSATIONS PRIVÉES, UN EXTRAORDINAIRE JEU DE CANNES DE BAMBOU SOUPLE EST OFFERT. LE MARCHÉ ET LES CUISINES ORIENTALES OFFRENT AUX VOYAGEURS DES PRODUITS CENSÉS ATTÉNUER LEUR NOSTALGIE. TOUT AU LONG DU LITTORAL, S’ÉTEND UNE PLAGE TISSÉE DE LONGUES FEUILLES DE LEMON-GRASS QUI POUSSENT DANS DES SAMPANGS DE BOIS BOURRÉS DE VIEUX JOURNAUX. LA SENTEUR DES LEMON-GRASS EFFLEURÉS PARFUME CETTE PLAGE D’UNE FRAÎCHEUR ORIENTALE SENSIBLE. LE LIDO EST UN AGRÉABLE LIEU DE REPOS POUR TOUTE LA FAMILLE ET UN PARFAIT ANTIDOTE CONTRE LE MAL DU PAYS. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 21 acte III giardini LE GIARDINI EST UNE IMMENSE STRUCTURE COMPOSÉE DE TONNEAUX FLOTTANT SUR L’EAU QUI CONTIENNENT DES ÉCRANS DE TÉLÉVISION, DES RONDELLES DE CITRONS ET DES PETITS ANNEAUX DE PARCHEMIN. LES ESPACES PUBLICS DE CE PARC SONT DÉLIMITÉS PAR DES NIMBES DE PAPIERS COUVERTS D’INSCRIPTIONS AU JUS DE CITRON, LAISSÉES PAR DES VOYAGEURS DÉSIREUX DE FAIRE PARTAGER DES HISTOIRES. POSER LE PAPIER AU-DESSUS D’UNE FLAMME PERMET DE RÉVÉLER LES MESSAGES CACHÉS ; DES BRAISES FUMANTES SONT ENCASTRÉES DANS LE CIEL, ET IL Y A AUSSI DE L’EAU OÙ DE NOUVELLES PLANTES COMMENCENT À FLEURIR. LE GIARDINI CONFIGURE DANS L’ESPACE LES MODULATIONS DE LA LUMIÈRE ET DU SON DE COMMUNICATIONS ÉTRANGÈRES. DANS LE SOUCI DE RÉCONCILIER LES CULTURES ET DE PROMOUVOIR LA NOTION DE NARRATION, LE GIARDINI EST UN ESPACE OÙ L’ON PEUT ALLER REGARDER DES JOURNAUX TÉLÉVISÉS DIFFUSÉS EN DIRECT DU MONDE ENTIER OU PORTER SA CONTRIBUTION AUX ARCHIVES DE MESSAGES ÉCRITS. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 23 acte IV san marco LA TOUR SAINT-MARC EST UNE INVERSION DE LA PLACE SAINT-MARC ET INCARNE L’IDÉE DE MORT À VENISE. ELLE CÉLÈBRE LA MAGNIFICENCE D’UN DÎNER SERVI EN UN LIEU AUSSI IMMENSE QU’UNE CATHÉDRALE. TOUT PRÈS DE LA TOUR, DES ENSEMBLES INSTABLES DE PIÈGES POUR OISEAUX PIVOTENT ET SE TRANSFORMENT EN CHANDELIERS VOLANTS. ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR : LES INVITÉS VONT DÎNER SUSPENDUS PRÈS DE CES PIÈGES, ESSAYANT DE HAPPER GOULÛMENT DE NOMBREUX PIGEONS QUI SERONT ENSUITE GRILLÉS DANS DES FOURS FLOTTANTS AU DESSOUS SUR LES EAUX. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 25 acte V fontuna pozzo-pozza DESTINÉES À CONTENIR LES EAUX QUI ENTOURENT LA VILLE, LES ‘FONTUNA POZZO-POZZA’ (DES VAGUES MASCULINES ET FÉMININES) SONT D’ÉNORMES TOURS QUI DANSENT ÉLÉGAMMENT À L’HORIZON, QUEL QUE SOIT L’ENDROIT VERS LEQUEL ON DIRIGE LE REGARD. SOUFFLANT BRUYAMMENT, ELLES RÉGULENT LES EAUX À L’AIDE DE LOURDS APPAREILS ABRITANT DES JARDINS SECRETS TOUT PRÈS DE BELLES FABRIQUES. LES MÉCANISMES, CONSTRUITS SUR LE MODÈLE DE CORSETS ET DE CRINOLINES, ASPIRENT ET PULVÉRISENT, ET OFFRENT RÉGULIÈREMENT À LA VILLE DES PÉRIODES DE PROSPÉRITÉ. DÉVERSANT DES CASCADES D’EAU QUAND ELLES MONTENT ET DESCENDENT, CES DIGUES CONSTITUENT UN VÉRITABLE ORCHESTRE DE POMPES QUI JOUENT DANS LA PLUS GRANDE HARMONIE. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 27 acte VI San Michele LA CONSTRUCTION OFFRE AUX VOYAGEURS LAS D’AVOIR MARCHÉ LA JOURNÉE TOUT ENTIÈRE UN ASSORTIMENT LUXUEUX DE SOINS, ALLANT DES BAINS DE PIEDS À BASE DE PLANTES À DES MASSAGES RELAXANTS. LES HÔTES REPOSÉS, DÉTENDUS, BUVANT LEUR THÉ AU CITRON, OUBLIENT VITE LES CLAMEURS DE LA VILLE. ALORS QUE L’ON DONNE LIBRE COURS À DES RÉCITS ET DES LÉGENDES, DES HISTOIRES À NE PAS RACONTER DANS UN CIMETIÈRE, LORS D’UN FESTIVAL D’ÉCHANGES CULTURELS, DES CENTAINES DE CHATS DISSIMULÉS LE LONG D’UNE PROMENADE ENTOURANT UN PETIT PORT PARTICIPENT À UN SPORT NOMMÉ « LE JEU DU PIGEON ». SURGISSANT D’INTERSTICES CACHÉS, LES CHATS BONDISSENT SUR DES PIGEONS INCONSCIENTS ET, CE FAISANT, SE TRANSFORMENT EN LION EMBLÉMA- TIQUE DE SAINT MARC. LES VISITEURS DE CETTE STRUCTURE AMUSANTE ÉCHAPPENT AU REMUE-MÉNAGE DE LA VILLE TOUT EN SATISFAISANT LES BESOINS DE LEURS PIEDS MEURTRIS. 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 29 RECHERCHES EN ARCHITECTURE / CONCOURS | SÉLECTION | ROYAL CANAL LINEAR PARK INTERNATIONAL COMPETITION DUBLIN 2005 BONN SQUARE OXFORD INTERNATIONAL COMPETITION UK 2005 EXTENSION DE LA KUNSTHALLE BREMEN INTERNATIONAL COMPETITION ALLEMAGNE 2005 THE UNITED COLOUR OF BRITAIN 2005 SHAFTESBURY AVENUE LONDON 2005 VIRTUALLY VENICE : San Marco BRITISH ARTS COUNCIL UK POUR LE PAVILLON ANGLAIS, BIENNALE DE VENISE, 2004 VIRTUALLY VENICE : San Michele 2004 VIRTUALLY VENICE : Lido 2004 VIRTUALLY VENICE : Giardini 2004 VIRTUALLY VENICE : Par Xien Quao Hai 2004 VIRTUALLY VENICE : Fortuna Pozzo 2004 VIRTUALLY VENICE : Vivaldi 2004 PARIS Olympique 2012 LANDMARK FRANCE 2004 CENTRAL GLASS INTERNATIONAL ARCHITECTURAL COMPETITION JAPON 2003 NAM JUNE PAIK MUSEUM INTERNATIONAL COMPETITION CORÉE 2003 GREEN CROFT NW6 2003 SITTINGBOURNE CULTURAL INTERNATIONAL COMPETITION KENT UK 2002 TOMOHIRO MUSEUM DE SHI-GA INTERNATIONAL COMPETITION JAPON 2002 CENTRAL GLASS INTERNATIONAL COMPETITION JAPAN : Restaurant 2002 AQUA CENTRE INTERNATIONAL COMPETITION AALBORG DANEMARK 2001 3 ACRES ON THE LAKE 2001 CENTRAL GLASS INTERNATIONAL ARCHITECTURAL COMPETITION JAPAN : GlassHouse 2001 PALOS VERDES ART CENTRE USA INTERNATIONAL COMPETITION 2000 15th MEMBRANE DESIGN INTERNATIONAL COMPETITION JAPON 2000 elements Biographiques et bibliographiques RECHERCHES EN ARCHITECTURE / CONCOURS | SÉLECTION, SUITE… | RIBA COUNTRY HOUSE COMPETITION LANCASHIRE UK 2000 FOLKESTONE SEAFOOD STALL COMPETITION 2000 SINS : Kiss and Tell 2000 SINS : Show Me The Money 2000 SINS : You Talking To Me 2000 SINS : Load Of Bull 2000 SINS : Twentyfourseven 2000 SINS : Sodom and Gormorrah 2000 SINS : Tonic 2000 15th MEMBRANE INTERNATIONAL COMPETITION JAPON 2000 14th MEMBRANE INTERNATIONAL COMPETITION JAPON 1999 CONCEPTHOUSE 2000 (INTERNATIONAL) IDEAL HOME EXHIBITION 1999 MUSEUM COSTANTINI INTERNATIONAL COMPETITION BUENOS AIRES 1997 GUEST HOUSE, SHINKENCHIKU COMPETITION JAPON 1995 EXPOSITIONS PERSONNELLES | SÉLECTION | CJ LIM VIRTUALLY VENICE FONDS REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN DU CENTRE (FRAC CENTRE) FRANCE 2006 MUSEUMS MACKINTOSH MUSEUM, GLASGOW HOW GREEN IS YOUR GARDEN ? LOBBY GALLERY @ BARTLETT, UCL SINS + OTHER SPATIAL RELATIVES LOBBY GALLERY @ BARTLETT, UCL 441/10...WE'LL RECONFIGURE THE SPACE WHEN YOU'RE READY STRATHCLYDE UNIVERSITY GLASGOW (1996), LOBBY GALLERY @ BARTLETT UCL (1996), RMIT MELBOURNE (1996), STADELSCHULE, FRANCFORT (1997) MONOGRAPHIES NEO ARCHITECTURE : cj LIM / STUDIO 8 ARCHITECTS IMAGES PUBLISHING AUSTRALIA, 2005 MUSEUMS (GLASGOW SCHOOL OF ART PRESS, 2004) CJ LIM HOW GREEN IS YOUR GARDEN ? (WILEY ACADEMY, 2003) CJ LIM + ED LIU SINS + OTHER SPATIAL RELATIVES (STUDIO 8 LONDON, 2000) CJ LIM + ED LIU 441/10...WE'LL RECONFIGURE THE SPACE WHEN YOU'RE READY (STUDIO 8 LONDON, 2000) CJ LIM ÉDITIONS DEVICES (ARCHITECTURAL PRESS ELSEVIER, 2005) CJ LIM REALMS OF IMPOSSIBILITY : AIR (WILEY ACADEMY, 2002) CJ LIM + ED LIU REALMS OF IMPOSSIBILITY : GROUND (WILEY ACADEMY, 2002) CJ LIM + ED LIU REALMS OF IMPOSSIBILITY : WATER (WILEY ACADEMY, 2002) CJ LIM + ED LIU 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 31 COLLECTIONS PERMANENTES PARIS OLYMPIQUE 2012 LANDMARK, FRANCE (2004) VICTORIA + ALBERT MUSEUM, LONDRES UK MUSEUM COSTANTINI COMPETITION, BUENOS AIRES (1997) VICTORIA + ALBERT MUSEUM, LONDRES UK NAM JUNE PAIK MUSEUM COMPETITION, CORÉE (2003) RIBA BRITISH ARCHITECTURAL LIBRARY, LONDRES UK GUEST HOUSE, SHINKENCHIKU COMPETITION JAPAN (1995) FRAC CENTRE, ORLÉANS JYVASKYLA MUSIC/ARTS CENTRE COMPETITION, FINLANDE (1997) RIBA BRITISH ARCHITECTURAL LIBRARY, LONDRES UK Coordination : Sophie Bellé Textes : Marie Ange Brayer, cj LIM Conception et réalisation graphique : [email protected] Impression : Copie 45 CJ LIM FRAC Centre 12 Rue de la Tour Neuve 45 000 Orléans, France T 33 (0)2 38 62 52 00 F 33 (0)2 38 62 21 80 E [email protected] www.frac-centre.asso.fr VIRTUALLY VENICE PRIX | SÉLECTION | AJ/BOVIS AWARDS FOR ARCHITECTURE (2005) ROYAL ACADEMY SUMMER SHOW CENTRAL GLASS INTERNATIONAL ARCHITECTURAL COMPETITION JAPAN : GlassHouse (2001) PREMIER PRIX CONCEPT HOUSE 2000 INTERNATIONAL IDEAL HOME EXHIBITION (1999) SECOND PRIX UCL CULTURAL CENTRE INTERNATIONAL COMPETITION (1996) PREMIER PRIX PRIX ACADÉMIQUES RIBA President’s Medals for Academic Contribution in Architecture Part 2 1999 RIBA President’s Medals for Academic Contribution in Architecture Part 1 1998 RIBA President’s Medals for Academic Contribution in Architecture Part 2 1998 RIBA President’s Medals for Academic Contribution in Architecture Part 1 1997 10 FÉVRIER - 23 AVRIL 2006 FRAC CENTRE VERNISSAGE : JEUDI 9 FÉVRIER 2006 À 18 H 30 EN PRÉSENCE DE L’ARCHITECTE INTRODUCTION DE PETER COOK Ouverture du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Les week-ends et jours fériés : de 14 h à 18 h. Visites commentées en semaine sur réservation, les samedi et dimanche à 16 h. Président : Jean-Marie Panazol Directrice : Marie-Ange Brayer Adjointe : Sophie Bellé Secrétaire de Direction : Delphine Mensac Service des publics : Camille de Singly (Chargée des publics), Rozenn Morizur (chargée des publics scolaires), Nadine Labedade (Professeur détaché) Régisseur : Anthony Barrault Webmaster : Paul Laurent Assistant régisseur : Lajos Kun Moreau Stagiaire : Constance Héau Le FRAC Centre bénéficie du soutien du Conseil régional du Centre et du Ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux Arts plastiques (DAP) ; Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre) et du British Council. Images : Courtesy cj LIM, Londres. Couverture : cj LIM, Virtually Venice Courtesy cj LIM © FRAC CENTRE, 2006 32p-CJ LIM - FRAC 1/02/06 20:15 Page 1 CJ LIM Virtually Venice EXPOSITION FRAC CENTRE DU 10 FÉVRIER AU 23 AVRIL 2006